Humour
Sourire peut indiquer un sens de l'humour et une émotion d'amusement, comme chez le Falstaff d'Eduard von Grützner (1921).
L'humour, au sens large, est une forme d'esprit railleuse « qui s'attache à souligner le caractère comique, ridicule, absurde ou insolite de certains aspects de la réalité, dans le but de faire rire ou de divertir un public. »1.
L'humour est un état d'esprit, une manière d'utiliser le langage, un moyen d'expression. L'humour peut être employé dans différents buts et peut, par exemple, se révéler pédagogique ou militant. Protéiforme, il se retrouve dans un nombre abondant de discours et de situations. Sa forme, plus que sa définition, est diversement appréciée d'une culture à l'autre, d'une région à une autre, d'un point de vue à un autre, à tel point que ce qui est considéré par certains comme de l'humour peut être considéré par d'autres comme une méchante moquerie, une insulte ou un blasphème. Toutefois, rire est bon pour la santé.
L'humour permet aux humains de prendre du recul sur ce qu'ils vivent, comme le remarque Joseph Klatzmann dans son ouvrage L'Humour juif2 en souhaitant « rire pour ne pas pleurer ». Beaumarchais écrivit « Je me presse de rire de tout de peur d'être obligé d'en pleurer »3. Plus pessimiste, Nietzsche affirme « L'homme souffre si profondément qu'il a dû inventer le rire », se rapprochant du cynisme. De même, pour Fred Kassak, grand maître du roman noir humoristique, « l'humour [...] est une tonalité de l'ironie »4.
Étymologie
Le mot humour provient de l'anglais humour, lui-même emprunté du français «humeur»5. L'humeur, du latin humor (liquide), désignait initialement les fluides corporels (sang, bile…) pensés comme influençant sur le comportement. L'humour a ainsi longtemps été associé à la théorie des humeurs avant d'être relié à l'histoire de la subjectivité à l'âge moderne et contemporain6.
Vers 1760, les Anglais utilisent le terme humour dans le sens « tempérament enjoué, gaîté, aptitude à voir ou à faire voir le comique des choses » pour se vanter de posséder un certain état d'esprit, actuellement nommé humour britannique. À la même époque, le sens du mot français « humeur » suit une évolution semblable5. Les « humeurs » et l'« humour » lubrifient la vie.
Le mot «humour» est attesté pour la première fois en français au XVIIIe siècle, entré en France grâce aux liens qu'entretenaient les penseurs des Lumières avec les philosophes britanniques. « La plus perdue de toutes les journées est celle où l'on n'a pas ri. », selon Nicolas de Chamfort7. Certains[Qui ?] estiment que la première occurrence du terme humour dans la langue française se trouve dans une lettre adressée par Voltaire à Pierre-Joseph Thoulier d'Olivet, dit l'abbé d'Olivet, le 20 août 1761. Voltaire écrit ceci :
«Les Anglais ont un terme pour signifier cette plaisanterie, ce vrai comique, cette gaieté, cette urbanité, ces saillies qui échappent à un homme sans qu'il s'en doute; et ils rendent cette idée par le mot humeur, humour, qu'ils prononcent yumor ; et ils croient qu'ils ont seuls cette humeur ; que les autres nations n'ont point de terme pour exprimer ce caractère d'esprit. Cependant c'est un ancien mot de notre langue, employé en ce sens dans plusieurs comédies de (Pierre) Corneille.»
À la fin du XIXe siècle, quand les auteurs français s'interrogeaient encore sur le sens exact de l'humour anglais, Félix Fénéon définissait ainsi celui de Mark Twain :
« L'humour est caractérisé par une énorme facétie (émergeant parfois d'une observation triste) — contée avec la plus stricte imperturbabilité, avec toutefois un dédain très marqué de l'opinion du lecteur ; ses moyens favoris sont le grossissement forcené de certaines particularités, — l'inopinée jonction de deux très distantes idées par l'opération d'un calembour ou par un jeu de perspective littéraire, — l'accumulation patiente de détails allant crescendo dans le baroque, mais déduits avec une logique rigoureuse et décevante8. »
Définition
Pour Henri Bergson, le rire est avant tout proprement humain : un objet ou un animal font rire uniquement quand ils ont une expression ou une attitude humaine9.
Avoir le sens de l'humour, ou simplement avoir de l'humour, c'est mettre les difficultés de la vie à distance, les atténuer par un mot d'esprit. Cette forme d'indifférence a été décrite par Joseph Addison en distinguant le vrai du faux humour : « De même que le vrai humour a l'air sérieux tandis que le monde rit autour de lui, le faux humour rit tout le temps tandis que le monde a l'air sérieux autour de lui »10,11.
« Tout fait humoristique est un acte de discours qui s’inscrit dans une situation de communication. Mais il ne constitue pas à lui seul la totalité de la situation de communication. À preuve qu’il peut apparaître dans diverses situations dont le contrat est variable : publicitaire, politique, médiatique, conversationnel, etc. Il est plutôt une certaine manière de dire à l’intérieur de ces diverses situations, un acte d’énonciation à des fins de stratégie pour faire de son interlocuteur un complice », ou une victime s'il le blesse. « Comme tout acte de langage, l’acte humoristique est la résultante du jeu qui s’établit entre les partenaires de la situation de communication et les protagonistes de la situation d’énonciation12 ».
