Les Douze Travaux d'Astérix est un film d'animation franco-britannique réalisé par René Goscinny et Albert Uderzo, sorti en 1976. Troisième dessin animé adapté de la bande dessinée franco-belge Astérix, le film se base pour la première fois sur une histoire originale, inspirée des douze travaux d'Hercule, avec une structure de film à sketches.
Après Astérix et Cléopâtre, il s'agit du second et dernier film d'animation réalisé par les auteurs originaux de la bande dessinée, et le premier produit par les studios Idéfix, créés par René Goscinny, Albert Uderzo et Georges Dargaud. La seconde réalisation des studios Idéfix sera La Ballade des Dalton, sorti en 1978, après le décès de Goscinny.
À sa sortie, Les Douze Travaux d'Astérix est un grand succès avec 2 202 481 entrées en France.
50 avant J.-C. Dans la Gaule occupée par les Romains, un petit village résiste encore et toujours à l’envahisseur. Jules César, à qui l’on a rapporté que ces irréductibles Gaulois étaient dotés de pouvoirs divins, leur lance alors un défi. Astérix et Obélix devront se soumettre à douze épreuves (comme les travaux d'Hercule). Cependant les travaux d’Hercule étant un peu « passés de mode », César et ses conseillers ont mis en place de nouvelles épreuves. S'ils réussissent, César leur promet de quitter le pouvoir et de le remettre à Abraracourcix, leur chef. Mais s'ils perdent une de ces épreuves, ils connaîtront la colère de César. Le Romain Caius Pupus, homme de petite taille à la démarche de pigeon, est envoyé avec eux pour leur servir à la fois de guide et d'huissier.
La première épreuve consiste à battre Mérinos, athlète grec, champion de Marathon, à la course à pied. Le champion olympique suivi par Astérix (aidé de la potion magique) accélère, se transforme en fusée, passe trois fois de suite le mur du son. Le champion, dans son élan pour aller plus vite qu'Astérix, s'assomme contre un pommier. Astérix s'amuse tout au long de la course à montrer à Mérinos les champignons et les fleurs qu'il a cueillis, tout en suivant le Grec sans effort apparent alors que celui-ci effectue un effort considérable.
Pour la deuxième épreuve, il s'agit de lancer le javelot plus loin que Kermès le Perse. Celui-ci ne semble entraîner que son bras droit car il est démesuré. Il arrive à lancer le javelot jusqu'en Amérique, mais Obélix, sans effort apparent, lance son javelot si loin qu’il fait le tour de la Terre, arrive dans le dos du Perse et le poursuit.
Pour remporter la troisième épreuve, il faut vaincre Cylindric le Germain lors d'un combat. Cylindric est un expert en arts martiaux et principalement en judonote 1. Contrairement à ce que laisse penser la porte énorme par laquelle il doit entrer, c'est un petit homme, plus petit qu'Astérix, vêtu d'un kimono. Cylindric se sert de la force d'Obélix (qui veut en finir rapidement) et de sa susceptibilité sur sa grosseur pour l'envoyer sur les bords de l’arène et le battre. Astérix préfère ruser en demandant à Cylindric de lui enseigner sa technique. Le Germain se plie volontiers à sa requête, tant et si bien qu'Astérix finit par faire un nœud avec les bras et les jambes de son adversaire trop pédagogue.
La quatrième épreuve, considérée par César comme irréalisable, consiste à traverser un lac sans finir volontairement ses jours sur une île enchanteresse habitée par les prêtresses du plaisir. Leur havre renferme tout ce qu'un homme peut désirer, excepté des sangliers, au grand dam d'Obélix qui s'en plaint vertement et provoque ainsi le courroux des prêtresses. Chassé de l'île du plaisir, le livreur de menhirs retrouve ses esprits et empêche Astérix de succomber aux charmes langoureux des prêtresses.
Dans la cinquième épreuve, les Gaulois doivent soutenir l'insoutenable regard d'Iris, le mage venu d'Égyptenote 2. Il hypnotise les gens et les oblige à se prendre pour des animaux. Exaspéré par les incessantes interruptions d'Astérix (« Vous pouvez en allumer un seul à la fois ? »), il perd pied lorsque ce dernier, intimé de répéter « Je suis un sanglier, je suis un sanglier ! » énonce plutôt « Tu es un sanglier, Tu es un sanglier ! ». Iris s'auto-hypnotise et s'enfuit à quatre pattes.
Le défi de la sixième épreuve est de manger le repas préparé par Mannekenpix le Belge, le cuisinier des Titans. Obélix (à qui Iris a donné faim avec ses histoires de sangliers) dévore lors de cette épreuve : un sanglier avec des frites, une volée d'oies, un troupeau de moutons, une omelette de huit douzaines d'œufs, un banc entier de poissons, un bœuf, une vache, deux veaux (« Oui, parce que séparer les familles, ça y faut pas faire, hein ! » dit alors Mannekenpix), une montagne de caviar (avec son petit toast), un chameau farci, un éléphant fourré aux olives, etc. Mannekenpix finit par sortir en pleurs car Obélix a tout mangé et il n'y a strictement plus rien dans la cuisine. Obélix s'étonne même de la tournure des évènements, car il sort peu après demandant à Astérix où est passé le chef, et ajoute : « Il m'a laissé tomber juste après les hors-d'œuvre ».
Pour la septième épreuve, il faut pénétrer dans l'antre de la Bête, une caverne sinistre dans laquelle vit une créature inconnue, et en sortir vivant. Astérix et Obélix y voient des oiseaux squelettiques, sont témoins d'une partie spectrale de tennis jouée avec un crâne (qui indique le score), rencontrent des yeux fantomatiques et se retrouvent pendant quelques secondes dans la station Alésia du métro de Paris avant d’être replongés dans le noir. C'est l'appétit d'ogre d’Obélix qui l'emportera sur le monstre. Cette victoire n'est cependant que suggérée, car on ne voit ni la bête ni comment Obélix lui a réglé son compte, on voit seulement Obélix, à la terrasse d'un café en compagnie d'Astérix et de Caius Pupus, demander un digestif en ajoutant que la bête était bonnenote 3.
Pour accomplir la huitième épreuve, les Gaulois doivent obtenir le laissez-passer A-38 dans la « maison qui rend fou »note 4, un bâtiment bureaucratique de plusieurs étages organisé en dépit de toute logique, où le personnel (incluant quelques fous), redirige Astérix et Obélix d'un bureau à l'autre afin de réunir la totalité des formulaires nécessaires pour obtenir le laissez-passer A-38. Après avoir été désorienté et après qu'Obélix a frôlé la folie, la potion magique ne pouvant pas les aider, Astérix se ressaisit et décide de les prendre à leur propre jeu en demandant un laissez-passer imaginaire (A-39) selon une circulaire (B-65) qui l’est tout autant. Tout le personnel se met en quête du nouveau formulaire, causant le désarroi dans le bâtiment. Finalement, le laissez-passer A-38 lui est donné « gracieusement » par le Préfet afin de le faire partir et retrouver l'ordre dans les bureaux mais le Préfet lui-même est devenu fou à son tour. Pendant ce temps, à Rome, un conseiller informe César du succès des gaulois, notamment sur l'épreuve de la Maison qui rend fou, en précisant qu'« Hercule lui-même ne l'aurait jamais réussie ».
La neuvième épreuve en appelle à l'agilité des deux Gaulois, qui doivent traverser un ravin sur un fil invisible, au-dessus des crocodiles du Nil. Arrivés au milieu du fil et manquant d'équilibre, ils choisissent finalement de se laisser tomber et d'affronter les crocodiles, qu'ils expédient à leur tour sur le fil invisible.
Après être descendu au fond d'un ravin, Astérix et Obélix doivent, pour la dixième épreuve, escalader la plus haute montagne et répondre à l'énigme du Vénérable du sommet. Après une escalade difficile, le Vénérable du sommet défie Astérix de trouver les yeux bandés quelle pile de linge a été lavée avec Olympe « la lessive des Dieux qui rend le linge doux et souple » dans une parodie de publicité des années 1970 pour de la lessive.
Pour la onzième et avant-dernière épreuve, Astérix et Obélix doivent dormir sur la plaine des Trépassés, un endroit peu propice au repos, hanté par les fantômes des légionnaires romains tombés au combat. Obélix essaye de les combattre, mais il est impossible de blesser les fantômes. Astérix, réveillé par l’agitation, leur fait une scène de voisinage typique pour tapage nocturne (« Vous savez l’heure qu’il est ?!? »), ce qui finit par leur faire peur.
Enfin, la douzième et dernière épreuve consiste à participer et survivre aux jeux du cirque Maxime. Les deux héros se réveillent inexplicablement dans la ville de Rome et y retrouvent tous les membres de leur village afin de combattre dans le colisée. Après avoir vaincu les gladiateurs (grâce à la potion de Panoramix), les Gaulois transforment le cirque Maxime en cirque moderne en assurant un spectacle agrémenté par la présence des fauves, éléphants et ours initialement destinés à les dévorer.
Après la réussite des Gaulois, César reconnaît qu’ils sont des dieux, leur donne le contrôle de l’Empire romain, et se retire avec la reine Cléopâtre dans une petite maison romaine. Caius Pupus demande en récompense de prendre sa retraite sur l’Île du plaisir. Les Gaulois, quant à eux, fêtent leur réussite autour d'un banquet. Obélix demande à Astérix s'ils sont vraiment devenus les maîtres de Rome. Astérix lui répond que ce n'est qu'un dessin animé et que tout est permis. Obélix se téléporte alors sur l'île du plaisir et déguste son sanglier, entouré des prêtresses.
