Seven (film)
Pour les articles homonymes, voir Seven.
Sevena [ˈsɛvən]b Écouter, ou Septa au Québec, est un film américain réalisé par David Fincher et sorti en 1995.
Les rôles principaux sont tenus Brad Pitt et Morgan Freeman, entourés notamment de Gwyneth Paltrow, R. Lee Ermey et Kevin Spaceyc. Le film raconte l'histoire de l’inspecteur David Mills (Brad Pitt), un détective qui s'associe à son collègue proche de la retraite William Somerset (Morgan Freeman) pour traquer un tueur en série (Kevin Spacey) qui utilise les sept péchés capitaux comme motif de ses meurtres.
Le scénario du film a été influencé par le temps que le scénariste Andrew Kevin Walker a passé à New York à essayer de devenir écrivain. Bien que la ville où se déroule l'action du film ne soit pas nommée, le tournage du film a lieu à Los Angeles, la dernière scène étant tournée près de Lancaster, en Californie.
Ce film marque le début d'une amitié entre David Fincher et Brad Pitt, le réalisateur et l'acteur se retrouvant ensuite à deux reprises : lors de Fight Club (1999) et L'Étrange Histoire de Benjamin Button (2009).
Seven est à la fois un succès commercial et critique, le film ayant rapporté 327 millions de dollars au box-office, pour un budget de production de 33 millions.
Synopsis
Intrigue
L'inspecteur de police David Mills, transféré à la brigade criminelle d'une grande métropole américaine non nommée, doit faire équipe un temps avec celui qu'il va remplacer, William Somerset, un officier de police judiciaire affecté aux homicides, bientôt à la retraite.
Les deux hommes sont alors chargés d'une enquête concernant un tueur en série psychopathe, qui planifie méthodiquement ses meurtres en fonction des sept péchés capitaux, qui sont : la gourmandise, l'avarice, la paresse, la luxure, l'orgueil, l'envie et la colère.
Résumé détaillé
William Somerset, un inspecteur de police désabusé et taciturne de la brigade criminelle d'une grande ville américaine, est à sept jours de la retraite. Pour sa dernière affaire, on lui adjoint son successeur, David Mills, un jeune homme fraîchement marié et au caractère impétueux et idéaliste. Après un début rugueux entre les deux hommes, le binôme est chargé d'enquêter sur le meurtre d'un homme de très forte corpulence retrouvé mort étouffé, la tête enfoncée dans son assiette de spaghettis et dont les membres ont été attachés aux montants de sa chaise.
L’inspecteur Mills s'occupe ensuite d'une autre enquête, le meurtre d'un avocat sauvagement assassiné avec le mot « Avarice » inscrit au sol, en lettres de sang sur la scène de meurtre. Des indices laissent à penser que les deux affaires sont liées et l’œuvre d'un unique tueur en série. Les deux policiers ne tardent pas à pressentir que ces crimes sont peut-être inspirés des sept péchés capitaux, le premier meurtre, celui de l'homme obèse, symbolisant alors le péché de « Gourmandise ».
Grâce aux empreintes digitales relevées sur la scène du deuxième meurtre, Somerset et Mills identifient un suspect, déjà connu de la police. Se rendant à son domicile, les deux inspecteurs y trouvent un individu extrêmement décharné et apparemment mort, attaché sur un lit. Mais, lorsqu'un des policiers qui les accompagnent braque sa lampe torche vers les yeux du « cadavre », celui-ci se met à convulser : la victime est donc encore vivante. Attaché depuis un an et ayant subi des sévices, l'homme (un ancien trafiquant de drogue) est maintenu aux limites de la vie et de la mort grâce à des médicaments. Il représente le péché de « Paresse ». Somerset et Mills en viennent logiquement à la conclusion que l'auteur de ces crimes a prémédité ses actes depuis plus d'un an.