« L’acte humoristique comme acte d’énonciation met en scène trois protagonistes : le locuteur, le destinataire et la cible ». Cette dernière « peut être une personne (individu ou groupe), en position de troisième protagoniste de la scène humoristique, dont on met à mal le comportement psychologique ou social en soulignant les défauts ou les illogismes dans ses manières d’être et de faire au regard d’un jugement social de normalité (Freud ici parle de « victime »), comme on le voit dans les caricatures de presse qui mettent en scène des hommes politiques ; cela peut également être une situation créée par les hasards de la nature ou les circonstances de la vie en société dont on souligne le caractère absurde ou dérisoire, comme cela apparaît dans certains titres de faits divers (« Cambriolé trois fois, il met le feu à sa maison ») ; cela peut aussi être une idée, opinion ou croyance, dont on montre les contradictions, voire le non-sens. C’est par l’intermédiaire de la cible que l’acte humoristique met en cause des visions normées du monde en procédant à des dédoublements, des disjonctions, des discordances, des dissociations dans l’ordre des choses13 ».
Registre humoristique
Dans son sens strict, l'humour est une nuance du registre comique qui vise « à attirer l'attention, avec détachement, sur les aspects plaisants ou insolites de la réalité »5,14. Toutefois, dans le langage courant, le sens du terme s'est élargi pour désigner le comique, c'est-à-dire l'ensemble des procédés visant à susciter le rire ou le sourire15,16.
L'humour est indissociable du comique, c'est-à-dire de « ce qui est propre à faire rire » ; le comique est, parmi les registres littéraires, ce qui permet l'humour ; il en existe principalement 6 formes (situation, mots, gestes, caractère, mœurs, répétition). En sorte, l'humour utilise nécessairement une forme de comique, mais toute manifestation comique n'est pas forcément humoristique.
Auparavant, il était question de trait d'esprit dans le domaine littéraire. Le trait d'esprit se définissait plus comme une forme d'ironie acide et pince-sans-rire, constaté chez des auteurs du siècle des Lumières comme Voltaire, Diderot ou Crébillon fils. Sigmund Freud a étudié le trait d'esprit (Witz) dans Le mot d'esprit et sa relation à l'inconscient (1905). L'humour pratiqué par les Britanniques se révélait cependant plus proche d'une forme de regard absurde et détaché sur les événements, sans forcément conduire à la malveillance vers laquelle tendait souvent l'esprit français.
Pour Paul Reboux (1877-1963), l'humour consiste tout simplement à « traiter à la légère les choses graves, et gravement les choses légères ».
Certaines[Lesquelles ?] formes d'humour peuvent utiliser l'ironie ou le sarcasme.
Ainsi, l'humour reste-t-il une notion floue, à la croisée d'autres concepts proches tels que le comique, le trait d'esprit, l'ironie ou le burlesque. Il est d'autant plus difficile à saisir qu'on le retrouve presque partout : ainsi, Dominique Noguez a suggéré qu'il est « comme Dieu [...] : ici et là, partout, nulle part17 ».
Formes
Les apparitions les plus connues de l'humour se font dans les histoires amusantes, qualifiées de « drôles », désignées fréquemment sous le vocable de blagues. Il se manifeste cependant de manières très diverses et n'est pas toujours explicite (c'est le cas de l'ironie, de la pointe, de la remarque pince-sans-rire) ; des gestes même peuvent être comiques. Si l'humour est toujours volontaire, un individu peut être comique sans le vouloir.
Ayant pour but de souligner le caractère comique, ridicule, absurde ou insolite de certains aspects de la réalité, l'humour peut se présent sous de nombreuses formes (voir catégorie « Forme d'humour »).
- le registre comique : ensemble d'éléments propres à distraire et à amuser un public
- comique de gestes : utilisation du corps, des mouvements, expressions physiques (grimaces, mimiques, coups de bâton, chutes, habits et accessoires extravagants...)
- comique de situation : événement inattendu, coincidences, quiproquos, confusion (le mari trompé rencontre l'amant, déguisement trompeur)
- comique de répétition : répétition d'une action, d'un geste, d'une phrase ou d'un motif
- comique de mots ou de langage : jeu sur les mots, les sonorités, la prononciation, les polysémies, les jargons, la manière de parler
- comique de caractère : traits de personnalité exagérés, des défauts comiques, des stéréotypes (grande avarice, obsession particulière)
- comique de mœurs : moquerie des comportements, des coutumes, des conventions sociales ou des caractéristiques spécifiques d'une époque, d'une culture ou d'un groupe de personnes
- le registre satirique : c'est une critique moqueuse, plus ou moins virulente d'une personne ou d'un événement (voir : droit à la satire)
- la parodie : imitation moqueuse qui peut prendre une forme burlesque ou héroï-comique
- l'ironie / Le sarcasme : figure de style où l'on dit le contraire de ce qu'on veut faire entendre (Exemple : « « Tu fais encore un petit peu plus de bazar ? » dit par une mère qui souhaite que son enfant range sa chambre. »)
- la caricature : dessin ou un texte qui exagère certains traits, dans des genres comique ou satirique
- l'exagération : amplification volontaire des événements, des faits, dans le but de faire rire
Humour noir
L'humour noir est une forme d'humour qui s'appuie sur des éléments tristes ou désagréables et les tourne en dérision et « rire jaune » un rire forcé et amer. De fait, l'humour n'est pas nécessairement lié à la joie et au bonheur
Humour pince-sans-rire
L'humour pince-sans-rire est une forme particulière d'humour, caractérisée notamment par l'air sérieux de la personne qui en fait preuve.