- Titre : Les Douze Travaux d'Astérix
- Réalisation : René Goscinny et Albert Uderzo
- Scénario : René Goscinny et Albert Uderzo, adapté de leur œuvre avec la collaboration de Pierre Tchernia
- Direction de la réalisation : Henri Gruel et Pierre Watrin
- Décors : Pierre Watrin, Pierre Leroy, Marie-Luce Image, Geneviève Desgagnes, Lucien Murtin et Philippe Wallet
- Animation : Bernard Roso, Robert Maxfield, José Abel, Jean Muller, Jean Gillet, Patrick Cohen, Harold Whitakker, Vivian Miessen, John Perkins, Dave Unwin, Brian Larkin, Borge Ring, Christopher Evans, Georges Grammat, John Halas, Janine Clerfeuille, Jean-Pierre Jacquet, Denis Boutin, Alberto Ruiz, Christiane Clerfeuille et Claude Monfort
- Supervision technique : Jacques Leroux, assisté de Jean-Pierre Watrin et Marie-Claude Martin
- Photographie : Jacques Capo, Michel Gantier et Denis Gruel
- Effets sonores : Henri Gruel
- Montage : René Chaussy, Minouche Gauzins, Isabelle Garcia De Herreros et Michèle Neny
- Musique : Gérard Calvi
- Production : René Goscinny, Albert Uderzo et Georges Dargaud
- Sociétés de production : Studios Idéfix, Dargaud Films, Les Productions René Goscinny, Halas et Batchelor
- Genre : animation, comédie
- Durée : 82 minutes
- Pays : France / Royaume-Uni
- Langue : français
- Format : couleurs — 35 mm — 1,66:1 — son mono
- Dates de sortie : France :
Source : Allodoublage1
Un premier dessin animé pour les studios Idéfix[modifier | modifier le code]
Dans les années 1960, la bande dessinée française à succès Astérix a connu ses premières adaptations en dessin animé. La première, Astérix le Gaulois, adaptée du premier album du même nom, est produite par les studios belges Belvision, sous l'impulsion de l'éditeur Georges Dargaud, sans en informer les deux auteurs de la série, René Goscinny et Albert Uderzo. Ces derniers ne découvrent le film que lors d'une projection privée, mais ne s'opposent pas à sa sortie en salle2, qui est un succès. N'étant pas convaincus par la qualité artistique de cette première adaptation, ils décident de superviser eux-mêmes la direction artistique de la seconde adaptation, Astérix et Cléopâtre, d'après l'album du même nom, toujours produite par Belvision. Uderzo dessine le storyboard tandis que Goscinny est épaulé par Pierre Tchernia dans l'adaptation du scénario. Malgré leur implication dans la réalisation du dessin animé, Goscinny et Uderzo sont quelque peu déçus par l'aspect visuel du film, bien qu'ils aient effectué de nombreux voyages à Bruxelles, aux studios Belvision, pour surveiller la qualité de l'animation et le respect du graphisme des personnages3. Pour eux, ces voyages restent insuffisants et il leur faudrait une présence quasi-permanente auprès des animateurs pour réaliser de nombreuses vérifications et corrections3.
À l'automne 1973, René Goscinny, Albert Uderzo et leur éditeur Georges Dargaud s'associent donc pour créer leur propre studio d'animation, les studios Idéfix4. Posséder leur studio de dessin animé est depuis longtemps un rêve pour Goscinny et Uderzo, qui veulent devenir les Walt Disney français. À l'époque, lancer la création d'un dessin animé de long-métrage en France est une aventure complexe et presque inédite4, la France ne comptant plus de grand studio d'animation depuis la fermeture en 1952 des studios Les Gémeaux de Paul Grimault5,6, ruinés par le projet de La Bergère et le Ramoneur.
« Goscinny et moi étions très malheureux à la vision des précédents films, même si le public les avait suivis. Les deux premiers films n’ont pas été un titre de gloire pour nous. Et il a fallu subir plusieurs fois les premières… À force de revoir ces défauts que nous ressentions toujours plus parce que nous les connaissions mieux, ils étaient devenus énormes ! Pour celui-ci, on pourra éviter ce genre de choses. Goscinny et moi faisons le storyboard et nous espérons tout superviser. Car cette fois le dessin animé sera réalisé à Paris, par un studio que nous avons nous-mêmes créé. Nous serons à la fois auteurs et réalisateurs, nous travaillerons vraiment étroitement avec les animateurs. Si l’on se lance dans cette aventure, c’est que l’on a mis le paquet ! »
— Albert Uderzo5,7,3.
« C’est un vieux rêve d’enfance que nous avions avec Albert Uderzo, qui lui a débuté d’ailleurs dans le dessin animé. C’est l’aboutissement de dix ans de travail, parce que nous avons commencé à faire du dessin animé dans d’autres studios. Il a fallu dix ans pour que nous puissions avoir nos propres studios et réaliser les films tels que nous les souhaitions. Nous l’avons fait, je dois dire, grâce à Astérix, qui est un personnage miracle et qui est notre vedette, et qui nous a permis de plusieurs façons de réaliser ce rêve. »
— René Goscinny5.
René Goscinny fait appel à Henri Gruel pour constituer les équipes techniques et artistiques des studios Idéfix6. Ce dernier a réalisé plusieurs courts-métrages d'animation et a été le responsable des effets sonores d’Astérix le Gaulois et Astérix et Cléopâtre, ainsi que des deux réalisations de Pierre Tchernia scénarisées par Goscinny, Le Viager et Les Gaspards6. Gruel obtient de Goscinny de pouvoir partager la direction artistique des studios avec Pierre Watrin, qu'il considère comme un excellent dessinateur, l'un des meilleurs anciens animateurs de Paul Grimault6. Durant plusieurs mois, Gruel et Watrin contactent d'anciens artistes et animateurs, ainsi que de jeunes artistes prometteurs6. La plupart des anciens animateurs de Paul Grimault travaille alors dans de petites structures de dessin animé, et serait intéressée par l'idée de retravailler dans un « vrai » studio6. Pourtant, la recherche de Pierre Watrin et Henri Gruel s'avère difficile, la plupart des anciens employés des studios Les Gémeaux s'étant reconvertis dans l'illustration et la publicité6. Les talents manquent et, à la demande de Goscinny, Henri Gruel réclame à la Chambre de commerce et d'industrie de Paris l'ouverture d'une section cinéma d'animation pour fournir en jeunes artistes les studios, qui offrent ainsi un emploi aux étudiants dès leur sortie de l'école ; quelques mois plus tard, sous l'impulsion de Pierre Ayma, un département « Cinéma d'animation » est créé dans le Centre de formation technologique des Gobelins6,note 6.
Les locaux des studios Idéfix sont installés au 16 rue Guillaume-Tell, dans le 17e arrondissement de Paris6. Gérard Pradal devient le directeur des studios, et confie son poste de rédacteur en chef de Pilote à Guy Vidal6. Lors d'une réunion préparatoire le , René Goscinny demande aux nouveaux animateurs et aux jeunes postulants d'animer « en guise de test d'embauche, une scène dans laquelle Astérix et Obélix arrivent dans l'image par la droite, face à deux Romains rapidement ejectés du cadre, d'une baffe pour l'un et d'un uppercut pour l'autre », pour se familiariser aux graphismes d'Uderzo6.
Suivant l'exemple de Lucky Luke, René Goscinny décide que le premier projet des studios Idéfix se basera sur un scénario original, directement adapté à la narration cinématographique4,8. Albert Uderzo trouve le point de départ de l'histoire et le soumet à Goscinny tandis qu'ils patientent dans une salle d'attente de l'hôpital américain de Neuilly où Gilberte Goscinny est en train de subir des examens médicaux9 :
« En prospectant les légendes classique de l'Antiquité, je m'étais arrêté aux douze travaux d'Hercule. René a saisi l'idée au vol, car il y voyait la possibilité de douze sketches greffés sur un thème central. »
— Albert Uderzo10,4
Pierre Tchernia participe de nouveau à l'écriture du scénario et des dialogues4. Le scénario de Goscinny détaille, pour chaque scène, avec beaucoup de précisions, le décor, la mise en scène, les sons et les dialogues. Uderzo crée le storyboard, ou « scénarimage », et les model sheet destinés aux animateurs.
Durant les deux ans de travail sur le film, Goscinny et Uderzo publient tout de même deux albums : La Grande Traversée et Obélix et Compagnie9.
« Un travail de fourmi ! Il faut d’abord dire que c’est une technique artisanale d’une grande précision. En gros, les étapes sont les suivantes : on écrit un scénario, on fait un découpage que l’on nomme un storyboard, on dessine, on filme, et il ne reste plus qu’à prier le ciel ! »
— René Goscinny5.
« Deux années de travail, 500 000 dessins, 400 décors et une dose de patience à toute épreuve ! Les animateurs sont les magiciens du dessin animé. Ils doivent être non seulement d’excellents dessinateurs, mais ils doivent avoir en plus le sens du mouvement en étant de bons comédiens, car ce sont eux qui donnent vie aux personnages. »
— Albert Uderzo5.
L'enregistrement des dialogues a lieu avant le travail d'animation, pour synchroniser avec précision le mouvement des lèvres des personnages11. De la même manière, pour inspirer le travail des animateurs, les thèmes musicaux du film sont créés par le compositeur Gérard Calvi dès le début de la production11. Sous la direction de René Goscinny et Pierre Tchernia, les comédiens enregistrent leurs dialogues avec le storyboard comme unique référence visuelle11. Pour la plupart issus de la distribution vocale des deux adaptations précédentes, Astérix le Gaulois et Astérix et Cléopâtre, certains comédiens doublent plusieurs personnages, comme Roger Carel (Astérix, Caius Pupus, Idéfix), Micheline Dax (la grande prêtresse de l'île du Plaisir et Cléopâtre) ou encore Pierre Tornade (Abraracourcix et Assurancetourix). Toutefois, une partie des dialogues et de la musique est ré-enregistrée en postsynchronisation avec les bruitages, pour coller à la version définitive de l'animation11, les comédiens pouvant s'améliorer à la vue des images.
