Didier Bourdon, né le 22 janvier 1959 à Alger, est un acteur, scénariste, réalisateur, compositeur et producteur de cinéma français.
Il commence au café-théâtre en 19821, puis crée le trio comique Les Inconnus avec Pascal Légitimus et Bernard Campan, avec notamment La Télé des Inconnus en 1990.
Jeunesse et révélation comique avec les Inconnus[modifier | modifier le code]
Didier Bourdon naît à Alger le 22 janvier 19592 d'un père guadeloupéen d'origine, agent EDF et d'une mère au foyer d'origine algérienne3. Il a un frère aîné et une sœur cadette3.
La famille Bourdon, comme beaucoup de pieds-noirs, est rapatriée en France en 1962. Elle habite d’abord à Paris, puis à Mulhouse, à Biarritz, avant de s’établir à Saint-Germain-en-Laye, au gré des mutations professionnelles du père de Didier Bourdon3.
À 11 ans, en 1970, il monte une pièce de Courteline avec ses amis de collège. À 20 ans, en 1979, il entre au Conservatoire National (Promo 1981) avec comme camarade de jeu Christophe Lambert3.
En 1982, il s'installe à Paris et débute au Petit Théâtre de Bouvard. C’est là qu’il rencontre Bernard Campan, Pascal Légitimus, Smaïn, ainsi que Seymour Brussel. Entre 1986 et 1988 se créera le trio des « Inconnus », qui en 1991 sera consacré par le Molière du rire.
Un énorme succès critique et commercial confirmé sur grand écran avec Les Trois Frères, qu'il co-réalise avec Bernard Campan, et récompensé par le César du meilleur premier film. Ils enchaîneront avec plusieurs autres films : Le Pari, en 1997 ; L'Extraterrestre, en 2000, et enfin Les Rois mages, en 2001.
L'année 2003 est celle de l'émancipation : il incarne Louis XV dans Fanfan la Tulipe, comédie de cape et d'épée de Gérard Krawczyk, puis joue et réalise Sept ans de mariage, comédie sur le couple dont il partage l'affiche avec Catherine Frot.
Si la satire Vive la vie, d'Yves Fajnberg, passe inaperçue en 2005, sa collaboration à la mise en scène de Madame Irma en 2006, où il incarne un homme d'affaires licencié qui choisit de se reconvertir dans la voyance, connaît un joli succès commercial. La même année, il tient un rôle secondaire dans la comédie dramatique champêtre Une grande année, de Ridley Scott.
En 2008, Bouquet Final, de Michel Delgado est un échec. Il tente donc de revenir vers la comédie sur le couple en 2009, avec Bambou, dont il signe la mise en scène et partage cette fois l'affiche avec Anne Consigny. C'est cependant un autre échec critique et commercial.
Le 13 juin 2005, il sort une chanson consacrée à la liberté d'expression intitulée "On peuplu rien dire"[réf. nécessaire]
Seconds rôles dans des comédies populaires (années 2010)[modifier | modifier le code]
Il s'éloigne des plateaux un certain temps, et ne revient qu'en 2014 : d'abord en tenant l'un des rôles principaux de la satire Jacky au royaume des filles, de Riad Sattouf ; et en retrouvant surtout Bernard Campan et Pascal Légitimus pour Les Trois Frères : le retour (ce qui le contraint à devoir refuser de jouer dans Babysitting). Enfin, il joue dans un court-métrage de prévention contre les violences conjugales, pour Amnesty.
L'année 2015 est marquée par la sortie d'autres comédies populaires : Un village presque parfait, de Stéphane Meunier ; The Profs 2, de Pierre-François Martin-Laval ; et enfin Le Grand Partage, d'Alexandra Leclere.
Il est à l'affiche de quatre longs-métrages en 2017 : d'abord dans deux comédies destinées aux jeunes : Alibi.com, de Philippe Lacheau, et la parodie Les nouvelles aventures de Cendrillon, de Lionel Steketee. Si le premier film est un succès, le second est un flop. L'acteur conclut l'année avec deux projets très différents : il renoue avec le drame en tenant un second rôle dans l'adaptation de Romain Gary La Promesse de l'aube, réalisée par Éric Barbier. Il y apporte cependant une dimension comique propice à son personnage dans le film. Puis il tente de nouveau la comédie de couples, cette fois sous la direction d'Alexandra Leclère, pour un long-métrage intitulé Garde alternée. Il a pour femme Valérie Bonneton et maîtresse Isabelle Carré.
- 1978 : Dom Juan de Molière, mise en scène Jean Meyer, Théâtre des Célestins
- 1979 : Le Chandelier d'Alfred de Musset, mise en scène Jean Meyer, Théâtre des Célestins
- 1981 : Amusez-vous... Ah ces années 30 écrit et mise en scène par Jacques Décombe, Théâtre de la Michodière
- 2009 : La Cage aux folles, de Jean Poiret, mise en scène Didier Caron, Théâtre de la Porte-Saint-Martin avec Christian Clavier
- 2018 : Les Inséparables de Stephan Archinard et François Prévôt-Leygonie, mise en scène Ladislas Chollat, théâtre Hébertot
- 1978 : Un ménage en or de Jean Valmy et Marc Cab, mise en scène Maurice Ducasse, réalisation Pierre Sabbagh, Théâtre Marigny
- 1978 : Le Colonel Chabert d'après Honoré de Balzac, mise en scène Jean Meyer, réalisation Pierre Sabbagh, Théâtre Marigny, dans lequel il interprète le rôle du fils de Derville4.
- 1978 : Volpone de Jules Romains et Stefan Zweig d'après Ben Jonson, mise en scène Jean Meyer, réalisation Pierre Sabbagh, Théâtre Marigny
- ↑ Le Point, magazine, « Didier Bourdon : biographie, filmographie et actualité | Le Point » [archive], sur Le Point.fr (consulté le 23 mai 2018)
- ↑ Ses biographies citent souvent la date du 23 janvier. En réalité, Didier Bourdon est né le 22 janvier 1959, mais déclaré par son père à la date du 23 janvier 1959 - Déclaration de Didier Bourdon faite le 1er juillet 2009 lors de l'émission « le 17/20 » sur Virgin Radio.
- ↑ a, b, c et d Alain Riou, « Bourdon, cet inconnu illustre », Le Nouvel observateur, no 1570, décembre 1994, p. 63.
- ↑ L'émission fut diffusée le vendredi 12 mai 1978 sur TF1 de 20h 30 à 22h20. Télé 7 Jours no 936, semaine du 6 au 12 mai 1978, pages 104 et 105.
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