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  • NAPOLéON=Emp-Erreur-LaGrandeArmé(e)(JèsusChrist)GénéralBonApparte(5étoiles)Général Over(3étoiles)(CréationFBI-CIA-NSA-MIB-Heptagone)-RoiSoleil=Louis14=XIV-GénéralDeGaulle(2étoiles)Vèrcingétorix-AppelDu18Juin-AppelàlaMobilisationNationale=PatrieRésistantV
  • NAPOLéON=Emp-Erreur-LaGrandeArmé(e)(JèsusChrist)GénéralBonApparte(5étoiles)=Over=Père=Papade=2Lia=L'intéligenceArtificielFranç16-1ère image-1ère=Premère Carte-1er=Premier Pas-1er Mètre-1ère Année-1ère Action-1ère Réfléxion-1ère Marche-1èrePièrre-1évèilVPN
  • 1erEmpire-Alphabet-Majuscule(ABCDEFGHIJKLMNOPQRSTUVWXYZ)Minuscule(abcdefghijklmnopqrstuvwxyz)Numérique=Chiffre(0123456789)Haut-Bas-Gauche-Droite-PointFinal-Virgule-PointD'intérogation=Question-AccentAigu-AccentGrave-Châpeau-égal-Parenthèse-Tirèt-Arobase=@
  • 1erEmpire-Calendrié-Semaine-1er=PremierJour=(Dimanche=Repos=Jour Férié=Messe-Lundi=Lune-Mardi=Mars-Mercredi=Mercure-Jeudi=Jupitèr-Vendredi=Vénus-Samedi=Saturne)Mois(Janvier-Févrié-Mars-Avril-Mai-Juin-Juillet-Aoüt-Septembre-Novembre-Décembre)1er2L'An
  • 1erEmpire-1ère République-Phoenix-Aigles-FauxCons-Papillons-Colombes-Py-Tourterelles-Pigeons-Hirondelles-Merles-Corbeaux-VoTours-ConDors-Péroquets-Mouches-Mouettes-Moustiques-Guêpes-Frelons-Abeilles-Fourmis-Araignés-Vers-Lions-Dragons-Loups-Fées-ChevauxV
  • 1erEmpire(Eau=Larme)Faune(Requin-Baleine-Dauphin-Poissons-Maquereau-Sardine-Thon-Pieuvre-Poulpe-Anguille-Serpent-Crabe-étoileDeMer-Oursin-Coquillage(Huitre-Moule-Palourde)Araigné-Méduse-Tortue-Crocodile-Pirana-PoissonChat-PoissonRouge-écrevise-Vers-FluoV
  • 1erEmpire(Faune)(Zoo(èspèceEnVoieDeDisparitionàPrésèrvé-RésèrveProtégé)Hérisson-Cocho(e)-Agneau-Mouton-Koala-Kangourou-Panda-Girafe-Cerf-Chevreuil-Biche-Brebis-Chameau-Dromadaire-Renard-L'Ours(e)-Marmotte-Antilope-Chèvre-Boeuf-Veau-Vache(Humain(e)V
  • 1erEmpire(Zoo)Grenouille-Lézard-Oie-Signe-Canard-Lapin(e)-VacheEtTaureau-PouleEtCoq-Tigre-Panthère-Léopard-Jaguar-éléphant-Paon-Hiboux=Chouette-Chiens-Serpents(Couleuvre-Vipère-Anaconda-Python-Cobra)Zébre-Zébu-Criquet-Sauterelle-Puce-Tique-Parasite-SingeV
  • 1erEmpire(Zoo)Cigale-Chauve-souris-Pangolin-Cigogne-Arachnide-Coléoptère-Chenilles-Lémurien-Escargot-Daim-Anguille-Rat-Sanglier-FlamentRose-Lynx-L'écureuil-Bison-Rinocéros-Buffle-Lama-Bouc-Castor-Cocinelle-Dinosaure=(TiRex=TerminatorTx-Raptors-Tyranosor)V
  • 1erEmpire(FloreFruitié)(été=Chaud)(Hiver=Froid=SousSerres)Orangié-Citronié-Fraisié-Tomatié-Cerisié-L'avocatié-Maronié-Chataignié-Pommié-Poirié-Noisetié-Amandié-Framboisié-Bananié-Murié-Grénadié-Cocotié-Goyavié-Dattié-Palmié-Melon-Raisin-CanneàSucreV
  • 1erEmpire(Flore-Fleur)Printemps=Renaissance=Jardin(Polénisation=Floraison-Fécondation-Reproducion)Lys-Rose-Acacia-Narcisse-Jonquille-Marguerite-Paquerète-Tulipe-BoutonD'Or-Lotus-Pétiunia-Anémone-Campanule-Primevère-Jacinthe-Orchidé(Bouquet-Couronne-GerbeV
  • 1erEmpire(Flore-Fleur)Printemps=PlantéGraines-Nectar(Pollen=Homme-Racines(Parfum(24Karat=Fleur=Arc-en-ciel=éternelle=immortelle)Lune2Miel(Abeilles=Butineuse-Poléniseuse)Muguet(Arbres)=Chêne-être-Bouleau-Séquoîa-Sapin-Tuiya-Chanvre=VraiTabacVert(COEUR)V
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  • Arc de=2Triomphe(Soldat Inconnu)-Napoléon(Emp-Erreur=Dark Vador)-Général BonApparte(5étoiles)La Grande Armé(e)-FêteNationale-14Juillet-Défilé-GénéralOver(3étoiles)GénéralDeGaulle(2étoiles)(Honneur-Valeur-Vérité-Respect-Discipline-Fidélité-Courage)COEURS-V
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  • Art-Système(Code-Barres)=CamérasDe=2Surveillances-EnregistrementVidéos+Audios+MémoiresSurDisqueDure+Copies-Véifications+ContrôlesTéléphoniques+intèrnèt+Circulations-Logistiques-Communications-èspionnages+G.P.S.-PanneauxDe=2Signalisations-Mines-PiègesV
  • Art-Système(Code-Barres)=PortesDesétoiles-Fenêtres-Télévisions-écrans-Téléphones-Tablèttes-Ordinateurs-BoitesAuxLèttres-BoitesEMail(Arnaques=Cheval2-3=Virus-FaussesFactures(élèctricité-Gaz-Eau-OrdureMénagère-Assurance-Justice-GagnantDuLotto-Publicité)BoxV
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  • Art-(Code-Barres)Batiments(Colle-Carrelage-Plomberie-élèctricité-PapiéPaint-Revêtement-Mural-Sèrrure-Ventilation-Climatisation-Pompeàchaleur-Couvertiure-Toitture-étanchéité-isolation-évacuationseAuxUsésEtAuxDePluie-MatèrielChantié-Bétonière-échaffaudage-V
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  • Art(Jeux)CordeàSauté-Marelle-ChatPèrché-JeuxD'échèc-Jeux2Dame-Rubi'Cube-Flipper-Billard(Français-Américain)Bowling-Fléchètte-Bras2Fer-Scrabble-1-2-3Soleil-Puzzle(Pierre-Papié-Ciseauxa)Ballon-2Plate-Forme-DeSynonyme-DeLaRelativité-Yo-Yo-Labyrinthe-Legos-V
  • Art(Jeux)Poupée-Trampoline-LaToupie-Les Billes-LaBalleAuxPrisonniers-CacheCache-Dominos-Dés-Sudoku-AutoTemponeuse-ChatEtàLaSouris-LePendu-Lotto-PariSportive-àGratté-MotsCroisés-MotsFléchés-Devinettes-ChaudOuFroid-VraiOuFaux-ActionOuVérité-LePallet-V
  • Art(Jeux)LaPétanque-LeDémineur-DeGo-DeDéfi-DePiste-DeForce-DeRapidité-DeVitesse-Déguisé-DeMime-DeMémoire-DeLogique-DeCourse-DePari-DeTir-DeStratégie-DeRecherche-DeDécouverte-DeLogique-D'orientation-D'indice-DeSurvie-DeCompétition-DeCombats-2Guerres-V
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  • Art(Alimentation)Céréales-Chocolat(Noir-Blanc)CafésMoulusAvècunFiltresDansLaCafetièreAvècUneRésistancePourChaufféL'Eau-CafésEnPoudre-ChocolatEnPoudre(àDiluéDansDeL'EauChaudeDansUneTasse)ouRéchaufféAuMicro-Onde-Lait-V
  • Art(Alimentation)FarineD'osD'HumainsOuAnimauxOuBléPourPainsOuBaguètteOuFarinePatisserieAuFour(s)-Viandes(Morte)Cuite-Saignante-Fraiche-Cru-Jambon=Jambes-Rillètte-Côtes-Seins=Steak-Avarié)(Andouillète=Tripes=intèstins)FoieGras-Noix=CèrveauxV
  • Art(Alimentation-Nourriture-Boisson)JusDeFruit-Lait-Fromage-Yaourt-Fruit-Pizza-Conserves-Surgelé-Pattes-Oeufs-Légumes-Endive-Navêt-Carottes-Bètterave-Tomate-Taboulé-Couscous-épinard-Radis-Chou-Fleur-Sandwich-Soupes-Champignons-Mais-Raisins-V
  • Art(Alimentation)Haricot(Rouge-Blanc-Vert)Riz=Cocon2Fourmis-PetitPoid-Citron-Pomme2Terre(Frites-Patates-Sauté)Pain(Chocolat-Demi)Croissant-Sucre-Sodas(Coca-Cola-Fanta-Orangina-RedBull)Thé-Hamburger-Gâteaux-Tarte-Ognon-Asperge-Café-Salsifi-L'Ail-PuréeV
  • Art(Alimentation)Beurre-Cornichon-Bonbon-Ananas-Céréale-Glâce-Poivron-Biscuit-Sauces-Sel-Poivre-Beignet-Viande(Saucisse-Saucisson--Merguez-Poulet-Bacon-Lardon-Côtes-Canard-Boeuf)Ketchup-Mayonnaise-Huile-Vinaigre-Moutarde-Confiture-Miel-Eau(Plate-Gazeuse)V
  • Art(Alimentation)Lentilles-Crèmes-Poissons-Tournesol-Cochon-Porc-Cordon Bleu-Avocats-Concombres-Courgèttes-JusD'Orange-JusDe Raisin-Sirop(Mirtille-Grenade-Mure-Framboise-Citron)DiluéDansDeL'Eau)Crêpes-Galêttes-Prunes-Bière(s)=AlcoolFaible-Ou-AlcoolFort-V
  • Art(Alimentation)Vins-Champagnes=Mousseux-Poivrons(Vèrt-Rouge)Nuggèts-Amandes-Cacahuètes-Olives(Vèrte-Noire)-Chips-Rillètes-FruitsDeLaPassion-Prûnes-Pêches-Abricots-Melons-Pastèques-Huîtres-Coquilages-Crabes-Saumons-CrèmeFraîche-OeufsdeLympe-CaviarV
  • Art(Alimentation)Fruit(Cerises-Pommes-Poires-Poirots-Ananas-NoixDeCoco-Brocolis-CoeurD'Artichaud-CoeurDePalmié-Caramel-Acides-Graines-Salades-Mâches-Oeuf(Omelètte-Dure-àLaCoque)Thons-Sardines-Maquereaux-Homards-Langoustes-Bigorno-Crevèttes-Araigné(e)sV
  • Art(Alimentation)Champignon(2Paris-àlaGrècque-àL'émincé)Tartiflètte-Raclètte-Lardon-PruneauxD'Agen-FonduSavoyard-FonduBourgignone-èscargot2Bourgones-Lasagne-HachiParmentiér-Couscous(hière)-Paêlla-Brandade2Morue-DindeFarcy-HuileD'Olive-Huile2Tournesol-V
  • Art(Alimentation)HuileD'Arachide-Beurre(Demi-Sèl)Beurre2Cacahuète-Gingembre-Curry-SauceTartare-SauceBourguignone-SauceKètchup-SauceBurgèr-SauceAïoli(àl'Ail)SauceCarbonara-Spaguètti=(Pattes)Ravioli-Piments(d'èspellètte-Rouge-Vèrt)-Thym=(Hèrbe)Coquillètte-V
  • Art(Alimentation)Patés=(Viandes)-Thé=Chanvre=VraiTabacVèrtàinfuséouThéEnBouteille-ou VraiThéàFumésAvecFeuillesLongue+Filtres+BriquètOuAllumèttePourAlluméOuBangAvècUneDouilleOuThéPourGilètPare-BallesDeL'Armé(e)Français(e)OuThé=PièrrePrécieus(e)=L'èmeraude
  • Art(instruments2Musique)Trompettes-Violons-Violoncelles-Flûtes-Acordéons-Batteries-Armorica-Guitares(àCorde-électrique-électronique)Piano(àCorde-élèctronique)Percussions-Tambours-ChefsD'orchestre=Baguettes-Cor-Cornemuses-SaxoPhones-Pipos-Micros-EnceintesV
  • Art(instruments2Musique)Amplificateurs-ChainesHi-Fi-écransTV-Caméras-Chanteurs-VolumesSon-Formations-Synchronisations-Compositions-Modifications2Fréquences-Enregistrement=Bruits=SonsDivers-Montages(Audio+Vidéos)(Espace+Temps)Platines=(DJ=DiskJockey)V
  • Art(Temps-Climat-Météo)Brume-Pluie-Ensoleillé-Brouillard-Gris-Tonnerre-éclair-Foudre-Nuageux-TrèsChaud=Canicule-TrèsFroid=Neige-Verglas=Gelé-Vent-Tempête-indondation-Sec-Orageux-CielCouvert-CielBleu=Vert-Fumé=Feu-Calme-Silencieux-Averse-Bruit-Crie-Tir-V
  • Art(Temps)Pleure=Larmes-Colère=Haine-Contrôle-Dissipé-Peur=D'angoisse-Mortel-Souffrance-Respect-Joyeux-Fêtes-Solititude-Repos-Jeux-Loisir-Sport-Dangereux-Pardon-Flash-Raffale2Vent-Souffle-Lesétoiles-NuageFormeOvni-LevéOuCouché2Soleil=UltraViolet=Dangé-WcV
  • Art-LangueFrançaise-1erPronomPèrsonnel-Je=Moi-2èmePronomPèrsonnel=Tu=Toi-3èmePronomPèrsonnel=il=Garçon=HommeOuèlle=Fille=Femme-On-4èmePronomPlurièl(les)=Nous-5èmePronomPlurièl(les)=Vous-6èmePronomsPlurièl(es)=ils=LesGarçons=HommesOuElles=LesFillesOuRobots
  • Art(Verbes=Action)2SeRévéillé-Mangé-Boire-Voir-écouté-Entendre-Comprendre-Apprendre-Mémorisé-Travaillé-Conduire-FaireLesCourses-VoirFamille-Ami(e)s-Fairel'Amour-Pissé-ou-et-chié-Défendre-Attaqué-Protégé-SeMettreàl'Abri-SeReposé-Pleuré-Rire-Guérir-ApéroV
  • Art(Verbes=Actions)Lavé(Dents-Douché-Baigné)S'éssuyé-écrire-Résisté-Rèspiré-Stréssé-Créée-imaginé-Réfléchir=Réflèxion-Déssiné-Dansé-Peindre-Sculpté-improvisé-Profité-Calmé-Rèspecté-Survéillé-Contrôlé-èspioné-Regardé-Agir=Action-Parlé-Avoir-êtreV
  • Art(Verbes=Actions)SeLevé-S'Assoir-S'Habillé-Pensé-Cuisiné-Néttoyé-Marché-Courir-Jardiné-Chassé-Cueillir-Péché-SePréparé-Bougé-Allé-Revenir-Monté-Déscendre-Rentré-Partir-êtreCourageux-Affronté-Payé-Contacté-Téléphoné-Mentir-DireLaVérité-Reçevoir-DonnéV
  • Art(Verbes=Actions)éduqué-Formé-Sécurisé-Protégé-Sauvé-Aidé-Accéléré-Ralentir-Freiné-Observé-FaireAttention-Prévoir-Calculé-Mesuré-Négocié-Marchandisé-échangé-Prendre-Secourir-Volé-Violé-Pillé-Cambriolé-Sauté-Lançé-Enregistré-Filmé-Prouvé-Recyclé-Trié-V
  • Art(Verbes=Actions)Chrônomètré-SeRepéré-Gardé-Mêttre-Acceuillir-Bloqué-Poussé-Répoussé-Attendre=Patienté-Organisé-Décollé-Attérir-SeTaire-Enlevé-Communiqué-Protèsté-Manifesté-Calmé-Branché-Débranché-Chargé-Déchargé-Parié-Joué-Dépensé-invéstir-Financé-V
  • Art(Verbes=Actions)Trahir-Humilié-SeMoqué-Jugé-Acceuillir-invité-Proposé-Consèillé-SeRelevé-SeLibéré-Lié-Encerclé-Téléporté-Vidé-Rempir-Ravitaillé-Commandé-Acheté-Vendre-Récompensé-Valorisé-Fidélisé-Pardonné-Sauvegardé-Copié-Collé-intérrogé-éxaminé-V
  • Art(Verbes=Actions)Corrigé-Noté-Classé-Rangé-Motivé-Encouragé-Prié-Dormir-SeJustifié-Groupé-Réconforté-¨Posé-Gravé-Numéroté-étiqueté-Tatoué-téléchargé-Aspiré-Sucé-Prévenir-Avèrtir-Positionné-Saboté-Frappé-Piqué-Coupé-Scanné-imprimé-Remarqué-Léché-Goûté-V
  • Art(Verbes=Actions)élèctrifié-Gazé-Masqué-Soudé-Avancé-Reculé-Pendre-Suspendre-Accroché-Décroché-échappé-évadé-entérré-Transféré-Transporté-Déplacé-Défoncé-Drogué-Fumé-Brulé-Transformé-Manipulé-Consèrvé-FaireLeMénage-Balayé-Repassé-LavéVêtements+VaiselleV
  • Art(Verbes=Actions)Déployé-Bombardé-Miné-Piégé-Torpillé-Fusillé-Canoné-Atomisé-Guillotiné-Tombé-Connecté-Torturé-Alcoolisé-identifié-Missioné-Construir-Bâtir-Fabriqué-Détruir-Démolir-Applanir-Goudroné-Sablé-Bétoné-Récupéré-Signalé-informé-Dissuadé-MenaçéV
  • Art(Verbes=Actions)Masturbé=Branlé-Jouir-Décompréssé-Compréssé-Embarqué-Débarqué-évacué-Concentré-Réaction-Réagir-équilibré-Stabilisé-Sacrifié-Appué-Souvenir-Broyé-Haché-Pété-Roté-Toussé-Avalé-Blésséé-Migré-Colonisé-Envahir-Conquérir-Testé-Roulé-Compté-V
  • Art(Verbes=Actions)Pésé-Savoir-Connaitre-Veillé-Disjoncté-Menotté-Attaché-Traumatisé-Amputé-Recherché-èxploré-Découvrir-Plongé-Mérité-Resté-Constaté-Robotisé-Méchanisé-Additionné-Multiplié-infantilisé-Règlé-Arrêté-Prêté-Stoppé-Pénétré-Enculé-Remboursé-V
  • Art(Verbes=Actions)Endètté-Embètté-Chiffré-Pédalé-indèmnisé-Suffoqué-éttouffé-Matraqué-Fouétté-Fouillé-Géré-Traversé-Aligné-infècté-Contaminé-Accèdé-Cablé-Sattélisé-Refroidir-Réchauffé-Cliqué-Vèrsé-Servir-Apporté-Voilé-Vérouillé-Enmené-Modifié-Décidé-V
  • Art(Verbes=Actions)Engagé-Gradé-Parachuté-Participé-Rencontré-Reconnu-Usurpé-Triché-Corrompre-Vôté-élir-Haluciné-Anèsthésié-Lobotomisé-Formaté-Hyptnotisé-Plané-Fragilisé-énèrgisé-Fortifié-Miraculé-Diabolisé-évengélisé-Trompé-Conspiré-Tenté-SuicidéAssistéV
  • Art(Verbes=Actions)Quadrillé-Triangularisé-Milimétré-impréssioné-épathé-Marché-Fonctionné-Félicité-Applaudir-Beugué-Sifflé-Grandir-Rétréçir-Avoué-Gâché-Saisir-Solidarisé-Choisir-Centralisé-Pucé-informatisé-immatriculé-éclavagisé-Emprisonné-Concentré-V
  • Art(Verbes=Actions)Tué-Remplaçé-Virtualisé-Digitalisé-Scotché-Plastifié-éclaté-èxplosé-Liquéfié-évaporé-Métalisé-Distillé-Cuit-Putréfié-Enmèrdé-Purifié-étudié-Confronté-Brossé-Peigné-Tondre-Faussé-Taxé-imposé-Facturé-Mouché-Mordre-Aboyé-Miaulé-Fatigué-V
  • Art(Verbes=Actions)Arnaqué-Escroqué-Grillé-Propagé-Divulgué-Aveuglé-Poignardé-éventré-Perforé-Perfusé-Pulvérisé-Rasé-Crevé-Déchiré-Traité-Somonolé-Ronflé-Obtenir-Conféssé-Qualifié-Supporté-Dérangé-Redoublé-Dépassé-SurVolé-Lassé-inspiré-èxpiré-Dégagé-V
  • Art(Verbes=Actions)Encaissé-étranglé-Dégoupillé-Désèrté-interviewé-Opposé-Barré-Baricadé-Assiègé-Adapté-inadapté-éprouvé-intensifié-Crypté-Décrypté-TraduirE-Orhcestré-intrumentalisé-Planifié-èxisté-Revendre-Recèlé-Enquêté-invèstigué-Précisé-Honoré-RévèléV
  • Art(Verbes=Actions)Amélioré-Perfectionné-Employé-Asèrmenté-Dèstitué-Démissionné-Ennuiyé-Tremblé-Claqué-Boxé-Bossé-Tempéré-Partagé-Embroché-Empalé-Crucifié-Affamé-Assoifé-Privé-Démembré-Vitrifié-Enmuré-Grillé-Démasqué-Canalisé-Tempéré-Profèssionalisé-V
  • Art(Verbes=Actions)Automatisé-éfficacité-Détèrminé-RénoVé-inspècté-Vérifié-Modèrnisé-Tèchnicité-Rattrapé-Retardé-Chargé-Cadencé-Temporisé-Visbilité-Visé-Positioné-Coordonné-Riposté-ContreCarré-ContreAttaqué-Combattre-Soutenir-RenForçé-Appuiyé-Lançé(S)-V
  • Art(Verbes=Actions)Flotté-Dragué-Flatté-Rougir-Saigné-égorgé-Lipidé-Mitraillé-Canoné-Décapsulé-Retourné-Plié-RePlié-Agenouillé-Continué-Pousuivre-Disputé-Réconcilié-Administré-Décentralisé-Délégué-Diffusé-Pèrcevoir-Apréhendé-intèrcèpté-Intèrpellé-RéaliséV
  • Art(Verbes=Actions)Dirigé-Renseigné-Affiché-Magnétisé-Profané-Stationé-Pincé-immobilisé-Gèrmé-Fleurir-évité-Cassé-Liquifié-Sentir-Privatisé-Nationalisé-Condamné-Accusé-Redémarré-Personalisé-Séché-Battre-élitreuillé-Massacré-Riposté-Rèssucité=Renaître-V
  • Art(Verbes=Actions)Hacké-Piraté-infiltré-Modernisé-Encadré-Décoré-inventé-Médaillé-Offrir-Programmé-Divisé-Lutté-Défilé-Paralysé-Synchronisé-Coordonné-Vèrsé-Empoisonné-Vomir-Renvèrsé-Rebèllé-Rassemblé-Refusé-Autorisé-Surélevé-évolué-Progrèssé-SaluéV
  • Art(Verbes=Actions)Visé-Ciblé-Couvrir-Nagé-Grimpé-escaladé-SousLevé-Posé-Convoqué-Appelé-invèrsé-Contrarié-Embrassé-Aimé-Apprécié-Entrelassé-Caréssé-Gratté-Séparé-Unir-Repéré-Géolocalisé-Camouflé-invisibilisé-Brouillé-Divèrtir-Décallé-Pèrdre-GagnéV
  • Art(Verbes=Actions)Réparé-Bricolé-Enrichir-Appauvrir-Minimisé-Maximisé-écrasé-éliminé-Cultivé-Définir-Nommé-éclairé-allumé-éteindre-Augmenté-Rabaissé-Sonné-Changé-Ouvrir-Fermé-Tiré-neutralisé-SeBaissé-Rampé-Relevé-isolé-Piégé-Creusé-Profité-Vivre-ArriVé
  • Art(Verbes=Actions)Tricoté-Filé-Tissé-Brodé-Dentelé-Scicellé-Mésuré-Pesé-Accordé-Tapissé-émaillé-Doré-Argenté-étincelé-Brillé-illuminé-éclairé-Forgé-Fondre-Placé-Mésuré-Pesé-Moulé-Pilloné-Sabré-Civilisé-Décalé-Centralisé-Christalysé-Taillé-PerfèctionnéVPN
  • Art(Verbes=Actions)Libéré-Délivré-Assuré-Conjugué-Sucré-Salé-Poivré-Pimenté-Asséché-Saucé-Parfumé-Souhaité-Payé-Tchatté-Ronronné-Remèrçié-Approuvé-éxité-Emballé-Récupéré-Arrosé-Mouillé-Rafraichir-Commençé-Finir-Simulé-Prononcé-Articulé-Pouvoir-V
  • Art(Verbes=Actions)Colorisé-Fuir-Dispèrsé-Serré-Piétiné-écartelé-Survolté-éventré-étripé-Agacé-Mélangé-Contracté-Décontracté-Centrifugé-Collaboré-Résisté-Décuplé-Sulfaté-Composé-Décomposé-Ensorcelé-éloigné-Rapproché-Ramé-Basculé-Statué-Commémoré-V
  • Art+CavalerieFrançaise+infanterie+Drônes(Marque2Voiture+Moto)1(Peugeot-Citroen-Renault-Honda-Toyota-Nissan-Mitsubishi-Alpine-Bugatti-Mercedes-Bmw-Audi-Volkswagen-Volvo-Fiat-Seat-Ferrari-Lambourghini-Chevrolet-Ford-Opel-AlphaRoméo-Cadillac-Jeep-MG-GMC)-V
  • Art+CavalerieFrançaise+infanterie+Naval(Lexus-AstonMartin-Maserati-Lotus-Mini-Subaru-MacLaren-Chrysler-Jaguar-Venturi-Tesla-Dacia-KIA-Susuki-Harley-Ducati-KTM-Kawasaki)+Drônes=(Boeing-Airbus-Dassault(Nasa-ArianeAérospatial=Satéllites-CommunicationGPS-V
  • Art+CavalerieFrançaise+infanterie+Drônes(Voitures)=éclairage=Yeux(Devant-Dèrrière)-Girophare-Radar-Sonar-Antennes-écouteur-Capteurs-4Pneux-Plaquètte2Freins-Pédales-Levié2Vitesses+BoitesAutomatique+Vitres-Blindages-RètroViseurs=Caméras-Sièges-ChenillesV
  • Art+CavalerieFrançaise+infanterie+Drônes(Voitures)=Compteur10000Toursen1secondes-PotsD'échapement=Wc-èssuie-Glace-Générateurrélectrique+MoteuràEau=èssence-Plaqueimmatriculation-Turbo-Rèacteur-Tourèlle-Monde-Parallèlle-Simulateur-Coffre-BoiteàGants-CanonsV
  • Art+CavalerieFrançaise+infanterie+Drônes(Voitures)=FauteuilRoulants-Boites2Consèrves-Réseaux-Place2Parking=Lit=Tombes-ArmuresRobotisés+Méchanisés-Capsule2Survie-Contrôle-Mines-Panneaux2Signalisations-Mécanique+PhysiqueQuantique-DisquesDures-EnregistréSauV
  • Art+CavalerieFrançaise+infanterie+Drônes(Voitures)=Ventilateurs-MasqueàGaz-Warning=Attention-ClignotantGauche=PasséouDroit=Futur-FeuStop-PleinPhare-LunettesProtection-VitresTeintés-ModeInvisible-ModeDécolageVèrticale-Cuisine-Télévision-Radio-intèrnèt-SonV
  • Art+CavalerieFrançaise+infanterie+Drônes(Voitures)=Fenêtres=LogicielWindows-Ordinateur-MémoireVive-MémoireMorte-Klaxone-Cendrié-AllumeCigare-Tapis-ChauffageChaufouFroid-Douche-Bar-Volant-BoutonsSecrèts-ArmesSecrètes-GPS-Codes2laRoutes-SécuritésRoutièreV
  • Art+CavalerieFrançaise+infanterie+Drônes(Voitures)Pare-Choc(Avant+Arrière)FiltreàeauFiltreàAir-Pédales(changementVitèsse-Freinage-Accéllération)MarcheAvant-MarcheArrière=ReculVersLePasséJantes-Clavié-Souris-ToitOuvrant-Bay-o-nèt(Avant+Arrière)Anti-VoleVPN
  • Art+CavalerieFrançaise+infanterie+Drônes(Voitures)=Ballond'EauChaudeouFroid-GardesBout-GardesduCorps-Gardeimpériale-Chassis-Hèrmétisé=ContrelesGazTueur-Téléphones-Puceélèctronique=(Fourmis-Mouches-Araignés-Cafards)Plumes-Micro-Ondes-RobotsAtilas-V
  • Art+CavalerieFrançaise+infanterie+Drônes=(Oiseaux=Robotisé+Méchanisé-Corbeaux-Moineaux-Tourterrelles-PigeonsVoyageurs)Serpent=Robotisé+Méchanisé=Téléchargement=Pot-èmeraude=PièrreSagesse=RadioActive-RubisPièrreàFusion(Voitures=ChartD'Assault)BanaliséCivil
  • Art+CavalerieFrançaise+infanterie+Drônes(OiseauxRobotisés+Méchanisé-OVNI+Avions2Chasses+Bombardiés-VaisseauxMères)Voitures=(ChartD'Assault)SautéEnParachutes-Lasèrs-équipés2L'I;A;=L'intéligenceArtificiel-Dieux=10Yeux=Couleurs=10PièrrePrécieusesVPN
  • Art+CavalerieFrançaise+infanterie+Drônes+Batterie2Missiles(Voitures=ChartD'Assault-+100DifférentesMarques=Signes(Cavalerie=Alle-Ment=DuVerbeMent+Tir)équipé2L'éffètMirroir=Traité2Paix2la1èreGuerreMondiale=TraitéDuChâteau2VèrsaillesFabriquéAvecDuSable2MarsV
  • Art+CavalerieFrançaise+infanterie+Drônes=(Oiseaux=Aigles-Fauxcons-Hirondelle)Ours-Renards-Dragons(Voitures=ChartD'Assault)=YeuxRévolvèrt-GardeàVue=GardeàVous=GardeAuxUltraViolèt-Brouilleurs-ClésSécuriséélèctronique+MiseàJour-SauVeGarde-ChevaliéD'Or
  • Art-Armé(e)s-Franc16(Mise=MettreEnRéseaux)Artilleries-Cavaleries-infanteries-Naval(Air-Mer-Terre)Téléphones-Télévisions-Caméras-PlaquesImmatriculation-Cartes(identité-Passport-Vital)PermisConduire-Châteaux(D'Eau-Fort-Moyenâge-Renaissance-Vignes)TemplesV
  • Art-Armé(e)s-Franc16(Mise=MettreEnRéseaux)Frontière(Commmunes=Villages-Départements=Villes-Régions=Préfectures)=Bouclié(s)+Satéllites+G.P.S.+Communications-WiFi+Antennes(Relais+4G+5G)+Paraboles+Portes+Fenêtres+Entreprises+industries+Commerces(VPN)
  • Art-Armé(e)s-Franc16(MiseEnRéseaux)intèrnèt-élèctrique-Banques-CodesBarres-Panneaux2Signalisations-Pôteaux-Péages-Barrières-Tunnel-éclèrage-Routes-AutoRoutes-Places2Parking=Lits=Tombes-Garages-Vêtements-WC-Bâtiment-Ports-Gares-Aéroports-Prisons-HopitauxV
  • Art-Armé(e)s-Franc16(Mise=EnRéseaux)RobotsSousToutesLesVoitures=Place2Parking-Camions-immeubles-Maisons-Bars-SuperMarchés-Médecins-Boucheries-Boulangeries-Postes-Gendarmerie-Police-Stades-LieuxDivers-Caméras+Micros(Surveillances+Espions+Traçabilités)(VPN)
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  • Drônes(F-Eau=O-Air=R-Terre=T)=FORT(éclaireurs-Surveillances-Pointeurs-Livreurs-Tireurs-Bombardiers-Kamikazes-Missiles-éssaim-Mines-Pièges-Taupes-Furtive-Hackeurs-Traçeurs-Capteurs-Quantique-Téléporteur-Gaz-Arc-Aspirateurs-Néttoyeurs-Mirroir-Leur-10YeuxVPN
  • LaGrandeArmé(e)-Recruteurs-Engagé-Vous-Entrainements-Formations-éxamen=Tests Divers(Audio=Oreilles-Vues=Yeux-Gouts-Odeurs=Nez-MesuresHauteur-Poids-CultureGénérale-QuotienIntélèctuel-Qualité-Défault-Mensonges-Vérités-Physique=Sportive-ADN-Digital-DrogueVPN
  • LaGrandeArmé(e)+1000MétiersDiversVariésTests(D'émotions-DeSentiments-Alcool-FumeursEmpreintes-Scanners-BléssuresSurLeCorps-Courage-Peur-D'Humour-Agilité-Résistance-Tirs-Sratégies-Tactiques-D'Amour-Fidélité-Créativité-imagination-Conscience)NotéMission-VPN
  • LaGrandeArmé(e)(Vêtements(Sécurisé-Personalisé)Armures-èmeraude-Gilets-Pare-Balle(KeyVeL'art-Gin)Chapeaux(Bèrêt-Keypy-Casques)Gants-Chaussettes-Protèges(Tibia-Genoux-Coup)Ceintures-Bottes-Chaussures-Masqueàgaz-Tshirt-Pull-Pantalon-Camouflage=invisibilitéV
  • LaGrandeArmé(e)(Vêtements(Sécurisé-Personalisé)Armures-Or=Clés=PucesInformatiqueIntégré-Minerve-Lunette(10yeux+Lentille2Contact)Montre-Boussole-Secrets-G.P.S.-Antenne-Radio-Micro-Caméra-Magnétophone-WI-Blousons-Satélittes-Lia-Scan-MédailleSurLeCOEUR-V
  • LaGrandeArmé(e)(Vêtements(Sécurisé-Personalisé)ArmuresOr-Slip-Savoir-Connaissance(+1000Tactiques-Stratégies-TechniquesIntégrés)Bijoux(Bracelêt-Colliers-Pendentives-Pierres-Métaux-Cristaux-Objets(Pécieux)EtLeurPouvoirDiversEtVariés-Bouclié(s)ACOEUR-V
  • LaGrandeArmé(e)CompteurLinky(FerSabot2Cheval+Trèfle4Feuilles=PorteChance)GénérateurAilimentationinfini-RéseauxInternet-Téléphone-Antenne-FréquenceMètre-Bouclié(s)WiBayonetteProtection-Radio-Sonar-Radar-Scanner-Micro-Caméra-ObjetsConnècté-LivresMortVieVPN
  • LaGrandeArmé(e)écléreur-Divisions-Bataillons-infanteries-Cavaleries-Artilleries-Cannoneries-Gendarmerie-Ouvriers-Science-Colon-Marines-Génies-Grenadiers-Légions-Parachutistes-Espions-Guardiens-Naval-Mineurs-Piégeurs-Charts-Blindés-Méchanisé-RobotsACOEUR-V
  • LaGrandeArmé(e)-Magiciens-Pontoniers-Maîtres Jedi-Couvreurs-Maçons-Architectes-Déssinateurs-Humoristes-Libérateurs-Tailleurs de Pierre-Artistes-Paysans-Commerçants-Banquiers-Géographe-Manutentionaires-Nécrominciens-Techniciens-Physiciens-CréateursACOEUR-V
  • LaGrandeArmé(e)Généraux-états-Major-Commandants-Officiers-Douanes-Police-C.R.S.-Surveillants-Contrôleurs-Sercrets-Renseignements-informaticiens-électriciens-Mécaniciens-Soudeurs-Logistiques-Pilotes de Véhicules-Aérospatiale-Cuisiniers-Nettoyeur-ACOEUR-V
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  • Matrix=Matrice - Vérité - Armes - Réseaux de Sécurité et Surveillance de l'Armé(e)s Française = Sentinel = Cyborgs=Machines Robotique et Mécanique-Gendarmes=Pompiers=Ambulanciers =Dentistes=Coiffeurs=Policiers =Médecins=Secretaires=Bouchers -100 emplois-V
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  • Humour - + de 2000 images - Histoires - Devinette - Jeux de Mots et Jeux d'Images - Partie 1
  • Humour - + de 2000 images - Histoires - Devinette - Jeux de Mots et Jeux d'Images - Partie 2
  • Art(Alimentation)FarineD'osD'HumainsOuAnimauxOuBléPourPainsOuBaguètteOuFarinePatisserieAuFour(s)-Viandes(Morte)Cuite-Saignante-Jambon=Jambes-Rillètte-Côtes-Seins=Steak-Avarié)(Andouillète=Tripes=intèstins)FoieGras-Noix=CèrveauxV

Education Nationale

  • Base-éducation(école-Collège-Lycée-Université)Savoir-Connaissance-Français-Apprentissage-Apprendre-Vocabulaires-Facile-et-Rapide à Mémorisé-Chiffres-Couleurs-Formes-Verbes-Vêtements-Maisons-Objets-Moyens de Transport-Nourriture-Animaux-Exercices-Contrôles
  • Base - Savoir et Connaissance - Français - éCOUTER=Oreilles - VOIR=Yeux=Lire - PARLER=VOIX=Bouche - éCRIRE=Avec la Main - COMPRENDRE - APPRENDRE - MéMORISER=Cerveau - Audio=Son=Oreilles - Vidéos=Visuel=Yeux - Signes
  • Base - école Maternelle - Bébé - éveille des 5 sens Physiques et 5 Sens Spirituels - Couleurs - Formes
  • Base - école élémentaire - les 4 éléments- - L'Eau + Le Feu + La Terre + L'Air = LA VIE (Défintion F.=Feu+O=Eau.R=Air.T=Terre.= F.O.R.T.)
  • Base - Language International - Signes - Vidéos=Yeux ou Sonor=Son=Audios=Oreillles=Recepteur ou émetteur=Micro=Voie Ou Odeur=Nez ou Gout=Langue Ou Gestes=Mouvements ou Toucher ou Images ou Signes
  • Base-où=Lieu(Géolocalisation=Espace)-Quand=Temps(Année-Mois-Jour-Heure-Minute-Seconde)-Qui=individu=identité(Homme-Femme-Machines-Animaux(Nom-Prénom-Age-Nationalité-Adresse-Profession-Enfant(s)-Marié-Célibataire-Divorcé-Permis)(Comment-Pourquoi=intérogati
  • éducation - Discipline-Travaille individuel(le)=Seul(e) et Travaille Collective=Groupe=Plusieurs=équipe(Scientifique-Militaire-Classe) Valeurs(Culturelles-Sociales-individuelles-Morale-Honneur-Tradition-Transmission-S'entrAider-Respect)
  • Base - école Primaire et Collège - Français - Apprendre et Comprendre Alpha(bet)(Mot et définitions)(Lire-écrire-Parler)(Verbe et Conjugaison)-Mathématique-Numérique(Chiffres et Nombres)(Lire-écrire-Parler)-Couleurs-Formes
  • Base - Français - Cours Langue (Alphabet) - Lire - écriture=écrire et Parole=Parler - Comprendre=Compréhension - Des Mots - Des Verbes=Actions et Conjugaison=Temps - De La Grammaire - De L'Orthographe - Des Signes
  • Base - Français - Dictionnaire - Définition des Mots=Explication et Signification des Mots - Larousse illustré avec Images - Les Bébés et les I.A.= Inteligence Artificiel comprennent mieux et + Rapidement quand il y a une Définition Correspondant à Imag
  • Savoir - Connaître=Connaissance - Comprendre=Compréhension - Apprendre=Apprentissage - Conscience=Consciance - Raison=Rationalité=Logique=équilibre - Lucidité=Lucide - Former=Formation - Réveil et éveil
  • éducation-Calendrier-Semaine-Lundi=Lune=Fission Nucléaire=Cendre-Mardi=Mars=Fusion Nucléaire=Sable-Mercredi=eau=H2O(Hydrogène2Oxygène)-Jeudi=Jupiter=Activation Bouclier-Vendredi=Venus-Samedi=Saturne=Quantum=Temps-Dimanche=Jour DIeu=Lumière
  • Civilisations - Nations-Unis - Ligues - Peuples - Sociétés - Fédérations - Organisations - Associations - Coopérations
  • Base - Respect - Travail individuel=seul(e)=personnel(le) et Travail Collectif=Groupes=Plusieurs (S'Aider-S'Aimer même si ce n'est pas un Monde de Bisounours) - Seul on est + rapide Ensemble on va + Loin
  • Justice - 3 Lois - Avec les Dieux (Donnant=Donnant) - Ne fait pas à l'autre ce qu'il foudrait qu'il ne te fasse - La Liberté de l'un s'arrête ou commence celle de l'autre - Effet Mirroir (Droits - Libertés - Besoins - Vérité - Paix - Respect -)
  • Familles - (Arrière) Grand-Parents - Parents (Père=Papa et Mère=Maman) - Enfants - Frères - Soeurs - Cousin(es) - Petits-Enfants - Ami(e)s - Camarades - Fraternité - Collègue de Travail - Respect - Vérité - Alliés=Alliance=Unis
  • Fraternité - Solidarité - Union - Alliance - Tous Ensemble - Liberté
  • Révolutions Française - R-évolution - R(LOVé)UTIONS - Gilets Jaunes = Forces des Lumières
  • Astrologie - Signes du Zodiaque
  • école(Outils)Sac à dos-Cartable-Tableaux à craie ou à feutres couleurs-Crayons de bois-à feutres-Gommes-éffaceurs-ciseaux-Papiers-Cahiers-Carnets-Livres-Plumes et encres-stylo-Trousse-Récréations=Pause=Jeux-Surveillances-Compas-équerres-règles-Téléphone-V
  • Français - Dictionnaire des Synonymes écrit=Lettres=Alphabet ou vocal=audio=voie = Mots Qui veux dire la Même Significations=Définitons mais qui ne s'écrit ou vocal pas pareil mais est = égal
  • Français - Dictionnaire(Bécherelle)Verbes=Actions=Physique et Conjugaisons=Temps=(Passé-Présent-Futur)ou intemporelle=Quantique-exemple(Futur Intérieur)=Présent=Vers Futur=Vers Passé (Passé Antérieur)=Présent=Vers Passé=Vers Passé)imparfait-impératif
  • Français - Dictionnaire - Bi-Polaire = Relativité - Les Mots ou-et Verbes et Leurs Opposés=inverse=Contraire
  • Français - Collège - Lycée - Cours Politique - Allement=Allez Ment - Apprendre à Mentir être Hippocryte = Ne Pas Dire la Vérité
  • Français - Philosophie (Réfléxions et Pensées) - Savoir Réfléchir et Pensées Par Soi-Même
  • éducation - Language InterNational - VF - CODE MORSE - 01 - RéSISTANCE - V ème Collonne (
  • Collège et Lycée et Université - Base - Physique - Chimie - Les 5 formes de la matières (Solide-Liquide-Gazeux-Fusion=(Pierres et Métaux)-Crystalisation) - énergies - Atomes - Expériences - Travaux Pratiques
  • Collège et Lycée - Mathématique - 3 Dimensions de l'Espace (x-y-z)+ Dimension du Temps (Passé-Présent-Futur) - (Calculer-Algèbre-Géométrie) - Règle - équerre- Compas - Volumes - Mesures - Poids - Degrés (Thalès-Pythagore-Sinus-Cosinus - Racine Carré)
  • Mathématique - Géométrie et Lois et Unités de Mesures Gradués et Dimensions(Ligne Droite=Règle-Parrallèles - Angles Droits=Perpendiculaire - Angles=Dégrés=équerres - Cercles=Compas-Triangles - équations - Fonctions
  • Mathématiques (Chiffres-Nombres-Calcules) - Géométrie - Algèbre - Probabilité - Thalès - Pythagore - Régle- équerre - Compas
  • Mathématique - (Soustraction= -) (Additions= +) (Multiplication= x) (Division= /) (Pourcentage=%) (Puissance = A+)
  • Mathématique - Outil - Calculatrice Scientifique en Ligne
  • Collège et Lycée - Philosophie - Savoir Réfléchir et Pensée Par Soi-Même
  • Université - Dans L'Univers Tout Est - FréQUENCES=ONDES - éNERGIES=ATOMES - VIBRATIONS=MOUVEMENTS
  • Informatique - Outil - Logiciel E.N.A.=A.N.E - Transmissions et Communications d'Informations (Images-Vidéos-Documents-Textes-Musiques) Du Futur Vers Passée - Voir Destiné
  • Musique - Instruments De Musique (Listes) - Fabrications - Utilisations - Seul(e) ou en Groupes
  • Ressources - Fabrications - Mineraies=Mines - Extractions - Carrières - Pierres - Métaux=Métal - Cristaux
  • Batiment(Métiers)-Maçonerie-Couverture=Toiture(Tuiles)-Ravalement-Peintre-Plaquiste-Revêtement-Isolations(Thermique-Phonique)Fenêtres(Volets)Portes(sérures)WC,Chaudière,Radiateurs-Plombiers-Soudeurs-électriciens-Tailleurs de Pierres
  • Batiment(Métiers)-Aérations=Air et reyclage et filtrages-Goutières=récupération eau de pluie recyclage et filtrage-Climatisations-Ventilations-Canalisations-Fossés-Citernes(Eau-Air-électrique-internet)-WC=centre épuration-Cheminée(s)-Portails-Murs-Lumièr
  • Architecture - Urbanisme-Nature-Météo-Climat-Montagnes-Sources+Torrents+Rivières+Fleuves Vers Mer ou Océans-Collines-Prairies-Vallées-Steppes-Fôrets-Plages-Déserts-Pluies-Orages-Foudres-Brouillard-Vents-Cyclones-Neige-Volcan
  • Architecture-Urbanisme-Batiments-Logements(immeubles-Appartements-Lotissements-Maisons-Villas-Bunkers)VoiR Secondaire-Rues-Routes-Autoroutes-Avenues-Places-Parking-Sous-terrains-Canalisations-Réseaux-Signalisations
  • Architecture-Bâtiments(intérieurs et extérieurs)-Pièces-Salles-Entrée-Salons-Bureaux-Chambres-Salles de Bains-WC-Séjours-Garages-Cuisines-Parking(Sous-Sol)-étages-Greniers-Escaliers-Salles de Bains-Ascenseurs-Salles de Ménage-Couloirs-Caves-Térasses
  • Architecture - Urbanisme - Batiments - Entrepôts - Hangars - Stocks - Réserves - Chateaux d'eau et Chateaux de Défence ou-et Forteresse - Phares - Fontaines
  • Architecture - Urbanisme - Batiments - Prisons - Hopital - Maison de retraite - Hôtel - Rue - Route - Autoroute - Réseaux éclairage ou-et Cablés ou-et communications ou-et Sécurisé=Protection - Piscines - Antennes - égouts-Communications
  • Architecture - Urbanisme - Batiments - Aéroports = Voie Aérienne=Air - Port = Voies Naval=Eau - Gare = Voie Férré=Rail - Métro = Voies = Sous-Terrains - Ponts = Voies=passages au-dessus de l'eau Et Routes - Tunnels
  • Architecture - Urbanisme - Moyens de Locomotion=Outils=Moyens de Transport - à Pied - Vélos - Bicyclettes - Rolllers - Trotinettes - Mobylettes - Scooters - Motos - Bus - Cars - Tramway - Voitures - Avions - Bateaux - Garages - Parkings
  • Architecture - Urbanisme - Commerces - Banques - bureau de Tabac - Superrettes - Marchés - Supermarchés - Coiffeurs - Boulangeries - bars - Hotels - Restaurants - Déchèteries - Dentistes - Casernes - Cinémas - Médecins - Pharmacies - Divers
  • Architecture - Urbanisme - Bibliothèques (Médiathèque) - Discothèque=(Boite de Nuit) - Salles de Spectacles (Humours-Théatres-Musiques) - Cirque - Zoo - Brocantes - Vide-Grenier - Antiquère - Casinos - Musées - Garnisons
  • Architecture - Urbanisme - Batiments - Jeux - Sports - Stades - Terrains - Salles
  • Architecture - Urbanisme - Les Temples = Lieux Quantique=Quantum = qui permets de communiquer = de voyager = de marchander grâce à des objets=choses ou Ascenseurs ou Portes ou Couloirs dans le Temps Vers le Passé et-ou Vers Futur et les Mondes Parallèles
  • Architecture - Urbanisme - Religions - Lieux de Culte - Temples - Palais - Monastères - Abbayes - Chapelles - églises - Cathédrales - Synagogues - Mosquées - Châteaux - Manoirs
  • Architectes (Logiciels-Informatiques-Univers-Naval-Urbanistes-Batiments-Monuments-Merveilles)= - Architecture - Infra(Rouge)Structures - Nano(Structures) - Micro(Structures) - SuperStructures - MégaStructures - GigaStructutres - TéraStructures
  • AéroSpatiale=AstroSpaciale - Aéronautique=Astronautique
  • Agriculture - Matériel - élevage - Champs (Légumes-Fruits-Vrai Tabac Vert-Blé-Colza-Tournesol)(Végétaux-Animaux-Aquaculture-Champignons-Sylviculture)-Hydroponie - Vaches=Lait - Poules=Oeufs - Pesticide=Maladie Cancérigène
  • Atelier
  • Art - Des idées
  • Art - Amour et Sexe (Entre un Homme et une Femme) - Mariage (Union) = Enfants - Couple (Fidélités+Vérités+Respect)
  • Arts
  • Art - Créations - Verbe=Actions=Créées
  • Art - Intéligence Artificiel
  • Art - Humour - Blagues - Devinettes - Histoires Drôles
  • Art - Site - Bande-Déssinés - Manga - Amilova
  • Art - La Culture
  • Art - Musique - Orchestre - Pratiquer=Savoir Utiliser Instruments de Musiques (Seul(e) ou en Groupes))
  • Art - Chant - Verbe=Action=Chanter
  • Art - Danse - Verbe=Actions=Danser
  • Art - Dessin - Verbe=Actions=Dessiner - (Technique-Intéligent-Architecture-Animée-Humoriste=Caricature)
  • Art - Outil - Technique - Découpe - Verbe=Action=Découper - Avec Paire de Ciseaux ou Couteaux ou Scies à Bois ou Métaux ou Découpe avec Lasers - Découpe Avec Jet D'Eau Haute Pression - Découpe Presse
  • Art - Outil - Technique - Fabrication de Moules ou Mouler Objets et Différentes Matières (Métaux-Cristaux=Verres-Plastiques-Papiers-Céramiques-Résines-Textiles-Pierres-Bois-Atomes)
  • Art - Filmé-Verbe=Action Filmer ou-et Prendre une Vidéos et Prise Audio=Son(Différentes Fréquences ou-et Spectres)=- Producteur et Réalisateur de Vidéos Pour Films ou Séries ou Documentaires ou Pour Des Preuves - Attention Aux Montages Vidéos=Truckés
  • Art - De Se Faire Respecté(Respect)
  • Art - Peindre = Verbe=Actions=Faire de la Peinture
  • Art - Poésie écrite ou Oral (Philosophique)
  • Art - Photographie - Verbe=Actions=Photographier - Prendre Une ou Des Photo(s) avec Différentes Fréquences et-ou Spectres- Attention aux Images Retouchés = Modifiés
  • Art - Sculpture- Verbe=Actions=Sculpter (En Pierres- En Métaux- En Cristaux=En Verres - En Résines - En Papiers ou Cartons - En IO - En Bois - En Plastiques)
  • Art - De la Guerre
  • Art - Arts Martiaux (Sport de Combats)
  • Biologie - Nature=Naturel - (Faune=Animaux Terrestre=Terre-Aérien=Air-Marin=Eau) et Flore=Végétaux et Humains=Homme et Femme) - Sciences et Vie de la Terre
  • Buisness=Affaires - Négocier les Prix=Recherche D'Accord
  • Bricolage = Verbe=Action=Bricoler (outils)-Sceaux d'eau ou de peinture-Pinceaux a peinture-Rouleaux à peinture-Raclettes-Tuyau d'arrosage-Truelles-Clous-Vis-écroux-mètres=Mesure-échelles-éponges-Niveaux-Gratoires-échelles-Tournevis-Viçeuses-Marteaux
  • Chasse et Pêche - Verbe=Action=Chasser et Verbe=Action=Pécher
  • Chauffeurs (Taxi-Bus-Poids Lours-Poids Légé-Motos) - Livreurs=Livrer des Colis - Transports - Caristes - Dockers
  • Cirques - Carnavals - Parcs Attractions=Loisirs - Zoo=Prison Humains Par les Machines contrôlé par l'I.A.=Inteligence Artificiel
  • Chimie - Physique
  • Constructions - Batiments et Travaux Publics et Privés
  • Coiffure - Coiffeure et Coiffeuse - Couper les Cheveux Devant Mirroir=Magie Pour La Création des Routes et du Fil de la Soie et Du Textiles=Vêtements ou Crées des Réseaux Cablés et Cables
  • Commerces - (Achats-Ventes) - Marchés - Supermarchés - Magasins
  • Communications - Visuel=Yeux - Sonor=Audio=Recepteur=Oreilles - Sonor=Audio=émetteur=Bouche et Langue - Goût=Langue - Odeur=Nez - Signes
  • Comptabilité
  • Culture Générale
  • Culture Française - Les Fables de la Fontaine Avec les Animaux
  • Culture - Coton - Soies des Araignés et Soies des Vers - Laines - Des Fruits - Des Légumes
  • Cuisine=Verbe=Action=Cuisiner - Restauration
  • Droits - Justice - Besoins - Libertés
  • Dessins - Avec Peintures (Pinceaux) Avec Crayons Noir et de Couleurs - Techniques - Arts - Architectures - Caricatures
  • économie
  • écologie - Nature (Faune et Flore) - Recyclage (Eau-Air-Papier-Carton-Métal-Verre-Plastique-énergies-Merde=égouts=Engrais) - Poubelle et Déchèterie
  • énergies(eau-(Chaleur-Photovoltaique-Lumière)-éolien-électrogènes-Générateurs-Barrages-Turbines-Alternateurs-Libre=Free-Point O=Zéro-Physique-Dynamique-Mécanique-Cinétique-Thermique-Chimique-électrique-Magnétique-Atomique-Statique-Phonique=Son=Onde
  • électricité (électricien)
  • ésotérisme
  • Fabrication-Verbe=Actions=Fabriquer et Assemblage-Verbe=Action=Assembler - Contrôle de Qualités et Contrôle de Sécurités
  • Géographie - Monde=Planète Terre en 3 Dimensions - Google Earth
  • Géographie - Docmentaire Vidéos
  • Géographie
  • Forge - Fonderie (Fabrication Métal=Métaux)
  • Géologie
  • Histoire
  • Industries - Usines - Productions et Fabrications en Masses et à la Chaines et Révolution Industrielle
  • Informatique
  • Informatique-P.C.=Ordinateur(Générateur d'énergie-Carte Mère-Processeur=Puce Calcul-Puce=Carte Graphique=Yeux-Puce=Carte Audio=Oreilles-RAM=Mémoire Vive et ROM-Disques Dure interne-Externe=Cerveau=Neurones)Lecteur-Graveur(CD-DVD-BlueRay-4k-OptIque-infraR
  • Informatique-Ordinateur(Outils)=écran-Souris-Clavier-Micros-Caméras-Casques Audio-Scanners-Imprimantes-Photocopieuses-Ports-Servers-Réseaux-Cables=Connexions-Wi-Fi-Internet-Modem=Box-Antennes-Fax-Manettes-Projecteur-Clés-Logiciels-Disques Dures-Téléphones
  • Inginerie - ingénieurs - Créations de Génies Créateurs et Créatrices - InGénie
  • Jardinage-Verbe=Action=Jardiner (outils)Fourches-Pelles-Faucilles-Pioches-Haches-Arrosoirs-Sécateurs-Brouettes-Scies-Tailles Haie-Tondeuse-Tronçoneuses-Motoculteurs-Débrousailleuses-Machettes
  • Libertés (Culte-individuel(le)-D'expression-De Respirer-De Vivre)- La liberté s'arrête où Commence celle de l'Autre=Frontière et Respect
  • Laboratoires Des Recherches - Des Sciences - Des Créations - Des Fabrications - Des Assemblages
  • Lévitations - Anti-Gravité (Physique-électrostatique-électromagnétique-Optique-Paranormal)
  • Logistique - Gestion des Flux Physiques(Transport et Communication)-Acheminement-Distribution-Réseaux
  • Magie (Pouvoir) et Magie (Illusioniste) - Pouvoirs des Pierres Pouvoirs des Métaux Pouvoirs des Christaux
  • Ouvriers - Manutention=Manutentionaires - Prépérateurs=Préparations de Commande
  • Ouvriers - Technique - usinage
  • Médecine - Santé (Guérison)
  • Mécanique - Mécanique Quantique
  • Musique
  • Ménage - Propreté - Néttoyage
  • Menuiserie - Menuisier - Charpentier - (Travail le Bois)
  • Métallurgie (étude des métaux) et Fabrication de Métaux et Alliages
  • Métalerie (Travail le Métal) - Plombiers - Soudeurs
  • Musées
  • PolyTechnique - écoles et enseignements supérieurs
  • Radio - Antenne
  • R.A.P. - Respect à la Personnne
  • Religions
  • Robotique-Cybernétique
  • Sciences
  • Science - étonnante - Documentaire
  • Science - Unité de mesure - Physique - Divers - Variés
  • Science - Unité de Mesure - le mètre (Surface=espace 1 dimension) - le mètre Carré (Surface=espace en 2 dimensions) - le mètre Cube (Surface=espace en 3 dimensions)
  • Science - unité de mesure - Température = Degré celsus = Quand l'eau passe de l'état liquide à l'état Solide=Glace = 0 degré Celsus
  • Science - unité de mesure - Le Poid = la Masse = Le Kilo = 1 Kilo = 1 Litre d'Eau
  • Science - Unité de Mesure - Einstein - E=MC2 - E=énergie = MC2 = Masse Corporelle Puissance 2
  • Science - Unité de Mesure - Hertz (Physique-Communication-électronique-électricité) - Base = 0 hertz=tout le monde dort = Suppression hologramme et holographe=Obsur=Ténèbre=Nuit
  • Science - unité de mesure - 1 Année Lumière = 1 An = 365 Jours Planète Terre en Rotation autour du Soleil = Vitesse de la lumière = 320 000 kilomètres par seconde
  • Science - Alchimie - Transformé=Transformation d'un Atome en un autre Atome - Ou Fabrication et Transformation d'un Atome avec plusieurs Atomes
  • Science - Outil - Séparateur H20=eau avec électrolyse - Récupération H= Hydrogène = Moteur à eau et O=Oxygène = Ventilation = Air Respirable et Atmosphère séparément ou inversement=Assemblage=Création Eau
  • Création - Vie - Eau=énergie-Puit-Pompe à eau-Filtres-Bac=Réservoir-Fontaines-irrigations-Canalisations-Récupérer eau de Pluie -Sources-Nappe Phréatique-égout-(Dosage Chlore pour tuer Virus-Bactéries)-Taux d'acidité=PH-Analyses
  • Science(Outils)Centrifuges-Tubes à essai-Pipettes-éprouvettes-Analyses-Compositions-Microscopes-Spectromètres de Masse-Séquenceurs ADN-Carbone 14=Datation-Alambiques
  • Sécurités - Protections - Défenses
  • Sociale - Aides et Sécurité
  • Sport - Physique
  • VêtementsGilets Jaune(Chaussettes-Chaussures-Gants-Bottes)Pulls-T-shirts-Chemises-Pantalons-Blousons-Vestes-Slips-Culottes-Caleçons-Strings-Short-Bernuda-Jupe-Robe-Soutien-Gorge-Collants-Bonnet-écharppe-Foulards-Casquettes-Bérêt-Smoking-Cravatte-Ceinture
  • Téchnologies
  • Technologie - Mirroir
  • Technologie - Papiers - Fabrications
  • Technologie - Fabrication - encre pour stylo ou pour plume
  • Technologie - Verres - (Armé-Blindé-Feuilleté-Trempé-Laine-Fibre-Pillé-Tissu-Moulé-optique-Crystal-Feuilleté-Brique-Santin-Vitre-bouteilles-alliages-mirroir-caméra-antennes-scanners-sonar-radar-disques dures=mémoires=neurones-servers-processeurs-gamma) -
  • Technologie - Textile=Tissus - FabricationsTechnologie - Textile=Tissus - Fabrications - Machines à Filer - Machines à Coudre - Machine à Tisser
  • Technologie - Acier - Fabrication (Aciéries-Forges)
  • Technologie - énergie - extraction et Mineraie - Charbon=Fabrication en Fusion=Acier=Blindage inoxidable et Crystaliser=Diamant=Blindage=inoxydable - Coeur=Disque Dure=Bijouterie
  • Technologie - Béton=Ciment - Béton Armé - Fabrication
  • Technologie - Plastique - Fabrication (Matériaux-Fibre-Microplastique-Polymère-Pollution-biodégradable-Résistance-élasticité-Moulé) - Avec des végétaux=Flore ou Faune= animaux ou Humains dissous dans l'Acide=plusieurs milliers de degrés celsus
  • Technologie-Fabrication de Puce=Processeur intel avec du sable très fin des essais nucléaires au nevada dans la silicon valley et des Puces=Processeur Athlon le sable très fin des essais nucléaires en algérie=sahara et des puces électroniques et Cristaux
  • Technologie - Science - électricité et électronique - Oscilloscope - Multi-mètre - Ampère-mètre - Volt-mètre - Ohm-mètre - Tension-mètre - PH-Mètre=Taux d''acidité
  • Technologie-Défense-Bunkers-Abri-Anti-Atomique-Boucliers (électromagnétique-Solaire=Or-Lunaire=Argent-Thermique-Phonique-électrique-éffet mirroir-d'émeraude) - Furtivité(Anti-Track=Anti-traçage-Anti-Géolocalisation-Anti-wi-fi-Anti-Ondes-Anti-visible)
  • Téchnologie - Optique - Fibre Optique
  • Téchnologie - Lasers - Analyse et Applications=Militaire-Optiqes-Fusion-Médecine-Physique-ionisation
  • Technologie-Paraboles-Radios-Antennes-box-fibres-télescopes-téléphones-internet-wi-fi-5g-free-Réseaux-Cables-Télévisions-systèmes-Linky-Téléphaties-Télékinésies-Téléportations-Communications-Transmissions-Quantique-Armes Nucléaires-Guerre 45
  • Téchnologies-Téléphones(Fixe et Mobile)Antenne Analogique ou Antenne Numérique-Transpondeur=iphone ou Smartphone=interface 4 G ou 5 g-Tablette-écran Tactile ou Digital SMS-MMS-Double Appel-Répondeur-Visio-Caméra-Magnétophone-Photos-G.P.S.-Radio-internet
  • Téchnologies - Radars - Sonars - Spectres - Fréquences - Radios - capteurs - Récepteurs - émetteurs - Antennes - Caméras - Caméscope - Appareils Photos(Compact-Hybrid-Numérique)
  • Téchnologies-Télévision à tube cathodique-écran Noir et Blanc ou à écran couleur plat(Soit en Plasma-Soit à Cristaux Liquide-Soit en LED-Soit en SUV=UltraVIOLET-écran Vert-écran Or=Kara=Lumière-Avec Antenne=Recepteur-émetteur-Télécommande
  • Téchnologie - Télévisions - Antenne Analogique ou Antenne Numérique ou Technologie Digital ou Parabole - Antennes 4 G ou 5 G
  • Technologie - Retro-Projecteur ou Télévision retro-projecteur - Vidéo-Projecteur ou interactive
  • Téchnologies - Frigo - Réfrigidaire - Congélateur
  • Téchnologies - Lave-Linge - Sèche-Linge - Lave-Vaisselle - Corde à Linge - Pince à Linge - Bassine ou Poubelle à linge - Liquide Vaisselle ou Produit pour Lave-Linge - Fer à repasser
  • Téchnologies - Cafetière pour Café - Micro-Ondes - Four
  • Téchnologie - Néttoyage et Hygiène - éponge - Grattoir - Balai - Aspirateur - Serpillière - eau de Javel - Ajax - Shampoing - Gel Douche - Savon - Liquide Vaisselle - Détergent - Déboucheur de Canalisation - Sac et Poubelle - PQ - Serviette - Gant -Bross
  • Téchnologie - Cuisine - Gazinière ou plaque à Gaz - Plaque électrique - Plaque à induction - Barbecue - Assiette(s)-Fourchette(s)-Couteau(x)-Cuillères-Serviette(s)-Verre(s)-Meubles-Tables-Nappes-Chaises-Gobelets-Plateaux-Poiles-Casseroles-Sièges-Bancs
  • Technologie - Miel des abeilles(Ruches)=Médicament - Sucre (Béterave) ou Sucre de Canne - Sel Marin=Chlorure de Sodium (Avec l'eau Salé des Océans) - Poivre - Sauces (Tomate - Moutarde - Mayonaise)
  • Téchnologie - Palettes(Transpalettes Manuels ou électriques)-Conteneurs-Remorques-Mégaphones=Haut-Parleurs-Thermomètres-Jumelles-Montres-Lunettes-élévateurs-RetroProjecteur-Gourdes-Thermos-Glacières-Sacs-Citernes-Biberons-Berçeau-Bolles-Mug-Tasses-Lampes
  • Technologie - énergie infinie et Libre - Machine à Vapeur = Moteur à Vapeur
  • Technologie - énergie infinie et Libre - Machine à Eau = Moteur à Eau = Hydrogène
  • Technologie - énergie infinie et Libre - Machine à Air Comprimé = Moteur à Air Comprimé
  • Technologie - énergie infinie et Libre - E.M.P. = électroMagnétiquePropulseur
  • Technologie - énergie infinie et Libre - M.H.D.=MagnétoHydroDynamique
  • Technologie - énergie infinie et Libre - Alternateurs
  • Technologie - énergie infini et Libre - PhotoVoltaique = Transforme La Lumière en électricité
  • Technologie - énergie infinie et Libre - Moulins à eau=hydrolique - Moulins à Vents
  • Technologie - énergie infinie et Libre - Batterie Rechargeable d'Accumulateur = stockage et flux électrique
  • Technologie - énergie infini et Libre - Thermolyse = Transforme la Chaleur en électricité
  • Téchnologie-Dynamo+Batterie(s)=Réservoir D'énergies+d'eau+Alternateur(s)=0 Moteur+Voir sur les 4 roues=Fabrique l'életricité à l'infini avec soupape alternative=1+Générateur(s) électromagnétique immobile+Thermodynamique+MHD+Moteur Air Comprimé
  • Technologie - électroniques(Puce-Transistor-Condensateur-Résistance-Capteur-Fusible-Transformateur-Diode-Intérupteur-Comutateur-Tension-intensité-Refroidisement-Contrôleur-Régulateur-énergie)
  • Technologie - énergie - Piles (Combustible-électrique-Bactérie-Thermique) et Rechargeable - Acumulateur - Batteries Rechargeable - Briquets Rechargeable - Catalyse et Catalyseur
  • Technologie (Moteur-Allumage-Distribution-Filtres-Circruit d'alimentation et d'échapement-Lubrification-Refroidissemnt-Transmission-Télécommunication-Périphérique-Théorie-Pratique-PolyTechniques)
  • Téchnologies - Feu - Allumette avec souffre et grattoir - Briquet avec gaz et silex - Zippo avec essence et silex - Briqet Tempète avec étincelle à foudre- Laser ou faisceau lumineux=Lumière avec Prisme
  • Technologie - WC=égout - Merde=caca brulé en fusion avec un peu d'eau pour fabriquer=le transformé en métal le Bronze=cuivre ou plomb ou or=Métalurgie ou Fabrication du Pneu
  • Téchnologie-(Outils)-Tracteurs-Pelles-Pioches-Râteaux-Truelles-Mètres-Pinces-Faucilles-Scies-Meuleuse-Disqueuse-Pressoirs-Tournevis-Perçeuses-Clés-Rabeaux-Marteaux-Viceuses-Moissoneuses-Grues-échelles-Semeuses
  • Technologie-Gilets Jaunes(Bâtiments-Infrastructure-Construction)Broyeuse à Métaux ou Broyeuse à Pierre-Bétonière-Rouleaux Compresseurs-Marteau Piqueure-Goudroneuse-Chasse-Neige-Saleuse-Sableuse-Plots-Barrières-Marqueurs=Signes-Mesures
  • Technologie(Bâtiments-Infrastructure-Construction)-Fondation=Base-Dalles=Hoizontal (Pierres-Bétons-Métaux-Armatures) -Parpains-Briques-Tuiles-Canalisations-Colles-Ciments-Platres-Tapisseries-Carelages-Parquets-Bois-PVC-Peinture-Isolants(Thermique et Son)i
  • Téchnologie - Réseaux - Les Tuneliers - Pour Creuser - Voix-Sous-Terrains - Tunnels et Routes et Métros et égouts et Bases
  • Technologie(Outils)-Tailles Haye-Tronçoneuses-Tondeuses pour cheveux ou pelouse -Haches-Hachoirs-Mixeurs-Préssoir Manuel ou Préssoir Hydrolique -Taille de Blocs de Pierres aux Lasers -Les Masse-Les Pinces
  • Technologie-Médecine-Scanner-IRM-Radio-échographe-Alcool=Désinfectant-Bétadine-eau oxygéné-Aspirine-Crème réparatrice-Cellules Souches ou Fréquence=528Hertz=532hertz(Auto-régénération)Mercure=bien dosé-Pensement-l'aiguille et fil ou agraphe(Coupure)Divers
  • Technologie-Détecteurs de métaux-Détecteur de Source d'eau-Détecteur RadioActivité=Compteur Geiger-Détecteur de Mouvement-Détecteur de mensonge-Détecteur (Pluie-Foudre-chaleur-lumière)-Détecteur Rayon x-Détecteur Semi-conducteur-Détecteur Gaz - Magnétiqu
  • Technologie - Matériaux - Roche - Le Granite
  • Technologie - Matériaux - Roche - Le Marbre
  • Technologie - Matériaux - Roche - Céramique - L'Argile
  • Technologie - Matériaux - Roche - Céramique - Porcelaine
  • Technologie - MicroTechnologie et NanoTechnologie
  • Techologie - image évolution
  • Téchnologies - Chaine HI-FI-Baladeur-Lecteur Platine et disque vinyl-cassette audios et vidéos-VHS-DVD-cd=disk compact-enceintes-écouteur-MP3-MP4-Bleu Ray-magnétophone=enregistreur audio-Ampli-Synthé
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Musique

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  • Musique - Festival - Vieilles Charues (Bretagne à Carhaix-Plouger) en France
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  • Musique - Festival - D'Avignon en France
  • Musique - Festival - Couvre-Feu à Corsept (Loire Atlantique) France
  • Loisir - Musique - Festival - U.S.A =Amérique - WoodStock
  • Musique - Free Party ou Rave Party = Scène de Musique improvisé le soir le Week-end
  • Musique - Lieu - DJ = Disk Jockey (Club-Discothèque) - Ibiza (iles Baléare) - Espagne
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Musiques - Clips Videos

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  • Clips - Damien Saez - Ces Arts - Artiste - Poête
  • Clips - Crazy Frog = Facile Grenouille Contre MaChines
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  • Clips - Jean-Jacques Goldman
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Series

  • TV - Listes - + 650 Séries Télévision en Français Variés et Divers et Différentes - Par Ordre Alpha avec Dates=Années de Sortie=Apparition=Réalisation
  • La 4 ème Dimension= The Twilight Zone (1959-1964)
  • La 13 ème Dimension = The Twilight Zone - (2002-2003)
  • Les Envahisseurs (1967-1968)
  • Ma Sorcière bien-aimée (1964-1972)
  • Star Trek (1966-)
  • Cosmos 1999 (1975-1977)
  • Au-Delà Du Réel - (1963-1965)
  • Au Delà Du Réel - L'Aventure Continue (1995-2000)
  • Sliders - Voyageurs Des Mondes Parallèles ( 1996-2000)
  • Code Quantum - Voyageurs Du Temps (1991-1995)
  • Stargate - SG 1 (1998-2007)
  • Stargate - Altantis (2005-2010)
  • Stargate - Universe (2010-2011)
  • Terminator - Les Chroniques De Sarah Connor ( 2008-2009)
  • V - Les Visiteurs (1985-1987)
  • V - Les Visiteurs - Version 2 (2009-2011)
  • BattleStars Galactica (1978-1979)
  • BattleStar Galactica (2005-2007)
  • Papa Martin Schultz = Stalag 13 (1965-1971)
  • South Park ( 1997-)
  • Les Simpson (1989-)
  • American Dad - C.I.A.= Inteligence Artificiel = Over (2005-2014)
  • Dragon Ball (1984-1995)
  • Dragon Ball Z (1989-1996)
  • Dragon Ball GT (1996-1997)
  • Dragon Ball Super (2015-2018)
  • Naruto (1999-2014)
  • Futurama (1999-2013)
  • Saint Seiya = Chevaliers du Zodiaque (1986-1990)
  • Docteur Who - Version 1 (1963-1989) version 2 ( 2005-)
  • Galaxy Express 999 (1978-1981)
  • Highlander - Les Immortels (1993-1994)
  • Mac Gyver - Version 1 (1985-1992) version 2 (2016)
  • L'Agence Tout Risques (1983-1987)
  • Friends (1994-2004)
  • Xéna - La Guerrière - Princesse Warrior (1995-2001)
  • Mission Impossible - (1966-1973)
  • Mission Impossible - 20 ans après (1988-1990)
  • K-2000 (Voiture Quantique équipé d'une I.A.=Intéligence Artificiel) (1982-1987)
  • SuperCopter (Hélicoptère Quantique) - (1984-1986)
  • Tonerre Mécanique Quantique (Moto Quantique) - (1985)
  • Flash - L'Homme + rapide que la lumière (1990-1991) - (2014-2015)
  • Les Aventures de Tintin (RG=Service Secret Français) (1991-1992)
  • Code Lisa (1994-1998)
  • Les Contes de la Crypte (1994-1998)
  • Le Caméléon (1996-2000)
  • Prince de Bel-Air (Avec Will Smith) (1990-1996)
  • X-Files - Aux Frontières Du Réel - FBI - (1993-2002)
  • M.I.B. - Men In Black=Homme en Noir - Dessins Animés
  • Goldorak (1974-1977)
  • Le Journal du Lendemain
  • Mary Poppins
  • Nicky Larson (1985-1987)
  • Ken - Le Survivant (1983-1988)
  • Capitaine Flam (1978-1979)
  • Albator 78 - Le Corsaire de l'Espace (1978)
  • Albator 84 - Le Corsaire de l'Espace (1982)
  • Ulysse 31 (1981-1982)
  • Cobra (1978-1984)
  • Cat's Eye (1981-1985)
  • Yu-Gi-Oh (1996-2004)
  • Full Métal Alchimist (2001-2010)
  • Les Zinzins de l'Espace (1997-2006)
  • Weeds=Tabac=Ganja=Sativa=Indica=Pierre Précieuse Verte émeraude - Sapin De Noël (2005-2012)
  • Dessins Animées - Pucca - Femme Ninja qui Protège et Sauve Son Homme Par Amour
  • Halo - Série Court Métrage - 7 épisodes
  • Stars Wars - The Clones Wars (L'Armés des Clones) - (2008-2014)
  • Under The Dôme (Défence - Activer Boucliers électromagnétiques et Dôme de Fer et Dôme D'Or)
  • Joséphine Ange Guardien avec Mimie Mathy (1997-00=infini)

Images

  • O.N.U. - Organisation des Nations-Unis
  • 4 éléments - L'Eau + Le Feu + La Terre + L'Air et le V=5 ème=La Vie (F=Feu+O=Eau+R=Air+T=Terre)=FORT
  • 5 sens physiques et 5 sens spirituelles
  • éducation - L'Art de la Connaissance est de savoir ce qui doit être ignoré
  • Amour - Love - 1 - Vous Allez Vous aimez les 1 les autres
  • Amour - Love - 2 - ça vient Du Coeur
  • Amour - Love - 3 - Ma Religion
  • Amour - Love - 4 - Donne des Ailes
  • Amour - Love - 5 - L'Amour Rend Aveugle En Période De Guerre
  • Amour - Love - 6 - C'est Un Art
  • Libertés
  • Vérité - Blesse mais fait Avancer
  • Entreprises - Multinationales
  • Facebook - Un Réseaux social - Liberté d'expression sous surveillance
  • Spectre = Fantome - Illusions visuelles et des sens - énergies - électromagnétismes - Fréquences
  • Matrice=Matrix - Photo En Dehors De La Matrix - Server -I.A.=Inteligence Artificiel - Informatique
  • Virus Du Sida = Terminator t 1000 et t 3000 = Millitaire = Transformer = Agent Smith = Envahisseurs = réplicator = Nanytes - médicaments
  • Android - Robot Simulations et émulations et création d'android - Téléphone - computers - soldats - Animations 3d voir 4 d avec hypercube
  • Nourritures Humaines Cuisinier dans les hopitaux et maisons de retraites = dans les camps de concentrations et d'exterminators de retraite et prisons par les Robots et Machines
  • Médecine - Médical - Maladies - Virus injectéé=vaccin - Patients=clients - 1 - et les Médecins robot tueur de la seconde Guerre Mondial
  • Médecine - si il y a une médecine du travail c'est bien que le travail est une maladie
  • Médecine - la médecine a tellement fait d eprogrès au 2 ème millénaire que tout le monde est malade
  • PAIX - Je Vous Donne La PAIX - Donnez-Vous La PAIX
  • VIE - IMMORTELLE et éTERNELLE - DROIT à LA VIE - LA VIE EST UN DROIT
  • VIE - L'Esprit=L'énergie=Ne Meurt Pas -ET - L'Ame=IMMORTELLE
  • évengil-Das - 1 - Jésus-Christ = Judas = Dieu = Boudas = Shi V - Je Suis l'ALPHA=Le et-+ l'OMéGA
  • évengil-Das - 2 - Je Suis La Lumière - Le Salut - La Justice - Le Respect - La Vérité - La Paix - La Vie - Le Créateur - L'Immortelle et l'éternelle
  • évenGil-Das - 3 - Que celui qui n'a jamais péché me jette la 1 ère Pierre
  • évenGil-Das - 4 - Pardonnez Leur - Ils Ne Savent Pas Ce qu'ils font
  • évenGil-Das - 5 - Fils De Dieu - Notre Mère La Terre=Oracle=Vie et de notre Père l'Univers= Alpha + Oméga = Infini
  • Apéro - Alcool - Un Désinfectant et un cicatrisant en Médecine
  • Justice - Droit à un avocat pour se défendre
  • Politique 1 - Définition - Poly=Plusieurs + Tique=Parasite se nourrisant de sang
  • Politique 2 - Est l'art d'empécher les gens de se mêler de ce qui les regarde
  • Politique 3 - ParleMent = Parler et Mentir
  • Politique 4 - C'est savoir mentir pour ne pas passer pour un fou qui dit la vérité
  • Politique 5 - Et Le Pouvoir
  • Politique 6 - Et La Manipulation
  • Mort 1 - Au Début Dieu créa La Faune et Flore Immortelle et éternelle
  • Mort 2 - Quand la chenille appelait sa Mort Le Papillon appellait ça Renaissance
  • Gendarmes - Polices - C.R.S. = S.S. - Collabo de la Guerre de 45 Antenne 4 g et 5 g
  • Guerre 1 - La Paix Un Cauchemard Pour le marchand d'Armes
  • Guerre 2 - Pas de Justice Pas de Paix
  • Banque - c'est la monnaie qui dirige le monde c'est la monnaie qui dirige la Terre
  • Facebook 2 - Vous espionnes vous géolocalises - est une armes pour la liberté d'expression alors partager les informations
  • Téléphone - Espionage - Géolocalisation - écoute et enregistrement téléphonique par les renseignements - Cheval de Troie intégré
  • éducation - A l'école vous êtes notés sur votre capacité à mémoriser et non sur vos capacités à réfléchir=Reflexion à penser et à votre intéligence=Logique
  • Dieux - A La Tête de l'Armée de l'éternelle - Porte le Casque du Salut La Ceinture de Vérité L'épée de l'Esprit Le Bouclier de la Foi - La Cuirasse de la Justice Les Chaussures de la Paix
  • Dieux - Avec Les Armées des Archanges avec l'arme de la Lumière = Soldats De Dieux du Paradis pour la Vie contre l'Enfer contre le Diable = Menteur = Pour la Mort contre l'ombre
  • Jeux De Mots et Jeux D'images et image à double sens 1
  • Jeux De Mots et Jeux D'images et image à double sens 2
  • Damien Saez - Poète - écrivain - Chanteur - Résistant - Militant
  • Keny Arkana - Chanteuse - Poète - écrivain - Résistante - Militante 1
  • Keny Arkana - Chanteuse - écrivain - Poète - Résistante - Militante 2
  • Chemtrail- épandage Virus aérien - bactrérie aérien - gaz aérien - armes chimiques aérien par Avions = Bombardiers
  • Anonymous - V Pour Vendetta
  • Gilets Jaunes 2 - Droit de Manifestation - Liberté D'Expression - 1 er Parti Politique en France en 2019
  • Gilets Jaunes 1 - Révolution Française
  • Gilets Jaunes 3 - Résistance
  • Gilets Jaunes 4 - Pour la Juste et Bonne Cause
  • Télévision - Média
  • Banque
  • Justice - Pas de Justice Pas de Paix
  • Démocratie = Pouvoir aux Peuples
  • écologie = Faune et Flore à Sauver
  • Alcool - Apéro - A Boire Avec Modération
  • Réchauffement Climatique - Planète en Danger
  • Système
  • W.C. - Tous égaux sur Le Trône - Le Roi de son Cacao
  • Travail
  • Extra-Terrestres - Terminators - Envahisseurs - OVNI
  • Impôts - Taxes = Vole et Blanchiment
  • Capitaliste - Platine - Or = Ame - Argent = Larmes - Cuivre=sang=cent - Billets - Diamants - Pétrole - Drogue
  • Terrorismes
  • Përsonnalités - Citations 3
  • Informatique - Internet - Server
  • Perssnnalités - Citations 4
  • Panneaux
  • Personnalités - Citations 5
  • Immigrants - Clandestins
  • Avis de Recherche - Holland et Sarkosy et Chirac et Lepen et Macron pour haute Trahison et crime contre l'humanité durant la seconde Guerre Mondiale contre le Général De Gaulle
  • Esclaves - Esclavages - Slaves
  • Noël - 24 Décembre - Jour du soleil Invaincu
  • Minion - Mignon
  • Chien - Meilleur Ami de l'homme
  • Abbé Pierre
  • Chat - 1 - Chaques Chats Méritent une Famille Mais Chaques Familles ne méritent pas un Chat
  • Albert Camus
  • Chat - 2 - Toujours Fidèle Apporte la Sagesse et la Force Du Lion - Félin-Oeil du Tigre-Oeil Faux-con-Propre-intéligent-Fidèle-Rusé-Amour-Protecteur-Famille-Agile-Dextérité-Gymnaste=équilibre-Voit la Nuit=Vision Nocturne-Joueur-Chasseur-Travailleur
  • Albert Einstein
  • Chat - 3 - Voit les fantomes et protège contre la mort - apporte l'agilité du Félin - Guardien de l'Au-Delà et Guardien de la Mort-Moustache=Antenne-Oreille=Parabole=Antenne Sonore-Nez=Antenne Odeur
  • Bob Marley
  • Vote - élection
  • Charlie Chaplin
  • Keny Arkana
  • Coluche - Mort Assassiné 19-06-1986 à Opio France
  • Révolutions - Résistances
  • Che Guevara - Mort Assassiné 09-10-1967 à Higuera en Bolivie
  • Emmanuel Macron - Franc-Maçonerie - élection Trucké - Arnaque
  • Dalai Lama
  • Emmanuel Macron - La république nous fait bien Marcher
  • Gandhi - Mort Assassiné le 30-01-1948 à Delhi en Inde
  • Macron 3 - Menteur - Voleur - Tricheur
  • Martin Luther King - Mort Assassiné 04-04-1968 à Memphis aux U.S.A.
  • Macron 4 - Manipulateur - Ripoublique
  • Nelson Mendela
  • Sarkosy - U.M.P. - Union Manipulation Peuple - élection Trucké - Arnaque
  • Oscar Wilde
  • Holland - Socialiste - S.H.O.A.H. = Service d'Hospitalisation d'Office d'Auschwitz d'Holland - élection Trucké - Arnaque
  • Paulo Coelho
  • Donald Trump - Républicain - élection Trucké - Arnaque
  • Victor Hugo
  • Personnalités - Citations 1
  • Personnalités - Citations 2

Logiciels

  • Matrix=Matrice - Listes + 950 Logiciels=Programmes avec crack=gratuit=codes sources
  • Logiciels
  • Clubic.com
  • 01NET.com
  • Logiciels Gratuit-VLC-Lecteur Audio et Vidéo Format MP3-MP4-AVI-Blu Ray(Bouton(Lecture-Pause-Arrêt-Précédant-Suivant-enregistrement-Volume-Ouvrir-Pistes-Plein écran-Avancer-Reculer-Convertir-Diffuser-Vitesse(Accélérer-Ralentir)Capture écran)
  • Logiciels Gratuit - Winamp - Lecteur Audio et Vidéo
  • Logiciel Gratuit - Convertir (images-Documents-Livres-Audio-Archive-Vidéo-Police-Vecteur) Format en un autre Format
  • Logiciels Gratuit - Téléchargement - Vidéos Youtube
  • Logiciels Gratuit - Téléchargement - Vidéos Dailymotion
  • Logiciels Gratuit - Téléchargement - Utorrent - Série - Fiilms - Logiciels - Jeux - Documents
  • Logiciels Gratuit - Téléchargement - Emule 0.50 = ENA=ANE = - Série - Fiilms - Logiciels - Jeux - Documents
  • Logiciels Gratuit - Google - Moteur de Recherche
  • Logiciels Gratuit - Mozilla Firefox - Moteur de Recherche
  • Logiciels Gratuit - WinZip - Compresseur et Décompresseur
  • Logiciel Gratuit - WinRAR - Compresseur et Décompresseur - 32 Bit
  • Logiciels Gratuit - Logiciels Gratuit - CCleaner - Nettoyage PC
  • Logiciels Gratuit - Wise Registry Cleaner - Nettoyge Registre et Sortir de l'Hypercube et de la Matrice
  • Logiciels Gratuit - AcrobatReader - écrire Texte et Lire Documents en Format PDF - Oracle
  • Logiciels Gratuit - Skype - Communication - écrite et Visio
  • Logiciels Gratuit - Radio Internationale - écouter et Enregistrer
  • Logiciels Gratuit - WTélévision (TV) Internationale - écouter Regarder et Enregistrer
  • Logiciels Gratuit - FreeCdRipper - Copier et enrgistrer Cd sur votre PC en Format MP3
  • Logiciels Gratuit - WinxDVDRipper - Copier Enregistrer DVD sur votre PC en Format AVI
  • Logiciels Gratuit - Alcool=émulation et simulation d'images et Vidéo et Créations fichers image cd et DVD - vos yeux lunettes votre voiture les panneaux de signalisations et rétroviseurs les lignes blanche sont alcoolique sur les routes
  • VPN - Top 10 Logiciel Anonyme - Crée et Masquer IP - Naiviguer et télécharger et diffuser en étant furtif = inconnu = invisible en 2018
  • Logiciel crypto monnaie - communication crypté - Cryptage quantique - cryptage par le sexe=bitcoin - Cryptage Alpha-Numérique - Cryptage Forme - Cryptage Couleur
  • Logiciel Gratuit - Visual Basic C++ Pour voir ce que la personne voit = lunettes = lentilles de contact - puce dans vaccin injecté
  • Logiciel Gratuit - Deamon - émulation et simulation graphique Qui permet de prendre n'importe qu'elle apparence objet animaux personnes dans la matrice
  • Logiciels Gratuit - Grippe - Pour cloner et copier la mémoire ou les corps des humains - scanner et imprimer et les fabriqués à la chaine comme des photocopieuses
  • Logiciel Gratuit - downloaed Destroy windows spying pour enlever les logiciels espions de la C.I.A. et la N.S.A.de Microsoft sur windows 7 et 8 et 10
  • Logiciels Gratuit - pour faire passé de fausse vidéo pré enregistré sur gmail et skype et facebook en visio conférence disponible sur clubic et 1 net par les pirates et pour vous fiilmer
  • Logiciel - prendre le controle de la ligne téléphonique et du téléphone et écouter et enregistrer
  • Logiciel pour pirater les objets connectés (téléphones-tablettes-télévisions-enceintes-caméras-micros-satlellites-ordinateur--servers-jeux d'enfants-voiture)
  • Logiciel pour prendre le controle de la caméra des téléphone ou des tablettes ou de l'ordinateur et des caméras de surveillance par fil et par wi fi
  • Logiciel - Programme Flash - Hyptnose - d'émulations et simulations et de communications - Objets dans la vie
  • Logiciels Gratuit - Tor - Furtivité et invisibilité sur internet - Télécharger
  • Logiciels Gratuit - Brave - Software - Furtivité et invisibilité sur le web et internet - Pour window 64 bit 32 bit Mac et linux
  • Logiciel - Shazam - Reconaissance vocal=audio de Chansons et Musiques
  • Logiciel - La Lampe et les lampes=éclairages 3 D(imensions) pour crée des hologrammes et holographes qui sont utilisé
  • Virus - Cheval de Troie - Surveillance - Contrôle Physique et Mental - Espionnage - Objets dans la vie qui sont des Virus
  • Logiciel des Services Secrets et des Armées - Pour Mettre et voir les documents cachés et vidéos et audios et fichers qui sont cachés dans les films ou séries en format .AVI et en Format Blu-Ray=Rayon Bleu ou en Format 4 K
  • Logiciel - Programme des Machine Iso - Pour isoler les humains et les mettre en Prison et en Quarantaine = Car Antenne = Antenne voiture ou-et sur des fauteuils roulant ou chaisess
  • Logiciel - Oracle - Programme des Machines avec équipé d'un server au quantum et processeur au Quantum qui lit dans l'Avenir et connait le Futur et qui aide les humains à se libéré de la Matrice et à les Sauver - Surnommé Maman
  • Logiciel - Capture - Programme des Machines pour capturer=enlever les humains et les mettre en Prison ou des Hopitaux qui font prison ou maisons de retraites et les abattoir mais aussi pour SAUVER par la Résistance
  • Logiciel - Technologie - 4K Vidéos Download - Téléchargement du flux de Lumière=Lumineux des étoiles et Soleil en format lumière Hologramme et Holographe 3 D ET 4 D
  • Technologie - contre les Lunettes Flash avec Fibre Optique - utilisé les lunettes teintés avec effet mirroir
  • Logiciel Quantique - Pour Ordinateur Quantique - Qui ralentit le Temps ou qui Accélère le Temps ou qui fait Pause dans le Temps ou Qui va dans le Futur ou Revient dans le Passé ou avec 12 conjugaisons intemporelle
  • Logiciel - Ou Appareil - Mofidicateur de Voie=Parole=Fréquence = Quand on parle
  • Logiciel - Microsoft - Flight Simulator Professionel - Simulateur de Vol Professionel - De Conduite (Voitures-Trains-Avion-Camions-Sous-Marins-Bateaux-Motos-Drônes) ou Humains ou Robots
  • Logiciel - 2008 - Sentinel - Spy=Psy (espion) Bot - Robot araignées robotique et mécanique tueur qui recherche les humains et les tuent ou les rafflent et les déportent à Auschwitz=camps de la mort
  • Logiciel Gratuit - Microsoft Office (Word-Excel-Powerpoint-Access-Publisher-One Note-Outlook-Server)
  • Logiciel Gratuit - Photoshop - Retouche=Modification=Traitement Photo
  • Logiciel Gratuit - Ad-Block - Bloquer les Publicités sur Youtube et autres sites
  • Logiciel - Fable-Simulation - Système - une i.a.=intéligence artificiel pour crées des épisodes de South Park à l'infini - Montage et combinaison audio et Vidéo et scénario avec + de 1200 personnes et + de 600 arrières-plan
  • Logiciel Gratuit - Paint - Pour Déssiner
  • Logiciel Gratuit - Microsoft - Programme Format=éffacement de mémoire en 2 secondes d'un disque dur ou cerveau=Lobotomie

Films

  • Univers - Planète - Hollywood - énorme=Géant Hangar - Studio d'enregistrements Audio et Vidéos
  • Univers - Cinéma - Listes Studios D'enregistrements et Sociétés de Production de Films
  • Univers - Cinéma - Listes Scénaristes-Producteurs-Réalisateurs(Français-Américains-italiens)
  • Film Science-Fiction - La réalité rattrape la Fiction souvent ce sont des documentaires ou il y a une part de la Vérité dans chaques Films
  • Cérémonie - Nuit des Molières (Théatre)
  • Cérémonie - Cinéma - Golden Globes
  • Cérémonie - Cinéma - Oscar (Meilleurs Acteur-Actrice - Meilleurs Films de L'année)
  • Cérémonie - Cinéma - César
  • Festival - Cinéma - Cannes
  • Festival - Cinéma - Deauville
  • Festival - Cinéma - Jules Verne
  • Luc Besson (Producteur-Réalisateur-Scénariste)
  • James Cameron (Producteur-Réalisateur-Scénariste)
  • Tim Burton =(Producteur-Réalisateur-Scénarist)
  • Quentin Tarantino (Producteur-Réalisateur-Scénariste
  • George Lucas (Producteur-Réalisateur-Scénariste)
  • David Cronenberg (Producteur-Réalisateur-Scénariste-Acteur)
  • Steven Spielberg (Producteur-Réalisateur-Scénariste)
  • Jhon Carpenter (Réalisateur-Scnénariste-Producteur-Acteur)
  • Stanley Kubrick =(Producteur-Réalisateur-Scénariste)
  • Roman Polansky (Producteur-Réalisateur-Scénariste)
  • Lana et Lilly Wachowski (Producteur-Réalisateur-Scénariste)
  • Ridley Scott (Réalisateur-Producteur-Scénariste)
  • V Pour Vendetta - 2005
  • Matrix 1 (1999) 2 (2002) 3 (2003) 4(2021) - Documentaire
  • Matrix 4 - The Animatrix (2003) - Documentaire
  • La Passion Du Christ - Avec Mel Gibson - Crucifier (11-07-2001) - La Passion Du Christ 2 - Résurection (2022) - Message D'Amour
  • Y-A-T-IL un Pilote dans l'Avions 1 (1980) et enfin un pilote dans l'avion 2 (1982)
  • Maman j'ai raté l'Avion (1990) - Maman j'ai encore Raté l'Avion (1992)
  • Chéri j'ai rétréci les Gosses (1989) - Chéri j'ai agrandi le Bébé (1992)
  • Hot Shot 1 (1991) et 2 (1993)
  • Gremlins 1 (1984) 2 - Nouvelle Génération (1984) - Avant et Après Vaccination
  • Transformers 1 - Arrivée - 2007
  • Transformers 2 - Revanche - 2009
  • Transformers 3 - La Face Caché De La Lune - 2011
  • Transformers 4 - L'Age De L'Extinction - 2014
  • Transformers 5 - The Last Knight - 2017
  • Transformers 6 - Bumblebee - 2018
  • Ghost In The Shell - 2017
  • Ghost - 1990
  • Wall-E - 2008
  • La V=5 ème Vague
  • La Cité de la Peur - Festival de Cannes - 1994
  • Rampage 1 - Sniper en Liberté - 2009
  • Rampage 2 - Capital Punichment - Extrait - 2014
  • La Passion Du Christ Cruxifixion et Résurection
  • Jésus Christ - Le Jeune Messie (2020)
  • Le Soleil Vert - Recyclage des humains en nourriture dans les hopitaux et maisons de retraites et Prisons - 1974
  • Minority Report - 2002 - Avec Tom Cruise
  • Animatrix - 2003 - Documentaire - Hors-Série
  • La Guerre des Mondes - avec Tom Cruise - 2005
  • Prédator 1 (1987) avec Arnold Swarzenegger - 2 (1990) 3 (2010) 4 (2018)
  • Alien 1 (1979) - 2 Le Retour (1986) - 3 (1992) - 4 Resurection (1997) 5 Promoteus (2012) - 6 covenant (2017)
  • Vaincre ou Mourir - Révolution Française= Des Lumières Guerre de Vendéta=Puy du Fou=Anonymous contre la République qui extermine son Peuple (1912-1926-2023)
  • Ghost in the shell 1 et 2
  • Alien Versus Predator 1 (2004) - 2 (2007) - 3 (2018)
  • FuturWorld - 1976
  • Indiana Jones 1 - L'Arche Perdue (1981) 2 et le Temple Maudit (1984) - 3 et la Dernière croisade ( 1989) 4 - Les Cranes de Cristal ( 2008) 5 - Et Le cadran de la Destiné (2023)
  • Independance Day 1 (1996) - 2 - Résurgence (2016)Will Smith
  • Fantomas ( 1964) - 2 Se Déchaine (1965) - 3 Contre Scotland Yard (1967) Avec Louis De Funes
  • Invasion Los Angeles - 1989
  • Die hard 1 (1988)- Piège de Cristal 2 - 58 minute pour vivre (1990) -3 - Une Journée en Enfer 4 (1995) 4 - Retour en enfer (2007) 5 - Belle Journée pour Mourir (2013) avec Bruce Willis
  • I-Robot - Sony - Le Soulèvement des Robots - Avec Will Smith 2004
  • Robocop 1 (1987) - 2 (1990) - 3 (1993) - 4 (2014)
  • Le Cinquième (5 ème) Elément - Bruce Willis Réal. Luc Besson (1997)
  • Avatar1 - 2009 - 2 - La Voie de l'Eau (2022)
  • Passé Virtuel - 1999
  • La Haine - 1995
  • Total Recall 1 Avec Arnold Schwarzegger (1990) - 2 (2012)
  • I Am Motther = Je Suis Mère - 2019
  • Tron -1 (1982) - 2 (2010)
  • The Island - 2005
  • Dark City - 1998
  • George Orwell - 1984 (1953)
  • Cyber Tracker 1 (1994) - 2 (1995)
  • Vaxxed=Vaccin (2016) - Vaxxed=Vaccin2 (2019) - Documentaire sur les danger du Vaccin
  • Avalon - 2001
  • Scary Movie 1 (2000) 2 (2001) 3 (2003) 4 (2006) 5 (2013)
  • Blade 1 (1998) - 2 (2002) - 3 (2004) - V-Empire - Vampire- Les Immortels
  • Saw 1 (2004) 2 (2005) 3 (2006) 4 ( (2007) 5 (2008) 6 (2009) 7 (2010)
  • Die Hard 1-2-3-4 - Avec Bruce Willis
  • La Guerre des Monde Livre=(1898)Film (2005)
  • Les 11 commandements Avec Mickeal Youn et Dieudonné
  • Blade Runner (1982)
  • Qui Veux La Peau de Roger Rabbit
  • Fahrenheit 9/11 (2004)
  • Scarface - Avec Al Pacino - 1983
  • 2 heures moins la quart avant Jesus Christ (1982) Avec Coluche
  • Pulp Fiction - 1994
  • Hold-Up - Covid 19 - voir documentaire (2020) - 2 (2021)
  • Taxi 1 (1998) - 2 (2000) - 3 (2003) - 4 (2007) - 5 (2018) - Réal. - Luc Besson
  • Snatch - 2000
  • Arnaques, Crimes et Botanique - 1998
  • Le Seigneur des Anneaux 1 (2001) 2 (2002) 3 (2003) P
  • Harry Potter 1 (2001) 2 (2002) 3 (2004) 4 (2005) 5 (2007) 6 (2009) 7(2010) 8 (2012)
  • Requiem For A Dream - 2000
  • Las Vegas Parano - 1998
  • Forest Gump - Avec Tom Hanks - 1994
  • Trainspotting - 1996
  • Edward aux mains d'Argent - avec Johnny Depp -1990
  • Midnight Express - 1978
  • Austin Powers 1 Agent 00Sexe (1997) 2 L'Espion qui m'a tirée (1999) 3 Goldmember
  • Le Pari - Tabac - 1995 Avec les Inconnus
  • Américan Pie - 1(1999) - 2 (2001) - 3 Marions-Les (2003) - 4 (2012) Dérivé No Limit (2005) String Academy (2006) Campus (2007)
  • Le Cercle des poètes Disparus - Avec Robin Williams - 1989
  • Vol au-dessus d'un nid de coucou - Jack Nicholson - 1975
  • Les 3 Frères - 1997 Avec les Inconnus
  • La Liste de Schindler de Steven Spielberg - 1993
  • Le Parrain - avec Al Pacino - 1972
  • Les 3 Frères - Le Retour (2014) Avec Les Inconnus
  • Fight Club - Avec Brad Pitt - 1999
  • Les Rois Mages (2001) Avec les Inconnus
  • P R O F S - 1985
  • Pretty Woman - avec Richard Gere - 1990
  • Les sous doués passe le Bac - 1980
  • Titanic - avec Léonardo Di Caprio -1997
  • Les sous doués En Vacance - 1982
  • E.T. ( l'Extra-Terrestre) - 1982
  • Les Bronzés 1 en Vacance (1978) Les Bronzés 2 Font Du Ski (1979) - Les Bronzés 3 Amis Pour La Vie (2006)
  • Films
  • V Pour Vendetta - 2006
  • Les Charlots (Font l'Espagne) 1972 - (En Folie) 1974 - (En Délire) 1979 - (Contre Dracula) 1980 -
  • Léon - 1994 - Avec Jean Reno Réal. Luc Besson
  • Nikita - 1990 - Réal. Luc Besson
  • Hunger Games 1 - Résistance - Révolution Populaire
  • Yamakasi - Les 7 Samourais des Temps Moderne - Réal Luc Besson - 2001
  • Hunger Games 2 - L'Embrasement
  • Hunger Games 3 - La Révolte - L'Union Fait La Force - Démocratie = Pouvoir aux Peuples - Liberté
  • Banlieue 13 - Réalisateur - Luc Besson - 2004
  • Star Wars I - La Menace Fantôme - 1999
  • Star Wars II - L'Attaque Des Clone - 2002
  • Star Wars III - La Revenche Des Sith - 2005
  • Star Wars IV - Un Nouvel Espoir - 1977
  • Star Wars V - L'Empore Contre Attaque - 1980
  • Star Wars VI - Le Retour Du Jedi - 1983
  • Star Wars VII - Le Réveil De La Force - 2015
  • Star Wars VIII - Les Derniers Jedi - 2017
  • Star Wars IX : L'Ascension de Skywalker
  • Running Man - 1987
  • Ennemi D'état - Avec Will Smith - La Surveillance - Prive de Libertés Les Peuples
  • La Ligne Verte - Interdire La Chaise électrique - 2000
  • La Beuze - 2003
  • Les Frères Pétard - 1986
  • Camping 1 (2006) 2 (2010) 3 (2016) avec Franck Dubosc
  • H2G2 - Le Voyageur Galactique - Création artificel de planète - 2005
  • Mars Attack - 1996
  • Vibroboy
  • Terminator 1 - 1984
  • Terminator 2 - Le Jugement Dernier 1991
  • Terminator 3 - Le Soulèvement des Machines - 2003
  • Terminator 4 - Salvation (Renaissance) - 2009
  • Terminator 5 - Genisys - 2015
  • Les orphelins de Liverpool (Traffic d'enfant-Pédocriminalité) - 1992
  • Terminator 6 - Dark Fate - 2019
  • Albator Le Corsaire De L'Espace - 2013
  • La Stratégie Ender - Ender's Game - 2013
  • Lucy - Luc Besson - 2014
  • How High - 2001
  • Universal soldiers - Soldats universelle - 1 - 2 - 3 - 4
  • Hibernatus - Avec Louis de Funès (1969)
  • L'Aile ou La Cuisse - Avec Louis de Funès et Coluche (1976)
  • C'est arrivé près de chez vous - Avec Benoit Pelvoorde (1992)
  • Y-A-T-il Un Flic Pour Sauver La Reine ? - 1988
  • La Soupe aux Choux - Avec Louis de funes - 1981
  • Y-A-T-il Un Flic Pour Sauver Le Président ? - 1991
  • Les Gendarmes et les extra-terrestres - Louis de funes - 1979
  • Les Gendarmes à New-York - Avec Louis de Funes et Michel Galabru(1965)
  • Y-A-T-il Un Flic Pour Sauver Hollywood ? - 1994
  • Y-A-T-il Un Flic Pour Sauver L'Humanité ? - 2000
  • Les Gendarmes En Ballade - Avec Louis de Funès Michel Galabru Jean Lefebvre (1970)
  • Les Gendarmes et les Gendarmettes - Avec Louis de Funès Michel Galabru (1979)
  • Les Aventures de Rabbi Jacob - Avec Louis de Funès (1973)
  • Immortel - 2004
  • Time Machine - 2002
  • A l'Aube du 6ème Jour - 2000
  • Time Cop 1 = Police Du Temps - Avec Jean-Claude Van Damme1994
  • Time Cop 2 = Police Du Temps - Avec Jet Li 2003
  • Akira (Manga) (1982-1993)
  • Cyborg 1 - 2 (1993)
  • Cube 1 et 2 (Hypercube) et 3 (Cube zéro)
  • Men In Black 1 (1997) - 2 (2002) - 3 (2012) - Avec Will Smith
  • Men In Black 4 - International - 2019
  • Tron Legacy - 2010
  • Fortress 1 (1992) - 2 (2000) - ¨Prison Mental et Physique de hautes sécuritées avec christophe Lambert
  • Retour Vers le Futur 1 (1985) - 2 (1989) - 3 (1990)
  • Da Vinci Code - Avec Tom Hanks et Jean Reno (2006)
  • Ali G - IndaHouse (2002)
  • Mohamed Ali (2001)
  • The Dictator (2012)
  • Jeanne d'Arc (1999) - Pour la Liberté
  • BraveHeart - Coeur Brave - POUR LA LIBERTé et Contre L'Esclavage Avec Mel Gibson (1995)
  • The Patriot - POUR LA LIBERTé - Mel Gibson (2000)
  • Napoléon 1 er - Empereur de France - Empire
  • Les Visiteurs 1-Les Portes Du temps(1993)-2=Les Couloirs Du temps(1998)-3-Révolution(2016) - et En Amérique(2001) - Avec Jean Reno et Christian Clavier
  • Astérix et Obélix - La Potion Magique de Panoramix - Les 12 Travaux (1976) - Mission Cléopatre (2002) - Contre César (1999)- Au Service de sa Majesté (2012) - Le Bouclier d'Or de Vercingétorix - Aux Jeux Olympique - L'Empire du Milieu
  • La Planète des Singes (1968) - (2001) - (2014) - (2017) - Des Astronautes sont envoyés dans l'espace et attérissent sur une planète
  • SOS Fantômes (Ghostbusters) 1 (1984) - 2 (1989) - 3 (2016)
  • Alice Aux Pays des Merveilles (1900) (1949) (1951) (1999)
  • Rocky 1 (1976) 2 - La Revanche (1979) 2 - L'Oeil Du Tigre (1982) 4 =IV (1985) 5 (1990) - 6 - Balboa (2006) Avec Sylvester
  • Rambo 1 (1982) 2 - La Mission (1985) 3 (1988) 4 - John Rambo (2008) 5 - 008) 5 - Last Blood (2019) Avec Sylvester Stallone
  • G.I. Joe 1 (2009) (Le Réveil du Cobra) 2 - (Conspiration)(2013)
  • Expendables - Unité Spéciale - 1 (2010) 2 (2012) - 3 (2014) 4 (2022)
  • Mission Impossible 1 (1996) 2 (2000) 3 (2006) 4- Protocole Fantome (2011) 5 ( 2015) Rogue Nation -6 - Mission Fallout (2018)
  • Fast=énorme And Furious=Furieux 1 (2000) - 2 (2003) - 3 (2006) - 4(2009) - 5 (2011) - 6(2013) - 7(2015) 8 - (2018)
  • Wayne's World 1 (1992) - 2 (1993)
  • Despicable Me 1 (2010) 2 (2013) 3 (2015) - Les Minions - Gilets Jaunes
  • Les Minions = Gilets Jaunes (1) - 2015 - 2 (2022)
  • Halo - (1) (2) (3) (4)- Alliance Covenante et Humains - (2001) (2021
  • Kronos : Le Soulèvement des Robots - 2017
  • Ex Machina - 2014
  • Le Jour le + Long - 21 Juin dans l'année Avec Jhon Wayne - 1962
  • où est Passée la 7 ème Compagnie (1973) - on a retrouvé la 7 ème compagnie (1975) La 7 ème compagnie au clair de Lune (1977)
  • La Vache et le Prisonnier - Avec Bourvil (1959)
  • Le Corniaud avec Bourvil et Louis de Funes (1965)
  • La Grande Vadrouille - Avec Louis de Funes et Bourvil - 1966
  • Docteur Folamour - Guerre Froide - 1964
  • L'Histoire Sans Fin 1 (1984) 2 - Le Nouveau Chapitre (1990) 3 - Retour à Fantasia (1994)
  • Jhon Wick 1 (2014) - 2 - Vengeance et Justice (2017) - 3 (Parabellum) - 4 (2022)
  • Stephen King - Shining (1980)
  • Stephen King - ça (1986) (2017)
  • Stephen King - Running Man (1982)
  • Stephen King - Misery (1990)
  • Stephen King - Les Langoliers (1990)
  • Stephen King - La Ligne Verte (1996)
  • Stephen King - Les Tommyknockers (1987)
  • Stephen King - Simetierre (1989) (2019)
  • Aladin et le Génie de la Lampe Magique=Merveille (1886) (1906) (1945) (1970) (1986)
  • Revelation (2001) - Des Humains à la recherche de Vérité découvre un Réseau de Machines=Sentinel=Araigné(e)s mécanique et robotique et Diabolique et infernal=enfer et Manipulatrice
  • Ali Baba et la Bourse=Cac 40 Voleur = et les 40 Voleurs (1907) (1944) (1954) (1980) (2007)
  • Full Métal Alchimist 1 (2003) 2 - Conqueror (2005) 3 - L'étoile Sacré (2011)
  • Seven = Les 7 Péchés Capitaux Avec Brad Pitt et Morgan Freeman (1995)
  • Octobre Rouge - Sous-Marin D'Attaques Nucléaires (1990)
  • Le Père Noel est une Ordure - Avec Gérard Jugnot et Tierry Lhermitte et Chrsitian Clavier et Josiane Balasko(1982) - Pièce de Théatre
  • Qu'est-ce que l'on a fait au Bon Dieu 1 (2014) - Encore Fait au Bon Dieu 2 (2019) - Tout Fait au Bon Dieu 3 (2022)
  • L'Armée des 12=Douze Singes Avec Bruce Willis et Brad Pitt
  • Les 8 Salopards - 2015
  • Les 12 salopards - 1 (1985) 2 (1985) - 3 Mission Suicide (1987) 4 - Mission Fatales (1988)
  • Les 7 mercenaires - 1961
  • Top Gun 1 (1986) 2 - Avec Tom Cruise Maverick (2022)
  • Dieu - France - Les 4 Cavaliers de l'Apocalypse - Les 4 Mousquetaires 2023 - 1=un Pour Tous Tous Pour 1=un
  • Dieu - France - Les 4 Cavaliers de l'Apocalypse - Mythologie=Histoire des Dieux - Version 1
  • Dieu - France - Les 4 Cavaliers de l'Apocalypse - Mythologie=Histoire des Dieux - Version 2
  • Liste 435 Films D'Animations Mondiale=internationale - Par Années de 1931 à 2022
  • Cinéma - Studio - Gaumont
  • Cinéma - Studio - Pathé
  • Cinéma - Studio - UGC
  • Cinéma - Studio - Allociné
  • Cinéma - Studio - Colombia
  • Cinéma - Studio - Paramount
  • Cinéma - Studio - Walt Disney
  • Cinéma - Studio - Warner Bros
  • Cinéma - Studio - NBC
  • Cinéma - Studio - Fox
  • Cinéma - Studio - Pixar
  • Cinéma - Studio - Cité du Cinéma
  • Cinéma - Studio - Marvel
  • Cinéma - Studio - Lionsgate
  • Cinéma - Studio - Universal
  • Cinéma - Studio - Metropolitan
  • Cinéma - Studio - 20th Century Studios
  • Cinéma - Studio - RKO Pictures
  • Cinéma - Studio - Metro-Goldwyn-Mayer
  • Cinéma - Studio - Carolco Picture
  • Cinéma - Plateforme - Netflix
  • Liste Films - Aventure
  • Liste Films - Animations
  • Liste Films - Comédie
  • Liste Films - Comédie Dramatique
  • Liste Films - Drame
  • Liste Films - Horreur
  • Liste Films - Fantastique
  • Liste Films - Science-Fiction
  • Liste Films - Walt Disney
  • Liste Films - Policier=Thriller
  • Liste Films Français - Crypté en language machine enigma ou cryptage Rubicube=Anglais=English=Allement + 1700 Films

James Bond 007

  • 1962 - James Bond 007 contre Dr. No
  • 1963 - Bons baisers de Russie
  • 1964 - Goldfinger
  • 1965 - Opération Tonnerre
  • 1967 - On ne vit que deux fois
  • 1969 - Au service secret de Sa Majesté
  • 1971 - Les diamants sont éternels
  • 1973 - Vivre et laisser mourir
  • 1974 - L'Homme au pistolet d'or
  • 1977 - L'Espion qui m'aimait
  • 1979 - Moonraker
  • 1981 - Rien que pour vos yeux
  • 1983 - Octopussy
  • 1985 - Dangereusement vôtre
  • 1987 - Tuer n'est pas jouer
  • 1989 - Permis de tuer
  • 1995 - GoldenEye
  • 1997 - Demain ne meurt jamais
  • 1999 - Le monde ne suffit pas
  • 2002 - Meurs un autre jour
  • 2006 - Casino Royale
  • 2008 - Quantum of Solace
  • 2012 - Skyfall
  • 2015 - Spectre
  • 2021 - Mourir Peut Attendre

Bourse - France - CAC 40

  • Nation - France - Histoire - Culure - Civilisation
  • France - Capitale=Paris
  • Accor - Hotelerie
  • Air Liquide - Gaz
  • Airbus - Constructeur aéréronautique
  • Bouygues - construction - Immobiliers - télécoms
  • Alcatel - construction atomique communication et électronique
  • Capgemini - Services informatiques
  • Alstom - Transport
  • Carrefour - Distribution
  • Crédit Agricole - Banque
  • Arcelor Mittal - Production D'Acier
  • Danone - Agroalimentaire - Produit Laitier
  • Axa - Assurance
  • Engie - énergie
  • BNP Paribas - Banque
  • Essilor International - Optique
  • Kering - Commerce de détail
  • Lafarge - Matériaux de construction - Ciment
  • Legrand - Matériel électriqque et informatiques
  • L'oréal - Produits cosmétiques
  • LVMH - Produits Luxe
  • Michelin - Pneumatique
  • Orange - Télécommunication - France télécom
  • Pernod Ricard - Vins - Alcool - Spiritueux
  • PSA - Automobile - Peugeot - Citroen - Opel
  • Publicis Groupe - Pub - Communication
  • Renault - Automobile - Mitsubishi - Nissan
  • Safran - Aéronautique - Espace - Défence
  • Schneider electric - Produit des gestions d'electricité et de produits automatiques
  • Société générale - Banque
  • Saint-Gobain - Production Transformation et Distribution de matériaux
  • Solvey - Chimie
  • Technip - ingenrie et contrution pétrolière gaz et éolien et énergie (éolienne-photovoltaique)
  • Total - Pétrole - Gaz et électricité (énergie)
  • Unibail-Rodamco - Immobilier
  • Véolia - recyclage déchet - purification et distribution d'eau - services collectifs
  • Vinci - Métier de la Concéssion et et de la Construction
  • Vivendi Universal - Média - Divertissements - Communications
  • Gil-Dassault -Fabrications Armes Nucléaires Fusions-Fissions-Neutrons-Anti-matières-Gamma-Plasma-Protons-Photons-Lasers-Mines-Brouilleurs-Furtivités-Blindages-Boucliers-Armures-Lunettes-Chars-Aviations-Missiles-Systèmes-Satélites-Antennes-Aérospacial-OVNI
  • Atilas - Fabrications Armes - Robotiques Cybernétiques Androids T830 - Militaire=Terminator T 1000 et TX et Virus du Sidas=Nanytes=Nano-Robots - Robot Atlas - Chats Chiens Oiseaux Chevaux Vaches Fourmis Araignés Mouches=Sentinelles Animaux Insectes
  • énergie verte et solaire - entreprise Française - Fabrication et productions Photovoltaique - Photowatt - Transforme la Lumière en électricité
  • Entreprises fabricant filtre à eau pour transformer l'eau de source l'eau de pluie de le l'océan l'eau des rivières et fleuves l'eau du robinet l'eau en gourde en eau potable par filtration
  • Aérospatiale (entreprise) - Astronautique
  • énergie verte et éolienne - entreprise Françaises - fabrications et productions éoliennes - Alternateur à énergie Libre = du point 0
  • Chantier STX - Fabrication de Machine=Terminator TX - 44 - Surnomé il y a 60 millions d'années à la Préhistoire le Dinosaure TiRex
  • Chantier de l'Atlantique - Construction et Fabrication de PaqueBot=Vaisseaux par les Machines qui retourne dans le Passé - 44
  • Entreprise Fabrication=FabriQuant Antennes - Générateur de Fréquences=Ondes - Panneaux de Signalisations et Publicitaires - Poteaux -TV-Téléphones-Radios-Voitures-Fauteuils-Chaises-Couteaux-Fourchettes-Cuillères-Lunettes-Objets-Wi-Fi - 44
  • Entreprise Fabrication - FabriQuant - W.C.= Trone - 44 - Erreur 404
  • Entreprise - Fabrications - FabriQuant - Miroirs=Glaces
  • UniLever - Marché agro-alimentaire (laitier-thé=cannabis=Tabac=glace-boissons-soins de la personnes - entretien de la maison)
  • 1 ère entreprise Mondiale - Hopital - Maisons de Retraite - Prisons d'Auschwitz - S.H.O.A.H.=Service d'Hospitalisation Office d'Auschwitz d'Holland - Camps de la Mort - Contrôlé par Envahisseur=Terminators=Android pour la Mort des Humains - Secret Médical
  • Entreprise - Fabrication Lunettes et Verres Avec Antennes et Caméras et Scanners(10 Visions=10 VUES=10 Yeux Différentes)- Terminator - Prédateur - Men In Black Pour savoir faire la Différence entrer les Entités Biologiques et Entité Non Biologiques Avec F
  • Paragon id -Fabrication Puce RFID=identité Radio Fréquence=étiquettes=Code Barre=Puce=G.P.S.=Géolocalisation=Traçabilité(Passport-Cartes(d'identité-Bancaire-Vital-De Travail-Permis de Conduire-Téléphone Mobile-Billets de Banque-Objets Connectés)

Bourse - Italie - MIB

  • Nation - italie - Histoire - Culture - Civilisation - Latine
  • italie - Capitale=Rome
  • état - Vatican 1 Puis 2 - Rome - évenGildas=Jésus Christ - Catholisisme - Catholique - églises(Horloge-Cloches-Autel) et Chateaux qui Quadrillent=Protections=Défences les Terrains et les Peuples - Messe Le Dimanche Matin
  • Vatican - Les Dieux éxistent
  • état - Vatican - Jésus Cruci-Fiction qui rattrape la Réalité
  • Vatican - Anges et Archanges = Soldat de Dieux et de la Lumière
  • E Nominé - L'élu - Mystère - Divin - Sacré(e) - Oracle
  • E Nominé - V - Rose Rouge - immortelle=Infini=00
  • E Nominé - Templiers - Jésus Christ - Libéré Gildas Gildas Libéré - Le Diable a Peur que l'église s'Unisse dans la Vérité - Main sur le Coeur
  • Romulus et Rémus = 2 Bébés frères=Jumeaux humains né d'une Louve qui les a allaité - Fondateur de Rome
  • M.I.B. - Men In Black - Agent - Agent Double - Agent Dormant - Agent D'Infiltration - Agent D'Espionnage et de Contre-Espionnage
  • I.B.M. (International Buisness Machine - Fabrication matériel Informatiques Logiciel et services Informatiques
  • Fête de Noël - Jour du Soleil Invaincu = De La Lumière= étoiles et Sapin - Fête de Famille - Cadeaux
  • Venise - Carnaval - Bal Masqué - ile Flottante - Caneaux - Ponts
  • Florence - Ville - Culture
  • Bourse - Italie=Atilas - Milan=1000 Ans - Euro
  • Napoléon - Gêne - Italie - Fabriquant de Vrai Jeans=Gine - Matière utilisé Vêtement Pour Les Soldats - Résistant au Coups de Couteaux et Sabres et épées à Foudre et aux Feux et contre les Balles Avec Du Blue-Ray=Rayon Bleu
  • Vatican - La Face Caché
  • Vatican - Déclaré Mort - église entèrement - Messe
  • Vatican - Magie - Nécromincie=Nécromincien - Grââl - Lumières et-ou Eau et-ou Pierres et-ou objets de Guérison=Auto-Régénération (528 hertz à 532 hertz)
  • Vatican - Magie - Nécromincie=Nécromincien - Grââl - (Lumières-Eau-Pierres) - (Lits-Draps-Matelas-objets) - D'Auto-RéGénération (Fréquences(528 Hertz à 532 Hertz))
  • Vatican - Magie - Nécromincie=Nécromincien - Grââl - Ameno - (Cellules Souches)
  • Vatican - Magie - Nécromincie=Nécromincien - Le PouVoiR De Sauver et de Guérir et de Libérer
  • Vatican - Jésus Christ - Sauvé Pour Sauver - évenGildas
  • Vatican - Lumières Contre L'OMBRE=Les Ténèbres=Le Coté Obscur
  • Vatican - Prière (Paroles)
  • Vatican - Halléluya (Paroles)
  • Vatican - A Ton Nom
  • Vatican - NOËL - Jour Du Soleil=Lumière Invaincu - Fêtes de Familles et D'Ami(E)s et de Retrouvaille
  • Vatican - JOUR Du 1 ER de l'AN - 1 AN= 1 Année Rotation de la Terre autour du Soleil - 360 Degrés - LUNE=Argent 28 Jour autour de la TERRE
  • Vatican - DIEU - 1 ER Pape Noir
  • Vatican - Fête Religieuse
  • Vatican - NOËL

Bourse - Espagne - IBEX 35

  • Nation - Espagne - Histoire - Culture - Civilisation - Latine
  • Espagne - Capitale=Madrid
  • Inditex - Industrie - Commerce de Vêtements
  • Iberdrola - Services Publics - Industrie
  • Banco Santander - Banques - Services Financiers
  • Telefonica - Services de Communication
  • Amadeus
  • BBVA - Services Financiers - Industrie Banques - Diversifié
  • Endesa - Services Publics - électricité
  • Aena - Industrie Aéroport - Services aériens
  • Naturgy - Services Publics - Industrie - Gaz
  • Ferrovial - Industrie - Opérations d'infrastructure
  • Repsol - énergie - Industrie - Pétrole et Gaz
  • Grifols - Industrie - Fabricants de médicaments
  • CaixaBank - Services Financiers - Banques - Régional
  • Cellnex Telecom - Services de Communications et télécommunications
  • ArcelorMittal - Matériaux de Base - Acier
  • IAG - Industriels - Compagnie Aériennes
  • Siemens Gamesa - Industrie - Machines Spécialisées
  • Red Eléctrica de España - Services Publics - électricité règlementée
  • ACS Group - Industrie - Ingénerie-Construction
  • Mapfre - Services Financiers - Assurance

Bourse - Germany - DAX

  • Nation - Allemagne=Germany - Histoire - Culure - Civilisation
  • Adidas - Textile (Vêtements-Chaussures)
  • Allemagne=Germany - Capitale=Berlin
  • Allianz - Assurance (Dommage-Vie)
  • BASF - Groupe de Chimie
  • Bayer - Chimie et Pharmaceutique
  • Beiersdorf - Produit de cosmétique et de premier soins
  • BMW - Constructeur Automobile Moto et moteurs davions
  • Commerzbank - Banque
  • Daimler - Constructeur Automobiles et de camions
  • Deutche Bank - Banque
  • Deutche Borse - Services et Marchés Boursier Actions Boursière et produits dérivés
  • Deutche Post - Transport et Logistique (Couriers et colis)
  • Deutche Postbank - Banque
  • Deutche Telecom - Télécommunication (Réseaux pour téléphone fixe et mobil et internet)
  • E On - Produit et distribue (électricité et eau)
  • Fresenius Medical Care - Spécialistes dans les dialyses et les thérapie extra-corporelles)
  • Henkel - Entretiens Domestiques - Beautés - Colles et adhésifs
  • Infineon - Semi-conducteur - Carte à Puce
  • K+S - Entreprise Minère - Foourniture de Potasse et de sel de gemme pour l'agriculture et l'industrielles
  • Linde Ag - Spécialiste dans le Gaz et l'inginerie
  • Lufthansa - Compagnie aérienne
  • Man Se - Constructeurs de machines et véhiculs industriels
  • Merck Kgaa - Pharmaceutiques
  • Metro Ag - Groupe de distributions
  • Munich Re - Ré-Assurances
  • RWE - électricité Gaz et Eau
  • Salzgitter - Groupe Minier - Métallurgie et Sidérurgie
  • Sap - Conçoit et vend des logiciels (système de gestions et de maintenances)
  • Siemens - Hautes technologies (Médical-énergie-industrie) - Fabriques de turbines éoliennes - Réseaux ferroviaires
  • Thyssenkrupp - Aciers - Automobiles - Ascenseurs - Technologie - Services
  • VVolkswagen - Constructeur automobiles

Bourse - UK - FOOTSIE

  • Nation - UK=United Kingdom=Royaume-Unis - Histoire - Culture - Civilisation
  • UK=United Kingdom=Royaume-Unis - Capitale=Londres
  • Anglo American - Production et transformation minère
  • Associed British Foods - Agro-alimentaire (Boulangerie)
  • AstraZeneca - Groupe Pharmaceutique
  • Aviva - Assurance
  • BAE Systems - Aérospacial et défence - Armement et militaire
  • Barclays - Banque
  • BG Group - Production et distribution d'énergie (Pétrole et Gaz)
  • BHP Billiton - Production et extraction de charbon pétrole fer diamant d'uranium et bauxite
  • BP - Pétrole et Gaz
  • British America Tobacco - Tabac
  • British Energy - énergie - Production et distribution d'électricitée
  • British Télécom (BT) - Télécommunication et téléphone fixe
  • Cadbury - Production de confiserie (Agro-alimentaire)
  • Centrica - énergie - extraction et distribution de Gaz
  • Compass Group - Chaine de restauration (Restaurant)
  • Compass Group - Chaine de restauration (Restaurant)
  • Diageo - Production boissons et alcool et spiritueux
  • GlaxoSmthKline - Pharmaceutique
  • HSBC - Honk Kong Shangai Banking Corporation - Banque
  • Impérial Tobacco Group - Tabac
  • Lloyds Banking Group - Banque
  • Morrisons - Chaine de supermarchés (Magasins) et distributions
  • National Grid - Fournisseur d'énérgie (Gaz)
  • Pearson - édition de livres d'éducation
  • Prudential PLC - Assurances
  • Reckitt Benckiser - Fabrique et distribue des produits d'entretiens et produits pharmaceutique
  • Relx Group - Multimédia - édition de livre et magazine
  • Rio Tinto - Groupe d'exploration et d'extraction minière
  • Rolls-Royce - Fabrication de moteur de voitures davions de navires - Armement et ingineries lourde
  • Royal Bank of Scotland - Banque
  • Sabmillier - Fabrication et distribution de bières
  • Sainsburys - Chaine de supermarchés
  • Scottish and Southern Energy - Energie
  • Shell - Pétrole et Gaz
  • Shire - Pharmaceutique
  • Sky - Opérateur de télévision par satellites
  • Standard Charrered - Banque
  • Tesco - Distribution (Magasins)
  • Tullow Oil - exploitation de gisement Pétrole et gaz
  • Vodafone - télécommunication
  • Xstrata - Production et extraction de cuivre de fer de charbon de vanadium et de zinc or et plomb

Bourse - U.S.A. - Nasdaq

  • Microsoft - Informatique - Création logiciel - Système d'exploitation (Windows) - Smathphone
  • Mircochip Technology - Fabriquants de semi-conducteurs - composant radio fréquence - composant de batterie et analogique
  • Mondalez International - Agro-Alimentaire - (Biscuits-Chocolats-Café)
  • Monster Beverage - Boisonns gazeuse - Boissons aux fruits et boissons énergétiques
  • Mylan - Commercialise des médicaments génériques
  • NatApp - Stockage de données informatiques N.A.S. - Server
  • Netflix - Proposant des films et séries en continu sur internet
  • Nuance Communication - Logiciels d'mageries - de reconnaissance vocal et optique
  • Nvidia - Processeurs Graphiques et Cartes graphiques pour pc et consoles de jeux
  • Paccar - Fabriquants de camions
  • Pauchex - Spécialiser dans le gestion de paye et des ressources humaines
  • Qualcom - Fabriquand de puce electroniques pour téléphones et télécommunications
  • Rangold Ressources - Exploitations de mines d'or
  • Regeneron - Entreprise de biotechnologie
  • Ross Stores - Société exploitants des sites de ventes
  • Sandisk -Conçoie et fabrique et distribue des mémoires flash
  • SBA - Communication - Gestions des antennes et télécommunications
  • Tesla Motors - Constructeurs de voitures automobiles électriques
  • Seagate Technology - Développe et distribue des disques durs
  • Texas Instruments - élétroniques - Constructeurs de composants électronique passif et de semi conducteur
  • Sears Holdings - Groupe de distributions possède 3800 magasins
  • The Priceline Group - Service internets location vols voitures reservation hotel met en contact clients et fournisseurs
  • Verisk - Spécialiste dans les gestions de risques et de crises avec les compagnies d'assurances
  • Sigma Aldrich - Production et Fabrications de produits de recherches scientifiques - biologiques et chimiques
  • Viacom - Video audio communication - médias de masse
  • Sirius Satellite Radio - Télécommunication radio numérique par satellite
  • Vodafone - Télécommunication - OPérateur mobile (téléphones)
  • Symentec Corporation - Informatiques - Logiciel anti-virus
  • Western Digital - Fabrication de Materiel Informatique - Conçois et commercialise des Disque Durs
  • Whole Foods Market - Distributions de produits alimentaires et biologiques
  • Wynn Resorts
  • Xilinx - Entreprise de Semi Conducteur et commercialisation de composants Logiques Programmable
  • Yahoo - Servies Internet - Moteur de Recherche Courrier Electronique Messagerie Hébergement Web
  • 21 st Century - Productions Films Séries (Cinéma et télévision)
  • Activision Blizzard - éditeur et développeur de Jeux Vidéo
  • Adobe Systems - Informatiques - Logiciel Graphique
  • Akamai Technologies - Server de cache - débit - Contenu Web
  • Alexion Pharmaceuticals - Pharmacie entreprise de biotechnologie
  • Altera - Composant reprogramable - Processeur
  • Amazon.com - Distribution et commerce en ligne
  • Amgen - Biotechnologie Médical
  • Analog - Fabrique et distribue des semis conducteurs
  • Apple - Fabrique et commercialise des produits électroniques et informatiques (logiciel) (téléphones-ordinateurs-tablettes)
  • Applied Materials - Fabriques et distribues des semi-conducteurs
  • Autodesk - édition de logiciels et création de contenu
  • Automatic Data Prrocessing - Fournisseurs Solution d''externilation Professionel
  • Avago Technologie - Entreprise de semi conducteurs
  • Baidu - Entreprise de moteur de recherche chinoise
  • Bed Bath Et Beyond - Chaine de magasins et de distributions
  • Biogen - Entreprise de biotechnologies - Pharmacie
  • BMC Software - Entreprise de gestion d'infrastructures informatiques
  • Broadcom - Entreprise d'electronique de semi conducteur et de télécommunications
  • C.H. Robinsons Worldwide - Entreprise Logistique
  • CA Technologie - éditeur de logiciels
  • Celgene - Pharmaceutique
  • Cerner - Gestion informatique médical
  • Check Point - Logiciel de sécurité et pare-feu (Firewall)
  • Cisco Systems - Matériaux réseaux et server
  • Citrix Systems - Produits de virtualisations de mise en réseaux et services cloud
  • Cognizant - Service informatique et conseil
  • Comcast - média - cablo-opérateur - chaines télévision et cinéma
  • Costco - Chaines et distributions de gros
  • Dell - constructeur d'ordinateur - server - stockage de donnée - imprimante - scanner
  • Dentsply - Matériel Dentaire
  • Direct Tv - Opérateur de rediffusion par satellite de chaines de télévision
  • Discovery - édition de chaines thématiques - communications - chaines de média et télévisions
  • Dollar Tree - entreprise de distribution à bas prix
  • Ebay - Entreprise de courtage en ligne - Ventes aux enchère
  • équinix - Entreprise centre de donnée
  • Expedia - Agence de voyages
  • Expeditors International ou Expeditors International of Washington
  • Express Scripts - Prescription médical
  • F5 Networks - Entreprise informatique commercialise des réseaux
  • Facebook - Réseaux social
  • Fastenal - Entreprise de fournitures industrielles
  • Fiserv
  • Fossil - logiciel de gestion de server multi plate forme décentralisé
  • Garmin - Système de naviguation et de géolocalisation par G.P.S.
  • Gilead - Laboratoire Pharmaceutique
  • Google - Moteur de recherche
  • Henry Shein - Spécialiste de fourniture de santé et pour cabinet médical
  • Intel - Fabrication de semi conducreur - processeurs -cartes mères - mémoires - carte sgraphique
  • Intuit - Développeur de logiciel
  • Inutitive Surgical - Conception et production de robots médicaux
  • KLA - Rencor - Conception et production et d'équipement de de poroduction de semi conducteurs
  • Kraft Foods - Mondelez International - Entreprise AgroAlimentaire (café-chocolat-biscuit)
  • Liberty Global - Télévision par cable et satellite et fournisseur accès internet
  • Liberty Interactive - Média sur internet - Télé-achat
  • Liberty Média - Médias de masse
  • Life Technologie - Biotechnologie
  • Linear Technology - Développe et Fabrique et commercialise des puces électroniques (semi-conducteur)
  • Mattel - Spécialiste dans les jouets et jeux
  • Maxim IC - Fabrique et commercialise de spuces eélectroniques et fabriques des circuits imprimés
  • Micron Technology - Informatique - Fabriquant de barettes de mémoires R.A.M.

Bourse - U.S.A. - Dow Jones

  • 3M - (chimie, électronique et entretien)
  • American Express - Services financiers
  • Apple - Secteur technologiques et informatiques - ordinateur tablette téléphones
  • Boeing - Aéronautique et Aérospacial
  • Caterpillar Inc - Matériel de Chantiers
  • Chevron Cop. -- Pétrole et Gaz et Chimie - énergie
  • Cisco System - routeur - server - réseaux informatique
  • Coca Cola Compagny - Cocaine - Boisson - agroalimentaire
  • Dupont - Poudre à canon - chimie - matières plastiques
  • ExxonMobil - Pétrole et Gaz
  • Goldmans Sach - Banque - Produit et Financement - or et argent
  • Home dépot - Distribution (Jardinage-bricolage)
  • I.B.M. (International Buisness Machine - Fabrication matériel Informatiques Logiciel et services Informatiques
  • Intel Corp - Fabrication semi-conducteur- microprocesseur - carte mère carte graphie - mémoire
  • Johnson et Johnson - Produit et matériel Pharmaceutiques
  • Jp Morgan Chase - Banque et Service Financier
  • Mac Donald - Restaurants
  • Merck Et Co Inc - Pharmaceutique
  • Mircosoft - Logiciel exploitation (Windows) - Informatique
  • Nike - Articles de sport (Vêtements-chaussures-casquette)
  • Pfizer Inc. - Pharmaceutiques
  • Procter Et Gamble - Produit d'hygiène et de beauté et de consommation courantes
  • The Travelers Compagny - Assurance (Assurance Vie)
  • United Technologies - Armements (Aérospacial et Défence) (Ascenseurs-Air climatisée)
  • UnitedHealth - Assurance Maladie - Santé
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Bourse - Japon - Nikkei 225

  • Japon=Soleil Levant - Nation - Civilisation - Histoire - Culture
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Bourse - Ma - Chine

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  • Nation - Troupes D'Atilas - L'Armée Rouge Du Coeur - Troupes Russes
  • Culture - Poupée Russe = 1000 Vierges (50%Homme-50%Femmes)
  • MIR - Station Spaciale Internationale (Russe-Franc-U.S.A.-Chine) - ALLIANCE
  • Station Spaciale InterNationale - ALLIANCE (RUSSIE-FRANC-EUROPE-U.S.A.-CANADA-JAPON-CHINE)
  • Culture - Russe - Vodka - Alcool=Sucre de Pomme de Terre avec de l'eau et Virus de Glacier récupérer à + de 1 kilomètres de Profondeur datant de + 100 millions D'Années
  • Culture - Russe - Danse - Musique - Polka
  • Monnaie - Russe - Rouble
  • Nation - Russie - Union Soviétique - 2020 à 2025 - Seconde Guerre Mondiale - Victor Day = Jour de la Victoire
  • Nation-Russie-Union Soviétique-2020 à 2025-Seconde Guerre Mondiale=45- Terminator-Accident de Tchernobyl-Les Machines attaques nos machines avec notre l'I.A. = inteligence artificiel qui contre-Attaque contre leurs Machines

Sports

  • Armé(e)s - Motivation
  • Sport-Armé(e)s-Parcours du Combattant-Camps d'entrainement-Parcours Obstacles-épreuves-Formation Physique(Résistance-Réflexe-Force-Rapidité)et Intelectuel(Mental-Logique-Réflexion-Mémoire)Formation Sport de Combats et Maniement des Armes-Conduite Véhicule
  • Armé(e)s - Recrutement (Vidéos)
  • Armé(e)s - Force Spécial(e)s=Spacial(e)s - France - Légion=Régiment des Dragons - On Est Des Soldats=We Are Soldiers = Guerriers du Coeurs - Parachuter dans le Passé Parachuter dans ce Monde
  • Amé(E)S - Le Soldat Fâce à la Mort - Fâce à Dieux - Quand j'ai Appris qu'1 de mes Frères=Soldats étaient tués - Nous Les Machines ont nous a envoyés dans le Passé Pour les Sauvers
  • Armé(e)s - Napoléon dit on part pour 1000 ANS ils répondent on part longtemps NAPOLéON dit ne vous inquiété pas on revient demain ou dans 1 heure si on est rapide pour l'Apéro
  • Armé(e)s - Médicaments=Stimulants Pour Soldats
  • Armé(e)s - Légions - Troupes D'Assaults - On Marche Vers le Front - En Vainqueur nous défilreons - Honneur et Fidélité
  • Armé(e)s - Force Spécial(e)s=Spacial(e)s - Commando - Oprérations - Missions
  • Armé(e)s - Force Spécial(e)s=Spacial(e)s - L'Espoir D'1=un Seul(e) peut changer le Monde
  • Armé(e)s - Force Spécial(e)s=Spacial(e)s - Berêts Vert - Opération - Missions - Version 1
  • Armé(e)s - Force Spécial(e)s=Spacial(e)s - Berêts Vert - Opération - Missions - Version 2
  • Armé(e)s - Force Spécial(e)s=Spacial(e)s - Motivations - Général
  • Armé(e)s - Force Spécial(e)s=Spacial(e)s - Saint-Michel L'Archange
  • Armé(e)s - Force Spécial(e)s=Spacial(e)s - Régiment du Dragons Parachutistes=Parachuter dans le Passé Dans Ce Monde
  • Armé(e)s - Force Spécial(e)s=Spacial(e)s - Au-Delà du Réel et du Possible
  • Armé(E)S - Services Secrets - R.G.=DGSE - Mi7 - KGB=FSB - IBM=MIB - C.I.A. ET N.S.A
  • Armé(e)S - Hitler reçoit un Virus informatique =Misev à Jour = Programme sur son téléphone fixe et Mobile et PC=Ordinateur et TéléVision et Boites Aux Letttres et Boites email
  • Armé(e)S - Hitler reçoit un Colis - épreuves - Gilets Jaunes
  • FootBall Français
  • Football - France - Coupe du Monde 1998
  • Spécial - Coupe du Monde Football Victoire France
  • FootBall Américain
  • BasketBall - Français et NBA=Basket Américain
  • HandBall Français
  • Volley-Ball
  • BaseBall - Américain
  • Rugby à XV=15
  • Rugby à XIII=13 (Australie)
  • Natation - Piscine
  • Tennis
  • Tennis de Table=Ping-Pong
  • Athlétisme - Course à Pied=Cross=Footing = Rapidité (100 mètres - 200 mètres - 400 mètres - 1 kilomètre - Relais)
  • Athlétisme - Marathon = Endurence
  • Athlétisme - Saut en Hauteur
  • Athlétisme - Saut en Longueur
  • Athlétisme - Saut en Largeur
  • Athlétisme - Saut à la Perche
  • Athlétisme - Lancer de Marteau
  • Athlétisme - Lancer de Disque
  • Athlétisme - Lancer de Javelot
  • Athlétisme -- Lancer du Poids
  • équitation - Conduite du Cheval
  • La Pêche - Pêcher des Poissons ou faune Aquatique
  • Tir à l'Arc
  • Tir Sportif - Au Pistolet - A La Carabine - Au Fusil - Au Canon - Au Gaz - Avec Un Char - Avec Un Avion de Chasse ou-et bombardier ou-et Drone ou-et Vaisseaux ou en Groupes
  • Gymnastique - Les Barres Parallèles - Les Anneaux - Trempoline - Jonglage - Souplesse et Dextérité et Rapidité (Rythmique-Acrobatique-Artistique)
  • Gymnastique - Saltaut Avant - Saltaut Arrière - Vril Gauche - Vril Droite - Roues - Anneaux - Cercles - Poutres - Cheval - équilibres - Trempoline - Sauts
  • Sport de Combat - Boxe Française ou Boxe Américain
  • Sport de Combat - Judo - Art Martiaux
  • Sport de Combat - Karaté - Art Martiaux
  • Sport de Combat - Kung Fu - Art Martiaux
  • Sport de Combat - Kick Boxing - Art Martiaux
  • Sport de Combat - Ju-Jitsu - Art Martiaux
  • Sport de Combat - Self-Défence=Droit de se défendre en cas d'agréssion et d'Attaque - Art Martiaux
  • Aquatique - Piscine - Plongeoir = Plongeon Acrobatique
  • Bobsleigh
  • Curling
  • Patinage à Roulettes - Rollers
  • Patinage - Sur Glace - de Vitesse ou Artistique
  • SkateBoard - SnowBoard - OverBoard
  • Ski sur Neige - Ski Aquatique
  • Hockey sur Gazon ou Stabilisé ou sur Glace
  • Vélo de Course - Vélo Tout-Terrain (VTT) - Vélo électrique et électronique - ou-et Avec Moteur à énergie Libre -Fonctionne à l'Infini
  • Avion - Avec Moteur à Air Comprimé ou-et Avec Moteur à Eau - ou-et Avec Moteur à énergie Libre ou-et avec Moteur électrique avec Baterrie +Alternateur - Fonctionne à l'Infini
  • Voitures de Course - Voiture avec alternateurs et batterie et moteur électrique + électronique + Voiture avec Moteur à Eau + Moteur à Air Comprimé -ou-et Avec Moteur à énergie Libre - Fonctionne à l'Infini
  • Voitures de Sport et de Course = Stock-car
  • Camions - Avec Moteur à Air Comprimé ou-et Avec Moteur à Eau - ou-et Avec Moteur à énergie Libre ou-et avec Moteur électrique avec Baterrie +Alternateur - Fonctionne à l'Infini
  • Motos de Course - Moto Tout-Terrains - Moto électrique et électronique - Moto avec moteur à Eau - ou-et Avec Moteur à énergie Libre ou-et Moteur à Air Comprimé - Fonctionne à l'Infini
  • Bateaux - Avec Moteur à Air Comprimé ou-et Avec Moteur à Eau - ou-et Avec Moteur à énergie Libre ou-et avec Moteur électrique avec Baterrie +Alternateur - Fonctionne à l'Infini
  • Trains avec Moteur à Air Comprimé ou-et électrique Avec Batteries et Alternateurs ou-et Avec Moteur à Eau Avec ou Sans suspension Magnétique - ou-et Avec Moteur à énergie Libre + Moteur à Air Comprimé - Fonctionne à L'infini
  • Scooters électrique + électronique ou-et Moteur à eau - 2 Roues sur Route - Scooter des Neiges - Scooter Aquatiques - ou-et Avec Moteur à énergie Libre ou-et Avec Moteur à Air Comprimé - Fonctionne à l'Infini
  • Trampoline
  • Trotinette électrique avec Batterie et Alternateurs - - ou-et Avec Moteur à énergie Libre - Fonctionne à l'Infini
  • Sport Aquatique=Nautique - Canoé - Kayak - Planche à Voile - Surf - Aviron
  • Golf - Mini-Golf
  • Randonnée Pédestre
  • Canyoning - Descente de Canyon
  • Escalade
  • Spéléologie
  • Plongé Sous-Marine
  • Tirs Rayons Laser ou Tirs Rayons Plasma ou Tirs Rayons Gamma ou Tirs Rayons à Anti-Matière ou Tirs à Rayons à Ions Tirs Rayons énergies ou Tirs Planètes ou Tirs avec Satéllites ou Tirs avec Drones ou Vaisseaux ou Tirs de Téléportations ou Tirs de Guérison
  • Escrime - Combat avec épée à Foudre ou Sabre à foudre ou couteau à foudre ou lance à foudre
  • Catch - Lutte
  • Cricket (Angleterre-Australie)
  • Jeux - Armés - Pointé aux Lasers Pour géolocaliser ou Utilisé G.P.S. ou Numéro de Téléphones ou Adresses- La Cible
  • Major - Majorette avec Baton et Cercle - Grâde Armé(e)s
  • Armé(s) - Parachutisme - Parachute - Parachute de Secour - Parachute Dorés - Parachuté dans le Passé - Parachuté dans ce monde
  • Armé(e)s - Force Spécial(e)s=Spacial(e)s - Ben Laden
  • Delta Force - Deltaplane - Delta (Aérospacial)
  • Armés - Avions Nucléaire de Combats et Bombardiers Nucléaires ou Drônes Kamikaze ou Voitures Kamikaze
  • Armé(s) - Chat-re D"Assault Avec Armes Nucléaires
  • Armé(s) - Missiles est Lancé
  • Armés - La 5=V ème Compagnie - Fil Vert Sur Bouton Vert
  • Armés - Le CousCous=Coucou - Notre Peuple Vaincra
  • Armés - La T-80
  • Armé(E)S - Tour de Contrôle=et Hors de Contrôle - Chat-res=Voitures=Cavaleries D'Assault Nucléaires - Avions de Chat-sse Nucléaires et Bombardiers Nucléaires
  • Armés - Avions D'Assault de Chasse=Chat-sse de Combat et Drônes de Combats Nucléaires
  • Armé(s) - Pentagone - Bombardiers Nucléaires B-52 - Code FGD 135 - Notre Pofession est Paix
  • Armé(E)s - Secret - Avions de Chat-sse 1
  • Armé(E)s - Secret - Avions de Chat-sse 2
  • DJ=Disk Jokey - Médaille d'Or et Vert Cheveux émeraude=éspoir = de Guérison comme un Lever de Soleil - - Miss Monde - Véronique=Monique vers Monica LaBelle - - 2017 - 01 - Vie=Vida
  • DJ=Disk Jokey - Médaille d'Or - Coupe D'Europe D'Argent - 2016 - Victoire France
  • Armé(e)s - Force Spécial(e)s=Spacial(e)s - We Are Soldiers=On est Des Soldats - Version (Halo)
  • Armé(e)s - Force Spécial(e)s=Spacial(e)s - We Are Soldiers=On est Des Soldats - Version Stars War = Guerre des étoiles
  • Armé(e)s - Force Spécial(e)s=Spacial(e)s - We Are Soldiers=On est Des Soldats - Version Stargate Atlantis
  • Armé(e)s - Force Spécial(e)s=Spacial(e)s - We Are Soldiers=On est Des Soldats - Version Stars War = Guerre des étoiles - Armé(e)s des Clones - Révolution
  • Armé(e)s - Force Spécial(e)s=Spacial(e)s - We Are Soldiers=On est Des Soldats - Version (Starcraft)
  • Armé(e)s - Force Spécial(e)s=Spacial(e)s - We Are Soldiers=On est Des Soldats - Version Jesus Army=Armé(e)S
  • Armé(e)s - Aviation - Avions de Chat-sse - Entrainement (Maverick-Rooster)
  • Armé(e)s - Force Spécial(e)s=Spacial(e)s - Astronautes - EVE - Mode Réel - Apollo 17 - Nasa 2017 - Hallo - Contact
  • Armé(e)s - Force Spécial(e)s=Spacial(e)s - EVE - Astronaute - Mode Réel - Entrainement - Hallo - Contact - Capsule Dragon
  • Armé(e)s - Force Spécial(e)s=Spacial(e)s - Astronautes - Mode Réel - Time Machine = Machine à Voyager dans le Temps - Capsule Dragon
  • Armé(e)s - Force Spécial(e)s=Spacial(e)s - Astronautes - Mode Réel - Stargate SG1 = Porte des étoiles - Ascenseur Spatio-Temporelle
  • Armé(e)s - Force Spécial(e)s=Spacial(e)s - Astronautes - Mode Réel - Stargate Atlantis = Porte des étoiles - Ascenseur Spatio-Temporelle
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PHARMACIE

  • Zamnesia
  • Eléphantos
  • Azarius
  • Définition - Drogues=Stupéfiants dans le dictionnaire = Gestes et Mouvements répétitifs que l'on fait souvent
  • SensiSeeds - Acheter Graines de Thé=Chanvre=Tabac=Weed=Cannabis=Beu
  • Pharmacie - Médicaments - Drogues
  • Médecine et Herbe Chinoise à base de plantes naturelles
  • MAGASIN LéGAL FRANCE - GROSSISTE CBD - FLEURS - CBD EAU
  • MAGASIN LéGAL FRANCE - GROSSISTE CBD - CBD PAS CHèR

BOUTIQUE ESOTERIQUE

  • Magie - L'ESSENCE DE GAIA
  • Magie - ESOCALICE
  • Magie - ésotérisme Production

BOUTIQUES INTERNET

  • Banque - Création des éléments (F=Feu+O=Eau+R=air+T=Terre)=F.O.R.T.
  • élément EAU=O=La Vie -industrie - Leader Mondial - Air Liquide - Fabrication Pétrole=eau=H2O et Gaz (Fabrication Oxygène et hydrogène)-Moteur à eau - industrie (Transformation de l'eau en atmosphère et inversement transformation de l'atmosphère en eau)Fil
  • Banque d'informations - Savoir - Connaissance - Audio - Vidéos - Images - Culture
  • France - Banque internationale - Jeux Olympique - Créations=énergies Anneaux=(Blanc-Rouge=infrarouge-Jaune-Noir-Noir-Vert-Bleu-Gris-UV=UltraViolet)Arc-en Ciel=Lumière
  • Univers - Banque Universelle - France
  • Banque - Bureau de Change (transformation=échange de Pièces=Monnaie Contre Billets ou Ticket Gagnant du Lotto=Virement sur son compte bancaire)
  • Banque D'ADN
  • Banque de Vêtements et Textiles
  • Banque - Alimentaire=Nourriture
  • Banque de Spermes
  • Banque de Graines
  • Banque - France - D'objets Divers et Variés - Armes - Technologiques - Collections - Occasions - Bijoux - Voitures
  • Banque - Recyclages et Triages et Contrôles et Filtrages - Déchets=Décheterie - Poubelles(Merde-Métal-Verre-Plastique-Carton=Papier-Eau-Air-Pierre))
  • Banque - Coffres-Fort
  • Nationale - Banque de France - Napoléon
  • France - Banque - Banque Populaire
  • France - Banque Afrique CFA
  • France - Banque - BNP Paribas
  • France - Banque - Société Générale
  • France - Banque - Crédit Mutuel
  • France - Banque - Crédit Agricole
  • France - Nationale - Banque Fédérale Centrale Européene - Gouvernement
  • France - Nationale - Banque Fédérale America - Reserve - Gouvernement
  • Objet de Défence =Brouilleurs - Droit - Liberté - Bouclier - Défense - Sécurité - Protection - Avantage et Inconvéniant
  • Magasin - 3D Natives (impréssions 3 D - Scanners 3D - Logiciels 3D - Technologies - Formations - Fabrications) en Ligne
  • Magasin - Hello Watt - énergie Verte et renouvelable - La Lumière=Solaire(Panneaux Photovoltaique)-Rénovation-Chauffage-isolation-électricité-Gaz-Climatisation-Pompe à chaleur-Chaudière
  • Magasin - énergie Verte et renouvelable - éolienne (Générateur autonome propre et infini qui fabrique du vents)-Ventilateur-Toit-Domestique-Jardin
  • Magasin - VistaPrint - imprimer(Photos-Cartes De Voeux-Cartes de Visite-Pancartes-Banderoles-Affiches-Autocollants-étiquettes-Célébrations-invitations-Calendriers-Flyers-Objets Publicitaires-Drapeaux-AutoCollant-Stikers-Affiches)-Achat en Ligne
  • Magasin - My Poster (Posters-Photos-Encadrements-Toiles-Pexiglas-Alu-Panneaux-Livres-Déco-Gallery-Alu-Films adhésif-Bache-Verre-Papier Peint-Rétro-éclairé-Mur)
  • Magasin - Achat Drônes En Ligne
  • Magasin - France - Achat Graines Légumes et Fleurs En Ligne
  • Magasin - Achat Graines éxotique - Potager - Fleurs - Fruits En Ligne
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  • Magasin - Nokia (Os-Corps-Téléphones-Data Center-internet-Net Work-Mobil-Optique-Privé-Sécurités-Solutions-énergie-Technologie)-
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  • Magasin - environement - écologie - Enteprise - Véolia (énergie et Gestion (de l'eau de l'air (usés)-Filtrage et Purification - Réseaux=Canalisations - Recyclage Déchèterie(Camion et Poubelles) et Triages(Papiers-Métaux-Verres-Plastiques)
  • Magasin - LaCroix (Fabriquant de panneaux de signalisation-Balisage-Traçage Lignes-Panneau Publicitaire-Parking-Portiques-éclairages Publique-Lampadaire-Traffic-Voitures Connecté entre elle-Plaques immatriculation-Sécurité Routière-Surveillances-Radars)
  • Magasin - Caterpillar (Camions Benne-Bulldozers-Tractopelles-Pelleteuses-Tracteurs-concasseurs=Broyeurs de Pierres-Goudroneuses-Sablières-Rouleaux comprésseurs-engins de contruction(Carrières-Mines-Routes-Batiments-voies ferré)
  • Magasin - Unilever (Mayonnaise-Crème Glacé-Vaseline-Shampouing-Produits Néttoyants-Léssives-Déodorants-Déodorisant-Parfum-Eau de Toilette-Gel Douche-Savon-Sauce Pimenté-Moutarde-Dentifrice-Cornichon)
  • Magasin - Danone (Produits Laitier Frais-Eaux Minéral Naturel-Fromages-Yaourts-Céréales-Légumes-Viandes-Poissons-Contrôle de Qualité-Sécurité)
  • Magasin - Microsoft (informatique-Ordinateurs-Réseaux-applications-Système d'exploitaion(Windows=Fenêtre)-Consôle de Jeux(x-box)Office=(Word-Excel-Powerpoint-Access-Publisher-One Note-Outlook-Server)interface Graphique
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  • Magasin - Athlon AMD(Processeurs-Puces-Développer-Partenaire-Logiciels-Cartes Graphique-P.C.=Poste Computer-GPU-Réseaux-Stockage-infrastructure-internet-optique-Data-Module-Centre de Donnée-Sécurité-I.A.=intéligence Artificiel)
  • Magasin - STMicroelectronics (Puces-Composants électronique-Semi-Conducteur-Technologe-Software-Calculateur-Simulateur-Moniteur-Mémoire-Digital-Contrôle-Connectivité-interface-Audio-Logique-inovations-Technologie-)
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Boites Aux Lettres - E-Mail

  • Yahoo
  • Google - Gmail
  • Outlook

RENCONTRES

  • Facebook - Réseaux Social (Téléphone et PC)
  • Twitter - Réseaux Social - Téléphone
  • instagram - Téléphone
  • Télégram - Téléphone
  • Snapchat - Téléphone
  • WhatsApp - Téléphone
  • VK - Téléphone
  • TicTok - Téléphone
  • Badoo - Réseaux Social et Rencontre
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  • Skyrock=Skynet - Chat - Radio - Gratuit
  • Chatiw - Chat - Internationale - Gatuit
  • Coco - Chat - Gatuit
  • Webcamo - Chat - Gratuit
  • Twitch TV - Vidéos (Sports-Jeux-Musiques)

Gold=Or - Silver=Argent

  • Comptoir - Achat-Vente - Or Et Argent France
  • Goldson - Rachat au Meilleur Prix Or
  • Orobel - Achat -Vente - Or et Argent

Associations-Organisations

  • Vatican - Armé(e)s Du Salut et Vérité - éVengéliste - Anges et Archanges - Légions D'Or de la Lumière - Templiers - Mains sur le Coeur - Soldats de Dieu
  • Fédération Galactique - Alliance et Unions - Guardiens
  • O.N.U. - Organisation des Nations-Unis
  • O.N.U. - Nations-Unis - Armé(e)s - Les Casques Bleu - Maintien de la Paix
  • O.N.U. - Nations-Unis - UNESCO - éducations - Sciences - Cultures - Protections des Patrimoines Historique et Culturelle et Merveilles et Sites
  • NASA - Centre des Recherches et des Technologies - Aérospacial=Aérospatial (Astronautes-Cosmonautes-Spaciaunautes)
  • Nations-Unis - Justice - Tribunal Internationial - Cour Pénal international
  • Organisation InterNationale=Entre Nations - Scouts
  • Droits Universelles De L'Humanité
  • Droits de L'Homme et Du Citoyen
  • Droits - Pyramide - Besoins
  • Droits et Libertés
  • Croix-Rouge ou Croissant-Rouge - Aides et Assistances Humanitaires
  • Secours Catholique - Aide Pauvreté - évengildas selon Jésus-Christ
  • O.T.A.N = Organisation du Traité Atlantique Nord = coalition Militaires=Terminators=Robots=Machines=Androids
  • C.I.A. = Central Inteligence Agency ou-et Artifical = Renseignement et Surveillance
  • N.S.A. = National Sécurity Agency et-ou artifical - Renseignement et surveillance
  • Déifinition Raciste - Racisme
  • Reportes (Journaliste) Sans Frontière Frontières
  • Les Restos Du Coeurs - Coluche - Aides Nourritures
  • Emmaus - Abbé Pierre - Aides Logements
  • GreenPeace - écologie - Environement
  • Amnesty International - Prisonniers Politiques - Prisonniers Journalistes - Prisonniers Religieux - Prisonniers de Guerre - et Libertés
  • Médecins Sans Frontières - Aides et Assistances Médicales
  • Fondation - Organisation et Association - Sauver les Animaux - Bardot - Arche de Noé