Pour chaque personnage, Albert Uderzo dessine des feuilles de modèle où le personnage est représenté de face, de trois quarts, de profil et de dos, avec des expressions, positions et attitudes variées12. Il réalise ainsi plusieurs dizaines de dessins, qui sont photocopiés et distribués aux animateurs, pour qu'ils respectent le graphisme, le volume et les proportions des personnages conçus par Uderzo12. Par la suite, des photocopies de ces planches sont mises en couleur, pour établir les références de peinture destinées aux « gouacheuses », qui appliquent la couleur sur les celluloïds12. De plus, des bustes en plâtre des principaux personnages et des accessoires difficiles à dessiner (casque à ailes, glaive) sont mis à la disposition des animateurs12.
En se basant sur des photocopies agrandies du storyboard, le directeur de l'animation réalise le layout, c'est-à-dire la mise en place de l'animation et le décor de chaque plan du film, qu'il ne fait qu'esquisser, avec des indications sur les mouvements de caméra12. Son travail sert de base aux animateurs et au décorateur12. Ensuite, l'animateur débute l'animation en esquissant au crayon les positions extrêmes du mouvement du sujet, que son assistant complète en comblant les espaces entre chaque dessin12. L'assistant vérifie aussi chaque détail vestimentaire, en s'aidant des model sheet12.
Un minimum de douze dessins doivent être produits pour réaliser une seconde d'animation13. Filmés image par image, les dessins sont régulièrement projetés en présence des animateurs et des auteurs Goscinny et Uderzo, qui vérifient ainsi la qualité du mouvement et le respect du graphisme13.
Peinture d'un dessin encré sur un
celluloïd perforé, en 1969.
Gérard Calvi compose la musique des Douze Travaux d'Astérix, après celles de Deux Romains en Gaule, Astérix le Gaulois, Le Petit Baigneur, Astérix et Cléopâtre, Le Viager et Les Gaspards.
À l'instar des dialogues, les thèmes musicaux du film sont esquissés par le compositeur Gérard Calvi dès le début de la production, pour inspirer le travail des animateurs11. Contrairement à Astérix et Cléopâtre, le film ne contient pas de séquences chantées14. Pour le film, Calvi compose un nouveau thème d'Astérix « influencé par le langage du jazz », différent de celui d’Astérix le Gaulois, et une samba pour les scènes de l'Île du Plaisir14.
« J'ai enregistré une maquette de cette samba avant de convoquer les danseurs brésiliens que l'on a filmé en pleine action, pour ensuite, à l'animation, reproduire les mouvements de leurs corps sur Obélix, quand il danse lui-même la samba. Vous imaginez la situation : comme dans la cabine des Marx Brothers, on s'est retrouvé dans un bureau de vingt mètres carrés chez Dargaud, rempli de Brésiliens qui se trémoussaient sur ma musique en se cognant contre les tables. »
— Gérard Calvi15,14.
Les studios Idéfix réalisent deux courtes séquences animées destinées à la promotion du film16. L'une met en scène les héros gaulois et Jules César avec les animateurs vedettes de la radio Europe 1, Denise Fabre, Maryse et Philippe Gildas (caricaturés par Uderzo)16. L'autre est une séquence de cinq minutes mélangeant prise de vues réelle et dessin animé : destinée à une émission intitulée « Ces drôles de Français » pour Les Dossiers de l'écran d'Antenne 2, elle permet à Pierre Tchernia d'interviewer Astérix et Obélix animés, avant de passer à Goscinny et Uderzo en chair et en os ; l'émission se termine sur le traditionnel banquet final où Tchernia, caricaturé par Uderzo, festoie en compagnie des deux Gaulois16,17.
Georges Dargaud réunit de grands moyens pour la promotion du film, en organisant notamment une grande tournée à travers la France, retenant spécialement un Falcon de Dassault Aviation « afin d'effectuer une étape par jour et offrir une projection aux édiles des grandes villes choisies et à la presse régionale », comme l'explique Uderzo17. Toutefois, son épouse Gilberte étant atteinte d'un cancer, René Goscinny ne participe pas à cette tournée, pour rester auprès d'elle17. Uderzo présente donc leur film sans son partenaire, en compagnie de Dargaud et de l'attachée de presse17.
Le film a totalisé 2 202 481 entrées en France18,19, 7 198 628 entrées en Allemagne20, 336 241 entrées au Danemark21, 287 290 entrées en Espagne22 et 139 381 entrées en Suède18.
Exploitation ultérieure à la télévision et en vidéo[modifier | modifier le code]
De 1976 à 2016, Les Douze Travaux d'Astérix a été diffusé à vingt-cinq reprises à la télévision française, étant, en 2016, le huitième film le plus diffusé sur les chaînes nationales, selon une étude du CNC5. Il a notamment été diffusé quatorze fois de 2006 à 20155.
Depuis 1982, la station de télévision Télé-Québec, met en ondes pour le congé des fêtes, à partir de la mi-décembre jusqu'au début janvier, une grille horaire spéciale ; la série de films jeunesse Ciné-cadeau. Plusieurs dessins animés, dont Les Douze Travaux d'Astérix, sont diffusés en rafale23. À partir du pour deux semaines, lors du confinement dû au Covid-19, cette chaîne de télévision diffuse Ciné-mollo. Les Douze Travaux d'Astérix y est présenté le 20 mars24.
À la différence des autres films, celui-ci n'a pas été basé sur un album préalablement édité mais d'après un scénario inédit qui fut décliné en format papier dans différentes éditions.
- Les 12 Travaux d'Astérix (1976)
Dès sa sortie, le film a été adapté sous forme de roman illustré d'images tirées du film au format album de 60 pages A4 et à couverture cartonnée. La narration et les dialogues sont sensiblement identiques au film25. À quelques reprises, au fil des ans, l'illustration de la couverture a été changée26.
- Version en mini-livres (1976)
Dargaud presse diffuse une adaptation de l'album, découpée en douze « mini-livres » de 16 pages. Le texte est sensiblement le même mais les illustrations sont inédites. Elle est publiée en encart dans plusieurs quotidiens régionaux25.
- Version Sud Ouest (1976)
En 1976, le quotidien Sud Ouest obtient l'exclusivité d'une version sous forme de strips qui deviendra bientôt rarissime. Dans ses éditions du 8 octobre (numéro 9965) au 13 novembre (numéro 9995), le journal publie trente-et-une planches (dont quatre en couleur[réf. nécessaire]), avec découpage des scènes et bulles de dialogues, à raison d'une planche de trois à six strips par jour25. Uderzo supervise la production de cette adaptation, effectuée à partir d'un millier de ses croquis et feuilles de modèle originaux26. Elle aurait été dessinée par Marcel Uderzo, le frère d'Albert, et demeure assez fidèle au film. L'intégralité de l’œuvre est bientôt publiée en couleur dans un fascicule publicitaire de trente-deux pages26 offert dans les stations service Chevron en Belgique contre 50 litres d'essencenote 7,25. Subséquemment, cette version n'est jamais sortie de façon officielle mais des éditions pirates existent.
- Les XII Travaux d'Astérix (2016)
Pour commémorer le quarantième anniversaire de la sortie du film, Hachette Livre publie une version entièrement revisitée de l'album originel27 incluant quarante images, issus de la production du dessin animé, présentées en pleines pages, encrées à la plume et colorées à l’aquarelle. Uderzo signe un nouveau dessin pour la page couverture26.
- Les 12 Travaux d'Astérix – Edition Artbook (2016)
Un tirage de luxe de 96 pages, basé sur l'édition de 1976, incluant 16 pages d'un cahier graphique a été publié le 19 octobre 2016 par Hachette Livre. On y inclut aussi douze ex-libris au format 295 × 375 mm, imprimés sur papier 250g28,29.
Un 33 tours, sur l'étiquette Pathé/EMI, accompagné de huit pages de dessins tirés du film, a aussi été commercialisé en 197630. On entend les mêmes comédiens du dessin animé sur cette version audio.
- Lorsque le javelot lancé par Obélix passe devant un camp amérindien, on peut voir le personnage d'Oumpah-Pah qui est tiré de la bande dessinée homonyme faite par les mêmes auteurs.
- Un légionnaire dit au début à son centurion une citation latine peu connue qui est « post equitem sedet atra cura » qui signifie « le noir souci monte derrière le cavalier ».
- Lors de la scène où Obélix doit manger le repas titanesque, le nom du cuisinier belge, Mannekenpix, fait référence à la statue bruxelloise, le Manneken-Pis. Il est d'ailleurs doublé par Stéphane Steeman, lui-même belge.
- La scène de l'antre de la bête est une référence aux catacombes de Paris, thème au centre de la précédente collaboration entre René Goscinny et Pierre Tchernia, les Gaspards.
- Dans la maison qui rend fou, Obélix casse les bras d'une statue de femme qui représente en fait la Vénus de Milo. Ce gag sera repris dans le film Astérix et la Surprise de César, ainsi que dans Astérix aux Jeux olympiques en 2008.
- Lors d'une discussion entre les dieux, à la suite de la séquence du Vénérable du sommet, Vénus caricature Brigitte Bardot.
- Lorsque Brutus joue avec un couteau au début du film, César lui dit : « Brutus, cesse de jouer avec ce couteau, tu finiras par blesser quelqu'un. » Cette phrase est un clin d'œil à la mort de Jules César qui fut poignardé par Brutus (entre autres). D'ailleurs Brutus se blesse lui-même.
- Lorsqu'après avoir passé la nuit dans la plaine des Trépassés, les deux héros se réveillent dans Rome sans savoir comment ils y sont arrivés, c'est une référence à l'adage « tous les chemins mènent à Rome » ; mais également une contre-référence à l'adage « Rome ne s'est pas faite en un jour », en témoigne la phrase d'Obélix : « Ou bien il se passe des choses que je comprends pas, ou bien ils construisent drôlement vite, les Romains... »
- Dans la scène du cirque, on voit une poule qui se fait écraser par le casque d'Abraracourcix, ce qui est un clin d'œil aux bandes dessinées, dans lesquelles une poule du village est amoureuse du casque du chef, qui se retrouve souvent à terre à la suite des innombrables chutes de celui-ci de son pavois. Cette idée est d'ailleurs confirmée puisque dans le film, la poule se met à pondre des œufs coiffés du casque d'Abraracoucix (ainsi que des coquetiers, la tête de Donald, des chapeaux haut-de-forme...).