Alors qu'ils mènent l'investigation de l'appartement, un photojournaliste arrive sur les lieux et commence à photographier la scène de crime. Irrité par cette présence inopportune, Mills s'emporte pour le faire déguerpir. Celui-ci finit par s'en aller mais, avant de disparaître, prend une dernière photo de Mills alors en pleine explosion de colère, et annonce à l’inspecteur qu'ils se retrouveront bientôt. Mills lui rétorque en donnant son nom, qu'il épelle.
Tracy, l'épouse de David Mills, est malheureuse d'avoir dû emménager dans cette grande ville où elle ne connaît personne. Elle se confie à Somerset, lui révélant qu'elle est enceinte de Mills mais qu'elle ne l'a pas encore annoncé à son mari. Somerset lui explique combien cette métropole, tentaculaire et dangereuse, ne lui paraît pas un lieu approprié pour élever un enfant, lui avouant qu'il avait lui-même persuadé à l'époque sa propre petite amie d'avorter. Il conseille à Tracy de ne pas prévenir son mari si celle-ci décide de ne pas garder l’enfant. Dans le cas contraire, elle devra tout faire pour rendre cet enfant heureux, ce qui provoque les pleurs de Tracy, paniquée par sa responsabilité et son amour pour Mills.
Au cours de l'enquête, Somerset déduit que le tueur en série a longuement étudié les sept péchés capitaux avant de commettre ses crimes, et qu'il a donc probablement emprunté toute une littérature sur cette thématique à la grande bibliothèque de la ville. Sachant que le FBI consigne illégalement l'identité de tous ceux qui empruntent des livres sulfureux ou politiquement sensibles, Somerset soudoie une de ses connaissances qui a ses entrées à l'agence pour vérifier les registres d'emprunts de la bibliothèque. La requête aboutit à une identité, celle d'un individu dénommé « Jonathan Doe »d et à l'adresse de son domicile. Les deux policiers s'y rendent. Alors qu'ils se trouvent face à la porte de l'appartement, un individu surgit dans le couloir par l’escalier de l'étage et, dès qu'il les voit, ouvre le feu sur eux et s’enfuit. Mills se lance à sa poursuite mais l'individu parvient à le désarmer, puis pointe son arme sur lui. Mais subitement, il disparaît, épargnant Mills.
Bien qu’ils n'aient aucun mandat de perquisition, les deux inspecteurs forcent l'entrée de l'appartement de « Doe ». À l’intérieur, ils y découvrent des dizaines de livres et de cahiers écrits de la main du tueur, remplis de jugements irrationnels, ainsi que des preuves menant à une autre victime potentielle. L'appartement est cependant vierge de toute empreinte digitale. Mills découvre aussi une photo de lui, prise en gros plan ; les inspecteurs comprennent alors que « Doe » est le photographe avec qui Mills avait eu une altercation auparavant dans l'appartement du trafiquant de drogue.
La victime suivante est une prostituée. « Doe » a contraint un de ses clients à porter un gode-ceinture équipé d'une lame tranchante, puis à la violer avec cet attirail fatal. La prostituée a été ainsi tuée, le vagin lacéré par la lame, mourant par là où elle péchait. Son meurtre symbolise le péché de « Luxure ».
Par la suite, on retrouve le cadavre d'une jeune mannequin, la tête recouverte de bandages. Ligotée à un lit, elle tient dans une main un téléphone et dans l'autre un cachet. Sur le cadavre est posé un écrit manuscrit de Doe où celui-ci explique qu'il a lacéré le visage du mannequin, l'a attaché au lit, a bandé son visage puis a placé dans ses mains le téléphone et le cachet. Il a annoncé à sa victime qu'elle avait le choix entre appeler les secours avec le téléphone ; elle serait alors sauvée mais défigurée à vie, ruinant sa carrière de mannequin. Ou alors, elle pouvait préférer avaler le cachet, qui lui serait fatal. En optant pour la deuxième solution, c'est-à-dire le suicide, elle a donc commis le péché d'« Orgueil ».