Humour d'observation
L'humour d'observation est une forme d'humour se basant sur la caricature de situations du quotidien. C'est la forme d'humour la plus répandue dans le domaine du one-man-show, particulièrement dans le stand-up.
Humour en photographie
Photographie comique représentant deux garçons sur une plage. L'un d'eux est enterré dans le sable tandis que l'autre, debout, se penche tout en tenant la tête du premier (il ne s'agit pas d'un montage).
Les photographes français René Maltête et Robert Doisneau ont beaucoup donné dans le genre.
Le magazine Life a publié pendant plusieurs années des photographies humoristiques de ses lecteurs.
Recherches
L'étude de l'humour et ses effets (gélotologie) entre dans le champ disciplinaire de la psychologie, de la philosophie, de la linguistique, de la sociologie, de l'histoire, de la littérature et de la médecine.
Origine et rôle
Les origines et les fonctions du rire engendré par l'humour sont difficiles à cerner mais il est reconnu depuis l'Antiquité comme ayant une fonction cathartique.
Pour certains éthologues[Qui ?]18, le rire, constaté chez certaines races de singes, est avant tout le rictus, c'est-à-dire un soulèvement des lèvres afin de montrer les dents ; il pourrait donc être une forme de violence détournée, une inclination à l'agression résumée en une grimace. Vu sous cet angle, l'humour permettrait d'évacuer cette violence, née de la frustration et de la souffrance associées à la fonction cathartique. Le lien avec une sensation de malaise peut se vérifier si la gêne est ressentie par l'auditoire et l'orateur lorsque celui-ci rate un trait d'esprit et ne parvient pas à faire sourire.
L'humour est aussi souvent un moyen pour un groupe ou une personne soumis à de fortes pressions sociales ou à de fortes contraintes de s'en échapper. L'exemple le plus frappant en est sans doute l'humour juif.
Thérapie
Il est empiriquement reconnu que l'humour et son effet direct, le rire, a des effets positifs sur la santé. La science contemporaine a découvert que l'humour et le rire participaient, entre autres, à la décontraction des muscles, à la réduction des hormones de stress, à l'amélioration du système immunitaire, à la réduction de la douleur19.
L'humour est également un outil à part entière de l'hypnose ericksonienne. Il permet au thérapeute une communication à plusieurs niveaux : au-delà du sens premier perçu consciemment, une seconde possibilité, voire un champ de possibilités peut être perçu inconsciemment20, et donc envisagé. Mettant sur la voie du changement, l'humour génère ainsi du recadrage.
Pédagogie
L'humour peut se révéler être un outil intéressant pour l'enseignement21. Des études ont montré que l'utilisation de l'humour, accompagné d'analogies et de métaphores, permet de mieux mémoriser l'information22,23.
Philosophie
On ne saurait enfin, bien sûr, passer sous silence son rôle en philosophie, à la fois proche et distinct de celui de l'ironie. Sans même remonter à Hippocrate et surtout aux cyniques grecs, il faudrait se référer à Soeren Kierkegaard. À sa suite, Henri Bergson et Vladimir Jankelevitch ont critiqué l'esprit de sérieux (mais non le sérieux lui-même) dont se couvrent parfois les penseurs24.
Psychanalyse
Freud traite le sujet de « l'humour » au cours de son ouvrage sur Le trait d'esprit et sa relation à l'inconscient (1905) dans le cadre théorique de la première topique et dans un bref texte plus tardif intitulé « L'humour » (1927) dans le cadre de la seconde topique.
Notes et références
- Humour [archive] sur Dictionnaire Larousse. Consulté le 7 janvier 2010.
- L'Humour juif de Joseph Klatzmann, éd. PUF, coll. « Que sais-je ? » no 3370.
- Figaro dans Le Barbier de Séville, Acte I, scène II. En ligne : Acte I sur Wikisource.
- "Entretien avec Fred Kassak", in: Emmanuel Legeard, Entretiens inactuels, Mallard, 2017
- Informations lexicographiques [archive] et étymologiques [archive] de « humour » dans le Trésor de la langue française informatisé, sur le site du Centre national de ressources textuelles et lexicales.
- Jean-Marc Moura, Le Sens littéraire de l’humour, Presses Universitaires de France, , p. 87.
- Maximes et pensées, Sébastien-Roch Nicolas de Chamfort, éd. Larousse, 1928, chapitre I (« Maximes générales »), page 24.
- Œuvres plus que complètes, II, p. 646.
- Bergson 1899, p. 3-4.
- « For as TRUE HUMOUR generally looks serious, whilst everybody laughs about him; FALSE HUMOUR is always laughing, whilst everybody about him looks serious. », in False and True Humour
- Le Goff 2014, p. 29.
- Patrick Charaudeau, « Des Catégories pour l’Humour ? », Questions de communication, no 10, , p. 19 (DOI 10.4000/questionsdecommunication.7688)
- Patrick Charaudeau, op. cit., p. 20-41
- « Les registres » [archive], sur www.ac-grenoble.fr.
- Bernard Gendrel, Patrick Moran, Atelier de théorie littéraire : Humour : panorama de la notion [archive], site Fabula la recherche en littérature, 24 mai 2007. Consulté le 8 janvier 2009.