- À la fin du film, lorsque Jules César, forcé de remettre son pouvoir et son empire entre les mains du village gaulois, se retrouve à la retraite, il fait du jardinage dans sa maison de campagne, coiffé d'un chapeau de paille. C'est une allusion à l'album Les Lauriers de César (1972), où les deux héros se rendent à Rome pour mettre la main sur le fameux couvre-chef du dictateur. Se retrouvant en prison, ils reçoivent la visite de leur avocat qui leur annonce la venue prochaine de César. Et lorsqu'Astérix lui demande s'il portera sa couronne de lauriers, l'avocat lui répond : « Je ne l'ai jamais vu coiffé d'un chapeau de paille, mon ami ».
- La scène où Astérix tracte Obélix pendant qu'il se fait attaquer par un aigle est un clin d’œil à l'attaque du condor dans l'album de Tintin, Le Temple du Soleil.
- Dans l'extension Blood and Wine (2016) du jeu The Witcher 3: Wild Hunt (2015), pour réactiver le compte du personnage principal Geralt de Riv à la banque Cianfanelli, Géralt se voit contraint de suivre de nombreuses et pénibles tribulations administratives, parmi lesquelles remplir le formulaire A 38. Référence directe au laissez-passer de « la maison qui rend fou ».
- Durant les épreuves, Astérix fait deux fois usage de la potion magique (à l'insu de Caius Pupus) : l'une pour la course contre le champion Mérinos ; l'autre pour esquiver les crocodiles du Nil dans le fond du gouffre. Or cela peut être considéré comme un acte de tricherie et donc mener à une disqualification. Ironiquement, dans l'album Astérix aux Jeux olympiques, la potion magique fût déclarée illégale pendant les jeux car elle était considérée comme un produit dopant. Par conséquent, dans Les Douze Travaux, Astérix et Obélix sont censés n'avoir remporté que dix épreuves en tout.
- Notons une différence entre les douze travaux décrits dans la mythologie grecque et ceux décrits par César. En effet, le douzième travail d’Hercule (Héraclès) était de ramener le chien Cerbère des Enfers et non de « délivrer Thésée des Enfers » comme mentionné par César au début du film. Les onze autres sont concordants bien qu’ils soient résumés.
- Quatre ans après son film Le Viager (1972), Pierre Tchernia retrouve René Goscinny avec lequel il avait écrit le scénario, Gérard Calvi qui en avait écrit la musique, et Odette Laure qui y jouait l'un des principaux rôles.
- Cinq erreurs sont à noter :
- lors de la dernière épreuve du cirque, l'un des Gaulois est poursuivi par un gladiateur vêtu d'un pagne bleu après l'avoir visé avec son lance-pierres, mais lorsqu'Agecanonix s'interpose et fait un croche-pied au gladiateur, son pagne change subitement de couleur (il devient rose au moment du croche-pied).
- dans la maison qui rend fou, quand Astérix demande le laisser-passer A39, l'employée à côté de celle du guichet 2 a une autre apparence avant de redevenir comme elle était ; au cours de la même épreuve, un autre employé a les cheveux châtains et juste après blancs, pour repasser au châtain. De plus, l'huissier dit que le guichet 2 se trouve au 3e étage, couloirs B, porte 6. Quand les deux employées de cette porte vont se renseigner pour le laisser-passer A39, l'une dit qu'elles doivent aller au 2e étage, escalier H, couloirs M, autrement dit un étage en dessous d'elles. On les voit juste après monter à l'étage supérieur alors qu'elles auraient dû descendre pour aller au 2e étage. Enfin, quand le préfet remet le laisser passer A38 à Astérix, il passe du marron au violet.
- C'est le premier film où Astérix a sa gourde de potion magique.
- Vers la fin du film, lors du banquet, Astérix brise le quatrième mur en disant que c'est un dessin animé.
- Contrairement à ce qu'on pourrait croire, les adversaires les plus difficiles de l'arène du cirque n'étaient pas les fauves puisque les Gaulois les ont matés facilement. Les gladiateurs étaient plus difficiles car les Gaulois étaient vraiment obligés de les battre. On peut même voir que Cétautomatix se fait mal en frappant le casque de l'un d'eux qu'Assurancetourix met pour se protéger.
- Comme le Professeur Tournesol de Tintin, l'huissier de la maison qui rend fou est doublé par Henri Labussière et il est sourd comme lui. Labussière est devenu la voix de Panoramix après ce film.
- ↑ Ceci constitue un anachronisme puisque le judo a été inventé en 1882.
- ↑ De manière intentionnelle ou non, Iris présente une certaine ressemblance avec le docteur Septimus dans l'album de Blake et Mortimer La Marque jaune, en raison notamment de la forme de ses yeux et de la présence d'une lampe sur son front.
- ↑ Caius Pupus : « Veuillez excuser ma curiosité, mais la bête, elle était comment ? » — Obélix : « Oh, elle était bonne ! (Se tournant vers le bar) Garçon ! Un digestif ! »
- ↑ Ce passage est une mise en scène parodique du système administratif français, réputé pour son extrême complexité.
- ↑ Monique Thubert est une imitatrice de Brigitte Bardot.
- ↑ Depuis, l'école des Gobelins demeure la principale école française de formation aux métiers de l'animation, avec une réputation internationale. Ses élèves sont embauchés dans des studios aussi prestigieux que Disney, Universal, Hanna Barbera, Pixar ou Dreamworks. Par ailleurs, Louis Clichy, ancien élève des Gobelins passé chez Pixar, a co-réalisé Le Domaine des dieux, neuvième adaptation en long-métrage d'animation d'Astérix.
- ↑ D'autres bandes dessinées dans le même format mais composées d'extraits déjà publiées sont aussi disponibles; Gaston en action !, Lucky Luke et le piano !, Les plus grandes peurs de Tintin !, Plein feux sur Michel Vaillant et Steve Warson !, Les meilleurs gags de Boule et Bill ! et Spirou et les petits formats !
- ↑ « Casting français du film » [archive] sur Allodoublage, consulté le 24 octobre 2012
- ↑ Astérix de A à Z, p. 13.
- ↑ Revenir plus haut en :a b et c Goscinny et le Cinéma 2017, p. 128.
- ↑ Revenir plus haut en :a b c d et e Goscinny et le Cinéma 2017, p. 129.
- ↑ Revenir plus haut en :a b c d e f et g Dossier de presse Les XII Travaux d'Astérix, éditions Albert René, 2016, 12 pages (lire en ligne [archive]).
- ↑ Revenir plus haut en :a b c d e f g h i j et k Goscinny et le Cinéma 2017, p. 130.
- ↑ Interview télévisée d'Albert Uderzo, diffusée sur France Régions 3 en octobre 1976.
- ↑ Lombard 2017, p. 87.
- ↑ Revenir plus haut en :a et b Lombard 2017, p. 88.
- ↑ Uderzo : de Flamberge à Astérix, 1985, p. 170.
- ↑ Revenir plus haut en :a b c d et e Goscinny et le Cinéma 2017, p. 151.
- ↑ Revenir plus haut en :a b c d e f g et h Goscinny et le Cinéma 2017, p. 152.
- ↑ Revenir plus haut en :a et b Goscinny et le Cinéma 2017, p. 153.
- ↑ Revenir plus haut en :a b et c Lombard 2017, p. 92.
- ↑ Livret du CD Astérix au cinéma, conçu par Stéphane Lerouge, Play Time, 1996.
- ↑ Revenir plus haut en :a b et c Goscinny et le Cinéma 2017, p. 137.
- ↑ Revenir plus haut en :a b c et d Lombard 2017, p. 93.
- ↑ Revenir plus haut en :a et b http://www.imdb.fr/title/tt0072901/business [archive]
- ↑ http://www.jpbox-office.com/fichfilm.php?id=8100&affich=france [archive]
- ↑ http://www.insidekino.com/DJahr/DAlltime100.htm [archive]
- ↑ « Viden om Film » [archive], sur Dfi.dk (consulté le ).
- ↑ (en) « Mundo Cine - Todas la películas, todos los actores, toda la actualidad del mundo del cine » [archive], sur Mundo Cine (consulté le ).
- ↑ François Drouin, « Le retour de Ciné-Cadeau à Télé-Québec », infodimanche, (lire en ligne [archive], consulté le ).
- ↑ « Télé-Québec lance Ciné-mollo, un Ciné-cadeau en temps de coronavirus », Huffington Post, (lire en ligne [archive], consulté le).
- ↑ Revenir plus haut en :a b c et d Olivier J.H. Kosinski, « Les 12 travaux d'Astérix » [archive], sur Les grands classiques de Walt Disney et du cinéma d’animation (consulté le)
- ↑ Revenir plus haut en :a b c et d « Astérix (Albums des films) - 1. Les 12 Travaux d'Astérix | Bdphile.info » [archive], sur www.bdphile.info (consulté le )
- ↑ « Les 12 travaux d'Astérix » [archive], sur Astérix - Le site officiel (consulté le).
- ↑ « Les 12 travaux d'Astérix - artbook édition de luxe » [archive], sur BDfugue(consulté le ).
- ↑ « Les 12 Travaux d'Astérix Édition ArtBook Numérotée » [archive], sur Blogspot.com (consulté le ).
- ↑ « Vinyle " Les 12 travaux d´ Asterix " 33 tours 33 cm 1976 " » [archive], sur Delcampe (consulté le ).
