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Rambo ou Rambo : Le Dévastateur au Québec (First Blood)Note 1 est un film d'action américain réalisé par Ted Kotcheff, sorti en 1982.
Adapté du roman Le premier sang de David Morrell, c'est le premier volet d'une série de films centrée sur le personnage de John Rambo, interprété par Sylvester Stallone.
Sept ans après sa démobilisation, John Rambo, un ancien béret vert et héros de la guerre du Viêt Nam, erre de ville en ville depuis son retour aux États-Unis. Rendant visite au dernier de ses anciens compagnons d'armes qu'il croit encore en vie, il apprend sa mort d'un cancer causé, selon sa mère, par l'« agent orange », un défoliant largement utilisé au Viêt Nam par l'armée américaine.
Reprenant sa route, Rambo arrive dans une petite ville d'une région montagneuse, HopeNote 2. Cherchant à se restaurer, il est accosté par le shérif de la ville, Will Teasle, qui ne veut pas de vagabonds chez lui. Ce dernier le raccompagne à la sortie de l’agglomération en lui indiquant le chemin d'un restaurant pour routiers, situé à cinquante kilomètres de là. Ulcéré, Rambo tente de faire demi-tour après le départ de Teasle, mais ce dernier revient et l'arrête sans ménagement.
Jeté en prison pour vagabondage, refus d’obtempérer et possession d'un couteau, Rambo est maltraité par l'un des adjoints de Teasle, le sergent Art Galt, qui le prend en grippe dès son arrivée. Mais les brimades de Galt déclenchent chez Rambo des réminiscences des tortures qu'il avait subies quand il était prisonnier au Viêt Nam. Lorsque Galt et ses collègues essaient de le raser à sec, Rambo se révolte et, après une violente bagarre, s'enfuit du commissariat en récupérant son couteau. Volant une motocyclette, il sème le shérif Teasle lors de sa dangereuse course-poursuite en voiture, Rambo parvenant à se réfugier dans la forêt qui garnit la montagne alentour.
Teasle organise ensuite une battue avec ses hommes, aidé de chiens de chasse et d'un hélicoptère. Traqué comme un animal par le shérif qui a rameuté ses troupes, Rambo est contraint à la défensive. Tentant d'échapper à ses poursuivants, il se voit forcé de descendre une paroi à pic de la montagne. En difficulté, car plaqué contre la paroi en surplomb, il est alors à la merci de Galt qui, désobéissant aux ordres de Teasle, tente de l'abattre depuis l'hélicoptère. À court de solutions, Rambo ne doit la vie sauve qu'en sautant de la paroi ; il atterrit durement dans un arbre en contrebas, ce qui le blesse sérieusement. En voulant se défendre, il fait accidentellement chuter Galt de l'hélicoptère lorsqu’il jette une pierre sur le pare-brise de l'appareil ; Galt trouve la mort. Mis en joue par Teasle et ses hommes (qui se trouvent plus haut dans la montagne) Rambo leur affirme qu'il n'y est pour rien, mais les policiers ouvrent le feu ; Rambo s'enfuit de nouveau.
Dans le même temps, les policiers apprennent que Rambo est un héros de la guerre et qu'il a notamment reçu la médaille d'honneur pour ses faits d'armes. Bien décidé à se venger, Teasle, accompagné de ses hommes, poursuit la traque. Mais Rambo parvient à les neutraliser un par un, utilisant son expérience des pièges, des ruses de guerre et de la guérilla acquise dans la jungle vietnamienne, avant de s'en prendre en dernier au shérif. Le menaçant de son imposant couteau de survie après l'avoir pris au piège, l'ex-béret vert lui conseille de ne pas s'acharner contre lui : « Me fais pas chier, ou je te ferai une guerre comme t'en as jamais vueNote 3 ! »
Teasle, ignorant la menace, retourne en ville et fait appel à la Garde nationale mais refuse de passer le relais à la police d'État, faisant de ce cas une affaire personnelle. Des moyens considérables sont ensuite déployés pour retrouver le fugitif. C'est alors que le colonel Samuel Trautman, l'ancien commandant et mentor de Rambo à Fort Bragg, arrive sur les lieux et intervient pour convaincre Teasle d'abandonner un combat perdu d'avance ; selon lui, face au soldat surentraîné qu'est Rambo, ils n'auraient aucune chance. Trautman suggère à Teasle de désamorcer la situation en laissant passer Rambo à travers le périmètre de sécurité, la police pouvant ainsi l'arrêter plus tard tranquillement, ce que Teasle refuse. Il permet cependant à Trautman de contacter Rambo par radio ; Trautman tente alors de persuader son ancien poulain de se rendre, mais Rambo accuse Teasle et ses hommes d'être à l’origine de l'incident, affirmant que ce sont eux qui ont « versé le "premier sang" » (first blood), pas lui, avant de couper la communication.
Plus tard, Rambo est surpris dans la montagne par un jeune chasseur, mais épargne celui-ci. Désormais repéré, un détachement de la Garde nationale parvient jusqu’à lui et le cerne à l'entrée de sa planque, une mine désaffectée. Ne prenant pas en compte les ordres du shérif d'attraper Rambo vivant, les soldats utilisent un lance-roquette et détruisent l'entrée de la mine. Rambo survit et parvient à quitter les lieux par une autre issue. Il détourne ensuite un camion de l'armée, acquérant ainsi une mitrailleuse M60 et des munitions, et retourne à Hope afin de se venger de Teasle.
Le soir venu, Rambo arrive en ville. Il fait diversion en faisant exploser une station-service, puis détruit des installations électriques gérant l’éclairage public du quartier de la ville où se trouve le commissariat. Il fait ensuite sauter un magasin d'armes à feu situé près du poste de police avant de se rendre vers celui-ci. Le colonel Trautman, conscient que Teasle n'a aucune chance contre Rambo, suggère au policier de fuir mais le shérif refuse obstinément, prenant position sur le toit du poste de police en s'attendant à la venue de Rambo.
Arrivé sur les lieux, Rambo aperçoit Teasle sur le toit. Après un échange de tir, il blesse grièvement le shérif qui chute à travers une baie vitrée et tombe sur le sol du poste de police, plongé dans la pénombre. Quand Rambo s'approche de Teasle, le policier le met au défi de l'achever. Alors que Rambo est sur le point de se venger du shérif, Trautman survient et l’interrompt juste à temps. L’avertissant qu'il sera abattu s'il ne se rend pas, il lui rappelle qu'il est le dernier survivant de son unité d'élite.
Après une phase de colère, où Rambo critique vertement l'action du gouvernement (ainsi que celle du mouvement d'opposition) pendant la guerre, affirmant notamment qu'on ne l'a pas « laissé gagner », il fond en larmes et évoque son expérience traumatisante au Vietnam et son difficile retour à la vie civile. Trautman, parvenu à ses fins, le persuade de se rendre aux autorités. Il l’accompagne quand Rambo sort du poste de police, menotté et escorté par les policiers, tandis que le shérif Teasle, échangeant un bref dernier regard avec l'ancien béret vert, est évacué sur une civière par les ambulanciers.
- Production déléguée : Mario Kassar et Andrew G. Vajna
- Coproduction déléguée : Herb Nanas
Rambo est l'adaptation cinématographique du roman Rambo (1972), de David Morrell, un ancien professeur dont certains des élèves ont été soldats au Viêt Nam. Il écrit ce livre pour parler du problème de la réinsertion des vétérans ayant quitté l'Amérique de Kennedy sûrs de leur bon droit, pour retrouver une Amérique hippie et moralisatrice qui formulait de sévères critiques à leur encontre10.
