Emmanuelle Béart, née le 14 août 1963 à Gassin (Var), est une actrice française.
Huit fois nommée aux César du cinéma, elle remporte le César du meilleur second rôle féminin en 1986 pour le film Manon des Sources. On la voit aussi notamment dans La Belle Noiseuse (1991), Un Cœur en hiver (1992), Nelly et M. Arnaud (1995), ainsi que Mission: Impossible (1996) et 8 femmes (2002).
De 1996 à 2006, elle est ambassadrice de bonne volonté de l'UNICEF et participe à de nombreuses activités humanitaires. Engagée politiquement, elle s'implique notamment dans un soutien aux étrangers en situation irrégulière.
Fille de l'auteur-compositeur-interprète Guy Béart, et de l'ex-mannequin et actrice Geneviève Galéa, Emmanuelle Béart naît dans la région de Saint-Tropez3. Son père quitte le foyer alors qu'elle est encore toute jeune.[réf. nécessaire]
Loin des tumultes du monde parisien, elle est élevée par sa mère à Cogolin et à Beauvallon, près de Sainte-Maxime, en compagnie de Sarah, Ivan et Mikis Cerieix nés de l'union de sa mère avec Jean-Yves Cerieix, en compagnie également de Olivier Guespin, fruit de la relation amoureuse de sa mère avec le photographe et journaliste Jean-Jacques Guespin. Enfant du spectacle, elle a un tempérament rebelle. Les études ne l'intéressent guère. Elle rêve de devenir actrice et imite ses camarades d'école. Elle fait fréquemment l'école buissonnière.[réf. nécessaire]
En 1971, à l'âge de 8 ans, elle fait de la figuration dans La Course du lièvre à travers les champs un film de René Clément puis également en 1975 à l'âge de 12 ans dans Demain les mômes, un film de Jean Pourtalé, avec tous les enfants de son village dont son frère Olivier. Elle voue très jeune une admiration à Romy Schneider, son actrice fétiche.[réf. nécessaire]
En 1980, âgée de 17 ans, elle part 15 jours en séjour à Montréal (Canada) dans une famille amie de son père. C'est le coup de foudre pour ce pays qu'elle considère comme une deuxième nation et décide d'y rester. Elle y poursuit ses études, apprend l'anglais et passe son Baccalauréat françaisau Collège international Marie-de-France. Elle y rencontre le réalisateur Robert Altman qui l'encourage à devenir actrice.[réf. nécessaire]
En 1983, à 20 ans, de retour en France, elle suit brièvement les cours d'art dramatique de Jean-Laurent Cochet à Paris. Elle impressionne David Hamilton par sa beauté, lequel lui offre, au bout de trois mois, son premier rôle dans son film érotique Premiers désirs. Elle enchaîne avec Un amour interdit de Jean-Pierre Dougnac en 1984, rôle pour lequel elle est nommée au César du meilleur espoir féminin en 1985. Sa carrière d'actrice de cinéma, de télévision et de théâtre est lancée.[réf. nécessaire]
En 1986, Emmanuelle Béart, aux côtés de Daniel Auteuil obtient le succès au niveau international avec le film Manon des sources de Claude Berri, d'après l’œuvre de Marcel Pagnol. Ils sont récompensés conjointement en 1987 du César de la meilleure actrice dans un second rôle et du César du meilleur acteur. Ils partagent la vedette avec Yves Montand et Hippolyte Girardot.
En 1991, elle obtient un vif succès dans son rôle de La Belle Noiseuse de Jacques Rivette, où elle joue une jeune femme qui pose nue pour l'artiste-peintre Édouard Frenhofer, interprété par Michel Piccoli. La même année, elle donne la réplique à Daniel Auteuil dans Un cœur en hiver de Claude Sautet où elle joue le rôle de Camille Kessler, une jeune et talentueuse violoniste qui tombe sous le charme de Stéphane (Daniel Auteuil) qui n'éprouve aucun sentiment pour elle et la manipule jusqu'à ce qu'elle s'en aperçoive.