- ↑ (en) « Gérard Calvi - Les 12 Travaux D'Astérix » [archive], sur Discogs(consulté le )
- Carine Picaud (dir.) et al., Astérix de A à Z : [exposition, Paris, Bibliothèque nationale de France-site François Mitterrand, grande galerie, 16 octobre 2013-19 janvier 2014], Paris, Hazan et Bibliothèque nationale de France, , 210 p. (ISBN 978-2-7541-0715-0 et 978-2-7177-2547-6, présentation en ligne [archive])
- Philippe Lombard, Goscinnyscope : D'Astérix au Viager, tout le cinéma du maître de la BD, Paris, Éditions Dunod, , 192 p. (ISBN 978-2-10-076731-1 et 2-10-076731-3)
- Goscinny et le Cinéma. Astérix, Lucky Luke et Cie, Cinémathèque française / RMN, , 224 p. (ISBN 978-2-7118-7054-7 et 2-7118-7054-5).
Sur les autres projets Wikimedia :
- Ressources relatives à l'audiovisuel :
- Ressource relative à la bande dessinée :
- Portail du cinéma français
- Portail du cinéma britannique
- Portail de l’animation
- Portail des années 1970
- Portail de l’humour
- Portail de la Rome antique
- Portail d'Astérix
-
Astérix et Obélix : Mission Cléopâtre est un film franco-allemand réalisé par Alain Chabat et sorti en 2002. Il s'agit d'une adaptation de la bande dessinée Astérix et Cléopâtre (1963) de René Goscinny et Albert Uderzo.
Il est le deuxième film de la saga Astérix et Obélix sur grand écran et à ce jour celui qui rencontre le plus de succès en France, avec plus de 14 millions d'entrées, ce qui le place au 4e rang des films français au box-office national et au premier rang des films de l'année 2002. Il est considéré comme un film culte et est l'une des comédies les plus connues en France.
Cléopâtre, la reine d'Égypte, décide, pour prouver à Jules César la grandeur de la civilisation égyptienne, de construire un palais en plein désert en l'espace de trois mois. Pour cela, elle fait appel à l'architecte Numérobis. Ce choix déplaît fortement à l'architecte royal, Amonbofis, jaloux de n'avoir pas été désigné pour mener à bien le projet. Numérobis, inquiet du délai extrêmement court dont il dispose, décide de se rendre en Gaule pour demander de l'aide à un vieil ami, le druide gaulois Panoramix, détenteur du secret de la potion magique, ainsi qu'à ses amis, Astérix et Obélix. Les trois Gaulois accompagnent Numérobis à Alexandrie où ils devront déjouer les manigances d'Amonbofis et des Romains, car si Numérobis ne termine pas à temps la construction du palais, il sera jeté aux crocodiles sacrés.
- Titre : Astérix et Obélix : Mission Cléopâtre
- Réalisation et scénario : Alain Chabat, d'après la BD Astérix et Cléopâtre de René Goscinny et Albert Uderzo
- Montage : Stéphane Pereira
- Réalisation 2e équipe : Robert Kechichian
- Musique : Philippe Chany (musique additionnelle : Harald Reitinger (de), pour le générique du film de la version allemande)1
- Distribution des rôles : Jeanne Biras, Noureddine Aberdine, Mustapha Fathi, Luce Nordmann et Laurent Soulet
- Son : Thierry Lebon
- Décors : At Hoang
- Costumes : Philippe Guillotel, Tanino Liberatore et Florence Sadaune
- Effets spéciaux : Jean-Christophe Spadaccini et Thomas Duval
- Effets visuels numériques : Duboi (Paris)
- Photographie : Laurent Dailland
- Maquillage : Christophe Danchaud
- Directeur de postproduction : Cyril Contejean
- Production : Katharina et Renn Productions
- Coproduction : TF1 Films Productions, Chez Wam, Canal+, CNC, KC Medien, La Petite Reine
- Producteur : Claude Berri
- Coproducteur : Alain Chabat
- Producteurs délégués : Pierre Grunstein et Salim Fassi Fihri
- Producteurs associés : Thomas Langmann, Dieter Meyer et Roland Pellegrino
- Distributeur : Pathé Distribution
- Pays : France, Allemagne (coproduction)
- Langue : français, un dialogue en chinois
- Lieux de tournage : Maroc, France, Malte
- Format : Couleur - Super 35 mm - 2,35:1
- son Dolby stereo, Dolby Digital (5.1), DTS
- Genre : comédie parodique de péplum
- Durée : 107 minutes
- Budget de production (estimation) : 50 300 000 €
- Dates de sortie :
- France et Belgique :
- Québec :
Après le succès critique et commercial du film Didier, qui avait valu le César de la meilleure première œuvre à Alain Chabat en 1998, le producteur Claude Berri l'encourage à tourner un prochain film, en lui indiquant notamment qu'il possède les droits d'adaptations de la bande dessinée Astérix2. Il avait produit Astérix et Obélix contre César, la première adaptation en prise de vues réelle d'Astérix pour le cinéma, qui fut un succès commercial, le film le plus vu dans les salles de cinéma en France durant l'année 1999, avec près de neuf millions de spectateurs.
Ravi par la proposition, Chabat se lance dans la recherche d'un album à adapter, en écartant d'emblée Astérix et Cléopâtre, qui serait trop difficile à tourner et nécessiterait de trop gros moyens2. Il s'oriente alors vers Astérix gladiateur, Le Combat des chefs ou encore Astérix légionnaire2. Claude Berri, lui, pense directement à Astérix et Cléopâtre comme base d'une adaptation, jugeant qu'avec ses costumes et ses décors somptueux l'album est le « plus cinématographique » d'Astérix, Goscinny et Uderzo l'ayant imaginé après avoir vu au cinéma le Cléopâtre de Joseph L. Mankiewicz2,3. Malgré l'énorme budget qu'un tel projet devra coûter, il est décidé à lancer cette adaptation et convainc Chabat, lui déclarant : « le sphinx, les Romains, les pyramides, Cléopâtre, etc. Ce sera un spectacle génial à filer aux spectateurs ! »2.
La musique originale du film est composée par Philippe Chany, ami d'Alain Chabat depuis le lycée et compositeur des musiques originales des émissions des Nuls, telles que Objectif : Nul, TVN 595, ABCD Nuls et Nulle part ailleurs ainsi que des bandes originales des films La Cité de la peur et Didier. Par ailleurs, appréciant l'idée que « l’acteur principal du film interprète une chanson sur la bande originale du film, à l'instar de Will Smith dans Men in Black ou Wild Wild West », Alain Chabat propose à Jamel Debbouze de chanter un titre pour le générique3. Pour ce faire, ils demandent au rappeur américain Snoop Dogg de réaliser une collaboration. Ce dernier accepte, sous l'incitation de ses enfants, fans d'Astérix3. Il interprète donc aux côtés de Jamel la chanson Mission Cleopatra (en), qui constitue le générique de fin du film3.
« Jamel est parti enregistrer pendant dix jours à Los Angeles. Le courant est très bien passé entre eux. Snoop aurait même déclaré à propos de Jamel : « he’s my brother ! ». J’avais donné des directives concernant les paroles : la chanson devait parler d’amour et de paix. »
— Alain Chabat, 20023.
Chansons présentes dans le film :
Astérix et Obélix : Mission Cléopâtre
Sur l'agrégateur américain Rotten Tomatoes, le film récolte 86 % d'opinions favorables pour 7 critiques4.
En France, le site Allociné propose une note moyenne de 3,8⁄5 à partir de l'interprétation de critiques provenant de 16 titres de presse5. La note de 4,1/5 lui a été attribuée par les spectateurs.
Avec un total de 14 559 509 entrées en France6, ce film se place l'année de sa sortie en seconde position des films de nationalité française au box-office français, derrière La Grande Vadrouille, mais devant Les Visiteurs. Il est dépassé en 2008 par Bienvenue chez les Ch'tis puis en 2012 par Intouchables, occupant depuis lors la quatrième position des films de nationalité française au box-office français et la neuvième position du box-office français. En Europe, le film a enregistré 21 525 941 entrées.
Le film est également un succès lors de ses rediffusions à la télévision16.
Diffusions télévisées et audience
|
TF1 |
8,9 millions17 |
35,5 %18 |
|
TF1 |
8,16 millions |
31,3 %19 |
|
TF1 |
6,4 millions |
25,6 %20 |
|
TF1 |
6 millions |
25,1 %21 |
|
TF1 |
5,7 millions |
24,3 %22. |
|
TF1 |
6,45 millions |
25,4 %23. |
afficherCette section « Anecdotes », « Autres détails », « Le saviez-vous ? », « Citations », « Autour de... », ou autres,
est peut-être inopportune.
En effet,
en tant qu'encyclopédie, Wikipédia
vise à présenter une synthèse des connaissances sur un sujet, et non un empilage d'anecdotes, de citations ou d'informations éparses
(décembre 2020).
- La bande dessinée a fait l'objet d'une première adaptation, en dessin animé en 1968 par Goscinny et Uderzo eux-mêmes : Astérix et Cléopâtre. Claude Zidi a ensuite réalisé Astérix et Obélix contre César, sorti en 1999.
- Pierre Tchernia, narrateur dans plusieurs dessins animés de la franchise, est également narrateur dans le film et tient le rôle d'un général romain.
- On retrouve deux des membres de la troupe des Nuls : Alain Chabat et Chantal Lauby.
- Alain Chabat a mis en scène presque tous les membres de la troupe des Robin des Bois : Marina Foïs, Maurice Barthélemy, Jean-Paul Rouve, Pascal Vincent et Pierre-François Martin-Laval. Il ne manque qu'Élise Larnicol.
- Bien que cascadeur et spécialisé dans les scènes d'actions de combat, le cascadeur Cyril Raffaelli n'est présent au début du film en tant que romain que pour prendre une baffe d'Obélix.
- Un studio cinématographique à Ouarzazate, au Maroc, a été utilisé pour le tournage25.
- Édouard Baer indique au sujet du monologue de son personnage d'Otis : « C'était une impro, et au début les producteurs ont prié Alain Chabat de couper cette scène. Incompréhensible et trop longue selon eux. Et après plusieurs années, c'est le moment dont on me parle le plus. Il m'arrive de croiser des jeunes, qui l'ont littéralement apprise par cœur »26. À titre d'exemple, le champion de biathlon Martin Fourcade la récite en direct à la télévision, en l'adaptant, après une victoire en relais en Coupe du monde à Ruhpolding en Allemagne, en 27.