Le nom de Rambo est trouvé par l'auteur après deux anecdotes vécues par celui-ci. À l'époque où il était professeur et qu'il voulait rédiger ce roman, David Morrell lisait beaucoup les œuvres d’Arthur Rimbaud, que beaucoup de personnes, dont ses élèves, prononçaient « Rambaud ». Ensuite, sa femme lui fit goûter une pomme qu'il trouva délicieuse. Il lui demanda quelle variété de pomme c'était, et sa femme lui répondit : « Rambo » (il s'agit en fait de la variété Rambour). Il venait de trouver le nom de son personnage principal11.
Le personnage de Rambo devait être joué par Dustin Hoffman qui jugea finalement le scénario trop violent12. D'autres acteurs l'ont refusé comme Al Pacino 10, qui le jugea pas assez sauvage, ainsi que Steve McQueen11, Clint Eastwood10, Nick Nolte10, Kris Kristofferson, Jeff Bridges, Robert De Niro10, Michael Douglas et Terence Hill.
Le réalisateur Ted Kotcheff proposa finalement le rôle à Sylvester Stallone, à la suite du succès critique et public de Rocky (1976)10. Le scenario original, inspiré du roman de David Morrell, décrit Rambo comme un vrai psychopathe, un vétéran rendu fou furieux par son passé, qui combat et tue sans merci après avoir subi brimades et humiliations10.
Stallone, ayant eu un coup de cœur pour son personnage et le sujet, apporta ses propres modifications au scenario11, réécrivant son rôle pour en faire une victime (de l'armée, de la société), montrant un homme perdu et hanté par des souvenirs de la guerre et qui ne parvient pas à se réinsérer dans une société qui le traite comme un paria, alors qu'il a été envoyé au Viêt Nam pour défendre les valeurs de son pays10.
Le rôle du colonel Trautman devait quant à lui être tenu par Kirk Douglas10, qui demanda des modifications sur le scénario (suicide de Rambo à la fin du film10). Mais Sylvester Stallone eut le dernier mot et refusa de changer le scénario13. D'autres acteurs, comme Lee Marvin, devaient aussi endosser le rôle de Trautman, ou encore Gene Hackman pour celui du shérif Will Teasle.
L'acteur David Caruso, qui joue dans le film le shérif-adjoint Mitch, apparaît dans un de ses premiers rôles11.
Le tournage s'est déroulé d'octobre à au Canada, dans la province de Colombie-Britannique, principalement à Hope. D'autres scènes ont été tournées dans le parc provincial Golden Ears, à North Vancouver, à Pitt Meadows et à Port Coquitlam14,11.
Sylvester Stallone s'est blessé en réalisant la cascade pour la chute depuis le grand arbre : il s'est cassé trois côtes. La scène, ayant été jugée bonne, est celle que l'on voit dans le film11.
Le couteau de survie utilisé par Rambo dans le film est basé sur le design des couteaux utilisés par les pilotes d’avion de la Seconde Guerre mondiale, qui incluaient un kit de survie logé dans le manche avec du fil de pêche, des épingles, des bandages, des allumettes et un scalpel. C'est le coutelier Jimmy Lile (en) qui se chargea de fabriquer ce couteau pour le film. Il mesure 35 cm avec une lame de 22 cm et une épaisseur de 6 mm. Chaque film de la saga Rambo contient un couteau différent15.
Une version de la scène finale du film — dans laquelle Rambo se suicide devant son mentor le colonel Trautman — fut tournée ; mais les réactions lors des premières projections tests furent négatives, les spectateurs prenant le personnage de Rambo en compassion. Il fut alors décidé de garder la version de la scène où Rambo reste en vie et se rend aux autorités10.
Le film comporte quelques faux raccords :
- Lorsque le sheriff Teasle dépose Rambo après le pont, on peut apercevoir le micro de la caméra dans le reflet d'une des vitres de la voiture au moment où celle-ci fait demi-tour.
- Pendant un court plan, juste après que Rambo est descendu de voiture après le pont, les lumières de toit de la voiture du sheriff sont éteinte, sur le plan suivant elles sont à nouveau allumées.
- Une erreur découverte par beaucoup de motards16 : lorsque Rambo sort du commissariat en courant, il dérobe une moto. Celle-ci est une Yamaha XT 250 monocylindre à quatre temps. Pourtant, le son du moteur est celui d'un moteur à deux temps et ce, jusqu'à la fin de la course-poursuite.
- Lors de cette même poursuite, la voiture de Teasle perd son enjoliveur arrière-droit en pleine course. Quelques plans plus tard, l'enjoliveur réapparaît à sa place sur la roue.
- Au moment du franchissement du barrage de police par Rambo, lorsque son camion atterrit après avoir percuté la voiture de police, on voit la ridelle s'ouvrir alors que sur le plan suivant le camion poursuit sa course avec la ridelle fermée. De plus, on peut apercevoir, sur le plan large extérieur montrant la collision, la caméra placée dans la cabine du camion pour les plans subjectifs.
La bande originale a été composée par Jerry Goldsmith, dont le thème It's A Long Road sera repris dans les trois suites et la série d'animation. L'album sera édité en 33 tours par Regency Records, puis en CD avec des titres bonus par Intrada Records et Varese Sarabande. La composition complète de Goldsmith sera publiée dans un double CD par Intrada le .
- CD 1 – Bande originale complète
- Theme From First Blood (Pop Orchestra Version)
- Home Coming
- My Town
- Under Arrest
- The Razor
- A Head Start
- Hanging On
- Over The Cliff
- A Stitch In Time
- Mountain Hunt
- No Truce
- First Blood
- The Tunnel
- Escape Route
- The Truck
- No Power/Night Attack
- Hide And Seek
- It's A Long Road (Instrumental)
- It's A Long Road (Theme From First Blood) - interprété par Dan Hill (en)
- CD 2 – Version originale de 1982
- It's A Long Road (Theme From First Blood) - interprété par Dan Hill (en)
- Escape Route
- First Blood
- The Tunnel
- Hanging On
- Home Coming
- Mountain Hunt
- My Town
- The Razor
- Over The Cliff
- It's A Long Road (Instrumental)
- It's A Long Road [Recording Session Piano/Vocal Demo]
- Carolco Logo
- Rambo [Special Summer 1984 Trailer]
Compilation des critiques
Périodique | Note |
À sa sortie, l'accueil critique de Rambo est mitigé, plusieurs professionnels notant que l'intrigue du film manque de sens et de crédibilité18. Le critique de Variety parle du film comme d'un « gâchis » et critique sa fin pour ne pas fournir une résolution appropriée pour le personnage principal19. Plus récemment, Leonard Maltin attribue au film une étoile et demie sur quatre, en disant que « toute crédibilité s'envole au moment où [Rambo] s'échappe avec seulement une mauvaise coupure après avoir sauté d'une montagne dans des rochers déchiquetés »20.
Cependant, les critiques rétrospectives et ultérieures du film ont été positives ; Rambo est considéré par beaucoup comme l'un des meilleurs films de l'année 198221,22,23,24.
Lors de sa sortie en DVD, le film a suscité une série de critiques contemporaines. Sur le site agrégateur de critiques Rotten Tomatoes, il obtient un score de 85 % d'avis favorables, sur la base de 47 critiques collectées et une note moyenne de 7,20/10 ; le consensus du site indique : « Bien plus sombre et plus sensible que les suites qu'il a engendrées, [Rambo] est une aventure de survie palpitante qui tire pleinement parti des compétences d'acteur de Sylvester Stallone »25. Sur Metacritic, le film obtient une note moyenne pondérée de 61 sur 100, sur la base de 15 critiques collectées ; le consensus du site indique : « Avis généralement favorables »18. L'accueil en France est aussi positif, le site Allociné attribuant au film une note moyenne de 3.7⁄526.