De retour au commissariat, les deux policiers voient apparaître avec stupeur John Doe, qui se rend aux autorités. Ses vêtements sont recouverts du sang du mannequin défiguré, mais aussi de celui d'une autre victime, sur le moment non identifiée. Pour ne pas laisser d'empreintes digitales, Doe s'était rogné le bout des doigts. Par l’intermédiaire de son avocat, il offre aux enquêteurs deux options : il est prêt à signer des aveux complets sur les meurtres à condition que les deux enquêteurs, et eux seuls, l'accompagnent sur le lieu où se trouvent les deux dernières victimes ; ou bien, il plaidera la folie pour obtenir une irresponsabilité pénale lors de son jugement.
Bien que l’inspecteur Somerset soit réticent, Mills accepte l'offre de Doe. Le meurtrier indique alors aux deux policiers un lieu isolé en pleine campagne où se trouvent les deux dernières victimes. Durant leur trajet en voiture, Doe affirme aux deux policiers que c'est Dieu qui lui a commandé de punir les pécheurs et de révéler que le monde est un lieu dépravé, ajoutant que d'autres personnes comprendront son message et lui succéderont. Durant la discussion, il raille également le comportement de Mills, se confrontant aux certitudes du policier sur la société dans laquelle ils vivent, sous le regard de Somerset qui cherche à soutirer des informations au tueur par le biais de questions habiles.
Peu après leur arrivée sur place, les policiers voient une camionnette de livraison approcher au loin ; Somerset part intercepter le véhicule tandis que Mills reste seul avec Doe. À une centaine de mètres de là, le livreur remet à Somerset un paquet, une boîte d'une vingtaine de centimètres, en lui affirmant qu'il a eu comme instruction de la livrer ici à ce moment précis. Pendant ce temps, entravé et tenu en joue par Mills, Doe explique à ce dernier combien il l'admire, sans dire pourquoi, ce qui finit par agacer Mills.
Après avoir indiqué par radio à l'équipe de policiers qui les couvrent ce qu'il va faire, Somerset se décide à ouvrir la boîte mais, immédiatement, recule d'effroi en découvrant son contenu. Puis, il retourne en se précipitant vers Mills, lui criant de lâcher son arme. C'est à ce moment que Doe révèle à Mills que la boîte contient la tête de son épouse, Tracy, qu'il a tuée au matin chez elle après le départ de l'inspecteur. Doe lui affirme que lui-même symbolise le péché d'« Envie », ayant désiré vivre la même vie de famille idéale que celle de Mills. Alors que Somerset arrive vers eux, Doe avoue à Mills qu'il a tué Tracy après avoir échoué à « jouer au mari » avec elle, puis se moque de lui quand il comprend que Mills ignorait la grossesse de sa femme.
Mills, après une phase de colère où il refuse de croire Doe et demande avec insistance à Somerset ce qu'il y a dans la boite, braque son arme sur Doe, menaçant de le tuer. Somerset, jetant sa propre arme, essaye de le retenir en lui affirmant que s'il le tue, c'est Doe qui gagnera parce que c'est ce qu'il souhaite. Mais Mills, submergé par la douleur et obnubilé par l'image de sa femme, bascule dans la folie et abat Doe de plusieurs balles en pleine tête. Mills symbolise alors le péché de « Colère » et parachève l'œuvre de Doe. En état de choc, Mills se rend ensuite dans la direction de la boîte.
Plus tard, arrivé sur les lieux avec d'autres policiers, le supérieur des deux hommes demande à Somerset ce qu'il va devenir et où il sera. Regardant Mills, prostré à l'arrière d'une voiture de police, Somerset lui répond : « Je serai dans le coin », disant de manière implicite qu'il ne prendra pas sa retraite.
La fin du film est l’évocation en voix off de Somerset, qui dit la phrase suivante : « Ernest Hemingway a écrit : "Le monde est un bel endroit qui vaut la peine qu'on se batte pour lui". Je suis d'accord avec la seconde partie1 ».