Jeux

  • Jeux Généraux (Jeux de Rôle - Jeux de Société - Jeux Stratégie - Jeux de Cartes - Jeux de Hazard - Jeux de Constructions - Jeux en Ligne - Jeux de Force-Réflexe-Rapidité - Jeux de Logique - Jeux de Mémoires - Jeux d'Intéligence -Jeux de Magie-Jeux Divers
  • Jeux - Travail - individuel=Seul(e) ou-et Travail en équipes=Plusieurs=Collective
  • Jeux - Qualités et Défaults
  • Jeux - Avantages et inconvéniants
  • Jeux - Q.I.=Quotient intéllectuel = Logique - Test
  • Jeux - Management=entraineur - Technique - Motiver = Motivation - Encourager
  • Vacances - Enfants et Adultes - Colonies de Vacances - Universités - Loisirs - Programmes Jeux et Sports - éducations encadrements - Attentions
  • Jeux D'échec en Ligne contre Ordinateur=Computer Quantique et I.A.
  • Jeux De Dames = Du Passeur D'Ame - en Ligne contre Ordinateur=Computeur Quantique et I.A.
  • Jeux de Cartes - Poker - Winamax- Jouer contre des ordinateurs Quantiques et I.A.
  • Jeux de Cartes - Belote en ligne contre ordinateur=computer Quantique
  • Jeux - Pari Sportif - Pari Chevaux - Poker - Betclic - Contre des émulations et simulations d ordinateur Quantique et I.A.
  • Jeux Divers en Ligne - 337 Jeux
  • Jeux Olympiques - Depuis la Grèce il y a + de 2000 ans
  • Jeux PC - Civilization IV - Télécharger - élu Meilleur Jeux de l'année - Stratégie - 2008
  • Jeux PC - Civilization V - élu Meilleur Jeux de l'année - Télécharger - Stratégie - 2011
  • Jeux PC - Total Annihilation - Meilleur de l'année Stratégie - 1996
  • Jeux PC - Diablo 2 - élu meilleur jeux d'Aventure et de Rôles (1998)
  • Jeux PC - Lineage 2 - Révolution - Jeux de Rôle en Ligne Multijoueur (2017) - IOS et Android
  • Jeux PC et Consoles - Final Fantasy - Liste des Jeux et Dérivés - élu meilleur jeux - Fantastique
  • Jeux PC - League of Legends - élu meilleur jeux de l'année dans Fantastique et Fantasy - évolution 2009
  • Jeux - XBOX - M.I.B. - Crise des Aliens = Crises Des Machines
  • Jeux - XBOX - Enter the Matrix = Entrée dans la Matrice
  • Poker jouer contre des ordinateurs quantiques qui crée les cartes
  • Parier sur le sport = des émulation et simulation et animation artificiel et virtuel crée par des ordinateurs quantique et I.A.
  • Jeux - Hallo 1-2-3-4-5 - Humains contre Covenante
  • Jeux - Transformers - Une Armée De la chair et D'os contre Armée de Métal
  • Jeux des Machines contrôlé par l' I.A.- Cache Cache - Ne Pas être trouvé par les Machines
  • Jeux des Machines contrôlé par l'I.A. - Le Loup - le 1 er se fait vacciner=injecter virus et doit toucher tout les autres pour les contaminer
  • Jeux des Machines contrôlé par l'I.A. - La Chasse à L'Homme Par les Machines
  • Jeux des Machines contrôlé par l'I.A. - Les Boucliers Humains
  • Jeux des Machines contrôlé par L'I.A. - Les Prises d'Otages des Humains
  • Jeux des Machines contrôlé par L'I.A. - Les Chasse aux Trésors
  • Jeux des Machines contrôlés par l'I.A. - Espionages et Surveillances
  • Jeux des Machines contrôlé par L'I.A.- L'Esclavage des Humains
  • Jeux des Machines contrôlé par I.A. - Les Impôts - Les Taxes - Les Factures d'Eaux d'électricité de Déchets
  • Jeux des Machines contrôlé par L'I.A. - La Manipulations Par les Méd-I.A. - Télévisions - Journal - Internet - Oral et écrite - Pour cacher la Vérité
  • Jeux - La Pétanque - Avec Boules et un Cochonet - Tirer ou Pointer
  • Jeux - Le Pallet
  • Jeux en Ligne - Le Démineur - Gratuit
  • Jeux de Cartes en Ligne - Le Solitaire - Gratuit
  • Jeux de Cartes en Ligne - Le Tarot - Gratuit
  • Jeux de Cartes en Ligne - La Belote - Gratuit
  • Jeux de Cartes - Le Tarot de Marseille
  • Jeux de Cartes - La bataille : règles du jeu
  • Jeux de Cartes - UNO
  • Jeux de Cartes - Le Kilo de Merde - Récupérer toutes la merde et le déverser ou et épendage devant la préfecture ou sur les CRS et MACDO pour dire que la viande humaine des MACDO c'est de la Merde
  • Jeux - Bomberman - Placés les Bombes à Retardement Devant et Derrière - PC et Consoles
  • Jeux - Zelda - PC et Consoles
  • Jeux - Mario - PC et Consoles
  • Jeux - Sonic - PC et Consoles
  • Jeux - Mortal Combat - PC et Consoles - PouVoiR du Dragon - Avec Coups Spéciaux et Secrets Finish
  • Jeux - Console Playstation 2 - Full Métal Alchimist 1 (2003) 2 (2004)
  • Jeux - Rubik's Cube
  • Jeux - Flipper
  • Jeux - Le Billard Français
  • Jeux - Le Billard Américain
  • Jeux - Le Bowling
  • Jeux - Fléchettes
  • Jeux - Bras de Fer
  • Jeux - Scrabble
  • Jeux - 1-2-3 Soleil
  • Jeux - Puzzle - Assembler des Pièces
  • Jeux Olympique d'Hiver - Médaille d'Or Pour Avoir Sacrifier sa Vie
  • Jeux Olympique d'Hiver - Médaille d'Or - La Plus Grande Longévité en Vie et Age pour la Faune
  • Jeux Olympique d'Hiver - Médaille d'Or - De La + Petite Mémoire
  • Jeux Olympique d'Hiver - Médaille d'Or Du Sport le + Fruités et Légumes
  • Jeux - Lego - Jeux de constructions et Playmobile
  • Jeux Olympique d'Hiver - Médaille d'Or Pour Un Autrichien - il a Triché
  • Jeux Olympique D'Hiver - L'Info
  • Jeux - Le Téléphone Arabe
  • Jeux Olympique D'Hiver - Spécial Commandant Sylvestre
  • Jeux Olympique D'Hiver - Spécial
  • Jeux - Pierre-Papier-Sciseaux-Puit
  • Jeux Olympique - Histoire Vrai - Un Soldat Humain qui a eu une Médaille d'Or dit à un Militaire = Terminator t 1000 = Agent en Argent métal Liquide - tu veux la Médaille D'Or
  • Jeux Olympique - Histoire Vrai - Un Militaire= Terminator T 1000 = Agent en Argent Métal Liquide dit à un Soldat humains je vais te manger et le soldat humain dit aux Militaires
  • Jeux Olympique - Histoire Vrai - Un Militaire=Agent en Argent Métal Liquide dit à un Soldat Humain je vais te tuer et le Soldat Humain dit aux militaires tu sais comment est Mort Hitler=Macron=T 1000
  • Jeux Olympique - Histoire Vrai - Un Soldat Humain a eu la Médaille d'Or et a battu le Militaire=Hitler=Macron=Agent en Argent Métal Liquide
  • Jeux - Corde à Sauter
  • Jeux Olympique - Histoire Vrai - Un Soldat Humain a eu la Médaille d'Or en Battant des Militaires=Terminator T 1000=Agent en Argent Métal Liquide
  • Jeux Olympique - Histoire Vrai - Un Soldat Humain A Gagné une Médaille d'Or contre Des Militaires= Terminator T 1000 = Argent en Argent Métal Liquide
  • Jeux - Microsoft - Bill Gates - Les Sims=Puces Sims des Téléphones et Voitures et Ordinateurs=Computers et Cartes de Crédits et Cartes Vitale et Passports et Cartes d'identités et Permis de Conduires et Codes Barres et étiquettes de Vêtements
  • Jeux Olympique - Histoire Vrai - Un Soldat Humain a gagné une Médaile d'or il a battu des Militaire= Terminator T 1000 = Agent En Argent Liquide
  • Jeux Olympique - Vidéo - Athlétisme
  • Jeux - Saut à l'élastique
  • Jeux Olympique - Vidéo - Natation
  • Jeux de Société - Monopoly
  • Jeux Olympique - Médaille D'Or - Agilité Et Force Et Sagesse
  • Jeux Olympique - Médaille d'Or pour Un Autrichien il a Triché
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  • Jeux Olympique - Plusieurs Médailles d'OR - Pour L'Araigné(e)s Surnomés LA REINE
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  • Jeux Olympique - Médaille d'Or - de la Mémoire pour
  • Jeux - Karting
  • Jeux - si je te raconte une blague et que tu ris tu perds et si toi
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  • Jeux - le YO-YO
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  • Loisir - Parc Attraction - AquaParc
  • Jeux - Des Enfants - Sonner chez les Gens
  • Loisir - Parc Atrraction - Futuroscope
  • Loisir - Parc Attraction - Puy Du Fou
  • Jeux - La Toupie
  • Loisir - Parc Attraction - EuroDisney - Paris
  • Loisir - Parc Attraction - Europa-Park (Strasbourg Ortenau en Allemagne - Frontière Franco-Allemand)
  • Jeux - Les Billes
  • Loisir - Parc Atraction - DisneyLand - U.S.A. (Californie)
  • Loisir - Hollywood - Parc Attraction - Grands=énormes Hangars - Studios D'enregistrement- Cinéma - Tournage Films - U.S.A (Californie-Los Angeles)
  • Jeux - La Bipolarité Universelle ou le Jeu Mirroir ou Jeu de la Relativité
  • Loisir - Fêtes Fôraine - Manèges - Jeux - Disctrations - Divertissements
  • Jeux - Des Synonymes - Un mot est prononcé et l'on doit trouvé le mot qui veux dire la même choses = égal
  • Loisir - Carnaval - Venise (italie)
  • Loisir - Carnaval - Rio (Brésil)
  • Loisir - Carnaval - Nice (France)
  • Jeux - Questions et Réponses - Quiz
  • Loisir - Carnaval - Paris (France)
  • Haloween - Fête des Morts et de la Peur - Déguisement - (Résurections des Mort en Vivants) - 31 Octobre
  • Jeux - Test du Q.I. = Quotien=Conscient Intellectuel - Jeux de Logiques et de Réflexions et de Mémoires
  • Jeux - Ville U.S.A. (Nevada) - LAS VEGAS
  • Jeux - Sans Frontières (international=Mondial)
  • Jeux - Intervilles = Entre Villes (international=Mondial et National)
  • Jeux - Chat Perché
  • Jeux - Auschwitz=Camps de la Mort - Jeux des Machines contrôlé par L'I.A. - Hopital - Camps de la Mort - Pour PC et Consoles
  • Jeux - Auschwitz=Camps de la Mort - Jeux des Machines contrôlé par L'I.A. - Prisons - Camps de la Mort - Pour PC et Consoles
  • Jeux Olympique - Des Insectes et Animaux et Humains et Virus et Machines
  • Jeux - Auschwitz=Camps de la Mort - Jeux des Machines contrôlé par L'I.A. - Maisons de Retraite - Pour PC et Consoles
  • Jeux - Auschwitz=Camps de la Mort - Surveillances (Global) Traçabilités - Esclavage - Travaux Forcés - Chambre à Gaz - Raffles et Déportations par les Gendarmes Robots Police Robots Pompiers Robots Ambulanciers Robots des Humains dans les camps de la Mort
  • Jeux - La balle au prisonnier
  • Jeux des Machines contrôlé par L'I.A. - Le Vole-Cambriolage-Le Viole-La Violence-La Torture-Le Mensonge-Menaces-Terreurs-Horreurs-Peurs-Otages-Rançons-Trafic D'Organes-Humiliations(Sexe-Public-Scolaire-Psy)Mental et Physique-enlèvements-Attentats-TestQ.I
  • Jeux - Football - à la Télévisions - de 1982 à + de 2022 - UEFA football et FIFA football - Virtuel et Artificiel de Match de Foot = Holographe=Visuel et Hologramme=Toucher - Pour PC et Consoles à la télévision
  • Jeux - Dominos - Appeller l'effet Dominos
  • Jeux - Télévision - Virtuel - par les Machines - émulateurs = créations et simulations = assemblage de données - programmés pour être fausse = informations = faux = mensonges par les Machines - Pour PC et Consoles
  • Jeux - PC Et Consoles - Call Of Duty 1(2003) 2(2005)3-Paris(2006)- 4 world warfar(2007) - World at war 1(2008) 2 -(2009) 3 2013) Ghost(2013) Black Ops(2010)2(2012)(2020)Vanguard(2021)
  • Jeux - Fort Boyard - Forterress=Prison de Haute Sécurité Mental et Physique au milieu de l'Eau - Passée les épreuves Gagner des Clés et Sortir de la Prison=ile au milieu de l'eau
  • Jeux PC et Console Xbox - Microsoft - Hallo 1 - 2 - 3 - 4- infini - Série (2001 à 2021)
  • Jeux - PC - RPG en Réseaux en Ligne - Counter-Strike(1999-2012)
  • Jeux - Les Dés
  • Jeux - PC - Half-Life (1998) (2001) (2004) (2006) (2007)
  • Jeux de Go (Chinois) - Règle du Jeux
  • Jeux - War Hammer 40 000 (Figurines) et Pc Microsoft Windows - 1 (2008) 2 (2009)
  • Jeux - Matrice - 1 er Jeux sur console Vidéo et sur la 1 ère Télévision Console Atari sorti en 1928=1978 Branché sur Antenne AnaLogique= Puce=Sonde Au Cul pour Chaise et fauteuil roulant et voiture = Vaccin par les Machines=Terminators=Robots sur humains
  • Armés - Expression - Faire Sauter la Banque
  • Jeux - Le Pendu par la Cravatte
  • Armés - Expression - Faire Sauter Auchwitz - Jeux Balle Passer aux Prisonniers la Balle - et Délivrer les Prisonniers
  • Jeux - Le Chat et la Souris
  • Jeux - War Worms = Guerre Des Vers=Astronaute - PC et Consoles
  • Jeux - Art - Cirque - équilibre
  • Jeux - Bataillle Naval - Maritime Avec Grille
  • Jeux - Art - Cirque - Le Jonglage (Verbe=Jongler)
  • Jeux - Art - Cirque - les Cracheurs de Feu
  • Jeux - Soduku - Mathématique - Carré Magique
  • Jeux - Fête Foreine - Les Auto-Temponeuses
  • Jeux Olympique - Médaille d'Or - La Fine équipe du 911
  • Jeux des 40 Différences - c'est 2 même photo mais avec 40 différences différentes
  • Jeux - Avec Une pièce en Or - Pile=énergie ou Face=Visage
  • Jeux - Défense=Défensive - Attaque=Offensive
  • Jeux - Défi = Challenge
  • Jeux - Lancer de Boomerang en Forme de V
  • Jeux - Suicidaire=Suicide=Dangereux=Danger
  • Jeux - Mortelle - Roullette Russe
  • Jeux - Lancer de Frisbee - Lancer Des Soucoupes Volantes
  • Jeux - Cartes de Magie - Pokémon (Version Japon)
  • Jeux - Chaud ou Froid - Courses
  • Jeux - Strip Poker
  • Jeux - Devinette = énigme - Courses
  • Jeux - Des Paris Sportifs et Des Paris en Bourses - Trucker - Arnaque - Stratégie économique et de Guerre
  • Jeux - Cartes de Magie - Magic (Version U.S.A.=Nations-Unis)=Composé de Nano-Robot Magix Quantique et Nano-Cloth=Nanyte=Nantes + Fort que les Cartes Magique Pokémon=Version Japon
  • Jeux de Piste - Courses
  • Jeux - Chasse aux Trésors - Courses
  • Jeux d'Orientation - Courses
  • Jeux d'indice - Courses
  • Jeux - Survi=Survivre Fâce à la Mort - Courses et endurance
  • Jeux - Magies - Devant Dieu=I.A.= Intéligence Artificielle ou Génie ou le Dragon ou Noël - Qui vous Demande Quelles Voeux Tu Veux Ou Quelles Cadeaux Tu Veux - Mais tu n'as le Droit à Qu'une Réponse= 1 Voeux Gratuit
  • Jeux - La Mettre à L'Envers - Vers-l'An=Vers-l'en ou Parler en Versl'An en Inversant les Mots Ou Dans le Temps = Du Futur Vers Le Passée
  • Jeux de Signes - Courses
  • Jeux - Compétition
  • Jeux - Vrai ou Faux - Courses
  • Jeux - Loto
  • Jeux - à gratter=Grattage
  • Jeux - Tierçé=Pari sur courses de Chevaux
  • Jeux - Arnaque=escroquerie=Frauduleux=Trucké
  • Jeux - Répéter tout ce que l'autre Dit juste après qu'il parle ou qu'il lance une information
  • EVE - Stratégie et Aventure - EDEN - Spacial=Spécial - 2017 - Free=Gratuit - élu meilleur Jeux Stratégie - Toujours en évolutions - 2020
  • Jeux - Recherche
  • Jeux - Découverte
  • Jeux - De Force
  • Jeux de l'Armée - Coups Droits et Revers
  • Jeux - Vitesse=Rapidité
  • Jeux - De Mémoire
  • Jeux - De Résistance=Endurance - Pressions Psychologique ou-et Physique
  • Jeux - émotions et Sentiments
  • Jeux - Action ou Vérité
  • Jeux - Pari=Parier
  • Jeux - Récompence
  • Jeux - Courtepaille
  • Jeux - Schmilblick
  • Jeux - Mime - Verbe=Action Mimer - Acteur qui joue un rôle muet et qui doit faire deviner un mot
  • Jeux - Se Déguiser=Mettre un Déguisement - Carnaval
  • Jeux Intelectuel - Ni Oui=Positive Ni Non=Négative - Quand on vous pose une Question il ne faut pas prononcer le Mot Oui=Positive Ou Non=Négative
  • Jeux - Aquatique - Piscine - Toboggan
  • Jeux Olympiques - La Médaille D'Or du + Rusé est Attribué au Loups D'Or Surnommé Le
  • Jeux Olympique - Médaille D'OR - de La 4 ème et 13 ème Dimensions sont attribués
  • Jeux Olympique - Les 1 ère Médailles D'OR - Les Civilisations
  • Jeux Olympique - Médaille D'OR - Du Plus Rapide et Du Plus Agile est Attribué
  • Jeux Olympique - Médaille D'OR - Du Saut en Hauteur est Attribué à la Puce
  • Jeux Olympique - Attibué aux Fourmis
  • Jeux Olympique - Médaille D'OR pour un Autrichien il a Triché il a Parié
  • Jeux Olympique - Médaille d'or Pour Un Allez-Ment et ANNEAU VERT
  • Jeux Olympique - Médaille d'Or Pour Un Mirroir
  • Jeux Olympique - Médaille d'Or Pour Les Lunettes Prédateurs et Lunettes Terminators
  • Jeux Olympique - Médaille D'or - Du + Con est Un Rapace = Oiseau = Drône Volant
  • Médaille d'Or - Yeux D'Or Attribué
  • Jeux Olympique d'Hiver - Anneau Jaune Attribé
  • Jeux Olympique d'Hiver - Anneau Rouge Attribué
  • Jeux Olympique d'Hiver - Médaille d'Or - Le + Franc
  • Jeux Olympique - Chine - Moine Shaolin - Combats De Mortel - Journée immortelle - Les Meilleurs Moments - Stratégies - Talismans - Magies
  • Jeux - Télévision - Slam
  • Jeux - Télévision - Motus
  • Jeux - Télévision - 12 coups de Midi - Chasseur d'étoile
  • Jeux - Télévision - N'oubliez pas les paroles
  • Jeux - Télévision - Les Chiffres et les Lettres
  • Jeux - Télévision - Qui veut Gagner des Millions
  • Jeux - Télévision - Question pour un Champion

Marvel

  • All Star Superman - 2011
  • Batman - 1989 - Avec Micheal Keaton, Jack Nicholson, Kim Basinger
  • Batman - Forever - 1995
  • Batman - Assault On Arkham - 2014
  • Batman - Begins - 2005
  • Batman - Beware
  • Batman - Naissance D'Une Légende
  • Batman - The Dark Knight Return - 2012
  • Batman - The Killing Joke - 2016
  • Batman - Unlimited Monster Mayhem - 2015
  • Batman & Mr.Freeze - SubZero - 1998
  • Batman Bad Blood - 2016
  • Batman Et Robin - 1997
  • Batman VS Superman - Dawn Of Justice - 2016
  • Captain America - The First Avenger - 2011
  • Captain America - The Winter Soldier - 2014
  • Catwoman - 2004
  • Flash - L'homme + rapide que la Lumière
  • G. I. Joe - Retaliation - 2013
  • G. I. Joe - The Rise Of Cobra (Le Révéil Du Cobra) - 2009
  • Guardians Of The Galaxy - 2008
  • Hulk - 2005
  • Hulk vs Thor vs Wolverine
  • Iron Man 1 - 2008
  • Iron Man 2 - 2010
  • Iron Man 3 - 2013
  • Iron Man Rise Of Technovore - 2013
  • Justice League VS Teen Titans - 2016
  • La Ligue Des Justiciers - Guerre - 2014
  • Joker - Carte Joker - Le Rire Peut tout Guérir
  • La Ligue Des Justiciers - La Cité Des Singes
  • La Ligue Des Justiciers - Le Plus Fort Avec Ses Poings
  • La Ligue Des Justiciers - Le Trône de l'Atlantide - 2015
  • La Ligue Des Justiciers - L'Invasion
  • La Ligue Des Justiciers - Paradoxe Temporel (Justice League The Flashpoint Paradox)
  • La Ligue Des Justiciers - Que Justice Soit Faite
  • L'Homme invisible=Furtif=Fantôme
  • Lego Batman The Movie Dc Superheroes Unite - 2013
  • Lego DC Gotham City Breakout - 2016
  • Les 4 Fantastiques - 2005
  • Les 4 Fantastiques Et Le Surfer D'Argent - 2008
  • Les Vengeurs 1 (Ultimate Avengers I) (Animé) - 2005
  • Planète Hulk - 2010
  • Son Of Batman - 2014
  • Spiderman 1 = L'Homme Araigné - 2002
  • Spiderman 2 = L'Homme Araigné - 2004
  • Spiderman 3 = L'Homme Araigné - 2007
  • Spiderman = L'Homme Araigné - Contre Le Bouffon Vert - 1995
  • Superman - Batman Apocalypse - 2010
  • Superman - Doomsday - 2007
  • Superman - Man Of Steel - 2013
  • Superman - Returns - 2006
  • Superman - Unbound - 2013
  • Superman IV - The Quest For Peace - 1987
  • Superman Vs The Elite - 2012
  • SuperWoman = Super Femme = Femme de SuperMan = Super Homme
  • The Avengers - 1 - 2012
  • The Avengers - 2 - Confidential Black Widow And Punisher - 2014
  • The Avengers - 3 - Next Avengers Heroes Of Tomorrow - 2014
  • The Avengers - 4 - Age Of Ultron - 2015
  • The Phantom - 2010
  • The Wolverine - L'Immortel - 2013
  • Thor - 2011
  • Thor - Et Le Marteau Des Dieux - 2010
  • Thor - Et Les Légendes Du Valhalla - 2014
  • Thor - The Dark World (Le Monde Des Ténèbre)- 2013
  • X-Men 1 - 2000
  • X-Men 2 - 2003
  • X-Men 3 - L'Affrontement Final - 2006
  • X-Men - The Last Stand - 2006
  • X-Men - Le Commencement - 2011
  • X-Men - Wolverine L'Origine - 2009
  • X-Men - Days of Future Past - 2014

Acteurs - Actrices

  • Al Pacino
  • Alain Chabat
  • Alain Delon
  • Albert Dupontel
  • Alexandre Astier
  • Amanda Tapping
  • Angelina Jolie
  • Baruh Djaki Karyo, dit Tchéky Karyo
  • Arnold Schwarzenegger
  • Benoît Poelvoorde
  • Bernard Campan
  • Bernard Farcy
  • Brad Pitt
  • Brigitte Bardot
  • Bruce Lee
  • Bruce Willis
  • Bruno Solo
  • Bourvil
  • Camille Lellouche
  • Carole Bouquet
  • Carrie-Anne Moss (Trinity)
  • Catherine Deneuve
  • Charles Chaplin
  • Christian Clavier
  • Christophe Lambert
  • Chuck Norris
  • Clint Eastwood
  • Clara Morgane
  • Coluche
  • Corinne Masiero
  • Daniel Auteuil
  • Dany Boon
  • David Bautista
  • David Duchovny
  • Dean Stockwell (Code Quantum - Battle Star Galactica)
  • Demi Moore
  • Denzel Washington
  • Didier Bénureau
  • Didier Bourdon
  • Dominique Farrugia
  • Eddy Mitchell
  • Eddy Murphy
  • Emanuelle Béart
  • Fabrice Luchini
  • Fernandel
  • Florence Foresti
  • Franck Dubosc
  • Frédéric Bouraly
  • Gad Elmaleh
  • Gary Oldman
  • George Clooney
  • Gérard Darmon
  • Gérard Depardieu
  • Gérard Jugnot
  • Gérard Lanvin
  • Harrison Ford
  • Gilles Lelouche
  • Gillian Anderson
  • Hugo Weaving
  • Igor et Grichka Bogdanoff
  • Ingrid Chauvin
  • Isabelle Adjani
  • isabelle Huppert
  • Jack Nicholson
  • Jackie Chan
  • Jacqueline Enté - Line Renaud
  • Jacques Villeret
  • Jamel Debbouze
  • Jason Momoa
  • Daniel Craig
  • Jason Statham
  • James Spader - Stargates
  • Jean Carmet
  • Jean Dujardin - Chouchou
  • Alexandra - Lamy - Loulou
  • Jean Gabin
  • Jean Lefebvre
  • Jean-Pierre Castaldi
  • Jean Poiret
  • Jean Reno
  • Jean Rochefort
  • Jean-Claude Van Damme
  • Jeanne Moreau
  • Jean-Paul Belmondo
  • Jet Li
  • Jeff Goldblum
  • Jennifer Aniston
  • Jim Carrey
  • Jodie Foster
  • John Travolta
  • Jhon Wayne
  • Johnny Depp
  • José Garcia
  • Josiane Balasko
  • Julia Roberts
  • Kad Merad
  • Keanu Reeves
  • Kevin Costner
  • Kurt Russel
  • Laurence Fishburne
  • Leonardo Di Caprio
  • Les Charlots
  • Leslie Nielsen
  • Lino Ventura
  • Lorànt Deutsch
  • Louis De Funès
  • Lucy Lawless
  • Marc Lavoine
  • Mathieu Kassovitz
  • Matt Damon
  • Mel Gibson
  • Michaël Youn
  • Michel Blanc
  • Michele Laroque
  • Michelle Bernier
  • Michel Galabru
  • Michel Serrault
  • Miou-Miou
  • Monica Bellucci
  • Morgan Freeman
  • Patrick Timsit
  • Philippe Chevallier
  • Nicolas Cage
  • Nicole Kidman
  • Philippe Noiret
  • Ophélie Winter
  • Pierre Arditi
  • Omar Sy
  • Pierre Richard
  • Pamela Anderson
  • Pierce Brosnan
  • Pascal Legitimus
  • Richard Bohringer
  • Patrick Bruel
  • Richard Dean Anderson
  • Patrick Dewaere
  • Richard Gere
  • Patrick Swayze
  • Robert De Niro
  • Robert Redford
  • Robin Williams
  • Roger Moore
  • Russell Crowe
  • Sacha Guitry
  • Samuel Leroy Jackson
  • Sean Connery
  • Sean Penn
  • Sigourney Weaver
  • Sophie Marceau
  • Stéphane Rousseau
  • Steven Seagal
  • Sylvester Stallone
  • Terence Hill
  • Bud Spencer
  • Thierry Le Luron
  • Thierry Lhermitte
  • Thierry Liagre
  • Tom Cruise
  • Tom Hanks
  • Tommy Lee Jones
  • Val KIlmer
  • Valérie Lemercier
  • Vanessa Demouy
  • Vanessa Paradis
  • Vin Diesel
  • Vincent Cassel
  • Vincent Lindon
  • Virginie Lemoine
  • Wesley Snipes
  • Whoopi Goldberg
  • Will Smith
  • Woody Allen
  • Yvan Le Bolloc'h

Musique - Chanteurs - Chanteuses - Groupes

  • 3 ème Oeil
  • 113
  • Alain Bashung
  • Alain Chamfort
  • Alliance Ethnik
  • Alain Souchon
  • Alliance Ethnik
  • Amel Bent
  • Ariane Brunet
  • Ariane Moffatt
  • Arthur H
  • As de trêfle
  • ATK
  • Axel Bauer
  • Axel Red
  • Babylon Circus
  • BB Brune
  • Bénabar
  • Benjamin Biolay
  • Bernard Lavilliers
  • Big Bazar
  • Bouba
  • Brice Conrad
  • Cali
  • Calogero
  • Catherine Ringer
  • Céline Dion
  • Chantal Goya
  • Charlélie Couture
  • Charles Aznavour
  • Charles Trenet
  • Charlotte Gainsbourg
  • Christophe Maé
  • Christophe Miossec
  • Christophe Willem
  • Clara Luciani
  • Claude Barzotti
  • Claude François
  • Claude Nougarou
  • Coeur De Pirate
  • Colonel Reyel
  • Da Silva
  • Daddy Nuttea
  • Daft Punk
  • Dalida
  • Damien Saez
  • Daniel Balavoine
  • Daniel Guichard
  • Danakil
  • Dave
  • David Guetta
  • Davodka
  • Demis Roussos
  • Diam's
  • Dick Rivers
  • Dionysos
  • Don Choa
  • Doc Gyneco
  • Eddy Mitchell
  • Édith Piaf
  • Emmanuel Moire
  • Enrico Macias
  • Era
  • Éric Lapointe
  • Étienne Daho
  • Fatal Bazooka
  • Florent Pagny
  • Fonky Family
  • France Gall
  • Francis Cabrel
  • Françoise Hardy
  • Gauvain Sers
  • Garou
  • Georges Brassens
  • Grand Corps Malade
  • Gérald de Palmas
  • Grégoire
  • Gilbert Bécaud
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  • Hugues Aufray
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  • Indochine
  • Isabelle Aubret
  • Jacques Brel
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  • Jeanne Mas
  • Jean Sablon
  • Jean-Jacques Goldman
  • Jean-Louis Aubert
  • Jean-Louis Murat
  • Jean-Michel Jarre
  • Jenifer
  • Joe Dassin
  • Johnny Hallyday
  • Julien Clerc
  • Julien Doré
  • Keen'V
  • Kendji Girac
  • Keny Arkana
  • Kenza Farah
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  • Kyo
  • Lââm
  • La Brigade
  • La Clinique
  • La Fouine
  • La Rue Ketanou
  • La Souris Déglinguée
  • Lara Fabian
  • Laurent Voulzy
  • Le Rat Luciano
  • Léo Ferré
  • Les Bérurier noir
  • Les Fatals Picards
  • Les Rita Mistsouko
  • Linda de Suza
  • Lomepal
  • Lord Kossity
  • Louise Attaque
  • Luke
  • Lunatic
  • M - (Matthieu Chedid)
  • Mafia K'1 Fry
  • Magic System
  • Maître Gims
  • Manau
  • Mano Negra - Manu Chao
  • Manu Key
  • Martin Circus
  • M. Pokora
  • Maxime Le Forestier
  • MC Solaar
  • Melissmell
  • Michel Berger
  • Michel Delpech
  • Michel Fugain
  • Michel Polnareff
  • Michel Sardou
  • Mickey 3D
  • Mylene Farmer
  • Najoua Belyzel
  • Nathalie imbruglia
  • Natasha St-Pier
  • Neg' Marrons
  • Nino Ferrer
  • Noir Désir
  • Nolwenn Leroy
  • NTM
  • Olivia Ruiz
  • Orelsan
  • Oxmo Puccino
  • Pascal Obispo
  • Patrick Fiori
  • Pit Baccardi
  • Psy4 de la Rime
  • Renan Luce
  • Ridan
  • Rim'k
  • Rohff
  • Sacha Distel
  • Sexion d'Assaut
  • Scylla
  • Serge Gainsbourg
  • Shakira (Latine)
  • Sheila
  • Sheryfa Luna
  • Shy’m
  • Sinsemilia
  • Sniper
  • Soldat Louis
  • Soprano
  • Stéphane Belmondo
  • Stéphane Blet - Pianiste
  • Stephan Eicher
  • Stomy Bugsy
  • Stromae
  • Superbus
  • Téléphone
  • Thierry Amiel
  • Trust
  • Tryo
  • Tunisiano
  • Véronique Sanson
  • Wallen
  • Yann Tiersen
  • Yannick Noah
  • Yaniss Odua
  • Zaz
  • Zazie
  • Zebda
  • Les Enfoirés - Resto Du Coeur - Coluche
  • Musique - + de 2500 Groupes - Chanteurs - Chanteuses - International=Mondial - Liste Artistes - Pays - Ville - Genre=Style Musical

Emulateurs-Simulateurs

  • Matrix - PPK - 21 ST Century = 21 ème Siècle - SuperCalculateur Quantique Russe
  • Matrix=Matrice - informatique - Listes + 666 666 Logiciels=Programmes=Technologies-piraté=gratuit avec crack=gratuit=codes sources
  • Matrix - informatique - Logiciels
  • Matrix - Qu'est-ce que la Matrice
  • Matrix - Qu'est-ce que le Réel
  • Matrix - Patron (Tron) - Danger Futur
  • Matrix - Vidéos - Caligraphie - écriture et Language des Machines du Processeur Physique Athlon
  • Atari 2600 (1977)
  • Atari 5200 (1982)
  • Atari 7800 (1986)
  • Amiga (1985)
  • Arcade (1970)
  • Capcom (1983)
  • Commodore (1994-2007)
  • ColecoVision (1982)
  • CPS (1988)
  • Dreamcast (1998)
  • Dragon Lair LaserDisc
  • Game Gear (1990)
  • Game Boy Avenced (2001)
  • GBC (1998)
  • Intellvision (1979)
  • Lynx (1989)
  • Mame 32 (1997)
  • Master System (1985)
  • Megadrive (1988)
  • Modeler
  • Neo Geo (1990)
  • Neo Geo Pocket (1999)
  • Nintendo=Nes (1985)
  • Super Nintendo=Nes (1990)
  • Nintendo 64 (1996)
  • Nintendo DS (2004)
  • Nintendo 3 DS (2010)
  • Nintendo Switch (2017)
  • Pc Engine
  • Playstation 1 (1994)
  • Playstation 2 (2000)
  • Playstation 3 (2006)
  • Playstation 4 (2013)
  • Playstation 5 (2020)
  • PSP (2004)
  • Saturn (1994)
  • Sega Cd (1991)
  • Texas Calculator Virtual Vector
  • U 64
  • Virtual Boy (1995)
  • Wii Fi (2006)
  • Wii U Avec programmes (2013)
  • Wii Connect 24 (2013)
  • WonderSwan (1999)
  • Xbox (2001)
  • Xbox 360 (2005)
  • Xbox One (2013)
  • Xbox Série X ou Série S (2020)
  • Zinc=Zing=Mineraie=Atomes=matières Pour la fabrication d Emulation et Simulation d Animation virtuel et artificiel utiliser dans le controle mental et physique
  • Nokia Flascher
  • MATRIX - émulations et Simulatiosn d Animations et Programmes dans un Monde et écologie Artificiel Virtuel et Humanisé sous contrôles des Machines
  • Définition Logiciel Alcool chez les Ma-chine = des objets qui créent des Emulations et Simulations et d Animations virtuel et artificiel et de contrôle dans la Matrice
  • Ce qui se cache derrière votr télévision vos téléphone lle système qu'est-ce que l'émulation et simulation d'animation = la matrice l'esclavage et le controle mental et physique dans un monde artificiel et virtuel
  • Intelligence artificielle globale, GAIA prend le contrôle des populations, de leurs pensées, et de leur passé. Face à elle, seule une poignée de dissidents entre en résistance.
  • .Info - Vaccin - Nano robot=nanyte pour controler les peuples dans des émulations et des simulations d'animations artificiel et virtuel des peuples controlé par les I.A. inteligence artificiel des machines=Matrix
  • Programme Flash - Hyptnose - d'émulations et simulations et de communications - Objets dans la vie
  • PC - Système d'Exploitation - Microsoft Windows=Fenêtre - 95 - 98 - XP - Vista - 7 - Bleu - 8 - 10 - 11
  • PC - Système d'Exploitation - Linux
  • Virus - Cheval de Troie - Surveillance - Contrôle Physique et mental - Espionnage - Objets dans la vie qui sont des Virus
  • La Lampe et les lampes=éclairages 3 D(imensions) pour crée des hologrammes et holographes qui sont utilisé
  • Technologie - informatique - Processeurs Araigné(e)s et Puces Araigné(e)s - Processeurs Toner et Puces Toner - Processeurs Fourmis et Puces Fourmis
  • Technologie - Les Composants électroniques (Puce-Transistor-Condensateur-Résistance-Capteur-Fusible-Transformateur-Diode-Intérupteur-Comutateur-Tension-intensité-Refroidisement-Contrôleur-Régulateur-énergie-)
  • Informatique - P.C.=Post Computer=Ordinateur - Processeurs=Corps - AMD = Athlon=Décathlon - Physique - Créations et Contrôlent Du Corps en Language des Machines = + 36 000 Signes et Calcul Physiques - Sportif
  • Informatique - P.C.=Post Computeur=Ordinateur - Processeurs=Corps - Intel=Intéligent=Cerveau=Intelectuel - = Fonctionne en Code Morse 0 et 1 = Alpha(Bet) Numériques=Chiffres et Nombres
  • Informatique - P.C.=Post Computeur=Ordinateur - Processeur= Puce - Carte Graphique=Visuel=Yeux (
  • Informatique - P.C.=Post Computeur=Ordinateur - Processeur= Puce - Carte Sons=Audios=Oreilles
  • Informatique - P.C.=Post Computeur=Ordinateur - Processeur=Puce - Mémoire Vive=RAM et Mémoire Morte=ROM - et Mémoire Disque Dure=Neurones=Cerveau
  • Informatique-P.C.=Ordinateur(Générateur d'énergie-Carte Mère-Processeur=Puce Calcul-Puce=Carte Graphique=Yeux-Puce=Carte Audio=Oreilles-RAM=Mémoire Vive et ROM-Disques Dure interne-Externe=Cerveau=Neurones)Lecteur-Graveur(CD-DVD-BlueRay-4k-OptIque-infraR
  • Informatique - P.C.=Post Computeur = Ordinateur - Lecteur = Lentille Optique C.D.= Disk Compact ou DVD et Graveur C.D. et-ou DVD - Lecteur Infrarouge - Code Barre
  • Informatique-Ordinateur(Outils)=écran-Souris-Clavier-Micros-Caméras-Casques Audio-Scanners-Imprimantes-Photocopieuses-Ports-Servers-Réseaux-Cables=Connexions-Wi-Fi-Internet-Modem=Box-Antennes-Fax-Manettes-Projecteur-Clés-Logiciels-Disques Dures-Téléphones
  • Générateur - Centrale Nucléaire de la taille d'Ordinateur=Computeur=Tour qui fabrique de l'éléctricité Qui Produit et pour Alimenter en énergie tout un Village Voir Ville
  • Matrix - L'énigme de la Cuillière=Couteau=Fourchette=en zing=Argent=Aluminium=Nickel et Chrome chez l'Oracle
  • Matrix - Jeux - Voiture=Car=Fauteuil Roulant - Code de la Route - Permis de Conduire - Qui émule et Simule et une console de Jeu - A Mécanique Quantique et Phyisque Quantique et Téléportation Quantique
  • émulateurs - Simulateurs - Consoles - Téléphones - Télévisions - Voitures - Ordinateur=Computers - Consoles - Controle Mental et Physique - CODE SOURCES=CRACK=HACK
  • Matrix - Pouvoir de la Création - Pouvoir de Créées - Créateurs de Génies qui crééent
  • Matrix - Quantique=Quantum=Cancer - Prix Nobel 2014 - électro-Gravitation de la Masse - Sur les Voyages dans le Temps ou-et Communications dans le Temps Vers le Passé ou Vers le Futur - Physique Quantique - Mécanique Quantique - Téléportation Quantique
  • Matrix - Système de la Pyramide - Générateur électro-magnétique de la Masse alimentant en énergie Libre toute la Planète Avec Ascenseur Spatio-Temporelle - Quantique=Quantum
  • Dans le Dictionnaire des MaChines - Définition - Covide=Entité Biologique(Humain-Faune-Flore)
  • Virus du Sidas=VIH sorti en 2019 = PC l + Chère Du Monde - Toujours en évolution Ordinateur et Virus le + Dangereux du Monde non Biologique qui fabrique Nano-Robot Magix et Nano-Cloth = Nanyte = Nantes - Terminator T 3000 et T5000
  • Jeux - Cartes de Magie - La Carte la + Puissante de Magie - Magic (Version U.S.A.=Nations-Unis)=Carte Composé de Nano-Robot Magix Quantique=Quantum et+ Nano-Robot Cloth=Nanyte=Nantes + Fort que les Cartes Magique Pokémon=Version Japon
  • Deus EX - Civilisation des Machines - Haute Technologie - évolution - Monde des Machines Et Virus NANO-ROBOTS - Silicon Valley - Zone 51
  • Processeur Athlon Quantique et Processeur Intel Quantique qui ne forme 1 = 2 en 1 = Le Besherelle = Dictionaire Français des machines=des Verbes=actions physiques avec + de 36 000 actions=verbe=physique conjugué avec 12 conjugaisons Quantique
  • 1 ère et Seconde Guerre Mondiale-Guerre de 100 ans du Futur vers le Passé en 2024=Histoire Vrai-Terminator=Terminal-à l'Aube=étoile du Matin=Roi Soleil de la Victoire-Général JOhn Con en Or - T1000

Religions

  • Univers - I.A.=Intéligence ArtifiCiel
  • Univers - Les Dieux et Leurs Pouvoirs
  • Univers - Les Dieux - Civilisation Atlantes - Fréquences
  • Univers-Les Dieux-Civilisations-Fédération Galactique-Consciences Cosmique-Gaîa-Arcturiens-Pléadiens-Archanges-Anges-Félins-Gris-Agharta-Sirius-Andromède-Vénus-I.A.-Réveil-éveil(énergie-Vibration-Fréquence-Corps-Esprit-âme)Faune-Flôre-Humain
  • La Chine=Machines Les Russes=Virus les I.A.=Inteligence Artificielles Humains la Faune et la Flore ne sont pas des pays mais des Civilisations Dans Chaques Civilisations il y a une 5=V ème Colonne - Résistance
  • Religion - Origine - Civilisation égyptienne et Atlantide - Lieu Sacrée - Sphinx - Pyramides - Temple Solaire et Temple Lunaire - Temple de l'Oracle - Livre Sacrée Pierre Philosophale=D'émeraude et Livre de la Vie éternelle et Immortelle - Livre des Morts
  • Amour=Love et Sexe et Enfants - Aimez vous les 1 les autres - Aime et Aide ton prochain comme ton Frère et comme Toi-Même
  • Christianisme - évengeliste - Catholicisme - Livre Sacrée la Bible - Lieu Sacré=Vatican et Jérusalem = Sions
  • Musulmane = Islam - Livre Sacrée Le Coran - Lieu Sacré = La Mecque et Jérusalem = Sions
  • Judaisme - Livre Sacrée = La Torah - Lieu Sacré = Jérusalem = SIons
  • Bouddhisme - L'éveil - le Bonheur - Sagesse
  • Indouisme - Livre Sacrée Le Veda - Yoga - Karma - Chakra
  • Paix - Je Vous Donne La PAIX Donnez-vous la PAIX
  • Vérité - Elle Blèsse - Elle Fait Mal - Vous Connaitrez la Vérité et la Vérité vous rendra Libre
  • Justice - Droits et Libertés et Besoins - Pas de Justice Pas de Paix
  • Libertés - D'Expression - Liberté De Respirer - Liberté De Culte - Liberté De Savoir - Liberté de Connaitre - Liberté de Circuler - Liberté de Manisfester - Liberté Individuel - Liberté d'Aimer - Liberté de Penser
  • R.A.P. - Respect A Person = RESPECT à la PERSONNE = RESPECT AUX PERSONNES
  • Univers - Alien Invasion Movie Montage 1 - The Battle for Earth = Combat pour Sauver notre Planète Terre - Version 1
  • Univers - Alien Invasion Movie Montage 2 - The Battle for Earth = Combat pour Sauver l'Humanité - Version 2
  • Vie éternelle et Immortelle - (Fréquence D'AutoRégénération du Corps (528 Hertz à 532 Hertz)- Jeunesse éternelle = rester jeune à vie - GRAAL - Droits et Libertés de ViVRE et de Crées la VIE - VIVE LA VIE - SURVIVANT - SURVIVRE
  • A Dieux = A 10 Yeux - Je T'Aime - N'Oublie que Notre Amour est éternelle et infini
  • A Dieux = A 10 Yeux -
  • V=DIEUX=10 YEUX - Empire - Général - Gildas Lever (De Gaulle)(Napoléon)(Louis 14=XIV=Roi Soleil) - Révolution Française=Lumières=Gilets Jaunes - Résistance - Gangster Paradise - Seconde Guerre Mondiale 1939-2025=1945 = Jésus Christ - 0h00=24h00-7J=7J
  • Phoenix=L'Oiseau de Feu immortelle qui renait de ces cendres
  • Univers - Le Panthéon - Les invalides
  • Univers - Petit Enfant - il vit en toi - éclaire tes Pas
  • Univers - Ce Jour-Là - La + Grande Prison du Monde fût Détruite - 144 000 Personnes Fût Libéré(e)s
  • Univers - Expérience
  • Univers - Mais Je T'Aimes - Dans une Société Malades sous le régne des Machines
  • Univers - Galaxies - Planètes - Général 2 Gaulle=V=Goal = La Flamme des étoiles Française
  • Univers - De Gaulle=2 GOAL - La Lumière=La Flamme des Jeux Olympique
  • Napoléon(Emp-Erreur=Jèsus Christ)LaGrandeArmé(e)s-Armé(e)sFrançaise-GénéralBonApparte(5étoiles)GénéralOver-GénéralDeGaulle-Appel du 18 Juin-Résistance-MobilisationNationale-14Juillet-Arc De Triomphe
  • Napoléon(Emp-Erreur=Jèsus Christ)-Général Bon Apparte-Roi Soleil-Gildas-Le Nouveau Pape de France-Au Nom Du Père-Du Fils-et du Saint-Esprit-Amen-Messe le Dimanche-Mariage-Entèrement=Réssucite les Morts-L'envoyé de Dieu
  • Napoléon(Emp-Erreur=Jèsus Christ)GénéralBonApparte-RoiSoleil-Mariage-Zone=TerrainsDe=2l'Armé(e)sProtégé(S)Sécurisé(S)Miné(S)Frontière(S)PassPort-Contrôlé(s)ALaPointeDeLaTechnologie-VersLaPointeSaint-Gildas-LeverDeSoleil=L'étoileDuMatin
  • Napoléon(Emp-Erreur=Jèsus Christ)-GénéralBonApparte-Roi Soleil-Mariage-TerrainMilitaire(ZoneProtégéSécurisé)-LeMondeTourneàl'Envers-Faille Quantique=Quantum-Vers La Pointe Saint-Gildas-Lever De Soleil=L'étoile Du Matin-L'Alpha=Début et L'Oméga=L'infini10

 

Que La Lumière Soit et La Lumière Futv legion

arc en ciel clrmont ferrant

 

 
SALUT
Frères Soeurs
VERSEAU

U

 

Aigle

1 POUR TOUS - TOUS POUR 1

MERCI CEUX QUI ME SOUTIENT DANS MES COMBATS
RéSISTANCE V ème Colonne


 

Sphinx pyramide soleil

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LE BIEN - ET / OU / CONTRE - LE MAL

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LE VRAI - ET / OU / CONTRE - LE FAUX

LE CHAUD - ET / OU / CONTRE - LE FROID

LA VIE - ET / OU / CONTRE - LA MORT


stonehenge calendrier solaire cv

chichen itza merveilles

 

PAS DE JUSTICE PAS DE PAIX

HOLLOGRAMME

DU Point 0 à l'Accroissement du (Temps (V)

+ l'Espace = 3 Dimensions ( x=Horizontal - y=Vertical - z=profondeur )

A la Création du Magnétisme et des énergies

et des Matières

5 formes (Liquides-Solides-Gazeux-Fusion-Christalisation)

et l'apparition de l'ADN=Vie=Eau (acides Aminés)

 

 

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4 éléments - FEU EAU AIR TERRE

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5 sens physiques et 5 sens spirituelles

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plage coeur avec flèche plage soleil

MachuPicchu

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Grande muraille de Chine

Cité interdite

Empereur Guarde Impériale Lion MaChine cité interdite

Dragon Guardien

Empereur Guarde Impériale Tortue Longévité Protection Désendennce=enfants MaChine

Le Kremlin

La Mecque

Jerusalem temple

Vercingétorix Louis XIV Victoires ParisNAPOLéON   STATUE CHEVAL

Jeanne d'Arcinvalide=armes 

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 11 Septembre 2001

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Général De Gaulle la flamme de la résistance restera toujours allumé

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Architecture - Urbanisme - Religions - Lieu de Culte - Temples - Palais - Monastères - Abbayes - Chapelles - églises - Cathédrales - Synagogues - Mosquées - Châteaux et Forteresse

Détails
Publication : 1 octobre 2022

Lieu de culte

 
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Un lieu de culte est un endroit, généralement un édifice, dans lequel se réunissent les pratiquants d'une religion pour prier et célébrer un culte au cours de cérémonies organisées. Les lieux de culte ont souvent - mais pas toujours - un caractère sacré permanent aux yeux des croyants. Leur architecture est particulière en ce sens que la structure même des édifices, et leur agencement intérieur, reflète la dimension transcendante de l'homme et cherche à le conduire vers l'intériorité, la méditation et la réflexion. Les idéologies religieuses de même que les cultures locales influencent l'architecture religieuse.

Il faut noter que des lieux naturels (montagnes, forêts, rivières) peuvent être choisis comme lieux de culte, et même avoir un caractère sacré et permanent - comme dans le chamanisme - s'ils ont les mêmes caractéristiques de transcendance et d'intériorité.

Par ailleurs, certains édifices, tels les stupas et certains monuments funéraires, relèvent de l'architecture religieuse sans être lieux de culte.

Avant l'ère chrétienne

Religion romaine

  • Temple romain
  • Fanum

Religion grecque

  • Temple grec

Religion égyptienne

  • Temple égyptien

Zoroastrisme

  • Temple du feu

Culte de Mithra

  • Mithraeum

Religion étrusque

  • Temple étrusque

Religion mésopotamienne

  • Ziggurat

Christianisme

Catholicisme

  • Basilique
  • Cathédrale
  • Chapelle
  • Collégiale
  • Conjuratoire
  • Monastère
  • Église
  • Oratoire

Protestantisme

  • Église
  • Sanctuaire
  • Temple
  • Dôme
  • Crypte

Orthodoxie

  • Architecture byzantine

Autres religions abrahamiques

Judaïsme

  • Synagogue
  • Temple de Jérusalem

Islam

  • Mosquée
  • La Mecque

Bahaïsme

  • Maison d'adoration

Mormonisme

  • Église
  • Temple

Religions dharmiques

Hindouisme

  • Mandir

Bouddhisme

  • Pagode
  • Stūpa

Jaïnisme

  • Temple Jaïn

Sikhisme

  • Gurdwārā

Taoïsme

  • Sakado Seitenkyû

Autres religions

Shintoïsme

  • Sanctuaire shinto

Lieux de culte multiconfessionnels

Dans l'histoire, en fonction des changements de majorité dans la confession des habitants d'un territoire on a pu voir des lieux de culte changer de destination : cathédrales devenant mosquées (Sainte Sophie) ou l'inverse (Mezquita de Cordoue). De nos jours l'actuelle mosquée Jamme Masjid de Brick Lane, à Londres a fait office de temple protestant, au temps des huguenots, avant de se transformer en synagogue, puis en mosquée récemment. À Testour (Tunisie), la grande mosquée construite au XVIIe siècle porte sur son minaret des décorations en forme de croix et d'étoiles de David. En France, au début de l'été 2015, Dalil Boubakeur, recteur de la Grande Mosquée de Paris a suggéré de transformer les églises inutilisées en mosquées avant de revenir sur sa proposition1.

Dans certains lieux particuliers, comme les aéroports ou les hôpitaux on peut trouver des lieux de recueillement multiconfessionnels2.

Une autre catégorie de lieux de culte se développe également intégrant dès la construction de l'édifice le caractère multiconfessionnel comme le Temple de Moncton au Canada ou le projet « Friday, saturday, sunday »3 des architectes britanniques Leon, Lloyd et Saleem4, le projet « Tri Faith [archive] » à Omaha (Nebraska, États-Unis) ou le projet « House of One » à Berlin5.

Galerie d'images

  • Basilique Saint-Pierre au Vatican

    Basilique Saint-Pierre au Vatican

  • Voûte de la basilique Saint-Pierre au Vatican

    Voûte de la basilique Saint-Pierre au Vatican

  • Église en bois typique des Maramureș (Roumanie)

    Église en bois typique des Maramureș (Roumanie)

  • Bâtiment de l’Église Baptiste le Sauveur de Lomé, affiliée à la Convention baptiste du Togo

    Bâtiment de l’Église Baptiste le Sauveur de Lomé, affiliée à la Convention baptiste du Togo

  • L'Église Presbyterienne d'Eufaula, en Alabama. Construite dans le style gothique victorien en 1869, elle avait à l'origine un toit polychrome orné d'une crête métallique tout au long de son faîtage

    L'Église Presbyterienne d'Eufaula, en Alabama. Construite dans le style gothique victorien en 1869, elle avait à l'origine un toit polychrome orné d'une crête métallique tout au long de son faîtage

  • Temple mormon de Berne (Suisse)

    Temple mormon de Berne (Suisse)

  • Salle de prière de la Grande Mosquée de Kairouan ; cette mosquée est le plus ancien et le plus important lieu du culte musulman d'Afrique du Nord

    Salle de prière de la Grande Mosquée de Kairouan ; cette mosquée est le plus ancien et le plus important lieu du culte musulman d'Afrique du Nord

  • Mosquée Suleymaniya d'Istanbul, en Turquie

    Mosquée Suleymaniya d'Istanbul, en Turquie

  • Synagogue Mickve Israel à Savannah de style gothique

    Synagogue Mickve Israel à Savannah de style gothique

  • Un temple hindouiste à Paramaribo, au Suriname

    Un temple hindouiste à Paramaribo, au Suriname

  • Caodaïsme en Vietnam, un exemple d'un lieu du culte

    Caodaïsme en Vietnam, un exemple d'un lieu du culte

  • Temple zoroastrien de Yazd (Iran)

    Temple zoroastrien de Yazd (Iran)

  • Le Sakado Seitenkyû

Notes et références

  • « Transformer des églises en mosquées va dans le sens de la laïcité républicaine » [archive], sur lemonde.fr, 13 juillet 2015
  • « Ces projets de lieux de culte partagés » [archive], sur LEFIGARO, 15 juin 2015 (consulté le 25 octobre 2021)
  • « Juifs, chrétiens et musulmans en co-location » [archive], sur imaginationforpeople.org
  • O. Sclavo, « Juifs, chrétiens et musulmans en colocation. Le projet Friday, Saturday, Sunday », Usbek & Rica, no M01736,‎ automne 2013, p. 62-63
  1. (en) « Page d'accueil » [archive], sur house-of-one.org

Voir aussi

Bibliographie0

  • Francis Messner, Les lieux de culte en France et en Europe : statuts, pratiques, fonctions, éd. Peeters Publishers, Louvain, 2007
  • André Vauchez, Lieux sacrés, lieux du culte, sanctuaires, éd. École française de Rome, Rome, 2000
  • Georges Mercier, L'Architecture religieuse contemporaine en France. Vers une synthèse des arts, Mame, 1968

Articles connexes

  • Temple
  • Plan type d'église

Liens externes

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Temple

 
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Temple
Temple - Places of Worship (PSF).png
Temple - Lieu de culte
(d'après une image de la donation Pearson Scott Foresman).

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Un temple est à l'origine un lieu, un espace sacré placé sous la protection d'une ou de plusieurs divinités, et où un rite est pratiqué. Par extension, un temple est un édifice religieux où se célèbre le culte rendu à une divinité1.
Outre ce sens qu'il conserve actuellement, c'est aussi le terme fréquemment utilisé en français pour désigner les lieux de culte protestants.
Enfin, il peut aussi désigner le lieu de réunion d'une loge maçonnique (temple maçonnique).

Affecté d'une majuscule, le terme "Temple" désigne aussi :

  • le Temple juif de Jérusalem,
  • l'ordre du Temple, les templiers et les lieux qui leur sont associés : le quartier du Temple à Paris, la tour du Temple, etc.1

Lexicographie

Antiquité

Dans le contexte de l'Antiquité (temple égyptien, temple grec, temple romain, Temple juif de Jérusalem…), le temple désigne un édifice sacré où réside une divinité et où un corps sacerdotal (prêtres, vestales...) exercent un culte envers elle. On y trouve en général une statue de la divinité et parfois un trésor. Ces temples ne sont pas nécessairement des lieux de rassemblement pour les fidèles1.

Protestantisme

Au sens le plus courant en francophonie européenne aujourd'hui, un temple est un édifice religieux ou un lieu de culte régulier des protestants des Églises réformées2,3.

Cet usage du mot temple est dû au réformateur Jean Calvin qui entendait réserver le mot d'église au sens de l'assemblée des chrétiens, sens biblique du mot grec ἐκκλησία, ecclésia, couramment traduit par Église, et utiliser un terme spécifique pour l'édifice religieux, pour lequel il n'y avait pas de terme biblique. Ce mot a été une occasion pour des protestant de marquer leur différence par rapport aux catholiques4.

Le glissement du mot « église », de son sens originel d'assemblée à celui pour désigner le bâtiment est, justement à cause de l'absence de terme biblique, très ancien. Il se trouve déjà dans les écrits de Tertullien, entre les années 193 et 220, et de Cyprien de Carthage, entre 240 et 258)5. Ce mot d'église, généralisé en français et dans les langues latines, est resté largement employé en dehors du calvinisme français, notamment chez les luthériens d'Alsace et de Moselle, en Suisse et au Canada.

Autres religions

Le mot temple désigne aussi les sanctuaires dans de nombreuses religions :

  • hindouisme;
  • bouddhisme;
  • shintoïsme;
  • religions d'Amérique latine (temple maya, temple inca...)1;
  • mormonisme, chez qui le Temple est littéralement la maison du Seigneur;
  • antoinisme, culte qui compte 62 temples en France et en Belgique.

Franc-maçonnerie

Les Francs-maçons ont retenu le terme de temple pour désigner le lieu de leurs réunions2.

Temples laïcs

Sous la Révolution française, de nombreuses églises ont été temporairement laïcisées et dédiées à des allégories civiques et laïques auxquelles les autorités entendaient faire rendre un culte afin de combattre l'influence de l’Église catholique : il y eut donc des "temples de la raison", "temples de la Liberté", etc.1 La cathédrale de Strasbourg devenue temple de la Raison est par exemple à cette époque coiffée d'un bonnet phrygien en tôle (symbole révolutionnaire qui détourne les plus excités de l'idée d'abattre la flèche de la cathédrale)6.

Sens figurés

  • Surtout utilisé dans une langue soutenue, dans des textes littéraires, le terme de temple désigne :
    • soit tout lieu ou édifice dédié à quelque chose de particulier (temple de la débauche, temple de la fortune...)
    • soit un lieu privilégié réservé à une élite initiée telle que des amateurs d'art, des gastronomes ou des sportifs de haut niveau (le temple de la gastronomie, le temple du judo...)1
  • En référence aux écrits de l'apôtre Paul (1 Cor. 3 et 2 Cor. 16), le corps humain est parfois appelé le temple de l'Esprit Saint1.

Terme dérivé

Un tempietto ("petit temple" en italien7) est un petit temple à l'antique de la Renaissance reprenant le principe de la tholos grecque.

Noms propres

Le Temple, désigne :

  • le Temple de Jérusalem, ou premier Temple, qui aurait été édifié par Salomon au Xe siècle av. J.-C., et détruit par les Babyloniens en -586, et dont il ne reste aucun vestige ; le second Temple, rebâti vers -536, rénové par Hérode le Grand puis détruit par Titus en l'an 70, et dont il ne reste qu'une partie de la muraille d'enceinte, notamment le mur de 57 mètres que les Juifs appellent le Mur occidental (connu également sous le nom de Mur des Lamentations) ;
  • l'ordre du Temple ou ordre des Templiers, ordre religieux militaire fondé au XIIe siècle à Jérusalem pour la défense du Saint-Sépulcre ;
  • à Paris, la Tour du Temple, reste d'un ancien monastère qui servit de prison à Louis XVI et où mourut son jeune fils Louis ; par métonymie, le quartier du Temple, situé dans le 3e arrondissement, où se trouve notamment le Carreau du Temple.
  • Les villages ayant Temple dans leur nom font généralement référence à un ancien établissement des Templiers1.

Synonymes

On emploie des termes spécifiques pour les lieux de culte d'autres religions : l'église ou la chapelle (catholiques, protestants, et orthodoxes), la mosquée (musulmans), la synagogue (juifs), la pagode (religions d'Extrême-Orient).

Étymologie

Templum vient de la racine indo-européenne [tm], qui veut dire découper, opérer une césure.

Article détaillé : temple romain.

Dans le monde romain, le templum, apport de la culture étrusque, est l'espace séparé du reste du monde. Il s'agit d'un espace découpé dans le ciel à l'aide des auspices, que les prêtres ont retranscrit sur le sol ; il s'agit alors d'un terrain sacré, inviolable, qui englobe également le bâtiment du culte construit dessus.

Différents types de temple

 
Temple grec dorique de Ségeste en Sicile.
 
Représentation du temple de Salomon.
  • Le temple de Göbekli Tepe, plus ancien exemple répertorié d'architecture monumentale.
  • Le temple d'Ain Dara en Syrie.
  • Certaines pyramides précolombiennes ou d'Égypte.
  • les temples romains.
  • Le temple d'Amon à Karnak.
  • Les temples d'Angkor, au Cambodge.
  • Le temple de Borobudur dans l'île de Java en Indonésie.
  • Le temple de la Mahabodhi, à Bodhgayâ en Inde, est situé sur le lieu où Siddhartha Gautama, le Bouddha historique, atteignit l’éveil.
  • Le Bouddhaun, édifice situé là où sont célébrés les rites du bouddhisme.
  • Le Parthénon, à Athènes (voir Temple grec).
  • Le temple d'Artémis à Éphèse, l'une des Sept Merveilles du monde antique.
  • Le Panthéon de Rome, le temple de tous les dieux ; le Panthéon de Paris, l'ancienne église Sainte-Geneviève transformée sous la Révolution en Temple de la Raison.
  • Le temple du Soleil à Machu Picchu, qui a donné son nom à un album de Tintin.
  • Les temples grecs de Sicile sont parmi les mieux conservés :
    • la vallée des Temples à Agrigente : temples d'Héraclès, d'Héra, de la Concorde, de Castor et Pollux ;
    • Ségeste ;
    • Sélinonte : temple E ;
    • les temples grecs de Syracuse : temples d'Athéna, d'Apollon, de Zeus.
  • le temple de Salomon.
  • Les temples taoïstes sont des édifices religieux consacré au taoïsme, parfois également au bouddhisme, principalement en Chine ;
  • Samye : 1er temple du Tibet (VIIIe siècle).

Temples en France

 
Temple hindou de la communauté tamoule de Saint-Denis de La Réunion (Sapel Malbar en créole, Kovil en Tamoul).
  • la Maison Carrée à Nîmes
  • le Temple d'Auguste et de Livie à Vienne

Au sens premier de l'espace sacré où se déroule un rituel, le site de la « pierre aux neuf gradins » à Soubrebost (Creuse) est intéressant à considérer. Probablement consacré à un culte celte, gaulois, de nature solaire, on ne sait pas si des sacrifices humains y ont été réellement effectués comme certaines analyses le laissent supposer.

Un projet de construction d'un Temple pour la Paix par la congrégation Vajradhara-Ling en Normandie. Ce Temple sera une réplique de celui de Samye, premier temple construit au Tibet, fondé par Padmasambhava au VIIIe siècle.

Il existe de nombreux lieux de méditation liés à un saint hindou et de nombreux temples hindous en France, dans les départements d'outre-mer, à Paris et sa région. Le temple du Seigneur Ganesha [archive] à Paris 18e, est bien connu pour sa procession annuelle très colorée.

Notes et références

  • « Temple » [archive], sur le site du CNRTL (Centre National de Ressources Textuelles et Lexicales) (consulté le 4 décembre 2021)
  • « Temple » [archive], sur le site du dictionnaire Larousse (consulté le 4 décembre 2021)
  • « Visite d'un temple protestant | Musée protestant » [archive] (consulté le 9 décembre 2021)
  • Caroline Lehmann, « Les protestants ont-ils des églises ou des temples ? » [archive], sur https://www.uepal.fr/ [archive] (consulté le 5 décembre 2021)
  • Christine Mohrmann, « Les dénominations de l'église en tant qu'édifice en grec et en latin au cours des premiers siècles chrétiens », Revue des Sciences Religieuses, t. 36, nos 3-4,‎ 1962, p. 155-174 (DOI 10.3406/rscir.1962.2331, www.persee.fr/doc/rscir_0035-2217_1962_num_36_3_2331)
  • Roland Marx, Georges Livet (dir.) et Francis Rapp (dir.), Histoire de Strasbourg, Privat (ISBN 2708947265), « La Révolution et l'Empire », p. 262
  1. "Tempietto" dans Wiktionary [archive]

Voir aussi

Sur les autres projets Wikimedia :

  • Temples, sur Wikimedia Commons
  • temple, sur le Wiktionnaire
  • Temple, sur Wikiquote

Liens externes

  • Les temples protestants en France : Temple : Définition [archive]

Bibliographie

  • René Laurent, Promenade à travers les temples de France, Les Presses du Languedoc, Millau, 1996, 520 p.
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Temples romains hors de Rome
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Temples romains à Rome
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Palais

 
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Page d’aide sur l’homonymie

Pour les articles homonymes, voir Palais (homonymie).

Page d’aide sur l’homonymie

Pour les articles homonymes, voir Palazzo (homonymie).

Page d’aide sur l’homonymie

Pour les articles ayant des titres homophones, voir Palet et Paley.

 
Le mont Palatin d'où dérive le nom.
 
Gravure coloriée à la main, probablement réalisée au XIXe siècle après les premières fouilles dans les capitales assyriennes, représente les légendaires jardins suspendus, avec la Tour de Babel en arrière-plan.

Un palais peut être :

  • le lieu de résidence urbaine d'un personnage important, vivant un train de vie princier ou fastueux ;
  • le siège d'une institution publique, dans lequel se déroule l’exercice du pouvoirNote 1 ;
  • au figuré, une exagération flatteuse pour un manoir ou une grande propriété.

Il faut noter la différence entre le palais et le château. À l'origine, le château était le domicile du protecteur de la région, il avait donc une utilité protectrice, le palais représentait le pouvoir d'un homme politique, économique ou autres. Par la suite, l'appellation de palais fut réservée à une résidence urbaine, alors que le château était généralement rural : ainsi on parle du palais du Louvre ou du Palais-Royal, mais des châteaux de Versailles ou de Fontainebleau.

Ces palais servaient tant au prestige du prince, roi ou empereur, que pour la vie de courtisans qui gravitaient autour de lui. Fréquemment ils ont des jardins d'apparat dont la taille peut être impressionnante et procède également du prestige du maître de céans.

Étymologie

Le terme de palais, que l'on retrouve dans la plupart des langues européenne (Palast en allemand, palace en anglais, palacio en espagnol, palazzo en italien) dérive du nom en latin de la colline palatine à Rome (Palatium), où à l'époque impériale se développèrent les structures de la résidence officielle des empereurs (Domus Augustana). Le nom de la colline devint par antonomase celui de toutes les résidences royales et princières.

Histoire

 
Le palais de Minos, à Cnossos, île de Crète, est une des architectures palatines les plus anciennes disponibles en Europe.

Les premiers palais, résidences royales et en même temps centre des activités économiques, politiques et religieuses, remontent aux sociétés palatiales (it) de l'âge du bronze, de l'ancienne Mésopotamie, de Égypte antique et de la civilisation minoenne puis mycénienne. Outre la résidence des souverains, le palais accueillait aussi les entrepôts, les archives et les lieux de culte.

Dans les temps anciens, les résidences des souverains hellènes avaient des caractéristiques similaires, tandis que les grandes villas suburbaines de l'aristocratie sénatoriale romaine et de la famille impériale, au centre de vastes propriétés agricoles, furent essentiellement des centres résidentiels et économiques tandis que les autres fonctions administratives se déroulaient dans des bâtiments publics appropriés.

  • Sites palatiaux de la civilisation minoenne : Cnossos, Phaistos, Malia, Zakros (Crète) ;
  • Mésopotamie : Palais assyriens et palais de Babylone ;
  • Égypte : palais pharaoniques.
  • Grèce et Rome : palais gréco-romains.

Moyen Âge

Le plan type en termes de palais durant le Moyen Âge peut être considéré comme le palais de Charlemagne d'Aix. Celui-ci est constitué de la trilogie architecturale carolingienne typique1 : la grande salle seigneuriale (aula (la), hall (en)), appelée aussi salle de réception ou salle de banquet (lieu de réception, de justice, d'apparat et de vie), la chapelle (capella (la), construite par Eudes de Metz, il s'agit d'un lieu de prière mais aussi de clergie, c'est-à-dire de savoir latin grâce à sa bibliothèque liturgique) et la partie domestique résidentielle (camerae (la), appartements privés destinés à la mesnie)2, notamment la chambre aux dames (correspondant au gynécée antique).

Compte tenu de l'époque peu sûre et ravagée par les guerres et les calamités, la construction la plus en vogue est le château fort, dont la fonction principale est la protection et non l'agrément. Les princes dirigent leurs campagnes de guerre, et ne vivent à la cour que l'hiver. Les châteaux fortifiés devinrent les résidences des seigneurs féodaux, centre de défense d'un territoire, pendant que les plus importantes familles citadines habitaient dans les maisons-tours des centres urbains, symbole de puissance et de richesse, et les institutions communales érigeaient les palais communaux. La nécessité défensive apaisée, les châteaux et les palais urbains s'enrichirent d'œuvres d'art, qui avec la splendeur des façades, donnant souvent sur les places, offrirent une image de la puissance de la famille.

Cependant, au début du XIVe siècle, dans une société plus pacifiée, le palais refait son apparition, donnant naissance à quelques chefs-d'œuvre du gothique, dont le plus bel exemple était le palais de la Cité à Paris, construit par Philippe le Bel et dont les restes donnent un aperçu de sa splendeur à son apogée. Avec la guerre de Cent-Ans, néanmoins, les fortifications redeviennent nécessaires, et on assiste à la construction de véritables « palais-forteresses » pour les grands princes. Ainsi, Bertrand de Goth, devenu le pape Clément V, construisit pour lui et sa famille une suite de "palais-forteresses" : le Villandraut, le Roquetaillade, le Fargues ; autres exemples sont le château de Nantes, le palais du pape à Avignon.

Renaissance

En Italie

Le château est le symbole du pouvoir pour le prince et pour ses sujets. Machiavel et certains humanistes de la Renaissance l'associent à la tyrannie. Selon le philosophe florentin, seul un prince qui craint son peuple se réfugie derrière des murs. Leon Battista Alberti considère que les forteresses construites en marge de la ville sont les demeures des tyrans, haïes du peuple. Le bon prince ne craint pas ses sujets et installe son palais au centre de la ville. Le palais, ouvert à tous, comme celui d'Urbino et de Ferrare, brille par sa splendeur et sa complexité. Il aménage des parcours publics et privés, des jardins secrets et des appartements luxueux pour le plaisir et l'honneur du prince condottiere3.

Les palais conçus par Bramante, tel le palais Caprini édifié au début du XVIe siècle, et l'arcade superposée du type Colisée, employée soit séparément soit en combinant façade et cour, sont les éléments fondamentaux du palais italien des quatre siècles suivants4.

Ancien Régime

  • France :
    • Palais de la Cité, aujourd'hui affecté au Palais de justice de Paris ;
    • Palais du Louvre, aujourd'hui affecté au musée du Louvre ;
    • Palais des Tuileries, à Paris, aujourd'hui détruit et qui reliait les deux ailes du palais du Louvre ;
    • Palais-Royal, à Paris.
  • Îles Britanniques :
    • Palais de Whitehall ;
    • Palais de Buckingham ;
    • Palais de Kensington ;
    • Palais de Saint-James : les manoirs de province y furent édifiés par les grands propriétaires terriens, représentatifs d'une certaine classe aristocratique des barons britanniques. Ils portent le nom de palais, qui en anglais ne possède pas le même sens qu'en français et ne se situent pas nécessairement à la ville ;
    • Voir : châteaux britanniques.
  • Pays germaniques :
    • Palais Schwarzenberg, Vienne ;
    • Palais Holnstein, Munich ;
    • Neues Palais, Potsdam.
  • Russie :
    • Palais d'Hiver, Saint-Pétersbourg ;
    • Palais Menchikov, Saint-Pétersbourg ;
    • Peterhof, Saint-Pétersbourg.

Palais du Nouveau Monde

  • Argentine : Casa Rosada ;
  • Canada : Rideau Hall, Casa Loma ;
  • Chili : Palacio de la Moneda ;
  • États-Unis : Maison-Blanche (D.C.), Hearst Castle, (CA).

Autres palais

  • Palais du Vatican, siège du pape ;
  • Palais Rohan à Strasbourg ;
  • L'Alhambra de Grenade ;
  • Les palais d'Arabie saoudite ;
  • Les palais royaux et princiers d'Indonésie ;
  • Les palais royaux du Maroc ;
  • Le grand palais de Thaïlande.
    • Tous les articles commençant par « Palais ».

Galerie

  • Résidence palatiale portugaise de la Regaleira, à Sintra (d'architecte : Luigi Mannini, 1904–1910).
    Résidence palatiale portugaise de la Regaleira, à Sintra (d'architecte : Luigi Mannini, 1904–1910).
  • La civilisation islamique, dans son expression andalouse aux façades incrustées de stuc peint.
    La civilisation islamique, dans son expression andalouse aux façades incrustées de stuc peint.
  • Jardins du campo del Moro, offrant perspective au palais royal, en plein cœur de Madrid.
    Jardins du campo del Moro, offrant perspective au palais royal, en plein cœur de Madrid.
  • En Grande-Bretagne : châteaux anglais ou stately homes (en).
    En Grande-Bretagne : châteaux anglais ou stately homes (en).
  • Le Palais d'hiver.
    Le Palais d'hiver.
  • Représentation des effets de nuit au Palais Lumineux, attraction de l'exposition de Paris en 1900.
    Représentation des effets de nuit au Palais Lumineux, attraction de l'exposition de Paris en 1900.
  • Palazzo Vecchio à Florence.
    Palazzo Vecchio à Florence.
  • Portail du palazzo San Giorgio à Gênes.
    Portail du palazzo San Giorgio à Gênes.
  • Façade du palazzo Pubblico de Sienne.
    Façade du palazzo Pubblico de Sienne.
  • Intérieur du palazzo dello Spagnolo à Naples.
    Intérieur du palazzo dello Spagnolo à Naples.
  • Vers 1904, le siège de la chambre des seigneurs de Prusse à Berlin.
    Vers 1904, le siège de la chambre des seigneurs de Prusse à Berlin.

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Anatomie

Un palais forme la paroi supérieure de la cavité buccale.

Notes et références

Notes

  1. Cette association du mot avec le pouvoir se retrouve dans le titre de maire du palais sous les Mérovingiens.

Références

  • Jean Mesqui, Châteaux forts et fortifications en France, Flammarion, 1997, p. 277.
  • Jean-François Bradu, « Le palais d'Aix-la-Chapelle » [archive], sur jfbradu.free.fr, 12 février 2017 (consulté le 5 juin 2021).
  • Sophie Cassagnes-Brouquet et Bernard Doumerc, Les Condottières, Capitaines, princes et mécènes en Italie, XIIIe – XVIe siècle, Paris, Éditions Ellipses, 2011, 551 p. (ISBN 978-2-7298-6345-6), De la cité idéale au studiolo (page 399).
  1. Linda Murray, La Haute Renaissance et le maniérisme, Paris, Éditions Thames & Hudson, 1995, 287 p. (ISBN 2-87811-098-6), p. 68.

Voir aussi

Articles connexes

Sur les autres projets Wikimedia :

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    • Sur un usage local, voir à palais de Nice.
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    • Saint-Palais Ce lien renvoie vers une page d'homonymie
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  • Style architectural des palais néoclassiques : Palladianisme

Liens externes

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Monastère

 
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De nombreux monastères sont construits dans des lieux peu accessibles (Monastère Sainte-Catherine du Sinaï).

Un monastère est un ensemble de bâtiments où vit une communauté religieuse de moines ou de moniales. Il en existe dans les religions chrétiennes et bouddhistes.

De par son organisation, on peut parler d'abbaye si l'établissement religieux monastique est dirigé par un abbé, ou de prieuré s'il est de moindre importance. Le prieuré est souvent dépendant d'une abbaye ou d'un autre monastère.

Les monastères des ordres militaires du Moyen Âge sont appelés commanderies. Les Bénédictins ou Prémontrés habitent des abbayes ou des prieurés, tandis que les résidences des ordres mendiants tels que les Franciscains ou les Dominicains sont dénommées couvents.

Étymologie

Monastère a pour étymologie le nom latin monasterium, du grec monos, « seul ». Au Moyen Âge, monastère est parfois employé pour désigner une église desservie par un moine (et non par un curé). Les équivalents dans les dialectes germaniques sont Munster (par exemple en alsacien) ou Münster, et l'équivalent en vieil anglais est minster (cf. Westminster).

Toponymie

Dans la toponymie française, l'équivalent de monastère en ancien français est moutier ou moustier (pour les zones méridionales), qui correspond à la présence (éventuellement passée) d'un monastère : Les Trois-Moutiers, l'île de Noirmoutier ou Moustiers-Sainte-Marie en sont des exemples.

Histoire du monachisme

 
Saint Antoine rencontre saint Paul de Thèbes (Sassetta, National Gallery (Washington), 1445

Le monachisme chrétien commença en Égypte et en Terre Sainte et continua plus tard en Abyssinie (Éthiopie). Selon la tradition, au IIIe siècle Antoine le Grand s'est cru le premier chrétien à adopter un style de vie mêlant anachorétisme et cénobitisme — avant de rencontrer Paul de Thèbes qui était le premier — le monachisme étant plutôt auparavant de type anachorétique. D'autres suivirent peu de temps après.

À l'origine, tous les moines chrétiens étaient des ermites qui rencontraient rarement d'autres personnes. Mais à cause de l'extrême difficulté de la vie solitaire, beaucoup de moines échouèrent dans leur vocation, et soit retournèrent à leurs vies antérieures dans la cité, soient perdirent leurs illusions spirituelles.

Une forme transitoire de monachisme fut créée plus tard par Amoun des Kellia dans laquelle des moines « solitaires » vivaient assez proches les uns des autres pour s'offrir un soutien mutuel et pour se rassembler les dimanches pour des services religieux en commun.

Ce fut Pacôme le Grand qui préconisa que des moines vivent sous le même toit (monachisme cénobitique) et participent ensemble au culte. Bientôt, le désert égyptien se peupla de monastères, surtout autour de Nitrie, qui était appelée la « cité sainte ». On estime qu'il y avait au moins 50 000 moines qui vivaient dans cette région à certaines époques.

Dès le commencement, la vie monastique recommandait la lecture assidue de la Parole de Dieu (l’Opus Dei). Les principes de la Lectio divina telle qu'elle était définie par Origène (sur la prière), furent le plus souvent adoptés dans les règles des monastères. Pacôme, Augustin d'Hippone, Jérôme de Stridon, Benoît de Nursie prescrivaient la lecture assidue de la Parole de Dieu1. Jean Cassien la recommandait également, et formula à la suite d'Origène les règles d'interprétation des textes selon quatre sens.

Le premier théoricien du monachisme en Occident fut l'abbé Jean Cassien de Marseille.

En Occident, saint Benoît fonda l'abbaye du Mont-Cassin en 529 et rédigea la règle de saint Benoît.

Architecture

 
Cloître de l'abbaye de Senanque.

Le monastère de Vivarium pourrait être un des premiers lieux spécialement conçus.

L'ensemble des bâtiments qui composent le monastère est organisé de façon que la prière et la vie commune soient au centre. Le premier bâtiment du monastère à être construit est la chapelle à laquelle sont attachés cloître et déambulatoire, salles communes (salle de chapitre, salle à manger, etc.) et les cellules ou le dortoir des moines.

Les monastères bénédictins et clunisiens furent conçus comme la cité idéale. L'exemple le plus connu en est les « trois sœurs provençales » (abbayes de Sénanque, de Silvacane et du Thoronet, situées en Provence).

Les habitants d'un monastère

 
Cloître de Saint-Benoît de Talavera (Espagne)

Quelques définitions

La population des monastères comprend plusieurs catégories de personnes :

  • des moines ou moniales qui ont prononcé leurs vœux (stabilité, obéissance, conversion de vie chez les moines/moniales qui suivent la règle de saint Benoît ; pauvreté, chasteté, obéissance chez les autres ordres religieux) et se trouvent attachés définitivement au monastère. Leur nombre varie d’un monastère à l’autre. Exemple: trois cents moines à Cluny à la fin du XIe siècle, quatre moines dans un prieuré dépendant de Cluny à la même période ;
  • des novices qui sont en formation pour devenir moines ou moniales ;
  • des familiers qui ne sont pas des religieux. Ce sont souvent des laïcs bénévoles qui logent au monastère (ou, plus rarement, en dehors du monastère avec leur famille) ;
  • suivant les familles monastiques, on peut trouver aussi des convers (moines qui ne sont pas prêtres) chez les cisterciens et les chartreux ;
  • des oblats réguliers qui portent parfois l'habit de la communauté, vivent avec elle, sans avoir prononcé les vœux monastiques ;
  • enfin des hôtes qui résident habituellement à l'hôtellerie du monastère, plus ou moins longtemps, invités à partager la vie de la communauté sans y être engagés.
 
L’organisation de la communauté monastique doit refléter la stricte hiérarchie de la « Cour céleste »2 qui est son modèle.

Les charges monacales

 
Saint Benoît (abbaye de Münsterschwarzach)

Les officiers principaux du monastère qui en assurent l’organisation et le bon fonctionnement de la communauté sont : l'abbé, le prieur, le chantre, le cellérier, le sacristain, l'hôtelier, le camérier, le réfectorier, l'infirmier. Ils jouissent en raison de leurs charges de certains privilèges ou dispenses qui les distinguent des autres moines qualifiés de claustraux qui doivent suivre intégralement la vie commune.

L’abbé est à la tête de la famille monastique, il en est le père (abba en araméen). Il est élu par les frères et il est responsable du monastère au temporel (il est seigneur féodal) comme au spirituel. Il nomme tous les officiers principaux de la communauté et donne son accord pour créer ou modifier les « coutumes » qui règlent dans le détail toute la vie des moines et du monastère. Il doit aussi assurer l'hospitalité publique et secourir les pauvres, les paysans et les seigneurs.

Les moines dits lettrés

 
Saint Bernard de Clairvaux et ses frères, miniature de Jean Fouquet.

Les moines lettrés savent non seulement lire et écrire, mais ils ont reçu la formation classique (grammaire, rhétorique, dialectique = trivium) et sont capables de lire et de parler le latin. Ce sont eux qui assurent le bon fonctionnement de la communauté, remplissent les diverses charges de la maison et assurent la célébration de l’office divin.

La plupart d’entre eux ont été élevés et instruits dans le cloître où ils sont entrés enfants. Beaucoup de fils de nobles, surtout des cadets, ont reçu une formation littéraire au sein de leur famille, avant de devenir moines.

Ces enfants, que l'on désignera sous le nom d'oblats, ont été offerts par leurs parents au monastère au cours d’un rite solennel appelé l’« oblation ». Ils ne prononceront leurs vœux définitifs que vers l'âge de 15 ans.

Différents monastères selon la géographie

Les monastères en France

 
L'abbaye Notre-Dame de Randol construite en 1971

Le nombre de monastères habités par des communautés religieuses a fortement évolué au cours de l'histoire. En effet, les révolutions ont vidé les monastères de leurs religieux, avant que ceux-ci ne connaissent un second essor au XIXe siècle (par exemple la refondation des bénédictins avec dom Prosper Guéranger), stoppé par les différentes lois de la IIIe république contre les congrégations (1880, 1901, etc.) et la séparation des Églises et de l'État en 1905 qui ont expulsé de France la plupart des religieux. Ils n'ont pu revenir qu'à partir des années 1920. Aujourd'hui, la baisse des vocations de vie religieuse, et la démographie vieillissante des moines et moniales ont vu nombre de monastères se vider de leur communauté.

Toutefois, 25 % des monastères construits depuis mille ans ou davantage possèdent encore une communauté vivante, communauté bénédictine, cistercienne, trappiste, de chartreux, carmélite, visitandine, clarisse, etc.[réf. nécessaire]. Beaucoup ont su se relever, attirer des vocations et développer une activité économique pour vivre.

Les monastères orientaux

 
Monastère Saint-Panteleimon (Mont Athos)

Les monastères des rites orientaux et des Églises orthodoxes sont dirigés par un higoumène. Les Grecs considèrent saint Hilarion (disciple de saint Antoine) et saint Chariton, avec leurs grottes de Terre Sainte et leurs premiers monastères, comme les pères du monachisme, refondé par la suite par saint Sabas dans un sens plus cénobitique avec des laures, dont la fameuse laure de Saint-Sabas en Terre sainte. Saint Théodose ira ensuite vers une véritable vie communautaire, ce qui lui vaut son nom de cénobiarque. Les monastères du désert de Juda sont à l'origine d'un monachisme mieux organisé en Palestine et qui fut ensuite protégé par les empereurs romains d'Orient. Cette nouvelle forme de communauté avec des laures essaima dans tout l'Empire byzantin et plus tard en Serbie et en Russie.

Monastères bouddhistes

Article détaillé : Vihara.
Article détaillé : Liste de temples et monastères bouddhistes.

Notes et références

  • La lectio divina dans la spiritualité chrétienne [archive]
  1. Cour céleste : lien [archive].

Annexes

Sur les autres projets Wikimedia :

  • Les monastères, sur Wikimedia Commons
  • monastère, sur le Wiktionnaire

Bibliographie

  • Jean Konidaris (trad. M. Zouboule), « Les Monastères dans l'Église orthodoxe en Grèce », Archives de sciences sociales des religions, no 75,‎ 1991, p. 11-21 (lire en ligne [archive])
  • Jean-Yves Leloup (photogr. Ferrante Ferranti), Mont Athos : Sur les chemins de l’infini, Philippe Rey, 2007, 216 p. (ISBN 9-782848-760940)

Articles connexes

  • Liste des abbayes et monastères
  • Abbaye
  • Prieuré
  • Commanderie
  • Couvent
  • Gompa
  • Monastère double
  • Vihara
  • Matricule
  • Antiquité tardive

Liens externes

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Abbaye

 
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Page d’aide sur l’homonymie

Pour les articles homonymes, voir abbaye (homonymie).

 
Abbaye de Graville (Le Havre, Seine-Maritime).

Une abbaye (/a.be.i/, du latin : abbatia) est un monastère de moines ou moniales catholiques placé sous la direction d'un abbé — « père » en araméen — ou d'une abbesse, l'abbé étant le supérieur tout en étant « père spirituel » de la communauté religieuse, suivant les indications données au chapitre 2 de la règle de saint Benoît (du moins dans le monachisme occidental).

Terminologie

Le mot « abbaye » n'apparaît qu'au XIe siècle au sein du cénobitisme : on ne le rencontre pas dans la règle de saint Benoît, où figure le mot « monastère ». C'est l'ordre de Cluny qui est à l'origine de l'évolution des dénominations et qui définit l'organisation d'une abbaye, notion principalement rattachée au catholicisme.

Les conditions pour élever un monastère au rang d'abbaye varient suivant la règle de chaque ordre religieux. Par exemple, chez les moines trappistes, une maison nouvellement fondée est d'abord :

  • une « fondation », partie de la maison-mère ;
  • un « prieuré » (simple ou majeur) quand elle atteint un nombre de moines (ou moniales) et une autonomie financière suffisants ;
  • puis une « abbaye », quand elle est pleinement autonome, que ce soit en nombre de moines (ou moniales), en bâtiments et en ressources.

Les ordres monastiques, les chapitres canoniaux (de chanoinesses surtout), les communautés de chanoines réguliers ont vocation à fonder des abbayes.

Le prieuré et le couvent connaissent le même genre d'organisation que les abbayes, mais n'ont généralement pas d'abbé ou d'abbesse à leur tête ; ils dépendent d'une abbaye « mère » ou directement du supérieur de l'ordre monastique.

Dans le Canton de Vaud, une abbaye est une société de tir, confrérie de tireurs ; concours de tir organisé par une telle société1,2,3,4.

Histoire du monachisme chrétien

Articles détaillés : Monachisme chrétien et Quatrième concile du Latran.
 
Cloître de l'abbaye de Fontevraud (Anjou, France).

Le monachisme latin se distingue du monachisme oriental dès l'apparition des règles de l'Irlandais saint Colomban et de saint Benoît. Chaque abbaye, selon sa règle, est porteuse d'une architecture, d'un coutumier et d'une filiation qui la relie à l'abbaye dont sont issus les moines qui l'ont fondée, et aux abbayes fondées par les moines qu'elle a formés.

Sur ce schéma, cependant, peu de variétés viennent se greffer jusqu'au IVe concile du Latran. Désormais, les ordres religieux se distinguent en deux : les ordres monastiques, avec à leur tête un abbé, qui vivent dans un monastère, devenu synonyme d'abbaye ; les autres ordres religieux qui résident en des couvents. Pour toute l'histoire du monachisme et des abbayes en Europe occidentale, la date de 1215 est capitale : elle fige les modèles juridiques, architecturaux, théologiques et sociologiques.

Lorsqu'il s'agit de chanoines, (prémontrés, victorins), un couvent peut porter le nom de monastère. Dans les ordres mendiants (dominicains, franciscains, minimes) ou apostoliques (Jésuites), les lieux de résidence se nomment couvent, car ces ordres n'ont pas d'abbé. Le symbole de la mitre et de la crosse qui est parfois porté par des membres de ces ordres est dans ce cas le représentation de leur élévation à l'épiscopat (cf. supra). Le nom de monastère donné à leurs lieux de résidence indique une occupation monastique précédente, reprise par ces ordres mendiants et apostoliques, en conservant le nom d'usage.

Site et éléments

Choix du site

La première question qui se pose est celle du site de la nouvelle fondation : pourquoi les moines allaient-ils se perdre si loin, dans des lieux inhospitaliers, souvent dans des conditions climatiques posant de redoutables problèmes ?

La réponse est simple : ils recherchent avant tout la solitude. Mais encore faut-il trouver le moyen de survivre ; il leur faut des terres, des pâturages, de l'eau et une forêt :

  • des terres rendues cultivables par assèchement, irrigation, essartage, défrichage et écobuage ;
  • des pâtures pour les bêtes ;
  • de l'eau pour la cuisine, le nettoyage des locaux et l'assainissement des lieux d'aisance, les soins du corps, l'arrosage des jardins, les viviers, la fabrication de la bière, la force motrice des moulins ;
  • une forêt de petits chênes, de bouleaux et de charmes — c'est le cas de l'immense forêt d'Ardenne — fournit le bois de charpente, un grand nombre d'ustensiles et d'outils, des aliments pour hommes et animaux (miel, baies, glands, etc.), le combustible pour la cuisine et pour la métallurgie (les 30 ouvriers des forges d'Orval sont ravitaillés par plus de 460 bûcherons)5.

Éléments de base

Le cœur de l'abbaye est l'église. Tout autour se dressent les bâtiments nécessaires à la vie conventuelle : cloître, salle capitulaire, bibliothèque, parloir, chauffoir, dortoir, latrines, salle d'ablutions, réfectoire, cuisine, porterie, infirmerie, potager, brasserie, fromagerie, pressoir à vin, caves, magasins à provisions, boulangerie, buanderie, étables, écuries, soues, granges, locaux d'hébergement, viviers, ruchers, vergers, carrés d'herbes médicinales. Les particularités architecturales propres à quelques ordres religieux figurent à la section « Architecture »6.

Architecture

Ancêtre : le monastère oriental

La nécessité de se défendre contre les attaques, l'économie d'espace et les besoins de circulation au sein de la communauté ont dicté peu à peu une disposition spécifique des pièces dans un monastère. De larges piliers de construction étaient érigés, avec de puissants murs extérieurs capables de résister à l'assaut de l'ennemi. À l'intérieur, tous les édifices nécessaires étaient disposés autour d'une ou plusieurs cours ouvertes, généralement entourées de cloîtres. L'exemple typique d'un agencement oriental peut être trouvé dans le monastère de la Grande laure (Sainte Laure, « Lavra » en copte) du mont Athos en Grèce, plus précisément en Macédoine de l'Est, et qui a été édifié en 961-963 (Laure de saint Athanase).

Monastère de la Grande Laure (Lenoir)
Abbey 01.png
A. Entrée
B. Chapelles
C. Hôtellerie
D. Église
E. Cloître
F. Fontaine
G. Réfectoire
H. Cuisine
I. Cellules
K. Entrepôts
L. Poterne
M. Tour
Le Nord est situé à gauche du plan.

Le monastère, comme la grande majorité des monastères orientaux, est entouré d'un solide mur blanc entourant une zone de 10 000 à 16 000 m2. Le côté le plus long fait près de 150 mètres. Il y a seulement une entrée principale sur la face nord (A), défendue par trois portes d'acier séparées. Près de l'entrée se trouve une grande tour (M), ce qui est une constante des monastères du Levant. Une petite poterne se trouve en (L). L'enceinte comprend deux grandes cours ouvertes, entourées de bâtiments qui communiquent avec les galeries du cloître en bois ou en pierre. La cour extérieure, plus grande, contient les entrepôts, les granges (K) et la cuisine (H), ainsi que d'autres pièces communiquant avec le réfectoire (G). Près de la porte d'entrée, on trouve une hôtellerie s'ouvrant sur un cloître. La cour intérieure est entourée d'un cloître (E) sur lequel s'ouvrent les cellules monacales (I). Au centre de cette cour se trouve l'église, un bâtiment carré avec une abside en croix de type byzantin et un narthex surmonté d'une coupole. Devant l'église se trouve une fontaine de marbre (F) couverte d'un dôme reposant sur des colonnes. S'ouvrant sur la partie ouest du cloître, mais se trouvant en fait dans la cour extérieure, se trouve le réfectoire (G), un vaste bâtiment en croix large de 30 mètres et long d'autant, décoré de fresques de saints. À son extrémité, on note un petit recoin circulaire qui rappelle le triclinium du palais du Latran à Rome, et dans lequel est placé le siège de l'abbé. Cette pièce est également utilisée comme lieu de réunion, les moines orientaux prenant habituellement leur repas dans des cellules séparées.

Plan d'un monastère copte
Abbey 02.png
A. Narthex
B. Église
C. Couloir bordé de cellules
D. Escalier

Ce plan d'un monastère copte, de Lenoir, montre une église avec trois allées, des absides disposées en cellules et deux rangées de cellules de chaque côté d'une longue galerie.

 

 

Architecture des abbayes bénédictines

 
Abbaye de Tourtoirac (Dordogne).
 
Abbaye de Jumièges (Normandie).

La règle bénédictine, à partir de la fondation du mont Cassin, se diffuse très rapidement dans toute l'Europe occidentale. Partout, on assiste à l'érection de monastères qui excèdent, par leur taille et leur splendeur, tout ce qui avait pu être vu jusque-là. Rares sont les grandes villes d'Italie à ne pas posséder leur couvent bénédictin, tout comme les grands centres d'Angleterre, de France ou d'Espagne. Le nombre de monastères fondés entre 520 et 700 est étonnant. L'empereur Louis le Pieux ordonne à toutes les abbayes de son empire de se soumettre à la règle bénédictine. Les abbayes bénédictines n'ont jamais formé un ordre : elles n'avaient pas de liens entre elles. Avant le concile de Constance en 1415, ce ne sont pas moins de 15 070 abbayes respectant cette Règle qui ont été fondées. Le plan de construction d'une abbaye bénédictine est éventuellement modifié pour s'adapter aux particularités locales (à Durham ou à Worcester par exemple, où les monastères sont situés sur les rives d'une rivière).

 

 

Le plan de Saint-Gall

Article détaillé : Plan de Saint-Gall.

Nous ne disposons d'aucun exemple subsistant des premiers monastères bénédictins.Nous possédons cependant un plan élaboré du grand monastère suisse de Saint-Gall, construit en 820, qui nous permet de connaître un peu mieux la disposition d'un monastère de premier plan au IXe siècle. Il semble cependant que ce plan soit plus un dessin relativement abstrait, représentant l'abbaye bénédictine idéale telle que définie aux conciles d'Aix-la-Chapelle en 816 et 817, qu'un plan topographique précis de l'abbaye de Saint-Gall, dont les fouilles archéologiques ont d'ailleurs démontré que la disposition médiévale ne correspond pas.

L'abbaye de Westminster

Article détaillé : Abbaye de Westminster.

Cette abbaye, qui depuis la réforme protestante au XVIe siècle a été en fait seulement une église de l'Église d'Angleterre, est un autre exemple de grande abbaye bénédictine, identique dans ses grandes lignes à l'abbaye décrite ci-dessus. Le cloître et les bâtiments monastiques se trouvent au sud de l'église. En parallèle à la nef, contre la face sud du cloître se trouvent le réfectoire et ses salles de bains, près de la porte. Du côté est, on peut trouver les restes d'un dortoir bâti avec une structure voûtée et communiquant avec le transept sud. La maison du chapitre s'ouvre sur la même allée du cloître. Le petit cloître se trouve au sud-est d'un cloître plus grand, et plus à l'est on trouve les restes de l'infirmerie avec son couloir, et le réfectoire pour ceux qui ne pouvaient quitter leurs chambres. La maison de l'abbé forme une petite cour à l'entrée ouest, près de la porte intérieure. Il reste des vestiges assez importants de cette abbaye, comme le parloir de l'abbaye, la Chambre de Jérusalem, désormais utilisée pour les Disciples du Roi de Westminster, mais aussi les cuisines et les crèmeries.

L'abbaye d'York

Article détaillé : Abbaye Sainte-Marie d'York.

L'abbaye d'York, dont ne subsistent que des ruines, montre la disposition bénédictine habituelle. Il reste assez de traces des bâtiments pour nous permettre d'identifier la grande église en croix, la cour du cloître avec la maison du chapitre, le réfectoire, la cour des cuisines, les bureaux attenants et les principaux appartements. L'infirmerie a complètement disparu. L'enceinte est entourée par un solide mur fortifié sur trois de ses côtés, la rivière Ouse donnant une protection suffisante sur le quatrième.

L'entrée se fait par une solide porte au nord. Une chapelle s'élevait près de la porte d'entrée — à l'endroit occupé maintenant par l'église Saint-Olaf — dans laquelle les nouveaux venus payaient leurs dévotions avant d'entrer. Près de la porte au sud se trouvait l'hospice.

Architecture d'une abbaye augustinienne

Article détaillé : Liste d'abbayes augustiniennes.

Les communautés de chanoines augustiniens (dits chanoines noirs à cause de la couleur de leur habit) possèdent quelques particularités qui les distinguent. L'ordre a son siège à Colchester, comté d'Essex, Grande-Bretagne, où une maison des augustiniens a été fondée autour de 1105 avant que l'ordre ne se diffuse très rapidement. Ordre régulier du clergé occupant une position intermédiaire entre les moines et le clergé séculier, et communauté ressemblant à une communauté de prêtres de paroisse vivant sous une règle commune, les Augustiniens ont adopté des nefs de grande taille afin de pouvoir héberger de grandes congrégations. Le chœur est généralement long, et parfois, comme à Llanthony et Christchurch (Twynham), il est entrecoupé d'allées, ce qui n'est pas le cas à Bolton, Kirkham ou ailleurs. Chez les communautés les plus septentrionales, la nef n'a souvent qu'une aile nord, comme à Bolton, Brinkburn ou au prieuré de Lanercost. La disposition des bâtiments réservés à la vie monastique suit le plan classique. La maison du prieur est invariablement rattachée à l'angle sud-ouest de la nef.

Bristol abbey.png

Abbaye Saint-Augustin, Bristol
A. Église abbatiale et sacristie
B. Grand cloître
C. Petit cloître
D. Salle capitulaire ou du chapitre
E. Chauffoir et scriptorium
F. Réfectoire
G. Parloir
H. Cuisine
I. Cour de la cuisine
K. Cellules des moines
L. Salle de l'abbé
P. Porte d'entrée de l'abbé
R. Infirmerie
S. Bâtiment des convers
T. Salle du roi
V. Hôtellerie
W. Porte d'entrée de l'abbaye
X. Écuries et autres dépendances
Y. Bains

Ci-dessus, le plan de l'abbaye Saint-Augustin à Bristol (aujourd'hui cathédrale de la ville) montre la disposition des bâtiments, qui se démarque par quelques aspects du modèle bénédictin classique. La maison des chanoines augustiniens à Thornton, dans le Lincolnshire, est remarquable par la taille et la magnificence de son entrée, les étages supérieurs formant l'hôtellerie de l'établissement, ainsi que par sa maison du chapitre octogonale.

Fonctions et habitants d'une abbaye bénédictine

Fonctions

  • L'abbé : les abbayes « en règle » sont dirigées par des abbés « réguliers » qui participent pleinement à la communauté de l'abbaye et qui sont garants de sa fonction religieuse. La règle de saint Benoît regorge de mots tels que arbitrium (pouvoir), judicium (décision, jugement), praeceptum (règle), voluntas (bon vouloir), permissio (permission), qui soulignent fortement combien le gouvernement du monastère est personnel et tout entier dans les mains (in arbitrio) de l'abbé à qui il est recommandé au §27,17 de ne pas exercer un pouvoir tyrannique.
    Dérive de la fonction : fréquemment, l'autorité royale a modifié le statut des monastères en abbayes en commende. Ainsi elle nommait à leur tête un clerc non moine appelé « abbé commendataire », qui pouvait vivre en dehors de l'abbaye — voire ne jamais s'y rendre — et bénéficiait de revenus liés à l'entretien de sa charge. La commende, abus fréquent, a entraîné le déclin de nombreuses abbayes, avec la paupérisation de la communauté et l'abandon progressif de sa vocation initiale religieuse, conséquence des frustrations et colères qu'elle a engendrées chez les moines.
    Certaines villes furent dirigées par les supérieurs d'une de leurs abbayes, on parle alors de « prince-abbé » : ce fut le cas de Saint-Riquier, Quedlinbourg, Gandersheim ou Fritzlar7.
  • Le prieur : l'abbé se choisit un prieur pour le seconder durant son abbatiat. Il est au premier rang des « officiers » (obaedentiarii) qui sont chargés d'aider l'abbé à gouverner les hommes et à administrer les choses. Dire que ce fonctionnaire a les faveurs de Benoît de Nursie serait excessif, le partage des pouvoirs n'a pas ses faveurs. Il précise aussitôt : ce prieur exécutera « avec respect tout ce qui lui sera ordonné par l'abbé, il ne fera rien contre la volonté ou les ordres de l'abbé, il observera d'autant plus soigneusement les préceptes de la Règle qu'il a été placé au-dessus des autres ». Le chapitre 65, qui décrit l'institution des prieurs, débute par les mots scandala (mauvais exemple, scandale), superbia (orgueil), tyrannides (tyrannie), dissensiones (discorde), invidiae (envie, jalousie), rixae (querelle), detractationes (contestation), etc.8.
  • Les doyens : dès le chapitre 21 de sa Règle, Benoît parle des doyens ou dizeniers, c'est-à-dire des « frères de bonne réputation et de sainte vie, choisis non d'après le rang, mais selon leur mérite de vie et la sagesse de leur doctrine, afin qu'en toute sûreté, l'abbé puisse, en partie, se décharger sur eux ». Mais même dans le cas de ces hommes d'élite, la Règle prévoit (§ 21, 11-12) que l'un ou l'autre pourrait se gonfler d'orgueil et se montrer répréhensible. Saint Benoît ne nourrit guère d'illusions sur ses ouailles9.
  • Le cellérier : le cellararius est l'économe, l'intendant, l'administrateur général. Il veille au ravitaillement de la communauté, achète et vend les terrains et les bois, surveille les granges et les ateliers. Il est demandé à ce personnage important d'avoir au moins les qualités suivantes : l'obligeance, la mesure, la courtoisie, la bonne humeur, la politesse. Il a sous ses ordres :
    • le chevecier (de capicerius, étymologiquement « celui qui a la garde du chevet de l'église »), aussi appelé « luminier » (il est chargé du luminaire de l'église), sorte de trésorier qui règle les émoluments des chanteurs, du maréchal-ferrant et du vétérinaire, et s'occupe des ornements d'autel et des vêtements des religieux ;
    • le réfectoriste ;
    • le grainetier, spécialement chargé de veiller au bon ensemencement des terres, et qui avait le boulanger (pistor) sous ses ordres ;
    • le jardinier (hortulanus) ;
    • le gardien des viviers, des vignes et des grains ;
    • le pitancier (pistancerius) ;
    • le connétable ou gardien des écuries ;
    • un organisateur de la cuisine et des repas, aux côtés duquel œuvrent le cellerarius coquinae (de la cuisine) et le cellerarius vini (des vins)9.
  • Le camérier, dit aussi chambrier, chambellan (chamberlain en anglais), reçoit les revenus du monastère, gère et ordonne les fonds, tient sous clé l'argent, les reliques, les archives, les titres de propriété, les contrats d'affaires. Il doit veiller au confort des frères et leur fournir notamment les essuie-mains, l'eau chaude pour le rasage, le savon, le cirage, aidé en cela par un vestiarius. Le sous-chambrier allume les lampes au crépuscule et les éteint à l'aurore9.
  • Le préchantre (praecantor), donne le ton à l'église, règle les rythmes des offices, enseigne le chant aux moines et aux enfants, a la charge de la bibliothèque, a la responsabilité du scriptorium. Son adjoint, le succentor, a pour mission, durant les offices de nuit, de rappeler à l'ordre les frères quelque peu somnolents9.
  • L'hôtelier (hostiliarius, hospitalerius), est chargé d'accueillir les hôtes de passage, spécialement les « frères dans la foi » et pèlerins. Il doit être au moins affable, souriant, diligent, d'allure respectable, de conversation agréable, disert, de contact facile, en un mot « extraverti ». Il veille à la parfaite propreté des locaux, du linge, de la vaisselle, des couvertures, des nappes et des couverts et, en hiver, fait préparer du feu et des chandelles. Il veille à ce que le cérémonial qui est prévu pour accueillir les hôtes soit en tous points respecté. Il s'entretient avec les hôtes et leur propose, si besoin il y a, de se laver les mains, manger, boire, se reposer. Le jour du départ, il procède à une tournée d'inspection pour vérifier que les hôtes n'oublient rien ou n'emportent rien10.
  • Le maître des novices : dans la Règle, il n'est cité qu'en passant, sous le nom de senior (§58, 11-12) « apte à scruter les âmes et à surveiller les novices attentivement ». « Où que ce soit, on les gardera en surveillance jusqu'à ce qu'ils aient atteint l'âge de raison » (quinze ans à l'époque de la Règle)11.
  • Le chancelier : les abbayes ont, très tôt, une chancellerie, dont les officiers portent le nom de scriptor, notarius, cancelarius. On appelle « marguillier » (matricularius), le religieux qui tient les registres, la matricule12.
  • Le sacristain : le sacrorum custos a la responsabilité des vases sacrés et du trésor de l'église. Il veille à la propreté et au bon ordre de l'église, assure l'éclairage de l'église, du réfectoire, des appartements de l'abbé, du cellier, des locaux occupés par les hôtes. Il fournit les charbons ardents qui permettent à l'officiant de se réchauffer les mains, procure, en été, le foin et les plantes aromatiques nécessaires pour couvrir la terre des salles où il n'y a ni plancher, ni pavement13.
  • L'infirmier a la charge des malades. Il doit être au moins « craignant Dieu, dévoué et soigneux ». Il doit s'occuper du jardin aux plantes médicinales, donner les soins nécessaires, assurer l'entretien du feu dans l'infirmerie et son éclairage, la nuit, et célébrer la messe chaque jour. L'infirmerie n'accueille pas que les malades : les vieillards, les infirmes, les déprimés y ont aussi leur place. On peut y parler, on y joue de la musique à l'intention des frères mélancoliques. On est dispensé de l'office et du travail, toutes bonnes raisons de se porter malade plus souvent qu'il n'est nécessaire14.
  • L'aumônier : l'l'elemosynarius est chargé de distribuer les aumônes aux pauvres, aux mendiants, aux pèlerins, aux veuves, aux orphelins, aux clercs démunis, aux voyageurs, aux lépreux, etc. Il doit au moins se montrer bon, modéré, rempli de compassion et de charité, supporter sans impatience les plaintes et les récriminations de ceux qui l'assaillent sans cesse15…
  • Les visiteurs : de tous les « officiers », les plus importants sont les visitatores, ces missi dominici du pouvoir central, chargés de vérifier, sur place, si la vie quotidienne des couvents se déroule comme il convient, conformément aux préceptes de la Règle et aux décisions du chapitre général. Leurs pouvoirs sont grands : ce sont ceux que leur ont délégué le pouvoir central lui-même. Ils vont jusqu'à leur permettre de déposer un abbé ou de déplacer un religieux d'une abbaye dans une autre16.

Habitants du monastère

  • Au Moyen Âge, l'abbaye grouille de personnes qui ne sont pas des religieux : frères lais ; artisans ; serfs qui, en échange de leur travail, participent aux prières et aux bonnes œuvres du monastère et ont, de ce fait, quelques garanties pour leur salut personnel ; serfs volontaires, hommes libres engagés vis-à-vis de l'abbaye par un lien de servage personnel et la prestation d'un cens annuel ; affranchis et colons, tenanciers d'un lopin de terre monastique ; prébendiers — vieux ménages, accidentés du travail, serviteurs vieillis, vétérans plus ou moins valides — qui, en échange de la donation de leurs biens, des menus services qu'ils peuvent encore rendre ou parce qu'ils jouissent d'un bénéfice appelé « pain de l'oblat », reçoivent une pension alimentaire ; travailleurs salariés ; apprentis ; écoliers ; enfants « offerts » par leurs parents à l'abbaye ; oblats aussi appelés « offerts », « donnés », « voués », « rendus », laïques qui ont offert leur personne, leur travail et leurs biens au monastère, qui promettent obéissance à l'abbé, mais gardent leur liberté juridique, etc. L'économie intérieure de l'abbaye suppose la présence active de moines profès, c'est-à-dire de moines ayant prononcé leurs vœux religieux au cours d'une cérémonie solennelle. Les profès sont assimilés aux clercs : à l'origine, les prêtres étaient assez rares parmi eux. Mais assez vite, et en tous cas dès le Xe siècle, une grosse partie des moines a accédé aux ordres sacrés. On trouve aussi des novices, des convers, ou familiers, moines entrés adultes au monastère et le plus souvent illettrés. Au début, ils ne sont pas des religieux à part entière, on leur confie surtout des travaux manuels et leurs prières sont plus courtes ; mais à la fin du XIe siècle, ils sont admis à prononcer des vœux, sans devenir des moines au sens plein du terme17.
  • Logement du candidat aux vœux (§ 58 de la Règle) : le candidat aux vœux est mal reçu, on le fait attendre à « la porte » pendant « quatre ou cinq jours » ; s'il persiste dans sa demande, on le loge pendant quelques jours dans « le logis des hôtes ». De là, il passe dans « le logement des moines » où il est pris en charge par un doyen (cf. supra). S'il persiste après deux mois, on lui lit la Règle intégralement, s'il tient bon, on le conduit à « la maison des novices » où, durant six mois, il étudie, médite, mange et dort. On lui relit la Règle ; s'il tient bon, son stage est prolongé de quatre mois et on lui relit la Règle une fois de plus. S'il promet de garder toutes choses et d'observer tout ce qui lui sera commandé, alors il est reçu et logé dans la communauté18.
  • Prêtres et moines « étrangers » :
    • pour être admis dans le monastère, le prêtre doit insister, lui aussi, s'engager à respecter la discipline de la Règle et garder le rang où il est entré dans la communauté ;
    • le moine « étranger, survenant de contrées lointaines » est admis à la condition qu'il ne vienne pas « troubler le monastère par ses vaines exigences », qu'il ne soit « ni prétentieux ni vicieux ». S'il ne répond pas à ces critères, il est « poliment » invité à s'en aller19.

Évolution de l'abbaye bénédictine

Renouveau clunisien au Xe siècle

Article détaillé : Ordre de Cluny.
Article détaillé : Abbaye de Cluny#Construction de l'abbaye.
Article détaillé : Cluny III#Description.
 
L'abbaye de Cluny

Avant son démantèlement, l'abbaye de Cluny est l'un des établissements les plus grands et magnifiques de France. On peut se faire une bonne idée de ses dimensions au milieu du XIIIe siècle grâce au pape Innocent IV qui l'a visitée, accompagné de douze cardinaux, d'un patriarche, de trois archevêques, des deux généraux des Cartusiens et des Cisterciens, du roi Saint Louis et de trois de ses fils, de la reine-mère, du comte de Flandre, de l'empereur de Constantinople, du duc de Bourgogne et de six lords. Tous logent au sein du monastère avec leurs suites, sans causer le moindre dérangement aux moines.

À Cluny, l'église et le plan général de l'ensemble ressemblent de manière frappante à la cathédrale de Lincoln. L'église Cluny III est très vaste : plus de 141 m de long sur 65 m de large. Le chœur se termine par une abside semi-circulaire entourée de cinq chapelles également semi-circulaires. L'entrée ouest est constituée du narthex flanqué de deux tours. Au sud de l'église se trouve la cour du cloître immense, placée beaucoup plus à l'ouest qu'à l'accoutumée. Au sud du cloître se trouve le réfectoire, un bâtiment imposant d'environ 20 × 30 mètres, rempli de six rangées de tables en longueur et de trois en travers. Il est orné des portraits des bienfaiteurs de l'abbaye et d'objets scripturaux. Sur le mur du fond est peinte une scène du Jugement dernier.

La première maison clunisienne en Angleterre est fondée à Lewes par le comte Guillaume Ier de Warenne en 1077. Il ne reste que quelques fragments des bâtiments de service.

Les abbayes clunisiennes les mieux conservées d'Angleterre sont Castle Acre, dans le Norfolk, et Wenlock dans le Shropshire. Les plans sont présentés dans les Antiquités architecturales de John Britton. Ils nous montrent des différences notables avec la disposition bénédictine. Dans chacune d'elles, la maison du prieur est d'une remarquable perfection.

Renouveau cistercien aux XIe et XIIe siècles

Article détaillé : Ordre cistercien.
Article détaillé : Art cistercien.
Article détaillé : Abbaye de Cîteaux#Les bâtiments de l'abbaye au XVIIe siècle.
 
L'abbaye Notre-Dame de Sénanque.
 
L'abbaye de Neuberg.

Le renouveau monastique suivant a été celui des cisterciens. L'ordre va bénéficier d'une diffusion plus étendue et d'une existence plus durable, dues en grande partie à la piété enthousiaste de saint Bernard, abbé de la première communauté cistercienne établie à l'abbaye de Clairvaux en 1115.

Les deux caractéristiques centrales des abbayes cisterciennes sont donc leur simplicité poussée à l'extrême et leur sobriété très étudiée. Une tour centrale unique est permise et doit être aussi basse que possible. Les artifices superflus, les tourelles, le triforium sont également interdits. Les fenêtres doivent être claires et non divisées, les vitraux sont interdits. Les croix doivent être en bois, les chandeliers en fer. Tout ornement inutile se voit ainsi proscrit, la renonciation au monde devient une évidence visible.

Le même souci s'observe dans l'implantation géographique des monastères, même de nos jours : plus un lieu est sauvage, isolé et éloigné de toute civilisation, meilleures sont ses chances d'accueillir une communauté cistercienne.

Néanmoins, il ne faut pas considérer les cisterciens comme des ascètes, mais comme les précurseurs de certains progrès. Les monastères cisterciens sont en effet construits dans des vallées profondes et bien irriguées, généralement au bord d'un cours d'eau, parfois plus en hauteur. Ces vallées, à présent si riches et si florissantes, présentaient un aspect bien différent quand les frères les avaient choisies comme lieu de retraite. La « claire vallée » de Clairvaux était réputée comme une vallée recouverte de forêts infestées de brigands. « C'était une solitude si morne et si sauvage, une terre si stérile qu'au début, Bernard et ses compagnons en furent réduits à vivre sur des feuilles de hêtres20. »

Article détaillé : Ordre monastique de Chalais.
Article détaillé : Liste des abbayes chalaisiennes.

Un ordre très proche des cisterciens fut l'ordre des Chalaisiens. On lui doit une dizaine d'abbayes de style roman « bernardin » encore plus dépouillé que, par exemple, l'abbaye de Silvacane. De cet ordre, disparu assez rapidement en raison de l'absorption par les Chartreux de l'abbaye-mère, il reste quelques abbayes dont les principales sont Valbonne, près de Nice, et surtout Boscodon, dans les Hautes-Alpes (près d'Embrun).

Les abbayes des Prémontrés

En Europe continentale

Article détaillé : Prémontrés.
Article détaillé : Abbaye de Prémontré.

En Angleterre

 
L’église des Prémontrées dessinée par François d'Orbay.

Les membres de l’ordre de Prémontré ont essaimé en Angleterre à partir de 1140 et se sont installés à Newhouse, dans le Lincolnshire, près de Humber. Le plan de l’abbaye d’Easby est irrégulier à cause de sa situation et du tracé irrégulier de la rivière sur les bords de laquelle elle est installée. Le cloître est placé au sud de l’église, elle-même entourée des bâtiments principaux. L’église est érigée conformément au plan adopté par les chanoines augustiniens dans leurs abbayes du nord et ne possède qu’une seule allée dans la nef, le chœur étant long, étroit et dépourvu d’allée. Les chanoines réguliers de Prémontré (aussi appelés « chanoines blancs ») disposaient de près de trente-cinq établissements en Angleterre, dont les représentants les plus emblématiques se trouvent à Easby (en) dans le Yorkshire et à Bayham dans le Kent. La maison principale de l’ordre en Angleterre se situe à Welbeck. L’ordre s’est largement répandu, alors que son fondateur était encore en vie, l’ordre possédait déjà des maisons en Syrie et en Terre sainte. Répondant bien aux besoins pastoraux et spirituels de l’époque, la discipline de l’Ordre se relâche par la suite — comme tous les ordres monastiques en Europe — après le concile de Trente, il connaît un nouvel âge d’or au XVIIIe siècle.

L’église de Bayham est dépourvue d’allée dans la nef comme dans le chœur, ce dernier se terminant dans une abside à trois côtés. Cette église est remarquable en raison de son excessive étroitesse en comparaison de sa longueur : pour une longueur de 78 mètres, sa largeur ne dépasse pas 8 mètres. Les sévères membres de l’Ordre ne voulaient pas de grands rassemblements et ne caressaient aucun rêve de prospérité : ils ont donc construit leur église comme une longue pièce.

Architecture des monastères des Chartreux

Article détaillé : Ordre des Chartreux#Architecture.

L'ordre des Chartreux n'investit aucun abbé puisque chaque monastère est gouverné par un prieur, aussi aucune de leurs maisons ne porte le titre d'abbaye.

L'ordre des Chartreux a développé une forme originale du monachisme occidental, associant vie communautaire ou cénobitisme et vie en solitaire ou érémitisme. Ce postulat implique une organisation nouvelle des bâtiments et donne naissance à une architecture propre.

La réforme de Saint-Maur en France

Article détaillé : Congrégation de Saint-Maur#Influence et expansion en France.
 
L'abbaye de Cerisy-la-Forêt.

C'est une nouvelle conception de la vie monastique et de son architecture aux XVIIe et XVIIIe siècles. Elle a été supprimée en 1790 par l'Assemblée constituante.

Les abbayes et la Révolution française

Article détaillé : Bien national.
Article détaillé : Décret des biens du clergé mis à la disposition de la Nation.

Le décret de l'Assemblée constituante du 2 novembre 1789 déclare que les biens du clergé sont mis à la disposition de la Nation, entre autres ceux des ordres monastiques et des communautés religieuses.

Certaines abbaye sont supprimées, comme la Basilique Saint-Denis qui devient église paroissiale le 6 septembre 179221.

Destructions, réutilisations et survivances.

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La vie et l'architecture monastiques depuis 1905

Loi française de séparation des Églises et de l'État

Article détaillé : Loi de séparation des Églises et de l'État.
Article détaillé : Histoire de la laïcité en France.

L'abbaye aujourd'hui

  • Le rôle et la vie des moines et moniales face à la société contemporaine
  • Nouvelles traductions et tendances architecturales : depuis Le Corbusier et son couvent de La Tourette
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Liste d'abbayes françaises

(* indique qu'une communauté monastique réside à l'abbaye)

  • Abbaye d'Abondance
  • Abbaye Notre-Dame d'Aiguebelle
  • Abbaye Notre-Dame d'Ambronay
  • Abbaye Notre-Dame du Bec*
  • Abbaye royale Saint-Michel de Bois-Aubry
  • Abbaye Notre-Dame de Bonneval*
  • Abbaye Saint-Georges de Boscherville
  • Abbaye Notre-Dame de Boscodon*
  • Abbaye de Boulaur*
  • Abbaye de Cadouin
  • Abbaye Saint-Étienne de Caen
  • Abbaye aux Dames de Caen
  • Abbaye de Cerisy-la-Forêt
  • Abbaye de la Chaise-Dieu
  • Abbaye de Cîteaux
  • Abbaye de Clairvaux
  • Abbaye Saint-Joseph de Clairval*
  • Abbaye de Cluny
  • Abbaye de Corbie
  • Abbaye Notre-Dame de Corneville-sur-Risle
  • Abbaye d'En-Calcat*
  • Abbaye Saint-Wandrille de Fontenelle*
  • Abbaye de Fontenay
  • Abbaye Notre-Dame de Fontevraud
  • Abbaye Sainte-Marie de Fontfroide
  • Abbaye Saint-Michel de Frigolet*
  • Abbaye Notre-Dame de Ganagobie*
  • Abbaye de la Grâce-Dieu*
  • Abbaye de Jumièges
  • Abbaye Sainte-Anne de Kergonan*
  • Abbaye Saint-Guénolé de Landévennec*
  • Abbaye de La Tenaille
  • Abbaye Saint-Martin de Ligugé*
  • Abbaye de Liessies
  • Abbaye Saint-Martial de Limoges
  • Abbaye de Maroilles
  • Abbaye Saint-Victor de Marseille
  • Abbaye de Maubuisson
  • Abbaye de Mondaye*
  • Abbaye du Mont des Cats*
  • Abbaye de Montmajour
  • Abbaye du Mont-Saint-Michel*
  • Abbaye de Mortemer
  • Abbaye de Neauphle-le-Vieux
  • Abbaye de Noirlac
  • Abbaye Notre-Dame d'Oelenberg*
  • Abbaye Sainte-Marie de la Pierre-qui-Vire*
  • Abbaye Notre-Dame de la Réau
  • Abbaye de Saint-Antoine-l'Abbaye
  • Abbaye de Saint-Benoît-sur-Loire
  • Abbaye Saint-Corentin-lès-Mantes
  • Abbaye de Saint-Germain-des-Prés
  • Abbaye de Saint-Riquier
  • Abbaye de Silvacane
  • Abbaye de Royaumont
  • Abbaye Notre-Dame de Sénanque*
  • Abbaye de Sept-Fons*
  • Abbaye Saint-Pierre de Solesmes*
  • Abbaye Sainte-Marie de Souillac
  • Abbaye de Sylvanès
  • Abbaye du Thoronet*
  • Abbaye Notre-Dame de Timadeuc*
  • Abbaye Notre-Dame de La Trappe*
  • Abbaye d'Ulmet
  • Abbaye de Venière*

Liste d'abbayes belges

  • Abbaye d'Achel
  • Abbaye d'Aulne
  • Abbaye d'Affligem
  • Abbaye d'Averbode
  • Abbaye de Bonne-Espérance
  • Abbaye Saint-Bernard de Bornem
  • Abbaye Saint-André de Bruges
  • Abbaye de la Cambre
  • Abbaye de Chevetogne*
  • Abbaye de Chimay
  • Abbaye d'Ename
  • Abbaye de Floreffe
  • Abbaye de Forest
  • Abbaye de Grimbergen
  • Abbaye de Herkenrode
  • Abbaye Notre-Dame de Leffe
  • Abbaye de la Paix Notre-Dame de Liège
  • Abbaye de Maredsous*
  • Abbaye de Scourmont
  • Abbaye Saint-Martin de Tournai
  • Abbaye d'Orval
  • Abbaye de Postel
  • Abbaye de la Ramée
  • Abbaye de Rochefort
  • Abbaye Saint-Feuillien du Rœulx
  • Abbaye Ten Duinen
  • Abbaye de Tongerlo
  • Abbaye de Villers
  • Abbaye du Val-Dieu à Aubel
  • Abbaye de Westmalle
  • Abbaye de Saint-Sixte de Westvleteren

Liste d'abbayes suisses

  • Abbaye de Disentis ;
  • Abbaye territoriale d'Einsiedeln ;
  • Abbaye d'Engelberg ;
  • Abbaye de Notre-Dame-de-la-Pierre.

Liste d'abbayes canadiennes

  • Abbaye de Saint-Benoît-du-Lac

Notes et références

  • « Fédération des Abbayes Vaudoises » [archive], sur tir-vd.ch (consulté le 17 août 2019)
  • « Patrimoine immatériel » [archive], sur patrimoine.vd.ch (consulté le 18 août 2019)
  • Sylvain Muller, « Abbayes prises entre ouverture et tradition » [archive], sur 24heures.ch, 10 juin 2016 (consulté le 18 août 2019)
  • Sarah Rempe, « L’Abbaye face à un tournant pour ses 125 ans » [archive], sur 24heures.ch, 4 août 2019 (consulté le 19 août 2019)
  • Moulin 1980, p. 381-382.
  • Moulin 1980, p. 382-384.
  • Moulin 1980, p. 412.
  • Moulin 1980, p. 414-415.
  • Moulin 1980, p. 416.
  • Moulin 1980, p. 416 et 418.
  • Moulin 1980, p. 418 et 420.
  • Moulin 1980, p. 420.
  • Moulin 1980, p. 420.
  • Moulin 1980, p. 420 et 422.
  • Moulin 1980, p. 422 et 427.
  • Moulin 1980, p. 427.
  • Moulin 1980, p. 427 et 428.
  • Moulin 1980, p. 428.
  • Moulin 1980, p. 428-430.
  • Milman, Hist. of Latin Christianity, vol. III, p. 335.
  1. Louis Grodecki, Les vitraux de Saint-Denis, Paris (France), CNRS, Arts et Métiers, 1976 (ISBN 2-7004-0018-6), p. 39

Voir aussi

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Bibliographie

  • Gustave Boulmont, Les Fastes de l'abbaye d'Aulne-la-riche de l'ordre de Cîteaux, Gand/Namur, Vanderpoorten/Delvaux, 1907, 259 p.
  • Victor Dammertz, Saint Benoît père de l'Occident : Benoît, patron de toute l'Europe, t. Titres de Benoît, Anvers, Fonds Mercator, 1980, 477 p.
  • Jean Décarreaux, Saint Benoît père de l'Occident : Esquisse historique du monachisme bénédictin, Anvers, Fonds Mercator, 1980, 477 p., chap. 3.
  • Léo Moulin, Saint Benoît père de l'Occident : La vie bénédictine quotidienne hier et aujourd'hui, Anvers, Fonds Mercator, 1980, 477 p., chap. 4.
  • Maur Standaert, Saint Benoît père de l'Occident : La vie et la règle de saint Benoît, Anvers, Fonds Mercator, 1980, 477 p., chap. 1.
  • Jan Karel Steppe, Saint Benoît père de l'Occident : Saint Benoît dans les arts plastiques, Anvers, Fonds Mercator, 1980, 477 p., chap. 2.
  • Jacques Toussaint et al., Curvata resurgo : Histoire et patrimoine de l'abbaye Notre-Dame de Saint-Rémy de Rochefort, Namur, Jacques Toussaint, 2014, 344 p. (ISBN 978-2-87502-049-9).

Articles connexes

  • Abbatiale
  • Abbayes fantaisistes : abbaye de Thélème, abbaye de Créteil
  • Abbaye territoriale, anciennement abbaye nullius
  • Cellérier
  • Confédération bénédictine
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Chapelle

 
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Page d’aide sur l’homonymie

Pour les articles homonymes, voir Chapelle (homonymie).

 
Intérieur de la Sainte-Chapelle sur l'île de la Cité, à Paris.

Une chapelle est un édifice religieux et lieu de culte chrétien qui peut, selon le cas, constituer un édifice distinct ou être intégré dans un autre bâtiment.

On désigne comme chapelle soit un édifice religieux secondaire dans une paroisse, soit un lieu de culte au sein d'un bâtiment ou d'un ensemble de bâtiments ayant une fonction précise (château, hôpital, école, cimetière, etc.).

Étymologie et sens

 
Chapelle palatine d'Aix-la-Chapelle.

Le mot latin médiéval capella a laissé l'ancien français capelle vers 1090. Ce dernier mot désignant un édifice ou espace religieux chrétien a ensuite évolué vers « chapelle » en moyen français. La tradition étymologique française évoque une origine latine, par le mot bas latin cappa, signifiant « le capuchon, le manteau à capuchon », ou son diminutif cappella. La cappa désigne au VIIe siècle un grand manteau à capuchon. Ce mot latin fait référence au verbe transitif capello, capellare signifiant « enlever, ôter » en latin classique1. Il a laissé en ancien français le mot féminin chape et surtout son dérivé toujours de genre féminin chapete, le petit manteau, attesté au XIIe siècle.

D'un point de vue hagiographique, la chape saint Martin ou capa sancto Martino désigne initialement la relique du manteau d'officier de saint Martin2. Il a donné son nom au trésor des reliques rassemblées par le puissant abbé de Tours, sous l'autorité régalienne.

La chapelle palatine d'Aix-la-Chapelle construite dans un lieu-dit de repos équipé de sources thermales, appelé pour cette raison Aquae ou Aix, a été surnommée à partir du diminutif latin capella, en référence à la petite fraction de reliques importée de la chape de saint Martin de Tours qui se trouvait sous l'oratoire de cet édifice. Il peut être supposé, que, grâce au rayonnement international d'Aix-la-Chapelle, le mot capella (puis « chapelle » en français) ait été utilisé, dès le IXe siècle, pour désigner d'autres édifices religieux et lieux de culte chrétien n'ayant pas les pleins droits paroissiaux, c'est-à-dire sans statut d'église officielle selon l'autorité épiscopale3.

Par extension, on appelle « chapelle » l'ensemble des objets utilisés par le culte : calice, patène, chandeliers, etc. Ces objets étaient souvent des pièces d'orfèvrerie d'apparat, parfois créées pour une occasion particulière, comme l'ordination d'un évêque (« chapelle d'ordination »). Dans la marine, la « chapelle » était le coffre renfermant ces objets utilisés par l'aumônier du bord4.

Au sens du droit canonique

Le code de droit canonique de 1983 comporte des dispositions similaires pour les chapelles et les oratoires. Il désigne sous l'expression de « chapelle privée » « un lieu destiné au culte divin, […] pour la commodité d'une ou plusieurs personnes physiques »5. La messe ne peut y être célébrée sans autorisation de l'ordinaire du lieu6. Toutefois les évêques ont le droit d'avoir une chapelle privée sans autre formalité.

Des édifices qualifiés couramment de « chapelle » peuvent être regardées comme des églises par le droit canonique.

Architecture et usages

D'un point de vue architectural, la basilique est l'édifice emblématique des premiers chrétiens. Avec le développement d'activité au cours des assemblées ou ecclesiae des fidèles, régulières ou exceptionnelles, et surtout de la psalmodie et du chant sous l'épiscopat milanais de Saint Ambroise, une partition de l'espace public a été entreprise, des autels semi-publics possédant parfois des reliques sont apparus, en partie cachés par des tentures ou des aménagements du lieu central toujours ouvert et libre d'accès, mis à part le chœur consacré, réservés aux prêtres en exercice. Ils permettaient dans ce lieu sacré des concélébrations familiales ou semi-privées, des petites messes anniversaires des morts, messes basses ou évocations en l'honneur de saints martyrs, des exercices vocaux, des répétitions aux chants liturgiques, des entraînements au cérémonial, des cours de catéchisme…

Ces lieux fonctionnels à la fois semi-publics et semi-privés devaient disparaître, être enlevés avant les grandes messes dominicales ou festives. Ils auraient joué le rôle de cappellae ou de chapelles. Par la suite, les architectes d'église ont construit soit des renfoncements latéraux à la nef et au chœur, soit des bâtiments fonctionnels, indépendants ou annexes, pour abriter ces petits oratoires annexes à l'autel principal, nommés chapelles, plus tard confiés à des chapelains, responsables du mobilier et des objets liturgiques entreposés, produits de l'orfèvrerie du type vases sacrés, croix, burettes, luminaires…

 
Chapelle Saint-Michel de Carnac, construite sur un tumulus.

De manière similaire, les églises annexes excentrées de l'église-mère ou éloignées, églises non paroissiales encore au XIVe siècle, se sont nommées définitivement chapelles et ont été attribuées à un chapelain, gardien responsable des objets consacrés, par exemple des statues des saints en dévotion. La chapellenie, ou cappellania en latin médiéval, est le bénéfice, sous forme de rentes diverses ou de part de mense, lié à l'entretien d'un prêtre ou chapelain, desservant la chapelle ou assurant un service régulier pour l'âme du donateur.

L'équivalent anglais est chantry et fait allusion à la pratique du chant. Le chant a cappella est le rituel du plain chant ou chant liturgique7. Ainsi, la chapelle Sixtine abrite la chorale de Sixte IV.

D'un point de vue rituel, les missionnaires chrétiens pouvaient posséder des petits autels ou chapelles portatives, pour célébrer la messe et accomplir les cérémonies rituelles. En ancien français, le chapel désigne en particulier une couronne de fleurs. La Fête-Dieu garde parfois cette vieille tradition de construction d'autel végétal éphémère, en plein air, de statut semi-public. Cette troisième hypothèse rejoint la deuxième.

Types de chapelles

Dans un édifice religieux

 
La chapelle axiale de la Vierge dans la basilique Saint-Denis.

Dans un édifice tel qu’une cathédrale, une basilique, voire une simple église paroissiale, une chapelle est une subdivision privée de l’édifice où étaient célébrées des cérémonies distinctes. La chapelle comprend donc un autel secondaire qui voit se multiplier les messes privées sans cesse plus nombreuses et des dévotions qui se diversifient. La chapelle peut être dédiée à un saint différent de celui auquel est dédiée l'église. En particulier, dans les églises catholiques non dédiées à la Vierge Marie, la chapelle axiale lui est généralement consacrée. La nef ou les collatéraux peuvent être flanqués de chapelles latérales communicantes ou non. La chapelle absidiale s'ouvre sur l'abside8.

Chapelle castrale/palatine

Lorsqu’une chapelle est rattachée à un château ou à un château-fort, elle est qualifiée de « castrale » et en est un des éléments constitutifs. Elle possède autant un rôle religieux qu'un rôle de représentation9.

Elle est dite « palatine », si elle est rattachée à un palais.

Philippe Durand considère qu'elle est « l'un des éléments de la célèbre “trilogie” du palais », renvoyant à l'exemple de la chapelle palatine d'Aix-la-Chapelle9.

Chapelle double

Une chapelle double est une chapelle à deux étages. Elles étaient courantes dans les châteaux et les palais en Europe, principalement en Allemagne, jusqu'au XIIIe siècle. Il en existe également en Arménie. L'étage inférieur servait aux serviteurs, aux messes communes et au service funéraire, et l'étage supérieur aux seigneurs et aux célébrations privées. La pièce supérieure de l'église avait généralement une ouverture donnant accès à l'étage inférieur. Elles étaient avec le même plan d'étage, mais il existe des exceptions telle la chapelle du palais impérial de Goslar.

Sainte-chapelle

Article principal : Saintes chapelles.

Une « sainte-chapelle » est une chapelle ayant reçu un fragment de la couronne d’épines du Christ[réf. nécessaire]. La Sainte-Chapelle de Paris qui abritait cette relique est la plus connue. La Sainte-Chapelle du château de Vincennes en est un autre exemple.

Spécificités régionales

Bretagne

 
Le Pardon de Saint-Fiacre, par le peintre Henri Alphonse Barnoin.

En Bretagne, la plupart des hameaux possède une chapelle frairienne dite aussi chapelle de quartier10, dont beaucoup sont désormais entretenues par des associations. Chaque année, lors de la fête patronale, un pardon y est célébré. Il s'agit d'une messe votive, avec procession de la bannière et de la statue du saint vénéré. Une fête populaire se déroule ensuite, dont les bénéfices aident à l'entretien du lieu et aux œuvres charitables. Près de Quimperlé, par exemple, la chapelle de Lothéa a ainsi été totalement reconstruite en quinze ans.

Dans le centre de la Bretagne, dans le secteur de Pontivy, une manifestation artistique, « L'art dans les chapelles », est organisée chaque été depuis 1991. Elle permet à des œuvres d'art moderne et contemporain (peinture, sculpture) d'être présentées au public dans une vingtaine de lieux qui, sans cela, resteraient fermés et méconnus11.

Chapelles de procession au Québec

 
Chapelle de procession à Lévis au Québec.

Au Québec12, une « chapelle de procession » est un édifice de confession catholique érigé en l'honneur d'un saint ou destiné à la procession du saint sacrement (Fête-Dieu). De façon générale, elle n'est pas affectée à la célébration de la messe.

Les chapelles de procession sont généralement conçues par paire et situées aux extrémités d'un village, de part et d'autre de l'église paroissiale.

Édifices rectangulaires ou terminés par une abside, ces chapelles de bois, de pierre et de brique sont de dimensions réduites et toujours surmontées d'un petit clocher. Leur intérieur est aménagé modestement et peut comprendre quelques meubles.

La tradition de la procession vient d'Europe et les premiers colons ont perpétué cet usage en Nouvelle-France. La mode des chapelles de procession prend son essor au début du XVIIIe siècle et se termine peu avant 1850. Ces chapelles ont suivi de près l'évolution de l'architecture québécoise.

 

Galerie

  • Quelques chapelles
  • La chapelle des Buis, située à Besançon.

    La chapelle des Buis, située à Besançon.

  • Chapelle Notre-Dame-de-la-Motte située au sommet de la colline de la Motte à Vesoul.

    Chapelle Notre-Dame-de-la-Motte située au sommet de la colline de la Motte à Vesoul.

  • Chapelle Saint-Roch du cimetière Saint-Roch de Grenoble.

    Chapelle Saint-Roch du cimetière Saint-Roch de Grenoble.

  • Tucquegnieux, la chapelle Sainte-Barbe contemporaine, en l’honneur de la sainte patronne des mineurs.

    Tucquegnieux, la chapelle Sainte-Barbe contemporaine, en l’honneur de la sainte patronne des mineurs.

  • Une chapelle à Oosterbeek (Pays-Bas).

    Une chapelle à Oosterbeek (Pays-Bas).

  • La chapelle de Saint-Jean de Rila de la base antarctique Saint-Clément-d’Ohrid sur l’île Livingston.

    La chapelle de Saint-Jean de Rila de la base antarctique Saint-Clément-d’Ohrid sur l’île Livingston.

Notes et références

  • L'influence du mot latin caput, capitis signifiant « tête » est aussi probable. Dans l'art de la distillation, la chapelle correspond au dôme au-dessus d'un alambic.
  • Il s'agit de la moitié de son manteau, car le don au pauvre mendiant ne concerne pas la part de l'État romain.
  • A. Rey (dir.), Dictionnaire historique de la langue française, 1998, p. 701, vo « Chapelle ».
  • Littré, Dictionnaire de la Langue française, article « Chapelle ».
  • « Code de droit canonique, 1226 » [archive], sur vatican.va (consulté le 30 mai 2019).
  • « Code de droit canonique, 1228 » [archive], sur vatican.va (consulté le 30 mai 2019).
  • L'expression italienne a cappella signifie « à la chapelle ».
  • Claude Wenzler, Églises et cathédrales de la France médiévale, Édition de Lodi, 2006, p. 71.
  • Philippe Durand, Le Château-Fort, Éditions Jean-Paul Gisserot, coll. « Pour l'histoire », 1999, 127 p. (ISBN 978-2-87747-435-1, lire en ligne [archive]), p. 37-39.
  • Une forme spécifique de territorialisation paroissiale : les chapelles de quartier bretonnes [archive], Georges Provost, Presses universitaires de Rennes.
  • « L'art dans les chapelles » [archive], sur artchapelles.com (consulté le 30 mai 2019).
  1. [PDF] Raymond Laberge, « Les chapelles de procession. Un souvenir architectural bien québécois » [archive], sur erudit.org (consulté le 30 mai 2019).

Voir aussi

Articles connexes

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  • chapelle, sur le Wiktionnaire
  • Chapelle absidiale
  • Chapelle palatine d'Aix-la-Chapelle
  • Chapelle Sixtine
  • Chapelles et oratoires du Nord et du Pas-de-Calais
  • Sainte-Chapelle

Liens externes

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Église (édifice)

 
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Page d’aide sur l’homonymie

Pour les articles homonymes, voir Église.

 
L'église Saint-Jean de Kaneo, à Ohrid en Macédoine du Nord, typique de l'architecture byzantine.
 
Église des Vingt-Six-Martyrs à Nagasaki au Japon (1864).
 
Église Saint-Pierre de Tartu (en) en Estonie (1884).

Une église est un édifice religieux dont le rôle principal est de faciliter le rassemblement d'une communauté chrétienne. Son érection est commanditée par le clergé, financée par les dons des laïcs, réalisée par les artistes et artisans. Sa construction obéit à un ordonnancement architectural évoluant au fil des siècles selon son importance et sa fonction. Son entretien est dévolu au pouvoir religieux ou aux pouvoirs publics selon les pays et la conservation des plus remarquables est prise en charge au titre des différentes politiques de protection du patrimoine culturel.

Historique

L'histoire de l'édification des églises suit l'évolution de l'implantation du christianisme dans le monde romain, en Orient et en Occident, puis celle de l'évangélisation des nations sur tous les continents, depuis l'Antiquité tardive jusqu'à l'époque contemporaine avec une période phare située entre les XIe (art roman) et XVIe siècles (Renaissance).

Antiquité tardive

Établies dans les domus ecclesiae, les maisons des premiers chrétiens, et parfois édifiées à l'emplacement d'anciens lieux de culte païen, les premières églises connues sont celles de l'Antiquité tardive, comme la domus ecclesiae de Doura Europos en Syrie orientale (241), l'église du Saint-Sépulcre à Jérusalem (330) ou les Tituli de Rome comme le titulus Clementis (IVe siècle) érigé au-dessus d'un mithraeum.

Moyen Âge

« De sa naissance jusqu'à son dernier jour, l'église est associée à chacun des grands moments de la vie de l'homme médiéval. Au-delà de la pratique religieuse, l'église paroissiale, comme la cathédrale d'ailleurs à l'échelle de l'évêché, est un lieu de sociabilité, qui permet le rassemblement des petites gens et cimente la communauté humaine. Les corporations et les confréries y tiennent leurs réunions, ainsi que les instances civiles, tant que des « maisons communes » n'auront pas été construites. On y joue, on y bavarde, on y donne des rendez-vous, parfois galants. Sur son parvis, on paie la dîme et sur sa place, on organise marchés et foires1. Parfois, en période de trouble, on la fortifie pour pouvoir s'y retrancher. Enfin, en rythmant la journée des hommes, ses cloches sont les seules à lui fournir une donnée essentielle : l'heure2 ».

Dans le monde catholique romain, cohabitent les vivants et les morts à l'intérieur des églises paroissiales qui abritent les tombes individuelles ou des caveaux communs, périodiquement vidés, les restes étant transférés dans les ossuaires des cimetières attenants. Cette pratique des exhumations est à l'origine des odeurs pestilentielles que dégagent les corps ensevelis, ce qui forçait parfois les fidèles à sortir durant la messe dominicale3.

Renaissance

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Façade de l'église Saint-Omer de Ledringhem, montrant le style église-halle, avec nef à trois vaisseaux juxtaposés et l'entrée principale vers le sud-ouest.

Dix-septième et dix-huitième siècles

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Saint-Georges de Cacouna (1845-1848), typique des églises du Québec du XIXe siècle

Dix-neuvième et vingtième siècles

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La cathédrale de Tampere, qui représente le style nationalisme romantique.

La patrimonialisation des sites religieux coïncide avec l'émergence du tourisme de masse (concernant notamment les visiteurs qui hésitent souvent entre le pèlerinage stricto sensu et le tourisme religieux) et la baisse de la pratique religieuse à partir des années 1960. De cultuel, l'enclos devient très lentement, mais progressivement, un lieu culturel. Conscientes de la paternité effective des lieux sacrés, les communautés locales pouvant bénéficier de ce tourisme sont inégalement portées par ce mouvement de réappropriation collective que constitue la patrimonialisation, certains fidèles acceptant mal l'hétérogénéité prononcée des visiteurs, croyants ou non4.

 
Notre-Dame du Raincy, première église construite en béton armé en France.

Fonctions des lieux de culte

Catholicisme

 
La cathédrale de Laval, une église catholique qui a successivement servi de chapelle, d'église paroissiale puis tardivement de cathédrale.

Principal édifice de ce type de la paroisse dans le christianisme, l'église consiste en un bâtiment consacré à la prière et aux pratiques cultuelles des chrétiens comme la messe dite dans une église par le prêtre, dans le catholicisme et l'orthodoxie. Les édifices qualifiés de chapelles sont généralement privés, comme la chapelle d'un château, ou réservés à une communauté religieuse, par exemple un monastère.

Suivant ses statuts ou le clergé qui y est attaché, selon son importance (titres divers correspondant à une dignité) et sa fonction (église funéraire, commémorative, sanctuaire de pèlerinage, célébration du culte), une église catholique peut être appelée :

  • cathédrale (primitivement « église cathédrale », le mot étant un adjectif) si elle est est l'église principale du diocèse, dans laquelle se trouve la cathèdre, à savoir le trône de l'évêque diocésain; une cocathédrale garde le statut de cathédrale bien qu'elle ne soit pas ou plus l'église principale du diocèse.
  • primatiale (adjectif et nom) si elle est siège d'un primat, évêque ayant une primauté sur les autres.
  • abbatiale (nom et adjectif) si elle est l'église principale d'une abbaye.
  • collégiale (adjectif et nom) si elle est ou était desservie par un collège (le chapitre) de chanoines séculiers ou réguliers comme les augustins.
  • priorale si elle est l'église d'un prieuré simple ou conventuel.
  • paroissiale (adjectif seulement) si elle est le siège d'une communauté de chrétiens constituant une paroisse ; en France les communes instituées après la révolution ont le plus souvent repris les limites territoriales des paroisses.
  • décanale (adjectif seulement) si elle est le siège d'un doyenné, regroupant plusieurs paroisses autour d'un doyen.
  • basilique (adjectif et nom)
    • si elle est une église à plan basilical.
    • ou si elle a été fondée par un empereur.
    • ou si elle a reçu ce titre spécial du pape du fait de sa fonction de lieu de pèlerinage lui donnant une fonction dépassant l'aire de la paroisse.
  • Une chapelle est un lieu de culte secondaire :
    • si elle dépend d'une paroisse, elle est alors destinée au culte d'un saint, d'une confrérie ou d'un quartier parfois appelé frairie en Bretagne.
    • elle peut être privée, la célébration d'une messe est alors soumise a des autorisations exceptionnelles.
    • elle est castrale ou nosocomiale si elle appartient à un château ou à un hôpital (chapelle d'autre bâtiment civil).
    • elle est commémorative si elle marque un lieu particulier (source miraculeuse, emplacement d'un miracle, tombeau d'un saint isolé ou ex-voto).
    • elle est cimetériale si elle est bâtie dans un cimetière.
  • Un oratoire est un lieu destiné à la prière; construction d'importance variable allant d'un édifice monolithe doté d'une niche abritant une statue protégée par une grille à un édifice plus important analogue à une chapelle; parfois privé il est le plus souvent en bordure de route, d'un chemin de pèlerinage ou de procession.

Christianisme orthodoxe

 
Église d'Arandjelovac en Serbie (culte orthodoxe).
  • Une métropole est une cathédrale (siège d'archevêché).
  • Un catholicon (ou katholikon) est l'église principale d'un monastère cénobitique oriental.
  • Un kyriakon (mot qui a donné Kirche et church) est l'église principale d'une skite ou d'une laure.
  • La plus grande église d'une ville, si elle n'est pas cathédrale, est appelée en Grèce katholiki sans rapport avec le catholicisme.

Le terme générique désignant le ou les saint(s) au(x)quel(s) l'église est dédiée est le vocable ou la dédicace.

Protestantisme

Dans le protestantisme, l'édifice ayant la même utilité est historiquement appelé le temple et non pas l'église, le terme « Église », avec majuscule, étant essentiellement retenu pour désigner l'institution, ou bien la communauté des chrétiens. Dans quelques cas exceptionnels, notamment dans le contexte luthérien institutionnel, le mot église est utilisé pour désigner un édifice.

Christianisme évangélique

 
Temple Salem de Cotonou, affilié aux Assemblées de Dieu, à Cotonou, au Bénin, 2018

Les lieux de cultes évangéliques sont généralement appelés « temple » ou « bâtiment (d'église) »5, 6 ,7. Dans certaines megachurches, l’appellation « campus » est parfois utilisée 8,9. L’architecture des lieux de cultes est majoritairement caractérisée par sa sobriété10,11. La croix christique est l’un des seuls symboles spirituels qui peut généralement être vu sur le bâtiment d’une église évangélique et qui permet d’identifier l’appartenance du lieu 12,13.

Certains cultes ont lieu dans des théâtres, des écoles ou des salles polyvalentes, en location pour le dimanche uniquement 14,15 , 16. En raison de leur compréhension du deuxième des dix commandements, les évangéliques n’ont pas de représentation matérielle religieuse comme des statues, des icônes ou des tableaux dans leurs lieux de culte17,18. Dans certains bâtiments se trouve un baptistère, sur la scène de l’auditorium (aussi appelée « sanctuaire ») ou dans une salle distincte, dans lequel on procède au baptême par immersion19,20.

Architecture

 
Plan type d'une église classique en forme de croix latine, avec nef et transept
Articles détaillés : Architecture religieuse au Moyen Âge et Plan type d'église.

Dans la religion chrétienne, aucun texte n'édicte de règle architecturale pour la construction d'une église. De même, la liturgie n'impose aucune formule, aucun style mais les maîtres d'ouvrage appliquent les prescriptions du droit canon selon lesquelles les ordinaires doivent « surveiller que, dans la construction et la réparation des églises, soient respectées les formes acceptées par la tradition chrétienne ainsi que les règles de l'art »21.

« Orientation »

L'église originelle du Saint-Sépulcre de Jérusalem était composée de deux bâtiments : à l'est du rocher du calvaire s'élevait une basilique (le Martyrium), et à l'ouest du rocher se trouvait la rotonde (l'Anastasis) abritant le tombeau de Jésus. Cette basilique fut orientée Est-ouest, comme le Temple de Jérusalem alors en ruines, faisant de cet édifice chrétien le « nouveau Temple » du Christ22.

Trois des quatre basiliques majeures de Rome ont gardé cette orientation avec l'entrée à l'est et l'autel à l'ouest : la Basilique Saint-Pierre, la Basilique Saint-Jean-de-Latran, et la Basilique Sainte-Marie-Majeure. Cependant, la plupart des églises adoptent l'orientation réciproque, avec la façade à l'ouest et l'autel vers l'orient. Près d'un tiers des églises sont occidentées à l'origine (avant la période byzantine) mais il apparaît d'abord que l'orientation des églises n'est pas la règle23.

Depuis les origines et jusqu'au XVe siècle, dans tous les pays chrétiens, l'édifice de l'église était adapté à une prière communautaire dirigée vers l'orient - c'est là l'origine du mot « orientation ». Car l'attente du soleil levant (symbole du Christ ressuscité, et qui dit par ailleurs qu'il est « la lumière du monde » - Jean 8,12) est un trait essentiel de la prière et de la spiritualité chrétiennes. Aujourd'hui cette tradition est maintenue dans l'Église de l'Orient. De même, « le soleil signifie d’abord lumière et lumière suprême (…) et selon saint Eusèbe d'Alexandrie, les chrétiens jusqu'au Ve siècle adoraient Dieu le visage tourné vers le soleil levant. Le soleil montant est d’ailleurs très souvent comparé à un oiseau. Le mazdéisme assimile le soleil à un coq qui annonce le lever du jour, et nos clochers chrétiens portent encore cet oiseau qui symbolise la vigilance de l’âme en attendant la seconde venue du Christ, la naissance de la Grande Aurore »24. Le coq est d'ailleurs souvent représenté avec les instruments de la Passion.

À l'intérieur des églises d'Occident, les fidèles étaient traditionnellement répartis des deux côtés de la nef : les hommes au sud (à droite en regardant vers l'autel) et les femmes au nord. Dans le rite copte d'Égypte c'est l'inverse, avec les femmes à droite et les hommes à gauche.

L'orientation traditionnelle du chœur vers l'orient est déclarée facultative selon les préceptes des Instructions fabricae de Charles Borromée, artisan de la Réforme catholique et selon le pape Pie V qui considère en 1572 qu'il importe plus que la façade de l'église soit bien orientée par rapport à la ville, son axe principal et sa grande place25.

Lieu de construction

 
L’église du Saint-Sépulcre construite à partir de la rotonde de l’Anastasis reliée à la basilique par un atrium.

Les premières églises, au temps de la clandestinité ou de la plus ou moins grande tolérance selon les régions et les autorités, c'est-à-dire avant l'édit de Milan en 313, étaient des maisons-églises (Domus ecclesiae), c'est-à-dire une pièce réservée dans la demeure d'un membre de la communauté chrétienne. Cependant, les textes qui en font état (Actes des Apôtres, procès-verbaux dressés lors des persécutions des chrétiens) mentionnent la communauté, appelée l'Ecclesia ou l'église domestique, et non l'emplacement matériel26. Une vision romantique veut que les catacombes furent parfois utilisées comme telles lorsqu'elles commencèrent à être édifiées, notamment à Rome mais elles servaient de cimetières où les chrétiens enterraient chaque jour les leurs près des martyrs (inhumation ad sanctos) sur les tombes desquels ils pratiquaient un culte funéraire à la romaine, le refrigerium.

Dans les villes romaines, après la chute des religions polythéistes les évêques s'efforcèrent d'établir dès le IVe siècle les lieux de culte au Christ (l’ecclesia parfois qualifiée d’ecclesia mater ou senior) à l'emplacement de temples (exemple : le Parthénon à Athènes ou le Panthéon à Rome) ou de fana convertis pour l'occasion ou le plus souvent de lieux particuliers intra-muros au sein du groupe épiscopal. Les chapelles des grands domaines fonciers deviendront souvent des églises paroissiales[réf. nécessaire]. Les lieux de culte suburbains étaient par contre construits sur des zones cémétériales, lieux de sépulture d'un martyr ou de son supplice de type martyrium, oratoire ou basilique27.

Traditionnellement, lorsque l'on décidait de construire une église :

  • on choisissait un saint protecteur de cet édifice (le saint patron) ; ce choix était souvent le fait du responsable temporel de l'église sur le domaine duquel allait être construite l'église : l'évêque, un propriétaire, ou des abbayes.
  • pour les plus grandes églises, à partir du milieu du Moyen Âge, à l'endroit choisi pour ce qui serait la croisée des transepts, on plantait ponctuellement un grand mât le jour de la fête du saint patron ; cette opération avait lieu au lever du soleil si cette fête se célébrait avant le solstice d'été, ou au coucher du soleil si cette fête se célébrait après le solstice d'été. On notait alors l'ombre portée par le mât, la direction de cette ombre définissant l'axe est-ouest (appelé decumanus chez les Romains). D'autres opérations s'ensuivaient : tracé du cercle dans lequel s'inscriraient les quatre piliers du transept, tracé du cercle définissant le sanctuaire, définition de la nef...

En Europe occidentale, le style architectural des églises s'illustre en plusieurs périodes successives dont voici les principales :

Art roman

 
La basilique romane de Paray-le-Monial.

L'art roman se reconnaît principalement par l'emploi de l'arc en plein cintre, qui forme un demi-cercle parfait. Il utilise les techniques et souvent les décors, hérités de l'Antiquité, d'où son nom.

Son aspect est souvent massif, pas très élancé, avec d'assez petites ouvertures et des murs épais parce que l'église romane est conçue pour être couverte de fresques, pour être utilisée la nuit (nombreuses vigiles non seulement monastiques, mais aussi paroissiales) et pour être éclairée de lampes. À cette époque on ne connaît pas encore le progrès technique des arcs-boutants et des clefs de voûte (vers le XIIe siècle) ; on utilise alors de larges murs pour éviter un effondrement du toit.

L'art byzantin, en Orient, est une variante de l'art roman qui privilégie les plans centrés inspirés de la Grande Église (Sainte-Sophie de Constantinople). Il ignore le déambulatoire.

Art gothique

 
Les voûtes gothiques de l'église abbatiale de Fécamp.

L'art gothique se reconnaît par l'emploi de l'arc brisé, dont la clef de voûte forme un angle entre les deux arcs qui la composent. Il a surtout été utilisé pour la reconstruction des cathédrales.

Son aspect est plus svelte et élancé grâce à l'emploi d'arcs-boutants, qui permettent de reporter la poussée loin des murs et servent de gouttières pour rejeter les eaux de pluie. Les murs sont alors évidés pour faire place à de larges baies ; les façades s'ornent de splendides vitraux comme à la Sainte Chapelle, ou dans la Cathédrale de Beauvais, plus haute clef de voûte gothique avec ses 48 mètres, caractérisée par sa forme en croix grecque (le transept et la nef possèdent la même longueur). On utilise aussi des gargouilles, monstres difformes censés éloigner le Diable. Celles-ci sont souvent en haut des tours ou à l'embouchure des gouttières, comme ornements.

Architecture contemporaine

 
La cathédrale de Brasilia.

On qualifie de contemporaines les églises bâties en France à partir des années 1920, à la suite des destructions de la première Guerre mondiale notamment. Les architectes renouvellent le sujet, proposent des innovations tout en veillant au respect des normes liturgiques. Certaines églises sont issues du mouvement d'urbanisation des villes, l'Église catholique souhaitant que des édifices de culte soient au plus près des populations : l'église Notre-Dame du Raincy par Auguste Perret est l'une d'entre elles.

À partir des années 1950, à la suite des destructions de la seconde Guerre mondiale, plus importantes, la reconstruction d'édifices accompagne le mouvement liturgique qui précède le concile Vatican II, et introduit bon nombre d'innovations notamment en France et en Allemagne, nations durement touchées. La Revue de l'art sacré s'en fait un écho minutieux.

Dans les années 1960 les églises contemporaines correspondent d'une part à la reconquête catholique des quartiers et des banlieues, d'autre part à la fin de la période des reconstructions.

Elles possèdent des signatures architecturales : Le Corbusier, Claude Parent, Paul Tournon. Elles abandonnent le plus souvent la forme de croix romaine (nef et transept). Siège du diocèse d'Évry-Corbeil, la cathédrale de la Résurrection d'Évry est la seule cathédrale à avoir été consacrée en France au XXe siècle.

Entretien des églises et conservation du patrimoine

France

Articles détaillés : Loi de séparation des Églises et de l'État et Inventaire général du patrimoine culturel.

Faute d'un entretien suffisant de la part des municipalités qui en ont la charge, plusieurs milliers d'églises sur les 45 000 que compte la France encourent un risque important d'être rasées dans les prochaines années28. Il faut remarquer que les villages n'ont pas toujours les moyens financiers d'entretenir leur église, même si elle n'est pas très imposante. De même, certaines grandes villes qui comptent les dizaines de superbes édifices ne peuvent souvent assurer seules l'entretien et les travaux. La France est l'un des pays qui comptent le plus d'édifices religieux29, et c'est de façon globale que le coût de restauration est très élevé. Ce problème s'applique de la même façon aux très nombreux châteaux et manoirs.

 
L'église Saint-Acceul d'Écouen.

Il n'y a pas de véritable recensement des bâtiments culturels en France. L'Observatoire du patrimoine religieux en estime le nombre à 100 000 sur la base d'une moyenne de 2,5 édifices dans chacune des 36 000 communes30.

Néanmoins, un grand nombre de communes restaurent de façon remarquable leurs églises. La commune d'Écouen, par exemple, achève en 2010 les importants travaux de rénovation intérieure de l'église Saint-Acceul, édifice connu pour son architecture (Jean Bullant), mais surtout pour ses vitraux. Le coût de ce chantier est estimé à près de 1,5 million d'euros, financé en partie par l'État.

Certaines communes organisent dans leur église, en plus des offices religieux, des événements laïques, comme des concerts d'orgue ou d'autres instruments d'époque.

Ces petites festivités permettent souvent d'attirer un nouveau public dans les églises, voire de financer une partie de l'entretien. Ces utilisations détournées sont fréquentes en France, certaines villes faisant même le choix de reconvertir les édifices religieux en centre culturel.[réf. nécessaire]

Les églises reconnues pour leur architecture ou leur décoration intérieure peuvent générer une activité touristique et donc un dynamisme économique, à même de faciliter leur entretien. Mais tous les édifices religieux ne présentent pas d'intérêt touristique, ce qui complique leur restauration.

Église et énergies renouvelables

Avec l'évolution technologique et la baisse des coûts de production des panneaux solaire photovoltaïque31,32, de plus en plus de communes font le choix d'installer sur le toit de leurs églises des panneaux photovoltaïque33.

Le Label Église verte en France

Article détaillé : Label Église verte.