Les trois acteurs principaux du film ont reçu de nombreux éloges pour leur performance. Dans son article, le critique Roger Ebert du Chicago Sun Times écrit qu'il n'aime pas la fin du film, mais que c’est « un très bon film, bien rythmé et bien joué non seulement par Stallone... mais aussi par Crenna et Brian Dennehy ». Il ajoute, « Bien que presque tout [Rambo] soit invraisemblable, étant donné que c'est Stallone à l'écran, nous prenons », et donne au film une note de trois étoiles sur quatre27.
En 2008, le film est classé à la 253e place de la liste des « Plus grand film de tous les temps » du magazine Empire28.
Le film, qui peut être interprété comme une démonstration (cinématographique) de force et de la capacité d'intervention de l'armée américaine, en inspira d'autres (Portés disparus en 198410, Delta Force en 1986, etc.) au succès moindre. Déjà, Voyage au bout de l'enfer (1978) de Michael Cimino et Apocalypse Now (1979) de Francis Ford Coppola, avaient soulevé de vives réactions en abordant la guerre du Viêt Nam avec un regard critique10.
À sa sortie, Rambo connait un succès commercial, notamment aux États-Unis29, mettant en lumière les frustrations engendrées par la défaite camouflée de la guerre du Viêt Nam et le besoin de reconnaissance des soldats qui y avaient vu leurs idéaux bafoués10,30,31.
Sorti aux États-Unis dans 901 salles, Rambo prend directement la première place du box-office lors de son week-end d'ouverture avec 6 642 005 $ et en première semaine avec 9 180 661 $29. Il occupe la tête du podium durant les deux semaines suivantes en ayant déjà engrangé 21 892 200 $29. Il ne sera pas diffusé au-delà de 1 054 salles29 et finit son exploitation avec 47 212 904 $ de recettes sur le territoire américain, rentabilisant son coût de production29. Si le film connaît un succès commercial correct aux États-Unis, c'est toutefois à l'international que le film connaît son meilleur résultat, rapportant 78 000 000 $ à l'étranger29.
Avec 3 039 138 entrées32, le film est le second meilleur résultat de la série au box-office français derrière le second volet (5 851 030 entrées)33. Le succès de Rambo sur le territoire français conforte le statut de vedette de Stallone avec le triomphe de Rocky 3: L'Œil du tigre, sorti cinq semaines plus tôt et qui a réussi également à totaliser plus de 3 millions d'entrées34.
Entre 1982 et 2018, Rambo a été sélectionné 4 fois dans diverses catégories et a remporté 1 récompense36,37.
- Prix exclusifs DVD (DVD Exclusive Awards) 2003 :
- Meilleurs extra pour Jeffrey Schwarz et Laura Nix,
- Meilleur documentaire rétrospectif original (pour la trilogie Rambo - The Real Nam: Voices From Within).
- Festival de Cannes 2019 : Copies restaurées37.
Si on peut interpréter ce film comme une glorification de la capacité d'intervention des Bérets verts pendant la guerre du Viêt Nam, on peut y voir également une dénonciation des horreurs de la guerre, des troubles de stress post-traumatique que peuvent ressentir certains soldats lors de leur retour à la vie civile, leur difficulté à reprendre une vie normale auprès de personnes qui n'ont pas vécu la guerre et ses séquelles, ainsi qu'une accusation grave contre une Amérique bureaucratique qui se moquerait des soldats partis combattre pour elle (dans sa tirade finale, Rambo clame : « C'était pas ma guerre ! C'est vous qui m'avez appelé, pas moi ! J'ai fait ce qu'il fallait pour gagner, mais on a pas voulu nous laisser gagner ! »). Le film serait donc plus complexe que ce que la critique professionnelle en avait dit alorsNote 5,Note 6.
De ce point de vue, on pourrait presque considérer que Rambo, transformé en machine à tuer par les militaristes de Washington, se retourne contre les civils militaristes de l'Amérique profonde (le colonel Trautman déclare d'ailleurs : « Je ne suis pas venu sauver Rambo de la police, je suis venu vous sauver de Rambo. »), qui soutiennent pourtant l'utilisation de la force et les interventions militaires à l'étranger, et n'hésitent pas à utiliser une débauche de policiers et de réservistes, là où un peu d'humanité aurait suffi à éviter le conflit[réf. nécessaire].
Dans une certaine mesure, le film respecte fidèlement l'intrigue du roman mais a changé des aspects :
- Dans le roman, Rambo a des cheveux très longs et une grosse barbe ; dans le film, il n'a que des cheveux mi-longs et une barbe de 2-3 jours.
- Dans le roman, le shérif Teasle appréhende Rambo dans un fast-food ; dans le film, il l'arrête dès que celui-ci fait demi-tour au pont.
- Dans le roman, Galt est un personnage naïf et pas très adroit ; dans le film, il est un homme violent et sadique qui prend Rambo en grippe dès le départ.
- Dans le roman, Rambo s'échappe du commissariat tout nu. Dans le film, il reste habillé.
- Dans le roman, Rambo massacre un par un les policiers qui le pourchassent. Dans le film, il n'en tue qu'un seul, par légitime défense, et se contente de blesser les autres.
- Dans le roman, Rambo détruit la prison et le palais de justice avec de la dynamite ; dans le film, il détruit le commissariat et des magasins de jouets, de sports et d'armes, symboles de la vie moderne américaine.
- Dans le roman, Rambo épargne le shérif Teasle dans la forêt (il le blesse mais ne l'achève pas) car ce dernier a été décoré lors de la guerre de Corée et Rambo respecte l'ancien héros de guerre. Cependant par la suite, il y a une fusillade entre les deux hommes et Teasle finit par mourir de ses blessures. Dans le film Teasle s'en sort vivant : Rambo s'apprête à le tuer mais il est interrompu in extremis par Trautman.
- À la fin du roman, Rambo est abattu par le colonel Trautman11. Cette fin avait été adaptée telle quelle mais les spectateurs de la projection-test l'avaient trouvée trop sombre. Les scénaristes ont finalement opté pour une fin plus heureuse : Trautman convainc Rambo de se rendre, ce que celui-ci finit par faire. Certaines images de cette fin alternative seront ironiquement utilisées par Stallone pour une scène de cauchemar de Rambo dans le quatrième volet.
Le , la trilogie Rambo est rééditée en DVD avec des masters restaurés en très haute définition, accompagnée de 10 heures de bonus dont des commentaires audio, des scènes coupées, des fins alternatives et autres.[réf. souhaitée]
Rambo a donné lieu à quatre suites, mettant en scène le personnage de John Rambo. Tandis que le premier film tire plutôt vers le drame psychologique tout en étant un film d'action, les deuxième et troisième volets utilisent le personnage dans le but de produire des films que l'on peut rentrer dans la catégorie de cinéma de sécurité nationale.
Le succès de Rambo, qui était au départ basé sur les douleurs et problèmes psychologiques engendrés par le conflit au Viêt Nam, se serait donc inversé après le 1er opus pour donner naissance à des films ouvertement patriotiques, de l'Amérique reaganienne qui rompt avec les discours culpabilisants sur la guerre du Viêt Nam et célèbre la force et l'initiative individuelle.
Le quatrième volet reviendra davantage au style du premier film, bien que l'action et la violence y occupent une place importante.
Le cinquième film revient quant à lui au concept des films d'action des deuxième et troisième films mais sans implication politique.
- David Morrell, Sylvester Stallone, James Cameron, Kevin Jarre, Rambo: First Blood Part II, Jove Books, (novélisation du script du film)
- David Morrell, Sylvester Stallone, Sheldon Lettich, Rambo III, Jove Books, (novélisation du script du film)
- 1986 : Rambo, série d'animation en 65 épisodes de 30 minutes.
Plusieurs films font référence au personnage de John Rambo. Dans Gremlins 2 (1990) de Joe Dante, le personnage de Gizmo met un bandeau rouge noué autour de la tête. Dans Mafia Love (Avenging Angelo, 2001) de Martin Burke, Sylvester Stallone fait une référence à son personnage de John Rambo11.