Fiche technique
Distribution
- Sources et légende : version française (VF) sur Voxofilm4 et Allodoublage5 ; version québécoise (VQ) sur Doublage Québec6
Production
Genèse et développement
L'une des premières influences d'Andrew Kevin Walker pour écrire le script a été de vivre un temps à New York, où il tente de lancer sa carrière de scénariste. Il déclare « Je n'ai pas aimé mon passage à New York, mais c'est vrai que si je n'y avais pas vécu, je n'aurais probablement pas écrit Seven »7. Il envisage alors William Hurt pour incarner Somerset, personnage nommé d'après son auteur favori, William Somerset Maugham8. Andrew Kevin Walker mettra environ deux ans à terminer son script8.
Jeremiah S. Chechik est un temps attaché au poste de réalisateur7, tandis que David Cronenberg et Guillermo del Toro l'ont refusé8.
La fin du film initialement prévue avec la tête dans le carton est rejetée par New Line Cinema, qui souhaite une fin plus classique avec davantage d'action. Cependant, lorsque New Line envoie le script à David Fincher pour connaître son intérêt vis-à-vis du projet, la version originale du script est envoyée accidentellement. À cette époque, David Fincher n'a plus lu un script depuis un an en raison de son expérience très frustrante sur le tournage de Alien 3 (il déclarait à l'époque : « Je pensais qu'il était mieux de mourir d'un cancer du colon que de faire un autre film »)9. Le réalisateur accepte finalement de réaliser Seven, très séduit par le script9 qu'il décrit davantage comme une « méditation sur le mal » plutôt qu'un simple film policier procédural8.
Quand New Line s'aperçoit de l'erreur de script, le président de la production, Michael De Luca rencontre David Fincher et lui explique qu'il y a des pressions internes pour utiliser le script révisé. Michael De Luca explique cependant que si David Fincher s'engage officiellement à faire le film, la fin pourrait être conservée10. Mais le producteur du film Arnold Kopelson refuse de faire le film avec la scène de la tête dans le carton11. L'arrivée de Brad Pitt dans l'un des rôles principaux permettra de faire pencher la balance dans le camp des personnes voulant conserver intacte la scène12,13.
Choix des acteurs
L'acteur Kevin Spacey n'est pas crédité au générique de début, mais il est le premier cité lors du générique de fin. Il s'agit d'une idée du réalisateur David Fincher afin de laisser planer le mystère sur l'identité du tueur.
À l'origine, Denzel Washington devait tenir le rôle de l'inspecteur David Mills mais refusa, trouvant le script trop sombre et diabolique8. Après avoir vu le film, il regretta son refus14. Sylvester Stallone a également refusé le rôle, ce qui est le même cas pour Nicolas Cage.
Pour le rôle de l'inspecteur William Somerset, les acteurs Robert Duvall, Harrison Ford et Gene Hackman ont été approchés, tout comme Al Pacino qui préféra tourner City Hall8.
David Fincher souhaitait absolument l'actrice Gwyneth Paltrow pour incarner le rôle de Tracy Mills, après l'avoir vue dans le film Flesh and Bone (1993). Le réalisateur demanda alors au petit-ami de cette dernière, Brad Pitt, de la convaincre. Ce rôle avait par ailleurs été proposé à Christina Applegate8.
Le scénariste du film Andrew Kevin Walker fait une apparition dans le film, dans le rôle du cadavre de l'homme obèse sur la première scène de crime. Par ailleurs, Alfonso Freeman, fils de Morgan Freeman, fait une apparition dans le rôle d'un expert de la police en empreintes digitales.
Le rôle de John Doe était à l'origine écrit pour R. Lee Ermey avant que Kevin Spacey n'obtienne le rôle. Ermey joue en revanche le rôle du capitaine de police.