- Paul Aron, Denis Saint-Jacques, Alain Viala dir., Dictionnaire du littéraire, notice « Humour », éd. PUF, coll. « Grands Dictionnaires », 2002 ; rééd., éd. PUF, coll. « Quadrige dicos poche », 2004.
- Dominique Noguez, « L’humour, ou la dernière des tristesses », Études françaises, (lire en ligne [archive])
- Inès Pasqueron de Fommervault. Je ris donc je suis. Le rire et l’humour au carrefour de deux processus identitaires : socialisation et individuation. Anthropologie sociale et ethnologie. 2012.dumas-00736627 (lire en ligne [archive])
- (en) Paul E. McGhee, Humor and Health [archive], Holisticonline.com, 1999. Consulté le 8 janvier 2010.
- Olivier Lockert, Hypnose [archive], 2003, p. 203.
- (en) Randy Garner, Humor, Analogy, and Metaphor: H.A.M. it up in Teaching [archive], Radical Pedagogy, 2005 (ISSN 1524-6345).
- (en) Glenn, R. (2002) Brain research: Practical Applications for the classroom. Teaching for Excellence, 21(6), 1-2.
- (en) Hill, D. (1988). Humor in the classroom: A handbook for teachers. Charles C. Thomas, Springfield, Il.
Voir aussi
Sur les autres projets Wikimedia :
Bibliographie
- Françoise Bariaud et René Zazzo, La Genèse de l’humour chez l’enfant, Paris, Presses universitaires de France, , 219 p. (ISBN 2-13-037900-1)
- Henri Bergson, Le Rire. Essai sur la signification du comique, Paris, Félix Alcan, , 208 p. (lire sur Wikisource).
- Robert Escarpit, L'Humour, Presses universitaires de France, , 128 p. (ISBN 2-13-043802-4)
- Sigmund Freud (trad. de l'allemand), Le mot d'esprit et sa relation à l'inconscient, Paris, Gallimard, , 128 p. (ISBN 2-07-032721-3)
- Nelly Feuerhahn, Le Comique et l’enfance, Paris, Presses universitaires de France, , 268 p. (ISBN 2-13-045816-5)
- (en) Igor Krichtafovitch, Humor Theory: the Formulae of Laughter, Outskitspress, , 168 p. (ISBN 978-1-59800-222-5)
- Jacques Le Goff, L'Humour c'est sérieux !, Rennes, Apogée, , 95 p. (ISBN 978-2-84398-464-8).
- Moussa Nabati, L'humour-thérapie, éditions Bernet-Danilo ; rééd. Le Livre de Poche, 2010²
- Guy Roux et Muriel Laharie, L’Humour : histoire, culture et psychologie, Société internationale de psychologie de l’expression et d’art, (ISBN 2-87736-150-0)
- Claude Schnerb, Du rire : comique, esprit, humour, Paris, Imago, , 126 p. (ISBN 2-911416-83-X)
- Avner Ziv et Jean-Marie Dierm, Le Sens de l’humour, Dunod, , 152 p. (ISBN 978-2-04-016546-8)
- Hugues Lethierry, Vivre ou philosopher? : les ciseaux d'Anastasie, Saint-Jean des Mauvrets, Petit pavé, , 2001 p. (ISBN 978-2-84712-605-1)
- Jean-Pierre Pourtois et Boris Cyrulnik (dir.), École et résilience, Paris, Odile Jacob, , 441 p. (ISBN 978-2-7381-2012-0, lire en ligne [archive]), « VIII : Humour et résilience à l'école ».
- Michel Steiner, Freud et l'humour juif, Paris, éditions In Press, postface de Fabienne Biégelmann, , 250 p. (ISBN 978-2-84835-236-7)
- François L'Yvonnet, Homo Comicus ou l'intégrisme de la rigolade, Paris, Mille et une nuits, , 71 p. (ISBN 978-2-7555-0651-8)
- Marie Anaut, L'humour, entre le rire et les larmes. Traumatismes et résilience, Paris, Odile Jacob, , 198 p. (ISBN 978-2-7381-3097-6)
- Pascal Montlahuc, Le Pouvoir des bons mots. « Faire rire » et politique à Rome du milieu du IIIe siècle à l'avènement des Antonins, École française de Rome, 2019.
Articles connexes
Liens externes
Rire
Hilarité générale sur un marché de Cotonou (Bénin).
Le rire est un réflexe à une émotion plaisante, qui se manifeste par un enchaînement de petites expirations saccadées accompagné d'une vocalisation inarticulée plus ou moins bruyante, et par une expression faciale associée à cette émotion. Ces mouvements concernent en premier lieu la musculature respiratoire et le larynx et sont accompagnés d'une mimique provoquée par la contraction de muscles faciaux, entraînant notamment l'ouverture de la bouche. D'autres mouvements plus ou moins contrôlés peuvent accompagner le rire.
Le rire est essentiellement causé par une situation comique, le chatouillement ou le rire lui-même. Paradoxalement, le rire est étroitement lié à son contraire émotionnel, les pleurs, avec qui il peut parfois se retrouver mélangé1. Il apparaît chez l'être humain aux alentours du quatrième ou cinquième mois1.