- À ce jour (2021), le film n'est toujours pas sorti au format Blu-Ray en France, tout comme le premier film Astérix et Obélix contre César. On peut cependant les trouver dans d'autres pays européens (par exemple en Allemagne, avec la version originale française)28.
- ↑ (en)Astérix & Obélix: Mission Cléopâtre (2002) - Full Cast & Crew [archive], sur imdb.com, consulté le 28 octobre 2017
- ↑ Revenir plus haut en :a b c d et e [vidéo] La leçon de cinéma d'Alain Chabat - ARTE Cinema [archive] sur YouTube, Cinémathèque française de Paris, 7 octobre 2017.
- ↑ Revenir plus haut en :a b c d et e « Interview d'Alain Chabat » [archive], sur Écran Noir, (consulté le ).
- ↑ Revenir plus haut en :a et b (en) « Astérix et Obélix : Mission Cléopâtre (2002) » [archive], sur Rotten Tomatoes, Fandango Media (consulté le )
- ↑ Revenir plus haut en :a et b « Astérix et Obélix : Mission Cléopâtre - critiques presse » [archive], sur Allociné (consulté le ).
- ↑ Astérix et Obélix: Mission Cléopatre [archive], sur jpbox-office.com, consulté le 28 octobre 2017
- ↑ Astérix & Obélix : Mission Cléopâtre (FR) [archive], sur coe.int, consulté le 28 octobre 2017
- ↑ (de)Top 100 Deutschland 2002 [archive], sur insidekino.de, consulté le 28 octobre 2017
- ↑ Astérix & Obélix : Mission Cléopâtre (FR) [archive], sur coe.int, consulté le 28 octobre 2017
- ↑ Asterix & obelix mission cleopatre [archive], sur procinema.ch
- ↑ Astérix & Obélix : Mission Cléopâtre (FR) [archive], sur coe.int, consulté le 28 octobre 2017
- ↑ Astérix & Obélix : Mission Cléopâtre (FR) [archive], sur coe.int, consulté le 28 octobre 2017
- ↑ Astérix & Obélix : Mission Cléopâtre (FR) [archive], sur coe.int, consulté le 28 octobre 2017
- ↑ Astérix & Obélix : Mission Cléopâtre (FR) [archive], sur coe.int, consulté le 28 octobre 2017
- ↑ Top 20 des films français à l'étranger - semaine du 6 au 12 avril 2012 [archive], sur unifrance.org, consulté le 28 octobre 2017
- ↑ A.H., « "Astérix et Obélix" : grandeur et décadence au cinéma » [archive], sur europe1.fr, (consulté le ).
- ↑ « TF1 a battu Faites entrer l’accusé avec Astérix et Cléopâtre » [archive], sur voici.fr, (consulté le ).
- ↑ Romain, « Audiences 17/02 : 9 millions devant Astérix, mission Cléôpatre » [archive], sur leblogtvnews.com, (consulté le ).
- ↑ « Audiences TV : TF1 en tête avec Astérix et Obélix, bon score pour Les Choristes sur France 2 » [archive], sur premiere.fr, (consulté le ).
- ↑ « Audiences TV : Astérix et Obélix : mission Cléopâtre (TF1) écrase Iron Man 2 (France 2) » [archive], sur programme-television.org, (consulté le).
- ↑ Laure-Hélène de Vriendt, « Audiences TV : "Astérix et Obélix" distance "Capitaine Marleau" » [archive], sur rtl.fr, .
- ↑ Carine Didier, « Audiences TV : «Astérix», potion magique de TF1 » [archive], sur leparisien.fr, (consulté le ).
- ↑ Kevin Boucher, « Audiences : "Astérix" large leader devant "Meurtres au paradis" en hausse, Arte plus forte que France 3 » [archive], sur ozap.com, (consulté le ).
- ↑ European Film Awards 2002 [archive], sur imdb.com, consulté le 28 novembre 2017
- ↑ (en) « Description de Ouarzazate » [archive], TravBuddy.com (consulté le )
- ↑ « Interview - Edouard Baer » [archive], sur ecranlarge.com, (consulté le ).
- ↑ « Biathlon : quand Martin Fourcade se prend pour Édouard Baer dans «Mission Cléopâtre» » [archive], sur Le Parisien, (consulté le ).
- ↑ (de) « Asterix & Obelix: Mission Kleopatra Blu-ray » [archive], sur bluray-disc.de (consulté le )
Sur les autres projets Wikimedia :
- Portail du cinéma français
- Portail du cinéma italien
- Portail de l’humour
- Portail des records
- Portail des années 2000
- Portail d'Astérix
-
Astérix et Obélix : Mission Cléopâtre
Astérix et Obélix : Mission Cléopâtre est un film franco-allemand réalisé par Alain Chabat et sorti en 2002. Il s'agit d'une adaptation de la bande dessinée Astérix et Cléopâtre (1963) de René Goscinny et Albert Uderzo.
Il est le deuxième film de la saga Astérix et Obélix sur grand écran et à ce jour celui qui rencontre le plus de succès en France, avec plus de 14 millions d'entrées, ce qui le place au 4e rang des films français au box-office national et au premier rang des films de l'année 2002. Il est considéré comme un film culte et est l'une des comédies les plus connues en France.
Cléopâtre, la reine d'Égypte, décide, pour prouver à Jules César la grandeur de la civilisation égyptienne, de construire un palais en plein désert en l'espace de trois mois. Pour cela, elle fait appel à l'architecte Numérobis. Ce choix déplaît fortement à l'architecte royal, Amonbofis, jaloux de n'avoir pas été désigné pour mener à bien le projet. Numérobis, inquiet du délai extrêmement court dont il dispose, décide de se rendre en Gaule pour demander de l'aide à un vieil ami, le druide gaulois Panoramix, détenteur du secret de la potion magique, ainsi qu'à ses amis, Astérix et Obélix. Les trois Gaulois accompagnent Numérobis à Alexandrie où ils devront déjouer les manigances d'Amonbofis et des Romains, car si Numérobis ne termine pas à temps la construction du palais, il sera jeté aux crocodiles sacrés.
- Titre : Astérix et Obélix : Mission Cléopâtre
- Réalisation et scénario : Alain Chabat, d'après la BD Astérix et Cléopâtre de René Goscinny et Albert Uderzo
- Montage : Stéphane Pereira
- Réalisation 2e équipe : Robert Kechichian
- Musique : Philippe Chany (musique additionnelle : Harald Reitinger (de), pour le générique du film de la version allemande)1
- Distribution des rôles : Jeanne Biras, Noureddine Aberdine, Mustapha Fathi, Luce Nordmann et Laurent Soulet
- Son : Thierry Lebon
- Décors : At Hoang
- Costumes : Philippe Guillotel, Tanino Liberatore et Florence Sadaune
- Effets spéciaux : Jean-Christophe Spadaccini et Thomas Duval
- Effets visuels numériques : Duboi (Paris)
- Photographie : Laurent Dailland
- Maquillage : Christophe Danchaud
- Directeur de postproduction : Cyril Contejean
- Production : Katharina et Renn Productions
- Coproduction : TF1 Films Productions, Chez Wam, Canal+, CNC, KC Medien, La Petite Reine
- Producteur : Claude Berri
- Coproducteur : Alain Chabat
- Producteurs délégués : Pierre Grunstein et Salim Fassi Fihri
- Producteurs associés : Thomas Langmann, Dieter Meyer et Roland Pellegrino
- Distributeur : Pathé Distribution
- Pays : France, Allemagne (coproduction)
- Langue : français, un dialogue en chinois
- Lieux de tournage : Maroc, France, Malte
- Format : Couleur - Super 35 mm - 2,35:1
- son Dolby stereo, Dolby Digital (5.1), DTS
- Genre : comédie parodique de péplum
- Durée : 107 minutes
- Budget de production (estimation) : 50 300 000 €
- Dates de sortie :
- France et Belgique :
- Québec :
Après le succès critique et commercial du film Didier, qui avait valu le César de la meilleure première œuvre à Alain Chabat en 1998, le producteur Claude Berri l'encourage à tourner un prochain film, en lui indiquant notamment qu'il possède les droits d'adaptations de la bande dessinée Astérix2. Il avait produit Astérix et Obélix contre César, la première adaptation en prise de vues réelle d'Astérix pour le cinéma, qui fut un succès commercial, le film le plus vu dans les salles de cinéma en France durant l'année 1999, avec près de neuf millions de spectateurs.
Ravi par la proposition, Chabat se lance dans la recherche d'un album à adapter, en écartant d'emblée Astérix et Cléopâtre, qui serait trop difficile à tourner et nécessiterait de trop gros moyens2. Il s'oriente alors vers Astérix gladiateur, Le Combat des chefs ou encore Astérix légionnaire2. Claude Berri, lui, pense directement à Astérix et Cléopâtre comme base d'une adaptation, jugeant qu'avec ses costumes et ses décors somptueux l'album est le « plus cinématographique » d'Astérix, Goscinny et Uderzo l'ayant imaginé après avoir vu au cinéma le Cléopâtre de Joseph L. Mankiewicz2,3. Malgré l'énorme budget qu'un tel projet devra coûter, il est décidé à lancer cette adaptation et convainc Chabat, lui déclarant : « le sphinx, les Romains, les pyramides, Cléopâtre, etc. Ce sera un spectacle génial à filer aux spectateurs ! »2.