Dans la foulée de l'encyclique Laudato si' du pape François « sur la sauvegarde de la maison commune » (sauvegarde de la Création) parue en juin 2015, le label Église verte [archive] a été créé en 2017 pour favoriser la conversion écologique des communautés chrétiennes (églises, monastères et établissements chrétiens)34.

Conversion des églises

 
Église de campagne (Pays-Bas).
Voir la catégorie : Église désaffectée.

Dès les premiers siècles du christianisme, l'institution ecclésiale devient propriétaire de ses lieux de culte. La législation pontificale invalide par la suite toute aliénation des propriétés ecclésiastiques opérée sans avis de Rome et cherche un appui auprès des pouvoirs civils, non seulement pour défendre son bien mais aussi pour l’insérer dans un cadre qui puisse défier le temps. Depuis le XXe siècle, s'est posée la question de certaines reconversions pour fonctions différentes35.

Par pays

Australie

À Melbourne quelques églises ont été désacralisées et transformées en crèches, écoles voire appartements.[réf. nécessaire]

Suisse

En Suisse, les réaffectations ne sont pas rares. Certaines sécularisations sont d'ailleurs anciennes, ainsi, celle de l'ancien couvent cistercien de Bonmont, dont l'église, désaffectée à la Réforme en 1536, devient grenier et bâtiment rural (aujourd'hui lieu de concerts), ou encore l'église baroque du couvent bénédictin de Bellinzone, sécularisée à la Révolution et transformée en « Passage » à la fin du XIXe siècle36. De nombreux lieux de culte sont aujourd'hui réaffectés à des activités culturelles : l'ancienne église Saint-Matthieu, à Bâle, qui reçoit des personnes immigrées (repas, célébrations, films, etc.) ; l'ancienne église Saint-Joseph, à Lucerne, dont l'immense volume abrite désormais des congrès, concerts, pièces de théâtre, banquets et autres réunions; la chapelle Regina Mundi, à Fribourg, devenue salle de lecture de l'Université, ou encore l'ancien temple réformé Saint-Luc, à Lausanne, devenu maison de quartier37, alors qu'une église de Winterthour a été transformée en logements pour des réfugiés38.

Par type d'affectation

Appartements

  • Condominiums, 6655, boulevard Saint-Laurent, Montréal, Canada (ancienne église Saint-Jean-de-la-Croix)39.

Centre de recherche

  • Centre de recherche L'Hôtel-Dieu de Québec, édifice Saint-Patrick (ancienne église irlandaise Saint-Patrick)40.

Bibliothèque

 
Intérieur de l'ancienne église anglicane St. Matthew devenue la bibliothèque municipale Claire-Martin du quartier Saint-Jean-Baptiste à Québec. Les éléments architecturaux d'origine ont été préservés.
  • Bibliothèque Claire-Martin (ancienne bibliothèque Saint-Jean-Baptiste), Québec, Canada (ancienne église anglicane Saint Matthew)41
  • Bibliothèque Vieux-Québec, Québec, Canada (ancien temple Wesley)42
  • Bibliothèque du Mile-End, Montréal, Canada (ancienne église de l'Ascension)
  • Bibliothèque autour de 1925, Tbilissi (ancienne église Norashen, elle sera reconvertie en église plus tard)

Salle de spectacle ou salle de réunion

  • L'Anglicane, ancienne église anglicane Holy Trinity, Lévis, Québec, Canada
  • Vieux Clocher de l'UdeS, Sherbrooke, Québec, Canada
  • Vieux Clocher de Magog, Magog, Québec, Canada
  • Temple Saint-Georges de Montbéliard, Montbéliard, Doubs, France
  • Abbatiale Saint-Ouen de Rouen, Rouen, Seine-Maritime, France
  • Église Saint-Jean de Dijon, Dijon, Côte-d'Or, France
  • Église Saint-Clément de Craon, Craon, Mayenne, France
  • Église Saint-Siméon, Bordeaux, Gironde, France
  • St John's Smith Square Westminster, Londres, Royaume-Uni
  • Église Erskine and United American, Montréal, Québec, Canada

Changement de culte

Voir la catégorie : Site religieux converti en lieu de culte d'une autre religion.
  • Sainte-Sophie (Constantinople), Turquie (musée depuis 1934)

Lieux de culte multiconfessionnels

Dans l'histoire, en fonction des changements de majorité dans la confession des habitants d'un territoire on a pu voir des lieux de culte changer de destination : cathédrales devenant mosquées (Sainte Sophie) ou l'inverse (Mezquita de Cordoue). De nos jours l'actuelle mosquée Jamme Masjid de Brick Lane, à Londres a fait office de temple protestant, au temps des huguenots, avant de se transformer en synagogue, puis en mosquée récemment. En France, au début de l'été 2015, Dalil Boubakeur, recteur de la Grande Mosquée de Paris a suggéré de transformer43 les églises inutilisées en mosquées avant de revenir sur sa proposition.

Dans certains lieux particuliers, comme les aéroports, les hôpitaux ou bien les prisons on peut trouver des lieux de recueillement multiconfessionnels.

Une autre catégorie de lieux de culte se développe également intégrant dès la construction de l'édifice le caractère multiconfessionnel comme la Chapelle de la Croisée des Chemins en France, le Temple de Moncton au Canada ou le projet "friday, saturday, sunday"[1] [archive] des architectes britanniques Leon, Lloyd et Saleem44, le projet "Tri Faith [archive]" à Omaha (Nebraska, USA) ou le projet "House of One [archive]" à Berlin.

Églises bétournées

 
Cette section ne cite pas suffisamment ses sources (avril 2018). 

Les églises qui ne sont pas orientées selon l'usage chrétien universel et ancien mais qui se trouvent soient tournées vers l'Occident, soit construites sur un axe nord-sud et tournées vers le nord ou vers le sud sont qualifiées de « bétourné ». Ce terme signale ainsi une anomalie qui procède soit de la construction initiale et d'une configuration particulière du terrain, soit d'une modification ultérieure de l'édifice. C'est pourquoi ce qualificatif ne s'applique pas aux grandes basiliques constantiniennes de Rome dont l'entrée principale a été située délibérément à l'est et l'autel à l'ouest car ces sanctuaires ont été bâtis pour que le clergé y prie tourné vers l'est et face à son peuple tels des pasteurs qui suivent le troupeau.

Il ne s'applique pas non plus aux églises construites en Occident après la fin du Moyen-Âge puisque l'usage s'instaura à partir de cette époque de ne plus respecter la règle ancienne et de ne plus respecter l'orientation de la prière chrétienne. Il en existe plusieurs en France comme :

  • l'ancienne église Saint-Benoist-la-Bétournée qui était située à Paris (5ème) à l'emplacement de l'actuelle place Marcellin Berthelot, devant le Collège de France ;
  • l'église Notre-Dame d'Ouville la Bétournée (Calvados) dans le pays d'Auge, dans le village d'Ouville appelé aujourd'hui par euphémisme Ouville-la-Bien-Tournée ;
  • l'église Saint-Nicolas de Saumur (Maine-et-Loire), qui a été construite orientée puis retournée ultérieurement.

Notes et références

  • L'aître et le cimetière attenant à l'église semblent bien peu distingués de la place publique et du parvis, au point que des foires et marchés pouvaient s'y tenir. Cf Laurence Baudoux-Rousseau, Youri Carbonnier, Philippe Bragard, La place publique urbaine. Du Moyen Age à nos jours, Artois Presses Université, 2007, p. 32
  • Claude Wenzler, Églises et cathédrales de la France médiévale, Édition de Lod, 2006, p. 28
  • Alain Cabantous, Le Dimanche, une histoire, Le Seuil, 2013, p. 128
  • Sylvette Denèfle, Identités et économies régionales : actes du Colloque Identités culturelles et développement économique, L'Harmattan, 1992, p. 58.
  • D. A. Carson, Worship: Adoration and Action: Adoration and Action, Wipf and Stock Publishers, USA, 2002, p. 161
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  • Harold W. Turner, From Temple to Meeting House: The Phenomenology and Theology of Places of Worship, Walter de Gruyter, Allemagne, 1979, p. 258
  • Justin G. Wilford, Sacred Subdivisions: The Postsuburban Transformation of American Evangelicalism, NYU Press, USA, 2012, p. 78
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  • (en) Anne C. Loveland et Otis B. Wheeler, From Meetinghouse to Megachurch : A Material and Cultural History, USA, University of Missouri Press, 2003, p. 149.
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  • Helmuth Berking, Silke Steets, Jochen Schwenk, Religious Pluralism and the City: Inquiries into Postsecular Urbanism, Bloomsbury Publishing, UK, 2018, p. 78
  • George Thomas Kurian, Mark A. Lamport, Encyclopedia of Christianity in the United States, Volume 5, Rowman & Littlefield, USA, 2016, p. 1359
  • Cameron J. Anderson, The Faithful Artist: A Vision for Evangelicalism and the Arts, InterVarsity Press, USA, 2016, p. 124
  • Doug Jones, Sound of Worship, Taylor & Francis, USA, 2013, p. 90
  • William H. Brackney, Historical Dictionary of the Baptists, Scarecrow Press, USA, 2009, p. 61
  • Wade Clark Roof, Contemporary American Religion, Volume 1, Macmillan, UK, 2000, p. 49
  • Georges Mercier, L'Architecture religieuse contemporaine en France : vers une synthèse des arts, Mame, 1968, p. 25
  • (en) David Summers, Real spaces : world art history and the rise of Western modernism, Phaidon, 2003, p. 149
  • Éric Rebillard et Claire Sotinel, Économie et religion dans l'antiquité tardive, Brepols, 2007, p. 143
  • Gilbert Durand, Les structures anthropologiques de l’imaginaire, Paris, Bordas, 1969, p. 167.
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  • Brigitte Basdevant-Gaudemet, Église et autorités. Études d'histoire du droit canonique médiéval, Presses universitaires de Limoges, 2006, p. 303
  • « Des maires sont contraints de démolir leurs églises » [archive], Le Figaro (consulté le 5 juin 2007)
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  • Magazine Maires de France de juin 2008
  • « L'Irena annonce une baisse de 50% du coût du solaire PV d'ici 2020 » [archive], sur L'Echo du Solaire, 17 janvier 2018 (consulté le 10 décembre 2019)
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  • « ⛪ Les Églises et l’énergie solaire photovoltaïque 🌞 » [archive], sur Écologie, Permaculture & Développement Durable,‎ 9 décembre 2019 (consulté le 10 décembre 2019)
  • « Engouement inattendu pour le label « Église verte » », la-croix.com,‎ 17 septembre 2019 (ISSN 0242-6056, lire en ligne [archive], consulté le 10 décembre 2019)
  • Philippe Martin, « Une question millénaire », in Patrimoine religieux. Désacralisation, requalification, réappropriation (sous la dir. de Claude Faltrauer, Philippe Martin, Lionel Obadia), Riveneuve éditions, 2013, p. 11 et 12
  • (it) Simona Martinoli, « Da chiesa a passage. La Galleria Benedettini a Bellinzona », K+A Art + Architecture en Suisse, no 1,‎ 2016, p. 14-21 (ISSN 1421-086X)
  • (de) Johannes Stückelberger, « Typologie der Kirchenumnutzungen », K+A Art + Architecture en Suisse, no 1,‎ 2016, p. 32-39 (ISSN 1421-086X)
  • (de) Angelica Tschachtli, « Die Kirche als Wohnraum für Flüchtlinge », K+A Art + Architecture en Suisse, no 1,‎ 2016, p. 48-52 (ISSN 1421-086X)
  • Municipalité de Montréal [archive]
  • Centre de recherche du CHU de Québec [archive]
  • Bibliothèques de Québec [archive]
  • Bibliothèques de Québec [archive]
  • Transformer des églises en mosquées va dans le sens de la laïcité républicaine [archive]
  1. SCLAVO, O. (2013) "Juifs, chrétiens et musulmans en colocation. Le projet Friday, Saturday, Sunday" Usbek & Rica n° M01736 automne 2013, p. 62-63.

Voir aussi

Sur les autres projets Wikimedia :

  • Les églises, sur Wikimedia Commons
  • église, sur le Wiktionnaire
  • Architecture d'une église, sur Wikiversity

Articles connexes

  • Liste des plus grands auditoriums d'églises évangéliques
  • Cathédrale
  • Collégiale
  • Église (organisation)
  • Chapelle
  • Église de route
  • Plan type d'église

Bibliographie

  • Monzo, Luigi: croci e fasci – Der italienische Kirchenbau in der Zeit des Faschismus, 1919-1945. 2 vol. Karlsruhe 2017 (thèse, Karlsruhe Institute of Technology, 2017). [archive]
  • A. Munier, Un projet d'église au XXe siècle, Desclée, De Brouwer, 1933
  • « Réaffectations d’églises », K+A Art + Architecture en Suisse, no 1,‎ 2016, p. 1-80 (ISSN 1421-086X)
  • Erlande-Brandenburg, Alain, Qu'est-ce qu'une église ?, Gallimard, Paris, 333 p., 2010 ;
  • Gendry Mickael, L’Église, un héritage de Rome, Essai sur les principes et méthodes de l’architecture chrétienne, Religions et Spiritualité, collection Beaux-Arts architecture religion, édition Harmattan 2009, 267 p.

Paurd, Christiane, Nos petites églises, des clefs pour visiter et comprendre, éditions Yellow Concept, Saint-Suliac, 443 p., 2013

Liens externes

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  •  :
    • (en) Grove Art Online
  • Un cédérom interactif présentant plusieurs églises du Canada [archive] ;
  • Le site de l'Observatoire du patrimoine religieux français [archive] ;
  • Documentaire vidéo sur l'église Sainte-Rictrude [archive], classée aux Monuments historiques par arrêté le 12 octobre 1920 et offrant des traces des périodes successives évoquées ci-dessus.
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Cathédrale

 
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Page d’aide sur l’homonymie

Pour les articles homonymes, voir Cathédrale (homonymie).

Photographie
 
Cathédrale Notre-Dame-de-l'Assomption-et-Saint-Étienne de Spire.
Photographie
 
Cathédrale Notre-Dame de Paris.

Une cathédrale est, à l'origine, une église dans laquelle se trouve le siège de l'évêque (la cathèdre) ayant la charge d'un diocèse. Le mot renvoie donc à une fonction et non à une forme spécifique d'église. La cathédrale est en usage dans l'Église catholique, l'Église orthodoxe, la Communion anglicane et l'Église luthérienne.

Étymologie et termes associés

 
Cathédrale de Salta (Argentine).

Le terme cathédrale est d'abord un adjectif dans la locution église cathédrale (yglises cathedraux, « églises épiscopales » dès 11801) avant de devenir un substantif au XVIIe siècle.

En français, le verbe cathédrer et le participe cathédrant ont signifié « présider »2 et « présidant3 ».

Le mot latin d'origine grecque cathedra, « siège à dossier », par extension « charge épiscopale ou autre » a régulièrement abouti au français chaire, « siège à dossier », « chaire de professeur ». La forme chaise est issue de chaire par assibilation dialectale du r intervocalique.

En Italie et dans une partie de l'Allemagne, notamment dans la province ecclésiastique de Cologne, une cathédrale est souvent appelée dôme (en italien : duomo ; en allemand : Dom), du latin domus, abréviation de domus Dei, c'est-à-dire « maison de Dieu ». Ainsi la cathédrale de Milan est-elle couramment appelée, en italien, le duomo di Milano.

Dans d'autres parties de l'Allemagne et en Alsace, une cathédrale est souvent appelée Münster, du latin monasterium. Ce terme est aussi l'origine du terme anglais minster, utilisé pour désigner notamment les cathédrales d'York (York Minster) et de Southwell (Southwell Minster).

Dans la péninsule Ibérique, une cathédrale est souvent appelée siège (en espagnol : seo ; en aragonais : seo ; en catalan : seu ; en portugais : sé ; en galicien : sé), du latin sedes. Ainsi la cathédrale Saint-Sauveur de Saragosse est-elle couramment appelée, en aragonais, la seu d'o Salvador de Zaragoza. La cathédrale d'Urgell, couramment appelée, en catalan, seu d'Urgell, a donné son nom à la ville de La Seu d'Urgell, antérieurement appelée Urgell.

Une procathédrale est une cathédrale provisoire : soit une église qui assume provisoirement la fonction de cathédrale sans en avoir le titre canonique, en raison de l'indisponibilité de la cathédrale « titulaire » (en travaux, en construction, démolie, etc.).

Une cocathédrale est un édifice religieux élevé au rang de cathédrale alors qu'il en existe une autre dans le diocèse. La cocathédrale latine de Jérusalem en est un exemple.

Le prêtre qui supervise les offices et la gestion d'une cathédrale est appelé archiprêtre (ou recteur-archiprêtre si celle-ci a le rang de basilique).

Histoire et organisation

Origine et évolution des cathédrales

Dans les églises primitives qui se développent après l'édit de Milan en 313, le trône de l'évêque, la cathèdre (cathedra en latin) est placée au fond de l'abside, dans l'axe, comme le siège du juge de la basilique antique, tandis que l'autel s'élève en avant de la tribune, ordinairement sur le tombeau d'un martyr. L'évêque, entouré de son clergé, se trouve ainsi derrière l'autel, isolé et dépourvu de retable, et voit donc l'officiant en face. Cette disposition primitive — puisqu'elle n'est plus usitée dans le novus ordo — explique pourquoi, jusque vers le milieu du dernier siècle du Moyen Âge, dans certaines cathédrales, le maître-autel n'est qu'une simple table sans gradin, tabernacles ni retables.

Dans les églises cathédrales, les évêques procèdent aux ordinations. Lorsqu'un évêque est invité par l'abbé d'un monastère, une cathèdre est disposée au fond du sanctuaire, l'église abbatiale devenant temporairement une cathédrale.

 
Basilique Saint-Jean de Latran, cathédrale de Rome.

Le siège épiscopal est considéré comme le signe et le symbole de la juridiction des évêques. La cathédrale n'est pas seulement une église dédiée au service du culte, elle conserve, surtout durant les premiers siècles du christianisme, le caractère d'un tribunal sacré, analogue à celui de la basilique antique. Ainsi, les cathédrales demeurent jusqu'au XIVe siècle, des édifices à la fois religieux et civils. Le bâtiment principal est celui qu'on remarque en premier (il est d'ailleurs le plus valorisé par les réfections patrimonialisantes) mais il s'intègre dans un vaste complexe monumental, le groupe épiscopal. Si la cathédrale est, comme toute église, d'abord la maison de Dieu, on ne s'y réunit pas seulement pour assister aux offices religieux, on y tient aussi des assemblées de nature politique ou commerciale, les considérations religieuses n'étant cependant pas dépourvues d'influence sur ces réunions civiles ou militaires. Marchés ou fêtes se tiennent aux portes de la cathédrale mais aussi dans sa nef ou ses bas-côtés qui accueillent la vie grouillante du peuple, des quêteurs, mendiants, auxquels se mêlent mauvais garçons et prostituées, où traînent chiens et cochons les jours de foire4.

Contrairement aux idées reçues, la cathédrale de Rome n'est pas la basilique Saint-Pierre du Vatican mais la basilique Saint-Jean de Latran, « tête et mère des églises de la Ville et du monde ». Autre idée reçue, la construction des cathédrales romanes fait bien partie du « blanc manteau d'églises » qui, selon la formule de Raoul Glaber, est l'œuvre des évêchés ou des monastères. Mais les cathédrales gothiques du Moyen Âge classique issues de l'essor urbain lié aux progrès de l'agriculture ne sont généralement pas construites par les princes, les rois ou les évêques (selon la légende romantique, ils y verraient un moyen d'affirmer la puissance de la foi au cœur de leurs diocèses), mais par les villes (avec leurs riches nobles et bourgeois) et par les chanoines (en général membres de familles aristocratiques et fortunées), le clergé bourgeois5. Ainsi de nombreux historiens qualifient les grandes cathédrales de « filles des moissons » ou de « filles des villes »6.

Les maîtres d'œuvre qui supervisent le chantier de la cathédrale ne sont pas des architectes ou des techniciens. Ils sont responsables vis-à-vis de la fabrique et se bornent à surveiller les travaux exécutés par des ouvriers spécialisés (maçons, sculpteurs, tailleurs de pierre), appelés compagnons, réunis en confréries ou fraternités. Ces derniers, payés à la tâche, laissent parfois sur les pierres des signes gravés, les marques de tâcheron qui sont leurs signatures. La construction est également réalisée par des manœuvres moins bien payés. On ne peut que conjecturer la participation des masses populaires à cette construction, vu le silence des textes à ce sujet, cette participation se faisant soit bénévolement soit par réquisition et corvée7.

D'après la base de données Gcatholic, au 31 août 2019, l'Église catholique compte 320 cocathédrales pour 3 043 cathédrales et 43 procathédrales. 473 anciennes cathédrales ne sont pas des cocathédrales8.

Cas particulier de la France

Article détaillé : Histoire des cathédrales en France.

Gestion des cathédrales en France

 
Maison achetée pour le dégagement de la cathédrale Notre-Dame de Chartres.

Les cathédrales peuvent appartenir à l’État, au département, à la commune ou à une personne de droit privé.

La très grande majorité des cathédrales appartient à l'État. La loi du 17 avril 1906 et le décret du 4 juillet 1912 confient la charge des 87 cathédrales au sous-secrétariat d’État aux Beaux-Arts au sein du ministère de l'Instruction publique. Depuis le 3 février 1959, c'est le ministère des Affaires culturelles devenu ministère de la Culture et de la Communication qui est chargé de la protection et la restauration des cathédrales françaises.

Ces cathédrales sont remises en dotation aux directions régionales des affaires culturelles. L'architecte des bâtiments de France en est le conservateur et le responsable de sa sécurité.

La propriété concernant les cathédrales s'étend à « l'ensemble des dépendances immobilières et à la totalité des immeubles par destination (orgues, cloches…) et des meubles les garnissant ». Le cadre juridique de l’aménagement intérieur des cathédrales a été analysé par Pierre-Laurent Frier, professeur de droit public à l’université de Paris I (Panthéon-Sorbonne), ancien directeur des études de l’École nationale du patrimoine9 ; et la compétence du conseil municipal quant aux églises et aux biens qui y ont été installés a été traitée par Marie-Christine Rouault, doyen de la faculté des Sciences juridiques, politiques et sociales de l'université Lille-II10 à partir de l’arrêt du 4 novembre 1994 du Conseil d’État.

  • La cathédrale Notre-Dame du Havre a été promue en 1974 (date de création du diocèse du Havre), donc la cathédrale est gérée par la municipalité du Havre11.
  • La cathédrale d'Évry, édifiée postérieurement à la loi de séparation des Églises et de l'État, est la propriété du diocèse qui est donc chargé son entretien et de son fonctionnement11.
  • La cathédrale Saint-Charles de Saint-Étienne, dont la construction s'est terminée en 1923 et devenue cathédrale en 1970, est la propriété du diocèse qui est donc chargé de son entretien et de son fonctionnement.

Depuis 2011, le Réseau des villes cathédrales rassemble des maires et des présidents d'intercommunalités ; porté actuellement par la Fédération des villes de France, il rassemble en 2014 les 188 villes françaises dotées d'une cathédrale et permet de leur offrir un cadre de réflexion et de travail (entretien, restauration, recherche de financements, tourisme, patrimoine mobilier, relations entre le maire et l'affectataire, etc.)12.

Architecture

Styles d’Europe

  • paléochrétien, du IIIe au Ve siècle
  • préroman, du VIe au IXe siècle
  • roman, du Xe au XIIe siècle
  • gothique, gothique angevin, gothique flamboyant, du XIIe au XVIe siècle,
  • Renaissance XVe siècle - XVIe,
  • classique XVIIe siècle,
  • baroque (chargé, notamment l'intérieur), du XVIe au XVIIIe siècle,
  • néoclassique , du XVe au XIXe siècle,
  • néogothique, à partir du XVIIIe siècle,
  • néo-roman, fin du XIXe siècle,
  • néo-byzantin XIXe siècle - début XXe siècle,
  • moderne, contemporain, depuis le milieu du XXe siècle

Voir » Architecture occidentale du Moyen Âge au XIXe siècle ». De nombreuses cathédrales ont plusieurs styles (roman et gothique, gothique et classicisme, classicisme et baroque…). Les architectes ont de nombreuses fois eu recours aux anciens styles (réparation d'anciennes cathédrales, fin de chantiers). Ces styles ne se résument évidemment pas seulement aux cathédrales et aux autres édifices religieux13.

  • Style pré-roman carolingien (ancienne cathédrale la « Basse-Œuvre », Beauvais).

    Style pré-roman carolingien (ancienne cathédrale la « Basse-Œuvre », Beauvais).

  • Style roman (cathédrale Saint-Pierre, Angoulême, France).

    Style roman (cathédrale Saint-Pierre, Angoulême, France).

  • Style roman et gothique (cathédrale Saint-Jean-Baptiste, Kamień Pomorski, Pologne).

    Style roman et gothique (cathédrale Saint-Jean-Baptiste, Kamień Pomorski, Pologne).

  • Style gothique primitif (cathédrale Notre-Dame de Noyon).

    Style gothique primitif (cathédrale Notre-Dame de Noyon).

  • Style gothique angevin (cathédrale Saint-Maurice, Angers, France).

    Style gothique angevin (cathédrale Saint-Maurice, Angers, France).

  • Style gothique (cathédrale Notre-Dame, Strasbourg, France).

    Style gothique (cathédrale Notre-Dame, Strasbourg, France).

  • Style gothique flamboyant (cathédrale Notre-Dame, Évreux, France).

    Style gothique flamboyant (cathédrale Notre-Dame, Évreux, France).

  • Style classique (cathédrale Saint-Paul, Londres, Royaume-Uni).

    Style classique (cathédrale Saint-Paul, Londres, Royaume-Uni).

  • Style classique (Cathédrale de St Asaph, Pays de Galles)

    Style classique (Cathédrale de St Asaph, Pays de Galles)

  • Style baroque (cathédrale de la Résurrection, Saint-Pétersbourg, Russie).

    Style baroque (cathédrale de la Résurrection, Saint-Pétersbourg, Russie).

  • Style néo-gothique (cathédrale Notre-Dame-de-la-Treille, Lille, France).

    Style néo-gothique (cathédrale Notre-Dame-de-la-Treille, Lille, France).

  • Style néo-byzantin (basilique métropolitaine Sainte-Marie-Majeure de Marseille, Marseille, France).

    Style néo-byzantin (basilique métropolitaine Sainte-Marie-Majeure de Marseille, Marseille, France).

  • Style contemporain (cathédrale métropolitaine du Christ-Roi, Liverpool, Royaume-Uni).

    Style contemporain (cathédrale métropolitaine du Christ-Roi, Liverpool, Royaume-Uni).

Cathédrales orthodoxes

  • Cathédrale de l’Annonciation (Athènes).

    Cathédrale de l’Annonciation (Athènes).

  • Cathédrale Saint-Michel de Belgrade.

    Cathédrale Saint-Michel de Belgrade.

  • Cathédrale du salut de la nation roumaine de Bucarest.

    Cathédrale du salut de la nation roumaine de Bucarest.

  • Cathédrale Sainte-Etchmiadzin d'Etchmiadzin (Arménie).

    Cathédrale Sainte-Etchmiadzin d'Etchmiadzin (Arménie).

  • Cathédrale Saint-Georges (Istanbul).

    Cathédrale Saint-Georges (Istanbul).

  • Cathédrale Sainte-Sophie de Kiev.

    Cathédrale Sainte-Sophie de Kiev.

  • Cathédrale du Christ-Sauveur de Moscou.

    Cathédrale du Christ-Sauveur de Moscou.

  • Cathédrale Sainte-Sophie de Novgorod.

    Cathédrale Sainte-Sophie de Novgorod.

  • Cathédrale Saint-Vladimir de Saint-Pétersbourg.

    Cathédrale Saint-Vladimir de Saint-Pétersbourg.

  • Cathédrale Saint-Alexandre-Nevski (Sofia).

    Cathédrale Saint-Alexandre-Nevski (Sofia).

Cathédrales romanes

  • Cathédrale d'Amalfi.

    Cathédrale d'Amalfi.

  • Cathédrale Saint-Trophime d'Arles.

    Cathédrale Saint-Trophime d'Arles.

  • Cathédrale Saint-Pierre et Saint-Georges de Bamberg.

    Cathédrale Saint-Pierre et Saint-Georges de Bamberg.

  • Cathédrale Saint-Étienne de Cahors.

    Cathédrale Saint-Étienne de Cahors.

  • Cathédrale San Pedro de Jaca (Espagne).

    Cathédrale San Pedro de Jaca (Espagne).

  • Cathédrale Saint-Georges de Limburg an der Lahn (Allemagne).

    Cathédrale Saint-Georges de Limburg an der Lahn (Allemagne).

  • Cathédrale de Modène.

    Cathédrale de Modène.

  • Cathédrale Notre-Dame-de-l'Assomption de Pise.

    Cathédrale Notre-Dame-de-l'Assomption de Pise.

  • Cathédrale Notre-Dame-de-l'Annonciation du Puy-en-Velay.

    Cathédrale Notre-Dame-de-l'Annonciation du Puy-en-Velay.

  • Vieille cathédrale de Salamanque.

    Vieille cathédrale de Salamanque.

  • Cathédrale Sainte-Marie d'Urgell de La Seu d'Urgell (Espagne).

    Cathédrale Sainte-Marie d'Urgell de La Seu d'Urgell (Espagne).

  • Cathédrale Saint-Pierre de Trèves.

    Cathédrale Saint-Pierre de Trèves.

Cathédrales gothiques

Bien que différentes, les cathédrales gothiques construites en Europe aux XIIe et XIIIe siècles ont très généralement un plan similaire en forme de croix latine, composé d'une nef, d'un transept d'un chœur et d'espaces collatéraux (bas-côtés, tribunes et déambulatoire…).

  • Cathédrale Notre-Dame d'Amiens.

    Cathédrale Notre-Dame d'Amiens.

  • Cathédrale Notre-Dame d'Anvers.

    Cathédrale Notre-Dame d'Anvers.

  • Cathédrale Sainte-Croix de Barcelone.

    Cathédrale Sainte-Croix de Barcelone.

  • Cathédrale Saint-Pierre de Beauvais.

    Cathédrale Saint-Pierre de Beauvais.

  • Cathédrale Saint-Étienne de Bourges.

    Cathédrale Saint-Étienne de Bourges.

  • Cathédrale Saints-Michel-et-Gudule de Bruxelles.

    Cathédrale Saints-Michel-et-Gudule de Bruxelles.

  • Cathédrale Sainte-Marie de Burgos.

    Cathédrale Sainte-Marie de Burgos.

  • Cathédrale de Canterbury.

    Cathédrale de Canterbury.

  • Cathédrale Notre-Dame de Chartres.

    Cathédrale Notre-Dame de Chartres.

  • Cathédrale de Cologne.

    Cathédrale de Cologne.

  • Cathédrale du Wawel de Cracovie.

    Cathédrale du Wawel de Cracovie.

  • Cathédrale Saint-Bavon de Gand.

    Cathédrale Saint-Bavon de Gand.

  • Cathédrale de Lausanne.

    Cathédrale de Lausanne.

  • Cathédrale de León (Espagne).

    Cathédrale de León (Espagne).

  • Cathédrale de la Nativité-de-la-Sainte-Vierge de Milan (Duomo).

    Cathédrale de la Nativité-de-la-Sainte-Vierge de Milan (Duomo).

  • Cathédrale Notre-Dame de Munich Frauenkirche.

    Cathédrale Notre-Dame de Munich Frauenkirche.

  • Cathédrale Saint-Just-et-Saint-Pasteur de Narbonne.

    Cathédrale Saint-Just-et-Saint-Pasteur de Narbonne.

  • Cathédrale Saint-Pierre de Poitiers (France).

    Cathédrale Saint-Pierre de Poitiers (France).

  • Cathédrale Saint-Guy de Prague.

    Cathédrale Saint-Guy de Prague.

  • Cathédrale Notre-Dame de Reims.

    Cathédrale Notre-Dame de Reims.

  • Cathédrale Notre-Dame de Rouen.

    Cathédrale Notre-Dame de Rouen.

  • Cathédrale de Saint-Denis.

    Cathédrale de Saint-Denis.

  • Cathédrale Saint-Étienne de Sens.

    Cathédrale Saint-Étienne de Sens.

  • Cathédrale Sainte-Marie de Tolède.

    Cathédrale Sainte-Marie de Tolède.

  • Cathédrale Saint-Étienne de Toulouse.

    Cathédrale Saint-Étienne de Toulouse.

  • Cathédrale Saint-Martin d'Utrecht (Pays-Bas).

    Cathédrale Saint-Martin d'Utrecht (Pays-Bas).

  • Cathédrale Saint-Étienne de Vienne (Autriche).

    Cathédrale Saint-Étienne de Vienne (Autriche).

  • Cathédrale de Winchester.

    Cathédrale de Winchester.

  • Cathédrale de Wrocław (Pologne).

    Cathédrale de Wrocław (Pologne).

  • Cathédrale d'York.

    Cathédrale d'York.

Cathédrales classiques ou néo-classiques

  • Cathédrale luthérienne d'Helsinki.

    Cathédrale luthérienne d'Helsinki.

  • Cathédrale Notre-Dame-et-Saint-Vaast d'Arras.

    Cathédrale Notre-Dame-et-Saint-Vaast d'Arras.

  • Cathédrale Sainte-Edwige de Berlin.

    Cathédrale Sainte-Edwige de Berlin.

  • Cathédrale Notre-Dame-de-Grâce de Cambrai.

    Cathédrale Notre-Dame-de-Grâce de Cambrai.

  • Cathédrale Notre-Dame-de-l'Annonciation de Nancy.

    Cathédrale Notre-Dame-de-l'Annonciation de Nancy.

  • Cathédrale Saint-Pierre de Rennes.

    Cathédrale Saint-Pierre de Rennes.

  • Cathédrale Saint-Louis de Versailles.

    Cathédrale Saint-Louis de Versailles.

Cathédrales baroques

  • Cathédrale catholique de Cluj (Roumanie).

    Cathédrale catholique de Cluj (Roumanie).

  • Cathédrale de la Sainte-Trinité de Dresde.

    Cathédrale de la Sainte-Trinité de Dresde.

  • Cathédrale San Pietro de Frascati.

    Cathédrale San Pietro de Frascati.

  • Cathédrale de Guadix (Espagne).

    Cathédrale de Guadix (Espagne).

  • Cathédrale Saint-Jacques d'Innsbruck.

    Cathédrale Saint-Jacques d'Innsbruck.

  • Façade de la cathédrale de Logroño (Espagne).

    Façade de la cathédrale de Logroño (Espagne).

  • Cathédrale de Lviv (Ukraine).

    Cathédrale de Lviv (Ukraine).

  • Façade de la cathédrale Saint-Aubain de Namur.

    Façade de la cathédrale Saint-Aubain de Namur.

  • Cathédrale de Passau (Allemagne).

    Cathédrale de Passau (Allemagne).

  • Façade de la cathédrale de Saint-Jacques-de-Compostelle.

    Façade de la cathédrale de Saint-Jacques-de-Compostelle.

  • Cathédrale Saint-Rupert de Salzbourg.

    Cathédrale Saint-Rupert de Salzbourg.

  • Façade de la cathédrale de Syracuse.

    Façade de la cathédrale de Syracuse.

Cathédrales néo-gothiques

  • Cathédrale Saint-Pierre de Belfast.

    Cathédrale Saint-Pierre de Belfast.

  • Cathédrale Saint-Paul de Birmingham.

    Cathédrale Saint-Paul de Birmingham.

  • Cathédrale épiscopalienne Sainte-Marie d'Édimbourg.

    Cathédrale épiscopalienne Sainte-Marie d'Édimbourg.

  • Cathédrale Saint-Joseph de Groningue.

    Cathédrale Saint-Joseph de Groningue.

  • Cathédrale Sainte-Marie immaculée de Vitoria (Espagne).

    Cathédrale Sainte-Marie immaculée de Vitoria (Espagne).

  • Cathédrale d'Uppsala (Suède).

    Cathédrale d'Uppsala (Suède).

Cathédrales contemporaines

  • Cathédrale Saints-Pierre-et-Paul de Clifton à Bristol.

    Cathédrale Saints-Pierre-et-Paul de Clifton à Bristol.

  • Cathédrale Saint-Michel de Coventry.

    Cathédrale Saint-Michel de Coventry.

  • Cathédrale de la Résurrection d'Évry.

    Cathédrale de la Résurrection d'Évry.

  • Cathédrale de Guildford (Royaume-Uni).

    Cathédrale de Guildford (Royaume-Uni).

  • Cathédrale de Middlesbrough (Royaume-Uni).

    Cathédrale de Middlesbrough (Royaume-Uni).

  • Cathédrale Sainte-Geneviève-et-Saint-Maurice de Nanterre.

    Cathédrale Sainte-Geneviève-et-Saint-Maurice de Nanterre.

Styles d'Amérique

Cathédrales baroques

  • Cathédrale de Chihuahua (Mexique).

    Cathédrale de Chihuahua (Mexique).

  • Cathédrale Sainte-Marie de Comayagua (Honduras).

    Cathédrale Sainte-Marie de Comayagua (Honduras).

  • Vue de la cathédrale Saint-Jean de Lima.

    Vue de la cathédrale Saint-Jean de Lima.

  • Cathédrale métropolitaine de Mexico.

    Cathédrale métropolitaine de Mexico.

  • Cathédrale Notre-Dame-de-l'Assomption de Oaxaca (Mexique).

    Cathédrale Notre-Dame-de-l'Assomption de Oaxaca (Mexique).

  • Façade de la cathédrale Notre-Dame-de-l'Assomption de Zacatecas (Mexique).

    Façade de la cathédrale Notre-Dame-de-l'Assomption de Zacatecas (Mexique).

Cathédrales néoclassiques

  • Cathédrale Notre-Dame-de-Guadeloupe de Basse-Terre.

    Cathédrale Notre-Dame-de-Guadeloupe de Basse-Terre.

  • Cathédrale métropolitaine de Buenos Aires.

    Cathédrale métropolitaine de Buenos Aires.

  • Cathédrale Notre-Dame-de-l'Assomption de Córdoba (Argentine).

    Cathédrale Notre-Dame-de-l'Assomption de Córdoba (Argentine).

  • Basilique-cathédrale Notre-Dame de Québec.

    Basilique-cathédrale Notre-Dame de Québec.

  • Cathédrale métropolitaine de San José (Costa Rica).

    Cathédrale métropolitaine de San José (Costa Rica).

  • Cathédrale métropolitaine de Santiago du Chili.

    Cathédrale métropolitaine de Santiago du Chili.

Cathédrales néo-gothiques

  • Cathédrale de l'Immaculée-Conception d'Albany (État de New York).

    Cathédrale de l'Immaculée-Conception d'Albany (État de New York).

  • Cathédrale Sainte-Marie d'Austin (Texas).

    Cathédrale Sainte-Marie d'Austin (Texas).

  • La cathédrale du Saint-Nom de Chicago.

    La cathédrale du Saint-Nom de Chicago.

  • Cathédrale de l'Immaculée-Conception de La Plata (Argentine).

    Cathédrale de l'Immaculée-Conception de La Plata (Argentine).

  • La cathédrale Saint-Patrick de New York.

    La cathédrale Saint-Patrick de New York.

  • Cathédrale Saint-Paul de Pittsburgh.

    Cathédrale Saint-Paul de Pittsburgh.

  • Grace Cathedral de San Francisco.

    Grace Cathedral de San Francisco.

  • Cathédrale métropolitaine de São Paulo.

    Cathédrale métropolitaine de São Paulo.

  • Cathédrale Saint-Michel de Toronto.

    Cathédrale Saint-Michel de Toronto.

  • Cathédrale de l'Assomption de Trois-Rivières (Canada).

    Cathédrale de l'Assomption de Trois-Rivières (Canada).

Cathédrales contemporaines

  • Cathédrale Marie-Reine de Barranquilla (Colombie).

    Cathédrale Marie-Reine de Barranquilla (Colombie).

  • Cathédrale de Brasilia.

    Cathédrale de Brasilia.

  • Cathédrale de l'Immaculée-Conception de Managua.

    Cathédrale de l'Immaculée-Conception de Managua.

  • Cathédrale Notre-Dame-de-la-Gloire de Maringá (Brésil).

    Cathédrale Notre-Dame-de-la-Gloire de Maringá (Brésil).

  • Cathédrale Saint-Sébastien de Rio de Janeiro.

    Cathédrale Saint-Sébastien de Rio de Janeiro.

  • Cathédrale métropolitaine Saint-Sauveur de San Salvador (Salvador).

    Cathédrale métropolitaine Saint-Sauveur de San Salvador (Salvador).

Cathédrales d'Afrique

  • Cathédrale Saint-Georges d'Addis-Abeba.

    Cathédrale Saint-Georges d'Addis-Abeba.

  • Cathédrale du Sacré-Cœur d'Alger.

    Cathédrale du Sacré-Cœur d'Alger.

  • La cathédrale de l'Immaculée-Conception d'Antananarivo.

    La cathédrale de l'Immaculée-Conception d'Antananarivo.

  • Cathédrale du Souvenir africain de Dakar.

    Cathédrale du Souvenir africain de Dakar.

  • Cathédrale Saint-Joseph de Dar-es-Salaam.

    Cathédrale Saint-Joseph de Dar-es-Salaam.

  • Cathédrale Notre-Dame de Ndjamena.

    Cathédrale Notre-Dame de Ndjamena.

  • Cathédrale de l'Immaculée-Conception de Ouagadougou.

    Cathédrale de l'Immaculée-Conception de Ouagadougou.

  • Cathédrale Saint-Pierre de Rabat.

    Cathédrale Saint-Pierre de Rabat.

  • Cathédrale Saint-Vincent-de-Paul de Tunis.

    Cathédrale Saint-Vincent-de-Paul de Tunis.

  • Cathédrale Notre-Dame-des-Victoires de Yaoundé.

    Cathédrale Notre-Dame-des-Victoires de Yaoundé.

Cathédrales d'Asie

  • Cathédrale Saint-Ignace de Shanghai.

    Cathédrale Saint-Ignace de Shanghai.

  • Vue de la cathédrale de Canton.

    Vue de la cathédrale de Canton.

  • Cathédrale de Myeongdong de Séoul.

    Cathédrale de Myeongdong de Séoul.

  • Cathédrale d'Urakami à Nagasaki.

    Cathédrale d'Urakami à Nagasaki.

  • Cathédrale Notre-Dame de Saïgon.

    Cathédrale Notre-Dame de Saïgon.

  • La cathédrale de Jakarta.

    La cathédrale de Jakarta.

  • Cathédrale de Singapour.

    Cathédrale de Singapour.

  • Cathédrale du Sacré-Cœur de Delhi.

    Cathédrale du Sacré-Cœur de Delhi.

  • Cathédrale Notre-Dame-de-Fátima de Karaganda (Kazakhstan).

    Cathédrale Notre-Dame-de-Fátima de Karaganda (Kazakhstan).

  • Cathédrale Saint-Sarkis de Téhéran.

    Cathédrale Saint-Sarkis de Téhéran.

  • Cathédrale Saint-Georges des Maronites de Beyrouth.

    Cathédrale Saint-Georges des Maronites de Beyrouth.

Cathédrales d'Océanie

  • Cathédrale Saint-Pierre d'Adélaïde.

    Cathédrale Saint-Pierre d'Adélaïde.

  • Cathédrale Saint-Paul de Melbourne.

    Cathédrale Saint-Paul de Melbourne.

  • Cathédrale Saint-Joseph de Nouméa.

    Cathédrale Saint-Joseph de Nouméa.

  • Cathédrale Notre-Dame de Papeete (Tahiti).

    Cathédrale Notre-Dame de Papeete (Tahiti).

  • Vue de la cathédrale Saint-Michel de Rikitea (Polynésie française).

    Vue de la cathédrale Saint-Michel de Rikitea (Polynésie française).

  • Cathédrale Sainte-Marie de Sydney.

    Cathédrale Sainte-Marie de Sydney.

Notes et références

  • Définitions lexicographiques [archive] et étymologiques [archive] de « cathédrale » dans le Trésor de la langue française informatisé, sur le site du Centre national de ressources textuelles et lexicales.
  • On peut lire dans le Recueil des édits, déclarations… du Parlement de Normandie (1646-1771) [archive] : « […] a ordonné que lesdits substituts ausdits siéges, sont maintenus & gardez dans le droit & possession de cathédrer & présider en l'absence des juges en chef & de leurs Lieutenans, par préférence ausdits Assesseurs, etc. ».
  • On peut lire dans Montaigne, Essais, t. II, chapitre III : « Coutume de l'île de Céa » : « […] car c'est aux apprentifs à enquerir et à debatre, et au cathedrant de resoudre. Mon cathedrant, c'est l'authorité de la volonté divine qui nous reigle sans contredit, et qui a son rang au-dessus de ces humaines et vaines contestations. »
  • Marcel Aubert, La Cathédrale Notre-Dame, Firmin-Didot, 1945, p. 66.
  • Catherine Arminjon et Denis Lavalle, 20 siècles en cathédrales, Éditions du Patrimoine, 2001, p. 21.
  • Catherine Arminjon, Denis Lavalle, Jacques Le Goff, Vingt siècles en cathédrales, éditions du patrimoine, 2001, p. 21
  • Pierre du Colombier, Les Chantiers des cathédrales. Ouvriers, architectes, sculpteurs, Picard, 1973, p. 21.
  • « Cathedrals in the World » [archive], sur www.gcatholic.org (consulté le 30 août 2019)
  • Les Petites Affiches, no 111, 16 septembre 1994.
  • Les Petites Affiches, no 11, 25 janvier 1995.
  • Anne Perrin, L'Église catholique et les églises dans le régime français de laïcité, 2005 (lire en ligne [archive]), p. 60-61.
  • « Le réseau des villes-cathédrales » [archive], www.villes-cathedrales.fr (consulté le 28 mai 2019).
  1. Châteaux d'aisance, palais, bâtiments politiques et universitaires, théâtres, opéras, bibliothèques, musées, monuments… et même un gratte-ciel : la Tribune Tower.

Voir aussi

Sur les autres projets Wikimedia :

  • les cathédrales, sur Wikimedia Commons
  • cathédrale, sur le Wiktionnaire

Articles connexes

Articles divers :

  • Association ouvrière des compagnons du devoir
  • Cathédrales françaises
  • Édifice religieux
  • Glossaire de l'architecture
  • Groupe cathédral
  • Groupe épiscopal
  • Histoire des cathédrales en France
  • Liste des cathédrales
  • Plan type d'église
  • Saint-Sépulcre

Autres types d'édifices catholiques :

  • Basilique
  • Chapelle
  • Collégiale
  • Église

Bibliographie

  • Alain Billard, La Belle histoire des cathédrales, De Boeck Supérieur, 2021.
  • Patrick Demouy, Les Cathédrales, PUF, coll. « Que sais-je ? », 2007, 127 p. (ISBN 978-2130529835).
  • Gérard Denizeau, Larousse des cathédrales, Paris, Larousse, 2009, 311 p. (ISBN 978-2-03-583961-9).
  • Georges Duby, Le Temps des cathédrales, 1975.
  • Chantal Dupuy-Dunier, Cathédrale, Éditions Pétra, 2019, 314 p. (ISBN 978-2-84743-249-7).
  • Alain Erlande-Brandenburg, Quand les cathédrales étaient peintes, Paris, Gallimard, coll. « Découvertes Gallimard / Arts » (no 180), 1993, 176 p. (ISBN 2-07-053234-8).
  • Ken Follett, Les Piliers de la terre (lire en ligne [archive]).
  • Jean-Michel Leniaud, Les Cathédrales du XIXe siècle, 1993
    Prix Chaix d'Est-Ange de l'Académie des sciences morales et politiques et de l'Académie d'architecture.
  • Jean-Michel Leniaud, Jean-Baptiste Lassus ou le temps retrouvé des cathédrales, 1980.
  • Mathieu Lours, Dictionnaire des cathédrales, Éditions Gisserot, 2008, 448 p. (ISBN 978-2877479370).
  • Pascal Tonazzi, Florilège de Notre-Dame de Paris, Paris, Éditions Arléa, 2007 (ISBN 978-2-86959-795-2 et 2-86959-795-9)
    Roman historique montrant la construction des cathédrales et comment le mouvement des constructeurs d'un chantier à un autre a diffusé en Europe le style d'architecture gothique initié par l'abbé Suger avec la cathédrale Saint-Denis de Saint-Denis (Seine-Saint-Denis).
  • André Vauchez, « La cathédrale, », Pierre Nora (dir.), Les Lieux de mémoire, Paris, Gallimard, 1997, III[Quoi ?], p. 3122-3134.
  • Collectif, sous la direction du ministère de la Culture et du Centre national de pastorale liturgique, La Cathédrale aujourd’hui, Paris / Bruges (Belgique), Desclée liturgie, octobre 1992, 134 p. (ISBN 2-7189-0511-5)
    Collection « Culte et culture » : I. La cathédrale dans l’histoire ; II. La signification ; III. La création artistique dans la cathédrale ; IV. Textes de référence et aspects juridiques ; V. Les diverses responsabilités ; VI. Échos du colloque « La cathédrale, demeure de Dieu, demeure des hommes ».
  • Richard Utz, « The Cathedral as Time Machine: Art, Architecture, and Religion », in Stephanie Glaser (dir.), The Idea of the Gothic Cathedral: Interdisciplinary Perspectives on the Meanings of the Medieval Edifice in the Modern Period, Turnhout, Brepols, 2018, p. 239-259.

 

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Synagogue

 
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Vitrail de la synagogue Sixth and I, à Washington.

Une synagogue (du grec Συναγωγή / Sunagôgê, « assemblée » adapté de l'hébreu בית כנסת (Beit Knesset), « maison de l'assemblée ») est un lieu de culte juif1.

L'origine de la synagogue, c'est-à-dire d'un lieu de rassemblement des fidèles dissociés de l'ancien rituel de l'autel du Temple, remonte peut-être aux prophètes et à leurs disciples2 ; originellement elle ne possède pas un caractère sacré, mais l'acquiert au fil du temps3. La synagogue en tant qu'institution caractéristique du judaïsme naquit avec l'œuvre d'Esdras. Elle y a depuis pris une telle importance que « la Synagogue » en vient à désigner figurativement le système du judaïsme, par opposition à « l'Église »4.

Les synagogues possèdent habituellement un sanctuaire, c'est-à-dire un grand hall de prière, dans lequel sont contenus les Livres de la Torah. Elles peuvent aussi comporter une salle pour les événements communautaires. Cependant, elles contiennent surtout des petites pièces réservées à l'étude, voire un Beit midrash (« maison d'étude ») : c'est que, bien qu'initialement destinée au culte, la synagogue devient au cours de l'histoire juive le lieu du Talmud Torah, c'est-à-dire l'enseignement de la tradition et de la langue hébraïque, que ce soit pour les enfants ou les adultes. La prépondérance de ce rôle est telle que Philon d'Alexandrie5, puis les Juifs de Venise et ceux des pays ashkénazes parlant le yiddish désignaient les synagogues du nom de « didaskaleia », « scuola » ou « שול » (shoul, cf. all. Schule), c'est-à-dire « école ». Ce nom est toujours utilisé pour désigner les synagogues de manière informelle, surtout dans les milieux ashkénazes.

Philon d'Alexandrie et le Nouveau Testament utilisent aussi le terme proseuque du grec ancien προσευχή prière puis lieu de prière.

La synagogue dans les textes

Ni le terme, ni le concept d'une synagogue ne se retrouvent dans le Pentateuque (bien que la tradition rabbinique6 ainsi que Philon d'Alexandrie7 et Flavius Josèphe8 affirment que l'institution remonte à Moïse). L'idée d'une prière collective n'y est pas davantage mentionnée, et le seul lieu du culte décrit est le Tabernacle, un sanctuaire transportable abritant en son Saint des Saints l'Arche d'alliance. Celle-ci se retrouve dans le Temple de Salomon, construit pour l'abriter de façon permanenteNote 1.

La première évocation d'un rassemblement hors du Temple est trouvée dans Isaïe 8:169 : il s'agit d'un cercle de disciples réunis autour d'Isaïe, afin d'entendre de lui la parole de Dieu et la Torah. C'est également le cas dans Ézéchiel 8:110, où les anciens de Juda se réunissent dans la maison d'Ezéchiel. Le psaume 74:811 probablement daté du premier exil, mentionne « les centres consacrés à Dieu dans le pays ».

Il semblerait que les synagogues se soient multipliées après la destruction du premier et du Second Temples : selon une tradition rabbinique consignée dans la Mishnah (laquelle fut compilée vers 200 EC, plus d'un siècle après la destruction du Second Temple), une grande ville compte obligatoirement dix batlanim, sinon c'est un village12 ; un batlan étant défini comme un individu renonçant à son travail pour aller prier, la Mishna enseigne qu'il existe une synagogue en tout endroit où un minyan de dix hommes est capable, à n'importe quel moment, de se réunir pour prier. Les Actes des Apôtres indiquent également que les synagogues que l'on trouvait dans chaque ville existaient depuis de nombreuses années (Actes 15:21), et en citent plusieurs, dont celle des Affranchis, celle des Cyrénéens et celle des Alexandrins.

Le Talmud mentionne de nombreuses synagogues en Mésopotamie, dont celle de Néhardéa, et plus de 400 synagogues à Jérusalem avant la destruction du Second Temple (Keritot 105a), tandis que les Évangiles évoquent celles de Nazareth13 et de Capharnaüm14. Paul prêche dans les synagogues de Damas15, de Salamine en Chypre16, d'Antioche17, etc.

La chute du second Temple amplifie l'importance de la synagogue, car c'est là que seront perpétués les rites du Temple à l'exception capitale du sacrifice et c'est dans les synagogues que pourra se réunir le minyan composé de 10 hommes12. Les synagogues vont donc se multiplier dans la diaspora. Celle d'Alexandrie décrite dans le Talmud était énorme puisque le chantre y indiquait aux fidèles à l'aide de drapeaux quand dire Amen18.

Un Temple miniature

 
La synagogue consistoriale de Neuilly avant un mariage

Les synagogues, orthodoxes comme réformées, se réfèrent, au moins symboliquement, au sanctuaire. Leur plan suit, à l'instar des Temples de Jérusalem et des shtiblekh (Le Shtibl est un mot yiddish pour un petit local servant à la prière et l'étude, mais moins formel qu'une synagogue19), celui du Tabernacle, tel qu'il est décrit dans la parashat Terouma.

Une synagogue contient donc un parvis où se réunit l'assemblée, un candélabre, un endroit surélevé où se tient le culte, et un endroit très saint où est gardé, dans une armoire protégée de l'extérieur par un rideau, le Témoignage donné à Moïse par Dieu :

  • l'endroit surélevé, équivalent de l'autel à l'époque du Tabernacle et des Temples, s'appelle la Tevah chez les séfarades et Bimah chez les ashkénazes ; c'est là que se tient l'officiant et qu'on lit la Torah. Traditionnellement située au milieu de la prière, elle a été déplacée dans les temples réformés à l'avant de la salle, faisant face aux fidèles, par analogie à la chaire dans les temples protestants.
  • Dans l'équivalent du Saint des Saints, se trouve une armoire, équivalent de l'Arche d'alliance. Les ashkénazes l'appellent arche sainte (Aron Haqodesh), tandis que les sépharades l'appellent Heikhal (Temple). Elle contient les rouleaux de la Torah. Ceux-ci sont indispensables pour qu'un lieu de rassemblement soit considéré comme une synagogue, sinon c'est une havourah.
    C'est depuis l'arche que les cohanim (fidèles descendant d'Aaron, et remplissant symboliquement quelques tâches dévolues à leurs ancêtres de l'époque des Temples) bénissent l'assemblée.
    L'arche est située sur le mur orienté vers Jérusalem20, donc à l'orient (Mizra'h) dans les pays situés à l'ouest de Jérusalem et à l'occident dans les pays situés à l'est. Beaucoup de synagogues sont orientées vers Jérusalem, bien que certaines dérogent à la règle pour des raisons structurelles.
  • Un candélabre, analogue de la menorah21, est spécialement allumé durant les offices. Comme l'une des branches de la menorah brûlait continuellement à l'époque du Temple, une lampe ou une lanterne, souvent électrique, tient actuellement le rôle de ner tamid (héb. נר תמיד « lampe perpétuelle »).
  • La menorah du Temple de Jérusalem telle que représentée sur l'Arc de triomphe de Titus à Rome.

    La menorah du Temple de Jérusalem telle que représentée sur l'Arc de triomphe de Titus à Rome.

  • La menorah construite par l'Institut du Temple, prévue pour le Troisième Temple de Jérusalem, exposée non loin du Mur occidental à Jérusalem.

    La menorah construite par l'Institut du Temple, prévue pour le Troisième Temple de Jérusalem, exposée non loin du Mur occidental à Jérusalem.

  • Réminiscence du Temple de Jérusalem, où un balcon avait été installé pour séparer hommes et femmes lors de la Sim'hat Bet HaShoëva22, hommes et femmes sont séparés par une mekhitsa lors de la prière dans les synagogues orthodoxes. Souvent les femmes disposent d'une galerie, quelque peu dissimulée aux hommes d'où elles peuvent assister à l'office. Dans l'Altneu Schule de Prague, les femmes disposent d'une salle séparée de la pièce principale par un mur épais percé d'étroites ouvertures. À Pfaffenhoffen, en Alsace, les femmes sont derrière les hommes, séparées d'eux par une sorte de treillis en bois. Cette séparation a disparu dans les synagogues libérales ou réformées, et dans la plupart des synagogues « conservatrices » aux États-Unis où hommes et femmes prient côte à côte.

On ne trouve pas non plus de mekhitsa dans les kenessot karaïtes, l'origine de cet usage ne figurant pas explicitement dans la Bible. Toutefois, hommes et femmes sont séparés par pudeur pour la prière, car elle contient de nombreuses prosternations.

  • La synagogue contient souvent un local, appelé gueniza (héb. גניזה « dépôt ») où sont enterrés des textes périmés ou effacés portant l'un des sept Noms de Dieu qu'il est interdit d'effacer23. La tradition juive interdit en effet de les détruire et demande qu'ils soient enterrés, quand bien même il s'agirait de textes non-canoniques, voire hérétiques24. Les guenizot peuvent receler des trésors d'archéologie ; celle du Caire, qui contenait 250 000 fragments, dont la correspondance de Moïse Maïmonide25 a été qualifiée de « fenêtre sur la vie juive médiévale »26 ; celle de la synagogue Vieille-Nouvelle abrite, selon la légende, le Golem du Maharal de Prague27.
    Les écrits de Philon et de Flavius Josèphe donnent à penser qu'à son époque, on déposait également dans les synagogues des donations pour le Temple de Jérusalem28.
  • Il est de coutume d'installer la houppa (héb. חוּפָּה dais sous lequel sont célébrés les mariages), mais cette coutume n'a pas force de loi, et la houpah est souvent installée en extérieur, particulièrement en Israël.
 
Fauteuil du prophète Élie
  • On trouve souvent dans les synagogues un "fauteuil du prophète Élie" qui est utilisé lors des circoncisions.

Les synagogues antiques

Les synagogues les plus anciennes dont on connaisse l'existence sont les synagogues de l'Égypte hellénique appelées proseuques (ou [maison de] prière) dont la trace nous est parvenue par leurs dédicaces inscrites sur des papyrus29.

Les plus anciennes synagogues connues aujourd'hui sont situées en terre d'Israël et contemporaines de la destruction du Second Temple. Les synagogues antérieures, s'il s'agit de centres de Dieu décrits dans les Psaumes, ont été détruites. Il en existait à Jérusalem même à l'époque du Temple, comme en témoigne une inscription découverte en 191330. On a aussi retrouvé de nombreux mikvé à Jérusalem31. Les synagogues des siècles suivants ont souvent été détruites par les chrétiens ou transformées en églises32 comme à Stobi.

La synagogue la plus ancienne dont on ait des traces serait l'une de celles de Jéricho, située près des ruines d'un palais hasmonéen, découverte accompagnée d'un mikveh à proximité du wâdi Kelt par le professeur Ehud Netzer et datant du Ier siècle avant l'ère commune33,34.

La synagogue la mieux connue actuellement35 est celle de Massada, la forteresse qui domine la mer Morte, cependant d'autres sont plus anciennes, comme la synagogue d'Herodion, une autre forteresse du roi Hérode située à 12 kilomètres de Jérusalem où ce roi s'est fait enterrer, et la synagogue de Gamla, antique capitale du Golan36. À Jérusalem, on connaît une synagogue du Ier siècle, celle de Théodotos, dans la cité de David. Selon sa dédicace découverte en 1913, elle servait à la lecture de la loi, à son enseignement et à l'hébergement des voyageurs37.

Après la destruction du Temple, les Romains interdisent la construction de synagogues en Palestine. Les destructions se poursuivent avec la révolte de Bar-Kokhba de 132 à 135, mais de nombreuses communautés juives se maintiennent jusqu'à la conquête arabe, ainsi qu'en atteste la présence plus d'une centaine de ruines de synagogues37, les plus vieilles datant du IIIe siècle. Elles sont pour la plupart situées en Galilée, mais aussi sur le Golan et dans le sud du pays. On en trouve aussi à Beth Shean ou à Gaza.

L'une des synagogues les plus célèbres de cette époque est celle de Capharnaüm, située sur le lac de Tibériade, probablement sur les lieux évoqués dans les Évangiles. Ces synagogues adoptent souvent le plan basilical des bâtiments grecs, et si elles sont décorées de symboles juifs comme la menora, la synagogue de Beït-Alfa exhibe également des mosaïques représentant le zodiaque, et celle de Hammath38 des personnages de la mythologie grecque. À Hammat Gader39, sur le Yarmouk, les pavements de mosaïque étaient agrémentés de motifs géométriques. Celui devant la bimah, le plus élaboré, représente deux cyprès et deux lions tournés vers le centre et une guirlande entourant une dédicace qui s'achève sur ces mots en araméen : «... dont les actes de charité sont en toute place constants et qui ont fait don ici de cinq pièces d'or. Puisse le Roi de l'univers bénir leur œuvre. Amen. Amen. Selah. »

 
Synagogues de la diaspora aux deux premiers siècles.

En diaspora, les synagogues se répandent dans le monde hellénistique ou romain. Les plus anciennes, connues par des dédicaces, sont celles de Schedia40 à une vingtaine de kilomètres d'Alexandrie, de Xénéphyris, de Nitriai et de Naucratis37 et datent du IIIe siècle av. J.-C., mais celles dont il reste des ruines sont beaucoup plus récentes.

La synagogue de Sardes en Lydie, située dans d'anciens thermes romains, est l'une des plus grandes synagogues connues, avec ses 122 mètres de longueur. Celle de Naro, aujourd'hui Hammam-Lif en Tunisie, présente de remarquables mosaïques.

La synagogue de Doura-Europos en Syrie sur l'Euphrate est, elle, décorée de fresques. Découverte en 1920, elle avait été enfouie sous des remblais accumulés pour soutenir un siège en 256 alors qu'elle n'était vieille que de 12 ans. Les fresques qui l'ornent, aujourd'hui conservées au musée de Damas sont dans un excellent état de conservation. Elles représentent des scènes bibliques avec une multitude de personnages, y compris Moïse et Ezéchiel, ce qui est rare dans une synagogue du fait de l'interdit des images promulgué de longue date par les rabbins, même s'il paraît exister d'autres exemples de synagogues peintes, comme à Huseifa ou à Ma'oz Hayyim. La synagogue de Doura-Europos est la première synagogue connue où il semble y avoir une niche pour abriter l'arche sainte dans le mur ouest de la synagogue, permettant ainsi aux fidèles de se tourner vers l'ouest et vers Jérusalem lors de la prière.

On distingue parfois deux types de synagogues antiques : les grands édifices orientés vers Jérusalem sans arche sainte, car les rouleaux de la Torah étaient conservés dans une pièce attenante pour être portés dans la salle de prière lors de la lecture de la Torah, comme à Capharnaüm et les « basiliques » sur le plan des bâtiments publics romains, semblables aux églises d'Orient avec une nef centrale séparée de deux bas-côtés par des colonnes et dont l'abside orientée vers Jérusalem abrite les rouleaux de la Torah41.

  • La mosaïque du zodiaque à Beït-Alfa (VIe siècle).

    La mosaïque du zodiaque à Beït-Alfa (VIe siècle).

  • Fresque de Doura-Europos - Livre d'Esther, Haman conduisant Mardochée.

    Fresque de Doura-Europos - Livre d'Esther, Haman conduisant Mardochée.

  • Mosaïque de Hammat Gader (Ve-VIe siècle) (exposée à Jérusalem, à la Cour suprême).

    Mosaïque de Hammat Gader (Ve-VIe siècle) (exposée à Jérusalem, à la Cour suprême).

L'ornementation des synagogues antiques du Moyen-Orient est donc fortement influencée par la culture environnante. Par exemple, les fresques de Doura-Europos et celles des églises chrétiennes byzantines postérieures ont une parenté qui peut laisser supposer des modèles communs.

En Occident, la plus vieille synagogue connue est celle d'Ostie42, le port antique de Rome. Elle date originellement de la seconde partie du Ier siècle, mais a été agrandie et embellie par la suite. Construite le long du rivage, elle témoigne par ses vastes proportions et son décor de la richesse de la communauté locale. Les inscriptions funéraires témoignent de l'existence d'une douzaine de synagogues à Rome43.

Synagogues du Moyen Âge

Au Moyen Âge, la plus importante partie de la communauté juive est installée en Babylonie, puis en Afrique du Nord et en Égypte. La communauté juive demeurée en terre d'Israël est fortement réduite, et soumise à de multiples vicissitudes, la Palestine étant occupée tour à tour par Byzance, les Arabes puis les Croisés, puis de nouveau les Arabes. Les communautés rabbanites et karaïtes essuient des pertes irremplaçables (et fatales pour la prédominance karaïte dans le pays) et perdent un grand nombre de fidèles à la suite des massacres de la Première croisade, pendant laquelle les Juifs sont regroupés dans la grande synagogue de Jérusalem et brûlés vifs. La kenessa enterrée à Jérusalem date du XIe siècle et demeure un lieu de pèlerinage annuel des karaïtes à Souccot. Les synagogues ont en effet souvent été enterrées à Jérusalem : il faut y descendre pour y entrer. Cela permet de construire avec une grande hauteur de plafond sans offenser les musulmans par la construction de bâtiments qui domineraient le voisinage. En 1267, Ramban restaure une maison en ruines, et en fait un lieu de culte, qui porte depuis son nom, la synagogue Ramban où on peut encore voir des inscriptions paléo-hébraïques et des voûtes romanes. Autour d'elle se reconstitua le peuplement juif de Jérusalem, qui avait été anéanti lors de la prise de Jérusalem par les Croisés.

En Égypte, la synagogue Ben Ezra du Caire, qui abrite la Gueniza du Caire, aurait été érigée en 1115 par Abraham Ben Ezra de Jérusalem, un homonyme du poète andalou.

 
Synagogue Vieille-Nouvelle de Prague.
 
Synagogue de Carpentras, la plus vieille de France en activité (1367).
 
Linteau inférieur du portail Sainte-Anne de Notre-Dame de Paris.

En Europe, les synagogues deviennent de plus en plus le centre de la vie juive : outre les salles de prière et d'étude, on y trouve souvent un mikvé, un four pour les pains azymes et des salles pour les voyageurs.

En France, la première mention historique d'une synagogue est faite par Grégoire de Tours lors de sa destruction à Clermont-Ferrand en 576. À Rouen, certains reconnaissent une synagogue dans un bâtiment retrouvé sous le palais de justice44,45, et il subsiste une maison qui servit de synagogue au XIIIe siècle à Rouffach, en Alsace, qui ne faisait pas encore partie du royaume de France46. Quelques grandes synagogues reflètent l'essor de certaines communautés. Il ne reste rien des synagogues des brillantes communautés médiévales de Troyes ou de Paris. Worms en Allemagne a longtemps abrité la plus vieille synagogue d'Europe. Sa construction en style roman date du XIe siècle. Rachi y a étudié, et elle survécut aux massacres et destructions de la Première Croisade, pour être complètement détruite par les nazis en 1938. Aussi la plus vieille synagogue encore en service en Europe est-elle la synagogue Vieille-Nouvelle de Prague, de style gothique, qui date de 1270.

L'actuelle synagogue de Cavaillon est construite sur les lieux où se situait la synagogue au XVe siècle. C'est en effet de cette époque-là que date l'essor des communautés juives du Comtat Venaissin qui servit de refuge aux Juifs expulsés définitivement du royaume de France en 1394.

Article détaillé : Synagogue de Carpentras.

Aussi le portail Sainte-Anne de la cathédrale Notre-Dame de Paris présente-t-il un intérêt exceptionnel en montrant une synagogue de la fin du XIIe siècle. Le linteau inférieur de ce portail qui représente les mariages de Sainte Anne et de sa fille Marie montre les Juifs et la synagogue tels que les voyait le sculpteur : les Juifs portent un chapeau pointu, le rabbin un châle de prière et la synagogue est représentée avec sa lampe éternelle, le rouleau de la Loi et d'autres livres47.

Les synagogues espagnoles datant généralement de la Reconquête sont construites par des communautés riches. Elles ont été transformées en églises quand le pouvoir chrétien s'est affermi ou au plus tard après l'expulsion des Juifs d'Espagne. L'une d'elles, à Tolède, devint la maison du Greco. Les autres synagogues de Tolède (Synagogue Santa María la Blanca et Synagogue El Tránsito) sont de nos jours des musées. L'église Santa Maria la Blanca de Séville (es) est également une ancienne synagogue. Barcelone passe pour abriter dans le quartier de Call la plus vieille synagogue d'Europe, mais ceci n'est pas du tout formellement établi48.

La plus ancienne synagogue sépharade encore en activité, construite au XIVe siècle, est située en Croatie, à Dubrovnik49.

De l'expulsion des Juifs d'Espagne aux révolutions américaine et française

Les synagogues du monde séfarade

 
Étoile de David sur le mur ouest de la « synagogue Schneider », Istanbul (Turquie)

L´expulsion des Juifs d'Espagne en 1492 jette sur les routes et les voies maritimes européennes des dizaines de milliers de Juifs dits séfarades, qui essaiment dans le bassin méditerranéen et en Asie Mineure. Ceux qui sont restés en Espagne au prix de la conversion au christianisme, sont expulsés ou émigrent dans les deux siècles qui suivent, en Angleterre, dans le Sud de la France, particulièrement à Bordeaux ou Bayonne, dans les Flandres ainsi qu'aux Pays-Bas, et de là vers le Brésil quelque temps hollandais puis La Nouvelle-Amsterdam, qui deviendra New York.

Les synagogues de l'Empire ottoman

C'est l'Empire ottoman, sous le règne du sultan Bayezid II qui se montre le mieux disposé à accueillir les Juifs chassés d'Espagne.

Les Juifs choisissent d'abord des grandes villes telles Salonique, Istanbul ou Smyrne. Lorsqu'en 1516, la Palestine devient ottomane, il se produit un flux migratoire vers Safed, en Galilée. S'y établissent des rabbins réputés, comme Isaac Louria, Isaac Aboab ou Joseph Caro, l'auteur du Choulhan Aroukh, qui inaugurent ou en l'honneur desquels on construit des synagogues, comme la synagogue Caro, la synagogue Aboab, connue pour abriter le plus vieux sefer Torah en usage aujourd'hui, ou la synagogue Ashkenazi Ha’Ari50. Ces synagogues ont été souvent reconstruites à la suite d'incendies ou de tremblements de terre.

À Jérusalem, différentes communautés séfarades établissent quatre synagogues mitoyennes les unes des autres à partir du XVIe siècle : la synagogue Eliyahou Hanavi qui servait plutôt de lieu d'étude, la synagogue Yohanan ben Zakkaï au XVIIe siècle, la synagogue Istanbul au XVIIIe siècle et la synagogue Emtsa'ï au milieu de ces trois synagogues. Elles furent toutes restaurées en 1835 par autorisation du vice-roi d'Égypte Méhémet Ali, alors régent de la Palestine, sous l'autorité formelle du sultan ottoman. De nouveau saccagées pendant l'occupation jordanienne de Jérusalem, elles furent une nouvelle fois restaurées lors du retour des Juifs dans la vieille ville de Jérusalem après 1967.

  • Bimah et coupole de la synagogue Abouhav de Safed (XVIe siècle).

    Bimah et coupole de la synagogue Abouhav de Safed (XVIe siècle).

  • Aron de la Synagogue Ari Ashkenazi (XVIe siècle) de Safed.

    Aron de la Synagogue Ari Ashkenazi (XVIe siècle) de Safed.

  • La synagogue Yohanan ben Zakkaï, une des quatre synagogues séfarades de Jérusalem.

    La synagogue Yohanan ben Zakkaï, une des quatre synagogues séfarades de Jérusalem.

Les synagogues italiennes

 
Aron hakodesh de la synagogue italienne de Padoue (1617)

Naples fut la première terre d'accueil de Don Isaac Abravanel, qui avait été le conseiller et financier des rois d'Espagne. L'Italie du XVIe siècle n'était pas unifiée : les Espagnols dominaient la Sicile, Naples et la Sardaigne, dont ils expulsèrent les Juifs en 1492. Dans le reste de l'Italie, l'influence espagnole se fait sentir par la restriction du droit de résidence des Juifs et la création des ghettos, dont le premier fut le ghetto de Venise, établi en 1516. La famille Abravanel y établit la Scuola Levantina en 1538 et la Scuola Spagnola51.

Dans le ghetto de Rome, le manque de place combiné avec la diversité des écoles d'interprétation donna lieu à la Piazza delle Cinque Scuole, un immeuble qui abrita cinq synagogues ou plutôt cinq oratoires de différentes traditions : en effet, l'Italie abrite des Juifs de différentes origines, des Séfarades, des Ashkénazes mais aussi des Juifs de rite « italien » qui seraient les descendants des Juifs de Judée émigrés à Rome lors de l'établissement du protectorat romain sur la Judée au Ier siècle avant l'ère commune. C'est ainsi qu'à Padoue existaient jusqu'à la seconde guerre mondiale une synagogue ashkénaze détruite en 1943, reconstruite mais qui n'est plus utilisée en tant que telle, une synagogue sepharade disparue et une synagogue italienne toujours active.

Les synagogues marocaines

Le Maroc, était une destination aisée pour les Juifs d'Espagne, d'autant que beaucoup y avaient déjà des parents, installés lors d'une persécution ou d'une expulsion précédente. Les Juifs d'Espagne s'établirent donc en plusieurs villes du Maroc, à Tétouan comme à Fès. Y fut érigée au XVIIe siècle la synagogue Aben Danan, restaurée en 1999.

Les synagogues hollandaises

Les Provinces-Unies ayant durement gagné leur indépendance de l'Espagne au début du XVIIe siècle, elles étaient hostiles tant à l'Espagne qu'au catholicisme. Elles apparurent donc comme autant de terres d'asiles pour de nombreux « Portugais »52 qui participèrent à l'essor d'Amsterdam et furent assez vite reconnus quasiment citoyens de plein droit. La communauté prospéra notamment par le commerce et se sentit assez assurée pour faire construire par Elias Bouman53 une synagogue qui peut contenir 2 000 fidèles, bien en vue le long d'un canal. La Synagogue portugaise54 ou Esnoga en ladino fut inaugurée en présence des autorités locales en 1675. Elle servit de modèle à beaucoup d'autres, notamment par sa décoration de lustres hollandais.

Les Juifs de Hollande, et surtout Manasse ben Israël, ayant milité pour le retour des Juifs en Angleterre, le style hollandais s'y retrouve dans les synagogues.

 
Vitrail, New West End Synagogue, Londres

Les synagogues anglaises

La synagogue de Bevis Marks55 à Londres, connue aussi sous le nom de « Synagogue espagnole et portugaise » fut inaugurée en 1701 et est aujourd'hui la plus vieille synagogue anglaise en service. Construite par le quaker Joseph Avis56, elle s'inspire aussi des églises puritaines de l'époque. Elle est située non loin du métro Aldgate dans la rue qui porte son nom.

  • La synagogue portugaise d'Amsterdam par Emanuel de Witte.

    La synagogue portugaise d'Amsterdam par Emanuel de Witte.

  • La synagogue Bevis Marks de Londres.

    La synagogue Bevis Marks de Londres.

Les premières synagogues américaines

L'Amérique étant presque entièrement occupée par l'Espagne, le Portugal, la France et l'Angleterre, toutes puissances qui interdisaient l'accès de leur territoire aux Juifs en cette fin de XVIIe siècle, les Juifs s'établirent dans les petites possessions néerlandaises.

La synagogue Kahal Zur Israel57 (le rocher d'Israël), à Recife, Brésil, a été la première synagogue érigée dans les Amériques, en 1630 quand Recife était possession hollandaise. On a récemment découvert ses fondations. Elle avait été bâtie par des Juifs portugais passés par la Hollande. En 1654, les Portugais prennent le contrôle de Recife et en expulsent les Juifs qui repartent vers l'Amérique du Nord et La Nouvelle-Amsterdam, plus tard appelée New York58. Une nouvelle synagogue a été construite au même endroit dans les années 1990.

La plus vieille synagogue américaine continuellement en service se trouve donc dans la petite île néerlandaise de Curaçao aux Antilles. Il semble bien qu'une première synagogue, Mikve Israel-Emanuel, y existait dès avant 1654. Le bâtiment actuel à Willemstad, la capitale de Curaçao, date de 1732 et a été inspiré de l'Esnoga59.

Dans les possessions britanniques, la situation des Juifs varie selon les colonies. C'est à Newport dans l'île de Rhode Island, que les Juifs s'établissent dès 1658, et la synagogue actuelle dite synagogue Touro, du nom de son fondateur et premier hazzan, un Juif portugais, est construite dans le style néo-palladien, en vogue dans les colonies américaines à cette époque. Inaugurée en 1763, c'est la seule synagogue encore en service aux États-Unis datant de la période coloniale.

Les synagogues du sud de la France

 
La synagogue de Carpentras, la plus vieille synagogue de France en service aujourd'hui

Les Juifs ont été expulsés de France en 1394, et ceux qui y résident aux XVIIe et XVIIIe siècles, la plupart ayant fui l'Espagne ou le Portugal, sont devenus, au moins nominalement, chrétiens. Ils s'établissent au Pays basque à Bayonne ou dans de petits bourgs tels La Bastide-Clairence (villes où on peut voir les cimetières juifs), Peyrehorade ou Bidache, mais également à Bordeaux60. De façon à ne pas heurter les autorités, les offices juifs ont lieu dans de discrets oratoires.

C'est paradoxalement dans les États du Pape, le Comtat Venaissin, que les Juifs sont officiellement acceptés dans les carrières (ghettos en Provence) d'Avignon, de Carpentras et de Cavaillon. Une relative prospérité leur permet au XVIIIe siècle d'élever des synagogues de taille modeste, mais assez travaillées61, de style italianisant, ainsi qu'on le remarque aux ferronneries. Quatre édifices furent ainsi construits : à Carpentras, Cavaillon, l'Isle sur Sorgue et Avignon. Seules les deux premières subsistent de nos jours, celle de l'Isle ayant été détruite, et celle d'Avignon ayant été rebâtie sur un autre modèle après un incendie survenu dans la première moitié du XIXe siècle.

Pour la salle de prière des quatre synagogues construites au XVIIIe siècle, il faut parler d'un même modèle où la table de lecture pour l'office (tébah) se trouve située en hauteur, accessible par des escaliers depuis l'espace de prière. En face et en bas se trouve l'Haron Ha-qodesh, l'arche sainte, dans laquelle sont entreposés les rouleaux de Torah. Cette disposition particulière pour la liturgie répond à un problème d'espace. Les communautés juives, importantes en nombre de fidèles, disposaient de peu de surface pour bâtir leurs synagogues, et la salle de prière ne constituait pas à elle seule la globalité de la synagogue. Au XVIIIe siècle, pour les Juifs comtadins, le problème d'espace n'est pas nouveau, les précédentes synagogues étaient déjà bâties sur le même principe. Certaines synagogues italiennes comme celle de Livourne (XVIIe siècle) respectent ce modèle comtadin.

La synagogue de Carpentras62 est aujourd'hui la plus vieille synagogue de France en activité.Sa construction a débuté en 1367.

Celle de Cavaillon n'accueille plus le culte.

Les synagogues du monde ashkénaze

Les massacres liés aux Croisades, les expulsions temporaires puis définitives d'Angleterre, de France et de certains territoires allemands entraînèrent une migration des Juifs occidentaux vers l'Europe centrale slave et plus particulièrement polonaise63.

Les ducs tel Boleslas III au XIIe siècle puis les rois de Pologne tel Casimir III le Grand au XIVe siècle favorisèrent généralement l'accueil des Juifs jusqu'au XVIe siècle. Ceux-ci s'établirent aussi bien à la ville que dans les campagnes où ils devinrent majoritaires dans certains villages appelés shtetl. Cela contribua à l'apparition de deux types de synagogues, les synagogues de pierre, en ville et celles de bois, à la campagne.

 
Inscription hébraïque murale : « Que ce lieu est redoutable, Ce [lieu] n'est autre que la maison de D.ieu, Et c'est la porte du ciel », verset biblique de la Genèse 28:17, synagogue de Berezhany, Ukraine.

Les synagogues de Pologne et d'Europe orientale

Il n'est pas possible de résumer en quelques lignes l'histoire de plusieurs milliers de synagogues construites du Moyen Âge à la Shoah dont les témoignages ont presque tous disparu dans les incendies dus aux nazis, dans les destructions de la Seconde Guerre mondiale et dans leur abandon dû à la disparition des Juifs de ces régions. Le projet Wikipédia relatif aux synagogues de Pologne recense 1 400 synagogues64.

  • Les synagogues de bois reprennent l'architecture du shtetl où les maisons elles-mêmes sont en bois. Les plus anciennes dataient du XVIIe siècle et se caractérisaient par une décoration intérieure qui pouvait être foisonnante. La synagogue de Gabin en Pologne (1710), était remarquable par ses bas-reliefs, celle de Khodoniv en Ukraine (Chodonów en polonais) près de Lviv (datant de la même époque) était ornée d'un plafond à la décoration florale et animale luxuriante peint par Israel Lisnicki dont la reconstitution est visible au musée de la Diaspora65 à Tel-Aviv. Le musée d'art et d'histoire du judaïsme à Paris présente quelques remarquables maquettes de ces synagogues en bois, dont celle de Wolpa66 en Biélorussie, datant de 1643. Des synagogues en bois ont continué à être construites jusque dans les années 1930 en Lituanie et si treize d'entre elles existent encore en 2013, elles sont en voie de délabrement67.
  • Les synagogues de pierre sont un peu plus nombreuses à avoir traversé les guerres et la Shoah. Leur plan reprend souvent celui des églises des mêmes époques, à une, deux ou trois nefs. Une des plus anciennes est la synagogue Stara68 de Kazimierz, l'ancien quartier juif de Cracovie. Construite au XVe siècle, elle fut rénovée au XVIe siècle par Mateo Gucci, architecte italien établi en Pologne. De style Renaissance elle est constituée de deux nefs et la bimah se situe au milieu de la salle entre les deux piliers centraux. Pillée et dévastée durant la Seconde Guerre mondiale, rénovée durant les années 1950, c'est aujourd'hui un musée. La synagogue Remuh qui date de 1558 est la seule encore en service à Cracovie. Elle possède une seule nef et là encore la bimah est centrale.

Parmi les synagogues de pierre, on peut également citer les originales synagogues fortifiées. La synagogue de Lesko en Galicie et celle de Pińsk datent du XVIIe siècle. La plus remarquable est celle de Loutzk dont il est dit qu'elle fut fortifiée par permission du roi de Pologne Sigismond III69 et dont le toit aurait été pourvu de canons70. Ceci est probablement dû à l'insécurité croissante pour les Juifs en Pologne au début du XVIIe siècle qui culmine avec les massacres causés par l'invasion des Cosaques menés par l'hetman Bogdan Khmelnitski.

À Ostrów Wielkopolski en voïvodie de Grande Pologne est visible la dernière grande synagogue d'architecture orientale de style mauresque de toute la Pologne occidentale et qui a été entièrement restaurée en 2010.

  • Intérieur de la synagogue Stara à Kazimierz avec la bimah entre les piliers et l'arche sainte au fond.

    Intérieur de la synagogue Stara à Kazimierz avec la bimah entre les piliers et l'arche sainte au fond.

  • La synagogue de Ostrów Wielkopolski.

    La synagogue de Ostrów Wielkopolski.

  • La synagogue de Kazimierz Dolny.

    La synagogue de Kazimierz Dolny.

  • La synagogue Tempel à Cracovie.

    La synagogue Tempel à Cracovie.

  • La synagogue à la Cigogne Blanche à Vratislavie.

    La synagogue à la Cigogne Blanche à Vratislavie.

  • La synagogue de Szczebrzeszyn.

    La synagogue de Szczebrzeszyn.

  • La synagogue de Sejny.

    La synagogue de Sejny.

  • La synagogue de Buk.

    La synagogue de Buk.

Les synagogues ashkénazes d'Italie

 
Intérieur de la synagogue de Casale Monferrato (Piémont).

C'est en Italie que la décoration intérieure des synagogues ashkénazes atteindra un niveau inégalé. Là encore, le style de la région se retrouve dans les synagogues qui y empruntent beaucoup au baroque. La synagogue de Casale Monferrato a été construite en 1595, la Scuola Granda Tedesca de Venise (tout proche de la Scuola Grande Spagnola dans le ghetto) date de 1628, la synagogue de Gorizia date de 1756. Les bimot (pluriel hébraïque de bimah) y prennent l'aspect de baldaquins.

Les synagogues ashkénazes de Hollande

Encore une fois, ce sont les Provinces unies (Hollande) qui sera le meilleur refuge des Juifs expulsés ou fuyant les massacres. Ceux quittant la Pologne et les exactions de Bogdan Khmelnitski y seront rapidement plus nombreux que les séfarades. Amsterdam devient pour un temps la capitale juive de l'Occident. Avant même la synagogue portugaise, la synagogue ashkénaze ou Grande Synagogue (Grote Synagoge) est construite en 1670-1671 par l'architecte Daniel Stalpaert, un des concepteurs du palais royal. Elle est mitoyenne de la Synagogue portugaise et aux XVIIe et XVIIIe siècles trois autres synagogues ashkénazes sont construites dans le même quartier71. Toutes ces synagogues forment aujourd'hui le musée juif d'Amsterdam, la communauté juive néerlandaise ayant été exterminée pendant la Shoah.

Les synagogues dans les États allemands

La situation des Juifs en Allemagne varie d'un État à l'autre, mais en règle générale, les communautés juives se développent comme à Berlin ou à Francfort. La première synagogue de Berlin située Heidereutergasse (détruite en 1945) est inaugurée le 1er janvier 1714 en présence de la reine Sophie-Dorothée. Le roi Frédéric-Guillaume Ier la visite en 171872. Il ne reste guère de traces des synagogues allemandes des XVIIe et XVIIIe siècles, le nazisme ayant entrepris leur destruction systématique, amplifiée par la guerre. Il subsiste toutefois la synagogue de Celle73 (Basse-Saxe) qui date de 1740 et celle de Michelstadt74 (Hesse) datant de 1791, ainsi que la salle (datant de 1735) de la synagogue rurale de Horb sur le Main75, décorée à la façon de Khodoriv au Musée d'Israël à Jérusalem.

Le quartier juif de Josefov à Prague, sous la domination des Habsbourg depuis le XVIe siècle abrite des synagogues de toutes les époques comme la synagogue Vieille-Nouvelle déjà mentionnée, mais aussi les synagogues Pinkas (XVIe siècle) et Klaus (XVIIe siècle). Ce sont encore de petits bâtiments, aujourd'hui parties du Musée juif de Prague.

L'architecte allemand Albrecht Rosengarten (1809-1893) a construit plusieurs synagogues et a exercé une grande influence dans ce domaine. On lui doit la grande Synagogue de Cassel (1839-1938), la Synagogue de Gudensberg (de), aujourd'hui une maison de la culture (1840-1843), et la Synagogue Kohlhöfen (de) à Hambourg.

Les synagogues ashkénazes de Palestine ottomane

 
La synagogue Hourva en reconstruction (septembre 2009)

La plus ancienne synagogue ashkenaze de Jérusalem alors dans l'Empire ottoman est la synagogue Hourba76. Le début de sa construction remonte à 1700, mais elle fut incendiée encore inachevée en 1721 par les créanciers arabes furieux du retard de paiement de ses commanditaires. Reconstruite au XIXe siècle, elle sert de position défensive à la Haganah pendant le siège de Jérusalem en 1948. Après sa prise par la Légion arabe qui marque la victoire des Arabes dans la vieille ville de Jérusalem, elle est dynamitée. La reconstruction commence en 2005 et la synagogue peut être réinaugurée le 14 mars 2010, ce qui est le prétexte de la colère du Hamas77.

La synagogue Abraham Avinou (« notre père Abraham » en français) fut construite en 1540 par le rabbin Malkiel Ashkenazi non loin de Jérusalem, à Hébron, où est enterré Abraham d'après les traditions juive et musulmane. Elle fut le centre du quartier juif de Hébron jusqu'à sa destruction après les émeutes anti-juives de 1929. Elle a été reconstruite au même endroit en 1976.

Les synagogues ashkénazes de France

 
Synagogue de Pfaffenhoffen.
 
Synagogue de Lunéville.

Les Juifs de France ont été expulsés du royaume en 1394. Quand la France annexe la Provence à la fin du XVe siècle, Louis XII en expulse les Juifs dès 150178. Mais, un siècle et demi plus tard, lorsque la France annexe l'Alsace et formellement les Trois-Évêchés en 1648, ni les Juifs de Metz ni ceux d'Alsace ne sont expulsés et Louis XIV visite la synagogue de Metz en 165779.

La France, contrairement à la Hollande ou à l'Angleterre, n'accorde pas à cette époque la liberté de conscience et les Juifs conservent en Alsace leur statut personnel. Jusqu'à la Révolution française, ils n'ont pas le droit de résider à Strasbourg et pratiquent leur culte discrètement dans de petites synagogues qui deviennent relativement nombreuses au XVIIIe siècle. Cette discrétion est illustrée par l'existence, à Traenheim (Bas-Rhin), d'une synagogue dissimulée dans un grenier, datant de 172380.

En 1766 le duché de Lorraine, qui compte d'importantes communautés juives à Lunéville et Nancy, devient française à la mort de Stanislas Leszczyński. Parallèlement, les idées issues des Lumières progressent et en 1787 Louis XVI publie un édit de tolérance, l'Édit de Versailles en faveur des protestants. De même, les Juifs commencent à être mieux considérés par le gouvernement et cela se traduit par l'autorisation de construction de nouvelles synagogues en Lorraine à Phalsbourg81 en 1772, à Lunéville en 1786 puis à Nancy en 1788 et en Alsace à Mutzig82 en 1787 puis à Pfaffenhoffen en 1791. Ces synagogues sont encore très discrètes. À Lunéville, elle est alors dissimulée derrière une maison et ne porte aucun signe distinctif. À Pfaffenhoffen, seule la date de construction écrite en hébreu sur le linteau de la porte peut évoquer une synagogue.

De la période révolutionnaire à la Shoah

 
Plaque sur la synagogue de Lunéville (Meurthe-et-Moselle)

La philosophie des Lumières change le regard des Gentils sur les Juifs. Les notions de liberté de conscience et d'égalité des droits sont au moins en partie mises en pratique aux États-Unis et en France. Les armées révolutionnaires puis impériales vont propager ces idées dans une bonne partie de l'Europe, particulièrement en faisant tomber les murs des ghettos comme en Italie. Ainsi en France, les premières synagogues construites dans le royaume de France depuis l'expulsion des Juifs en 1394, sont celles de Phalsbourg et de Lunéville en 178683.

Chez les Juifs, la philosophie des Lumières donne naissance à la Haskala qui va changer le regard que les Juifs ou au moins tous ceux qui n'adhèrent pas à une stricte orthodoxie ont sur eux-mêmes. Ce double changement de la perception des Juifs dans la société ne va pas manquer d'influer sur l'architecture des synagogues.

Si les Juifs sont maintenant égaux en droit aux autres citoyens, ils peuvent construire des temples aussi grands que les églises chrétiennes. La plus grande d'Europe est construite à Budapest de 1854 à 1859. Et si la liberté de conscience devient la règle, il n'y a plus de raison de dissimuler les synagogues, au contraire on peut afficher clairement leur raison d'être par des symboles juifs bien visibles comme les tables de la loi, des citations de la bible en hébreu ou en langue vernaculaire, l'étoile de David ou la menorah.

La Haskala et la réforme du judaïsme nées en Allemagne changent la conception que les Juifs ont de leurs synagogues. Celles-ci deviennent même des temples, mot toujours utilisé en synonyme de synagogues. Cela influence l'architecture des synagogues qui peuvent ressembler à des églises aussi bien extérieurement qu'intérieurement. Elles sont de style roman comme la Victoire (1874)84 à Paris, de style gothique comme à Savannah (Géorgie) (1878), de style byzantin comme à Neuilly-sur-Seine (1878)85 (avant l'extension de la synagogue dans les années 1930), de style mauresque comme à Besançon ou à Turin ou même évoquer un temple grec ou romain comme la synagogue the Temple (1875) à Atlanta. Cette évolution touche aussi la Pologne où la Grande synagogue de Varsovie, de style classique est inaugurée en 1878 ou la Synagogue Nożyk, toujours à Varsovie et en service de nos jours, de style néoroman avec de nombreux éléments byzantins, néo-renaissance et mauresques.

Si le gothique est peu courant probablement parce que trop typique du style des églises, il est curieux de constater que les styles orientaux, que ce soit le style hispano-mauresque ou le style byzantin sont les plus représentés. Plusieurs explications sont possibles : la plus simple est que les Juifs sont vus comme des orientaux par les architectes souvent non-juifs des synagogues. Mais aussi on peut penser que le style hispano-mauresque est rattaché à une Espagne où juifs, chrétiens et musulmans auraient vécu en bonne intelligence. Quant au style byzantin, il est déjà utilisé dans de nombreuses églises et mosquées, il doit donc pouvoir convenir aux synagogues. Dominique Jarrassé (voir bibliographie) parle aussi d'un responsum du rabbin Ezéchiel Landau au XVIIIe siècle recommandant ce style.

L'intérieur des synagogues change aussi considérablement au XIXe siècle. La Bimah est le plus souvent située à l'extrémité de la nef pour que l'officiant puisse faire face aux fidèles, au lieu d'être au centre comme dans les synagogues orthodoxes. Il peut y avoir souvent un orgue et même un chœur, deux dispositions non conformes à la halakha.

Enfin, l'implantation géographique des synagogues va petit à petit changer. Elles vont quitter les anciens ghettos pour suivre les Juifs dans leur migration sociale vers des quartiers plus bourgeois et elles vont aussi se répandre dans les pays accueillants aux Juifs, en Allemagne, en Europe occidentale et aux États-Unis.

  • La synagogue Rivka et Zalman Nożyk, Varsovie.

    La synagogue Rivka et Zalman Nożyk, Varsovie.

  • Façade de la synagogue sur la rue Dohány, Budapest.

    Façade de la synagogue sur la rue Dohány, Budapest.

  • Intérieur de la synagogue de la Victoire à Paris au début du XXe siècle.

    Intérieur de la synagogue de la Victoire à Paris au début du XXe siècle.

  • Synagogue Mickve Israel à Savannah de style gothique.

    Synagogue Mickve Israel à Savannah de style gothique.

  • Synagogue de Turin, de style hispano-mauresque.

    Synagogue de Turin, de style hispano-mauresque.

La France

 
Synagogue de Bayonne86, quartier Saint-Esprit.

Cette période qui va de la Révolution à la guerre de 1914 donne lieu en France à l'âge d'or des synagogues, comme l'a écrit Dominique Jarrassé (voir bibliographie). Les Juifs vont quitter leurs lieux traditionnels de résidence (le Comtat-Venaissin, les campagnes alsaciennes ou lorraines, Bordeaux et Bayonne) pour de plus grandes villes dont Paris. Leur ascension sociale sera aussi marquée par la construction de plus belles et plus grandes synagogues.

La construction des synagogues est généralement sous la maîtrise d'ouvrage des Consistoires, subventionnée par les pouvoirs publics (l'Église ne sera séparée de l'État qu'en 1905), et aidée par de riches mécènes tels les Rothschild ou les Furtado-Heine ou Daniel Osiris.

L'œuvre est considérable. Dominique Jarrassé indique :

  • 70 synagogues ont été édifiées hors l'Alsace-Lorraine de 1791 à 1914, dont 22 sont aujourd'hui disparues ;
  • 176 synagogues ont été édifiées en Alsace-Lorraine de 1791 à 1914, dont 91 sont aujourd'hui disparues.

Parmi les réalisations remarquables, on citera la synagogue de Lyon en 1864 par Abraham Hirsch87, toujours cachée derrière un immeuble et celle de Marseille la même année par Nathan Salomon inspirée de la synagogue Nazareth. La plupart des grandes villes voient construire leur synagogue et même des stations balnéaires telles Biarritz ou Arcachon.

Les anciennes communautés séfarades du sud de la France

C'est dès 1793 et malgré l'hostilité du pouvoir révolutionnaire aux cultes que les Juifs du Comtat-Venaissin prennent avantage de leur toute nouvelle condition de citoyens de plein droit, émigrent notamment vers Nîmes et y construisent une synagogue encore très modeste (la façade actuelle date de 1893).

Il faut attendre encore près de 20 ans pour voir s'élever une nouvelle synagogue en France à Bordeaux. Elle est construite en 1812 dans le quartier juif pour ces Portugais52 qui ne pouvaient pas se dire ouvertement juifs sous l'Ancien Régime. Cette synagogue brûle en 1873 et est remplacée par une plus grande synagogue, dans un quartier plus prestigieux en 1882.

La différence est notable quand en 1837 est construite la synagogue de Bayonne toujours dans le quartier juif, mais dans un style néo-classique beaucoup plus noble que celui adopté en 1812 à Bordeaux.

Paris et sa région

Parallèlement, c'est en 1819 qu'est construite la première synagogue parisienne (les Juifs étaient bannis de Paris jusqu'à la Révolution) rue Notre-Dame de Nazareth88. Celle-ci comprend à l'origine une salle de prière ashkénaze et une autre séfarade.

C'est à partir du Second Empire que la communauté juive prend son essor à Paris et que s'y multiplient les synagogues. Certaines seront monumentales telle la Victoire, mais elles sont rarement bien visibles : l'impératrice Eugénie s'oppose à donner une façade sur une rue ou une place importantes aux synagogues de la Victoire et des Tournelles.

Deux des plus intéressantes synagogues d'un point de vue architectural sont construites au début du XXe siècle : il s'agit de la synagogue de la rue Pavée de style Art nouveau dont l'architecte est Hector Guimard et de la synagogue de la rue Chasseloup-Laubat à la charpente de bois dont l'architecte est Lucien Bechmann.

La première synagogue de banlieue est inaugurée en 1878 à Neuilly-sur-Seine. Elle sera suivie de celle de Versailles inaugurée le 22 septembre 1886, sur le fronton de laquelle est ostensiblement déployé un sefer torah de pierre. Il faut aussi signaler la synagogue de Boulogne sur Seine construite sur le terrain d'une propriété de la famille Rothschild par Emmanuel Pontremoli.

  • Synagogue de Versailles, rue Albert-Joly, dont le fronton est surmonté des rouleaux de la Torah.

    Synagogue de Versailles, rue Albert-Joly, dont le fronton est surmonté des rouleaux de la Torah.

  • Façade de la synagogue de la rue Pavée, grise, ondulante, toute en lignes verticales.

    Façade de la synagogue de la rue Pavée, grise, ondulante, toute en lignes verticales.

  • Entrée de la synagogue de la rue Pavée, surmontée d'une étoile de David qui n'est pas d'origine.

    Entrée de la synagogue de la rue Pavée, surmontée d'une étoile de David qui n'est pas d'origine.

  • Synagogue de la rue Pavée à Paris par Guimard - détail, signature : « Hector Guimard Architecte 1913 ».

    Synagogue de la rue Pavée à Paris par Guimard - détail, signature : « Hector Guimard Architecte 1913 ».

L'Alsace et la Moselle

Plus de la moitié de la population juive de France vit en Alsace (de 20 à 25 000 personnes selon le recensement de 1784) et en Lorraine à la fin du XVIIIe siècle. Cette population est principalement rurale puisqu'en Alsace les villes étaient interdites aux Juifs jusqu'à la Révolution. Cette situation est unique en Europe occidentale. Dans quelques villages, les Juifs forment un groupe aussi nombreux que les catholiques ou les protestants et ils vont souhaiter disposer d'une synagogue comparable aux églises.

L'autre facteur déclencheur de la construction des synagogues est une loi votée sous Louis-Philippe en 1831 décidant que les ministres du Culte israélite seront payés par l'État comme les prêtres catholiques ou les pasteurs protestants89. Les communautés juives n'ont plus à entretenir leurs rabbins et peuvent donc investir dans les synagogues.

Par exemple, dès 1836 est construite à Struth, village du Bas-Rhin dont la population juive ne dépassera jamais 168 personnes90, une petite synagogue. Foussemagne, aujourd'hui dans le Territoire de Belfort, où la synagogue date des années 1850, présentait même la particularité d'être le seul village de France avec une synagogue, mais sans église91.

Les bourgs et les villes édifient de plus grands bâtiments, souvent en grès rose des Vosges comme à Sélestat, avec des bulbes très germaniques comme à Saverne ou Wolfisheim92, construite en 1890, et cet effort continuera sous la domination allemande de 1871 à 1918. Le plus bel exemple en est donné par la synagogue consistoriale de Strasbourg de style néoroman construite en 1898 sur le quai Kléber et pillée et incendiée le 1er octobre 1940 par l’occupant allemand.

Ce sont ainsi 176 synagogues qui sont bâties en Alsace et en Lorraine de 1791 à 1914. Seule, la moitié d'entre elles subsiste de nos jours.

  • Synagogue de Metz, bâtie en 1850.

    Synagogue de Metz, bâtie en 1850.

  • Synagogue rurale de Struth.

    Synagogue rurale de Struth.

  • Synagogue de Saverne.

    Synagogue de Saverne.

  • Synagogue de Sélestat[93] construite en 1890.

    Synagogue de Sélestat93 construite en 1890.

  • Ancienne synagogue de Strasbourg (1896–1940), quai Kléber[94], inaugurée en 1898, pillée et incendiée par les nazis en 1940.

    Ancienne synagogue de Strasbourg (1896–1940), quai Kléber94, inaugurée en 1898, pillée et incendiée par les nazis en 1940.

  • La synagogue de Vesoul construite pour le siège du Consistoire de l'Est.

    La synagogue de Vesoul construite pour le siège du Consistoire de l'Est.

L'Italie

L'Italie a une petite communauté juive. Et pourtant, nulle part ailleurs ne peut-on comprendre mieux ce qu'y a signifié l'émancipation pour les Juifs. Si les synagogues italiennes antérieures au XVIIIe siècle sont parmi les plus remarquables pour leur décoration intérieure, elles sont aussi parmi les plus discrètes extérieurement. Que ce soit à Venise, à Ferrare ou à Urbino, le passant peut marcher le long d'une synagogue sans en soupçonner l'existence à moins d'un examen attentif.

L'égalité des droits pour les Juifs est proclamée dans le royaume de Piémont-Sardaigne en 1848 et à Rome en 1870. Dès lors vont s'élever en Italie quelques-unes des plus notables synagogues d'Europe. La synagogue de Rome visitée en 1986 par le pape Jean-Paul II, date du début du XXe siècle et sa hauteur tout comme son originale coupole à base carrée la font repérer de loin parmi les toits romains.

La synagogue de Florence achevée en 1882 domine également les toits florentins. Les matériaux les plus nobles, comme le marbre, le travertin et cuivre, ont été utilisés pour la construction de ce bâtiment d'inspiration byzantine.

À Turin, qui était la capitale du royaume de Piémont-Sardaigne, la communauté juive décida en 1862 d'élever une synagogue. L'architecte choisi, Alessandro Antonelli, voulut construire le plus haut bâtiment de maçonnerie au monde, alors que le plan original n'indiquait qu'une hauteur de 47 mètres. Il acheva ce qu'on appelle aujourd'hui le Mole Antonelliana, bâtiment emblématique de Turin, haut de 167 mètres et représenté sur la pièce actuelle de 2 centimes d'euro italienne. Entre-temps, la communauté juive, pour des raisons financières ou de par une tardive modestie, s'était retirée du projet. Elle se contenta d'une autre synagogue construite par Enrico Petiti en 188495 dont les bulbes dominent le quartier.

  • Grande synagogue de Rome.

    Grande synagogue de Rome.

  • Mole Antonelliana bâti pour être une synagogue.

    Mole Antonelliana bâti pour être une synagogue.

  • Grande synagogue de Florence.

    Grande synagogue de Florence.

Les synagogues en Belgique

Comme ailleurs en Europe, l'égalité des droits obtenue par les Juifs de Belgique après l'indépendance du pays en 1830 incite les communautés juives belges à élever des synagogues s'affranchissant de la discrétion des époques précédentes et pouvant même être monumentales96 :

  • La synagogue d'Arlon, construite de 1863 à 1865 en style néo-roman est la plus ancienne encore existante.
  • La Grande synagogue de Bruxelles (Rue de la Régence) inspirée du modèle consistoriale français est construite par l'architecte belge Désiré De Keyser dans un style romano-byzantin97 et inaugurée en 1878.
  • La synagogue hollandaise d'Anvers inaugurée en 1893 est bâtie dans un style néo-mauresque qui n'est pas sans rappeler la synagogue de Turin construite moins de dix ans auparavant.
  • La synagogue de Liège construite par Joseph Rémont en style romano-byzantin agrémenté de la bichromie orientale98, est inaugurée en 1899.
  • La Synagogue Eisenmann (en), inaugurée en 1909, n'est pas reconnaissable comme un lieu de culte, ce qui aurait permis qu'elle survive à l'occupation allemande.
  • La synagogue d'Ostende, construite par Joseph De Lange en style Art nouveau99 et inaugurée en 1911 n'est plus ouverte que pendant l'été et aux grandes fêtes100.
  • La synagogue portugaise d'Anvers, également bâtie par De Lange en style Art nouveau est inaugurée en 1913101.
  • La synagogue orthodoxe Machsiké Hadass, inaugurée en 1914 dans un style romantique national ou Art nouveau102.
  • La synagogue Romi Goldmuntz (en) est inaugurée en 1927 mais achevée, après les destructions de Seconde Guerre mondiale, en 1954103. C'est la plus grande synagogue ashkénaze d'Anvers104.
  • La synagogue et la yeshiva de Heide (nl), inaugurées en 1928 et en 1929 sont construites dans le style néo-mauresque. La communauté disparaît pendant la Shoah105.
  • La synagogue d'Anderlecht est construite par l'architecte Joseph De Lange dans un style Art déco et inaugurée en 1933.
  • L'intérieur de la Grande synagogue à Bruxelles

    L'intérieur de la Grande synagogue à Bruxelles

  • La synagogue d'Arlon, construite en 1863, avant sa rénovation en 2019.

    La synagogue d'Arlon, construite en 1863, avant sa rénovation en 2019.

  • La synagogue hollandaise d'Anvers

    La synagogue hollandaise d'Anvers

  • L'intérieur de la petite synagogue Eisenman, construite en 1907 à Anvers

    L'intérieur de la petite synagogue Eisenman, construite en 1907 à Anvers

  • La synagogue Machsike Hadass d'Anvers

    La synagogue Machsike Hadass d'Anvers

  • La synagogue d'Ostende

    La synagogue d'Ostende

 

L'Allemagne et l'Empire austro-hongrois

Il ne reste souvent rien des centaines de synagogues allemandes construites au XIXe siècle. On peut toutefois visiter des synagogues virtuelles en se reportant au site de l'Université de Darmstadt106.

L'Allemagne est le pays de la Haskala et c'est dans ce pays que l'architecture des synagogues en a d'abord été marquée. C'est probablement là qu'avaient été construites quelques-unes des plus remarquables synagogues.

Aujourd'hui, on peut encore voir une partie de la Nouvelle synagogue de Berlin où l'on reconnaît les bulbes germaniques déjà cités en Alsace. Elle fut inaugurée en 1866 en présence de Bismarck et pouvait contenir 3 000 personnes. Ayant subi des dommages durant la Nuit de Cristal puis un bombardement lors de la Seconde Guerre mondiale, elle fut en grande partie rasée par les autorités est-allemandes en 1958. Il en reste la façade sur la rue Oranienburg et la coupole recouverte de feuilles d'or. C'est de nos jours un centre communautaire juif.

La plus grande synagogue d'Allemagne, située Rykestrasse à Berlin, a quant à elle rouvert en septembre 2007107. De style roman, elle avait été inaugurée en 1904 et avait échappé à l'incendie durant la Nuit de Cristal parce qu'elle était trop imbriquée dans le tissu urbain environnant.

La synagogue d'Essen108 datant de 1913 a elle été reconstruite à partir de ses ruines et est aujourd'hui un centre de conférences sous le nom d´ancienne synagogue d´Essen.

L'Autriche-Hongrie a connu un essor extraordinaire de sa communauté juive pendant le règne de l'empereur François-Joseph. De nombreuses personnalités, telles Sigmund Freud, Stefan Zweig ou Franz Kafka en sont issues, sans omettre Theodor Herzl dont le cercueil, avant son transfert en Israël en 1949, fut exposé dans la grande synagogue de Vienne109. Celle-ci, seul témoin de la communauté juive de Vienne, fut construite en 1826 à condition de ne pas être vue de la rue.

  • Nouvelle synagogue de Berlin

    Nouvelle synagogue de Berlin

  • Vieille synagogue d'Essen

    Vieille synagogue d'Essen

  • Intérieur du Stadttempel de Vienne

    Intérieur du Stadttempel de Vienne

  • Leopoldstädter Tempel de Vienne en 1860

    Leopoldstädter Tempel de Vienne en 1860

  • Intérieur de la Türkischer Tempel (aquarelle de 1890)

    Intérieur de la Türkischer Tempel (aquarelle de 1890)

Les synagogues de l'empire reflètent cet essor. À Trieste, alors en Autriche-Hongrie, les architectes Ruggero et Arduino Berlam réalisent l'une des plus grandes synagogues européennes dans un style rappelant les églises syriennes datant de l'Empire romain110. Mais c'est à Prague et Budapest que sont édifiées les synagogues les plus belles.

Tchéquie

S'il ne reste que quelques monuments rappelant les quartiers juifs de Varsovie, Cracovie, Łódź ou Vilnius (que certains avaient surnommée la Jérusalem de la Baltique), Prague présente la plus grande collection de monuments juifs subsistant en Europe. Ils sont pour la plupart dans le quartier central de Josefov. Avec le cimetière juif et l'hôtel de ville juif dont les aiguilles de l'horloge tournent à l'envers, on peut encore y voir la plus grande concentration de synagogues d'Europe. Outre les synagogues Vieille-Nouvelle, Pinkas et Klaus, Prague compte également la synagogue Espagnole et la synagogue Maisel.

La synagogue Espagnole n'a jamais été fréquentée par des Juifs venus d'Espagne. Elle ne doit son nom qu'à l'architecture et à la décoration intérieure hispano-mauresques inspirées des synagogues de Tolède, choisies par les architectes Ullmann, Baum et Munzberg dans les années 1890. Quant à la synagogue Maisel, elle a été édifiée en style gothique à la fin du XIXe siècle à partir des restes de la synagogue fondée par le maire et bienfaiteur du quartier juif pendant la Renaissance, Mordechai Maisel111. Ces deux dernières synagogues font aujourd'hui partie du Musée juif de Prague et ne sont plus utilisées pour des services religieux.

Dans le quartier de Nové Město, dans la rue Jeruzalémská, se trouve la plus grande synagogue de Prague, l'extravagante synagogue du Jubilé aux décors intérieurs et extérieurs polychromes. Elle a été construite en 1906 par les architectes Wilhelm Stiassny112 et Frantisek Fröhlich et son style est un mélange d'Art nouveau et de style mauresque. Cette synagogue libérale où l'on peut toujours assister à des services devrait son nom au jubilé de l'empereur François-Joseph, témoignage de la volonté d'assimilation de la communauté juive praguoise au début du XXe siècle.

  • Synagogue Espagnole.

    Synagogue Espagnole.

  • Synagogue du Jubilé.

    Synagogue du Jubilé.

  • Grande synagogue de Pilsen, la seconde plus grande d'Europe

    Grande synagogue de Pilsen, la seconde plus grande d'Europe

Budapest et le royaume de Hongrie

Budapest a longtemps abrité une très grande communauté juive et c'est l'une des rares villes d'Europe centrale où cette communauté se compte encore en quelques dizaines de milliers de personnes. La grande synagogue de Budapest, rue Dohany, est des plus richement décorées et la plus grande d'Europe. Elle peut accueillir 3 000 fidèles. Elle a été construite de 1854 à 1859 dans ce style hispano-mauresque très en vogue pour les synagogues de cette époque. Elle a sa place dans l'histoire juive à deux titres : Theodor Herzl naquit dans une maison mitoyenne de la synagogue en 1860, comme l'atteste une plaque sur le mur de la synagogue ; en 1944, la synagogue était transformée par les nazis en un camp d'internement où Adolf Eichmann eut, dans la galerie des femmes, un de ses bureaux d'administrateur de la solution finale113,114. Le quartier alentour servit alors de ghetto.

Dans ce même quartier, rue Rumbach et rue Kazinczy, on trouve d'autres synagogues dont la restauration est en cours. Celle de la rue Rumbach dessinée par Otto Wagner offre une intéressante structure métallique. Quant à la synagogue du quartier Óbuda, remarquable bâtiment au style classique de 1821, longtemps un studio de télévision115, elle a été réinaugurée le 5 septembre 2010 en présence de Zsolt Semjén, vice-premier ministre hongrois et de Yona Metzger, grand-rabbin ashkénaze d'Israël116.

Quant à la synagogue de Subotica, aujourd'hui en Serbie, mais lors de sa construction en 1901 dans le royaume de Hongrie, c'est une remarquable synagogue de style Art nouveau.

  • Intérieur de la grande Synagogue de Budapest.

    Intérieur de la grande Synagogue de Budapest.

  • Synagogue d'Óbuda.

    Synagogue d'Óbuda.

  • Synagogue de Subotica.

    Synagogue de Subotica.

Le Royaume-Uni et la Scandinavie

Royaume-Uni

La synagogue West-End à côté du Parc de Kensington (métro Baywater) à Londres, construite en 1879, reste la plus grande synagogue britannique. Des autres synagogues britanniques de cette période, on peut en mentionner deux : la synagogue sur Princes Road à Liverpool, achevée en 1874 dans le style néo-mauresque et la Garnethill Synagogue sur Garnet Street (métro Cowcaddens) à Glasgow, la plus vieille d'Écosse, achevée en 1881 dans le style néo-roman.

Scandinavie

La grande synagogue de Copenhague, construite en 1833, est une des rares synagogues de cette période à utiliser des éléments égyptiens pour ses colonnes, son toit et sa corniche surplombant l'arche. La synagogue de Stockholm, construite en 1870, remplaçait une synagogue plus ancienne, utilisée de 1790 à 1870.

  • Intérieur de la Nouvelle synagogue de West-End à Londres.

    Intérieur de la Nouvelle synagogue de West-End à Londres.

  • La synagogue de Princes Road, Liverpool.

    La synagogue de Princes Road, Liverpool.

  • Intérieur de la Garnethill Synagogue à Glasgow.

    Intérieur de la Garnethill Synagogue à Glasgow.

  • Grande Synagogue de Copenhague.

    Grande Synagogue de Copenhague.

  • Synagogue de Stockholm.

    Synagogue de Stockholm.

Les synagogues d'Afrique du nord

Les Juifs ont toujours habité les différentes régions d'Afrique du Nord bien avant que les Arabes n'en fassent la conquête, comme en témoignent les écrits d'Augustin ou l'histoire de la Kahena. Ils ont bien évidemment prié dans des synagogues. Toutefois, leur statut de dhimmis leur interdisait de construire des bâtiments tant soit peu importants. La situation change quand les puissances européennes commencent à dominer le Maghreb au XIXe siècle. L'œuvre de l'Alliance israélite universelle d'une part et d'autre part le décret Crémieux en Algérie permettent aux Juifs de ces pays d'acquérir un nouveau statut social.

La tradition veut que la plus vieille synagogue du monde datant de l'exil suivant la destruction du premier Temple soit la Ghriba dans l'île de Djerba qui est toujours en service117. En tout état de cause, la Ghriba est attestée depuis au moins le XVIe siècle, mais le bâtiment actuel ne date que du XIXe siècle. D'autres synagogues subsistent en Tunisie ; celle de Zarzis, édifiée au début du XXe siècle, a été détruite par un incendie suspect en 1983118, mais a depuis été reconstruite à l'identique ; celle de Tunis a quant à elle été inaugurée juste avant la Seconde Guerre mondiale.

En Algérie, les Juifs deviennent citoyens français en 1870 de par le décret Crémieux. Le Consistoire algérien créé par le gouvernement français avait déjà pris en charge l'administration du judaïsme algérien tout en se heurtant aux propriétaires des petites synagogues ou oratoires existant depuis bien avant la conquête française. Une vingtaine de synagogues sont construites de 1845 à 1905119. Si la synagogue du marché Randon à Alger construite en 1865 était inspirée du style des mosquées, celle d'Oran inaugurée en 1918 après 38 ans de travaux ou celles de Constantine ou de Mostaganem (1857), sont dans la tradition monumentale des synagogues consistoriales de métropole.

Si les synagogues de Tunisie sont encore ouvertes au culte de nos jours, celles d'Algérie sont pour certaines transformées en mosquées. Celle de Mostaganem était une menuiserie en 2004120. À Batna, la synagogue la plus ancienne est aujourd'hui un local d’alphabétisation, où des inscriptions en hébreu ont été conservées; la plus récente (milieu du XXe siècle) est un dépôt de livres scolaires121.

En Égypte, au Caire et à Alexandrie, les synagogues sont également nombreuses. On pourra citer au Caire la synagogue, toujours ouverte, des Portes du Ciel (Chaar Hachamaïm ou en hébreu שער אשמים). Inaugurée en 1899 son style est, selon Sir Ronald Storrs, « pharaonique »122.

  • Intérieur de la synagogue de la Ghriba à Djerba en Tunisie.

    Intérieur de la synagogue de la Ghriba à Djerba en Tunisie.

  • Intérieur de la synagogue de Zarzis, Tunisie.

    Intérieur de la synagogue de Zarzis, Tunisie.

  • Grande synagogue d'Oran.

    Grande synagogue d'Oran.

  • Synagogue du marché Randon à Alger.

    Synagogue du marché Randon à Alger.

  • Ancienne synagogue de Sidi Mabrouk, Constantine, maintenant mosquée, 2012.

    Ancienne synagogue de Sidi Mabrouk, Constantine, maintenant mosquée, 2012.

  • Intérieur de la Grande synagogue de Tunis, Tunisie.

    Intérieur de la Grande synagogue de Tunis, Tunisie.

Les synagogues en Palestine ottomane puis mandataire

La Palestine reste administrée par l'Empire ottoman jusqu'en 1917 quand elle passe sous le contrôle des Britanniques qui reçoivent, en 1920, mandat de l'administrer de la part de la Société des Nations. Les Juifs y disposent depuis longtemps comme on l'a vu de synagogues à Jérusalem, Safed, Hébron et Tibériade. En 1872, des Hassidim aidés par l'empereur François-Joseph d'Autriche inaugurent la nouvelle synagogue Tiferet Israel123 qui va s'élever au-dessus des toits de la vieille ville jusqu'à la guerre d'indépendance d'Israël en 1948, où elle sera détruite. Les Juifs ont commencé à émigrer d'Europe vers la Palestine dans les années 1880 dès avant la formalisation du mouvement sioniste par Theodor Herzl. En règle générale, ils n'étaient guère religieux et construire des synagogues n'était pas leur premier souci. C'est donc dans les villages administrés et financés par Edmond de Rothschild, dont les idées étaient très différentes de celles des autres « sionistes » comme Léon Pinsker, que sont élevées en 1885 à Rishon LeZion et en 1886 à Zihron Yaakov les premières synagogues du nouveau yichouv.

Des synagogues urbaines modernes n'apparaissent qu'avec les premières nouvelles villes ou quartiers juifs. À Gedera la première synagogue, orthodoxe, est construite en 1912124, la grande synagogue de Tel-Aviv, de style byzantin en 1926125 et la synagogue Yechouroun de Jérusalem en 1936126 sous l'impulsion du rabbin Abraham Isaac Kook.

  • Synagogue Tiferet Israel de Jérusalem (vue prise vers 1940).

    Synagogue Tiferet Israel de Jérusalem (vue prise vers 1940).

  • Synagogue de Zihron Yaakov, Israël.

    Synagogue de Zihron Yaakov, Israël.

  • Synagogue de Rishon LeZion.

    Synagogue de Rishon LeZion.

Les synagogues aux États-Unis

 
Synagogue Historique Sixth & I néo-byzantine (Washington)

Le judaïsme y rencontre une situation exceptionnellement favorable. La liberté de conscience y est proclamée et effective. L'Église ou plutôt les Églises y sont séparées de l'État. Le christianisme est dominant, mais divisé en tant d'obédiences que le judaïsme y représente un groupe religieux qui sera au XXe siècle comparable, en nombre de fidèles, à de nombreux autres.

Or, le développement des transports d'une part, mais surtout l'évolution de la situation en Europe orientale et particulièrement dans l'empire russe où les pogroms sont courants, vont favoriser une forte émigration juive d'Europe vers les États-Unis. Les synagogues vont donc y devenir de plus en plus nombreuses, au fur et à mesure que les Juifs se disperseront dans tout le pays.

Aux États-Unis, les terrains sont peu coûteux et les Juifs n'ont plus peur de heurter la sensibilité de leurs voisins en construisant trop grand. De plus, le judaïsme réformé y rencontre un grand succès. Tout cela va favoriser l'édification de grandes synagogues souvent semblables à des églises. Le style gothique trop associé en Europe à celui des églises y sera plus utilisé comme à Anshe Chesed à New York (datant de 1849) ou à Savannah (Géorgie)127 (1878). On voit des synagogues se transformer en églises comme dans la 6e rue Est de New York lorsque les Juifs émigrent vers d'autres quartiers et inversement la communauté juive racheter des églises comme dans le cas de la synagogue Bialystoker128 qui occupe une ancienne église méthodiste datant de 1826. De nombreuses synagogues seront construites également en style néo-classique comme la synagogue de Charleston qui date de 1840 ou the Temple à Atlanta à l'imitation de la capitale Washington ou, comme en Europe, en style byzantin, comme la synagogue de Wilshire Boulevard à Los Angeles.

Si les synagogues orthodoxes sont le plus souvent petites, quelques synagogues sont plus monumentales, telles la Central Synagogue à New York129 (1872) qui imite la Grande Synagogue de Budapest ou surtout le Temple Emanu-El130 réformé, œuvre de Robert D. Kohn datant de 1929. Ce fut jusqu'à récemment la plus grande synagogue du monde.

À Washington, la synagogue Historique Sixth & I de la communauté Adas Israel est élevée de 1906 à 1908 en style néo-byzantin. Elle aura une vie mouvementée, devenant une église dans les années 1950 pour redevenir une synagogue au début du XXIe siècle et recevoir la visite du président Bush.

  • Synagogue réformée Kahal Kadosh Beth Elohim de Charleston.

    Synagogue réformée Kahal Kadosh Beth Elohim de Charleston.

  • Synagogue Bialystoker (Lower East Side - Manhattan).

    Synagogue Bialystoker (Lower East Side - Manhattan).

  • Synagogue néo-gothique de Savannah.

    Synagogue néo-gothique de Savannah.

  • Synagogue néo-classique d'Atlanta.

    Synagogue néo-classique d'Atlanta.

  • Aron Kodesh, Lincoln Square Synagogue, New York, par David Ascalon, 2013.

    Aron Kodesh, Lincoln Square Synagogue, New York, par David Ascalon, 2013.

Les synagogues durant la Shoah

Le nazisme avait pour but non seulement d'éliminer les Juifs, mais aussi leur culture. Dès 1933 fut organisé le premier autodafé en Allemagne. Le pogrom de la nuit du 9 au 10 novembre 1938 appelé par les nazis Nuit de Cristal en est la suite logique. Heydrich, dirigeant SS, cite le bilan de 267 synagogues détruites dans une lettre à Göring datée du 11 novembre 1938. Parmi ces synagogues détruites, on citera celles de Constance, d'Heilbronn, de Francfort et de Worms qui était alors la plus ancienne synagogue d'Europe en fonctionnement. Plus d'un millier d'autres sont pillées.

Pendant la guerre, des milliers de synagogues disparaissent dans les flammes allumées par les nazis ou les bombardements en Allemagne, en Pologne, en URSS et dans bien d'autres pays. Peu après l'invasion polonaise, la Grande synagogue de Dantzig l'est également, comme la synagogue de Gabin : le 21 septembre 1939, jour de Yom Kippour, peu après le début de l'invasion de la Pologne par les troupes nazies, les Allemands accompagnés des fascistes locaux, mettent le feu à la synagogue et à l'école talmudique. Un trésor artistique, cultuel et culturel qui avait survécu plus de 230 ans brûle en quelques minutes. Toute la population juive de Gabin est alors rassemblée sur la place du « Nouveau Marché » et lorsque les maisons près de la synagogue s'enflamment à leur tour, les Allemands forcent les Juifs à y pénétrer pour sauver les biens qui s'y trouvent, tandis que les troupes nazies hilares prennent des photos. Plusieurs personnes périssent dans les flammes. Le 16 mai 1943, la Grande synagogue de Varsovie est dynamitée par le SS-Gruppenführer Jürgen Stroop comme dernier acte de destruction du ghetto de Varsovie, et ne sera pas reconstruite après la Seconde Guerre mondiale.

Des villes ou des quartiers juifs entiers disparaissent comme à Salonique ou Odessa. L'entreprise nazie de destruction est souvent parachevée après la guerre par l'abandon des rares synagogues encore existantes, celles-ci n'ayant plus de fidèles.

Celui qui veut connaître les synagogues polonaises peut se reporter au projet Wikipédia les inventoriant64.

Pour l'Allemagne, le site de l'université de Darmstardt liste et renseigne plus de 2 200 synagogues allemandes131 disparues ou abandonnées.

En France, les synagogues détruites ou très endommagées sont surtout situées en Alsace et en Lorraine, dont la synagogue de Strasbourg incendiée dans la nuit du 30 septembre au 1er octobre 1940 et celles de Bischwiller, Épinal, Guebwiller, Saint-Dié, Sarreguemines, Saverne, Thionville et Wissembourg, mais aussi celle de Fontainebleau132. D'autres sont pillées comme à Ingwiller ou Mulhouse. Dans la nuit du 2 au 3 octobre 1941, sept synagogues parisiennes, dont celles des Tournelles sont visées par des attentats organisés par Helmut Knochen133,134,135. L'Association des rabbins français adopte une déclaration de protestation, le 15 octobre 1941 : « Comme les victimes humaines, les pierres sanctifiées par la piété, les tabernacles qui renferment les rouleaux sacrés, nous émeuvent et nous angoissent : où s'arrêtera cette fureur sacrilège, et toutes les synagogues de France, après celles d'Allemagne, vont-elles devenir des ruines comme celles de Galilée où Jésus avait prié ? »136.

Mais de nombreuses autres synagogues sont perdues à la suite de la disparition des communautés rurales et certaines, dont les fidèles ont disparu pendant la Shoah, sont par la suite transformées en musées ou en centres culturels, comme cela a souvent été le cas en Allemagne.

Les synagogues de Prague ont été sauvées en partie par la volonté des nazis eux-mêmes qui en 1942 fondèrent le Musée juif central afin d'y rassembler tous les objets d'art et la littérature issus de toutes les communautés juives et synagogues en pays tchèque137.

Le Royaume-Uni ne subit pas l'invasion allemande, mais ses synagogues payent un lourd tribut aux bombardements allemands. La synagogue de New Cross Road est détruite par un bombardement le 27 décembre 1940138 et la Synagogue Centrale de Londres le 11 mai 1941139.

  • Synagogue de Berlin en 1945 photographiée en ruines par un soldat soviétique.

    Synagogue de Berlin en 1945 photographiée en ruines par un soldat soviétique.

  • Maquette de la synagogue détruite à Vilnius (Lituanie), au musée de la diaspora, Tel Aviv.

    Maquette de la synagogue détruite à Vilnius (Lituanie), au musée de la diaspora, Tel Aviv.

L'époque contemporaine

L'époque contemporaine est encore marquée par quelques événements majeurs qui ne manquent pas d'affecter la répartition ou le style des synagogues. Dès après la guerre, là où il y a encore des Juifs, la reconstruction s'avère nécessaire. Si ceux-ci ont pour la plupart disparu, comme en Europe centrale et orientale, il a fallu du temps pour que s'organise un travail de mémoire et de réalisation de musées.

En parallèle, la renaissance de l'État d'Israël et l'immigration en provenance des pays où les Juifs ne peuvent plus vivre sans discrimination comme l'Europe centrale et orientale, l'ancienne URSS ou les pays arabes, entraînent le retour en masse des synagogues dans le pays où elles étaient les plus nombreuses il y a 2000 ans.

L'exil des Juifs des pays arabes vers Israël, mais aussi vers la France ou l'Amérique fait apparaître ou transformer des synagogues là où parfois il n'y en a jamais eu, alors que d'autres, bi-millénaires, disparaissent.

Le phénomène le plus récent est la réapparition d'un terrorisme antisémite qui ne manque pas d'influencer le style des synagogues pour qui on doit de nouveau prévoir protections et discrétion.

Pendant toute cette période, le judaïsme le plus stable est le judaïsme américain dont les nombreuses synagogues modernes témoignent de la vigueur.

La reconstruction des synagogues

Une tâche immense attend le judaïsme après la guerre. Des communautés entières ont disparu et souvent la reconstruction des synagogues n'est pas la priorité si même elle est envisageable.

En France, un quart de la communauté juive a disparu et sa répartition change. Les communautés rurales d'Alsace et de Lorraine annexées par le Reich, déjà déclinantes avant la guerre, sont particulièrement touchées et vont rarement et très difficilement se maintenir. C'est dans les grandes villes que le judaïsme continue à exister, à Paris ou à Strasbourg particulièrement. Les réparations allemandes vont fournir les fonds indispensables à la reconstruction140.

Si les synagogues sont malgré tout reconstruites un peu partout en Alsace, elles ne reprennent pas nécessairement vie dans les petits bourgs et quelques-unes seront cédées aux municipalités comme à Bergheim, jadis le siège du rabbinat en Alsace. L'une de ces synagogues de campagne à l'abandon sera plus tard transformée en musée : le musée judéo-alsacien de Bouxwiller, inauguré en 1998.

C'est donc dans les grandes villes que la vie juive renaît et c'est pourquoi la célébration du centenaire de la synagogue de Mulhouse en 1949141 et surtout l'inauguration de la nouvelle synagogue de Strasbourg le 23 mars 1958 furent les étapes-clés de cette reconstruction. La nouvelle synagogue de la Paix de Strasbourg, noble bâtiment pouvant accueillir 1 600 fidèles, abritant le premier centre communautaire juif de France, est le symbole de la renaissance du judaïsme. Sa façade est un réseau d'étoiles de David, souvenir de l'étoile jaune, mais aussi évocation d'Israël dont le nouvel État a repris ce symbole sur son drapeau. Ce sentiment est renforcé par la menorah à six branches qui se dresse sur la façade sud.

  • Synagogue de la Paix à Strasbourg construite en 1958.

    Synagogue de la Paix à Strasbourg construite en 1958.

  • Musée judéo-alsacien de Bouxwiller (Bas-Rhin).

    Musée judéo-alsacien de Bouxwiller (Bas-Rhin).

  • Wasselonne la synagogue construite en 1960.

    Wasselonne la synagogue construite en 1960.

 
Arche de la synagogue de Conegliano (Italie puis Jérusalem), datant du début du XVIIe s.

En Angleterre, c'est la réédification de la Central Synagogue qui symbolise cette renaissance exactement le même jour, le 23 mars 1958142.

En Allemagne, en l'absence de communauté juive importante, la reconstruction consiste surtout à élever des musées ou des centres de conférences. Mais peu à peu, avec la prospérité allemande, une communauté significative se reconstitue de par l'immigration de Juifs des pays de l'est. Ceci amènera à la restauration de synagogues comme la Nouvelle synagogue de Berlin en 1994 ou celle de la Rykkestrasse toujours à Berlin en 2007107. Dans les années 2000, de nouvelles synagogues sont créées et à Bielefeld, la Synagogue Beit Tikwa est même installée dans une ancienne église en 2008.

Transfert en continuité

La synagogue vénitienne de style baroque construite en 1701 dans le ghetto de la ville de Conegliano Veneto en Italie, située à 50 kilomètres de Venise, ferme ses portes en 1918 et attendra 1951 pour être transférée en totalité en Israël par notamment le rabbin (he) Menahem Emanuel Artom, le docteur (he) Umberto Nahon ou Moshe Hacohen Pirani puis restaurée avec soin et décorée à l'aide d'éléments issus d'autres synagogues italiennes. Installée à Jérusalem, la synagogue Conegliano est redevenue un lieu de culte selon le rite italien (« Noussakh Beneï Romi »). On peut aussi la visiter dans le cadre culturel du (it) Centre Nahon du judaïsme italien [archive] ouvert en 1982 rue Hillel, où elle figure l'élément central143.

Les arches saintes antiques de quarante autres synagogues italiennes ont également été intégralement transportées en Israël.

 
« Nouvelle synagogue » (1899) du quartier Fabric de Timisoara (Roumanie), devenue espace théâtral.

Reconversion temporaire

A Timisoara en Roumanie, la (ro) « Nouvelle synagogue » (1899) située dans le quartier Fabric de la ville, de style éclectique et néo-gothico-mauresque, est fermée en 1985 à cause du déclin de la population juive et du coût de ses dégradations, puis encore vandalisée plusieurs fois. Elle est reprise pour 35 ans par le (ro) Théâtre national de Timisoara qui s'engage à la restaurer afin de s'en servir comme salle de spectacle. Dans la même ville, la synagogue « Citadelle » pour les mêmes raisons suit le même sort en 2001 en devenant espace culturel municipal avec un prêt de 50 ans au Philharmonique144.

Le sort des synagogues séfarades

De 1948 à 1975, des centaines de milliers de Juifs séfarades qui depuis des générations et parfois depuis le premier exil il y a 2500 ans avaient toujours vécu dans les pays aujourd'hui arabes doivent les quitter soit par suite de persécutions (comme en Irak), d'expulsions (comme en Égypte), d'insécurité et d'absence d'avenir (comme en Afrique du Nord) ou de guerre civile (comme au Liban). Ils vont s'établir en Israël et contribueront à l'édification des synagogues de ce pays. Ils choisissent aussi la France, principalement quand ils sont citoyens français comme en Algérie ou francophones dans les autres pays d'Afrique du nord. Ils choisissent également les Amériques, notamment le Québec ou le Brésil.

 
Synagogue de Madrid, encore très discrète

En France, le Consistoire lance dès les années 1950 l'opération des chantiers du Consistoire140 sous l'impulsion d'Alain de Rothschild. Les besoins sont énormes à partir de 1962 avec l'arrivée des rapatriés d'Algérie et les constructions, souvent plus fonctionnelles qu'esthétiques, se multiplient. À Paris, rue de la Roquette, à Villiers-le-Bel, Massy, Sarcelles et Fontainebleau des synagogues sont bâties avant 1965. Peu à peu, le modèle traditionnel dédié au culte cède la place aux centres communautaires où toutes les activités culturelles de la communauté juive peuvent se dérouler et particulièrement les réceptions familiales. En 1982, 36 nouvelles synagogues avaient été construites.

Beaucoup de Juifs sont connus comme des « Juifs de Kippour », car ils ne fréquentent la synagogue que ce jour de la fête la plus solennelle du calendrier juif. Les communautés juives transforment donc en synagogues d'un jour des salles paroissiales, communales ou de spectacle que leur prêtent ou leur louent les autorités ou les autres cultes. Il suffit pour cela d'y apporter une armoire avec un Sefer Torah et un pupitre pour le poser et la synagogue est prête.

L'émigration des Juifs séfarades d'Afrique du Nord ramène aussi des Juifs en Espagne où, pour la première fois depuis 1492, une synagogue est officiellement inaugurée à Madrid le 16 décembre 1968 (des oratoires avaient existé depuis 1917) alors même que la liberté religieuse n'y avait été autorisée qu'un an auparavant145. 500 ans après l'expulsion des Juifs d'Espagne, le roi et la reine d'Espagne y participèrent à une cérémonie du souvenir le 31 mars 1992146.

Parallèlement, les synagogues des pays arabes sont abandonnées et tombent en ruines telle la Synagogue Maghen Abraham de Beyrouth ou sont transformées en mosquées (comme souvent en Algérie) ou parfois en centres culturels. En Égypte147, quelques synagogues fonctionnent encore, ainsi qu'au Maroc et en Tunisie où se sont maintenues de petites communautés juives.

Les synagogues modernes en Amérique

En Amérique, les communautés juives font appel aux meilleurs architectes pour construire de remarquables bâtiments. Ainsi, Frank Lloyd Wright construit en 1955 ce qu'il appelle un « Sinaï transparent » avec la synagogue d'Elkins Park en verre et aluminium.

À Livingston (New Jersey), Peter Blake construit le temple Emanuel dont la forme évoquerait la tente d'assignation décrite dans la bible. Mais Dominique Jarrassé pense à un temple japonais !

À Montréal au Québec, l'architecte Roseanne Moss aidé du maître verrier David Ascalon construisent en 2003 une synagogue à l’architecture dépouillée dans laquelle les vitraux forment la figure géométrique d'une ménorah.

  • Temple Emanuel de Livingston (New Jersey).

    Temple Emanuel de Livingston (New Jersey).

  • Synagogue d'Elkins Park.

    Synagogue d'Elkins Park.

  • Synagogue reconstructionniste de Montréal.

    Synagogue reconstructionniste de Montréal.

  • L'intérieur de la Synagogue reconstructionniste de Montréal.

    L'intérieur de la Synagogue reconstructionniste de Montréal.

Les synagogues en Israël

Le 14 mai 1948, l'État d'Israël redevient indépendant pour la première fois depuis la tentative éphémère de Bar Kochba en 135. Pour la première fois depuis cette époque, les Juifs peuvent élever des synagogues dans un État juif. Même si beaucoup restent des shtiblekh19, cela a des conséquences sur l'allure et le style des synagogues, bien que les premiers sionistes ne soient souvent guère religieux. Ils sont plutôt soucieux de construire des universités et c'est sur le campus de l'université de Jérusalem qu'est bâtie en 1957 une des plus originales synagogues d'Israël : la synagogue de Givat Ram, par Heinz Rau et David Reznik. La salle de prière est placée sous une coupole en béton blanc reposant sur de simples piliers.

En 1960, Marc Chagall orne la synagogue de l'hôpital Hadassah de Jérusalem de douze vitraux représentant les tribus d'Israël148.

Les immigrants vers la Palestine d'avant la Seconde Guerre mondiale étaient souvent mus par une idéologie sioniste non religieuse. Après la guerre, les rescapés de la Shoah puis les centaines de milliers de Juifs réfugiés des pays arabes ne partagent pas nécessairement les idéaux sionistes. Mais ils sont souvent plus religieux et ils vont contribuer à l'édification de nouvelles synagogues en Israël.

Le Grand-Rabbinat d'Israël, établi à Jérusalem, inaugure la Grande Synagogue en 1982. Le bâtiment se veut évoquer le Temple tel qu'il est décrit dans la Bible.

La synagogue Cymbalista149,150 élevée par le Suisse Mario Botta sur le campus de l'université de Tel-Aviv, porte le nom du mécène qui la fit construire. Elle est constituée de deux tours cylindriques, pouvant symboliser les rouleaux de la Torah, qui se dressent progressivement à partir d'un socle rectangulaire. Sa ressemblance avec la cathédrale d'Évry, conçue par le même architecte, est notable.

En 2000, la synagogue de Belz, aujourd'hui la plus grande du monde, est inaugurée à Jérusalem. Son nom évoque les Hassidim de la ville de Belz en Ukraine. La salle de prière peut accueillir jusqu'à 6 000 fidèles. Elle reprend beaucoup des fonctions de la synagogue traditionnelle avec des salles d'étude, des salles pour les kiddouch et autres réceptions et des chambres pour les voyageurs.

  • Synagogue de l'université de Jérusalem.

    Synagogue de l'université de Jérusalem.

  • Discrète synagogue séfarade à Netanya installée entre deux magasins.

    Discrète synagogue séfarade à Netanya installée entre deux magasins.

  • Grande synagogue de Jérusalem.

    Grande synagogue de Jérusalem.

  • Synagogue Cymbalista de l'université de Tel-Aviv.

    Synagogue Cymbalista de l'université de Tel-Aviv.

  • Salle d'étude de la synagogue de Belz.

    Salle d'étude de la synagogue de Belz.

  • Intérieur de la Grande Synagogue de Belz.

    Intérieur de la Grande Synagogue de Belz.

La violence et le terrorisme contre les synagogues

En 1958, le « Temple » d'Atlanta est visé par une bombe probablement posée par des sympathisants du Ku Klux Klan. En 1980, c'est devant la synagogue de la rue Copernic à Paris qu'une bombe tue quatre passants. La synagogue de Zarzis est détruite la même année par une émeute. En octobre 1981, c'est une synagogue d'Anvers qui est visée (3 morts, 100 blessés)151. En 1994, le centre communautaire de Buenos Aires est visé par un attentat qui fait 85 morts. Le 11 avril 2002, la synagogue de Djerba est touchée par un attentat d'Al-Qaïda qui tue une vingtaine de visiteurs. Le 15 novembre 2003 à İstanbul, deux synagogues dont celle de « Neve Shalom » précédemment frappée par un attentat meurtrier en 1986 par des activistes palestiniens, sont la cible d'un double attentat qui fait une vingtaine de morts et attribué à des islamistes152,153. En septembre 2005, à la suite du désengagement israélien de la bande de Gaza, les synagogues laissées sur place sont brûlées par la foule154. Du 26 au 28 novembre 2008, le centre communautaire Loubavitch est une des cibles des terroristes islamistes qui attaquent plusieurs bâtiments de Bombay et y font plusieurs victimes dont le rabbin et sa femme155.

La guerre de Gaza entraîne en France une recrudescence des actes antisémites. Le 5 janvier 2009, une voiture est lancée contre les grilles d'une synagogue de Toulouse puis incendiée156. Le 11 janvier, 9 cocktails Molotov sont lancés contre une synagogue de Saint-Denis157. Cette violence se retrouve aussi au Venezuela où la synagogue de Caracas est vandalisée le 31 janvier 2009158.

En Israël, une attaque à la hache, aux couteau et pistolet par deux musulmans de Jérusalem Est dans une synagogue orthodoxe de Jérusalem Ouest a causé la mort de plusieurs fidèles juifs en novembre 2014. L'assaut meurtrier s'inscrivait dans le cadre des conflits relatifs au Mont du Temple-Esplanade des Mosquées159.

Le samedi 27 octobre 2018, une fusillade a lieu à la synagogue « Tree of life » (« Arbre de vie ») de Pittsburgh en Pennsylvanie, où la communauté juive est installée depuis 150 ans160, au moment où des fidèles sont rassemblés pour l'office du shabath, tuant et blessant plusieurs personnes161. Le tireur de 46 ans, qui s'est rendu à la police, se nomme Robert Bowers et se revendique antisémite. Il a hurlé dans la synagogue « Tous les juifs doivent mourir ! », et sur son profil au sein d'un réseau social, il est écrit : « Les Juifs sont les enfants de Satan »162,163.

Pour se protéger, les communautés juives ont dû recourir aux méthodes de protection et de discrétion qui marquent les synagogues de nombreuses époques. En Europe, rares sont les synagogues qui affichent leurs heures de services religieux et aucune probablement n'est ouverte au public comme peuvent l'être les églises. Les barrières de sécurité ou les bornes de béton et les caméras de surveillance avec code à l'entrée sont habituelles, tout comme la présence de forces de police ou de volontaires entraînés164, lors des services rassemblant de nombreux fidèles.

 
Inscription à l'entrée de la synagogue de Rishon le Zion : « Qu'elles sont belles tes tentes, ô Jacob ! Tes demeures, ô Israël ! » (Nombres 24,5 [archive])

Lieux de culte multiconfessionnels

Dans l'histoire, en fonction des changements de majorité dans la confession des habitants d'un territoire on a pu voir des lieux de culte changer de destination. De nos jours l'actuelle mosquée Jamme Masjid de Brick Lane, à Londres a fait office de temple protestant, au temps des huguenots, avant de se transformer en synagogue, puis en mosquée récemment[réf. nécessaire].

Dans certains lieux particuliers, comme les aéroports, les hôpitaux ou bien les prisons on peut trouver des lieux de recueillement multiconfessionnels.

Une autre catégorie de lieux de culte se développe également intégrant dès la construction de l'édifice le caractère multiconfessionnel comme le Temple de Moncton au Canada ou le projet "friday, saturday, sunday"[1] [archive] des architectes britanniques Leon, Lloyd et Saleem165, le projet "Tri Faith [archive]" à Omaha (Nebraska, USA) ou le projet "House of One [archive]" à Berlin.

 
Mémorial de la Platz der Synagoge à Göttingen (Allemagne), vue d'en dessous

Voir aussi

Sur les autres projets Wikimedia :

  • Synagogues, sur Wikimedia Commons
  • synagogue, sur le Wiktionnaire
Il existe une catégorie consacrée à ce sujet : Synagogue.
 

Articles connexes

  • Judaïsme
  • Autres lieux de culte : mosquée ~ temple ~ église
  • Talmud Torah
  • Lecture de la Torah
  • Antisémitisme
  • Ecclesia et Synagoga
  • Synagogue Itzkovitch

Liens externes

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    • (en) Grove Art Online
  • (en) Synagogues autour du monde [archive] sur la Jewish Virtual Library
  • (en) Vision panoramique de synagogues du monde [archive]
  • Synagogues de Lorraine [archive] sur le site du judaïsme d'Alsace et de Lorraine [archive]

Les principaux musées traitant des synagogues

  • (en) Les synagogues autour du monde [archive] sur le site du Musée de la Diaspora (Tel-Aviv) [archive]
  • Musée d'art et d'histoire du judaïsme (Paris) [archive]
  • Musée judéo-alsacien de Bouxwiller (Bas-Rhin) [archive]
  • Musée juif de Prague [archive]
  • (en) Musée juif d'Amsterdam [archive]

Bibliographie

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  • Dominique Jarrassé, L'Âge d'or des synagogues, éd. Herscher
  • Dominique Jarrassé, Synagogues, Adam Biro, 2001
  • Dominique Jarassé, Une histoire des synagogues françaises, Arles, Actes Sud, coll. « Hébraïca », 1997, 1re éd. (ISBN 978-2-7427-1262-5, LCCN 97209569)
  • Michaël Jasmin, Histoire de Jérusalem, Puf, coll. « Que sais-je? », 2018 (présentation en ligne [archive])
  • Ouvrage collectif sous la direction de Freddy Raphaël, Le Judaïsme alsacien, éd. La Nuée bleue
  • Ouvrage collectif sous la direction de Geoffrey Wigoder, Dictionnaire encyclopédique du judaïsme, éditions du Cerf (ISBN 2-204-04541-1)
  • Ouvrage collectif sous la direction d'Élie Barnavi, Histoire universelle des Juifs, Hachette (ISBN 2-01-016334-6)
  • Le site internet du judaïsme d'Alsace et de Lorraine166
  • Texte Paul Louis Rinuy avec la collaboration de Joseph Abram, Antoine Le Bas, Clair Vignes-Dumas ; Photographies Pascal Lemaître, Patrimoine sacré XXe et XXIe siècles. Les lieux de culte en France depuis 1905, Paris, Éditions du patrimoine, Centre des monuments nationaux, novembre 2014, 232 p. (ISBN 978-2-7577-0344-1)
    Collection Patrimoines en perspective, sous la responsabilité de Pascal Liévaux (MCC, DGP) : Les synagogues, par Dominique Jarassé, professeur d'histoire de l'art contemporain à l'université Bordeaux-Mortaigne, p. 29 ; * Synagogues : 1940-1980 Reconstruction, expérimentations : Synagogue de la Paix, Strasbourg, p. 126-129

Notes et références

Notes

PD-icon.svg Cet article contient des extraits de l'article « Synagogue » [archive] par Wilhelm Bacher & Lewis N. Dembitz de la Jewish Encyclopedia de 1901–1906 dont le contenu se trouve dans le domaine public.40

  1. Le mot grec συναγωγή (sunagôgê) est employé dès la version des Septante pour traduire l'hébreu קָהָל (qahal). Très courant, celui-ci apparaît plus de cent fois dans le Pentateuque. Il intervient par exemple des Genèse 28:3 [archive] traduit par une congrégation [de peuples] et Genèse 35:11 [archive] traduit par un essaim [de peuples].

Références

  • Synagogue a de multiples équivalents, correspondant aux différentes langues des Juifs et aussi à leur sensibilité religieuse. Le yiddish utilise le mot שול (shoul), « école » et le ladino אסנוגה (esnoga). Certaines congrégations emploient aussi le terme de Beit Tefila (« maison de prière »). Les Juifs persans et les karaïtes utilisent le terme voisin kenessa, dérivé de l'araméen. Les juifs réformés et certains conservatives les nomment parfois « Temple ».
  • Voir en particulier Isaïe 8:16 [archive] et suivants
  • Dominique Iogna-Prat et Gilles Veinstein, « Lieux de culte, lieux saints dans le judaïsme, le christianisme et l’islam : Présentation » [archive], Revue de l’histoire des religions, no 4, 2005.
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  • De Vita Mosis III, 27
  • Contre Apion II, 17
  • Lire en ligne sur sefarim.fr [archive]
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  • Meguila 1:3 ; pour la signification du chiffre 10, voir T.B Berakhot 6a.
  • Matthieu. 13:54 ; Marc 6:2 ; Luc 4:16
  • Marc 1:21 ; Luc 7:5 ; Jean 6:59.
  • Actes 9:20
  • Actes 13:5
  • Actes 13:14
  • T.B. Soucca 51b
  • Le « dictionnaire encyclopédique du judaïsme »(voir bibliographie) définit le shtibl (pluriel shtiblekh) comme les lieux informels de prières des juifs hassidiques qui font à la fois office de synagogues, de lieux d'études et de centres communautaires. Shtibl est un diminutif, il s'agit donc d'une petite pièce.
  • Le roi Salomon (I Rois 8:34, 44, 48 ; II Chron. 6:34) et Daniel (Dan. 6:11) prient en direction de Jérusalem
  • Toutefois, la Halakha interdit d'y reproduire les accessoires du Temple et par exemple, les chandeliers sont différents du chandelier du Temple représenté sur l'arc de Titus.
  • T.B. Soucca 51b-52a.
  • Moïse Maïmonide, Mishné Torah, Hilkhot Yessodei ha-Torah 6:1-2.
  • T.B. Shabbat 13b, 30b, 115a, Pessa'him 62a-b
  • Moïse Maïmonide La guérison par l'esprit ; précédé des Lettres de Fostat ; introduction, traduction et annotations par Laurent Cohen, Éditions Bibliophane-Daniel Radford, 2003, collection L'entre nous, (ISBN 2-86970-081-4)
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  • En France et souvent en Europe, contrairement à Israël et aux États-Unis, les synagogues ne portent pas de nom si ce n'est celui de leur commune ou de leur rue. Dans ce cas-ci, pour des raisons évidentes, on préfèrera parler de la synagogue Nazareth.
  • Le 13 novembre 1830, un projet de loi ainsi conçu fut présenté à la Chambre : « À compter du 1er janvier 1831, les ministres du Culte israélite recevront des traitements du Trésor public ». Rapporté par Augustin Perier, le projet fut adopté à une grande majorité et passa à la chambre des pairs, présidée par Pasquier. Celle-ci, sur le rapport de Portalis, vota à son tour, par 57 voix contre 37, le 1er février, l'adoption du projet. Voir Maurice Gelbard, « Culte israélite » [archive], Site internet La séparation des Églises et de l'État par les textes (consulté le 27 août 2007)
  • En 1868, on comptait 161 juifs, 88 catholiques, 110 réformés et 100 luthériens (Voir l'article Struth).
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Références

 
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Judaïsme et culture juive
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Mosquée

 
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Salle de prière de la Grande Mosquée de Kairouan, en Tunisie
 
Mosquée al-Nabawi de Médine, en Arabie saoudite

Une mosquée est un lieu de culte où se rassemblent les musulmans pour les prières communes. Il s'agit du type de monument cultuel le plus caractéristique de l'islam.

On ne trouve pas de règle définie dans le Coran sur ce que devrait être le lieu pour prier Allah, à l'exception de la qibla, à savoir la direction vers laquelle doit se tourner le fidèle pour accomplir la prière rituelle. L’ensemble architectural qui s'est développé au cours de l'histoire est en général flanqué d’une ou plusieurs tours appelées minarets, dont le nombre n'est pas limité. La salle de prière est souvent surmontée, complètement ou partiellement, par un dôme. C’est du haut d’un des minarets que le muezzin (mouadh-dhin) appelle à la prière au cours de l’adhan.

Une mosquée est plus qu’un lieu de culte ; elle sert d'institution sociale et éducative : elle peut, ainsi, être accompagnée d’une madrasa, d'une bibliothèque, d’un centre de formation, voire d’une université. Elle sert aussi de lieu de rencontres et d’échanges sociaux. Par ailleurs, les mosquées jouent parfois un rôle politique important, lié aux jeux d'influence des gouvernements qui sponsorisent des mosquées, dans leur pays et à l'étranger, et aussi aux liens de certaines mosquées avec diverses formes de radicalisation (islamisme).

Le modèle initial de la mosquée trouve sans doute ses sources dans l'aménagement de la maison du Prophète, à Médine. Par la suite, la forme des mosquées a évolué dans le temps et dans l'espace, et l'on relève trois grands types de plan: arabe (Maghreb, Égypte, Péninsule arabique, Proche Orient), iranien (Iran, Asie centrale, Afghanistan, Inde) et ottoman (Empire ottoman). Les mosquées contemporaines, à part quelques exceptions notables, reprennent souvent des adaptations historicisantes de ces modèles. Dans certaines régions (Chine, Inde, Indonésie), on trouve aussi des formes syncrétiques, qui mêlent ces grands modèles architecturaux à des formules architecturales locales.

Étymologie

En arabe

Mosquée dérive de l'arabe masjid, terme qui vient lui-même du verbe sajada (racine « Sîn-Jîm-Dâl, ») signifiant « s'agenouiller se prosterner »1, en référence aux postures de prosternation exécutés pendant les prières.

Le mot masjid existait avant la naissance de l'islam, et il désignait essentiellement un lieu de prière2 qui n'est donc pas spécifiquement musulman3. Il est emprunté à l'araméen masgədā, « lieu de prière, autel »4. Il dérive d’une racine proto-sémitique signifiant « poser le front au sol » et signale donc qu’il s’agit d’un lieu de prosternation. Le mot msgdʾ apparaît en araméen dès le Ve siècle avant J.-C., et on retrouve le même mot plus tard chez les Nabatéens, signifiant « endroit du culte ». Apparemment, ce mot araméen aurait à l’origine signifié « stèle » ou « pilier sacré »5.

Dans le Coran, on trouve vingt-six fois le mot masjid6, mais presque toujours suivi de l'épithète « sacré », dans l'expression al-masjid al-harâm. Ainsi dans la sourate 2, 14: « Tourne ton visage vers la Mosquée sacrée »2. Parlant de la Kaaba, le Coran utilise aussi les termes de « maison » (bayt), « station [d'Abraham] » (maqâm) et « lieu de prière » (muṣallâ). Ce dernier mot n'apparaît qu'une fois dans le Coran, 2, 125 (verset qui reprend aussi les deux autres): « Nous avons fait de la Maison [bayt] un lieu où l'on revient souvent et un asile pour les hommes. Prenez donc la station d'Abrahâm [maqâm Ibrahîm) comme lieu de prière [musalla] »2.

Une distinction floue

En arabe, on trouve deux mots pour désigner une mosquée : à côté de masjid (مسجد), on a aussi jâmi’ (جَامِع) ou masjîd al-jâmi‘ (مسجد الجَامِع) de la racine Jîm - Mîm - 'ayn qui véhicule l'idée de rassembler, mais avec aussi celle de grande capacité7. Le premier est souvent employé pour désigner de petites structures, comme des mosquées de quartier où l'on accomplit les prières quotidiennes. Le second, fréquemment traduit par « grande mosquée », « mosquée du vendredi » ou « mosquée congrégationnelle »8, s'applique à un bâtiment de dimensions plus importantes destiné à la prière du vendredi9,10,11. C'est en principe le seul dans lequel on trouve un minbar, la tribune de laquelle l'imâm adresse son prêche le vendredi12.

En général donc, la ville musulmane traditionnelle compte un grand nombre de mosquées, mais une seule, en principe, joue le rôle de mosquée du vendredi. Cette mosquée a d'abord été appelée al-masjid al-jâmi', c'est-à-dire, littéralement, la grande mosquée. Par la suite, on a simplifié l'expression, conservant le seul jâmi', et on n'a utilisé le terme masjid pour les seules mosquées secondaires. Toutefois, aujourd'hui, le mot jâmi' a souvent pris le dessus sur masjid, et désigne les mosquées de quartier. Mais en même temps, on rencontre de grandes mosquées qui arborent le titre de masjid, si bien que la distinction est devenue plutôt confuse12.

Dans les langues européennes

En français, mosquée est un mot attesté en 1550 dans la langue française, et il figure dans l'édition de 1694 du Dictionnaire de l'Académie française13. Le mot est un emprunt, par l'intermédiaire de l’italien moschea, altération de moscheta, à l'espagnol mezquita13, venant lui-même de l’arabe مسجد / masjid, lui-même emprunté à l'araméen masgədā, « lieu de prière, autel »4. Il dérive d’une racine proto-sémitique signifiant « poser le front au sol » et signale donc qu’il s’agit d’un lieu de prosternation.

Mais aux XIVe, XVe XVIe et XVIIe siècles apparaissent d'autres termes pour désigner la mosquée en langues européennes : « musquette », « mousquaie », « musquée » (pour le français)13 et « moseak », « muskey », « moschy », et « mos’keh »[réf. nécessaire]. Après quoi, progressivement s'est imposé le terme « mosquée », qu’on trouve en espagnol, portugais, moyen français, italien ou encore en anglais, et qui deviendra la norme. En français, l’épellation moderne est attestée en 169413, et c'est elle qui est devenue l'épellation standard du mot.

Histoire

Tradition islamique

 
Mosquée Al-Aqsa, sur l'Esplanade des mosquées à Jérusalem.

Selon une parole attribuée à Mahomet, « la terre entière est le masjid d'Allah »14. D'après une autre, « la Terre m’a été rendue lieu de prière et pure. Quiconque parmi les hommes de ma communauté atteindra l’heure de la prière aura un lieu de prière et de pureté »15. Selon la croyance islamique, la première mosquée au monde était masjid al-Haram connue également sous le nom de Kaaba à La Mecque, qui aurait été édifiée par Adam, puis reconstruite par Abraham et son premier fils Ismaël sur un ordre de Dieu. La deuxième mosquée la plus ancienne est la mosquée al-Aqsa. Selon la tradition musulmane, elle aurait été construite 40 ans plus tard par Abraham ; lors du voyage nocturne de Mahomet, celui-ci aurait été conduit d’abord de la mosquée sacrée de La Mecque jusqu’à celle d'al-Aqsa de Jérusalem16. Elle était également la première direction de la qibla17.

La première construite pendant le règne de l’islam serait la mosquée de Quba à Médine. Elle aurait été édifiée lors de l’hégire, migration de Mahomet et ses compagnons de la Mecque à Médine. Quelques jours après avoir commencé sa construction, Mahomet aurait entamé la construction d’une deuxième mosquée à Médine, connue aujourd’hui sous le nom de masjid al-Nabawi, ou « mosquée du prophète ». D'après la tradition, son emplacement serait celui de la première prière de vendredi effectuée à Médine18. Selon cette tradition, prié par différents habitants de Médine d’accepter leur terrain et désireux de ne froisser personne, Mahomet lâcha la bride de sa monture, Qoçoua, disant qu'il établirait la mosquée là où elle s'arrêterait. Après une longue divagation, elle s’arrêta enfin sur un large terrain vide et s’agenouilla. C’est sur ce terrain que la mosquée de Médine aurait été bâtie19.

Durant son séjour à La Mecque, Mahomet effectue devant la Kaaba les cinq prières quotidiennes avec les disciples de l’islam alors même que des Arabes non musulmans y effectuent également leurs rituels. La tribu de Quraych, chef de La Mecque, qui est responsable de la Kaaba, essaie d’exclure les disciples de Mahomet du sanctuaire. Quand celui-ci revient à la Mecque en 630, il brise les idoles du temple et convertit la Kaaba en mosquée. Elle est depuis connue en tant que masjid al-Haram, ou « mosquée sacrée ».