Le Fils de Rambow (2008) est un hommage à Rambo. L'action se déroule en 1982, au moment de la sortie de Rambo au cinéma. Deux enfants découvrent une version pirate du film et décident de tourner un remake.
Dans l'extension Cataclysm du jeu vidéo World of Warcraft, une des quêtes (« C'est pas ma guerre ») consiste à convaincre un ancien soldat (appelé John J. Keeshan) de retourner en mission. Le nom du donneur de quête est d'ailleurs Troteman. Par la suite, le joueur doit récupérer les objets fétiches de Keeshan : un couteau de survie, un arc, une amulette et un bandeau rouge.
Dans le jeux vidéo Shadow of the Tomb Raider, lorsque Lara Croft tue un ennemi en se camouflant de boue, le joueur obtient le succès « Premier sang » (First Blood), une référence évidente au film.
Le film Hot shots ! 2 (1993) parodie largement Rambo, Rambo II : La Mission et Rambo III11. D'ailleurs, dans Hot shots ! 2, c'est l'acteur Richard Crenna lui-même qui caricature le personnage du colonel Samuel Trautman qu'il interprète dans la saga Rambo, avec son rôle du colonel Denton Walters.
- Dans un sketch de La télé des Inconnus du trio d'humoristes Les Inconnus, une bande annonce du film parodique Jesus II, le retour montre la vie de Jésus de Nazareth doté de la personnalité de Rambo luttant contre Ponce Pilate.
- Dans un sketch des Nuls, alors que Rambo doit partir en mission, il ne comprend pas ce qu'il doit faire, au désespoir de son supérieur hiérarchique qui essaye en vain de lui expliquer sa mission, même avec des mots simples...
- ↑ Littéralement « Premier sang ». En version originale, Rambo est le titre du quatrième film de la saga, traduit en français par John Rambo.
- ↑ Dans le film, Hope se situe dans l’État de Washington ; le lieu de tournage réel est Hope en Colombie-Britannique (Canada).
- ↑ Version française du dialogue orignal : (en) « Don't push it or I'll give you a war you won't believe ».
- ↑ Classification Belge : « Le Cinecheck (en néerlandais, Kijkwijzer) est un système d’évaluation néerlandais pour le cinéma et la télévision. Il est également utilisé en Belgique. »
- ↑ Lire à ce sujet « Le cinéma des années Reagan. Un modèle Hollywoodien ? », sous la direction de Frédéric Gimello-Mesplomb (Éditions du nouveau monde)
- ↑ Lire à ce sujet la critique dans Dimon's cinema no 153 de novembre 1992, dont voici un extrait (traduction libre) : « Rambo est une des meilleures critiques de la guerre vues au cinéma, mieux que Full Metal Jacket » ou encore « Pour apprécier l'étendue de la critique, il faut bien entendu le voir en version originale, mais surtout bien le replacer dans son cycle. Nous conseillons vivement de voir l'intégralité du cycle John Rambo, dans un souci d'une critique welfariste complète » et aussi « La scène du bandeau, comme beaucoup le suppose, n'est pas juste une scène hollywoodienne, c'est une métaphore kerouacienne du combat contre ses démons, dans une évidente référence à Jimi Hendrix plaçant du LSD dans son bandeau et confondant sa guitare avec un serpent (symbole de la vie, voir les livres de Carlos Castaneda) ».
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Rambo 2 : La Mission (Rambo: First Blood Part II) est un film d'action américano-mexicain réalisé par George Pan Cosmatos, sorti en 1985.
C'est le deuxième volet d'une série de films centrée sur le personnage de John Rambo, interprété par Sylvester Stallone.
John Rambo, un ancien béret vert et héros de la guerre du Viêt Nam, purge une peine de travaux forcés (à la suite des événements du précédent film) lorsque le colonel Samuel Trautman lui propose d'accomplir une mission périlleuse : trouver des preuves de la présence de prisonniers américains au Viêt Nam, en échange de quoi il retrouvera sa liberté. Arrivé dans la jungle, il entre en contact avec l’espionne anti-communiste Co Bao. Ensemble, ils découvrent un camp vietnamien et Rambo libère un prisonnier. Alors que l'hélicoptère chargé d’exfiltrer Rambo arrive, Murdock, le chef de la mission, donne subitement l'ordre par radio d'annuler la mission sans récupérer ni le prisonnier ni Rambo, malgré la tentative du colonel Trautman pour infléchir son ordre. Murdock espérait en effet que Rambo ne découvre aucune preuve de l'existence de prisonniers pour pouvoir classer l'affaire, car le Congrès américain n’a aucune envie de payer une rançon ou d’une nouvelle guerre du Viêt Nam.
Abandonné à son sort, Rambo est ramené au camp vietnamien et torturé par des soldats russes. Il fera tout pour s'échapper, venir en aide à d'autres prisonniers et se venger de Murdock.
Sauf indication contraire ou complémentaire, les informations mentionnées dans cette section peuvent être confirmées par la base de données IMDb.
- Production déléguée : Mario Kassar et Andrew G. Vajna
- Production associée : Mel Dellar
Source et légende : Version Française (VF) sur RS Doublage9
À la suite du succès du premier film, une suite est rapidement envisagée. James Cameron écrit alors une 1re version du scénario. Cette version sera par la suite remaniée par Sylvester Stallone. Ainsi, le script de James Cameron prévoyait notamment que Rambo et Trautman se retrouvent au début du film dans un hôpital psychiatrique, et non dans un camp de travail comme le montre finalement le film. Il présentait également un nouveau personnage nommé Brewer, un soldat inexpérimenté armé jusqu'aux dents, qui accompagne Rambo dans sa mission. Brewer y faisait souvent preuve d'humour durant les actions. James Cameron critiquera ensuite le côté politique du scénario, qu'il attribue à Sylvester Stallone, alors que lui ne s'est contenté que de la partie « action »10.
James Cameron ne renoncera pas pour autant à ses idées comme celle du personnage de Brewer qui sera reprise pour celui de Hudson dans Aliens, le retour, celle de l'hôpital psychiatrique qui sera finalement réutilisée pour Sarah Connor dans Terminator 2 : Le Jugement dernier ou encore celle de la force individuelle face à la technologie qui servira pour Avatar11.
Le Suédois Dolph Lundgren devait à l'origine faire partie du casting, mais Sylvester Stallone l’avait déjà choisi pour Rocky 4, sorti la même année, et voulait éviter la confusion. Par ailleurs, Lee Marvin a failli incarner Marshall Murdock, avant que le rôle ne revienne à Charles Napier10. De plus, selon le documentaire de 2002 We Get to Win This Time, les producteurs du film voulaient associer John Travolta à Stallone, après leur collaboration dans Staying Alive (1983)10.
Le tournage s'est déroulé de juin à 12 au Mexique, notamment à Acapulco et Tecoanapa13.
On observe au moins trois faux raccords dans le film :
- Lorsque Rambo part à la chasse aux Russes, il pleut à torrents. Au fur et à mesure qu'il avance et qu'il arrive à un village, il fait soudain très beau.
- Au moment où Rambo, accidenté avec son hélicoptère volé, tend un bazooka en direction de l'hélicoptère de Podovsky, le bout du canon dépasse du trou dans le pare-brise alors que, sur les plans intérieurs orientés vers ce même trou, le canon de l'arme n'apparaît pas.
- Dans le passage où Rambo détruit l'équipement informatique au M60, un des plans révèle qu'il ne lui reste plus qu'une vingtaine de cartouches alors que, sur un autre plan qui suit, il a soudainement une réserve bien plus importante.
La musique du film est composée par Jerry Goldsmith, qui avait composé celle du premier film. Elle est interprétée par le National Philharmonic Orchestra. L'album contient également la chanson Peace in Our Life coécrite et interprétée par Frank Stallone, le frère de Sylvester Stallone.