Sources
Le rire peut avoir différentes sources :
- le comique, l'humour ;
- le chatouillement, qui déclenche un rire réflexe lié à la peur et/ou à l'amusement ;
- d'autres rires : le rire est dans certaines circonstances communicatif, c'est-à-dire transmissible ;
- le stress et la fatigue : un surcroît de sentiments difficiles à gérer peuvent entraîner un rire nerveux, un « fou-rire nerveux » ;
- la consommation d'alcool, drogues et autres stupéfiants peut parfois déclencher le rire pour des raisons considérées comme peu drôles en temps normal ;
- le protoxyde d'azote dit gaz hilarant provoque aussi le rire ;
- après une peur : dans certaines cultures, telles que l'Asie, il est considéré comme normal de rire après une forte peur, pour éloigner les mauvais esprits ou un sentiment de peur.
Aujourd'hui, on commence à comprendre ce qui confère au rire cette dimension de partage irrésistible. Il s'agit probablement de phénomènes d'empathie assez fondamentaux, faisant intervenir les systèmes miroirs du cerveau, probablement les neurones miroirs : le psychologue Leonhard Schilbach, de l'Université de Cologne en Allemagne, a ainsi montré qu'une personne qui commence à rire suscite auprès de ceux qui l'observent une activité des neurones impliqués dans la contraction des muscles zygomatiques (impliqués dans le rire), même quand l'observateur ne rit pas lui-même. Il se produirait ainsi une préactivation de l'activité neurologique liée au rire par simple observation. L’être humain serait en quelque sorte « précâblé » pour le rire, et plus particulièrement en situation sociale ou communautaire2.
Des bandes magnétiques sonores de rires, dites « pistes de rire », « rire en conserve » sont couramment utilisées dans certains spectacles d'humour ou de comédies filmées pour signaler un élément (plaisanteries, blagues, jeux de mots...) supposés comiques. Et des études récentes (publication 2019) ont montré qu'entendre ce rire a effectivement un certain impact sur l'humour perçu d'une blague médiocre, y compris chez des autistes. Une blague peu drôle associée à un rire est toujours perçue comme plus drôle par un plus grand nombre de spectateurs ou auditeurs que sans rire associé. De vrais éclats de rire spontanés renforcent encore cet effet. Lors des expériences, cet effet de « rigolade » se manifeste aussi pour des participants atteints d'un trouble du spectre autistique (effet relativement faible, mais statistiquement significatif) laissant penser que le rire des autres et le nôtre influence effectivement nos jugements, et que l'humour et la comédie seraient plus accessibles aux autistes qu'on ne le pensait auparavant3.
Conséquences
Le rire est généralement anodin et n'a souvent que peu de conséquences sur la santé bien qu'il permettrait, selon son intensité, d'augmenter fortement le taux de sérotonine et de dopamine4 de telle sorte qu'il aurait un effet antidépresseur5. Il renforcerait les muscles de la sangle abdominale due aux contractions musculaires rythmées et souvent intenses.
Cependant, le rire peut dans de très rares cas être mortel. Des cas de mort causée par l'hilarité ont en effet été relatés dès l'antiquité. L'une des mentions les plus anciennes est la mort de Chrysippe de Soles, bien que la véracité de l'épisode soit incertaine. Des cas plus récents ne font quant à eux que peu de doutes. L'expression « mourir de rire » n'est donc pas totalement dénuée de fondement.
Physiologie
Cerveau
Les techniques de neuro-imagerie et d'imagerie fonctionnelle (en) mettent en évidence différentes régions topographiques impliquées dans la neurophysiologie du rire6.
La sensation de plaisir associée au rire correspond à l'activation de réseaux neuronaux, notamment la voie dopaminergique mésocorticolimbique (mesocortical pathway sur le schéma).
Dans son livre Le rire, le psychiatre Éric Smadja décrit la fabrication du rire selon trois étapes : psychique, cérébrale et motrice. La première fait intervenir différentes opérations psycho-affectives qui mettent en jeu les souvenirs, les émotions, la socialité, la communication. Un stimulus visuel (situation cocasse), auditif (blague, bruit), tactile (chatouillement) voire un souvenir, sont captés par les lobes du cortex cérébral (deuxième étape). Ces régions sont interconnectées au cortex frontal qui permet l'intégration de la valeur affective des informations sensorielles, analyse leur potentiel comique et programme le rire. Ces messages sont envoyés jusqu'au système limbique qui organise l'exécution de ce programme vers différents effecteurs, notamment le tronc cérébral qui déclenche la cascade de réactions physiologiques associées au rire. Différentes régions du tronc cérébral coordonnent l'action synergique dans les composantes sensitives, motrices et végétatives (rougeur, sudation), lesquelles créent une rétroaction vers le cerveau. L'intégration de cette rétroaction dans la mémoire de travail procure le sentiment de vivre une émotion7.
Muscles
Le nombre de muscles sollicités au cours du rire est difficilement quantifiable. En effet, ce réflexe active de nombreux groupes musculaires (onde musculaire qui se propage depuis les muscles de la face, en passant par le diaphragme, les muscles abdominaux, les muscles expirateurs accessoires, etc.) selon des intensités variables et sur des périodes de durées différentes, tandis qu'il crée un relâchement d'autres muscles non-utilisés dans ce processus (muscles de la tête, du cou, des mains, des jambes)8.