En 1995, elle est sollicitée par le cinéma américain, avec Mission impossible de Brian De Palma, aux côtés de Tom Cruise et Jean Reno. Le film remporte un vif succès mondial, mais l'actrice n'apprécie pas l'esprit hollywoodien et revient vite au cinéma français. Elle se produit également au théâtre. La même année, le magazine Empire la classe 32e dans la liste des « 100 Sexiest Stars in film history » ; en 1997, le magazine Femmes Fatales la classe 19e dans la liste du classement « Sci-Fi's Sexy 50 »3.
En 2003, elle pose nue en couverture du magazine Elle3. En 2005, elle devient l'égérie de la marque de bijoux danoise Pilgrim.[réf. nécessaire]
Depuis 2010, elle affirme que le théâtre est pour elle une priorité, au détriment du cinéma4. Elle travaille notamment avec le metteur en scène Stanislas Nordey, qui la choisit comme artiste associée depuis sa prise de fonction en 2014 en tant que directeur du Théâtre National de Strasbourg5.
Grâce à sa mère, qui a fondé l'association « Réflexe Solidarité », Emmanuelle Béart baigne dans l’aventure humanitaire dès sa jeunesse.[réf. nécessaire]
De 1996 à 2006, elle est ambassadrice du comité français pour l'UNICEF. Pendant ces dix années, elle réalise des missions à travers le monde en faveur de la cause des enfants maltraités6 grâce à un passeport diplomatique international que lui délivre le siège de l'UNICEF à New York en 2002.[réf. nécessaire]
Elle profite de sa notoriété publique et médiatique pour mener des combats humanitaires, comme en 1996 lors de la défense des étrangers en situation irrégulière de l'l'église Saint-Bernard de la Chapelle de Paris, qui lui vaut la résiliation de son contrat avec la Maison Dior.[réf. nécessaire]
Animée par le même idéal, en 2006 elle milite pour les sans-papiers dans l'affaire des « squatters » de Cachan7.
En 2007, elle rejoint le comité de soutien à Ségolène Royal et participe au meeting de la candidate socialiste, le 1er mai au stade Charléty.[réf. nécessaire]
Emmanuelle Béart en 2007.
En 1984, Emmanuelle Béart rencontre Daniel Auteuil, sur le tournage du film L'Amour en douce. Ils partagent 10 ans de vie commune. Par la suite, elle entretient une relation avec le compositeur de musique David François Moreau, demi-frère de Patrick Bruel. Elle accouche de Yohann en 1996. Le couple se sépare peu après.[réf. nécessaire]
En 2000, elle est séduite par le producteur Vincent Meyer, au cours du tournage du film La Répétition, de Catherine Corsini. Leur union se termine tragiquement par le suicide de Meyer, à Paris, alors que Béart présente, en compétition, Les Égarés d'André Téchiné au Festival de Cannes de 2003.[réf. nécessaire]
Elle a également vécu en couple avec l'acteur français Michaël Cohen, qu'elle épouse lors d'un mariage civil le 13 août 2008, à Genappe, en Belgique. Ensemble, ils adoptent Surifel, un garçon éthiopien âgé de 8 mois. Ils divorcent en 20118.
Elle a trois enfants : Nelly, née en avril 1992, fille de Daniel Auteuil, Yohann, né en 1996 de sa relation avec David Moreau, et Surifel, né en 2009, adopté avec son mari Michael Cohen.[réf. nécessaire]
Au début des années 1990, elle a recourt à une opération de chirurgie esthétique des lèvres et considère le résultat comme un désastre : « J'ai fait refaire ma bouche à l'âge de 27 ans. Ce n'est un secret pour personne, c'est loupé »9. Se refusant à juger les personnes qui, comme elle, sont passées sous le scalpel, elle se dit désormais opposée à la chirurgie esthétique.[réf. nécessaire]
Emmanuelle Béart en 2006.