Tournage
Le tournage s'est déroulé en Californie et en Pennsylvanie. Ce film fait partie des nombreux films tournés au Quality Cafe à Downtown, un quartier de Los Angeles.
David Fincher, dont c'est le second film à sortir au cinéma, signe un film policier sombre, proche du film noir ; à l'action et aux explosions, il préfère une scène de recherche à la bibliothèque. La seule course-poursuite se fait à pied, avec peu de coups de feu. C'est un film sans réel héros, il va même jusqu'à ne pas citer au générique d'introduction le nom de l'acteur Kevin Spacey (si son nom avait été mentionné, un spectateur habitué à son visage aurait pu reconnaître l'acteur et déduire qu'il avait un rôle important), jouant l'assassin, dont le nom John Doe signifie « Monsieur Tout-le-monde ». Pour donner un style particulier à son film, Fincher fait appel au directeur de la photographie Darius Khondji. L'intention du réalisateur était de « faire un film en noir et blanc en couleur »8.
Brad Pitt s'est cassé le bras lors de la course-poursuite avec le tueur. Son handicap a contraint la production et le scénariste à quelque peu modifier le scénario13.
Les livres glauques appartenant au tueur dans l’appartement de « Doe » ont été rédigés spécialement pour le film. Ils ont nécessité 15 000 $ et deux mois de travail. Dans le film, Sommerset (Morgan Freeman) fait d’ailleurs allusion à leur ampleur, en disant qu'il faudrait deux mois de travail et 50 hommes pour lire tous les cahiers.
C'est le scénariste Andrew Kevin Walker qui joue le rôle du premier cadavre dans la première scène du film15.
La scène de la boîte
Dans la scène finale où l’inspecteur Sommerset ouvre la boîte contenant la tête tranchée de Tracy Mills, l'épouse de David Mills tuée par « John Doe », cette fin n’aurait initialement pas dû se terminer de cette manière16.
Quand le réalisateur David Fincher reçoit le script initial du film, la scène finale est similaire à celle du film, mais sous une forme différente : le studio avait demandé au scénariste Andrew Kevin Walker d’imaginer une résolution plus traditionnelle (sans tête dans une boîte, ni de rencontre dans un désert), la scène devant se dérouler dans une église. Mais Fincher refusa cette version, supervisée par son prédécesseur Jeremiah Chechik16.
Une autre option envisagée (expliquée par Morgan Freeman dans les commentaires du film), était que ce soit l'inspecteur Somerset lui-même et non David Mills qui tue John Doe. Si Freeman était plutôt enthousiaste pour cette version, Brad Pitt estima qu’elle n’était pas cohérente16. Par ailleurs, la tête contenue dans la boîte a failli être remplacée par celle d'un chien16.
David Fincher voulait une fin encore plus brutale, avec un film devant s’arrêter juste après que David Mills tire sa première balle sur Doe, se concluant alors sur un écran noir, donc sans la référence littéraire d'Ernest Hemingway dite par Sommerset à la toute fin du film16. Le réalisateur et Brad Pitt ont d'ailleurs jugé cette citation inutile16. Mais, du fait de projections-tests avec cette fin abrupte qui furent accueillies en demi-teinte, Fincher reçut le feu vert des studios pour la fin telle que montrée dans le film, mais à la condition de ne pas montrer la tête décapitée16.
Générique
Le générique d'introduction du film, signé Kyle Cooper, met tout de suite dans l'ambiance : sur fond de rock industriel interprété par Nine Inch Nails, les titres apparaissent dans une police de type « machine à écrire », l'image noir et blanc saute (comme sur un mauvais projecteur) et montre en gros plan les mains d'une personne anonyme préparant méticuleusement un document ; la scène introduit le thème d'une action mûrement réfléchie et longuement préparée17.
Dans le générique final, où on entend la chanson The Heart's Filthy Lesson de David Bowie (album 1. Outside), les titres défilent dans le sens inverse du sens conventionnel (ici du haut vers le bas), évoquant la notion d'inversion des valeurs17.
