Vincent Lindon, né le 15 juillet 1959 à Boulogne-Billancourt, est un acteur, réalisateur et scénariste français.
Il a notamment été récompensé par le Prix d'interprétation au Festival de Cannes 2015 et par le César du meilleur acteur en 2016 pour son rôle dans le film La Loi du marché.
Le père de Vincent Lindon, Laurent Lindon, issu d'une famille juive de Cracovie, les Lindenbaum1, dirige la firme Audioline qui fabrique des autoradios. Sa mère, Alix Dufaure, journaliste de mode à Marie Claire2,3, descend de Jules Dufaure et du maréchal Exelmans1. Alors qu'il a cinq ans, sa mère divorce pour épouser le journaliste Pierre Bénichou4. Un séisme pour lui, à l'origine de ses tics5.
Après des études au lycée Victor-Duruy6, il obtient son baccalauréat C. Il s'inscrit alors en prépa Sup de Co. Comme il s'en lasse au bout de 22 jours, sa mère lui trouve en 1979 un stage d'aide costumier sur le tournage du film Mon oncle d'Amérique d'Alain Resnais où il s'occupe notamment de Gérard Depardieu7. Puis, il part pendant six mois à New York pour travailler comme assistant chargé de la promotion radio auprès de son oncle, Eric Dufaure, fondateur du label Cachalot Records (Ian North, Die Hausfrauen, Medium Medium, Malaria, Stars of the Streets, Comateens, Made in France, Personal Effects)8. De retour à Paris, son beau-père Pierre Bénichou lui trouve un autre petit job : branche-micro sur les tournées de l'humoriste Coluche en 19819. Il est également coursier au journal Le Matin de Paris avant d'entrer au Cours Florent10.
Vincent Lindon débute au cinéma en 1983 dans Le Faucon de Paul Boujenah, et interprète des seconds rôles. Il tourne notamment dans Notre histoire de Bertrand Blier et 37°2 le matin de Jean-Jacques Beineix. En 1988, il tient le premier rôle masculin dans L'Étudiante de Claude Pinoteau. L'année suivante, sa prestation est récompensée par le prix Jean-Gabin. Il se fait connaître du public grâce à La Crise de Coline Serreau, sorti en 19929.
En 2005, il obtient le Swann d'or du meilleur acteur au Festival du film de Cabourg pour La Moustache de Emmanuel Carrère.
En 2013, il préside le jury du 39e Festival du cinéma américain de Deauville11.
En 2015, dans le film La Loi du marché de Stéphane Brizé, il interprète le rôle d'un chômeur, ce qui lui vaut d'être récompensé du Prix d'interprétation masculine lors du 68e Festival de Cannes12 puis le César du meilleur acteurlors de la 41e cérémonie en 2016. Il s'agit du premier César de sa carrière après cinq nominations infructueuses13.
- L'arrière-grand-père de Vincent Lindon, Alfred Lindon (en), est un joaillier juif polonais. Né Abner Lindenbaum, il devient citoyen britannique et épouse Fernande Citroën, sœur de l'industriel André Citroën. Il adopte le patronyme Lindon durant la Première Guerre mondiale14,15.
- Son grand-père, Raymond Lindon, est magistrat et maire d'Étretat de 1929 à 19592. Il participe à la création de l'État d'Israël3.
- Son oncle, Jérôme Lindon, dirige Les Éditions de Minuit de 1948 à sa mort en 2001.
- Son cousin, Mathieu Lindon, est journaliste et écrivain2.
Vincent Lindon a partagé pendant près de dix ans la vie de Claude Chirac, avant de vivre une histoire d'amour très médiatisée avec Caroline de Monaco16. Il est père de deux enfants, un garçon, Marcel né en 19963, et une fille, Suzanne, née en 2000 de son union1 avec Sandrine Kiberlain, qu'il a rencontrée en 1998 sur le tournage du film Le Septième Ciel et dont il s'est séparé en 200312.
- 1984 : L'Île de la Jeune Fille Bleue de Patrick Jamain : Frédéric
- 1985 : Néo Polar (épisode Salut ma puce) : Patrick, le privé
- 1985 : Une vie comme je veux de Jean-Jacques Goron, avec Miou-Miou, Pierre Arditi
- 2008 : 68, documentaire de Patrick Rotman : voix du narrateur
- 2014 : Winston Churchill, un géant dans le siècle, documentaire de David Korn-Brzoza : voix du narrateur
- 2015 : La Chute du Reich, documentaire de David Korn-Brzoza : voix du narrateur
- 2016 : Après Hitler, documentaire de David Korn-Brzoza et Olivier Wieviorka : voix du narrateur
- 2017 : Jeunesses hitlériennes, l’endoctrinement d’une nation, documentaire de David Korn-Brzoza : voix du narrateur
- ↑ a, b et c Jean-Louis Beaucarnot, Frédéric Dumoulin, Dictionnaire étonnant des célébrités, First Éditions, 2015, p. 42.
- ↑ a, b et c Béatrice Gurrey, « Vincent Lindon, nature vive » [archive], Le Monde, 23 mars 2009
- ↑ a, b et c Ludovic Perrin, « Vincent Lindon, la conversion d’un rebelle » [archive], Le Journal du dimanche, 9 février 2014
- ↑ Dominique de Saint Pern, « Vincent Lindon : "Tomber dans l'autosatisfaction me tuerait » [archive], sur Le Monde.fr, 25 mai 2012.
- ↑ Sophie Grassin, « Ne ratez pas : "Vincent Lindon, mouvement perpétuel" » [archive], sur L'Obs.com, 15 octobre 2017.
- ↑ Bernard Genies, « CANNES. Vincent Lindon : "Je suis Rodin" » [archive], sur L'Obs.com, 24 mai 2017.
- ↑ Pascal Riche, « Sans tenue de gala » [archive], sur Libération.fr, 11 septembre 1996.
- ↑ Alexandra Klinnik, « Au nom du "fantasme"… Pourquoi Vincent Lindon a refusé d’être filmé à la radio » [archive], sur Le Monde.fr, 23 mai 2017.
- ↑ a et b « Biographie de Vincent Lindon » [archive], Challenges
- ↑ « Biographie de Vincent Lindon » [archive], France Inter
- ↑ a et b Olivier Corriez, « Deauville 2013 : Vincent Lindon, président du jury » [archive], TF1, 15 mai 2013
- ↑ a et b « Vincent Lindon ou la fragilité de l'homme contemporain » [archive], AFP, 24 mai 2015
- ↑ « Vincent Lindon meilleur acteur : sa malédiction des Césars enfin rompue », Pure People, 28 février 2016 (lire en ligne [archive])
- ↑ « Biographie de Vincent Lindon » [archive], Première
- ↑ (en) « In 1940 Paris, there was little time to mourn the loss of art »[archive du 28 avril 2015], Ottawa Citizen , 18 août 2006
- ↑ Rania Hoballah, « 5 choses que vous ne saviez pas sur Vincent Lindon » [archive], sur lci.fr, 17 mai 2016.
- ↑ Palmarès des Magritte 2016, site officiel. [archive]
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