- 1986 : La Répétition ou l'Amour puni de Jean Anouilh, mise en scène Bernard Murat, Théâtre Édouard VII
- 1988 : La Double Inconstance de Marivaux, mise en scène Bernard Murat, théâtre de l'Atelier, Festival d'Anjou
- 1989 : Le Misanthrope de Molière, mise en scène Jacques Weber, théâtre de Nice, théâtre de la Porte Saint Martin
- 1993 : On ne badine pas avec l'amour d’Alfred de Musset, mise en scène Jean-Pierre Vincent, théâtre Nanterre-Amandiers, théâtre de Nice
- 1996 : Jouer avec le feu d'August Strindberg, mise en scène Luc Bondy, théâtre des Bouffes du Nord, théâtre Vidy-Lausanne, Théâtre de Nice
- 2010 : Les Justes d'Albert Camus, mise en scène Stanislas Nordey, théâtre national de Bretagne, théâtre national de la Colline, Théâtre des Treize Vents, TNP-Villeurbanne, Centre national des arts d'Ottawa
- 2012 : Se trouver de Luigi Pirandello, mise en scène Stanislas Nordey, théâtre national de la Colline
- 2013 : Par les villages de Peter Handke, mise en scène Stanislas Nordey, Festival d'Avignon, théâtre national de la Colline
- 27 janvier 2014 : Voix de Femmes, rencontre avec Maryline Desbiolles, lecture de Ceux qui reviennent / Primo, Les Bibliothèques de l'Odéon, théâtre de l'Odéon
- 2014 - 2015 : Répétition, de et mise en scène Pascal Rambert, Théâtre de Gennevilliers, tournée
- 2017 : Erich von Stroheim de Christophe Pellet, mise en scène Stanislas Nordey, théâtre National de Strasbourg puis théâtre du Rond-Point
- ↑ Extrait de naissance no 68/1963 [archive]
- ↑ Fiche d'Emmanuelle Béart [archive], France Inter.fr (consulté le 15 juin 2017).
- ↑ a, b, c et d (en) « Emmanuelle Béart » [archive], IMDB (consulté le1er janvier 2013)
- ↑ « Emmanuelle Béart : "Le théâtre est une priorité" », Sceneweb, 17 février 2017 (lire en ligne [archive])
- ↑ « Emmanuelle Béart » [archive], sur tns.fr (consulté le 20 février 2017)
- ↑ « Les Ambassadeurs et Ambassadrices de l’UNICEF » [archive], Unicef.fr, 26 juin 2015.
- ↑ « 10 "people" engagés - Emmanuelle Béart et les sans-papiers » [archive], L'Internaute.com (consulté le 15 juin 2017).
- ↑ « Malika Ménard en couple avec Michaël Cohen, l'ex-mari d'Emmanuelle Béart » [archive], sur Metronews.fr, 25 novembre 2015 (consulté le15 juin 2017)
- ↑ « Emmanuelle Béart : la chirurgie esthétique, "ça a été effroyable" » [archive], Le Monde.fr, 2 mars 2012.
- ↑ « Les Arts et Lettres pour Emmanuelle Béart » [archive], sur Le Figaro.fr, 27 novembre 2012
- ↑ [PDF] « Ordre National de la légion d'honneur - Décret du 31 décembre 2015 portant promotion et nomination » (page 22) [archive], sur le site de la Présidence de la République Française (consulté le 17 juin 2017).
Sur les autres projets Wikimedia :
- Olivier Guespin, Sous nos yeux. Missions d'Emmanuelle Béart ambassadrice de l'UNICEF dans le monde, Gallimard, 2004.
- Fabien Gaffez, Emmanuelle Béart, Nouveau Monde Éditions, 2005.
- (en) Emmanuelle Béart et Sylvie Lancrenon, Cuba libre, Schirmer/Mosel Verlag GmbH, 2008.
- Robert Belleret, Emmanuelle Béart, « Manu à la source » in Portraits sur le vif, Amazon, 2014.
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