Musique
Seven
Original Motion Picture Soundtrack
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Le morceau d'ouverture du film est un remix non officiel de la chanson Closer de Nine Inch Nails, disponible sous le titre de Closer (Precursor), remixé par Coil sur le single Closer. La chanson du générique de fin est une chanson de David Bowie intitulée The Hearts Filthy Lesson qui se trouve sur l'album Outside. La bande-son originale est composée par Howard Shore.
- Liste des titres
- In the Beginning de The Statler Brothers
- Guilty de Gravity Kills
- Trouble Man de Marvin Gaye
- Speaking of Happiness de Gloria Lynne (en) (auteurs : Buddy Scott & Jimmy Radcliffe (en))
- Suite no 3 in ré majeur (BWV 1068 « Air ») de Jean-Sébastien Bach, interprété par l'orchestre de chambre de Stuttgart sous la direction de Karl Münchinger
- Love Plus One de Haircut One Hundred
- I Cover the Waterfront de Billie Holiday
- Now's the Time de Charlie Parker
- Straight, No Chaser de Thelonious Monk (extrait de Monk in Tokyo)
- Portrait of John Doe de Howard Shore
- Suite from Seven de Howard Shore
Accueil
Critique
Compilation des critiques
Périodique | Note |
Seven reçoit un accueil critique majoritairement positif.
Sur le site agrégateur de critiques Rotten Tomatoes, le film obtient un score de 81 % d'avis favorables, sur la base de 75 critiques collectées et une note moyenne de 7,8/10 ; le consensus du site indique : « [Le film est un] choc brutal et impitoyablement dégoûtant avec des performances tendues, des effets gore rusés et un final obsédant »20. Sur Metacritic, le film obtient une note moyenne pondérée de 65 sur 100, sur la base de 22 critiques collectées ; le consensus du site indique : « Avis généralement favorables »19.
En France, le site Allociné donne au film une note moyenne de 3,6/5, sur la base de 5 critiques de presse collectées. Les spectateurs lui donnent une note moyenne de 4,5/5, sur la base de 76588 avis collectés21,22.
Box-office
Le film connaît un important succès commercial, rapportant environ 327 311 000 $ au box-office mondial, dont 100 125 000 $ en Amérique du Nord pour un budget de production de 30 millions23. En France, il réalise 4 954 781 entrées24.
Distinctions
Sauf mention contraire, cette liste provient d'informations de l'Internet Movie Database25.
Récompenses
Nominations
- Le film tisse des liens avec les œuvres M le maudit (1933) de Fritz Lang et Le Silence des Agneaux (1991) de Jonathan Demme :
- la ville n'a pas de nom (bien que l'on voie plusieurs fois le nom New York) et l'assassin est une ombre mystérieuse ;
- Les couleurs, ternes et contrastées, mettent l'accent sur l'aspect glauque des lieux ;
- La musique du film, composée par Howard Shore, présente des similitudes avec celle du Silence des Agneaux (également composée par Shore), notamment lors de la scène du troisième crime (la Paresse) où les policiers pénètrent dans l'immeuble et l'appartement de la victime. En effet, le rythme musical, calé sur le montage des plans de cette scène, rappelle le passage du Silence des Agneaux où le personnage d'Hannibal Lecter s'échappe de la prison de Memphis.
- Dans le film, au cours d'une analyse ADN des empreintes du suspect, l'inspecteur Mills émet l'hypothèse que le tueur est fou, extrapolant ses motivations avec la phrase suivante : « Mon chien m'a dit de le faire, Jodie Foster m'a dit de le faire ». Cette citation est une référence au tueur en série David Berkowitz, surnommé « Fils de Sam » qui déclarait recevoir ses ordres de tuer par Sam : le chien de son voisin, ainsi qu'à la tentative d'assassinat contre Ronald Reagan en 1981 dont l'auteur, John Warnock Hinckley, Jr., était obsédé par l'actrice Jodie Foster.