Significations
Rire ne s'apprend pas, contrairement aux langues. Cette capacité est innée chez l'espèce humaine. L'humain rit 12 fois moins souvent lorsqu'il est seul qu'en présence d'autres personnes[réf. souhaitée], ce qui suggérerait un rôle social du rire. Le rire est dit « communicatif ». Les chercheurs en psychologie cognitive ont trouvé que les mêmes parties du cerveau étaient activées lorsqu'une histoire drôle est racontée ou lorsqu'un rire est entendu. Un sujet qui entend un rire à la suite d'une blague et qui se met à rire attribuera à la blague le fait qu'il ait ri. Cette expérience justifie l'utilisation de rires enregistrés dans les émissions de télévision.
Quand le rire a été déclenché une fois, il aura tendance à être plus facilement déclenché, très peu de temps après. Dans un spectacle comique, les acteurs auront parfois du mal à déclencher les premiers rires chez les spectateurs, mais par la suite, ils les enchaînent facilement. Le rire est en général déclenché lorsqu'un individu accumule une tension (ou une peur) et qu'il s'aperçoit d'un coup qu'il n'y avait en fait aucun danger.
Dans certains pays, comme au Japon, les gens se forcent à rire lorsqu'ils sont soumis à une peur qu'ils savent irrationnelle (voir le film Mon voisin Totoro de Hayao Miyazaki) ou lorsqu'ils viennent d'avoir peur. En occident, le rire est souvent associé à la moquerie ; la moquerie est une forme d'humour qui consiste à tourner quelqu'un ou quelque chose en ridicule, à s'amuser d'eux9. La moquerie se raccroche donc au principe du danger qui se révèle faux. La caricature consiste à pousser un trait de caractère tellement loin qu'il devient irréaliste et donc faux.
Le rôle du rire serait double : pour celui qui rit, le cerveau relâcherait des hormones destinées à contrer les effets du stress qui s'est révélé faux. Contrairement à une idée reçue, le rire n'exprime pas la joie, mais le rire rend joyeux ; pour ceux qui entendent le rire, celui-ci indique l'absence de danger. Ceux qui entendent le rire peuvent à leur tour déclencher un rire et relâcher ces mêmes hormones au niveau du cerveau. Le rôle du rire pour un animal social comme l'homme est donc très important. Il permet de faire savoir quand et où il n'y a plus de danger pour le groupe pour pouvoir s'amuser et se relaxer.
Un individu qui rit sans raison ou à contre-sens, c'est-à-dire en présence d'un danger réel, est le plus souvent marginalisé. Pour un animal social comme l'homme, il est effectivement très dangereux d'avoir dans son groupe un individu envoyant de faux signaux. Le rire sans raison pourrait provoquer de la méfiance et du rejet[réf. nécessaire]. Le stéréotype du savant fou popularisé par le cinéma hollywoodien utilise ce principe pour le rire machiavélique. Se moquer de quelqu'un en riant consiste à communiquer qu'il ne représente aucun danger, même si lui-même s'identifie ou d'autres personnes l'identifient comme une source de danger (hiérarchie sociale, force physique, autorité religieuse, pouvoir magique, etc.) : cela se nomme de la raillerie, de la moquerie, des risées[réf. nécessaire].
Types
Rire franc d'une femme au Laos.
- Rire nerveux : rire qui est une accumulation de tension émotionnelle qui se relâche pour éviter la panique.
- Fou rire : type de rire incontrôlé, inapproprié et qui dure bien au-delà du rire classique. Il existe une forme de pathologie, le fou rire prodromique, qui est associé à plusieurs syndromes neuropsychiatriques, décrit pour la première fois par Féré10. Ce rire pathologique est rencontré après des lésions de certaines parties du cerveau, en particulier l'hypothalamus, le gyrus cortical antérieur ou le lobe temporal. L'acide valproïque en injection intraveineuse peut aussi provoquer cet état de rire prodromique.
- « Rire jaune » : Appelé autrement rire forcé ou faux rire, utilisé lorsqu'un individu veut se faire percevoir positivement alors qu'il n'a pas envie de rire, ou bien pour souligner l'ironie d'une situation désagréable.
- « Rires en boîte » : Aussi appelés « rires en canne », ils sont des rires enregistrés utilisés dans le monde du spectacle, notamment les sitcoms pour déclencher le rire chez le spectateur.
Les Grecs avaient deux mots pour différencier le rire joyeux, gelan, du rire agressif, catagelan11.
Sémiologie
En sémiologie, le rire a été interprété non seulement comme un moment de rupture de l'ordre social12,13, sinon comme un renforcement de celui-ci en ordre d'appartenance14. Exemples de ce phénomène de renforcement de l'ordre social établi à travers le rire sont les films comiques, dans lesquels la nourriture étrangère est toujours immangeable et objet de moquerie (Le père Noël est une ordure, 1982 ; Polly et moi, 2004), ainsi que, toujours dans les films du même genre comique, les blind dates dans lesquelles les prétendants sont plus fous les uns que les autres, par opposition au héros en tant que « juste milieu », renforcé encore celui-ci dans ce rôle d'« exemple »15 par le fait qu'il soit toujours accompagné d'amis excessivement excentriques (Coup de foudre à Notting Hill, 1999).
Psychologie
La psychologie et la communication sont deux domaines bien différents, mais très semblables et connexes lorsqu’ils s’attaquent aux concepts d’interactionnisme et de relations individuelles ou collectives. Un phénomène bien connu, mais très complexe à expliquer, s’inscrit dans ces deux domaines, soit le rire. lien|Sophie Scott, chercheuse en neuroscience cognitive, mentionne que nous avons « 30 fois plus de chances de rire si nous sommes avec d’autres personnes, comme des amis, que si nous sommes seuls16[source insuffisante]. » Cette théorie en vient donc à croire que le rire est contagieux, mais aussi un moyen de communication.