- Listes des titres
- Main Title (2:12)
- Preparations (1:16)
- The Jump (3:18)
- The Snake (1:48)
- Stories (3:26)
- The Cage (3:55)
- Betrayed (4:22)
- Escape from Torture (3:39)
- Ambush (2:45)
- Revenge (6:14)
- Bowed Down (1:04)
- Pilot Over (1:52)
- Home Flight (3:01)
- Day by Day (2:06)
- Peace in Our Life (3:18) (musique de Frank Stallone, Peter Schless et Jerry Goldsmith ; paroles de Frank Stallone - interprété par Frank Stallone)
En 1999, le label Silva America commercialise une version plus complète de la bande originale.
Compilation des critiques
Périodique | Note |
Rambo 2 : La Mission a reçu des avis négatifs de la part des critiques. En , le film obtient une note de 33 % sur Rotten Tomatoes basée sur 43 commentaires15. Tandis qu'il obtient un score de 47⁄100 sur le site Metacritic, pour 15 critiques.16
L'accueil en France est plus modéré, puisque pour 15 critiques, le site Allociné lui attribue une moyenne de 2.8⁄5.17
Rambo 2 restera dans l'histoire du box-office français (n'excédant pas la seconde place derrière Trois hommes et un couffin) ayant été le premier film à passer la barre des 500 000 entrées en première semaine (avec 510 096 entrées pour Paris dès la première semaine). Le film restera pendant plus de 10 ans le plus gros démarrage en région parisienne avec plus de 80 000 spectateurs sur la première journée d'exploitation. C'est également le deuxième plus gros succès de l'année 1985 avec 5 851 030 spectateurs français, c'est le meilleur film de Stallone sorti en France jusqu'à aujourd'hui18.
Le Président des États-Unis de l'époque, Ronald Reagan, a dit, en sortant de la salle de cinéma : « Si jamais l'Amérique a un problème on saura qui appeler ! »[réf. nécessaire]
Pays |
Box-office |
Nombre de semaines |
Classement TLT19 |
Box-office mondial |
300 400 432 $20 |
— |
160e |
Box-office États-Unis / Canada |
150 415 432 $20 |
1821 |
144e |
Box-office France |
5 851 030 entrées22 |
22 |
15e |
Box-office Paris |
1 388 142 entrées22 |
22 |
- |
Entre 1986 et 2003, Rambo II : La Mission a été sélectionné 10 fois dans diverses catégories et a remporté 5 récompenses23,24.
Dans la tirade finale du personnage dans Rambo, celui-ci expliquait que lors de la guerre du Viêt Nam, l'arrière avait renié les combattants. Dans ce second film, on laisse entendre que certains services américains les ont plus ou moins trahis, thème qu'on retrouve dans Portés disparus. Par ailleurs ce 2e film, ainsi que le suivant, s'inscrit davantage dans l'Anticommunisme des années 198018.
Le Viêt Nam, pays visé dans le film, est alors une démocratie populaire communiste, et en 1985, cet État fêtait le 10e anniversaire du départ des Américains, conséquence de la guerre du Viêt Nam. Les autorités du Viêt Nam dénonceront une « parodie », et une « provocation » nationaliste des perdants américains. Le film est interdit dans les cinémas vietnamiens (tout comme le premier volet de 1982). Le Viêt Nam dénoncera le « mensonge des prisonniers américains après 1975 », affirmant qu'il n'y avait plus de prisonniers depuis longtemps, et que s'il y en avait, la gestion de ces derniers serait coûteuse et inutile, et surtout, impensable et injustifiée.[réf. souhaitée]
- ↑ Classification Mexique : « Le récit peut être très complexe et le contenu, étant plus explicite que celui de la classification B, requiert un certain niveau de discernement et de jugement. Elle peut contenir un plus grand degré d'horreur et la violence peut être liée à un comportement sexuel tant qu'elle n'est pas poussée à l'extrême. L'érotisme et les scènes sexuelles sont implicites et dans un contexte non dégradant ou humiliant. La consommation de drogues est minime et n'est pas encouragée. Il peut contenir des mots et des expressions grossiers. »
- ↑ Classification Belge : « Le Cinecheck (en néerlandais, Kijkwijzer) est un système d’évaluation néerlandais pour le cinéma et la télévision. Il est également utilisé en Belgique. »
- ↑ (en) « Rambo 2 : La Mission - Société de Production / Sociétés de distribution » [archive] sur l’Internet Movie Database (consulté le ).
- ↑ « Budget du film Rambo 2 : la mission » [archive], sur JP box-office.com (consulté le ).
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- ↑ Revenir plus haut en :a b et c (en) Anecdotes [archive] - Internet Movie Database
- ↑ James Cameron : L'Odyssée d'un cinéaste par David Fakrikian, Dargaud-Fantask, 2017.
- ↑ Business [archive] - Internet Movie Database
- ↑ Lieux de tournage [archive] - Internet Movie Database
- ↑ (en) « Jerry Goldsmith Rambo: First Blood, Pt. 2 » [archive], sur AllMusic.com (consulté le ).
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- ↑ AlloCine, « Avis sur le film Rambo II : la mission » [archive] (consulté le )
- ↑ Revenir plus haut en :a b c d et e « Secrets de tournage » [archive], sur Allociné (consulté le )
- ↑ Tous les temps - All Time
- ↑ Revenir plus haut en :a et b (en) « Rambo: First Blood Part II » [archive], sur Box Office Mojo (consulté le )
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- ↑ Revenir plus haut en :a et b « Palmares du film Rambo II : La Mission » [archive], sur Allociné (consulté le ).
- ↑ Thérèse II, la mission sur Unifrance.
- ↑ « Les Inconnus - Jesus II Le retour » [archive], Allociné (consulté le 8 juillet 2017).
-
- Ressources relatives à l'audiovisuel :
- Ressource relative à la bande dessinée :
- Portail du cinéma américain
- Portail des années 1980
-
Pour les articles homonymes, voir Rambo.
Rambo 3 (Rambo III) est un film d'action américain réalisé par Peter MacDonald, sorti en 1988.
C'est le troisième volet d'une série de films centrée sur le personnage de John Rambo, interprété par Sylvester Stallone.
Tentant d’oublier sa vie de soldat, John Rambo vit désormais dans un monastère thaïlandais. Mais son ami le colonel Samuel Trautman et Robert Griggs, agent de la CIA attaché à l'ambassade américaine, lui demandent de participer à une mission en Afghanistan, occupée par les Soviétiques depuis 1979. Alors que Rambo refuse, Trautman part donc faire la mission seul. Mais il est capturé et torturé par le colonel Alexei Zayzen, le commandant militaire de la région frontalière.
Quand Rambo apprend la nouvelle par Robert Griggs, il accepte de partir en Afghanistan. Recueilli par des moudjahidines, il assiste à la destruction de leur camp par les hélicoptères de Zayzen. Les rebelles préfèrent alors se retirer au Pakistan alors que Rambo tente sans succès de libérer Trautman du fort soviétique où il est retenu prisonnier.
Lors d’une deuxième tentative, Rambo arrive finalement à libérer Trautman. Après avoir éliminé un commando Spetsnaz mené par le capitaine Kourov, le second de Zayzen, Rambo et Trautman se retrouvent encerclés par les troupes soviétiques. C’est alors que les moudjahidines se lancent à l’assaut et sauvent leurs amis. Au milieu de la bataille, Rambo tue Zayzen en s’encastrant dans son hélicoptère avec un tank.