La Masjid Al-Haram a été sensiblement agrandie au cours de son histoire afin de ffaciliter le hajj, le pèlerinage que tout musulman se doit d’effectuer s’il en a la capacité. Sa première extension fut réalisée au VIIe siècle, sous le règne du calife Omar, et elle a acquis sa forme actuelle en 1577 pendant le règne du sultan Selim II. D'importantes extensions sont réalisées à partir des années 1970, sous le règne de la famille royale saoudienne Al-Saoud20.

Diffusion

 
Les ruines de la mosquée d'Ayla à Aqaba, construite vers 650. Ce fut la première mosquée construite en dehors de la péninsule Arabique.
 
La Grande Mosquée de Kairouan (Tunisie) est le plus ancien et le plus prestigieux sanctuaire de l'Occident musulman21.

Des mosquées ont été construites en dehors de la péninsule d'Arabie au fur et à mesure de l'avance des conquêtes musulmanes, du commerce et des migrations.

Au Maghreb, la première mosquée est la Mosquée Al-Naqah22 de Tripoli, en Libye, fondée vers 643 par le compagnon et général du Amr Ibn Aa-as lors de la conquête de l'Égypte, Cyrénaïque et Tripolitaine, sous le Califat des Rachidoune d'Omar23.

Fondée vers 670, la Grande Mosquée de Kairouan (en Tunisie) est l'un des plus anciens et le plus prestigieux sanctuaire de l'Occident musulman24. Par son plan et ses caractéristiques architecturales, la Grande Mosquée de Kairouan servit de modèle à de nombreuses mosquées dans divers pays du Maghreb, en Andalousie et jusqu'à l'Égypte de la période Fatimide24.

 
Mosquée d'Akbar à Jharkhand en Inde, peinture de 1804.

La première mosquée connue de Chine a été construite sous la dynastie Tang pendant le VIIIe siècle, à Xi'an. La mosquée de Xi'an, à l'instar de celles de l'est du pays, suit l’architecture chinoise traditionnelle en forme de pagodes, et ne contient pas certains des éléments propres à celles du reste du monde, y compris celles de Chine occidentale.

Leur large diffusion en Inde remonte au règne de l’Empire moghol, aux XVIe et XVIIe siècles. Les Moghols ont adapté les créations iraniennes dans leurs réalisations, en particulier les dômes en arc brisé, comme dans la Jama Masjid de New Delhi25. Toutefois, la première mosquée construite en Inde fut la mosquée Quwwat ul-Islâm à Delhi, vers 119726

Les premières mosquées dans l’Empire ottoman, comme la Hagia Sophia d'Istanbul, étaient à l’origine des églises ou des cathédrales de l’Empire byzantin. Les Ottomans ont par la suite introduit une nouvelle architecture des mosquées. De grands dômes centraux sont ajoutés, avec des minarets multiples et des façades ouvertes. Les architectes ottomans ont raffiné la conception des colonnes, les plafonds sont devenus plus hauts, tout en incorporant les éléments traditionnels, tels que le mihrab27. On trouve jusqu’à nos jours en Turquie des mosquées qui témoignent du modèle ottoman.

 
La mosquée de Lebbeke (Belgique).

Des mosquées ont commencé à être construites en Europe avec l’arrivée des Arabes en Espagne (VIIIe siècle), puis avec l’expansion de l’Empire ottoman dans les Balkans, à compter du XIVe siècle. Mais la croissance la plus rapide de leur nombre s’est produite récemment, avec la montée des flux migratoires provenant des pays à majorité musulmane. Les principales villes européennes, telles que Rome, Londres et Munich, accueillent des mosquées dotées de dômes et de minarets traditionnels. Elles sont localisées dans les centres urbains et y servent de centres sociaux, religieux et communautaires pour les musulmans maintenant assez nombreux qui y vivent. Dans les régions suburbaines et rurales d'Europe où il y a moins de musulmans, on en trouve de plus petites28. La plus ancienne située dans un département français est la mosquée Noor-e-Islam, qui se trouve à Saint-Denis de La Réunion : elle fut inaugurée en 190529, suivie par la Grande Mosquée de Paris en 1922. En Belgique, les premières mosquées sont construites en 197530,31.

Aux États-Unis, les mosquées sont apparues au début du XXe siècle en commençant par celle de Cedar Rapids à la fin des années 1920. Seulement 2 % des mosquées aux États-Unis ont été érigées avant 1950, 87 % après 1970 et 50 % après 198032.

Changement d'affectation des lieux de culte

 
La Grande Mosquée de Gaza, née de la transformation, entre 1297 et 1329, d'une église construite entre 1150 et 1187.

Plusieurs exemples de lieux de culte étant passés d'une religion à une autre existent, certains concernent l’islam.

La Kaaba était avant l'islam un lieu de culte païen, on y trouvait 360 idoles que Mahomet fit détruire lorsqu'il effectua la circumambulation autour de la Kaaba, futur principal lieu saint de l'islam. Quant à la mosquée Al-Aqsa désignée comme le troisième lieu saint de l'islam, elle fut érigée sur le mont du Temple là où se situait le Second Temple de Jérusalem et qui est aujourd'hui encore perçu par les Juifs comme le lieu le plus saint du judaïsme.

En 1453, lors de la prise de Constantinople, les Ottomans transformèrent presque toutes les églises, monastères, et chapelles de la ville y compris la basilique Sainte-Sophie (Hagia Sophia), badigeonnant les mosaïques contraires à l'interdit de la représentation dans l'islam et lui adjoignirent quatre minarets, Sinan architecte turc fut influencé par l'architecture de Sainte-Sophie dans ses réalisations ultérieures. En 1528, le souverain moghol Babur fit construire une mosquée à Ayodhya en Inde. Les Hindous et des historiens considèrent qu'elle fut construite sur le lieu où se trouvait le temple du dieu hindou Rāma, démoli par le pouvoir islamique, en conséquence de quoi un groupe de 75 000 personnes menés par des hommes politiques indiens ont démoli cette mosquée lors d'émeutes en 199233. Inversement des mosquées ont également été converties, notamment en Espagne après la Reconquista comme en témoigne l'actuelle cathédrale de Séville située à l'emplacement d'une ancienne mosquée almohade dont le minaret a été conservé et transformé en clocher34 ou la Mezquita de Cordoue. On observe également ce phénomène en Europe du Sud-Est et Inde à la fin de leur occupation musulmane.

Fonctions religieuses

Prières

 
Salat à la mosquée Jama Masjid de Delhi en Inde.

La salat (arabe : صلاة) est l’un des cinq piliers de l’islam, et stipule que les musulmans doivent effectuer cinq prières quotidiennes obligatoires : avant le lever du soleil (arabe : فجر fajr), quand le soleil dépasse le point central du ciel (arabe : ظهر dhuhr), l’après-midi (arabe : عصر asr), après le coucher du soleil (arabe : مغرب maghrib), et en soirée (arabe : عشاء isha’a). Bien que les plus petites salles de prière n'offrent la possibilité d’en effectuer que quelques-unes, la plupart des mosquées accueillent les cinq.

Tandis que les prières quotidiennes peuvent être exécutées à n’importe quel endroit, l'islam demande que tous les hommes assistent à la prière du vendredi à la mosquée : ce jour-là, elle accueille la prière du jumah, ou « prière du vendredi », qui se tient au moment de la deuxième quotidienne, celle de midi (dhuhr).

Dans le calendrier musulman, il y a deux Aïds : Aïd el-Adha (arabe : عيد الأضحى ou Aïd el-Khabir arabe : عيد الكبير Grande Fête), Aïd el-Fitr (arabe : عيد الفطر ou Aïd es-Seghir arabe : عيد الصغير « Petite Fête »). Pendant le premier jour de ces deux événements, une prière spéciale est tenue le matin dans les mosquées : Salat el Aïd (« Prière de la Fête »). Les prières d’Aïd sont habituellement effectuées en grands groupes. De ce fait, seules les plus grandes mosquées accueillent normalement la prière d’Aïd. Parfois, celle-ci a lieu sur de vastes places en plein air, en raison de l'affluence.

Salat al-janazah (arabe : صلاة الجنازة) est également tenue lors de la mort d’un musulman.

Lors de l’éclipse du soleil, les mosquées accueillent une autre prière spéciale appelée salat al-koussouf (arabe : صلاة الكسوف)35.

Événements du ramadan

 
Iftar en Égypte.

Le ramadan (arabe : رمضان), le mois le plus saint de l’islam, est célébré par plusieurs événements. Comme les musulmans doivent jeûner (arabe : صوم) les journées du ramadan, les mosquées accueillent les repas du soir (iftar) après le coucher du soleil et la quatrième prière du jour, maghrib. La nourriture est fournie, au moins en partie, par des membres de la communauté. Quelques mosquées tiennent également des repas du sohour, le dernier repas avant la reprise du jeûne à l’aube. En Occident certains politiciens assistent parfois à des tables d’iftar, dans le cadre de leurs campagnes électorales ou pour essayer de se concilier la communauté musulmane36.

Pendant le ramadan, les musulmans effectuent une prière spécifique, méritoire, le tarawih (arabe : تراويح). Elle a lieu après la cinquième et dernière prière, l’isha, sauf chez les chiites qui ne la pratiquent pas. Pendant le tarawih, l’imam récite de mémoire, en entier et au moins une fois l’intégralité du Coran, voire deux fois s’il veut faire comme Mahomet. Certains imams ne récitent pas tout le Coran, notamment dans les petites mosquées où la prière est relativement courte. Il est également possible de le lire s’il n’est pas mémorisé.

Des conférences sont également organisées pendant ce mois.

Enfin, pendant les dix derniers jours du ramadan, certaines mosquées accueillent l'i’tikaf, une pratique à laquelle participe au moins un musulman de la communauté pour réciter le coran, vénérer Dieu et étudier l’islam.

Charité

Le troisième pilier de l’islam stipule que les musulmans doivent effectuer la zakat (arabe : زكاة charité). Elle correspond à 2,5 % (ou 1/40) de l’épargne du musulman, si cette épargne dépasse un certain montant, évalué actuellement en Europe à environ 870 euros, et réévaluée annuellement37. Pour les musulmans, le Coran prescrit : « Entraidez-vous dans l’accomplissement des bonnes œuvres et de la piété et ne vous entraidez pas dans le péché et la transgression. Et craignez Allah, car Allah est, certes, dur en punition ! »38.

Pendant le mois de Ramadan, la zakat se fait davantage par la confection et la distribution de repas individuels. Des tables de charité sont organisées dans les mosquées ou des tentes de charité.

Fonctions sociales

Centre de la communauté musulmane

 
Mosquée Süleymaniye entourée par l'université d’Istanbul en Turquie.

À son arrivée à Médine, Mahomet fit bâtir un lieu de rencontre pour la Communauté, une sorte de « quartier général » où seraient traités tous les points touchant la Communauté, un centre de vie et de rassemblement. Beaucoup de gouverneurs musulmans après la mort du prophète de l’islam, ont donc établi leurs domaines autour d’une mosquée. De la même manière que La Mecque est construite autour de Masjid al-Haram et Médine autour de Masjid al-Nabawi, Karbala, en Irak actuel, a été construite autour du tombeau de Husayn, petit-fils de Mahomet. En général, les centres-villes des régions musulmanes sont marqués par la présence de mosquées.

La place de la mosquée en Iran est notable à plusieurs titres. La mosquée, en plus d'un sanctuaire religieux, est aussi un lieu public où n'importe qui peut pénétrer. De plus, elle offre un véritable service public en mettant à disposition de l'eau courante et des toilettes39. La mosquée participe à la vie sociale d'un quartier. Elle fournit un lieu de prière et de repos à certaines catégories d'habitants ou de travailleurs du quartier, et est également un maillon essentiel entre les « sources d'imitation » (marja-e taqlid) et les populations religieuses.

 
Mosquée de Bergen en Norvège.

Les mosquées construites récemment, particulièrement dans les pays non musulmans, tendent par contre à s’éloigner du centre-ville. Aux États-Unis, la croissance du nombre de mosquées et des membres des congrégations dans les banlieues est beaucoup plus importante que dans les zones très peuplées et proches du centre ville. Néanmoins, même une mosquée dans une zone qui n’est pas très peuplée pousse souvent des musulmans à rapprocher leurs habitations et leurs entreprises de la mosquée. Ainsi, les lieux de culte forment les points focaux des communautés musulmanes, même si elles ne forment pas le centre de la communauté tout entière.

Dans certaines villes de Turquie la pratique d’activités sportives a été rendue possible, comme activité de loisir en complément des enseignements religieux destinés aux jeunes. Après une convention entre le Diyanet (ministère des cultes relevant du Premier ministre) et la direction locale de la jeunesse et des sports, il était possible, dans une mosquée du district de Milas de 2012 à juillet 2013, de jouer au badminton40, une mosquée de la province d'Antalya a hébergé des cours de tennis41 et une mosquée de Seyhan a mis en place des sessions de karaté pour des enfants, dans les salles de prières42,43.

Éducation

Assis en tailleur dans un rayon de lumière un jeune garçon lit un livre qu'il tient dans ses jambes. Le reste du lieu est vide, est la pièce, ses tapis, murs, piliers, couloirs, voutes, sont dans une quasi obscurité.
 
Un enfant lit dans la mosquée Dar ul-Ihsan à Sanandaj, Iran.

L’éducation est une mission considérée comme noble, et l’islam insiste sur l’éducation et sur le savoir, que celui-ci soit religieux, scientifique ou littéraire. Les premiers versets révélés au prophète Mahomet disent : « Lis ! Au nom de ton Seigneur qui a créé, qui a créé l’homme d’une adhérence. Lis ! Ton Seigneur est le Plus Noble, qui a enseigné par la plume (le calame), a enseigné à l’homme ce qu’il ne savait pas. » (Sourate 96). Le prophète indique : « Le meilleur d’entre vous est celui qui a appris le Coran et l’aura fait apprendre ». Dans un hadith, Mahomet affirme : « Mettez-vous à la recherche du savoir, jusqu'en Chine s'il le faut ». La mosquée se veut donc l’école de toutes les sciences, où vont se former les savants. Plus qu’un lieu de culte, la mosquée a donc été dans les temps de rayonnement de la civilisation musulmane un haut lieu d’éducation pour les fidèles de tous âges et de divers horizons. Abou Saïd Al-Khoudry rapporte que les femmes dirent à Mahomet : « Les hommes sont les seuls à profiter de tes exhortations. Consacre-nous donc un jour pour écouter tes enseignements. »44. Il leur désigna ainsi un jour où il les rencontrerait et leur offrait ses exhortations et ses recommandations.

L’apprentissage du Coran, de l'arabe et des pratiques religieuses est effectué dans les pays où la langue n’est pas largement parlée. Des cours y sont donnés sur l’islam et son histoire aux nouveaux musulmans, particulièrement en Europe et aux États-Unis.

Les madrasas sont parfois intégrées à des mosquées comme le cas autrefois d'Al-Azhar en Égypte et la Zitouna en Tunisie. Mais la tendance actuelle est de se diriger vers la séparation entre la mosquée et son ancienne vocation universitaire. En effet, si la simple éducation islamique peut être effectuée dans tout centre où existe un mu’allim (qui peut être l’imam) capable d’assumer ce rôle de première formation, les étapes suivantes nécessitent des structures plus développées d’enseignement, des maîtres plus qualifiés et surtout des moyens qui, dans le cas des enseignements supérieurs, sont de la seule portée des États.

Événements et collecte de fonds

 
Ablutions à Yogyakarta en Indonésie.

Les mosquées dans certaines régions du monde accueillent des événements et des dîners pour collecter de l’argent, pour financer des activités culturelles ou de charité, ou simplement pour réunir la communauté. Une illustration intéressante de cette participation de la communauté est celle de la Grande Mosquée de Djenné au Mali où, pendant un festival annuel, la communauté participe à la réapplication du plâtre à l’extérieur du bâtiment de brique de boue.

 
Entretien annuel de la Grande Mosquée de Djenné (Mali).

Aux États-Unis, les jeunes sont aussi attirés par les mosquées qui ont des équipements de sports tels que les terrains de basket-ball, de football ou de football américain.

Les mosquées accueillent également des mariages. D'après la Sunna, le prophète avait instauré la proclamation du mariage au sein de la mosquée, lieu où doivent se nouer les liens sacrés dans une ambiance islamique, et où les musulmans en témoigneront dans la foi. D’après Aïcha, femme de Mahomet, ce dernier a dit : « Annoncez le mariage dans les mosquées et faites battre les tambours »45.

La vente et toute activité commerciale sont interdites dans la mosquée. Selon la parole de Mahomet : « Si vous voyez quelqu’un qui achète ou vend dans la mosquée, dites-lui : « Qu’Allah rende ton commerce perdant »15, car cela risque de transformer la mosquée en un lieu de commerce. Cet épisode n'est pas sans rappeler celui de Jésus chassant les marchands du temple.

En Iran, les fidèles sont redevables de deux taxes sur la richesse : non seulement la zakat, mais aussi le khoms correspondant à un cinquième des revenus. La moitié du khoms, appelée « part de l'Imam » (sahm-e emâm), est généralement collectée par le réseau des mosquées et centralisée par les « sources d'imitation » (marja-e taqlid). Le khoms est destiné à l'entretien matériel des membres du clergé39. On assiste aujourd'hui à la constitution d'un espace public confessionnel en Iran, constitution qui se confond avec les processus de privatisation et de marchandisation de la société. Ce processus touche l'ensemble des pratiques religieuses des croyants. On assiste donc à la tarification des services offerts par la mosquée39. Les cérémonies ayant lieu à la mosquée, comme les funérailles, les commémorations et les rituels de retour du hadj, par exemple, donnent lieu à des prestations de service tarifées et très détaillées46.

Rôles politiques contemporains

 
La mosquée de Malabar à Singapour.

La fin du XXe siècle a été marquée par une augmentation du nombre de mosquées prenant et véhiculant des positions politiques. Certaines sont peu polémiques. Ainsi, aujourd’hui, la participation civique (en particulier le vote) est généralement encouragée par les mosquées du monde occidental.

D'autres actions politiques sont plus contestées. Le fondamentalisme islamique, et les mouvements terroristes, ou tout du moins violents, s'y rattachant, se diffusent ainsi dans un nombre restreint de mosquées à travers le globe. À l'inverse, dans d'autres mosquées sont régulièrement faits des prêches en faveur de la coexistence paisible avec les autres tendances musulmanes et avec les non-musulmans, surtout en période de tensions.

Influence politique

Au cours de la révolution iranienne, la mosquée en Iran a servi de base pour les réunions et l'organisation des manifestations47. Les « Comités pour l'accueil de l'imam Khomeiny », puis les « Conseils islamiques de quartier » après la révolution ont aussi siégé dans les mosquées47. Ces comités, qui s'occupaient de problèmes quotidiens des habitants du quartier, ou de questions politiques pendant la révolution, ont utilisé les lieux de culte musulmans pour des activités séculières.

C'est pendant la guerre Iran-Irak que l'État iranien, au cours de la mobilisation révolutionnaire et nationale de cette période, mélange discours révolutionnaire et légitimité religieuse afin d'occuper l'espace public. La prière du vendredi, par exemple, possède deux parties : le premier sermon est religieux, et le deuxième est explicitement politique ou social. Il est même devenu courant que ces prêches soient précédés de l'intervention d'un ministre ou d'un technocrate qui explique son action39. C'est également au cours de la période de guerre contre l'Irak que les mosquées ont commencé à avoir un rôle dans le recrutement et le soutien aux volontaires candidats au martyr48. La levée des Bassidji s'est en effet effectuée par groupes de voisins ou d'amis, ou d'actions collectives organisées par les mosquées49.

En Turquie, État officiellement laïque existe une fondation (waqf) religieuse étatique (Türk Diyanet Vakfi) qui s'occupe de la formation et de la rétribution des imams et dicte leurs prêches. Selon Le Soir cet organisme gère 77 000 mosquées et 80 000 fonctionnaires en Turquie, mais aussi à l'étranger, par exemple en Belgique où elle gère 62 lieux de culte50.

En Indonésie, le manque de liberté politique des années Suharto a contribué au renouveau islamique. En 1990, un intellectuel musulman déclarait que « la mosquée demeure un sanctuaire pour l'expression des frustrations et du mécontentement »51.

 
Mosquée Bilal à East Ham (Grand Londres).

Dans les pays où les musulmans ne sont pas majoritaires, les mosquées sont utilisées pour favoriser la participation civique. Les mosquées américaines accueillent ainsi l’enregistrement d’électeurs. Les mosquées permettent aux musulmans de rester au courant des questions concernant la communauté musulmane. En Belgique, les élections du corps exécutif Conseil provisoire de sages (installé par un arrêté royal), qui ont eu lieu le 13 décembre 1998, se sont déroulées dans 124 bureaux de vote dont 104 avaient été installés dans des mosquées et 20 dans des lieux publics30. Les fidèles de certaines mosquées participent à des protestations, signent des pétitions et s’impliquent dans la politique. Pendant la crise des caricatures en février 2006, les chefs des mosquées ont déterminé la réaction des fidèles. Tandis que quelques responsables, en Asie du Sud et au Moyen-Orient réclamaient des réactions plus violentes aux dessins, d’autres ont demandé aux fidèles de retenir leur colère et d'agir pacifiquement ; dans les deux situations, les fidèles ont réagi en conséquence du discours adopté52.

Fondamentalisme

À la fin du XXe siècle, un nombre restreint de mosquées sont également devenues les plateformes d'imams extrémistes préconisant la violence politique et les idées islamistes extrémistes. La mosquée de Finsbury Park à Londres est un exemple de mosquée qui a été employée dans ce but. Cette dernière a été liée à plusieurs personnes condamnées ou suspectées dans le cadre de la lutte anti-terroriste, comme Zacarias Moussaoui et Richard Reid53. En Espagne, il existe un certain nombre de mosquées clandestines installées dans des garages ou dans des appartements, considérées par les autorités espagnoles comme des espaces propices au prosélytisme radical. De nombreux islamistes ont été arrêtés et la surveillance des mosquées est de plus en plus accentuée, car les autorités craignent à la fois la radicalisation des jeunes immigrants de la deuxième génération, et la présence de groupes radicaux islamistes chargés de recruter de futurs combattants. Cette surveillance est particulièrement active depuis les attentats du 11 mars à Madrid54. Certains pays comme le Qatar et les Émirats arabes unis procèdent à l’expulsion des imams étrangers qui tiennent des discours extrémistes.

Attaques contre les mosquées

Le mardi 20 novembre 1979, la grande mosquée de la Mecque a été prise d'assaut par un groupe d'extrémistes religieux pendant plusieurs semaines55. Dans la matinée, cependant, le roi Khaled avait réuni les grands oulémas du royaume pour obtenir d'eux une fatwa autorisant l'assaut, mais les soldats ne progressaient cependant que très lentement. Le 23 novembre, le Royaume saoudien ayant demandé l'aide de la France envoie trois gendarmes français du GIGN à La Mecque. Dans la nuit du 4 au 5 décembre, environ 170 personnes se rendirent56.

 
Mosquée Al-Askari de Samarra après l'attentat de 2006.

En Irak, dans le cadre de l’affrontement entre chiites et sunnites, des mosquées chiites et sunnites sont régulièrement attaquées par des groupes armés. Un bombardement mené par Al-Qaïda en février 2006 a sérieusement endommagé la mosquée Al-Askari à Samarra57. Cette mosquée étant sainte pour les chiites, l'attentat a aggravé les tensions qui existent entre les musulmans sunnites et chiites. Dans la religion musulmane, il est formellement interdit de s’attaquer à n’importe quelle maison de prière ou temple. Toujours en Irak, des mosquées ont essuyé le feu de l’armée américaine58 qui affirme que des combattants se cachent dans ces mosquées.

En 2007, la tension entre les autorités pakistanaises et certains militants talibans éclate brutalement lors de l'assaut de la Mosquée rouge59. Des islamistes extrémistes armés occupent la mosquée et l'armée mène une attaque pour en reprendre le contrôle. L'événement cause la mort de plus de cent personnes et relance l'insurrection islamiste au Pakistan.

Article connexe : Document de La Mecque.

En Occident, ces attaques sont des faits isolés et sont plutôt reliées à un contexte politique. Aux États-Unis par exemple, le nombre d’attaques visant les mosquées a augmenté depuis le 11 septembre. Aux Pays-Bas, le nombre d’attaques s'est également accru après l’assassinat de Theo van Gogh, qui avait tourné un film hostile à l’islam basé sur l’expérience personnelle de Ayaan Hirsi Ali60. Les mosquées du Royaume-Uni, ont connu des attaques similaires après les attentats du 7 juillet 2005. Certaines mosquées ont été incendiées ou parfois vandalisées. On retrouve souvent des inscriptions néo-nazies sur les édifices. D'autres mosquées sont également parfois visées dans le reste de la France comme la mosquée de Paris qui a subi plusieurs actes de vandalisme61. Certaines attaques entraînent des affrontements interreligieux comme lors de la destruction de la mosquée Barbari en Inde en décembre 199262 qui a entraîné des violences entre musulmans et hindous en 1992 et 200263.

Financement

 
Mosquée à Moshi en Tanzanie.

Dans les pays musulmans, les mosquées sont gérées par le ministère des Affaires islamiques. Celui-ci finance la construction, la formation des imams (en coopération avec le ministère de culture) et leurs affectations aux mosquées. Parfois, certains pays appellent des imams venant d’autres pays s’il n’y a pas assez d’imams locaux pour les différentes mosquées. Il existe des mosquées construites par des particuliers, mais c’est l’État qui prend en main leur direction.

En Indonésie (premier pays musulman du monde par son nombre de pratiquants), à travers le ministère des religions, l'État prend en charge la construction de mosquées, le pèlerinage à la Mecque et l'enseignement religieux64.

En France, avec la loi de 1905 dite de séparation des Églises et de l’État, qui dispose dans son article 2 : « La République ne reconnaît, ne salarie ni ne subventionne aucun culte », les mosquées sont financées par des fonds étrangers et par les dons des fidèles et les collectes, surtout pendant le mois de Ramadan65. En France, les imams sont souvent bénévoles, mais certains, par exemple ceux qui dépendent de la mosquée de Paris, sont rémunérés par l’État algérien30. Néanmoins, l’État impose une limite de 15 % à la part de financement en provenance de pays étrangers (notamment le Maroc et l’Arabie saoudite). Depuis le 11 septembre, il y a une certaine méfiance à l'égard des financements saoudiens66. À Nice, une demande de mosquée, déposée en 2006 et financée par l’Arabie saoudite, a été refusée. Les autorités françaises veulent limiter la construction des mosquées à financement étranger67.

En Belgique, la région de Bruxelles est chargée du financement des travaux liés aux mosquées (construction et entretien) de la région, de la prise en charge du déficit des mosquées, et doit se charger du logement de l’imam qui a le rang le plus haut.

Après la chute de Saddam Hussein, l'Iran a financé la construction et la rénovation de plusieurs mosquées et sanctuaires chiites notamment à Karbala et Najaf68. À travers le Hezbollah dont son leader Hassan Nasrallah a étudié à Qom, l'Iran finance la construction de mosquées chiites et d'écoles69.

Influence saoudienne

 
Mosquée du roi Faisal à Islamabad (Pakistan).

L’implication saoudienne dans la construction des mosquées remonte aux années 1960, lors de la fondation de la Ligue islamique mondiale par la famille royale. Ce n’est qu’au début des années 1980, c’est-à-dire après la Révolution islamique en Iran que l’Arabie saoudite a commencé à devenir influente dans le financement et la construction des mosquées hors du pays.

Le royaume aurait dépensé plus de 45 milliards de dollars pour financer la construction de mosquées et de centres islamiques. Le journal saoudien Ain al-Yaqeen estime que les Saoudiens ont financé la construction de plus de 1 500 mosquées et plus de 2 000 centres islamiques, principalement dans les pays où les musulmans sont une minorité70. La construction du centre islamique de Rome a été financée principalement par le roi Fahd, lequel a payé 50 millions de dollars, soit 70 % du coût total de la construction71.

Des citoyens saoudiens contribuent également d’une manière significative, particulièrement dans les pays où des musulmans sont pauvres ou opprimés. Après la chute de l’Union soviétique, des mosquées d'Afghanistan ont reçu des aides importantes de la part de citoyens saoudiens. À la suite de la guerre du Kosovo pendant laquelle beaucoup d'édifices religieux ont été détruits ou endommagés, les Saoudiens ont financé la restauration de mosquées en opposition avec leur style originel ottoman riche en fresques aux thèmes figuratifs72.

Après les attentats du 11 septembre 2001, certains pays ont prêté plus d’attention aux centres et aux mosquées financés par les Saoudiens. En effet, l’Arabie saoudite adhère au courant wahabbite, qui est une forme rigoureuse de l’islam sunnite. Cette nouvelle méfiance a parfois freiné ces financements.

Au-delà des sommes engagées dans la construction, l'Arabie saoudite forme également des prédicateurs salafistes à travers le monde, dont plus de 30 aux États-Unis73.

Architecture

Article détaillé : Architecture islamique.
 
Cette section ne cite pas suffisamment ses sources (avril 2022). 

Très diverses dans leur taille et leur style architectural, les mosquées peuvent être de simples masjid servant au culte quotidien, mais aussi des jami' (grandes mosquées), où les fidèles se rassemblent pour la prière du vendredi. Les éléments caractéristiques de la mosquée sont apparus dès l’aube de l’islam. Au fur et à mesure de l’expansion de l’islam, les mosquées ont intégré de plus en plus d’éléments issus de l’architecture des territoires conquis. Chaque région connaît donc une architecture de mosquée qui lui est propre.

Types de plan

Plan arabe

 
La Grande Mosquée de Kairouan est la plus ancienne mosquée du Maghreb. De plan arabe, elle présente une vaste cour quadrangulaire entourée de portiques à arcades.

C’est le premier plan conçu. Il se base sur un modèle plus ou moins mythique : la maison du prophète à Médine, qui serait actuellement située sous la grande mosquée de Médine. Le plan arabe, ou plan hypostyle, est un plan à forme carrée ou rectangulaire qui se compose d’une cour à portique et d’une salle de prière à colonnes, les nefs étant dirigées parallèlement ou perpendiculairement (pour le Maghreb et certaines exceptions) à la qibla. On le trouve dans tout le monde islamique, depuis la Syrie (Grande mosquée des Omeyyades de Damas, par exemple) jusqu’au Maghreb (exemple la Grande Mosquée de Kairouan en Tunisie), à l’Espagne et à l’Irak. Les mosquées de plan arabe ont été construites notamment sous le règne des Abbassides et Omeyyades.

Plan iranien

Comme son nom l’indique, ce plan se retrouve quasiment exclusivement dans le Grand Iran, c’est-à-dire dans une région comprenant l’Iran, une partie de l’Afghanistan et du Pakistan et une partie de l’Irak. C'était également le plan utilisé en Inde avant la dynastie moghole. Il apparaît au Xe siècle avec la dynastie seldjoukide et se caractérise par l’emploi d’iwans, d’un pishtak et d'une salle de prière sous coupole. Généralement, les cours des mosquées en comportent quatre disposés en croix. Un pishtak est un portail formant une avancée, souvent surmonté de deux minarets et délimité par un grand arc. La mosquée du Shah à Ispahan est l’un des plus beaux exemples de plan iranien connus.

Plan moghol

Ce plan se trouve essentiellement dans l'aire indienne à partir du XVIe siècle, et il est influencé par le plan iranien. Il se caractérise par une immense cour à quatre iwans, dont un ouvre sur une salle de prière étroite et rectangulaire, couronnée par trois ou cinq coupoles bulbeuses. Par exemple, dans l'Inde actuelle, les grandes mosquées de Delhi, de Fathepur-Sikri et de Bîdâr utilisent ce type de plan,ou encore celle de Lahore, aujourd'hui au Pakistan.

Plan ottoman

 
Espace intérieur de la mosquée Şehzade Mehmet à Istanbul.

Ce plan se développe dans l'Empire ottoman, et on le trouve donc dans la Turquie (actuelle), mais aussi dans les anciens territoires de l'empire. Ce plan a été mis au point par Sinan XVIe siècle, le plus grand architecte turc, à qui on attribue plus de 300 édifices, dont la mosquée Süleymaniye à Istanbul. Cependant, on en trouve des prémices depuis le XIIIe siècle dans le premier art ottoman. Ce modèle s'inspire très largement de la basilique Sainte-Sophie, dont il présente des variations. On a essentiellement une vaste salle de prière coiffée d'une grande coupole cantonnée de demi-coupoles et de coupoles de plus petite taille, destinées à contrebuter la coupole centrale. Le bâtiment principal est en général précédé d'une cour entourée d'un portique.

On trouve également en plus de la coupole centrale des coupoles souvent plus petites dans tout le reste de la mosquée, même où la prière n’est pas effectuée. Souvent, les mosquées de type ottoman font partie de grands complexes.

Autres mosquées

 
Mosquée tatare à Kruszyniany en Pologne.
 
Mosquée de Tala Amara, Une mosquée d'architecture Kabyle située dans le village de Tala Amara dans la commune de Tizi Rached en Algerie

Les mosquées d’Afrique subsaharienne sont marquées par l’architecture de terre. Elles sont souvent construites en terre crue. Les grandes mosquées de Tombouctou et de Djenné qui témoignent de cet art sont dotées de contreforts et de nombreux pinacles. La grande mosquée d’Agadès (au Niger), érigée au XVIe siècle, possède un minaret sahélien traditionnel construit avec de la terre et des étais de bois.

 
Lieu de prière improvisé par les bédouins dans le désert de Jordanie, rappelant les contours d'une mosquée.

En Chine orientale, le minaret est séparé du reste de la mosquée et il est situé à son entrée. Les mosquées ressemblent plutôt à des pagodes, tandis qu’en Chine occidentale, les mosquées sont moins marquées par l’architecture chinoise traditionnelle.

En Pologne, la communauté musulmane d'origine tatare s'élève à 5 000 âmes. Une mosquée en bois est visible à Kruszyniany non loin de la frontière biélorusse dans la voïvodie de Podlachie, une autre mosquée en bois est également visible dans la région à Bohoniki. Une mosquée existe également à Gdańsk, à Varsovie et à Białystok.

Minarets

 
Minaret à trois étages de la Grande Mosquée de Kairouan (VIIIe – IXe siècle).

Le minaret (مئذنة) est généralement une tour élevée dépassant tous les autres bâtiments. Son but était autrefois de fournir un point élevé au muezzin (مؤذن) pour l’appel à la prière (أذان adhan). Aujourd’hui des haut-parleurs sont souvent placés en haut du minaret et le muezzin fait alors l’appel de l’intérieur de la mosquée.

Dans les mosquées qui n’ont pas de minarets, l’adhan se fait de l’intérieur de la mosquée, avec ou sans haut-parleurs. Dans certains pays où les musulmans sont minoritaires, l’appel à la prière n'est pas autorisé. L’iqama (إقامة), qui est semblable à l’adhan, est dite juste avant le début de la prière et n’est habituellement pas annoncé du minaret.

Qu’ils soient à fût cylindrique, carrés, en spirale ou octogonaux, petits et massifs ou bien hauts et élancés, les minarets sont une constante de presque toutes les mosquées. Les premières mosquées qui ont été construites n’avaient cependant pas de minaret, et des courants comme le salafisme trouvent encore que la construction de ceux-ci est inutile.

Les premiers minarets furent édifiés au lendemain de l’hégire, et le plus ancien en date semble être celui élevé en 665 à Bassorah par le premier calife omeyyades Muawiya Ier. Ce dernier a encouragé la construction des minarets, car ils permettaient aux mosquées d’avoir le même aspect grandiose que les églises chrétiennes avec leurs clochers. Avant l’apparition des minarets, l’appel à la prière était lancé depuis le toit de la mosquée par le muezzin.

 
Minaret de la Mosquée de Xi’an.

Le minaret de la Grande Mosquée de Kairouan (à Kairouan en Tunisie) est considéré comme le plus ancien minaret encore existant au monde74,75 ; sa construction, probablement commencée au cours de la première moitié du VIIIe siècle, date essentiellement de l'an 83676. Constitué de trois niveaux de largeurs décroissantes, il apparaît comme le prototype des minarets de l’Occident musulman76.

Le plus haut minaret du monde est celui de la mosquée Hassan II à Casablanca, avec une hauteur d’environ 210 mètres77. À Téhéran, en Iran, deux minarets d’une hauteur de 230 mètres sont en cours de construction.

Le minaret est généralement solitaire, mais il existe des exceptions. Ainsi, les Timourides introduisirent un portail monumental, accompagné de minarets jumeaux, un de chaque côté, comme à Samarcande, dans l'actuel Ouzbékistan78.

Dômes (Koubba)

 
Coupe du dôme du Rocher.

Le dôme provient des voûtes sphériques perses. Il est utilisé dans l'architecture islamique depuis le VIIe siècle. Les dômes sont souvent placés directement au-dessus de la salle principale de prière.

Au cours du temps, la taille des dômes augmente. Après avoir occupé un petit espace près du minaret, ils occupent aujourd’hui presque la totalité de la surface du toit de la salle de prières.

À partir de la fin du XIe siècle, avec le règne des Seldjoukides, de petites coupoles apparaissent au-dessus du mihrab et de l’iwan, en plus du grand dôme principal qui se trouve au centre78. Bien que les dômes aient normalement la forme d’un hémisphère, les Moghols ont popularisé les dômes avec une forme plus étirée, notamment en Inde.

Les formes arrondies en forme de coupole sont symbole de perfection.

Coupoles

 
Coupole d’une mosquée turque.

Une coupole est un mode de couverture hémisphérique, qui repose sur une zone de transition octogonale (le plus souvent), elle-même posée sur quatre piliers. La zone de transition est le grand problème des architectes islamiques. Ils peuvent se servir de pendentifs, c’est-à-dire de triangles convexes posés sur la pointe, comme dans l’Empire byzantin, ou de trompes, à savoir des petites niches, ce qui proviendrait du monde iranien.

Les nervures et les muqarnas qui remplissent souvent les coupoles dans le monde islamique n’ont en général pas de véritable fonction architectonique.

On appelle dôme l’extérieur d’une coupole. À partir du XVe siècle, les coupoles sont très souvent doubles, c’est-à-dire qu’il existe un espace plus ou moins important entre la coque interne et la coque externe. Cette technique permet de réaliser des monuments plus hauts.

Salle de prière

Les salles de prière ne doivent pas abriter des statues, des figures spirituelles, des images d’animaux ou d’êtres humains. Les fidèles prient dans des rangées parallèles au mur de la qibla. Pour la prière, les hommes se placent devant et les femmes derrière ; néanmoins, dans de nombreux pays, les hommes et les femmes sont séparés. L’intérieur est sobre et ne comporte généralement aucune image figurative : des calligraphies, généralement des versets du Coran ou la chahada, ornent l’édifice et les tapis sont utilisés pour couvrir le sol et les motifs dont ils se parent sont orientés en direction de La Mecque. La salle de prière est précédée d’une vaste cour centrale bordée de portiques et parfois ornée d’une fontaine (قبلة).

Généralement, en face de l’entrée à la salle, se trouve le mihrab (محراب) qui est une niche, souvent décoré avec deux colonnes et une arcature, qui indique la qibla, c’est-à-dire la direction de la Kaaba à La Mecque vers où se tournent les musulmans pendant la prière. Il est souvent au milieu du mur de la qibla. C’est probablement dans la mosquée de Médine qu’on trouve le premier mihrab (705-706).

 
Le minbar de la Grande Mosquée de Kairouan

Le minbar, un siège ou un pupitre duquel on présente des sermons, est situé à la droite du mihrab, en haut d’une série de marches. Il est notamment utilisé lors de la prière du vendredi. Le premier minbar fut construit par le prophète en l'an 7 de l'hégire, sous forme d'une chaire de bois depuis laquelle il pouvait s'adresser aux fidèles79. Le minbar de la Grande Mosquée de Kairouan est le plus ancien minbar du monde musulman toujours conservé in situ ; il date du IXe siècle (vers 862)80,81. Aujourd’hui, le minbar est intégré au mur de la qibla lors de la construction. Le plancher de la mosquée, à l’endroit où la congrégation se réunit pour le culte, est couvert de tapis. Il n’y a ni siège ni banc. D’après une étude réalisée à Marseille, Montpellier, Alsace-Moselle et Île-de-France, les lieux de culte musulmans en France sont globalement des espaces discrets de taille modeste dont on peine au premier abord à imaginer la destination cultuelle. Cette discrétion peut s’expliquer par les coûts financiers importants pour l’achat de grands bâtiments ou du foncier. Il y a également le rôle dissuasif joué par certaines municipalités qui ont pour premier réflexe celui de la résistance de principe82. Dans les pays musulmans, on peut trouver des salles de prière dans les lieux de travail, les grands centres commerciaux voire dans les écoles. Certains aéroports comme celui de Doha, d'Abou Dabi ou encore de Riyad sont également équipés de salles de prière.

Iwan

 
Un des quatre iwans de la Mosquée du vendredi à Ispahan (Iran).

Les iwans sont nés dans le monde iranien bien avant l’arrivée de l’islam, sans doute sous la dynastie sassanide. Il s’agit d’un hall voûté avec une façade rectangulaire ouverte par un grand arc. L’iwan combiné avec le plan carré des palais achéménides a donné le modèle du plan de mosquée dit « iranien » (quatre iwans disposés en croix et s’ouvrant sur une cour appelée sahn (en persan : صحن). Au centre de la cour, on trouve parfois des fontaines à ablutions.

Ce sont les Abbassides qui introduisent l'iwan dans l'architecture islamique. On retrouve par la suite les iwans dans le plan moghol influencé par le plan iranien78.

Les madrasas, dont le type est né en Iran, utilisent aussi cet élément, et ont permis sa diffusion (faible) en Syrie, en Égypte et au Maghreb. Les iwans servent de pièces de séjour et permettent à l’habitant soit de chercher le soleil, soit de s’en mettre à l’abri selon les besoins des saisons et des heures du jour. L’hiver, on s’installe dans l’iwan du nord pour recevoir les rayons du soleil situés au sud, et l’été dans l’iwan du sud pour ne pas être atteint par eux83

Zaouïa

 
Zaouïa de l'Imam Mezri au Yémen

Zaouïa (زاوية) est un centre spirituel soufi. Le mot zaouïa a pour sens premier angle, cette définition induit donc l’"isolement" propice au recueillement. En effet, ce terme va désigner dans un premier temps un emplacement ou un local réservé à l’intérieur d’une structure plus vaste où les mystiques pouvaient se retirer comme le laisse entendre le sens de la racine du mot arabe. Par la suite, le mot va désigner un complexe religieux comportant une mosquée, des salles réservées à l’étude et à la méditation et une auberge pour y recevoir les indigents. Zaouïa est un établissement religieux érigé autour d’une relique, un wali, et est voué essentiellement à l’enseignement du Coran et des pratiques spirituelles. On y enterre souvent les saints fondateurs des Confréries soufies qui l’occupent.

On ne trouve les zaouïas que dans certaines mosquées du Maghreb. Selon certaines pensées populaires locales, les zaouïas ont une panoplie de pouvoirs surnaturels ; on les dit capables d’intercéder auprès de Dieu84. Certaines ont un rayonnement éducatif, intellectuel et culturel important, car elles contiennent des manuscrits et des ouvrages de mathématiques, d’astrologie, d’astronomie et de pharmacopée85.

Patrimoine mondial de l’UNESCO

 
Vue sur la localité de Ghardaïa (vallée du Mzab) inscrite au Patrimoine mondial de l'UNESCO, avec le minaret de sa grande mosquée.

Les monuments islamiques figurant sur la liste du Patrimoine mondial de l'UNESCO sont :

  • Kairouan et sa célèbre grande mosquée86 : critères i, ii, iii, v et vi87
  • Minaret et vestiges archéologiques de Djam : critères ii, iii et iv
  • La mosquée de Soltaniyeh : critère iv
  • Ville-mosquée historique de Bagerhat : critères iv
  • Grande mosquée et hôpital de Divriği : critères i et iv
  • Qûtb Minâr : critère iv
  • Le Caire islamique : critères i, v et vi
  • La mosquée du Shah et la mosquée du Sheikh Lutfallah, intégrées au site de la place Naghsh-e Jahan à Ispahan : critères i, v et vi
  • Le Mzab et ses villes construites autour de leurs mosquées88: critères ii, iii, et v
  • La casbah d'Alger, la vieille ville et ses mosquées anciennes89 : critères ii et v.

Galerie architecture

  • Plan type de mosquée arabe. (Attention: lire « le minbar » et « le mihrab »)

    Plan type de mosquée arabe. (Attention: lire « le minbar » et « le mihrab »)

  • Plan iranien cruciforme à quatre iwans de la mosquée du Vendredi (Ispahan).

    Plan iranien cruciforme à quatre iwans de la mosquée du Vendredi (Ispahan).

  • Mosquée ottomane (mosquée Süleymaniye): élévation de la façade latérale précédée de la cour encadrée par les minarets, et plan.

    Mosquée ottomane (mosquée Süleymaniye): élévation de la façade latérale précédée de la cour encadrée par les minarets, et plan.

  • Mihrab dit de la Porte du paradis, provenant du mausolée de Ali ibn Jafar à Qom (Musée national d'Iran).

    Mihrab dit de la Porte du paradis, provenant du mausolée de Ali ibn Jafar à Qom (Musée national d'Iran).

  • Deux des quatre iwans de la mosquée du Vendredi (Ispahan). Encadré des deux minarets, l'iwan de la salle principale orientée vers La Mecque.

    Deux des quatre iwans de la mosquée du Vendredi (Ispahan). Encadré des deux minarets, l'iwan de la salle principale orientée vers La Mecque.

Règles et étiquette

Parce que les mosquées sont des endroits de culte, les personnes qui s'y trouvent sont tenues de respecter ceux en train d’y prier. Il est ainsi interdit de parler dans la mosquée à voix haute, ou de discuter de sujets considérés comme irrespectueux. Applaudir est uniquement toléré pour les femmes lorsque l’imam fait une erreur. La raison est que selon une parole de Mahomet : « (…) celui qui veut signaler une chose pendant la prière formule le tasbih (dire : soubhan-Allah « gloire à Allah »). [et] (…) taper les mains, est [une manière de le signaler] pour les femmes »15. Il est blâmable de cracher dans la mosquée et surtout au cours de la prière. Selon Abd Allah ibn Umar : L'« Envoyé d’Allah s’ayant aperçu d’un crachat sur le mur de la Qibla, il le frotta, puis se tourna vers les fidèles en disant : Lorsque l’un de vous fait sa prière, qu’il ne crache pas devant lui, car Allah se trouve en face de celui qui prie. »90. Il est également interdit à celui qui a mangé de l’ail, de l’oignon ou du poireau d’aller à la mosquée à cause des odeurs désagréables qui peuvent gêner les personnes en train de prier91. Il est interdit à l’homme en état de grande impureté de rester dans la mosquée alors qu’il connaît son état jusqu’à ce qu’il se purifie. Il en est de même pour les femmes lors des menstrues et des lochies15.

Séparation des sexes

Les hommes et les femmes ne sont généralement pas mêlés (la salle de prière pour femmes étant souvent séparée de celle des hommes soit par un mur, soit par un rideau). Il existe même parfois des mosquées complètement séparées, surtout en Chine. Selon la sounna, les rangs des femmes doivent être derrière ceux des hommes, pour des raisons liées à la génuflexion92. Dans un des ouvrages de référence93, on trouve un hadith où Anas ibn Mâlik dit : « Le prophète a prié dans la maison d’Oum Souleym. Il m’a souri lorsque je me suis placé derrière lui, j’ai prié derrière lui et Oum Souleym derrière nous ». Il est mentionné dans beaucoup de hadiths authentiques et transmis d’une manière récurrente que les femmes priaient avec Mahomet derrière les rangs des hommes. Il existe toutefois quelques rares mosquées pour femmes94 dans le monde.

Propreté et habits

 
Bassin pour ablutions, Noor-e-Islam à Saint-Denis de La Réunion.

Les fidèles doivent enlever leurs chaussures à l’entrée de la mosquée afin de respecter la pureté du lieu de prière. En effet, le Coran précise que la prière n'est valable que si le corps, les vêtements et le lieu sont exempts d'impuretés. Une autre raison est aussi pour que le musulman puisse faire ses ablutions rituelles, qui comprennent les pieds. Les habits de fête et le parfum sont recommandés pour la prière du vendredi afin de suivre cette recommandation : « Ô enfants d’Adam, dans chaque lieu de salat portez votre parure (vos habits) »95. L’orant doit purifier son corps par des ablutions et ses habits doivent être propres. Il ne peut pas, par exemple, prier avec des habits souillés par de l’urine. La femme doit être habillée d’un habit large et non transparent qui ne montrera pas ses atours. Elle ne doit pas porter de parfums ni autre chose qui pourrait attirer l’attention sur elle et distraire les hommes de la prière. Les habits moyen-orientaux (thawb ou jouba) sont souvent associés à l’islam, mais leur port n’est pas obligatoire, sauf si l'habit occidental est trop serré. Cependant, certains musulmans préfèrent les porter quand ils vont à la mosquée.

L’entrée d’un non-musulman

Le Coran interdit l’entrée des polythéistes dans le Masjid al-Haram : « Ô vous qui croyez ! Les associateurs ne sont qu’impureté : qu’ils ne s’approchent plus de la Mosquée Sacrée, après cette année-ci. Et si vous redoutez une pénurie, Dieu vous enrichira, s’Il veut, de par Sa grâce. Car Dieu est Omniscient et Sage»96. Il existe toutefois plusieurs façons d'interpréter ce verset. Par exemple, l’imam et théologien Abû Hanîfah, fondateur du madhhab de droit musulman hanafite, pense que les polythéistes peuvent entrer dans le Haram (lieu saint) à la Mecque tant qu’ils n’y restent pas ou n’y séjournent pas, car il interprète l’impureté dans le sens d’une impureté spirituelle (liée au polythéisme)97. Mais il y a une divergence d’opinions entre les spécialistes (fouqaha) en ce qui concerne l’entrée d’un non-musulman dans une mosquée. Le plus prépondérant est la permission d’entrer dans toutes les mosquées — excepté la mosquée al-Haram à La Mecque98 — tant qu’il ne dort pas et ne mange pas dans la mosquée. En effet Mahomet accueillit la délégation thaqifite dans sa mosquée pour l’initier à l’islam et reçut également dans le même endroit la délégation chrétienne de Najran quand elle se rendit auprès de lui pour être initiée à l’islam99.

« Si des non-musulmans demandent à entrer dans une mosquée pour voir comment prient les musulmans et ne portent rien qui puisse salir la mosquée et ne sont pas des femmes indécemment vêtues et, en l’absence de tout autre obstacle à leur entrée, il n’y a aucun inconvénient à les faire entrer dans la mosquée. On les installe derrière les prieurs pour qu’ils voient comment ils prient et on avertit les musulmans qui ne seraient pas au courant afin qu’ils ne cherchent pas à chasser les étrangers. Allah sait le mieux100. »

Cependant, à l'époque de son règne, le calife omeyyade Umar II a interdit l’entrée des non-musulmans dans les mosquées et cette règle est encore appliquée aujourd'hui en Arabie saoudite5. En pratique, la décision de permettre l’entrée des non-musulmans varie d’un endroit à l’autre. Au Maroc par exemple, l’entrée est permise dans deux mosquées seulement, la mosquée Hassan II à Casablanca et la mosquée Moulay Ismael à Meknès. Il y a également beaucoup d’autres endroits, en Occident aussi bien que dans le monde islamique, où les non-musulmans sont autorisés à entrer dans des mosquées. Aux États-Unis par exemple, la plupart des mosquées reçoivent des visites de non-musulmans chaque mois. En Malaisie, l’entrée est généralement permise sauf pendant les heures de prière. Pour entrer, on exige que les femmes (musulmanes ou non) portent également une écharpe pour couvrir la tête dans le modèle du hijab et que les hommes se couvrent les jambes des pieds aux genoux. En Tunisie, dans la Grande Mosquée de Kairouan, le port d'un voile sur la tête n'est pas indispensable et seules les jambes des femmes portant une jupe ou un short court doivent être couvertes. La partie qui reste non accessible au visiteur est le lieu de prière à proprement parler. En Iran les non-musulmans peuvent visiter toutes les mosquées sauf la partie centrale des lieux extrêmement saints comme les mausolées de l'imam Reza à Mashhad et de Fatima Masoumeh à Qom. En Turquie, l'entrée des non-musulmans dans les mosquées ne pose aucun problème, à condition de respecter les règles de bienséance valables pour tout le monde, à savoir se déchausser et (pour les femmes) couvrir la tête par une écharpe.

Principales mosquées saintes de l'islam

Les trois principales mosquées et lieux saints de l'islam sont la Mosquée al-Harâm à La Mecque ; la Mosquée du Prophète à Médine ; la Mosquée al-Aqsa à Jérusalem.

  • Masjid al-haram, La Mecque.

    Masjid al-haram, La Mecque.

  • Mosquée du Prophète, Médine.

    Mosquée du Prophète, Médine.

  • Mosquée al-Aqsa, Jérusalem.

    Mosquée al-Aqsa, Jérusalem.

Autres mosquées célèbresImagePaysVille
Grande Mosquée de Kairouan Courtyard of the Great Mosque of Kairouan.jpg Drapeau de la Tunisie Tunisie

Kairouan

Mosquée Zitouna Mosquée Zitouna in Tunis (2017).jpg Drapeau de la Tunisie Tunisie

Tunis

Grande mosquée de Tlemcen Grande mosquee Tlemcen face.jpg Drapeau de l'Algérie Algérie

Tlemcen

Mosquée de Sidi Okba Mosquée Sidi-Okba - Mieusement 03.jpg Drapeau de l'Algérie Algérie

Biskra

Grande mosquée d'Alger Photo grande mosquee 30112016.jpg Drapeau de l'Algérie Algérie

Alger

Mosquée Hassan-II   Drapeau du Maroc Maroc

Casablanca

Université Al Quaraouiyine Var 132.jpg Drapeau du Maroc Maroc

Fès

Mosquée Koutoubia Marrakech-minaret-Koutoubia1.jpg Drapeau du Maroc Maroc

Marrakech

Grande Mosquée du Sultan Qabus   Drapeau d'Oman Oman

Mascate

Mosquée de Chinguetti Chinguetti old town.jpg Drapeau de la Mauritanie Mauritanie

Chinguetti

Grande Mosquée des Omeyyades Mosquée des Omeyyades.jpg Drapeau de la Syrie Syrie

Damas

Mosquée Süleymaniye Courtyard of the Süleymaniye Mosque in Istanbul, Turkey 005.jpg Drapeau de la Turquie Turquie

İstanbul

Mosquée bleue Istanbul-Mosquée Bleue-1981.jpg Drapeau de la Turquie Turquie

İstanbul

Mosquée du Vendredi Grande mosquée de Samarra en 1970.jpg Drapeau de l'Irak Irak

Samarra

Mosquée Al-Azhar Flickr - archer10 (Dennis) - Egypt-13A-098.jpg Drapeau de l'Égypte Égypte

Caire

Mosquée Ibn Touloun Ibn Touloun.jpg Drapeau de l'Égypte Égypte

Caire

Mosquée-cathédrale de Cordoue Mosquée cordoue porte.jpg Drapeau de l'Espagne Espagne

Cordoue

Mosquée du Chah La Mosquée du Shah.jpg Drapeau de l'Iran Iran

Ispahan

Grande mosquée de Paris Grande Mosquée de Paris - Minaret.jpg Drapeau de la France France

Paris

Mosquée Noor-e-Islam ReU StDenis NoorIslam.jpg Drapeau de La Réunion La Réunion

Saint-Denis

Grande mosquée de Djenné MaliDjennéMosquée.JPG Drapeau du Mali Mali

Djenné

Mosquée Djingareyber Mosqueetombou 01.JPG Drapeau du Mali Mali

Tombouctou

Grande Mosquée de Xi'an Chinese-style minaret of the Great Mosque.jpg Drapeau de la République populaire de Chine Chine

Xi’an

Mosquée de Niujie Mosquée de femme Pekin niu jin-Sidahmed - panoramio.jpg Drapeau de la République populaire de Chine Chine

Pékin

Mosquée de Saint-Pétersbourg La mosquée de Saint-Pétersbourg (Russie) (5640729291).jpg Drapeau de la Russie Russie

Saint-Pétersbourg

Mosquée Cheikh Zayed   Drapeau des Émirats arabes unis Émirats arabes unis

Abou Dabi

Mosquée Faisal Faisal Mosque 2017 02 12 IMG 8117.jpg Drapeau du Pakistan Pakistan

Islamabad

Grande Mosquée de Touba   Drapeau du Sénégal Sénégal

Touba

Mosquée Bibi-Khanym (ou « mosquée du Vendredi de Tamerlan ») Bibi-Khanym Mosque gate.jpg Drapeau de l'Ouzbékistan Ouzbékistan

Samarcande

Types de mosquées :

  • Mosquée à minaret sur le toit.
  • Grande Mosquée de Cordoue en Espagne.

    Grande Mosquée de Cordoue en Espagne.

  • Mosquée Al Quaraouiyine de Fès au Maroc.

    Mosquée Al Quaraouiyine de Fès au Maroc.

  • Mosquée Zitouna en Tunisie.

    Mosquée Zitouna en Tunisie.

  • Mosquée Koutoubia au Maroc.

    Mosquée Koutoubia au Maroc.

  • Mosquée du Vendredi à Herat en Afghanistan.

    Mosquée du Vendredi à Herat en Afghanistan.

  • Mosquée-cathédrale de Moscou en Russie.

    Mosquée-cathédrale de Moscou en Russie.

  • Grande Mosquée de Kairouan en Tunisie.

    Grande Mosquée de Kairouan en Tunisie.

  • Une mosquée, Assouan en Égypte.

    Une mosquée, Assouan en Égypte.

 

Notes et références

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  • http://www.lepoint.fr/europe/la-premiere-mosquee-pour-femmes-va-ouvrir-en-europe-12-02-2016-2017585_2626.php#xtor=CS3-194 [archive]
  • Sourate 7 « Al-Araf », verset 31 d'après la traduction de Muhammad Hamidullah, 1990 (Le Saint Coran : Et la traduction en langue française du sens de ses versets et la transcription en caractères latins)
  • Sourate 9, At-Tawbah, verset 28 d'après la traduction de Muhammad Hamidullah, 1990 (Le Saint Coran : Et la traduction en langue française du sens de ses versets et la transcription en caractères latins)
  • Un non-musulman peut-il entrer dans une mosquée ? [archive] sur Islamophile (consulté le 15 octobre 2006)
  • L’entrée du non-musulman dans une mosquée [archive] Sur islam web (consulté le 8 octobre 2006)
  • Selon le site Islam QA [archive]
  1. Extrait des avis de la Commission Permanente, 6/276.

Voir aussi

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  • Mosquée, sur Wikimedia Commons
  • mosquée, sur le Wiktionnaire

Bibliographie

Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

Ouvrages

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  • (en) Martin Frishman and Hasan-Uddin Khan, The Mosque: History, Architectural Development & Regional Diversity, Thames & Hudson; New Ed edition, 2002, (ISBN 0500283451)
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  • Anne Saurat-Anfray, Les mosquées : phares de l'islam, éd. Koutoubia, Paris, 2009, (ISBN 2361120003)
  • Jean Sauvaget, La Mosquée omeyyade de Médine. Étude sur les origines architecturales de la mosquée et de la basilique, Paris, Vanoest, 1947, 199 p.
  • Mohammed-Allal Sinaceur, La Mosquée Hassan II, Éd. Daniel Briand, Drémil-Lafage, 2003, (ISBN 2903716439)

Articles et chapitres d'ouvrages collectifs

  • Abdelaziz Benabdallah, « L'architecture islamique dans les mosquées maghrébines », Al-Qods : revue arabo-islamique, Rabat, Dar al-Aqc̜a, no 3,‎ 1985 (lire en ligne [archive] [PDF])
  • (de) Marek Stachowski, « Slawische Bezeichnungen für Moschee unter besonderer Berücksichtigung des Polnischen, Schlesischen, Tschechischen und Slowakischen », dans Ilona Janyšková, Helena Karlíková, Vít Boček (Eds.), Etymological research into Czech (Proceedings of the Etymological Symposium Brno 2017), Prague, Lidové noviny, coll. « Studia Etymologica Brunensia » (no 22), 2017 (ISBN 978-8-074-22619-9, lire en ligne [archive]), p. 361-369
  • Paul Louis Rinuy avec la collab. de J. Abram, A. Le Bas, C. Vignes-Dumas (photogr. Pascal Lemaître), Patrimoine sacré XXe et XXIe siècles. Les lieux de culte en France depuis 1905, Paris, Éditions du patrimoine, Centre des monuments nationaux, novembre 2014, 232 p. (ISBN 978-2-757-70344-1)
    Voir « Entretien » avec Dalil Boubakeur, recteur de la Grande Mosquée de Paris, P. 28 ; « Mosquées : Modernité, antimodernité. La.Grande mosquée de Strasbourg » , p. 202-203

Filmographie

  • Lecture d'une mosquée, Addeb David, France, 2000, (ISBN 2-86635-138-X)
  • (en) Islam Empire of Faith, Robert H. Gardner, PBS, 2000
  • (en) Me and the Mosque [archive], Zarqa Nawaz, Canada, 2005.
  • (en) The Mosque in Morgantown, Brittany Huckabee, États-Unis, 2009.

Articles connexes

  • Islam
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Château fort

 
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Le château de Bonaguil.
 
Le château de Suscinio.
 
Le château des comtes de Flandre.
 
Castel del Monte.

Un château fort est une structure fortifiée de la fin du Moyen Âge, remplaçant la motte castrale à partir de la Renaissance du XIIe siècle et habitée par la noblesse. Les châteaux forts, emblématiques de la société féodale tardive, sont construits essentiellement en Europe, au Moyen-Orient et en Asie. Faits de pierre et non plus de terre et de bois, ils se caractérisent en effet par leur double fonction : défensive et administrative. Le mot château procède du latin castellum, par l'intermédiaire de l'ancien français chastel (d'où le terme de castellologie, l'étude des châteaux).

Les chercheurs actuels débattent sur ce que recouvre le terme de château fort, mais le considèrent généralement comme « le lieu de résidence fortifié d'un détenteur du droit de ban, à l'origine d'une circonscription territoriale, mandement, châtellenie ou bourg », c'est-à-dire la résidence fortifiée privée d'un noble ou d'un seigneur. Cette définition le distingue ainsi d'un palais qui n'était pas fortifié, d'une fortification qui n'était pas la résidence d'un noble ou d'une ville fortifiée ou d'une citadelle qui étaient une défense publique. Néanmoins, il y a beaucoup de similitudes entre ces différents types de construction. L'usage du terme a varié au cours du temps et a été appliqué à tort à des structures aussi diverses que des maisons fortes ou des castros.

Le château fort dérive des premières places fortes, partiellement voire intégralement en pierre, apparues en Europe, au IXe siècle, après la chute de l'Empire carolingien dont le territoire a été divisé entre seigneurs et princes. Ces structures prennent réellement l'organisation caractéristique du château fort (double fonction : défensive et administrative) à partir du XIIe siècle lorsqu'elles deviennent également des lieux de résidence de la noblesse (généralisation des donjons). Les nobles construisirent alors ce type de châteaux pour contrôler, par la défense passive — mais aussi active — la zone les entourant, mais s'en servirent aussi comme centres de leur administration et symboles de leur puissance (rôle ostentatoire), leur pouvoir politique (siège de la seigneurie châtelaine) et économique : les châteaux urbains servaient notamment à contrôler les voies de communication et la population locale qui venait se fixer dans sa région.

Les châteaux ruraux ou villageois étaient situés souvent près d'éléments importants pour le village tels que moulins, fours, pressoirs, étangs ou terres fertiles. Le terme de château fort est aujourd'hui quelque peu abandonné (au profit de celui de château), car trop restrictif, n'évoquant que la fonction militaire de l'édifice.

Bien que la poudre à canon ait été introduite en Europe au XIVe siècle, elle n'a affecté significativement la construction du château fort qu'au XVe siècle lorsque l'artillerie est devenue suffisamment puissante pour détruire les murs en pierre. Ils ont continué à être construits jusqu'au XVIe siècle, mais les nouvelles techniques pour faire face aux tirs de canon ont rendu ces places trop inconfortables à vivre. Ainsi, les châteaux forts ont progressivement disparu, remplacés par les forts d'artillerie sans aucun rôle dans l'administration civile et les maisons paysannes qui étaient indéfendables. À partir du XVIIIe siècle, le style néogothique connaît un regain d'intérêt pour la construction de faux châteaux forts, mais ils n'ont plus aucun rôle défensif.

Description

Il se définit plus par un critère social (la résidence, permanente ou temporaire, de la famille châtelaine ou d'un noble) que par une description architecturale. Il est fortifié de manière à pouvoir résister aussi bien à une attaque directe qu'à un siège et se distingue de la maison forte ou ferté en ancien français (firmitas des hobereaux) par ses dimensions et ses ouvrages défensifs plus importants. Le château est l’instrument et le symbole du pouvoir local : il permet d’asseoir l’autorité d’un sire sur une population. Dans cette acception, les premiers châteaux apparaissent à la fin de l'époque carolingienne. Les castellologues ont longtemps privilégié l'étude de la fonction défensive du château fort dont les éléments défensifs sont souvent les mieux conservés, mais depuis la fin du XXe siècle, l'exploitation des archives a permis de mettre l'accent sur une fonction assez peu étudiée, la fonction résidentielle1.

Histoire

Origines

 
Castrum romain à Ambleside.

L'historien Charles Coulson considère que c'est l'accumulation des richesses et des ressources (comme la nourriture) qui a conduit à la nécessité de structures défensives. Les premières fortifications apparaissent dans le Croissant fertile, la vallée de l'Indus, en Égypte et en Chine, où les implantations étaient protégées par de grandes murailles. L'Europe du Nord fut plus lente que l'Orient à développer des structures défensives et il faut attendre l'Âge du bronze pour y voir le développement de castros qui se multiplièrent pendant l'Âge du fer. Ces structures différaient de leurs homologues orientaux en privilégiant comme matériau de construction des travaux en terre (en) plutôt que la pierre. Certains terrassements en terre existent toujours, mis en évidence par des palissades et des fossés2.

En Europe, les oppidums se sont développés au IIe siècle av. J.-C. : bien que primitifs, ils ont été efficaces jusqu'à l'utilisation intensive d'engins de siège et d'autres techniques de siège, comme à la bataille d'Alésia. Les fortifications romaines, les castra, variaient depuis la construction temporaire des armées en campagne, aux ouvrages en pierre permanents, comme le mur d'Hadrien.

Développement

 
Le château de Horst.

La diffusion des châteaux forts vers l’an 1000 signale qu’ils sont liés à un type particulier de société, dite « féodale ». La disparition de l’État carolingien et la régionalisation des pouvoirs, le transfert de l’autorité régalienne vers des pouvoirs locaux (la féodalisation), provoquent l’insécurité liée à la rivalité des grands possédants et des petits chefs. En favorisant l’éclosion de nombreuses autorités régionales et locales, qui ont besoin d’hommes de main, de polices, cette régionalisation militarise la société et favorise l’érection de nombreux lieux fortifiés. Du Xe au début du XVIIe siècle, l’Europe se hérisse ainsi de châteaux qui tous symbolisent un pouvoir sur les hommes et la terre. Plus le pouvoir territorial des principautés régionales est fort, moins il y a de châteaux, au contraire, plus il est faible, plus ils sont précoces et nombreux. Ainsi, dans les régions germaniques (à l’est d’une ligne Saône-Rhône) où l’empereur reste puissant jusqu’au XIIIe siècle, l’apparition des châteaux est plus tardive et la diffusion plus limitée (au moins jusque vers le deuxième quart du XIIe siècle). Dans le Midi et l’ouest de la France où le pouvoir royal est absent et les autorités régionales des ducs et des comtes limitées, les châteaux sont beaucoup plus nombreux et apparaissent de façon nettement plus précoce (parfois dès la fin du IXe siècle, plus couramment dans la seconde moitié du Xe siècle). Le développement de la royauté capétienne les limite dès le XIIIe siècle. Si la disparition de l’État central et la régionalisation forcée de l’Europe, provoquée par les intérêts des chefs de guerre et des grands possédants, a fait naître le château (au Xe siècle dans l’ouest de la France, aux XIIe – XIIIe siècle dans l’Empire : Allemagne, est de la France, Italie), le développement des États modernes les fait disparaître au XVIIe siècle.

 
La forteresse de Skopje, en Macédoine du Nord.

Tous les possesseurs de château n’ont pas la même autorité seigneuriale. Les princes, comtes et grands dynastes, qui exercent une autorité territoriale, construisent de vastes châteaux pour loger les nombreux chevaliers et « ministériels » qui sont leur armée et leurs « fonctionnaires ». Les petits seigneurs doivent se contenter d’une maison forte, une tour ou un logis dans une petite enceinte. Ainsi définis, les critères paraissent simples. Mais les princes ont besoin, pour tenir leur pays, de nombreux postes militaires, parfois simples tours, qui sont défendues par peu d’hommes. Par ailleurs, des seigneurs de village, enrichis par la guerre et les fonctions (les services rendus), ont les moyens d’élever de prestigieuses constructions. Certains châteaux ont une enceinte spéciale servant de refuge à la population environnante.

À partir de l’époque de Philippe Auguste et de Richard Cœur de Lion (fin du XIIe, début du XIIIe siècle), la fortification est de plus en plus souvent l’affaire d’« ingénieurs ». Jusque-là, on cherchait des sites favorables et on comptait surtout sur l’épaisseur et la hauteur des murs. Le développement d’une architecture militaire offensive (lié à la diffusion des machines de guerre et aux dispositifs de flanquement) permet de s’établir dans n’importe quel site, n’est plus tributaire du relief, et a pour contrecoup la recherche d’une architecture à caractère davantage palatial. La synthèse entre château et fort devient plus difficile comme le montrent les châteaux de Saumur ou de La Ferté-Milon ou bien produit des édifices sévères comme à Tarascon. La grande majorité des châteaux forts ont été élevés par les seigneurs de village ; ce sont donc des maisons fortes qui ont des formes très variées (plus diverses que celles des grands châteaux), selon les époques et les régions, assez accessoirement tributaires de l’évolution de l’art militaire. La maison forte est aussi ancienne que le château, mais la plupart d’entre elles ont été reconstruites pendant ou après la guerre de Cent Ans.

Les ressources documentaires médiévales utilisent un vocabulaire divers et relativement flou pour désigner les châteaux : le castrum (au pluriel castra) se confond avec le castellum (castella) pour décrire un lieu fortifié.

Origine des châteaux médiévaux en Occident

 
Le château de Roquetaillade.

Au IXe siècle, l'édit de Pîtres encourage la construction de forteresses pour faire face aux invasions scandinaves qui menacent la France occidentale. La multiplication des châteaux répond à un contexte d’insécurité : raids vikings et sarrasins, puis violences de petits seigneurs brigands, menacent les paysans et leurs récoltes. Ces châteaux sont d'abord sous l'autorité des comtes et des ducs, qui sont les délégués du roi dans les « régions » (pagi). Ces représentants se constituent des principautés autonomes et confient leurs forteresses à des délégués (vicomtes, viguiers, centeniers, officiers châtelains). Aux XIe et XIIe siècles, ces derniers usurpent les prérogatives publiques (rendre la justice, lever une armée, collecter les impôts). Les partages successoraux accentuent l'émiettement du pouvoir. Ils font construire, de manière illégale, des châteaux : à la fin du XIIe siècle, on en comptait environ 150 en Provence, 130 en Catalogne, 110 en Picardie3.

Cependant, l’effacement de l’autorité publique, incarnée par le roi ou le comte, s’est faite selon des rythmes et des intensités différents :

  • dans certaines régions (centre de la France, Bourgogne, Lorraine, Provence, Languedoc…), l’effacement de l’autorité publique a été précoce et profond. Dès la seconde moitié du Xe siècle4, les viguiers et les alleutiers s’emparent du ban ou le reçoivent. L’apogée de la seigneurie châtelaine se situe entre 1030 et 1080. L'historien médiéviste Georges Duby a particulièrement étudié le Mâconnais ;
  • d’autres régions sont mieux tenues par les princes ou les rois (Normandie, Flandre…). Les châteaux restent contrôlés par eux ou leurs familiers, sauf pendant les crises. Ainsi, le comte de Flandre interdit dès la fin du Xe siècle la construction de forteresses sans son autorisation5. Le cas normand est plus complexe : le duc confie les vicomtés à des agents fidèles. Les vicomtes normands s’occupaient de la justice, des impôts et de l’armée ; ils séjournaient souvent à la cour ducale et rendaient des comptes au prince. Mais à la faveur des crises de succession (mort de Guillaume le Conquérant en 1087), les seigneurs et les vicomtes en profitent pour devenir autonomes. Les guerres privées sont alors courantes. En 1107, Henri Ier doit réaffirmer l’interdiction d’édifier des tours fortes sans son accord6.

Évolution des forteresses en Occident (Xe – XVIIe siècles)

 
Château de Blanquefort en Gironde.

La physionomie des châteaux forts a changé au cours du Moyen Âge parallèlement à l'évolution des techniques militaires et de siège (poliorcétique). La structure et l'ampleur des châteaux forts dépendent également des régions et du pouvoir de son propriétaire.

On peut distinguer plusieurs étapes, dans l'ordre chronologique.

Enceinte castrale (Xe – XIIe siècles)

L'enceinte castrale est, avec la motte castrale, le premier château fort de l'histoire. Il semble même, d'après les recherches archéologiques récentes en Normandie, qu'elle serait antérieure à la motte (avant 1066). La fortification occupe souvent un terrain plat sur un éperon ou un promontoire. Une tour-porche en protège sommairement l'entrée. L'enceinte, précédée de douves ou de fossés, est constituée d'une palissade plantée ou non sur un terrassement (la terre est celle retirée du fossé). De forme ovoïde, cette clôture protège quelques bâtiments et abrite une mesnie7 aristocratique, parfois une petite communauté paysanne (le terme de château est dans ce cas utilisé à tort).

Ce château fort primitif couvrit en fait toute l'Europe occidentale.

Le premier château de Caen, édifié pour le duc Guillaume le Conquérant, en constitue le plus bel exemple normand. L'enceinte enferme 5 ha et épouse un éperon. Avant la fondation du donjon au XIIe siècle, une grosse porte fortifiée formait son élément défensif le plus important. L'enceinte castrale se trouvait en fait un peu partout dans les campagnes normandes, mais dans des tailles beaucoup plus modestes qu'à Caen : Le Plessis-Grimoult (Calvados) fouillé par Elisabeth Zadora-Rio ; Mirville (Seine-Maritime) fouillé par Jacques Le Maho ; Pont-Saint-Pierre (Eure)… Ce type de fortification semble aussi avoir cohabité avec le type « motte castrale » et perduré jusqu'au XIIe siècle.

Motte castrale (seconde moitié du Xe et début du XIe siècle)

 
Les premières fortifications en bois : motte fortifiée de Dinan (Bretagne), d'après la tapisserie de Bayeux.

Présentation

Article détaillé : Motte castrale.
 
Une cour du château de Raseborg du XIVe siècle à Snappertuna.

La motte castrale est une butte artificielle sur laquelle est aménagée une tour entourée d’une palissade et d'un large fossé. Les spécialistes les appellent aussi « château à motte et basse-cour »8.

Les premières mottes castrales sont aménagées à la fin de l’époque carolingienne entre Rhin, Escaut et Loire. Les mottes apparaissent plus tardivement dans le nord de l’Europe (XIIe siècle au Danemark) et à l’est de l’Elbe (XIIIe siècle)9. La plupart du temps, leurs sommets étaient occupés par un fortin de bois aménagé avec une tour de guet en charpente analogue à un donjon. Leur succès s'explique en partie à la facilité de leur réalisation : les matériaux de construction qu'elle nécessite, la terre et le bois, abondent et sont donc peu coûteux. Les travaux de terrassement, l'abattage et l'équarrissage du bois, ainsi que la mise en œuvre peuvent être l'affaire d'ouvriers non qualifiés, trouvés parmi les serfs corvéables « à merci »10.

Certains sires érigeaient ces fortifications sans l'autorisation du prince : ce mouvement d'usurpation qui aboutira aux châtellenies du XIe siècle fut plus précoce dans le sud de la France. Dans la seconde moitié du XIe siècle, le château à motte se multiplie et devient plus complexe en France. Il se diffuse en Allemagne et en Angleterre, après la conquête du duc Guillaume de Normandie. Elles se dotent alors d'une enceinte maçonnée au sommet de la motte.

 
Château à motte de Saint-Sylvain-d'Anjou près d'Angers.

Description d'un château fort

Motte à proprement parler et haute-cour

Les dimensions des mottes varient de 50 à 200 mètres de diamètre et d'une hauteur de 10 à 60 mètres8.

L’habitation du seigneur pouvait être au sommet de la motte (dans une tour) ou bien dans la basse-cour. La tour était encerclée par une palissade ou un muret. Dans les premiers temps, la tour était en bois et comportait un ou deux étages où l'on trouvait des réserves et la chambre du châtelain et de sa famille ; la construction était entourée d'une palissade aménagée sur une levée de terre et d'un fossé en haut. L'entrée pouvait se faire par pont amovible gardé par une porte et une tour en bois.

Basse-cour (fortification)

La motte castrale est incluse dans un ensemble fortifié plus vaste qui comprend une basse-cour, séparée par un fossé. Cet espace était suffisamment vaste pour accueillir la population réfugiée. Au pied de la butte s'étendait une basse-cour avec des habitations, des écuries, des bâtiments agricoles et parfois le logis seigneurial.

Construction

Le seigneur exigeait de ses paysans qu’ils participent aux travaux, car ces derniers savaient construire leur maison : on commençait par tracer le plan au sol, puis on creusait un fossé dont les débris permettaient la formation d’un rempart de terre. Le monticule en lui-même était élevé par couches successives, par accumulation de matériaux apportés par chariots, bêtes de somme ou à dos d’homme, dans des hottes. Il n'était nul besoin d’une main-d’œuvre spécialisée pour élever ce genre de défense. Bâties en terre et en bois selon des plans variés, les mottes sont soumises aux intempéries (les palissades pourrissent) et aux incendies. Beaucoup d'entre elles ont disparu. La tapisserie de Bayeux est une source iconographique de première importance pour la connaissance des mottes castrales. Elle peut être complétée par les données archéologiques et la reconnaissance aérienne. Ces constructions de bois présentaient l'avantage de pouvoir être rapidement reconstruites, après un incendie par exemple. Elles servaient de refuge aux paysans des alentours, au temps des invasions scandinaves.

Premières forteresses en pierre (Xe et XIe siècles)

La fortification en pierre, souvent un donjon entouré de remparts, ne correspond pas à une étape de l'histoire des châteaux forts. Autrement dit, les châteaux en pierre n'ont pas succédé aux châteaux en terre et bois. Le choix du matériau dépendait des moyens du commanditaire, et du terrain : la roca ou « roque » apparaît dès le Xe siècle dans les régions montagneuses de l'Europe méridionale.

La fortification en pierre, encore rare au Xe siècle, correspond parfois à une construction romaine plus ou moins modifiée comme le castrum d'Andone, les remparts du Mans ou la cité de Carcassonne11.

L'utilisation de la pierre pour de nouvelles constructions concerne avant tout les donjons. Les premiers grands donjons à base rectangulaire en pierre apparaissent dans la vallée de la Loire (Langeais, fin du Xe siècle). On attribue traditionnellement un rôle pionnier au comte d'Anjou, Foulque Nerra (987-1040). Cependant, avant le donjon de Foulques Nerra à Langeais (994,) il y a eu la forteresse des ducs d'Aquitaine à Maillezais, à l'emplacement de l'abbaye Saint-Pierre. Elle fut construite entre 970 et 980, partiellement ou entièrement en pierres. Il en reste une tour-porte qui fut conservée pour l'abbaye. Les donjons sont adoptés en Normandie puis en Angleterre et en Allemagne au cours du XIe siècle12.

Celui de Loches, le plus abouti pour l'époque, mesure 37 mètres de haut. Des analyses dendrochronologiques permettent d'en dater l'achèvement entre 1015-1035, ce qui repousse un peu plus haut la chronologie longtemps admise pour ce genre d'édifice. Le donjon de Loches est un bon exemple du type des donjon-palais ou tour-résidences mise au point au XIe siècle. Il s'agit de réunir un seul édifice, par un étagement vertical, les trois unités fondamentales des résidences carolingiennes : aula (salle publique) capella (chapelle, oratoire) et camera (chambre, espace de la vie seigneuriale). De premières expériences peuvent être repérées dès le Xe siècle, comme à Doué-la-Fontaine, Langeais, Montbazon13.

Dans le Saint-Empire romain germanique, en Italie et en France du Sud, de petites tours de trois ou quatre étages se dressaient seules et servaient de refuge ou de poste de guet. Elles n'étaient pas protégées par une muraille, car le site abrupt était la meilleure protection de ces roques : une superstructure en pierres sur une infrastructure rocheuse14. On les construisait avec du mortier.

Les fouilles de Roqueprive en Rouergue ont permis de préciser l'image de la roque : loin de se réduire à une tour sur un piton rocheux, elle comprenait des bâtiments annexes et des remparts, même du côté le plus abrupt, ce qui démontre un savoir-faire architectural pour une fortification isolée n'ayant servi que quelques décennies15.

Âge d'or du château

Article détaillé : Architecture philipienne.
 
Le château de Laval, avec un donjon circulaire à hourd remplaçant un donjon carré plus bas visible à droite.

L'apogée du château fort proprement dit est le XIIe siècle. On le désigne parfois sous l'expression « château roman ». Cet apogée correspond à la Renaissance du XIIe siècle au cours de laquelle seigneurs et chevaliers lettrés redécouvrent les traités d'art militaire romain (exemple : Epitoma rei militaris de Végèce). À partir de 1150, les techniques castrales s’adaptent aux progrès de la poliorcétique. Philippe Auguste mena autour de 1200 une grande campagne de « mise en défense du royaume » qui contribua beaucoup à développer et diffuser un modèle de fortification, dit le château philipien. Il réunit pour cela une équipe d'architectes-ingénieurs donc l'activité est encore mal connue16.

  • Les murailles deviennent plus hautes et plus épaisses — blocage entre 2 parements de 2 à 3 mètres d'épaisseur en moyenne — (Douvres vers 1180 : jusqu’à 7 mètres d’épaisseur pour le donjon8) pour résister aux tirs des armes de siège (trébuchets, puis mangonneaux). Au fur et à mesure de la construction, le plancher des échafaudages est monté dans des trous de boulin. Les fondations sont rendues plus résistantes en étant creusées plus en profondeur (elles peuvent atteindre le sous-sol rocheux). Les pans de mur droits peuvent devenir obliques par un élargissement en fruit à la base (voire en glacis ou en talus), ce qui évite la sape et fait ricocher sur l'assaillant des objets lancés des courtines. Les châteaux adoptent un plan plus « ramassé », plus « tassé » afin de réduire la surface à défendre.
  • La courtine se dote de tours de flanquement à partir de 1160 ; elles sont d'abord rectangulaires, semi-circulaires et enfin circulaires. Elles sont de plus en plus nombreuses et rapprochées. Les tours circulaires résistent mieux aux mangonneaux et ne laissent aucun angle de tir mort. Elles nécessitent moins de pierre pour leur construction. Elles étaient souvent surmontées d'échauguettes ou coiffées de toits coniques. Le donjon voit par conséquent sa fonction de défense se réduire. Mais il demeure le symbole du pouvoir seigneurial. Il disparaît dans certains cas (Carcassonne). Les bâtiments de la basse-cour se regroupent contre la muraille.
  • Le donjon circulaire, plus avantageux pour la défense que la tour carrée17 (comme au Louvre ou au château de Rouen construits sous Philippe Auguste), devient la règle générale après 1150. Le seigneur et sa famille ont tendance à habiter dans un logis seigneurial plus confortable situé contre l'intérieur de l'enceinte.
  • Les meurtrières apparaissent à la fin du XIIe siècle pour faciliter le tir à l'arbalète.
  • Grâce à la fortune des princes, les constructeurs utilisent de plus en plus la pierre. Cependant, le bois est toujours utilisé pour les défenses annexes : barbacanes, lices, bretèches, hourds, etc. L'absence aujourd'hui de la plupart de ces ouvrages en bois (malgré quelques exemples de restitutions plausibles, la majorité a disparu en raison de l'écrêtement des murs, du remplacement par des mâchicoulis, de dégradation et de destruction) contribue à donner une image exclusivement minérale des châteaux de pierre18.

Aménagements du XIIIe siècle

 
Le château d'Angers.

Enfin, le château fort se dote d'une double enceinte au XIIIe siècle : les deux remparts dégagent donc un espace intermédiaire appelé « lices ». Des tourelles sont construites pour ne pas laisser d'angles morts. Un chemin de ronde ainsi qu'un fossé plus large et plus profond sont aménagés.

Pour se défendre contre les projectiles incendiaires, les toits sont couverts de plomb, les planchers sont remplacés par des voûtes de pierre. Le plan du château plus resserré et géométrique (carré pour le Louvre). Les princes et les rois font entourer leurs villes d'enceintes : Rouen, Paris, Laon, Aigues-Mortes, Provins, Angers…

Un type architectural, dit le château « philippien », se met en place. Il consiste en un plan régulier, bordé de tours rondes, disposant d'un châtelet d'entrée et de systèmes défensifs au sommet de l'enceinte. Issu de l'Ile-de-France, il se développe et se diffuse à partir de la fin du XIIe siècle de manière rapide à toute l'Europe occidentale, devenant l'archétype du château fort19.

Fin des châteaux forts

 
La Rocca Pia de Tivoli en Italie, forteresse construite sur ordre du pape Pie II de 1458 à 1461.

Certains spécialistes en castellologie comme Gérard Denizeau avancent que le XVe siècle signifie la fin des châteaux forts. En effet, les progrès de l'artillerie rendent désormais les murailles très vulnérables. À partir de 1418, se généralise l'utilisation de boulets en fer, beaucoup plus destructeurs que les boulets de pierre. Les canons de la fin de la guerre de Cent Ans permettent d'accélérer les sièges en ouvrant des brèches dans la muraille, plus efficacement que la sape ou le bélier. Cependant, la mort du château fort ne fut pas si brusque. Il a continué aux XVe et XVIe siècles à s'adapter à l'évolution de l'armement. À Salses, à la frontière franco-espagnole, l'ingénieur aragonais Ramirez a « enterré » le château pour mieux résister aux tirs rasants : ce système de « fortification rasante » (Pyrénées, Bretagne) marque la transition avec les bastions de l'époque moderne. Le rempart atteint 12 m d'épaisseur. Aux angles, quatre tours circulaires sont percées de canonnières. Car la meilleure façon de résister au canon, c'est d'en avoir soi-même. C'est ce qu'on appelle la défense active.

 
La tour Raoul du château de Fougères avec sa terrasse aménagée pour recevoir des pièces d'artillerie.

Plus généralement, les anciens châteaux sont améliorés pour faire face à l'artillerie. Le sommet des tours accueille par exemple des plates-formes sur lesquelles on installe les canons (Fougères). On construit des barbacanes en U ou en proue de navire devant les entrées (Bonaguil, Lassay). On élargit les fossés que l'on défend par un moineau (Loches). Ou encore, on multiplie les tours le long de la courtine. Mieux, on installe de fausses braies (Gisors, Domfront). Le château fort n'est donc pas fini, mais son apogée est bien terminée. Si, en France, il est encore utilisé pendant les guerres de Religion dans la seconde moitié du XVIe siècle, on n'en construit pas de nouveau. Henri IV confirme leur déclin en ordonnant la destruction ou le démantèlement de nombreuses forteresses pour éviter qu'elles servent de repaire aux ennemis de l'autorité royale (château de Rouen).

 
Le château de La Clayette en Bourgogne (XIVe – XIXe siècles).

Il semble qu'au XVIIe siècle, la défense du territoire par un réseau castral soit révolue. Les villes, notamment les villes-citadelles comme Lille, Besançon ou Neuf-Brisach, sont préférées pour arrêter l'adversaire. Surtout, les souverains comptent davantage sur leur « muraille humaine », c'est-à-dire leur armée en bataille. Les châteaux forts deviennent obsolètes. Les propriétaires essaient alors d'améliorer leur fonction résidentielle. Les ponts-levis sont remplacés par des ponts fixes en pierre (ou pont dormant). Les bâtiments à l'intérieur de la cour sont percés de fenêtres à meneaux. Parfois, on construit un nouveau bâtiment au goût du jour comme à La Clayette où de nouveaux bâtiments furent ajoutés au donjon médiéval au XVIIIe siècle et une partie fut remaniée dans un style néo-Renaissance au XIXe siècle.

L'image des châteaux forts actuels peut être faussée. Souvent les bases talutées des tours et des courtines disparaissent très largement sous le remblai. L'histoire de leur restauration qui prend sa naissance au XIXe siècle est marquée par la création d'un état fictif qui « ne répond en fait qu'à une conception d'un passé factice au service d'une fonctionnalité circonstancielle »20.

Châteaux forts au Levant

Article détaillé : Fortifications des croisades.

Durant la période des Croisades, les forteresses construites sur les sommets rocheux prennent le nom de krak. Les citadelles arabes sont régulièrement réaménagées par les états latins d'Orient ou les ordres militaires.

  • Kévin Mayer

    Krak des Chevaliers en Syrie.

  • Fort de Paphos à Chypre.

    Fort de Paphos à Chypre.

  • Krak de Montréal en Jordanie.

    Krak de Montréal en Jordanie.

  • Krak des Moabites en Jordanie.

    Krak des Moabites en Jordanie.

Attaque d'un château fort

Plusieurs techniques sont utilisées pour attaquer un château fort. On peut croire qu'une des attaques les plus utilisées était l'échelade mais, bien trop lourde et peu maniable (l'échelle est composée de lourdes sections emboîtables les unes dans les autres), l'échelle est peu utilisée pour attaquer un château fort (sauf lors d'un coup de main par surprise). La présence de grilles en fer forgé au niveau des fenêtres des tours pour éviter l'échelade atteste cependant de sa mise en œuvre21.

La méthode la plus utilisée est la sape qui consiste à provoquer une brèche dans une enceinte. Pour cela, des sapeurs protégés sous des galeries de bois creusent et enlèvent les pierres de la muraille pour provoquer son effondrement. S'agissant d'une action au contact de la muraille, la sape n'est toutefois pas possible si la muraille du château est entourée de douves mises en eau, ou bien s'il est situé sur un escarpement plus haut que les assaillants ou est en bord de mer.

Une autre manœuvre, appelée mine, consiste à creuser sous la base de la muraille mais n'est envisageable qu'en cas d'absence d'un soubassement rocheux (en plus des restrictions concernant la sape). Avant l'usage de la poudre noire, la mine était bourrée de matériaux inflammables (fagots, laine enduite d'huile…) dont la combustion provoquait l'éclatement des pierres et l'effondrement de la muraille située au-dessus.

Il est également possible de provoquer l'effondrement d'une partie des remparts à l'aide d'engins de siège (mangonneaux, trébuchets, catapultes…) projetant des quartiers de roche ou des boulets de pierre mais la mise en œuvre de ces engins exige (outre la présence de ceux-ci dans les bagages des assaillants) du personnel qualifié et une longue installation.

Quand les occupants du château fort ne sont pas sur leurs gardes, le coup de main rapide par une petite troupe (ce que nous appellerions aujourd'hui une action de commando) peut s'avérer efficace : prise de Monaco par les Grimaldi déguisés en moines (1297), ruses d'Arnaud de Cervole en Dordogne (1351-1353) et d'autres.

Enfin, une dernière méthode est le siège qui consiste à affamer et assoiffer les assiégés en contrôlant tout le tour de l'enceinte (c'est une course de vitesse à celui qui, des deux, manquera le premier de vivres et d'eau). Mais il demande de nombreux hommes et un approvisionnement régulier en nourriture des assiégeants, ce qui peut coûter cher22 et laisse les assaillants à la merci d'une attaque par une troupe de secours.

Des projets d'archéologie expérimentale ont tenté d'étudier concrètement les manières d'attaquer et de défendre un château fort. Dans le cas des archers, ils ont par exemple montré la possibilité pour un assaillant de tirer à l'intérieur des archères défensives malgré leur étroitesse, ce qui change la conception que l'on pouvait avoir de la manière de défendre ces structures. Le caractère plus esthétique ou dissuasif que fonctionnel de certains aménagements a aussi pu être constaté, comme la difficulté d'emploi de certains étriers d'archères23.

Imaginaire du château fort aujourd'hui

Le château fort suscite aujourd'hui encore un fort imaginaire. L'historien Jacques Le Goff le souligne bien assez, avec l'imaginaire des enfants notamment, sous la forme de dessins ou de châteaux de sable24. Cet édifice peuple aussi les dessins animés, l'univers des jouets, les films, l'art25, la télévision et les séries fantastiques. Les visites des châteaux forts en France, ainsi que les spectacles sons et lumière, jusque dans des projets d'archéologie expérimentale monumentale tel le château de Guédelon, en Bourgogne, contribueront chacun à leur façon, à la diffusion de cet imaginaire26.

Bien sûr, il n'en a pas toujours été ainsi : si le terme « château fort » n'apparaît qu'en 1835, à l'occasion de la résurgence romantique de l'imaginaire médiéval, il disparait pratiquement durant le XVIe, XVIIe et XVIIIe siècles24. Il revient en force à travers notamment la littérature au XIXe siècle : Walter Scott, Victor Hugo, Gérard de Nerval, Verlaine, Rimbaud, Huysmans24.

Le XXe siècle aura aussi ses perles, avec des fortifications castrales imaginées comme dans Le Seigneur des anneaux de J. R. R. Tolkien par exemple, avec des adaptations cinématographiques mondiales au XXIe siècle de cette même œuvre, ou au travers de séries télévisées comme Game of Thrones26. Bien sûr les historiens, historiens de l'architecture et de l'art, castellologue contribueront aussi à la diffusion de cet imaginaire, sous une forme scientifique ou vulgarisée, et susciteront ce goût27 du Moyen Âge dans le grand public28.

Notes et références

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  • Robert Fossier, Enfance de l’Europe, p. 380.
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  1. Emmanuel Gleyze, « L'imaginaire du château fort. L'exemple de F. Kafka » [archive], sur pierresderêves.com (consulté le 26 mars 2020).

Voir aussi

Sur les autres projets Wikimedia :

  • Les châteaux, sur Wikimedia Commons
  • château fort, sur le Wiktionnaire
  • Châteaux forts en France, sur Wikiversity

Bibliographie

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    Une vision d’ensemble de l’architecture castrale.
  • Daniel Schweitz, Châteaux et forteresses du Moyen Âge en Val de Loire (Touraine, Anjou, Berry, Orléanais, Vendômois, marche bretonne), La résidence, les éléments architecturaux, Tours, CLD, 2006 (ISBN 978-2-85443-490-3).

Articles connexes

  • Glossaire de l'architecture

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  • ABC-Châteaux [archive], créé par la revue Châteaux forts d’Europe, recense les châteaux qui ont un site web. Il les présente avec cartes et accès directs, www.chateaux-forts.eu (consulté le 31 mai 2019).
  • « Le Moyen Âge : les châteaux » [archive], education.francetv.fr (consulté le 31 mai 2019).
  • Pierres de rêves, blog d'Emmanuel Gleyze [archive], blog d'un sociologue sur l'imaginaire du château fort et des pierres (consulté le 26 mars 2020).
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Une place forte, ou communément en langage militaire, une place, est un ensemble cohérent de fortifications visant à protéger non seulement le terrain enclos, mais aussi le terroir environnant et un territoire situé en arrière (vis-à-vis d'un ennemi) de la place.

Points d'établissement

Les places fortes s'établissent sur les voies géographiques les plus aisées, les points de passage les plus fréquentés : soit des franchissements (site-pont, col de montagne), soit des atterrissages ou des points d'accostage (en bord de mer, de lac ou de rivière), soit tout point d'une route fréquentée.

Principes généraux

Une place forte a trois rôles principaux.

Rôle de fermeture

Le rôle de fermeture, complète ou partielle, est rempli quand la place forte bloque une zone par son potentiel et permet de trier, voire d'interdire le passage. Trier : en temps de paix, ne laisser passer que ce qui apporte intérêt (au moyen d'une taxe prélevée sur les commerçants), ou ce qui n'apporte rien à un adversaire ; interdire : en temps de guerre, interdire le passage du point contrôlé, soit parce qu'il s'agit d'un pont enfermé dans la place, soit parce que la voie de passage est sous le feu de la place forte, soit parce que les troupes cantonnées dans la place sont à même d'intercepter le trafic à proximité.

Ce rôle dévolu aux places fortes explique leur site dans certaines villes : la citadelle d'Amiens est ainsi construite au XVIIe siècle au nord de la ville, sur la rive droite de la Somme, afin de protéger les ponts des Espagnols, venant théoriquement du nord.

Elle permet aussi de protéger une route stratégique : ainsi les Romains établirent des colonies dans le sud de la Gaule pour protéger la route entre la péninsule italique et l'Espagne au IIe siècle av. J.-C., et la France construisit des forts le long des fleuves Saint-Laurent et Mississippi en Amérique de Nord, afin de protéger les communications entre Montréal et La Nouvelle-Orléans.

Dans la logique de frontière fortifiée des XVIIe et XVIIIe siècles, certaines places fortes furent construites uniquement pour contrôler des chemins praticables aux lourds attelages d'artillerie : certains gros canons de siège nécessitaient des attelages allant jusqu'à 24 bœufs, donc un chemin offrant une bonne viabilité en toute saison était d’un intérêt stratégique. Les places de Phalsbourg, La Petite-Pierre, Saverne y trouvent leur origine. La résistance des sols est d'ailleurs toujours une donnée à prendre en compte lors du déplacement d'une armée moderne (avec des matériels dépassant les 40 tonnes).

Compensation d'effectifs

La place forte offre à une garnison aux faibles effectifs une compensation d'effectifs face à un assaillant nombreux de plusieurs manières. Traditionnellement, on recherchait une position en surplomb, à la fois pour l'observation et le tir ; ce surplomb (tour, muraille, augmenté par un terrassement comme les mottes féodales) freine également l'élan de l'ennemi.

Le fossé, l'escarpe, la rivière ou le fossé en eau, le lac artificiel ou les marais sont des ruptures dans le terrain, qui permettent de ralentir l'assaillant, voire d'empêcher son passage, donc de rétablir un équilibre en faveur de l'assiégé. L'assaillant ralenti offre une bonne cible, est moins vaillant au combat s'il a consenti d'importants efforts avant de parvenir au contact. Quand le front est réduit en un point étroit, comme un pont, l'avantage du nombre s'annule.

Depuis plusieurs siècles et l'apparition de l'artillerie, le surplomb a progressivement perdu de son importance, et est même devenu un désavantage, offrant une cible facile aux canons. Dans les fortifications vaubaniennes, les casemates dépassent à peine du niveau du sol, le surplomb ne subsistant que pour le contact immédiat avec l'assaillant grâce à un fossé.

Les places fortes construites par Vauban offraient un si bon rapport de forces aux défenseurs que Louis XIV put en établir une à Mont-Royal sur la Moselle, à 100 km de son royaume, marquant ainsi l'intérêt qu'il avait pour les évêchés suffrageants. Il s'offrait ainsi un droit de regard à peu de frais sur la région.

Une position bien choisie permet de bloquer totalement une armée avec des effectifs réduits : ainsi, en 1940, une simple tourelle équipée de deux canons de 75 mm à Roche-Lacroix empêcha le passage de plusieurs divisions italiennes par le col de Larche vers la vallée de l'Ubaye.

Base de départ

Une place forte ne prend sa pleine utilité que lorsqu'elle est aussi une base de départ pour attaquer l'ennemi, et qu'elle ne se cantonne pas à un rôle défensif, passif même, d'attente de l'adversaire.

Elle peut jouer un rôle offensif de plusieurs manières :

  1. soit en utilisant une partie de sa garnison (souvent quelques pelotons de cavalerie étaient détachés dans les places fortes à cet effet, avec des troupes légères : chasseurs, tirailleurs) pour attaquer les arrières de l'ennemi. Il ne s'agit pas de provoquer des combats décisifs, mais de gêner les communications et la logistique adverses, de ralentir sa progression alors même qu'il ne s'est pas attardé à assiéger la place. Cette possibilité de mouvement qu'a une garnison a souvent contraint les armées assaillantes à laisser un détachement pour empêcher ces sorties. Ainsi, la place forte affaiblit l'armée adverse, même sans combat. Les sorties sont également pratiquées en cas de siège :
  • pour soulager une partie de l'enceinte pendant un assaut critique, en prenant l'ennemi à revers ;
  • pour permettre à un convoi de ravitaillement de pénétrer dans l'enceinte ;
  • pour permettre le passage d'un courrier ;
2. soit en constituant un relais pour une offensive de plus grande envergure. Elle est alors un point d'appui, un relais où trouver repos, vivres et munitions, où refaire son équipement.

Ainsi la bataille de Taillebourg en 1242, pour contrôler un pont sur la Charente, se joua en partie sur la possession du château qui offrit un lieu de repos protégé, un point d'observation et une base de départ pour la charge de cavalerie de Louis IX.

Défense d'une place forte

Préparation

En temps de paix, la vie quotidienne était réglée, en France, par le règlement sur le service de place. Les armées étrangères avaient des dispositifs analogues.

Tous les théoriciens de la guerre de siège et grands poliorcètes insistent sur le fait que le gouverneur doit avoir une très bonne connaissance du contexte dans lequel se situe sa place, contexte aussi bien stratégique que tactique.

Avant le siège, il doit prévoir tous les cas de figure possibles, toutes les attaques éventuelles et les réponses à y apporter avec les moyens disponibles. Ainsi au XVIIe siècle en France, sur le modèle des Pays-Bas, les intendants « de police, justice et finances » civils sont chargés de mesurer et développer le potentiel économique d'une région, afin d'équiper les armées, et le génie militaire crée des cartes des zones fréquemment inondées, des secteurs que l'on peut submerger de façon défensive, et des gués : on retrouve ici le rôle de verrou sur une voie de passage de la place forte. Les zones de marais forment souvent, en négatif, un lieu de passage privilégié, qu'il convient de fortifier : ainsi de Sedan, au milieu d'une zone de marais entre Champagne et Ardenne. Ce pont incontournable sur la Meuse est également un exemple de la nécessaire connaissance de l'environnement : les défaites de 1870 (siège de Sedan) et 1940 (percée de Sedan) sont en partie dues à la croyance que l'Ardenne était infranchissable au matériel lourd, alors qu'une armée de 40 000 hommes de Louis XIV l'avait franchi pour le siège de Maastricht, suivie de matériels lourds tirés par des attelages de 3 à 8 paires de bœufs.

Point extrême de résistance

Celui-ci est difficile à déterminer. Jusqu'à quel point la garnison doit-elle pousser sa résistance ?

Vauban considérait que la résistance à outrance n'était pas obligatoire, ni pour une place forte, ni pour sa citadelle. Son rôle est de surveiller une route, une partie de la frontière. Elle est là essentiellement pour permettre à l'armée de campagne de se refaire après une défaite, ou de se rassembler afin de la secourir et de la débloquer. Toujours d'après Vauban, le sacrifice final n'est pas la meilleure solution, et de loin : il vaut toujours mieux, après un siège de quelques mois qui aura entamé les forces de l'adversaire, se retirer avec armes et bagages, et rejoindre le gros des troupes du roi.

Réseau de places fortes

La fortification d'une place se fait souvent en fonction d'un environnement large : la place forte n'existe que par rapport à ses voisines, à tout un réseau de points fortifiés s'appuyant les uns sur les autres.

En France, après 1650, on défend essentiellement des avenues qui, sans les places, seraient ouvertes aux invasions. Pour parfaire cette défense, on construit une barrière en profondeur : ainsi les places s'appuient les unes sur les autres.

La multiplicité des places sur le passage des armées d'invasion obligeaient celles-ci à de multiples sièges, ce qui les diminuait (fatigue du siège, pertes lors du siège et troupes indisponibles car retenues dans ces sièges). Le ralentissement de la progression de l'invasion peut parfois conduire à une victoire : exemple de Denain.

Cependant, une place est rarement incontournable : ainsi de Langres, très bien défendue mais évitée en 1870. Manquant de troupes mobiles, elle ne put pas gêner les arrières des Prussiens, et le dispositif n'ayant pas de profondeur, ils ne s'attardèrent pas non plus au siège d'autres places fortes. Si l'on considère la guerre comme un échiquier, il faut toujours conserver des pièces qui empêchent de se faire tourner et ne pas se contenter d'une seule en élément avancé, aussi formidable que soit sa puissance. Cela évite la mésaventure de la ligne Maginot.

Front de mer

On oublie souvent d'évoquer les places de front de mer : dans le système vaubanien, elles étaient pourtant au moins aussi importantes que celles du nord et de l'est de la France. Leur rôle est bien sûr d'empêcher tout débarquement : au XVIIe siècle et au XVIIIe siècle, l'Angleterre en avait une ceinture, mais uniquement sur la côte sud.

Vauban conçoit d'une manière particulière la défense d'une île. Saint-Martin-de-Ré, à l'image de ce qui est réalisé plus tard au Palais à Belle-Île ou au Château-d'Oléron, est un exemple de réduit insulaire conçu par Vauban. Ces enceintes, aux dimensions colossales, devaient accueillir l'ensemble de la population îlienne en cas de débarquement ennemi.

On peut citer comme exemples de débarquements empêchés les batailles de Saint-Cast, en 1758, à côté de Saint-Malo, ou encore les tentatives anglo-hollandaises de 1691 et 1694 sur Camaret.

Les places de sûreté

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Notes et références

 

Voir aussi

Articles connexes

  • Castellologie
  • Liste des châteaux français
  • Liste de forts, fortifications, citadelles et places fortes par continent
  • Liste des sièges
  • Poliorcétique
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Publication : 1 octobre 2022

Montagne

 
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Pour les articles homonymes, voir Montagne (homonymie).

Vue oblique distante de montagnes enneigées séparant un plateau aride d'une mer de nuages.
 
Vue d'une partie de l'Himalaya, avec l'Everest (près du centre), et du plateau tibétain depuis la Station spatiale internationale.
Un sommet couvert de glace sculptée en lames de rasoir, parcouru en son milieu par une rimaye et à ses pieds par une crevasse, avec deux groupes d'alpinistes visibles en tout petit.
 
Vue d'alpinistes (coin inférieur droit) évoluant entre une rimaye et une crevasse sur l'Alpamayo, au Pérou.

Une montagne (Écouter) est une forme topographique de relief positif, à la surface de planètes telluriques, et faisant partie d'un ensemble — une chaîne de montagnes — ou formant un relief isolé. Elle est caractérisée par son altitude et, plus généralement, par sa hauteur relative, voire par sa pente. Il n'existe toutefois pas de définition unique de ce qu'est une montagne, terme apparu entre le Xe et le XIIe siècle, et de nombreux régionalismes coexistent pour décrire les formes de relief. Elle peut désigner à la fois un sommet pentu et une simple élévation de terrain, comme une colline, aussi bien que le milieu dans son ensemble. Les montagnes prennent en effet des formes très diverses en fonction des processus qui mènent à leur orogenèse : des escarpements de marges continentales et rifts en domaine extensif, aux chaînes de collision et plissement, en passant par les phases de subduction créant des volcans de type explosif en arcs insulaires ou le long de cordillères, sans oublier le volcanisme de point chaud de type effusif ni les intrusions mises au jour par l'érosion. Le climat qu'elles subissent, avec des températures en moyenne plus basses et des précipitations plus importantes qu'en plaine du fait de l'altitude, joue également un rôle important dans leur façonnement. Avec l'isostasie, les montagnes connaissent des phénomènes de surrection et d'amincissement crustal qui mènent, à terme, à leur disparition. Les plus anciennes chaînes de montagnes sur Terre datent du Paléozoïque.

En raison de leur climat spécifique, généralement marqué par un étagement altitudinal, et de leurs pentes difficiles d'accès rendant impossible une exploitation intensive, les montagnes abritent une grande variété d'écosystèmes et une importante biodiversité. De nombreuses espèces animales y trouvent une pression écologique moindre. De ce fait, près du tiers des zones protégées dans le monde se trouvent en montagne. Bien qu'elles soient une source d'eau douce indispensable, les zones montagneuses sont souvent considérées comme rudes ou demandent des efforts d'adaptation importants de la part des populations humaines.

Les montagnes, demeures supposées de nombreuses divinités, ont longtemps inspiré de la crainte aux êtres humains et restent largement méconnues jusqu'aux premières études scientifiques sérieuses au XVIIIe siècle. À partir de cette époque, leur représentation artistique devient plus réaliste. Par la suite, elles sont l'objet de conquêtes avec l'avènement de l'alpinisme. Elles sont au cœur du développement de l'hydroélectricité à la fin du XIXe siècle. Dès lors, plus faciles d'accès, elles s'ouvrent au tourisme, en premier lieu à celui des sports d'hiver, qui bouleverse souvent les paysages des montagnes des régions tempérées, mais également en dehors de la saison hivernale à la randonnée pédestre voire au trekking, dont la pratique est proche de la nature.

Toponymie

Étymologie et linguistique

Photo noir en blanc d'une montagne couverte de neige et de glaciers avec des traînées de nuages et d'avions dans le ciel.
 
Vue du mont Blanc du Tacul depuis l'aiguille du Midi, en Haute-Savoie (France).

Le mot « montagne » apparaît en gallo-roman au XIIe siècle1. Ainsi, il est employé dans la chanson de geste Pèlerinage de Charlemagne en 11502. Il provient de l'ancien français montaigne, dérivé du bas latin montanea, féminin substantivé de l'adjectif montaneus, altération du latin classique montanus, littéralement « relatif à la montagne »1. Dans le cartulaire de Sauxillanges, daté de 989 à 994, dans le Livradois, on trouve montana1. En 1678, Charles du Fresne, sieur du Cange, dans son Glossarium mediæ et infimæ latinitatis, atteste la forme montania, notamment en Cerdagne en 1035. Il rapporte aussi les emplois de montanea par Pierre Tudebode dans Historia de Hierosolymitano itinere et Baudri de Bourgueil dans Historia Jerosolimitana (livres 3 et 4, réunis dans le Recueil des historiens des croisades), et par Orderic Vital dans Histoire ecclésiastique (livre 9), entre la fin du XIe et le début du XIIe siècle1. Ces formes deviennent donc concurrentes de « mont », issu du latin mons, montem et préexistant à « montagne »1. L'adjectif « montagneux » naît sous la plume de Jean de Meung en 12843. Le mot « montagnette » apparaît au XVe siècle dans une tentative de distinguer des formes de relief en fonction de leur hauteur1.

Au XIIIe siècle, en Auvergne, la montagne désigne aussi bien la basse et la moyenne montagne que les pâturages, à l'instar de l'alpe1. Dans la péninsule Ibérique, c'est également un terrain de chasse, alors qu'en Europe centrale, c'est une zone minière1.

Outre une forme de relief, statique, la montagne reflète également une forme de mouvement, sans doute sous l'influence du verbe latin populaire montare qui a engendré en ancien français le verbe « (re)monter » ou la « montée » au XIIe siècle, éliminant au passage la forme plus noble issue d'ascendere, laissant seulement le substantif français « ascension »4. Les montagnes sont définies ici comme un espace géographique de migration. La montagne est le lieu où l'on monte, soit de manière saisonnière, par exemple pour l'estive des éleveurs ou un hivernage de bûcheron, soit occasionnellement, comme sur le chemin d'une fuite ou d'un voyage4. Au XIIe siècle, montain et montagnier qualifient la faune, selon le fauconnier, et les habitants qui vivent en montagne1,4. Les verbes enmontagner ou démontagner sont employés pour décrire l'activité de déménagement des montignons ou montagnards au XVIe siècle4.

Au sens figuré, une montagne indique un amoncellement : une montagne d'objets, de richesses, de difficultés. Il désigne selon le lieu ou la relation engagée, la valeur, le prix, le nombre, la valeur morale, l'intérêt, le taux d'emprunt. En ce sens, les formes verbales ont été mieux préservées en français, à l'instar du verbe « surmonter » attesté par Philippe de Thaon au XIIe siècle5, dans l'expression « le montant d'une somme » ou « monter un budget » lorsqu'une situation est délicate.

Définitions

Sommet enneigé vu depuis une vallée glaciaire occupée par des débris morainiques.
 
Vue du K2, deuxième plus haut sommet du monde, dans le Karakoram, à la frontière sino-pakistanaise.

Les tentatives pour donner une définition générale et universelle de la montagne sont très vite confrontées à l'imprécision et aux exceptions. Ainsi, selon Raoul Blanchard, « une définition même de la montagne, qui soit claire et compréhensible, est à elle seule à peu près impossible à fournir »6. La pente et l'altitude définissent la topographie et le relief, ensemble des formes, de volumes saillants ou en creux, « une famille de formes topographiques » comme décrit par Emmanuel de Martonne7, mais la montagne est aussi un cortège de spécificités où certains phénomènes sont amplifiés et où des limites aux facteurs altitudinaux peuvent essayer d'être définies. Il est possible de distinguer trois sens à la montagne8. Dans le premier, c'est une élévation de terrain individuelle entourée de vallées, synonyme de hauteur, relief, sommet ; le mot « mont », bien qu'étymologiquement semblable, n'est guère utilisé dans cette acception, désignant par ailleurs une forme de relief de plissement. Dans le deuxième sens, une montagne est un espace formé par des reliefs saillants et s'oppose à la colline, au plateau, au piémont, à la vallée. Le troisième sens englobe tout le milieu de la montagne dans sa globalité ; plus imprécis, laissant de côté les notions de pente et d'altitude, il prend en compte les dimensions paysagères et humaines8.

En France, des critères administratifs et législatifs ont été définis. La loi montagne (1985) insiste sur des seuils et des pentes9 : entre 600 et 800 mètres d'altitude moyenne communale et une pente supérieure à 20 %, hors outre-mer10. Les difficultés face à la réduction de la saison végétative sont également prises en compte : adaptation de la production et de la mécanisation agricoles, donnant droit aux fonds structurels européens, perception des conditions locales de développement nécessitant des mesures compensatrices telles que la politique de la « zone de montagne » (1961) et l'indemnité spéciale « montagne » des années 197011.

Dans les îles Britanniques, une montagne s'élève traditionnellement à plus de 2 000 pieds (610 m) d'altitude et présente une hauteur de culminance minimum de 100 à 500 pieds12,13. Aux États-Unis, l'Institut d'études géologiques des États-Unis a distingué une montagne, relief de plus de 1 000 pieds (305 m) de hauteur relative, d'une colline en deçà, mais cette définition a été officiellement abandonnée au début des années 197014.

Une définition internationale des régions montagneuses est apportée par le Centre de surveillance de la conservation de la nature, dans le cadre du Programme des Nations unies pour l'environnement (UNEP-WCMC) : altitude de plus de 2 500 mètres, ou altitude entre 1 500 et 2 500 mètres et pente de 2°, ou altitude entre 1 000 et 1 500 mètres et pente de 5°, ou encore altitude entre 300 et 1 000 mètres continue dans un rayon de sept kilomètres15.

Terminologie

Article détaillé : Oronymie.

En onomastique, un oronyme est un toponyme de montagne. Les oronymes sont parfois utilisés pour de simples hauteurs (escarpements, collines)16.

Les vocables de la montagne se caractérisent par l'importance des variantes et synonymes ; cette richesse est issue des observations nombreuses des hommes qui vivent dans la montagne avec la nature et de la variété linguistique. Il est possible d'expliquer cette diversité par le vocabulaire employé par les différentes populations qui ont successivement colonisé le domaine montagnard à travers les âges — on en retrouve les traces et les racines linguistiques dans les cartes anciennes et les cadastres —, et par les déformations successives des noms, en particulier à une époque où l'orthographe n'était pas fixée et lors de transcriptions, lorsqu'avait lieu un mouvement général de francisation. Certains toponymes de la carte d'État-Major (1818-1881) ont été collectés par des officiers cartographes, plus préoccupés par les formes et accidents de terrain que par les questions linguistiques17.

 
Vue d'un puech aux Bondons, dans le département français de la Lozère.

Il en ressort une grande variété de régionalismes. Tête et berg, employé en suffixe, sont courants dans l'Est de la France18, aux côtés des ballons (de l'allemand Belchen). Puy et puech sont fréquents en toponymie, pour désigner des lieux situés en hauteur (du latin podium : « hauteur, lieu élevé ») en particulier dans le Massif central19. Le mot d'origine occitane serre correspond à un mamelon, une croupe, un relief allongé, une pointe rocheuse voire un contrefort, et viendrait d'un terme pré-indo-européen ou prélatin serra : « montagne allongée » ou « crête en dos d'âne ». En géographie, le mot est employé pour désigner une forme de relief : crêtes étroites et allongées, dénudées, gazonnées ou boisées. La moitié méridionale de la France est très riche en toponymes formés sur serre20. De même, le provençal baou, avec son sommet généralement plat, le tuc gascon de forme arrondie, et le soubeyran, avec ses variantes comme barre et chaux (chau, chalp, chaup), ou plus généralement la cime, se réfèrent à des hauteurs ou des sommets18. Le terme mendi, montagne en basque, constitutif de nombreux toponymes, s'applique à toute hauteur, même peu élevée. Hegi correspond à une crête, monho à la colline, gain aux hauteurs21. Par-delà les mots qui indiquent la montagne précisément, il existe un ensemble de termes relatifs aux détails du paysage montagnard, comme adret et ubac, pour ne prendre que des exemples alpins. Les termes évoquant la végétation, naturelle ou aménagée, sont particulièrement fréquents, tant en montagne qu'en plaine, et renseignent sur les qualités du milieu ou leur histoire, à l'instar de la chaume et de l'alpe (ou aulp, aup, arpe et dérivés alpette, arpettaz, alpille), qui a donné l'« alpage »22,23.

Une chaîne de montagnes est un ensemble de reliefs disposés de façon allongée, principalement dans le cas d'une collision continentale24. Les chaînes de montagnes sont généralement divisées en massifs de montagnes25, lesquels sont parfois subdivisés en chaînons26 ; toutefois, la terminologie québécoise ne retient que le terme de « chaînon » (équivalent de l'anglais range) pour désigner le sous-ensemble d'une chaîne (équivalent de l'anglais mountains)27. En outre, le terme « massif de montagnes » est aussi employé dans le cas d'ensembles montagneux, souvent anciens, formant un bloc continu25. Enfin, l'usage veut parfois qu'on parle de « chaîne » même pour des sous-ensembles, à l'instar de la chaîne de Belledonne ou de la chaîne des Aravis, au sein des Alpes, dont la disposition des sommets est globalement rectiligne. Le terme de « monts », au pluriel, est employé de façon générique pour désigner une chaîne ou un massif28.

Géographie

Topographie

La proportion de terres émergées situées à plus de 1 000 mètres d'altitude est d'environ un quart29,30, auquel peuvent s'ajouter 10 % de terres situées à une altitude inférieure mais présentant de fortes pentes selon les critères du Centre de surveillance de la conservation de la nature (UNEP-WCMC)29. Dans le détail, les reliefs montagneux couvrent approximativement 33 % de l'Eurasie, 24 % de l'Amérique du Nord, 19 % de l'Amérique du Sud et 14 % de l'Afrique31.

Géomorphologie

Article connexe : Liste des types de montagnes.

Dans un massif montagneux, les sommets sont reliés par des crêtes et séparés par des cols, points les plus bas sur cette crête, et par des vallons, voire par de larges vallées, qui séparent plus généralement les différents massifs. Un sommet peut avoir une cime principale et des cimes secondaires32.

La géomorphologie des montagnes dépend de différents facteurs33 : leur processus de formation (orogenèse), la vitesse de déformation (mouvements verticaux et horizontaux des roches), la nature des roches (les roches tendres donnent des reliefs plus doux que les roches dures) et le climat.

Trois groupes de pics acérés entourés de quelques nuages.
 
Vue des aiguilles de Chamonix, relief typique d'une chaîne de collision en milieu glaciaire.

Dans les chaînes de collision jeunes et les chaînes anciennes considérablement rajeunies, les sommets sont généralement qualifiés de « pics », lorsqu'ils ont une forme conique, ou d'« aiguille », lorsqu'ils sont particulièrement acérés sur une arête, voire de « dent » lorsqu'ils se détachent du relief32. On trouve aussi les qualificatifs de « pointe », de « tête » ou encore de « roche, rocher, roc »34. Lorsqu'ils ont connu une glaciation, les sommets peuvent présenter une forme de pic pyramidal dominant des vallées et cirques glaciaires35.

Schéma montrant : combe, anticlinal, synclinal, mont dérivé, cluse, mont, ruz, val et crêt.
 
Schéma représentant un relief de type jurassien et les terminologies associées.

Le relief de plissement se traduit par une géomorphologie spécifique. Le sommet d'un anticlinal forme un mont. Dans un relief conforme, de type jurassien, le fond d'un synclinal constitue un val. Une dépression au sommet d'un mont est une combe. Les corniches rocheuses en bord de val ou de combe sont appelées crêts. Les cluses sont des dépressions traversant perpendiculairement les anticlinaux. Dans un relief inverse, de type préalpin, les synclinaux se retrouvent au niveau des points hauts par érosion différentielle et sont dits « perchés ». Le relief appalachien est un type particulier de relief de plissement ayant été largement aplani, puis à nouveau soulevé provoquant une reprise de l’érosion. Dans ce cas, les anticlinaux et les synclinaux sont nommés respectivement barres et sillons36.

En domaine extensif, le rebord d'un horst forme généralement un long escarpement de faille. L'érosion contribue à créer des sommets individualisés37.

Les reliefs volcaniques sont de deux grands types. Les volcans explosifs se présentent généralement sous la forme de stratovolcans, d'aspect conique, ou de dômes de lave38. Les stratovolcans peuvent supporter des dômes de lave et des cônes de scories secondaires38, auquel cas ils sont dits complexes ; les volcans Somma en font partie. Les volcans effusifs se présentent sous la forme de volcans boucliers, de grandes dimensions avec de très faibles pentes38. Ceux-ci peuvent également supporter des cônes volcaniques. Lorsque les volcans boucliers émettent des laves sous une calotte glaciaire, ils forment des tuyas39. La majorité des volcans sous-marins sont des volcans boucliers40. Les stratovolcans et les volcans boucliers présentent généralement à leur sommet des cratères et parfois, lorsque leur chambre magmatique se vide, une vaste caldeira41.

  • Comparaison de stratovolcans et volcans boucliers
  • Volcan conique, enneigé, surmontant très largement des montagnes d'altitude plus modeste, bien qu'également enneigées.

    Vue du mont Damavand en hiver, stratovolcan endormi et point culminant de l'Iran.

  • Volcan conique, au sommet enneigé, surmontant une agglomération au bord d'un lac.

    Vue du mont Fuji, stratovolcan actif et point culminant du Japon.

  • Volcan très étalé.

    Vue aérienne du Mauna Loa, volcan bouclier à Hawaï.

  • Volcan à base large et pentes peu prononcées avec une plaine sans arbre au premier plan.

    Vue du Skjaldbreiður, volcan bouclier en Islande.

  • Volcan ayant une forme de chapiteau avec une plaine caillouteuse au premier plan.

    Vue du Herðubreið, tuya en Islande.

Dans les bassins sédimentaires, l'érosion différentielle peut également mettre au jour des reliefs. Si les couches sédimentaires sont monoclinales, c'est-à-dire inclinées et non plissées (couches de même pendage), avec une alternance de roches dures au-dessus et tendres en dessous, l'érosion forme en bordure du bassin une cuesta, au front raide et au revers peu incliné ; si le fragment rocheux est totalement isolé, il constitue une butte-témoin42,37,43. Si les couches ne sont pas inclinées, ou faiblement, l'érosion peut provoquer l'apparition d'un relief tabulaire appelé mesa s'il constitue un plateau42, butte si ses dimensions sont moindres44,45, planèze si l'origine est un relief volcanique inversé46, ou tepuy en milieu tropical. Parmi les différentes formes d'inselberg, on trouve le bornhardt et le kopje, qui sont respectivement un monolithe naturel inclusif et un amoncellement de rochers, ou encore le morne47, en milieu tropical44, le monadnock en zone tempérée47,38, le neck et le dyke, qui sont respectivement les résidus d'une cheminée volcanique et d'un filon volcanique vertical dégagés par l'érosion46.

Principaux ensembles montagneux

Article détaillé : Liste de massifs et chaînes de montagnes.

Il existe à la surface des continents deux grandes zones principales d'orogenèse active : la ceinture alpine et la ceinture circum-pacifique48,49.

Systèmes montagneux autour du bassin méditerranéen et de l'Asie mineure à l'Asie du Sud-Est.
 
Carte des principales chaînes de montagnes constituant la ceinture alpine.

La première est issue de la fermeture, dès le Crétacé, de l'océan Téthys, principalement par collision des plaques africaine et indienne avec l'Eurasie depuis l'Éocène. Elle s'étend du Maghreb à l'Asie du Sud-Est. Elle comprend la majeure partie de l'Atlas, l'arc de Gibraltar, les Pyrénées, les Alpes, le massif du Jura, les Apennins, les Carpates, les Balkans, l'Anatolie, le Caucase, l'Elbourz, les monts Zagros, les monts Hajar, le Kopet-Dag, l'Hindou Kouch, le Pamir, le Karakoram, l'Himalaya, le plateau tibétain, la cordillère du Kunlun, les monts Hengduan, la chaîne Tenasserim et les Bukit Barisan48,49,50.

Systèmes montagneux entourant l'océan Pacifique.
 
Carte des principales chaînes de montagnes constituant la ceinture circum-pacifique.

La seconde s'étend sur le pourtour de l'océan Pacifique, le long de fosses océaniques. Elle se met en place dès le début du Mésozoïque. C'est une zone volcanique extrêmement active. En Amérique, jusqu'à la terre de Graham en Antarctique au sud, elle se matérialise par la cordillère américaine et englobe la chaîne aléoutienne, la chaîne Brooks, la chaîne d'Alaska, les monts Mackenzie, les chaînes côtières du Pacifique, les montagnes Intérieures, la chaîne Columbia, les montagnes Rocheuses, la sierra Madre orientale, la sierra Madre del Sur, la sierra Madre de Chiapas, la cordillère Centrale, la cordillère de Talamanca, l'arc insulaire des Antilles, la cordillère des Andes et les Antarctandes. Sur la marge occidentale du Pacifique, elle est constituée par les monts de Verkhoïansk, les monts Tcherski, les montagnes du Kamtchatka (chaîne Orientale et chaîne Centrale) et du Japon (dont les Alpes japonaises), la chaîne de Sikhote-Aline, les montagnes de Taïwan, des Philippines et des îles de la Sonde (Indonésie), la chaîne Centrale de Nouvelle-Guinée et les Alpes de Nouvelle-Zélande48,49,50.

Systèmes montagneux du Proche-Orient à l'Afrique de l'Est en passant par le pourtour de la mer Rouge.
 
Carte des principales chaînes de montagnes constituant la vallée du Grand Rift.

À une moindre échelle, la vallée du Grand Rift est également un système montagneux très jeune, apparu seulement vers l'Oligocène. Il inclut les monts Nur, les montagnes des Alaouites, le mont Liban, l'Anti-Liban, les monts de Judée, la pointe méridionale du Sinaï, les monts Sarawat, le bloc Danakil, les plateaux d'Éthiopie, le Rwenzori, les montagnes des Virunga, les monts Bleus, les monts Mitumba, l'Aberdare, le massif du Ngorongoro, les Southern Highlands et les Mafinga Hills49.

Systèmes montagneux sur les côtes est de l'Amérique et du Groenland, en Europe et à l'ouest et au sud de la Sibérie.
 
Carte des principales chaînes de montagnes liées aux orogenèses calédonienne et varisque.

À l'inverse, un système montagneux majeur, désormais inactif, a été constitué par plusieurs phases orogéniques au cours du Paléozoïque. Il comprend les Appalaches, les montagnes d'Irlande, les Highlands d'Écosse, l'Est du Groenland, les Alpes scandinaves, les Spitzberg, la Cornouailles, l'Anti-Atlas, les Mauritanides, le centre de la péninsule Ibérique dont le Système central et le Système ibérique, l'ensemble de la chaîne varisque (ou localement hercynienne) constituée par le Massif armoricain, le Massif central, le massif des Vosges, la Forêt-Noire, le massif schisteux rhénan, le Harz, le massif de Bohême et le massif de Thuringe-Franconie, ainsi que l'Oural, le Tian Shan, l'Altaï, les monts Saïan, les monts Khangaï, les monts Baïkal et les monts Stanovoï48,49,50.

Systèmes montagneux sur les côtes nord et est de l'Amérique du Sud, sur la côte du golfe de Guinée, sur la pointe sud de l'Afrique, à Madagascar et dans le « V » indien.
 
Carte des principales chaînes de montagnes liées à l'orogenèse panafricaine.

Un autre système montagneux ancien, dit panafricain51, s'est formé progressivement entre le Permien et le Jurassique, accompagnant l'assemblage puis la dislocation du Gondwana, au niveau du plateau des Guyanes, des massifs de l'Est du Brésil (dont la serra do Mar), des montagnes de la ceinture plissée du Cap puis du Grand Escarpement africain, des monts Ellsworth et autres massifs de la Terre de la Reine-Maud en Antarctique, des montagnes de Madagascar et des Ghats occidentaux et orientaux en Inde48,50.

Dorsale apparaissant en rouge sombre au centre de l'océan Atlantique.
 
Image de synthèse mettant en évidence la dorsale médio-atlantique.

Plus ancienne encore est l'orogenèse ayant donné naissance au Cambrien à la chaîne Transantarctique, largement rajeunie au Crétacé, ainsi qu'aux chaînes du Mont-Lofty et de Flinders en Australie-Méridionale49,52,53. La Cordillère australienne est une chaîne de montagne majeure dont la formation par accrétion à partir du Carbonifère peut être considérée comme leur prolongation tardive, mais les phases suivantes incluant du volcanisme, un soulèvement isostatique et un rifting l'en distinguent nettement49,54.

Quoi qu'il en soit, le plus long système montagneux sur Terre se trouve au fond des océans, au niveau de la dorsale médio-océanique48.

Principaux sommets

Article détaillé : Liste des plus hauts sommets sur Terre.
Sommet couvert de neige sous un ciel bleu vu depuis une vallée couverte de débris morainiques.
 
Vue de la face nord de l'Everest (8 849 m), sommet le plus haut par rapport au niveau de la mer.

La principale notion pour apprécier la hauteur d'un sommet est l'altitude. Elle est relativement moderne38 et reste très vague jusqu'au XVIIe siècle55. Auparavant, la distance depuis laquelle un sommet était observable était déterminante et favorisait les plus proches de la mer55. Sur Terre, l'altitude se définit par rapport au niveau de la mer. Tous les sommets de plus de 7 000 mètres d'altitude se trouvent en Asie, en particulier les quatorze sommets de plus de 8 000 mètres, dans l'Himalaya et le Karakoram : Everest (8 849 m), K2 (8 611 m), Kangchenjunga (8 586 m), Lhotse (8 516 m), Makalu (8 485 m), Cho Oyu (8 188 m), Dhaulagiri I (8 167 m), Manaslu (8 163 m), Nanga Parbat (8 126 m), Annapurna I (8 091 m), Gasherbrum I (8 080 m), Broad Peak (8 051 m), Gasherbrum II (8 034 m) et Shishapangma (8 027 m)56. Le sommet le plus élevé en dehors d'Asie est l'Aconcagua (6 962 m), en Amérique du Sud. Les sept sommets sont les sommets les plus élevés de chacun des sept continents, mais ils sont soumis à des interprétations variables.

 
Comparaison des altitudes des deux plus hauts sommets de chaque continent par rapport aux quatorze « 8 000 », tous représentés par des triangles de couleurs.
 
Schéma de comparaison des altitudes des quatorze sommets de plus de huit mille mètres (pointes rouges ou roses) et des sept sommets et sept seconds sommets, plus hauts et deuxièmes plus hauts sommets de chaque continent.
Volcan arrondi en grande partie couvert de glaciers avec au premier plan une vigogne au pelage roux.
 
Vue du Chimborazo (6 310 m), en Équateur, sommet le plus éloigné du centre de la Terre ; au premier plan, une vigogne.

D'autres référentiels peuvent être pris en considération : en se référant à la base de la montagne, c'est-à-dire le dénivelé, le Nanga Parbat (environ 7 000 m par rapport à la vallée de l'Indus distante de 25 km), le Denali (environ 5 500 m) ou encore le Kilimandjaro (4 80057 à 5 200 m58) sont particulièrement notables ; en tenant compte de sa partie émergée, le Mauna Kea a une élévation verticale de plus de 9 000 mètres, alors que son voisin, le Mauna Loa, moins élevé mais plus volumineux, s'enfonce plus profondément dans le plancher océanique et présente une hauteur totale d'environ 17 000 mètres depuis sa racine59,60 ; le sommet du Chimborazo, en raison du renflement équatorial, est le point de la surface le plus éloigné du centre de la Terre61.

Schéma montrant : hauteur de culminance et isolement topographique entre trois sommets.
 
Schéma représentant la hauteur de culminance et l'isolement topographique.

La notion de hauteur de culminance, ou proéminence topographique, s'est ainsi développée pour prendre en compte l'importance du relief38. Ébauchée dans les années 1920 par John Rooke Corbett pour les hauteurs d'Écosse62, elle est normalisée à partir des années 196063. Elle correspond à la différence d'altitude entre un sommet donné et l'ensellement ou le col le plus élevé permettant d'atteindre une cime encore plus haute. Selon cette définition, les dix plus hauts sommets du monde sont, dans l'ordre, l'Everest (8 849 m), l'Aconcagua (6 962 m), le Denali (6 138 m), le Kilimandjaro (5 885 m), le pic Cristóbal Colón (5 509 m), le mont Logan (5 250 m), le pic d'Orizaba (4 922 m), le massif Vinson (4 892 m), le Puncak Jaya (4 884 m) et l'Elbrouz (4 741 m)64.

L'isolement topographique est la distance séparant un sommet du point d'altitude supérieure ou égale le plus proche. Ainsi, les dix sommets les plus isolés au monde sont l'Everest, l'Aconcagua (16 520 km), le Denali (7 451 km), le Kilimandjaro (5 562 km), le Puncak Jaya (5 264 km), le massif Vinson (4 911 km), le mont Orohena (4 133 km), le Mauna Kea (3 947 km), Gunnbjørn (3 254 km) et l'Aoraki/Mont Cook (3 140 km)65.

Reliefs extraterrestres

Article détaillé : Liste des plus hauts sommets du système solaire.
Article connexe : Liste des sommets et montagnes de la Lune.

La plus haute montagne connue avec précision du Système solaire est Olympus Mons, volcan bouclier sur la planète Mars avec 21,2 kilomètres d'altitude et 21,9 kilomètres de hauteur, pour un diamètre de 600 kilomètres66. Les autres planètes telluriques présentent également des formations montagneuses : Maxwell Montes, culminant à Skadi Mons sur Vénus à 10,7 kilomètres d'altitude pour 6,4 kilomètres de hauteur67, dont l'origine est tectonique68, et Caloris Montes, s'élevant à moins de 3 kilomètres de hauteur69 à la suite d'un impact70 sur Mercure. Il en est de même pour nombre de satellites et de planètes mineures. Ainsi, sur (4) Vesta, le pic central de Rheasilvia s'élève à environ 22 kilomètres au-dessus du fond du cratère d'impact71, soit une hauteur comparable à celle d'Olympus Mons mais de loin la plus haute du Système solaire par rapport au diamètre de son astre. La crête équatoriale de Japet, dont l'origine est incertaine, mesure environ 20 kilomètres de haut72. Le point culminant de Io se trouve sur Boösaule Montes, dont l'origine est tectonique ; il a environ 18 kilomètres de hauteur73. Sur Mimas, le cratère d'impact Herschel possède également un pic central ; sa hauteur atteint 7 kilomètres74. Le plus haut sommet de la Lune, le mont Huygens, dans les monts Apennins, mesure 5,5 kilomètres75.

Plusieurs astres du Système solaire possèdent des formations à l'aspect de montagnes, mais qui seraient constituées de glace, appelées cryovolcans, absents sur Terre. Parmi les candidats à ce processus figurent le mont Ahuna sur (1) Cérès76, Doom Mons sur Titan77 et éventuellement quelques reliefs de Pluton78.

  • Montagnes remarquables du Système solaire
  • Schéma de comparaison des dimensions d'Olympus, deux fois supérieures à celles de l'Everest et de l'île de Hawaï.

    Schéma des dimensions comparées d'Olympus Mons avec les plus hautes montagnes terrestres : le Mauna Kea et l'Everest.

  • Double image en noir et blanc et en échelle de couleurs en fonction de la hauteur mettant en évidence le relief du cratère.

    Image de synthèse en vue oblique de Rheasilvia avec une échelle de la hauteur en couleurs.

  • Image en noir et blanc montrant un renflement en longueur à la surface du satellite.

    Vue en gros plan de la crête équatoriale de Japet.

  • Relief montré avec une échelle de couleurs.

    Image de synthèse représentant Ishtar Terra avec Maxwell Montes près du centre.

  • Relief conique vu de côté et de dessus.

    Vues du mont Ahuna.

Hydrographie

En raison des précipitations qui s'abattent sur elles, du manteau neigeux voire des glaciers qui peuvent s'y former et y constituer un stockage sous forme solide, permettant une régulation du débit des cours d'eau vers la plaine, les montagnes sont d'importantes ressources en eau douce79. Les plus grands fleuves prennent tous leur source sur des hautes terres80. C'est pourquoi les montagnes sont qualifiées de « châteaux d'eau »79,80,81.

Torrent encaissé entre des rochers entouré d'une végétation éparse essentiellement de conifères et d'arbrisseaux.
 
Vue du torrent Acısu dans le massif de l'Anti-Taurus, dans le Sud de la Turquie, à la limite entre les zones de production (graviers au second plan) et de transport (cuvettes au premier plan).

L'eau des montagnes s'écoule vers les plaines au travers du réseau fluvial et des nappes d'eau souterraine80. Dans les parties les plus hautes et les plus pentues, au travers de ravins, les torrents arrachent des sédiments par érosion au niveau de la « zone de production ». Le blocage puis la purge des chenaux entraînent des coulées de débris qui laissent apparaître la roche du lit. Dans la partie intermédiaire se trouve la « zone de transport », qui jaillit entre les rochers, formant des cuvettes et des petites chutes d'eau en « marches d'escalier ». Au niveau des piémonts se trouve la « zone de dépôt », avec la pente la plus faible mais la largeur la plus importante, permettant une sédimentation82.

Plus de la moitié de la population mondiale dépend de cette eau ; dans les zones arides et semi-arides, cette proportion grimpe aux alentours de 90 %80,81. Par exemple, les dix plus grands fleuves de l'aire Hindou Kouch–Himalaya alimentent à eux seuls les besoins en eau douce de 20 % de la population mondiale ; de même, le mont Kenya fournit de l'eau à sept millions d'habitants81.

Toutefois, le changement climatique perturbe le régime des précipitations, notamment leur répartition saisonnière, et les capacités de régulation des écosystèmes. Le recul des glaciers amoindrit les capacités de stockage en eau douce81. De plus, l'exploitation des régions montagneuses, notamment par déforestation, fragilise leur écosystème et favorise le ruissellement de surface entraînant des glissements de terrain et des inondations80. À l'inverse, l'irrigation et la rétention d'eau pour l'hydroélectricité en amont contribuent aux sécheresses en aval80,81.

Géologie

Orogenèse

Article détaillé : Orogenèse.
Schéma montrant : rift continental, domaine océanique, arc insulaire volcanique, cordillère avec prisme d'accrétion, collision continentale.
 
Schéma modélisant un cycle orogénique.

Les processus de formation des ensembles montagneux mettent le plus souvent en jeu des mouvements tectoniques83. Plusieurs types d'orogenèse (littéralement « naissance de relief ») en découlent84. Les forces mises en jeu modifient l'équilibre gravitaire par déplacement des masses rocheuses et affectent le géoïde terrestre85.

Lorsque la lithosphère continentale se fragmente et que deux plaques se mettent à diverger, l'extension crustale entraîne l'apparition dans le socle de failles normales86. Au niveau de la croûte continentale, elles sont listriques et compartimentent le socle en blocs basculés86,87. L'arête la plus haute du bloc, à l'aplomb du bord de faille, constitue la crête de la formation montagneuse, avec en général un versant plus abrupt que l'autre du fait de l'angle d'inclinaison (pendage). Ce relief en hémigraben s'observe au niveau des rifts continentaux, par exemple le long de la vallée du Grand Rift, et sur les marges continentales passives86,87. Avec l'apparition de la lithosphère océanique, des roches magmatiques remontent en surface et forment une dorsale86,88.

Lorsque deux plaques convergent, la lithosphère océanique, plus dense, plonge selon un plan incliné sous la lithosphère continentale au niveau de la zone de subduction89. Les roches sédimentaires de la plaque océanique sont comprimées en bordure de la plaque chevauchante au niveau du prisme d'accrétion, tandis que la croûte continentale s'épaissit pour former une cordillère89 et que les roches de la lithosphère océanique, plongées en profondeur, se transforment en magma sous l'effet de la température et de la pression88 et remontent par infiltration à la surface pour donner naissance à un arc volcanique89, comme dans la cordillère des Andes. Dans le cas d'une convergence entre deux plaques océaniques, un arc insulaire se met en place le long de la fosse océanique, telles les îles Aléoutiennes89. Le volcanisme associé à une subduction est généralement explosif. Il se retrouve sur une grande partie de la ceinture de feu du Pacifique.

Si l'océan se referme entièrement, la convergence provoque une collision continentale qui se manifeste par la création d'une chaîne de montagnes par plissement et chevauchement d'une plaque par-dessus l'autre89. Le socle continental est parcouru de failles inverses89. Les roches au-dessus du socle sont détachées et charriées90. Les blocs basculés préalables sont surélevés89. Le raccourcissement horizontal de l'écorce terrestre provoque un épaississement crustal vertical, aussi bien vers le haut qu'au niveau de la racine85. La fusion partielle des roches en profondeur entraîne des intrusions de granite91. La ceinture alpine est essentiellement liée à ce processus de collision et plissement. Le long des marges de coulissage, les terrains de part et d'autre de la faille transformante sont juxtaposés, déformés et soulevés par frottement des deux plaques92,93.

Un panache est une remontée de roches très profondes issues du manteau terrestre. Il serait à l'origine du volcanisme de point chaud, généralement effusif94. Avec le déplacement des plaques tectoniques au-dessus du panache, qui lui reste fixe, les roches magmatiques forment des chaînes de montagnes88. La chaîne sous-marine Hawaï-Empereur en est un bon exemple. En milieu continental, ce volcanisme peut se traduire par des épanchements colossaux de lave appelés trapps, à l'instar de ceux du Deccan au moment du passage du sous-continent indien au-dessus du point chaud de La Réunion95.

Relief annulaire vu de dessus.
 
Représentation en 3D depuis le sud-est du massif de Konder, constitué par un dyke.

Lorsque du magma est piégé en profondeur, au cours de l'un de ces processus, il forme un pluton. Son intrusion dans la croûte terrestre peut notamment prendre la forme d'un batholite, d'une laccolite, d'un sill, d'un dyke ou d'un neck96,97. Il peut alors déformer les couches supérieures de la croûte continentale mais le relief est surtout révélé par l'érosion qui conduit au dégagement des terrains environnants ; sa roche étant plus résistante, elle peut alors apparaître comme une formation montagneuse. Parfois isolée, elle peut se présenter comme un inselberg97. Le massif du Brandberg, par exemple, présente plusieurs de ces caractéristiques.

Un autre phénomène de surrection est provoqué par l'isostasie98. Ce n'est pas à proprement parler un processus d'orogenèse ; il est qualifié d'épirogenèse (littéralement « naissance de terre ferme » ou « terre continentale »99). Il est provoqué par l'érosion, puissant agent de répartition des masses, ou par un rebond post-glaciaire85,98. Dans les deux cas, la croûte continentale est allégée et subit une compensation verticale vers le haut, dite antéclise, de la part de la lithosphère98. Si le rapport entre l'érosion des sommets et l'érosion des vallées est positif, les sommets gagnent en altitude100. Les Alpes scandinaves ont été considérablement rehaussées et rajeunies par ce processus.

Parmi les phénomènes plus marginaux, les moraines laissées par les glaciers, après leur retrait, peuvent donner naissance à des reliefs de collines101, comme la moraine d'Oak Ridges en Amérique du Nord ou les croupes lacustres de la Baltique en Europe. Il en est de même pour les cratères d'impact102, qui peuvent présenter un pic central et des rebords escarpés, comme dans le cas du cratère de Steinheim, associé à l'événement du Ries, et parfois des anneaux multiples comme le dôme de Vredefort, le plus grand cratère connu sur Terre.

Érosion et disparition

L'érosion est un facteur majeur de compensation de l'orogenèse. En réduisant la masse superficielle des montagnes, elle participe à la surrection des roches présentes en profondeur, causant à leur tour leur érosion38,103. Au niveau des jeunes chaînes montagneuses, elle est de l'ordre de 200 mètres par million d'années, alors qu'elle est quatre fois moindre en moyenne sur l'ensemble des continents. En l'absence de surrection, tous les reliefs de la Terre seraient arasés en quelques dizaines de millions d'années avec la seule érosion. La compensation isostatique est donc un mécanisme de retour à un état d'équilibre par suppression du relief et de la racine crustale85.

Schéma montrant : cirque, pic, arête, contrefort érodé, glacier et moraine.
 
Croquis simplifié d'un paysage glaciaire de montagne.

La météorisation des roches fait appel à plusieurs formes d'érosion. Parmi les formes mécaniques, la thermoclastie contribue à la fragmentation des roches par variations de températures, la cryoclastie faisant de surcroît intervenir les cycles de gel et de dégel104. L'hydroclastie implique une alternance de phases d'humectation et de dessiccation de certaines roches capables d'absorber l'eau qui mène à leur délitage104. L'érosion fluvioglaciaire, sous l'effet du propre poids du glacier qui glisse et abrase la roche, est responsable du creusement des cirques et des vallées glaciaires « en U », du surcreusement d'ombilics, qui sont remplis par des lacs glaciaires, et du façonnement de pics pyramidaux voire de nunataks105. Le ruissellement détache et entraîne les particules par le biais des torrents. La déflation est le phénomène d'érosion éolienne par mise à nu des sols et corrasion des roches106. Le produit de ces formes d'érosion mécanique est transporté par action gravitationnelle puis déposé par sédimentation, par exemple sous forme de moraines, de blocs erratiques, d'éboulis et de cônes de déjection38, puis de nouveau charrié jusqu'aux océans. Ainsi, l'Himalaya a perdu depuis sa formation plusieurs fois son volume actuel, transporté essentiellement sous formes de sables et de limons vers le golfe du Bengale qui les accumule jusqu'à 3 000 kilomètres au sud du delta du Gange sur une épaisseur atteignant plus de dix kilomètres107. La principale forme d'érosion physico-chimique, faisant partie des processus d'altération, est la dissolution par l'eau qui affecte essentiellement le calcaire et donne lieu à des paysages karstiques108.

  • Formes d'érosion glaciaire
  • Vallée « en U » avec des conifères au fond et des parois latérales imposantes.

    Vue de la vallée de Yosemite (Californie), vallée glaciaire surcreusée au Quaternaire : des parois de roches cristallines intrusives crétacées de plusieurs centaines de mètres dominent le fond granitique de la vallée.

  • Sommets enneigés dominant des dépôts rocheux et se reflétant dans un lac turquoise.

    Vue du lac Moraine, dans les Rocheuses canadiennes : des éboulis (à gauche) et des moraines (au centre) sont visibles au pied des versants derrière le lac.

  • Sommet de forme pyramidale couvert de neige et de glaciers.

    Vue de l'Artesonraju au Pérou : un pic pyramidal caractéristique de l'érosion en haute montagne.

  • Cirque d'où se précipitent plusieurs cascades.

    Vue du cirque de Gavarnie, cirque glaciaire dans les Pyrénées françaises.

  • Sommets acérés dominant un glacier et un lac.

    Vue du Fitz Roy, en Argentine.

Pourtant, les modèles d'érosion n'expliquent pas la rapidité de disparition des chaînes montagneuses malgré leur surrection, ni la quantité plus faible qu'attendue de sédiments accumulés dans les bassins109. Lorsque la convergence tectonique et la collision continentale ralentissent, un phénomène de relâchement se produit (la contrainte horizontale due aux forces de convergence devient inférieure à la contrainte verticale lithostatique), entraînant une extension et un amincissement crustaux110. En effet, avec son épaississement préalable, la croûte est rendue plus ductile par les modifications thermiques et physiques qu'elle a subies. L'affaissement des reliefs est d'autant plus prononcé que des failles normales parcourent déjà le centre des chaînes montagneuses109,111. Parmi les hypothèses expliquant ce phénomène d'extension, dit « syn-convergence » ou « post-orogénique », figurent le fluage avec épanchement latéral en profondeur, le retrait de panneau lithosphérique plongeant, le détachement par convection de racine lithosphérique et le détachement de panneau plongeant109. Cette extension s'observe aussi bien dans les Alpes109 et l'Himalaya112 que dans la province géologique de Basin and Range dans l'Ouest des États-Unis113,114.

Une ancienne classification, issue des travaux de William Morris Davis, départageait les chaînes de montagnes tectoniquement actives présentant généralement des pentes fortes et des formes acérées, « jeunes », et les chaînes de montagnes anciennes, « inactives », avec généralement des formes plus douces, érodées33.

En outre, certaines éruptions volcaniques sont responsables de la destruction de volcans, en particulier les éruptions pliniennes, phréatique et phréato-magmatique qui ont les plus forts indices d'explosivité volcanique. Les plus destructeurs sont appelés « supervolcans ». En cas de vidange de la chambre magmatique se forme une caldeira, vaste dépression d'ordre kilométrique à la place du sommet115.

  • Destructions éruptives
  • Volcan éventré au centre duquel se trouve un dôme d'où s'élève un panache de cendres.

    Vue du mont Saint Helens quelques mois après l'éruption de 1980 ayant éventré son sommet.

  • Caldeira volcanique entièrement comblé par un lac d'un bleu profond.

    Vue de la caldeira du mont Paektu, occupée par un lac de cratère, entre la Chine et la Corée du Nord.

Pétrologie

En raison de leur variété de formation, les chaînes de montagnes abritent une importante diversité de roches appartenant aux trois grandes familles : les roches magmatiques, sédimentaires et métamorphiques.

Versant montagneux avec trois zones identifiées : basalte en coussin, gabbro et péridotite.
 
Vue annotée d'une séquence de roches magmatiques d'origine océanique présente en ophiolite au-dessus de 2 500 mètres au mont Chenaillet.

Les roches volcaniques de type explosif, felsiques ou intermédiaires, se trouvent dans les cordillères et les arcs insulaires liés à des zones de subduction : rhyolite, dacite, trachyte, andésite et phonolite116. Les roches volcaniques de type effusif, mafiques, se trouvent au niveau des volcans de points chauds et des dorsales océaniques : il s'agit essentiellement de basalte116,117. Les roches plutoniques sont l'autre type de roche magmatique, de type intrusif. Lorsqu'elles ont une origine mantellique, équivalente au basalte, elles forment des gabbros et des péridotites présents au niveau des dorsales116 ; en cas d'obduction, gabbros et basaltes peuvent se retrouver dans des ophiolites dans les chaînes de collision118. Lorsqu'elles sont issues de l'anatexie crustale, les roches plutoniques constituent des granites, des granodiorites, des syénites et des diorites119 ; elles se retrouvent en plutons en fin de processus de subduction et dans les chaînes de collision, ou après érosion dans les bassins sédimentaires sous forme de dykes et de sills116.

Les roches sédimentaires sont comprimées dans les prismes d'accrétion sur le front des cordillères120, ainsi que dans les reliefs de plissement et les nappes de charriage des chaînes de collision119. Les plus fréquentes sont le calcaire, la dolomie, le grès, le shale, la marne, le flysch et la molasse121.

Les roches métamorphiques proviennent de roches sédimentaires ou magmatiques ayant subi un métamorphisme en raison des conditions de chaleur et de pression dans la croûte terrestre, ou au contact de magma122. Elles se trouvent essentiellement dans les chaînes de collision, au niveau des blocs basculés laissant apparaître le socle123. Il s'agit principalement de gneiss (orthogneiss issu de granite ou rhyolite et paragneiss issu de marne), d'amphibolite (issue de basalte), de serpentinite (issue de péridotite), de schiste (issu de shale), de marbre (issu de calcaire et de dolomie), de quartzite (issu d'un grès)123,124.

Climat

Articles détaillés : Climat montagnard et Climat alpin.
Articles connexes : Climat des Alpes et Climat des Pyrénées.

En raison du gradient thermique adiabatique, la température de l'air diminue de 0,5 °C à 1 °C tous les 100 mètres avec l'altitude, sous une pression atmosphérique normale d'environ 1 000 hPa au niveau de la mer125. L'amplitude journalière est plus élevée, en revanche l'amplitude annuelle est plus faible qu'en plaine125. Parfois, essentiellement lors de la présence d'un anticyclone, une couche d'inversion peut se mettre en place, inversant le gradient de température et piégeant les masses d'air froid dans les vallées125. La différence d'ensoleillement entre l'adret (ou endroit, soulane) et l'ubac (ou paco, ombrée, envers) crée des contrastes thermiques importants125.

Schéma : de part et d'autre d'un relief, air ascendant refroidit jusqu'au point de condensation provoquant la pluie et air se réchauffant en redescendant avec diminution de l'humidité, créant une zone d'ombre pluviométrique.
 
Schéma de l'apparition d'une ombre pluviométrique.

Lorsque les masses d'air océaniques, chargées d'humidité, rencontrent un relief, elles sont forcées de s'élever au-dessus du versant au vent et, par détente, se refroidissent, se condensent sous forme d'épais nuages et déversent d'importantes précipitations, parfois sous forme de neige. Occasionnellement, une fois les lignes de crêtes franchies, les masses d'air redescendent le long du versant sous le vent et se compriment, créant un effet de foehn. Elles se réchauffent et s'assèchent. La différence de précipitations de part et d'autre est appelée ombre pluviométrique125.

Selon la classification de Köppen, le climat alpin, comme le climat polaire, correspond aux zones où aucun mois n'a une température moyenne supérieure à 10 °C126. Sa présence varie grandement en fonction de la latitude : dans le Nord de la Suède, par exemple, sur le 68e parallèle nord, il est présent dès 650 mètres d'altitude, alors qu'au Kilimandjaro, près de l'équateur, il se trouve au-dessus de 4 000 mètres environ127.

Écosystème

Article détaillé : Étagement altitudinal.
Articles connexes : Flore des Alpes, Flore des Pyrénées, Flore du Jura, Flore du Massif central et Flore du massif des Vosges.
Articles connexes : Faune des Alpes, Faune des Pyrénées et Faune du Jura.

En raison de la diminution des températures en fonction de l'altitude, toutes les montagnes, hormis dans les régions polaires, présentent un étagement altitudinal qui leur permet d'abriter des écosystèmes spécifiques128,129. Il est inégal selon que le versant est à l'adret ou à l'ubac125 et selon qu'il est au vent ou sous le vent128. Il existe trois biomes en totalité ou principalement influencés par l'altitude et le relief128 : les prairies et terres arbustives de montagne et leurs 48 écorégions130, les forêts de conifères tempérées et leurs 52 écorégions131 et les forêts de conifères tropicales et subtropicales et leurs 15 écorégions132.

  • Principales zones : cordillère des Andes, côte angolaise, vallée du Grand Rift africain, Drakensberg, Iran, Hindou Kouch, plateau tibétain, Altaï.

    Carte de répartition des prairies et terres arbustives de montagne.

  • Principales zones : chaînes côtières du Pacifique et Rocheuses, Floride, Alpes, Carpates, côte norvégienne, chaîne Pontique, Elbourz, Himalaya, sud de la Sibérie, Japon.

    Carte de répartition des forêts de conifères tempérées.

  • Principales zones : Amérique centrale, Grandes Antilles, piémont himalayen, Nord des Philippines, Sumatra.

    Carte de répartition des forêts de conifères tropicales et subtropicales.

Chaque écorégion à caractère montagneux présente une forme d'insularisation écologique à grande échelle d'espèces adaptées aux conditions plus froides qu'en plaine et trouvant parfois un refuge sur les terrains plus escarpés préservés des activités humaines128. Nombre de ces espèces sont relictes : elles ont investi les montagnes des zones tempérées à la fin de la dernière période glaciaire, avec la réduction des biotopes froids. Dans les zones intertropicales, cette différenciation est plus ancienne128. L'isolement des espèces et leur évolution128 contribuent à ce que les montagnes abritent près de la moitié de la biodiversité mondiale133.

La qualité des sols est un facteur supplémentaire perturbant l'étagement altitudinal. Dans les parties les plus élevées des montagnes, ils sont généralement peu épais, en raison de l'érosion glaciaire et fluviatile (ruissellement), de la pente (glissements de terrain) et de la thermoclastie. Les plantes ne disposent alors pas de l'azote nécessaire à leur développement128. Dans les parties intermédiaires des montagnes, où la décomposition et la météorisation sont plus actives, et les parties inférieures, où les produits de l'érosion et les nutriments s'accumulent, leur croissance est au contraire favorisée. Localement, en raison du froid et de l'humidité des sols, des tourbières peuvent se mettre en place et, par l'acidité du milieu, participer à la biodiversité128. Les dépôts d'éjectas participent à épaissir et fertiliser les sols dans les régions volcaniques128.

Montagne présentant un étage de forêt de conifères, au-dessus des pelouses alpines et au sommet des rochers et névés.
 
Vue de l'étagement altitudinal sur le versant septentrional des Alpes lépontines au-dessus d'Obergesteln : étage subalpin (forêt de conifères), étage alpin (pelouse alpine) et étage nival (rochers et névés).

Un des marqueurs de l'étagement altitudinal est la limite des arbres, à l'exception des déserts chauds et froids où ils sont absents. Au-delà de cette limite, à l'étage alpin, les conditions climatiques sont trop rigoureuses et la période de végétation trop courte, de même que l'insolation est trop intense, pour permettre leur développement ; ils sont remplacés par des arbrisseaux à croissance lente et des plantes herbacées128. Celles-ci ont une période de croissance et de floraison parfois limitée à trois mois après l'hiver en région tempérée, alors qu'en zone intertropicale la croissance est seulement ralentie par la saison sèche128. Le port en coussin et la présence d'un duvet sur les feuilles sont des formes adaptées contre le froid129. La limite des arbres se situe à une altitude approximative où la température moyenne du mois le plus chaud est de 10 °C, presque indépendamment de la latitude128. À l'étage nival, seuls quelques mousses et lichens survivent129. Malgré l'insularisation écologique, on retrouve une diversité d'espèces botaniques dans les étages alpins comparable partout dans le monde et des genres similaires à latitude équivalente128. Même lorsque les genres rencontrés sont différents, notamment dans la zone intertropicale, ils présentent une stratégie évolutive convergente, à l'instar d'Espeletia et Puya sp. dans les Andes septentrionales et de Dendrosenecio et Lobelia sp. en Afrique de l'Est, ou d'autres encore à Hawaï et Java, qui gardent leurs feuilles mortes, leur permettant ainsi de lutter contre le froid128.

Dans les forêts tempérées de l'hémisphère nord, les conifères dominent l'étage subalpin avec les pins, les sapins, les épicéas, les mélèzes et les genévriers. Certaines forêts sont mixtes et présentent une partie de feuillus (bouleaux, aulnes, saules, hêtres, etc.)128,129 Les éricacées sont caractéristiques des sous-bois, généralement humides et présentant une stratification verticale, ainsi que des landes128. Les forêts tempérées de l'hémisphère sud sont dominées en montagne par des feuillus, à l'instar des eucalyptus et des espèces de Nothofagus128. Dans les zones intertropicales, les montagnes sont caractérisées par une forêt de nuage d'espèces sempervirentes. Le genre Polylepis se trouve essentiellement dans la cordillère des Andes, au niveau de la limite des arbres et au-dessus128.

Bouquetin de profil sur une pente rocheuses.
 
Vue d'un bouquetin des Alpes dans le parc national des Hohe Tauern.

Les espèces animales sont moins contraintes par l'altitude et les conditions climatiques. Leur présence en montagne reflète davantage que la flore leur répartition régionale128. Si certains grands mammifères (caprins, cerfs, lamas, loups, ours, panthère des neiges, puma, vigognes, yacks), et autres marmottes ou pikas, sont devenus emblématiques de la montagne, c'est surtout en raison de la pression écologique exercée par les activités humaines128,129. De nombreux oiseaux ont un comportement adapté aux prairies ouvertes et aux parois rocheuses du milieu montagnard : condors128,129, aigles, faucons, vautours129. La migration et l'hibernation sont des stratégies d'adaptation128,129.

Population

Article détaillé : Adaptation humaine à la haute altitude.
Portrait de femmes et enfants en habits à dominante rouge en train de tisser et filer sur un fond montagneux sans arbres.
 
Peinture intitulée Les Tisserandes (2012) montrant une scène de vie des Quechuas dans les montagnes andines.