Bien que le rire ait des propriétés neurologiques telles que diminuer le stress, il augmente également les sentiments de satisfaction dans plusieurs sphères du quotidien, dont le travail, les relations amoureuses et les interactions. Le rire est relatif à chacun selon leur développement psychologique, et est aussi relatif au contexte dans lequel l’action se déroule. C’est dans cette dualité que le rire devient un processus complexe, « résultant non pas d’une forme d’intelligence émotionnelle, mais plutôt d’un outil de communication et d’intégration17. » Le rire devient alors un élément essentiel au fonctionnement de la société et des interactions entre les individus. Le rire n’est donc pas seulement un mode d’apprentissage et de compréhension, mais aussi un outil de socialisation qui permet aux individus de développer des tendances inoffensives ou tendancieuses, selon les interactions18.
« En effet, le rire permet de créer et de maintenir les liens sociaux entre les individus d’un même groupe social. Telles sont les conclusions d’une équipe de l’Université de Californie (UCLA, États-Unis), qui les publie dans la revue Proceedings of the National Academy of Sciences (PNAS). Composée de chercheurs internationaux, cette équipe est parvenue à prouver que le rire permettait aux autres individus d’un groupe social d’identifier le statut du rigolard, amical ou étranger19. »
Selon Angelo Fortunato Formiggini
Angelo Fortunato Formiggini.
Le , le philosophe italien Angelo Fortunato Formiggini (1878-1938) passe à l'université de Bologne une thèse universitaire en philosophie sur la Filosofia del ridere (trad. Philosophie du rire). Où il affirme que le rire rend fraternellement solidaire les hommes. Et que l'humour est « la plus haute manifestation de la pensée philosophique ». Par la suite, de 1912 à 1938, en tant qu'éditeur, il publie 105 volumes dans sa collection des Classici del ridere (Classiques du rire).
Il crée la Casa del ridere (trad. Maison du rire), bibliothèque et musée du Rire. Léguée à la Bibliothèque Estense de Modène, la collection rassemblée par Angelo Fortunato Formiggini pour la Casa del ridere comprend notamment 4 581 livres rassemblés au cours des années. Des traités italiens et d'autres pays sur le rire, le comique, le grotesque, l'humour, datant du XIXe siècle et du XXe siècle, des éditions originales dont certaines remontent à la fin du XVIe siècle, 195 journaux et périodiques humoristiques, anciens ou modernes, publiés en Italie ou dans d'autres pays. « Une espèce de bibliothèque et de musée de tout ce qui concerne le rire, sans limites dans le temps et la géographie) comme l'a définie Formiggini20. »
De nombreuses études ont été publiées sur le rôle « éducatif » du rire, qu'il s'agisse de celles d'A.Ziv ou bien encore autour d'Hugues Lethierry.
Chez les autres animaux
Malgré l'observation de François Rabelais selon laquelle « le rire est le propre de l'Homme », des observations scientifiques récentes montrent que certains animaux (primates, rats21) connaissent également le rire dans le cadre de chatouilles. L'observation de Rabelais est peut-être une manière de se moquer de cette perspective, classique en philosophie, d'identifier ce qui distingue l'Homme de l'animal.
Certains psychologues comportementaux objectent que le vrai rire nécessite des prérequis tels que la conscience de soi ou l'aptitude à s'identifier à autrui, et qu'en conséquence les bêtes ne rient pas vraiment de la même manière que l'humain. Cette conception du rire se rapporte plus particulièrement à l'humour qu'au rire en général et que, c'est donc l'humour qui serait le propre de l'Homme et non le rire en lui-même.
Des études soulignant la similarité du rire chez divers primates (l'homme, le gorille, l'orang-outan…) tendraient à prouver que leur rire provient d'une même origine et qu'il aurait par la suite évolué chez les différentes espèces22.
Dans l'art
En 2011, une sculpture interactive de l’artiste Milène Guermont est intégrée aux murs extérieurs du nouveau gymnase de Sainte-Marie de Neuilly. Elle s’intitule M.D.R. (Mur De Rires). Elle est formée de cinq modules en Béton Cratères (invention de Milène Guermont bénéficiant d’un brevet) et en Béton Polysensoriel. Ce dernier émet des sons de rires en fonction du champ magnétique de la personne qui le touche. Cette œuvre est rapidement surnommée le « mur qui rigole » par les élèves. À l’occasion du centenaire de l’école, des nouveaux sons sont intégrés à l’œuvre.
Galerie
Annexes
Sur les autres projets Wikimedia :
Bibliographie
- Bernard Baas, « Le rire inextinguible des dieux », Louvain-Paris, Peeters-Vrin, 2003, 112 p., (ISBN 9789042912649).