- Titre original et québécois : Rambo III
- Titre français : Rambo 3 ou Rambo III
- Réalisation : Peter MacDonald
- Scénario : Sylvester Stallone et Sheldon Lettich, d'après les personnages créés par David Morrell
- Musique : Jerry Goldsmith
- Direction artistique : Pier Luigi Basile, Alan Cassie, Benjamín Fernández et Adrian Gorton
- Décors : Bill Kenney
- Photographie : John Stanier
- Son : Robert J. Litt, Michael Minkler, Kevin O'Connell, Fred J. Brown
- Montage : Andrew London, James R. Symons, O. Nicholas Brown et Edward A. Warschilka
- Production : Buzz Feitshans
- Production déléguée : Mario Kassar et Andrew G. Vajna
- Production associée : Tony Munafo
Sylvester Stallone en Rambo dans
Rambo 3 en
1988.
Russell Mulcahy est initialement choisi pour réaliser le film. Cependant, après quelques jours de tournage, il sera évincé par les producteurs, ces derniers lui reprochant de trop soigner ses images au détriment de l'action. Il sera remplacé par le réalisateur de la seconde équipe, Peter MacDonald11.
Marlon Brando fut le premier choix pour le rôle de Zaysen mais déclina cet alors que Sylvester Stallone a choisi le comédien français Marc de Jonge pour le rôle du Colonel Zaysen après l'avoir vu dans une publicité11.
Le tournage s'est déroulé en Israël (à Eilat12 et au Désert du Néguev) et en Thaïlande (Bangkok, Chiang Mai)13.
La musique du film est composée par Jerry Goldsmith, qui avait composé celles des deux précédents films. Elle est interprétée par l'orchestre de l'Opéra d'État hongrois. Une version longue, Complete Original Motion Picture Soundtrack, est ensuite commercialisée, avec l'intégrale des compositions de Jerry Goldsmith15.
Auteur | Interprète(s) |
1. |
It Is Our Destiny |
Jerry Goldsmith / Peter Wolf / Ina Wolf |
Bill Medley |
4:32 |
2. |
Preparations |
Jerry Goldsmith |
|
5:02 |
3. |
Afghanistan |
Jerry Goldsmith |
|
2:40 |
4. |
The Game |
Jerry Goldsmith |
|
2:27 |
5. |
Another Time |
Jerry Goldsmith |
|
3:58 |
6. |
He Ain't Heavy, He's My Brother |
Bob Russell / Bobby Scott |
Bill Medley |
4:32 |
7. |
Aftermath |
David Arnold / Jerry Goldsmith |
|
2:45 |
8. |
Questions |
Jerry Goldsmith |
|
3:36 |
9. |
The Bridge |
Jerry Goldsmith / Giorgio Moroder |
Giorgio Moroder feat. Joe Pizullo |
3:59 |
10. |
Final Battle |
Jerry Goldsmith |
|
4:51 |
38:27 |
Toute la musique est composée par Jerry Goldsmith.
Compilation des critiques
Périodique | Note |
Rambo 3 a reçu des critiques mitigées à négatives de la part des critiques. Il a obtenu un score de 38 % sur Rotten Tomatoes, d'après 33 avis et avec un score moyen de 4,53⁄10. Le consensus critique des sites indique que "Rambo 3 trouve son héros qui fait justice, loin du drame pensif qui a marqué le début de la franchise - et tout aussi loin du divertissement thriller d'action de qualité". Metacritic attribue au film une note de 36⁄100 basé sur 15 avis critiques, indiquant "avis généralement défavorables".
Les spectateurs interrogés par CinemaScore ont attribué au film une note moyenne de "B +" sur une échelle de A + à F.
L'accueil en France est aussi mitigé, puisque pour 305 critiques, le site Allociné lui attribue une moyenne de 2.3⁄5.
En 1989, Rambo III a été sélectionné 7 fois dans diverses catégories et a remporté 2 récompenses16,17.
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En effet,
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(décembre 2018).
- Les aéronefs utilisés dans ce volet comme étant des engins soviétiques sont tous de fabrication française et appartenaient vraisemblablement à Israël :
- Les avions que l'on voit voler au loin lors du trajet de Rambo jusqu'au camp moudjahidine sont des IAI Kfir.
- Les petits hélicoptères sont des Gazelle dont le nez a été modifié pour camoufler légèrement le modèle d'origine.
- Les hélicoptères lourds sont des Puma, qui ont reçu une peinture spécifique et auxquels on a greffé deux énormes supports de munitions (ce modèle fait une brève apparition à la fin du 2e volet).
De même, certaines armes utilisées par les troupes Spetsnaz (forces spéciales russes) sont de fabrication américaine : les lance-grenades accrochés sous les fusils des Spetsnaz sont des modèles prévus pour le M16, fusil d'assaut américain.
Les tenues de camouflages portées par ces mêmes troupes avaient été créées spécialement pour le film L'Aube rouge réalisé quatre ans auparavant. Bien qu'elles soient fictives, elles se rapprochent du camouflage KLKM Beryozka qui est aujourd'hui encore réellement porté par certains commandos Spetsnaz de l'armée russe.
- Le film présente beaucoup trop d'anglophones alors qu'à l'époque l'Afghanistan, envahi par les soviétiques, avait un faible niveau d'éducation, particulièrement pour ce qui concerne les langues étrangères.
- De nombreuses associations pacifistes et humanitaires ont dénoncé le fait qu'un enfant, le petit Hamid, participe à de violents combats, à l'heure où, à l'ONU, l'embrigadement des enfants comme soldats dans de nombreux conflits était dénoncé.
- Stallone s'est entrainé en Algérie avec le culturiste Soel Nouri.
- Dans le village afghan, Rambo participe à une partie de bouzkachi.
- ↑ Classification Belge : « Le Cinecheck (en néerlandais, Kijkwijzer) est un système d’évaluation néerlandais pour le cinéma et la télévision. Il est également utilisé en Belgique. »
- ↑ (en) « Rambo 3 - Société de Production / Sociétés de distribution » [archive] sur l’Internet Movie Database (consulté le ).
- ↑ (en) « Budget du film Rambo 3 » [archive], sur Box Office Mojo.com (consulté le ).
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- ↑ (en) « Rambo 3 - Guide Parental » [archive] sur l’Internet Movie Database (consulté le ).
- ↑ « Visa et Classification - Fiche œuvre Rambo 3 » [archive], sur CNC (consulté le ).
- ↑ « Rambo 3 » [archive], sur cinebel.dhnet.be (consulté le )
- ↑ Le personnage s'inspire d’Ahmed Chah Massoud (cf. making-of du film sur le DVD).
- ↑ Revenir plus haut en :a et b « Secrets de tournage » [archive], sur Allociné (consulté le )
- ↑ (en) « BLOOD,SWEAT,DUST : In Israel for 'Rambo III,' Stallone Takes on the Russians and the Perils of Film Making in 120 Heat » [archive], sur http://articles.latimes.com [archive],
- ↑ (en) Lieux de tournage [archive] sur l’Internet Movie Database
- ↑ (en) « Jerry Goldsmith Rambo III (Original Motion Picture Soundtrack) » [archive], sur AllMusic.com (consulté le ).
- ↑ (en) « Jerry Goldsmith Rambo III (Complete Original Motion Picture Soundtrack) » [archive], sur AllMusic.com (consulté le ).
- ↑ Revenir plus haut en :a et b (en) « Rambo III - Distinctions » [archive] sur l’Internet Movie Database (consulté le ).
- ↑ Revenir plus haut en :a et b « Palmares du film Rambo III » [archive], sur Allociné (consulté le ).
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- Ressources relatives à l'audiovisuel :
- Ressource relative à la bande dessinée :
- Portail de la guerre du Viêt Nam
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John Rambo ou Rambo au Québec (Rambo) est un film américano-germano-thaïlandais réalisé par Sylvester Stallone, sorti en 2008.
Il s'agit du quatrième film de la série Rambo.