Novélisation
Le scénario du film a fait l'objet d'une novélisation par Anthony Bruno en 1995, sortie chez Pocket en 1996 pour la traduction française.
Édition en vidéo
En France, le film a été diffusé en vidéo avec les éditions suivantes :
- Édition simple 1 DVD le chez Metropolitan Vidéo. L'audio est en français et anglais Dolby Digital 5.1 avec sous-titres français. Le ratio image est 2.35.1 cinémascope 16/9 compatible 4/3. En supplément un making of (VOST 6 min), Une scène coupée, filmographie des acteurs, du réalisateur et du producteur, la bande annonce en VOST et VF, la présentation des sept pêchés capitaux. (ASIN B00005R6WF)
- Édition collector digipack 2 DVD le chez Metropolitan Vidéo. L'audio est en français 5.1 et DTS 5.1 et en anglais Dolby Digital 5.1 EX et anglais DTS ES avec sous-titres français et anglais. Le ratio image est 2.35.1 cinémascope 16/9 compatible 4/3. En supplément sur le premier disque les commentaires audio du réalisateur, des deux principaux acteurs, des scénaristes, producteurs et du directeur de la photographie, la remasterisation pour le DVD (VOST 27 min), comparaisons de trois scènes en version multiangles, sur le second disque le générique de début en musical, 7 scènes coupées et story boards (VOST 20 min), la fin alternative, les décors (VOST 7 min), documentaire sur les dessins et esquisses de décors, les photographies (VOST 33 min), les photos de la production, le journal du tueur (VOST 10 min), Making of : interviews et scènes de tournage, matériel promotionnel (VOST 10 min), bandes annonces (VOST et VF). (ASIN B00005AXG6)
- Édition collector digibook boîtier Blu-ray avec fourreau le chez Metropolitan Vidéo. L'audio est en français DTS-HD 5.1 et anglais DTS-HD 7.1 avec sous-titres français. Le ratio est en 2.35.1 cinémascope 16/9 natif. Les suppléments sont identiques à l'édition collector digipack 2 DVD. (ASIN B0040UEIDQ). Un livret spécial est contenu dans le digibook ainsi que 7 comics illustrant les pêchés capitaux. (ASIN B0040UEIDQ)
- Édition simple Blu-ray le chez Metropolitan Vidéo. Les caractéristiques techniques sont identiques à l'édition collector digibook sans le livret et les comics et sans le fourreau. (ASIN B004SC6Q22)
Projet de suite
Dans les années 1990, Ted Griffin et Sean Bailey écrivent un scénario dans lequel un tueur en série est traqué sans succès par le FBI jusqu'à l'arrivée d'un médium. Séduite par l'idée, New Line Cinema achète les droits du scénario pour en faire la suite de Seven de David Fincher, dans laquelle Morgan Freeman reprendrait son rôle de William Somerset. Mais Fincher ne veut pas y participer et Freeman a déjà incarné un rôle similaire dans Le Masque de l'araignée (2001).
New Line relancera à plusieurs reprises le projet. Le film sortira finalement en 2015 sous le titre Prémonitions (Solace en version originale)26.
Dans la culture populaire
Cinéma
Télévision
Musique
- Le groupe allemand Rammstein fait une allusion au film dans son clip Haifisch, dans lequel Christian Lorenz assassine Till Lindemann en le gavant de spaghettis.
- Le rappeur Mac Kregor utilise une partie du film dans sa chanson Les maux, mots, moe's.
- Le groupe américain Velvet Acid Christ reprend de nombreux samples de dialogues du film dans son morceau Phucking Phreak, sur l'album Calling Ov the Dead en 1998.
- Le rappeur Médine y fait référence dans son titre Entre loups : « aucun temps de réflexion comme un gun, moi je crois bien que j'aurais réagi comme Brad Pitt dans Seven ».