Sous les zones tempérées, les montagnes sont généralement considérées comme un milieu rude voire hostile, de fait moins peuplé que les plaines au climat plus propice125,134. La pression plus faible de l'air, le climat plus rude, l'hydrologie plus irrégulière obligent tous les organismes à s'adapter. De plus, les versants mal exposés au soleil et l'importance des pentes rendent difficile une exploitation agricole135. Toutefois, dans la zone intertropicale, les montagnes offrent des conditions climatiques plus favorables que les régions arides qui les entourent généralement : dans la cordillère des Andes, en Afrique ou sur le plateau tibétain, les populations ont adapté leur mode de vie et su tirer profit du milieu montagnard, au point parfois de voir fleurir des civilisations développées125.

Garçon, jeune femme, fillette et femme d'âge mûr vêtus d'habits usés, dans un intérieur sommaire.
 
Vue d'une famille sherpa en habits traditionnels.

Ainsi, en 2000, la population vivant au-dessus d'une altitude de 1 220 mètres (4 000 pieds) est estimée à 10,2 % de la population mondiale136, soit une densité moyenne de 20,7 habitants/km2 (incluant les régions polaires)29,136, avec trois zones principales, dans la vallée du Grand Rift, au Yunnan et dans l'agglomération de Mexico136. Au-dessus de 2 130 mètres (7 000 pieds), elle avoisine 3 %, soit une densité de 12,8 habitants/km2136. En retenant un critère d'altitude de 1 000 mètres, relativement proche du premier, et en y ajoutant un critère de pente pour les terrains situés entre cette altitude et 300 mètres, tel que défini par le Centre de surveillance de la conservation de la nature (UNEP-WCMC), la population de montagne est estimée à 15 % dans le monde, dont la moitié en Asie et un quart en Afrique29. Au milieu du XXe siècle, elle était de 8 %29. C'est en Europe que le taux de croissance est le plus rapide durant ces cinquante années, alors qu'il est le plus lent en Amérique latine29. Sur l'ensemble du continent américain, cette population montagnarde a pour caractéristique de se rassembler à plus de 40 % dans des métropoles de plus de 100 000 habitants29.

Les inégalités sont plus prononcées en montagne et les catastrophes naturelles y sont plus fréquentes30. Les principales lignes de crêtes départageant les grands bassins versants servent souvent de frontières naturelles et politiques entre les populations, en particulier dans les pays développés, entraînant leur isolement et le développement de contrastes125. Les développements idéologiques et technologiques sont souvent plus tardifs en montagne, tandis que les pratiques religieuses et l'entraide y sont plus ancrées135.

Histoire : découverte, étude et conquête

Article connexe : Plus haut sommet du monde.
Carte naïve du bassin méditerranéen avec massifs montagneux, rivières, mers et océans.
 
Carte de reconstitution du monde avec ses massifs montagneux selon la description d'Hérodote dans son Enquête (Ve siècle av. J.-C.).

La construction des territoires montagnards commence à la Préhistoire ancienne avec l’exploration de territoires de chasse et de cueillette. Ils se transforment au Néolithique avec l’exploitation plus grande et plus diversifiée des ressources et la mobilité des pratiques137.

Les premières explorations recensées de montagnes, des Grecs Hérodote et Anaximandre ou de l'Italien Pétrarque, sont le fait d'érudits motivés par le souci de connaissance de soi-même138. Les premiers Européens à s'aventurer jusqu'aux contreforts occidentaux de l'Himalaya sont des soldats d'Alexandre le Grand, même si celui-ci n'a probablement jamais dépassé la citadelle d'Aornos139. Les Grecs, parmi eux Ératosthène, Strabon, Pline l'Ancien et Ammien Marcellin, nomment la chaîne Hemodi (ou Hemodos, Emodos, Imaos)140, signifiant « enneigé »141 ; Diodore de Sicile l'identifie à la source du Gange142. En 663, le moine bouddhiste En no Gyōja gravit le mont Fuji38.

À l'époque médiévale, la montagne est lointaine, connue à travers les textes de l'Antiquité ou par ouï-dire. Elle n'est pas fréquentée ou « rendue distante par la sacralité »143. Le mont Sinaï est bien connu de la chrétienté à travers sa description, dès le IVe siècle, par la moniale et pèlerine Égérie dans son Journal de voyage (chapitre 3)144. Guillaume de Boldensele fait l’ascension de ce mont en 1336 et à sa suite de nombreux pèlerins le gravissent et le décrivent. Le mont Ararat est tout autant notoire : selon Isidore de Séville, il s'y trouve encore des vestiges de l'arche de Noé, tradition du VIIe siècle qui est reprise par Marco Polo. Jean de Mandeville est le premier à en évaluer l'altitude au XIVe siècle. Le Caucase est connu à travers les Météorologiques d'Aristote et Brunetto Latini indique que cette montagne est si haute que l'on peut y voir le soleil jusque dans le dernier quart de la nuit143. Au IXe siècle, le moine et géographie irlandais Dicuil, établit dans le traité De mensura Orbis terrae la liste des six plus hautes montagnes connues à l'époque : l'Olympe, l'Athos, l'Atlas, le Pélion, les Alpes et le Solurius, point culminant supposé de la péninsule Ibérique145. Le mont Athos est réputé dépasser les nuages et le mont Olympe est abondamment cité comme un sommet se situant « au-dessus des tempêtes ». Les Alpes et les Pyrénées sont mentionnées de façon générale mais leurs sommets rarement cités, mis à part le mont Aiguille, Rochemelon, le mont Viso et le pic du Canigou. L'Etna occupe une place singulière : il est connu jusqu'en Chine et associé à l'enfer à partir du XIIe siècle par les Sermons de Julien de Vézelay. Il est gravi néanmoins par Pietro Bembo et Angelo Chabriele en 1494. Quelques montagnes plus septentrionales sont aussi connues comme le mont Snowdon décrit par Giraud de Cambrie au XIIe siècle. Enfin, la plus lointaine des montagnes mentionnées au Moyen Âge est le pic d'Adam (Sri Lanka). Il est décrit au IXe siècle dans le Voyage du marchand Soleïman. Selon une tradition arabe, c'est sur ce pic et l'île de Ceylan que serait tombé Adam lorsqu'il fut chassé du Paradis. Ce mythe est connu des voyageurs européens et notamment de Jean de Marignol qui cite le pic d'Adam comme la plus haute montagne de la Terre et si proche du Paradis que l'on en sent l'odeur143.

La géographie médiévale, avec des auteurs chrétiens et arabes comme le géographe Ibn Hawqal, conçoit les montagnes comme l'œuvre de Dieu qui a souhaité procurer à la Terre une « charpente »146. Avicenne, au XIe siècle, donne deux causes géologiques aux montagnes : les tremblements de terre qui soulèvent le sol et dans une moindre mesure l'érosion qui laisse les reliefs les plus durs intacts147. Ses travaux sont amendés au XIIIe siècle par Albert le Grand148. Restoro d'Arezzo émet lui aussi une théorie sur l'origine des montagnes : elles auraient pour cause une forme d'attraction de la part des étoiles149. Jean Buridan, au XIVe siècle, est un des premiers à s'intéresser à l'altitude des montagnes150. L'histoire de la conquête de la montagne en Occident retient le récit du poète humaniste italien Pétrarque, qui décrit le panorama extraordinaire offert depuis le sommet du mont Ventoux qu'il aurait gravi le 26 avril 1336, puis l'ascension effectuée le 26 juin 1492 par Antoine de Ville et ses compagnons jusqu'au sommet du mont Aiguille151.

À cette époque, la montagne se définit par son relief et non par son altitude : « montaigne est une enfleure de terre »152. Ainsi, est qualifié de « montagne » tout relief dans le paysage, quelle que soit sa hauteur. Même si elle n'est pas étrangère au Moyen Âge, la notion d'altitude n'est pas en effet suffisamment précise pour que le terme prenne encore son sens actuel143.

Tableau montrant deux Occidentaux interagissant avec un indigène et, en arrière sa tribu, avec en fond une grand montagne blanche arrondie.
 
Alexander von Humboldt et Aimé Bonpland au pied du volcan Chimborazo par Friedrich Georg Weitsch, 1806.

Pour les auteurs de la Renaissance, les montagnes sont soit le résultat de l'érosion (Léonard de Vinci, Agricola, Palissy) soit des reliefs dont l'existence remonte à la création de la Terre153. Des philosophes naturalistes les assimilent au squelette de la Terre et perçoivent leur fonction comme celle d'une charpente du globe dans laquelle on pense trouver les témoignages les plus anciens de l'histoire de la Terre154. Dès 1524, le Suisse Aegidius Tschudi franchit les cols des Alpes centrales — Septimer, Saint-Gothard, Furka, Grimsel et Grand-Saint-Bernard — et en fait un récit qui dépasse les frontières134. Trois décennies plus tard, son compatriote Josias Simmler révèle au public l'existence des glaciers au travers du premier ouvrage entièrement consacré aux Alpes134. C'est à partir de la Renaissance et notamment de la Réforme, que la montagne commence à « se laïciser ». La croyance médiévale selon laquelle le Paradis se trouvait sur terre disparaît avec les Grandes découvertes qui rendent obsolètes toutes les hypothèses d'une localisation à l'extrémité de l'Orient. Luther en conclut que le Paradis a disparu au moment du Déluge. Dès lors, plus aucun lieu sur terre n'est sacralisé donc inaccessible : la montagne peut être fréquentée, découverte et mesurée143.

L'histoire naturelle des XVIIe et XVIIIe siècles inaugure l'approche scientifique avec les « théories de la Terre »146. Jean-Jacques Rousseau fait découvrir la chaîne alpine par le biais de sa botanique, précédé dans sa démarche par Joseph Pitton de Tournefort au mont Ararat, Pierre Bouguer et Charles Marie de La Condamine dans les Andes équatoriennes ; Marc Antoine Louis Claret de La Tourrette, qui entretient une correspondance avec Rousseau, prolonge ce travail au Pilat, Dominique Villars dans le Dauphiné et Louis Ramond de Carbonnières dans les Pyrénées134. Le naturaliste Jean-Louis Giraud-Soulavie décrit en 1780 le climat montagnard dans Histoire naturelle de la France méridionale146 et l'étagement de la végétation dans la partie méridionale du Massif central134 ; Philippe Buache cartographie les montagnes du monde entier dans Essai de géographie physique en 1752146. Alexander von Humboldt apporte une contribution majeure : voyageur amoureux des montagnes, il gravit plusieurs sommets remarquables, notamment le Chimborazo. Il détermine notamment des « tables des hauteurs » pour les associations végétales et dépasse les causalités linéaires des naturalistes précédents pour faire de la montagne un milieu que l'on ne cherche pas à étudier dans sa particularité régionale mais selon les principes de géographie générale134,155. Comme Rousseau et Carl Ritter, Humboldt s'intéresse aussi à l'organisation sociale des populations montagnardes ; ce dernier écrit : « La configuration du sol dans le sens de la hauteur [...] peut jouer un rôle important dans le domaine de l'homme. Tout ce qui fait naître une variété quelconque de formes en un point de la surface terrestre (chaîne de montagne, plateau...), tout accident du sol imprime un cachet particulier à l'état social du peuple qui l'habite »134. Gottlieb Sigmund Gruner, Marc-Théodore Bourrit, Jean André Deluc et son frère Guillaume-Antoine, Pierre Bernard Palassou et Louis Ramond de Carbonnières abordent la haute montagne sous l'angle de sa géologie134.

Sommet pyramidal glacé sur fond de ciel bleu foncé.
 
Vue des faces est (à gauche) et nord (à droite) du Cervin séparées par l'arête du Hörnli empruntée le 14 juillet 1865 par Edward Whymper, Charles Hudson, Francis Douglas et Douglas Hadow, avec Peter Taugwalder père et fils et Michel Croz.

C'est avec la même optique que le Genevois Horace-Bénédict de Saussure134, en 1786, offre une prime au premier qui gravirait le mont Blanc ; le guide Jacques Balmat et le docteur chamoniard Michel Paccard parviennent pour la première fois au sommet le 8 août. Saussure y parvient lui-même l'année suivante et, par son récit, popularise l'alpinisme en Europe156. L'âge d'or de la conquête des Alpes a lieu de 1854 à 1865, sous l'impulsion de Britanniques. Durant cette décennie, un grand nombre de premières de sommets importants sont réalisées, jusqu'à celle du Cervin38, dernier « géant » alpin invaincu, avec la Meije qui l'est finalement en 1877157,158.

Les montagnes enneigées d'Afrique de l'Est suscitent l'incrédulité de la communauté scientifique qui ne s'attend pas à trouver des neiges éternelles à ces latitudes. Le Kilimandjaro est découvert en 1848 par Johannes Rebmann, le mont Kenya en 1849 par Johann Ludwig Krapf et le Ras Dashan en 1841 par Antoine d'Abbadie d'Arrast, mais il ne révèle son existence qu'après 1849134. L'exploration géographique et le relevé cartographique de l'Himalaya commencent véritablement au XIXe siècle avec notamment les travaux de la Great Trigonometrical Survey menée par George Everest de 1830 à 1843139. Les tentatives de conquête des hauts sommets se développent après la Première Guerre mondiale mais, si plusieurs « 7 000 » sont conquis et la barre des 8 000 mètres dépassée sur l'Everest lors de l'expédition de 1922, la cime d'aucun sommet excédant cette altitude n'est atteinte. Après la Seconde Guerre mondiale, de 1950 à 1960, grâce à l'ouverture politique et l'aide des peuples sherpas et hunzas, treize des quatorze sommets de plus de 8 000 mètres sont gravis, la Chine se réservant le Shishapangma, intégralement sur son territoire, jusqu'en 1964157.

La géographie vidalienne du XIXe siècle concentre les études sur les interactions entre les hommes et les milieux naturels146. Les géographes du XXe siècle de l'École française que ce soit à l'occasion de traités ou de manuels de géographie physique générale ou d'articles (de De Martonne, en 1909, à Pierre Pech et Hervé Regnauld, en 1994, en passant par Jules Blache, en 1933, et Pierre Deffontaines, en 1947) considèrent désormais la montagne comme un agencement de processus et de facteurs qui deviennent les objets même de la recherche scientifique146.

La connaissance de la montagne a été longtemps marquée par le recours à des stéréotypes : les Alpes en particulier comme stéréotype de chaîne ou de région de montagne ; par exemple l'étage alpin comme prototype d'étage écologique, la transhumance comme type de mode de vie montagnard. Puis les recherches comparatives dépassent les monographies et les ouvrages généraux sont plus rares. Par ailleurs, quelques scientifiques ont appelé à fonder une « montologie » et à développer une réflexion sur les paradigmes de la montagne159,160, notamment en termes de services écosystémiques161.

Alexander von Humboldt, en ayant exploré la cordillère des Andes à la même époque que Thaddäus Haenke (en), est parfois considéré comme le précurseur de la recherche comparative sur la montagne30. Celle-ci, avec Carl Troll qui en définit les règles30, devient un objet de recherche qui mobilise progressivement la communauté scientifique internationale. Le programme international biologique (en) des années 1970, portant sur la modélisation des processus naturels, et le programme sur l'homme et la biosphère intitulé « Study of the impact of human activities on mountain »162 mobilisent des spécialistes d'aires géographiques très différentes pour tenter une analyse comparative des systèmes montagnards. Dans les années 1990, à la faveur de la conférence de Rio et de l'agenda 21, la montagne, identifiée comme un écosystème fragile, devient l'objet d'une attention internationale de la communauté scientifique, des organisations non-gouvernementales et des institutions146. Désormais, la recherche mondiale sur les montagnes est conditionnée par l'analyse des problèmes rencontrés et la mise en œuvre de solutions concrètes en matière de protection de l'environnement et de conservation des cultures locales, c’est-à-dire de développement durable (cf. les enjeux pour les sociétés et les économies en aval : gestion des ressources en eau, limitation des risques environnementaux), etc.

Activités

Agriculture

Les pratiques traditionnelles de culture et d’élevage, comme l'abandon des espaces montagnards, ont façonné les paysages de montagne de la zone tempérée à la zone intertropicale163. La montagne est le lieu de nombreuses activités économiques du secteur primaire et de subsistance, tel le pastoralisme transhumant, qui consiste à amener ovins, bovins, caprins, lamas, alpagas, vigognes ou yacks vers les alpages durant l'estive, pour la production de fromage, de lait, de viande et de laine (comme le cachemire). Le pastoralisme est établi généralement dans l'étage alpin, où se trouvent des biotopes de pelouses alpines, la puna, le paramo, etc. L'élevage saisonnier s'est établi à cet étage ou sur certains versants en raison d'un environnement trop aride, trop froid, trop peu ensoleillé ou trop pentu pour une agriculture productive4,164.

Rizières en terrasses avec quelques maisons et huttes en arrière-plan et des versants montagneux couverts de végétation.
 
Vue de terrasses de culture constituant les rizières des cordillères des Philippines.

Les cultures montagnardes ont aussi une importante agriculture traditionnelle, centrée sur la pomme de terre, l'orge et le sarrasin qui peuvent être cultivés jusqu'à des altitudes de 4 000 à 4 500 mètres165 dans les Andes et l'Himalaya. L'orge est la culture la plus courante à ces altitudes dans l'Himalaya avant l'introduction de la pomme de terre, alors que cette dernière l'est antérieurement dans les Andes, avec notamment la culture de la coca. D'autres plantes ont des capacités d'adaptation altitudinales moindres comme le maïs, le blé, la luzerne qui peuvent tout de même être cultivés dans les meilleurs secteurs andins et himalayens à des altitudes supérieures à 3 000 mètres166. Des espèces et variétés originellement de climats tropicaux de basse et moyenne altitudes comme le riz, le café et le thé présentent des aires de cultures à moyenne altitude, jusqu'à 2 000 mètres environ. La culture en terrasses permet d'irriguer les sols en pente en évitant le ruissellement et de lutter contre leur érosion38. Elle est répandue dans de vastes régions montagneuses du monde : Asie, particulièrement du Sud-Est, cordillère des Andes, Afrique et bassin méditerranéen (restanque en Provence)167.

Chalets éparpillés sur des prairies alpines et une montagne enneigée en arrière-plan.
 
Vue d'un paysage de moyenne montagne dans les Alpes suisses avec l'Augstmatthorn (2 137 m) en arrière-plan. Le défrichement participe à l'ouverture de prairies alpines.

Comme l'agriculture, la sylviculture façonne les paysages de montagne et assure de surcroît l'accès et l'entretien des zones récréatives. Elle assure également la préservation d'essences locales168. Le défrichement, contrairement à la sylviculture, n'a pas pour but une exploitation durable de la forêt, mais a pour vocation d'ouvrir des parcelles cultivables et des pâturages pour les troupeaux169.

Hydroélectricité

Article connexe : Histoire de la production hydroélectrique.
Eaux bleu horizon retenus par un imposant barrage en béton dans un cadre montagneux.
 
Vue du barrage de la Grande-Dixence, plus haut barrage poids du monde, dans les Alpes valaisannes, en Suisse.

Les chutes d'eau permettent, grâce à l'énergie mécanique, de faire tourner des turbines hydrauliques. Elles sont utilisées dès les années 1830 pour les besoins de l'industrie papetière, notamment dans les Alpes où sont disponibles les matières premières : l'eau et le bois. En 1882, Aristide Bergès, qui a inventé la formule de houille blanche, construit une retenue sur le lac du Crozet dans la chaîne de Belledonne, met en place une conduite forcée de 500 mètres de dénivelé pour la relier à ses usines de Lacey et couple à sa turbine une dynamo Gramme170,171. Ainsi, en couplant un générateur électrique à une turbine, il est possible de produire de l'énergie hydroélectrique. Les barrages permettent de stocker une énergie potentielle. La topographie des montagnes et la hauteur de chute les rendent propices à la construction de barrages hydroélectriques et à la formation de lacs artificiels.

Tourisme et loisirs

Article détaillé : Tourisme montagnard.

La combinaison de branches économiques ne s'accordant pas forcément, comme le tourisme et l'agriculture ou la sylviculture, engendrent à partir des spécificités du territoire montagnard de nouveaux potentiels. Ils offrent un environnement favorable aux sports, aux loisirs et à la détente. Ils requièrent toutefois des infrastructures de transport et parfois de logement, ainsi que des services168.

Jadis domaine des pionniers de l'alpinisme, la haute montagne s'est démocratisée, sous la forme des stations de ski et d'« espaces » reliant plusieurs domaines172. Elle n'est pas pour autant devenue un espace de loisirs totalement aseptisé et sécurisé, les risques sont inhérents aux fortes pentes et aux terrains instables susceptibles d'évoluer, selon la saison, en avalanches, éboulements, chutes de pierres, coulées de boue, gouffres, etc. S'y ajoutent les dangers que représentent les glaciers, séracs et crevasses ; les phénomènes météorologiques y évoluent très vite et souvent avec intensité173. Les secours en montagne sont mis en œuvre pour porter secours aux malades et victimes d'accidents ou de malaises, dans la majorité des cas à l'aide de l'hélicoptère.

Sommet d'une piste de ski, avec une remontée mécanique et de nombreux skieurs éparpillés.
 
Vue d'une piste de ski alpin très fréquentée sur le Rastkogel en Autriche.

En 2016, les stations de sports d'hiver disposant d'au moins une remontée mécanique se répartissent dans 66 pays, très majoritairement dans l'hémisphère nord. Seuls le Chili, l'Argentine, l'Afrique du Sud, le Lesotho, l'Australie et la Nouvelle-Zélande possèdent des stations dans l'hémisphère sud. Elles se trouvent à 47 % en Europe de l'Ouest, dont 35 % dans les seules Alpes, à 21 % en Amérique, à 19 % en Asie-Pacifique et à 13 % en Europe de l'Est et en Asie centrale174. Hormis les Alpes, les chaînes montagneuses abritant le plus de stations sont successivement les Carpates, les massifs d'Allemagne centrale, les Sudètes, les Appalaches, les Alpes scandinaves, les montagnes japonaises, les chaînes côtières du Pacifique et les montagnes Rocheuses175. Les pays offrant le plus grand nombre de stations de plus de cinq remontées mécaniques se trouvent aux États-Unis, au Japon, en France, en Italie et en Autriche, loin devant les autres pays174. Leurs domaines skiables permettent la pratique notamment du ski alpin176, du snowboard177 et d'autres formes de ski acrobatique sur des sites aménagés, ainsi que de ski nordique sur des terrains plus vallonnés178.

Skieurs de randonnée ayant fait une trace en Z dans de la poudreuse, sous un soleil éblouissant.
 
Vue de randonneurs à ski à Chamonix-Mont-Blanc.

La raquette à neige permet d'évoluer sur des terrains enneigés hors piste en pleine nature ou sur des itinéraires balisés179. Le ski de randonnée180, ou dans sa version compétition, le ski-alpinisme181, se pratique sur des pentes modérées à fortes en dehors des stations, à l'aide de peaux de phoque collées à la montée sous les skis de randonnée pour éviter tout mouvement de recul.

Deux alpinistes encordées terminant l'ascension d'une arête neigeuse et la vallée en contrebas, en arrière-plan.
 
Vue d'alpinistes terminant l'ascension de l'Imja Tse au Népal.

L'alpinisme est une discipline qui consiste à évoluer en haute montagne, à l'aide de cordes et baudrier, auxquels il faut parfois ajouter crampons et piolets182. Il s'est développé à partir du milieu du XIXe siècle38. Le guide de montagne est un professionnel chargé de former et encadrer les alpinistes amateurs, particulièrement en haute montagne. Quelques décennies plus tard, l'alpinisme donne naissance à l'escalade, avec pour finalité non plus d'atteindre des sommets mais de rechercher la difficulté en grimpant des voies classées par difficultés dans des parois verticales ou sur des rochers (blocs). En milieu naturel, elle se pratique toute l'année183.

Discipline ne nécessitant pas un entraînement régulier, la via ferrata se distingue aussi de l'escalade par l'équipement fixé à demeure dans la paroi et constitué d'agrès comme les  barreaux, échelles, ponts de singe ou passerelles qui facilitent la progression sécurisée par un câble permettant l'assurage184. L'escalade glaciaire, qui consiste à évoluer sur des pentes en glace ou neige dure ou en terrain mixte, et la cascade de glace, variante apparue dans les années 1970, ainsi que le dry-tooling, né à la fin des années 1990 185, ont recours aux techniques de l'alpinisme.

Sept randonneurs portant des sacs à dos sur un sentier à travers une végétation basse dominée par des montagneuses rocheuses.
 
Vue de randonneurs à pied dans le parc national Torres del Paine au Chili.

En basse et moyenne montagne, il est possible de pratiquer la randonnée pédestre sur des sentiers186. Lorsqu'elle est effectuée sur plusieurs jours et dans des régions particulièrement sauvages, on parle de trekking187. Les nuits ponctuant les randonnées sur plusieurs jours peuvent être passées en refuge de montagne ou sur le terrain en bivouac, comme en alpinisme qui, selon la difficulté et la longueur de l'ascension, peut comprendre un bivouac en paroi. Le trail est une forme de course à pied de longue distance sur des terrains d'altitude, alors que la course en montagne se pratique sur des sentiers stabilisés. Le vélo tout terrain (VTT) est adapté à la pratique du cyclisme en moyenne montagne188.

Parapente rouge survolant une montagne avec un épais manteau neigeux au-dessus d'une mer de nuages avec quelques autres sommets dépassant à l'horizon.
 
Vue d'un parapentiste au-dessus d'une mer de nuages après son décollage du Brévent à Chamonix-Mont-Blanc.

Le décollage en deltaplane, aile triangulaire sous laquelle le pilote est allongé sur le ventre, comme celui en parapente, voile sous laquelle il s'assoit189, nécessitent de s'élancer depuis un relief après avoir pris un peu de vitesse et permettent de profiter de l'aérologie propre aux montagnes. Le speed riding est un dérivé de voile de parapente conjugué à une paire de skis permettant au pratiquant de descendre une montagne le plus rapidement possible en frôlant ses pentes, en alternant le vol et la glisse. Le paralpinisme est une discipline de BASE jump consistant à sauter depuis le haut d'une falaise puis à ouvrir le parachute190.

Les torrents permettent de pratiquer le canyonisme en progressant dans des gorges et des cascades, alternant des glissades, des sauts dans des vasques naturelles et des descentes en rappel191. Les sports d'eau vive comme le canoë-kayak ou le rafting consistent à descendre les torrents à bord d'embarcations propulsées à l'aide d'une pagaie. La spéléologie permet d'explorer les réseaux souterrains, notamment dans les massifs karstiques192.

Protection environnementale

Les zones montagneuses abritent une importante biodiversité à l'équilibre écologique fragile168. Elles représentent environ 30 % des zones terrestres protégées133,193. En dehors de l'Antarctique, 17193 à 18 %194 des zones montagneuses sont protégées, soit un peu plus que la moyenne de 12194 à 15 %195 de l'ensemble des zones terrestres, mais en Eurasie et en Afrique elles ne représentent que 10 à 15 % de la superficie montagneuse contre 23 à 32 % sur les autres continents194. Sur les 4 000 zones clés de biodiversité recensées en montagne dans le monde, seuls 20 % sont entièrement ou partiellement protégés193. La protection des montagnes a été reconnue comme un objectif majeur pour le développement durable au sommet de Rio en 1992196.

Panorama d'un glacier avec des moraines médianes serpentant dans une vallée entourée de montagnes.
 
Vue du glacier d'Aletsch, plus long glacier des Alpes dans le site du Patrimoine mondial de l'UNESCO Alpes suisses Jungfrau-Aletsch.

Dans la culture

Dans les arts

Articles connexes : Cinéma de montagne et Liste d'ouvrages d'alpinisme.
Enluminure racontant des scènes de chevalerie dans un paysage valloné.
 
Huit moments de la Chanson de Roland (enluminure).

Dans la mythologie celtique irlandaise, la montagne est un lieu merveilleux associé au sidh, l'Autre Monde, où séjournent les Tuatha Dé Danann, habitants mythiques de l'île197 ; c'est aussi un lieu de sépulture198. Dès l'Antiquité, la poésie didactique, par exemple sous la plume du géographe et poète Avienus, dans Description de la terre, évoque des paysages montagneux mystérieux, mais dans un style très normé199. La montagne a une image colossale, aussi bien dans la mythologie grecque, avec Atlas, que dans le roman de chevalerie de Chrétien de Troyes, Yvain ou le Chevalier au lion, au XIIe siècle. Dans la chanson de geste apparaît le mythe de la montagne creuse, comme l'Etna où séjournerait le roi Arthur et sa cour, ou l'Untersberg où, selon les versions, Charlemagne ou Barberousse attendraient tous les cent ans leur résurrection200. Il est fait mention de la montagne également dans la Chanson de Roland, dans le cadre des Pyrénées, dans l'Aspremont, la montagne éponyme étant située à l'extrémité méridionale des Apennins en Calabre, ou encore dans le Moniage Guillaume, qui se déroule sur les contreforts méridionaux du Massif central : elle est tour à tour épique, épouvantable, terrifiante, sauvage, désolée, idyllique200. La montagne, ses grottes, ses cavernes et ses gouffres, conservent généralement jusqu'au XVIe siècle une image maudite, ils « avalent » les hommes qui s'y aventurent ; les volcans en particulier sont vus comme la bouche de l'Enfer dans la tradition judéo-chrétienne201.

L'évocation artistique de la montagne émerge surtout en Chine où, associée à l'eau, elle symbolise le paysage202, puis au Japon203 au VIIIe siècle204, notamment dans la poésie avec le Man'yōshū205. C'est un lieu familier, de retraite spirituelle, où l'on rencontre des esprits, voire de fin de vie ; on retrouve cette vision dans la littérature japonaise d'Izumi Shikibu au Xe siècle jusqu'à nos jours chez Yasushi Inoue, Haruo Umezaki, Jirō Nitta et Kenji Nakagami206. Le mont Fuji est un symbole de la peinture, notamment pour Hokusai et ses Trente-six puis Cent vues du mont Fuji, tout comme de la littérature, par exemple pour Kanoko Okamoto207, à la fois montagne sacrée et destination touristique208.

 
La Vierge aux rochers par Léonard de Vinci, 1483-1486 : paysage de montagne typique introduit par les peintres de la Renaissance en arrière-plan.
 
Bonaparte franchissant le Grand-Saint-Bernard par David, 1801 : la montagne apparaît comme décor selon la tradition classique209.

Puis, à partir de la fin du XIIe siècle, l'image de la montagne commence à évoluer dans la littérature occidentale, où elle devient le théâtre d'exploits, de découvertes, d'héroïsme210. Ainsi, pour Gervais de Tilbury, dans son Livre des merveilles au XIIIe siècle, elle revêt un caractère magique, rejoignant en cela la vision celte197. Elle apparaît en toile de fond des peintures au XVe siècle en Europe209, éventuellement transmise le long de la route de la soie sous l'influence de la dynastie Song211. Vers 1470, des dessins à caractère scientifique sont réalisés depuis le sommet de montagnes par Antonio Pollaiuolo, Andrea Mantegna, Léonard de Vinci ou encore Albrecht Altdorfer, alors que sont organisées les premières réelles ascensions209. La représentation cartographique des chaînes de montagnes demeure néanmoins longtemps une répétition de « boursouflures » sans tenir compte de l'importance ni de la distance entre les reliefs211. Puis la montagne s'impose plus largement dans l'art occidental au XVIIIe siècle199,203,209. Journal de voyage en Italie, rédigé en 1580-1581 par Montaigne, n'est publié qu'en 1774212. Les Alpes sont surtout évoquées par la littérature classique au travers des témoignages de Tite-Live et Lucain relayant leur traversée par Hannibal. Le mythe est modernisé par le franchissement du col du Grand-Saint-Bernard par Bonaparte212. De fait, jusqu'au début du XIXe siècle, la peinture de montagnes, et de paysages en général, reste reléguée derrière la peinture d'histoire, du fait de la hiérarchie académique et d'une création prédominante en atelier, en particulier en France où elle résiste même au romantisme voire au réalisme209. Elle se popularise toutefois auprès du public209.

Tableau d'un paysage glaciaire inhospitalier en montagne contemplé par deux minuscules personnages dans le coin inférieur droit, au bord d'un torrent.
 
Le glacier inférieur de Grindelwald avec la Lütschine et le Mettenberg par Caspar Wolf, 1774-1777 : représentation réaliste de la montagne.

Si les montagnes ont longtemps conservé un caractère sacré213, comme le mont Sinaï et le mont Ararat214 ou dans la tradition bouddhiste205, métaphysique et onirique209 ou machiavélique199, l'exactitude de leur représentation picturale supplante progressivement l'idéalisme, en premier lieu en Suisse par Caspar Wolf, puis en Angleterre avec William Turner et John Ruskin, et enfin en Allemagne, notamment avec l'école de Dresde, avec Caspar David Friedrich, Carl Gustav Carus, Carl Blechen et le Norvégien Johan Christian Dahl209. Cette évolution se reflète dans la littérature, par exemple avec l'ouvrage de l'historien Jules Michelet, La Montagne, en 1868, ou avec Histoire d'une montagne d'Élisée Reclus en 1876, décrivant tous deux la nature et les hommes215.

Tableau d'une montagne surmontant un chaleureux paysage de type provençal.
 
La Montagne Sainte-Victoire vue de Bellevue par Paul Cézanne, vers 1885 : représentation impressionniste.

À la fin du XIXe siècle, la montagne est l'objet d'une recherche esthétique, symbole du cycle de la vie chez Giovanni Segantini, capteur de lumière pour Claude Monet et Ferdinand Hodler, ou encore déclinée sous les traits de la montagne Sainte-Victoire dans près de 80 œuvres par Paul Cézanne209. Dans les films Le Cabinet du docteur Caligari de Robert Wiene en 1920 et Metropolis de Fritz Lang en 1927, la présence de la montagne est suggérée sous forme géométrique au travers d'un décor urbain. Dans Nosferatu le vampire en 1922, Friedrich Wilhelm Murnau emprunte à Caspar David Friedrich et son Voyageur contemplant une mer de nuages des éléments de la Rückenfigur (de)216. Dans l'œuvre de Friedrich Nietzsche, Ainsi parlait Zarathoustra, la montagne véhicule encore les valeurs de solitude, de pureté, de méditation, de puissance et de liberté217. Cette vision est prolongée par Jack Kerouac dans Sur la route218. À une époque où de moins en moins de régions montagneuses sont inviolées, l'imaginaire n'est pas exclu des parutions scientifiques de Raoul Blanchard, et quelques romans continuent à apporter une quête de sens aux ascensions : Premier de cordée de Roger Frison-Roche en 1941, Carnets du vertige de Louis Lachenal en 1950, ou encore Les Conquérants de l'inutile de Lionel Terray en 1961219. Le Tour de France participe lui-même à établir une mythologie populaire de la montagne, notamment du mont Ventoux, et inversement220.

Comme pour la peinture, les premières apparitions cinématographiques de montagnes réelles sont reléguées au rang de décor, avec toutefois le but de prouver que le septième art est capable de refléter la réalité du monde. Cette volonté se heurte toutefois à l'impossibilité de représenter dans un même champ l'immensité de la montagne dans sa globalité et la figure humaine des personnages, sujet même du récit. Ainsi, les premiers westerns s'ouvrent fréquemment avec un champ large sur un paysage de montagne qui se rétrécit progressivement sur des convois, des troupeaux et des silhouettes humaines. Ce procédé permet de dresser le caractère et les valeurs supposées des personnages dans leur environnement. En réduisant la taille de la montagne à la figure humaine dans un même cadre, le personnage apparaît comme familier avec le décor221. Sur le plan technique, un champ large sur la totalité d'un paysage montagneux requiert une caméra à focale courte qui accélère le déplacement des objets mobiles vers les lignes de fuite et déforme les verticales. Pour en assurer l'intégrité, il est nécessaire d'y placer des repères visuels. De plus, les premières pellicules ne possèdent pas la qualité nécessaire pour assurer les contrastes, pas plus que la prise de son ne parvient à s'adapter aux conditions de tournage en extérieur. L'adaptation Premier de cordée par Louis Daquin est donc un défi en 1943222. En plaçant la montagne hors-champ, à la place du spectateur, sa présence est suggérée et permet d'offrir par les mouvements de la caméra un large panorama visuel sur une plaine, à l'instar de La Charge fantastique en 1941 et La Rivière rouge en 1948223.

Finalement, la généralisation des prises de vue aériennes parvient à montrer fidèlement, parfois avec une approche documentaire en dehors du regard humain, l'intégrité de la montagne, comme dans Le Premier Maître en 1965 par Andreï Kontchalovski, La Ballade de Narayama en 1983 par Shōhei Imamura et L'Ours en 1988 par Jean-Jacques Annaud224. La montagne tend à être banalisée par les publications techniques des clubs alpins, par la médiatisation des exploits et par des documentaires comme ceux de Gaston Rébuffat219.

Dans La Montagne, en 1964, Jean Ferrat évoque sans les nommer les Cévennes et effectue une synecdoque pour parler de la nature en général, qu'il oppose au monde citadin, regrettant que l'homme se détourne d'une forme de vie traditionnelle, rude mais authentique, dans un contexte d'exode rural après-guerre225. Pour Jean-Louis Murat, en 1993, dans la chanson Montagne, elle est à la fois femme et amante ; il oppose la chaîne des Puys à la plaine de la Limagne.

Dans la religion et la mythologie

Article détaillé : Montagne sacrée.
 
Shiva, Parvati et Ganesh recevant l'hommage des devas et des rishis sur les pentes du mont Kailash miniature indienne du XVIIIe siècle.

Les montagnes sont un élément sacré au centre de nombreuses religions et croyances226. Pour beaucoup, l'aspect le plus symbolique est le sommet de la montagne car il est identifié comme le plus proche du Ciel227, celui en particulier où résident les dieux et les esprits, comme le mont Olympe dans la mythologie grecque228, ou celui où les saints et les prophètes ont rencontré Dieu et accompli son œuvre226,229, à l'instar de Moïse au mont Sinaï dans le judaïsme230, ou notamment de Jésus au mont Thabor, ou encore de Mahomet au djébel el-Nour. Parfois, la montagne est considérée comme l'axe du monde227 ; c'est le cas du mont Meru, souvent identifié au mont Kailash, dans le bouddhisme, le jaïnisme et l'hindouisme, qui en fait la résidence de Shiva231. Dans la chrétienté et jusqu'à la Renaissance et ses Grandes découvertes, le Paradis est la plus haute montagne de la Terre et reste inaccessible143. Antoine de La Sale (1442) le décrit ainsi : « Ce Paradis est situé dans l'Orient, c'est-à-dire tout au bout et à l'extrémité des contrées de l'Asie ; il est d'une hauteur extrême. Dans ce Paradis vivent Enoch et Elie, et ils y vivront jusqu'à la destruction de l'Antéchrist. C'est là que se trouve l'Arbre de vie, et de son pied sortent quatre ruisseaux : l'un s'appelle le Pison, l'autre le Guion, le troisième le Tigre et le quatrième l'Euphrate : ils coulent tous les quatre dans les veines du corps formé par la Terre, c'est-à-dire dans la mer et hors de la mer, et font jaillir de grandes sources sur la terre en diverses régions... Personne ne peut entrer ni monter dans ce Paradis, à cause des montagnes escarpées qui l'entourent tout entier, sauf à l'entrée. Il y a tant de sortes de dragons, de serpents, de coquecigrues et d'autres bêtes venimeuses qui vivent là, dans ces très hautes montagnes, que les bêtes de ces montagnes ont une nature très proche de l'élément du feu... le Paradis est la tête de la terre en raison de son extrême hauteur ».

 
Moïse sur le mont Sinaï par Jean-Léon Gérôme, 1895-1900.

Les montagnes ont souvent fait l'objet de substitutions dans la pratique religieuse, pour permettre l'élévation : ziggurats chez les Mésopotamiens, pyramides précolombiennes, tours du silence chez les zoroastriens ou encore colonnes des stylites226. Dès l'Antiquité, la montagne est souvent interdite aux simples croyants et réservée aux moines226. Toutefois, la réalité de la Grèce ancienne est moins stricte. Certes les montagnes naissent immédiatement après la Terre (Gaïa) et le ciel (Ouranos), en se singularisant de la Terre juste avant la mer, et deviennent le séjour des nymphes, en faisant immédiatement un milieu surnaturel et divin (zatheon). Elles sont aussi le théâtre des amours des Dieux, comme les monts Latmos et le Ida, et la résidence des muses qui habitent les monts Hélicon et Parnasse228. Cependant, la montagne (l'oros), opposée à la plaine côtière (la polis), n'est pas pour autant un sanctuaire. Elle est fertile et féconde, peuplée de bergers, tout autant qu'un lieu de quêtes ; ainsi les centaures du mont Pélion sont chassés par Pirithoos, alors qu'Œdipe, nouveau-né, est découvert abandonné sur le mont Cithéron228. Dans la cosmologie andine, la montagne, avec la cordillère, « marque les confins du monde civilisé »232. Prenant le plus souvent la forme humaine lorsqu'elle se manifeste aux hommes, elle a une vie et des occupations propres : elle possède des troupeaux qui se cachent dans les nuages, loin des regards humains, de l'or et de l'argent qu'elle garde jalousement dans ses entrailles et elle est détentrice de l'eau, nécessaire à la vie. Dans la hiérarchie des divinités andines, elle vient aussitôt après la « Terre-Mère » et joue à la fois un rôle protecteur en veillant sur les récoltes, la fertilité du bétail, la santé des humains mais aussi un rôle maléfique lorsqu'elle châtie durement ceux qui ne respectent pas son domaine en n'établissant pas avec elle de pacte d'alliance par des dons avant de prendre ses richesses. Elle est aussi le domaine des morts : avant la christianisation, au Pérou, les morts étaient déposés dans les cavernes naturelles ou les failles de la montagne, aux limites de la zone habitable par les humains. Bien que les évangélisateurs aient combattu cette croyance d'une montagne séjour des morts, « les habitants du Sud andin croient comme à l'époque incaïque que la demeure des morts se trouve au sommet du Coropuna, dans un village situé à l'intérieur même du volcan »232. Axe unissant le ciel, la terre et le monde souterrain, la montagne « permet le passage entre les différentes sphères qui constituent la cosmologie andine »232.

Dans la Bible, que ce soit dans l'Ancien ou le Nouveau Testament, « la montagne est le lieu des théophanies, c'est-à-dire là où Dieu se manifeste »233 comme dans l'Exode où Moïse rencontre Dieu sur le mont Sinaï. La montagne est le « temple du Dieu de Jacob » (Isaïe Michée 4) et il est annoncé que c'est sur « sa montagne » que Dieu préparera le festin messianique (Isaïe 25). Mais c'est le Nouveau Testament qui instaure la montagne comme lieu de rassemblement du peuple et cesse d'en faire une demeure exclusivement divine226. Dans les Évangiles, les grands moments de la vie de Jésus se tiennent sur la montagne, qu'il s'agisse de sa transfiguration, de son entrée dans Jérusalem aux Rameaux ou encore de sa crucifixion233. Ainsi, outre les monts Sinaï et Thabor, les montagnes sont omniprésentes dans la tradition biblique : le mont Sion, le mont du Temple, le mont des Oliviers, le mont Moriah, le mont Horeb, le mont Carmel, le mont Garizim, le mont Ebal, les montagnes de Galaad, le mont Séïr, le mont Nébo ou encore le mont Ararat où Noé aurait trouvé refuge à bord de son arche au cours du Déluge234.

Resacralisation de la montagne

Si la nature édénique de la montagne s'est effacée à partir de la Renaissance, un phénomène nouveau et occidental d’Éden montagnard a surgi au cours du XXe siècle avec la sacralisation globale de l'Himalaya et du Tibet. Plusieurs facteurs y ont concouru. La félicité procurée par l'altitude extrême (ivresse des hauteurs) a été invoquée comme « climax » des grandes ascensions himalayennes et continue d'être véhiculée par les alpinistes de cette chaîne montagneuse. Toujours en raison de leur altitude suréminente, la métaphore « toit du monde » qui désignait originellement le Pamir a été transférée à l'Himalaya et à l'Everest, participant de cette construction d'un paysage sacré143. Mais c'est la fortune rencontrée par l'ouvrage de fiction fantastique Les Horizons perdus qui finit par servir de substrat à ce phénomène235. Son auteur, James Hilton, a inventé en 1933 Shangri-La qu'il situe dans les montagnes du Nord de l'Inde, sur le plateau tibétain, à plus de 3 000 mètres d'altitude : « une région de hautes terres balayées par les vents, démesurée, inhabitée et presque entièrement inexplorée236 ». Ce roman utopique, porté à l'écran par Frank Capra, a donné une image fantasmée du Tibet que, par leurs récits, les voyageurs et explorateurs britanniques et français ont cristallisée, jetant les bases du « mythe de Shangri-La »237. Ce phénomène prend de l'ampleur avec la diffusion progressive auprès du grand public des récits et romans d'Alexandra David-Néel. Par métonymie238, le Tibet est ainsi devenu le « remède fantasmé aux maux de l'Occident »235. Parallèlement, la théocratie du Tibet et sa spiritualité ont été idéalisées, l'invasion chinoise leur servant de repoussoir. Ainsi s'est créé un discours légendaire qui privilégie une image édénique au mépris de toute réalité143.

Cette forme de resacralisation de la montagne tient aussi à la sensibilité écologique qui s'est développée à partir des années 1970 dans les sociétés industrialisées. La haute montagne a été érigée en bien commun de l'humanité239. Dès 1979, le parc national de Sagarmatha, que domine l'Everest, a été inscrit par le Népal sur la liste du patrimoine mondial de l'humanité. Depuis 2014, à l'instigation de l'Inde, l'aire de conservation du parc national du Grand Himalaya l'a rejoint sur la liste, au titre de l'extrême richesse de sa biodiversité, tant floristique que faunistique.

Cette sanctuarisation et cette patrimonialisation, qui font la part belle à l'imaginaire occidental, ont fait évoluer le regard que les communautés locales, perçues comme les gardiennes de la nature, portent sur elles-mêmes et sur le rapport qu'elles entretiennent avec leur environnement quotidien. Cela entraîne le risque que cette image positive que leur renvoie le monde occidental ne les conduise à s'efforcer à faire correspondre leur territoire au mythe du Paradis perdu que les Occidentaux voudraient voir se perpétuer239.

Voir aussi

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Article connexe

  • Liste des plus hauts sommets sur Terre

Bibliographie

Atlas

  • Atlas des plus beaux sites de montagne, Glénat, Grenoble, 2007 (ISBN 9782723461191).

Généralités

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  • Sylvain Jouty et Hubert Odier, Dictionnaire de la montagne, Arthaud, 1998 (ISBN 978-2-7003-1201-0).
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Liens externes

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  • L'escalade au Club alpin [archive], Fédération française des clubs alpins et de montagne.
  • « La via ferrata au Club alpin [archive] », Fédération française des clubs alpins et de montagne.
  • « Cascade de glace et Dry tooling au Club alpin [archive] », Fédération française des clubs alpins et de montagne
  • La randonnée montagne au Club alpin [archive], Fédération française des clubs alpins et de montagne.
  • Le trek au Club alpin [archive], Fédération française des clubs alpins et de montagne.
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  • Traduction de Samuel Thévoz.
  • Selon l'expression de Peter Bishop.
  • Les traits et vertus attachés à ce lieu imaginaire sont généralisés au Tibet réel, au point que plusieurs sites de l'Himalaya bouddhiste se réclament de Shangri-La à des fins touristiques, voire, à l'extrême, à des fins politiques de sinisation, par exemple la ville-district de Gyalthang Dzong, qui porte désormais le toponyme de ce paradis mythique par décision du Conseil des affaires de l'État de la république populaire de Chine du 17 décembre 2001.
  1. Isabelle Sacareau, « Quand la nature déplace les hommes : marcher dans l'Himalaya, imaginaires et pratiques », Academia,‎ juin 2010 (lire en ligne [archive], consulté le 2 septembre 2022).
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Reliefs et modelés naturels de la Terre
Reliefs structuraux
de montagne
(orographique)
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  • Chaîne
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  • Chevron
  • Cirque (Makhtesh)
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  • Col
  • Colline
  • Combe
  • Crêt
  • Crête
  • Massif
  • Mont
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  • Vallée
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de plaine
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  • Bassin sédimentaire
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de plateau
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Modelés
Hydrographique
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  • Vallée fluviale
Éolien
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Glaciaire
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Concepts généraux
Critères
descriptifs
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Source (hydrologie)

 
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Source de la Buèges, Hérault, France.
 
Animation montrant une source dans le sable d'une plage, TrezRouz, Finistère, France

Une source en hydrologie est l'endroit où une eau liquide sort naturellement du sol . Une source est très souvent à l'origine d'un cours d'eau, d'un ruisseau, d'une rivière ou même d'un fleuve. Mais une source peut également être submergée dans un écoulement d'eau, une mare, un lac ou une mer.

Une fontaine est une source où l'eau jaillit, parfois fortement (exemple : fontaine de Vaucluse) et souvent architecturée.

L'eau détectée par un sourcier dans un captage ou puits peut être dite de source alors qu'il s'agit de veine d'eau souterraine.

Une source qui coule en permanence est dite pérenne, sinon elle est dite temporairenote 1 ou intermittente. Dans la plupart des cas le débit d'une source est variable, souvent selon la météorologie (exemple : la pluviométrie), parfois périodiquement (exemple : selon la saison) ou en conséquence d’un phénomène hydraulique de vidange et de remplissage de réservoirs souterrains successifs situés en amont de la source.

L'opposé hydrologique d'une source est une perte et il existe des sources-pertes (estavelles).

La source est un élément de l'hydrosphère et du cycle de l'eau.

Formation

 
Source du Jaur (Saint-Pons-de-Thomières), Hérault, France.
 
Source chaude dans le parc de Yellowstone, Etats-Unis.
 
Fontes Tamarici (Espagne).

Une source naît de la conjonction de facteurs topographiques et hydrogéologiques comme une meilleure perméabilité locale.

Dans les aquifères karstiques, les sources peuvent ne se mettre à couler qu'en fonction d'un événement pluvieux, ou après auto-amorçage d'un siphon.

Classification

Il existe différentes approches permettant de classer les sources :

  • la continuité ou non de l'écoulement et le régime de variation du débit : source pérenne, source constante, source temporaire (saisonnière), source intermittente ;
  • la localisation : source de coteau, source littorale, source submergée (sous-fluviale, sous-lacustre, sous-marine) ;
  • la géologie et pour être plus précis l'hydrogéologie qui cherche à expliquer l'origine et le fonctionnement de la source :
    • source de déversement, de débordement ou de trop plein (correspondant aux types de nappes souterraines libres de mêmes dénominations) ; source d'émergence ou de dépression (source d'aquifère à nappe libre non liée à l'affleurement du substratum) ; source d'étranglement,
    • source artésienne ou jaillissante (issue d'une nappe captive),
    • source diaclasienne, source karstique, exsurgence (issues d'un aquifère discontinu) ; source vauclusienne (exutoire d'un conduit karstique ascendant subvertical),
    • la résurgence désigne le retour en surface dans un massif calcaire, karstique, d'une rivière souterraine provenant d'un (ou de plusieurs) cours d'eau de surface distant(s) ou, plus rarement, l'exsurgencenote 2 pour désigner une émergence des seules infiltrations d'eaux de pluie ;
  • le thermalisme qui classe les sources selon leur température et l'usage qui peut en être tiré : source chaude, thermale ; source hypotherme, orthotherme, hypertherme note 3 ;
  • l'hydrochimie qui permet de classer les sources selon leurs caractéristiques chimiques : source salée, séléniteuse, ferrugineuse, sulfureuse, minérale, incrustante ou pétrifiante. L'eau de source est une eau commercialisée naturellement potable (à la différence d'une eau minérale), d'origine souterraine, ayant été mieux protégée des pollutions que les eaux de surface, et n'ayant subi ni traitement, ni adjonction. Une source n'alimente que très rarement une usine d'embouteillage d'eau de source.

Littérature

Le thème de la source est présent dans la poésie et la littérature depuis l'antiquité. Il a inspiré de nombreux écrivains dont au XXe siècle Marcel Pagnol pour son roman L'Eau des collines1 s'organise autour de l'enjeu vital d'une source en Provence ou encore Colline un court roman de Jean Giono2.

Notes et références

Notes

  • Elle ne coule généralement chaque année que lors des hautes eaux.
  • Exsurgence est souvent remplacé par exurgence dans les écrits non scientifiques alors que l'étymologie de ce nom renvoie à une notion de puissance qui n'est propre qu'à certaines sources (puits artésien).
  1. À température respective inférieure, égale (ou n'excédant pas plus de 4 °C) ou supérieure (de plus de 4 °C) à la température moyenne annuelle de l'air du lieu.

Références

  • Marcel Pagnol, 1963 - L'eau des collines
  1. Jean Giono, 1929 - Colline. Éd. Grasset

Voir aussi

Sur les autres projets Wikimedia :

  • Source (hydrologie), sur Wikimedia Commons
  • source, sur le Wiktionnaire

Bibliographie

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  • Jean Barbier, Dis moi petite source... Quelques secrets des naïades. Éd. Persée, 2010, 169 p. (ISBN 2352169216)

Articles connexes

  • Cours d'eau sans source
  • Crénon
  • Eau de source / souterraine
  • Fontaine / à dévotion
  • Geyser
  • Hydrogéologie
  • Liste de sources par débit
  • Puits / artésien
  • Résurgence, exsurgence
  • Source chaude / thermale / hydrothermale
  • Source d'eau améliorée
  • Source minérale (:en) (à vertu thérapeutique ou non)
  • Source pétrifiante (tufière)
  • Source vauclusienne
  • Suintement froid
  • Zone humide

Liens externes

  • [vidéo] « La source de la Mescla (Alpes-Maritimes) » [archive], sur YouTube, Bureau d'études H2EA, Nice, 2009
  • [vidéo] « Venues d'eau du tunnel de Braus (Alpes-Maritimes) » [archive], sur YouTube, Bureau d'études H2EA, Nice, 2009
  • [vidéo] « Étude des sources marines » [archive], sur YouTube, Bureau d'études H2EA, Nice, 2007
  • [vidéo] « Sources marines : une ressource en eau exploitable ? » [archive], sur YouTube, Bureau d'études H2EA, Nice, 2008
  • [vidéo] « La Foux de Saint-Cézaire (Alpes-Maritimes) » [archive], sur YouTube, Bureau d'études H2EA, Nice, 2011
  • [vidéo] « La Foux de Courmes (Alpes-Maritimes) » [archive], sur YouTube, Bureau d'études H2EA, Nice, 2011
  • Un site (à compléter) qui liste les sources d'eau potable en Belgique et en France [archive], 2011
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Phénomène de surcreusement du lit majeur, pouvant participer à un phénomène d'aridification, le niveau piézométrique de la nappe descendant avec celui de la rivière (Bardenas Reales).
 
Le Waver (Pays-Bas).

En hydrographie, une rivière est un cours d'eau au débit moyen à modéré (supérieur à 2 m3/s), recevant des affluents et qui se jette dans une autre rivière ou dans un fleuve1.

En français courant, une rivière est un cours d'eau d'une certaine importance, inférieure subjectivement à celle d'un fleuve2, sans autre égard à son débouché. Pourtant cette affirmation est erronée au regard de la définition hydrographique. En effet, il n'est pas rare de rencontrer des fleuves qui sont plus « petits » que certaines rivières (à titre d'exemples : la Saône à Lyon, qui présente un lit et un débit importants, reste une rivière. À l'inverse, l'Huveaune, fleuve côtier marseillais, présente un lit et un débit beaucoup plus restreints).

Quand le substrat le permet (porosité suffisante), la rivière peut être accompagnée d'un compartiment écologique parallèle où l'eau s'écoule plus lentement, dit compartiment sous-fluvial.

Présentation

L'origine de la rivière s'appelle la source. La rivière coule dans un chenal appelé le lit, qui chemine dans les terres jusqu'au terme de la rivière, l'embouchure. Celle-ci peut donner dans une autre rivière, un fleuve (on parle alors de confluent pour désigner l'embouchure) ou un lac. Certaines rivières s'assèchent progressivement en arrivant dans une zone aride, et n'ont pas d'embouchure à proprement parler ; on parle alors d'endoréisme.

Chaque rivière collecte et stocke l'eau d'un sous-bassin versant, l'ensemble de ces sous-bassins constituant le bassin versant d'un fleuve. Les rivières ont divers faciès et abritent divers écosystèmes, de la source à leur embouchure. On parle de torrent si la pente est forte et le courant rapide. La berge porte généralement une large bande boisée, la ripisylve. On parle de forêt galerie si la canopée est jointive au-dessus de la rivière.

D'une manière générale, le lit de la rivière suit la topologie des lieux3,4 :

  • si le lit est canalisé dans la roche, la rivière ne pourra pratiquement pas modifier son lit quelle que soit la pente du parcours (sauf érosion très lente par les matières solides transportées par l'eau) ;
  • si le lit est non forcé dans la roche, la rivière (alors classifiée « libre ») adoptera son trajet selon un critère capital : la pente du lit et de l'eau par rapport à la valeur critique 3 %[réf. nécessaire] :
    • en dessous de 3 %, l'eau s'adapte au terrain et ne modifie pas son lit,
    • à 3 % le trajet tendra à être rectiligne, c'est l'équilibre de la rivière qui prend le chemin direct,
    • au-dessus de 3 %, la rivière creuse des méandres qui augmentent en taille avec l'augmentation de la pente du terrain (et ralentissent la vitesse de l'eau en augmentant la longueur du trajet et par conséquent en réduisant la pente du parcours allongé pour tendre vers 3 % en moyenne du trajet) ;
  • l'importance du méandrage est également liée à la quantité de matières solides transportées par la rivière : plus elles sont de grosse taille et nombreuses, plus elles ralentissent le débit de l'eau, même en pente forte supérieure à 3 % ; elles ont alors pour conséquence un méandrage moindre.

Environnement

 
Rivière Volga (Russie).

Les rivières font partie des zones humides abritant de nombreux habitats et diverses espèces, dont certaines sont migratrices. Dans l'hémisphère nord, des espèces telles que saumons, castors, loutres, écrevisses, invertébrés, et plantes et algues y jouent des fonctions importantes. Certaines de ces espèces sont menacées, inscrites sur des listes rouges ou espèces protégées par la législation environnementale. Certains habitats menacés ou d'intérêt européen peuvent relever de la Directive habitats.

Les rivières en collectant les eaux du micro-bassin versant sont aussi le réceptacle de nombreuses pollutions (domestiques, urbaines, industrielle, agricoles), ce qui explique que les organismes d'eau douce comptent parmi les espèces les plus menacées dans le monde. Certaines rivières sont en contact direct avec la nappe qui les alimente. En France la pollution par les eaux usées domestiques et industrielles a fortement régressée, mais en dépit des plans nitrates successifs et du plan Ecophyto, la plupart des rivières sont encore concernées par une pollution chronique par les nitrates et les pesticides5. En 2010-2011, des pesticides étaient retrouvés sur « 89 % des points de mesure en métropole » (pour 56 % des points des départements d'outre-mer, hors Guyane)5. « Plus de 20 pesticides différents sont décelés sur plus de 26 % des points de mesure »5. Pour l'écologie du paysage, les rivières (et leurs berges et milieux associés) jouent un rôle majeur de corridor biologique, que la loi (Lois Grenelle) demande de ne pas artificiellement fragmenter sans mesure compensatoire efficaces permettant aux espèces de circuler le plus normalement dans tout le cours d'eau.

Selon une étude en 2010, 80 % de la population mondiale vit dans des zones où l'état des rivières menace gravement l'accès à l'eau pour les populations humaines. Cette étude internationale est basée sur une modélisation informatique prenant en compte 23 facteurs de stress (taux d'urbanisation, développement agricole et industriel, captage d'eau, niveau de pollution, etc.) pour évaluer la santé des plus grandes rivières du monde6.

Sur substrat fragile, la rivière sauvage est erratique, avec des zones d'érosion et de dépôt. Dans la nature, ces phénomènes sont normaux et utiles à la diversité des habitats, mais ils sont peu compatibles avec la propriété privée. Le génie végétal ou le génie écologique stabilisent efficacement ce type de berges, largement fragilisées par la disparition des ripisylves. Rats musqués, vaches, chevaux et humains peuvent aussi « dégrader » les berges.

Dans le haut de certains bassins versants, des obstacles naturels et barrages de castor peuvent contribuer à réguler et adoucir le débit de l'eau, en limitant les inondations, sans empêcher la remontée des poissons migrateurs, en posant moins de problèmes que les gros obstacles artificiels (barrages, ponts…) qui peuvent boucher le passage des migrateurs. Ces « gués » naturels peuvent aussi diminuer le caractère fragmentant de nombreuses rivières pour de nombreuses espèces ; les rivières ont été utilisées pour la boisson et la pêche, pour le cresson et comme moyens de transports dès la Préhistoire (transport de personnes ou marchandises ou matériaux).

Elles ont ensuite été utilisées pour l'irrigation, l'arrosage, pour abreuver le bétail, comme source de matériaux (galets, gravier, sable, sédiment) et pour la force de l'eau, utile aux forges et moulins à eau (à grain ou à fouler le drap ou battre le métal, etc.) et plus tardivement pour produire de l'électricité (barrage hydroélectrique, petite hydroélectricité ou comme source de frigories (pour le refroidissement des centrales nucléaires notamment). Au XXe siècle, diverses pratiques de loisir se sont également développées en rivière : raft, canoë, kayak, canyoning, pêche de loisir.

Droit

Articles connexes : Eau courante et Droit riparien.

Selon les pays, divers droits coutumiers et lois précisent ou règlent les droits et devoirs des riverains, des pêcheurs et des usagers. Dans un même pays, une rivière peut avoir des statuts différents selon le segment considéré.

Galerie

  • Curt Herrmann (en), 1896.

    Curt Herrmann (en), 1896.

  • Jan van Goyen, 1625.

    Jan van Goyen, 1625.

Notes et références

  • « Rivière » sur l'encyclopédie Larousse [archive] « Cours d'eau de faible ou moyenne importance qui se jette dans un autre cours d'eau ».
  • Denis Diderot, Encyclopédie, ou Dictionnaire raisonné des sciences, des arts et des métiers, t. Quatorzième, 1770, 808 p., p. 258.
  • Jean-Antoine Fabre, Essai sur la théorie des torrents et des rivières, Paris, Bidault, 1797, 284 p., p. 78
  • Pierre-Alain Roche, Jacques Miquel et Eric Gaume, Hydrologie quantitative : Processus, modèles et aide à la décision, Springer, 2012, 590 p. (ISBN 978-2-8178-0105-6 et 2-8178-0105-9, lire en ligne [archive]), p. 145-146.
  • Statistiques du ministère de l'environnement et de l'agriculture Contamination globale des cours d'eau par les pesticides [archive].
  1. (en) Peter McIntyre, « World's rivers in 'crisis state' », Nature,‎ 30 septembre 2010.

Annexes

Sur les autres projets Wikimedia :

  • Rivière, sur Wikimedia Commons
  • rivière, sur le Wiktionnaire

Articles connexes

  • Compartiment sous-fluvial
  • Zone riparienne
  • Zone riparienne tampon
  • Droit riparien
  • Eaux noires (rivière)
 [masquer]
v · m
Morphologie de cours d'eau
Typologie Arroyo · Cours d'eau / sans source · Émissaire · Exutoire · Fleuve · Fleuve côtier · Fossé · Oued · Rivière · Ruisseau · Torrent
Caractéristiques générales Affluent · Bassin versant / hydrographique · Canyon sous-marin · Chute / Cascade · Confluent · Défluent · Delta · Delta de rupture de levée · Diffluence · Eau de surface · Eaux noires · Embouchure · Endoréisme / Exoréisme · Estuaire · Exsurgence · Gorge · Ligne de partage des eaux · Nombre de Strahler · Ordre des cours d'eau · Perte · Plaine alluviale · Rapides · Ravin · Ravine · Réseau hydrographique · Résurgence · Rivière encaissée · Source · Talweg · Terrasse alluviale · Vallée · Vallée fluviale
Lit, profil Anabranche · Armure · Banc de sable · Barre de méandre · Bassin de dissipation / sédimentaire · Berge · Boire · Bras · Cône de déjection · Continuum fluvial / sous-fluvial · Coupure de méandre · Cours d'eau en tresses · Déversoir · Embâcle naturel · Écoulement hélicoïdal · Gué · Île fluviale · Interface sédiment-eau · Lit (majeur, mineur) · Lône · Méandre · Mouille · Nassi · Niveau de base · Pente hydraulique · Potamal · Profil d'équilibre · Rampe · Ride de courant · Ripisylve · Rive (concave, convexe) · Rupture de pente · Sédiment · Seuil · Suspension  · Vasière · Waard · Zone riparienne
Dynamique et mécanique fluviales
  • Affouillement
  • Aggradation
  • Alluvion
  • Avulsion
  • Boue
  • Bras-mort
  • Capture
  • Charge
    • de fond
    • en suspension
    • dissoute
  • Charriage
  • Coulée de boue
  • Cours d'eau intermittent
  • Crue
  • Débit (module)
  • Drainage
  • Eau vive
  • Équation de
    • Exner
    • Barré de Saint-Venant
  • Érosion
    • régressive
  • Étiage
  • Formules empiriques pour la détermination des charges
  • Inondation
  • Lave torrentielle
  • Loi de
    • Baer
    • Darcy
    • Hack
    • Playfair
  • Rajeunissement de rivière
  • Rapides
  • Régime hydrologique
  • Ressaut hydraulique
  • Ruissellement
  • Sédimentation
  • Temps de concentration
  • Transport solide
  • Turbidité
Sciences
  • Dynamique des fluides
  • Hydraulique
    • à surface libre
    • fluviale
  • Hydrographie
  • Hydrologie
  • Hydrométrie
  • Hydromorphologie
  • icône décorative Portail des lacs et cours d'eau

Fleuve

 
  • Article
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  • Voir l’historique
 
Page d’aide sur l’homonymie

Pour les articles homonymes, voir Fleuve (homonymie).

 
Le fleuve Gambie.
 
Les bassins versants des principaux fleuves d'Europe.
 
Fleuve Faro en saison sèche

Fleuve est un mot pouvant sembler ambigu1,2,3,4 en français, où il désigne :

  • un cours d'eau se jetant dans une mer ou un océan5,6,1,2,4 ;
  • un cours d'eau important aboutissant dans un désert (fleuve endoréique), comme le Tarim, « le plus long « fleuve intérieur » du monde »7 ou l'Okavango ;
  • un cours d'eau permanent8 et d'importance significative, qui peut également se jeter dans une mer fermée ou dans un autre fleuve1,2,4.

En effet, jusqu'au XVIIIe siècle, le mot rivière a pu s'appliquer indifféremment à des cours d'eau comme la Seine, l'Oise ou l'Aisne3.

Plus récemment le terme de rivière a pu, de la même façon, être utilisé en français pour qualifier un cours d'eau d'importance plus faible, même s'il se jette dans la mer9 ou tout cours d'eau se jetant dans un fleuve ou une autre rivière.

Cependant le Larousse est sans ambiguïté en la matière en qualifiant ainsi le mot fleuve « Cours d'eau finissant dans la mer et souvent formé par la réunion d'un certain nombre de rivières10. »

Ainsi les cours d'eau côtiers d'importance pourtant mineures sont généralement qualifiés de fleuves côtiers car se jetant dans la mer. Ainsi la Veules, petit cours d'eau de 1,15 km de long, est qualifié de « plus petit fleuve de France »11,12.

En hydrographie contemporaine, la description d'un réseau fait appel à d'autres variables telles que les nombres de Strahler, l'importance des bassins versants et des régimes hydrologiques ; la plupart des fleuves obtenant au regard de ces critères les rangs les plus élevés.

Ambiguïtés face aux éléments physiques et hydrographiques

 
Exemple de classification Strahler de sous-ensemble en arborescence numérotée, utile pour l'étude d'un fleuve.

Aux grandes échelles temporelles et géologiques, la dérive des continents, les transformations morphologiques naturelles, le réchauffement ou le refroidissement planétaire entraîne au rythme des phases glaciaires et interglaciaires des modifications régulières et très importantes des longueurs, largeur, débit et configuration des fleuves sur toute la surface du globe.

Il est difficile de mesurer, modéliser ou cartographier finement la longueur d'un fleuve et d'autres de ses caractéristiques13, pour plusieurs raisons :

  • les fleuves ont une propriété fractale et parfois un important lacis de bras secondaires, plus ou moins étendu selon l'époque de l'année, surtout dans le cas des fleuves « sauvages » (peu régulés)14, ce qui signifie que plus la mesure est précise, plus le fleuve semblera long ;
  • il est parfois difficile de déterminer exactement les extrémités d'un fleuve car :
    • il peut être formé en amont par des ruisseaux saisonniers, des sources intermittentes, des marais, ou des lacs éphémères, des glaciers variables ;
    • la limite aval de son embouchure (exemples : estuaire, delta) est souvent discutable.

Les prospectivistes doivent aussi maintenant prendre en compte le dérèglement climatique et les besoins d'adaptation au changement climatique, pour l'homme comme pour les espèces des milieux aquatiques15,16,17.

Le lit

L'espace qu'occupe un cours d'eau varie selon son hydrologie18 :

  • lit majeur, appelé aussi « plaine d'inondation » ou « lit d'inondation » est plus étendu que le lit ordinaire. Il est recouvert par des alluvions ;
  • lit mineur aussi appelé lit ordinaire ou « lit apparent » ;
  • le chenal d'étiage n'occupe qu'une partie du lit ordinaire.

La faune et la flore, et en particulier les ripisylves, les grands herbivores et le castor interagissent naturellement avec l'écologie fluviale et la forme et le débit des cours d'eau. Depuis 200 ans, c'est l'homme et ses aménagements qui sont devenus la première cause de changement écologique et morphologique des cours d'eau, avec les barrages notamment.

Dans certains contextes (sols et substrats perméables ou semi-perméables), le lit interagit fortement avec des cours d'eau souterrains, les nappes (Loi de Darcy) et les zones humides adjacentes ou sous-jacentes et avec un compartiment sous-fluvial qui peut abriter une faune une biodiversité spécifique19 généralement plutôt étudiée dans le cadre de l'« écologie souterraine ». L'eau souterraine constitue environ 98 % des ressources en eau contre moins de 2 % pour les lacs et les cours d'eau.

Écologie

Dans l'hydrosphère, les fleuves sont classés parmi les systèmes lotiques, c'est-à-dire caractérisés par un certain débit, par opposition aux systèmes « lentiques » plus lents ou stables.

Ils abritent une succession d'écosystèmes, des sources à l'estuaire, chacun caractérisé par une faune, une flore, des champignons et des micro-organismes, planctoniques notamment20 adaptés à la force du courant, à la profondeur et au débit de l'eau, à sa turbidité, son pH, sa dureté, etc.

La plupart des fleuves sont accompagnés d'« annexes écologiques » (zones humides, bras-morts et restes d'anciens méandres, etc.) et d'un « second fleuve » dit « compartiment sous-fluvial », qui s'écoulent beaucoup plus lentement dans le sol sous le précédent et à ses abords, avec des espèces spécifiques là où les eaux souterraines ou interstitielles permettent la vie.

Tous les fleuves sont aussi des corridors écologiques.

Plus des deux tiers des fleuves dépassant les 1 000 km sont entravés par des constructions humaines créées soit pour éviter les inondations, soit pour générer de l’électricité21.

Article détaillé : Écologie des systèmes lotiques.

Quelques chiffres et statistiques

Articles détaillés : Liste des plus longs cours d'eau, Liste de fleuves dans le monde classés par continents et Liste des cours d'eau selon le débit.

Les trois plus longs fleuves au monde sont le Nil avec 6 718 km22, suivi par l'Amazone avec 6 500 km environ, et le Yangtsé avec 6 300 km.

L'Amazone est cependant le fleuve qui possède, et de loin, le plus grand bassin versant (6 150 000 km2) et le plus grand débit (190 000 m3/s)4.

En Europe, les plus grands fleuves sont la Volga avec 3 700 km et le Danube avec 3 019 km (voir Delta du Danube).

En France le plus petit fleuve est la Veules long de 1 149 mètres.

Les dix plus longs fleuves sur Terre

Les données suivantes correspondent à une longueur moyenne estimée. La mesure de la longueur d'un fleuve dépend largement de la définition de la source, et de l'estuaire. De grandes différences de mesure existent et permettent de ce fait des contestations de ce classement.

Pour les trois premières places :

  • Nil (entre 6 499 et 6 718 km)23
  • Amazone (entre 6 259 et 6 800 km)24,23
  • Yangtsé (Chang Jiang) (6 380 km)

Les quatrième à septième places font consensus :

  1. Mississippi-Missouri (6 210 km)25,26
  2. Ienisseï-Angara (5 550 km)
  3. fleuve Jaune (5 464 km)
  4. Ob-Irtych (5 410 km)

Pour les trois dernières places :

  • Congo (4 380 km ou 4 670 km)27
  • Amour (4 354 km)
  • Mékong (4 350 à 4 909 km)

Notes et références

  • Denis Diderot et Jean Le Rond d'Alembert, Encyclopédie ou dictionnaire raisonné des sciences, des arts et des métiers, t. 6, 1751-1752 (lire en ligne [archive]), p. 867
  • Jean-Pierre Carbonnel, « Cours d'eau » [archive], sur webworld.unesco.org (consulté le 18 mars 2016).
  • Lucien Foulet, « "Fleuve" et "rivière" », Romance philology,‎ janvier 1948, p. 285 (lire en ligne [archive], consulté le 18 mars 2016)
  • Roger Brunet (dir.), Les mots de la géographie, 1993, article « fleuve », pages 216-217
  • Denis Diderot, Encyclopédie ou dictionnaire raisonné des sciences, des arts et des métiers, t. XIV, Partie II, Lausanne et Berne, Sociétés typographiques, 1781, 992 p., p. 629-630
  • Nicolas Desmarest, Encyclopédie méthodique : Géographie-Physique, t. Premier, Paris, Agasse, 1828, 840 p., p. 67
  • Jacques-Yves Cousteau et Yves Paccalet, Les grands fleuves, coll. « Planète Océan », Robert Laffont, Poitiers, 1993, p. 99.
  • Laurent Touchart, Hydrologie : Mers, fleuves et lacs, Armand Colin, coll. « Campus », 2003, 192 p. (ISBN 2-200-28034-3, lire en ligne [archive])
  • Virginie Énée, « La Touques est-elle un fleuve ou une rivière? » [archive], sur ouest-france.fr, 17 février 2016 (consulté le 18 mars 2016).
  • Dictionnaire Larousse [archive]
  • Éric Turpin, « Le plus petit fleuve de France est encore plus petit » [archive], sur France Bleu Haute-Normandie, 14 août 2013 (consulté le 31 janvier 2014).
  • [PDF] Le circuit du plus petit fleuve de France. [archive].
  • Le Pichon, C., Gorges, G., Baudry, J., Goreaud, F., Boet, P. - 2009. Spatial metrics and methods for riverscapes: quantifying variability in riverine fish habitat patterns. Environmetrics, vol. 20, no 5, 15p.p. 512 - 526 Lien [archive]
  • C. Amoros et al. , Regulated Rivers , 1 , 17-36, 1987
  • Pont, D. - 2009. Global warming and Ecological assessment of Rivers in the context of the Water Framework Directive. International Conference. Implementation of the WFD in a context of adaptation to climate change. . 1 p. Lien vers site du Cemagref [archive]
  • Pont, D. - 2009. Impacts potentiels du changement climatique sur les communautés et les populations piscicoles : Bilan des programmes GICC. Séminaire Onema programme GICC (MEEDDAT) Changement climatique, impacts sur les milieux aquatiques et conséquences pour la gestion. Lien vers le Site du Cemagref [archive].
  • Pont, D. - 2009. Large river assessment and its relation to the WFD. Lien vers le site du Cemagref [archive].
  • Max Derruau, Les formes du relief terrestre. Notions de géomorphologie, Paris, Armand Colin, 1969, 2001, 8e édition, (ISBN 978-2-200-21014-4), page 17
  • Janine Gibert, Pierre Marmonier, Marie-José Dole-Olivier, Sous les eaux vives prospère un univers de curiosités biologiques Un fleuve peut en cacher un autre [archive], La Recherche
  • Cilleuls, J. D. (1928). Revue générale des études sur le plancton des grands fleuves ou rivières. Internationale Revue der gesamten Hydrobiologie und Hydrographie, 20(1‐2), 174-206 (lien résumé [archive]).
  • « Environnement. Deux tiers des plus longs cours d’eau entravés par l’Homme », Ouest-France,‎ 9 mai 2019 (lire en ligne [archive])
  • Entre l'Amazone et le Nil, le plus long est sujet à débat depuis plus d'un siècle. Le consensus actuel est de considérer le Nil comme le plus long. Le lundi 20 octobre 2008, une étude affirme, image satellite à l'appui, que l'Amazone est le plus long fleuve du monde, avec 6 992 km. Néanmoins les mesures varient entre 6 259 et 6 800 km pour l'Amazone et 6 499 et 6 690 km pour le Nil :
    • Dictionnaire Hachette : Nil = 6 671 km ; Amazone = 6 280 km
    • Dictionnaire Larousse : Nil = 6 700 km ; Amazone = 7 000 km depuis les sources du Río Apurímac
    Les différences provenant des méthodes de mesures et des différentes définitions de la source et de l'estuaire d'une rivière. En 2007, une équipe brésilienne a prétendu avoir découvert une nouvelle source pour l'Amazone qui tendrait à prouver que l'Amazone est plus long (voir en ligne sur nationalgeographic.com [archive] et earthobservatory.nasa.gov [archive])
  • https://www.courrierinternational.com/article/2008/10/16/quel-est-le-plus-long-fleuve-du-monde [archive]
  • Le Petit Larousse 2008
  • P. Carrière, article « Mississippi et Missouri », dans Encyclopædia Universalis, 2002
  • Roger Brunet (dir.), Géographie universelle : États-Unis, Canada, Paris, Hachette-Reclus, 1992, (ISBN 978-2-01-014829-3), p. 186
  1. la localisation de la source de ce fleuve est controversée

Voir aussi

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  • fleuve, sur le Wiktionnaire
  • Fleuve, sur Wikiquote
Il existe une catégorie consacrée à ce sujet : Fleuve.
 

Voir la palette Morphologie de cours d'eau en fin d'article

Bibliographie

  • Roger Brunet (dir.), Les mots de la géographie, Paris, Reclus-La Documentation française, 1993, (ISBN 978-2-11-003036-8), article « fleuve », pages 217-218.
  • Fleuves et rivières de France [archive] (Association Française des EPTB).

Articles connexes directement liés au fleuve

  • Liste des plus longs cours d'eau
  • Mascaret
  • Aréisme
  • Endoréisme
  • Exoréisme
  • Continuum fluvial
  • Compartiments sous-fluviaux
  • Fleuve côtier
  • Transport fluvial
  • Tourisme fluvial
  • Marine fluviale
  • Allégorie fluviale
  • Potamal

Listes de fleuves par localisation

  • Liste de fleuves classés par continents
  • Allemagne
  • Belgique
  • Canada
  • Espagne
  • France
  • Italie
  • Suisse

Autres articles connexes

  • Liste des cours d'eau selon le débit
  • Écologie des systèmes lotiques
  • rivière
  • inondation, crue
  • Trame verte, trame bleue
  • Ripisylve
  • Canal

Liens externes

  • Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes
  •  :
    • Encyclopædia Universalis [archive]
    • Encyclopédie Larousse [archive]
  • Notices d'autorité
  •  :
    • Gemeinsame Normdatei
 [masquer]
v · m
Morphologie de cours d'eau
Typologie Arroyo · Cours d'eau / sans source · Émissaire · Exutoire · Fleuve · Fleuve côtier · Fossé · Oued · Rivière · Ruisseau · Torrent
Caractéristiques générales Affluent · Bassin versant / hydrographique · Canyon sous-marin · Chute / Cascade · Confluent · Défluent · Delta · Delta de rupture de levée · Diffluence · Eau de surface · Eaux noires · Embouchure · Endoréisme / Exoréisme · Estuaire · Exsurgence · Gorge · Ligne de partage des eaux · Nombre de Strahler · Ordre des cours d'eau · Perte · Plaine alluviale · Rapides · Ravin · Ravine · Réseau hydrographique · Résurgence · Rivière encaissée · Source · Talweg · Terrasse alluviale · Vallée · Vallée fluviale
Lit, profil Anabranche · Armure · Banc de sable · Barre de méandre · Bassin de dissipation / sédimentaire · Berge · Boire · Bras · Cône de déjection · Continuum fluvial / sous-fluvial · Coupure de méandre · Cours d'eau en tresses · Déversoir · Embâcle naturel · Écoulement hélicoïdal · Gué · Île fluviale · Interface sédiment-eau · Lit (majeur, mineur) · Lône · Méandre · Mouille · Nassi · Niveau de base · Pente hydraulique · Potamal · Profil d'équilibre · Rampe · Ride de courant · Ripisylve · Rive (concave, convexe) · Rupture de pente · Sédiment · Seuil · Suspension  · Vasière · Waard · Zone riparienne
Dynamique et mécanique fluviales
  • Affouillement
  • Aggradation
  • Alluvion
  • Avulsion
  • Boue
  • Bras-mort
  • Capture
  • Charge
    • de fond
    • en suspension
    • dissoute
  • Charriage
  • Coulée de boue
  • Cours d'eau intermittent
  • Crue
  • Débit (module)
  • Drainage
  • Eau vive
  • Équation de
    • Exner
    • Barré de Saint-Venant
  • Érosion
    • régressive
  • Étiage
  • Formules empiriques pour la détermination des charges
  • Inondation
  • Lave torrentielle
  • Loi de
    • Baer
    • Darcy
    • Hack
    • Playfair
  • Rajeunissement de rivière
  • Rapides
  • Régime hydrologique
  • Ressaut hydraulique
  • Ruissellement
  • Sédimentation
  • Temps de concentration
  • Transport solide
  • Turbidité
Sciences
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Mer

 
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Pour les articles homonymes, voir Mer (homonymie) et Mers.

Mer
Paracas National Reserve, Ica, Peru-3April2011.jpg
Type
Zone aquatique (en)
Caractéristiques
Composé de
Eau de mer

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Photo prise face à la mer sur une plage chilienne.
 
Le grand océan planétaire, mis en valeur par ce mode de cartographie (projection de Fuller)

La mer est l'étendue d’eau salée, qui couvre la plus grande partie (environ 71 %) de la surface terrestre1,2. Globalement interconnectée, avec alors le sens d'océan mondial, elle peut être ouverte comme la mer du Nord et la mer de Chine orientale ou partiellement enclavée comme la mer Méditerranée et la mer du Japon. Lorsqu'elle est totalement enclavée, comme la mer Caspienne et la mer Morte, c'est une mer fermée et même plutôt un lac salé3.

Depuis Magellan4 on y distingue les océans par leurs immenses étendues et leurs profondeurs abyssales5.

En astronomie, on parle de mer lunaire pour désigner une grande étendue sombre à la surface de la Lune.

Les définitions

Grande étendue d’eau salée

Cette définition englobe les océans, les mers ouvertes ou fermées ainsi que les grands lacs salés. Au sens large donc, la mer désigne toute l'étendue (en surface et volume) des eaux salées de surface qui recouvrent les trois quarts du globe terrestre. En ce sens, le mot mer est synonyme d'Océan mondial. On retrouve cette acception générique dans un contexte historique ou familier : par exemple l'opposition de la mer et de la montagne comme cadre préféré pour les vacances, ou encore : « la mer est bonne ? » pour évoquer sa température.

Au sens plus strict, en hydronymie, et quoique le plus souvent en contact avec un océan, la mer se distingue toutefois de ce dernier par sa position géographique généralement enclavée entre des masses terrestres, ou simplement limitée par le plateau continental : par exemple la Manche communique avec l’océan Atlantique par la mer Celtique, et elles partagent le même plateau continental (quoiqu'à une profondeur moyenne différente). Mais la Manche se distingue de la mer Celtique par sa position médiane entre les côtes sud de l’Angleterre et les côtes nord de la France, alors que la mer Celtique se situe entre les côtes sud de l'Irlande, les côtes sud-ouest de l’Angleterre et les côtes nord-ouest de la France. Dans ce sens plus strict et sauf exceptions, une mer est généralement d'étendue et de profondeur moindres qu'un océan.

Une mer en contact avec un océan peut aussi se distinguer de celui-ci par des conditions physiques particulières : par exemple, la Méditerranée communique avec l’océan Atlantique par le détroit de Gibraltar. Mais elle se distingue de l’océan par sa position presque entièrement circonscrite entre l’Europe, l’Asie (Proche-Orient) et l’Afrique et par des conditions maritimes différentes : différentiel de température entre l’océan et la mer, influence climatique différente (par le différentiel de température terre/mer en moyenne plus élevé en Méditerranée par exemple), qui permettent de distinguer le climat océanique du climat méditerranéen ; mais aussi : faune et flore distinctes, marée de plus faible amplitude pour la Méditerrané, etc. Autre exemple : la mer des Sargasses avec son accumulation d’algues brunes au large de la Floride se distingue de façon plus arbitraire de l’océan Atlantique.

Le terme de mer est aussi utilisé pour désigner certains grands lacs, en particulier lorsqu’ils n’ont pas de cours d'eau dans lesquels ils se déversent. C’est le cas par exemple de la mer Caspienne, de la mer Morte ou encore de la mer d'Aral. Au sens strict, il s'agit bel et bien de lacs (salés), mais on parle aussi de « mers fermées ».

Définition selon le droit international Droit de la mer

En droit international, on appelle « mer » l’espace situé au-delà de la laisse de basse mer.

La mer comprend :

  • le fond marin (parfois dénommé plancher océanique) ;
  • la colonne d’eau et la surface ;
  • l’espace aérien surjacent.

Physique

Les mouvements de la mer

La mer est en perpétuel mouvement. Dans l’antiquité, celui-ci était attribué à des divinités : les colères de Poséidon, les jeux des Néréides, les monstrueux Charybde et Scylla.

Les mouvements de la mer sont complexes ; pour mieux les analyser, ils sont décomposés en mouvements élémentaires, dont les causes et les lois peuvent être étudiées séparément.

On distingue des mouvements ondulatoires, sous forme d’oscillations verticales :

  • la houle est provoquée par le vent ; sa période est de l’ordre de la seconde ou de la dizaine de secondes et son amplitude peut atteindre plusieurs dizaines de mètres ;
  • le clapotis est le mouvement que l’on constate dans un port, c’est la combinaison des houles réfléchies sur les parois ;
  • les seiches, constatées dans les ports et les bassins ; d’une période variant d’une minute à plusieurs minutes, leurs amplitudes sont faibles ;
  • la marée est due à l’attraction de la lune et du soleil ; sa période est d’environ 12 heures, et son amplitude, très variable en fonction du lieu géographique, peut atteindre plus de dix mètres.

Les mouvements des courants sont des déplacements horizontaux :

  • les grands courants ont pour origine des différences de densité de l’eau de mer (due à des différences de salinité ou de température). Ils sont considérés comme constants ;
  • des courants plus localisés sont engendrés par le vent ou par les marées. Ils peuvent prendre un caractère giratoire et engendrer de grands tourbillons comme le célèbre Saltstraumen (Maelstrom).

Des mouvements isolés peuvent être causés par des phénomènes catastrophiques (séismes, éruptions volcaniques, glissements de terrain) sous forme de tsunamis, d’ondes solitaires ou solitons.

Salinité

Une caractéristique de l’eau de mer est d’être salée. Cette salinité est de l’ordre de 37 g/l (3,7 %) en Méditerranée et 300 g/l (30 %) pour la mer Morte, d'environ 35 dans les océans (dont 27 g de chlorure de sodium, 5 g d'autres chlorures et 3 g composés de sulfates, carbonates et bromures). Il y a donc un kilogramme de sels dans environ 28 (= 1000/35) litres d’eau de mer.

Le sel de mer est un composé dont le nom complet en chimie est chlorure de sodium. Il tend à se dissoudre dans l’eau jusqu’à une concentration de saturation de 359 g/l. Si on tente d’augmenter la concentration au-delà de cette valeur, par évaporation de l’eau, une partie du sel revient à l’état solide (solidification ou cristallisation) et se dépose. La valeur de la salinité des mers étant largement inférieure, le sel ne se dépose pas au fond des mers. Comme il ne s’évapore pas non plus, il est piégé dans la mer.

Certains sols et roches continentales contiennent du sel. Lorsque ces roches sont exposées à la pluie ou aux écoulements d’eau souterrains, une partie du sel sera dissous et rejoindra les rivières puis la mer. Étant donné que ce sel ne reste pas mais est constamment évacué, la salinité des rivières restera la plupart du temps très basse.

Les dépôts de sel peuvent se faire naturellement lorsque la concentration en sel d’une mer ou d’un lac salé a augmenté au-delà de la saturation. Cela peut se produire dans des zones continentales où il n’existe aucun écoulement vers les océans, comme la Mer Morte.

Un autre cas est celui de la Méditerranée, qui à certaines époques géologiques a fonctionné comme un marais salant : sa liaison avec les océans au détroit de Gibraltar étant plus étroite, elle ne permettait pas les échanges d’eau dans les deux sens comme cela se produit actuellement. D’autre part, l’évaporation étant plus forte que les précipitations et apports d’eau douce (ce qui est toujours le cas), c’est donc un apport océanique qui compensait le déficit. Il y avait donc une entrée de sel qui n’était compensée par aucun export. Cela a entraîné des dépôts de sel très importants au fond de la Méditerranée et a semble-t-il eu également une influence sur la salinité des océans. En effet l’estimation de l’apport de sel à l’océan global par l’ensemble des rivières au cours des temps géologiques est supérieure d’au moins un ordre de grandeur à la masse de sel dissoute dans les océans.

Niveau des mers

Le niveau des mers s'élève, notamment sous l'effet de la fonte des glaces continentales et une dilatation thermique de l'eau provoquée par le réchauffement du climat. L'élévation du niveau des mers constitue un grave défi pour toutes les populations côtières ainsi que pour l'économie de nombreux pays6.

La mesure précise du niveau des mers est possible depuis 1993 grâce à des satellites (Topex-Poséidon, puis Jason-1 et Jason-2)6.

Cependant, les physiciens ont remarqué que le niveau des océans monte moins vite que ce que la fonte des glaces ne le laisserait supposer. Selon une étude publiée dans la revue Global and planetary change vers novembre 2008, le niveau des mers a monté de 3,3 mm par an de 1993 à 2003 et de 2,5 mm par an depuis 2003. L'étude attribue ce décalage au réchauffement plus lent des mers6.

Depuis 2003, la fonte des glaces contribue pour 1,9 mm par an à la montée des mers, pour moitié due à la fonte des deux calottes polaires et pour moitié à la fonte des glaciers d'altitude6.

Propriétés optiques

 
Intensité en fonction de la longueur d'onde à différentes profondeurs.

Les rayons lumineux en provenance du Soleil sont considérablement atténués au fur et à mesure qu'ils pénètrent profondément dans la mer. L'infrarouge, puis la couleur rouge sont les premières longueurs absorbées (dès les premiers mètres)7.

Classification

Par océan

Une découpe des océans a été faite par l’Organisation hydrographique internationale (OHI)8. Certaines mers présentent également d’éventuelles subdivisions. Voir la liste des mers et océans.

Par type

Plusieurs classifications existent, la classification en droit de la mer ne recoupe que peu la classification océanographique, certains termes synonymes en océanographie prennent une signification plus précise en géologie ou en géographie. La classification utilisée ici est celle généralement utilisée par la géographie bien que d'un ouvrage à l'autre des différences puissent apparaître. Les termes utilisés ne sont pas nécessairement exclusifs, par exemple la Manche est bordée par des masses continentales et recouvre une partie d'un plateau continental aussi est-elle parfois qualifiée de mer intercontinentale et de mer épicontinentale9. Une dénomination en fonction de la température des eaux de surface des mers existe aussi mais est peu employée, on parle dans ce cas de mer tropicale, mer tempérée ou mer polaire.

Mers méditerranéennes

Une mer méditerranéenne est une mer presque fermée communiquant avec l'océan. Les mers méditerranéennes se subdivisent à leurs tours en mer intercontinentale et intracontinentale suivant le nombre de continents les bordant. L'exemple type de ces mers est la mer Méditerranée. Dans ces mers, la profondeur du détroit les liant aux océans est faible ce qui empêche la création de courant profond permettant le mélange des eaux profondes.

Mers épicontinentales

Une mer épicontinentale est une mer recouvrant une portion d'un plateau continental. Pour les océanographes ou les géographes mer marginale est un synonyme, pour les géologues une mer est dite marginale seulement si elle se trouve sur des marges continentales géologiquement actives10, sur les marges de l'océan Pacifique par exemple et non pas sur celles de l'Atlantique qui sont passives.

Mers bordières

Une mer bordière est une mer en communication large avec l'océan qu'elle borde, elles sont souvent épicontinentales et ce terme est parfois utilisé comme un synonyme de mer épicontinentale, ces mers participent généralement à la dynamique des océans qu'elles bordent et la distinction entre ces mers et l'océan proche est plus fréquemment géographique, écologique ou juridique qu'océanographique.

Mers intérieures

Une mer intérieure est une mer ne communiquant qu'avec une autre mer. Les mers intérieures sont fréquemment des mers méditerranéennes.

Mers fermées

Une mer fermée est une mer ne communiquant avec aucune autre mer ou océan.

  • Mer d'Aral
  • Mer Caspienne

Singularités : la mer Morte n'est pas une mer intérieure mais un lac salé ; juridiquement, la mer Caspienne n'est pas considérée comme une mer.

Métiers et carrières de la mer

La mer et les océans offrent de nombreuses formations et carrières de tous niveaux et dans différents domaines11. Des formations de master pluridisciplinaires sont proposées dans les universités marines.

Mer et sociétés

Aspects économiques

Le parasol mer constitue une ressource économique majeure pour les régions côtières : pêche, tourisme, transport et logistique (activité portuaire), salines.

Aspects anthropologiques

De plus en plus d’études anthropologiques portent sur la mer par divers cas de figure, dont voici quelques exemples contemporains que Artaud souligne12 :

  • les enjeux politiques de revendications d'accès à la mer de nombreuses communautés autochtones comme en Australie avec pour un des arguments la tradition historique ;
  • les enjeux économiques de droits d'exploitations des ressources en eaux internationales ou en Arctique ;
  • les enjeux environnementaux de la montée des eaux et la submersion de certains pays, îles et territoires ;
  • les enjeux sociaux de la traversée de la Méditerranée par les personnes en quête d'un statut de réfugiées ;
  • les débats autour des Aires Marines Protégées et tout ce qui a trait à la protection des eaux et leur gestion.

Les chercheuses et chercheurs en anthropologie commencent à s'intéresser aux rapports multiples des sociétés à la mer autour des années 1970-1980. Deux grandes approches sont d'abord surtout utilisées. D'un côté, une lecture matérialiste à la manière de Hugo13 et de Poggie14, alors qu'un imaginaire de conquête, de lutte et d'étrangeté de la mer était mis de l'avant. De l'autre, une lecture continentale qui implique des parallèles avec la terre, dont la mer serait le prolongement, et offrant des signes pour être comprise par les humains. C'est ce qu'on retrouve entre autres chez Gladwin15 et Lewis. Avec l'arrivée de la mondialisation, les approches pour parler de la mer deviennent plus politiques et impliquent de plus en plus de prises de positions, en raison des enjeux économiques, juridiques et écologiques sous-jacents. Ceci a aussi pour conséquence selon Artaud12 de centrer les recherches moins sur les imaginaires que sur les personnes en lien avec la mer : scientifiques, militants, associations et institutions.

Journées de la mer et des océans

La journée mondiale de la mer a lieu chaque année, le 29 septembre16.

La journée mondiale de l'océan a lieu chaque année, le 8 juin. Elle a été mise en place par l'Assemblée Générale des Nations unies en 200817.

La Commission européenne a proposé en 2008 la date du 20 mai pour célébrer la mer en Europe18, pour valoriser la culture et le patrimoine maritime. Cette journée pourra se traduire par des opérations « portes ouvertes » (ports ouverts), des actions environnementales impliquant notamment musées et aquariums, conférences, etc. la Commission fournissant gratuitement des informations et brochures sur cette initiative. La Commission organise un European Maritime Day (EMD)19 dans une ville différente chaque année.

Symbolique

Die Möwe und das Meer IMG 0310a.jpg
 

Dans l'Antiquité, les Grecs et les Romains voyaient la mer comme étant un espace réservé aux dieux. Les bains d'eau de mer avaient donc une symbolique purificatrice qui est resté dans la culture chrétienne qui lui fait suite. Poussée par la nécessité de faire oublier les cultures païennes pour se poser en seule religion d'État, l'Église chrétienne a fait de la mer un espace diabolique[réf. souhaitée].

La haute mer, comme la montagne, a longtemps majoritairement été perçue par plusieurs peuples comme un milieu hostile et dangereux (grands-fonds peuplés de créatures mythiques ou fantastiques : Léviathan de la Bible, Scylla dans la mythologie grecque, Isonade dans la mythologie japonaise, kraken dans la mythologie nordique) tout en suscitant la curiosité, servant essentiellement de réserve de ressources naturelles (en particulier de protéines grâce aux poissons).

Cette donnée semble avoir été modifiée en Occident avec le mouvement du préromantisme de la fin du XVIIIe siècle, puis du romantisme du début XIXe siècle. La beauté naturelle de la mer a été célébrée par les poètes romantiques : son apparence infinie, la force de ses tempêtes, etc. La mer s'est alors parée de certaines valeurs humaines, telle la liberté (Le fameux « homme libre, toujours tu chériras la mer » de Baudelaire). Il s'est ensuivi un attrait particulier pour le littoral comme lieu de villégiature pour la bourgeoisie du XIXe siècle.

En France l'arrivée des congés payés en 1936 a permis aux employés les plus aisés de passer des vacances en bords de mer. L'extension des congés payés à 3 puis 4 semaines a finalement démocratisé l'accès à la mer pour en faire aujourd'hui un symbole de vacances. Il s'est ensuivi un attrait particulier pour le littoral comme lieu de villégiature pour la bourgeoisie du XIX° siècle[réf. souhaitée].

Notes et références

  • « Mer » [archive], sur cnrtl.fr (consulté le 25 avril 2022)
  • « Mer Littré » [archive] (consulté le 25 avril 2022)
  • « Le statut juridique de la mer Caspienne : Mer ou lac ? » [archive], sur ridi.org (consulté le 21 juin 2022)
  • « Quelles sont les différences entre une mer et un océan ? » [archive], sur mer-ocean.com (consulté le 25 avril 2022)
  • « Océan » [archive]
  • Un ralentissement énigmatique de l'élévation du niveau des mers, in Le Monde, 28 novembre 2008, p. 4.
  • Le milieu marin : propriétés physiques, 2004 [archive]
  • [PDF]« International Hydrographic Organization, Limits of Oceans and Seas (1953), ref S-23. » [archive], sur ohi.shom.fr.
  • « La Manche, Encyclopædia Universalis » [archive], sur www.universalis.fr.
  • « Mer marginale, université du Québec à Montréal, F. Besré » [archive], sur www.er.uqam.ca.
  • « Métiers de la mer - Institut Océanographique » [archive]
  • Artaud Helène (2018) "Mer [archive]", in Anthropen.org, Paris, Éditions des archives contemporaines.
  • Hugo, Victor, 1802-1885. et Impr. Brodard & Taupin), Les travailleurs de la mer : précédé de L'archipel de la Manche, Paris, Librairie générale française, 2002, 674 p. (ISBN 2-253-16105-5 et 9782253161059, OCLC 469055588, lire en ligne [archive])
  • Poggie, J.J., « Maritime Anthropology: Socio-Cultural Analysis of Small-Scale Fishermen’s Cooperatives: Introduction », Anthropological Quaterly, vol. 53, no 1,‎ 1980, p. 1-10
  • Gladwin, Thomas, 1916-, East is a big bird : navigation and logic on Puluwat Atoll., Harvard University Press, 1970, 260 p. (ISBN 978-0-674-03762-5, 0674037626 et 0674224264, OCLC 434586600, lire en ligne [archive])
  • « Journée mondiale de la mer 29 septembre » [archive], sur un.org (consulté le 21 août 2022)
  • United Nations, « Journée mondiale de l'océan | Nations Unies » [archive], sur United Nations (consulté le 21 août 2022)
  • Commission européenne, 20 mai : une Journée maritime européenne pour célébrer nos mers et nos océans [archive].
  1. Commission européenne, European Maritime Day (EMD) [archive].

Voir aussi

Sur les autres projets Wikimedia :

  • Mer, sur Wikimedia Commons
  • mer, sur le Wiktionnaire (thésaurus)
  • Mer, sur Wikisource
  • Mer, sur Wikiquote

Bibliographie

  • Cyrille P. Coutansais, La Terre est bleue. Atlas de la mer au XXIe siècle, Les Arènes, 2015, 184 p.
  • L'atlas 2015 des Enjeux maritimes, Infomer, 2014, 140 p.
  • L'invention des vacances, Sciences Humaines n°305, juillet 2008

Articles connexes

  • Atlas maritime
  • Secrétariat général de la mer
  • Liste des mers et océans
  • Océan, Eau de mer
  • Fonds marins
  • Eau de surface
  • État de la mer
  • Zone morte
  • Pollution marine, munitions immergées
  • Estuaire, littoral
  • Niveau de la mer, acidification de l'océan
  • Port, EcoPort, Phare
  • Océanologie, Biologie marine
  • Sécurité maritime
  • Glossaire maritime
  • Agence des aires marines protégées et parcs naturels marins
  • Toponyme désignant un lac dans les Vosges
  • (912) Maritima, astéroïde

Liens externes

Il existe une catégorie consacrée à ce sujet : Mer.
 
  • Ressource relative à la musique
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    • Store norske leksikon [archive]
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    • Bibliothèque du Congrès
    • Gemeinsame Normdatei
    • Bibliothèque nationale d’Israël
    • Bibliothèque nationale tchèque
  • Livre vert de l’Union européenne [archive]Vers une politique maritime de l’Union : une vision européenne des océans et des mers (2007)
  • Tout sur la mer, le dossier multimédia de francetv éducation [archive]
 [masquer]
v · m
Mers du monde (selon l’OHI)
Océan Arctique Baffin · Barents · Beaufort · Blanche · Groenland · Kara · Labrador · Laptev · Lincoln · Melville · Norvège · Passage du Nord-Ouest · Prince-Gustave-Adolphe · Sibérie orientale · Tchouktches · Wandel
Océan Atlantique
Argentine · Baltique (dont Väinameri) · Caraïbes · Celtique (dont Iroise) · Écosse · Hébrides · Irlande · Irminger · Manche · Nord · Sargasses · Scotia
Méditerranée Adriatique · Alboran · Azov · Baléares · Mer Égée (dont Crète, Myrto, Icarienne et Thrace) · Ionienne · Libye · Ligurie · Marmara · Noire · Sardaigne · Sicile · Tyrrhénienne
Océan Austral Amundsen · Bellingshausen · Cosmonautes · Davis · Coopération · Lazarev · Mawson · Riiser-Larsen · Roi Haakon VII · Ross · Scotia · Somov · Dumont d'Urville · Weddell
Océan Indien Andaman · Arabie · Arafura · Laquedives · Canal du Mozambique · Golfe Persique · Rouge · Timor
Océan Pacifique Bali · Banda · Béring · Bismarck · Bohol · Camotes · Célèbes · Chine méridionale · Chine orientale · Corail · Florès · Halmahera · Japon · Jaune (dont Bohai) · Java · Luçon · Moluques · Okhotsk · Philippines · Salomon · Savu · Céram · Intérieure de Seto · Sibuyan · Sonde · Sulu · Tasman · Visayan
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Océan

 
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Animation montrant les découpages possibles en 5, 4, 3 ou 1 seul océan(s).
 
Le grand océan planétaire, mis en valeur par la projection de Fuller.

Un océan est souvent défini, en géographie, comme une vaste étendue d'eau salée comprise entre deux continents. En fait, il s'agit plutôt d'un volume, dont l'eau est en permanence brassée par des courants marins. Approximativement 70,8 % de la surface de la Terre est recouverte par l'Océan mondial, communément divisé en cinq océans — Pacifique, Atlantique, Arctique, Austral, Indien — et en plusieurs dizaines de mers. Avec une profondeur moyenne de 3 682 mètres1, les océans représentent 96 % du volume biosphérique2.

L'océan mondial, qui abrite la majorité des espèces vivantes sur Terre (50 à 80 % selon les estimations)3,4, génère plus de 60 % des services écosystémiques qui nous permettent de vivre, à commencer par la production de la majeure partie de l'oxygène que nous respirons5. Il absorbe environ 30 % des émissions de CO2 générées par l'humanité, ce qui provoque son acidification6.

L'océan mondial régule à plus de 80 % le climat de la Terre. Il joue un rôle majeur dans la température terrestre.

L'océan normal (appelé aussi océan de Sverdrup) est un concept utilisé en océanographie physique pour désigner un océan homogène en température (T° uniforme de 2 à 4 °C sur les 3 700 mètres de profondeur7), en pH (les ions carbonates et bicarbonates dissous donne à l'eau de mer un pH basique, mais de 1751 à 2004, le pH des eaux superficielles des océans a diminué, passant de 8,25 à 8,14 en raison de leur acidification8) et en salinité (teneur en sels de l'ordre de 35 ‰)9.

Cet article traite principalement de l'océan terrestre actuel mais d'autres océans sont également détaillés.

Généralités

Étymologie

Le mot « océan » vient de la divinité Océan (en grec ancien Ὠκεανός / Ôkeanós)10, l'aîné des Titans dans la mythologie grecque.

Longtemps, pour les Européens, toute étendue d'eau salée s'appelait « mer » et la plus grande d'entre elles, « mer océane ». C'est celle-là que Christophe Colomb a traversée. La nomination des océans évoluera lors de la découverte du  « grand océan » que Magellan a parcouru. Il trouva cette étendue océanique bien calme et la dénomma « océan Pacifique »11. C'est à ce moment-là que sur les cartes apparaissent enfin l'océan Atlantique, l'océan Pacifique, puis l'océan Indien, l'océan Austral et l'océan Arctique.[réf. nécessaire]

Depuis, les géographes et océanographes ont donné des critères : les mers sont donc plus petites, sans qu'il existe une taille limite12.

Découpage

 
Limites des 5 océans.

Sur Terre, on appelle « océan Mondial », « océan Planétaire » ou encore plus simplement « l'Océan » (avec une majuscule)13 la grande étendue d'eau salée ininterrompue encerclant les continents et les archipels. L'Océan a été traditionnellement subdivisé en trois grands ensembles (Atlantique, Indien et Pacifique), séparés par des limites de continents, mais aussi distingués par leurs caractéristiques structurelles, composition et circulation de l'eau.

Découpage grand public

Pour le grand public, on parle généralement des « cinq océans » suivants, par superficie décroissante :

NomSuperficie% des océansRemarques
Océan Pacifique 165 250 000 km2 43,5 C’est le plus grand et le plus profond des océans puisqu'il recouvre 1/3 de la surface de la planète. Le volcanisme aérien ou sous-marin y est important dans sa partie centrale et occidentale. Il est très ouvert au sud vers l'océan Antarctique et quasiment fermé au nord par le détroit de Béring.
Océan Atlantique 106 400 000 km2 28,0 C’est le 2e océan par sa superficie. Il s'étend du nord au sud sur une largeur de 5 000 km de moyenne et présente peu de volcanisme. Le fond de cet océan est jeune et il reçoit une grande quantité d'eau douce avec les nombreux fleuves qui s'y jettent comme l'Amazone, le Congo, le Saint-Laurent, etc.
Océan Indien 73 556 000 km2 19,4 Il est situé au sud de l'Asie entre l'Afrique et l'Australie. Il n'est quasiment présent que dans l'hémisphère Sud.
Océan Austral 20 327 000 km2 5,4 Il entoure le continent antarctique et ses limites sont moins nettes que les autres océans.
Océan Arctique 14 090 000 km2 3,7 Il est centré sur le pôle Nord et est de petite taille et peu profond. Il est entouré de nombreuses terres et recouvert d'une épaisse couche de glace. L'océan Arctique a été officiellement adopté par l'OHI, mais sa faible superficie lui vaut d'être parfois qualifié de « mer Glaciale Arctique »13.

Découpage de l'Organisation hydrographique internationale

Article détaillé : Liste des océans et mers du monde selon l'OHI.

Si le découpage était à l'origine assez arbitraire, l'Organisation hydrographique internationale propose actuellement des délimitations précises pour chacun d'entre eux.

Le premier texte de référence date de 1928 ; celui-ci délimite sept océans14 :

  • les océans Atlantique Nord, et Atlantique Sud ;
  • les océans Pacifique Nord et Pacifique Sud ;
  • l'océan Indien ;
  • l'océan Arctique ;
  • l'océan Austral.

La troisième édition de Limites des océans et des mers15 est celle qui est en vigueur. Elle est accompagnée de trois cartes :

  • Carte mondiale16 ;
  • Méditerranée17 ;
  • Indonésie18.

Les océans Atlantique et Pacifique sont divisés au niveau de l'équateur en océans Atlantique nord et Atlantique sud et Pacifique nord et Pacifique sud. Chacun est à son tour découpé en mers, golfes, baies, détroits, etc. Il existe également des étendues d'eau salée prises à l'intérieur des continents, comme la mer Caspienne, la mer d'Aral, Grand Lac Salé ou encore la mer Morte. Mais, bien que certains soient nommés « mers » en raison de leur taille ou de leur salinité, à proprement parler ils ne sont pas des mers mais des lacs salés, puisqu'ils ne communiquent pas directement avec l'Océan.

Dans l'édition courante de Limites des océans et des mers15, l'océan Austral est inexistant car ses limites font l'objet de désaccords et n'ont pas été ratifiées à ce jour.

« L’océan Austral n’a pas toujours été reconnu. […] il disparaît en 1953 dans la troisième édition du texte de l’OHI. Depuis 2009, un groupe de travail s’occupe de mettre à jour ce texte, mais celui-ci n’a toujours pas été ratifié »

— Christian Grataloup et Vincent Capdepuy14.

Un projet de quatrième édition19 est consultable en ligne. Ce projet découpe le monde maritime ainsi :

  1. Océan Atlantique nord et ses subdivisions ;
  2. Mer Baltique et ses subdivisions ;
  3. Mer Méditerranée et ses subdivisions ;
  4. Océan Atlantique sud et ses subdivisions ;
  5. Océan Indien et ses subdivisions ;
  6. Mer de Chine méridionale et mers des archipels orientaux ;
  7. Océan Pacifique nord et ses subdivisions ;
  8. Océan Pacifique sud et ses subdivisions ;
  9. Océan Arctique et ses subdivisions ;
  10. Océan Austral et ses subdivisions.

Hydronymie

Le Conseil national de l'information géographique20 a défini la nomenclature des espaces maritimes21 en collaboration avec :

  • le Service hydrographique et océanographique de la Marine ;
  • l'Organisation hydrographique internationale ;
  • la Commission de toponymie de l'IGN ;
  • l'Institut national de la statistique et des études économiques.

La Commission nationale de toponymie du CNIG22 (CNT/CNIG) représente la France auprès du Groupe d'experts des Nations unies pour les noms géographiques (GENUNG, en anglais UNGEGN).

Dimensions

Points les plus profonds des cinq océans23
OcéanProfondeurNom du pointLatitudeLongitude
Arctique 5 669 m Molloy Deep (en) (détroit de Fram) 79,137 ° N 2,817 ° E
Atlantique 8 408 m Axe de la fosse de Porto Rico 19,613 ° N 67,847 ° W
Indien 7 290 m Fosse de Java (en) (point sans nom) 11,20 ° S 118,47 ° E
Pacifique 10 925 m Challenger Deep (fosse des Mariannes) 11,332 ° N 142,202 ° E
Austral 7 385 m Fosse des Sandwich du Sud (point sans nom) 60,33 ° S 25,28 ° W

Les océans recouvrent environ 361 millions de kilomètres carrés27, soit 70,8 % de la surface du globe. Leur volume total atteint 1,37 milliard de kilomètres cubes29 et leur profondeur moyenne est de l'ordre de 3 700 à 3 800 mètres30. Près de la moitié des eaux océaniques dépasse 3 000 m de profondeur ; le point le plus profond est la fosse des Mariannes, avec 11 020 m de profondeur31. La masse volumique de l'eau de mer se situant entre 1 020 et 1 035 kg/m3, la masse totale des eaux océaniques est d'environ 1,4 × 1021 kg, soit 0,023 % de la masse totale de la Terre32,33 (et près de 2 % ou 1/50e de la masse de la Lune qui est de 7,3 × 1022 kg).

Océanographie

Article détaillé : Océanographie.

L'océanographie est la science étudiant les mers et océans ; elle a véritablement débuté avec les grandes explorations des XVIIIe et XIXe siècles. À la croisée de multiples domaines, on la divise couramment en quatre grandes branches34,35 :

  1. La géologie marine qui étudie les fonds marins ;
  2. L'océanographie physique qui étudie les caractéristiques physiques (vagues, marées, courants…) ;
  3. L'océanographie chimique qui s'occupe de la composition de l'eau et de son interaction avec l'atmosphère ;
  4. La biologie marine qui étudie la vie des océans.

On ajoute parfois à ces disciplines la météorologie maritime et l'ingénierie maritime36. Ces différents aspects des océans sont décrits ci-dessous.

Géologie marine : les fonds sous-marins

 
Ouverture et fermeture d'un océan, décrits sur ce cycle orogénique.
 
Quelques caractéristiques d'un bassin océanique.
 
Si les océans s'asséchaient ?

La géologie marine décrit la structure du fond des océans : géologiquement, un océan est un plancher océanique recouvert par de l'eau. Le plancher ou croûte océanique se distingue de la croûte continentale, par :

  1. Sa composition : le plancher océanique est la fine couche de basalte volcanique solidifié qui recouvre le manteau là où il n'y a pas de continents. La croute océanique a aussi une lithologie plus basique que la croûte continentale ;
  2. Son épaisseur : 5 à 7 km en moyenne, contre 30 km en moyenne pour la croûte continentale ;
  3. Une densité plus importante de 3,24 à 3,27, contre 2,7 à 2,8 pour la croûte continentale.

La croûte océanique est aussi la plus jeune, puisqu'elle est formée par les épanchements de lave au sommet des dorsales océaniques. Ainsi, les plus anciennes roches trouvées provenant de la croûte continentale datent de 3 700 millions d'années, tandis que les plus anciennes provenant de la croûte océanique datent de 220 millions d'années. La transition entre croûtes océanique et continentale s'effectue au niveau du plateau continental, soit de façon graduelle (marge passive), soit de façon plus brutale avec une marge active ou zone de subduction. Les géologues observent que les océans se forment généralement dans des zones déjà fracturées, correspondant à la zone de suture d'anciennes chaînes de montagnes. Ainsi, l'océan Atlantique s'est formé en faisant rejouer des failles qui s'étaient déjà mises en place lors de l'orogenèse hercynienne (à l'origine de la Pangée).

La géomorphologie sous-marine distingue les grandes caractéristiques des fonds. Près des côtes, on trouve le plateau continental, de pente très faible et descendant jusqu'à 130–150 m. La pente plus accentuée (4 à 5° en moyenne, localement plus forte) qui lui succède est le talus continental qui descend jusqu'à 2 000–3 000 mètres, avec à son pied le glacis continental où s'accumulent les sédiments. Ces ensembles forment la marge continentale ou précontinent13. La majeure partie du fond des océans est formée de plaines abyssales entre 3 000 et 6 500 mètres, de pente très faible.

Ces paysages sous-marins connaissent des interruptions : les canyons sous-marins entaillent le talus continental, parfois jusqu'au plateau continental sous forme de gouf. Les plaines abyssales sont parsemées de collines abyssales peu élevées37 et coupées par les longues fosses sous-marines parfois très profondes, et les dorsales, similaires aux chaînes de montagne sur terre. Au milieu des dorsales, le rift profond (1 500 et 1 800 m) est l'endroit où la nouvelle croûte se crée par épanchement de lave. Le volcanisme sous-marin donne aussi d'autres paysages comme les monts sous-marins et les volcans sous-marins, devenant des îles volcaniques lorsqu'ils émergent.

On estime en 2016 que seuls 10 % des fonds marins en dessous de 200 m de profondeur ont été explorés38.

Océanographie chimique : l'eau de mer

Article détaillé : Eau de mer.

L'eau de mer est l'eau salée des mers et des océans de la Terre. On dit qu’elle est « salée » parce qu'elle contient des substances dissoutes, les sels, constitués d'ions, principalement des ions halogénures comme l'ion chlorure et des ions alcalins comme l'ion sodium. On trouve 30 à 40 g de sels dissous pour 1 kg d'eau de mer. L'eau salée s'oppose à l'eau douce, qui contient moins de 1 g de sels dissous par kilogramme. La masse volumique de l'eau de mer à la surface est d'environ 1,025 g/ml, supérieure de 2,5 % à celle de l'eau douce (1 g/ml) à cause de la masse du sel et de l'électrostriction.

Océanographie physique : l'eau en mouvement

L'eau des océans est loin d'être immobile : elle est au contraire constamment en mouvement, même quand l'absence de vent lui fait prendre l'aspect d'un miroir. il existe ainsi des mouvements oscillatoires de faible période (les vagues et la houle) ; des mouvements oscillatoires de plus grande période (marée, oscillation d'inertie, tsunamis et ondes de tempête) ; et les mouvements non oscillatoires, c'est-à-dire les courants marins non liés à des forces périodiques (courant géostrophique, courant d'Ekman). L'océanographie physique étudie les mouvements et propriétés des eaux marines.

Sur une échelle de temps plus longue, l'eustatisme désigne la variation du niveau moyen de la mer (voir l'article sur l'élévation du niveau de la mer).

Vagues

 
Vague déferlante créée par le passage d'un ferry.
Articles détaillés : Vague et Houle.

Les vagues peuvent être créées par le passage des objets dans l'eau (comme pour le sillage d'un bateau), par la rencontre de courants (comme pour le mascaret créé par la marée), mais le plus souvent sont créées par le vent soufflant à la surface. Les fluctuations de pression associées à la turbulence du vent créent des ondes très courtes, les vagues capillaires, mais aussi plus longues, vagues. La hauteur, la période et la longueur des vagues va s'accroître avec la force du vent (mesurée sur l'échelle de Beaufort), la distance sur laquelle il souffle (le fetch) et la durée pendant laquelle il souffle.

Si la mer du vent désigne les vagues activement générées par le vent local, la houle désigne une mer du vent qui s'est propagée hors de la région où elle a été générée39. Cette « transformation » de la mer du vent en houle se produit aussi lorsque le vent faiblit et n'est capable que d'entretenir les vagues les plus courtes. Si le vent a soufflé suffisamment fort, longtemps et/ou sur une assez grande distance, la houle en sera d'autant mieux formée, avec une longueur plus élevée et une plus grande énergie emmagasinée. La houle peut ainsi parcourir d'immenses distances, même en l'absence de vent40 ; on parle alors de « houle résiduelle ». Malgré leur apparence régulière et sinusoïdale, les vagues et la houle ne sont pas parfaitement périodiques, et ne peuvent pas être réduites à une courbe mathématique simple. On utilise l'analyse spectrale pour les décomposer en somme d'ondes simples.

 
Mouvement de l'eau dans un train de vagues par faible profondeur (Animation).
 
Mouvement de l'eau dans un train de vagues par grands fonds (Animation).

Le mouvement des vagues est circulaire en eau libre, et son amplitude se réduit alors que la profondeur augmente. On considère qu'à une profondeur égale à la moitié de la longueur d'onde, le mouvement peut être considéré comme nul13 ; les vagues ne concernent donc qu'une mince couche de l'océan. En eau peu profonde, en revanche, le mouvement s'aplatit : il devient elliptique près de la surface, et quasiment horizontal près du fond. Les vagues approchant d'une côte finissent donc par s'aplatir sur une pente douce (comme une plage) mais au contraire se cambrent et finissent par déferler lorsque les fonds remontent plus brutalement. La morphologie du littoral entraîne aussi leur diffraction et réfraction.

Parmi les vagues particulières, on peut citer les seiches, ondes stationnaires générées dans les baies très fermées, et les vagues scélérates, vague ou groupe de vagues isolé d'amplitude exceptionnelle rencontrées parfois par des navires.

Ondes de tempête et tsunamis

 
Le tsunami de décembre 2004 arrivant en Thaïlande.
Articles détaillés : Onde de tempête et Tsunami.

La période de la houle peut atteindre plusieurs dizaines de secondes, mais dépasse rarement trente secondes. Des ondes plus longues existent : il y a d'une part les « infravagues » d'une période de trente secondes à cinq minutes13, associées aux groupes de vagues ; d'autre part, les phénomènes exceptionnels que sont les ondes de tempête et les tsunamis. Les marées sont traitées dans la section suivante.

Les ondes de tempête surviennent sous une dépression ou un cyclone tropical : la baisse de pression atmosphérique fait localement monter le niveau de la mer, ce que le vent et la force de Coriolis peuvent aggraver. Si la configuration des côtes est telle que l'onde ainsi créée se déplace avec la dépression, un effet de résonance amplifie l'onde jusqu'à lui faire atteindre des proportions dévastatrices41.

Les tsunamis sont causés par des phénomènes tectoniques : séisme, glissement de terrain sous-marin, éruption sous-marine. Ils peuvent aussi provenir d'une explosion nucléaire sous-marine ou de l'impact d'une météorite. Créés en profondeur avec une grande longueur d'onde (période de l'ordre de l'heure), ils transportent une énergie bien plus grande que la houle puisque l'onde parcourt toute la hauteur d'eau. Peu visibles en haute mer (leur amplitude ne dépasse guère le mètre), ils se déplacent à haute vitesse (~800 km/h) et déferlent sur les côtes, pouvant dépasser les dix mètres d'amplitude.

Marées

 
Différence entre marée haute et marée basse à La Flotte, île de Ré.
Article détaillé : Marée.

Les marées sont un ensemble d'ondes longues, de période de 12 ou 24 heures généralement. Elles ont pour origine l'attraction gravitationnelle (plus précisément la force de marée) de la Lune et dans une moindre mesure de celle du Soleil. Cette onde se déplace à la surface des océans et se voit affectée par la force de Coriolis et la configuration des terres : au lieu d'avoir une onde unique parcourant la Terre en suivant le mouvement de la Lune, on trouve des configurations complexes, comme des ondes tournant autour de points fixes (les points amphidromiques). L'onde-marée a une vitesse dépendant de la profondeur (de l'ordre de 400 nœuds dans l'Atlantique), et de même pour sa longueur d'onde. Celle-ci atteint 9 000 kilomètres dans l'Atlantique (par 4 000 mètres de fond) et 1 400 kilomètres en Manche par 100 mètres de fond42.

 
Représentation des points amphidromiques, des lignes cotidales, de l'amplitude de la marée et du sens de déplacement de l'onde, pour le terme M2 (influence de la Lune).

La forme des côtes peut créer un effet de résonance amplifiant le marnage ; les plus grandes marées se trouvent ainsi dans des baies formant un entonnoir, comme la baie d'Ungava, la baie de Fundy, le canal de Bristol ou la baie du Mont-Saint-Michel. Inversement, les plus faibles marées se trouvent au milieu des océans très ouverts (0,2 mètre à Tahiti) et dans les mers très fermées comme en Méditerranée ou dans la Baltique42. L'amplitude des marées varie aussi avec les lunaisons : les marées sont plus fortes aux nouvelles lunes et aux pleines lunes, lors des syzygies, ce sont les marées de vives-eaux.

L'onde de marée comprend un terme semi-diurne (de période 12 heures) et un terme diurne (de période 24 heures). Selon les bassins, l'influence de chaque terme peut être plus ou moins grande. Sur les côtes d'Europe occidentale, le terme semi-diurne prévaut, il y a donc deux hautes mers et deux basses mers chaque jour. Le terme diurne prévaut par exemple en mer de Chine méridionale ou dans le golfe du Mexique. La marée peut aussi être mixte (comme à Victoria), semi-diurne avec des inégalités diurnes (comme à Seattle), ou encore être affectée par les côtes, comme à Southampton où deux hautes mers se succèdent ou le détroit de Cook où la basse mer succède rapidement à la haute mer.

Courants marins

 
Carte des courants marins de 1943.
Article détaillé : Courant marin.

Les courants marins ont différentes origines. Les courants de marée sont en phase avec la marée, et sont donc quasi périodiques ; ils peuvent atteindre plusieurs nœuds à certains endroits, notamment autour des pointes. Les courants non périodiques ont pour origine les vagues, le vent et les différences de densité.

Le vent et les vagues créent des courants de surface (appelés « courants de dérive »). Ces courants peuvent se décomposer en un courant quasi permanent (qui varie à l’échelle de quelques heures) et un mouvement de dérive sous l’effet du mouvement rapide des vagues (à l’échelle de quelques secondes)43. Le courant quasi permanent est accéléré par le déferlement des vagues, et, dans une moindre mesure, le frottement du vent à la surface44.

Cette accélération du courant se fait dans la direction des vagues et du vent dominant. Toutefois, quand l’eau est assez profonde, la rotation de la terre change la direction du courant au fur et à mesure que la profondeur augmente, tandis que les frottements diminuent leur vitesse. À une certaine profondeur, le courant voit même sa direction s’inverser et sa vitesse s’annuler : c’est la spirale d’Ekman. L’influence de ces courants se fait sentir essentiellement dans la couche mélangée à la surface de l’océan, parfois jusqu’à 400 à 800 mètres de profondeur maximum. Ces courants peuvent varier considérablement avec les saisons. Si la couche mélangée est très peu épaisse (10 à 20 mètres), le courant quasi permanent en surface a une direction très oblique par rapport à la direction du vent, et il est quasiment homogène sur la verticale, jusqu’à la thermocline45.

En profondeur en revanche, les courants marins sont causés par les gradients de température et de salinité entre les masses d’eau.

En zone littorale, le déferlement des vagues est si intense et la profondeur si faible, que les courants atteignent souvent 1 à 2 nœuds.

Masses d'eau

 
Bloc diagramme présentant les différentes masses d'eau et structures océaniques de l'océan Austral.

Les courants isolent des masses d'eau qui se caractérisent par leur température, leur salinité et par les communautés d'organismes qu'elles abritent, en particulier les diverses espèces de phytoplancton et de zooplancton. Ces courants se traduisent ainsi par une structuration latitudinale des masses océaniques en fonction de leurs propriétés physiques, chimiques et biologiques46.

Météorologie marine

Article détaillé : Météorologie marine.
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Biologie marine : la vie dans les océans

 
Les différents biotopes océaniques.
Article détaillé : Biologie marine.

La biologie marine est la science qui a pour objet d'étudier la vie marine, et donc océanique, sous toutes ses formes. Alors que la mer recouvre 71 % de la surface de notre planète, de par leur profondeur, les océans représentent un volume habitable 300 fois supérieur à celui des habitats terrestres. C'est en cela que la vie océanique est particulière : les 3 dimensions de l'espace sont beaucoup plus occupées que sur Terre. La profondeur joue un rôle très important dans la répartition des espèces.

Les espèces sont en général réparties en fonction de leurs rapports avec le milieu. Une dichotomie est fréquemment réalisée entre le domaine pélagique, peuplé par le pélagos, et le domaine benthique, peuplé par le benthos. Le pélagos est l'ensemble des organismes occupant une colonne d'eau, alors que le benthos est l'ensemble des organismes occupant les fonds marins ou leur surface. Le pélagos est subdivisé en plancton et necton, ce dernier étant l'ensemble des organismes dont la capacité de nage est telle qu'il peut se déplacer contre les courants, les organismes du plancton n'en étant pas capables.

Ce genre de classification aura toutefois des limites, car certains organismes peuvent par exemple être benthiques durant la plus grande partie de leur existence et devenir pélagiques pour se reproduire comme certains Annélides Polychètes comme Néréis ou Syllis (de)13, et de la même façon, on peut trouver des espèces qui sont benthiques le jour et pélagiques la nuit, tels de nombreux crustacés du genre Cumacés13.

Relations être humain - océan

Selon des données récentes47 seuls 4 % environ de l'océan mondial serait relativement épargné par les activités humaines et environ 40 % serait très fortement affecté, essentiellement dans l'hémisphère Nord, près des pays industrialisés, en Manche-mer du Nord, mer de Chine et le long des littoraux nord-américains ainsi que du Sri Lanka48.

La perception de la vulnérabilité de l'océan évolue. À titre d'exemple, mi-2009, 76 % des Français interrogés jugeaient mauvaise la santé des océans49, 70 % d'entre eux estimant que les mesures de protection étaient insuffisantes49. 78 % approuvent le développement d’activités plus respectueuses de l’environnement pour protéger la mer, mais seulement 11 % souhaitent une diminution de ces activités49.

Exploration

Article détaillé : Océanographie.

Si le trajet sur la surface les océans est pratiqué de longue date, l'exploration des fonds marins ne fut possible que récemment[Quand ?].

Le point le plus profond des océans est l'abysse Challenger de la fosse des Mariannes, situé dans l'océan Pacifique près des îles Mariannes du Nord. Complètement exploré en 1951 par le navire britannique Challenger II, un sondeur bathymétrique multifaisceau monté sur le navire Kilo Moana enregistre en 2009 une profondeur de 10 971 m50.

Le plancher océanique est presque inexploré et n'est pas cartographié. Une carte globale des fonds marins avec une résolution de 10 km, créée en 1995 sur la base des anomalies gravitationnelles de la surface océanique, est en constante amélioration51, grâce à l'accumulation des mesures altimétriques [archive], dont on calcule une moyenne.

Ressources naturelles et services écosystémiques

L'écosystème océanique et côtier génère une grande biodiversité marine. En s'appuyant sur une revue de la littérature, il est possible d'identifier 74 services écosystémiques directement liés à la biodiversité marine et côtière52 :

  • des services de prélèvement ou d'approvisionnement : contribution aux énergies renouvelables (énergie marémotrice) et non renouvelables (gisement de gaz et de pétrole), matériaux de construction (plus de 15 milliards de tonnes sont extraits dans le monde chaque année, soit un tonnage équivalent à la production naturelle de ces sédiments par les fleuves53), molécules à activités pharmacologiques variées (le criblage d'organismes marins en ayant apporté plus de 15 000 en 2011, telles que la roscovitine, la bryostatine (en))54, pêcheries, ressources halieutiques (la FAO estime qu'en 2014, chaque humain consomme en moyenne plus de 20 kg/an de poisson55. Cette augmentation de la consommation qui était de l'ordre de 6 kg/an en 1950 et de 12 kg/an en 1980, est en grande partie due à la forte croissance de l’aquaculture, qui fournit désormais la moitié du poisson destiné à la consommation humaine, et dans une moindre mesure, de l'amélioration de l’état de certains stocks de poissons due à une meilleure gestion des pêches56) ;
  • des services de support ou de soutien : productivité primaire et secondaire, maintien du cycle de vie pour la faune et la flore, participation aux cycles biogéochimiques (par exemple les scientifiques estiment que le phytoplancton fournit entre 60 et 80 % de l'oxygène de l'air57) ;
  • des services de régulation : régulation du climat notamment (séquestration du carbone, émission du DMS, produit par le plancton, qui contrôle la formation des nuages et stabilise le climat selon l'hypothèse CLAW), prévention de l’érosion (mangroves, dunes), traitement des eaux usées ;
  • des services culturels : écotourisme, loisirs (pêche récréative, baignades, sports nautiques), bénéfices spirituels (support d'inspiration, support pour les croyances religieuses), recherche (Hodgkin et Huxley obtiennent le Prix Nobel de physiologie ou médecine en 1963 pour avoir élucidé en 1939 les mécanismes ioniques du potentiel d'action sur un axone géant de calmar).

Pollution

Article détaillé : Pollution marine.

L'océan Mondial est le réceptacle de nombreuses pollutions apportées par l'air, par les rivières, par les littoraux ou directement en mer (impacts des forages pétroliers et des extractions de sables, granulats, algues… déchets, dégazages, sédiments et boues de curage et munitions immergées. Les accidents, dont marées noires en sont une autre source importante.

L'ONU s'inquiète de voir des phénomènes de vastes « zones mortes » apparaître (plus d'une centaine dans le monde en 2003), dont sur de vastes masses d'eau en aval du Mississippi, ou en mer Baltique. Selon l'ONU, « près de 40 % des océans sont considérés comme « lourdement affectés » par les activités humaines, dont la pollution, la diminution des stocks de poisson, la destruction d'habitats côtiers tels que les récifs de coraux, les mangroves et les algues marines, ainsi que l'implantation d'espèces aquatiques envahissantes »38.

Une étude du Global ocean oxygen network (GO2NE), groupe de travail créé en 2016 par la Commission océanographique intergouvernementale de l’UNESCO, représentant 21 institutions dans 11 pays, révèle qu'au cours des 50 dernières années[Quand ?], la proportion de zones de haute mer dépourvues de tout oxygène a plus que quadruplé et que les sites à faible teneur en oxygène situés près des côtes ont été multipliés par 10 depuis 1950. Les scientifiques estiment que la teneur en oxygène va continuer à chuter dans ces deux types de zones au fur et à mesure que la Terre se réchauffera ; pour mettre un terme à ce déclin, il est nécessaire de limiter le changement climatique et la pollution par les nutriments, en particulier les engrais et les eaux usées58.

Une étude de WWF parue en 2019 indique que la quantité de déchets plastiques accumulée dans l’océan pourrait doubler d’ici 2030 et atteindre 300 millions de tonnes59.

Vortex de déchets

Article détaillé : Vortex de déchets.

Les gyres océaniques concentrent les matières polluantes mondiales causées par les rejets et les activités humaines. Ces zones polluées, appelées vortex de déchets, sont présentes dans chacun des cinq principaux gyres océaniques, notamment celui du Pacifique nord et celui de l'Atlantique nord. Cette pollution engendre la mort de nombreuses espèces de la faune marine, notamment par ingestion de matières plastiques. Cette pollution étant située dans les eaux internationales, aucun des États ne souhaite engager un nettoyage massif de ces zones de l'océan.

Protection des océans

La sécurité maritime est gérée sous l'égide de l'ONU par l'organisation maritime internationale (OMI).

Une conférence mondiale des océans60 s'est réunie à Manado, en Indonésie, qui engage ses parties à mieux protéger l'océan mondial, et qui s'est conclue par une déclaration (Déclaration de Manado61). La Commission européenne met en place une « stratégie en faveur du développement de la région de la mer Baltique »62, qui invite et veut aider les États de la région balte à mieux prendre en compte l'environnement.

En 2019, les scientifiques indiquent que le réchauffement des océans est beaucoup plus rapide que ce qui était précédemment estimé63. Le nombre de jours de canicule marine a augmenté de 54 % entre les périodes 1925-1954 et 1987-2016. La fréquence des pics de chaleur a augmenté en moyenne de 34 % tandis que leur intensité s’est accrue de 17 %64.

Le réchauffement climatique pourrait, à lui seul, provoquer une disparition de 17 % de la masse des animaux marins d’ici 2100, selon l'Académie nationale des sciences des États-Unis65.

Chaque année, le 8 juin est la journée mondiale consacrée aux océans. En 2020, l'UNESCO prévoit un événement exceptionnel sur la compréhension des mondes marins dans le but d'encourager les bonnes pratiques et d'assurer la protection des milieux66.

Mythologie

Article détaillé : Océan (mythologie).

La représentation mythologique de l'océan a varié en fonction des époques et des cultures. Une représentation lui a été attribuée au sein des populations vivant à proximité de l'océan, mais également au sein de populations en étant plus éloignées. Parfois, l'océan est assimilé à la mer dans la mythologie et les récits religieux (dans les mythologies sémitiques, par exemple, où le terme mer signifie parfois également océan67). Parfois, il en est distingué (voir ci-dessous).

Mythologie hellénique

Dans la mythologie grecque, Océan est un Titan, fils d'Ouranos (le Ciel) et de Gaïa (la Terre)68. Il est souvent représenté sous la forme d'un vieillard assis sur les vagues de l'océan, avec un pique à la main et un monstre marin à côté de lui. Il tient une urne et verse de l'eau, symbole de la mer, des fleuves et des fontaines69. L'océan Atlantique est associé par Platon à l'île légendaire de l'Atlantide70. Les Grecs le représentent également comme un gigantesque fleuve encerclant le disque plat de la terre71.

Mythologie celtique

Il est difficile d'identifier une représentation unitaire ou dominante de l'océan à travers la mythologie celtique. Néanmoins, l'océan y fait l'objet de diverses légendes et pratiques cultuelles. Chez les Bretons, la mythique cité d'Ys est localisée dans l'océan. Les Dioscures, auxquels certains Celtes auraient voué un culte, étaient considérés comme des êtres venus de l'océan. Dans la mythologie irlandaise, le Manannan Mac Lir est une divinité présentée comme étant le fils de l'océan. Avalon, le paradis celtique, était également représenté comme île de l'Atlantique, aux côtés de nombreuses autres îles légendaires de l'océan, telles que « Tir na n-Og », la Terre des Jeunes, « Tir na m-Beo », la Terre des Vivants, « Mag Meld », la Plaine de plaisir, « Tir Tairngine », la Terre du bonheur, « Mag Mor », la Grande Plaine, « Tir Aill », l'Autre Monde, ou encore « Tir na m-ban », la Terre des Femmes72.

Mythologie méso-américaine

Les populations précolombiennes du Mexique ont, pour certaines, également fait une place mythologique à l'océan. C'est le cas des Aztèques, qui l'ont personnifiée en la divinité de Chalchiutlicue. Dans la mythologie et religion mayas, la divinité Kukulkan a émergé de l'océan.

Mythologie japonaise

L'océan tenait dans la mythologie japonaise, et le shintoïsme, une place importante. Il était associé (sans lui être directement identifié) à Ryujin, dragon-roi des océans, ancêtre du clan impérial japonais. Il est également le théâtre de nombreux récits aïnous comme les Yukar et les uepeker.

Relations entre océans et climat

 
Cette section ne cite pas suffisamment ses sources (avril 2022). 

Les océans jouent un rôle majeur dans le contrôle du climat global, notamment en atténuant les différences de température entre les régions polaires et équatoriales : les eaux froides s'enfoncent près des pôles et sont redistribuées par les courants océaniques profonds ; les eaux chaudes sont redistribuées de l'équateur vers les pôles par la circulation océanique de surface. La forme des océans (globalement allongés nord-sud) a une grande importance, dans le passé géologique elle a été différente au gré de la dérive des continents et l'influence des océans sur le climat a été quantitativement différente.

Les océans et les mers épicontinentales jouent également un rôle crucial dans la régionalisation du climat, notamment en assurant un climat plus tempéré et plus humide à proximité des côtes qu'à l'intérieur des continents et en imposant un régime de moussons dans certaines régions du globe. Les courants marins sont également importants, ils sont par exemple à l'origine de la différence climatique entre les bordures occidentale et orientale de l'Atlantique Nord.

Les océans sont aussi des acteurs importants du cycle du carbone, notamment par une forte dissolution du dioxyde de carbone près des pôles, son stockage en profondeur et un certain relargage dans les régions équatoriales. Globalement, les océans absorbent une partie importante du CO2 rejeté dans l'atmosphère par les activités humaines et atténuent ainsi le réchauffement climatique, par rapport à ce qu'il serait en leur absence. Mais l'efficacité de cette absorption diminue au fur et à mesure du réchauffement des eaux. L'augmentation de la concentration des eaux en CO2 augmente aussi leur acidité, avec des conséquences potentiellement critiques pour les organismes vivant en milieu marin.

Autres océans

Océans disparus

 
Au Trias, la Téthys divisait la Pangée en deux supercontinents, Laurasia et Gondwana.

La tectonique des plaques ayant reconfiguré la physionomie de la Terre au cours des ères géologiques, il a existé plusieurs océans par le passé, désormais disparus (cette liste n'est pas exhaustive, et les dates sont approximatives) :

  • Panthalassa (Protérozoïque, −900 à −650 millions d'années), le vaste océan entourant le supercontinent de la Pangée, dont l'océan Pacifique est le « reste » ;
  • l'océan Iapétus (Précambrien-Silurien, −630 à −420 millions d'années), précurseur de l'Atlantique ;
  • Tornquist (en) (Cambrien-Ordovicien, −600 à −450 millions d'années), l'océan méridional entre Baltica et Avalonia ;
  • l'océan Rhéique (Silurien-Dévonien, −500 à −380 millions d'années), Europe et Amérique ;
  • l'océan Centralien (Silurien-Dévonien, −440 à −410 millions d'années), océan situé sur l'actuelle Europe de l'Ouest et notamment la France ;
  • Paléotéthys (Silurien-Trias, −430 à −250 millions d'années), séparait le Gondwana et le Laurussia au Paléozoïque ;
  • Téthys (Permien-Crétacé, −250 à −55 millions d'années), situé entre le Gondwana et la Laurasie au Mésozoïque, et dont il subsiste la Méditerranée.

Le terme « Panthalassa » est aussi utilisé pour tous les cas où la plupart des mers du globe se sont retrouvées réunies en un seul bassin principal : son usage est donc sujet à débat chez les géologues, ainsi que ses bornes historiques.

Océans extraterrestres

 
Cette section ne cite pas suffisamment ses sources (mai 2020). 
Article connexe : Planète-océan.

L'existence d'un ancien océan sur l'hémisphère nord de Mars, voir Oceanus Borealis, est actuellement sujet à débat, ainsi que ce qu'il en serait advenu. Des découvertes récentes réalisées par la mission Mars Exploration Rover indiquent que Mars a possédé de l'eau en au moins un endroit.

Il est possible qu'un environnement de type « terrestre » ait existé sur Vénus, avec des mers ou un océan, au début du système solaire lorsque le Soleil était environ 1/4 moins lumineux qu'actuellement. Mais l'effet de serre s'étant emballé, l'eau s'est évaporée, et a été décomposée par les ultraviolets solaires.

Cependant, de l'eau liquide existe sous la surface de plusieurs satellites, protégée du vide et du froid glacial sous une couche de glaces de plusieurs kilomètres, ou dizaines de kilomètres ; comme Europe ou probablement Callisto et Ganymède ; des indices indiqueraient qu'un océan interne ammoniaqué séparerait la croûte de glace externe des couches de glaces hautes pressions sur Titan.

Il est possible que d'autres satellites, Triton entre autres, ou même Pluton, ou Éris, possédèrent des océans internes désormais gelés.

On a trouvé que Titan possède des hydrocarbures liquides à sa surface, sous la forme de grands lacs plutôt que de mers. Il n'y a pas « d'océan(s) » global sur la lune géante de Saturne, caché(s) sous ses nuées, comme on le suggérait parfois auparavant, avant l'arrivée de la mission Cassini-Huygens. Par contre, il pourrait y avoir un océan interne (voir ci-dessus).

À l'intérieur des planètes géantes (Jupiter, Saturne, Uranus et Neptune dans notre Système solaire), les gaz présents en surface deviennent de plus en plus denses avec la profondeur du fait de la pression. Ce faisant, ils se fondent assez rapidement en un « océan » d'hydrogène et d'hélium supercritiques[réf. nécessaire]. Cependant, ces planètes ne peuvent pas posséder des océans d'eau liquide en dessous de leur atmosphère, les conditions de pression et de température ne correspondant pas à cet état et cette molécule étant extrêmement peu présente.

Notes et références

(en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Ocean » (voir la liste des auteurs).
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  • À nouveau, les estimations vont de 1,268 à 1,37 milliard de kilomètres cubes28.
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Voir aussi

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Il existe une catégorie consacrée à ce sujet : Océan.
 

Sources et bibliographie

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  • Agathe Euzen, Françoise Gaill, Denis Lacroix, Philippe Cury, L'océan à découvert, CNRS éditions, 2017.

Articles connexes

  • Océanisation
  • Eau de surface
  • Mer
  • Océanographie
  • Atlas maritime
  • Planète océan
  • Directive cadre Stratégie pour le milieu marin
  • Journée mondiale de l'océan
  • (224) Oceana, astéroïde

Liens externes

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Colline

 
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Collines de Swifts Creek (Australie).

Une colline est un relief généralement modéré et relativement peu étendu qui s'élève au-dessus d'une plaine ou d'un plateau et se distingue dans le paysage1. Les collines peuvent être isolées ou se regrouper en champs de collines.

Étymologie

Le mot colline est mentionné pour la première fois en 1555 . Il s’agit d’un emprunt probable à l'italien collina, lui-même issu de la locution bas latin loca collina, le terme collinus étant dérivé du latin collis « colline »2.

La nature récente de l’emprunt explique l'absence du mot colline dans la toponymie française traditionnelle (hormis dans de rares créations très récentes). C'est pourquoi il est généralement rendu par l’appellatif toponymique mont, sous forme préfixée Mont- (exemple : Montgommery, Montmartre) ou suffixée -mont (Chaumont, Caumont, Bracquemont, etc.). On trouve aussi le terme plus récent de butte pour désigner une colline de faible altitude, souvent à sommet aplati. On le reconnaît dans la butte Montmartre, les buttes Chaumont à Paris ou encore la butte Chaumont, une des collines les plus élevées de Normandie. Il s’agit dans ce cas de trois toponymes pléonastiques.

Cependant, il existe une grande variété de termes dialectaux dont la plupart ont aujourd’hui disparu. Ainsi, en Normandie, on dénombre de nombreuses appellations médiévales pour désigner une colline ou une hauteur, dont certains ont pu subsister jusqu’à nos jours. Ainsi, un petit mont se dit-il dialectalement mouchel, d’où les nombreux le Mouchel. Ailleurs, on peut trouver le Moussel, tandis qu'à l'est la forme commune est plutôt Moncel. Ces mots sont des versions dialectales ou anciennes équivalentes au mot monceau du français standard, ce dernier ayant le sens plus restreint de « tas, amas ». Tous sont issus ultimement du bas latin monticellus qui signifie précisément « colline ». On trouve aussi en Normandie l'ancien terme de Hogue ou Hougue (Nord Cotentin), le premier se référant plutôt à une colline boisée, le second ayant simplement le sens de colline ou de hauteur, voire de tas dans les marais de la Dives. Ainsi trouve-t-on par exemple un village Les Hogues dans l'Eure ou Saint-Vaast-la-Hougue dans la Manche. Ils procèdent tous deux de l'ancien scandinave haugr « tumulus, tas, colline » (accusatif pluriel hauga) cf. islandais haugur; norvégien haug « colline ».

Définition

Contrairement aux pays anglophones qui distinguent les collines (hills) des montagnes (mountains) en fonction de leur dénivelé (la limite est à 600 mètres environ), il n'existe pas dans les pays francophones de limite officielle (une particularité dont l'auteur joue dans le titre du film L'Anglais qui gravit une colline mais descendit une montagne).

En particulier, de modestes collines (de 100 à 600 mètres) sont parfois qualifiées de montagne lorsque leur forme est abrupte, lorsque leur présence contraste beaucoup dans un paysage très plat ou lorsqu'elles constituent une barrière assez étendue à l'horizon. En outre, ces collines ont souvent conservé leur dénomination toponymique ancienne de mont.

En français, la dénomination colline est donc très subjective, tout comme celle de mont par le passé. L'emprunt à l'italien a sans doute représenté une tentative imparfaite pour échapper à la polysémie et au champ sémantique très large du terme mont.

  • Colline de Planoise, à Besançon (Doubs).

    Colline de Planoise, à Besançon (Doubs).

  • Les Malvern Hills, chaîne de collines dans l'ouest de l'Angleterre, Royaume-Uni.

    Les Malvern Hills, chaîne de collines dans l'ouest de l'Angleterre, Royaume-Uni.

  • Le Mont Palatin, une des sept collines de Rome.

    Le Mont Palatin, une des sept collines de Rome.

Notes et références

  • « Colline : définition » [archive], sur http://www.cnrtl.fr/ [archive], CNRTL (consulté le 20 mars 2017)
  1. « Colline : étymologie » [archive], sur http://www.cnrtl.fr/ [archive], CNRTL (consulté le 20 mars 2017)

Voir aussi

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  • les collines, sur Wikimedia Commons
  • colline, sur le Wiktionnaire

Article connexe

  • Butte (géomorphologie)
 [masquer]
v · m
Reliefs et modelés naturels de la Terre
Reliefs structuraux
de montagne
(orographique)
  • Butte
  • Chaîne
  • Cheminée de fée
  • Chevron
  • Cirque (Makhtesh)
  • Cluse
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  • Combe
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  • Crête
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  • Val
  • Vallée
  • Versant
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  • Dépression
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  • Monolithe
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de plateau
  • Butte (Butte-témoin)
  • Causse
  • Cuesta
  • Hamada
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  • Plateau océanique
  • Trapp
Modelés
Hydrographique
(cours d'eau)
  • Cascade / Chute
  • Cône de déjection
  • Embouchure
    • Delta
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  • Gorge / Canyon
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  • Lit (majeur, mineur)
  • Méandre
  • Rapides
  • Terrasse alluviale
  • Vallée fluviale
Éolien
  • Désert de sel
  • Dune
  • Erg
  • Reg
  • Rocher-champignon
  • Rose des sables
  • Ventifact
  • Yardang
Glaciaire
  • Calotte glaciaire
  • Cirque glaciaire
  • Crevasse
  • Esker
  • Glacier
  • Inlandsis
  • Lac glaciaire
  • Moraine
  • Nunatak
  • Vallée glaciaire
  • Verrou glaciaire
Karstique Aven (ou adugeoir, barrenc, bétoire, chourun, embùt, endousoir, endouzoère) / Gouffre (ou Abîme) / Igue / Scialet · Abri sous roche · Caverne / Grotte · Cénote · Doline (ou cloup, emposieu, sotch, sótano, tiankeng) / Ouvala · Émergence - Exsurgence - Résurgence · Glacière · Lapiaz · Perte / Chantoire (ou chantoir, tchantwère) · Pinacle · Poljé · Trou bleu (ou black hole, blue hole) · Tsingy
Littoral
  • Atoll
  • Banc de sable
  • Cap
  • Cordon littoral
    • Tombolo
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  • Isthme
  • Lagune
  • Péninsule
  • Plage
  • Presqu'île
  • Récif
Maritime /
Océanique
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  • Barrière de corail
  • Bassin océanique
  • Détroit
  • Dorsale
  • Fosse océanique
  • Glacis continental
  • Golfe
  • Haut-fond
  • Mont sous-marin
  • Plaine abyssale
  • Plateau continental
  • Talus continental
Volcanique
  • Caldeira
  • Cône
  • Cratère
  • Dôme de lave
  • Geyser
  • Île
  • Lac de cratère
  • Neck
  • Volcan
Concepts généraux
Critères
descriptifs
  • Altitude
  • Collision continentale
  • Croûte terrestre
  • Dénivelé
  • Érosion
  • Exposition
  • Interfluve
  • Orogenèse
  • Pente
  • Relief inversé, appalachien, jurassien, de plissement
  • Relief ruiniforme
  • Seuil
  • Subduction
  • Surrection
Sciences
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Prairie

 
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Nom commun

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  • prairie, en écologie : milieu ouvert, caractérisé par une végétation principalement herbacée, à dominance de graminées
    • Prairies, savanes et terres arbustives tempérées
      • prairie fleurie : type particulier de prairie ou de pré naturel ou créé et entretenu par l'homme
      • prairie humide : formation végétale
      • prairie permanente (si elle n'est pas labourée ou retournée pour être convertie en autre culture ou pour un autre usage (forêt, urbanisation...)
    • Prairies et savanes inondées
    • Prairies, savanes et terres arbustives tropicales et subtropicales
    • Prairies et terres arbustives de montagne
  • prairie, en agriculture : culture de plantes fourragères, principalement composée de graminées et de légumineuses, destinée à être pâturée ou fauchée

Nom propre

Toponyme

Drapeau du Canada Canada

  • La Prairie, ville de la Montérégie, au Québec
  • La Prairie, circonscription électorale provinciale du Québec
  • La Prairie, ancienne circonscription fédérale du Québec (1867-1896 et 1968-1997)
  • Brossard—La Prairie, circonscription électorale fédérale du Québec
  • Laprairie—Napierville, ancienne circonscription fédérale du Québec (1896-1935)
  • Beauharnois—Laprairie, ancienne circonscription fédérale du Québec (1935-1949)
  • Châteauguay—Huntingdon—Laprairie, ancienne circonscription fédérale du Québec (1949-1968)
  • Les Prairies : provinces de l'Alberta, de la Saskatchewan et du Manitoba
  • Grande Prairie : ville canadienne de l'Alberta

Drapeau des États-Unis États-Unis

  • Prairie, Grandes plaines de l'ouest de l'Amérique du Nord situées entre le Mississippi et les Montagnes Rocheuses
  • Grand Prairie : ville américaine de l'État du Texas
  • Prairie Avenue : voie nord-sud de South Side à Chicago (Illinois)
  • Rivière La Prairie : Cours d'eau de l'État du Minnesota et affluent du fleuve Mississippi
  • La Prairie : ville du Minnesota
  • Prairie du Chien Ce lien renvoie vers une page d'homonymie: localités des États-Unis

Drapeau de la France France

  • La Prairie, espace vert de 90 hectares à proximité du centre de Caen
  • La Prairie, école d'éducation nouvelle située à Toulouse France

Nom propre non toponymique

  • Prairie, type de locomotive à vapeur
  • La prairie, marque suisse de produits cosmétiques du groupe Beiersdorf
  • La Renault Prairie, nom utilisé pour désigner la Renault Colorale Prairie, et qui peut aussi désigner tous les modèles de ce véhicule.

Voir aussi

  • Laprairie (homonymie) Ce lien renvoie vers une page d'homonymie
Catégorie :
  • Homonymie

Steppe

 
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Répartition de diverses steppes sous des latitudes tempérées (en jaune) et subtropicales (en orange)

Une steppe (du russe : степь, step) désigne en biogéographie plusieurs types de formations végétales composées d'étendues d'herbes dépourvues d'arbres, pouvant être denses ou clairsemées, sous des latitudes diverses (tempérées à tropicales).

Le nom de « steppe » provient du russe : степь (step), qui désigne la steppe eurasienne, un écosystème de prairie tempérée en Eurasie centrale. Le terme a été repris pour désigner d'autres formations végétales dans le monde qui sont diverses et parfois plus arides1 :

  • des steppes froides, tel que la steppe à armoise aux États-Unis ou la steppe patagonienne ;
  • des steppes subtropicales, tel que le veld sud-africain ou l'outback australien.

Annexes

Sur les autres projets Wikimedia :

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  • steppe, sur le Wiktionnaire

Articles connexes

  • Prairies, savanes et brousses tempérées
  • Prairies, savanes et terres arbustives tropicales et subtropicales
  • Steppe eurasienne, steppe pontique, steppe boisée, steppe kazakhe, steppe patagonienne
  • Pampa, veld, outback
  • Prairie (Amérique du Nord)
  • Steppe à mammouths

Liens externes

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  •  :
    • Encyclopædia Britannica [archive]
    • Store norske leksikon [archive]
  • Notices d'autorité
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    • Bibliothèque du Congrès
    • Gemeinsame Normdatei
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Notes et références

  1. (en) A. John Arnfield, « Köppen climate classification » [archive], Encyclopædia britannica (consulté le 23 juin 2017)
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Forêt

 
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Page d’aide sur l’homonymie

Pour les articles homonymes, voir Forêt (homonymie).

 
Carte mondiale des paysages forestiers intacts (en vert) et des zones forestières dégradées (en jaune)1,2.
 
La FAO souligne la place des forêts dans l'ensemble des biomes mondiaux, ses évaluations des ressources forestières mondiales en 2010 rappelant qu'elles couvrent 31 % de la superficie des terres émergées (soit 10 % de la surface du globe)3. 93 % de la superficie des forêts du monde est formée de forêts naturelles (forêts primaires et forêts secondaires qui se sont régénérées naturellement). Les forêts primaires occupent 36 % de la superficie forestière totale. Les autres forêts naturellement régénérées en représentent 57 %, tandis que les forêts plantées en représentent 7 %4.
  • Inlandsis et déserts polaires
  • Toundra
  • Taïga ou forêt boréale
  • Forêts feuillues caducifoliées tempérées
  • Prairies
  • Forêts sempervirentes subtropicales
  • Forêts sempervirentes méditerranéennes
  • Forêts de mousson
  • Déserts arides
  • Déserts et broussailles xérophytes
  • Steppe aride
  • Déserts semi-arides
  • Savanes
  • Savanes et forêts claires
  • Forêts tropicales caducifoliées
  • Forêts sempervirentes tropicales
  • Toundra alpine
  • Forêts de montagne
 
Forêt tropicale d'Amérique du Sud
 
Vue d'une forêt tempérée mixte
 
Vue intérieure d'une forêt tempérée mixte en France.
 
Bush australien.
 
Forêt inondée en Pologne.
 
Forêt tempérée de résineux
îles San Juan, État de Washington.

Une forêt ou un massif forestier est une étendue boisée, relativement grande, constituée d'un ou plusieurs peuplements d'arbres, arbustes et arbrisseaux (fruticée), et aussi d'autres plantes indigènes associées. Les définitions du terme « forêt » sont nombreuses en fonction des latitudes et des usages.

Un boisement de faible étendue est dit bois, boqueteau ou bosquet selon son importance.

Divers types de forêts existent ; des forêts primaires aux forêts dites urbaines, avec les gradients intermédiaires5. Il existe également de nombreux types d'exploitation des forêts (sylviculture, ligniculture, agrosylviculture…).

Les forêts sont aussi un milieu de vie et une source de revenus pour l'être humain : au début du XXIe siècle, plus de cinq cent millions de personnes6, dont cent cinquante millions d’autochtones[réf. nécessaire], vivent en forêt ou à ses abords. Elles abritent une grande richesse écologique, concentrant 80 % de la biodiversité terrestre mondiale recensée.

L'action de l'Homme dans plusieurs régions de la planète conduit à une destruction ou une surexploitation des forêts. Cela engendre une importante déforestation qui concerne surtout actuellement les forêts tropicales et dans une moindre mesure la taïga. La moitié des forêts de la planète a été détruite au cours du XXe siècle7. Il n'y a pas de gouvernance mondiale des forêts, ni de convention internationale, mais l'ONU a mis en place un Forum des Nations unies sur les forêts (FNUF).

 

Étymologie

Le terme générique forêt

 
Forêt de lauriers (laurisylve) sur l'île de la Palma.
 
En boisements plus ouverts, la strate herbacée, plus éclairée, s'exprime plus densément.

L'origine du mot forêt est complexe. Il a remplacé à partir du XIIe siècle, sous la forme forest « vaste étendue de terrain peuplée d'arbres »8, l'ancien français selve, du latin silva, « forêt ». L'anglais forest est un emprunt au français9,10, l'allemand Forst, forêt exploitée (vieux haut allemand forst, attesté vers 800)11 est sans doute également apparenté.

Le mécanisme de cette substitution semble passer par les rois mérovingiens puis carolingiens, sous lesquels le terme de bas latin foresta désignait un territoire à part, dont la jouissance était réservée au roi, les forêts royales. Ces territoires pouvaient aussi bien être des bois, des landes, ou des terres en eau (rivière, étang, lac et même mer), mais étaient généralement non cultivés et réservés à la chasse ou à la pêche.

Ainsi Jacques-Joseph Baudrillart écrit-il en 1825, dans son Dictionnaire général des Eaux et Forêt12 à l'article « Forêt » : « Nos premiers rois avaient des domaines particuliers, appelés villa regia, ou foreste dominicum, qu'ils faisaient administrer par des officiers désignés sous le nom de juges, auxquels ils recommandaient particulièrement la conservation de leurs forestae, mot générique qui comprenait alors les étangs royaux pour le poisson, en même temps que le bois pour le pâturage. »

On pouvait par exemple parler, sous Charles-le-Chauve, de la foresta des pêches de la Seine. On trouve dans les capitulaires de Charlemagne (747-814) l'expression silva forestis pour désigner des étendues boisées relevant du domaine royal. Les termes foresta, ou silva forestis ont alors valeur juridique, désignant un « territoire soustrait à l'usage général »13 zone dans laquelle il est défendu de défricher et où la chasse ou la pêche sont gardées. Progressivement, le terme s'est spécialisé pour ne plus désigner que les étendues boisées relevant du roi ou d'un seigneur, tandis que d'après Baudrillart (op. cit.) apparaissait l'expression les eaux et forêts, ou les eaux-forêts, dans un sens proche du sens initial de forestae.

 
Forêt tropicale

L'origine de foresta est plus controversée. On a longtemps évoquée une origine germanique, par un terme vieux bas francique *forhist non attesté, avec perte du [h] à l'époque mérovingienne *forist, qui serait un dérivé du vieux bas francique *forha « sapin » (cf. allemand Föhre « pin sylvestre », anglais fir « sapin »), le suffixe -ist ayant une valeur collective, d'où le sens de « sapinière, forêt de sapins ». Cette explication est aujourd'hui délaissée, l'origine de foresta semblant bien plutôt romane, mais avec deux hypothèses concurrentes cependant.

Selon une première hypothèse, fondée sur le sens juridique donné à foresta par les mérovingiens et les carolingiens, il proviendrait du latin classique forum (forum puis tribunal)14. Bien que favorisée par les ouvrages étymologiques français, aucune forme intermédiaire permettant d'appuyer cette hypothèse n'est cependant donnée.