- Charles Baudelaire, "De l'essence du rire et généralement du comique dans les arts plastiques (1855)", Curiosités esthétiques, Paris, Michel Lévy frères, 1868
- Henri Bergson, Le Rire : Essai sur la signification du comique, Paris, Payot, coll. « Petite Bibliothèque Payot », (1re éd. 1900), 201 p. (ISBN 978-2-228-90714-9)
- (en) Salvatore Attardo, Linguistic Theories of Humor, Berlin/New York, Mouton de Gruyter, coll. « Humor Research », , 445 p. (ISBN 3-11-014255-4 et 978-3110142556, lire en ligne [archive])
- Philippe Heuzé et Christiane Veyrard-Cosme (dir.), La Grâce de Thalie ou la beauté du rire (actes de colloque), Paris, Presse Sorbonne nouvelle, , 207 p. (ISBN 978-2-87854-425-1)
- Collectif, « Le rire et le roman », Études françaises, numéro préparé par Mathieu Bélisle, vol. 47, n° 2, 2011, 181 p. (http://revue-etudesfrancaises.umontreal.ca/volume-47-numero-2/ [archive]).
- Éric Smadja, Le Rire, Paris, Presses universitaires de France, coll. « Que sais-je » (no 2766), , 4e éd. (1re éd. 1993), 127 p. (ISBN 978-2-13-059081-1)
- Hugues Lethierry(dir), Penser l'humour, le rire des (h)auteurs, Brissac, Petit pavé, coll. « les philousophes », , 210 p. (ISBN 978-2-84712-497-2)
- David Le Breton, Rire. Anthropologie du rieur, Paris, Éditions Métailié, , 256 p. (ISBN 979-10-226-0828-2)
Histoire du rire
- Georges Minnois, Histoire du rire et de la dérision, Paris, Fayard, , 637 p. (ISBN 2-213-60696-X)
- Daniel Ménager, La Renaissance et le rire, Paris, Presses universitaires de France, coll. « Perspectives littéraires », , 235 p. (ISBN 2-13-046852-7)
- D. H. Bodart et F. Alberti, Rire en images à la Renaissance, Turnhout, Brepols, , 542 p. (ISBN 978-2-503-54946-0, présentation en ligne [archive])
- Marie Madeleine Fontaine, Le Rire à la Renaissance, Genève, Librairie Droz, coll. « Travaux d'Humanisme et Renaissance », , 544 p., 160 x 240 cm (ISBN 978-2-600-01332-1, présentation en ligne [archive])
- Anna Fontes Baratto, De qui, de quoi se moque-t-on ? : Rire et dérision à la Renaissance, Paris, Presses de la Sorbonne Nouvelle, coll. « Cahiers de la Renaissance italienne », , 196 p. (ISBN 2-87854-268-1, présentation en ligne [archive])
- Salomon Reinach, Cultes, Mythes et Religions, Robert Laffont collection Bouquins, « Le rire rituel » pages 145 à 158, (ISBN 2-221-07348-7)
- Matthieu Letourneux et Alain Vaillant, L'Empire du rire : XIXe – XXe siècles, Paris, CNRS éditions, (ISBN 978-2-271-12526-2).
- Jean Verdon, Rire au Moyen Âge, Perrin, 2001.
Articles connexes
Notes et références
- C. W. Hess, « Neurologie du rire », Revue médicale suisse, no 179, (lire en ligne)
- « "Le Rire thérapeutique" - L'Essentiel Cerveau & Psycho n°14, mai-juillet 2013 » [archive].
- (en) « Human behaviour ; To make a flat joke funnier, cue the laugh track Canned laughter helps people see the humour in bad jokes » [archive], sur Nature (Curr. Biol),
- « Riez, c’est bon pour la santé ! » [archive], sur apivia.fr (consulté le )
- Josiane Parrouty, Stress et burnout, , p. 116
- Ces régions « laissent entrevoir la participation majeure des structures corticales (frontale et temporale), du système limbique, des formations « centrencéphaliques » (thalamus, noyaux caudés et lenticulaires), de l’hypothalamus et du tronc cérébral ». Cf. Éric Smadja, Le rire, PUF, , p. 41.
- Éric Smadja, Le rire, PUF, , p. 61-63.
- Jordan David Cohen, Marc Duchayne, « Le rire: adjuvant thérapeutique en kinésithérapie respiratoire? », Kinésithérapie, la revue, vol. 9, no 87, , p. 16.
- Éditions Larousse, « Définitions : se moquer - Dictionnaire de français Larousse » [archive], sur larousse.fr (consulté le ).
- Féré C, « Le fou rire prodromique », Rev. Neurol., Paris, 11:353-358.
- Olivier Monod, « Après Dieudonné, Bedos, qu'est-ce que l'humour? » [archive], sur lexpress.fr, .
- Henri Bergson, Le Rire - Essai sur la signification du comique,
- Mikhail Bakhtin, L'œuvre de François Rabelais et la culture populaire au Moyen Âge et sous la Renaissance,
- Norbert-Bertrand Barbe, Les Deux essais sur le Rire,
- Aristote, Poétique
- Scott, S. TED Talk, 2015
- Louvet-Rossi, D, « Le rire, cet outil complexe de communication et d’intégration sociale » [archive], sur sciencepost.fr (consulté le )
- « Le Rire dans l’entretien sociologique », Revue des Sciences sociales, Presses Universitaires de Strasbourg, Humour et dérision, , p. 62-71
- Louvet-Rossi, D., « Le rire, cet outil complexe de communication et d’intégration sociale » [archive] (consulté le )
- (it) A. F. Formiggini, La Ficozza filosofica del fascismo, Rome, Formiggini Editore, , p. 321
- (en) Panksepp J, Burgdorf J, Department of Psychology, « "Laughing" rats and the evolutionary antecedents of human joy? » [archive]