John Rambo vit dans l'ouest de la Thaïlande, à la frontière birmane, où il survit en chassant des serpents au venin mortel qu'il revend à un animateur de spectacles. Un groupe de missionnaires chrétiens des États-Unis souhaite l'engager pour être guidés en territoire hostile, en remontant le fleuve Salouen jusqu'en Birmanie, où ils doivent apporter vivres et médicaments au peuple karen, harcelé par les Tatmadaws, l'armée de la junte birmane. John Rambo commence par refuser, puis cède devant l'insistance de Sarah, une jeune et belle femme idéaliste.
Le groupe est capturé par les Tatmadaws. Le responsable du groupe humanitaire, venu spécialement des États-Unis, demande à Rambo d'accompagner un commando de mercenaires qu'il a engagé vers la zone où son groupe a été capturé. John Rambo les emmène, et décide de prendre part à l'opération de sauvetage, en appuyant du même coup l'armée Karen de libération nationale.
- Titre original et québécois : Rambo ou Rambo 4
- Titre français : John Rambo
- Réalisation : Sylvester Stallone
- Scénario : Art Monterastelli et Sylvester Stallone, d'après les personnages de David Morrell
- Musique : Brian Tyler (thème de Rambo (It's A Long Road) composé par Jerry Goldsmith)
- Direction artistique : Suchartanun 'Kai' Kuladee
- Décors : Franco-Giacomo Carbone
- Costumes : Lizz Wolf
- Photographie : Glen MacPherson
- Son : Chris David, Marshall Garlington, Leslie Shatz, Barney Cabral
- Montage : Sean Albertson
- Production : Avi Lerner, Kevin King Templeton et John Thompson
- Production exécutive : Russell D. Markowitz et Matthew O'Toole
- Production déléguée : Randall Emmett, Bob Weinstein, Harvey Weinstein, Peter Block, Boaz Davidson,
- Production déléguée : Danny Dimbort, Jon Feltheimer, George Furla, Florian Lechner, Trevor Short, Andreas Thiesmeyer,
- Production associée : David Morrell et Christopher Petzel
- Coproduction : Josef Lautenschlager et Joachim Sturmes
Le 4e volet des aventures de John Rambo a longtemps été en projet, sans pour autant être concrétisé. Ce nouvel épisode a vu le jour sous l'impulsion des sociétés de production Nu Image et Millennium Films, et de Sylvester Stallone lui-même. L'acteur a accepté de reprendre son rôle, d'écrire le film et de le réaliser. Cependant des réalisateurs comme Renny Harlin, Gregory Hoblit, Ridley Scott et même Luc Besson ont été approchés par la production10,11.
L'idée de Stallone était aussi de conclure la saga Rambo après avoir terminé celle de Rocky avec Rocky Balboa :
« Comme avec Rocky, je voulais revisiter Rambo et en terminer avec ce personnage. Le dernier film était plein de bonnes intentions mais son message n'a pas été entendu. Nous étions en 1988 et nous voulions montrer ce qui se passait en Afghanistan ; la guerre froide venait de se terminer et les Russes retiraient leurs troupes. À cette époque, les gens et les médias ne se préoccupaient pas de ce pays, des moudjahidins et des talibans. Maintenant que nous savons ce qui s'est passé après le départ des Russes et qu'on voit ce qui se passe aujourd'hui, les gens s'y intéressent davantage. Mais à l'époque, le film n'a pas réussi à attirer l'attention sur la situation de ce pays. Je voulais donc terminer la série sur une meilleure note et revenir à une version du personnage plus proche du premier film. »
— Sylvester Stallone10
Le projet était au départ construit autour d'un scénario écrit en 1997 et qui voyait Rambo repartir en guerre après le kidnapping de sa fille de 10 ans par un groupe d’extrême droite. Cette histoire s’inspirait de Timothy McVeigh, membre d'une milice nationaliste et auteur de l'attentat d'Oklahoma City en 199510. Mais à la suite des attentats du 11 septembre 2001, les producteurs abandonnent l'idée d'un tel scénario12. Alors que de nombreux autres scénarios proposaient des intrigues en Irak, Afghanistan, au Soudan, en Colombie, et même au Darfour. Mais Stallone cherchait une idée plus originale :
« J'ai fait des recherches, j'ai parlé avec beaucoup de gens, j'ai appelé le magazine Soldier of Fortune (une revue destinée aux mercenaires et aux soldats professionnels) et les Nations unies. À chaque fois que je demandais quel était le conflit le plus meurtrier et le moins couvert par les médias, on me répondait « la Birmanie ». Cette histoire est basée sur des faits réels et sur une guerre qui dure depuis soixante ans. Les exactions montrées dans le film sont celles que subissent les gens dans ce pays. En fait, la plupart des atrocités qui leur sont infligées sont tellement horribles que nous ne pouvions pas les montrer. C'est la guerre dans toute son horreur. »
— Sylvester Stallone10
Après avoir été intitulé un temps Dans l'Œil du Serpent, La Perle du Cobra et Hell and Back10, ce quatrième opus se nomme finalement John Rambo : le titre original anglais, Rambo, ne pouvait être utilisé dans la version française, le premier opus ayant déjà été nommé ainsi.
Sylvester Stallone a voulu engager des acteurs non professionnels et des amateurs pour le film :
« Il voulait que je recrute de vrais Karens et de vrais Birmans. Ce qu'il cherchait, ce n'étaient pas des acteurs professionnels, mais des gens qui connaissent vraiment la guerre civile birmane. C'était très surprenant, surtout pour un film d'action. C'est plus difficile pour Sylvester Stallone de diriger une personne qui n'est pas un acteur professionnel et qui ne parle pas sa langue, mais il voulait avant tout des gens authentiques. Nous avons donc trouvé des réfugiés karens, des amputés, des victimes de mines et d'anciens soldats birmans. »
— Pasiri Pana, directrice du casting thaïlandais10
Le méchant du film, le cruel birman Tint, est en réalité incarné par Muang Muang Khin, chef de la résistance des Karens11,10. Julie Benz a quant à elle été choisie car Sylvester Stallone est fan de la série télévisée Dexter dans laquelle elle a joué11.
Il a été un temps question que James Brolin reprenne le rôle du colonel Samuel Trautman, incarné par Richard Crenna dans les trois premiers films (ce dernier étant décédé en 2003). Finalement, Sylvester Stallone a préféré supprimer le personnage, qui n'apparait qu'en flashbacks11
Le tournage a débuté en et eu lieu en Thaïlande, dont les autorités ont émis le souhait que le film affiche une « violence raisonnable ». Malgré cela, le film fait montre d'une violence bien plus soutenue que les 3 précédents films (« rated R » aux USA). Par ailleurs, la production craignait des représailles de l'armée birmane.
La musique du film est composée par Brian Tyler. Ce dernier succède à Jerry Goldsmith, décédé en 2004, qui avait mis en musique les trois précédents volets de la saga11.
1. |
Rambo Theme |
3:34 |
2. |
No Rules of Engagement |
7:09 |
3. |
Conscription |
2:55 |
4. |
The Rescue |
4:04 |
5. |
Aftermath |
2:33 |
6. |
Searching for Missionaries |
7:07 |
7. |
Haunting Mercenaries |
2:43 |
8. |
Crossing into Burma |
6:59 |
9. |
The Village |
1:43 |
10. |
Rambo Returns |
2:44 |
11. |
When You Are Pushed |
2:26 |
12. |
The Call to War |
2:51 |
13. |
Atrocities |
1:40 |
14. |
Prison Camp |
4:42 |
15. |
Attack on the Village |
3:01 |
16. |
Rambo Takes Charge |
2:22 |
17. |
The Compound |
7:48 |
18. |
Battle Adagio |
3:10 |
19. |
Rambo Main Title |
3:30 |
20. |
Rambo End Title |
2:58 |
75:59 |
Compilation des critiques
Périodique | Note |
Le film a majoritairement reçu des critiques mitigées, voire très moyennes de la part de la presse américaine et anglophone. Le site Rotten Tomatoes lui attribue une moyenne de 38 % pour 154 critiques collectées et une moyenne de 5,00⁄1015. Dans son consensus, le site note que « Sylvester Stallone sait comment mettre en scène des séquences d'action, mais le rythme inégal du film et sa violence excessive (même pour la franchise) est plus nauséabonde que divertissant »15. Le site Metacritic lui attribue un score de 46⁄100, pour 26 critiques collectées16.