La musique originale du film est composée par Philippe Chany, ami d'Alain Chabat depuis le lycée et compositeur des musiques originales des émissions des Nuls, telles que Objectif : Nul, TVN 595, ABCD Nuls et Nulle part ailleurs ainsi que des bandes originales des films La Cité de la peur et Didier. Par ailleurs, appréciant l'idée que « l’acteur principal du film interprète une chanson sur la bande originale du film, à l'instar de Will Smith dans Men in Black ou Wild Wild West », Alain Chabat propose à Jamel Debbouze de chanter un titre pour le générique3. Pour ce faire, ils demandent au rappeur américain Snoop Dogg de réaliser une collaboration. Ce dernier accepte, sous l'incitation de ses enfants, fans d'Astérix3. Il interprète donc aux côtés de Jamel la chanson Mission Cleopatra (en), qui constitue le générique de fin du film3.
« Jamel est parti enregistrer pendant dix jours à Los Angeles. Le courant est très bien passé entre eux. Snoop aurait même déclaré à propos de Jamel : « he’s my brother ! ». J’avais donné des directives concernant les paroles : la chanson devait parler d’amour et de paix. »
— Alain Chabat, 20023.
Chansons présentes dans le film :
Astérix et Obélix : Mission Cléopâtre
Sur l'agrégateur américain Rotten Tomatoes, le film récolte 86 % d'opinions favorables pour 7 critiques4.
En France, le site Allociné propose une note moyenne de 3,8⁄5 à partir de l'interprétation de critiques provenant de 16 titres de presse5. La note de 4,1/5 lui a été attribuée par les spectateurs.
Avec un total de 14 559 509 entrées en France6, ce film se place l'année de sa sortie en seconde position des films de nationalité française au box-office français, derrière La Grande Vadrouille, mais devant Les Visiteurs. Il est dépassé en 2008 par Bienvenue chez les Ch'tis puis en 2012 par Intouchables, occupant depuis lors la quatrième position des films de nationalité française au box-office français et la neuvième position du box-office français. En Europe, le film a enregistré 21 525 941 entrées.
Le film est également un succès lors de ses rediffusions à la télévision16.
Diffusions télévisées et audience
|
TF1 |
8,9 millions17 |
35,5 %18 |
|
TF1 |
8,16 millions |
31,3 %19 |
|
TF1 |
6,4 millions |
25,6 %20 |
|
TF1 |
6 millions |
25,1 %21 |
|
TF1 |
5,7 millions |
24,3 %22. |
|
TF1 |
6,45 millions |
25,4 %23. |
afficherCette section « Anecdotes », « Autres détails », « Le saviez-vous ? », « Citations », « Autour de... », ou autres,
est peut-être inopportune.
En effet,
en tant qu'encyclopédie, Wikipédia
vise à présenter une synthèse des connaissances sur un sujet, et non un empilage d'anecdotes, de citations ou d'informations éparses
(décembre 2020).
- La bande dessinée a fait l'objet d'une première adaptation, en dessin animé en 1968 par Goscinny et Uderzo eux-mêmes : Astérix et Cléopâtre. Claude Zidi a ensuite réalisé Astérix et Obélix contre César, sorti en 1999.
- Pierre Tchernia, narrateur dans plusieurs dessins animés de la franchise, est également narrateur dans le film et tient le rôle d'un général romain.
- On retrouve deux des membres de la troupe des Nuls : Alain Chabat et Chantal Lauby.
- Alain Chabat a mis en scène presque tous les membres de la troupe des Robin des Bois : Marina Foïs, Maurice Barthélemy, Jean-Paul Rouve, Pascal Vincent et Pierre-François Martin-Laval. Il ne manque qu'Élise Larnicol.
- Bien que cascadeur et spécialisé dans les scènes d'actions de combat, le cascadeur Cyril Raffaelli n'est présent au début du film en tant que romain que pour prendre une baffe d'Obélix.
- Un studio cinématographique à Ouarzazate, au Maroc, a été utilisé pour le tournage25.
- Édouard Baer indique au sujet du monologue de son personnage d'Otis : « C'était une impro, et au début les producteurs ont prié Alain Chabat de couper cette scène. Incompréhensible et trop longue selon eux. Et après plusieurs années, c'est le moment dont on me parle le plus. Il m'arrive de croiser des jeunes, qui l'ont littéralement apprise par cœur »26. À titre d'exemple, le champion de biathlon Martin Fourcade la récite en direct à la télévision, en l'adaptant, après une victoire en relais en Coupe du monde à Ruhpolding en Allemagne, en 27.
- À ce jour (2021), le film n'est toujours pas sorti au format Blu-Ray en France, tout comme le premier film Astérix et Obélix contre César. On peut cependant les trouver dans d'autres pays européens (par exemple en Allemagne, avec la version originale française)28.
- ↑ (en)Astérix & Obélix: Mission Cléopâtre (2002) - Full Cast & Crew [archive], sur imdb.com, consulté le 28 octobre 2017
- ↑ Revenir plus haut en :a b c d et e [vidéo] La leçon de cinéma d'Alain Chabat - ARTE Cinema [archive] sur YouTube, Cinémathèque française de Paris, 7 octobre 2017.
- ↑ Revenir plus haut en :a b c d et e « Interview d'Alain Chabat » [archive], sur Écran Noir, (consulté le ).
- ↑ Revenir plus haut en :a et b (en) « Astérix et Obélix : Mission Cléopâtre (2002) » [archive], sur Rotten Tomatoes, Fandango Media (consulté le )
- ↑ Revenir plus haut en :a et b « Astérix et Obélix : Mission Cléopâtre - critiques presse » [archive], sur Allociné (consulté le ).
- ↑ Astérix et Obélix: Mission Cléopatre [archive], sur jpbox-office.com, consulté le 28 octobre 2017
- ↑ Astérix & Obélix : Mission Cléopâtre (FR) [archive], sur coe.int, consulté le 28 octobre 2017
- ↑ (de)Top 100 Deutschland 2002 [archive], sur insidekino.de, consulté le 28 octobre 2017
- ↑ Astérix & Obélix : Mission Cléopâtre (FR) [archive], sur coe.int, consulté le 28 octobre 2017
- ↑ Asterix & obelix mission cleopatre [archive], sur procinema.ch
- ↑ Astérix & Obélix : Mission Cléopâtre (FR) [archive], sur coe.int, consulté le 28 octobre 2017
- ↑ Astérix & Obélix : Mission Cléopâtre (FR) [archive], sur coe.int, consulté le 28 octobre 2017
- ↑ Astérix & Obélix : Mission Cléopâtre (FR) [archive], sur coe.int, consulté le 28 octobre 2017
- ↑ Astérix & Obélix : Mission Cléopâtre (FR) [archive], sur coe.int, consulté le 28 octobre 2017
- ↑ Top 20 des films français à l'étranger - semaine du 6 au 12 avril 2012 [archive], sur unifrance.org, consulté le 28 octobre 2017
- ↑ A.H., « "Astérix et Obélix" : grandeur et décadence au cinéma » [archive], sur europe1.fr, (consulté le ).
- ↑ « TF1 a battu Faites entrer l’accusé avec Astérix et Cléopâtre » [archive], sur voici.fr, (consulté le ).
- ↑ Romain, « Audiences 17/02 : 9 millions devant Astérix, mission Cléôpatre » [archive], sur leblogtvnews.com, (consulté le ).
- ↑ « Audiences TV : TF1 en tête avec Astérix et Obélix, bon score pour Les Choristes sur France 2 » [archive], sur premiere.fr, (consulté le ).
- ↑ « Audiences TV : Astérix et Obélix : mission Cléopâtre (TF1) écrase Iron Man 2 (France 2) » [archive], sur programme-television.org, (consulté le).
- ↑ Laure-Hélène de Vriendt, « Audiences TV : "Astérix et Obélix" distance "Capitaine Marleau" » [archive], sur rtl.fr, .
- ↑ Carine Didier, « Audiences TV : «Astérix», potion magique de TF1 » [archive], sur leparisien.fr, (consulté le ).
- ↑ Kevin Boucher, « Audiences : "Astérix" large leader devant "Meurtres au paradis" en hausse, Arte plus forte que France 3 » [archive], sur ozap.com, (consulté le ).
- ↑ European Film Awards 2002 [archive], sur imdb.com, consulté le 28 novembre 2017
- ↑ (en) « Description de Ouarzazate » [archive], TravBuddy.com (consulté le )
- ↑ « Interview - Edouard Baer » [archive], sur ecranlarge.com, (consulté le ).
- ↑ « Biathlon : quand Martin Fourcade se prend pour Édouard Baer dans «Mission Cléopâtre» » [archive], sur Le Parisien, (consulté le ).
- ↑ (de) « Asterix & Obelix: Mission Kleopatra Blu-ray » [archive], sur bluray-disc.de (consulté le )
Sur les autres projets Wikimedia :
-
Astérix et Obélix contre César
Astérix et Obélix contre César est un film franco-italo-allemand réalisé par Claude Zidi et sorti en 1999.
Il raconte l'enlèvement de Panoramix par les Romains pour assiéger l'irréductible village des Gaulois. Astérix et Obélix partent donc à sa rescousse.
Réalisateur de nombreux films comiques populaires, Claude Zidi réalise ici la première adaptation cinématographique en prise de vues réelles de la bande dessinée Astérix écrite par Albert Uderzo et René Goscinny. La distribution comprend des acteurs bien connus du public français tels que Christian Clavier (Astérix), Gérard Depardieu (Obélix), ou encore Michel Galabru (Abraracourcix).
Le film, classé dans le genre comédie de péplum, se hisse premier du box-office français pour l'année 1999, avec près de 9 millions de spectateurs, malgré des critiques plutôt tièdes.
« Nous sommes en 50 avant Jésus-Christ. Toute la Gaule est occupée par les Romains... Toute ? Non ! Car un village peuplé d’irréductibles Gaulois résiste encore et toujours à l’envahisseur. Et la vie n’est pas facile pour les garnisons de légionnaires romains des camps retranchés de Babaorum, Aquarium, Laudanum et Petibonum. »
Comme toujours, Jules César a des ennuis avec ces Gaulois : Détritus, officier fourbe et déloyal, lui a caché l’existence de ce petit village. Désireux de détruire ce dernier foyer d’insurrection et fatigué de l’incompétence du centurion Caïus Bonus, César vient en personne assiéger le village des irréductibles. Il a une bonne raison : Prolix, un faux devin, a poussé les villageois à voler le chariot renfermant l’argent de ses impôts.