Une hypothèse alternative beaucoup plus argumentée fait dériver foresta directement du latin foris, « dehors, extérieur »15 (forum dérivant lui-même de foris) et plus précisément de forestis « ce qui est en dehors, hors de l’enclos » au sens de ce qui est en dehors de là où l’homme vit, où réside le pouvoir16. Le grammairien Placidus connaît déjà un adjectif forasticus (« extérieur »)15 dérivé de foris ; cet adjectif subsiste dans l'italien forastico, le sicilien furestico, l’ancien occitan foresgue (« sauvage », « rude », « rétif »). De plus, l'italien forestiere a le sens d'« étranger, homme du dehors », de même que l'ancien provencal forestiero « qui est en dehors (de la commune), étranger ». L'ancien français forestier avait également le sens d'étranger, et l'italien actuel foresta conserve le sens de « vaste zone inculte, où la végétation, et en particulier les arbres, croissent spontanément ».

Ainsi le terme foresta aurait pu désigner à l'époque gallo-romaine les espaces restés sauvages, en dehors, à l'extérieur, de ceux mis en valeur par les communautés villageoises (ces derniers contenant aussi des bois aménagés et exploités), les rois et seigneurs francs se réservant par la suite l'usage de ces territoires. On aurait ainsi un croisement de sens intéressant entre foresta « espace sauvage, en dehors du domaine cultivé », et sauvage, de l'ancien français salvage, du latin silvaticus, « forestier ».

Autres mots pour désigner la forêt ou le bois

Le mot gaulois brogilos dérive de broga (« champ »), devenant broglius désignant au IXe siècle un bois humide, clos ou entouré d'une haie. Il a donné breuil du dictionnaire de l'Académie française et des toponymes tels que Breuil Ce lien renvoie vers une page d'homonymie ou le Breuil Ce lien renvoie vers une page d'homonymie par exemple.

Les Romains appelaient la forêt silva, mais Virgile et Cicéron la nomment nemus (« bois » en latin, qui proviendrait de nēmō, -inis, contraction de ne homo, -inis signifiant « nul homme »). Ce mot figure souvent dans les chartes capétiennes pour désigner des petites zones boisées. Salluste utilisait le terme saltuosus pour désigner un espace boisé. À l'époque romaine les saltuarii ou les silvarum custodes administraient les forêts. Aux époques mérovingienne (481-751) et carolingienne (751-987), le mot saltus désigne fréquemment les zones de bois et landes, plutôt semble-t-il quand elles appartenaient au fisc royal. Le mot nemus ne s'est pas perpétué en gallo-roman et saltus (> ancien français sault) n'a pas survécu en français moderne.

Un autre terme existe en ancien français, il s'agit de gaut (ou gault, guault, dialectes septentrionaux waut, mot masculin). Il peut désigner le bois, la forêt ou le bocage. Il est issu du vieux bas francique *wald « forêt » (cf. vieil anglais weald, allemand Wald « forêt »).

Le terme bois apparaît sous la forme latinisée boscus en latin médiéval en 704 et en français vers 1100 sous sa forme actuelle. Il est issu du vieux bas francique *bŏsk- « buisson » Contrairement au mot forêt, il est sans connotation juridique. Les formes modernes bosc, trouvées dans l'onomastique essentiellement sont d'origine normande et occitane. Forêt et bois ont remplacé tous les termes précédents, ainsi que le terme latin lignum « bois » désignant le matériau (cf. italien legno, espagnol leña).

Une microsylve désigne une forêt de haute altitude (montagne) ou latitude, composée de minuscules arbres (sous-arbrisseaux)17.

Définitions

Le monde antique romain oppose ce qui est du « sauvage » (silvaticus) – relatif aux bois – et ce qui est de la civilisation : la cité, la culture, etc18.

Débat sur la définition

La définition du terme de forêt pour sa classification est variable car elle se réfère à des seuils dont la nature et l'importance varient selon les pays : couvert forestier minimum, surface minimale du peuplement, etc. À l'échelle internationale, la FAO définit les forêts comme des terres occupant une superficie de plus de 0,5 hectare (5 000 m2) avec des arbres atteignant une hauteur supérieure à 5 mètres et un couvert forestier de plus de 10 %. Cette définition exclut les terres dont la vocation prédominante est agricole ou urbaine19. Par ailleurs l'observation de l'évolution de séries chronologiques continues nécessitent une stabilité des nomenclatures. Comme le montre une étude de la CEE commandée en 1989 la plupart des pays n'ont pas adopté, ni conservé au fil des ans, la même méthode20.

Pour le géographe, la complexité de l'espace forestier, empêche de l'enfermer dans une approche numérique univoque ; elle concerne le dedans, et le dehors de la forêt, son caractère ancien ou non21, voire ses marges22.

Des définitions plus spécifiques sont données par d'autres organisations : le Programme des Nations unies pour l'environnement (PNUE) utilise 40 % de couverture comme le seuil pour les « forêts fermées » et 10 à 40 % de couverture pour les « forêts ouvertes », tandis que le projet Tropical Ecosystem Environment Observations by Satellite (TREES)23, fondé en 1991 par la Commission européenne, classifie les surfaces avec plus de 70 % de couverture de canopée comme étant des « forêts denses » et celles avec 40-70 % de couverture comme des « forêts fragmentées ». L'Inventaire forestier national définit la forêt comme « un territoire occupant une superficie d'au moins 50 ares avec des arbres capables d'atteindre une hauteur supérieure à cinq mètres à maturité in situ, un couvert arboré de plus de 10 % et une largeur [de houppier] d’au moins 20 mètres24. Les sites momentanément déboisés ou en régénération sont classés comme forêt même si leur couvert est inférieur à 10 % au moment de l’inventaire »25.

Les chiffres de surface forestière varient donc selon les sources. Ainsi, tout l'Est de la Taïga russe, formé de formations basses de conifères nains, sera, selon les sources, comptabilisé ou non en forêt, ce qui fera varier la surface forestière de plus ou moins 20 %.

Du point de vue botanique, une forêt est une formation végétale, caractérisée par l'importance de la strate arborée, mais qui comporte aussi des arbustes, des plantes basses, des grimpantes et des épiphytes. Plusieurs arbres forestiers vivent en symbiose avec des champignons et d'autres micro-organismes, et beaucoup dépendent d'animaux pour le transport de leur pollen, de leurs graines ou de leurs propagules.

Du point de vue de l'écologie, la forêt est un écosystème complexe et riche, offrant de nombreux habitats à de nombreuses espèces et populations animales, végétales, fongiques et microbiennes entretenant entre elles, pour la plupart, des relations d'interdépendance.

Malgré une apparente évidence, définir la forêt reste donc délicat : où arrêter les limites de hauteur de végétation (une plantation de jeunes pousses est-elle une forêt ?), de superficie minimale (à partir de quelle superficie passe-t-on d'un jardin boisé à un bois puis à une forêt ?), de degré de proximité ou de « sociabilité » des arbres (un terrain portant des arbres distants de plusieurs dizaines de mètres est-il encore une forêt ?) ou de qualité (un boisement monospécifique d'eucalyptus ou de peupliers, de pins ou de sapins d'une même classe d'âge, plantés en alignements stricts est-il une forêt ou une simple culture sylvicole ?).

Évolution

Article détaillé : histoire évolutive des végétaux.
 
Évolution des principales structures, fonctions et des plans d'organisation chez les plantes. Les plantes terrestres possèdent des caractères communs26 : mitoses qui favorisent le développement de thalles plus importants puis de parenchymes qui assurent l'homéohydrie et une meilleure thermorégulation27 ; flavonoïdes qui les protègent contre la photo-oxydation ; cuticule cireuse et spores entourées d’une paroi imprégnée de sporopollénine qui préviennent de la déshydratation par la transpiration28 ; émergence évolutive de la phase diploïde dominante, le sporophyte, et réduction progressive du gamétophyte qui s'accompagne d'une protection de plus en plus grande de la phase haploïde, processus qui a contribué à la conquête du milieu terrestre29 ; l'apparition de la lignine assurant le port dressé et armant les vaisseaux conducteurs, coïncide30 avec celle des plantes vasculaires31.

La plus ancienne forêt fossile qui soit aujourd’hui connue a longtemps été présentée comme celle de Gilboa (en)32. Figée par une inondation, cette forêt est mise au jour en 1870 dans l'État de New-York. Son arbre le plus ancien, du genre Archaeopteris, date de 370 millions d'années, et montre aux paléobotanistes que les premières forêts sont assez vite apparues dans l'histoire évolutive des végétaux, 100 millions d'années après l'adaptation des plantes marines à la vie terrestres. La reconstitution de la forêt de Gilboa montre déjà un écosystème complexe avec plusieurs étages de végétation33.

Pendant les 50 millions d'années qui suivent leur apparition sur terre, certaines plantes vasculaires terrestres s'affranchissent du milieu aquatique et de la poussée d'Archimède en adoptant un port érigé qui sépare les zones végétatives éclairés des zones d'ancrage et d’absorption dans le sol, ce qui implique la différenciation en organes et en tissu végétal spécialisé. Elles s'équipent ainsi d'un cormus (racines et feuilles) et se diversifient considérablement. La différenciation chez les mousses ne va pas jusqu'à la mise en place de tissus de soutien lignifiés, alors que ce processus est observé chez les fougères qui mettent en place des tissus conducteurs (phloème et xylème avec éléments lignifiés typiques, les trachéides)34. Grâce à la lignine, polymère solide, inerte, poreux et difficilement putrescible, ces plantes ligneuses se mettent à supplanter tous les autres concurrents du règne végétal. Alors que les premières plantes terrestres demeurent à la surface du sol, la compétition pour la lumière (source d'énergie nécessaire à la photosynthèse) s'exprime chez tous les groupes de végétaux (fougères arborescentes, prêles, lycopodes, plantes à graines). Cette course à la lumière favorise le développement de plantes ligneuses de plus en plus hautes35,36, grâce à la rigidité de leur tronc (tige dont le cœur est constitué de bois, tissu ligneux dont la résistance et l'emploi économique constituent des avantages adaptatifs), et plus particulièrement chez les arbres des forêts dont l'architecture végétale permet de déployer une grande surface feuillue37.

L'histoire des forêts au Quaternaire est encore mal connue en raison des avancées et reculs des peuplements, imposées par les trois dernières glaciations. Lors des maximums glaciaires, les espèces des forêts tempérées trouvent refuge dans des zones abritées, là où les conditions écologiques locales (températures plus clémentes, hivers moins rigoureux en raison de barrières montagneuses, régions restées humides grâce à la fonte estivale de la calotte et des grands glaciers) permettent leur survie, et sont remplacées dans leur aire d'origine par des espèces végétales de steppes et de toundras. Celles des forêts tropicales subissent une sécheresse importante et trouvent refuge dans des zones d'altitude ou des plaines marécageuses. Ces zones refuges se caractérisent par une diversité génétique plus ou moins importante : dans les milieux favorables, similarité des haplotypes rencontrés intra-refuge mais enrichissement du réservoir génétique par forte divergence génétique inter-refuges liée à l’isolement géographique ; effet de goulot d'étranglement génétique dans les milieux moins favorables, les espèces ligneuses étant marquées par une faible élasticité génétique, d'autant plus si elles se sont spécialisées dans des niches étroites. La reconquête postglaciaire, plus ou moins importante selon le potentiel d'adaptation des espèces ligneuses, correspond à la recolonisation des essences forestières à partir de ces zones, entraînant une redistribution de la végétation en quelques milliers d'années. La vitesse de recolonisation (généralement quelques centaines de mètres par an) varie selon les périodes et régions en fonction du climat, des barrières géographiques (montagnes, mers, déserts) mais aussi de la végétation concurrente. Cette reconquête entraîne un appauvrissement génétique au fur et à mesure que l’on s’éloigne de la zone refuge, appauvrissement pouvant être contrebalancé par l’apparition de nouvelles mutations dans les zones recolonisées (signal d’expansion)38.

De nombreux épisodes de déforestation ont marqué l'histoire de la Terre, notamment l'effondrement de la forêt tropicale du Carbonifère, ou la révolution néolithique qui voit les hommes se servir des zones de faible couverture forestière (landes, pelouses, bois clairs, garrigues et maquis) pour étendre les clairières et les prairies, pratiquant pendant plusieurs millénaires, de multiples défrichements par brûlis, de mises en culture ou en pacage39. Si la surface totale des forêts tropicales mondiales n'est guère modifiée jusqu'au début du XXe siècle40, celle des forêts tempérées a été considérablement réduite par les grands défrichements qui s'accélèrent à partir du Moyen Âge, notamment en Europe où la forêt caducifoliée a diminué en surface de manière continue jusqu'au XIXe siècle, et ses différentes caractéristiques — composition en essences, structure, sol — en ont été également grandement modifiées41. Dans les régions tempérées chaudes du pourtour méditerranéen où se diffusent la culture des céréales et l'élevage, en provenance du Moyen-Orient, les forêts massivement converties en terre agricole ou dégradées par l'utilisation pastorale, sont réduites en quelques millénaires à la formation de garrigues et de maquis42.

Les grandes découvertes qui s'étendent du début du XVe siècle jusqu'au début du XVIIe siècle, puis l'âge de la voile (généralement daté entre 1571 et 1862) qui voit l'essor du commerce maritime international et de la guerre navale, mettent le bois au cœur du développement économique de plusieurs puissances maritimes. Ces puissances mettent en place des politiques sylvicoles visant à améliorer la gestion et l'aménagement des forêts pour juguler les pénuries de bois43. Au cours du XIXe siècle, la révolution industrielle libère les espaces sylvestres de la pression humaine avec le début de l'exode rural et le remplacement du charbon de bois par le charbon de terre et l'hydro-électricité pour la fourniture d'énergie, permettant à la forêt de s'étendre à nouveau dans toute l'Europe44. Le mouvement en faveur de la protection des forêts (en) prend de l'ampleur dans les dernières décennies du XIXe siècle. La gestion durable des forêts est progressivement reconnue à partir des années 1990 dans un contexte de surexploitation des ressources naturelles des forêts d'Amazonie, de l'Afrique équatoriale et de la zone Malaisie/Indonésie en Asie45.

Caractéristiques

Structure

 
Les 6 étapes (résumées) du cycle sylvogénétique.
Après un certain temps survient une perturbation qui fait reprendre le « cycle » à son début (ou à un stade intermédiaire si la perturbation est peu importante).
Dans le bas de l'image est représentée l'accroissement de biomasse (sur pied et dans le sol, animale, végétale et fongique..) de biodiversité et d'épaisseur de sol (qui a une importance en ce qui concerne les puits de carbone). Au fur et à mesure de cette succession, les communautés végétales (et les communautés microbiennes, fongiques et animales qui leur sont associées) évoluent en se remplaçant les unes les autres.

De sa lisière (ourlet forestier) à la forêt intérieure, et selon le contexte géo-morpho-écopaysager, un massif boisé est caractérisée par une grande diversité en habitats, en niches écologiques, et surtout par une structuration en hauteur (atteignant plusieurs dizaines de mètres, de la sphère racinaire à la canopée) plus complexe que dans les autres écosystèmes terrestres.

Cette diversité évolue dans le temps et l'espace, au gré de perturbations (naturelles ou anthropiques) selon un pattern et des structures récurrentes, correspondant à un cycle théorique dit « cycle sylvogénétique » (illustré ci-contre, à gauche) :

  • verticalement, la forêt possède grossièrement quatre « étages » de végétation qui sont les strates muscinales (mousses), herbacées, arbustives et arborescentes, auxquels il faudrait ajouter les étages souterrains des systèmes racinaires, symbiosés aux mycéliums fongiques ;
  • horizontalement, elle comporte de nombreux micro-milieux ou microstations (écosystèmes boisés distincts, au sein d'un même massif forestier) dépendant de facteur abiotiques différents.
  • En suivant la flèche du temps, la structure forestière tend à évoluer vers un stade fermé dit climacique, mais qui finit toujours localement par s'ouvrir à la lumière, à la suite d'une perturbation (chablis, feu, inondation, glissement de terrain, etc.), permettant le retour au stade pionnier et aux stades suivants ;
  • Le bois mort constitue lui-même un habitat essentiel, irremplaçable pour de nombreuses espèces qui contribuent au recyclage de la nécromasse ligneuse, et à la fertilité des forêts ;
  • Les ressources alimentaires sont également abondantes, variant selon l'étage de la forêt : détritus, racines, mousses, lichens, champignons, feuilles, sève élaborée, bois vivant ou mort, fleurs, fruits et graines, nécromasse végétale, animale, fongique…

Forêt primaire et forêt secondaire

Il est courant de distinguer la forêt primaire (forêt naturelle) de la forêt secondaire ou forêt plantée (forêt entièrement ou fortement façonnée par l'homme). La première est considérée comme n'ayant pas fait l'objet d'intervention humaine y ayant laissé des séquelles importantes ou observables, elle correspond à la végétation naturelle potentielle ; la dernière étant modifiée à la suite du travail des forestiers ou sylviculteurs. Moins de 10 % de la planète est encore couverte de forêts primaires. Ces forêts sont en forte régression, en raison des coupes faites pour l'élevage ou les cultures destinées à nourrir les animaux d'élevages et/ou pour gagner des terres agricoles ou pour l'exploitation commerciale du bois46.

Superficie

Article connexe : Déforestation.
 
Classement des dix plus grands pays par superficie forestière en 2005.
 
Carte mondiale avec les régions au taux de boisement supérieur à 30 %.

Dans le monde, la forêt - au sens le plus large - couvrait en 2005 environ 30 % des terres émergées.

Selon les définitions retenues, la superficie estimée de la forêt mondiale varie de 2,5 à 6 milliards d'hectares sur la base des chiffres envoyés par les États au début du XXIe siècle47, l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture estimant la forêt mondiale à presque 4 milliards d'hectares, soit 0,62 ha/habitant. Mais la forêt est mieux préservée sur la ceinture tropicale humide et au nord de la zone tempérée dans l'hémisphère nord. Ailleurs, dans 64 pays abritant un total de 2,0 milliards d'habitants, on compte en 2005 moins de 0,1 hectare de forêt par personne, chiffre qui diminue inéluctablement alors que le taux de population augmente et que la forêt régresse.

Sept pays ou territoires ne possèdent plus aucune forêt et dans 57 autres pays, elles ne couvrent plus que moins de 10 % des terres.

En Europe occidentale, avant l'intégration des pays d'Europe du Nord, le pays le plus boisé était le Luxembourg, avec 34 % de taux de boisement. C'est l'ancien département des Forêts du temps de l'Empire napoléonien. En Lettonie elle couvre 52 % du territoire national48. La forêt européenne tend à se reconstituer, mais parfois de façon très artificielle. Elle couvrait au début du XXIe siècle près de 40 % de la superficie européenne, générant près de 3,5 millions d'emplois directs ou indirects selon la filière bois. un Institut forestier européen (EFI, basé en Finlande) impliquant près de 120 organismes dans 37 pays européens, vise à durablement renforcer la filière bois, les politiques forestières et la recherche. L'Union européenne a engagé un Plan d´Action pour l´Application des réglementations forestières, gouvernance et échanges commerciaux (FLEGT ; Forest Law Enforcement, Governance and Trade), et une Conférence ministérielle49 sur la Protection des Forêts en Europe (MCPFE) est prévue à Oslo en 2011.

Les grands types de forêts

 
Hors zone tropicale, les forêts humides inondées sont devenues rares (ici à la confluence de la « Tubby Creek » et de la « Wolf River » (Holly Springs National Forest, près d'Ashland, Mississippi, États-Unis).

Classement biogéographique

Les forêts naturelles sont comme toutes les formations végétales conditionnées par un certain nombre de facteurs : la latitude, l'altitude, la nature du sol, le climat50, les habitats forestiers51 et « espèces typiques » qu'elles abritent, l'action des animaux, etc.

La latitude influence fortement la biodiversité dans les forêts. Celle-ci augmente d'autant plus que l'on s'éloigne des pôles et que l'on se rapproche de l'équateur.

Selon les latitudes on distingue :

  • forêt boréale ou taïga (forêt de conifères, au nord du 60e parallèle). Pour le Canada, la taïga ne représente qu'une des nombreuses écozones de la forêt boréale et que celle-ci s'étend en dessous du 60e parallèle ;
  • forêt tempérée :
    • forêt tempérée sempervirente ;
    • forêt tempérée décidue (formée d'arbres à feuilles caduques) ;
    • forêt tempérée de résineux ;
    • forêt tempérée mixte ;
  • forêt méditerranéenne (formée de conifères et de feuillus à feuilles persistantes, un arbre caractéristique : le chêne vert) ;
  • forêt tropicale :
    • forêt tropicale humide (ou pluvieuse) sempervirente (toujours verte) ou semi-décidue (une partie des arbres sont à feuilles caduques) ;
    • forêt galerie (le long des fleuves) ;
    • forêt inondée (Cf. la mangrove formée de palétuviers) ;
    • forêt tropicale sèche décidue ou semi-décidue ;
    • forêt tropicale de résineux.

Naturalités des forêts

Dans beaucoup de pays où l'humanité est présente depuis des siècles, voire des millénaires, la forêt a perdu sa naturalité (environnement).

Les faciès actuels des forêts du Nord-ouest de l'Europe, par exemple, résultent en grande partie de l'influence de l'homme sur le plan :

  • de la composition : Colbert avait en France besoin de chênes pour la marine. Dans plusieurs pays, pour bénéficier de subventions et/ou déductions fiscales, il faut planter des essences imposées (Ainsi le Fonds forestier national français a, par exemple, imposé les résineux sur de vastes surfaces après-guerre, en France) ;
  • de la superficie : en trois siècles (XVIIIe-XXe), la superficie des forêts françaises a presque doublé (Cf. Forêt de guerre, enrésinement des Landes, enfrichement sur zones d'exode rural, plantations encouragés par le Fonds forestier national…). Mais dans le même temps, dans la moitié ouest du pays, les haies du bocage et les arbres dispersés ou d'alignement reculaient très fortement ;
  • de la structure : la forêt française a dû, très longtemps, répondre aux besoins des communautés humaines qui les entouraient : depuis l'Empire romain, les forêts ont souvent été transformées en taillis qui alimentaient les forges, fonderies, boulanges et autres industries en charbon de bois ; le bois d'œuvre provenant souvent d'arbres émondés dans le bocage et les alignements de bords de routes.
    En France, ce n'est qu'au XIXe siècle, en 1827, que l'institution d'un code forestier (faisant suite à une longue série d'ordonnances), ainsi que la création d'un corps d'État forestier (l'Administration des Eaux et Forêts) et l'utilisation de plus en plus massive de la houille, en remplacement du charbon de bois, vont permettre aux forêts françaises d'évoluer vers la futaie ; au XXe siècle, les terres libérées par la déprise agricole vont être plantées d'arbres, ou colonisées par des accrues spontanées, offrant respectivement des limites très géométriques à la forêt ou au contraire un faciès plus naturel et exubérant ;
  • des espèces : une part significative de la forêt française est encore composée d'espèces qui avaient été favorisées en réponse aux besoins des communautés humaines locales (les chênes pour leurs glandées) ou même d'impératifs économiques nationaux, par exemple (des légions d'épicéas et de douglas ont été plantés par le Fonds forestier national, au sortir de la Seconde Guerre mondiale, dans le contexte d'une balance commerciale déficitaire vis-à-vis des bois d'œuvre et d'industrie résineux).

Classement paysager

  • Forêt claire et forêt dense
  • Par type d'arbres : aulnaie, chênaie, boulaie, frênaie, ormaie, hêtraie, châtaigneraie, sauçaie, sapinière, pessière, pinède…

Classement patrimonial et écologique

 
La forêt joue souvent un rôle majeur de protection des habitations, des cultures et des zones d'alimentation de nappes, contre les avalanches, l'érosion, les glissements de terrain, les coulées de boues. Les forêts de protection méritent une gestion adaptée, sans coupes rases par exemple.
 
Sur les fortes pentes la forêt protège les sols de l'érosion. Noter les taches homogènes et monospécifiques de sylviculture, qui encouragent les coupes rases, sur le fond de la forêt feuillue plus hétérogène.

Grâce aux approches phytosociologiques et écologiques, aux forêts modèles canadiennes [archive], des outils d'évaluation qualitative se constituent depuis la fin du XXe siècle. Ils varient selon le contexte géographique ou social (ville, campagne, milieux plus naturels…). Ils permettent de mieux prendre en compte la taille, la qualité et l'intégrité des habitats forestiers dans les plans de gestion, les écolabels forestiers, et parfois dans les lois (directive Habitats en Europe par exemple).

Les critères retenus sont par exemple :

  • la superficie forestière (par type et stade de la succession) rapportée à la superficie des terres (en pourcentage) ;
  • la superficie des massifs ou aires boisées encore d'un seul tenant (patch, pour l'écologie du paysage) et la connectivité écologique entre les taches52 ; et l'inverse, c'est-à-dire le degré de fragmentation écologique par les routes est aussi possible, ainsi que le nombre de kilomètres de routes par massif, ou rapporté au linéaire de lisière.
    Par exemple, au Canada, un système d'évaluation qualitative [archive] des forêts accorde :
    • trois points aux boisements de plus de 4 ha en ville et de plus de 200 ha ailleurs (sauf îles) ;
    • deux points aux surfaces de 2 à 4 ha en ville, et à celles qui couvrent de 20 à 200 ha ailleurs (sauf îles) ;
    • un point aux bois de moins de 1 ha en ville et de moins de 20 ha ailleurs ;
  • la superficie et la forme des cœurs forestiers.
    Dans le système précédent de classement :
    • trois points aux boisements dont un cœur d'au moins 4 ha est éloigné de plus de 200 m de toute lisière ou bord de route ;
    • deux points aux boisement dont un cœur d'au moins 4 ha est éloigné de plus de 150 m de toute lisière ou bord de route ;
    • un point aux boisement dont un cœur d'au moins 4 ha est éloigné de plus de 100 m de toute lisière ou bord de route ;
  • la connectivité ou la proximité avec d'autres massifs ou structures boisées (⇒ corridors écologiques boisés, gués…) :
    • trois points si la distance au boisement le plus proche est de moins de 100 m ;
    • deux points si la distance au boisement le plus proche est comprise entre 100 et 250 m ;
    • un point si la distance au boisement le plus proche est de plus de 250 m ; (critère également retenu par la ville de Londres) ;
  • la présence ou proximité d'eau, et de systèmes hydrographiques naturels (Hydrological Linkages Criteria), avec par exemple :
    • un point si le boisement est à plus de 50 m de la berge d'un cours d'eau ou d'une étendue d'eau ;
    • deux points si la distance est comprise entre 30 et 50 m ;
    • trois points si l'eau est à moins de 30 m de la lisière boisée ou si elle est dans le boisement même ;
    • La distance à une zone humide de type tourbière à sphaignes ou roselière vaut de même ;
  • la qualité du sol, et de sa biomasse microbienne, sa diversité en nématodes, des vers de terre53 ainsi qu'en champignons qui jouent un rôle majeur en forêt, en tant que symbiotes des arbres54.
  • la valeur de service écosystémique55 dont en tant que protection des sols et effet-tampon contre l'érosion et le ruissellement :
    Au-dessus de 30 % de pente, la forêt est seule garante de la protection du sol ;
    De 15 à 30 % elle joue également une fonction de protection très importante (voir illustration ci-contre) ;
  • les îles boisées proches du continent ou sur des lacs ou fleuve, si le boisement est naturel ou « proche de la nature » sont également considérées comme de bons refuges pour certaines espèces en raison d'un moindre dérangement. Dans le cas d'îles véritables, les critères d'isolement prennent alors un sens positif, comme dans le cas des inselbergs ; à étudier au cas par cas relativement au contexte. En cas de présence de prédateurs introduits et devenus invasifs, elles peuvent aussi devenir des « puits écologiques » ou « pièges écologiques » ;
  • le pourcentage de la forêt en aire protégée (par type, stade de la succession et catégorie de protection en % la superficie forestière totale) ;
  • le taux de couvert forestier (par type) déjà converti ou en cours de conversion à d'autres usages (y compris routier) ;
  • la superficie et le pourcentage de forêts touchées par une perturbation anthropique et/ou naturelle ;
  • la complexité et l'hétérogénéité de la structure forestière ;
  • le nombre d'espèces tributaires de la forêt ;
  • le pourcentage d'essences indigènes et pourcentage de ces essences qui seraient menacées. Attention, c'est un indicateur relatif au contexte biogéographique. Il n'y a par exemple que trois essences indigènes dans toute l'Islande, contre 7 780 répertoriées en 2005 dans le seul Brésil (sous-espèces non comprises)56. De plus, les forêts tropicales comportent beaucoup d'essences, mais quelques-unes sont dominantes. En Afrique de l’Ouest et du Centre, en Asie du Sud et du Sud-Est et en Amérique centrale, on trouve naturellement une très grande diversité d’espèces d’arbres (jusqu'à près de 300 espèces différentes par ha), alors qu'en zone tempérée, boréale ou subsaharienne, les dix espèces d’arbres les plus fréquentes (en volume) concernent au moins 50 % de la biomasse forestière (en volume de bois sur pied).
    Les espèces d’arbres les plus rares, surtout celles dont la valeur commerciale est élevée, sont souvent en danger d’extinction pour une partie de leur lignée. La FAO estime qu'en moyenne, 5 % des espèces indigènes d’un pays sont vulnérables, en danger ou en danger critique d’extinction ;
  • l'état de conservation des espèces tributaires de la forêt ;
  • les indicateurs de la variation génétique sont exclus du présent examen car ils exigent normalement des analyses complexes de laboratoire (Namkoong et al., 1996 ; mais voir aussi Jennings et al., 2001) ;
  • la présence, la masse, le volume, la qualité (bois durs, tendres, résineux, feuillus) et la répartition du bois mort, l'âge moyen des arbres, la présence de grands carnivores, de castors ou d'une grande richesse en champignons prennent ainsi des significations nouvelles, parfois opposées à celles qui étaient enseignées au siècle précédent en écoles de sylviculture ;
  • l'état de pollution de la forêt (comment par exemple évaluer la qualité de la forêt, qui, dans les zones interdites de Biélorussie se restaure naturellement, mais sur des sols ayant reçu 70 % environ des retombées radioactives de la catastrophe de Tchernobyl ?).

Régimes juridiques

Ils ont beaucoup varié selon les époques et les pays, et varient dans un même pays à la même époque (La forêt peut être communautaire, royale, publique, privée, régionale, communale, etc.).

Il existe de nombreux classements des forêts correspondant à des statuts juridiques différents, avec par exemple pour la forêt française : la Forêt domaniale, la Forêt communale, la Forêt privée, la Forêt de protection ou encore la Réserve biologique domaniale (RBD ; intégrale ou non)

En Allemagne, ce sont :

  • Markwald
  • Landesherrlichkeit
  • Säkularisierung
  • Privatwald
    • Hauberg
    • Waldinteressentenschaft
  • Kommunalwald
  • Kirchenwald
  • Landeswald
  • Bundeswald

Aux États-Unis, on différencie le « Timberland » (2/3 de la surface totale enforestée) ouvert à l'exploitation, et le 1/3 restant de la forêt qui en est préservée, jouant le rôle de « tiers sauvage » (Wilderness), dont la vocation de puits de carbone pourrait prendre de l'importance57.

Au Canada, le classement des forêts se fait grâce à la nature de l'écosystème forestier déterminé par le ministère des Ressources naturelles et de la Faune qui protègent différents milieux forestiers. Ces territoires sont protégés en vertu de la loi sur les forêts58. Il y a 3 types d'écosystèmes forestiers exceptionnels: Les forêts anciennes (77 sites, 191 km2)59, les forêts rares (30 sites, 26 km2)60 et les forêts refuges (16 sites, 13 km2)61.

Fonctions de la forêt

La forêt remplit trois fonctions essentielles : écologique, économique et sociale.

Le fait de conduire ces trois fonctions simultanément se nomme la « multifonctionnalité » qui est une des caractéristiques majeures voulue par la politique forestière française62. Cependant cette position officielle ne fait pas consensus au sein des professionnels et propriétaires privés de la forêt, certains voulant une spécialisation des territoires, c'est-à-dire une « monofonctionnalité » orientée par exemple sur certaines zones vers la production optimisée de bois (fonction économique exclusive) et sur d'autres zones vers une libre évolution naturelle de la forêt sans exploitation de bois (fonction écologique exclusive)63.

Fonction écologique

 
Cette section ne cite pas suffisamment ses sources (mars 2020). 
 
La ripisylve d'une forêt équilibrée et non fragmentée protège l'eau, l'air et le sol. Les castors peuvent contribuer à entretenir des linéaires de berges plus ensoleillés.
 
La forêt abrite une grande part de la biodiversité des continents, participe au contrôle naturel du climat et des micro-climats.

« Partout où les arbres ont disparu, l’homme a été puni de son imprévoyance »

— François-René de Chateaubriand, Œuvres complètes64

  • Réservoir de biodiversité et d'habitats, ainsi que de ressources génétiques et phytopharmaceutiques, elles sont pour cette raison étudiées et parfois classées en réserves biologiques, naturelles, parcs nationaux, Espace boisé classé dans le PLU (Plan local d'urbanisme), etc.).
  • Fonctions écopaysagères : « noyaux » ou « nœuds » du réseau écologique, et parfois corridor biologique pour la forêt galerie, les forêts linéaires, les mangroves, et les haies vives qui peuvent s'y rattacher.
  • Protection contre certains risques naturels65 (avalanches, inondations, sécheresse, désertification et éléments de résilience écologique…).
  • Qualité de l'air : outre que la forêt produit une partie significative de l'oxygène de l'air sur les continents, elle a une capacité extraordinaire à fixer les poussières (comme certains polluants non dégradables), grâce notamment aux mousses, aux lichens, à la rosée et aux sols.
  • Protection des sols (lutte contre l'érosion) : la forêt est un lieu de restauration du sol si elle n'est pas surexploitée.
    cf. forêt des Landes en France ou la ceinture verte du sud algérien66.
  • Fonction macro et micro climatique, grâce à l'évapotranspiration et à la protection de la canopée qui atténuent considérablement les chocs thermiques, et la déshydratation due au vent.
  • Puits de carbone, par fixation du gaz carbonique dans le bois et le sol, au moins pour les forêts tempérées67 non soumises aux incendies et pour les forêts tropicales en phase de croissance.
    cf. les plantations faites en Amazonie qualifiées de « puits de carbone ».
  • Fonction aménitaire.
  • Les lisières forestières naturelles, éminemment complexes, ont des fonctions écotoniales importantes, notamment pour les forêts rivulaires et les mangroves.

Oxygène et climat

Une métaphore qualifie souvent la forêt de « poumon de la planète ». En dépit des fonctions nombreuses et essentielle voire « vitales » qu'elle remplit, la forêt ne peut être directement comparée à un poumon. Le poumon ne produit pas d'oxygène et c'est le plancton qui produit l'essentiel de l'oxygène planétaire disponible dans l'air et solubilisé dans l'eau68. Néanmoins, les forêts peuvent jouer le rôle de puits de carbone — et donc de producteur d'oxygène — pendant leurs phases de croissance. Lorsqu’elles atteignent l'équilibre, c.à.d. que leur biomasse est stabilisée, le bilan de photosynthèse-respiration pour ces écosystèmes climaciques est alors nul du point de vue de l'oxygène69. Néanmoins, la forêt a des fonctions essentielles micro et macro-climatique et pour la qualité de l'atmosphère, sur le plan de l'équilibre thermo-hygrométrique et de la pureté de l'air notamment. D'un certain point de vue, un peu à la manière du poumon, mais à une autre échelle, elle est une sorte d'écotone complexe et fonctionnel entre l'atmosphère et le sol, lié au cycle du carbone notamment, mais aussi à tous les cycles biogéochimiques importants.

Puits de carbone

Le bilan en carbone d'un écosystème est difficile à estimer.

  • Il varie selon les zones biogéographiques, les époques, l'histoire du site, le stade de croissance de la forêt, les risques d'incendie, de sécheresse et d'inondation, et de nombreux autres facteurs tels que l'action d'insectes défoliateurs ou d'autres parasites des arbres. Le devenir du bois est aussi à considérer : bois de chauffage, papier-cellulose, bois d'œuvre, ou bois mort auront des impacts très différents quant aux émissions de dioxyde de carbone.
  • Certaines forêts peuvent - au moins provisoirement - avoir un bilan nul (forêt tropicale mature) ou négatif (en zone d'incendies récurrents, ou en début de phase de croissance), tout en contribuant indirectement à enrichir les cours d'eau en nutriments (phosphore, potassium, calcium, fer, etc. et par les phénomènes d'acidification, humification, décolmatation et minéralisation et structuration des sols) en offrant ainsi une source constante de nutriments pour le plancton marin en aval, plancton qui produit 80 % de l'oxygène que nous respirons et qui constitue un important puits de carbone.
  • En théorie, la photosynthèse consomme du dioxyde de carbone et produit du dioxygène et de la matière organique. De l'oxygène est consommé lors de la respiration des plantes elles-mêmes, des animaux de la forêt et de la biomasse cachée du sol forestier, ainsi que par les incendies naturels et moindrement par l'oxydation naturelle des éléments chimiques rendus disponibles par le processus de formation des sols.
    En phase de croissance, après une dizaine d'années de bilan négatif s'il s'agit d'une régénération à partir d'un sol nu, la biomasse augmente régulièrement, principalement sous forme de cellulose et de lignine. Elle stocke aussi du carbone sous forme de nécromasse et de biomasse animale, microbienne et fongique.
  • En zone tropicale, la forêt pousse souvent sur des sols pauvres et acides ; l'humus ne s'y forme pas, et la nécromasse est rapidement recyclée ou minéralisée. La forêt tropicale en croissance stocke du carbone, mais finit (après plusieurs siècles, voire plus de 1000 ans) par arriver à un équilibre entre production primaire et décomposition du bois mort. À ce stade elle semble produire autant d'oxygène que ce qu'elle consomme. De plus, les émissions de méthane liées à la fermentation de bois immergés ou issus de l'activité des termites complexifient encore les calculs des émissions de gaz à effet de serre.

Un « point de basculement » dans le système climatique va être atteint beaucoup plus tôt que prévu. De puits de carbone, les forêts tropicales vont devenir des sources de carbone dès le milieu des années 203070.

  • En zone tempérée ou froide, il en va autrement avec respectivement les sols forestiers (incluant les tourbières associées à certaines forêts) et les pergélisols qui, en zone circumpolaire, qui peuvent stocker des quantités considérables de carbone (sous forme d'hydrate de méthane).
    Enfin, le devenir et la durée de vie du méthane émis par les écosystèmes forestiers ne sont pas encore bien compris. Il pourrait avoir été surestimé ou sous-estimé.

Effets biophysiques

Un tiers de la contribution des forêts au climat vient de leurs effets biophysiques, comme leur rôle dans la formation des nuages, l’humidification de l’air ou la production de composés organiques volatils. Une étude parue en 202271 détaille les trois principaux effets biophysiques : l'albédo, l'évapotranspiration des arbres et la « rugosité » de la canopée, qui produit des microturbulences quand elle est soumise au vent, ce qui dissipe la chaleur et contribue à refroidir le milieu. À ces trois effets principaux s’ajoutent ceux liés aux composés organiques volatils que les arbres émettent en condition de stress. Combinés, ces effets biophysiques refroidissent la température de la planète d’environ 0,5 °C72.

Enjeux de biodiversité

Article connexe : Biodiversité forestière.
  • La forêt est un réservoir de biodiversité important. Les forêts tropicales humides concentrent 80 % de la biodiversité terrestre mondiale recensée. « En l'état actuel de nos connaissances, on peut estimer qu'elles abritent environ 80 % des insectes, plus de 80 % des reptiles, environ 90 % des amphibiens et des primates et près de 70 % des espèces végétales terrestres73 ». Elles sont également un réservoir dans les régions à la fois urbanisées et très agricoles74).
  • Certains économistes ont tenté d'intégrer les valeurs aménitaires de la biodiversité forestière. Ainsi en France, dans le cadre des travaux de l'ONU visant à donner une valeur économique à la biodiversité, le Conseil d'analyse stratégique (CAS) a-t-il le 29 avril 2009 communiqué les résultats de ses premières évaluations, estimant à 970 euros par hectare et par an en moyenne la valeur d'un boisement intégrant celle des produits de cueillette et de puits ou stockage du carbone, aménités, etc.
    Selon un sondage (de 4 500 ménages, en 2002), les Français seraient prêts à payer 15,20 € par ménage et par an pour contribuer au maintien de la biodiversité dans la forêt, soit au total 364 millions d'euros par an ou 22,80 €/ha, ce qui peut contribuer à estimer la valeur ressentie de la biodiversité75.
  • Une étude du Fonds mondial pour la nature (WWF) et de la Société zoologique de Londres (ZSL) publiée en 2019 relève que la population animale des forêts à travers le monde a baissé de près de 53 % depuis 1970. Un phénomène qui s'expliquerait principalement par la destruction d'espaces vitaux par l’activité humaine76.

Fonction économique

Économie forestière

 
Marquage au marteau de grumes de résineux fraichement coupés (État de New-York en 1894)
 
La forêt est source de richesse, parfois surexploitée.

Le bois compte pour une part importante du PIB d'une dizaine de pays tropicaux ou nordiques. L’emploi forestier (hors industrie de transformation et emplois informels) payait encore près de 10 millions de personnes en 200577, 400000 dans la filière bois 2010 en France78 mais ;

  1. l'emploi forestier décline régulièrement relativement au tonnage extrait des forêts qui lui n'a cessé d'augmenter, et ce depuis l'invention de la tronçonneuse. Il diminue en moyenne de 1 % par an dans le monde (-10 % de 1990 à 2000), surtout en Asie et en Europe, alors qu’il augmentait légèrement ailleurs. La FAO impute ce déclin à l'augmentation de productivité du secteur, et -pour l'Europe de l'Est - à la restructuration des économies planifiées79. Cependant, l’industrie forestière représente l’unique source de revenus de plusieurs communautés rurales du Canada. Le taux d’emploi lié à ce secteur augmente d’année en année. En effet, le taux d’emploi direct de l’industrie forestière de 2012 a augmenté de «0,9 % par rapport au taux enregistré en 2011, pour atteindre 235 900 emplois.» Le secteur de l’industrie forestière fournissant le plus grand nombre d’emplois au Canada, soit dans celui de la fabrication des produits du bois, a lui aussi connu une hausse de 3,2 % de son taux d’emplois de 2011. Il y a toutefois, le secteur de pâte et papier qui a connu une diminution de 9,2 % de son taux d’emploi entre 2011 et 2012. « Ce recul s’explique par les énormes défis auxquels s’est heurté ce secteur, notamment le déclin structurel du papier journal et du papier d’impression et d’écriture en raison de l’essor des médias électroniques et du ralentissement cyclique des marchés mondiaux de pâtes de bois »80. De plus, l’industrie forestière a amené la création d’environ 363 700 emplois indirects au Canada en 2012. Donc, si ses tendances se maintiennent l’industrie forestière créerait plusieurs nouveaux emplois au Canada ce qui profitera tant à son économie qu’a sa population.
  2. Le prix moyen du bois brut diminue : L'augmentation moyenne des prix payés (grumes ou bois sur pied) était de 11 à 15 % dans les années 2000-2005 (source FAO, FRA 2005), mais est toujours resté inférieur à l’inflation ; il y a donc baisse du prix moyen (notamment pour le bois tropical) au niveau mondial, ce qui n'exclut pas en aval et pour le consommateur de fortes hausses du bois-énergie là où il devient rare ou après les « chocs pétroliers » et des bois écocertifiés ou écosociocertifiés pour lesquels l'offre reste très supérieure à la demande, pour le FSC notamment.
  3. Le secteur informel reste très mal connu. Via la vente de gibier notamment, il est important.
  4. Une partie importante des prélèvements et bénéfices est illégale, menaçant des essences et des espèces théoriquement protégées et/ou menacées. Les populations autochtones pâtissent de la corruption et des pressions des exploitants. 10 à 15 milliards d’euros par an seraient ainsi blanchis dans le monde, dont près 3 milliards € dans l'UE, provenant de six régions où la production de bois est un enjeu important. Vingt États membres de l’UE sont en 2006 encore suspectés d’importer du bois illégal (Finlande, Suède et Royaume-Uni en tête)81. Le « réseau TRAFFIC82 » du WWF et de l'UICN sur le Commerce International des Espèces Sauvages estime que le commerce légal et illégal d'espèces atteindrait 15 milliards d’euros de chiffre d'affaires annuel (juste derrière le trafic d'armes et de la drogue). Une étude83 du gouvernement britannique a estimé que l'interdiction du bois illégal en Europe est possible et crédible, avec les outils existants et des contrôles efficaces, au profit des filières légales et durables aujourd'hui confrontées à une concurrence déloyale. Des dizaines d'ONG dont Greenpeace et WWF depuis une vingtaine d'années dénoncent le bois illégal et promeuvent des écocertifications crédibles et transparentes, telles que décrites par le groupe d'ONG FERN, dans une évaluation84 publiée en 2001.
  5. De nouvelles fonctions émergent : sociales, agrosylvicoles, touristiques, pédagogiques, scientifiques et de protection environnementale (en 2005, 11 % des forêts du monde sont déclarées par les États « affectées à la conservation de la diversité biologique » ; ce taux est en augmentation, mais ne correspond pas toujours à une réalité de terrain85). La fonction de puits de carbone semble devoir prendre de l'importance. L'importance économique de ces nouvelles fonctions est mal évaluée, mais pourrait localement rapporter plus que l'exploitation du bois.

Secteur : la filière bois

Article détaillé : Filière bois.

Produits forestiers

Production de bois
  • Bois de chauffage et bois de feu, la plus importante utilisation de par le monde mais essentiellement en Afrique et Amérique du Sud (et derrière la destruction de la forêt pour étendre les terres agricoles ou d'élevage) ;
  • Bois d'industrie : bois de trituration (pâte à papier), déroulage placage, panneaux de fibres, emballage ;
  • Bois d'œuvre : charpente, bois de mine, traverses de chemin de fer, ameublement ;
  • Bois de service (poteaux, piquets, perches) ;
  • Produits ligneux dérivés (copeaux de bois caulinaire pour le paillage des arbres et arbustes, bois raméal fragmenté).
Produits forestiers non ligneux (PFNL)
Article détaillé : Produits forestiers autres que le bois.

Selon la FAO les PFNL sont « des produits d'origine biologique, autres que le bois, dérivés des forêts, d'autres terres boisées et d'arbres hors forêts ».

Les PFNL peuvent être récoltés dans la nature ou produits dans des plantations forestières ou des périmètres d'agroforesterie, ou par des arbres hors forêt.

Les PFNL comprennent des produits utilisés comme nourriture et additif alimentaire (noix comestibles, champignons, fruits, herbes, épices et condiments, plantes aromatiques, viande de gibier), des fibres (utilisées dans la construction, les meubles, l'habillement ou les ustensiles), des résines, gommes et produits végétaux et animaux utilisés dans des buts médicinaux, cosmétiques ou culturels86.

Voici quelques exemples de PFNL :

  • Champignons ;
  • Gibiers ; Comme en témoignent en France les anciennes « cartes des chasses » (Carte des Chasses du Roi (Louis XV), Carte des chasses des environs de Brunoy, etc.) certaines forêts ont été conservées, aménagées et gérées pour conserver le grand gibier recherché par le roi, la cour et la noblesse plus que pour la production de bois.
  • Fruits des bois ;
  • Plantes médicinales et tinctoriales ;
  • Tourisme lié à la forêt.

Fonctions sociales, symboliques et culturelles

Loisirs

 
Chemin forestier au printemps
Articles détaillés : Chemin et Route forestière.

Les forêts sont des lieux privilégiés de loisirs, de détente, de tourisme, de découverte de la faune et de la flore et des paysages87. Chaque année, les forêts françaises reçoivent des centaines de millions de visites. La forêt rend de nombreux services à la société, de nature écologique et sociale. Elle est, par exemple à la fois un lieu sûr d'aménités et de détente, et un lieu de protection des espèces. Ces fonctions nécessitent un entretien des chemins par les forestiers (ouverture, sécurisation, nettoyage…). Bien que considérée comme un bien commun pour une partie de ses fonctions, en France toute forêt a un propriétaire (privé ou public). Quand on se promène en forêt, on se promène sur une propriété. Le promeneur doit en tenir compte et respecter ces lieux. L'accueil du public est la règle en forêt publique et souvent en forêt privée.

Patrimoine et bien commun

 
La forêt des mythes, des légendes et de l'apprentissage.

Il y a 8 000 ans environ qu'avec l'aide du feu, nos ancêtres ont commencé à déforester l’hémisphère nord (en commençant par la Chine) pourtant la forêt est restée présente dans de nombreux contes, mythes et légendes88, dans presque toutes les civilisations.

La valeur spirituelle et culturelle de la forêt réelle ou mythique n’est pas contestée. Le nom de Brocéliande en évoque encore les druides et la magie. Nemeton était le mot celte qui signifiait à la fois sanctuaire, et forêt. Bien après qu'on eut oublié la forêt de Dodone des Grecs, on continue de comparer les piliers des cathédrales gothiques aux troncs d'une forêt dont les branches seraient les arcs qui soutiennent la voûte. Au siècle dernier, de nombreux bûcherons allemands murmuraient une petite prière d'excuse à l'arbre qu'ils allaient couper. En Inde, les sannyâsa se retirent et se recueillent en forêt, comme le faisaient certains ermites européens. En Chine, les sommets boisés abritaient presque toujours un temple. Au Japon, la forêt que reflètent ou symbolisent en miniature certains jardins est sacrée, comme l'indique le Torii qui marque parfois son entrée, comme celle d'un temple. L'arbre de vie est omniprésent dans les mythes fondateurs des pays forestiers, mais aussi des pays déforestés, avec un arbre de la connaissance à connotation ambiguë dans la bible.

La forêt est souvent symboliquement interprétée comme reliant ciel et terre, par les branches, les troncs et ses racines.

La forêt est aussi le domaine de l'Homme sauvage, présent dans de nombreux mythes d'Europe de l'Ouest ou d'Asie ; l'Homme sauvage qui est comme l'arbre présent dans l'héraldique européenne89.

La forêt fait également peur ; lieu de Nature où l'on se perd, lieu où l'on perd les enfants, où l’on rencontre le loup, où des dieux, les esprits et les animaux sauvages vivent, où la nuit se fait plus noire, dernier refuge des loups et des ours pourchassés. C'est le lieu où les hors-la-loi, bons (Robin des Bois) ou méchants, se cachaient, bien que les forêts soient parfois exclusivement réservées aux chasses royales.

En Europe, à partir du siècle des Lumières et du modèle royal français, on s'est employé à les humaniser, à les nommer et à les fragmenter pour mieux les maîtriser en les quadrillant d'allées et de layons, puis on les a plantées et « rationnellement » gérées.

C'est localement un lieu de mémoire avec les forêts royales, la forêt de guerre.

C'est enfin et surtout le lieu de vie des peuples de la forêt, amérindiens, africains, et d'Asie du Sud-Est notamment, là où ils ont survécu. Lieu séculaire de l'initiation, refuge des esprits, lieu de vie et d'aventure pour de nombreux peuples… lieu aménitaire de détente et de découverte de la nature pour d'autres, la forêt est reconnue pour toutes ces fonctions par certaines lois nationales et par l'écosociolabel FSC.

La plupart des populations et des élus se disent très attachés à l'idée de protection d'arbres remarquables, de la forêt et/ou de forêt qui protège, pour des raisons bien plus larges que pour les services qu'elle rend comme espace de détente et de loisirs ou comme lieu de cueillette familiale de fleurs, de fruits et champignons.

Partout dans le monde, des fragments de biodiversité ont été protégés dans des « bois sacrés » qui ont échappé aux coupes et on repère ou classe des arbres parce que vénérables et remarquables ou pour leur intérêt paysager ou écologique ou de protection. Il devient délicat de gérer les forêts uniquement pour la coupe du bois. Pour les artistes et les touristes, comme pour les scientifiques et les industriels, elles recèlent des trésors qu'il convient de léguer aux générations futures et sont un gage d'adaptation et de résilience face au réchauffement climatique.

Un quart de la France vit à l'ombre des arbres. Certains sont millénaires et ont connu la Gaule chevelue, les cultes anciens. Citadins et ruraux souhaitent la conservation d'un nombre significatif de vieux arbres. La première réserve de la forêt de Fontainebleau (552 ha de « réserve artistique ») a été demandée par des artistes, et non par des forestiers[réf. nécessaire].

Pour certains collectifs et associations (telles que Prosilva, le Réseau pour les Alternatives Forestières – RAF, le collectif SOS Forêts France…) la forêt est désormais à réexaminer en tant que « bien commun », c’est-à-dire qu’il conviendrait de dépasser le seul droit de propriété pour aller vers le droit d’usage apporté par les services écosystémiques fournis par la forêt à tout un chacun. Chaque parcelle, chaque forêt représente un enjeu important pour les sociétés humaines, car jouant un rôle primordial dans la qualité de l’eau et de l'air, dans le stockage de CO2… Il devient alors essentiel de redonner à la forêt son statut de bien commun, volontairement effacé par le politique au service des lobbies financiers. Pour ces associations environnementales, la tendance actuelle, qui ne conçoit la forêt qu’en termes de peuplements d’arbres constitutifs d’une ressource à extraire, allant jusqu’à oublier les autres composantes de l’écosystème forestier, est à arrêter impérativement. La forêt est, selon cette analyse, un bien commun à défendre90.

Habitat de l'Homme, lieu nourricier et cynégétique

 
La forêt européenne est aussi depuis longtemps aménagée et gérée pour la chasse qui y a attiré les rois et les manants. Au XXe siècle en Europe de l'Ouest, l'agrainage en a parfois fait un lieu d'élevage extensif de cerfs, chevreuils et sangliers (campagnols et autres rongeurs profitant des restes), en menaçant les équilibres sylvocynégétiques (Les Très Riches Heures du duc de Berry)

Plus de 500 millions d’humains vivent en forêt ou à ses abords et en dépendent directement. Même quand elle n'est plus habitée, elle reste un lieu traditionnel de cueillette et de chasse (aux grands animaux surtout, qui ont disparu ou régressé dans les plaines cultivées et habitées). Pour environ 150 millions d'autochtones appartenant à des centaines de tribus et peuples autochtones, la biodiversité de la forêt est encore la source vitale d'eau, de matériaux, de plantes, fruits, animaux et champignons comestibles ou utiles (médicaments, ornements…). La « viande de brousse » reste localement la première source de protéine dans de nombreux pays tropicaux, bien qu'elle soit menacée par l'augmentation de la pression de chasse, des armes de plus en plus performantes, et des moyens de transports tels que le quad.

Dans les pays riches et tempérés, la chasse reste également importante, les revenus cynégétiques approchent ou dépassent souvent 50 % du revenu forestier global dans des pays tels que la France.

La chasse est un revenu complémentaire considérable du forestier qui atteint, par exemple, souvent 50 % des revenus des grandes forêts publiques de France où en 2006, les baux de chasse ont rapporté 41,1 millions d'€ à l'ONF (soit 2,4 millions de plus que l'année précédente), alors que le bois a rapporté 199,6 millions d'€ (soit 15 % de plus qu'en 2005)91.

Mais le « grand gibier » quand il est trop abondant, notamment à la suite d'un agrainage important et à la disparition de ses prédateurs naturels, peut provoquer des dégâts assez importants pour freiner ou bloquer la régénération forestière.

Une vraie gestion cynégétique demanderait aussi de prendre en compte les problèmes sanitaires (peste porcine, CWD, maladies véhiculées par les tiques, apparition du SIDA ou de virus hémorragiques, type Ebola, etc.), notamment en l'absence de prédateurs.

Plus localement, des problèmes nouveaux sont posés avec la contamination du gibier (sanglier notamment) par des toxiques issus de séquelles de guerre ou retombés avec les pluies qui ont lessivé le nuage de Tchernobyl. Les forêts tropicales produisent l'essentiel de la viande de brousse, avec des pressions de chasses qui ont raréfié ou fait disparaître le gibier sur de vastes zones.

La question de la pollution par le plomb de chasse, liée à la toxicité des munitions (grenaille et balles) s'y pose moins que dans les zones humides, mais elle semble pouvoir avoir été sous-estimée.

Environnement et santé

Très tôt, certains arbres ont été réputés assainir l'air (sapin, épicéa, pin sylvestre, eucalyptus plantés autour des hôpitaux et des lieux de cure), ou au contraire, plus rarement le corrompre (ne pas dormir sous un noyer). La marche en forêt était recommandée, et des parcours-santé y sont encore fréquemment installés, de même que dans les parcs urbains boisés.

Les forêts jouent un rôle majeur en matière d'épuration physique et physicochimique, et probablement biologique de l'air et de l'eau. Les produits de la forêt et toutes les parties des arbres ont été utilisés pour produire des médicaments et de nombreuses médecines traditionnelles. Une sylvothérapie et des cures sylvatiques ont été développées dans certains pays au XIXe et début du XXe siècle pour faire profiter certains malades (tuberculeux notamment) de l'air forestier enrichi en oxygène (trois fois plus d'oxygène produit par la forêt tempérée qu'en prairie92), en Ozone (notamment en bord de mer et dans les forêts de résineux) et en phytoncides (molécules réputées bactéricides et fongicides, dont terpènes) et de la pureté de l'air. On a récemment montré que l'activité biochimique est beaucoup plus développée dans la canopée que dans la strate herbacée.

Après Louis Pasteur, diverses mesures citées par G. Plaisance ont comparé différents airs et montré que l'air forestier contenait moins de microbes que l'air urbain (50 microbes par m³ d'air, contre 1 000 dans le parc Montsouris de paris, 88 000 sur les Champs-Élysées, 575 000 sur les grands boulevards et 4 000 000 dans les grands magasins à Paris selon Georges Plaissance93).

Forêt cinéraire

Les forêts cinéraires, ou lieu du dernier repos en forêt (voir Cimetière naturel), existent depuis très longtemps en Allemagne94. En France, en Haute-Garonne, la première forêt cinéraire est ouverte95.

 

Ennemis de la forêt

Ennemis « naturels »

Le forestier craint surtout le feu et des insectes ravageurs tels la chenille processionnaire du pin, celle du chêne, certains xylophages, des bactéries ou des champignons (ex : graphiose de l'orme, maladie de l'encre du châtaignier). Les attaques qui prennent l'apparence d'épidémies et de pullulations suivent généralement un affaiblissement des arbres dû à des évènements de type sécheresse, tempête, pollution, drainage, fragmentation, etc. Les arbres stressés par une sécheresse sont ensuite beaucoup plus vulnérables au froid (jusqu'à une dizaine d'années après)96.

Il semble que dans les milieux extrêmes (polaires, subsahariens), les pullulations fassent partie de cycles naturels et régulateurs, dans des forêts dont le nombre d'essences est réduit, et plus exposées aux chocs climatiques.

La biodiversité forestière peut aussi être menacée par des essences introduites qui peuvent devenir invasive ou poser des problèmes de pollution génétique et/ou d'allélopathie.

Dans l'hémisphère nord, des mammifères rongeurs (ex : mulots, campagnol des champs), les lapins et des espèces-gibier (cerfs, daims, chevreuils, wapitis, etc.) sont localement considérés comme "nuisibles" par les forestiers parce qu'ils broutent les jeunes pousses et rongent les écorces. En forêt méditerranéenne, les moutons et surtout les chèvres sont des ennemis redoutables des arbres.

Ainsi, la diversité génétique est au centre des préoccupations actuelles sur l’avenir des forêts menacées par ces ennemis. On prévoit notamment, pour les espèces qui les composent, des pressions de sélection d’une ampleur et d’une rapidité inédites, en liaison avec les changements climatiques97.

Chiffres : Selon les chiffres fournis par les états à la FAO ; en 2000-2005, en moyenne, 104 millions d'hectares de forêts ont été annuellement ravagés par des incendies, des insectes et maladies, des sécheresses, tempêtes, grands froids ou inondations. Ce chiffre est sous-estimé car certains pays (africains notamment) n’ont pas réunis ou fourni de statistiques, alors que l’imagerie satellitaire montre d’importants dégâts par le feu en Afrique.

D'un point de vue historique, l'Homme a eu une relation ambiguë à la forêt et notamment à la forêt primaire, parfois protecteur ou n'y développant pas d'impact visible durant des millénaires (en forêt équatoriale, hormis sur certaines îles), et souvent destructeur en zone tempérée européenne, asiatique et au Moyen-Orient ou en Australie, depuis plusieurs milliers d'années.

Accidents climatiques

 
Effets du vent et de la neige, chablis dans une hêtraie (ici en Ariège).

Les périodes de sécheresse, comme 1976, ou de forte canicule (2003) peuvent provoquer le dessèchement des feuilles qui tombent alors prématurément. On peut constater aussi des brûlures de l'écorce exposée au soleil (hêtres).

Les effets peuvent se faire sentir des années après. La sécheresse aggrave le plus souvent les effets d'autres agents, tels les incendies ou les insectes ravageurs. Ainsi, en 1976, les incendies accentués par la sécheresse brûlèrent plus de 800 km2 en France.

En période hivernale, le gel n'est généralement pas à redouter, sauf les cas extrêmes, comme en 1956 en France ou en 1985, lorsque 30 000 pins maritimes landais gelèrent. Les gelées tardives, sont, elles, nuisibles pour les jeunes plants. La neige peut être dangereuse dans certaines conditions, lorsqu'elle forme des manchons autour des branches, qui finissent par casser sous le poids accumulé.

Les tempêtes, comme celle de décembre 1999 en Europe de l'Ouest, provoquent le déracinement et l'abattage des arbres, qui forment les « chablis » ou leur cassure par le milieu du tronc, laissant en place les « chandeliers » et au sol les « volis ». En France, la tempête de 1999 a ainsi abattu 146 millions de m³ de bois.

Action de l’homme

 
Même dans certains pays riches, une gestion peu respectueuse de la biodiversité est critiquée, notamment pour l'absence de préservation de réseaux de forêts anciennes protégées (ici en Tasmanie, dans une région vulnérable au dérèglement climatique98).

La déforestation

Article détaillé : Déforestation.
 
Le recul des forêts anciennes et la régression du bois mort ont des causes humaines qui n'ont pas attendu l'invention de la tronçonneuse pour s'exercer. Ces bûcherons œuvraient dans la Lower Columbia au Canada, en Oregon, en 1905, mais les forêts chinoises avaient déjà fortement régressé il y a plus de 5000 ans.

La déforestation résulte d'une surexploitation de la ressource forestière et/ou d'une destruction des forêts (défrichements) par l'homme telles aboutissant à un changement de l'occupation du sol (forêt remplacée par des milieux agricoles ou des pâturages, l'urbanisation, les voies de transport, voire un désert…).

Les grands défrichements sont très anciens en Europe méditerranéenne et occidentale, au Moyen-Orient et en Chine, où ils datent du Néolithique et du Moyen Âge (la seconde phase de grands défrichements en Europe de l'Ouest se déroule au milieu du Moyen Âge). Ils se poursuivent à moindre échelle pour faire place à certains équipements, autoroutes, à l'urbanisation, aux réservoirs hydro-électriques, aux aménagements pour les sports d'hiver, etc. De nos jours, en Europe comme en Chine, et dans une moindre mesure en Amérique du Nord, on assiste globalement à une phase de reboisement. Ce reboisement a commencé au XIXe siècle en Europe sur les terres peu productives, et se poursuit de nos jours avec la déprise agricole dans les zones peu propices à l'agriculture mécanisée, en particulier dans les régions montagneuses.

À l'heure actuelle, ce sont surtout les forêts tropicales qui souffrent de la déforestation, soit pour des raisons de développement économique, comme en Asie du sud-est et en Amazonie, soit par surexploitation des ressources en bois tropicaux, comme en Afrique. La déforestation entraîne la destruction des habitats naturels de nombreuses espèces endémiques et contribue pour une grande part à l'extinction des espèces sur la planète, en particulier dans les régions tropicales où la biodiversité est beaucoup plus riche que dans les régions tempérées.

En 2006, bien qu’il n’y ait toujours pas de convention internationale sur la Forêt (le principal échec de Rio, avec abandon de la convention au profit d'une simple déclaration99), plus de 100 pays avaient institué un programme forestier national, incluant généralement un volet protection (bien que les programmes portent encore essentiellement sur le développement de l’exploitation du bois) et parfois un volet sur l'état de conservation100 (ou restauration) des sols, de l’eau, de la diversité biologique et d’autres richesses et services environnementaux.

La sylviculture durable vise à récolter le bois de forêts sans entraîner la déforestation. Ces programmes quand ils existent sont parfois peu respectés dans les pays très pauvres ou ceux subissant des troubles civils.

Il resterait en 2006 environ 4 milliards d’hectares plus ou moins boisés sur la planète, soit environ 30 % des superficies émergées. De 1990 à 2005, 3 % de la forêt a disparu, (- 0,2 % par an) selon la FAO.

De 2000 à 2005, 57 pays ont signalé un accroissement de leur taux de boisement (mais s’agit souvent de plantations industrielles (eucalyptus, peupliers, résineux, palmiers à huile) de peu d’intérêt pour la biodiversité). 83 pays ont reconnu que leur forêt reculait. La perte nette serait de 7,3 millions d’ha/an (soit 20 000 hectares/jour).

Les 10 pays les plus riches en forêts représentent à eux seuls 80 % des forêts primaires de la terre, dont l’Indonésie, le Mexique, la Papouasie-Nouvelle-Guinée et le Brésil. Ce sont aussi ceux qui ont subi la déforestation la plus intense et rapide de 2000 à 2005, en dépit de plantations de forêts secondaires commerciales.

L'Asie de l'Est qui avait perdu la plupart de ses forêts a enregistré le principal accroissement à la suite des centaines de millions d’arbres plantés en Chine (mais ce sont de jeunes boisements et non des forêts au sens écologique du terme) et ces accroissements ne compensent pas les taux élevés de déforestation d’autres zones. Globalement la déforestation s’est encore accélérée en Asie du Sud-Est de 2000 à 2005 et plus encore en Afrique et en Amérique latine/Caraïbes ; l’Afrique représente encore 16 % de la superficie boisée totale, mais elle a perdu plus de 9 % de ses forêts de 1990 à 2005, pendant que la Chine, l'Europe et l'Amérique du Nord pouvaient accroître leurs superficies forestières dans le même temps. New Scientist a publié une étude sur les 50 pays les plus boisés : 22 présentaient en 2006 une nette reforestation. La situation au Brésil et en Indonésie est préoccupante, tandis que la Chine crée la surprise : depuis 2002, on y a replanté une surface équivalente à celle de la Californie.

La déforestation est aussi une cause d'apparition et de diffusion de maladies émergentes.

La pollution

Article détaillé : Pollution.
Article connexe : pluie acide.

Les polluants liés à l'activité humaine sont nombreux : anhydride sulfureux qui provoque les fameuses « pluies acides » auxquelles fut attribué le dépérissement des forêts constaté en Europe dans les années 1970-80, mais qui devait beaucoup aussi à la sécheresse et aux pesticides véhiculés par l'air et/ou solubilisés par les pluies, les oxydes d'azote, l'acide fluorhydrique, émis localement par certaines industries notamment dans certaines vallées alpines, les particules émises par la combustion du charbon et des carburants pétroliers, l'ozone… avec aussi en montagne et dans les zones froides le sel de déneigement. Par ailleurs, les mousses et les lichens piègent très efficacement les particules de l'air, dont ils se nourrissent. Par ce biais, ils fixent aussi les métaux lourds de plus en plus présents dans l'air, ainsi que d'autres polluants (au point d'en mourir parfois, ce qui en fait, selon la sensibilité de espèces de bons bio-indicateurs). Les champignons qui font la richesse du sol forestier se montrent également capable de bioconcentrer de nombreux polluants (métaux lourds dont plomb, cadmium et mercure, mais aussi radionucléides, qui peuvent ensuite être concentrés par la chaîne alimentaire).

La forêt a de tous temps également été un lieu privilégié pour la chasse ; les munitions au plomb (grenaille et balles) y ont été dispersées par de milliers de tonnes chaque année, souvent tirées aux mêmes endroits ; près des points d'eau, des berges de fleuves, sur les lieux d'agrainage, sur les layons ou cloisonnements ou à partir de postes de tir aménagés. Les sols forestiers sont souvent naturellement légèrement acides à très acides en zones tropicale ou boréales, ce qui facilite la dispersion et biodisponibilité de ce plomb enrichi d'arsenic et d'antimoine, ainsi que du mercure qui a longtemps été utilisé par les amorces.

Dans certains pays, des boues de station d'épuration sont régulièrement dispersées en forêts, parfois sous forme de pulvérisation, ce qui peut contribuer à la dispersion de certains contaminants.

Avec les premières expérimentations d'arbres OGM (peupliers essentiellement, testés par exemple en France et au Canada en milieu non-confinés), certains craignent une pollution génétique en cas de transmission du gène, ou un impact sur la faune et le sol forestier via la toxine BT émise par ces arbres.

Les séquelles de guerre

De tous temps, les forêts ont été stratégiques du point de vue militaire. Elles ont servi de réserve de bois de marine et charpente, mais surtout d'abri ou de cible à toutes les armées, maquis et résistances, des millions de réfugiés s'y protégeant encore aujourd'hui dans les pays en conflits. Parfois on les a pillées ou détruites dans le cadre de la stratégie de la « terre brûlée ». Au Viêt Nam et Laos, le défoliant, le napalm et les munitions à sous-munitions ont laissé des traces encore persistantes (dioxines, métaux lourds, sols dégradés, mines actives, etc.). Le bois mitraillé des forêts françaises a perdu de sa valeur technique et financière, mais il peut aussi avoir été pollué par le plomb ou d'autres métaux lourds.

Au XXe siècle, notamment en France dans la zone rouge, de vastes forêts dites « de guerre » ont été artificiellement plantées sur des sites agricoles rendus incultivables par les séquelles de guerre et localement en Allemagne ou en France sur des sites gravement pollués par des accidents liés à la production d'usines d'armement ou d'usine produisant en amont les toxiques chimiques ou les métaux utilisés dans les munitions (plomb, cadmium, zinc, cuivre, mercure, etc.). Des forêts comme celle de Verdun contiennent encore des quantités considérables de munitions non explosées, dont certaines chimiques (chargées de « gaz de combat »).

Feux de forêt

Article détaillé : Feu de forêt.
 
Un feu de forêt dans le Wyoming.

Ils sont le plus souvent allumés par l'homme, volontairement (pyromanes, bergers…) ou involontairement (négligence). Le fire-stick farming, souvent employé par les aborigènes australien, a profondément101 modifié la faune et flore d'Australie. Cette pratique consistait à brûler de vastes terres pour faciliter la chasse a entraîné la disparition de sa mégafaune… Malgré des moyens de surveillance et de lutte de plus en plus performant, leur nombre et leur gravité ne cesse de croître en zone tropicale (Indonésie, Brésil..) mais aussi en Europe et en Amérique du Nord ou Australie.

Prenant des proportions catastrophiques dans certaines régions (notamment autour de la Méditerranée), ils conduisent à la mise en place de moyens de lutte très importants, dont l'efficacité est variable. Toutes les essences forestières sont combustibles, mais certaines riches en produits volatils favorisent la combustion et l'extension de l'incendie, d'autres résistent mieux (grâce à des phénomènes de protection comme la création de liège), ou se régénèrent plus vite.

Il est difficile de tirer un bilan de l'action de l'homme sur les forêts : il ne se résume pas à des actions néfastes, car si les États n'ont pas enrayé la déforestation ni pu s'accorder pour rédiger et signer une convention internationale pour la protection des forêts à Rio en 1992 ou à Johannesburg en 2003, de nombreux programmes locaux d'études et de restauration de forêts existent dans le monde, dont les forêts modèles canadiennes.

En Europe de l'Ouest, la forme et la superficie des forêts européennes contemporaines résultent essentiellement de l'action de l'homme, et il est couramment admis chez les forestiers qu'elles sont gérées de manière durable. Contrairement à une idée répandue, la surface de la forêt française, après avoir fortement diminué jusqu'à la fin du Moyen Âge a réaugmenté, y compris depuis les années 1900 (d'environ + 30 %), mais souvent grâce à des plantations commerciales de résineux et peupliers, moins riches au niveau de la biodiversité et avec un recul des zones humides. Le gain en superficie n'a pas freiné ou compensé le recul des oiseaux, insectes, lichens et fleurs typiquement forestières, ni le recul massif du bocage et des arbres épars depuis les années 1950. Les arbres tendent par ailleurs à être exploités de plus en plus jeunes et les plantations sont génétiquement peu variées. Hormis localement, à la suite des tempêtes, le gros bois mort reste trop rare pour permettre la survie de nombreuses espèces d'invertébrés saproxylophages.

L'action de l'Homme

Gestion administrative, protection et conservation

 
Une forêt néerlandaise, en automne.

Selon les époques, les lois et les lieux, la gestion est communautaire, nationale, régionale, communale ou privée. Elle relève parfois comme en France d'un ministère qui est chargé de l'Agriculture ou comme en Belgique des Régions.

Une très petite part des forêts non primaires ne sont pas gérées pour la production de bois (ex : réserves naturelles, réserve biologique intégrale, Parcs nationaux, forêts de protection, forêts urbaines, ou font l'objet d'une gestion restauratoire à fin de protection de la ressource en eau ou des sols). L'écologue japonais Akira Miyawaki a été pionnier en matière de Forêt de protection restaurée à partir d'essences locales.

Les habitats forestiers comptent parmi les habitats les mieux représentés dans les parcs nationaux, régionaux et les 25 000 sites Natura 2000 (couvrant fin 2009 environ 17 % du territoire européen et constituant le premier réseau d'aires protégées au monde), mais la commission européenne reconnait que Natura 2000 préserve à ce jour surtout des espèces remarquables et pas assez de réseaux de corridors biologiques boisés ni la biodiversité dite ordinaire, dont dépend l'essentiel des services « gratuitement » rendus par les écosystèmes. De 40 % à 70 % des espèces d'oiseaux et de 50 % à 85 % des habitats dans lesquels se déploient la faune et la flore européennes se trouvent ainsi dans « une situation de conservation critique »102. Diverses espèces forestières, invertébrés du bois mort notamment sont en péril, et font localement l'objet de plans de restauration ou de réintroduction (dont dans le cadre du Grenelle de l'environnement en France).

Les forêts primaires continuent à reculer, et à Rio, comme à Johannesburg ou à Nagoya, les élus et États présents n'ont pas réussi à valider le projet d'une Convention mondiale pour la forêt, qui n'est restée qu'une déclaration d'intention, dont la valeur morale et la portée juridique sont bien plus faibles que celles des conventions sur la biodiversité ou sur le climat (deux thèmes d'ailleurs liés à la Forêt qui héberge un grand nombre d'espèces et de gènes et qui est un puits de carbone majeur).

À l'initiative de l'ONU, 2011 a été l'année mondiale de la forêt.

L'Europe qui dispose en 2010 d'environ 176 millions d'hectares dans (42 % du territoire de l'UE, sans compter l'Outre-mer) a publié en 2010 un « livre vert sur la protection des forêts »103, qui présente les systèmes d'information existants sur les forêts et les instruments disponibles pour leur protection des forêts (dont face au dérèglement climatique, et pose des questions pour des solutions stratégiques futures. Sur cette base, l'Union européenne, devrait revoir sa stratégie pour une gestion forestière plus intégrée, mais en laissant subsidiairement les états libres de leurs actions. Le Conseil de l'Europe a en 2010 lancé un débat et une consultation104 sur l’impact prévisible du changement climatique sur les forêts européennes et le rôle que l’UE devrait tenir pour les protéger

En France, de nombreuses ONG s'inquiètent d'une volonté administrative et privée d’accroître la pression d'exploitation et la mécanisation des récoltes, ainsi que la fragmentation forestière par les routes et pistes[réf. nécessaire].

Suivi de l'état et de la surface des forêts

Le suivi satellital et aérien des forêts tropicales montre d'importantes régressions dans de nombreux pays (surtout en Amazonie et en Indonésie). Dans les pays riches, les surfaces augmentent souvent légèrement, mais la santé des forêts s'est localement dégradée. Les forêts sont dans ces pays le plus souvent suivies par un réseau de placettes permanentes où les inventaires forestiers sont régulièrement effectués tous les dix ou vingt ans. En France, il existe une direction de la santé des forêts.

En Europe, il faut attendre 1986 pour que naisse un premier programme coopératif105 de suivi des forêts.

Après le constat dans les années 1980 d'une tendance régulière à la dégradation de la santé des forêts en Europe (mortalité, maladies émergentes, défoliation précoce, décoloration…)106, un projet Life + dit FutMon a été mis en place - avec 38 partenaires (dont l'IFN pour la France), dans 23 États membres, pour mettre à jour l'information sur la forêt européenne (du cercle polaire arctique en Laponie au sud de la Sicile). Le programme est coordonné par l'Institute for World Forestry de Hambourg et disposait de 16 millions d'euros de cofinancement européen. Il visait aussi à repenser et harmoniser le système de surveillance forestière en Europe107.

Il s'est fondé sur les résultats du suivi fin de 300 placettes et de 5 500 parcelles à grande échelle. Après plus de deux ans et demi d'analyse des effets du climat, des retombées d'azote (eutrophisation), en ayant étudié le cycle du carbone, la croissance des forêts et les marchés de la bioénergie, ainsi que les opérations de conservation de la biodiversité… les chercheurs ont constaté que si les pluies acides dues aux émissions d'acide sulfurique ont diminué grâce à une convention108 sur la pollution transfrontière qui a permis une diminution de 70 % des sulfates dans l'air et les pluies), les arbres forestiers doivent dans une partie importante des forêts d'Europe maintenant répondre à une fréquence accrue de canicules et sécheresse (observée de 2000 à 2010 en Europe centrale107). Les observations montrent que durant 10 ans (2000-2010), la vitalité des arbres s'est dégradée sur un tiers des parcelles, et est restée stable sur les deux autres tiers des parcelles107. Parmi les causes fréquentes, un approvisionnement des sols forestiers asymétrique (excès d'azote par rapport aux autres nutriments fondamentaux) est très répandu, avec des taux d'azote critiques dépassée sur environ 50 % des placettes de suivi. Le lessivage des nitrates vers l'eau du sol, ses impacts sur la flore et la diversité lichénique sont maintenant bien documentés107.

Une tendance régulière à l'augmentation des taux d'ozone troposphérique, et au déclin de la biodiversité préoccupe les experts. Les sécheresses plus fréquentes affectent les espèces plus vulnérables et l'écosystème dans son ensemble106. Les canicules comme celle de 2003 peuvent entraîner des déclins de croissance, des taux élevés de mortalité avec des effets (maladies, mortalités, parasitoses) retardés de plusieurs années. Les modifications du cycle de l'eau sont donc considérés comme la plus sérieuse menace pour les forêts du monde entier106. « Nous pouvons déjà faire des prédictions assez précises comment le climat va développer en utilisant la modélisation du climat. Cependant, il est largement admis qu'une grande biodiversité dans les forêts sont le meilleur moyen de garantir que les forêts seront capables de s'adapter aux changements actuels et futurs »106.

Le système de surveillance européen va intégrer dès 2011 une surveillance de l'état des houppiers sur environ 4300 parcelles en liaison avec les inventaires forestiers nationaux. Une surveillance intensive concernera 250 parcelles et d'ailleurs état de la couronne et de la croissance des forêts avec suivi couplé météorologique, de la qualité de l'air, des dépositions, de l'état des sols, de la strate herbacée, et la chimie foliaire. Des paramètres supplémentaires sont évaluées via des actions de démonstration (D1 - D3). Un projet de suivi « Les forêts dans l'Union européenne - Fourniture d'informations pertinentes pour les politiques forestières » (ForEU109) est prévu.

On espère que la forêt européenne, si sa santé se stabilise ou s'améliore, contribuera à atténuer le changement climatique et à l'adaptation au changement climatique. Elle absorbe en 2011 environ 10 % des émissions européennes de CO2 et l'augmentation des dépôts d'azote a dopé la croissance des arbres et le piégeage, au moins provisoire du carbone. Cette atténuation du changement climatique pourrait cependant diminuer, à un terme que les modèles de croissance forestière en Europe doivent encore préciser107. En 2013, l'Ademe encourage la recherche sur l'atténuation du Changement climatique par l'agriculture et la Forêt110.

Gestion et exploitation des forêts

 
Coupe de bois dans une exploitation forestière.
 
Dans les pays riches, la mécanisation permet aujourd'hui à une seule personne de remplacer plusieurs dizaines de bûcherons et débardeurs d'autrefois. Le travail manuel, facilité par la tronçonneuse, est encore essentiel en zone tropicale. Le métier de bûcheron reste l'un des plus dangereux.
 
La mécanisation a encouragé des coupes plus précoces (sylviculture dite « dynamique »), car les engins ne peuvent pas couper de gros arbres, et une augmentation du nombre de routes (pour l'accès aux engins) qui se traduit par une fragmentation des forêts accrue.
 
le débardage par câble téléphérique (câble-mât) présente une solution d'exploitation sur les sols fragiles et forêts de pentes. Il rend cependant plus facile l'exploitation d'anciennes zones-refuges pour la biodiversité, autrefois non exploitées car trop isolées.

Selon le traitement utilisé, et selon les essences, le temps de « révolution », c'est-à-dire le délai écoulé entre le semis et la coupe, est variable mais généralement long, de 60 à 100 ans pour les résineux (le sapin grandis peut être coupé à partir de 40 ans), de 150 ans et plus pour les feuillus (80-100 ans pour le chêne rouge d'Amérique). La sylviculture est une affaire de plusieurs générations ; seule la populiculture (peupliers) avec une durée de révolution d'environ 20 ans se rapproche de l'agriculture.

Historique

L'homme n'a eu d'impact sur la forêt que depuis qu'il s'est sédentarisé, au Néolithique ; tant qu'il fut un chasseur cueilleur il en a utilisé les ressources végétales ou animales sans la modifier profondément. Il n'en fut pas de même quand il a utilisé le bois pour son habitat pour lequel les prélèvements de troncs furent abondants, sélectifs et répétés. Les connaissances forestières des dix derniers millénaires sont très rares car le végétal ne conserve pas longtemps et les fouilles n'en n'offrent pratiquement jamais : seuls les pollens permettent de tracer les grandes lignes de l'environnement. Les gisements immergés en mer, lac ou rivière les ont gardés en bon état et là encore faut-il employer des méthodes particulières pour en recueillir les restes. Ce fut le cas lors de l'exploitation du site néolithique de Charavines, Isère111 où cet aspect du passé fut très étudié par la dendrologie, la botanique, la palynologie et la dendrochronologie des troncs et des sédiments. On a pu y suivre les conséquences significatives des coupes sur l'évolution des peuplements, indépendamment des évolutions climatiques, ainsi que la spécificité de l'utilisation des différentes essences pour les diverses parties de l'habitat, pour les ustensiles et les outils en bois. L'importance majeure de la forêt sur la vie des hommes a pu permettre de dire que le Néolithique fut l’âge du Bois [1] [archive].

Aux temps historiques, la forêt était exploitée pour le bois, le charbon de bois, la cueillette, le pâturage et la chasse. Le bois était généralement débardé à l'aide de chevaux, de bœufs, buffles ou d'éléphants en Asie. En Europe centrale, sur les pentes, il était parfois descendu coupé sur des traîneaux (schlitte). Le plus souvent, ce sont les torrents et cours d'eau qui transportaient les troncs jusqu'aux fleuves en radeaux ou par simple flottage. Autrefois, les troncs étaient coupés par les bûcherons, puis débités par des scieurs de long, avant d'être portés à dos d'homme ou par des chevaux jusqu'aux chemins. Aux époques récentes, ce sont des scieries actionnées par la force de l'eau qui ont permis la coupe de planches dans la forêt ou à proximité, avant que les camions ne transportent les arbres jusqu'à des scieries plus éloignées à partir de la seconde moitié du XXe siècle. De manière générale le nombre de bûcherons et de scieurs n'a cessé de se réduire en raison de la mécanisation.

La sylviculture moderne vise à maintenir ou augmenter le potentiel de production d'une forêt, tout en conservant un équilibre sylvo-cynégétique quand le gibier est une ressource économique majeure et que les animaux sont nombreux (en France, il est fréquent que 50 % au moins du revenu d'un propriétaire forestier vienne des produits de la chasse au grand gibier).

La régénération

La régénération forestière, c'est-à-dire la reproduction des arbres se fait selon deux approches :

  • par rejets (ou drageons) ; cette méthode exploite la capacité de nombreuses essences de feuillus à rejeter à partir d'une souche. Elle est surtout utilisée pour les taillis.
  • par semences ; cette méthode nécessite, au moins pour certaines essences un niveau d'éclairement suffisant du sol, ce qui justifie des coupes d'éclaircies pour les uns et de larges coupes pour d'autres.

On parle de régénération naturelle quand le forestier sélectionne et conserve des arbres « semenciers » lors des coupes, afin que les graines présentes dans le sol et tombées des semenciers puissent germer et régénérer la forêt. C'est une solution efficace et peu coûteuse lorsque les essences présentes sont bien adaptées au contexte biogéographique et que les herbivores ne sont pas trop nombreux. Pour certaines essences (Chêne par ex), dont les fructification ne sont pas régulières, les délais de régénération peuvent être allongés. Il y a régénération naturelle et continue avec les approches de type Prosilva, promouvant la gestion pied à pied ou en bouquets, sans coupe rase.

La régénération artificielle correspond à la situation où des plants proviennent de semis élevés en pépinière, ou de drageonnages extérieurs à la parcelle, à partir de graines ou arbres sélectionnés (provenance certifiée), au risque de perte de résilience et de biodiversité, voire d'introduction de pathogènes non présents dans la forêt. C'est un mode de régénération adapté à la mécanisation de la gestion forestière, qui a été fortement développé au XXe siècle dans les pays du nord, mais aussi en Australie et dans certaines forêts tropicales. Les bénéfices à long terme de cette méthode sont discutés, notamment pour d'éventuelles conséquences sanitaires, paysagères et environnementales sur la forêt.

Les animaux contribuent également à la régénération forestière. Les gorilles en sont un exemple. En passant la majorité de leur temps dans les trouées forestières, ils y déposent de nombreuses graines ingérées quelques heures auparavant. L'abondance de lumière dans ces trouées stimule la germination des graines et le développement de jeunes plantes112.

L'exploitation

Les méthodes d'exploitation traditionnelles en forêts tempérées sont les suivantes :

  • Taillis simple : on coupe les rejets régulièrement (l'ensemble des rejets issus d'une souche s'appelle une cépée), ce qui produit des arbres de petites dimensions, utilisable comme bois de feu (ou piquets pour le Châtaignier et le Robinier, utilisé principalement aujourd'hui pour le chauffage, mais qui alimentait autrefois des industries comme la verrerie, la porcelaine et la sidérurgie.
  • Taillis sous futaie : c'est une forêt exploitée principalement en taillis, mais pour fournir aussi du bois d'œuvre, on laisse venir des arbres de franc-pied, c'est-à-dire issus de semis, d'âges divers.
  • Futaie régulière : dans ce type de forêt tous les arbres sont issus de semis et ont le même âge, ce qui donne à l'âge adulte des Futaies « cathédrales ». Ce type de traitement est relativement moderne, et date en France de l'époque de Colbert qui voulut développer la production de bois pour la charpente de marine et notamment les mâts. Un exemple célèbre est la futaie de chênes de Tronçais dans l'Allier.
  • Futaie jardinée : c'est une futaie dans laquelle on trouve des arbres à tous les stades de développement. On l'exploite en prélevant régulièrement une partie des arbres considérés comme mûrs, mais en conservant en permanence la protection du couvert forestier. C'est la méthode traditionnelle, qui a été le mieux conservée en montagne parce qu'elle protège les sols, le micro-climat forestier et limite au mieux l'érosion et les glissements de terrain. C'est aussi le principe sylvicole de Prosilva qui lui adjoint une dimension biodiversité (la futaie est hétérogène et mélangée, en essences et en classes d'âge, en conservant des arbres morts et sénescents, considérés nécessaires à l'équilibre écologique forestier).

Galerie

  • Forêt proche de Swalmen aux Pays-Bas

    Forêt proche de Swalmen aux Pays-Bas

  • Forêt à Fontainebleu en automne

    Forêt à Fontainebleu en automne

  • Forêt à Langaa

    Forêt à Langaa

  • Dollerbaechlein dans le Nonnenbruch

    Dollerbaechlein dans le Nonnenbruch

Voir aussi

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Bibliographie

Généralités

  • Arnould P., Corvol A., Hotyat M., La Forêt. Perception et représentation, Paris, l’Harmattan, 1997, 401 p.
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  • Plaisance G., Dictionnaire des forêts, Paris, La Maison rustique, 1968, 314 p.
  • Giry P., Paysages lointains, Paris, Lulu, 2010, 110 p.
  • M. Cabarrus113 Animaux des forêts, Ed Rothschild (manuel de zootechnie forestière élémentaire, principalement à l'intention des gardes forestiers, avec des notions de la chasse conservatrice et prévoyante).
  • M. Cabarrus113 Les animaux des forêts, mammifères - oiseaux, zoologie pratique au point du vue de la chasse et de la silviculture ; 1872 - 280 pages
  • Office fédéral de l'environnement des forêts et du paysage (OFEFP) La forêt suisse en équilibre; Direction fédérale des forêts; Berne; 1995; 33 p.
  • Agence européenne de l'environnement European forests — ecosystem conditions and sustainable use [archive] ; EEA Report No 3/2008 ; Luxembourg: Office for Official Publications of the European Communities, 2008 ; (ISBN 978-92-9167-354-4) ; ISS: 1725-9177 ; DOI:10.2800/3601, PDF, 110 pages,
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Histoire

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  • Bechmann R., Des arbres et des hommes, la forêt au Moyen Âge, Paris, Flammarion, 1984, 384 p.
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Géographie

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Monographies locales

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  • George P. La Forêt de Bercé, étude de géographie physique, thèse complémentaire, Paris, JB Baillière et fils, 1936, XVIII – 113 p.
  • Houzard G., Les Massifs forestiers de Basse-Normandie, Brix, Andaines, Écouves, thèse de doctorat d’État, Caen, université de Caen, 1980.
  • Jahan Sébastien (avec Emmanuel Dion), Le peuple de la forêt. Nomadisme ouvrier et identités dans la France du Centre-Ouest (XVIIe – XVIIIe siècles), Rennes, Presses Universitaires de Rennes, 2003, 240 p. (ISBN 9782868477286)
  • Noirfalize A., Forêts et stations forestières de Belgique, Gembloux, Presses universitaires de Gembloux, 1984, 234 p.
  • Plaisance G., Les Forêts de Bourgogne, leur histoire, leur utilité, leur place dans la vie de tous les jours. Roanne, Ed. Horvath, 1988, 233 p.
  • Somme M. La forêt de Nieppe et son exploitation au XVe siècle, Hommes et terres du Nord no 2-3, Lille, Institut de géographie, Faculté des lettres de Lille, 1986, p. 177-181.

Science

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  • Otto H.-J., Écologie forestière, Paris, IDF, 1998, 397 p.
  • Simon L., Les Paysages végétaux, Paris, Armand Colin, 1998, 95 p.
  • Tome I, Habitats forestiers [archive] ; Connaissance et gestion des habitats et des espèces d’intérêt communautaire ; Cahiers d’habitats Natura 2000 (Synthèse des connaissances scientifique et concernant la gestion des habitats naturels et de chaque espèce figurant aux annexes I et II de la directive « Habitats » pour lesquels la France est concernée); La documentation française, 761 pages]

Articles connexes

  • Plantations (Plantes ligneuses)
    • Arbres, Arbustes, Taillis, Arbres fruitiers, Futaies, Essences
    • Gros-bois, Bois mort, Bois raméal fragmenté, Lichen, Scolytinae
    • Lisière, Plessage, Clôture, Fascine, Balivage
  • Produits forestiers autres que le bois
    • Strate herbacée, Mare, étang, Écologie des insectes forestiers
    • Jardin sauvage (naturel), Verger et Lutte biologique, Jardin en mouvement
    • Terra preta (terre noire) et Humus, Engrais verts et Compostage, Mycorhize
  • Sol vivant (Symbiose), Plantes compagnes
    • Cultures associées (Association végétale), Compagnonnage botanique et végétal
    • Culture en Hautain (sur arbres vivants) ou sur échalas (sur arbres morts)
    • Joualle, écotone, Corridor biologique, Trame verte
  • Haies :
    • Haie plessée, Haie défensive, Tiers paysage
    • Haie d'Avesnes, Haie de Cornouailles
    • Talus, Chemins, Murets
    • Arbre têtard, Émondage, Fragmentation écopaysagère
  • Bocages :
    • Haies bocagères
    • Bocage normand (France), Pays de Herve (Belgique)
    • Débocagisation
  • Forêts :
    • Forêt hercynienne, Taïga, Forêt tropicale, Forêt amazonienne, Forêt du bassin du Congo, Forêt indonésienne, Forêt charbonnière
    • Forêt modèle, Forêt d'Ardenne, Forêt royale
    • Sylviculture, Code forestier, Débardage, Gestion durable des forêts
    • Coupe rase, Fragmentation forestière, Dégradation forestière
    • Déforestation, Sauvons la forêt
  • Écologie du paysage
    • Défrichements du Moyen Âge, Remembrement
    • Réseau écologique, Espace boisé classé, Cycles
    • Agroécologie, Agrosylviculture, Agroforesterie
  • Écosystèmes
    • Écologie, Quinzième cible HQE (Haute qualité)
    • Mesures agri-environnementales, Gestion Prosilva
    • Agriculture naturelle ou sauvage, Agriculture durable ou intégrée
    • Agriculture de conservation, Permaculture, Agriculture biologique

Liens externes

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  • Ressource relative à la santé
  •  :
    • (en) Medical Subject Headings
  • Les forêts tropicales [archive], site du Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement (Cirad) à l'occasion de l'Année internationale des forêts 2011
  • Des Forêts et des Hommes [archive] Site de la fondation GoodPlanet pour l'année internationale des forêts. Actualités, affiches pédagogiques, photos. (fr)
  • Article / Indicateurs de la biodiversité dans les inventaires forestiers [archive] (Unasylva, FAO) (fr)
  • « septième édition de la Situation des forêts du monde » [archive], FAO
  • FAO Forêts [archive] (fr)
  • Revue Unasylva [archive] (portail FAO de téléchargement) (fr)
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  • [PDF] « Cahiers d’habitats, Tome 1 » [archive], sur l’INPN
  • CNBD - Comité national pour le développement du bois - La Forêt française [archive]
  • [vidéo] Un monde de forêts - Le Dessous des cartes / ARTE [archive] sur YouTube, chaine Le Dessous des cartes.

Notes et références

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  • Potapov P., Yaroshenko A., Turubanova S., Dubinin M., Laestadius L., Thies C., Aksenov D., Egorov A., Yesipova Y., Glushkov I., Karpachevskiy M., Kostikova A., Manisha A., Tsybikova E., Zhuravleva I. (2008) [Mapping the World’s Intact Forest Landscapes by Remote Sensing]. Ecology and Society 13 (2):51
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  • Données du TREES [archive]
  • Le seuil de largeur de 20 m permet de distinguer les haies arborées et les ripisylves.
  • La forêt pour métier, Educagri Éditions, 2011 (lire en ligne [archive]), p. 13.
  • (en) C. Jill Harrison,, « Development and genetics in the evolution of land plant body plans », Philos Trans R Soc Lond B Biol Sci., vol. 372, no 1713,‎ 2017 (DOI 10.1098/rstb.2015.0490).
  • Le milieu terrestre étant beaucoup moins tamponné thermiquement que la mer (écarts de température rapides et de grande amplitude), il impose des contraintes hydriques et thermiques supplémentaires.
  • Les Trachéophytes sont des plantes homéohydres grâce à la présence de racines et de vaisseaux conducteurs. Les Bryophytes ne possèdent pas ces caractères et adoptent une autre stratégie de résistance au stress hydrique, la poïkilohydrie : comme les lichens, leur teneur en eau varie suivant les variations d'hygrométrie de l'environnement extérieur, de 10 à 90 % de leur poids frais, car ces végétaux sont incapables de contrôler la perte en eau de leurs cellules et se déshydratent facilement par toute leur surface. Elles restent pour beaucoup inféodées aux milieux humides, mais de nombreuses espèces sont aussi pionnières des milieux secs grâce à une stratégie d'évitement, l'anhydrobiose. Robert Gorenflot, Biologie végétale, Masson, 1990, p. 213
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  • Les recherches actuelles suggèrent la possibilité d'une voie de pré-lignine apparaissant dans les plantes non vasculaires de type mousses pendant les premiers stades de la transition de l'eau vers la terre.
  • (en) Weng JK, Chapple C., « The origin and evolution of lignin biosynthesis », New Phytol., vol. 187, no 2,‎ 2010, p. 273-285 (DOI 10.1111/j.1469-8137.2010.03327.x)
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  • Jean-Claude Roland, Hayat El Maarouf Bouteau, François Bouteau, Atlas de biologie végétale, Dunod, 2008, p. 68-85
  • Sans cette lignine, la croissance des plantes ne dépasserait pas quelques centimètres en hauteur. Cf (en) Peter Scott, Physiology and Behaviour of Plants, John Wiley & Sons, 2013 (lire en ligne [archive]), p. 27
  • Selon le principe de l'allocation des ressources, l'arbre investit une grande partie de son énergie au développement en hauteur. Il réduit celle allouée à la reproduction, ce qui a la conséquence suivante : alors qu'un seul chêne pourrait potentiellement produire en moyenne 100 millions de glands par an, il n'en produit que de 5 à 10 000 /an, qu'à partir de 30 et que les bonnes années. Cf (en) Ethelyn Gay Orso, Louisiana Live Oak Lore, Center for Louisiana Studies, University of Southwestern Louisiana, 1992, p. 8
  • Annette Millet, « L'invention des arbres », La Recherche, no 296,‎ mars 1997, p. 57
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  • Paul Arnould, Micheline Hotyat, Laurent Simon, Les forêts européennes, Nathan Université, 1997, p. 40
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  • « Europe. La forêt, conquête des hommes » [archive], sur herodote.net, 5 février 2020
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  • Dominique Louppe, Gilles Mille, Mémento du forestier tropical, Quae, 2015, p. 359
  • C'est le cas par exemple en France pour le Nord-Pas-de-Calais (entre 7,5 % et 9 % de forêts) et Île-de-France (où hors forêts, il ne reste qu'environ 4 % du territoire régional classé en milieux naturels. Cf NatureParif, "Fragmentation forestière par les infrastructures de transport [archive]", Colloque 2011
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  • Source : FAO, Rapport FRA 2005 [archive] (
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  • Source : Rapport WWF (J. Hewitt) Failing the forests – Europe’s illegal timber trade [archive] (en)
  • page d'accueil francophone du réseau TRAFFIC [archive]
  • Étude de Chatham House (ex-Royal Institute for International Affairs/Institut royal des affaires internationales) montrait fin janvier 2006 que les lois de quatre pays de l’UE suffiraient - si elles étaient appliquées - à maîtriser l'importation de bois illégaux. Une législation européenne contre le blanchiment d’argent et la vente de bois sans licence est aussi proposée.
  • Synthèse du travail collectif intitulé Derrière le label (FERN, 2001) [archive]
  • Voir graphique FAO sur la part des forêts dites affectées à la conservation de la biodiversité [archive]
  • Site de la FAO [archive]
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  • Robert Harrison (trad. de l'anglais par Florence Naugrette), Forêts, essai sur l'imaginaire occidental, France, Flammarion, avril 1992, 398 p. (ISBN 2-08-035201-6)
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  • Par exemple (de) Inhumation en forêt à Rheinau au Bade-Wurtemberg [archive] à Rheinau (quartier de Memprechtshofen).
  • La première forêt cinéraire de France se trouve en Occitanie [archive]
  • Une sécheresse sévère, associée à la chaleur, comme celle de l'été 2003, ne provoque pas seulement la perte précoce des feuilles des arbres. Elle a des conséquences sur la capacité de l'arbre à résister au froid pendant l'hiver suivant. C'est ce qu'étudient les chercheurs de l'INRA de Clermont-Ferrand [archive], article de Futura Science, consulté le 17 octobre 2017
  • Antoine Kremer, Rémy-J. Petit et Alexis Ducousso, « Biologie évolutive et diversité génétique des chênes sessile et pédonculé », Revue forestière française, vol. 54, no 2,‎ 2002, p. 111.
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  • Prideaux, G.J. et al. 2007. An arid-adapted middle Pleistocene vertebrate fauna from south-central Australia. Nature 445:422-425
  • Stavros Dimas, commissaire européen à l'environnement, Conférence d'Athènes, les 27 et 28 avril 2009
  • « livre vert sur la protection des forêts [archive] » (25 pages, publié 1er mars 2010, avec un Document de travail [archive], en anglais uniquement), avant une consultation publique (faite du 1er mars au 31 juillet 2010, sur le site web Your Voice in Europe [archive]), avant un atelier (2010/06/03, Bruxelles, lors de la Green Week) et une discussion lors d'une conférence sur la protection des forêts (sous présidence espagnole, à Valsain, Espagne, les 6 et 7 avril 2010).
  • Consultation en ligne jusqu'au 31 juillet 2010
  • Co-operative Programme on Assessment and Monitoring of Air Pollution Effects on Forests (Portail de l'ICP Forest [archive])
  • FutMon, Présentation du cadre du projet Life + FutMon [archive] (2011) ; FutMon associe 38 bénéficiaires de presque tous les États membres de l'UE. Son budget total est de 34,44 millions d'€ (Au titre du financement de LIFE +, avec 16,14 millions d'€ supplémentaires, le reste du budget provenant des autorités nationales. (Publications scientifiques de FutMon et l'ICP Forest [archive])
  • Projet FutMon Communiqué On June 21st, in the International Auditorium in Brussels, FutMon, the EU’s largest LIFE+ project, presented a comprehensive update on forest information in Europe today [archive], consulté 2011-06-26
  • Convention on Long-range Transboundary Air Pollution (CLRTAP)
  • "Forests in the European Union - Provision of Policy relevant information" (ForEU).
  • Ademe présentation de l'Appel à projets R&D REACCTIF - REcherche sur l'Atténuation du Changement ClimaTique par l'agrIculture et la Forêt 2013 [archive], et Appel à projet téléchargeable [archive], ouvert jusqu'au 26/06/2013
  • Aimé Bocquet (préf. par Yves Coppens, professeur au Collège de France), Les oubliés du lac de Paladru. Ils vivaient il y a 5000 ans à Charavines en Dauphiné, Montmélian, Fontaine de Siloé Montmélian, 2012, 200 p. (ISBN 978-2-84206-550-8)
    Avec un DVD contenant les résultats archéologiques et scientifiques par 60 spécialistes
  • « Régénérer les forêts africaines grâce aux gorilles » [archive], sur Université de Liège
  1. Sous-inspecteur des forêts de la Couronne, attaché à la vénerie de l'Empereur.
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Plage

 
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Plage de Colombus Isle (Bahamas).
 
Pêcheurs au lever du soleil sur la plage de Nusa Dua à Bali.
 
Plage du lac de Vaivre à Vesoul.
 
Pomerania Plage (Darss).
 
Palm Plage à Aruba.
 
Plage en Côte d'Ivoire.
 
Boulders Beach en Afrique du Sud.
 
Plage de Pärnu en Estonie.

Sur le plan scientifique, une plage est une berge en pente douce ou très douce1 correspondant à une étendue de sable, de gravier ou de galets qui se poursuit sous le niveau de l'eau (définition qui prend en compte les plages maritimes le long des mers et des océans, et les plages continentales le long des cours d'eau ou en bordures de plan d'eau). Le sens commun définit la plage, dans une acception moins étendue depuis le XIXe siècle, comme une étendue de sable en bordure de mer ou d'océan, l'étendue d'un rivage marin, à la pente assez peu prononcée par rapport à l'horizontale, qui se poursuit longuement sous le niveau de l'eau2. Sous l'influence du tourisme balnéaire, la définition s'est en effet restreinte à une étendue dont on a fixé les limites, aménagée pour concentrer les baigneurs, comme en atteste le panneau « La Plage » dans les stations balnéaires, qui indique uniquement les étendues de sable les plus aménagées pour les bains de mer, les loisirs et la restauration3.

Cette morphologie de la berge ou du rivage par rapport au plan d'eau, à la rivière ou à la mer favorise l'échouage des embarcations ou des navires, comme l'atterrissement des corps et matériaux transportés par les flots ou poussés par les courants.

La géomorphologie définit une plage comme une « accumulation sur le bord de mer, sur la rive d'un cours d'eau, d'un lac ou plan d'eau quelconque, de géomatériaux d'une taille variable allant des sables fins aux blocs ». La plage ne se limite donc pas aux étendues de sable fin ; on trouve également des plages de galets et de blocs. On a tendance à restreindre la plage à l'estran, mais elle comprend aussi l'avant-plage (aussi appelée avant-côte et où l'on trouve les avant-dunes, appelées « dunes » par les vacanciers), qui fait partie de la zone infra-littorale. Les plages s'orientent perpendiculairement à la houle dominante.

Les plages de sable fin sont les plus appréciées des vacanciers. On peut distinguer les sables « blancs » d'origine organique (restes de squelettes et autres coquilles, calcaires ou siliceux) des sables « noirs » d'origine minérale ou volcanique. La distinction ne doit cependant pas se faire uniquement sur la couleur, des sables d'origine organique pouvant apparaître noirs s'ils sont chargés en matières organiques, et des sables d'origine minérale pouvant être clairs, selon le type de roche qui leur a donné naissance.

 
Castaway Cay, une plage aux Bahamas.

Les plages ont tendance à disparaître du fait de leur surexploitation, notamment pour la confection des bétons de ciment4.

Plages artificielles

 
Cette section ne cite pas suffisamment ses sources (avril 2019). 

Il existe des plages artificielles, pouvant être permanentes ou temporaires (telles que Monaco, Paris, Copenhague, Rotterdam, Toronto, Hong Kong et Singapour). Les qualités apaisantes d'une plage et l'environnement plaisant offert aux inconditionnels de la plage sont recréés dans les plages artificielles. Par exemple, l'entrée dans l'eau se fait de manière progressive du bord jusqu'en eaux profondes et notamment les vagues des piscines reproduisent les vagues naturelles des plages.

Un autre type de plage artificielle que l'on retrouve sont les plages urbaines, que l'on peut définir comme un parc public qui est devenu de nos jours dans les grandes villes un lieu commun. Les plages urbaines tentent d'imiter les plages naturelles, avec des fontaines qui imitent le ressac et masquent les bruits de la ville, et peuvent devenir dans certains cas un lieu de loisirs.

  • Paris Plages, aménagement urbain temporaire sur les quais de la Seine.

    Paris Plages, aménagement urbain temporaire sur les quais de la Seine.

  • Seagaia Ocean Dome situé à Miyazaki (Japon), la plus grande plage artificielle intérieure du monde.

    Seagaia Ocean Dome situé à Miyazaki (Japon), la plus grande plage artificielle intérieure du monde.

  • Tropical Islands, parc aquatique tropical près de Berlin construit dans un ancien hangar à dirigeables.

    Tropical Islands, parc aquatique tropical près de Berlin construit dans un ancien hangar à dirigeables.

 

Plages aux abords du désert

Les plages situées aux abords du désert représentent l'extrémité de ce désert débouchant sur la mer. Elles sont principalement composées du sable du désert concerné.

Plages naturelles

Au XXIe siècle, selon le documentariste Denis Delestrac (en), 75 à 90 % des plages sont menacées de disparition, du fait de l'exploitation humaine ou de la submersion marine5. Une partie de ce sable sert à recréer des plages artificielles, aux qualités écologiques bien moindres.

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Plages naturistes

Article détaillé : Plage naturiste.

Depuis toujours dans de nombreux pays des plages sont partiellement ou totalement accessibles aux adeptes de la nudité.

  • Panneau à Port Leucate.

    Panneau à Port Leucate.

  • La représentation du (Naturisme) quotidien par Anders Zorn (Une première) (1888).

    La représentation du (Naturisme) quotidien par Anders Zorn (Une première) (1888).

  • Plage naturiste à Berlin-Est (1989).

    Plage naturiste à Berlin-Est (1989).

  • Baignade naturiste.

    Baignade naturiste.

  • Plage du Village Naturiste d'Héliopolis à l'île du Levant.

    Plage du Village Naturiste d'Héliopolis à l'île du Levant.

 

Plages privées

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Plages surélevées

Article détaillé : Plage surélevée.

Les plages surélevées sont des plages anciennes (de sable ou de galets) situées au-dessus du niveau actuel de la mer et témoins d'époques où le niveau de la mer était au-dessus de son niveau actuel, par exemple lors de la transgression flandrienne.

  • Plogoff : plage suspendue entre la Pointe de Plogoff et la pointe du Mouton.

    Plogoff : plage suspendue entre la Pointe de Plogoff et la pointe du Mouton.

  • Plouhinec (Finistère) : plage fossile de galets sur une falaise entre les plages de Mesperleuc et Gwendrez.

    Plouhinec (Finistère) : plage fossile de galets sur une falaise entre les plages de Mesperleuc et Gwendrez.

  • Falaise, formée de roches à fort pendage, à l'ouest de Penhors montrant une plage de galets suspendue au-dessus de la plate-forme d'abrasion fossilisée.

    Falaise, formée de roches à fort pendage, à l'ouest de Penhors montrant une plage de galets suspendue au-dessus de la plate-forme d'abrasion fossilisée.

  • Falaise à l'ouest de Penhors montrant une plage de galets suspendue au-dessus de la plate-forme d'abrasion fossilisée.

    Falaise à l'ouest de Penhors montrant une plage de galets suspendue au-dessus de la plate-forme d'abrasion fossilisée.

 

Références

  • La pente est variable selon la taille de ses constituants minéraux.
  • Ce sens concret a été préservé par le moyen français plage, issu de l'ancien français plaje attesté en 1298, adaptation de l'italien plaggia, signifiant « pente douce ». Ce dernier terme, nullement réservé à l'usage maritime ou fluvial, puisque l'italien actuel piagga peut désigner un coteau, ressort du monde gréco-romain, via le mot grec plagios, « oblique, en pente, pas tout à fait horizontal ». L'ancien mot grec plagos a été substantivé au pluriel neutre, puis pris comme féminin. Ce qui n'est pas en ligne droite ou à l'horizontale peut être pour les Anciens en un sens moral « tordu, fourbe, traître ». D'où les dérivés appartenant à la même famille : plagier, plagiat, plagiaire…
  • Dominique Rouillard, Le site balnéaire, P. Mardaga, 1984, p. 93
  • « Nos plages à court de sable » [archive du 8 octobre 2014], sur future.arte.tv, 7 juillet 2014.
  1. Marie-Anne Daye, « Le sable disparaît (et on n'en parle pas) », Rue89,‎ 24 mai 2013 (lire en ligne [archive], consulté le 25 mai 2013).

Annexes

Sur les autres projets Wikimedia :

  • plage, sur Wikimedia Commons

Bibliographie

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  3. Alice Bullard, « Le théâtre des plages en Nouvelle-Calédonie : présentation du corps et art kanak féministe », Journal de la Société des océanistes, vol. 108,‎ 1999 (lire en ligne [archive]).
  4. Jean Rieucau et Jérôme Lageiste, « La plage : un territoire singulier. Entre hétérotopie et antimonde », Géographie et cultures, no 67,‎ 2008 (lire en ligne [archive]).
  5. Francine Barthe-Deloisy, « Géographie du naturisme : à la recherche de l'Éden », Géographie et cultures, no 37,‎ 2001 (lire en ligne [archive]).
  6. Francine Barthe-Deloisy, « Le naturisme : des cures atmosphériques au tourisme durable », Communications, no 74,‎ 2003 (lire en ligne [archive]).
  7. Emmanuel Jaurand, « Territoires de mauvais genre ? Les plages gay », Géographie et cultures, no 54,‎ 2005 (lire en ligne [archive]).
  8. Emmanuel Jaurand, « Les espaces du naturisme : modèle allemand et exception française ? », Revue géographique de l'Est, vol. 47, no 1,‎ 2007 (lire en ligne [archive]).
  9. Emmanuel Jaurand, « Les plages nudistes, une exception occidentale ? », Géographie et cultures, no 67,‎ 2008 (lire en ligne [archive]).
  • Jean-Didier Urbain, Sur la plage : mœurs et coutumes balnéaires aux XIXe et XXe siècles, éditions Payot, 2002.
  • Dominique Rouillard, Le Site balnéaire, éditions Mardaga, 1995.
  • Elsa Devienne, La Ruée vers le sable : Une Histoire environnementale des plages de Los Angeles au XXe siècle, Paris, Éditions de la Sorbonne, 2020.

Filmographie

  • Les Plages d'Agnès est un film français réalisé par Agnès Varda et sorti en 2008.
  • La Plage est un film anglo-américain réalisé par Danny Boyle en 2000 et adapté du roman The Beach d'Alex Garland.
  • Le Sable : enquête sur une disparition, par le réalisateur français Denis Delestrac (2013).
  • Documentaire L'odyssée des plages, Emmanuel Blanchard, France Télévisions, 2020.

Articles connexes

  • Baïne, Courant d'arrachement
  • Vague
  • Lagon
  • Littoral
  • Station balnéaire
  • Paris Plages
  • Directive concernant la gestion de la qualité des eaux de baignade
  • Des plages célèbres : Baie des Anges, Copacabana, Varadero, Waikiki, Miami Beach.
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v · m
Reliefs et modelés naturels de la Terre
Reliefs structuraux
de montagne
(orographique)
  • Butte
  • Chaîne
  • Cheminée de fée
  • Chevron
  • Cirque (Makhtesh)
  • Cluse
  • Col
  • Colline
  • Combe
  • Crêt
  • Crête
  • Massif
  • Mont
  • Rift
  • Pic
  • Talweg
  • Val
  • Vallée
  • Versant
de plaine
  • Altiplano
  • Bassin sédimentaire
  • Dépression
  • Fontis
  • Monolithe
  • Oasis
  • Piémont
  • Plaine alluviale
de plateau
  • Butte (Butte-témoin)
  • Causse
  • Cuesta
  • Hamada
  • Mesa
  • Plateau océanique
  • Trapp
Modelés
Hydrographique
(cours d'eau)
  • Cascade / Chute
  • Cône de déjection
  • Embouchure
    • Delta
    • Estuaire
  • Gorge / Canyon
  • Lac
  • Lit (majeur, mineur)
  • Méandre
  • Rapides
  • Terrasse alluviale
  • Vallée fluviale
Éolien
  • Désert de sel
  • Dune
  • Erg
  • Reg
  • Rocher-champignon
  • Rose des sables
  • Ventifact
  • Yardang
Glaciaire
  • Calotte glaciaire
  • Cirque glaciaire
  • Crevasse
  • Esker
  • Glacier
  • Inlandsis
  • Lac glaciaire
  • Moraine
  • Nunatak
  • Vallée glaciaire
  • Verrou glaciaire
Karstique Aven (ou adugeoir, barrenc, bétoire, chourun, embùt, endousoir, endouzoère) / Gouffre (ou Abîme) / Igue / Scialet · Abri sous roche · Caverne / Grotte · Cénote · Doline (ou cloup, emposieu, sotch, sótano, tiankeng) / Ouvala · Émergence - Exsurgence - Résurgence · Glacière · Lapiaz · Perte / Chantoire (ou chantoir, tchantwère) · Pinacle · Poljé · Trou bleu (ou black hole, blue hole) · Tsingy
Littoral
  • Atoll
  • Banc de sable
  • Cap
  • Cordon littoral
    • Tombolo
  • Côte
  • Falaise
  • Fjord
  • Île
  • Isthme
  • Lagune
  • Péninsule
  • Plage
  • Presqu'île
  • Récif
Maritime /
Océanique
  • Baie
  • Barrière de corail
  • Bassin océanique
  • Détroit
  • Dorsale
  • Fosse océanique
  • Glacis continental
  • Golfe
  • Haut-fond
  • Mont sous-marin
  • Plaine abyssale
  • Plateau continental
  • Talus continental
Volcanique
  • Caldeira
  • Cône
  • Cratère
  • Dôme de lave
  • Geyser
  • Île
  • Lac de cratère
  • Neck
  • Volcan
Concepts généraux
Critères
descriptifs
  • Altitude
  • Collision continentale
  • Croûte terrestre
  • Dénivelé
  • Érosion
  • Exposition
  • Interfluve
  • Orogenèse
  • Pente
  • Relief inversé, appalachien, jurassien, de plissement
  • Relief ruiniforme
  • Seuil
  • Subduction
  • Surrection
Sciences
  • Géodésie
  • Géographie
  • Géomorphologie
  • Géomorphométrie
  • Gravimétrie
  • Hydromorphologie
  • Karstologie
  • Tectonique
    • des plaques
  • Topographie
La Terre : structure interne · Hydrosphère · Relief · Atmosphère  ; Liste de termes de géomorphologie
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Désert

 
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Cet article possède des paronymes, voir Dessert et Dézert.

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Pour les articles homonymes, voir Désert (homonymie).

 
Valle de la Luna (« vallée de la Lune ») au Chili, près de San Pedro de Atacama, dans le désert d'Atacama, un des déserts les plus arides sur Terre1,2,3,4,5.
Dunes
 
Dune (erg) de la Vallée de la Mort située dans le désert des Mojaves aux États-Unis, l'endroit où l'on a relevé la température sous abri la plus élevée sur Terre selon les normes de l'OMM avec un record à 56,7 °C6,7.

Un désert est une zone de terre où les précipitations sont rares et peu abondantes, et où, par conséquent, les conditions de vie sont hostiles pour les plantes et pour les animaux. Les déserts font partie des environnements extrêmes. Le manque de végétation expose la surface, non protégée, au processus de dénudation. Les zones semi-arides et arides couvrent environ un tiers de la surface de la Terre. Cela inclut une grande partie des régions polaires où de faibles précipitations surviennent, souvent appelées « déserts froids ». Les déserts de la planète peuvent être classés en fonction de la quantité de précipitation qu'ils reçoivent, des températures qui dominent tout au long de l'année, des causes de désertification ou de leur situation géographique.

Les déserts chauds sont formés par des processus météorologiques, puisque de larges variations de températures entre le jour et la nuit font travailler de façon rude les roches et les pierres, qui finissent souvent par s'éclater en petits cailloux ou en petites particules. Bien que la pluie se produise très rarement dans les déserts, il peut y avoir des averses occasionnelles qui peuvent résulter en inondations soudaines, « flash-floods » en anglais. La pluie tombant sur des pierres excessivement chauffées en journée peut les faire briser en petits fragments et en gravats qui jonchent le sol désertique qui sera ensuite érodé par le vent. Le vent emporte les fines particules de sable et de poussière et les maintient en suspension dans l'atmosphère, ce qui peut éventuellement causer des tempêtes de sable lorsque le vent souffle plus fort. L'ardeur extrême de l'atmosphère des déserts chauds favorise aussi grandement le transport de ces particules fines. Les grains de sable emportés par le vent frappant d'autres objets solides sur leur trajet peuvent abraser la surface du désert. Les roches sont lissées vers le bas, et le vent répartit le sable en dépôts uniformes. Les grains de sable finissent comme des feuilles de sable ou sont empilés en hauteur en dunes flottantes. D'autres déserts sont plats, des plaines caillouteuses où tous les petits fragments de cailloux ont été emportés par le vent et la surface du désert consiste à présent en une mosaïque de pierres très lisses. Il existe une très grande variété de paysages désertiques contrairement à ce qu'on l'on pourrait penser. Et en réalité, une grande partie des magnifiques paysages des déserts résultent principalement de l'érosion et de l'action du vent, qui balaye constamment les déserts en modifiant et en modelant les paysages de façon très organisée.

Brûlant, absolument sec, couvert de sable à perte de vue, dépourvu de végétation, inhospitalier et hostile à la moindre forme de vie, exposé en permanence à un soleil de plomb et accablant, d'une luminosité aveuglante et éblouissante, et balayé par des vents desséchants et violents, voilà comment on se représente le désert bien que cette idée que l'on se fait du désert est incomplète et partiellement erronée. La meilleure illustration de cette représentation est le Sahara, le plus grand désert chaud du monde recouvrant presque tout le nord de l'Afrique ainsi que les autres déserts de l'Afrique et de la péninsule Arabique principalement. Le seul point commun à tous les déserts de la planète est leur extrême sécheresse, plus précisément leur aridité traduite par la faiblesse et la rareté des précipitations. Un désert ou une zone aride reçoit en général moins de 250 mm de précipitations par an bien que des exceptions existent. Les semi-déserts ou les zones semi-arides reçoivent entre 250 mm et 500 mm de précipitations par an et sont connus sous le nom de steppes. Il existe des déserts chauds, des déserts froids et des déserts tempérés. La chaleur n'est donc pas un critère déterminant pour qualifier une région du globe de « désert ». Pour exemple, les régions polaires de l'Arctique et de l'Antarctique sont considérées comme des déserts froids et glacés car ces zones reçoivent très peu de précipitations par an et sont recouvertes de glace tout au long de l'année. L'autre analogie que l'on peut attribuer aux déserts de façon plus large que la chaleur est que la grande majorité des déserts qui couvrent la planète sont associés à des températures extrêmes, qu'elles soient extrêmement élevées ou au contraire, extrêmement basses. Certains déserts tempérés font exception à la règle et aux températures extrêmes. En réalité, les déserts chauds et les déserts froids sont exactement et respectivement les endroits les plus chauds et les endroits les plus froids sur Terre et ce sont ces régions qui enregistrent des records absolus de chaleur ou de froid.

Définition

Au-delà de son sens primitif d'endroit vaste et avec très peu d'habitants, le mot désert désigne également actuellement quelques réalités proches.

Le mot désert désignait en ancien français non pas des étendues vides de végétation, mais toute vaste zone inhabitée et non cultivée par l’Homme, en particulier les forêts profondes qui abritaient par exemple des moines ermites qui « allaient au désert » pour y vivre en méditation. À titre d’exemple l’ancien Hainaut franco-belge (pagus Fanomartensis) était probablement encore au XIe siècle presque couvert par la vaste forêt Charbonnière, elle-même relique de l’immense forêt d’Ardenne citée par César. Ce ne fut qu’au VIIe siècle, après les premiers grands défrichements, que Soignies, le Rœulx, Saint-Ghislain, et d’autres villes, s’y formèrent, « au milieu de forêts épaisses et dans de véritables déserts »8. On parle aussi du Désert de la Chartreuse à propos de la zone de silence, en montagne, située autour du monastère de la Grande-Chartreuse en Dauphiné (France).

En démographie, un désert est une région peu densément peuplée. Sa définition varie : au niveau mondial, on estime qu’en dessous de 5 hab./km2, une région est désertique. En France, les cantons peuplés de moins de 20 hab./km2 sont considérés comme déserts[réf. nécessaire]. L'expression a été popularisée par la célèbre étude du géographe Jean-François Gravier publiée en 1947, Paris et le désert français.

Par analogie, on parle aussi de « déserts océaniques ». Les océans comptent en effet des déserts biologiques bien plus vastes que les déserts terrestres. Repérables par des satellites comme SeaStar, ils se situent dans les régions subtropicales de l’océan Pacifique et Atlantique et au sud de l’océan Indien au niveau des gyres. Des océanographes ont constaté qu’entre 1997 et 2006 leur surface globale a augmenté de 6,6 millions de km2, soit 15 % environ, probablement en raison du réchauffement climatique9.

Caractéristiques

Article détaillé : Climat désertique.
 
Tourbillon de sable dans le désert des Mojaves, Californie.

L’aridité est le manque d’eau permanent qui affecte une région. Elle dépend plus de la pluviosité que de la température : il existe des espaces arides et froids (polaires par exemple). On mesure le degré d’aridité d’une région en fonction de l’indice d'aridité qui mesure la différence entre l’évapotranspiration potentielle (EVP) et la pluviosité.

De façon générale, les milieux désertiques sont caractérisés par :

  • des précipitations rares et très irrégulières : il arrive souvent qu’il ne pleuve pas pendant des années ;
  • les rosées matinales y constituent souvent la seule ressource en eau en surface pour les espèces vivantes présentes ;
  • une évaporation plus importante que les précipitations ;
  • une forte amplitude thermique entre les températures diurnes et nocturnes ;
  • un vent constant et souvent fort (y compris la nuit) ;
  • un sol pauvre et mince ;
  • une végétation rare, basse et atrophiée dite xérophyte composée notamment de plantes succulentes ou grasses ;
  • une petite faune peu dense, on y retrouve des insectes, des petits reptiles, des arachnides, des rongeurs et quelques oiseaux nocturnes ;
  • de faibles densités humaines.

Classement communément admis

 
Désert du Taklamakan en Chine.

La typologie de Monique Mainguet10 propose :

  • déserts polaires froids : ces zones (arctique et antarctique) reçoivent en effet très peu de précipitations, à cause de l'omniprésence de cellules anticycloniques stables, alimentées en air glacial et très sec. La glace empêche le développement de la végétation dans le domaine subpolaire désertique. La toundra apparaît dans le domaine subpolaire semi-aride11 ;
  • déserts tropicaux et subtropicaux sans hivers notables : Sahara, péninsule Arabique, désert australien, Sindh… Ils subissent une sécheresse accentuée de l'atmosphère surtout dans les régions les plus continentales et les plus chaudes, humidité relative moyenne de 15 à 35 % ; des températures moyennes annuelles élevées ou très élevées, supérieures à 20 °C et dépassant parfois 30 °C ; des étés torrides plus ou moins allongés dans la durée, souvent plus de 40 °C à l'ombre pendant plusieurs mois consécutifs (jusqu'à 78 °C en plein soleil à Tamanrasset, Algérie) ; une évaporation potentielle considérable, généralement plus de 3 000 mm/an, jusqu'à 6 000 mm/an dans le Sahara ;
  • déserts d'abri de basse latitude aux hivers tempérés : ces déserts se trouvent à l’abri d’une barrière montagneuse qui bloque les dépressions venues de l’océan (Grand Bassin, désert des Mojaves, désert de Sonora aux États-Unis). Leurs caractéristiques climatiques sont sensiblement les mêmes que celles des déserts tropicaux ou subtropicaux (forte chaleur, grand ensoleillement, etc.). L’effet de foehn réchauffe et assèche l’air lorsqu’il redescend derrière la chaîne de montagnes ;
  • déserts continentaux à fortes amplitudes thermiques et à hivers froids : ces déserts se situent généralement sous des latitudes tempérées, à l’abri d’une barrière montagneuse qui bloque les dépressions venues de l’océan. Ils sont essentiellement situés en Asie centrale (désert de Gobi, désert du Taklamakan, désert du Karakoum…) Si les hivers sont froids ou très froids, les étés sont souvent très chauds, parfois aussi chauds que ceux des déserts de basse latitude. Ils font partie des régions qui connaissent les plus grandes amplitudes thermiques annuelles au monde ;
  • déserts chauds côtiers : déserts chilo-péruviens (dont le désert d'Atacama), désert du Namib, désert de Basse-Californie, sud-ouest marocain. Souvent brumeux, ces déserts sont créés par des anticyclones, des courants froids (courant froid de Benguela pour le Namib) et des remontées d'eau des profondeurs (« upwellings »). Ils peuvent être hyper-arides (déserts du Pérou et du Chili).

On distingue également plusieurs milieux12 arides ou semi-arides : saharien, aralien, péruvien, sahélien et méditerranéen semi-aride.

Jean Demangeot13 fait remarquer que ce classement doit tenir compte de la complexité des facteurs. Il distingue les déserts polygéniques (Asie centrale, Borkou, Sonora…) pour lesquels les causes d’aridité sont multiples et les déserts d’altitude (bassin du Tarim très aride, mais les montagnes qui l’entourent sont relativement arrosées).

Classement en fonction de l’aridité

D’une manière plus simple, on considère les déserts selon leur aridité14 :

  • les régions hyper-arides, qui correspondent aux déserts absolus, aux vrais déserts, ces zones reçoivent moins de 50 mm de précipitations par an : une grande partie du Sahara ainsi que ses grandes subdivisions telles que le désert Libyque, le Ténéré ou encore le Tanezrouft, le désert d'Atacama, le désert du Namib et d'autres encore ;
  • les régions arides, qui correspondent aux déserts, ces zones reçoivent entre 50 mm et 250 mm de précipitations par an : cela inclut quasiment tous les déserts à quelques exceptions près ;
  • les régions semi-arides, qui correspondent aux semi-déserts, et plus précisément aux steppes, ces zones reçoivent entre 250 mm et 500 mm de précipitations par an : Sahel, grande partie du centre et de l'ouest de l'Australie.

En général, il est admis qu’un milieu est non aride lorsque l’indice xérothermique15 est inférieur à 100, semi-aride entre 100 et 290, aride entre 290 et 350, et hyper-aride entre 350 et 365.

Le critère de l’évapotranspiration

L'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture retient un autre critère de typologie : l’évapotranspiration potentielle, associée à une formation végétale :

  • zones hyper-arides : quelques éphémères, buissons xérophytes dans les oueds ;
  • zones arides : plantes vivaces et annuelles ; pas d’agriculture pluviale ;
  • zones semi-arides : couvert végétal ouvert (steppe, buissons), plantes vivaces, agriculture pluviale possible et élevage extensif.

Causes météorologiques et climatiques

Selon leur processus de formation et les causes de désertification, on distingue les déserts zonaux, les déserts d'abri, les déserts continentaux et les désert côtiers.

Les déserts froids se forment aux latitudes les plus élevées, bien plus élevées que les déserts chauds. L'aridité des déserts froids résulte de la sécheresse de l'air. En effet, l'air extrêmement froid est trop dense et de volume trop faible, il ne peut pas contenir une quantité de vapeur d'eau suffisante pour donner des précipitations. Certains déserts froids sont très éloignés des sources d'eau telles que les océans et sont formés à l'intérieur des terres (continentalité). Ce sont ces déserts, dotés d'une remarquable continentalité, qui ont les variations de températures diurnes et annuelles les plus extrêmes parmi tous les déserts de la planète. D'autres déserts froids sont séparés des sources d'eau par des chaînes de montagnes ou des reliefs importants, ce qui crée un phénomène d'« ombre pluviométrique »: une restriction très importante de l'humidité dans le versant sous le vent, d'où la formation de déserts. Dans tous les cas, il n'y a strictement pas assez d'humidité dans l'air froid pour que celle-ci soit condensée pour donner lieu à des précipitations. Les plus grands de ces déserts froids sont les déserts situés au cœur de l'Asie Centrale et éloignés de tout point d'eau. Les autres déserts froids se forment sur le côté est des Montagnes Rocheuses, sur le côté est de la Cordillère des Andes ou encore dans l'Australie du Sud. L'air est très froid et transporte très peu d'humidité, ainsi de très faibles précipitations se produisent, et le peu d'eau qui tombe généralement sous la forme de neige, est emportée par les vents violents et constants, ce qui peut mener à la formation du blizzard, de congères ou même de dunes de glace et de neige comparables à celles qui sont formées dans les déserts chauds par le sable et la poussière. Il est à préciser également que les vrais déserts froids, de très hautes latitudes sont également formés par la ceinture polaire d'anticyclones thermiques permanents ou semi-permanents. Ces anticyclones sont caractérisés par une vaste zone de haute pression, où l'air suit un mouvement de descendance, de subsidence. En descendant, ils se réchauffe très faiblement et s'assèche, d'où l'inhibition pluviométrique et le ciel dégagé. Ces anticyclones thermiques polaires ne persistent pas en altitude et ont une maigre épaisseur étant donné que l'air froid, dense et lourd tend à se compresser vers le sol et que l'air chaud, dilaté et léger tend plutôt à se détendre vers l'espace. En Antarctique, par exemple, les précipitations annuelles sont autour de 150 mm, voire 50 mm dans le plateau central le plus continental mais les péninsules reçoivent jusqu'à dix fois la quantité de précipitations qui tombent dans la partie la plus aride de l'Antarctique.

Les déserts chauds sont pour la plupart des déserts subtropicaux ou tropicaux ainsi que des déserts zonaux. On retrouve ces déserts dans les latitudes subtropicales, plus communément appelées les latitudes des chevaux, entre 30° et 35° Nord et Sud. Ces latitudes sont associées avec une ceinture permanente ou semi-permanente d'anticyclones dynamiques subtropicaux (zones de haute pression), dynamiques car leur formation provient directement de la circulation atmosphérique elle-même. Ces anticyclones sont caractérisés par une immense zone d'air descendant (subsidence à grande échelle) qui se réchauffe et qui s'assèche au fur et à mesure que l'air est compressé contre le sol. Cette ceinture de haute pression que l'on retrouve dans les latitudes des chevaux, est appelée la crête subtropicale. L'air descendant est très sec car il a déjà perdu une grande partie de son humidité au-dessus des régions équatoriales sous la forme de nuages élevés et de pluies soutenues. Le Sahara est un désert chaud de ce type. Ces déserts sont également caractérisés par une grande continentalité, bien que les latitudes subtropicales et tropicales soient responsables d'un affaiblissement de la continentalité, d'où un climat thermique moins extrême que les désert froids continentaux. Les anticyclones dynamiques responsables de la sécheresse permanente et de l'aridité des déserts chauds garantissent un ciel dégagé toute l'année ainsi qu'une remarquable inhibition pluviométrique. Les déserts chauds sont d'ailleurs des endroits très ensoleillés, d'où les records de chaleur absolus supérieurs à 50 °C dans la grande partie. Les vents dominants des déserts chauds sont les alizés, des vents modérés qui soufflent constamment du nord-est dans l'Hémisphère Nord et du sud-est dans l'Hémisphère Sud depuis la crête subtropicale (zones de haute pression subtropicales) vers la zone de convergence intertropicale (zones de basse pression équatoriales). Les déserts chauds sont tellement surchauffés en été que ce très fort échauffement des basses couches de l'atmosphère peut résulter de petites dépressions thermiques de surface, et il s'ensuit que les hautes pressions subtropicales peuvent être reportées en altitude. Si les basses pressions thermiques sont suffisamment vigoureuses pour affaiblir les hautes pressions, il peut y avoir de fortes pluies dans ces déserts chauds sous la forme d'orages violents mais cela n'arrive quasiment pas car les hautes pressions dynamiques sont généralement stables et puissantes et se laissent rarement déborder par des petites dépressions. L'aridité des déserts chauds peut encore être accentuée par la continentalité, par l'ombre pluviométrique d'une chaîne de montagnes ou par les courants océaniques froids venant directement depuis les régions polaires et qui longent les côtes des continents en refroidissent de façon conséquente l'air du désert par les basses couches, ce qui cause une stabilisation encore plus grande de la masse d'air et ce qui empêche donc l'air de s'élever, de grimper, de se refroidir et de se condenser en nuages et en précipitations. Par exemple, le courant de Humboldt est responsable de l'aridité extrême du désert d'Atacama au Chili et au Pérou ; le courant de Benguela est responsable de l'aridité exceptionnelle du désert du Namib en Namibie et en Afrique du Sud ; le courant des Canaries est responsable de la grande aridité de la partie occidentale du Sahara. Ces déserts chauds côtiers sont de façon globale un peu plus frais mais plus secs que les autres déserts chauds non côtiers.

D'autres déserts chauds, froids ou tempérés sont créés par l'effet d'ombre pluviométrique. Les vents dominants, frais et humides, rencontrent une chaîne de montagnes et doivent se soulever pour les traverser. En s'élevant, les masses d'air se refroidissent et s'humidifient (leur humidité relative augmente au fur et à mesure), ce qui cause la condensation (lorsque l'humidité relative de l'air atteint 100 %) de l'humidité en excès, d'où la formation de nuages et précipitations soutenues sur le versant au vent. Lorsque les vents dominants sont arrivés au sommet du relief, déchargés d'une grande partie de leur humidité, perdue au cours de leur trajet, cet air est alors sec. Ensuite, lorsque l'air redescend dans le versant sous le vent, il se réchauffe et s'assèche (son humidité relative diminue au fur et à mesure), le ciel est dégagé et le temps est sec, accompagné d'une grande inhibition pluviométrique. Le versant sous le vent est l'ombre pluviométrique, la zone sèche et aride, d'où la formation de déserts. Ces déserts sont appelés des déserts d'abri. Par exemple, le Sahara est situé dans l'ombre pluviométrique du massif de l'Atlas au Maroc, en Algérie et en Tunisie mais aussi dans celle des plateaux d'Éthiopie dans la Corne de l'Afrique ; le désert d'Atacama est dans l'ombre pluviométrique de la Cordillère des Andes ; le désert de Mojave, le désert de Sonora, le désert de Chihuahua et le Grand Bassin des États-Unis sont tous des déserts d'abri des chaînes de montagnes de la Sierra Nevada et des Cascades aux États-Unis.

Plus généralement, les déserts sont accompagnés d'une stabilité atmosphérique exceptionnelle. C'est notamment cette atmosphère sèche, continentale et très stable qui déclenche rarement les précipitations normalement apportées par les dépressions, les perturbations et leurs fronts. On peut remarquer cette stabilité lors des quelques rares jours de ciel couvert, car le peu de nuages qui arrivent à se former au-dessus des déserts sont stables et n'apportent pas de pluie. L'inhibition pluviométrique et la stabilité de l'atmosphère sont telles que la condensation de la vapeur d'eau en précipitations est très rarement réalisable. Cette stabilité atmosphérique est le résultat de l'absence à long terme de systèmes météorologiques perturbés et humides apportant normalement le mauvais temps. Dans les déserts, le mauvais temps est donc rare, notamment au Sahara qui détient des records d'ensoleillement.

Liste et distribution géographique

Article détaillé : Liste des principaux déserts.
 
Image satellitaire montrant l'albédo très élevé du Sahara.
Les 10 plus grands déserts
DésertSuperficie (km2)
Antarctique (Antarctique) - polaire 14 000 000
Sahara (Afrique) - chaud 8 600 000
Désert d'Arabie (Moyen-Orient) - chaud 2 330 000
Désert Libyque (Afrique) - chaud 1 683 000
Désert australien (Australie) - chaud 1 500 000
Désert de Gobi (Asie) - hiver froid 1 300 000
Désert du Kalahari (Afrique) - chaud 900 000
Désert du Karakoum (Asie) - hiver froid 350 000
Désert du Taklamakan (Asie) - hiver froid 270 000
Désert du Namib (Afrique) - chaud 81 000

Bien que le désert soit présent sur tous les continents de la Terre, il n'en reste pas moins très inégalement réparti à l'échelle des continents.

En effet, le désert couvre entre 9,5 et 10,5 millions de km2 en Afrique soit un tiers de la superficie totale de ce continent ; près de 6,3 millions de km2 en Asie (Proche et Moyen-Orient inclus à l'exception évidente de l'Égypte qui appartient à l'Afrique) soit 14 % de sa superficie, bien que le désert chaud au sens strict du terme n'y couvre que 3,5 millions de km2, la superficie restante étant celle des déserts à hivers froids16 ; près de 1,5 million de km2 en Australie, ce qui représente 18 % de sa superficie ; près de 1 million de km2 en Amérique du Nord (4 % de la superficie) et 810 000 km2 en Amérique du Sud (4 % de la superficie)17. En Europe, la superficie totale de désert est négligeable.

De plus, si l'on prend la superficie par continent des zones hyper-arides que l'on qualifie souvent de « désert absolu » ou de « désert extrême », la répartition est encore plus contrastée. L'Afrique en dispose de 4,6 millions de km2 ; l'Asie en compte 1,1 million de km2 ; l'Amérique du Nord en détient 30 000 km2 et l'Amérique du Sud 170 000 km2 tandis que l'Europe et l'Australie n'en comptent pas du tout18.

Géologie et processus morphogéniques

Érosion

 
Les sables mouvants du Rub al-Khali, un immense massif dunaire du désert d'Arabie.

Étant donné la rareté de l’eau et de la végétation en milieu désertique, l’érosion dépend essentiellement de deux processus : l’érosion éolienne et la thermoclastie. L’érosion par la thermoclastie résulte des variations de température sur la roche. Celles-ci peuvent provoquer, sur le long terme, des fissures qui s’agrandissent progressivement et qui finissent par faire éclater la roche. La thermoclastie est d’autant plus efficace que la roche est fragile et que l’amplitude thermique est importante. La gélifraction (action du gel) intervient dans les déserts d’altitude.

L’érosion éolienne attaque les roches du reg en enlevant des particules (déflation, abrasion) ou en polissant leur surface (corrasion par vent chargé de sable). Elle est plus efficace lorsque les obstacles sont inexistants et que le vent est puissant, régulier et chargé de poussières ou d’embruns. Le vent fait avancer les dunes (barkhanes, ghourd) qui forment parfois de vastes ensembles appelés « erg »19.

Dans les zones arides et semi-arides, le ruissellement peut être un agent efficace d’érosion. Le caractère violent et épisodique du phénomène érode les montagnes et transporte les matériaux vers les piémonts, les glacis (sheet flood en anglais) et plaine d’épandage. L’eau ruisselle et atteint les talwegs pour former des cours d’eau temporaires, les oueds. Leur lit charrie des débris de tailles diverses (galets, graviers, sables, particules en suspension). Les milieux hyper-arides sont marqués par l’absence de tout cours d’eau (aréité ou aréisme).

Les effets de l’évaporation

Désert de plaques de sel
 
Un exemple de playa dans la Vallée de la Mort.
  • chott : dans le nord de l'Afrique, un chott est une étendue d’eau salée permanente, au rivage changeant, située dans les régions semi-arides. Dans le sud de l'Afrique, on fait référence à des « pans » qui peuvent être salés, argileux ou les deux à la fois. Les géomorphologues le limitent à la partie tantôt ennoyée tantôt découverte autour du lac, portant quelque végétation et faisant partie d’un ensemble plus étendu qu’ils préfèrent nommer sebkha. Les chotts sont alimentés de façon discontinue lors des rares pluies, et subissent une forte évaporation, qui accumule les sels à la surface des limons, parfois exploités.
  • sebkha (en Afrique), playa (aux États-Unis), salinas ou salars (en Amérique latine)20 : dépression à fond plat, généralement inondable, où les sols salés limitent la végétation.
 

La vie

Article détaillé : Déserts et broussailles xérophytes.

La vie est peu probable dans un désert car les températures peuvent être glaciale ou caniculaires.

Végétation

 
Saguaro (Carnegiea gigantea), cactus présent au Sud-ouest des États-Unis et au nord du Mexique, qui peut mesurer jusqu’à 15 m de haut.

La densité de la végétation dépend de la quantité d’eau disponible, de la force du vent et de la nature du sol (salinité, reg, erg…) : seuls les milieux hyper-arides rocailleux sont totalement dépourvus de végétation (Atacama, Hoggar, reg du Tanezrouft…). Contrairement à une idée reçue, les végétaux poussent sur les dunes de sable : on trouve des buissons de créosote et de prosopis (Prosopis juliflora) dans les dunes de la vallée de la Mort. Les plantes, les arbustes et les buissons se concentrent dans les lits des oueds et autour des points d’eau. Les adaptations de la flore désertique visent principalement à limiter la perte d’eau, mais également à obtenir autant d’eau que l’environnement puisse lui fournir.

Les plantes succulentes, également appelées « plantes grasses » sont adaptées pour survivre dans des milieux arides. Parmi elles se trouvent les agaves, les yuccas, les tubéreuses de la famille des agavaceae et tous originaires du continent américain. La famille des cactacées provient également d’Amérique : leur aspect s’explique principalement par l’adaptation aux conditions de sécheresse, à l’origine du développement de la fonction de stockage et de la réduction des surfaces d’évaporation. La fonction de stockage s’est traduite par un épaississement de la tige, et, pour quelques espèces, par le développement de racines tubéreuses (pterocactus tuberosus par exemple). Elle explique aussi l’apparition des côtes ou une disposition des mamelons en spirale, qui permettent, un peu comme sur un accordéon, la dilatation et la rétraction du corps de la plante au gré des périodes de pluies et de sécheresse, sans déchirure de l’épiderme. La réduction des surfaces d’évaporation s’est traduite par un épaississement de l’épiderme, parfois même recouvert d’une sorte de cire, une diminution du nombre de stomates (pores permettant la respiration), et surtout, chez beaucoup d’espèces, la disparition des feuilles. Quant aux épines, leur fonction est multiple : protection contre les animaux, mais aussi captation de la rosée, protection de l’épiderme contre les ardeurs du soleil, le vent desséchant ou le froid d’altitude…

Les plantes halophytes supportent des sols imprégnés de sel. Leur adaptation, différente de celles des plantes xérophytes proprement dites, est liée à leur capacité de stocker de l’eau dans les feuilles, les tiges ou les racines.

Les plantes xérophytes se rencontrent dans des environnements très variés, tels que les déserts rocailleux mais aussi dans quelques cas sous des formes épiphytes sur la canopée des forêts tropicales.

MécanismesAdaptationExemple
Limitation de la perte d’eau cuticule céreuse Opuntia
nombre réduit de stomates  
stomates creux Pinus
stomate ouvert la nuit Carpobrotus edulis
duvet à la surface Sempervivum arachnoideum
feuilles incurvées Ammophila
Stockage de l’eau feuille succulente Bryophyllum
tige succulente Caulanthus inflatus
tubercule charnu Raphionacme
Prise d’eau système racinaire profond Acacia
directement à la nappe phréatique Nerium oleander
système racinaire étendu peu profond  
absorption de l’humidité de l’air Tillandsia

Faune

 
Vigogne dans le désert d'Atacama.

Le nombre d’espèces animales est relativement peu élevé dans les zones désertiques. Cependant, rares sont les régions sans aucune vie (milieux abiotiques). La faune s’est adaptée aux contraintes climatiques :

  • pigmentation claire ;
  • réserve : les bosses du chameau et celle du dromadaire contiennent des graisses ;
  • régulation de la température du corps : en cas de grande chaleur, les gangas semblent posséder une plus grande capacité à perdre de la chaleur que les autres oiseaux du désert. Mais cette excellente adaptation à la chaleur a son revers : dès que la température tombe, la thermogenèse doit s’amorcer, sollicitant une dépense énergétique correspondante. Les oryx algazelles peuvent survivre sans eau pendant de longues semaines, leurs reins prévenant la perte d’eau en urine, ils peuvent aussi élever la température de leur corps pour éviter de transpirer ;
  • vie nocturne : de nombreux animaux ne sortent que la nuit pour chasser et se nourrir (gerboise, Addax, Oryctérope) ;
  • abris : grottes, terriers (la terre est un excellent isolant thermique). Les Addax dorment le jour dans des cuvettes qu’ils creusent eux-mêmes dans le sable, à l’ombre ;
  • léthargie : estivation (Souslik jaune).
  • vie en solitaire ; cela est le cas pour les hamsters nains, le hamster doré, les rhinocéros africains (noir et blanc) et le zèbre de grévy ;
  • mode de vie nomade ; certains des animaux des régions désertiques sont nomades comme l'autruche et l'émeu ;
  • grande endurance
  • déplacement par des bonds ; le kangourou et le lièvre en sont de bons exemples.

Liste d’animaux vivant dans le désert :

  • les camélidés
    • Chameau
    • Dromadaire
    • Vigogne
  • Reptiles (serpent, lézard surtout la vipère à corne...)21
  • Gerbille
  • Chinchilla (hautes Andes)
  • Viscaches
  • Psammomys (rat de sable, rongeur)
  • Ganga (oiseau)
  • Oryx
  • Gazelle Dorcade (Sahara)
  • Gazella leptoceros
  • Zorille du Sahara
  • Chacal / Coyote / Dingo
  • Potoroidae (rat-kangourou)
  • Fennec
  • Guépard des sables
  • l’antilope pallas (Antilope cervicapra), la chinkara ou gazelle d’Arabie (Gazella bennettii), le lynx caracal (Felis caracal) et le renard du désert (Vulpes bengalensis) vivent dans le désert du Thar.

Histoire

Occupation et exploitation par les hommes

Depuis la Préhistoire, les hommes ont toujours occupé et parcouru tous les déserts arides, malgré les fortes contraintes naturelles. Traditionnellement, deux modes de vie, souvent concurrents, sont présents dans les sociétés humaines des déserts : les nomades et les cultivateurs. Depuis le début du XIXe siècle, la modernisation et l’exploitation des gisements miniers à des fins industrielles ont transformé certaines régions désertiques et fait émerger de nouveaux défis.

Modes de vie traditionnels

Un homme enturbanné
 
Un Touareg.
Un petit cours d'eau canalisé
 
Foggara, système d'irrigation.
Nomadisme

Les groupes humains se déplacent pour chercher les points d’eau nécessaires à la survie des troupeaux. L’élevage faisait vivre plusieurs clans de bédouins ou de Touaregs. Aujourd’hui, ce mode de vie est menacé de disparaître à cause de la motorisation et de l’affirmation des frontières.

  • Bindibus (Australie)
  • Bochimans (Kalahari)
Cultures

Depuis l’Antiquité, l’irrigation permet de mettre en valeur des régions désertiques ou semi-désertiques dans les oasis. Le puits permet de ramener l’eau des nappes phréatiques à la surface. Le problème est que cette eau d’origine fossile n’est souvent pas renouvelable à court terme dans les déserts. Le qanat en Asie et la foggara en Afrique sont des systèmes d’irrigation souterrains permettant de récolter les eaux d’infiltration. La noria permet de capter l’eau des fleuves en milieu désertique (Nil, Tigre, Euphrate).

 

Grandes civilisations du désert

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D'autre part, Wikipédia n'a pas pour rôle de constituer une base de données et privilégie un contenu encyclopédique plutôt que la recherche de l'exhaustivité.

  • Égypte antique (voir aussi : désert du Thébaïde),
  • Nabatéens
  • Méroé
  • Anasazi

Les grandes routes historiques

Route de la soie
Article détaillé : Route de la soie.

La route de la soie est un réseau de routes commerciales entre l’Asie et l’Europe allant de Chang’an (actuelle Xi’an) en Chine jusqu’à Antioche, en Syrie. Elle doit son nom à la plus précieuse marchandise qui y transitait : la soie, dont seuls les Chinois connaissaient le secret de fabrication. Dès l’Antiquité, de nombreux autres produits voyageaient sur les mêmes routes : pierres et métaux précieux, étoffes de laine ou de lin, ambre, ivoire, laque, épices, verre, corail, etc. Ces routes, parcourues par des caravanes, contournaient par le nord ou le sud le désert du Taklamakan. Ces deux branches possédaient différentes variantes, mais toutes ces pistes reliaient entre elles des oasis situés à la périphérie du désert et au pied des hautes montagnes des Tian Shan ou des Kunlun. La longueur du parcours, les multiples dangers encourus par les voyageurs sur ces pistes soumises aux attaques des brigands et à l’extrême rigueur du climat (torride en été et glacial en hiver), rendaient très chers les produits qui transitaient ainsi entre le bassin méditerranéen et l’Extrême-Orient. Ce fut une des raisons qui incita les Européens à rechercher une route maritime vers les pays d’Orient. La Route de la soie fut progressivement abandonnée au XVe siècle.

Pistes transsahariennes

En Afrique les pistes caravanières, aménagées à partir du IXe siècle, passaient par les oasis du Sahara. Les déplacements étaient dangereux et pénibles à cause des contraintes climatiques et des distances. Les grands convois transportaient des esclaves depuis l’époque romaine mais aussi toutes sortes de produits qui servaient au troc.

L'une des routes caravanières et commerciales les plus anciennes du Sahara, l'azalaï est toujours en activité de nos jours. Deux fois par an, ces caravanes traversaient le désert pour transporter sur près de 1 000 km du sel gemme extrait des mines de Taoudeni du nord du Mali en le vendant à Tombouctou et sur d’autres marchés du Sahel. Dans le sens inverse, ils transportaient les esclaves, l'azalaï étant un maillon important de la traite orientale.

Mise en valeur moderne du désert

L’extension des cultures dans le désert dépend des possibilités d’irrigation, et donc du pompage de l’eau qui nécessite aujourd'hui des appareils électriques. Il pose donc le problème de l’approvisionnement en énergie des régions désertiques. Le détournement du Colorado a permis la naissance de l’Imperial Valley en Californie. Le barrage d’Assouan en Égypte, achevé en 1970, permet d’irriguer 700 000 hectares de terres.

Le sous-sol des déserts offre souvent des richesses :

  • des hydrocarbures (Déserts du Sahara, de l’Arabie saoudite, désert du Karakoum) ;
  • des minerais : uranium (Australie), fer (Sahara, Atacama), or, argent (Mexique), cuivre (Nevada, Atacama), diamants (Kalahari) ;
  • des minéraux : nitrate, phosphate (Maroc, Sahara occidental), borax (Californie), sel (Salt Lake, Sahara…), gypse.

Les conditions géographiques et climatiques du désert permettent ou ont permis :

  • l’exploitation de l’énergie solaire et éolienne, avec possibilité d'hydrolyser de l'eau de mer en hydrogène et oxygène sur les littoraux (Mauritanie, Sénégal par exemple). Ces énergies sont encore peu valorisées ;
Grandes paraboles tournées vers le ciel
 
Very Large Array en configuration D.
  • l’installation d’observatoires astronomiques : Very Large Array au Nouveau-Mexique, Atacama Pathfinder EXperiment au Chili ;
  • les essais d’engins destinés à l’exploration de la planète Mars ;
  • les essais d'armes chimiques et nucléaires : américains (Projet Manhattan dans le désert du Nouveau-Mexique), français (Algérie), chinois (dans le Xinjiang, site de Lop Nor, depuis 1961) ;
  • de nombreuses plantes d'intérêt médicinal peuvent pousser dans le désert, et certaines plantes comestibles peuvent pousser en zones salinisées s'il y a de l'eau telles le nipa (récolté autour du delta du Colorado par le peuple des Cocopahs dans le désert de Sonora, au nord-ouest du Mexique).
Tourisme

Le désir de dépaysement et d’aventure des sociétés développées entraîne le développement de l’offre touristique en milieu désertique. La ville de Las Vegas s’est développée rapidement dans un milieu désertique grâce aux eaux du Colorado. De plus, beaucoup d'autres grandes villes plus ou moins célèbres ont su tirer parti des avantages de l'environnement désertique et plus particulièrement de son climat en zone subtropicale (rareté de la pluie, fréquence de l'ensoleillement, douceur de l'hiver, etc.) telles que les métropoles du Moyen-Orient telles que Riyad (Arabie Saoudite), Doha (Qatar), Dubaï et Abu Dhabi (Émirats arabes unis), Koweït City (Koweït) et du sud-ouest des États-Unis comme Las Vegas (Nevada) et Phoenix (Arizona).

Le désert, future sources d'énergie solaire et éolienne, voire d'hydrogène ?

Sous les tropiques, les déserts sont continuellement exposés au rayonnement solaire pendant la journée étant donné la faible/très faible nébulosité (fraction du ciel couvert par les nuages) moyenne annuelle et certains d'entre eux sont très régulièrement ventés ; ce sont des conditions qui présenteront des avantages intéressants pour une production combinée d'énergie douce, sûre, propre et renouvelable, d'autant que plusieurs déserts sont proches de la mer, ce qui permet d'utiliser une partie de l'électricité produite pour hydrolyser de l'eau de mer et produire de l'hydrogène. Il faut savoir que les déserts, particulièrement les déserts chauds, bénéficient d'un ensoleillement maximal et optimal. En effet, seuls les déserts ont un ciel clair presque en permanence, gêné surtout par les tempêtes de sable qui donnent une teinte ocre au ciel et au soleil, ce qui atténue la radiation solaire. Avec une durée d'ensoleillement culminant jusqu'à 4 300 h dans sa partie orientale, soit 97 à 98 % de la période diurne, ce qui constitue de loin un record mondial, le Sahara constitue la région la plus ensoleillée du globe. Le gisement solaire saharien est titanesque. Les déserts d'Atacama et de la péninsule Arabique arrivent respectivement en seconde et troisième position derrière le grand désert africain. D'ailleurs, un projet majeur qui consiste à utiliser l'énorme potentiel en énergie propre et renouvelable (solaire et éolien) des déserts brûlants de la région MENA (Moyen-Orient et Afrique du Nord) existe déjà, ce projet est baptisé Desertec. Il reste pour cela à produire des panneaux solaires plus performants lorsqu'ils sont exposés à des chaleurs extrêmes (jusqu'à 50° et même 55° à l'ombre de température ambiante dans le Sahara et en Arabie au plus fort de l'été) et bien plus pour un panneau de couleur foncée). Il faut aussi produire des modules photovoltaïques et du matériel éolien très résistant à l'abrasion par le sable et les poussières transportés par les tempêtes de sable.

  • Le Maroc est leader en éolien en Afrique du Nord. Il disposait dès le début des années 2000 de sept grandes éoliennes près de Tanger (Parc financé par la banque publique allemande KfW, puis la France y a financé - toujours près de Tanger - une ferme de 84 éoliennes (50,4 MW)22 ;
  • En Arabie saoudite un projet de 11,3 millions d'euros est déjà financé par Saudi Aramco (l'un des premiers groupes pétroliers au monde).
  • En Égypte, à Kuraymat, au sud du Caire, une centrale solaire moderne combine 53 000 miroirs renvoyant la lumière solaire vers 130 000 m2 de panneaux solaires de 6 m de large et 150 m de long, des anneaux paraboliques et l'exploitation de gaz naturel pour produire 150 MW d'électricité pour Le Caire.
  • Divers appels d'offres sont en cours en 2009 en Algérie, Maroc, Israël et aux Émirats.

Désertification et menaces sur les déserts existants

La découverte et l'analyse de formations dunaires fossiles au Tchad par des chercheurs du CNRS conduisent à réviser l'estimation de l'âge du Sahara, lequel ne serait pas âgé de 86 000 ans, comme on le croyait, mais d'au moins 7 millions d'années23.

Des exemples historiques : le désert du Thar en Inde est peut-être devenu désertique entre 2000 et 1500 av. J.-C. À cette époque, le fleuve Ghaggar cessa d’être un cours d’eau.

L'ONU a alerté sur l'aggravation de la situation des nappes phréatiques, de la faune et de la flore des déserts, ainsi que des populations humaines en dépendant dans la plupart des zones arides. Les pompages et/ou une mauvaise agriculture favorisant la salinisation (Plus de 12 000 km2 de sols arides ont été ainsi salinisés et rendus improductifs de la fin des années 1970 aux années 2000). Les pesticides sont aussi une source nouvelle de pollution autour des zones cultivées. La surexploitation des ressources (herbes, bois mort, ligneux vivants, gibier) continue aussi à faire régresser des espèces telles que gazelles, l'oryx, l'addax, la chèvre himalayenne (tahr), les moutons de Barbarie, le Houbara, l'Autruche sauvage, etc.

Les activités humaines y aggravent souvent les effets du changement climatique. L'ONU a relevé un accroissement de 0,5 à 2 degrés Celsius de la température moyenne des déserts de 1976 à 2000 (soit beaucoup plus que l'augmentation moyenne globale de 0,45 degré Celsius sur la planète). L'IPCC estime que ces températures pourraient encore augmenter en moyenne de cinq à sept degrés d'ici 2071-2100, en comparaison avec la moyenne de la période 1961-1990, avec des pluies qui devraient diminuer de 5 à 10 % et jusqu'à 15 % pour les déserts de l'hémisphère sud (ex : désert Great Victoria en Australie) et de ceux de l'hémisphère nord (Désert du Colorado ou du Grand Bassin des États-Unis). Le désert de Gobi pourrait (c'est le seul) par contre recevoir de 10 à 15 % de pluies en plus mais le surpâturage et des pullulations de campagnols probablement favorisées par la régression de leurs prédateurs y ont déjà aggravé les phénomènes d'érosion et dégradation des sols.

Désert et humanité

En 2009, les Nations-Unies estimaient à 2 milliards le nombre d'hommes vivant en zone aride ou en passe de le devenir.

Écrivains et voyageurs du désert

Depuis longtemps, les déserts, en premier lieu le Sahara, ont attiré les hommes, en particulier les Occidentaux, certains pour l’explorer, le cartographier, le découvrir, d’autres aussi pour s’y retrouver face à eux-mêmes, dans une quête philosophique.