- Le rappeur Tiers Monde y fait également référence dans sa musique Toby or not Toby : « tes sentiments t'en es esclave un minimum, moi je crois bien que j'aurais réagi comme Brad Pitt dans Seven ».
- Le rappeur Don Choa y fait référence dans le titre Dr. Hannibal sur son album Vapeurs toxiques.
Notes et références
Notes
- Parfois stylisé Se7en et Sep7.
- Prononciation en anglais américain retranscrite selon la norme API.
- Kevin Spacey joue le rôle du psychopathe John Doe, mais n'est pas crédité dans le générique de début, par choix du réalisateur.
- En langue anglaise, « John Doe » désigne une personne non identifiée : « Monsieur X », « Monsieur Untel », « Monsieur Tout-le-monde », « un citoyen Lambda », « Tartempion ».
- Emily Wagner apparaît notamment dans la série télévisée éducative des années 1980 High Feather (en) dans le rôle de Cathy Ehlers, ainsi que dans la distribution de nombreuses saisons de la série médicale Urgences (Cast of ER (en)) (1994-2009 dans le rôle de l’infirmière Doris Pickman.
- Alfonso Freeman : interprète de Mr. Jay dans le film Ten 'til Noon (en) réalisé en par Scott Storm (en) sur un scénario de Paul Osborne. Nota bene : Alfonso est l’un des quatre enfants de Morgan Freeman ; son nom dans Wikipédia en anglais renvoie à ce film.
Références
- « Citation film Seven monde [archive] », citations.ouest-france.fr (consulté le ).
- Se7en (1995) [archive], The Numbers.
- (en) Parents Guide [archive] sur l’Internet Movie Database
- « Fiche de doublage de « Seven » » [archive], sur Voxofilm (consulté le ).
- « Fiche de doublage de Seven » [archive], sur AlloDoublage (consulté le ).
- « Fiche de doublage de Sept » [archive], sur Doublage Québec (consulté le ).
- Anthony Montesano, « Seven's Deadly Sins », Cinefantastique, , p. 48.
- (en) Trivia [archive] sur l’Internet Movie Database.
- (en) Amy Taubin, « The Allure of Decay », Sight and Sound, , p. 24.
- Mark Salsibury, « David Fincher » [archive], sur The Guardian, .
- (en) James Mottham, The Sundance Kids: How the Mavericks Took Back Hollywood, Faber and Faber, , 153–155 p. (ISBN 0865479674).
- (en) Grady Smith, « How Brad Pitt fought to keep Gwyneth's head in the box in 'Se7en' » [archive], sur Entertainment Weekly, .
- Secrets de tournage [archive] - Allociné.
- (en) Meriah Doty, « Denzel Washington regrets passing up ‘Seven’ and ‘Michael Clayton’ » [archive], sur Yahoo! Movies, .
- ‘Seven’ Screenwriter Andrew Kevin Walker Looks Back At What’s Inside The Box, 20 Years Later [archive], sur uproxx.com, consulté le 22 mars 2019
- « Comment est née la fin complètement folle de "Seven" de David Fincher ? » [archive], sur Vanity Fair.fr, .
- Pauline Hohoadji, « Se7en : une plongée au cœur d'un générique culte » [archive], sur Première.fr, .
- « Various Artists - Se7en [Original Motion Picture Soundtrack] » [archive], sur Allmusic.com (consulté le ).
- « Seven Reviews » [archive] sur Metacritic.com (consulté le 30 août 2020).
- « Seven » [archive] sur Rotten Tomatoes.com (consulté le 30 août 2020).
- « Seven - critiques presse » [archive], sur Allociné (consulté le ).
- Critique spectateurs du film [archive], Allociné.fr (consulté le 30 août 2020).
- Seven [archive] sur Box Office Mojo.
- Seven [archive] sur JP's Box-Office.
- Liste des distinctions sur IMDb [archive].
Liens externes
Ressources relatives à l'audiovisuel