En France, l'accueil est également mitigé de la part de la presse, obtenant une moyenne de 2.8⁄5 sur le site AlloCiné, qui a recensé 21 critiques17.
Néanmoins, le public est globalement favorable au quatrième opus de la saga, puisqu'il obtient 69% d'opinions favorables des spectateurs sur le site Rotten Tomatoes, pour plus de 409 000 notes et une moyenne de 3.68⁄515 et une note de 7,9⁄10 sur le site Metacritic pour 471 critiques16. Sur le site IMDb, John Rambo reçoit une note de 7⁄10 sur la base de plus de 206 000 votes18
Le film a été interdit en Birmanie au moment de sa sortie. Cependant, de nombreux bootlegs ont été vendus.
Les Freedom Fighters, opposants au régime birman, ont utilisé notamment la phrase « Live for nothing, or die for something » comme slogan. Sylvester Stallone s'est dit très touché de cela : « That, to me, is one of the proudest moments I've ever had in film »11.
En 2008, John Rambo a été sélectionné 2 fois dans diverses catégories et n'a remporté aucune récompense23.
- ↑ Classification États-Unis : Les enfants de moins de 17 ans doivent être accompagnés d'un adulte - « Classé R pour la violence graphique sanglante, les agressions sexuelles, les images macabres et le langage. »
- ↑ Classification CNC France : « La Commission propose son interdiction aux mineurs de moins de douze ans en rasion de scènes violentes (mutilations, viols, exécutions sommaires). »
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Rambo: Last Blood ou Rambo: La Dernière Mission au Québec est un film d'action multi-nationalité réalisé par Adrian Grunberg, sorti en 2019.
Il s'agit du cinquième et dernier opus de la série de films mettant en scène le personnage de l'ancien soldat et béret vert John Rambo, créé par David Morrell dans son roman Rambo (1972).
Onze ans après les évènements en Birmanie1, John Rambo vit dans l'ancien ranch de son père à Bowie, dans le comté de Cochise dans l'Arizona. Il gère les lieux avec Maria Beltran, une vieille amie, et Gabrielle, la petite-fille de Maria. Pensant y rencontrer son père biologique, Gabrielle se rend au Mexique mais elle est kidnappée par un cartel de la drogue mexicain. Rambo tente alors de la sauver.
Lors d'un orage diluvien, seul John Rambo, vétéran du Vietnam et auxiliaire bénévole des forces de secours, parvient à pénétrer dans une forêt pour aider les promeneurs égarés. Il ramène une jeune femme au péril de sa vie, mais ne peut sauver un couple. Le sentiment de culpabilité suscite une fois de plus en lui le traumatisme de ses souffrances passées.
Rambo vit dans son ranch familial avec Maria, une vieille amie, et la petite-fille de celle-ci, Gabrielle, orpheline de mère et abandonnée par son père. Gabrielle s'apprête à entrer à l'université. Rambo, lui, creuse des tunnels afin de se préparer, le cas échéant, à protéger ceux qui lui sont chers.
Gabrielle apprend par une amie partie au Mexique l'endroit où son père s'est installé. À l'insu de sa grand-mère et de Rambo qui la considèrent trop jeune pour ce voyage, elle s'y rend en voiture. Son père, installé avec une autre femme, lui déclare qu'il ne s'intéressait tout simplement plus à elle ni à sa mère, et qu'il ne souhaite plus la voir.
Déprimée, Gabrielle se laisse entraîner par son amie dans une boîte de nuit, où elle est droguée et enlevée par des hommes de main d'un cartel de la drogue. Maltraitée, elle est désormais une prostituée considérée comme un simple objet.
Dès le lendemain, constatant son absence, Rambo vient au Mexique, retrouve l'amie de Gabrielle, comprend que celle-ci l'a vendue et la force à lui désigner l'un des hommes de main du cartel dans la boîte de nuit. Il blesse grièvement celui-ci sur le parking et le force à l'emmener au repaire des gangsters. Trop peu discret, il est vite environné d'un grand nombre de truands, qui le battent et le laissent presque pour mort en inscrivant une balafre sur son visage.
Rambo est recueilli par Carmen Delgado, une journaliste qui enquête secrètement sur le cartel depuis que celui-ci a enlevé et tué sa propre sœur. Rétabli au bout de quelques jours, et désormais mieux préparé grâce à l'aide de Carmen, il retrouve Gabrielle dans une maison close, elle aussi balafrée. Il l'emmène dans sa voiture, mais, trop faible, à cause de la drogue en grande dose dans son sang, et de la maltraitance, elle meurt pendant le trajet.
Dès lors Rambo prépare sa vengeance. Après avoir enterré la jeune fille et fait partir Maria qui n'a plus de raison de rester dans le ranch, il prépare celui-ci à soutenir un assaut en dissimulant des armes et de nombreux pièges. Puis il revient au Mexique, massacre une partie du cartel en laissant une photographie de Gabrielle à côté du cadavre décapité de l'un de ses chefs, et revient chez lui.
Comme il l'a prévu, les autres truands arrivent rapidement chez lui. Un combat de grande dimension s'engage dans un hangar et se poursuit dans le tunnel. Les truands sont abattus les uns après les autres. Leur chef est finalement immobilisé de quatre flèches lancées par Rambo, qui, ainsi qu'il le lui avait promis, lui transperce la poitrine pour arracher son cœur. Rambo, blessé, s'assied alors sur son rocking chair jurant de continuer à se battre.
Le générique de fin reprend des images de l'ensemble des cinq films de la série. Les dernières images de ce générique montrent notre héros à cheval, de dos et toujours blessé, chevauchant vers le lointain à l'instar de certains westerns.
- Titre original et français : Rambo: Last Blood
- Titre québécois : Rambo: La Dernière Mission
- Réalisation : Adrian Grunberg
- Scénario : Sylvester Stallone et Matt Cirulnick,
- d'après une histoire de Dan Gordon et Sylvester Stallone,
- basé sur le personnage créé par David Morrell
- Musique : Brian Tyler
- Direction artistique : Edou Hydallgo, David Temprano et Kes Bonnet
- Décors : Franco-Giacomo Carbone
- Costumes : Cristina Sopeña
- Photographie : Brendan Galvin
- Son : Robert Fernandez, Gord Hillier, Kris Casavant
- Montage : Carsten Kurpanek et Todd E. Miller
- Production : Avi Lerner, Yariv Lerner, Anthony Muir, Peter Possne, Kevin King Templeton, Les Weldon et Sean Wheelan
- Production exécutive : Valentin Dimitrov et Elena Melamed
- Production déléguée : Christa Campbell, Ariel Vromen, Louis Arriola, Allen Dam, Boaz Davidson, Claiton Fernandes, Vladimir Fernandes,
- Production déléguée : Andrey Georgiev, Jeffrey Greenstein, Lati Grobman, Jeff Gum, Balan Melarkode, Euzebio Munhoz Jr.,
- Production déléguée : Matthew O'Toole, Jiewen Tam, Robert Van Norden, Jonathan Yunger et Qun Zhang
- Coproduction : Anthony Muir, Peter Possne et Sean Wheelan
- Coproduction déléguée : Samuel Hadida †, Victor Hadida, Elijah Long, Damaine Radcliff et Lonnie Ramati