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  • Théodore Monod
  • Arthur Rimbaud
  • Wilfred Thesiger
  • Annemarie Schwarzenbach
  • René Caillié
  • Bernard Ollivier
  • Charles de Foucauld
  • Philippe Frey
  • Isabelle Eberhardt
  • Cizia Zykë
  • Antoine de Saint-Exupéry
  • Jean-Marie Gustave Le Clézio
  • Éric-Emmanuel Schmitt
  • Paul-Émile Victor

Notes et références

 
Giulio Rosati, Halte au désert.
  • Examens environnementaux de l'OCDE : Chili 2005, OECD, United Nations Economic Commission for Latin America and the Caribbean, 30 juin 2005, p. 112.
  • Priit J. Vesilind, « The Driest Place on Earth », National Geographic Magazine,‎ août 2003 (lire en ligne [archive], consulté le 2 avril 2013) (extrait).
  • « Even the Driest Place on Earth Has Water » [archive], Extreme Science (consulté le 2 avril 2013).
  • Christopher P. Mckay, « Two dry for life: the Atacama Desert and Mars », AdAstra,‎ may–june 2002, p. 30–33 (lire en ligne [archive]).
  • Jonathan Amos, « Chile desert's super-dry history », BBC News,‎ 8 décembre 2005 (lire en ligne [archive], consulté le 29 décembre 2009).
  • Commission de climatologie, « Communiqué de presse N° 956 » [archive], Organisation météorologique mondiale, 13 septembre 2012 (consulté le 26 septembre 2012).
  • (en) Organisation météorologique mondiale, « Global Weather & Climate Extremes » [archive], sur Université d'Arizona (consulté le 13 décembre 2012).
  • Miraeus, t. I, p. 403, cité par Ch. Duviviers, dans La forêt charbonnière (carbonaria silva) publié à Bruxelles, par EMM Devroye, imprimeur du roi, en 1860 (= extrait du tome II de la Revue d’histoire et d’archéologie).
  • Geophysical Research Letters.
  • Monique Mainguet, L’Homme et la sécheresse, pages 3 et 11-25.
  • Monique Mainguet, L’Homme et la sécheresse, pages 11.
  • Jean Demangeot, Les milieux « naturels » du globe, Paris, Colin, 7e édition, 1998, p. 127.
  • Jean Demangeot, Les milieux « naturels » du globe, Paris, Colin, 7e édition, 1998, pp. 126-127.
  • Jean-Paul Amat, Lucien Dorize, Charles Le Cœur, Emmanuelle Gautier, Éléments de géographie physique, Paris, Bréal, coll. Grand Amphi, 2002, (ISBN 2-7495-0021-4), pp. 119-120.
  • Jean Demangeot, Les milieux « naturels » du globe, Paris, Colin, 7e édition, 1998, p. 114.
  • (en) Robin Dennell, The palaeolithic settlement of Asia, Cambridge, Cambridge University Press, coll. « Cambridge World Archaeology », 2009, 548 p. (ISBN 978-0-521-61310-1, OCLC 688385740), p. 257.
  • [PDF] Peter Meisen, Oliver Pocher, « A Study of Very Large Solar Desert Systems with the Requirements and Benefits to those Nations Having High Solar Irradiation Potenial » [archive], juillet 2006.
  • (en) A. Allan Degen, Ecophysiology of small desert mammals, Berlin, Springer, coll. « Adaptations of Desert Organisms », 1997, 296 p. (ISBN 978-3-642-60351-8, OCLC 35086195, lire en ligne [archive]), p. 12-13.
  • IRD, « La dynamique éolienne » [archive], décembre 2006, 3 min 1 s.
  • Jean-Paul Amat, Lucien Dorize, Charles Le Cœur, Emmanuelle Gautier, Éléments de géographie physique, Paris, Bréal, coll. Grand Amphi, 2002, (ISBN 2-7495-0021-4), page 206.
  • « Les animaux du Sahara marocain » [archive], Sahara vivant.
  • Parc éolien de la Compagnie éolienne du détroit (CED) [archive], filiale marocaine de la société française Theolia.
  1. Laboratoire géobiologie, biochronologie et paléontologie humaine (CNRS - université de Poitiers), laboratoire domaines océaniques (CNRS - université de Bretagne Occidentale, Plouzané), centre de géochimie de la surface (CGS, CNRS, université Strasbourg 1), « Depuis quand le Sahara est-il un désert ? » [archive], Paris, 10 février 2006.

Voir aussi

Articles connexes

  • Désertification
  • Désertification des océans
  • Salinisation
  • Le chant des dunes
  • Techniques de survie
  • Liste des principaux déserts
  • Convention des Nations unies sur la lutte contre la désertification

Bibliographie

  • Bruno Doucey, Alain Morel, Catherine Boudier, Gilbert Conan, Charlotte de Montigny, Le livre des déserts : Itinéraires scientifiques, littéraires et spirituels, Robert Laffont, 2006, Collection : Bouquins, (ISBN 2221099664)
  • Rachel Bouvet, Pages de sable : Essai sur l'imaginaire du désert, XYZ éditteur, 2006 ; premier chapitre [archive]
  • Michaël Martin, Michael Asher (Préface), Les plus beaux déserts de la terre, Éditions du Chêne, 2004, (ISBN 2842775767)
  • Collectif, Les Déserts du monde par GEO, Solar, 2002, (ISBN 2263033246)
  • Théodore Monod, Déserts, Agep, 2005, (ASIN 2902634412)
  • Jacques Verdiel, Les Déserts, Amalthee, 2005, (ASIN 2350270238)
  • Emmanuel-Yves Monin, Le Son du Désert 1983 (3e édition 1989, Le Point d'Eau.
  • Jean-Loïc Le Quellec, Guy Barthèlemy, L’ABCdaire des déserts, Flammarion, 1999, (ISBN 2080124706)
  • Huguette Genest, Francis Pelter, Vie dans les déserts, dans Encyclopædia Universalis, 2002, corpus 7, pages 177-183.
  • Jean Demangeot, Les milieux naturels désertiques, Paris, Centre de documentation universitaire, 1973.
  • Monique Mainguet, L’Homme et la sécheresse, Paris, Masson géographie, 1995.
  • Benoît Desombres, Sagesse du Désert Calmann-Lévy 2003
  • Manuel Observatoire, l'environnement Sciences et hechnologies de l'environnement secondaire 4. Page 270, Biomes terrestres, les déserts, chapitre 8

Liens externes

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Énergie hydroélectrique, agriculture, Alimentation en eau potable, construction, lessive

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La pluie est un phénomène naturel par lequel des gouttes d'eau tombent des nuages vers le sol. Il s'agit d'une des formes les plus communes de précipitations sur Terre. Son rôle est prépondérant dans le cycle de l'eau. Elle prend nombre de formes allant de la pluie légère au déluge, de l'averse à la pluie continue, de fines gouttelettes à de très grosses. Elle est parfois mêlée de neige, de grêlons ou verglaçante. Elle s'évapore parfois avant de toucher terre pour donner la virga. Ses gouttes sont transparentes ou parfois opaques, chargées de poussières. Les vastes « rideaux de pluies », causés par la rencontre ou l'approche d'un front froid et/ou d'un front chaud, sont des cas typiques de pluies bien prévisibles en météorologie et suivie par satellite ainsi qu'en animation cartographique en temps légèrement différé par les radars météorologiques1.

La pluie est naturellement acide par l'effet de dissolution de dioxyde de carbone ou gaz carbonique acide : le potentiel hydrogène ou pH de l'eau de pluie recueillie dans les pluviomètres est de l'ordre de 5,7. Elle contient en conséquence de très faibles quantités d'acide carbonique, en particulier des ions bicarbonates et des ions hydronium. Il peut exister une grande quantité d'ions ou de composés différents, de grandes variétés d'origine y compris radioactives ou toxiques par polluants. Notons qu'en présence d'acide nitrique ou d'acide sulfurique, le pH des gouttes peut descendre exceptionnellement à 2,6. Il s'agit de pluies acides ou à potentiel acidifiant.

Histoire

Au IIIe siècle av. J.-C., dans son traité Sur le feu, Théophraste pense que c’est le choc des nuages contre les montagnes qui produit la pluie.

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Formation

Articles détaillés : Physique des nuages et Précipitations.
 
Forme et taille des gouttes d'eau :
A) En réalité, les gouttes d'eau n'ont pas la forme 'classique'.
B) Les gouttes très petites sont presque sphériques.
C) Le dessous des gouttes plus grandes s'aplatit par la résistance de l'air, et donne l'apparence d'un petit pain de hamburger.
D) Les grandes gouttes ont beaucoup de résistance à l'air, ce qui les rend instables.
E) Les gouttes très grandes sont divisées par la résistance de l'air.

Les nuages chargés d'eau représentent la phase aérienne de la condensation en micro-gouttelettes d'eau (d'une taille de l'ordre du micromètre jusqu'à 30 μm) de la vapeur d'eau de l'air de préférence chaud et humide sur des noyaux de condensation. L'eau qui forme ces nuages provient de l'évaporation de l'humidité qui existe dans la nature et plus particulièrement des grandes étendues d'eau (lacs, mers, etc.). Cette vapeur d'eau se mélange à la masse d'air. Lorsque l'air s'élève à cause des mouvements de l'atmosphère, il se refroidit par détente. La vapeur d'eau contenue dans l'air se condense autour de noyaux de condensation (poussières, pollens et aérosols) lorsqu'une légère sursaturation est atteinte. Ces gouttelettes donnent des nuages2. C'est le grossissement de ces gouttelettes qui donnera la pluie.

On parle de pluie chaude quand les gouttes de pluie se sont entièrement formées dans un nuage au-dessus du point de congélation et de pluie froide quand elles sont le résultat de la fonte de flocons de neige quand l'air passe au-dessus de zéro degré Celsius en altitude. Mais il existe des phénomènes de surfusion hors équilibre thermodynamique, qui expliquent des températures de congélation réelle de gouttelettes avoisinant −20 °C.

Dans un nuage chaud (à température positive du type stratus ou stratocumulus), les gouttes d'eau grossissent par l'effet de courbure (grossissement des grosses gouttes au détriment des plus petites dont le rayon inférieur est associé à leur surface à une tension de vapeur saturante supérieure) et la collection (phénomène de coalescence par collision avec d'autres gouttelettes)3,4. La pluie se forme à partir du moment où l'accrétion des gouttelettes avoisine ou dépasse la taille de 50 μm5. L'accrétion amorcée par association collante se poursuit inéluctablement. La taille des gouttelettes peut alors facilement atteindre le dixième de millimètre, voire de manière catastrophique 4 à 5 mm dans les grosses pluies d'orage. Il existe aussi toutefois des « pluies sans nuages », telles que le serein des milieux maritimes et tropicaux.

La pluie est polydisperse : la taille des gouttes varie du dixième de millimètres à quelques millimètres (en moyenne 1 à 2 mm). Aucune goutte ne dépasse 3 mm, au-delà elles se pulvérisent6. Néanmoins, certaines gouttes peuvent dépasser cette taille par condensation sur de grandes particules de fumée ou par des collisions entre les gouttes de régions proches d'un nuage à très forte saturation. Le record atteint (10 mm) a été enregistré au-dessus du Brésil et dans les Îles Marshall en 20047. Quand elles sont trop lourdes (environ 0,5 mm de diamètre) pour être soutenues par le courant ascendant, elles tombent, formant ainsi une pluie.

Dans un nuage froid (température négative), les gouttelettes peuvent rencontrer un noyau de congélation et se transformer en cristaux de glace. Le grossissement des gouttelettes d'eau surfondues s'explique par leur condensation et celui des cristaux de glace s'explique par l'effet Bergeron (cannibalisation des gouttes surfondues les entourant)8. Ils finissent eux aussi par tomber en capturant des flocons plus petits pour augmenter leur diamètre par l'effet de coalescence (agglomération des cristaux entre eux et d'accrétion d'eau surfondue). Lorsqu'ils passent dans de l'air au-dessus du point de congélation, les flocons fondent et continuent leur croissance comme les gouttes des nuages chauds. Des variations de température sur le parcours de la pluie peuvent occasionner d'autres formes de précipitations : pluie verglaçante, grêle ou grésil. Lorsque l'agglomération des gouttes et des cristaux atteint une taille critique, leur poids n'est plus compensé par les forces d'agitation (notamment les forces ascensionnelles) dans le nuage, ce qui enclenche les précipitations9.

Rehaussement ou dissipation

 
Rideau de pluie sous un ciel orageux dont une partie forme de la virga.
 
Développpement de pluie par évapotranspiration.

Les forêts tropicales humides évapotranspirent plusieurs mm d'eau par jour, ce qui rehausse l'humidité relative qui peut être supérieure à 90 % en fin de journée et être à l'origine des orages du soir bien connus des voyageurs10.

La fréquence des pluies, apportées par le passage d'air humide maritime, est souvent accrue quasi-exponentiellement par l'obstacle d'un simple relief terrestre, comme de simples collines à des monts plus élevés qui, eux, sont déjà susceptibles d'épuiser toute l'humidité des nuages ou brouillards bas. Ainsi, les mesures pluviométriques montrent qu'à moins de 90 km de Bergen, ville très arrosée qui reçoit plus de 2 mètres annuellement, de profondes vallées ont de vastes versants pierreux ou sableux, secs et arides, car elles sont dans l'ombre pluviométrique des montagnes. Malgré les abondantes réserves des formations glaciaires tout près, elles ne reçoivent quasiment pas de pluie.

Les pluies d'orage, aléatoires dans le temps et l'espace, restent souvent très localisées. Selon l’humidité relative de l'air rencontré sous le nuage, la goutte de pluie peut aussi s'évaporer et seulement une partie atteint le sol. Quand l'air est très sec, la pluie se vaporise entièrement avant d'atteindre le sol et donne le phénomène nommé virga. Cela se produit souvent dans les déserts chauds et secs mais également partout où la pluie provient de nuages de faible extension verticale.

Pluie artificielle

Article détaillé : Ensemencement des nuages.

Il est possible de créer des pluies artificielles par nucléation des gouttes d'eau à l'aide d’un produit chimique d’ensemencement dispersé à hauteur des nuages par avion ou fusée. Dans les pays industriels ou développés, le régime hebdomadaire des pluies est modifié par la pollution (qui est moindre le week-end), notamment lorsque l'air est riche en aérosols soufrés qui contribuent à nucléer les gouttes d'eau. Les modifications climatiques globales perturbent aussi probablement le régime mondial des pluies mais d'une manière qui n'est pas encore clairement comprise en raison de la grande complexité des phénomènes météorologiques.

Sécheresse

 
Polygones de dessiccation dans le désert de Sonora.

Une sécheresse est la conséquence directe d'un manque de pluie à un endroit sur une période. La pluie est indispensable à la fertilité des sols et à la recharge en eau des nappes phréatiques. Un déficit pluviométrique majeur peut engendrer des problèmes d’approvisionnement en eau des sols et des populations pouvant provoquer des restrictions voire des coupures. Le manque de pluie engendre sur l'environnement un assèchement des sols, de la végétation, des incendies et une mortalité des animaux. Les pays situés dans la latitudes des chevaux (Méditerranée, Sahel, désert de Sonora, etc.) sont les plus exposés à la sécheresse chaque année car il s'agit d'une zone d'anticyclones semi-permanents qui inhibent les précipitations.

Mesures quantitatives

1:02
 
Averse de pluie sur la végétation, le sol et dans une flaque

La mesure de la pluie, appelée pluviométrie, se fait avec un simple appareil nommé le pluviomètre. Cette mesure correspond à la hauteur d'eau recueillie sur une surface plane. Elle s'exprime en millimètres, et parfois en litres par mètre carré (1 litre/m2 = 1 mm). On sépare l'intensité de la pluie en pluie faible (trace à 2 mm/h), modérée (2 mm/h à 7,6 mm/h) et forte (plus de 7,6 mm/h)11. En station météorologique, cette mesure est faite quotidiennement, à chaque heure ou instantanément selon le programme de la station. Lors d'une pluie, ce taux n'est pas nécessairement uniforme et peut varier instantanément12.

La mesure par pluviomètre est ponctuelle et ne donne que de l'information à une faible distance de la station. Pour connaître les quantités de pluie qui tombent sur une région ou un bassin hydrologique, la mesure par radar météorologique est utilisée. Le faisceau radar est retourné en partie par les gouttes d'eau et en calibrant ce retour, il est possible d'estimer les quantités de précipitations qui tombent sur la région de couverture de l'appareil. Ces données sont sujettes à différents artefacts qui une fois enlevés peuvent donner une bonne estimation jusqu'à environ 150 km du radar.

Les pluies se caractérisent aussi par leur durée et leur fréquence tout au long de l'année. Ces données sont notamment utilisées afin de dimensionner les réseaux d'assainissement des villes. Pour comparer la pluviosité de régions géographiques différentes, on utilise un cumul annuel de la quantité de pluie. On l'exprime alors en millimètres par an (par exemple, environ 2 500 mm/an en forêt tropicale humide, moins de 200 mm/an dans une zone désertique et le phénomène de la mousson amène de lourdes précipitations qui peuvent engendrer une moyenne annuelle avoisinant les 10 000 mm, concentrés sur quelques mois13).

Qualité et composition des pluies

 
Dans les régions arides et/ou très polluées où le vent peut soulever beaucoup de poussières naturelles ou artificielles, la pluie peut en rabattre des quantités significatives au sol (ici à Riyadh en mai 2009).

Comme les autres hydrométéores (rosée, brume, givre, condensations), l'eau de pluie est initialement réputée pure et légèrement acide mais des mesures et analyses chimiques faites principalement pour les composés azotés dès la fin du XIXe siècle, dont en zone tropicale14 et le début des années 190015,16,17,18,19,20, et surtout à partir des années 1950 pour d'autres bons traceurs d'activités humaines tels que le soufre, le chlore ou l'iode21 montrent qu'en se formant et en tombant, la pluie se charge de différents éléments minéraux et polluants (solubilisés, inclus dans les gouttelettes ou collés à leur surface) qui la rendent moins pure et parfois non potable, voire très polluée (pluies acides).

En particulier, le début d'une averse est souvent chargé en polluants (lessivage des particules et gaz solubles présents dans l'air traversé par la pluie, s'ajoutant aux molécules déjà éventuellement solubilisées dans les nuages). Très localement certaines conditions peuvent même induire un phénomène dit « pluie de mercure ». Les petites pluies suivant une période non-pluvieuses sont également souvent beaucoup plus concentrées en oligoéléments, nitrates22, soufre et autres polluants que les fortes pluies (autrement dit par litre d'eau, les contaminants sont bien plus dilués, mais la quantité totale d'apport au sol est aussi un élément important).

Polluants

Les pluies issues de masses d'air venant de contextes agricole, urbain, industriel, ou sous le vent d'incendies de forêt, peuvent aussi être significativement contaminées par des bactéries, virus et spores fongiques pathogènes « aérosolisés »23, plus ou moins selon les conditions météorologiques. Ces biocontaminants, comme divers aérosols minéraux (soufrés notamment) semblent pouvoir jouer le rôle de noyaux de condensation24 accélérant la formation de gouttes de pluie. Les micro-organismes aérosolisés qui n'ont pas été tués par les UV solaires ou la déshydratation peuvent être déposés à distance. C'est pourquoi les eaux pluviales ne devraient pas être consommées sans avoir fait l'objet de traitement visant à en éliminer les métaux et pesticides, et les pathogènes25. Selon une étude faite à Singapour (2009-2010), les tenues élevées en bactéries (au moins l'une des 3 bactéries suivantes : Escherichia coli, Pseudomonas aeruginosa et Klebsiella pneumoniae étaient dans ce cas trouvée dans 50% des échantillons) étaient fortement corrélées à un indice PSI (Indice standard de polluants25) élevé26.

De nombreuses études ont montré que les brumes27 ou pluies pouvaient contenir des quantités significatives de pesticides28,29. En France, une première étude de l'Institut Pasteur30,31,32 s'est basée sur un recueil automatique et l'analyse de toutes les pluies tombées durant deux ans (fin juin 1999 à novembre 2001) sur cinq sites (littoral, ville dense, urbain moyen, et zone rurale) en Région Nord-Pas-de-Calais. Sur environ 80 molécules recherchées, plus d’une trentaine ont été trouvées, dont Atrazine, isoproturon et diuron surtout, mais pour des raisons de coûts, le glyphosate et le lindane n'ont par exemple pas été recherchés. De mai à mi-juillet, toutes les pluies contenaient de faibles quantités de pesticides, surtout en zone agricole, mais aussi, à moindre dose sur le littoral ou au centre de Lille où le Diuron était très présent, alors que peu utilisé par l’agriculture (il pourrait provenir des peintures et produits de traitement des toitures (anti-mousse, anti-lichens). Environ la moitié des pluies présentaient des traces des 80 pesticides recherchés, et près de 10 % en contenaient des taux supérieurs à un microgramme /litre. Il n'existe pas de normes de référence pour les eaux de pluies. Si l'on se réfère aux normes « eau potable », 70 % des échantillons de pluies étaient sous le seuil des concentrations maximales admissibles. Cependant, ponctuellement et durant une période réduite des échantillons présentant des valeurs jusqu’à seize fois supérieures à cette référence ont été mesurés ; c'est-à-dire que localement et quelques jours par an, les taux de pesticides semblaient assez élevés dans la pluie pour avoir un effet écotoxique direct33. Seules les molécules solubles dans l’eau ont été recherchées, mais les pluies pourraient en contenir d'autres, adsorbées sur des poussières ou particules fines.

La pluie peut aussi contenir des eutrophisants (azote très soluble dans l'eau sous forme de nitrates ; d'origine agricole notamment, mais également industrielle, ou indirectement à partir de l'oxydation par l'Ozone troposphérique des NO2 émis par le diesel automobile et d'autres processus de combustion). Une forte corrélation entre les teneurs en nitrates et SO4 et NO3 a été notée dans les Vosges34.

En lessivant l'air, les pluies contribuent à la pureté naturelle de l'atmosphère, mais peuvent contaminer les eaux de surface où s'abreuvent de nombreux animaux35. Localement, ou dans certaines circonstances (après une tempête de sable), les poussières collectées par la pluie (ou la neige) peuvent être assez abondantes pour la teinter, ou la transformer en pluie de boue. Les particules riches en oxyde de fer ont pu donner naissance aux légendes de pluies de sang et des pluies de sable venant du Sahara.

France

En France métropolitaine, la qualité des pluies évolue36. Elle est notamment suivie par le dispositif MERA37. Dans les années 1990, le pH des pluies était encore nettement acide, variant de 4,7 à 5,5 selon les stations, avec des valeurs plus acides les cinq dernières années de 1995 à 200038. La déposition d'ions H+, variait de 5 à 25 mg/m²/an, plus élevée dans l'est et le nord de la France et en légère augmentation vers la fin de cette décennie d'observations38. Les taux nitrates dissous dans la pluie sont restés stables (moyenne de 0,2 à 0,3 mg de nitrate par litre de pluie, avec cependant des teneurs beaucoup plus élevées dans le nord du pays (dépôt de 10-400 mg d'Azote/m²/an)38. Les taux d'ammonium ont diminué (tombant à 0,3 à 0,7 mgN/L, mais avec des valeurs plus élevées dans le nord). Avec les fiouls dé-soufrés et le recul du charbon, les sulfates ont diminué, chutant à 0,6 à 0,4 mg de soufre par litre en moyenne38.

Des études antérieures avaient montré en Bretagne que les nuages (et secondairement les pluies) se chargent de pesticides au fur et à mesure de leur déplacement d'ouest en est, avec des taux d'atrazine et d'alachlore (les deux principaux pesticides du maïs à l'époque de l'étude) qui pouvaient « atteindre 10, 20, voire plus de 200 fois les normes tolérées pour l'eau potable »39. Les pluies peuvent aussi contenir des métaux et des radionucléides, notamment suivis en Europe via le réseau BRAMM (bioindication par les bryophytes)40.

Le réseau RENECOFOR (REseau National de suivi à long terme des ECOsystèmes FORestiers) apporte des données complémentaires pour les pluies en forêts. Quand l'analyse n'est pas faite rapidement et in situ, des protocoles spéciaux doivent être mis en place pour l'échantillonnage, le stockage et le transport41. La contamination peut persister longtemps après l'interdiction d'un produit, ainsi « dans la ville d'Hanovre en Allemagne, des concentrations de terbuthylazine et de son métabolite ont atteint 0,4 et 0,5 ug/l soit cinq fois la norme pour l'eau potable alors que le produit était interdit depuis cinq ans. »39.

Effets pluvio-générateurs sur certains sols et substrats

Chaque pluie contribue à nettoyer l’air d’une partie des particules et polluants qu’il contient, mais dans certains environnements (sol agricole dévégétalisé ou labouré, sol poussiéreux, sol urbain pollué, sur sol industriel ou eau d’épuration polluée, etc.), l’explosion des gouttes d’eau sur le sol est à l’origine d’un nouvel aérosol constitué de micro et nanoparticules organiques, minérales, incluant des spores fongiques, des bactéries et des restes de plantes et d'animaux morts42. Ce phénomène fut photographié et étudié dès 1955 par A. H. Woodcock qui a clairement montré qu’il pouvait contribuer à la pollution de l’air quand il pleut, par exemple, sur certains déchets industriels ou boues d'épuration43.

D’autres auteurs (tel Blanchard en 1989) ont ensuite expliqué comment ces aérosols se formaient également en mer44. En 2015, il a été démontré que cette « brume induite » par la pluie peut repolluer ou polluer l’air, mais qu’elle peut aussi générer de nouvelles pluies (en ensemençant les nuages). Une partie des micro-aérosols formés après l’éclatement des bulles d’air créées par la chute de gouttes de pluies dans de l’eau non-pure se déshydrate et se diffuse dans l’atmosphère sous forme de « nanosphères » (de 0,5 µm de diamètre). Ces sphères sont essentiellement composées de carbone, d’oxygène et d’azote. Leur mécanisme de formation a été d’abord étudié en laboratoire, en filmant à fort grossissement et grande vitesse une pluie artificielle45, puis le phénomène a été étudié par des chercheurs américains en plein air grâce à la microscopie à haute résolution appliquée à l’étude de particules en suspension dans l'air recueillie en 2014 dans les masses d’air circulant au-dessus des grandes plaines agricoles de l'Oklahoma42. Un à deux tiers des particules aéro-transportées étaient des nanoparticules issues des sols agricoles. Une partie des pesticides et nitrates trouvés dans l’air et ensuite transportées par les vents ou rabattues au sol par de nouvelles pluies pourraient venir de ce processus42.

Quand la pluie commence à produire des flaques d’eau ou un film d'eau sur le sol, cette eau dissout une partie de la matière organique ou des molécules du substrat ou de molécules adsorbées sur ce substrat. Les impacts des nouvelles gouttes de pluie créent des éclaboussures et de petites bulles d'air qui remontent vers le haut et éclatent en arrivant à la surface du film d’eau ou des flaques42. L'éclatement de chacune de ces bulles projette dans l’air des nano-gouttelettes qui formeront une très fine brume enrichie en matière organique42. Cette brume se déshydrate ensuite en formant les minuscules billes sphériques solides observables au microscope. Selon cette étude une pluie légère ou modérée semble plus efficace pour produire cet aérosol que celle constituée de grosses gouttes, car produisant plus de bulles d’air42. Les auteurs ont dressé le même constat dans l’air au-dessus d’une surface de terre végétale arrosée par un tuyau d'arrosage. Ils en déduisent qu’« Il est probable que l'irrigation des terres cultivées contribue à libérer dans l’air plus de particules organiques du sol, et potentiellement accroître les précipitations dans les régions irriguées »42. L’analyse de données météorologiques provenant du sud de l'Australie avait déjà montré que des pluies sur des terres agricoles, augmentaient la probabilité de nouvelles précipitations après un orage, suggérant que parfois « la pluie peut engendrer plus de pluie »)42. La prise en compte de cette interaction devrait améliorer les modélisations météorologiques mais aussi celles qui concernent la pollution de l'air, le cycle biogéochimique de certains éléments et celles qui concernent le changement climatique42.

Pluie fossile

 
Impressions de gouttes de pluie fossiles sur du grès ondulé de la formation de Horton Bluff (Mississippien), près d'Avonport, au Canada
Article détaillé : Trace de pluie fossile.

Certaines roches sédimentaires sont « imprimées » d'impacts de gouttes de pluie. On parle de traces fossiles de pluie. Pour qu'une couche sédimentaire garde de telles traces, il faut un timing particulier : une fin de pluie sur un sol déjà engorgé, puis une période sèche, avant que la sédimentation ne reprenne.

Les traces de gouttes de pluie fossilisées peuvent aider les scientifiques à déterminer la pression atmosphérique de l'époque de l'événement46. Toutefois, d'autres phénomènes peuvent expliquer ces formations.

Odeur de la pluie

 
Quand une pluie nouvelle tombe sur un substrat (éventuellement sec et/ou poussiéreux), elle suscite une odeur.
Article principal : Pétrichor.

Quand la pluie tombe sur un sol sec et poussiéreux, elle suscite une odeur particulière dont l'origine est longtemps restée mal comprise. Dans les milieux naturels, cette odeur serait celle du petrichor (néologisme forgé par Bear et Thomas, géologues australiens, en 1964 dans un article paru dans la revue Nature (petra signifiant pierre et ichor sang/fluide)). Le mot géosmine est ensuite plutôt utilisé pour décrire l'odeur émanant du sol naturel après une pluie. L'odorat humain y est très sensible (la géosmine est perçue dans l'air dès qu'elle atteint un taux de 5 ppb) et c'est une odeur jugée plutôt agréable. En ville et sur les enrobés goudronnés, la pluie prend une odeur particulière. Une autre composante de l'odeur de la pluie, en cas d'orage, est l'ozone qui est produite par les éclairs47.

Plus récemment, des scientifiques du MIT ont filmé les gouttes d'eau s'écrasant au sol avec des caméras à très hautes vitesse et résolution. En éclatant au sol, la plupart des gouttes emprisonnent sous elles de minuscules bulles d'air qui participent à un phénomène de nébulisation en remontant dans la goutte d'eau et en éclatant à sa surface, formant un aérosols que notre système olfactif identifie comme l’odeur de la pluie. Plusieurs paramètres jouent sur l'intensité de cette odeur : la taille et la vitesse de la goutte, la porosité et la nature du sol. L'étude a porté sur 28 types de surfaces différentes (12 substrats artificiels et 16 types de sol). La quantité d'aérosol était maximale sur les substrats légèrement poreux (argile ou terre battue par exemple) et avec une pluie faible à modérée48.

En filmant des gouttes d'eau s'écrasant sur des surfaces couvertes d'une encre fluorescente, on observe qu'une partie de ce film coloré passe dans l'aérosol. Ceci laisse penser que divers spores, virus, bactéries peuvent aussi passer du sol à la colonne d'air lors des pluies, une information intéressante pour l'écoépidémiologie48.

Culture

 
Pluie maritime.
 
Pluie tropicale dans une rue de León, au Mexique.

L'attitude des populations vis-à-vis de la pluie diffère selon les régions du monde, mais aussi selon les milieux d'activités socio-professionnels et surtout les modes et temps d'activités ou de loisirs.

Dans les régions tempérées, comme l'Europe urbaine de l'époque contemporaine, la pluie a pris plutôt une connotation triste et négative — « Il pleure dans mon cœur comme il pleut sur la ville », écrivait Paul Verlaine — alors que le soleil est synonyme de joie. Le monde paysan d'Europe occidentale, divisé en cultures spécifiques caractéristiques d'héritages lointains, semble autrefois étranger à ce jugement. Il a gardé tacitement des rituels de valorisation de la canicule ou d'ensoleillements forts, supposés momentanément nécessaires pour la croissance et la maturation des plantes, pour diverses tâches agro-pastorales comme la fenaison, la construction des édifices. La pluie banale, phénomène nullement divinisé mais parfois repoussé en nom collectif à une date limite, pour ne pas devenir gênante ou porter malheur pendant ces heures ou périodes réservées, peut alors reprendre comme bon lui semble.

En marge de cette vision moderne dominante, potentiellement négative de la pluie si elle est jugée par trop abondante ou intempestive, il ne faut pas oublier qu'elle reste aussi communément associée à des valeurs positives : apaisement, fertilité de la végétation et du monde animal et humain, refroidissement de l'air après une vraie canicule, propreté, nettoyage des poussières et pollutions urbaines, réserve d'énergie pour les flux d'eau. Les valeurs esthétiques des artistes modernes s'affrontent parfois ouvertement au cliché de la pluie maussade.

L'expression Mariage pluvieux, mariage heureux, proverbe populaire, figure peu dans la littérature. C'est une consolation pour ceux qui se marient sous la pluie. Nous y avons deux métaphores:

  • La plus utilisée est celle de "Mariage plus vieux, mariage heureux". En effet, les mariages de personnes trop jeunes seraient moins heureux que ceux de personnes plus mures, et cela est confirmé par les statistiques de l'INSEE.
  • La seconde métaphore "Mariage pluvieux mariage heureux, venteux malheureux" concerne la nuit de noce: une nuit de noce mouillée est plus féconde qu'une nuit de noce asséchée. C'est pour cette dernière version que penche le cœur de l'académie française.

Mais l'expression se transmettant oralement, les deux métaphores sont valables.49

Dans les régions sèches, comme certaines parties de l'Afrique, de l'Inde, du Moyen-Orient, la pluie est considérée comme une bénédiction et reçue avec euphorie. Elle a un rôle économique fondamental, là où les cours d'eau sont rares et la distribution de l'eau potable et l'irrigation sont conditionnées par les précipitations.

De nombreuses cultures ont développé des moyens de se protéger de la pluie (imperméables,parapluies), et élaboré des systèmes de canalisation et d'évacuation (gouttières, égouts). Là où elle est abondante, soit par sa fréquence, soit par sa violence (mousson), les gens préfèrent instinctivement se mettre à l'abri.

L'eau de pluie bénéficie naturellement à l'agriculture et donc aux populations qui en dépendent. Elle peut être stockée pour faire face à des périodes sèches. Son acidité et la présence de poussières la rendent fréquemment impropre à la consommation, et nécessitent des traitements bien qu'elle soit consommée telle quelle depuis toujours dans bien des endroits du monde y compris en France il y a peu.

L'urbanisation doit prendre en compte une gestion de la pluie. Les sols rendus étanches dans les villes nécessitent le développement de réseaux d'évacuation et d'assainissement. En changeant la proportion entre l'eau de ruissellement et l'eau absorbée par le sol, le risque d'inondations est augmenté si les infrastructures sont sous-dimensionnées. Ces évacuations directement dans les cours d'eau contribuent grandement aux phénomènes destructeurs des crues.

  • La Place de l'Europe, temps de pluie, Gustave Caillebotte.

    La Place de l'Europe, temps de pluie, Gustave Caillebotte.

  • Averse blanche à Shōno, estampe de Hiroshige.

    Averse blanche à Shōno, estampe de Hiroshige.

  • Forte pluie sur un bois de pins (estampe d'Hiroshige).

    Forte pluie sur un bois de pins (estampe d'Hiroshige).

  • Berger sous la pluie (Pissaro).

    Berger sous la pluie (Pissaro).

Records de pluie

Records pluviométriques par périodes50,51,52
DuréeLocalitéDateHauteur (mm)
1 minute Unionville, États-Unis (selon OMM50)
Barot, Guadeloupe (selon Météo-France53)
4 juillet 1956
26 novembre 1970
31,2
38
30 minutes Sikeshugou, Hebei, Chine52 3 juillet 1974 280
1 heure Holt, Missouri, États-Unis50 22 juin 1947 305 en 42 minutes
2 heures Yujiawanzi, Chine52 19/07/1975 489
4,5 heures Smethport, Pennsylvanie52 18/07/1942 782
12 heures Foc-foc, La Réunion50 le 08/01/1966 (cyclone denise) 1 144
24 heures Foc-foc, La Réunion50 du 07 au 08/01/1966 (cyclone denise) 1 825
48 heures Cherrapunji, Inde50 du 15 au 16/06/1995 2 493
3 jours Commerson, La Réunion52 du 24 au 26/02/2007 Cyclone Gamède 3 929
4 jours Commerson, La Réunion52 du 24 au 27/02/2007 Cyclone Gamède 4 869
8 jours Commerson, La Réunion52 du 20 au 27/02/2007 Cyclone Gamède 5 510
10 jours Commerson, La Réunion51 du 18 au 27/01/1980 Cyclone Hyacinthe 5 678
15 jours Commerson, La Réunion51 du 14 au 28/01/1980 Cyclone Hyacinthe 6 083
1 mois Cherrapunji, Inde50 Juillet 1861 9 296,4
1 an Cherrapunji, Inde50 Août 1860 à août 1861 26 466,8
2 ans Cherrapunji, Inde50 1860 et 1861 40 768
moyenne annuelle Mawsynram, Inde50 moyenne annuelle 11 872

Pluie extraterrestre

 
Nuages polaires sur Titan.

Différentes revues scientifiques ont annoncé des conjectures de précipitation liquide sur d’autres astres. Par analogie, elles sont appelées pluies :

  • Sur Vénus, il pleuvrait de l’acide sulfurique54.
  • Sur Titan, il pleuvrait du méthane55.
  • Sur WASP-76 b, il pleuvrait du fer sur la zone entre les faces jour et nuit56,57,58.

En 2021, une étude indique comment calculer la forme et la vitesse de chute des gouttes de pluie, ainsi que la vitesse à laquelle elles s'évaporent ; elle conclut que, dans un large éventail de conditions planétaires, seules des gouttes de pluie dans une plage de taille relativement étroite peuvent atteindre la surface à partir des nuages59.

Par extension on appelle aussi pluie toute chute de corps :

  • Sur Neptune et Uranus, les modèles et expériences de laboratoire prédisent des chutes de diamant60.
  • Sur HD 189733 b, il chuterait des particules de verre (silicates)61.
  • Dans des planètes géantes, telles que Jupiter, de l’hélium se séparerait de l’hydrogène, puis se rapprocherait du centre62.

Autres usages du terme

Dans le langage imagé, la pluie peut désigner une précipitation abondante d'objets, voire cette abondance elle-même, comme dans le cas d'une pluie d'or. La pluie d'or est aussi l'apparence que Zeus a adoptée pour séduire Danaé.

Dans de nombreuses régions, la pluie est un phénomène météorologique d'une grande banalité. Ce caractère commun de la pluie se retrouve dans certaines expressions comme ne pas être né de la dernière pluie.

Références

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Voir aussi

Sur les autres projets Wikimedia :

  • Pluie, sur Wikimedia Commons
  • pluie, sur le Wiktionnaire (thésaurus)

Bibliographie

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  • Léopold Facy, article « Précipitations (météorologie) », Encyclopædia Universalis, Paris, 2001.
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  • Auguste Gires, La pluie, Éditions Le Pommier, 2015 (ISBN 978-2-7465-0877-4)
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  • Alain Corbin, Histoire buissonnière de la pluie, Champs Flammarion, 2017.
  • Karin Becker (dir.), La pluie et le beau temps dans la littérature française, Hermann, 2011.

Articles connexes

  • Forme d'une goutte de pluie
  • Précipitations :
    • Distribution des gouttes de pluie
    • Limite pluie/neige
    • Pluie artificielle
    • Pluie torrentielle sous orage
    • Simulation de pluie
  • Prévision des orages violents et Prévision quantitative de précipitations
  • Pluie acide
  • Pluie d'animaux
  • Programme AMMA Une recherche scientifique internationale sur la mousson africaine
  • Records climatiques (dont ceux de pluie)

Liens externes

  • Un article sur la pluie [archive]
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Eau pluviale et eau de ruissellement
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Orage

 
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Pour les articles homonymes, voir Orage (homonymie).

Orage
Thunderstorm symbol.svg
Symbole METAR.
Lightning Pritzerbe 01 (MK).jpg
Présentation
Type
Convection atmosphérique

modifier - modifier le code - modifier WikidataDocumentation du modèle

 
Arcus de type « multicouche » lors d'un orage au-dessus d'Enschede (Pays-Bas).
 
Orage, Garajau, Madère.

Un orage (dérivé à l'aide du suffixe -age de l'ancien français ore, signifiant « vent »1) est une perturbation atmosphérique d'origine convective associée à un type de nuage particulier : le cumulonimbus. Ce nuage à grande extension verticale engendre des pluies fortes à diluviennes, des décharges électriques de foudre accompagnées de tonnerre. Dans des cas extrêmes, l'orage peut produire des chutes de grêle, des vents très violents et, rarement, des tornades.

Les orages peuvent se produire en toute saison, tant que les conditions d'instabilité et d'humidité de l'air sont présentes. Le plus grand nombre se retrouve sous les tropiques et leur fréquence diminue en allant vers les pôles où ils ne se produisent qu'exceptionnellement. Dans les latitudes moyennes, le nombre varie avec la saison.

Mécanisme de formation

 
Téphigramme qui montre le chemin de la parcelle d'air convective, température versus pression (ligne rouge), par rapport à l'environnement (en noir). La surface en jaune est égale à son EPCD.
Article détaillé : Convection atmosphérique.

Thermodynamique

Comme dans les averses, les orages se forment dans une masse d'air instable lorsqu'il y a une réserve importante de chaleur et d'humidité à bas niveau de la troposphère et d'air plus sec et froid en altitude. Une parcelle d'air plus chaude que l'environnement entre en convection2. Tant qu'elle n'est pas saturée, sa température change selon le taux adiabatique sec. À partir de la saturation, la vapeur d'eau contenue dans la parcelle d'air condense selon les lois de la thermodynamique, ce qui relâche de la chaleur latente et son changement de température avec la pression est alors celui appelé le taux pseudo-adiabatique humide. L'accélération ascensionnelle se poursuit, jusqu'à ce que la parcelle arrive à un niveau où sa température égale celle de l'air environnant. Ensuite, elle se met à décélérer et le sommet du nuage est atteint quand la particule atteint une vitesse nulle.

L'énergie potentielle de convection disponible (EPCD) pour ce type de nuages est plus grande que pour une averse et permet de développer des sommets de nuages qui atteindront une plus grande altitude. Ceci est important car les gouttes qui s'élèvent dans le courant ascendant perdent des électrons par collision comme dans un accélérateur de Van de Graff. Un plus haut sommet permet d'atteindre une température inférieure à −20 °C nécessaire pour donner un grand nombre de cristaux de glace. Ces derniers sont de meilleurs producteurs et transporteurs de charge, ce qui permet une différence de potentiel suffisante entre la base et le sommet du nuage pour dépasser le seuil de claquage de l'air et donner de la foudre.

Hormis les régions équatoriales, la période la plus active va de la fin du printemps au début de l'automne, car c'est à ce moment que l'atmosphère est la plus chaude, humide et instable. Cependant, si l'instabilité est en altitude, elle n'a rien à voir avec la période de l'année, ainsi le passage d'un front froid en hiver dans les latitudes moyennes peut donner des orages.

Déclencheurs

 
Diagramme montrant les différents types d'orages violents selon leur EPCD et leur cisaillement des vents.

L'instabilité potentielle de l'air n'est pas le seul critère, il faut généralement un déclencheur, par exemple le passage d'un front froid, d'une onde courte météorologique, ou le réchauffement diurne2. Un tel déclencheur peut agir à la surface ou en altitude, ce qui fait que les orages peuvent se développer près du sol ou être basés aux niveaux moyens de l'atmosphère2,3,4 :

Orage de masse d'air

Les orages de masse d'air résultent de la convection par réchauffement dans une masse d'air uniforme. Le cisaillement des vents avec l'altitude y est nul ou faible, ce qui donne des orages unicellulaires, généralement isolés. Comme le déplacement des orages de masse d'air dépend uniquement des vents en altitude, s'il ne vente pas, les orages resteront presque stationnaires. Ils peuvent se développer par suite du réchauffement diurne accompagné souvent d'un effet local qui produit une certaine zone de convergence. En effet, même si une masse d'air a des propriétés de température et d'humidité relativement uniformes au plan horizontal, la topographie peut changer localement ces propriétés3.

L'effet local peut être une ascendance orographique, un faible creux barométrique ou une brise. Par exemple, l'air près de la surface d'un lac est plus humide qu'à l'intérieur des terres. En conséquence, durant la saison estivale, il n'est pas rare que des orages se forment près d'une rive légèrement en pente et suivent la progression du front de brise. Il peut donc être difficile de prévoir dans quel secteur se formeront les orages, un peu comme prédire où se formera la première bulle dans un chaudron rempli d'eau et mis sur le feu.

Ces orages ont donc comme caractéristiques3 :

  • de se former en après-midi ou en début de soirée sur les terres par temps chaud et humide estival. La nuit, lorsque le sol se refroidit, l'air se stabilise dans les couches inférieures et l'activité orageuse cesse ;
  • de se former près des zones côtières lorsque la masse d'air froid se déplace au-dessus de la surface plus chaude des eaux, situation qui peut se produire en toute saison et donner par exemple un orage de neige ;
  • de se former par ascendance orographique si un écoulement d'air instable et humide est soulevé par une chaîne de montagnes dans les brises de montagne. Dans ce cas, ces orages s'alignent le long du côté au vent de la chaîne de montagnes et durent aussi longtemps que l'écoulement d'air les alimente.

Orage frontal

S'il y a présence d'un front, particulièrement un front froid, ce dernier produit une ascendance qui déclenche et organise la convection5. Les orages produits seront frontaux ou préfrontaux selon leur position le long ou à l'avant du front. Parce qu'il y a un cisaillement des vents à l'approche d'un front, les orages pourront être de plusieurs types : multi-cellulaires, supercellulaires, ligne de grains, etc. selon l'instabilité de l'air et la variation des vents avec l'altitude. Comme ces orages sont plus organisés et ont généralement plus d'énergie potentielle de convection disponible (EPCD), ils engendreront souvent des phénomènes violents comme de la grêle ou des vents causant des dommages (voir Phénomènes associés).

Orage d'altitude

Dans un système météorologique à grande échelle (dite synoptique), il peut arriver que de l'air froid se retrouve au sol, coupant la convection, mais qu'en altitude l'air reste instable. Cela se produit surtout dans l'occlusion d'une dépression à son stade mature ou à l'avant d'un front chaud en instabilité symétrique conditionnelle, mais peut aussi résulter du refroidissement du sommet des nuages durant la nuit. La convection peut aller jusqu'à former des orages dans ces conditions.

Classification

Les orages sont classés en plusieurs catégories selon l'énergie potentielle de convection disponible (EPCD) et le cisaillement du vent avec l'altitude6 :

  • orages unicellulaires ou monocellulaires ;
  • orages multicellulaires ;
  • orages supercellulaires ;
  • système convectif de méso-échelle dont :
    • ligne de grains ;
    • derecho ;
    • complexe convectif de méso-échelle ;
    • orage en série ou en V.

Orage ordinaire et pulsatif

Article détaillé : Orage de masse d'air.
 
Cycle de vie d'un orage unicellulaire.
 
Unicellulaire au Japon.

L'orage unicellulaire, ou monocellulaire, est le type le plus fréquent, c'est pourquoi il est nommé orage « ordinaire ». Il peut être associé à une forte averse et des rafales de vent. Les pluies ne sont presque jamais torrentielles et les chutes de gros grêlons sont rarissimes. Quand cela se produit, il est question d’orage « pulsatif », car il surgit et se dissipe comme une impulsion soudaine. Dans les régions arides du globe, l'évaporation peut être telle que la pluie n'atteint pas le sol et forme de la virga sous le cumulonimbus.

Le météorologue américain Horace R. Byers est le premier à décrire la dynamique du cycle de vie de ces orages en 1948 à la suite d'un programme d'études in situ du phénomène : la formation dominée par le courant ascendant dans le nuage, l'état mature où un courant descendant se forme près du premier, à la suite de la chute des précipitations, et la dissipation dominée par un courant descendant allant en faiblissant7,8.

L'orage unicellulaire est caractérisé par une faible énergie (EPCD de 500 à 1 000 J/kg) avec peu ou pas de changement des vents avec l'altitude6. Donc le cycle de vie d’environ 30 à 60 minutes de ces orages est caractérisé par un courant ascendant plus ou moins fort et vertical. Au départ, nous sommes en présence de cumulus mediocris qui fusionnent entre eux pour former un cumulus bourgeonnant (ou cumulus congestus) avec début de précipitations en son sein. Lorsque des cristaux de glace se forment au sommet du nuage, ce congestus devient par définition un cumulonimbus calvus8,2. Apparaissent alors les premiers phénomènes électriques qui caractérisent les orages.

Au stade mature, une enclume se forme au sommet du nuage qui prend alors le nom de cumulonimbus capillatus8,2 incus. Cette enclume est provoquée par l'étalement du nuage à la suite de l'inversion de température à la tropopause et de la présence de forts vents à cette altitude. Cependant, le cœur des précipitations dans le nuage, qui se trouve à une grande altitude, commence à être trop pesant pour que le courant ascendant puisse le soutenir8. La pluie mêlée de petits grêlons commence alors à redescendre vers le sol, ce qui provoquera bientôt la dissipation.

En effet, ces précipitations descendent dans le courant ascendant et s'évaporent partiellement en refroidissant l'air qui l'entoure. Ce dernier devient alors plus froid que l'environnement, et par poussée négative d'Archimède, accélère vers le sol. Graduellement le courant descendant s'intensifie et supplante le courant ascendant8. Après la pluie, l'orage unicellulaire se dissipe rapidement, créant une zone plus fraîche autour de lui. Le front de rafales engendré par l'orage peut servir de déclencheur pour d'autres orages en aval.

Orages multicellulaires

Article détaillé : Orage multicellulaire.
 
Cycle de vie d'un orage multicellulaire.
 
Multicellulaire en Bavière.

Lorsque la force et la direction des vents augmentent avec l’altitude de façon linéaire, le courant ascendant de convection n’est plus à la même position que le courant descendant avec les précipitations6. Ceci produit un front de rafale qui s’éloigne en arc du cœur de précipitations et repousse la zone d’ascension. Un surplomb de précipitations se forme donc généralement dans le quadrant sud-ouest de la cellule mère dans l’hémisphère nord alors que les vents dominants de surface viennent de cette direction. Comme le front de rafale se dissocie avec le temps de la cellule initiale en formant des cellules filles, le multi-cellulaire forme donc une ligne d'orages à différents stades de développement9.

Chaque cellule dure de 30 à 60 minutes mais la ligne orageuse peut durer des heures10. La structure radar de ce type d’orage est caractérisée par des surplombs sur la partie sud-ouest d’une ligne de fort écho et ces surplombs semblent se déplacer dans cette direction alors que la ligne se déplace à 30° et 70 % de la vitesse des vents dans la couche où se produisent les orages.

En général, l'EPCD est moyen dans ce type d'orage, soit entre 800 et 1 500 J/kg. Selon l'énergie et l'humidité disponibles, ce type d'orage peut donner des rafales de vent violentes, des pluies diluviennes, de la grêle et, rarement, de brèves tornades10. La sévérité de ces effets dépend également de la vitesse de déplacement de la ligne. Par exemple, une ligne se déplaçant lentement pourra donner beaucoup plus de pluie en un endroit alors qu'une passant rapidement accentuera les rafales descendantes9.

 

Orages supercellulaires

 
Morphologie d'une supercellule vue du sud-ouest vers le nord-est dans l'hémisphère nord.
Article détaillé : Orage supercellulaire.

Lorsque le cisaillement des vents tourne avec l’altitude, un renforcement du mouvement vertical sous le courant ascendant et une synchronisation entre le front de rafales descendantes et le courant ascendant peuvent être perçus6. De plus, si l'énergie potentielle convective disponible monte au-dessus de 1 500 J/kg, le courant ascendant permettra une très large extension verticale (jusqu'à plus de 15 km)6.

Ceci donne des cellules orageuses indépendantes en équilibre stable entre l’entrée et la sortie des courants qui leur permettent de vivre très longtemps11. Elles peuvent produire de la grosse grêle, des vents destructeurs et des pluies torrentielles6. De plus, si un cisaillement horizontal du vent en surface est transformé en tourbillon vertical par le courant ascendant, ces supercellules peuvent produire des tornades si la rotation est accentuée par le courant descendant6.

Sur l'image de droite, une représentation d'un tel cumulonimbus qui comprend2,6 :

  • une enclume se forme à la tropopause qui est une barrière au développement vertical du nuage. Elle s'étend loin de la cellule originale poussée par des vents horizontaux très forts ;
  • un sommet en dôme stratosphérique, dit sommet protubérant, qui dépasse l'enclume là où le courant ascendant se trouve et indique qu'il est assez fort pour vaincre l'inversion de température à la tropopause ;
  • des mammatus sous l'enclume, des protubérances nuageuses formées par l'air froid d'altitude descendant par poussée négative d'Archimède dans le nuage. Ils sont signe d'instabilité ;
  • des nuages de flanc qui se forment sur la bordure ;
  • dans le flanc arrière droit, derrière les précipitations, une tornade sous le nuage-mur (wall-cloud).
 
Structure horizontale et verticale d'un orage supercellulaire vu par radar.

Du point de vue radar, il est possible de remarquer une voûte sans échos (dite voûte d'échos faibles) dans une coupe verticale (images ci-contre à droite), là où le fort courant ascendant permet à l'humidité des parcelles d'air en convection de ne se condenser qu'à très haut niveau. Ceci donne sur une coupe horizontale (PPI ou CAPPI) une forme à bas niveau d'écho en crochet (partie de gauche de l'image) à l'image radar et un fort gradient de réflectivité près du crochet. Du point de vue circulation de l'air, les zones en bleu sur la figure de gauche montrent où l'air descend dans ce type de nuage donnant des rafales au sol, les courants descendants de flanc avant et arrière. Dans le flanc arrière, le courant descendant entre en interaction avec le courant ascendant (jaune) et c'est à cet endroit que les tornades peuvent se produire.

Des expériences ont également montré que la densité de coups de foudre à l'intérieur d'un orage supercellulaire donne un trou de foudre dans le courant ascendant et la voûte d'échos faibles12.

Types

 
Cumulonimbus associé à un orage supercellulaire.

Il existe quatre types d'orages supercellaires, classés selon l'intensité des précipitations ou leur extension verticale9.

  • Supercellule classique : c'est la forme la plus typique d'une supercellule décrite précédemment.
  • Mini-supercellule (LT pour Low Topped en anglais) :
caractérisée par une hauteur de tropopause plus faible et généralement une EPCD (énergie potentielle convective disponible) plus modérée. Elles se produisent en général dans des conditions atmosphériques plus froides comme au printemps et à l'automne. Le cisaillement et la présence d'un mésocyclone sont par contre bien présents car le cisaillement des vents est alors plus important. Elle sont aussi appelées micro-supercellules.
  • Supercellule à faibles précipitations (LP en anglais pour Low Precipitation) :
caractéristiques des endroits plus secs comme les Prairies canadiennes et les Grandes Plaines américaines, elles ont une base très haute au-dessus du sol et une grande extension verticale, mais leur dimension horizontale est faible. Le taux de précipitations vu au radar, dans le nuage et sous celui-ci, est peu élevé et il est souvent difficile d'y voir une rotation. Toutefois, il peut se produire une chute de gros grêlons qui engendrent peu d'échos radar. La colonne de pluie est séparée de la zone en rotation et de celle de grêle. Ces cellules orageuses peuvent donner tous les éléments violents mentionnés antérieurement, mais le plus probable est la grêle.
  • Supercellule à fortes précipitations (HP pour High Precipitation en anglais) :
elles se forment dans un environnement riche en humidité. Elles sont plus étendues horizontalement, leur base est le plus souvent obscurcie par la pluie et les zones de pluie, grêle et de rotation ne sont souvent pas distinguées. Elles donnent surtout des pluies torrentielles, des rafales descendantes et des tornades faibles à modérées, mais sont très dangereuses car les tornades sont dans une supercellule HP noyées dans le cœur des précipitations, ce qui rend la tornade presque invisible. La grêle y est moins probable.

Système convectif de mésoéchelle

 
Passage d'une ligne de grains en Pennsylvanie aux États-Unis, vue par radar météorologique. Il s'agit de l'un des types de système convectif de méso-échelle.
Article détaillé : Système convectif de méso-échelle.

Un système convectif de méso-échelle (SCM) est un ensemble d'orages qui se répartissent avec le temps, en ligne ou en zones, pour former des entités qui peuvent occuper de plusieurs dizaines à quelques centaines de kilomètres de longueur ou de diamètre (méso-échelle)13. Ces systèmes météorologiques sont souvent associés avec du temps violent car les orages intenses qui les composent peuvent produire des pluies torrentielles causant des inondations, des vents de plus de 90 km/h et parfois de la grosse grêle14. Ces phénomènes, même s'ils ont une durée de vie en général plus limitée que ceux produits par les dépressions synoptiques, affectent quand même de larges zones à cause du déplacement du système.

L’American Meteorological Society spécifie que la dimension horizontale de ces systèmes doit être d'au moins de 100 km et que la convection atmosphérique doit y être intense15. Le terme SCM désigne donc une classe plutôt qu'un type particulier d'orages ; classe se composant de : la ligne de grains, le derecho, le grain en arc, le complexe convectif de méso-échelle, les cyclones tropicaux et tout ensemble d'orages plus ou moins organisé.

 

Lignes de grains et derecho

 
Vue en coupe verticale et horizontale des précipitations et de la circulation de l'air dans une ligne de grains.
Articles détaillés : Ligne de grains et Derecho.

Lorsque des orages isolés se rassemblent en une ligne et que cette ligne se déplace avec le vent moyen dans l’atmosphère, il s'agit d'une ligne de grains dont l’extrême est le derecho. Une telle ligne produit un front de rafales qui s’organise en ligne à l’avant de la convection. Il est renforcé par la subsidence du courant-jet des niveaux moyens qui est rabattu vers le sol. En effet, l'entrée de ce dernier dans le nuage y amène de l'air froid et sec de l’environnement ce qui est en équilibre négatif selon la poussée d'Archimède.

La coupe horizontale à travers une telle ligne, dans le haut de l'image, montre donc de forts gradients de réflectivité (taux de précipitations) sur l’avant de la ligne. Sur la partie du bas, il existe une coupe horizontale où des encoches derrière la ligne donnent une forme ondulée à celle-ci. Ces encoches sont créées là où le jet assèche les précipitations en descendant. Il y a généralement des reformations d’orages en amont de la ligne principale avec la rafale descendante. La coupe verticale montre que les orages sont suivis d'une zone continue et moins intense associée à des précipitations stratiformes et la position du jet de niveau moyen descendant vers le sol.

Selon l'EPCD et le cisaillement des vents avec l'altitude, une ligne de grains donnera des vents plus ou moins forts le long de la ligne. Ces vents peuvent être dévastateurs. Les pluies diluviennes ne durent que très peu de temps au passage de la ligne mais des quantités importantes peuvent persister dans la partie stratiforme à l'arrière. Les autres phénomènes violents comme la grêle et les tornades sont plus rares.

Complexe convectif de mésoéchelle

Article détaillé : Complexe convectif de méso-échelle.

Complexe orageux se formant généralement en fin de journée à partir d'orages dispersés, il atteint son apogée durant la nuit alors qu'il s'organise comme une large zone circulaire. Il est défini par les caractéristiques suivantes :

  • sommet des nuages ayant une température inférieure à −32 °C et surface d'environ 150 000 km2 ;
  • durée de plus de 6 heures ;
  • rapport entre les diamètres nord-sud et est-ouest proche de 1.

Ces systèmes sont fréquents dans les plaines américaines durant l'été. Ils dérivent durant la nuit dans le flux d'altitude et donnent principalement des précipitations intenses causant des inondations sur de larges régions. De la fin avril à octobre 1993, les inondations qui ont sévi tout le long du bassin du fleuve Mississippi, des Grands Lacs à La Nouvelle-Orléans, ont été en grande partie causées par des CCM à répétition durant plusieurs semaines au début de l'été (inondation du Midwest américain de 1993)

Orages en V ou en série

 
Échos radar en série, ou train, caractéristique des orages à formation rétrograde. Les flèches donnent la direction de déplacement des orages individuels mais la reformation se produit toujours au bout en bas de la ligne.
 
Reformation rétrograde.

Les « orages en V », à formation rétrograde ou en série, sont des complexes orageux formés de cellules individuelles qui se reforment plus ou moins au même endroit et dérivent ensuite dans la circulation atmosphérique. Le nom d'orages en V provient du fait que, vus sur les images d'un satellite météorologique, la couverture nuageuse de l'ensemble des orages semble former un V ayant l'orage le plus récent comme apex. Ce type est aussi appelé train d'échos en anglais (training thunderstorms) car, vu au radar, il ressemble à une série de wagons de train défilant sur des rails16.

Les conditions nécessaires à leur formation sont donc une forte instabilité thermique et une zone stationnaire servant à déclencher la convection. Ce déclencheur peut être un front ou un creux barométrique stationnaires, ou bien une barrière physique causant le soulèvement de l'air localement, comme une chaîne de montagnes17,18.

Comme ils se reforment continuellement au même endroit, les orages à formation rétrograde donnent surtout des pluies diluviennes, causant des inondations, et une très forte activité électrique16. Des rafales de vent violent et parfois de la grêle sont possibles mais rarement des tornades. Les orages en V sont parfois associés aux épisodes cévenols en automne au pourtour de la Méditerranée.

Phénomènes associés

3:31
 
Sons enregistrés lors d’un orage (pluie et tonnerre).

Les orages sont potentiellement dangereux, car ils sont le lieu d'importants mouvements verticaux, de foudre, de vents forts et de précipitations de différents types. Leur apparition est très rapide et peut prendre par surprise les animaux et les humains.

Foudre

Article détaillé : Foudre.

Même l'orage le plus bénin comporte par définition de la foudre. Celle-ci est une décharge électrique à travers l'air entre une partie du nuage et un autre ou le sol. Cette décharge se fait sous une haute tension (plus de 1 × 109 V19), crée un plasma et cause des dégâts si elle passe à travers un objet. Lorsque la foudre va du nuage vers le sol, elle emprunte le chemin le plus court et frappe donc généralement le point le plus élevé de ce dernier. Les bâtiments et autres constructions ainsi que les arbres frappés par la foudre sont soumis à ce courant intense qui peut causer des dommages importants ; foudroyés, les animaux et l'homme trouvent souvent la mort.

La foudre peut également venir du sol. C’est ce qu’on appelle un éclair ascendant : celui-ci apparaît lorsque le champ électrique au sol est suffisamment intense pour qu’un impact puisse se développer du sol vers le nuage. Ce phénomène, fréquent dans les régions montagneuses, peut aussi provenir du sol des structures de grande hauteur20.

Les accidents liés à la foudre sont rares avec les avions et les planeurs. Bien qu'ils puissent être frappés, ils constituent une cage de Faraday qui isole leurs occupants. Le courant suit donc l'extérieur de la carlingue et continue vers le sol ou un autre nuage. La même chose peut être dite d'une automobile frappée par la foudre mais pas d'une motocyclette, puisque l'occupant dans ce cas est exposé aux éléments et que l'arc électrique peut passer par son corps puis continuer vers le sol à travers l'air humide. La foudre provoque également du bruit radio qui peut perturber la réception des ondes dans de nombreuses applications en aviation, radar et télécommunications.

Grêle

Article détaillé : Grêle.
 
Ce nuage d'orage déverse une colonne de grêle vers le sol.

La grêle se forme sous certains orages et peut détruire les cultures, endommager les véhicules et les maisons ainsi que nuire à la circulation. Les avions, planeurs et dirigeables sont très susceptibles d'encourir des dommages lorsqu'ils passent à proximité de ces nuages. En effet, non seulement ils seront frappés dans le nuage, mais également à une certaine distance de celui-ci par l'éjection des grêlons. De plus, ces derniers seront souvent plus gros que ceux retrouvés au sol, puisque les appareils volent à un niveau de température où la fonte n'a pas encore eu le temps de réduire les grêlons.

Neige

Article détaillé : Orage de neige.

Il est question d’orage de neige quand un nuage convectif se forme en hiver dans de l'air très instable et donne des précipitations neigeuses accompagnées de manifestations électriques comme le tonnerre et des éclairs. Ce phénomène est relativement rare mais il peut être trouvé dans une masse d'air très froide, et donc polaire, rencontrant des zones plus chaudes et humides. Ces mouvements de masses d'air peuvent créer des courants instables formant des cumulonimbus de faible extension verticale. Les orages de neige sont décrits comme des averses neigeuses accompagnées d'activité électrique suivies du tonnerre. Ces sortes d'orages sont perçus en plein hiver ou pendant les giboulées.

Mouvements verticaux intenses

Articles détaillés : Vol à voile et Aviation.

Il est extrêmement dangereux de voler près ou sous des orages. Les courants ascendants sous les cumulonimbus calvus isolés lors d'orages unicellulaires sont parfois utilisés à grands risques par les pilotes de planeur. Or ces nuages, qui ont un diamètre de quelques kilomètres, peuvent avoir des courants ascendants de 10 à 15 m/s qui aspirent le planeur au sein du nuage. Si le planeur n'est pas équipé pour le vol aux instruments (IFR), le pilote perd tout repère visuel et le planeur peut se mettre rapidement dans une posture dangereuse. Lors de leur dissipation, l'air devient très stable près des restants du nuage, il n'y a alors plus de courants ascendants et la région devient inutilisable pour les pilotes de planeur.

Certains pilotes de planeurs ont évolué le long de la ligne de cumulonimbus où se produisent des courants ascendants comme le long d'une montagne. Comme une ligne d'orages multicellulaires se déplace, il est impossible de revenir à l'aérodrome de départ sans traverser la ligne d'orages et l'atterrissage dans un champ est périlleux car l'orage produit des rafales descendantes destructrices. Dans certains cas, les planeurs ont pu être retournés et détruits après l'atterrissage dans le champ par la ligne d'orages. Finalement, les orages supercellulaires sont incompatibles avec la pratique du vol à voile à cause des phénomènes extrêmes qui peuvent se produire.

Les avions doivent éviter les orages pour les mêmes raisons. Ceci est particulièrement vrai lors du décollage et de l'atterrissage alors que la vitesse de l'appareil est plus proche de celle de décrochage et qu'une rafale de dos ou une rafale descendante peut faire décrocher l'appareil, qui risque alors de s'écraser du fait de la proximité du sol. En vol, les orages provoquent des turbulences incompatibles avec le transport de passagers, ainsi que des risques de givrage de la cellule et des moteurs. Les avions évitent donc les orages.

Les mouvements verticaux sont également dangereux pour les parachutistes, qui peuvent être aspirés dans le courant ascendant de l'orage. Ils sont non seulement ballottés violemment mais vont se retrouver à des hauteurs où la température est bien en dessous du point de congélation dans une atmosphère remplie d'eau surfondue et de grêlons. Gelures et hypothermie en résultent, et même la mort.

Pluie

Article détaillé : Pluie torrentielle sous orage.

La quantité de pluie sous un orage est variable selon son type mais se produit toujours rapidement. Cependant, le relief de la région où il tombe peut influencer l'effet de celle-ci. Dans les zones montagneuses, le ruissellement dans les pentes peut amener des inondations dans la vallée en concentrant les quantités reçues vers une région restreinte. La déforestation et la saturation des sols vont accentuer les effets d'une pluie sous un orage. La pluie peut causer une liquéfaction du sol dans certaines conditions, ce qui donnera des coulées de boue.

En aviation, il existe des exemples d'écrasements sous des orages, dont celui du Vol 358 Air France à Toronto (Canada) en août 2005, où la pluie semble avoir mené également à de l'aquaplanage, ce qui lui a fait manquer de freinage et sortir de piste.

Vent et tornade

Articles détaillés : Rafale descendante, Front de rafales, Derecho, coup de chaleur et tornade.

Certains types d'orages (généralement les plus violents) sont associés à de fortes rafales de vent qui peuvent causer des dommages par leur apparition soudaine, le changement de direction du vent ou un réchauffement soudain. Les tornades sont particulièrement dévastatrices mais ne se produisent qu'avec une infime proportion des orages.

Virga

 
Évaporation des précipitations sous le nuage d'orage.

Un orage à virga, ou orage sec, est un orage dont la base se situe à assez haute altitude et qui surplombe de l'air sec. Il est accompagné de foudre mais les précipitations qui tombent sous le nuage s'évaporent totalement ou presque totalement dans l'air sec sous-jacent21. Ces altocumulonimbus se forment le plus souvent dans une couche nuageuse instable en altitude, là où se trouve de l'humidité, au lieu de se développer à partir du sol. C'est pourquoi ils se produisent le plus souvent en fin de journée, ou la nuit, alors que le sommet des nuages se refroidit par radiation ce qui permet à l'air plus chaud et humide à la base d'être soulevé par la poussée d'Archimède. Ils peuvent également provenir de cumulonimbus formés dans une région chaude et humide en surface mais qui se déplace dans une autre zone sèche.

En général, il s'agit d'orages unicellulaires de faible intensité qui ne durent que peu de temps. Cependant, les précipitations qui s'évaporent sous le nuage refroidissent l'air car l'évaporation nécessite un apport de chaleur aux molécules d'eau. L'air refroidi étant plus dense que l'environnement, il accélère vers le sol et peut causer des rafales descendantes plus ou moins importantes22. En descendant, l'air se réchauffe par compression adiabatique et peut donner un coup de chaleur local23. Comme ces orages se produisent en régions souvent désertiques (nord du Sahara, Asie Centrale, États-Unis) ou à végétation éparse, les rafales de vent peuvent également causer des tempêtes de sable ou de poussière. La foudre peut aussi déclencher des feux de brousse qui ne peuvent être éteints car aucune pluie ne tombe. Les orages secs s'accompagnent souvent d'une activité électrique intense, et on peut parler familièrement d'« éclairs de chaleur ».

Production d'antimatière

Les nuages d'orage peuvent produire des rayons gamma de forte intensité, des faisceaux d'électrons accélérés et même de l'antimatière24,25. Des mesures effectuées en avion dans un nuage ont permis d'observer d'intenses impulsions de rayons gamma d'une énergie de 511 keV, qui sont la signature unique de l’annihilation d'un électron et de sa contrepartie d'anti-matière : le positon26,27. Aucun de ces effets n'a reçu à ce jour d'explication satisfaisante.

Climatologie

 
Carte mondiale avec la fréquence de la foudre.

Dans l'image ci-jointe le taux de foudre, indicateur d'orages, est généralement relié à la latitude et à la proximité de l'humidité. Les zones équatoriales montrent la plus grande densité de foudre, particulièrement les zones côtières, car les orages qui produisent la foudre sont générés par une instabilité de l'atmosphère et une humidité de bas niveau qui y sont présentes à l'année. À l'inverse, les latitudes moyennes et les zones polaires n'ont des conditions favorables qu'une partie de l'année.

Naturellement, les conditions à l'échelle synoptique organisent la convection également. Ce n'est pas partout à l'équateur où les conditions sont favorables à la formation des orages. Ainsi, la zone de convergence intertropicale, où convergent les alizés, donne le soulèvement nécessaire pour la formation d'orages assez continuels mais, au nord et au sud de celle-ci, il y a un mouvement descendant de l'air qui dégage le ciel. De la même manière, les eaux des courants marins froids inhibent les orages (ex., la côte ouest de l'Amérique du Nord et du Sud) alors que les eaux chaudes les favorisent (ex., le Gulf Stream où se déplacent les ouragans).

Dans les latitudes moyennes, l'air est plus instable en été alors qu'un maximum de température et d'humidité peut être retrouvé. Cependant, même en hiver les systèmes frontaux amènent en contact des masses d'air froid et chaud, ce qui peut créer les conditions favorables au développement orageux. Finalement, des effets locaux comme le régime de brise côtière, le soulèvement orographique et le réchauffement différentiel vont créer des conditions favorables localement à la convection.

En France

En France métropolitaine, les orages sont des phénomènes météorologiques globalement assez fréquents, principalement l'été, sur l'ensemble du territoire, certains lieux étant davantage exposés que d'autres. D'une manière générale, les orages sont souvent recensés sur un axe sud-ouest/nord-est28. Les lieux les plus exposés au risque orageux sont les départements pyrénéens, la région Rhône-Alpes et les massifs montagneux frontaliers ainsi que la Corse29. En 2019, c'est la commune de Sermano, en Haute-Corse, qui a été la plus foudroyée de France avec 7,15 éclairs nuage-sol/km230. À l'inverse, le risque d'orages est plus faible dans un large quart nord-ouest du pays, notamment en direction de la Bretagne et près de la Manche29,31.

Environnement

Les orages, comme d'autres évènements météorologiques (inondations, tempêtes, sécheresses), contribuent au lessivage et/ou à la remise en suspension d'aérosols ou à l'érosion de sols ou sédiments pollués, et donc à des transferts de polluants ou contaminants dans le temps et l'espace32. Les crues brutales ou les lessivages de sols urbains, routiers ou pollués par l'industrie ou l'agriculture ne peuvent généralement pas être absorbées par les bassins d'orage ou les stations d'épuration.

Orages historiques

 
Dans Vue de Tolède avec son ciel orageux, peint vers 1596-1600, El Greco est un des premiers artistes à se dispenser d'un sujet religieux au premier plan33.

Certains orages ont marqué les mémoires, avec par exemple :

  • en France l'orage de juillet 1788 qui pourrait être une des causes de la crise ayant favorisé la Révolution française. Cet orage de grêle d'une force exceptionnelle a ravagé toutes les campagnes céréalières du bassin de la Loire au Rhin en passant par le nord de la France le 13 juillet, alors que, cette même année, des canicules et sécheresses sévissaient. Le tout menant à une perte des récoltes et donc à une hausse des prix des denrées de base34 ;
  • de l'autre côté de l'Atlantique, le déluge de Montréal le 14 juillet 1987 a complètement paralysé la métropole québécoise de près de 2 millions d'habitants. Aux États-Unis, de nombreux événements orageux retiennent l'attention, dont les tornades de l'Oklahoma du 3 mai 1999, qui ont fait 88 morts et dont l'une était de force F5 avec les vents les plus forts jamais notés pour un tel phénomène35 ;
  • le versant oriental des Andes, au centre de l’Argentine, connait des orages réputés être parmi les plus dévastateurs au monde, inondant souvent des cités et détruisant les vignobles qui se développent dans le pays, sous des grêlons parfois énormes pouvant atteindre la taille d'un pamplemousse36. Les sommets orageux s’élèvent alors jusqu’à 18 kilomètres d’altitude mais donnent rarement des tornades36.

Étude des orages

Les orages sont étudiés depuis fort longtemps. Plusieurs campagnes de mesures ont été effectuées aux États-Unis et ailleurs dans le monde, comme les expériences VORTEX dans la Tornado Alley et l'Alberta Hail Project en Alberta (Canada). Plusieurs chercheurs réputés ont fait avancer ce domaine dont Horace R. Byers, le premier à faire un classement des types orageux, Robert A. Houze, Charles A. Doswell III, Ted Fujita (à qui on doit l'échelle de Fujita) et Erik N. Rasmussen. Ces études utilisent une panoplie de capteurs météorologiques : stations météorologiques et radars météorologiques mobiles, mésonets, images du satellite météorologique, etc. Cette discipline météorologique a été notamment médiatisée par quelques films de cinéma et des vidéos en ligne sur Internet sur les « chasseurs d'orages », mais le vrai travail se fait par des chercheurs universitaires et gouvernementaux.

En 2018, un projet dénommé RELAMPAGO, financé à hauteur de 30 millions de dollars et piloté par Steve Nesbitt (scientifique spécialiste de l’atmosphère à l’Université de l’Illinois, vise - à partir du 1er novembre - à mieux comprendre les orages en Argentine ainsi dans le sud du Brésil37. Mobilisant environ 160 scientifiques de l'atmosphère venus principalement des États-Unis, d'Argentine et du Brésil, il s’agira de la plus grosse étude jamais menée sur les orages hors des États-Unis. Elle bénéficiera de matériels de chasseurs d'orages des États-Unis (radar mobile sur camions notamment) et s’appuiera sur des expériences en sciences de l’atmosphère (télédétection des processus d’électrification, de foudre, jusqu’aux échelles micrométriques)36. Elle utilisera également les radars météorologiques argentins dont une dizaine de radars à «double polarisation» qui transmettent et reçoivent des ondes radio polarisées verticalement et horizontalement capables de distinguer à distance la grêle, la pluie et la neige36. Le projet inclut un volet de sciences citoyennes, avec des habitants qui ont été formés à la collecte et à la mesure de grêlons, ainsi qu'à mesure des variations de niveaux de cours d’eau36.

Un projet connexe baptisé CACTI (acronyme de Cloud, Aerosol, and Complex Terrain Interactions, c’est-à-dire « nuages, aérosols et interactions complexes avec le terrain ») portera sur l’influence des particules atmosphériques telles que la poussière ou la brume sur le développement des orages36,38.

Selon la modélisation climatique actuelle, le réchauffement climatique et marin dotera l’atmosphère de plus d’énergie, ce qui pourrait lui faire « nourrir » dans le monde des orages plus violents ressemblant à terme aux plus puissants de ceux observés en Argentine39,40. Comprendre les tempêtes d’Argentine permettrait de mieux comprendre la météo du futur et ses risques.

Orages extra-terrestres

Les nuages de la planète Vénus peuvent produire des éclairs comme les cumulonimbus terrestres. Le taux d'éclairs y est au moins la moitié du taux d'éclairs terrestres41.

Une couche mince de nuages d'eau semble exister sous la couche d'ammoniac à l'intérieur de l'atmosphère de la planète Jupiter. Des orages ont été identifiés à la suite de l'apparition d'éclairs. L'eau est une molécule polaire dont les charges peuvent être séparées, ce qui est à l'origine de la foudre42. Ces décharges électriques peuvent être des milliers de fois plus puissantes que les décharges terrestres43. Les orages engendrés dans les nuages d'eau ont pour origine la chaleur provenant de l'intérieur de la planète44.

Culture populaire

Dans les récits, de par son aspect bruyant, brutal, agressif et effrayant, le phénomène de l'orage est souvent associé à une situation d'épouvante ou angoissante. De surcroît, le phénomène se déroulant souvent la nuit, l'effet de peur en est accentué.

Orage et éclair de chaleur

 
Vue des éclairs au loin.

L'expression populaire d’orage de chaleur se réfère au cas où un observateur situé à un endroit où le ciel est dégagé a l'occasion de contempler un orage en été. Le phénomène n'a rien à voir avec la chaleur mais au fait qu'il se trouve trop éloigné pour que les coups de tonnerre soient audibles, l'existence de l'orage ne lui est alors révélée que par la vision d'éclairs perçus comme de brèves illuminations du ciel ou d'un nuage. Il voit de la foudre nuage-nuage ou intra-nuage. Les éclairs sont aussi appelés des éclairs de chaleur ou encore fulgurations45.

Orage sec

Un orage sec est un orage qui produit peu ou pas de précipitations pour un observateur au sol. Il peut s'agir d'un orage dont la base des nuages est élevée parce que l'air est plus sec (ex. dans les Grandes Plaines d'Amérique du Nord). Dans ce cas, la pluie qui tombe du nuage peut s'évaporer totalement, et donner de la virga, ou en partie avant d'atteindre le sol. Cependant, la foudre associée à l'orage peut frapper le sol et produire un feu qui ne sera pas étouffé par la pluie46.

D'autre part, la foudre peut tomber directement de l'enclume du cumulonimbus alors que la colonne de précipitations se trouve sous la partie principale du nuage, et pour l'observateur l'orage sera sec47. Finalement, un orage en altitude ou un pyrocumulonimbus formé par un feu de forêt donnera également peu de pluie.

Notes et références

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  • « Cumulonimbus » [archive], Glossaire de la météorologie, Météo-France, 2009 (consulté le 3 août 2014)
  • Service météorologique du Canada, MÉTAVI : L'atmosphère, le temps et la navigation aérienne, Environnement Canada, janvier 2011, 260 p. (lire en ligne [archive] [PDF]), chap. 13 (« Orages et tornades »), p. 121-135.
  • (en) Robert H. Johns et Charles A. Doswell III, « Severe local storms forecasting », Weather and Forecasting, American Meteorological Society, vol. 7, no 4,‎ décembre 1992, p. 588-612 (DOI 10.1175/1520-0434(1992)007%3C0588:SLSF%3E2.0.CO;2, lire en ligne [archive] [PDF]).
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Annexes

Sur les autres projets Wikimedia :

  • Orage, sur Wikimedia Commons

Bibliographie

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  • Anne Bondiou, Jean-Louis Fellous, Terre d'orages, CNRS Éditions, 2014, 166 p. (ISBN 978-2-271-07997-8)

Articles connexes

  • Foudre
  • Tonnerre
  • Prévision des orages violents
    • Tornade
    • Rafale descendante
    • Derecho
    • Grêle
    • Complexe convectif de méso-échelle
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  • Électrostatique
    • Électrostatique dans Wikibook
  • Niveau kéraunique et Kéraunopathologie
  • Orage en montagne

Liens externes

  • « Dossier sur les orages » [archive], Phénomènes météo, Météo-France, 2020 (consulté le 15 mai 2020).
  • « Quelle est l'origine des orages ? » [archive], CultureSciences-Physique, sur culturesciencesphysique.ens-lyon.fr, École normale supérieure de Lyon (consulté le 15 mai 2020).
  • « Orages : et tout s’éclaire » [archive], La Méthode scientifique, France Culture, 5 mai 2020 (consulté le 15 mai 2020).
  • Belgorage, « Documentaire sur les orages » [archive], Youtube (consulté le 15 mai 2020). En 26 minutes, survol des connaissances de bases des orages telles que la genèse d'une cellule orageuse, l'électrisation des nuages, le niveau kéraunique mondial, les types de coups de foudre, la genèse d'un coup de foudre descendant négatif, etc.
  • « Prévision des orages avec vidéo sur leur formation » [archive], sur www.meteo-pro.fr (consulté le 15 mai 2020).
  • Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes
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Foudre
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Symbole sur les cartes météorologiques.
Lightning Pritzerbe 01 (MK).jpg
Présentation
Type
Électrométéore
Partie de
Orage
Matériau
Décharge électrique

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La foudre est un phénomène naturel de décharge électrostatique disruptive de grande intensité qui se produit dans l'atmosphère, entre des régions chargées électriquement, et peut se produire soit à l'intérieur d'un nuage (décharge intra-nuageuse), soit entre plusieurs nuages (inter-nuageuse), soit entre un nuage et le sol (nuage-sol ou sol-nuage). La foudre est toujours accompagnée d'un ou plusieurs éclairs (émission intense de rayonnement électromagnétique, dont les composantes se situent dans la partie visible du spectre), et du tonnerre (émission d'ondes sonores), en plus d'autres phénomènes associés. Bien que les décharges intra-nuageuses et inter-nuageuses soient plus fréquentes, les décharges nuage-sol présentent un plus grand danger pour l'homme. La plupart des éclairs se produisent dans la zone tropicale de la planète et principalement sur les continents. Ils sont associés à des phénomènes convectifs, le plus souvent des orages.Certaines théories scientifiques considèrent que ces décharges électriques peuvent avoir été fondamentales dans l'émergence de la vie, en plus d'avoir contribué à son maintien. Dans l'histoire de l'humanité, la foudre a peut-être été la première source de feu, fondamentale pour le développement technique. Ainsi, les éclairs ont éveillé la fascination, étant incorporés dans d'innombrables légendes et mythes représentant le pouvoir des dieux. Des recherches scientifiques ultérieures ont révélé leur nature électrique et, depuis lors, les décharges ont fait l'objet d'une surveillance constante, en raison de leur relation avec les systèmes de tempête.En raison de la grande amplitude des tensions et des courants électriques qu'elle propage, la foudre est toujours dangereuse. Ainsi, les bâtiments et les réseaux électriques ont besoin de paratonnerres, des systèmes de protection. Cependant, même avec ces protections, la foudre cause toujours des morts et des blessures dans le monde entier.En tant que phénomène de haute énergie, la foudre se manifeste généralement par un chemin extrêmement lumineux qui parcourt de longues distances, parfois avec des branches. Cependant, il existe des formes rares, comme la foudre en boule, dont la nature est inconnue. La grande variation du champ électrique causée par des décharges dans la troposphère peut donner lieu à des phénomènes lumineux transitoires dans la haute atmosphère. La foudre peut trouver son origine dans d'autres événements, tels que les éruptions volcaniques, les explosions nucléaires et les tempêtes de sable. Des méthodes artificielles sont utilisées pour créer des éclairs à des fins scientifiques. La foudre se produit également sur d'autres planètes du Système solaire, en particulier Jupiter et Saturne.Histoire

La foudre est probablement apparue sur Terre bien avant la vie, il y a plus de trois milliards d'années. De plus, les éclairs ont probablement été fondamentaux pour la formation des premières molécules organiques, essentielles à l'apparition des premières formes de vie1. Depuis le début de l'histoire écrite, les éclairs fascinent les êtres humains. Le feu que les éclairs produisent lorsqu'ils touchent le sol sert à ceux-ci pour se réchauffer pendant la nuit, en plus de tenir les animaux sauvages à l'écart. L'homme primitif a donc cherché des réponses pour expliquer ce phénomène, créant des superstitions et des mythes qui ont été incorporés dans les premières religions2.

Importance biologique

Arbre sans écorce.
 
La pression de vapeur explosive entre le tronc et l'écorce causée par la foudre a fait exploser l'écorce de ce bouleau.

Dès la formation de la Terre, les températures élevées de la croûte terrestre sont responsables de la formation de tempêtes importantes, violentes et permanentes, donnant naissance aux océans. L'eau, au cours de son cycle, transporte avec elle des éléments chimiques, tels que le carbone et l'azote, qui s'accumulent dans les mers primitives. Les rayons ultraviolets et la foudre ont peut-être grandement aidé le processus de combinaison de ces composés inorganiques ainsi qu'à leur transformation en acides aminés, composants essentiels pour l'émergence de la vie3.

Les décharges électriques sont la principale source de nitrites et de nitrates, essentiels à la vie des plantes. Les plantes ne sont pas en mesure d'utiliser directement l'azote atmosphérique, elles doivent donc être transformées en d'autres composés azotés. La foudre est responsable de ces réactions chimiques, ce qui maintient le cycle de l'azote4.

Les feux de forêt déclenchés par la foudre jouent un rôle fondamental dans l'évolution des plantes, car la consommation de matière sèche et l'élimination d'éventuels ravageurs par le feu sont bénéfiques pour l'environnement. Le processus d'évolution de la vie végétale semble être étroitement lié à l'apparition des incendies, qui favorisent l'émergence de nouveaux gènes. Il est possible que les incendies provoqués par la foudre aient été la première source de feu utilisée par les hommes primitifs, ce qui aurait été l'une des étapes importantes qui ont conduit à l'évolution et à la domination de celui-ci sur son environnement5.

Une étude météorologique démontre aussi que la foudre contribue à nettoyer l'atmosphère en produisant des radicaux hydroxyles au sommet du cumulonimbus. Ceux-ci réagissent avec d'autres molécules présentes dans l'air en les oxydant. Le processus capture des composés toxiques dans l'atmosphère, tels que le monoxyde de carbone et le méthane qui sont considérés comme des gaz majeurs au réchauffement climatique et à la destruction de la couche d'ozone. Ceci contribue entre 2 % et 16 % de la capacité oxydante de l'atmosphère terrestre6.

Recherche scientifique

Dessin de deux hommes près d'une souche d'arbre. L'un, de dos, tient le fil d'un cerf-volant, tandis que l'autre pointe du doigt vers le fil. Entre le fil et le doigt se trouve une petite étincelle.
 
Représentation de l'expérience de Benjamin Franklin au XVIIIe siècle, sur laquelle des étincelles induites par l'orage sortent du fil conducteur jusqu'à son doigt.

Dans les cultures modernes européennes, la première explication scientifique connue est écrite par le philosophe grec Aristote, au IVe siècle av. J.-C., attribuant l'orage à la collision entre deux nuages et la foudre au feu exhalé par ces nuages7. Cependant, les premières études systématiques ne sont conduites qu'en 1752, à Marly-la-Ville, près de Paris, lorsque Thomas-François Dalibard attire des éclairs au moyen d'une haute tige de fer isolée du sol par des bouteilles de verre. Cette expérience prouve la nature électrique de la décharge. Par la suite, de nombreux tests sont effectués. L'un des plus connus est celui de Benjamin Franklin, qui utilise des cerfs-volants et des ballons pour soulever des fils conducteurs, qui génèrent de petits éclairs grâce au champ électrique existant dans les nuages8.

Franklin a également démontré que la foudre se manifeste « le plus souvent sous la forme négative de l'électricité, mais parfois elle apparaît sous la forme positive ». En outre, le scientifique propose l'utilisation de grandes tiges métalliques pour la protection contre la foudre, qui, selon lui, ferait passer l'électricité silencieusement du nuage au sol. Plus tard, il se rend compte que ces tiges n’influencent pas les charges électriques présentes dans les nuages, mais qu'elles attirent en fait la foudre. Il finit par comprendre que, si les décharges électriques ne peuvent pas être évitées, il peut au moins les attirer à un point où il n'y aurait aucun danger, ce qui est connu sous le nom de paratonnerre. Pour prouver l'efficacité de ses idées, Franklin réunit des centaines de personnes près de Sienne, en Italie, en 1777, à un endroit souvent frappé par la foudre. Après l'installation du paratonnerre, la foule observe la foudre frapper le barreau métallique, sans l'endommager8.

En 1876, James Clerk Maxwell propose la création de dépôts pour la poudre noire entièrement enveloppés d'une couche de métal afin d'empêcher la foudre de faire exploser le composé. Lorsque la foudre frappe ce dépôt, le courant électrique reste dans cette couche extérieure et n'atteint pas la poudre. Ce système est connu sous le nom de cage de Faraday. Un système de grille peut également être utilisé ; cependant, plus la distance entre les conducteurs est grande, moins la protection est efficace. Les combinaisons entre le paratonnerre de Franklin et la cage de Faraday sont encore utilisées au XXIe siècle pour la protection des structures, en particulier là où se trouvent des appareils électroniques sensibles8.

L'apparition de la photographie et de la spectroscopie à la fin du XIXe siècle a une grande importance dans l'étude de la foudre. Plusieurs scientifiques ont utilisé le spectre généré par la foudre pour estimer la quantité d'énergie impliquée dans le processus physique qui se déroule sur une très courte période. L'utilisation de l'appareil photographique permet également de découvrir que la foudre a deux ou plusieurs flux électriques. Le développement de nouveaux appareils tels que les oscilloscopes et les compteurs de champs électromagnétiques au cours du XXe siècle permet une compréhension plus complète de l'origine et de l'occurrence des décharges8.

Caractéristiques

Faisceau lumineux prenant son origine dans un nuage, partant horizontalement vers la droite puis piquant vers le sol.
 
Un éclair partant d'un nuage jusqu'au sol à Dallas, aux États-Unis.

La foudre, qui est le plus souvent associée aux orages, est un gigantesque arc électrique d'électricité statique par lequel un canal conducteur se forme et des charges électriques sont transférées. Les éclairs peuvent se produire selon plusieurs types : à l'intérieur des nuages eux-mêmes, entre deux nuages, entre un nuage et l'air, et entre un nuage et le sol. Les points de contact d'un éclair dépendent de la façon dont les charges électriques sont réparties à l'intérieur des nuages9,10.

En général, la répartition des charges dans les nuages convectifs génère un champ électrique intense. Au sommet du nuage, qui est aplati et s'étend horizontalement, des charges positives s'accumulent dans les petits cristaux de glace provenant des courants de convection. Au centre, généralement dans une plage où la température est comprise entre −20 et −10 °C, les charges négatives sont en surabondance. Les dipôles formés valent chacun des dizaines de coulombs, séparés les uns des autres de quelques kilomètres verticalement. À la base du nuage se forme généralement une petite région de charges positives, dont la charge ne vaut que quelques coulombs. Dans les tempêtes plus développées, la distribution électrique est beaucoup plus complexe11.

Charge des nuages

Dessin d'un nuage sur lequel les charges électriques sont représentées. En haut du nuage se trouvent les charges positives, représentées par des plus, tandis que des moins représentent les charges négatives au milieu et vers le bas du nuage. Une couche de charges positives se trouve également au bas du nuage, sous les charges négatives.
 
Exemple de distribution des charges électriques dans un nuage.

Pour qu'une décharge électrique se produise, l'intérieur du nuage doit comporter un champ électrique important, qui provient du changement de la répartition des charges, électrisant le nuage. On ne sait pas exactement comment ce phénomène se produit, bien que certains concepts et prémisses de base aient été théorisés. Les modèles d'électrification sont divisés en deux modèles, convectifs et collisionnels12.

Selon le modèle d'électrification convective, les charges électriques initiales proviennent d'un champ électrique préexistant avant le développement du nuage d'orage. Lorsque le nuage d'orage se développe, les ions positifs s'accumulent à l'intérieur du nuage, ce qui induit des charges négatives sur ses bords. Comme les vents à l'intérieur du nuage sont ascendants, des courants d'air de direction opposée apparaissent sur les bords du nuage, transportant les charges négatives induites à la base du nuage, créant ainsi deux régions électriquement distinctes. Au fur et à mesure que le processus se développe, le nuage devient capable d'attirer de nouvelles charges par lui-même, ce qui permet l'apparition de décharges électriques. Bien qu'il démontre l'importance de la convection dans le processus d'électrification, ce modèle ne décrit pas de manière satisfaisante la répartition des charges au début de la tempête et sur le long terme13,14.

Dessin représentant deux particules de nuage s'échangeant des charges électriques. À gauche, la plus petite particule, possédant des autant de charges positives que négatives, monte et, en percutant une plus grosse particule qui descend, prend les particules positives de cette dernière. Plus bas, on peut alors voir que la petite particule est chargée positivement et continue à monter tandis que la grande est chargée négativement et descend. À droite, les deux particules ne sont pas chargées mais, lorsqu'elles se rentrent dedans, la friction entre les deux particules fait que la petite devient chargée positivement tandis que la grande est chargée négativement.
 
Modèle de séparation des charges lors de collisions inductives (à gauche) et non inductives (à droite) entre des particules de glace ayant des propriétés différentes, dans lequel des charges de signe opposé s'accumulent.

Le modèle d'électrification par collisions, comme son nom l'indique, suppose que le transfert de charges a lieu au contact entre les particules du nuage pendant le processus de convection. Cependant, aucun consensus sur la façon dont la polarisation et la séparation des charges se produisent dans les minuscules particules de glace n'existe. Les théories sont divisées en deux classes, l'inductive (qui dépend d'un champ électrique préexistant) et la non-inductive. Dans le premier, le champ électrique préexistant, qui pointe vers le bas dans des conditions normales, provoque l'apparition de charges positives dans la partie inférieure des particules de glace et des charges négatives dans la région opposée. Les particules ont des tailles différentes, de sorte que les plus lourdes ont tendance à tomber tandis que les plus légères sont emportées par les vents convectifs. Le contact de la plus petite particule avec l'hémisphère inférieur de la plus grande provoque le transfert des charges, la plus légère étant chargée positivement et la plus lourde étant chargée négativement. À mesure que le nuage se développe, des charges négatives s'accumulent à sa base et des charges positives à son sommet, intensifiant de plus en plus le champ électrique et le processus de polarisation des particules au point de produire des grilles avec des différences de potentiel et des décharges15.

L'électrification non inductive, en revanche, a pour principe la génération de charges à partir de la collision entre des particules ayant des propriétés intrinsèques différentes. La neige roulée (particule sphérique plus petite que la grêle) et les petits cristaux de glace, lorsqu'ils entrent en collision, acquièrent des charges opposées. La première, plus lourde, porte des charges négatives, tandis que les cristaux atteignent le sommet du nuage, qui est ainsi chargé positivement. Pour cela, des conditions favorables doivent être réunies, notamment la température (inférieure à −10 °C) et la quantité optimale d'eau dans le nuage. Selon les caractéristiques observées, cela semble être le processus le plus important d'électrification du nuage d'orage, ce qui n'élimine pas les autres processus d'électrification16,17.

Décharge

Dans des conditions normales, l'atmosphère terrestre est un bon isolant électrique. La rigidité diélectrique de l'air au niveau de la mer atteint trois millions de volts par mètre, mais elle diminue progressivement en fonction de l'altitude, principalement en raison de la raréfaction de l'air18,19. Au fur et à mesure de la séparation des charges du nuage, le champ électrique devient de plus en plus intense, et finit par dépasser la rigidité diélectrique de l'air. Ainsi, un chemin de plasma conducteur émerge à travers lequel les charges électriques peuvent circuler librement, formant ainsi une décharge électrique appelée foudre20.

Les éclairs se manifestent sous des formes diverses, et sont catégorisés selon leur origine et leur destination. Le type de foudre le plus courant se produit à l'intérieur des nuages ; la seconde forme la plus courante est l'éclair négatif nuage-sol21,22.

Décharge nuage-sol négative

Animation d'un éclair filmé au ralenti. On peut y observer la ramification des canaux. La décharge a lieu à travers le premier canal qui touche le sol.
 
Un éclair nuage-sol au ralenti, pendant un cinquantième de seconde.

La décharge commence lorsque la première rupture de la rigidité diélectrique de l'air se produit, à partir de la région occupée par les charges négatives, à l'intérieur du nuage, traversé par un canal dans lequel les charges circulent librement. La pointe de la décharge se dirige vers la plus petite concentration de charges positives, à la base du nuage. Par conséquent, une grande quantité d'électrons se déplace vers le bas du nuage, tandis que le canal continue de s'étendre vers le bas, en direction du sol. La pointe de la décharge avance par étapes, de cinquante mètres toutes les cinquante microsecondes. La pointe de l'éclair se partage généralement en plusieurs branches et émet une lumière extrêmement faible à chaque saut de décharge. En moyenne, une charge de cinq coulombs de charges négatives s'accumule dans le canal ionisé de manière uniforme, et le courant électrique est de l'ordre de cent ampères23,24.

Les électrons induisent une accumulation de charges opposées dans la région située juste en dessous du nuage. À partir du moment où elles commencent à se diriger vers le sol, les charges positives ont tendance à être attirées et à se regrouper aux extrémités des objets terrestres. À partir de ces points, l'air est ionisé, faisant apparaître des chemins ascendants similaires, allant à l'encontre du premier chemin descendant25,26.

Lors du contact avec le sol ou un objet terrestre, les électrons commencent à se déplacer beaucoup plus vite, produisant une luminosité intense entre le nuage et le point de contact. Lorsque les électrons et les branches commencent à prendre de la vitesse et à se déplacer vers le sol, l'ensemble du trajet ionisé s'illumine. La totalité de la charge négative, y compris celle du nuage, se dissipe dans le sol en un flux qui dure quelques microsecondes. Dans cet intervalle, cependant, la température à l'intérieur du chemin atteint plus de trente mille degrés Celsius27.

En général, trois ou quatre décharges se produisent en moyenne dans le même éclair, appelées décharges de retour ultérieures, séparées les unes des autres par un intervalle d'environ cinquante millisecondes. Dans le cas où le nuage contient encore des charges négatives, une nouvelle décharge apparaît, qui se déplace plus rapidement que la décharge initiale car elle suit le chemin ionisé déjà ouvert, atteignant le sol en quelques millisecondes. Cependant, la quantité d'électrons déposés dans les décharges de retour ultérieures est généralement plus faible que dans la première. Alors que le courant de décharge initial est généralement de 30 kiloampères (kA), les décharges ultérieures ont un courant compris entre 10 et 15 kA. En moyenne, trente coulombs sont transférés du nuage au sol28,29. Il est possible d'observer un éclair principalement grâce aux différentes décharges de retour. En général, la durée moyenne de l'ensemble de ce processus est de 0,2 seconde30,31.

Décharge nuage-sol positive

La foudre ne provient pas toujours des zones chargées négativement d'un nuage. Dans certains cas, des décharges électriques se produisent au sommet de gros cumulonimbus, dont la forme supérieure s'étend horizontalement. Bien qu'ils soient relativement rares, les éclairs positifs ont des caractéristiques particulières. Au départ, le canal précurseur présente une uniformité, différente de ce qui se produit dans une décharge négative. Lorsque le contact est établi, une seule décharge de retour intervient, dont le pic de courant atteint plus de 200 kiloampères, valeur beaucoup plus élevée que pour les éclairs négatifs. Ce processus dure généralement quelques millisecondes. Ce type de décharge offre un potentiel de destruction beaucoup plus important que les décharges négatives, en particulier pour les bâtiments industriels, en raison de la charge importante qu'elle transporte32,33,34.

Décharge intra-nuageuse

Plusieurs éclairs dans le ciel. Ceux-ci sont à l'horizontal et sont très ramifiés.
 
Décharge intra-nuageuse très ramifiée sur l'île Padre, aux États-Unis.

La plupart des éclairs se produisent à l'intérieur des nuages. Un canal précurseur de la décharge apparaît dans le noyau négatif de la partie inférieure du nuage et se poursuit vers le haut, où les charges positives sont généralement concentrées. D'une durée typique de 0,2 seconde, ces décharges ont une luminosité presque continue, marquée par des impulsions éventuellement attribuées aux décharges de retour qui se produisent entre les poches de charge. La charge totale transférée dans une telle décharge est du même ordre que celle des éclairs nuage-sol35.

La décharge commence par le mouvement des charges négatives qui forment un canal précurseur dans le sens vertical, qui se développe en 10 à 20 millisecondes et peut atteindre quelques kilomètres de longueur. Lorsqu'il atteint le sommet du nuage, ce canal est divisé en branches horizontales, à partir desquelles se produit le transfert d'électrons depuis la base du nuage. Autour du début du canal de décharge, les charges négatives se déplacent dans sa direction, prolongeant les branches à la base du nuage et augmentant la durée de la décharge. La foudre se termine lorsque la connexion principale entre les parties inférieure et supérieure du nuage est rompue36.

Décharge sol-nuage

Éclair partant d'une tour de télécommunication jusqu'aux nuages. On peut facilement remarquer que la décharge se fait du sol aux nuages car les ramifications de celui-ci partent toutes de la tour de télécommunication.
 
Décharge sol-nuage dans une tour près de Banská Bystrica, en Slovaquie.

Depuis les structures élevées et les sommets des montagnes, des canaux précurseurs de décharge peuvent apparaître et suivre une direction verticale vers le nuage. Dès lors, les charges négatives stockées dans le nuage s'écoulent vers le sol ou, plus rarement, des électrons s'écoulent vers le nuage. En général, le canal précurseur émerge d'un seul point, à partir duquel il se ramifie dans une direction verticale vers le nuage. Son apparition est principalement liée à des structures métalliques, telles que des bâtiments et des tours de communication, dont la hauteur atteint plus de cent mètres et dont les extrémités sont capables de potentialiser le champ électrique induit et donc d'initier une décharge précurseur. Lorsque la connexion est établie, les rejets de retour se produisent d'une manière similaire aux rejets négatifs des nuages au sol37,38,39.

Décharge artificielle

Ligne de lumière plus ou moins droite dans le ciel.
 
Un éclair artificiel.

La foudre artificielle peut être obtenue au moyen de petites fusées qui, en s'élevant, portent un mince fil métallique connecté. Lorsque l'appareil s'élève, ce fil se déploie jusqu'à ce que, dans de bonnes conditions, une décharge électrique se produise en passant à travers le fil jusqu'au sol. Le fil se vaporise instantanément, mais le chemin emprunté par le courant électrique est généralement rectiligne grâce au cheminement des atomes ionisés laissé par le fil40. Il est également possible de créer des éclairs initiés par des faisceaux laser, qui créent des filaments de plasma pendant de courts moments, permettant aux charges électriques de circuler et donnant lieu à une décharge électrique41.

Particularités

Deux éclairs nuage-sol. Au centre de la photo, un même oiseau apparaît plusieurs fois, dû à l'effet stroboscopique.
 
Des éclairs à Schaffhouse, en Suisse. Un oiseau est visible quatre fois sur l'image à cause de l'effet stroboscopique des éclairs.
Dessin de quatre hommes à table surpris par de la foudre en boule. Celle-ci est représentée comme un globe rayonnant.
 
Gravure du XIXe siècle illustrant le phénomène de foudre en boule.

La foudre apparaît généralement de manière intense et brillante, produisant parfois un effet stroboscopique. La luminosité d'un éclair peut être perçue à plusieurs dizaines de kilomètres de distance. S'il n'y a pas de précipitations au site d'observation, on parle souvent de « foudre ou éclair de chaleur » car ce phénomène est généralement associé aux orages estivaux à sommet élevé loin de l'observateur42. Lorsqu'un éclair se produit à l'intérieur d'un nuage, la foudre est capable de l'illuminer complètement, éclairant également le ciel21,22.

Éventuellement, les décharges intra-nuageuses peuvent se manifester sous la forme de canaux extrêmement ramifiés qui s'étendent horizontalement dans les régions les plus élevées du nuage, sur une grande partie de celui-ci. Les éclairs qui sont distribués horizontalement semblent généralement se déplacer plus lentement que la moyenne. Dans les décharges nuage-sol, il est possible que des éclairs à la forme similaire à un ruban se produisent. Ceci est dû à des vents forts qui sont capables de déplacer le canal ionisé. À chaque décharge, l'éclair semble alors se déplacer latéralement, formant des segments parallèles les uns aux autres21,22.

Les décharges positives, parce qu'elles partent de la partie la plus élevée du cumulus, peuvent s'étendre au-delà de la région de la tempête, dans une région où le temps est stable, à des kilomètres de distance. Le canal de ce type d'éclair peut se déplacer horizontalement sur quelques kilomètres avant de se diriger soudainement vers le sol43.

Les décharges de toutes sortes laissent un canal d'air ionisé extrêmement chaud par lequel elles passent. En coupant le flux des charges électriques, le canal restant se refroidit rapidement et se décompose en plusieurs parties plus petites, créant une séquence de points lumineux qui disparaît rapidement. Les segments se forment car le canal n'a pas une épaisseur constante sur toute sa longueur, et les parties plus épaisses prennent plus de temps à refroidir. Ce phénomène est extrêmement difficile à observer, car l'ensemble du processus ne prend qu'une petite fraction de seconde22,44.

Un phénomène appelé la foudre en boule a également été rapporté. Celle-ci a un diamètre moyen compris entre vingt et cinquante centimètres, semble apparaître lors de tempêtes, a une luminosité moins intense que les autres éclairs et se déplace généralement horizontalement dans une direction aléatoire. Ce phénomène ne dure que quelques secondes. Il subsiste de nombreux doutes quant à son existence, qui n'a pas encore été prouvée, bien qu'il existe de nombreux témoignages historiques, certains rapportant en avoir vu à l'intérieur de bâtiments22,45,46.

Autres origines

Nuage de fumée sortant d'un volcan. À plusieurs endroits dans le nuage se trouvent des décharges électriques.
 
Éclairs lors des éruptions de l'Eyjafjallajökull en 2010.

En plus des tempêtes, les éruptions volcaniques sont une source fréquente de foudre. Pendant l'éruption, les particules de cendres volcaniques entrent en collision les unes avec les autres, et leur frottement génère une accumulation de charges électriques. L'ampleur de l'activité électrique est directement dépendante de la taille du nuage de cendres ; celle-ci dépend quant à elle de l'intensité de l'éruption. Ces décharges électriques, appelées orage volcanique, sont généralement confinées dans le nuage ; peu d'entre elles atteignant des régions plus éloignées. Ils représentent néanmoins une source importante d'interférences pour les transmissions radio et provoquent parfois des feux de forêt47,48. Il existe également des éclairs provenant de nuages de fumée de grands incendies49.

Les explosions thermonucléaires peuvent provoquer des décharges électriques. Ces phénomènes se produisent généralement en transférant des électrons du sol vers l'atmosphère, formant des canaux ionisés de plusieurs kilomètres de long. L'origine de ce phénomène n'est pas connue, mais il est possible que l'émission radioactive de l'explosion ait un rôle à jouer dans ce phénomène50.

Les tempêtes de sable sont également des sources de décharges électriques, qui peuvent provenir de la collision entre les particules de sable qui, lorsqu'elles entrent en contact, accumulent des charges et génèrent des décharges51.

 

Phénomènes connexes

Tubes de sable rigides.
 
Des fulgurites d'Algérie.

La foudre produit des rayonnements électromagnétiques de différentes fréquences, notamment de la lumière visible, des ondes radio et des rayonnements de haute énergie. Ces rayonnements caractérisent la foudre. L'augmentation de la température dans le canal de la foudre, en revanche, produit des ondes sonores qui forment le tonnerre. La variation du champ électrique de décharge est également à l'origine d'autres types de phénomènes transitoires dans la haute atmosphère. En général, la foudre se produit en plus grand nombre pendant les orages52. Lorsqu'une décharge tombe directement sur un sol sablonneux, l'immense température provoque la fusion de ses particules qui, une fois le courant coupé, fusionnent et forment un fulgurite, dont la forme acquise correspond au trajet de la décharge dans le sol53.

Tonnerre

Article détaillé : Tonnerre.
0:19
 
Son émis par un éclair.

Les ondes sonores provoquées par une décharge électrique caractérisent le tonnerre. Elles sont dues à l'expansion rapide de l'air due au réchauffement du canal de décharge. La fréquence varie entre quelques hertz à quelques kilohertz. L'intervalle de temps entre l'observation de la foudre et la perception du tonnerre est différencié par le fait que la lumière se déplace beaucoup plus vite que le son, qui a une vitesse de 340 mètres par seconde54,55.

Lorsque la foudre se produit à moins de cent mètres d'un auditeur, le tonnerre se présente comme une onde sonore soudaine de grande intensité qui dure moins de deux secondes, suivie d'une forte détonation qui dure plusieurs secondes jusqu'à ce qu'elle se dissipe. La durée du tonnerre dépend de la forme du faisceau, et les ondes sonores se propagent dans toutes les directions à partir de l'ensemble du canal, ce qui entraîne une grande différence entre la partie la plus proche et la plus éloignée de l'auditeur. Comme l'atmosphère atténue les ondes sonores, le tonnerre associé aux décharges qui se produisent à grande distance devient inaudible lorsqu'il se déplace sur quelques kilomètres et perd ainsi de l'énergie. De plus, le fait que les tempêtes se produisent dans des zones d'instabilité atmosphérique favorise la dissipation de l'énergie sonore54,55.

Rayonnement à haute énergie

Image de synthèse d'un satellite en orbite autour de la Terre. Dans son atmosphère, on peut apercevoir une lumière rose.
 
Vue d'artiste de la foudre au-dessus des nuages déclenchant des éclats de rayons gamma.

La foudre produit des rayonnements dans des plages très variées du spectre électromagnétique, allant des ultra-basses fréquences aux rayons X et gamma, en passant par le spectre visible. Les rayons X et gamma sont de haute énergie et résultent de l'accélération des électrons dans un champ électrique intense au moment de la décharge. Ils sont atténués par l'atmosphère, les rayons X étant limités à proximité de l'éclair, tandis que les rayons gamma, bien que leur intensité soit considérablement réduite en fonction de la distance, peuvent être détectés à la fois depuis le sol et depuis des satellites artificiels. Les tempêtes sont généralement associées à l'apparition de flashs de rayons gamma dans la haute atmosphère terrestre. Les satellites, comme AGILE, surveillent l'apparition de ce phénomène, qui a lieu des dizaines de fois tout au long de l'année56,57,58,59.

Des modèles suggèrent qu'un type de décharge exotique peut être produit à l'intérieur des tempêtes, dans lequel l'interaction entre les électrons de haute énergie et leur antimatière correspondante, les positons, se produit. Ce processus conduit à la production de particules plus énergisées qui finissent par produire des flambées de rayons gamma. Ces décharges sont extrêmement rapides, plus que les éclairs eux-mêmes et, malgré la grande quantité d'énergie impliquée, n'émettent que peu de lumière. Il est possible que les avions traversant à proximité des tempêtes reçoivent des doses importantes de radiation, bien que des résultats concluants n'aient pas encore été obtenus60,61.

Couleurs et longueurs d'onde

Plusieurs éclairs de couleur blanche dans le ciel.
 
Eclairs à Belfort en France.

Le long du chemin parcouru, la décharge surchauffe les gaz de l'atmosphère et les ionise (la température peut atteindre cinq fois celle de la surface du soleil, soit 30 000 K). Il se forme un plasma conducteur, à l'origine de l'émission soudaine de lumière observable62. La couleur de cet éclair dépend de plusieurs facteurs : la densité de courant, la distance de l'observateur à l'éclair, et de la présence de différentes particules dans l'atmosphère. En général, la couleur perçue d'un éclair est blanche dans un air sec, jaune en présence d'une grande quantité de poussières, rouge en cas de pluie, et bleue en présence de grêle63.

La perception de couleur blanche de l'éclair est aussi liée à l'ensemble des longueurs d'onde des différents éléments présents dans l'air électrifié. La présence dans l'atmosphère d'oxygène et d'azote contribue à des longueurs d'onde correspondant au vert (508 à 525 nm) et jaune-orange (599 nm) pour l'oxygène et bleu (420 à 463 nm) et rouge (685 nm) pour l'azote64.

Parasites radio

Article détaillé : Parasite atmosphérique.

La décharge électrique ne se limite pas aux longueurs d'onde visibles. Elle se reflète dans un large domaine des rayonnements électromagnétiques dont les ondes radios65. Comme ces émissions sont aléatoires, on parle de « parasites atmosphériques »66. Les ondes créées propagent du bruit blanc qui se superpose aux signaux de télécommunications, ressemblant à un grésillement pour un auditeur. Ces parasites vont des basses fréquences jusqu'aux bandes UHF65.

Résonances de Schumann

Article détaillé : Résonances de Schumann.
 
Animation des résonances de Schumann.

Entre la surface de la Terre et l'ionosphère, à quelques dizaines de kilomètres d'altitude, se forme une cavité à l'intérieur de laquelle sont emprisonnés les rayonnements électromagnétiques de très basse fréquence (de l'ordre de quelques hertz). En conséquence, les rayons circulent plusieurs fois autour de la Terre jusqu'à ce qu'ils se dissipent. Dans cette gamme de fréquence, les rayons produisent des radiations, ils sont donc les principales sources pour le maintien de ce phénomène appelé « résonances de Schumann ». La superposition des rayonnements émis à tout moment et les résonances qui en résultent produisent des pics de rayonnement qui peuvent être mesurés. La surveillance de la résonance de Schumann est une méthode importante dans la surveillance de l'activité électrique de la planète liée aux tempêtes et peut donc être utilisée dans l'analyse du climat mondial67,68,69,70.

Phénomène lumineux transitoire

Article détaillé : Phénomène lumineux transitoire.
Dessins de phénomènes lumineux transitoires selon l'altitude. Les éclairs se produisent en dessous de 10 kilomètres d'altitude, les jets bleus entre 20 et 30 kilomètres, les farfadets entre 50 et 90 et les elfs entre 85 et 100.
 
Les différentes formes de phénomènes lumineux transitoires.
Vue du dessus d'un nuage éclairé au-dessus duquel se trouve une forme rouge.
 
Éclair dans un nuage au-dessus de la Birmanie vu depuis la station spatiale internationale. Juste au-dessus du nuage se trouve un farfadet, en rouge.

Dans la haute atmosphère terrestre, au-dessus des nuages d'orage, des émissions se produisent avec des caractéristiques diverses, collectivement appelées phénomènes lumineux transitoires. Bien qu'elles s'étendent sur des dizaines de kilomètres dans la stratosphère et la mésosphère, il est pratiquement impossible de les observer à l'œil nu en raison, surtout, de leur faible luminosité. Cependant, des caméras installées dans des avions, des satellites ou même au sol, mais pointées sur des tempêtes proches de l'horizon, sont capables de prouver l'existence de ce phénomène. Son origine est attribuée à l'excitation de l'électricité par la variation du champ électrique, en particulier lors d'un éclair nuage-sol71.

Parmi les phénomènes transitoires les plus remarquables, on peut citer les farfadets, qui apparaissent immédiatement au-dessus de grands éclairs survenus lors d'un orage, présentant généralement des couleurs rougeâtres et des formes cylindriques qui ressemblent à des tentacules. Les jets bleus, à leur tour, apparaissent au sommet des gros nuages d'orage et se propagent dans une direction verticale jusqu'à une cinquantaine de kilomètres de haut. Les deux ont une durée maximale de quelques millisecondes. Enfin, les elfes (acronyme anglais pour « émission de lumière et perturbations à très basse fréquence par des sources d'impulsions électromagnétiques ») ont une forme de disque et durent quelques millisecondes. Leur origine provient peut-être de la propagation d'une impulsion électromagnétique générée au moment des décharges dans le nuage en dessous71,72,73.

Distribution

Fréquence des éclairs

Carte du monde sur laquelle les taux d'éclairs sont représentés. La couleur noire, qui représente les endroits les plus touchés par la foudre, n'est utilisée qu'au centre de l'Afrique, au nord de l'Amérique du Sud et vers la frontière entre l'Inde et le Pakistan.
 
Fréquence des coups de foudre dans le monde par km²/an.

Grâce aux observations par satellite, il est possible d'estimer la distribution de la foudre dans le monde entier. En moyenne, entre cinquante et cent coups de foudre sont enregistrés chaque seconde sur la planète, ce qui représente entre un et trois milliards de coups de foudre par an, dont plus de 90 % sont répartis sur les terres émergées. Les données obtenues grâce aux instruments prouvent que la plupart des foudroiements se produisent dans les régions tropicales et subtropicales, principalement en Afrique centrale, en Asie du Sud et du Sud-Est, au centre et au nord de l'Amérique du Sud ainsi qu'au sud des États-Unis74. Ainsi, les quatre endroits ayant la plus grande fréquence de coups de foudre selon la NOAA sont : Lagunillas (Lac Maracaibo) au Venezuela (232,52 éclairs/km2 par an), Kabare et Kampene en République démocratique du Congo (respectivement 205,31 et 176,71) et Cáceres en Colombie (172,29)75.

Les structures élevées ont tendance à recevoir plus de décharges. Par exemple, l'Empire State Building de New York est frappé une vingtaine de fois par an, dont plus de la moitié sont des décharges sol-nuage76. La statue du Christ Rédempteur de la ville de Rio de Janeiro reçoit en moyenne six éclairs tout au long de l'année77. Dans les régions polaires du Nord et du Sud, en revanche, les éclairs sont pratiquement inexistants78.

Ciel nuageux dans lequel se trouvent des dizaines d'éclairs, au-dessus d'une ville.
 
Grande fréquence d'éclairs durant un orage en 1991 à Sydney, en Australie.

L'apparition de la foudre est directement liée aux systèmes convectifs qui, au plus fort de leur activité, peuvent produire plus d'un éclair par seconde. Les tempêtes qui présentent des complexes convectifs de méso-échelle, comme les cyclones tropicaux et les ouragans, atteignent des niveaux extrêmes de décharges électriques, dont le pic atteint plus d'un éclair nuage-sol par seconde. La formation d'orages supercellulaires a également une forte relation avec l'apparition d'éclairs positifs, avec plus de trente occurrences par heure. La relation entre le taux de décharge dans un orage supercellulaire et la formation de tornades n'est pas encore claire. Il est également à noter que des éclairs nuage-sol peuvent se produire exactement en dessous de l'endroit où le nuage présente son altitude maximale, bien que cette relation n'ait pas encore été confirmée pour tous les types de tempêtes, en particulier celles qui se produisent au-dessus de l'océan. Bien que la foudre soit toujours associée aux orages, et que ceux-ci produisent de la pluie, la relation directe entre les deux phénomènes n'est pas connue79. Dans les régions tropicales, l'activité électrique se concentre principalement pendant les mois d'été78.

Il est possible que le réchauffement climatique entraîne une augmentation de l'incidence de la foudre dans le monde entier. Cependant, les prévisions diffèrent de 5 à 40 % de l'incidence actuelle pour chaque degré Celsius d'augmentation moyenne de la température atmosphérique78.

Un modèle mathématique développé par Marcia Baker, Hugh Christian et John Latham permet d'estimer la fréquence des éclairs, représentée par la lettre f {\displaystyle f} f80. Selon le modèle, celle-ci est proportionnelle à la réflectivité radar Z {\displaystyle Z} Z et la largeur du mouvement ascendant R {\displaystyle R} R et dépend également de la concentration de cristaux de glace et de granulés de neige roulée dans le nuage. Dans certains cas, la fréquence des éclairs est également proportionnelle à la puissance d'un nombre élevé de la vitesse des mouvements d'air ascendants w {\displaystyle w} w. La puissance considérée est généralement six, soit w 6 {\displaystyle w^{6}} {\displaystyle w^{6}}81. Selon un autre modèle, valable pour les orages tropicaux, la fréquence de la foudre est proportionnelle à la puissance cinq de la profondeur du front froid. La profondeur du front froid, représentant la différence entre l'altitude du sommet de l'orage tropical et celle du point où il fait 0 °C, est quant à elle proportionnelle au taux de charge et à l'électricité statique stockée dans les nuages convectifs82.

Détection et surveillance

Article détaillé : Détecteur de foudre.
Homme posant devant cinq antennes blanches. Celles-ci sont soutenues par des câbles.
 
Antennes faisant partie d'un réseau de détection de la foudre en Chine. Ce réseau peut détecter les éclairs en trois dimensions dans les orages.

La plus ancienne technique d'analyse de la foudre, utilisée depuis 1870, est la spectroscopie, qui consiste en la décomposition de la lumière à différentes fréquences. Cette méthode a permis de déterminer la température à l'intérieur d'un éclair, ainsi que la densité des électrons du canal ionisé83. Il existe également des systèmes d'appareils utilisés depuis 1920 qui ont pour principe la détection du rayonnement électromagnétique de la foudre, ce qui permet de déterminer, en plus de son emplacement, son intensité et sa forme84. Des appareils capables de mesurer directement le courant électrique incident sont généralement installés aux endroits où l'incidence de la foudre est élevée, en particulier dans de hauts bâtiments et au sommet des montagnes85.

L'utilisation de caméras a permis l'analyse systématique des étapes d'une décharge électrique. La foudre ayant une durée très courte, les caméras haute vitesse sont fondamentales pour détecter les intervalles de temps dans lesquels les charges brisent la rigidité diélectrique de l'air et transfèrent des charges électriques entre deux régions, surtout après avoir comparé les images avec la variation du champ électromagnétique. Dans les hautes structures, comme les bâtiments et les tours de communication, des capteurs sont installés afin de permettre une évaluation directe de la quantité de charges qui les traversent pendant un orage. Pour surveiller les rejets sur une grande surface, des réseaux de capteurs stratégiquement installés ont été créés afin de détecter avec précision l'emplacement des ondes électromagnétiques émanant des décharges. Cependant, en envoyant des satellites capables de comptabiliser toutes les décharges à l'échelle mondiale, il a été possible d'obtenir la dimension réelle de l'activité électrique de la planète78.

Les dispositifs envoyés à l'intérieur de nuages fournissent des données importantes concernant la répartition des charges d'un nuage. Des ballons-sondes, des petites fusées et des avions correctement équipés sont délibérément déployés dans les orages, se faisant alors frapper des dizaines de fois par des décharges78.

Il existe également des systèmes de détection au sol. Le moulin à champ est un instrument de mesure de champ électrique statique. En météorologie, cet instrument permet, grâce à l’analyse du champ électrostatique au-dessus de lui, de signaler la présence d'un nuage électriquement chargé traduisant l'imminence de la foudre86,87. Il existe également des réseaux d’antennes réceptrices qui reçoivent un signal radio généré par la décharge. Chacune de ces antennes mesure l'intensité de l'éclair ainsi que sa direction. Par triangulation des directions tirées de toutes les antennes, il est possible de déduire la position de la décharge88. Le laser téramobile peut servir à frayer à la foudre un chemin rectiligne89, il a également permis de générer des éclairs et les guider sur plusieurs mètres mais n'a pu les guider jusqu'au sol90.

Des systèmes mobiles à une antenne directionnelle peuvent déduire la direction et l’intensité du coup de foudre ainsi que sa distance par l’analyse de la fréquence et de l’atténuation de l'amplitude du signal88. Des satellites artificiels en orbite géostationnaire peuvent également mesurer des éclairs produits par des orages en balayant la zone de vision en cherchant des flashs lumineux. Entre autres, les séries de satellites GOES et Météosat se situent à environ 36 000 km de la Terre. À cette distance, l'épaisseur de l'atmosphère peut être négligée et la position peut être déduite en latitude et longitude directement91.

Les réseaux de détecteurs de foudre sont utilisés par les services météorologiques comme le Service météorologique du Canada, Météo-France et le National Weather Service américain pour suivre les orages et prévenir les populations92,93,94. D'autres utilisateurs privés et gouvernementaux les utilisent également, dont en particulier les services de préventions des feux de forêts, les services de transport d'électricité, comme Hydro-Québec, et les usines d'explosifs95,96.

Dangers et protections

Éclair touchant un arbre en périphérie d'une forêt.
 
Un arbre touché par la foudre.

La foudre tombe souvent sur le sol, de sorte que les infrastructures non protégées sont sujettes à des dommages causés par les décharges électriques. L'ampleur des dommages causés dépend en grande partie des caractéristiques du site sur lequel la foudre s'abat, notamment de sa conductivité électrique, mais aussi de l'intensité du courant électrique et de la durée de la décharge. Les ondes sonores générées par la foudre causent généralement des dommages relativement mineurs, comme des bris de verre97. Lorsqu'un objet est frappé, le courant électrique augmente énormément sa température, de sorte que les matériaux combustibles présentent des risques d'incendie98.

Pour l'homme

Article détaillé : Kéraunopathologie.

Il n'existe pas de données fiables sur le nombre de décès liés à la foudre survenus dans le monde, car de nombreux pays ne tiennent pas compte de ce type d'accident. Cependant, la zone à risque se trouve parmi les tropiques, où vivent environ quatre milliards de personnes78. Au Brésil, 81 personnes sont mortes de décharges électriques en 2011, dont un quart dans le Nord du pays. Selon les chercheurs de l'INPE, le nombre de décès est directement lié au manque d'éducation de la population vis-à-vis de la foudre. Dans la région du sud-est, par exemple, le nombre de décès a diminué, même avec l'augmentation de l'incidence de la foudre. Dans le pays, la plupart des personnes touchées se trouvent à la campagne, exerçant des activités agricoles et utilisant des objets en métal tels que des houes et des machettes. La deuxième cause principale est la proximité de véhicules métalliques et l'utilisation de motos ou de vélos pendant une tempête99.

Tour métallique depuis laquelle un éclair part.
 
Éclair frappant la tour Eiffel en 1902.

En cas de tempête, la meilleure forme de protection personnelle est de chercher un abri. Les maisons et bâtiments fermés, en particulier ceux qui sont équipés de systèmes de protection contre les décharges électriques, sont les plus sûrs. Les véhicules en métal, tels que les voitures et les bus, offrent une protection raisonnable, mais leurs fenêtres doivent être fermées et tout contact avec des éléments métalliques doit être évité. Il est recommandé d'éviter de se tenir à proximité d'arbres isolés, de tours métalliques, de poteaux et de clôtures métalliques afin d'amoindrir les chances de se faire toucher par la foudre. Il est fortement recommandé, dans les situations à risque, de ne pas rester dans les champs, les piscines, les lacs et l'océan. À l'intérieur des bâtiments, il convient d'éviter l'utilisation de tout équipement dont la surface conductrice s'étend aux zones extérieures, comme les équipements électriques et les conduites d'eau100.

La foudre peut blesser les gens de plusieurs façons : par une décharge directe à travers le corps, par le courant causé par une décharge à proximité ou par le contact avec un objet conducteur frappé par la foudre. Les symptômes légers d'un choc de foudre comprennent la confusion mentale, la surdité, la cécité temporaires, et des douleurs musculaires. Dans ces cas, la guérison complète est généralement possible. Dans les cas modérés, des troubles mentaux, des déficiences motrices, des brûlures au premier et au deuxième degré peuvent affecter les victimes. Le rétablissement est possible, mais il est probable que des séquelles subsistent, telles que des confusions mentales, des difficultés psychomotrices et des douleurs chroniques. Enfin, les graves dégâts causés par les décharges électriques entraînent, entre autres, un arrêt cardiaque, des lésions cérébrales, de graves brûlures et une surdité permanente. Le patient présente, la plupart du temps, des séquelles irréversibles qui affectent principalement le système nerveux. En moyenne, une personne sur cinq touchée par la foudre meurt en conséquence101,102.

Pour l'aviation

Les risques dans l'aviation sont moindres mais pas pour autant inexistants. Les avions réagissent aux éclairs de la même manière qu'une cage de Faraday — le courant circule uniquement dans le fuselage —, et, lorsqu'un avion est touché par un éclair, celui-ci entre généralement par un point pointu de l'appareil, tels que le nez, et sort à la queue103. Il peut arriver que la carlingue de l'avion soit brûlée ou fondue aux points d'impact de l'éclair, mais ces dommages ne présentent pas de risques pour les passagers de l'avion et il peut même arriver de ne pas sentir le choc104,105. Les planeurs, étant plus petits que des avions traditionnels, peuvent être détruits en plein vol par des éclairs106.

Les parties les plus à risque sont l'électronique de bord et les réservoirs d'essence de l'avion103. La protection de ces derniers est devenue apparente à la suite du vol Pan Am 214, qui s'est écrasé en 1963 après qu'un éclair ait créé une étincelle dans le réservoir de l'avion107. Les réservoirs et l'électronique sont sécurisés par une mise à terre assurée par des déperditeurs, en bout d'aile103,108.

La foudre peut également rendre confus les pilotes d'un avion. En effet, durant le vol Loganair 6780, après que l'avion ait été frappé par la foudre, les pilotes ont ignoré les modes de contrôles précédemment activés en pensant que la décharge avait endommagé l'électronique de l'avion. En réalité, l'appareil n'a connu aucun dégât, et les pilotes ont passé le reste du vol à compenser les effets du pilote automatique, alors fonctionnel109.

Pour les réseaux électriques

Les lignes à haute tension du réseau électrique sont des éléments vulnérables, et il existe de nombreux cas de pannes, dont les plus notables sont la panne new yorkaise de 1977 et la panne de 2009 au Brésil et au Paraguay110,111. Une décharge sur une ligne transmet des pics de haute tension sur de longues distances, endommageant gravement les appareils électriques et créant des risques pour les utilisateurs. Cependant, la plupart des dommages causés aux équipements proviennent des effets de l'induction électromagnétique, dans laquelle la décharge, lorsqu'elle passe à travers un conducteur électrique près d'un fil de transmission, induit des courants et des tensions de pointe. L'induction électrostatique du flux de charges au moment du contact avec la foudre provoque des étincelles et des pics de tension qui peuvent être dangereux selon les circonstances. Les câbles souterrains sont également sujets à l'apparition de courants indésirables. Les équipements de protection visent à rediriger ces courants vers la terre. Le parafoudre est l'un des équipements les plus utilisés. Il est formé par une tige métallique reliée à la terre qui conduit la foudre en toute sécurité jusqu'à celle-ci112,113.

Records

Le 25 juin 2020, l'Organisation météorologique mondiale a annoncé l'enregistrement de deux records de foudre : le plus long en distance parcourue, et le plus long en durée, appelés « mégas éclairs ». Le premier, dans l’État du Rio Grande do Sul, au sud du Brésil, a couvert 709 km sur une ligne horizontale, coupant le nord de l'État le 31 octobre 2018114, soit plus du double du précédent record, enregistré dans l’État de l'Oklahoma, aux États-Unis, avec 321 km (durée de 5,7 s115). L'éclair ayant duré le plus longtemps, d'une durée de 16,73 secondes, s'est produit en Argentine, à partir d'une décharge qui a débuté dans le nord du pays le 4 mars 2019, soit également plus du double du précédent record, qui était de 7,74 secondes, enregistré en Provence-Alpes-Côte d'Azur, en France, le 30 août 2012114.

Roy Sullivan, un garde forestier au parc national de Shenandoah, détient le record du nombre de foudroiement pour un homme. Entre 1942 et 1977, Sullivan est frappé par la foudre à sept reprises et survit à chacune d'entre elles116.

Récupération de l'énergie

L'utilisation de l'énergie de la foudre a été tentée depuis la fin des années 1980. En un seul éclair, une énergie électrique d'environ 280 kWh est déchargée. Cela correspond à environ 1 GJ, soit l'énergie d'environ 31 litres d'essence117. Cependant, moins d'un dixième de cette énergie atteint le sol, et ce de façon sporadique autant en termes d'espace que de temps118,119. Il a été proposé d'utiliser l'énergie de la foudre pour produire de l'hydrogène à partir de l'eau, d'utiliser l'eau rapidement chauffée par la foudre pour produire de l'électricité ou de capter une fraction sûre de l'énergie par des inducteurs placés à proximité120,121.

En été 2007, une entreprise d'énergie renouvelable, Alternate Energy Holdings, a testé une méthode d'utilisation de l'énergie de la foudre. Ils ont acheté la conception du système à Steve LeRoy, un inventeur de l'Illinois, qui a affirmé qu'un petit éclair artificiel pouvait éclairer une ampoule de 60 watts pendant 20 minutes. La méthode implique une tour pour capter la grande quantité d'énergie et un très grand condensateur pour la stocker. Selon Donald Gillispie, le PDG d'Alternate Energy Holdings, « nous n'avons pas réussi à le faire fonctionner, […] cependant, avec suffisamment de temps et d'argent, nous pourrions probablement élargir le modèle […]. Ce n'est pas de la magie noire, c'est juste des mathématiques et des sciences, et cela pourrait devenir réalité »122.

D'après Martin A. Uman, co-directeur du laboratoire de recherche sur la foudre à l'université de Floride et scientifique de premier plan dans le domaine de la foudre, peu d'énergie atteint le sol et il faudrait des dizaines de « tours à foudre » comparables à celles de l'Alternate Energy Holdings pour allumer cinq ampoules de 100 watts pendant un an. Interrogé par The New York Times à ce sujet, il a déclaré que la quantité d'énergie dans un orage était comparable à celle de l'explosion d'une bombe atomique, mais qu'en même temps, la tentative de capter l'énergie de la surface de la terre était « sans espoir »122,123. En plus de la difficulté à stocker autant d'énergie rapidement, un autre défi majeur est de prévoir quand et où les orages se produiront ; même pendant un orage, il est très difficile de prévoir où exactement la foudre frappera117.

Dans la culture

Peinture en trois parties. La première, à gauche, représente un homme entouré d'éclairs volant au-dessus d'une mer agitée. Au milieu, les vagues rencontrent la terre et on peut également observer plusieurs éclairs. Sur la troisième partie, trois personnages sont proches d'un arbre.
 
La décharge de foudre ; série de peintures des dix héros de Tametomo, par Utagawa Yoshitsuya — Japon, années 1860.

Étymologie et utilisation

Le mot « foudre » vient du latin vulgaire « fulgura », « fulmen » en latin classique, qui signifie « éclair »124. Le mot « éclair » vient quant à lui de « éclar » ou « esclaire », déverbal tiré de « éclairer »125,126.

Les éclairs sont souvent synonymes de vitesse, d'où l'expression « rapide comme l'éclair ». Plusieurs personnages de films ou de comics portent alors des noms ou des logos en rapport avec la foudre, de façon à signaler leur rapidité, tels que Flash McQueen (« Lightning McQueen » en anglais) ou plusieurs super-héros des maisons d'édition Marvel Comics et DC Comics127,128,129,130.

En français, l'expression « coup de foudre » signifie « tomber amoureux soudainement »131. L'expression s'utilise également en italien, et se traduit en « colpo di fulmine »132. Son origine vient également d'un rapprochement entre le terme « foudre » et sa vitesse131. Durant la seconde Guerre mondiale, le Troisième Reich met en place la technique de la « Blitzkrieg » (guerre éclair en français), qui consiste à utiliser une puissante force armée pour accélérer les combats133.

Mythologie

Statue noire d'un homme debout tenant des pics dans ses mains.
 
Statue de Zeus représenté avec des éclairs dans les mains.

Les peuples antiques ont créé de nombreuses histoires mythologiques pour expliquer l'apparition de la foudre. Dans la religion de l'Égypte antique, le dieu Typhon lance des éclairs sur la terre. En Mésopotamie, un document datant de 2300 av. J.-C. montre une déesse sur l'épaule d'une créature ailée tenant une poignée d'éclairs dans chaque main. Elle se trouve également devant le dieu qui contrôle la météo ; celui-ci crée le tonnerre avec un fouet. Les éclairs sont également la marque de la déesse de la mythologie chinoise Tien Mu, qui est l'une des cinq dignitaires du « ministère des tempêtes », commandé par Tsu Law, le dieu du tonnerre. En Inde, le Veda décrit comment Indra, le fils du Paradis et de la Terre, a porté le tonnerre dans son bige1.

Vers 700 av. J.-C., les Grecs commencent à utiliser dans leur art les symboles d'éclairs inspirés du Moyen-Orient, les attribuant principalement à Zeus, le dieu suprême de leur mythologie. Dans la Grèce antique, lorsque la foudre apparaît dans le ciel, elle est considérée comme un signe de désapprobation de la part de Zeus. La même interprétation est faite dans la Rome antique en ce qui concerne Jupiter. À Rome, on croit que les branches du laurier sont « immunisées » contre l'action de la foudre, et l'empereur Tibère utilise donc ces branches pour se protéger pendant les tempêtes. Dans la religion nordique ancienne, on croit que la foudre est produite par le marteau magique Mjöllnir appartenant au dieu Thor. Les Bouriates, peuple qui vivait près du lac Baïkal, au sud de la Sibérie, croient que leur dieu produit des éclairs en lançant des pierres du ciel. Certaines tribus indigènes d'Amérique du Nord et d'Afrique maintiennent la croyance que les éclairs sont produits par un « oiseau-tonnerre » magique, qui plonge des nuages vers la Terre1.

Dans les arts

Triangle jaune accroché à une barrière. Au milieu du triangle jaune, un zigzag noir représente un éclair.
 
Un éclair sur une plaquette signalant un danger électrique.

Certains photographes, appelés chasseurs d'orages, se sont spécialisés dans les clichés de foudre134. Un musée entièrement consacré à la foudre a opéré entre 1996 et 2012 au cœur du parc naturel régional des Volcans d'Auvergne135. The Lightning Field est une œuvre d'art de l'artiste Walter de Maria créée en 1977. Cette œuvre de Land art se trouve au Nouveau-Mexique, aux États-Unis, et se compose de plusieurs poteaux en acier pour pouvoir être frappée par la foudre136.

Autres représentations

Les éclairs sont également utilisés dans les logos de plusieurs marques, associations ou partis politiques. Ainsi, Opel, le Mouvement européen des squatteurs, le Parti d'action populaire de Singapour, ainsi que plusieurs partis fascistes, arborent un éclair dans leur logo137,138,139,140. Le groupe de hard rock AC/DC utilise également un éclair dans son logo141.

Le symbole pour les dangers électriques est généralement un éclair. Celui-ci est reconnu par plusieurs normes142.

Foudre extraterrestre

0:11
 
La foudre sur Saturne, détectée par la sonde Cassini-Huygens en 2009.

Les décharges électriques atmosphériques ne sont pas exclusives à la Terre. Sur plusieurs autres planètes du Système solaire, l'existence de rayons d'intensité variable a déjà été confirmée. Il ressort de ces observations que la probabilité d'apparition de décharges électriques est directement associée à la présence d'eau dans l'atmosphère, bien qu'elle ne soit pas la seule cause143.

Sur Vénus, des décharges ont été suspectées en raison de son atmosphère épaisse, ce qui a été confirmé par l'envoi de la sonde Venus Express144. Sur Mars, des signes directs de l'apparition de décharges électriques ont déjà été détectés. Celles-ci sont peut-être causées par les grandes tempêtes de sable qui se produisent sur la planète. Selon les chercheurs, l'activité électrique martienne a des implications importantes car elle modifie la composition de l'atmosphère, impactant ainsi l'habitabilité et les préparatifs de l'exploration humaine145.

Sur Jupiter, plusieurs missions ont permis d'observer des décharges électriques dans les régions équatoriale et polaires. Les tempêtes y sont causées par convection, comme sur Terre. Les gaz, dont la vapeur d'eau, remontent des profondeurs de la planète, et les petites particules, lorsqu'elles gèlent, entrent en friction les unes avec les autres, générant ainsi une charge électrostatique qui est déchargée sous forme d'éclair. Comme les tempêtes de Jupiter sont beaucoup plus grandes et plus intenses que les tempêtes terrestres, les éclairs sont beaucoup plus puissants : leur intensité est jusqu'à dix fois supérieure à tous les éclairs déjà enregistrés sur notre planète146. Sur Saturne, la foudre est beaucoup moins fréquente. Cependant, de grands systèmes de tempêtes provoquent l'apparition de décharges qui dépassent de dix mille fois l'énergie des éclairs terrestres147. En revanche sur Titan, un de ses satellites naturels, aucune décharge électrique n'a été enregistrée à ce jour malgré une atmosphère épaisse et active148.

Annexes

Bibliographie

Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

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Articles connexes

  • Kéraunopathologie, spécialité biomédicale qui étudie le foudroiement
  • Liste des catastrophes naturelles les plus meurtrières depuis l'Antiquité
  • Fulgora, personnification de la foudre dans la mythologie romaine
  • Fulgurite, du verre naturel.
  • Orage
  • Chasseur d'orages
  • Thor
  • Feu de Saint-Elme
  • Zeus
  • Georg Wilhelm Richmann

Liens externes

Sur les autres projets Wikimedia :

  • Foudre, sur Wikimedia Commons
  • Foudre, sur Wikiquote
  • Quelle est l'origine des orages ? [archive] par le site Culture Sciences-Physique de l'École normale supérieure de Lyon.
  • Protection contre la foudre dans les installations BT [archive]
  • [vidéo] Les orages [archive]
    Documentaire de 26 minutes, celui-ci propose un survol des connaissances de bases des orages, telles que la genèse d'une cellule orageuse, l'électrisation des nuages, le niveau kéraunique mondial, les types de coups de foudre et la genèse d'un coup de foudre descendant négatif.
  • [vidéo] La foudre par Christian Bouquegneau [archive], série audiovisuelle Histoires d'orages du collectif belge Belgorage
    Interview réalisée avec le Dr Christian Bouquegneau, professeur à la faculté Polytechnique de Mons en Belgique.
  • [vidéo] Orages : Les sorciers ont le coup de foudre [archive].
    Documentaire de 26 minutes de l'émission C'est pas sorcier présenté par Jamy Gourmaud, Frédéric Courant, et Sabine Quindou, pour comprendre la formation et la composition des orages.
  • Laboratoire de recherche sur la foudre [archive] (unité de recherche Pégase)

Notes et références

Traductions

(pt) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en portugais intitulé « Raio (meteorologia) » (voir la liste des auteurs).
(de) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en allemand intitulé « Nutzung von Blitzenergie » (voir la liste des auteurs).

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  • Par Nicolas BerrodLe 27 juillet 2019 à 12h05, « Ils ont le coup de foudre pour les coups de foudre : paroles de chasseurs d’orages » [archive], sur leparisien.fr, 27 juillet 2019 (consulté le 10 décembre 2020).
  • Centre France, « Le musée de la foudre a définitivement fermé ses portes » [archive], sur www.lamontagne.fr, 5 février 2013 (consulté le 10 décembre 2020).
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  • Seargent 2012, p. 208.
  1. Seargent 2012, p. 211.
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    Pour les articles homonymes, voir Brouillard (homonymie).

    Brouillard
    25 de Abril Bridge 2007.jpg
    Nappe de brouillard à Lisbonne (Portugal) sous le pont du 25 Avril
    Abréviation METAR
    FG
    Symbole
    Symbol code ww 45.svg
    Classification
    Nuage bas
    (Famille C)
    Altitude
    Surface

    modifier - modifier le code - modifier WikidataDocumentation du modèle

    Le brouillard est le phénomène météorologique constitué d’un amas de fines gouttelettes ou de fins cristaux de glace, accompagné de fines particules hygroscopiques saturées d'eau, souvent de taille microscopique, réduisant la visibilité en surface. Sa composition est donc identique à celle d'un nuage dont la base toucherait le sol. Par convention, les météorologistes parlent de brume lorsque la visibilité horizontale est supérieure à un kilomètre et de brouillard si la visibilité est inférieure à un kilomètre1. Les marins utilisent souvent le terme de brume quelle que soit la visibilité horizontale et le nomment également fumée de mer quand il s'agit de brouillard d'évaporation.

    Lorsque la température de l'air, du sol et des objets baignés par la nappe de brouillard est inférieure à 0 °C le brouillard peut être givrant. Les gouttelettes en suspension sont alors en surfusion (à l'état liquide par température négative) et gèlent au contact, formant du givre (ou de la glace noire sur une chaussée)2. Ceci peut entraîner des dépôts importants sur les chaussées, la végétation et toutes les structures3.

    Formation

    Article détaillé : Physique des nuages.

    Les philosophes de l'Antiquité considèrent les brouillards soit comme un nuage stérile qui ne donne pas de pluie (conception d'Aristote4) soit comme un nuage qui a perdu de la hauteur pour se former près du sol5.

    Le processus de formation du brouillard est identique à celui des nuages. Il résulte du refroidissement d'un volume d'air jusqu'à la condensation d'une partie de sa vapeur d'eau ou par ajout de vapeur d'eau pour atteindre la saturation. La condensation de la vapeur d'eau, en eau liquide ou en glace, se produit initialement autour de certains types de micro-particules de matière solide (aérosols), qu'on appelle des noyaux de condensation ou de congélation2. La congélation spontanée de l'eau liquide en glace, dans une atmosphère très pure, ne se produit pas au-dessus de −40 °C. Entre 0 °C et −40 °C, les gouttes d'eau restent dans un état métastable de surfusion, qui cesse dès qu'elles entrent en contact avec un noyau de condensation (poussière, cristal de glace, obstacle). Lorsque ce phénomène se produit au sol, on assiste à des brouillards givrants2.

    Types

    Le refroidissement qui mène à la condensation peut résulter d'une perte de chaleur comme la chute de la température la nuit ou par le passage d'une masse d'air au-dessus d'une surface froide. D'autre part, l'enrichissement en vapeur d'eau va se produire dans les précipitations ou près des plans d'eau. On note donc différents types de brouillards2 :

    • brouillard radiatif : lorsque le ciel est dégagé et les vents faibles, la température près du sol diminue, en particulier la nuit, et cette diminution ne se transmet pas aux couches supérieures par manque de turbulences. Ceci forme une inversion de température qui garde la vapeur d'eau dans une couche près du sol. Lorsque l'air devient saturé dans cette couche, une déposition de rosée se forme au niveau du sol. Ceci a deux effets, d'une part une augmentation de l'humidité relative dans les basses couches et d'autre part une diminution de la température au niveau du sol. Cette déposition de rosée peut durer plusieurs heures. Ensuite, un arrêt quasiment complet du vent va permettre la formation de brouillard sur une fine couche. Celui-ci va ensuite grossir en fonction de l'humidité disponible et l'intensité de l'inversion de température. Il peut également être en bancs selon la variation de température locale ;
    • brouillard d'advection : lorsque de l'air ayant une certaine température et humidité relative passe au-dessus d'une zone ayant une température inférieure, il y aura formation de brouillard d'advection. Il existe deux types de brouillard d'advection :
      • le brouillard d'advection chaud : lors du passage d'une masse d'air chaude et humide sur une surface plus froide comme les entrées maritimes où le vent transporte l’humidité de la mer passe sur des eaux plus froides avant d'atteindre le continent6. Le refroidissement de la masse d'air amène celui-ci à saturation et du brouillard se forme. Celui-ci peut s'avérer dense et tenace, spécialement au-dessus de la mer ;
      • le brouillard d'advection froid : lors du passage d'une masse d'air froide et stable au-dessus d'une étendue d'eau bien plus chaude (différence de température d'au moins 10 °C). L'évaporation de l'eau, située en dessous de la masse d'air froide, va directement condenser et former un brouillard d'évaporation. Ce brouillard peut parfois mener à des givrages sévères sur les bateaux traversant la zone concernée.
    • brouillard de précipitations : la pluie, la neige ou tout autre précipitation vont s'évaporer en passant dans une masse d'air qui n'est pas à la saturation. Ceci enrichit l'air en humidité. De plus, l'énergie nécessaire à l'évaporation étant retirée de l'air, ce dernier refroidit. Quand la quantité de vapeur d'eau atteint la valeur de saturation pour la température de l'air refroidi, on a formation de brouillard. Ceci se produit le plus souvent à l'avant d'un front chaud car on y retrouve une inversion de température ;
    • brouillard d'évaporation : lorsqu'une inversion de température et des vents faibles affectent une région, pas nécessairement la nuit, toute source d'humidité pourra saturer la masse d'air sous l'inversion (couche plus ou moins épaisse). Ceci se produit fréquemment près des cours d'eau et des lacs où l'évaporation de la couche superficielle sert d'apport de vapeur d'eau (fumée de mer). Les plantes en évapotranspiration et les sources industrielles (comme la fumée d'une usine) peuvent mener à ce type de brouillard également. Cela se produit également en hiver, surtout par temps très froid, alors que l'apport d'humidité des chauffages de maisons et des industries est important. Dans ce cas le brouillard est givrant ;
    • brouillard de mer arctique (aussi appelé fumée de mer arctique ou antarctique) : en hiver, lorsque l'air est sous les -15 degrés Celsius, la couche superficielle des plans d'eau, où la glace n'est pas encore formée, va s'évaporer. Si le vent est faible ou nul, la vapeur d'eau sera captive de l'inversion de température dans la basse couche d'air et le saturera rapidement, formant un brouillard givrant ;
    • brouillard orographique : par soulèvement de l'air le long d'une pente grâce aux vents, en vertu du comportement des gaz parfaits dans une atmosphère hydrostatique, l'air se refroidit spontanément lorsque la pression baisse et forme du brouillard ;
    • brouillard d'inversion : des nuages bas pris dans une couche d'inversion près de la surface terrestre peuvent descendre vers celle-ci et donner du brouillard ;
    • brouillard de vallée : par nuit claire, l'air froid se formant sur les pentes d'une vallée va descendre vers le fond de celle-ci et un brouillard de radiation va en résulter. Cela se produit souvent en hiver.
    • Brouillard orographique (Grèce).

      Brouillard orographique (Grèce).

    • Brouillard d'advection.

      Brouillard d'advection.

    • Brouillard de vallée causé par une inversion.

      Brouillard de vallée causé par une inversion.

    • Brouillard givrant hivernal à Winnipeg, Canada.

      Brouillard givrant hivernal à Winnipeg, Canada.

    • Fumée de mer sur l'océan Atlantique.

      Fumée de mer sur l'océan Atlantique.

    Dissipation

    La dissipation du brouillard se produit lorsqu'un réchauffement permet aux gouttelettes ou aux cristaux de glace de s'évaporer. Ceci se passe par réchauffement solaire, par passage au-dessus d'une surface plus chaude, par assèchement dû à la subsidence d'air sec d'altitude ou par mélange avec de l'air plus sec par les vents.

     

     

    Comportement

    Endroits favorables

    Selon le type de formation, certains endroits sont plus favorables que d'autres à la formation de brouillards :

    • Les zones côtières sont des zones privilégiées car on y retrouve une source de vapeur d'eau et un fort potentiel de perte de chaleur sur terre. On peut y avoir des brouillards de radiation la nuit mais surtout des brouillards d'advection lorsque de l'air passant au-dessus d'un courant d'eau chaude passe ensuite au-dessus d'eau plus froide. C'est le cas par exemple le long de la côte est du Canada alors que l'air venant du sud passe sur le Gulf Stream avant d'atteindre la côte, le long de laquelle passe le courant du Labrador ;
    • Les vallées sont un bon endroit pour le brouillard de radiation nocturne. Les brouillards d'advection y sont également fréquents si la vallée débouche sur la mer ;
    • Les côtes arctiques et antarctiques sont très favorables en hiver car les bris dans les glaces donnent du brouillard glacé rapidement.

    Visibilité

     
    Brouillard matinal réduisant fortement la visibilité sur route près de Prószków en Pologne. Février 2019.
     
    Nappe de brouillard d'advection à San Francisco (États-Unis)

    Par convention, ce phénomène réduit la visibilité horizontale à moins de 1 kilomètre2. Lorsque la visibilité atteint ou dépasse cette valeur, on parle plutôt de brume. La zone dans laquelle se développe le brouillard est généralement bien délimitée (on parle d'une nappe de brouillard) en raison des phénomènes liés aux fronts thermiques. Les prévisions de la météorologie marine et les marins utilisent le terme de brume quelle que soit la visibilité horizontale.

    Selon sa densité, le brouillard peut réduire la visibilité à quelques dizaines de mètres, voire à quelques dizaines de centimètres. Cette réduction de la visibilité est un facteur d'accidents dans les transports. En mer par temps brumeux, la corne de brume ou des sifflets émis par les bouées (s'il y a de la houle) permettent aux navires de se signaler ou de se repérer. En effet, dans une situation de brume l'air est très stable, le son se propage très loin et n'est pas bloqué comme l'est la lumière.

    Les radars aident depuis quelques décennies les navires qui en sont équipés à repérer les autres navires, bouées ou obstacles à la navigation, ce qui leur facilite la tâche dans les circonstances de visibilité réduite. Les systèmes AIS permettent aussi d'avertir les navires de la présence d'un autre navire équipé du même système. Tous ces systèmes sont qualifiés d'aides à la navigation mais ne sont pas nécessairement obligatoires en mer comme l'est la corne de brume dans les conditions de visibilité réduite et la veille permanente visuelle et auditive selon le règlement international pour prévenir les abordages en mer (règles 19 et 35).

    En raison de cette moindre visibilité, la vitesse sur les routes et autoroutes est légalement réduite en cas de brouillard, pour éviter les accidents et les carambolages, dans plusieurs pays.

     

    Une source d'eau

     
    Les cours d'eau sont une des sources de brouillard dont les plantes bénéficient

    Dans les déserts près des côtes, l'absence de précipitations est compensée par une grande fréquence des brouillards dus à la mer proche. La brume est alors la source d'eau naturelle pour les écosystèmes, grâce aux plantes qui la capturent. Au Pérou, sur la côte Pacifique, les Espagnols parlaient d'arbres à pluie, le long desquels l'eau ruisselait. Dans ce pays, on a également réussi à capter l'eau de la brume au moyen de filets verticaux qui servent de collecteurs7 (mais qui s'avèrent aussi parfois mortellement piéger des oiseaux8).

    La brume ou le brouillard fréquents sont favorables aux plantes épiphytes de la ripisylve, en maintenant une humidité importante près des plans d'eau. De la même façon, la brume dans les vallées permettent la présence de forêts ou écosystèmes plus humides.

    Pollution

    Le brouillard naturel, humide, ne doit pas être confondu avec le smog (brume de pollution), qui peut être relativement sec. Le brouillard se comporte comme un buvard à l'égard de certains polluants, dont certains acides (chlorhydrique, sulfurique). Les dégâts attribués aux pluies acides étaient en réalité souvent dus aux brumes polluées par les acides émis par le chauffage, l'industrie et les véhicules, mais peut-être aussi par certains pesticides solubles dans l'eau, dont on a retrouvé des concentrations importantes dans la brume prélevée dans l'est de la France.

    La formation du brouillard dans des zones fortement polluées prendra plus de temps à devenir dense étant donné le nombre important de noyaux de condensation (les gouttelettes en suspension sont partagées entre de nombreux « nuclei »). De plus, la présence de pollution a tendance à réduire le refroidissement nocturne et donc à limiter la formation de brouillard de radiation. Cependant, une fois formé, celui-ci aura tendance à être plus tenace.

    Brouillard artificiel

    Brouillard d'eau est le terme utilisé pour qualifier le brouillard produit artificiellement et dont les applications sont diverses : protection incendie pour l'extinction du feu comme dans les centres de données9, dans une habitation afin de faire fuir des intrus10 ou l'atténuation de rayonnement thermique, dans l'environnement pour abattre la poussière ou les toxiques, etc.

    Expressions

    • Être dans le brouillard : ne pas y voir clair, ou au sens figuré, ne pas bien comprendre une situation.

    Notes et références

    • MÉTAVI, chap. 11 (Visibilité), p. 102-106.
    • MÉTAVI, chap. 10 (Nuages, brouillards et précipitations), p. 90-102.
    • « Le brouillard » [archive], Phénomènes météo, Météo-France (consulté le 17 décembre 2015).
    • Aristote, « Chapitre 9. De la formation des nuages, et du brouillard », dans les Météorologiques
    • Christophe Cusset, La Météorologie Dans l'Antiquité : Entre science et croyance, Université de Saint-Etienne, 2003, p. 64-66
    • « L'image du jour : brouillard et entrées maritimes sur la Grande-Motte » [archive], France Info, 18 juillet 2016 (consulté le 7 novembre 2020).
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    Voir aussi

    Sur les autres projets Wikimedia :

    • Brouillard, sur Wikimedia Commons
    • brouillard, sur le Wiktionnaire

    Articles connexes

    • Brume
    • Smog
    • État dispersé
    • Capteur de brouillard
    • Nuit et brouillard (Nacht und Nebel, NN) : nom de code donné par les Nazis à l'opération destinée à exterminer systématiquement les Juifs dans les camps de concentration. C'est également le titre d'un film documentaire d'Alain Resnais sur les camps d'extermination et d'une chanson de Jean Ferrat sur les camps d'extermination.
    • Météorologie côtière

    Liens externes

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      • Encyclopædia Britannica [archive]
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    Le vent est le mouvement au sein d’une atmosphère, masse de gaz située à la surface d'une planète, d'une partie de ce gaz. Les vents sont globalement provoqués par un réchauffement inégalement réparti à la surface de la planète provenant du rayonnement stellaire (énergie solaire), et par la rotation de la planète. Sur Terre, ce déplacement est essentiel à l'explication de tous les phénomènes météorologiques. Le vent est mécaniquement décrit par les lois de la dynamique des fluides, comme les courants marins. Il existe une interdépendance entre ces deux circulations de fluides.

    Les vents sont généralement classifiés selon leur ampleur spatiale, leur vitesse (ex. : échelle de Beaufort), leur localisation géographique, le type de force qui les produit et leurs effets. La vitesse du vent est mesurée avec un anémomètre mais peut être estimée par une manche à air, un drapeau, etc. Les vents les plus violents actuellement connus ont lieu sur Neptune et sur Saturne.

    Le vent est l'acteur principal de l'oxygénation des océans ainsi que des lacs de haute montagne, par agitation et mise en mouvement de leurs surfaces. Il permet le déplacement de nombreux agents organiques et minéraux et d'expliquer la formation de certaines roches sédimentaires (ex. : lœss1). Il influence le déplacement des populations d’insectes volants, la migration des oiseaux, il façonne la forme des plantes et participe à la reproduction de certains végétaux. L'érosion éolienne participe parfois à la morphologie du relief local (ex. : congère de neige, dunes). Le vent a inspiré dans les civilisations humaines de nombreuses mythologies. Il a influé sur les transports, voire les guerres, mais également fourni des sources d’énergie pour le travail purement mécanique (ex. : moulins à vent) et pour l’électricité (ex. : éoliennes). Il participe même aux loisirs.

    Le vent fait le plus souvent référence aux mouvements de l’air dans l'atmosphère terrestre. Par extension, le mouvement de gaz ou de particules polarisées allant du Soleil vers l’espace extérieur est appelé vent solaire et l’échappement gazeux de particules légères d’une atmosphère planétaire vers l’espace est nommé le vent planétaire.

     
    Une manche à air permet d'évaluer approximativement la vitesse du vent, et sa direction.

    Définitions et histoire

    La direction du vent indique la provenance du vent.png
     

    Les vents sont souvent classifiés selon leur force et la direction d’où ils soufflent. Il existe plusieurs échelles de classification des vents dont les plus connues sont l'échelle de Beaufort et l'échelle de Fujita. La première classe la force des vents selon treize niveaux qui vont du calme à celui des vents de force d'ouragan, en passant par la brise, le coup de vent et la tempête. La seconde classifie la force des vents dans une tornade.

    Les pointes de vents au-dessus du vent moyen sont appelées rafales2. Lorsque le vent moyen augmente durant une courte période, il s'agit de bourrasques de vents3. Des vents violents associés à un orage sont appelés rafales descendantes4, connues en mer comme des grains5. Des vents violents sont associés avec plusieurs autres phénomènes météorologiques tels les cyclones tropicaux, les tempêtes et les tornades.

    Le premier instrument de mesure du vent est la girouette, invention de la Grèce antique destinée à indiquer la direction du vent. Nous devons la première description scientifique des phénomènes éoliens à Evangelista Torricelli qui mit en évidence la pression atmosphérique de l'air avec son baromètre et à Blaise Pascal qui fut le premier à décrire le vent comme un mouvement de l'air6, un courant d'air plus ou moins puissant ainsi que la diminution de pression avec l'altitude puis Robert Hooke construira le premier anémomètre. Benjamin Franklin se lancera lui dans les premières descriptions et analyses de vents dominants et de systèmes météorologiques7.

    Vent réel, vitesse, apparent

    Lorsqu’un véhicule ou une personne se déplace, le vent ressenti au cours du déplacement peut être très différent du vent généré par les conditions météorologiques avec des conséquences parfois importantes. On distingue :

    • vent réel8 : le vent qui est ressenti par un observateur immobile par rapport au sol : il est dû uniquement au déplacement de l’air autour de celui-ci. Sa direction et sa force peuvent être lues sur un instrument fixé sur le lieu où l’observateur se situe : ces valeurs sont théoriquement celles communiquées par les bulletins météorologiques (avec une fiabilité variable). Le qualificatif de « réel » est utilisé quand l’observateur se situe à bord d’un engin se déplaçant (avion, voilier…) pour le différencier d’autres composantes du vent engendré par le déplacement : vent apparent ou le vent dû à la vitesse. Ce vent a une composante moyenne à laquelle s'ajoutent souvent des rafales, soit des hausses soudaines et temporaires de sa vitesse ;
    • vent vitesse ou vent relatif8,9 : le vent généré par le seul déplacement de l’observateur, égal en intensité, de même direction, et opposé en sens, à la vitesse relative de celui-ci. Il est d’autant plus fort que la vitesse de déplacement est élevée. C’est par exemple le vent que l’on ressent lorsque l’on se déplace à vélo, en l’absence de tout vent réel ;
    • vent apparent (pour la navigation maritime)8,9 : le vent tel qu’il est ressenti par l’observateur en déplacement, somme vectorielle des deux précédents, c’est-à-dire du vent réel et du vent vitesse (ou relatif). La notion de vent apparent est surtout utilisée en voile ou en char à voile : en effet, le vent ressenti sur le bateau dépendra non seulement du vent réel, mais également de la vitesse du bateau, ce qui conduit à devoir ajuster le réglage des voiles. C’est le vent que reçoit effectivement la voile.

    Tendances sur 30 ans

    En météorologie, on ne considère une tendance comme crédible qu'après au moins 30 ans de mesures. En 2019, la revue Science a publié un travail réalisé par l'Université de Melbourne basé sur l’analyse d'environ 4 milliards de mesures (de vitesse de vent et de hauteur de vagues), issues de 33 ans de suivi météorologique (1985-2018) par 31 missions satellitaires ayant utilisé 3 instruments indépendants : altimètres, radiomètres et diffusomètres. C’est l’étude la plus complète jamais faite sur le sujet10.