Durant cette même période, le druide Panoramix doit se rendre à la forêt des Carnutes où a lieu le grand rendez-vous annuel des druides, qui y élisent le meilleur d’entre eux. Bien qu’un accord ait été passé avec les Romains, obligeant ces derniers à laisser tranquilles les druides dans leur forêt, Détritus, lui, n’est pas de cet avis, car « les promesses de César n’engagent que ceux qui y croient ». Il capture Panoramix durant la cérémonie pour l’obliger à lui révéler le secret de la potion magique, source de l’invincibilité des Gaulois. Astérix et Obélix mènent une opération pour retrouver leur druide et décident d’infiltrer le camp de César.
L’appareil avec lequel Astérix est
torturé, exposé aux studios Bavaria, où a été tourné le film.
Obélix se fait passer pour un légionnaire répondant au nom d’« Obélus », alors qu’Astérix se fait passer pour un espion gaulois capturé. Emprisonné, Astérix retrouve Panoramix, qui défie Détritus, refusant de lui livrer le secret de la potion. Astérix se fait à son tour questionner et torturer, sans plus de résultats. Ce n’est que lorsque le chien Idéfix, qui a entendu les cris d’Astérix et l’a rejoint dans la salle de torture, est mis à la place du Gaulois que Panoramix cède. Le druide, aidé d’Astérix, confectionne alors une marmite de potion magique, que Détritus goûte et dont il ressent aussitôt les effets.
Comprenant qu’il peut l’utiliser comme une arme pour prendre le pouvoir, Détritus ordonne l’arrestation de César et prend la direction du camp. Obélix, devenu entretemps centurion pour avoir tiré Détritus d’un mauvais pas, est promu chef de la garde personnelle du nouveau dictateur. Détritus cherche à gagner le soutien des soldats en organisant des jeux. Astérix est contraint de traverser une piste de cirque remplie de pièges : serpents, lions, crocodiles et mygales, ainsi qu’un éléphant, entravent sa progression. Il réussit néanmoins à surmonter tous les obstacles, mais alors qu’il arrive à la hauteur d’Obélix et de Détritus, ce dernier envoie un zombie (Détritus dit que ce n’est pas un animal, mais « un homme ») l’étrangler.
Astérix a juste le temps et la force de prononcer « Obélus, par Toutatis, redeviens Obélix, ça urge ! », en réalité une phrase-code pour signaler à Obélix d’abandonner son rôle de soldat. Après avoir déchiffré le message à la demande d’Obélix en lisant sur les lèvres du supplicié, Détritus est assommé par Obélix, redevenu lui-même. Obélix sauve Astérix, retraverse avec brio la piste de cirque en sens inverse et libère Panoramix. Le groupe entraîne également dans sa fuite un mystérieux prisonnier, caché sous un masque de fer.
Arrivés au village, Obélix ouvre le masque : il s’agit de César, emprisonné par le dictateur autoproclamé. Par vengeance, Détritus attaque le village avec la marmite de potion magique que lui a confectionnée Panoramix. Pour résister à l’envahisseur, le druide doit en préparer à nouveau. Mais il découvre qu’il n’a assez d’ingrédients que pour une demi marmite, ce qui est insuffisant.
Astérix, Obélix et Panoramix doivent aller dans les profondeurs d’une caverne retrouver l’aïeul du druide, Mathusalix (un druide bicentenaire) et répondre à des énigmes pour obtenir un flacon de lait de licorne à deux têtes qui a pour effet, une fois versé dans la potion magique, de cloner ceux qui la boivent. Après avoir obtenu non sans difficulté l’ingrédient, dix Astérix et dix Obélix (qui a, pour une fois, eut le droit de goûter à la potion du druide) triomphent de Détritus, condamné par César pour haute-trahison. En reconnaissance, César déclare le village « ami et allié de Rome » et non-imposable.
- Titre original : Astérix et Obélix contre César
- Réalisateur : Claude Zidi, assisté de David Artur
- Scénario : Claude Zidi, d'après les personnages créés par René Goscinny et Albert Uderzo
- Dialogues : Gérard Lauzier
- Décors : Jean Rabasse
- Costumes : Sylvie Gautrelet
- Photographie : Tony Pierce-Roberts
- Montage : Nicole Saunier et Hervé de Luze
- Dressage des lions : Thierry Le Portier
- Musique : Jean-Jacques Goldman et Roland Romanelli
- Production : Claude Berri ; Thomas Langmann (associé) ; Pierre Grunstein (exécutif) ; Dieter Frank et Reinhard Klooss (coproducteurs)
- Sociétés de production : AMLF, Bavaria Entertainment, Canal+ (coproduction), Cecchi Gori Group Tiger Cinematografica, Centre national de la cinématographie (coproduction), Films 7, Katharina, Melampo Cinematografica, Neue Constantin Film, Odeon Film, Pathé, Président Films, Renn Productions, TF1 Films Production
- Sociétés de distribution : AMLF (France), Constantin Film (Allemagne)
- Effets visuels numérique : Studio DUBOI (Paris) - Les Versaillais (effets mécanique) (Paris)
- Budget : 274 640 460 F
- Pays d'origine : France, Italie, Allemagne
- Langue originale : français
- Genre : comédie, aventures, péplum
- Durée : 105 minutes
- Dates de sortie1 :
Avant Astérix et Obélix contre César, deux autres projets d'adaptation au cinéma d'Astérix ont émergé, mais n'ont jamais abouti. Claude Lelouch est le premier à y songer. Dans les années 1960, il souhaite faire le film avec des comédiens non professionnels, uniquement pour leur ressemblance physique avec les personnages de la BD, mais le projet n'aboutit pas. Plus tard, le second projet est lancé par Louis de Funès qui souhaite jouer le rôle d'Astérix (et d'après les rumeurs, Lino Ventura devait interpréter Obélix2). Le projet tombe aussi à l'eau. Selon un ami d'Albert Uderzo, Louis de Funès voulait jouer le personnage d'Astérix sans les moustaches3. Astérix et Obélix contre César est le premier film d'Astérix mettant en scène des acteurs.
Adapter la bande dessinée Astérix était à l'origine une idée de Thomas Langmann dès 19924. À vingt-trois ans, le fils de Claude Berri, après avoir joué dans quelques films tels Les Années sandwiches ou Paris s'éveille, s'intéresse à la production d'un film sur Astérix le Gaulois4. D'abord, il contacte Sylvie Uderzo (fille d'Albert Uderzo) et tous les deux ont le même point de vue sur le projet de film. Sylvie en parle à son père et ce dernier finit par accepter le projet5. Thomas contacte ensuite Anne Goscinny, héritière des droits moraux de son père4. Celle-ci accepte également le projet. Avec l'accord des ayants droit, Thomas Langmann va voir son père et Renn Productions, mais ces derniers refusent le projet, car pour Claude Berri « la BD n'est pas [son] truc4 » ; mais également car il produit déjà d'autres films. Thomas Langmann ne se décourage pas pour autant, il réussit à attirer Gérard Depardieu, Christian Clavier et Jean-Marie Poiré pour son adaptation d'Astérix, ainsi Claude Berri s'intéresse au film et l'inscrit dans ses hypothèses de travail6. En 1994, Claude Berri appelle Claude Zidi au téléphone et lui demande s'il peut le mettre dans la liste des réalisateurs intéressés pour le film. Après avoir réfléchi, Claude Zidi accepte6. Albert Uderzo et Claude Berri signent alors un contrat comprenant trois clauses : le respect de l'esprit de la bande dessinée Astérix le Gaulois, la mise en œuvre de moyens importants et le rôle d'Obélix réservé à Gérard Depardieu7.
Gérard Depardieu a le rôle d'Obélix réservé dans les trois clauses du contrat entre Uderzo et Berri.
Lors de la préparation du film, Thomas Langmann contacte Gérard Depardieu pour qu'il joue le rôle d'Obélix. Celui-ci accepte à condition qu'on l'attende car il est pris par un autre film4. Son rôle d'Obélix lui est ainsi réservé dans les trois accords signés entre Albert Uderzo et Claude Berri7. Alors que Thomas Langmann n'a pas encore de producteur, le duo Clavier-Poiré lui vient à l'idée après la réussite du film Les Visiteurs. Ils acceptent puis se rétractent pour tourner Les Anges gardiens6. Christian Clavier n'étant plus disponible pour le rôle d'Astérix, la proposition d'interpréter le rôle est faite à Daniel Auteuil8. La carrière de Depardieu entraîne un retard de quelques mois dans l'emploi du temps. Pendant ce temps, Daniel Auteuil se pose des questions sur sa carrière et accepte un projet de film d'Alain Corneau. Christian Clavier, qui venait de finir Les Couloirs du temps : Les Visiteurs 2, a reçu une proposition après le retrait d'Auteuil de Claude Berri, qu'il accepte8. Pour Idéfix, Albert Uderzo précise qu'il a simplement « dessiné un chien » et que la race n'existe pas9. Trois chiens bâtards blancs différents, auxquels on a ajouté du noir aux oreilles, ont été utilisés pour jouer Idéfix9.
Pour interpréter les autres personnages d'Astérix le Gaulois, Claude Berri a d'abord pensé à faire appel à de jeunes comédiens dans le vent10. Mais tous les personnages de la BD ne sont pas jeunes. Ainsi Michel Galabru en Abraracourcix s'est presque imposé de lui-même, tout comme les rôles de Claude Piéplu, Sim, Jean-Pierre Castaldi, Jean-Roger Milo et Daniel Prévost10. Cependant, comme la production était également allemande, trois rôles principaux étaient réservés à des allemands : César, Bonemine et Falbala11. Gottfried John et Marianne Sägebrecht convenaient très bien aux deux premiers personnages. En ce qui concerne Falbala, le rôle, normalement attribué à une personnalité allemande, fut attribué à