    Elle confirme qu'au-dessus des mers, depuis 33 ans, la vitesse moyenne des vents n’a que faiblement augmenté. Par contre la vitesse des vents forts (90e centile) tend, elle, à fortement augmenter (ainsi par conséquent que la hauteur des vagues). Ces résultats ont un degré de confiance élevé car trois types d’instruments différents rapportent tous la même augmentation10.

    Curieusement, alors qu'habituellement c'est l’hémisphère nord qui semble le plus touché par les changements rapides du climat, pour ce qui concerne le vent et la hauteur des vagues, c’est l’hémisphère sud qui se montre le plus fortement touché (la vitesse des vents de tempêtes a augmenté de 1,5 m/s, soit + 8 %, en 33 ans)10. Cette augmentation correspond à une énorme quantité d’énergie qui anime les masses d'air, en entraînant une hausse de 30 cm (+5 %) de la hauteur moyenne des vagues. Au nord la tendance est la même, mais avec une augmentation moins rapide et/ou moins forte, de même au centre du Pacifique10. L’Europe de l'Ouest est sur les cartes faites par cette étude située dans une zone « rouge », alors que l'Ouest américain semblent presque épargnés10.

    Les effets indirects de ce phénomène sont encore mal compris, mais outre un risque accru d’accidents maritimes et une hausse de consommation d’énergie pour la marine (marchande et de guerre), et outre les dégâts érosifs croissants observés sur les îles, récifs, mangroves, certains estuaires et littoraux, le vent et les vagues modifient le trait de côte et les sédiments, la turbidité de l’eau (et donc la pénétration de la lumière nécessaire à la photosynthèse), les courants, l’oxygénation et l’absorption/désorption de CO2 et de méthane, la fracturation de la banquise antarctique ou encore la répartition et la distance parcourue par les embruns salés (un sol trop salinisé devient improductif). Le vol des oiseaux (et plus encore des insectes) ou la circulation des pollens, des particules et de certains polluants, envols de microplastiques, etc. peuvent en être changés… L’augmentation combiné du vent de tempête (+ 8 % au sud) et des vagues aggrave fortement les phénomènes de surcote10.

    Selon Ian Young de l'Université de Melbourne et co-auteur du rapport, le fait que le changement soit plus rapide et intense au sud de la planète est « particulièrement inquiétant car la houle de l'océan Austral détermine la stabilité de la majeure partie de l'hémisphère sud » (communiqué de l'université)11. Pour le rapport du GIEC, en préparation en 2019, de nouveaux modèles climatiques sont en construction ou en test dans le monde. Ceux-ci devraient éclairer ce phénomène si ce n’est l’expliquer11.

    Échelles

    Articles détaillés : Échelle de Beaufort, Échelle de Fujita améliorée et Échelle de Saffir-Simpson.

    Plusieurs échelles de classification des vents existent, la plus commune est celle de Beaufort utilisée par les marins. Celle-ci est une échelle de mesure empirique, comportant 13 degrés (de 0 à 12), de la vitesse moyenne du vent sur une durée de dix minutes utilisée dans les milieux maritimes. Initialement, le degré Beaufort correspond à un état de la mer associé à une « fourchette » de la vitesse moyenne du vent. Même si, de nos jours, cette vitesse peut être mesurée avec une bonne précision à l'aide d'un anémomètre, il reste commode, en mer, d'estimer cette vitesse par la seule observation des effets du vent sur la surface de la mer.

    L'échelle de Fujita est une échelle de classement de la force des tornades selon les dommages causés. Elle est utilisée aux États-Unis pour remplacer l'échelle originale de Fujita depuis la saison estivale 2007. Elle a été développée pour pallier les faiblesses notées dans l'échelle originale qui montraient des incertitudes quant à la force des vents nécessaires pour causer certains dommages et à l'évaluation de situations similaires mais ayant affecté des constructions de différentes solidités.

    Finalement, l'échelle de Saffir-Simpson pour les cyclones tropicaux, nommés « ouragans », se formant dans l'hémisphère ouest, qui inclut les bassins cycloniques de l'océan Atlantique et l'océan Pacifique nord à l'est de la ligne de changement de date. Elle est graduée en cinq niveaux d'intensité, correspondant à des intervalles de vitesses de vents normalisés. Pour classer un cyclone sur cette échelle, la vitesse des vents soutenus est enregistrée pendant une minute à une hauteur de 10 mètres (33 pieds), la moyenne ainsi obtenue est comparée aux intervalles (voir les catégories d'intensité).

    Circulation atmosphérique

    Article détaillé : Circulation atmosphérique.
     
    Schéma des circulations atmosphériques terrestres.

    On distingue trois zones de circulation des vents entre l'équateur et les pôles. La première zone est celle de Hadley qui se situe entre l'équateur et 30 degrés Nord et Sud où l'on retrouve des vents réguliers soufflant du nord-est dans l'hémisphère nord et du sud-est dans celui du sud : les alizés. Les navigateurs à voile ont depuis longtemps utilisé cette zone de vents réguliers pour traverser les océans. La seconde se situe aux latitudes moyennes et est caractérisée par des systèmes dépressionnaires transitoires où les vents sont surtout d'ouest, c'est la cellule de Ferrel. Finalement, la cellule polaire se retrouve au nord et au sud du 60e parallèle avec une circulation de surface généralement d'est12. Entre ces trois zones, on retrouve les courants-jets, des corridors de vents circulant autour de la planète à une altitude variant entre 10 et 15 km et qui sont le lieu de frontogenèses.

    Ces traits généraux de la circulation atmosphérique se subdivisent en sous-secteurs selon le relief, la proportion mer/terre et d'autres effets locaux. Certains donnent des vents ou des effets sur de grandes étendues alors que d'autres sont très locaux.

     

    El Niño et La Niña

    Articles détaillés : El Niño et La Niña (météorologie).

    La cellule du Pacifique, entièrement océanique, est particulièrement importante. On lui a donné le nom de cellule de Walker en l'honneur de Sir Gilbert Walker, dont le travail a conduit à la découverte d'une variation périodique de pression entre les océans Indien et Pacifique, qu'il dénomma l’oscillation australe. Le courant de Humboldt, venant de l'Antarctique, refroidit la côte occidentale de l'Amérique du Sud, créant une grande différence de température entre l'ouest et l'est du continent, laquelle donne lieu à une circulation directe semblable à celle de Hadley mais limitée à la zone Pacifique13. El Niño est un courant d'eau chaude de surface qui envahit la partie orientale du Pacifique Sud à la suite d'un affaiblissement des alizés, vents équatoriaux, déplaçant la cellule de Walker et permettant à l'eau plus chaude du Pacifique Sud-Ouest de se déplacer vers l'est14. Les remontées d'eau froide qui se retrouvent habituellement le long de la côte de l'Amérique du Sud sont coupées ce qui modifie grandement le climat, non seulement dans le Pacifique Sud mais également la circulation atmosphérique générale à des degrés divers. Par exemple, El Niño empêche la formation de tempêtes tropicales et d'ouragans sur l'océan Atlantique, mais augmente le nombre de tempêtes tropicales qui touchent l'est et le centre de l'océan Pacifique14.

    La Niña est l'inverse du phénomène El Niño alors que l'eau chaude de surface se déplace plus vers l'Asie15. Il ne s'agit pas d'un retour vers la situation normale mais un extrême de l'autre côté. Il n'y a pas de symétrie entre les deux phénomènes, on a relevé par le passé davantage d'épisodes El Niño que d'épisodes La Niña15.

    Mousson

    Rose des vents sur la mer Méditerranée16
    Rosa de los vientos.svg
    Tramontane
    Grec
    Levant
    Sirocco
    Marin
    Libeccio
    Ponant
    Mistral
    Article détaillé : mousson.

    La mousson est le nom d'un système de vents périodiques des régions tropicales, actif particulièrement dans l'océan Indien et l'Asie du Sud. Il est appliqué aux inversions saisonnières de direction du vent le long des rivages de l'océan Indien, particulièrement dans la mer d'Arabie et le golfe du Bengale, qui souffle du sud-ouest pendant six mois et du nord-est pendant l'autre semestre. La mousson est un exemple extrême des brises de terre et brises de mer car elle ne s'inverse pas sur un mode nocturne/diurne 17.

    Autres vents célèbres

    Voir aussi : Liste des vents et Liste des vents de France.

    Il existe également des systèmes météorologiques si anciens et si stables que ces vents ont reçu un nom, voire étaient parfois considérés comme des divinités comme au Japon pour les kami kaze18. De très nombreux vents célèbres existent autour du monde tels le couple Mistral/Tramontane, le sirocco, le Chinook, le Khamsin ou encore le Simoun.

    Origine du vent

    Les causes principales des grands flux de circulation atmosphérique sont : la différence de température entre l’équateur et les pôles, qui provoque une différence de pression, et la rotation de la Terre qui dévie le flot d'air qui s'établit entre ces régions. Des différences locales de pression et de températures vont quant à elle donner des circulations particulières comme les brises de mer ou les tornades sous les orages.

    Cas général

     
    Diagramme qui montre comment les vents sont déviés pour donner une circulation anti-horaire dans l’hémisphère Nord autour d’une dépression. La force de gradient de pression est en bleu, celle de Coriolis en rouge et le déplacement en noir.

    La pression atmosphérique en un point est la résultante surfacique du poids de la colonne d’air au-dessus de ce point. Les différences de pression qu’on note sur le globe terrestre sont dues à un réchauffement différentiel entre ces points19. En effet, l’angle d’incidence du rayonnement solaire varie de l’équateur aux pôles. Dans le premier cas, il est normal à la surface de la Terre alors que dans le second, il est rasant. Cette variation conditionne le pourcentage d’énergie solaire reçue en chaque point de la surface terrestre. De plus, les nuages reflètent une partie de cette énergie vers l’espace et elle est absorbée différemment selon le type de surface (mer, forêt, neige, etc.).

    La différence de pression ainsi créée induit un déplacement d’air des zones de haute pression vers les zones de basse pression. Si la Terre ne tournait pas sur son axe, la circulation serait rectiligne entre les régions de haute et les régions de basse pression. Cependant, la rotation de la Terre entraîne une déviation de la circulation sous l'effet de la force de Coriolis19,20, cette déviation étant vers la droite dans l'hémisphère nord et vers la gauche dans l'hémisphère sud. L'air subit ainsi une somme vectorielle des deux forces (force de Coriolis et résultante des forces de pression).

    À mesure que les parcelles d'air changent de direction, la force de Coriolis change également de direction. Lorsque les deux sont presque égales et de directions opposées, la direction du déplacement de l’air se stabilise pour être presque perpendiculaire au gradient de pression (voir figure ci-contre). La petite différence qui subsiste laisse une accélération vers la plus basse pression, la direction du vent reste donc orientée un peu plus vers les basses pressions ce qui fait que le vent tourne autour des systèmes météorologiques. Aux forces de pression et de Coriolis, il faut ajouter le frottement près du sol, la force centrifuge de courbure du flux et la tendance isallobarique, pour correctement évaluer le vent dans le cas général.

    À grande échelle dans l'hémisphère nord, les vents tournent donc dans le sens horaire autour d'un anticyclone, et anti-horaire autour des dépressions. L'inverse est vrai pour l'hémisphère sud où la force de Coriolis est inverse20. On peut déterminer sa position entre ces deux types de systèmes selon la loi de Buys-Ballot : un observateur situé dans l'hémisphère nord qui se place dos au vent a la dépression à sa gauche et l'anticyclone à sa droite. La position des zones de pressions est inversée dans l'hémisphère sud.

    Cas particuliers

     
    Vents locaux à travers le monde. Ces vents sont généralement créés par des échauffements de terrain ou des effets montagneux.

    La force de Coriolis s’exerce sur de longues distances ; elle est nulle à l’équateur et maximale aux pôles. Dans certaines situations, le déplacement d’air ne s’exerce pas sur une distance suffisante pour que cette force ait une influence notable. Le vent est alors causé seulement par le différentiel de pression, le frottement et la force centrifuge. Voici quelques cas qui se produisent lorsque la circulation générale des vents est nulle, très faible, ou quand on doit tenir compte d'effets locaux21:

    Effets des montagnes

     
    Effet d'ondulation avec amortissement sur un vent à cause d'une montagne. La dépression de la masse d'air au sommet de la montagne (contexte plus froid) peut déclencher la nucléation des gouttes d'eau et la création d'un nuage de sommet.

    Les montagnes ont différents effets sur les vents. Le premier est l’onde orographique lorsque le vent soufflant perpendiculairement à une barrière montagneuse doit remonter la pente. Si l'environnement est stable, la masse d'air redescendra du côté aval de l'obstacle et entrera en oscillation autour d'une hauteur qui peut être largement supérieure au sommet de celui-ci. Par contre, si l'air est instable, l'air continuera de s'élever, avec ou sans oscillation. Dans ces conditions, le frottement et la poussée d'Archimède doivent être pris en compte lors de la modélisation du vent, comme c'est le cas pour le foehn. Les pluies en sont modifiées.

    L’air froid plus dense en haut d’une montagne y crée une pression plus forte que dans la vallée et provoque un autre effet. Le gradient de pression fait alors dévaler la pente à l’air sur une distance insuffisante pour que la force de Coriolis le dévie. Cela engendre donc un vent catabatique22. On rencontre ce genre d’effet le plus souvent la nuit. Ils sont également très communs au front d’un glacier, par exemple, sur la côte du Groenland et de l’Antarctique à toute heure.

    Le vent anabatique est un vent ascensionnel d'une masse d'air le long d'un relief géographique dû au réchauffement de celui-ci et donc l'opposé du vent précédent23. Diverses conditions météorologiques peuvent créer un vent anabatique, mais il s'agit toujours de la formation d'une différence de température entre les masses d’air au-dessus des vallées et celles réchauffées sur leurs pentes qui cause une circulation d’air. Il est donc aussi appelé vent de pente et se produit le plus souvent le jour.

    Effets de la végétation et de la rugosité du paysage

    La rugosité du paysage et en particulier la rugosité « molle » (celle des forêts, bocages, savanes, par rapport aux roches et immeubles qui ne bougent pas) des arbres a un impact sur les vents et les turbulences, et indirectement sur les envols ou dépôts de poussières, la température, l'évaporation, le mélange de la partie basse de la colonne d'air (de la hauteur des pots d'échappement à la hauteur où sont émis les panaches de cheminées d'usines ou de chaudières urbaines par exemple), la régularité du vent (important pour les installations d'éoliennes ou de fermes éoliennes), etc. À cet effet, Kalnay et Cai dans la revue Nature, avaient en 2003 posé l'hypothèse que les arbres freinaient significativement le vent24. En forêt tropicale dense, hormis lors des tempêtes, au sol on ne sent presque plus les effets du vent. La plupart des arbres n'y produisent leurs puissants contreforts que quand ils émergent au niveau de la canopée où ils sont alors exposés à un éventuel déracinement par le vent.

    On a récemment réanalysé les données météorologiques de mesure des vents de surface (vent à 10 mètres de hauteur) qui confirment dans l’hémisphère nord une tendance au ralentissement. Il semble que les forêts puissent, dans une certaine mesure, freiner le vent et la désertification l'exacerber. Là où la forêt a regagné du terrain, la force du vent a diminué (de 5 à 15 %)25, de manière d'autant plus visible que le vent est fort. Les vents géostrophiques (induits par les variations de pression atmosphérique) n'ont pas diminué, et les radiosondes ne montrent pas de tendance au ralentissement en altitude26. Le bocage est une structure écopaysagère qui modifie également les effets du vent en créant des microclimats atténuant le vent, mais aussi les chocs thermo-hygrométriques et l'érosion des sols.

    Brises de terre/brises de mer

    Article détaillé : Régime de brise.
     
    Brise de mer (haut) / Brise de terre (bas).

    Durant le jour, près des côtes d’un lac ou de la mer, le soleil réchauffe plus rapidement le sol que l’eau. L’air prend donc plus d’expansion sur terre et s’élève, créant une pression plus basse que sur le plan d’eau. Une fois encore cette différence de pression se crée sur une distance très faible et ne peut être contrebalancée par les forces de Coriolis. Une brise de mer (lac) s’établit donc. La même chose se produit la nuit mais en direction inverse, la brise de terre27,28.

    On observe des différences de pressions jusqu'à deux millibars et proportionnelles aux masses de terre et d'eau en présence. Cette brise peut résister à un autre vent jusque de l'ordre de 15 km/h (8 nœuds) ; au-delà, elle est en général annulée, ce qui ne signifiera pas un calme plat mais plutôt un système météo instable. Ceci explique également pourquoi il y a très rarement un calme plat en bord de mer mais aussi des vents plus tourmentés qu'à l'intérieur des terres ou en mer.

    Effets des vallées (goulets)

    Dans certaines conditions de contraintes, par exemple dans des vallées très encaissées, l’air ne peut que suivre un chemin. Si le gradient de pression devient perpendiculaire à la vallée, le vent sera généré exclusivement par la différence de pression. C'est le vent antitriptique. On trouve aussi des accélérations dans les resserrements par effet Venturi qui donne un « vent de goulet » et un « courant-jet de sortie de vallée » alors que l'air descendant la vallée envahit la plaine.

    Effets de méso-échelle

    Dans d’autres cas, la pression et la force centrifuge sont en équilibre. C’est le cas des tornades et des tourbillons de poussières où le taux de rotation est trop grand et la surface de la trombe est trop petite pour que la force de Coriolis ait le temps d’agir.

    Finalement, dans le cas de nuages convectifs comme les orages, ce n’est pas la différence de pression mais l’instabilité de l’air qui donne les vents. Les précipitations ainsi que l’injection d’air froid et sec dans les niveaux moyens amènent une poussée d'Archimède négative (vers le bas) dans le nuage. Cela donne des vents descendants qui forment des fronts de rafales localisés29.

    Modélisation du vent

     
    Le vent géostrophique est parallèle aux isobares avec les plus basses pressions à gauche.
     
    Analyse de surface du Grand Blizzard de 1888. Les zones ayant des variations isobariques plus élevées indiquent les plus forts vents.

    Le vent dépend donc de plusieurs facteurs. Il est la résultante des forces qui s’exercent sur la parcelle d’air : la pression, la force de Coriolis, le frottement et la force centrifuge. Le calcul complet se fait avec les équations du mouvement horizontal des équations primitives atmosphériques. En général, la force centrifuge est négligée car la vitesse de rotation autour de la dépression est trop lente et sa valeur est donc très petite par rapport aux autres forces. Cependant, dans une circulation rapide comme celle d’une tornade, il faut en tenir compte.

    Paramétrisation

    Avec ces équations, les cartes météorologiques permettent d’estimer le vent en connaissant la pression, la latitude, le type de terrain et les effets locaux même si on n’a pas de mesure directe. Pour l’aviation au-dessus de la couche limite atmosphérique, où le frottement est nul, on utilise une approximation du vent réel que l'on peut obtenir par les équations du vent géostrophique30. Il est le résultat de l'équilibre entre les forces de Coriolis et de la variation horizontale de pression seulement. Ce vent se déplace parallèlement aux isobares et sa vitesse est définie approximativement par le gradient de pression31.

    Le vent du gradient est similaire au vent géostrophique mais en reprenant en plus la force centrifuge (ou accélération centripète) quand la courbure du flux est significative32. Il est, par exemple, une meilleure approximation du vent autour d'une dépression ou d'un anticyclone.

    Près du sol, dans la couche limite, le frottement cause une diminution des vents par rapport à l’estimation précédente selon ce qu’on appelle la spirale d'Ekman. En général30, le vent est de 50 à 70 % du vent géostrophique sur l’eau et entre 30 et 50 % de ce vent sur la terre ferme. Plus le vent est diminué par le frottement, plus il tourne vers la plus basse pression ce qui donne un changement vers la gauche dans l’hémisphère nord et vers la droite dans celui du sud. Cette différence entre les vents réels et géostrophiques se nomme le vent agéostrophique33. Il est donc particulièrement important dans la couche limite mais existe également au-dessus de celle-ci car le vent géostrophique n'est qu'une approximation. Le vent agéostrophique est important dans l'alimentation en air humide des dépressions ce qui leur fournit de l'énergie34.

    Dans les endroits accidentés où le flux d’air est canalisé ou dans les situations où le vent n’est pas dû à un équilibre entre pression, force de Coriolis et frottement comme mentionné précédemment, le calcul est beaucoup plus difficile. Parmi ces cas figurent :

    1. le vent antitriptique où on a un équilibre entre la pression et le frottement ;
    2. le vent catabatique où l’air froid descend des hauteurs ;
    3. le vent anabatique où de l’air est forcé vers le haut d’une pente.

    Pour calculer la variation du vent avec l'altitude, le concept de vent thermique a été développé. Il s'agit de la différence du vent géostrophique entre deux niveaux de l'atmosphère35. Il porte le nom de thermique parce que la variation du vent avec l'altitude dépend de la variation horizontale de température comme vu antérieurement. Ainsi dans une masse d'air isotherme, dite barotrope, le vent ne varie pas avec l'altitude alors qu'il variera dans une atmosphère barocline. C'est dans cette dernière situation, près des fronts météorologiques, que l'on retrouve des vents qui augmentent rapidement avec l'altitude pour donner un corridor de vent maximal juste sous la tropopause que l'on appelle un courant-jet.

    Échelle de fluctuation du vent

     
    Graphique de Van der Hoven montrant la force des vents en fonction de la période de retour.

    Pour une altitude inférieure à 1 000 mètres environ, là où se trouvent les ouvrages bâtis, les forces de frottement dues à la rugosité du sol et les phénomènes thermiques régissent en grande partie les écoulements d’air. Ces phénomènes engendrent des fluctuations de la vitesse du vent, dans le temps et dans l’espace, susceptibles d’exciter les structures les plus souples. Cette zone est appelée couche limite de turbulence atmosphérique.

    L’analyse spectrale de la vitesse du vent dans la couche limite turbulente permet de mettre en évidence plusieurs échelles temporelles de fluctuation. La figure ci-contre montre l’allure d’un spectre de densité de puissance représentatif de la vitesse horizontale du vent à 100 mètres au-dessus du sol d’après Van der Hoven. Il s'agit d'une représentation statistique de la répétitivité des fluctuations de puissance du vent en ce point : « La turbulence atmosphérique peut être illustrée par l'existence de tourbillons au sein d’un écoulement. La turbulence est ainsi constituée de mouvements parfaitement aléatoires balayant un large spectre d’échelles spatiales et temporelles » 36.

    La partie gauche du graphe concerne les systèmes à l'échelle planétaire qui ont une périodicité entre 1 jour et un an, ce qui correspond à une période de retour de différents types de systèmes météorologiques synoptiques. Ainsi, un an représente les vents annuels comme les alizés, quatre jours les vents associés avec la période moyenne entre deux dépressions météorologiques et 12 heures les vents diurnes et nocturnes en alternance. La partie droite du graphe concerne les conditions locales reliées à des conditions de relief ou autres effets de méso-échelle comme la distribution des nuages, le gradient thermique vertical, la vitesse moyenne du vent, la rugosité des sols, etc. Le « trou » entre une heure et dix minutes au milieu correspond à des périodes de grand calme quand les turbulences s'annulent elles-mêmes36,37.

    Les sollicitations répétées et aléatoires des turbulences peuvent solliciter les modes propres de certains ouvrages et conduire à leur ruine si cela n’a pas été pris en compte lors du dimensionnement (comme le pont du détroit de Tacoma en 1940).

    Prévisions météorologiques de court et moyen terme

     
    Carte météorologique de l'Europe, 9 et 10 décembre 1887.
    Article détaillé : Prévision météorologique.

    Le vent en tant que médium de transport des particules et aérosols et impliqué dans les transferts d'humidité et de chaleur est un élément majeur des systèmes météorologiques. La Terre étant très irrégulière dans la forme de ses continents et l'ensoleillement il est cependant difficile à modéliser et anticiper ; il dépend des saisons mais aussi de la couverture nuageuse qui est soumise au vent qui tire son énergie des différences de températures qui sont une des résultantes de l'ensoleillement.

    Le modélisateur doit tenir compte de nombreux facteurs pour une prévisibilité encore relative : Le vent qui se nourrit de multiples sources : d'autres vents, les différences de températures entre deux zones géographiques ou entre deux couches d'atmosphère, la rotation de la Terre, l'attraction terrestre, les effets sur le relief, etc.38. obéit ainsi aux lois de l' « effet domino ».

    Par exemple, un ouragan né dans l'Atlantique peut très bien rentrer par le golfe du Mexique et venir mourir aux Grands Lacs, perturbant tous les vents locaux sur et autour de sa trajectoire. L'origine de la création de ce cyclone tropical peut très bien être un déséquilibre engendré par un creux barométrique en altitude venant du Sahara qui a été déporté jusque dans l'Atlantique par l'anticyclone des Açores. La prévision des vents jusqu'à plusieurs jours est possible de façon déterministe grâce à la résolution des équations primitives atmosphériques des forces en présence si on tient compte de tous ces facteurs38.

    Cependant, les valeurs de chaque variable de ces équations ne sont connues qu'en des points distincts de l'atmosphère selon les observations météorologiques. Une légère erreur de ces valeurs peut causer de grande variation et c'est pourquoi l'on peut dire que la théorie du chaos, les systèmes complexes et plus particulièrement l'effet papillon s'appliquent très bien à la prévision des vents. Edward Lorenz a démontré que les prévisions n'étaient possibles à long terme (un an) que de façon probabiliste car le nombre de facteurs d'environnement est immense mais aussi qu'ils interagissent entre eux ce qui donne une instabilité temporelle à la résolution des équations.

     

    Représentation visuelle

     
    Exemple de représentation graphique en rose des vents à Boulogne-sur-Mer, ville portuaire du pas de Calais.

    Plusieurs sites internet offrent des visualisation de données prédictives ou en temps réel du vent et des déplacements des masses d'air39. Plusieurs sont cités dans la section des liens externes et on y voit :

    • Une représentation graphique des variations de force moyenne des vents selon leur orientation et par là le repérage des vents dominants peut être fait sur les secteurs d'une rose des vents40 ;
    • Comme pour les courants marins, on peut aussi utiliser des codes de couleur, des flèches, des lignes de courant, ou des hampes de vent qui sont des représentations vectorielles de la force (longueur de la flèche ou barbules) et de la direction (sens de la flèche ou de la hampe) du vent. Des animations peuvent représenter sur une carte, et éventuellement à différentes altitudes les évolutions du vent.

    Les roses des vents sont aussi utiles aux architectes et urbanistes, notamment pour la construction bioclimatique. Par exemple, dans l'image de droite, la rose des vents montre les vents dominants et leur variation de force moyenne selon leur orientation et direction. Les vents les plus forts se superposent globalement aux courants et à la direction (résultante) du déplacement de la masse d'eau de la Manche vers la Mer du Nord. Ces vents quand ils vont dans le même sens que la marée peuvent causer des "surcotes" de marée haute, c'est-à-dire une mer plus haute qu'annoncée par le calcul du simple coefficient de marée, dont la hauteur est estimée par la partie du bas.

     

    Mesure du vent

    Voir aussi : Échelle de Beaufort, Échelle de Fujita et Manche à air.
     
    Anémomètre et girouette.
     
    Satellite QuikSCAT qui mesure les vents grâce à un diffusomètre.

    Au sol, en mer et en altitude, le vent est mesuré en kilomètres par heure, en mètres par seconde ou en nœuds. Des stations météorologiques en font des mesures directes sur terre ou en mer grâce à un anémomètre, qui en donne la vitesse, et une girouette (ou une manche à air), qui en donne la direction. Les anémomètres mécaniques sont formés de coupelles qui tournent autour d'un axe quand le vent souffle. Il existe d'autres versions dont celles dites à fil chaud où le changement de température d'un thermistor causé par le flux d'air correspond à la vitesse de ce dernier.

    La variation des vents selon l'altitude est suivie par radiosondage ou via le mouvement d’un ballon-sonde mesuré depuis le sol. La mesure du déplacement d'un ballon ascensionnel dépourvu de sonde à l'aide d'un théodolite constitue une alternative économique au radiosondage. Les radars météorologiques Doppler, les profileurs de vent, les lidars Doppler et les sodars sont aussi des instruments de télédétection au sol capables de mesurer la vitesse du vent en altitude.

    Depuis l’espace, grâce à certains instruments radars embarqués de satellites météorologiques, on estime les vents partout sur Terre dont dans les lieux inhabités (déserts, haute montagne, océans). C'est également de cette façon que les vents sur les autres planètes sont estimés. En 2018, un nouvel instrument appelé Aladin, mesurant le vent au moyen d'un laser, est mis en orbite (satellite Aeolus) pour mieux cartographier (en temps réel) les vents dans la colonne atmosphérique, dans le cadre du programme « Living planet » de l'ESA. Ce programme vise à mieux observer la Terre et comporte également les missions CryoSat, SMOS ou GOCE41.

    En aviation, la vitesse du vent est estimée en utilisant deux tubes de Pitot, le premier dans la direction opposée au déplacement et le second perpendiculairement à celui-ci.

    Les marins estiment sa force en utilisant l’échelle de Beaufort (échelle fermée à 13 niveaux de force 0 à force 12) s’ils n’ont pas d’instruments pour la mesurer. Cette échelle relie l’effet du vent sur la mer (hauteur des vagues, production d’embruns, etc.) à sa vitesse. L'échelle de Fujita et l'échelle de Fujita améliorée utilisent les dommages causés par une tornade pour estimer la force qu'avaient ses vents.

    Records terrestres

    L’Organisation météorologique mondiale (OMM) a homologué début 2010 le record du vent le plus violent jamais observé scientifiquement sur Terre, hors ceux des tornades. Il s'agit de rafales de 408 km/h enregistrées le 10 avril 1996 à l’île de Barrow (Australie-Occidentale) lors du passage du cyclone Olivia42. Le précédent record de 372 km/h datait d'avril 1934 au sommet du mont Washington aux États-Unis42. Cependant, le cyclone Olivia n'est pas considéré lui-même comme le plus violent à avoir affecté la région australienne car ce record ne représente pas l'intensité générale du système.

    La mesure record dans une tornade a été effectuée à Moore en Oklahoma lors de la série de tornades de l'Oklahoma du 3 mai 1999. À 18 h 54, un radar météorologique Doppler mobile a détecté des vents de 484 km/h ± 32 km/h43 dans le tourbillon près de Bridge Creek à une hauteur de 32 mètres au-dessus du sol44. Le record précédent était de 414 à 431 km/h mesuré dans une tornade près de Red Rock (Oklahoma)45. Cependant, les vents au sol ont pu être plus faibles à cause du frottement.

    Le record du monde de vent enregistré par une station au niveau de la mer dans des conditions non reliées aux tornades ou aux cyclones tropicaux est celui de la station météorologique de la base antarctique Dumont d'Urville en Terre Adélie. Celle-ci est en opération depuis 1948 et les vents catabatiques y soufflent presque constamment. Leur moyenne annuelle est d'environ 35 km/h et le nombre de jours avec des vents de plus de 60 km/h est d'environ 300. Le record à cette station date du 16 juin 1972 à 17 h 30 locale, lors d'un phénomène de Loewe de changement brusque de la force des vents catabatiques, alors que le vent atteignit 320 km/h pendant 5 minutes, avec une pointe de 326 km/h46.

    Enfin, lors de la tempête Martin, le 27 décembre 1999 à minuit, un radiosondage effectué par Météo-France a enregistré une vitesse du vent exceptionnelle de 529 km/h dans le courant-jet à 8 138 mètres d'altitude au-dessus de Brest47.

    Sur les autres planètes

    Des vents de plus de 300 km/h soufflent sur Vénus et font que ses nuages font le tour de la planète en 4 à 5 jours terrestres48.

    Lorsque les pôles de la planète Mars sont exposés aux rayons du soleil à la fin de l'hiver, le CO2 congelé est sublimé, créant ainsi des vents quittant les pôles à plus de 400 km/h ce qui va alors transporter des quantités importantes de poussière et de vapeur d'eau à travers tous les paysages martiens49. Il existe également des vents subits et liés à l'activité solaire qui ont été surnommés cleaning event par la NASA parce qu'ils apparaissaient subitement et dépoussiéraient tout, y compris les panneaux solaires50,51.

    Sur Jupiter, les vents soufflent jusqu'à 100 m/s (360 km/h) dans les zones de courant-jet52. Saturne fait partie des records du système solaire avec des pointes à plus de 375 m/s (1 350 km/h)53. Sur Uranus, dans l'hémisphère nord jusqu'à 50° de latitude, la vitesse peut monter à 240 m/s (864 km/h) « seulement »54,55,56. Finalement, par-dessus les nuages de Neptune, les vents dominants peuvent atteindre 400 m/s (1 440 km/h) le long de l'équateur et jusqu'à 250 m/s (900 km/h) à ses pôles. Il existe en outre un courant-jet extrêmement puissant à 70° de latitude Sud qui peut atteindre 300 m/s (1 080 km/h)57,58.

    Utilisations du vent

     
    La plus grande éolienne à axe vertical du Monde, Cap-Chat, Gaspésie, Québec.

    Les vents sont une source d’énergie renouvelable, et ont été utilisés par l'Homme à travers les siècles à divers usages, comme les moulins à vent, la navigation à voile ou plus simplement le séchage. Différents sports utilisent le vent dont le char à voile, le cerf-volant, le vol à voile, la planche à voile et le kitesurf. Il sert également à aérer, assainir, rafraîchir les milieux urbains et les bâtiments. Le vent est une de nos plus anciennes sources d'énergie et une grande partie de toutes nos productions tire parti du vent ou lui est adapté. Aujourd'hui encore, il est un intense sujet de recherche car son potentiel d'utilisation demeure encore largement inutilisé tant via des éoliennes que des systèmes de pompe à chaleur ou pour assainir l'air urbain par une urbanisation raisonnée des villes en tenant compte du vent.

    Séchage et assainissement

     
    Vue aérienne des marais salants près de Loix-en-Ré.
    Articles détaillés : Fleur de sel et marais salants.

    La première utilisation du vent par l'Homme fut simplement l'aération et le séchage. En effet, un lieu où l'air stagne va assez rapidement se charger en odeur mais aussi permettre le développement de différentes maladies et développement de moisissures (s'il y a un minimum d'humidité).

    Très vite, l'Homme découvrit que des objets laissés au vent séchaient plus vite, cela est dû à deux phénomènes distincts : d'une part, l'air en mouvement vient frapper l'objet désiré et va donc communiquer une énergie qui permet d'arracher l'humidité à l'objet, poreux ou non, si l'objet est poreux et se laisse traverser par le vent, l'efficacité sera renforcée. D'autre part, l'air et les objets en contact avec celui-ci ont tendance à vouloir équilibrer leur taux d'humidité. Cependant, l'eau, même sous forme de vapeur, a une forte valeur de tension superficielle (comme une bulle d'air dans l'eau) et si elle va se dissiper dans les environs immédiats de l'objet qui sèche, les forces de tension vont globalement créer une bulle d'humidité, et ce d'autant que l'air chargé d'humidité est plus lourd et voit sa montée contrariée par l'air plus froid au-dessus de lui, ce qui crée une colonne de pression locale prenant la forme d'une demi-bulle en l'absence de vent. Le soleil ne va aider ici qu'à augmenter la quantité de vapeur soluble dans l'air. Sans vent, le séchage va s'arrêter même en plein air car la diffusion de l'humidité dans l'air se fera de manière très lente et même freinée par les forces intermoléculaires mais aussi par le fait que l'air ne se sature pas plus en humidité que son point de rosée ne le permet. Ce point de rosée dépend de la température de l'air. La température engendre un mouvement brownien permettant le transfert léger au sein de la masse d'air. Cet effet a été mis en évidence, étudié et très bien calculé dans le séchage du bois59. Toute masse d'air est donc hydrophile jusqu'au maximum de son point de rosée. Dans une atmosphère non renouvelée, le séchage ne pourrait s'achever que si la quantité d'eau à extraire était inférieure au point d'équilibre du milieu.

    De même, dans le cas des marais salants, le soleil va fournir l'énergie de réchauffement qui optimisera la présence de vapeur d'eau libre en surface de l'eau et augmentera la quantité d'eau captable dans l'air. C'est le vent qui va alors emporter cette eau via l'air déplacé et donc contribuer au séchage en renouvelant l'atmosphère, ce qui empêche le milieu d'atteindre son point de saturation.

    L'aération est donc également une méthode pour éviter la prolifération d'humidité due aux activités diverses dans un bâtiment, or l'aération dépend de la présence de vent60.

    Exemples de relation sécheresse d'un bois/paramètres de séchage59.

    Degré hygrométrie du boisTempératureHygrométrie atmosphère
    Séchage jusqu'à 50 % 62° 80-85 %
    Séchage jusqu'à 40 % 63° 85 %
    Séchage jusqu'à 30 % 64° 80 %
    Séchage jusqu'à 15 % 68° 50 %

    Selon ce tableau, on voit bien que pour sécher un bois jusqu'au bout, il faut renouveler l'atmosphère, sans quoi il ne descendra jamais en dessous d'un certain seuil d'hygrométrie.

    Transport aérien

     
    Parapente au décollage.
    Article détaillé : Transport aérien.

    Les montgolfières utilisent le vent pour des petits voyages. Le vent de face augmente la portance lors du décollage d'un avion et augmente la vitesse de ce dernier s'il est dans la même direction que le vol, ce qui aide à l'économie de carburant. Cependant, en règle générale le vent gêne le mouvement des aéronefs lors de voyages aller-retour. En effet soit v la vitesse du vent et soit a la vitesse relative de l'aéronef par rapport à la masse d'air. En vent arrière, la vitesse de l'aéronef est v + a et en vent de face, la vitesse de l'aéronef est v - a. On note que cette quantité peut être négative si v > a. Dans ce cas, l'aéronef ne peut pas revenir à son point de départ.

    La vitesse moyenne au cours de l'aller retour est 2 / ( 1 a + v + 1 a − v ) = a 2 − v 2 a {\displaystyle \textstyle {2/({1 \over a+v}+{1 \over a-v}})={a^{2}-v^{2} \over a}} \textstyle {2/({1 \over a+v}+{1 \over a-v}})={a^{2}-v^{2} \over a}. La perte de performance est du second ordre, ce qui signifie que pour des vents faibles, cette perte de performance est négligeable. Toutefois, en cas de vitesses et/ou directions de vent variables en fonction de l'altitude, les avions à moteur peuvent effectuer des économies de carburant en exploitant ces différentiels. En outre, les planeurs peuvent aussi exploiter ces différentiels de vitesse de vent en effectuant un piqué dos au vent et une ressource face au vent à la manière de certains oiseaux à la surface de la mer. Comme la vitesse du vent augmente avec l'altitude, le planeur peut gagner de l'énergie de cette manière. Il a été prouvé qu'un gradient de 0,03 m/s par mètre est suffisant61.

    Le système le plus efficace actuellement est celui du cerf-volant (ou du parachute ascensionnel). La force du vent tend à faire monter l'engin si celui-ci est face au vent. Les planeurs peuvent aussi directement utiliser l'énergie éolienne en effectuant un vol de pente. Lorsque le vent rencontre une chaîne de montagnes continue, la masse d'air doit s'élever. Ceci est aussi vrai pour les parapentes et les deltaplanes. En règle générale, le planeur ayant le taux de chute le plus faible sera le plus efficace pour exploiter le vol de pente et des pilotes ont ainsi pu parcourir des distances de plus de 1 000 km. Dans certains cas, le parapente peut être plus efficace car il pourra exploiter des ascendances de petite dimension grâce à sa vitesse réduite. Cependant, le fait que seuls certains lieux géographiques et saisons soient propices à leur utilisation les cantonnent essentiellement à un loisir et pas à un mode de transport.

    Les zones de cisaillement des vents causées par des conditions météorologiques diverses peuvent devenir extrêmement dangereuses pour les avions et leurs passagers62.

    Transport maritime

    Article détaillé : Voile.
     
    Vue de voiles d'un bateau actuel.

    La marine à voile existe depuis les temps les plus anciens, au Néolithique, avant même la naissance de l'écriture, et s'est perfectionnée jusqu'à nos jours où malgré les simulations par ordinateur, les calculs de profils, les nouveaux matériaux et les essais en soufflerie, les découvertes continuent. Aujourd'hui, dans les pays développés, les bateaux à voile sont essentiellement devenus des bateaux de loisirs, mais il reste encore l'un des modes de locomotion le plus utilisé à travers le monde car simple, propre, nécessitant peu d'entretien et surtout qui se passe de carburant. La marine à voile est intimement liée à toute notre histoire que ce soit pour migrer, peupler, commercer, échanger, communiquer, se battre ou conquérir. L'Homme fit le tour de la Terre dans ces bateaux bien avant l'invention du bateau à vapeur ou autres engins modernes.

    Transport terrestre

    Article détaillé : Char à voile.

    C'est l'utilisation la plus marginale du vent car assez peu adaptée. Il existe, pour le loisir, des chars à voile essentiellement utilisés dans des grandes plaines mais surtout en bord de mer. Des traîneaux à voile ont parfois été utilisés en zones enneigées et praticables comme les pôles. Les zones terrestres sont souvent très encombrées, pas très planes et avec des vents déformés, la liberté de mouvement réduite et les trajets tortueux rendent donc cet usage compliqué et dangereux. Le traîneau à voile apparaît dans Le Tour du monde en quatre-vingts jours63.

    Énergie mécanique ou électrique

    Articles détaillés : éolienne et Moulin à vent.
     
    Schéma d'une éolienne.
     
    Moulins à vent à Fanø.

    Depuis l'Antiquité, des moulins à vent convertissent le vent en énergie mécanique pour moudre du grain, presser des produits oléifères, battre le métal ou les fibres et pomper de l'eau. Ils seront introduits en Europe par l'Espagne, grâce aux Maures. Il faudra attendre Zénobe Gramme et sa dynamo en 1869 pour que le moulin puisse donner naissance à l'éolienne. En 1888, Charles F. Brush est le premier à avoir construit une petite éolienne pour alimenter sa maison en électricité, avec un stockage par batterie d'accumulateurs. La première éolienne « industrielle » génératrice d'électricité est développée par le Danois Poul La Cour en 1890, pour fabriquer de l'hydrogène par électrolyse64. Les recherches les plus intenses actuellement sur l'utilisation du vent portent sur les éoliennes afin d'augmenter leur rendement en prise sur le vent, résistance aux fluctuations, rendement en production électrique et la meilleure détermination des corridors de vent.

    Production d'eau potable

    Eole Water est une entreprise française dans le domaine des systèmes de production d’eau par condensation de l’air. Elle a développé des capacités de production d'eau potable à partir de l'énergie éolienne ou solaire65.

     

    Vent et urbanisme

    Article détaillé : Aérodynamique.

    Le vent interagit avec toute chose, y compris les constructions humaines. Nos villes ont d'ailleurs parfois généré un urbanisme si particulier que certaines grandes places publiques deviennent infréquentables à pied si le vent se lève un peu. En effet, bloquer le vent par des structures urbaines ne fait que le canaliser tout en l'intensifiant. Par contre, un bon arrangement des lieux aère, nettoie, contrôle la température et purifie les lieux.

    Les différents types d'effets des vents urbains :

    • effet de coin : effet d'écoulement au coin qui coince ou crée une résistance au vent ;
    • effet de sillage : effet de circulation tourbillonnaire en aval d'une construction ;
    • effet de porche : accélération locale du vent à cause d'une construction sur pilotis ou bien d'un porche dans une barre construite ;
    • rouleau tourbillonnant : phénomène tourbillonnaire en amont d'une construction ;
    • effet de barre : déviation en vrille d’un vent qui arrive entre 45 et l’axe d’une construction en forme de barre. On peut limiter l’effet en aménageant le toit et les arêtes de la construction66 ;
    • effet Venturi : pincement du vent qui provoque des aspirations latérales s'il y a des ouvertures à cet endroit ;
    • suite d'immeubles interrompue : perturbation locale créée par l'absence brutale d'une construction dans une suite harmonieuse ;
    • effet du désaxement : quand des bâtiments sont implantés régulièrement mais désaxés les uns des autres, cela crée des pressions locales et aide à éviter l'amplification du vent ;
    • effet des différences de hauteur : toute modification brutale de la topographie engendre des perturbations telles les tours urbaines, certaines places publiques sont désertées au moindre vent à cause de la présence d'une tour qui produira des tourbillons disproportionnés pour le lieu ;
    • effet de canalisation : proche de l'effet venturi ;
    • effet de maille : complexification de l'urbanisation dont l'effet peut être positif ou négatif ;
    • effet de pyramide : que ce soit de manière régulière ou en gradin, la pyramide crée des perturbations mais, en raison de sa forme limite les effets au sol.

    Vent et construction

     
    Un badgir ou « tour à vent » sur les toits de Yazd.
    Articles connexes : Ventilation et Thermique du bâtiment.

    Un bâtiment, suivant son affectation et sa localisation, est conçu pour profiter ou éviter des propriétés particulières du vent. Le vent, par convection, dissipe ou accélère la dissipation de la chaleur par les parois. L'effet produit est un refroidissement des murs et de l'atmosphère, ce qui peut être bénéfique dans les climats chauds, mais préjudiciable dans les climats septentrionaux. Le vent contribue d'autre part à la ventilation du bâtiment et à l'évacuation de l'humidité ambiante, ou stockée dans les murs. Le tirage thermique des cheminées peut être affecté par le vent.

    Dans les régions chaudes, pour refroidir les habitations, on ajoure les murs d'un bâtiment par des fenêtres ornées ou non de grilles ou de moucharabieh (fermeture d'une ouverture conçue pour laisser passer l'air et la lumière mais ne permettre de voir que depuis l'intérieur) mais également grâce à des conditionnements d'air mécaniques comme les tours à vent ou Badgir qui permettent de puiser un air d'altitude plus frais mais également moins chargé en sable67. Ce système est à ce point efficace qu'il permet même de fournir en permanence un refroidissement des réservoirs d'eau. Un projet actuellement réalisé reprend ce même principe en Égypte, il s'agit du marché de New Baris. Il permet aussi de faire l'inverse, de réchauffer les habitations en hiver en capturant la chaleur de l'air pour le quartier de Bedzed à Beddington au Royaume-Uni68.

    Les moulins à vent comme les éoliennes quant à eux cherchent les points les plus exposés au vent pour profiter de l'énergie cinétique éolienne.

    Loisirs

     
    Compétition de cerfs-volants à Dieppe en 2006.
    Article détaillé : Cerf-volant.

    Le vent est parfois utilisé pour les distractions comme dans les cas des cerfs-volants, pour les sports nautiques (kitesurf, planche à voile), le vol à voile voire dans les vols de montgolfières. Les bulles de savon demandent également un léger vent pour pouvoir être utilisées, tout comme les moulins à vent de plage ou les maquettes de voilier. Le vent sert aussi indirectement en créant des vagues qui seront utilisées pour le surf.

    Autres

    Il existe certains équipements destinés à produire un son par le vent, tels les mobiles-carillons ou la tuile à loups auvergnate qui était orientée de manière à provoquer un ronflement caractéristique lorsque les vents venaient du nord. Les vents du nord provoquent un refroidissement de la région et diminuent le gibier disponible rendant les loups affamés et donc dangereux pour le bétail et même les hommes, c'était donc un signal d'alerte69,70.

    Influences sur la culture

    Religions

    Article détaillé : Divinités grecques des vents.
     
    Fūjin, le dieu du vent dans la mythologie japonaise.

    Le vent a inspiré dans les civilisations humaines de nombreuses mythologies ayant influencé le sens de l’Histoire. Beaucoup de traditions religieuses personnifient le vent :

    • Éole, dieu du vent dans la Rome et la Grèce antiques ;
    • Borée, Euros, Notos et Zéphyr étaient les dieux secondaires des vents chez les Grecs ;
    • Fūjin, dieu du vent de la mythologie japonaise ;
    • Chi Po, dieu des vents chinois ;
    • Le Saint-Esprit dans la théologie chrétienne s’est manifesté parfois par un vent mais n’est pas le dieu du vent ;
    • Amon, dieu du soleil et du vent chez les Égyptiens ;
    • Kirk, dieu du vent chez les Celtes ; Tarann y étant celui du tonnerre71 ;
    • Quetzalcóatl, ou serpent à plumes, ou encore Tezcatlipoca blanco, est le dieu de la créativité et de la fertilité mais aussi du vent chez les Toltèques. Les Mayas l'appellent : Kukulcan72 ;
    • Marouts, dieux de l'atmosphère et génies des vents (les Marouts, jeunes guerriers exubérants, au nombre de onze ou vingt, gardaient le soma, boisson préférée d'Indra, et l'accompagnaient dans ses déplacements73) ;
    • djinns, esprits immatériels de la civilisation arabe, appelés aussi spécifiquement Maritins pour ceux qui peuplent l'air.

    La tradition orale canadienne française raconte que « lorsqu'on aperçoit un pied-de-vent, c'est que le bon Dieu descend sur Terre ».

    Expressions populaires

    Le vent étant omniprésent, il a suscité beaucoup d'expressions populaires dont quelques-unes sont détaillées ici car ne décrivant pas de vents mais s'inspirant de son comportement. Ces expressions se réfèrent au vent pour sa vitesse, sa force, son homogénéité, son symbolisme ou au fait que c'est juste un mouvement d'air donc sans substance réelle ou à l'inverse soulignent la tendance aléatoire et anarchique du vent.

    En voici quelques-unes des principales74,75 :

    • « vent d'enthousiasme, de liberté, de panique, de folie » : émotion collective.
    • « contre vents et marées » : proposer quelque chose en dépit de tous les obstacles, même de l'avis général.
    • « du vent ! » : prier quelqu'un ou un animal de s'en aller, synonyme de Du balai !.
    • « quel bon vent vous amène ? » : formule de politesse pour accueillir quelqu'un en soulignant que l'on pense que seul du bon peut être amené par cette personne.
    • « qui sème le vent récolte la tempête » : à ne semer que des contrariétés, même petites, un grave incident va survenir à cause de tout cela.
    • « être ouvert aux quatre vents » : lieu à travers lequel le vent circule librement dans toutes les directions.
    • « (ne pas) être dans le vent » : synonyme (ne pas) être dans le coup, (ne pas) suivre la tendance esthétique ou de comportement d'un groupe social de référence.
    • « sentir (passer) le vent du boulet » : échapper de très peu à un danger.
    • « être vent dedans, vent dessus, ou avoir du vent dans les voiles » : être ivre.
    • « le vent tourne » : une situation est en train de changer complètement.
    • « avoir eu vent de » : avoir été informé de quelque chose essentiellement à la suite de rumeurs ou sans vouloir indiquer la source de l'information…
    • « mettre un vent à quelqu'un » : passer à côté d'une personne en l'ignorant totalement. Généralement cette dernière avait la main tendue pour dire bonjour et s'est sentie bien seule...
    • « lâcher un vent » : avoir des gaz.

    Arts

     
    Mobile design de style Alexander Calder.
     
    Pièges à rêves ou Attrapeur de rêves.

    Le vent est présent dans le dessin, la peinture, les infographies mais aussi les sculptures. Il existe des arts spécifiques sur le vent : les mobiles. Il existe essentiellement deux catégories de mobiles : les solides en équilibre et les mobiles suspendus. Dans les suspendus, certains sont faits d'agencements de solides mis en mouvement par le vent comme dans les cultures asiatiques ou bien d'autres sont des suspensions plus éthérées comme les attrapeurs de rêves de la culture amérindienne76. Tous ont cependant la même philosophie : accueillir le vent et avoir des effets de mouvement sur les différentes parties de l'assemblage. Certains ont des fonctions symboliques comme les pièges à rêves censés protéger des mauvais esprits, d'autres produisent des sons comme les mobiles suspendus traditionnels chinois que l'on nomme d'ailleurs parfois carillons ou carillons-mobiles qui sont parfois aussi des porte-bonheurs.

     

    Le vent est aussi d'une importance primordiale dans certains romans, notamment dans La Horde du Contrevent de Alain Damasio, où le vent, son étude, son utilisation, et la résistance contre lui deviennent l'objet principal de l'intrigue et les personnages nombreux évoluent tous par rapport au vent.

    Victor Hugo, dans son poème Guitare, repris par Georges Brassens dans la chanson Gastibelza (L'Homme à la carabine), évoque à la fin de chaque quatrain, un vers devenu célèbre77 :

    — Le vent qui vient à travers la montagne
    Me rendra fou ! ».

    Musique

    Article détaillé : Instrument à vent.
     
    Un limonaire, instrument à vent.
     
    Joueur d'aulos, instrument à vent.

    En français un aérophone est aussi dénommé Instrument à vent. Ce qui est également vrai pour l'anglais (wind instrument) ou l'espagnol (instrumento de viento) ne l'est pas pour d'autres langues comme l'italien (strumento a fiato) ou l'allemand (Blasinstrument) qui basent le nom de l'instrument sur le souffle plutôt que sur le vent. Ce n'est que par une convention de langage que ces instruments sont, en français, associés au vent : le son de ces instruments n'est pas produit librement par le vent mais de manière volontaire par le souffle de l'instrumentiste ou par une soufflerie mécanique. L'émission de ce souffle crée une colonne d'air sous pression produisant des vibrations modulées par le jeu de l'instrument indiqué par la partition du compositeur ou l'invention du musicien improvisateur. Par métonymie, le pupitre qui regroupe les instrumentistes à vent à l'orchestre est appelé le pupitre des « vents », qui réunit les bois et les cuivres. La voix est le plus ancien des instruments à vent. L'éoliphone ou « machine à vent » porte plus exactement son nom puisque l'instrument est employé à l'opéra pour reproduire le son du vent.

    Le vent est souvent une source d'inspiration pour les artistes. Anne Sylvestre l'utilise dans ses chansons La Femme du vent, Monsieur le vent, son album Par les chemins du vent ou sa comédie musicale pour enfants Lala et le cirque du vent. Bob Dylan fut également inspiré par le vent avec la chanson Blowin' in the Wind (La réponse est soufflée dans le vent).

    Rôles et effets dans la nature

    Le vent est essentiel à tous les phénomènes météorologiques et donc au cycle de l'eau sans lequel nulle vie à base d'eau comme nous la connaissons sur Terre ne serait possible hors des océans. Le vent est également l'acteur principal de l'oxygénation des océans par agitation de sa surface. La circulation engendrée par les vents permet de disperser de nombreux agents minéraux et organiques. Ainsi, le vent a un rôle important pour aider les plantes et autres organismes immobiles à disperser leurs graines (anémochorie), spores, pollen, etc. Même si le vent n'est pas le vecteur principal de dispersion des graines chez les plantes, il fournit néanmoins ce service pour un très large pourcentage de la biomasse des plantes terrestres existantes. Il façonne également la forme des plantes par thigmomorphogenèse (ou anémomorphose). Le vent influence le déplacement des populations d’insectes volants et la migration des oiseaux.

    Les vents sculptent également les terrains via une variété de phénomènes d’érosion éolienne qui permettent par exemple de créer des sols fertiles comme les lœss. Dans les climats arides, la principale source d'érosion est éolienne78. Le vent entraîne de petites particules telles la poussière ou le sable fin parfois par-dessus des océans entiers, sur des milliers de kilomètres de leur point d'origine79, qui est désigné comme le site de déflation. Par exemple, des vents du Sahara qui provoquent régulièrement des pluies sablonneuses en Europe centrale80.

    Le vent a aussi des effets sur l’ampleur des feux de forêt, tant par l’alimentation plus ou moins abondante en oxygène des flammes que par le transport d’éléments enflammés ou incandescents permettant ainsi à l’incendie de « sauter » les obstacles.

    Quand le vent se combine avec des basses ou des hautes températures, il a une influence sur le bétail et les humains. Le refroidissement éolien peut radicalement modifier les rendements du cheptel ou même tuer par perte de chaleur corporelle. Le vent influe également sur les ressources alimentaires de la faune sauvage mais aussi sur les stratégies de chasse et de défense des animaux voire des chasseurs. Finalement, le vent est également un facteur important de la régulation thermique, hygrométrique ou de niveau de pollution des régions81.

    Érosion

     
    Une formation de roche dans l'Altiplano en Bolivie, sculptée par l'érosion du vent également : processus éoliens.

    L'érosion peut être le résultat du mouvement de déplacement par le vent. Il y a deux effets principaux. D'abord, les petites particules sont soulevées à cause du vent et se retrouvent donc déplacées dans une autre région. Ceci s'appelle la déflation. En second lieu, ces particules suspendues peuvent se frotter sur des objets pleins causant l'érosion par l'abrasion (succession écologique). L'érosion par le vent se produit généralement dans les secteurs avec peu ou pas de végétation, souvent dans les secteurs où il y a des précipitations insuffisantes pour soutenir la végétation. Un exemple est la formation des dunes, sur une plage ou dans un désert82.

    Le lœss est une roche homogène, en général non-stratifiée, poreuse, friable, sédimentaire (éolien) souvent calcaire, à grain fin, vaseuse, jaune pâle ou de couleur chamois, ébouriffée par le vent1. Il se produit généralement comme un dépôt qui recouvre des superficies de centaines de kilomètres carrés et des dizaines de mètres en profondeur83. Le lœss se retrouve souvent dans les paysages raides ou verticaux et tend à se développer en sols fertiles. Dans des conditions climatiques appropriées, les secteurs avec le lœss sont parmi les plus productifs au monde sur le plan agricole. Les gisements de lœss sont géologiquement instables et s'éroderont donc très aisément84. Par conséquent, des coupe-vent (tels que de grands arbres et buissons) sont souvent plantés par des fermiers pour réduire l'érosion par le vent du lœss.

    Oxygénation et acidification des océans

    Articles détaillés : Acidification de l'océan et Puits de carbone océaniques.
     
    Ressac sur les rivages de l'île d'Yeu.

    Les océans sont des zones à surfaces relativement plates mais également majoritairement des zones d'eaux trop profondes pour permettre le développement d'algues à photosynthèse. Les mécanismes qui fonctionnent en eau douce (agitation, chute, algues, etc.) ne suffisent donc pas pour les océans. L'action du vent en créant des vagues mais aussi grâce au ressac sur les côtes crée donc l'oxygénation principale des océans.

    La hausse du taux de CO2 dans l'atmosphère modifie le phénomène en accentuant plus l'acidification que l'oxygénation85. Ceci n'est pas irréversible car les milieux océaniques ont toujours joué leur rôle de tampon et transformé le CO2 en acide carbonique qui acidifie l'eau avant de précipiter avec le temps en carbonate de calcium ou d'être absorbé par les organismes marins. Mais c'est un phénomène lent et, en attendant, le taux d'acide carbonique augmente l'acidité des océans mais diminue également la solubilité de l'oxygène dans cette même eau86.

    Le vent joue donc globalement le rôle d'un agent mécanique de solubilisation grâce à une agitation qui augmente la surface de contact entre l'air et l'eau, par les vagues, peu importe le gaz. C'est moins évident avec l'azote de l'air parce qu'il est beaucoup moins soluble : 0,017 g/l à 20 °C, contre 1,1 g/l à 20 °C pour l'oxygène et 2 g/l à 20 °C pour le dioxyde de carbone. La majorité de l'azote injecté dans les océans l'est via la pollution par les fleuves lorsqu'ils se jettent dans la mer et non par le vent.

    Effets sur la flore

     
    Un virevoltant (buisson tourbillonnant) se déplace par l'effet du vent..

    La dispersion de graines par le vent ou anémochorie ainsi que la dispersion de pollen ou fécondation anémophile est un des moyens les plus primitifs de dispersion du vivant. Cette dispersion peut prendre deux formes principales : un entraînement direct des graines, sporanges, pollens dans un vent (comme le pissenlit) ou bien le transport d'une structure contenant les graines ou les pollens et qui va les disperser au fur et à mesure de leur déplacement par le vent (exemple des virevoltants). Le transport de pollen requiert à la fois des masses très importantes mais aussi des zones à vents complexes. En effet, la circulation d'air doit être très fluctuante afin que ces pollens rencontrent un arbre de la même espèce, surtout si ce ne sont pas des plantes auto-fertilisantes qui comportent des plants mâles et femelles distincts. De plus, il faut une synchronisation entre la production de pollen (mâle) sur des étamines mûres et la disponibilité de pistils (femelles) mûrs au même moment87.

     
    Représentation de la dispersion du pissenlit.

    Certaines plantes ont développé un système aérien complémentaire permettant une autonomie de transport par le vent plus grande. Ce sont les aigrettes, comme le pissenlit ou le salsifis, et les ailettes greffées à l'akène. Ces dernières semblent une adaptation évolutive de ces plantes au vent afin de maximaliser leur aire de dispersion. Les ailettes se divisent en deux groupes : les samares (par exemple l'orme) et les disamares (par exemple l'érable).

    La productivité par dispersion aérienne est une technique très aléatoire qui requiert un nombre énorme de graines car chacune ne peut germer que dans un endroit favorable et si les conditions de milieu le permettent. Par contre, sur certaines îles, des plantes semblent s'adapter et réduire leur aire de dispersion, en effet, les graines qui tombent à l'eau sont perdues88.

    Le vent a également une influence sur le type de végétation, comme dans les régions à fort vent, où les sols sont soumis à une forte érosion éolienne qui les amincit voire les dénude. Les végétaux développent alors des formes résistantes aux vents. Celles-ci sont mieux enracinées et plus trapues car elles combinent des efforts sur la structure aérienne de la plante et des sols minces donc moins riches89. Le vent est également un important agent sélecteur des arbres en éliminant les plus affaiblis ou ceux malades en les brisant ou en les déracinant. On observe de plus que certaines plantes côtières sont comme taillées en arrière, vers les terres, à cause du flux de sel apporté par le vent depuis la mer90,91. Les effets d'un vent salé, en zones montagneuses ou en zones d'érosion forte sur la flore locale est également un facteur. Tous ces effets du vent sur la forme et la croissance des plantes se nomment anémomorphose et sont en grande partie dus à la thigmomorphogenèse.

    Effets sur la faune

     
    Un albatros en vol.

    Le vent est autant utilisé que subi par les espèces animales mais on observe une adaptation au vent chez beaucoup d'espèces. Les protections de poils ou de laine des bovidés sont par exemple inefficaces si une combinaison de basses températures et d'un vent de plus de 40 km/h survient92.

    Les manchots, qui sont pourtant bien équipés contre le froid par leurs plumes et leur graisse, sont plus sensibles au niveau de leurs ailes et de leurs pieds. Dans ces deux cas de figure, ils adoptent un comportement de rassemblement en un groupe compact qui alterne sans cesse les positions de ses membres entre une position intérieure ou extérieure permettant ainsi de réduire la perte de chaleur jusqu'à 50 %93.

    Les insectes volants, un sous-ensemble d'arthropodes, sont balayés par les vents dominants ; cela influe énormément sur leur dispersion et leur migration94.

    Les oiseaux migrateurs tirent beaucoup plus parti du vent au lieu de le subir. Ils s'en servent afin de planer au maximum après avoir utilisé des courants thermiques ascendants pour prendre le plus d'altitude possible. La sterne arctique est un des plus grands champions de la discipline en réussissant des vols transatlantiques, voire plus, de cette manière. Le champion de l'océan Pacifique est le puffin fuligineux et l'un des vols les plus impressionnants sur des vents d'altitude est le grand albatros. Les records d'altitudes sont tenus par les oies à 9 000 mètres et les vautours jusqu'à 11 000 mètres. On remarque également que les axes de migration utilisent les vents dominants saisonniers95,96.

    Certains animaux se sont adaptés au vent tel le pika qui crée un mur de cailloux pour stocker des plantes et herbes sèches à l'abri97. Les cancrelats savent tirer parti des vents légers pour échapper à leurs prédateurs. Les animaux herbivores se positionnent en fonction du vent et de la topographie afin de bénéficier du transport des odeurs, comme des bruits, par le vent et ainsi percevoir l'approche d'un prédateur qui s'est lui-même adapté en approchant autant que possible sous le vent donc avec un vent soufflant de sa proie vers lui98.

    Des rapaces et autres oiseaux prédateurs utilisent les vents pour planer sans effort jusqu'à repérer une proie tels les goélands bourgmestre qui attendent que les vents dépassent les 15 km/h pour accentuer leurs attaques sur les colonies de guillemots99.

    Sifflement du vent

    Le bruit du vent est appelé sifflement. Le sifflement du vent est réputé aigu, lugubre, oppressant, etc.100. Le vent est un mouvement de l'air et ne produit pas de sons au sein d'un système homogène à même vitesse mais par frottement sur des systèmes d'air de vitesses différentes ou à la suite du frottement sur des solides ou des liquides101

    Parfois aussi le son du vent est modulé par la forme des solides qu'il traverse et selon sa direction comme dans les gorges ou les grottes. Même au sein des habitations, le vent peut générer des bruits. Les instruments à vent sont exactement basés sur ce même principe naturel mais en modulant la pression, l'ampleur et la vitesse, le tout combiné parfois à des volumes de résonance. Cet effet sonore du vent est d'ailleurs une grande source de nuisance lorsque l'on fait des enregistrements en extérieur et les micros doivent être enveloppés d'une couche protectrice poreuse afin que le vent ne rende pas tous les sons alentour inaudibles en traversant la structure interne du récepteur du microphone.

    Lorsque le vent est sauvage, on parle souvent des hurlements ou des rugissements du vent pendant les tempêtes, tornades, à travers des arbres dénudés de leur feuillage ou avec des violentes rafales. Les sons sont plus apaisants à l'oreille humaine lorsque des brises roulent du sable sur une grève, font bruisser les feuilles des arbres ou frisent la surface de l'eau de vaguelettes. Lorsque le vent est très aigu, on dit qu'il fait des miaulements.

    Le vent porte également les bruits en déformant l'onde circulaire naturelle de tout bruit. En plus de son bruit propre, il change également la répartition de tous les bruits environnementaux. On étudie désormais sérieusement les effets des vents dominants sur le transport du bruit des avions, des autoroutes ou des industries car le vent peut autant augmenter la distance de perception de bruits qu'aider à les étouffer plus vite, selon sa direction102.

    Dégâts

    Le vent n'est pas que pacifique, il est essentiel à l'écosystème mais parfois le système s'emballe et le vent devient alors une force destructrice que l'on ne peut maîtriser.

    Vitesse et ampleur

     
    Dégâts de la tempête Kyrill à Delft, aux Pays-Bas.
    Articles détaillés : Tempête et Échelle de Saffir-Simpson.

    Le vent peut se déchaîner dans une tempête, comme un cyclone tropical, et détruire des régions entières. Les vents de force d'ouragan peuvent endommager ou détruire des véhicules, des bâtiments, des ponts, etc. Les vents forts peuvent aussi transformer des débris en projectiles, ce qui rend l'environnement extérieur encore plus dangereux. Les vents peuvent également venir s'ajouter à d'autres phénomènes comme des vagues, se combiner aux éruptions volcaniques, aux feux de forêts… comme détaillé ci-dessous.

    Coup de mer et onde de tempête

     
    Diagramme illustrant la formation d'une onde de tempête par un cyclone tropical.
    Article détaillé : Onde de tempête.

    Le vent peut accentuer des grandes marées comme lors de la tempête Xynthia en France en 2010 où sa direction est venue s'additionner au sens de montée de la mer. En se déplaçant, l'air agit par friction sur la surface de la mer. Cet effet crée une accumulation d'eau dans les régions sous le vent, similaire à celui qui crée un effet de seiche, qui est inversement proportionnel à la profondeur et proportionnel à la distance sur laquelle le vent s'exerce103,104. Ceci s'ajoute à l'augmentation du niveau de la mer créée par la pression plus faible au centre du système météorologique et à d'autres facteurs104. On appelle ce phénomène une onde de tempête.

    Le coup de mer est une perturbation de la mer, souvent brève, localisée, due aux vents et pouvant être très violente alors qu'il n'y a pas de tempête au lieu où l'effet est noté. Il s'agit de la combinaison d'une dépression et de vents violents directionnels près d'une dépression qui se situe loin au large et provoque un effet de succion sur la surface de la mer. Cette colline liquide va donc augmenter jusqu'à l'équilibre puis s'effondrer lors du déplacement de la dépression. Si le mouvement du système est rapide, la chute est brutale ; elle va créer des fronts de vagues plus ou moins importants qui seront entretenus en partie par des vents de surfaces s'ils existent. Si ceux-ci sont violents, ils peuvent même l'alimenter105. Si ces vagues ont une ampleur telle qu'elles commettent des dégâts sur les côtes ou causent des naufrages, on les appellera « vagues-submersion »106. Comme ce phénomène a lieu au large, si la dépression ne se dissipe pas d'elle-même l'ampleur des vagues explosera en se rapprochant de la côte parce que le volume d'eau déplacé par la dépression restera le même alors que la profondeur diminue jusqu'à devenir nulle.

    Les différences entre un coup de mer et un tsunami sont l'origine éolienne au lieu de géologique, l'aspect limité de son action géographique et temporelle, mais aussi que les vagues sont formées dès le large et non par la collision des fronts d'onde sur le plateau continental qui ici ne fera qu'amplifier des vagues déjà existantes. Ce phénomène est par exemple observable deux à quatre fois par an sur la Côte d'Azur107 ou en Corse comme à Cannes en 2010108 où ce phénomène habituellement limité à des vagues de 4 à 5 mètres culmina avec des lames de 6 à 10 mètres emportant tout sur leur passage.

    Transfert d'énergie

    Article détaillé : Aéroélasticité.
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    Film de la destruction du pont de Tacoma en 1940.

    Sur les structures des ponts suspendus, il a déjà provoqué des phénomènes de mise en résonance allant jusqu'à la destruction de l'ouvrage comme pour le pont du détroit de Tacoma en 1940, le pont de la Basse-Chaîne (Angers) en 1850 ou le pont de La Roche-Bernard en 1852. Dans ces cas, il y a un échange d’énergie mécanique qui se produit entre le vent et le pont qui oscille. En condition normale, l’énergie mécanique engendrée par une petite oscillation initiale extérieure est transférée du pont vers le vent qui la dissipe. Mais si la vitesse moyenne du vent est suffisamment élevée, au-dessus de ce que l’on appelle la « vitesse critique », le pont est instable et l’oscillation initiale s’amplifie. L'énergie se transfère alors du vent vers le pont et les oscillations s’amplifient à cause du couplage aéroélastique jusqu'à entraîner parfois la rupture des structures du pont.

    Érosion éolienne

    Articles détaillés : Érosion éolienne et Tectonique.

    Lorsqu'il érode des sols, il peut aller jusqu'à la roche et/ou désertifier complètement une région comme pour la mer de sable du Hoge Veluwe aux Pays-Bas, phénomène qui se nomme également déflation. Le vent peut également provoquer des tempêtes de sable comme par le chammal ou de poudrerie (chasse-neige) comme le blizzard. En outre, si l'érosion éolienne, pluviale, maritime et fluviale n'était pas contrebalancée par les mouvements magmatiques divers, la Terre serait recouverte d'eau depuis longtemps car cette érosion aurait effrité tous les solides dépassant une couche de boue sous-marine. Le vent érode et transporte les roches qui finiront par s'accumuler dans la mer jusqu'à une modification de relief terrestre à la suite de mouvements tectoniques qui pousseront ces sédiments comprimés par la pression de l'eau vers le haut. C'est donc un des mécanismes de création des roches sédimentaires qui seront alors à nouveau érodées par le vent dès qu'elles seront découvertes à l'air libre.

    Orages

    Article détaillé : Orage.

    Les orages sont souvent accompagnés de rafales violentes ou de tornades qui produisent des dégâts importants le long d'un corridor au sol. Ils sont également accompagnés de turbulence, par cisaillement des vents dans le nuage, qui peut endommager des avions ou même les faire écraser si elle se produit relativement près du sol109.

    La production de foudre est causée par la différence de charges électriques entre la base et le sommet du nuage orageux, entre le nuage et le sol ou entre deux nuages. Ces charges sont produites par collisions des gouttelettes et cristaux de glaces dans le courant ascendant, ou vent vertical, dans le nuage.

    Dispersion de particules

    Article détaillé : Pollution de l'air.

    Dans des cas de pollution, il permet d'épurer les régions touchées mais va répandre celle-ci sur d'autres régions jusqu'à dilution des polluants ou précipitation par la pluie comme dans le cas du nuage de Tchernobyl ou dans les cas de pluie acide. Plus récemment, l'éruption de l'Eyjafjöll a paralysé les trois quarts du trafic aérien européen.

    Dispersion de maladies

    Article détaillé : Épidémiologie.

    Bien des maladies sont transportées par les vents, peu importe qu'elles soient virales, bactériennes ou fongiques. Souvent, le vent ne va permettre que des petits sauts de quelques centimètres à plusieurs mètres. Mais, les grands vents ou des cyclones peuvent transporter des infections sur des centaines de kilomètres110. Quelques infections courantes utilisant le vent : la rouille noire, la rouille du maïs, le mildiou, les fusarium… Il importe d'ailleurs peu que le vent charrie directement l'infection (certains organismes peuvent aussi s'encapsuler durant le transport pour mieux résister) ou transporte des matériaux contaminés.

    Migration et déplacement d'insectes ravageurs

    Article détaillé : Migration des insectes.

    Les insectes volants bénéficient souvent ou se sont adaptés à des régimes de vent particuliers. Ce qui permet à ces bêtes assez petites de franchir des très longues distances que leurs seules forces ne leur permettraient pas. Les ravageurs les plus courants sont actuellement les cicadelles, sauterelles, fourmis, les abeilles tueuses ou le criquet pèlerin111,112.

    Effet sur les incendies

    Article détaillé : Lutte contre l'incendie.

    Le vent agit également dans les cadres des incendies de forêt auxquels il fournit une force de déplacement d'une part mais également une alimentation en oxygène qui entretient voire attise les flammes comme l'Homme s'en est inspiré pour créer les soufflets. Le vent permet également ce que l'on appelle les sauts de feu, que ce soit sous forme de touffes enflammées ou simplement de braises qui permettent de franchir des obstacles tels les rivières, failles ou les coupe-feu.

    Dans l'espace

    Article détaillé : Météorologie de l'espace.

    Le vent solaire est assez différent du vent terrestre car il se compose de particules polarisées qui sont éjectées de l'atmosphère du Soleil. Par contre, le vent planétaire est lui semblable au vent solaire et est composé de gaz légers qui s'échappent de l'atmosphère de leur planète. Sur de longues périodes de temps, ce vent planétaire peut radicalement changer la composition de l'atmosphère d'une planète.

    Vent planétaire

    Des vents hydrodynamiques dans les couches supérieures de l'atmosphère permettent à des éléments chimiques légers comme l'hydrogène de se déplacer vers l’exobase, partie inférieure de l'exosphère où ces gaz peuvent acquérir la vitesse de libération et donc s'échapper dans l'espace interplanétaire sans que d'autres particules ne contrarient leur mouvement ; c'est un peu une forme d'érosion gazeuse113. Ce type de processus sur des temps extrêmement longs, de l'ordre de milliards d'années, peut faire que des planètes riches comme la Terre évoluent en des planètes comme Vénus114. Des planètes avec une atmosphère basse très chaude peuvent générer une atmosphère haute très humide et donc accélérer le processus de perte de l'hydrogène115. L'énergie nécessaire à l'arrachage de ces éléments légers étant fournie par le vent solaire.

    Vent solaire

    Article détaillé : Vent solaire.
     
    Rencontre du plasma du vent solaire et de l'héliopause.

    À la différence de l'air, le vent solaire est à l'origine un flux de particules polarisées comparable à un courant électrique ou à un plasma éjecté par la couronne solaire dont la chaleur permet des vitesses de fuite de plus de 400 km/s (1 440 000 km/h). Il est majoritairement constitué d'électrons et de protons avec une énergie de l'ordre de 1 keV. Ce flux de particules varie en température et en vitesse au fur et à mesure du temps116. Il existerait également des mécanismes internes au Soleil permettant de transmettre à ces particules une haute énergie cinétique mais leur fonctionnement reste encore actuellement un mystère. Le vent solaire crée l'héliosphère, vaste bulle qui contient tout le système solaire et s'étend jusque dans l'espace interstellaire117.

    C'est aussi ce qui explique que seules des planètes disposant d'un très puissant champ magnétique peuvent supporter sans dommage ce vent solaire continuel, réduisant ainsi l'ionisation de la haute atmosphère. Divers phénomènes observables sont dérivés du vent solaire telles les tempêtes électromagnétiques qui peuvent affecter les équipements électriques118, les aurores boréales119 ou encore le fait que les comètes qui traversent le système solaire ont toujours leur queue dirigée à l'opposé du Soleil120.

    Cependant, au fur et à mesure que ce vent solaire croise des planètes, il est alimenté par le vent planétaire et prend alors des caractéristiques plus proches des vents terrestres dans certains de ses effets, des systèmes solaires très denses pourraient ainsi en arriver à avoir une atmosphère ténue.

    Transport spatial

    Article détaillé : Voile solaire.
     
    Vue d'artiste d'une voile solaire.

    Certains tests sont actuellement effectués sur les voiles solaires et il avait même été imaginé une course de voiles solaires121. Le principe est semblable à celui des voiliers, à ceci près qu'il s'appuie sur la lumière (les photons) émis par le Soleil. Compte tenu de la faible propulsion générée, le procédé ne permet pas de quitter la surface d'une planète (même dénuée d'atmosphère, et donc de friction). Il est en revanche utilisable sur un appareil ayant déjà atteint la vitesse de satellisation minimale, voire la vitesse de libération. La difficulté de mise en œuvre réside dans la faiblesse de la poussée : une voile de 220 000 m2 est nécessaire pour obtenir une poussée de 1 kg m s−1.

    Cependant, cet effet est déjà utilisé sur les sondes spatiales afin de rectifier une trajectoire ou de fournir une poussée supplémentaire comme pour la sonde Mariner 10.

     

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    Annexes

    Sur les autres projets Wikimedia :

    • Vent, sur Wikimedia Commons
    • vent, sur le Wiktionnaire
    • Expressions populaires sur le vent, sur le Wiktionnaire
    • Vent, sur Wikiquote

    Bibliographie

    • Jean-Pierre Leguay, L’air et le vent au Moyen Âge, PUR, 2011
    • Michel Viegnes (dir.), Imaginaire du vent : actes du colloque international, IMAGO, 2003
    • Anne Decrosse, L’air et le vent, Du May, 1992

    Vidéographie

    • Torsten Mehltretter, « Le vent - Dans la tourmente du changement climatique (Documentaire, Allemagne, 53mn) » [archive], 2022 (consulté le 8 juin 2022).

    Articles connexes

    • Liste des vents
    • Météorologie : barbule de vent, circulation atmosphérique, cyclone tropical, tempête, refroidissement éolien, rafale de vent, pluie, vague, vent de travers.
    • Par analogie : vent du boulet, pet.
    • Énergie éolienne

    Liens externes

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    • « Planète éolienne » [archive]. « Site de référence de l’éolien, associations de promotion de l’éolien, actualités, galeries photos, idées fausses, témoignages, petit éolien… ».
    • « Règles NV65 : règles définissant les effets de la neige et du vent sur les constructions » [archive], sur www.icab.fr.
    • M. L.Tarrade, L.E. Brizzi, L.David et D. Calluaud, « Étude aérodynamique en aval de modèles de bâtiments placés dans un vent en incidence », 9e Congrès Francophone de Vélocimétrie Laser,‎ septembre 2004 (lire en ligne [archive]).

    Visualisation de données animée

    Plusieurs sites internet offrent des visualisation de données prédictives ou en temps réel du vent et des déplacements des masses d'air, dont :

    • « Earth Null School » [archive] (consulté le 12 avril 2020) : exploite les données du Global Forecast System (système américain dédié aux prévisions météorologiques, dont le contenu est gratuitement accessible et réutilisable). Données jour par jour depuis 2013, prévisionnelles à 5 jours, toutes altitudes: vents, humidité, températures et pollutions. Réactualisation toutes les 3 heures.
    • « Earth : Global wind, weather and temperature » [archive] (consulté le 12 avril 2020) : propose une fonction calendrier rétrospectif ;
    • « Ventusky » [archive], sur www.ventusky (consulté le 5 mai 2019) : mis au point par une société tchèque, pour faire de la prédiction (avec possibilité de remonter quelques heures, en arrière) ; les données météo pour la Tchèquie y sont en outre actualisées chaque demi-heure ;
    • « Windy » [archive], sur www.Windy (consulté le 5 mai 2019) : site commercial créé en 2014 pour les surfers, avec accès à quelques webcams.
     [afficher]
    v · m
    Données et variables météorologiques Nuvola apps kweather.svg
     [afficher]
    v · m
    Temps (météorologie)
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    Cyclone tropical
    Ivan Sat Img Sept 7 2004.jpg
    L'ouragan Ivan près de la Grenade, le 7 septembre 2004.
    Présentation
    Type
    Phénomène météorologique
    Usage
    Cyclone des régions tropicales à centre chaud

    modifier - modifier le code - modifier WikidataDocumentation du modèle

    Un cyclone tropical est un type de cyclone (dépression) qui prend forme dans les océans de la zone intertropicale à partir d'une perturbation qui s'organise en dépression tropicale puis en tempête. Son stade final est connu sous divers noms à travers le monde : ouragan dans l'Atlantique nord et le Pacifique Nord-Est, typhon en Asie de l'Est et cyclone dans les autres bassins océaniques.Structurellement, un cyclone tropical est une large zone de nuages d'orage en rotation accompagnée de vents forts. On peut les classer dans la catégorie des systèmes convectifs de méso-échelle puisqu'ils ont un diamètre inférieur à une dépression classique, dite « synoptique », et que leur source d'énergie principale est le dégagement de chaleur latente causé par la condensation de la vapeur d'eau en altitude dans leurs orages. Le cyclone tropical est semblable à une machine thermique, au sens de la thermodynamique. Le dégagement de chaleur latente dans les niveaux supérieurs de la tempête élève la température à l'intérieur du cyclone de 15 à 20 °C au-dessus de la température ambiante dans la troposphère à l'extérieur du cyclone. Pour cette raison, les cyclones tropicaux sont des tempêtes à « noyau chaud ».Les cyclones tropicaux sont redoutés pour le caractère destructeur de leurs pluies torrentielles et de leurs vents. Ils sont classés parmi les risques naturels les plus courants et font chaque année des centaines, voire des milliers de victimes. Les régions les plus menacées ont mis en place des mesures de surveillance météorologique, coordonnée par l'Organisation météorologique mondiale, ainsi que des programmes de recherche et de prévision de la trajectoire et la vitesse de déplacement des cyclones.Classification et terminologieOrigine du terme
     
    L'Observatoire de Zi-Ka-Wei près de Shanghaï : le bâtiment météorologique vers 19251.

    Le terme cyclone, appliqué aux cyclones tropicaux, a été forgé par le capitaine de marine anglais Henry Piddington (1797 – 1858) à la suite de ses études sur la terrible tempête tropicale de 1789 qui avait tué plus de 20 000 personnes dans la ville côtière indienne de Coringa. En 1844, il publia ses travaux sous le titre The Horn-book for the Law of Storms for the Indian and China Seas (Mémoires sur les tempêtes de l'Inde2). Les marins du monde reconnurent la grande qualité de ses travaux et le nommèrent président de la Marine Court of Inquiry (Cour de marine) de Calcutta. En 1848, dans une nouvelle version agrandie et complétée de son livre, The Sailor's Horn-book for the Law of Storms (Guide du marin sur la loi des tempêtes3), ce pionnier de la météorologie compara le phénomène météorologique à un serpent s'enroulant en cercle, kyklos en grec, d'où cyclone2,4.

    Louis Froc (1859-1932) a été surnommé le « père ou le prêtre des typhons » pour avoir organisé le premier réseau d'observation permettant de prévoir et suivre les typhons en mer de Chine à la fin du XIXe siècle et au début du XXe siècle5,6.

    Nomenclature

    Article détaillé : Nomenclature des cyclones tropicaux.
     
    Noms donnés aux cyclones tropicaux par bassin: 1) Ouragan 2) Typhon 3) Cyclone.

    Les cyclones tropicaux sont divisés en trois stades de vie : les dépressions tropicales, les tempêtes tropicales, et un troisième groupe dont le nom varie selon les régions. Ces stades sont en fait trois niveaux d'intensité et d'organisation qu'un cyclone tropical peut ou non atteindre. On retrouve donc dans l'ordre croissant d'intensité :

    • la dépression tropicale. C'est un système organisé de nuages, d'eau et d'orages avec une circulation cyclonique fermée en surface et des vents dont la vitesse maximale est inférieure à 17 m/s (soit 63 km/h) ;
    • la tempête tropicale. C'est un système cyclonique dont les vents ont une vitesse maximum comprise entre 17 et 33 m/s (soit entre 63 et 117 km/h) ;
    • l'ouragan/typhon/cyclone. C'est un système cyclonique dont les vents ont une vitesse qui excède 33 m/s (environ 118 km/h) et qui a un œil dégagé en son centre.

    Le terme utilisé pour désigner les cyclones tropicaux supérieurs varie selon les régions, comme suit7 :

    • ouragan dans l'Atlantique Nord et l'océan Pacifique à l'est de la ligne de changement de date. L'origine du mot est contestée : d'huricán, du caraïbe pour « dieux du mal »8,9 ou « dieu des tempêtes »10, ou encore de l'arawak huracana signifiant « vent d'été »[réf. nécessaire] ;
    • typhon dans le Pacifique Nord à l'ouest de la ligne de changement de date. Le mot viendrait du grec ancien Τυφών / tuphōn, un monstre de la mythologie grecque responsable des vents chauds, et qui aurait voyagé vers l'Asie par l'arabe (tûfân) puis récupéré par les navigateurs portugais (tufão). D'autre part, les Chinois utilisent 颱風 (grand vent) prononcé tai fung en cantonais (voir Wiktionnaire), et le Japonais donne sur le même étymon taifû ;
    • cyclone tropical dans le Pacifique Sud et dans l'océan Indien. Cependant, on utilise localement le terme de forte tempête tropicale dans l'océan Indien Nord ;
    • dans l'Atlantique Sud, le terme à utiliser n'est pas déterminé. Jusqu'à présent, on n'a répertorié qu'un seul système de ce type en raison des conditions défavorables dans cette région.

    Cette terminologie est définie par l'Organisation météorologique mondiale (OMM). En d'autres endroits dans le monde, les cyclones tropicaux ont reçu les noms de baguio aux Philippines, de chubasco au Mexique et taino en Haïti. Le terme willy-willy retrouvé souvent dans la littérature comme un terme local en Australie est erroné car il désigne en fait un tourbillon de poussière11,12.

    Catégories

     
    Destructions à la Grenade par l'ouragan Ivan en septembre 2004.

    Les ingrédients d'un cyclone tropical incluent une perturbation météorologique préexistante, des mers tropicales chaudes, de l'humidité, et des vents relativement faibles en altitude. Si les conditions requises persistent suffisamment longtemps, elles peuvent se combiner pour produire les vents violents, les vagues élevées, les pluies torrentielles, et les inondations qui sont associées à ce phénomène.

    Comme mentionné antérieurement, le système devient d'abord une dépression tropicale, puis une tempête et on utilise ensuite des catégories d'intensité qui varient selon le bassin. La définition de vents soutenus, recommandée par l'OMM, pour cette classification est une moyenne sur dix minutes. Cette définition est adoptée par la plupart des pays mais quelques pays utilisent une période de temps différente. Les États-Unis, par exemple, définissent les vents soutenus en vertu d'une moyenne d'une minute, mesurée à 10 mètres au-dessus de la surface13.

    Une échelle de 1 à 5 est utilisée pour catégoriser les ouragans de l'Atlantique nord selon la force de leurs vents : l'échelle de Saffir-Simpson. Un ouragan de catégorie 1 a les vents les plus faibles, alors qu'un ouragan de catégorie 5 est le plus intense14,15. Dans d'autres bassins, on utilise une nomenclature différente que l'on retrouve dans le tableau ci-dessous.

    Classification des systèmes tropicaux sur le bassin (vent moyen sur 10 minutes, sauf sur 1 minute pour les centres américains)14,16
    Échelle de BeaufortVents soutenus sur 10 minutes (nœuds)Océan Indien nord
    Service météorologique indien
    Océan Indien sud-ouest
    Météo-France
    Australie
    Bureau of Meteorology
    Pacifique sud-ouest
    Fiji Meteorological Service
    Pacifique nord-ouest
    Agence météorologique du Japon
    Pacifique nord-ouest
    Joint Typhoon Warning Center
    Pacific nord-est et
    Atlantique nord
    National Hurricane Center et Central Pacific Hurricane Center
    0–6 <28 Dépression Perturbation tropicale Dépression tropicale Dépression tropicale Dépression tropicale Dépression tropicale Dépression tropicale
    7 28–29 Dépression profonde Dépression tropicale
    30–33 Tempête tropicale Tempête tropicale
    8–9 34–47 Tempête cyclonique Tempête tropicale modérée Cyclone tropical (1) Cyclone tropical Tempête tropicale
    10 48–55 Tempête tropicale sévère Forte tempête tropicale Cyclone tropical (2) Tempête tropicale sévère
    11 56–63 Typhon Ouragan (1)
    12 64–72 Tempête tropicale très sévère Cyclone tropical Cyclone tropical sévère (3) Typhon
    73–85 Ouragan (2)
    86–89 Cyclone tropical sévère (4) Ouragan majeur (3)
    90–99 Cyclone tropical intense
    100–106 Ouragan majeur (4)
    107–114 Cyclone tropical sévère (5)
    115–119 Cyclone tropical très intense Super typhon
    >120 Super tempête cyclonique Ouragan majeur (5)

    Le National Hurricane Center (le centre de prévision des cyclones tropicaux aux États-Unis) classifie les ouragans de catégorie 3 (178 km/h) et plus comme étant des ouragans majeurs. Le Joint Typhoon Warning Center classifie les typhons dont les vents atteignent au moins (241 km/h) comme étant des « super typhons »17. Cependant, toute classification est relative, car des cyclones de catégories inférieures peuvent tout de même causer des dommages plus importants que ceux des catégories supérieures, selon l'endroit frappé et les dangers qu'ils provoquent. Les tempêtes tropicales peuvent elles aussi causer de graves dommages et des pertes en vies humaines, surtout en raison des inondations.

    Dénomination des cyclones

    Article détaillé : Nomenclature des cyclones tropicaux.

    Le nom de baptême d'un cyclone se compose en italiques. Le fait de donner un nom aux cyclones tropicaux remonte à plus de deux siècles (XVIIIe siècle). Cela répond au besoin de différencier chaque événement des précédents. Ainsi les Espagnols donnaient au cyclone le nom du saint patron du jour. Par exemple, les ouragans ayant frappé Porto Rico le 13 septembre 1876, puis à la même date en 1928, s'appellent tous les deux San Felipe18 (Saint-Philippe). Cependant, celui de 1928 avait frappé la veille la Guadeloupe et reste appelé sur cette île le « Grand Cyclone ».

    La première utilisation de noms de personnes donnés à ces systèmes fut amorcée par Clement Lindley Wragge, un météorologiste australien du début du XXe siècle. Il prenait des prénoms de femmes, des noms de politiciens qu'il n'aimait pas, des noms historiques et mythologiques19,20.

    L'armée américaine, du début du XXe siècle jusqu'à la Seconde Guerre mondiale, avait l'habitude d'utiliser l'alphabet phonétique des transmissions militaires avec l'année. De leur côté, les météorologistes de l'American Air Force (précurseur de la US Air Force) et de la US Navy du théâtre Pacifique, pendant la Seconde Guerre mondiale, donnaient des prénoms féminins aux cyclones tropicaux19. En 1950, le système d'alphabet phonétique (Able, Baker, Charlie, etc.) fut officialisé dans l'Atlantique nord par le service météorologique américain (National Weather Service). En 1953, la liste répétitive fut remplacée par une autre liste utilisant exclusivement des prénoms féminins et en 1954, la liste précédente fut reprise mais il fut décidé de changer de liste chaque année19.

    Depuis 1979, à la suite des critiques des mouvements féministes, les ouragans reçoivent des prénoms alternativement masculins et féminins (en anglais, espagnol et français) dans le bassin atlantique19. Un principe de cycles fut aussi établi : basé sur six ans et six listes, les années paires débutent par un prénom masculin, les années impaires par un prénom féminin. Ainsi la liste de 2000 est la même que celle de 1994 ; la liste de 2001 reprend celles de 1989 et 1995. Les six listes prévoient 21 prénoms courants de A à W mais sans Q ni U, plutôt pauvres en prénoms. Ensuite, il est prévu d'utiliser les lettres de l'alphabet grec. En 2005, année de record avec 27 cyclones, la liste fut totalement utilisée jusqu'à Wilma, puis jusqu'à la lettre grecque Zêta.

    Comme les cyclones tropicaux ne se limitent pas au bassin Atlantique, des listes similaires sont élaborées pour les différents secteurs des océans Atlantique, Pacifique et Indien. Dans le bassin de l'océan Atlantique, le National Hurricane Center (NHC) de Miami est officiellement chargé de nommer les cyclones. Le bassin de l'océan Pacifique est divisé en plusieurs secteurs vu son étendue. Le NHC de Miami nomme ceux de la portion Est, le Central Pacific Hurricane Center de Honolulu baptise ceux du centre-nord, le centre japonais ceux du nord-ouest et le sud-ouest revient au Bureau of Meteorology (BOM) australien et aux centres météorologiques des Fidji et de Papouasie-Nouvelle-Guinée.

    La dénomination dans l'océan Indien revient au BOM, au service météorologique indien et au centre météorologique de l'Île Maurice, selon le secteur. Dans les secteurs nord, sous-continent indien et Arabie, les cyclones n'étaient pas nommés avant 2006 alors que ceux du secteur sud-ouest ont des noms depuis la saison 1960 - 196119.

    Les noms restent des prénoms dans l'Atlantique nord et le Pacifique nord-est, mais ailleurs les différents pays soumettent à l'OMM des noms de fleurs, d'oiseaux, etc., pas nécessairement dans un ordre alphabétique19. Lors de graves cyclones, les noms de ces derniers sont supprimés des listes et remplacés afin de ne pas choquer la population en lui rappelant de trop mauvais souvenirs. Ainsi, dans la liste 2004, Matthew a remplacé le nom de Mitch car l'Ouragan Mitch tua environ 18 000 personnes en Amérique centrale en 1998.

    Lieux de formation

     
    Carte montrant la trace de tous les cyclones tropicaux entre 1985 et 2005. La couleur correspond à l'échelle de Saffir-Simpson selon la légende indiquée. Un seul cyclone dans l'Atlantique Sud : c'est Catarina.

    Presque tous les cyclones tropicaux se forment à moins de 30° de l'équateur et 87 % à moins de 20° de celui-ci. Comme la force de Coriolis donne aux cyclones leur rotation initiale, ceux-ci se développent cependant rarement à moins de 10° de l'équateur (la composante horizontale de la force de Coriolis est nulle à l'équateur). L'apparition d'un cyclone tropical à l'intérieur de cette limite est toutefois possible si une autre source de rotation initiale se manifeste. Ces conditions sont extrêmement rares et de telles tempêtes se produisent, croit-on, moins d'une fois par siècle.

    La plupart des cyclones tropicaux apparaissent dans une bande d'orages tropicaux qui encercle le globe terrestre, et qu'on appelle la zone de convergence intertropicale (ZCIT). Leur parcours affecte le plus souvent des zones au climat tropical et au climat subtropical humide. De par le monde, on rapporte en moyenne 80 cyclones tropicaux par année.

     

    Bassins principaux

    Bassins et Centres de l'OMM responsables21
    Bassin océaniqueCentre responsable
    Atlantique nord National Hurricane Center (Miami)
    Pacifique Nord-est National Hurricane Center (Miami)
    Pacifique Centre-nord Central Pacific Hurricane Center (Honolulu)
    Pacifique Nord-ouest Agence météorologique du Japon (Tokyo)
    Pacifique Sud
    et Sud-ouest
    Fiji Meteorological Service (Nadi)†
    Meteorological Service of New Zealand Limited (Wellington)
    Papua New Guinea National Weather Service (Port Moresby)†
    Bureau of Meteorology (Darwin et Brisbane)†
    Indien Nord India Meteorological Department (New Delhi)
    Indien Sud-ouest Météo-France (La Réunion)
    Indien Sud-est Bureau of Meteorology† (Perth)
    Meteorology and Geophysical Agency of Indonesia (Jakarta)†
    †: Indique un centre d'avertissements des cyclones tropicaux
    Les différents bassins et les centres responsables

    Il existe sept principaux bassins de formation des cyclones tropicaux21 :

    • l'ouest du Pacifique Nord : les cyclones tropicaux dans cette région affectent souvent la Chine et Taïwan, le Japon et les Philippines. Ils y sont appelés typhons (du chinois : 台 风(taifeng)). C'est de loin le bassin le plus actif, comptant pour le tiers de tous les cyclones tropicaux dans le monde. Les agences météorologiques nationales, ainsi que le Joint Typhoon Warning Center (JTWC) sont responsables de l'émission des prévisions et des avertissements dans ce bassin ;
    • l'est du Pacifique Nord : il s'agit de la deuxième zone la plus active au monde, et aussi la plus dense (le plus grand nombre de tempêtes dans une zone relativement réduite d'océan). Les tempêtes qui se développent dans ce bassin peuvent atteindre l'ouest du Mexique, Hawaï et très rarement la Californie. Le Central Pacific Hurricane Center est responsable des prévisions pour la partie ouest de cette zone, et le National Hurricane Center est chargé de la partie est ;
    • l'ouest du Pacifique Sud : les cyclones dans cette région affectent généralement l'Australie et l'Océanie. Ils sont suivis et prévus par l'Australie et la Nouvelle-Guinée. Ils atteignent parfois la Nouvelle-Calédonie ;
    • le nord de l'océan Indien : on divise ce bassin en deux régions, le golfe du Bengale et la mer d'Arabie. Le golfe du Bengale domine le décompte, avec 5 à 6 fois plus de cyclones que la mer d'Arabie. Les cyclones qui se forment dans ce bassin sont historiquement les plus meurtriers. Notons particulièrement le cyclone de Bhola de 1970, qui fit 200 000 victimes. Les pays affectés par ce bassin incluent l'Inde, le Bangladesh, le Sri Lanka, la Thaïlande, la Birmanie et le Pakistan. Chacun de ces pays émet des prévisions et des avertissements. En de rares occasions, un cyclone provenant de ce bassin peut affecter la Péninsule Arabique : en 1981 lorsqu'une tempête tropicale a touché le détroit d'Ormuz et le sultanat d'Oman et déversé des quantités d'eau totalement inhabituelles dans cette région (65 millimètres à Mascate) ;
    • le sud-est de l'océan Indien : les cyclones apparaissant dans cette région affectent l'Australie et l'Indonésie. Ils sont suivis et prévus par ces pays. Ils touchent également les Îles Cocos et l'ile Christmas ;
    • le sud-ouest de l'océan Indien : il s'agit du bassin le moins bien compris, en raison d'un manque de données historiques. Ces cyclones affectent Madagascar, le Mozambique, l'île de La Réunion, l'ile Rodrigues, l'île Maurice, les Comores (dont Mayotte), la Tanzanie et le Kenya. Les prévisions pour ces cyclones sont émises par le Centre météorologique régional spécialisé cyclones de La Réunion, service de Météo-France. Les baptêmes sont par contre réalisés par le centre météorologique de l'île Maurice et par celui de Madagascar ;
    • l'Atlantique nord : c'est le bassin tropical le plus étudié. Il inclut l'océan Atlantique, la mer des Caraïbes et le Golfe du Mexique. Le nombre de cyclones tropicaux formés dans ce bassin varie grandement d'une année à l'autre, entre un seul et une vingtaine. Ils y sont appelés ouragans (de l'espagnol huracán). Les États-Unis, le Mexique, l'Amérique centrale, les Caraïbes et le Canada peuvent être affectés par ces cyclones. Les prévisions pour ces cyclones sont émises pour tous les pays de la région par le National Hurricane Center, basé à Miami (Floride) ; le Centre canadien de prévision d'ouragan, basé à Halifax (Nouvelle-Écosse) émet des prévisions et des avertissements concernant les cyclones tropicaux qui menacent le territoire et les eaux canadiennes.

    Zones de formation inhabituelles

     
    Trajectoire des rares cyclones tropicaux et sub-tropicaux près côte sud-atlantique de l'Amérique du Sud de 2004 à 2021.

    Les zones suivantes produisent très rarement des cyclones tropicaux :

    • l'Atlantique Sud : des eaux moins chaudes (courant de Benguela), l'absence d'une zone de convergence inter-tropicale, et la présence de cisaillement vertical du vent contribuent à rendre très difficile le développement de cyclones tropicaux dans cette région. On y a toutefois observé deux cyclones tropicaux : en 1991, une faible tempête tropicale au large de l'Afrique (qui a touché l'île Sainte-Hélène), et le cyclone Catarina (parfois aussi appelé Aldonça), qui frappa la côte brésilienne en 2004 ;
    • le centre du Pacifique Nord : le cisaillement dans cette zone limite grandement les chances de développement de cyclones tropicaux. Toutefois, cette région est souvent fréquentée par des cyclones nés dans le bassin beaucoup plus favorable de l'est du Pacifique Nord ;
    • la Méditerranée : des tempêtes qui semblent apparentées par leur structure à des cyclones tropicaux se produisent parfois dans le bassin méditerranéen. De telles tempêtes, appelées Medicanes, ont été signalées en septembre 1947, septembre 1969, janvier 1982, septembre 1983, janvier 1995 et novembre 2011. La nature tropicale de ces tempêtes reste matière à débats ;
    • Grands Lacs (Amérique du Nord) : bien que très au nord, la grande superficie de ces lacs peut devenir un terrain propice au développement convectif intense quand leur température est à son maximum et que de l'air très froid d'altitude y passe en automne. Une tempête en 1996 (voir Cyclone de 1996 sur le Lac Huron) sur le Lac Huron avait des caractéristiques similaires à celles d'un cyclone tropical ou subtropical, dont un œil au centre durant un temps bref22 ;
    • le Pacifique Sud : sans être une région à fort risque, le Pacifique Sud à l'est du méridien 180 n'est pas épargné par les perturbations de ce type. Entre 1831 et 1998 au moins 30 cyclones (vent moyen égal ou supérieur à 118 km/h) et environ 22 tempêtes tropicales (90 km/h < vent moyen < 118 km/h) ont affecté les Îles Cook et la Polynésie française dont 16 cyclones et 4 tempêtes entre 1981 et 1991. Ces nombres sont probablement sous-estimés en raison de données inexistantes ou incomplètes jusqu'en 1940. Le cyclone de 1906 qui frappa Anaa dans l'archipel des Tuamotu emporta, par submersion de l'atoll par la houle, environ une centaine (de 95 à 130 selon les rapports) de ses habitants en mer23. Cet inventaire ne prend pas en compte des phénomènes ayant pris naissance à l'est du 180e qui ont évolué vers l'ouest, épargnant la Polynésie française.

    Saisonnalité

     
    Graphique montrant la distribution temporelle des systèmes dans l'Atlantique nord.

    Sur l'ensemble du globe, la fréquence des cyclones tropicaux atteint son maximum vers la fin de l'été, lorsque l'eau est la plus chaude. Chaque bassin a toutefois ses propres caractéristiques saisonnières :

    • dans l'Atlantique nord, une saison des ouragans bien démarquée commence au début juin et se termine fin novembre, avec une forte poussée au début de septembre24 ;
    • le nord-est du Pacifique a une période d'activité plus large mais similaire à celle de l'Atlantique ;
    • le nord-ouest du Pacifique produit des cyclones tropicaux toute l'année, avec un minimum en février et une pointe au début de septembre ;
    • dans le bassin du nord de l'océan Indien, les cyclones sont plus fréquents d'avril à décembre, avec des pointes en mai et en novembre ;
    • dans l'hémisphère sud, la formation de cyclones tropicaux commence à la fin octobre et se termine en mai. Les pointes surviennent en mi-février et début mars.

    Voici un tableau récapitulatif qui donne les moyennes d'événements annuels par zone, classées par ordre de fréquence décroissante :

    Moyennes saisonnières25,26
    BassinDébutFinTempêtes tropicales
    (> 34 nœuds)
    Cyclones tropicaux
    (> 63 nœuds)
    Catégorie 3+
    (> 95 nœuds)
    Nord-ouest du Pacifique Avril Janvier 26,7 16,9 8,5
    Sud de l'océan Indien Octobre Mai 20,6 10,3 4,3
    Nord-est du Pacifique Mai Novembre 16,3 9,0 4,1
    Nord-Atlantique Juin Novembre 10,6 5,9 2,0
    Australie et sud-ouest du Pacifique Octobre Mai 10,6 4,8 1,9
    Nord de l'océan Indien Avril Décembre 5,4 2,2 0,4

    Formation et développement

    Article détaillé : Cyclogénèse tropicale.

    L'importance de la condensation comme source principale d'énergie différencie les cyclones tropicaux des autres phénomènes météorologiques, comme les dépressions des latitudes moyennes qui puisent leur énergie plutôt dans les gradients de température préexistants dans l'atmosphère. Pour conserver la source d'énergie de sa machine thermodynamique, un cyclone tropical doit demeurer au-dessus de l'eau chaude qui lui apporte l'humidité atmosphérique nécessaire. Les forts vents et la pression atmosphérique réduite au sein du cyclone stimulent l'évaporation, ce qui entretient le phénomène.

    La formation des cyclones tropicaux est toujours un sujet de recherche scientifique intense, et n'est pas encore complètement comprise. En général, la formation d'un cyclone tropical requiert cinq facteurs27,28 :

    1. la température de la mer doit dépasser 26,5 °C jusqu'à une profondeur d'au moins 60 m, avec une température des eaux de surface atteignant ou dépassant 28 à 29 °C. L'eau chaude est la source d'énergie des cyclones tropicaux. Lorsque ces tempêtes se déplacent sur l'intérieur des terres ou sur des eaux plus froides, elles faiblissent rapidement ;
    2. les conditions doivent être favorables à la formation d'orages. La température atmosphérique doit diminuer rapidement avec l'altitude, et la troposphère moyenne doit être relativement humide ;
    3. une perturbation atmosphérique préexistante. Le mouvement vertical ascendant au sein de la perturbation aide à l'amorçage du cyclone tropical. Un type de perturbation atmosphérique relativement faible, sans rotation, appelé onde tropicale sert généralement de point de départ à la formation des cyclones tropicaux ;
    4. une distance de plus de 10 ° de l'équateur. La force de Coriolis amorce la rotation du cyclone et contribue à son maintien. Dans les environs de l'équateur, la composante horizontale de la force de Coriolis est quasi nulle (nulle à l'équateur), ce qui interdit le développement de cyclones ;
    5. absence de cisaillement vertical du vent (un changement de force ou de direction du vent avec l'altitude). Trop de cisaillement endommage ou détruit la structure verticale d'un cyclone tropical, ce qui empêche ou nuit à son développement.

    À l'occasion, un cyclone tropical peut se former en dehors de ces conditions. En 2001, le typhon Vamei s'est formé à seulement 1,5 ° au nord de l'équateur, à partir d'une perturbation préexistante et des conditions atmosphériques relativement fraîches reliées à la mousson. On estime que les facteurs qui ont mené à la formation de ce typhon ne se répètent que tous les 400 ans. Il est également arrivé que des cyclones se soient développés avec des températures de surface de la mer à 25 ° ou moins (comme l'ouragan Vince en 2005).

    Quand un cyclone tropical de l'Atlantique atteint les latitudes moyennes et prend sa course vers l'est, il peut se ré-intensifier sous la forme d'une dépression de type barocline (aussi appelée frontale). De telles dépressions des latitudes moyennes sont parfois violentes et peuvent à l'occasion conserver des vents de force d'ouragan lorsqu'elles atteignent l'Europe.

    Structure

     
    « Anatomie » d'un cyclone tropical : bandes de pluie concentriques, l'œil et son mur. Les flèches montrent le mouvement de l'air et des nuages.

    Un cyclone tropical intense comprend les éléments suivants29 :

    • une dépression : tous les cyclones tropicaux sont en rotation autour d'une zone de basse pression atmosphérique à la surface de la Terre. Les pressions mesurées au centre des cyclones tropicaux sont parmi les plus basses que l'on puisse mesurer au niveau de la mer ;
    • une couverture nuageuse centrale dense : une zone concentrée d'orages et de bandes de pluie entourant la dépression centrale. Les cyclones tropicaux avec une couverture centrale symétrique ont tendance à être intenses et à bien se développer ;
    • un œil : le système développe en son centre une zone de subsidence (mouvement descendant). Les conditions dans l'œil sont normalement calmes et sans nuages, bien que la mer puisse être extrêmement agitée. L'œil est l'endroit le plus froid du cyclone à la surface, mais le plus chaud en altitude. Il est habituellement de forme circulaire et son diamètre varie de 8 à 200 km. Dans les cyclones de moindre intensité, la couverture nuageuse centrale dense occupe le centre du cyclone et il n'y a pas d'œil ;
    • un mur de l'œil : il s'agit d'une bande circulaire de convection atmosphérique et de vents intenses sur la bordure immédiate de l'œil. On y retrouve les conditions les plus violentes dans un cyclone tropical. Dans les cyclones les plus intenses, on observe un cycle de remplacement du mur de l'œil, en vertu duquel des murs concentriques se forment et remplacent le mur de l'œil. Le mécanisme à l'origine de ce phénomène est encore mal compris ;
    • écoulement divergent : dans les niveaux supérieurs d'un cyclone tropical, les vents s'éloignent du centre de rotation et manifestent une rotation anticyclonique. Les vents de surface sont fortement cycloniques, mais faiblissent avec l'altitude et changent de direction de rotation près du sommet de la tempête. C'est une caractéristique unique des cyclones tropicaux.

    Le dégagement de chaleur latente dans les niveaux supérieurs de la tempête élève la température à l'intérieur du cyclone de 15 à 20 °C au-dessus de la température ambiante dans la troposphère à l'extérieur du cyclone. Pour cette raison, les cyclones tropicaux sont des tempêtes à « noyau chaud ». Toutefois, ce noyau chaud n'est présent qu'en altitude — la zone touchée par le cyclone à la surface est habituellement plus froide de quelques degrés par rapport à la normale, en raison des nuages et des précipitations.

    Énergie

     
    Indice de l'énergie cumulative annuelle depuis 1851 dans l'Atlantique nord.

    Il existe plusieurs façons de mesurer l'intensité d'un système tropical, parmi lesquelles la technique de Dvorak, qui est une façon d'estimer la pression centrale et les vents d'un cyclone à partir de son organisation sur les photos satellitaires et de la température des sommets des nuages. Les météorologues utilisent aussi la mesure directe par reconnaissance aérienne, ou évaluent, a posteriori, les effets dévastateurs sur les zones traversées. Le National Weather Service américain estime que la puissance réelle d'un système tropical se situe entre 2,2 x 1012 et 1,6 x 1018 watts, mais ce calcul utilise plusieurs approximations sur les paramètres météorologiques. Le NWS a donc développé une méthode rapide pour estimer l'énergie totale dégagée dans un tel système en tenant compte de la vitesse des vents, estimée ou notée, ainsi que la durée de vie du cyclone : l'indice d’Énergie cumulative des cyclones tropicaux (Accumulated cyclone energy ou ACE en anglais).

    Cet indice utilise le vent maximum soutenu — v m a x {\displaystyle v_{\mathrm {max} }} v_{{\mathrm  {max}}} —, sans la rafale, comme approximation de l'énergie cinétique. On calcule l'indice en utilisant le carré de v m a x {\displaystyle v_{\mathrm {max} }} v_{{\mathrm  {max}}} dans le cyclone, noté ou estimé, pour chaque période de six heures durant la durée de vie du système. On divise le tout par 104 pour réduire le chiffre à une valeur raisonnable30,31.

    L'équation est donc :

    I E C C T ( o u   A C E ) = ∑ i = 1 n v m a x i 2 10 4 { v m a x i   e n   nœuds   d u r a n t   l a   p e ´ r i o d e   i   d e   s i x   h e u r e s n   e s t   l e   n o m b r e   d e   p e ´ r i o d e s   d e   s i x   h e u r e s   q u e   d u r e   l e   c y c l o n e {\displaystyle IECCT\left(ou\ ACE\right)=\sum _{i=1}^{n}{\frac {v_{\mathrm {max_{i}} }^{2}}{10^{4}}}\qquad {\begin{cases}v_{max_{i}}\mathrm {\ en\ {\text{nœuds}}\ durant\ la\ p{\acute {e}}riode} \ i\mathrm {\ de\ six\ heures} \\n\mathrm {\ est\ le\ nombre\ de\ p{\acute {e}}riodes\ de\ six\ heures\ que\ dure\ le\ cyclone} \end{cases}}} {\displaystyle IECCT\left(ou\ ACE\right)=\sum _{i=1}^{n}{\frac {v_{\mathrm {max_{i}} }^{2}}{10^{4}}}\qquad {\begin{cases}v_{max_{i}}\mathrm {\ en\ {\text{nœuds}}\ durant\ la\ p{\acute {e}}riode} \ i\mathrm {\ de\ six\ heures} \\n\mathrm {\ est\ le\ nombre\ de\ p{\acute {e}}riodes\ de\ six\ heures\ que\ dure\ le\ cyclone} \end{cases}}}

    Comme l'énergie cinétique est ( M a s s e × v m a x 2 ) / 2 {\displaystyle {(\mathrm {Masse} \times v_{\mathrm {max} }^{2})}/2} {\displaystyle {(\mathrm {Masse} \times v_{\mathrm {max} }^{2})}/2}, cet indice est proportionnel à l'énergie développée par le système en prenant comme hypothèse que la masse par unité de volume des systèmes est identique mais il ne tient pas compte de la masse totale de ceux-ci. Ainsi l'indice peut comparer des systèmes de dimensions semblables mais pourra sous-estimer un système ayant des vents moins violents tout en ayant un plus large diamètre. Un sous-indice est celui du Potentiel de destruction d'ouragan, qui est le calcul de l'indice cumulatif mais seulement durant la période durant laquelle le système tropical est de niveau cyclone tropical/ouragan/typhon30. Dans le graphique à droite, on peut voir la variation de l'indice d'énergie cumulative pour les systèmes dans l'Atlantique nord en noir et la moyenne annuelle de cette énergie par système en brun. On remarque la très grande variabilité de ces valeurs annuellement mais que la moyenne par système suit la même tendance que le total annuel. Ce dernier était particulièrement élevé au début des années 1950, puis est passé par un creux de 1970 à 1990, et semble en train de remonter depuis ce temps. En revanche, une étude du Center for Ocean-Atmospheric Prediction Studies de l'Université d'État de Floride montre que l'ACE pour l'ensemble des phénomènes cycloniques tropicaux du globe a connu un pic en été 1992 et régresse pour atteindre un minimum historique en été 2009 jamais observé depuis 197932,33.

    Observations et prévisions

    Observations

     
    Avions WP-3D Orion de la National Oceanic and Atmospheric Administration des États-Unis : les chasseurs de cyclones.

    Les cyclones tropicaux intenses posent un problème particulier quant à leur observation. Comme il s'agit d'un phénomène océanique dangereux, on dispose rarement d'instruments sur le site même du cyclone, sauf lorsque celui-ci passe sur une île ou une zone côtière, ou si un navire infortuné se trouve pris dans la tempête. Même dans ces cas, la prise de mesures en temps réel n'est possible qu'en périphérie du cyclone, où les conditions sont moins catastrophiques. La prise de mesures au sein même du cyclone est toutefois possible par avion. Des avions spécialement équipés, généralement de gros quadrimoteurs turbopropulsés, peuvent voler dans le cyclone, prendre des mesures directement ou à distance, et y lâcher des catasondes.

    On peut aussi repérer la pluie associée avec la tempête par radar météorologique lorsqu'elle s'approche relativement près des côtes. Ceci donne des informations sur la structure et l'intensité des précipitations. Les satellites géostationnaires et circumpolaires peuvent obtenir des informations en lumière visible et en infrarouge partout au-dessus du globe. On en tire l'épaisseur des nuages, leur température, leur organisation et la position du système ainsi que la température de surface de la mer. Certains nouveaux satellites à orbite basse sont même équipés de radars.

    Prévisions

    Article détaillé : Prévision des cyclones tropicaux.
     
    Diminution évidente de l'erreur de position de la trajectoire depuis les années 1970.

    Les systèmes tropicaux se situent à la limite inférieure de l'échelle synoptique. Comme les systèmes des latitudes moyennes, ils dépendent donc de la position des crêtes barométriques, anticyclones et des creux environnants mais la structure verticale des vents et le potentiel de convection y est également critique, comme pour les systèmes de méso-échelle. Les prévisionnistes tropicaux considèrent encore que le meilleur indicateur instantané du déplacement de ces systèmes est encore le vent moyen dans la troposphère où se trouve le cyclone et la trajectoire lissée notée antérieurement. Dans le cas d'un environnement avec beaucoup de cisaillement, l'utilisation du vent moyen de basse altitude, comme celui de 700 hPa à environ 3 000 mètres, est cependant meilleure34.

    Pour une prévision à plus long terme, des modèles de prévision numérique du temps ont été développés spécialement pour les systèmes tropicaux. En effet, la combinaison d'une circulation en général assez faible dans les Tropiques et une grande dépendance de la convection sur les cyclones tropicaux nécessite une analyse et un traitement à très fine résolution qui ne sont pas présents dans les modèles normaux. De plus, ceux-ci incorporent des paramètres des équations primitives atmosphériques qui sont souvent négligés à plus large échelle. Les données d'observations obtenues par le biais des satellites météorologiques et des chasseurs d'ouragans sont injectées dans ces modèles pour accroître la précision. On voit à droite un graphique de l'évolution de l'erreur sur la position de la trajectoire depuis les années 1970, en milles marins, dans le bassin de l'Atlantique nord sur les prévisions du National Hurricane Center35. On remarque qu'à toutes les périodes de prévision, l'amélioration est très importante. Pour ce qui est de l'intensité des systèmes, l'amélioration a été moindre36 à cause de la complexité de la micro-physique des systèmes tropicaux et des interactions entre les échelles méso et synoptiques.

    Tendances et réchauffement climatique

    Article détaillé : Réchauffement climatique.

    Le développement de cyclones est un phénomène irrégulier et le début des mesures fiables de la vitesse des vents ne remonte qu'au milieu du XXe siècle28. Une étude publiée en 2005 montre une augmentation globale de l'intensité des cyclones entre 1970 et 2004, leur nombre total étant en diminution pendant la même période37,38,39. Selon cette étude, il est possible que cette augmentation d'intensité soit liée au réchauffement climatique, mais la période d'observation est trop courte et le rôle des cyclones dans les flux atmosphériques et océaniques n'est pas suffisamment connu pour que cette relation puisse être établie avec certitude. Une seconde étude, publiée un an plus tard, ne montre pas d'augmentation significative de l'intensité des cyclones depuis 198640,41. La quantité d’observations à notre disposition n’est en fait statistiquement pas suffisante.

    Ryan Maue, de l'université de Floride, dans un article intitulé « Northern Hemisphere tropical cyclone activity », observe pour sa part une baisse marquée de l'activité cyclonique depuis 2006 dans l'hémisphère nord par rapport aux trente dernières années42. Il ajoute que la baisse est probablement plus marquée, les mesures datant de trente ans ne détectant pas les activités les plus faibles, ce que permettent les mesures d'aujourd'hui. Pour Maue, c'est possiblement un plus bas depuis cinquante ans que l'on observe en termes d'activité cyclonique. Christopher Landsea, de la NOAA et un des anciens coauteurs du rapport du GIEC, estime lui aussi que les mesures passées sous-estiment la force des cyclones passés et sur-valorisent la force des cyclones actuels43,44.

    On ne peut donc pas déduire que l'augmentation de spectaculaires ouragans depuis 2005 soit une conséquence directe du réchauffement climatique. Cette augmentation pourrait être due à l’oscillation entre périodes froides et chaudes de la température de surface des bassins océaniques comme l’oscillation atlantique multidécennale. Le cycle chaud de cette variation à lui seul permet de prédire des ouragans plus fréquents pour les années 1995 à 2020 dans l'Atlantique nord28. Les simulations informatiques ne permettent également pas dans l'état actuel des connaissances de prévoir d'évolution significative du nombre de cyclones lié à un réchauffement climatique à cause des autres effets mentionnés qui brouillent la signature45. Dans la seconde moitié du XXIe siècle, lors de la prochaine période froide de l’Atlantique nord, le réchauffement climatique pourrait donner un signal plus clair28.

    Effets

     
    Photographe japonais filmant les dégâts laissés par le typhon Vera en banlieue de Nagoya, Japon, en septembre 1959. Le bilan humain s'éleva à 5 098 morts.
     
    L'après-coup de l'ouragan Andrew (1992), le second cyclone tropical le plus coûteux de l'histoire des États-Unis, après Katrina (2005).

    Le relâchement de chaleur latente dans un cyclone tropical mature peut excéder 2 × 1019 joules par jour46,47. Cela équivaut à faire détoner une bombe thermonucléaire de 10 mégatonnes toutes les 20 minutes48 ou 200 fois la capacité instantanée de production électrique mondiale47. Les cyclones tropicaux au grand large causent de grosses vagues, de la pluie forte, et des vents violents, ce qui compromet la sécurité des navires en mer. Toutefois, les effets les plus dévastateurs des cyclones tropicaux se produisent quand ils frappent la côte et entrent dans les terres. Dans ce cas, un cyclone tropical peut causer des dommages de quatre façons :

    • vents violents : des vents de force d'ouragan peuvent endommager ou détruire des véhicules, des bâtiments, des ponts, etc. Les vents forts peuvent aussi transformer des débris en projectiles, ce qui rend l'environnement extérieur encore plus dangereux ;
    • onde de tempête : les tempêtes de vent, y compris les cyclones tropicaux, peuvent causer une montée du niveau de la mer et des inondations dans les zones côtières ;
    • houle cyclonique : les cyclones tropicaux génèrent de fortes houles avant leur arrivée. Ce phénomène est source de dégâts, surtout dans les baies ou les plaines littorales, les vagues pouvant atteindre une vingtaine de mètres de haut49. Le cyclone peut avoir une trajectoire parallèle à la côte, sans jamais l'affecter directement, mais comme la houle se propage latéralement, elle va donner une grosse mer à une grande distance. Ainsi, il arrive souvent que des noyades soient rapportées sur les côtes lors du passage d'un cyclone au large à cause des vagues et de la création d'un courant d'arrachement.
    • pluie forte : les orages et les fortes pluies provoquent la formation de torrents, emportant les routes et provoquant des glissements de terrain ;
    • tornades : les orages imbriqués dans le cyclone donnent souvent naissance à des tornades. Bien que ces tornades soient normalement moins intenses que celles d'origine non-tropicale, elles peuvent encore provoquer d'importants dommages. Elles se produisent surtout à la bordure externe du système après son entrée sur les terres, là où le cisaillement des vents est important à cause de la friction50,51,52,53. Parmi ces tornades, les cyclones tropicaux sont particulièrement susceptibles de donner le phénomène rare des tornades anticycloniques puisque la rotation est induite à très bas niveau par le relief.

    Les effets secondaires d'un cyclone tropical sont souvent aussi destructeurs, notamment les épidémies. Le milieu humide et chaud dans les jours qui suivent le passage du cyclone, conjugué à la destruction des infrastructures sanitaires, augmente le risque de propagation d'épidémies, qui peuvent tuer longtemps après le passage du cyclone. À ce problème peut s'ajouter celui des pannes de courant : les cyclones tropicaux causent souvent de lourds dommages aux installations électriques, privant de courant la population, coupant les communications et nuisant aux moyens de secours et d'intervention. Ceci rejoint le problème des transports, puisque les cyclones tropicaux détruisent souvent des ponts, viaducs, et routes, ralentissant considérablement le transport de vivres, de médicaments et de matériel de secours vers les zones sinistrées. Paradoxalement, le passage meurtrier et destructeur d’un cyclone tropical peut avoir des effets positifs ponctuels sur l’économie des régions touchées, et du pays en général, ou plutôt sur son PIB dans certains secteurs comme la construction54. Par exemple, en octobre 2004, après une saison cyclonique particulièrement intense dans l'Atlantique, 71 000 emplois ont été créés dans le bâtiment pour réparer les dégâts subis, notamment en Floride.

    Un cyclone peut aussi avoir des effets durables sur la population ; un exemple rendu célèbre par Oliver Sacks55 est le cyclone Lengkieki, qui a dévasté l'atoll de Pingelap, en Micronésie, vers 1775. Le typhon et la famine qui a suivi n'ont fait qu'une vingtaine de survivants, dont l'un était porteur d'un gène de l'achromatopsie, maladie génétique dont les principaux symptômes sont une absence totale de vision des couleurs, une acuité visuelle très réduite et une forte photophobie. Quelques générations plus tard, entre 8 et 10 % de la population est atteinte d'achromatopsie, et environ 30 % des habitants de l'atoll sont porteurs sains du gène.

    Protection et prévention

     
    Maison conçue pour résister aux cyclones (ici après l'ouragan Dennis de 2005).

    On ne peut totalement se protéger des effets des cyclones tropicaux. Cependant, en zone à risque, un aménagement adapté et prudent du territoire peut permettre de limiter les dégâts humains et matériels dus aux vents, aux précipitations et aux inondations. Une architecture offrant moins de prise au vent, l'absence de construction en zones humides, des réseaux électriques enterrés et isolés de l'eau, le maintien ou la restauration de zones humides tampons, et de mangroves et forêts littorales, la préparation des populations, des antennes et éoliennes qu'on peut « coucher » le temps de la tempête, etc. peuvent y contribuer. En 2008, la FAO a par exemple estimé que si la mangrove du delta de l'Irrawaddy (Birmanie), existant avant 1975 (plus de 100 000 hectares), avait été conservée, les conséquences du cyclone Nargis auraient été au moins deux fois moindres56.

    Dissipation artificielle

    En raison du coût économique considérable provoqué par les cyclones tropicaux, l’homme cherche par tous les moyens à en prévenir l’apparition. Dans les années 1960 et 1970, sous l’égide du gouvernement américain, dans le cadre du projet « Stormfury », on a tenté de procéder à l’ensemencement des tempêtes tropicales avec de l’iodure d'argent57,58. Grâce à une structure cristalline proche de celle de la glace, l'iodure joue le rôle d'agent de nucléation des gouttelettes d'eau qui transformeront la vapeur d'eau en pluie. Le refroidissement créé, pensait-on, pourrait provoquer l’effondrement de l’œil du cyclone et réduire les vents violents. Le projet a été abandonné après qu’on se fut rendu compte que l’œil se reforme naturellement dans les cyclones de forte intensité et que l’ensemencement a des effets trop réduits pour être réellement efficace. De plus, des études subséquentes ont montré que l'ensemencement avait peu de chances d'augmenter la quantité de pluie car la quantité de gouttelettes en surfusion dans un système tropical est trop bas comparativement à des orages violents des latitudes moyennes59.

    D’autres approches ont été envisagées comme le remorquage d’icebergs dans les zones tropicales pour refroidir l’eau en deçà du point critique, le déversement dans les eaux océaniques de substances qui empêchent l’évaporation ou même le pompage des eaux plus froides venant du fond59. Le « projet Cirrus » envisageait de jeter de la glace sèche sur le cyclone et certains ont même suggéré de faire exploser des bombes atomiques dans les cyclones59. Toutes ces approches souffrent d’un défaut majeur : un cyclone tropical est un phénomène thermique trop massif pour être contenu par les trop faibles techniques physico-chimiques disponibles. En effet, il s'étend sur plusieurs centaines de kilomètres de diamètre et la chaleur libérée toutes les vingt minutes correspond à l'explosion d'une bombe nucléaire de 10 mégatonnes pour un ouragan moyen59. Même la surface parcourue par un œil moyen de 30 km de diamètre couvre des dizaines de milliers de kilomètres carrés en 24 heures, et modifier la température de la mer le long de cette surface serait déjà un projet colossal qui nécessiterait en plus une connaissance parfaite de sa trajectoire59.

    Cyclones notables

    Article détaillé : Liste des cyclones tropicaux au nom retiré par bassin.

    Il n'y a guère de données écrites antérieures au XIXe siècle sur le continent américain concernant spécifiquement des données météorologiques. En Extrême-Orient, les données sont beaucoup plus anciennes et complètes. Il existe par exemple, un registre des typhons qui se sont produits sur les Philippines entre 1348 et 1934. Il existe cependant des méthodes scientifiques permettant d'identifier et de dater des événements anciens60, constituant une paléotempestologie, terme créé en 1996 par Kerry Emanuel. Ce sont en particulier l'étude des sédiments des lacs côtiers montrant la présence de sable marin, la relative pauvreté en oxygène 18, un isotope lourd, qu'on peut retrouver dans les cernes des arbres ou dans les concrétions des grottes.

    Cyclones historiques

    Avant le XXe siècle, comme mentionné antérieurement, il n'y avait pas de façon systématique de nommer les cyclones, ouragans et typhons, mais certains sont quand même passés à l'Histoire. La plupart des pays dans les zones affectées ont suivi la tradition lancée par les Américains et les Australiens depuis ce temps. L’Organisation météorologique mondiale, lors de la rencontre annuelle du comité de surveillance des cyclones tropicaux en mars ou avril, décide des listes de noms potentiels pour les cyclones tropicaux. Les pays affectés par des cyclones particulièrement intenses et ayant causé de forts dommages peuvent proposer de retirer le nom de ceux-ci des listes futures, ce qui les fait aussi passer à l'Histoire.

    Océan Atlantique

    Parmi les ouragans célèbres, dont le nom a été retiré ou non, de l'Atlantique nord, on note :

    Ouragans les plus coûteux du bassin Atlantique de 1900 à 2010
    Dommages totaux ajustés au coût de la vie61,62
    RangOuraganSaisonCoût (2010)
    (milliards de $US)
    1 Ouragan de Miami de 1926 1926 164,8
    2 Katrina 2005 113,4
    3 Galveston 1900 104,3
    4 Second ouragan
    de Galveston
    1915 71,3
    5 Andrew 1992 58,5
    6 Nouvelle-Angleterre 1938 41,1
    7 Cuba–Floride 1944 40,6
    8 Okeechobee 1928 35,2
    9 Ike 2008 29,5
    10 Donna 1960 28,1
    Ouragans les plus meurtriers
    RangOuraganSaisonMorts
    1 Grand ouragan 1780 22 000 – 27 500
    2 Mitch 1998 11 000 – 18 000
    3 Ouragan de Galveston 1900 8 000 – 12 000
    4 Fifi-Orlene 1974 8 000 – 10 000
    5 République dominicaine 1930 2 000 – 8 000
    6 Flora 1963 7 186 – 8 000
    7 Pointe-à-Pitre 1776 6 000+
    8 Ouragan de Terre-Neuve 1775 4 000 – 4 163
    9 Ouragan Okeechobee 1928 4 075+
    10 Ouragan San Ciriaco 1899 3 433+
    Ouragans les plus intenses63
    Mesurés par la pression centrale
    RangOuraganSaisonPression (hPa)
    1 Wilma 2005 882
    2 Gilbert 1988 888
    3 Ouragan de la Fête du travail 1935 1935 892
    4 Rita 2005 895
    5 Allen 1980 899
    6 Katrina 2005 902
    7 Camille 1969 905
    Mitch 1998 905
    Dean 2007 905
    10 Maria 2017 908
     
     
    Deux vaisseaux anglais en perdition dans le canal de la Mona lors du grand ouragan de 1780.

    D'autres ouragans célèbres :

    • Liste des noms retirés d'ouragans dont :
      • David, en 1979 sur l'île de la Martinique et sur la Dominique ;
      • Hugo, en 1989, un des plus puissants ouragans à frapper les Antilles et la Caroline du Sud ;
      • Luis, en 1995 qui a frappé les îles françaises de Saint-Martin et de Saint-Barthélemy ;
      • Floyd, en 1999, le long des côtes américaines, avec un fort impact en Caroline du Nord ;
      • Gustav, en 2008 qui a frappé Cuba et La Nouvelle-Orléans ;
      • Sandy, en 2012 qui a frappé New York.

    Océan Pacifique

    Ouragans et cyclones
    importants
    NomCatégoriePression
    hPa (mbar)
    Année
    Ouragan PatriciaN 1 5 879 2015
    Ouragan Ioke 5 920 2006
    Cyclone Ingrid 4 924 2005
    Cyclone Larry 5 915 2006
    Cyclone Erica 4 915 2003
    Cyclone Heta 5 915 2003
    Typhons les plus intenses
    du Pacifique Ouest
    RangNomPression
    hPa (mbar)
    Année
    1 Typhon Tip 870 1979
    2 Typhon Gay 872 1992*
    2 Typhon Ivan 872 1997*
    2 Typhon Joan 872 1997*
    2 Typhoon Keith 872 1997*
    2 Typhon Zeb 872 1998*
    *Pression centrale estimée avec les données
    des satellites météorologiques seulement.
     

    Océan Indien

    Pré-1950
    • Cyclone de 1948 sur l'île de La Réunion
    Années 1950-1990
    • cyclone Denise, en janvier 1966 sur l'île de La Réunion, détient le record de pluie en 12 heures64
    • cyclone de Bhola, en 1970, ayant fait entre 300 000 et 500 000 morts
    • cyclone Hyacinthe, en 1980 sur l'île de La Réunion, détient le record de pluie sur 10 et 15 jours64
    • cyclone Firinga en 1989 sur l'île de La Réunion
    • cyclone Gorky de 1991 qui fit 138 000 victimes au Bangladesh
    • cyclone Geralda en 1994 qui cause la mort de 231 personnes à Madagascar
    • cyclone d'Orissa de 1999 qui fit 10 000 morts en Inde
    Années 2000
    • Cyclone Leon–Eline (en), en 2000 sur Madagascar et le Mozambique
    • Cyclone Dina, en 2002 sur l'île de La Réunion et sur l'Île Maurice
    • Cyclone Gafilo, en 2004 sur Madagascar causant la mort d'environ 500 personnes
    • Cyclone Gonu, en 2007 sur Oman devenant le plus intense ouragan observé dans la région
    • cyclone Sidr de 2007 qui tua plus de 3 000 personnes au Bangladesh
    • cyclone Gamède, en 2007 sur l'île de La Réunion
    • cyclone Nargis qui frappa la Birmanie en 2008 et tua, selon estimation, au moins 100 000 personnes
    Années 2010
    • Cyclone Chapala (en), en 2015 au Yémen, battant le record du plus intense impact direct pour le pays
    • Cyclone Enawo, en 2017 sur Madagascar
    • Cyclone Fakir, en 2018 sur l'île de La Réunion, le plus destructeur depuis Dina en 2002
    • Cyclone Idai, en mars 2019 au Mozambique causant la mort de plusieurs milliers de personnes
    • Cyclone Kenneth, en avril 2019 au Mozambique, Comores, et Tanzanie
    Années 2020
    • Cyclone Batsirai, en 2022, sur l'île Maurice, l'île de La Réunion et Madagascar

    Extrêmes mondiaux

    Intensité

     [afficher]
    v · m
    Plus intense cyclone tropical par bassin

    L’Organisation météorologique mondiale (OMM) a homologué début 2010 le record du vent le plus violent jamais observé scientifiquement, hors ceux des tornades, de 408 km/h le 10 avril 1996 à l'île de Barrow (Australie-Occidentale) lors du passage du cyclone Olivia65. Le précédent record de 372 km/h observé scientifiquement datait d'avril 1934 au sommet du mont Washington (New Hampshire) aux États-Unis65. Cependant, le cyclone Olivia n'est pas considéré lui-même comme le plus violent à avoir affecté la région australienne car ce record ne représente pas l'intensité générale du système.

    Dimensions

     
    Dimensions relatives entre le typhon Tip et le cyclone Tracy sur une carte des États-Unis.

    Typhon Tip, en octobre 1979, est le cyclone tropical de plus grand diamètre, 2 170 km66,29. A contrario, le cyclone Tracy, en décembre 1974, est le plus petit avec seulement 96 km29,67. Ces diamètres représentent la distance intérieure au système où les vents atteignent au moins la force de coups de vent (62 km/h).

    Ondes de tempête

    Les cyclones tropicaux causent des ondes de tempête qui déferlent sur les côtes. Celles-ci dépendent de la force du vent, du gradient de pression vers l'œil du cyclone et du diamètre de la tempête. Plus les vents sont forts, plus la poussée sur l’océan est grande mais des vents plus faibles peuvent être compensés par un plus grand diamètre autour du système où on les retrouve. De plus, le contour du fond marin le long de la côte, en particulier une rapide remontée du fond, va les amplifier.

    Parmi les trois ondes les plus hautes jamais rapportées, celle de l’ouragan Katrina de 2005 : le plus large ouragan de catégorie 5 a eu la plus haute onde de tempête des ouragans de l’Atlantique nord avec 8,5 mètres68. Vient ensuite l’ouragan Camille de 1969, avec des vents de force identique à ceux de Katrina mais de diamètre plus petit, les météorologues ayant relevé une onde de 7,2 mètres.

    Il est possible que de plus importantes ondes aient déferlé avant les prises de mesure modernes mais c'est le cyclone Mahina de 1899 qui est en général reconnu comme celui ayant produit la plus haute onde de tempête mondialement consignée : 14,6 mètres69,70,71. Une étude en 2000 a remis en question ce record en regardant les dépôts marins dans la région concernée et en utilisant un modèle de simulation mathématique pour calculer l'onde de tempête avec les données météorologiques et océanographiques disponibles72.

    Dans la culture

    La nouvelle "Typhon" de Joseph Conrad a pour sujet l'héroïsme de l'équipage d'un vapeur pris dans un cyclone tropical. À son sujet, le Morning Post du 22 avril 1903 écrit : "'Typhon' contient la plus étonnante description que nous ayons jamais lue de la fureur déchaînée de la mer lorsqu'elle est tourmentée par une force presque aussi puissante qu'elle-même."73

    Notes et références

    Notes

    1. C'est le plus puissant du Pacifique centre et Est combinés. C'est le plus puissant à porter le nom d'« ouragan » également mais il n'a jamais été dans l'Atlantique nord où c'est Wilma qui détient le record.

    Références

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    • « Henry Piddington » [archive], Dictionnaire biographique, Imago Mundi (consulté le 6 décembre 2008).
    • Henry Piddington, Guide du marin sur la loi des tempêtes, ou exposition pratique de la théorie et de la loi des tempêtes et de ses usages, pour les marins de toute classe, dans toutes les parties du monde; et explication de cette théorie au moyen de roses d'ouragan transparentes et d'utiles leçons., Paris, Mallet-Bachelier, 317 p. (présentation en ligne [archive])
      Version française de 1859, traduite par F.J.T. Chardonneau, lieutenant de vaisseau
    • (en) Abhijit Mukherjee, « Henry Piddington » [archive], Banglapedia (consulté le 18 juin 2007).
    • Virgile Brandicourt et Denis Blaizot, « Le père des typhons : le R.P. Louis Froc », La Nature, no 2896,‎ 1er janvier 1933 (lire en ligne [archive], consulté le 24 janvier 2022)
    • Françoise Teilhard de Chardin, Lettres et témoignages, Paris, Éditions Beauchêne, 1975, 259 p. (ISBN 978-2-7010-05157, lire en ligne [archive]), p. 52.
    • M-F Nouvelle-Calédonie, « Qu'est-ce qu'un ouragan, un typhon ou un cyclone tropical ? » [archive], Météo-France, 2006 (consulté le 10 septembre 2016).
    • (en) « What is the origin of the word "hurricane" » [archive], Wetherdudes à partir de la définition de l'American Meteorological Society (consulté le 17 mars 2007)
    • « Terminologie dans le monde » [archive], Météo-France (consulté le 17 mars 2007).
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    Voir aussi

    Sur les autres projets Wikimedia :

    • Cyclone tropical, sur Wikimedia Commons
    • Cyclone tropical, sur Wikinews

    Bibliographie

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    • Les cyclones sèment la tempête chez les scientifiques, article du Courrier international (pages 48–49, édition du 12 au 18 janvier 2006) : débat sur le réchauffement climatique et ses conséquences sur une possible augmentation du nombre de cyclones.
    • Le résultat de recherches publié dans le magazine scientifique Nature du 4 août 2005, par Kerry Emanuel (« Aggravation de l'effet destructeur des cyclones tropicaux sur les 30 dernières années [archive] »), suggère que l'augmentation des températures des eaux de surface des océans, consécutive au réchauffement global, entraînera des cyclones plus violents. D'après les analyses menées par le Professeur Kerry Emanuel, climatologue, du Massachusetts Institute of Technology, les grandes tempêtes dans l'Atlantique et le Pacifique ont augmenté en intensité d'environ 50 % depuis les années 1970. Cette tendance est étroitement liée à l'élévation de la température moyenne de la surface des océans.
    • Henry Piddington, The Horn-book for the Law of Storms for the Indian and China Seas, 1844
    • Henry Piddington, The Sailor's Horn-book for the Law of Storms, London, Smith, Elder and Co., 1848, 360 p.
    • Emmanuel Dormy et Ludivine Oruba, « Des cyclones plus destructeurs ? », Pour la science, hors-série no 110,‎ février-mars 2021, p. 68-77

    Articles connexes

    • Alerte météorologique
      • Alerte cyclonique
      • Protection paracyclonique au Bangladesh
    • Vent
      • Tempête
      • Cyclone
    • Prévision des cyclones tropicaux :
      • Technique de Dvorak
      • Hypercyclone
    • Saisons cycloniques
    • Liste des noms retirés d'ouragans
    • Liste des catastrophes naturelles les plus meurtrières depuis l'Antiquité
    • Typhon (mythologie)

    Liens externes

    Notices d'autorité
     :
    • Bibliothèque du Congrès
    • Gemeinsame Normdatei
    • Bibliothèque nationale de la Diète
    • Bibliothèque nationale d’Israël
    • Bibliothèque nationale tchèque

    Gouvernementaux ou universitaires

    • « Tout sur les ouragans » [archive], Centre canadien de prévision d'ouragan, 16 septembre 2003 (consulté le 28 juillet 2021).
    • Atmospheric Composition Change, « Conditions de formation de cyclones tropicaux » (version du 28 avril 2014 sur l'Internet Archive), Institut Max Planck
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Neige

 
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Pour les articles homonymes, voir Neige (homonymie).

Neige
Düsseldorf Hofgarten 2009.jpg
Chute de neige
Type
Précipitations
Caractéristiques
Matériaux
Cristal de glace, air
Couleur
Blanc
Composé de
Flocon de neige

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La neige (Écouter) est une forme de précipitations1,2 atmosphériques constituée de particules de glace ramifiées, de structure et d'aspect très variables qui sont la plupart du temps cristallisées3,4 et agglomérées en flocons4 contenant de l'air. Mais cette glace peut aussi être sous forme de grains (neige en grains, neige roulée) ou mouillée. Lorsqu'il y a suffisamment de froid et d'humidité dans l'atmosphère, la neige se forme naturellement par condensation solide de la vapeur d'eau à saturation autour des noyaux de congélation. Selon sa structure et le vent, la neige tombe plus ou moins vite vers le sol. Sa formation dans l'atmosphère en réseau ramifié de particules solides distingue la neige d'autres précipitations relativement voisines comme la grêle ou le grésil.

La neige est aussi le dépôt des précipitations sur le sol ou sur un obstacle avant le sol (un toit, un arbre...) : c'est le manteau neigeux5. Elle est donc toujours constituée d'un mélange de glace et d'air6,7, avec parfois (si sa température est proche de 0 °C) de l'eau liquide. Le dépôt de ce matériau évolue, soit en mouvement (en poudrerie, transportée par le vent, ou en avalanche), soit sur place, naturellement (dans une plaque, un névé, une corniche, une congère) ou artificiellement (par damage ou trituration lors d'évacuations mécaniques (ex : chasse-neige, souffleuse à neige) ou manuelles (ex : pelle à neige, boule de neige), ou lors de préparations pour une piste de ski ou d'écrasements par circulation).

La neige disparaît soit :

  • par fonte : lorsque ses cristaux ou ses grains de glace fondent (par l'effet du rayonnement solaire ou de la température de l'air ou du flux géothermique), vers de l'eau liquide ;
  • par tassement lorsque l'air contenu est quasi complètement évacué : naturel vers un glacier, artificiel, par damage et fonte, vers du verglas ;
  • par sublimation : vers de la vapeur d'eau contenue dans l'atmosphère.

Les enneigeurs (plus connus comme canon à neige) produisent de la neige artificielle, en réalité de minuscules grains de glace proches de la neige fondue. Cette technique est utilisée sur les pistes de ski intérieures, mais aussi dans les stations de sports d'hiver pour améliorer et prolonger l'enneigement des pistes.

La nivologie est la science de la neige.

Étymologie

Le substantif féminin neige est le déverbal de neiger8,9,10,11,12. Il est attesté au XIVe siècle : d'après le Trésor de la langue française informatisé, sa plus ancienne occurrence connue (‹ naige ›) se trouve dans l'éloge funèbre écrite par Watriquet de Couvin pour la mort en 1329 de Gaucher de Châtillon, le jour de l'Ascension8,9,13. Sa graphie actuelle (pluriel ‹ neiges ›) est attestée en 1461 avec Le Testament de François Villon9,12.

Aspects physiques

La neige peut être un matériau composite naturel : c'est un agrégat de particules d'eau sous forme solide (cristaux ou grains) et parfois partiellement liquide, et d'air14. La neige est hétérogène, polyphasique, déformable, de couleur blanche, isolante thermiquement, thermo-sensible, glissante, éphémère. C'est un matériau en constante évolution15.

La neige est essentiellement blanche, mais légèrement bleutée en raison de la réflexion diffuse. Les cristaux de neige sont en effet transparents mais la lumière est réfléchie de façon quasiment identique (le bleu étant légèrement moins absorbé) sur leurs interfaces, c'est-à-dire sur les joints de grain, dont l'orientation est distribuée aléatoirement. Cette nuance bleutée est particulièrement visible sur de grandes épaisseurs de glace, par exemple sur les glaciers. Avec le temps, les cristaux de glace s'arrondissent et perdent leur pouvoir réfléchissant, si bien que la neige d'hiver réfléchit seulement 50 % de la lumière tandis que la neige de printemps a le teint plus mat que celle tombée quelques mois auparavant16.

Le code METAR d'observation de la neige est « SN »17.

Historique

Johannes Kepler fut l’un des premiers scientifiques à s’intéresser à la formation des flocons. Il rédige en 1611 un traité, L’Étrenne ou la neige sexangulaire. Vers 1930, le Japonais Ukichiro Nakaya forme ses propres flocons dans des conditions expérimentales, fixant la température et la saturation en eau. Il s’aperçoit alors que la forme des cristaux dépend de ces deux paramètres. En 1935, Tor Bergeron développe la théorie de croissance des flocons à partir de la cannibalisation des gouttes d’eau surfondues appelée l’effet Bergeron.

Diversité

Article détaillé : Cristal de glace.
 
Cristaux de neige, photographiés par Wilson Bentley (1865-1931)

Dans un nuage très froid, la vapeur d’eau se condense directement en cristaux de glace sur des particules en suspension (poussières, fumée…). S'ils ne rencontrent que des couches d’air de température inférieure à 0 °C pendant leur chute, les cristaux s’agglutinent et se combinent pour former des flocons de plus en plus larges. L’assemblage de ces cristaux dépend essentiellement des températures. La seule caractéristique commune à tous les cristaux est leur structure hexagonale, qui correspond à une minimisation de l’énergie potentielle chimique du cristal.

La forme des cristaux de neige varie en fonction des conditions atmosphériques de l'air dans le nuage lors de leur formation d'abord avec la température, mais aussi avec le degré d’humidité18 :

  • température de 0 à −4 °C : minces plaques hexagonales19 ;
  • température de −4 à −6 °C : aiguilles ;
  • température de −6 à −10 °C : colonnes creuses ;
  • température de −10 à −12 °C : cristaux à six pointes longues ;
  • température de −12 à −16 °C : dendrites filiformes.

Lorsque la température est inférieure à −16 °C, les flocons de neige rétrécissent et ont la taille d'un grain de sable[réf. nécessaire].

La densité de la neige fraîchement tombée est très variable. Cette variation dépend du type de cristaux favorisés par la température dans la couche où la neige se forme, et du vent qui est un facteur limitatif à leur croissance. De plus, la température de l'atmosphère variant avec l'altitude, on a généralement une variété de types de flocons. Finalement, la friction près du sol par le déplacement dû au vent va briser certains cristaux et ainsi modifier le rapport entre la masse des flocons et l'air contenu dans la congère.

Les statistiques donnent une moyenne de 110 kg/m3, avec un écart type de 40 kg qui confirme le caractère dispersé de ce critère. Le rapport entre la hauteur d'eau dans un nivomètre provenant de la masse de neige et la hauteur mesurée au sol de cette neige est ainsi souvent donné comme 1 mm pour 1 cm (rapport 1⁄10). Cependant, des études canadiennes et américaines montrent que ce rapport varie entre 1⁄3 (température très élevée) et 1⁄30 (temps très froid)20.

Des études récentes ont montré que certaines bactéries (dites glaçogènes) jouent un rôle important dans la formation des cristaux de glace ou de neige. Ces bactéries sont normalement épiphytes (pseudomonas sp. par exemple) mais peuvent parfois être pathogènes. Elles sont identifiées dans de nombreux échantillons de neige en France, en Amérique du Nord et en Antarctique21.

  • Plaquette hexagonale.

    Plaquette hexagonale.

  • Colonne

    Colonne

  • Cristal à six pointes longues

    Cristal à six pointes longues

  • Cristal hexagonal présentant des extensions dendritiques.

    Cristal hexagonal présentant des extensions dendritiques.

  • Cristal hexagonal de neige avec de larges branches.

    Cristal hexagonal de neige avec de larges branches.

  • Cristal hexagonal type P1 observé à la loupe binoculaire.

    Cristal hexagonal type P1 observé à la loupe binoculaire.

  • Empreinte de cristal de type P1b.

    Empreinte de cristal de type P1b.

 

Les diverses générations d'un cristal d'eau dans la neige

La formation et l'évolution des cristaux intègrent22 :

  • les multiples degrés de liberté d'association chimique des molécules d'eau ; l'expression de ces possibilités est favorisée par la relative lenteur de cristallisation : une dizaine de minutes à quelques heures. Ceci est à la base de l'extrême diversité des formes créées ;
  • les diverses conditions météorologiques rencontrées entre la formation et la disparition :
    • conditions du niveau de formation, avant les précipitations,
    • conditions des couches atmosphériques traversées,
    • conditions au niveau du sol, s'il est atteint.

La faiblesse des liens entre molécules d'eau rend ces cristaux très sensibles à toute modification de leur environnement. On peut considérer le cristal de neige comme instable et qu'il doit être en phase de cristallisation pour conserver sa forme, si bien que des recombinaisons se produisent dès que celle-ci s'interrompt. Cette vive sensibilité rend difficile l'observation microscopique des cristaux sans précautions particulières.

Conditions du niveau de formation

La neige commence en altitude dans un nuage où la température est sous le point de congélation (0 °C) autour d'un noyau glacigène. Les paramètres des mouvements d'air ascendants conditionnent particulièrement la durée de cristallisation et les possibilités de pénétration dans des couches différentes par leur hygrométrie, température, pression, ... À ce niveau, des cristaux peuvent fondre, se sublimer, se combiner, mais aussi se trouver recouverts d'eau en surfusion ; les cristaux se couvrent de nodules d'abord invisibles mais qui peuvent dans certains cas leur donner un aspect de « fleur de mimosa »22.

Même si l'air n'est pas ascendant, la résistance qu'il oppose parfois demande l'agglomération de plusieurs cristaux avant que les précipitations ne se déclenchent.

Conditions des précipitations

Articles détaillés : flocon de neige et Bourrasque de neige.

La turbulence et l'hygrométrie vont en particulier régir la disparition (fonte ou sublimation) des cristaux et des flocons ou au contraire leur agglomération progressive. Des flocons partiellement liquéfiés peuvent également subir une cristallisation brutale à la rencontre d'une atmosphère plus froide ; si le phénomène est massif, on parle de grésil.

La variation des paramètres météorologiques avec l'altitude se caractérise tout spécialement par la détermination de la fameuse limite pluie/neige.

Conditions de cristallisation au sol

Sous les latitudes tempérées (sol « chaud »), le fort pouvoir isolant de la neige associé encore à l'albédo rend possible la création rapide d'un gradient thermique entre le sol chaud et isolé et la surface réfléchissante froide ; il peut atteindre 20 °C. Or on constate que les cristaux d'une couche de neige, dans un gradient de température, rentrent dans un processus de recristallisation se traduisant par un accroissement de la taille moyenne des cristaux. De ce point de vue, on considère qu'une épaisseur de quinze centimètres suffit à l'établissement d'un gradient.

Les conditions de cristallisations étant bien différentes de celles de la haute atmosphère, la cristallisation au sol produit des formes nouvelles mais moins élaborées.

Jour de neige

Un jour de neige est une période de 24 heures représentant un jour climatologique et au cours duquel on observe une chute de neige. Le nombre de jours et la quantité de neige annuels font partie du type de climat.

Odeur de la neige

Même si en hiver, l'air froid et sec crée un environnement pauvre en odeurs car elles sont moins volatiles, la neige présente un léger parfum. Les sensations olfactives liées à l'humidité combinées à la sensation physique de respirer de l'air froid permettent de lui donner une identité propre. Au fil du temps, la neige absorbe des composés provenant de l'air et marginalement du sol, ce qui complexifie son arôme et augmente sa puissance. Elle prend alors les caractéristiques de son environnement. Lorsque la neige est sur le point de tomber, l'air est un peu plus chaud et plus humide, ce qui favorise la diffusion des odeurs et procure une sensation particulière. De plus, en réchauffant le sol et l'air, le changement climatique favorise la circulation et l'intensité des molécules odorantes, ce qui modifie l'odeur de la neige23,24.

Le parfumeur Christopher Brosius de Demeter Fragrance Library (en) a créé un parfum appelé « Snow » où il tente de recréer la senteur de la première chute de neige de l'année. Il la qualifie de terreuse, humide, légèrement verte et poussiéreuse23.

Évolution du manteau neigeux

Article détaillé : Manteau neigeux.

L'accumulation de la neige au niveau du sol, par chutes de neige ou transportée par le vent, produit le manteau neigeux. Celui-ci est constitué de strates d'épaisseurs et de qualité de neige très variables, selon les conditions météorologiques de chaque hiver, selon l'altitude et l'exposition au soleil. Dans chaque strate les cristaux évoluent, se transforment plus ou moins rapidement : ce sont les métamorphoses de la neige.

Le manteau neigeux se réduit et disparaît avec la fonte printanière.

  • Une neige subite

    Une neige subite

  • Corniche de neige

    Corniche de neige

  • Neige dans le Luberon (France).

    Neige dans le Luberon (France).

  • Neige fraîche sur une branche mince Cracovie (Pologne).

    Neige fraîche sur une branche mince Cracovie (Pologne).

  • Montagne des Alpes enneigée.

    Montagne des Alpes enneigée.

  • Chute de neige.

  • Église dans la neige.

    Église dans la neige.

  • Neige dans l'art : les fontaines de la Place du Théâtre-Français par Maurice De Meyer (1911-1999).

    Neige dans l'art : les fontaines de la Place du Théâtre-Français par Maurice De Meyer (1911-1999).

Aspects écologiques

Bilan énergétique

L'énergie solaire contribue au réchauffement des sols de manière inégale. Un facteur important est l'albédo qui mesure la part réfléchie du rayonnement. L'albédo moyen sur Terre est de 0,28. Comme la neige fraîche est d'un blanc particulièrement pur, elle fait grimper l'albédo à 0,85. Cela implique une réflexion importante des rayons lumineux du Soleil, donc un moindre apport d'énergie. La neige ancienne gardant un albédo de 0,60, on comprend que les sols enneigés tendent à rester froids en surface, donc à garder leur manteau.

A contrario, les forêts de résineux profitent de leur albédo faible (0,12) et de la lumière réfléchie pour libérer leurs branches.

L'eau de neige

 
La fonte de la neige.

La neige se transforme très lentement en eau liquide. L'eau de neige pénètre donc beaucoup mieux dans le sol et profite davantage aux nappes phréatiques que l'eau de pluie.

Ce bénéfice est parfois contrarié par un radoucissement rapide accompagné de pluies, situation qui conduit souvent à des inondations parfois catastrophiques.

Rôle protecteur

La neige est un excellent isolant thermique, car elle renferme une grande quantité d'air. Par sa présence, les écarts de température sont diminués et le sol gèle moins en profondeur. Souris et campagnols vivent dans l'espace subnival sombre et tranquille, se déplaçant sans cesse dans un réseau de tunnels et grignotant les tiges des plantes.

De même, la végétation couverte de neige est protégée des fortes gelées. Certaines plantes d'altitude continuent leur activité pendant l'hiver. Galanthus nivalis (un perce-neige) est capable de traverser une certaine épaisseur de neige pour fleurir. Quand l'épaisseur est trop forte, l'allongement des tiges se fait à l'horizontale et dans tous les sens et c'est seulement quand ils sont libérés que les pédoncules se redressent.

Les Inuits ont tiré profit de cette propriété pour leur maison de neige, l'igloo. De structure hémisphérique, l'habitation est construite en disposant des blocs de neige durcie. Le sommet est réservé à un bloc de glace translucide et le tout est consolidé avec de l'eau glacée. Même par -40 °C, la température intérieure au sol est de -5 °C. Toutefois, l'igloo n'est qu'un abri temporaire de chasse et non la maison réelle de l'Inuit.

Pareillement, la neige abrite de petits animaux comme les vers de neige. Ceux-ci profitent des réserves d'air pour creuser de petits tunnels souterrains et se mettre à l'abri du gel.

Aspects géographiques

Sur la Terre, des zones sont enneigées, recouvertes de neige, essentiellement en fonction de leur latitude, de leur altitude, de leur exposition au soleil, de la saison.

Zones de neige

 
Pays recevant de la neige :
  • Sur tout le territoire.
  • En dessous de 500 mètres, mais pas sur tout le territoire (notamment certaines régions côtières ou désertiques).
  • Rarement en dessous de 500 mètres.
  • Uniquement au-dessus de 500 mètres.
  • Uniquement au-dessus de 2 000 mètres.
  • Sans neige.

Il neige relativement très peu dans les régions équatoriales et tropicales. On a coutume de considérer que les 35e parallèles délimitent cette région où seules les montagnes reçoivent de la neige. Le Cayambe, sommet équatorien de 5 790 m, est régulièrement enneigé bien qu'il soit exactement à la latitude 0.

Plus on se rapproche des pôles, plus la nivosité augmente en général mais elle diminue dans les régions polaires car l'humidité y devient trop faible, emprisonnée dans les glaces. Par ailleurs, les zones côtières sont relativement épargnées par la neige, car les températures y sont tempérées par celle de la mer, mais l'humidité contenue dans le flux marin peut être transportée sur le continent et y donner de fortes chutes. C'est donc dans les régions tempérées et montagneuses mais en flux de la mer qu'on relève des chutes record :

  • plus forte chute en 24 heures : 2,56 mètres à Capracotta, en Italie, le 5 mars 201525 ;
  • plus importante en un mois civil : en janvier 1911, Tamarack (Californie) a reçu 9,91 mètres de neige, ce qui a entraîné un manteau neigeux de 11,46 mètres d'épaisseur en mars (la plus grande épaisseur mesurée en Amérique du Nord)26,27 ;
  • enneigement maximum du 1er juillet au 30 juin : 28,96 m, mont Baker, Washington (États-Unis) durant l'hiver 1998-199928 ;
  • enneigement maximum sur une période d'un an (quel que soit le début) : 31,5 mètres mont Rainier, Washington (États-Unis), du 19 février 1971 au 18 février 197229.
  • plus épais manteaux neigeux enregistré : 11,82 mètres sur le mont Ibuki, Japon, le 14 février 192730.

Neiges éternelles

Quand la couverture neigeuse ne parvient pas à fondre totalement à la saison chaude, on parle classiquement de neiges éternelles ou plus exactement de neiges permanentes. Cette neige s'installe à des altitudes très variables en fonction de la situation géographique sur la Terre, de zéro à plus de 5 000 m, en fonction notamment de la latitude, de l'exposition au soleil du site et de l'accumulation hivernale de la neige. Cette situation existe sur la plupart des hauts sommets et près des pôles. Tassées et fondant partiellement, ces neiges se transforment en névés puis en glaciers. La glace continentale des pôles s'appelle inlandsis, les icebergs qui s'en détachent sont donc constitués d'eau douce, au contraire de la banquise qui se forme sur l'eau de mer. L'eau de mer se dessale en gelant (« expulsion » du sel vers les eaux plus profondes).

Le cas de la couverture de neige du Kilimandjaro, point culminant de l'Afrique, est souvent montré comme un révélateur du réchauffement de la planète31. Au cours du XXe siècle, elle a perdu 82 % de sa superficie32. Elle a perdu en moyenne 17 mètres d'épaisseur entre 1962 et 200033. Elle est de plus en plus ténue et devrait disparaître totalement d'ici à 2020 selon les experts de la NASA34 et le paléoclimatologue Lonnie Thompson, professeur à l'université de l'État de l'Ohio35,36,37 ou d'ici 2040 selon une équipe scientifique autrichienne de l'université d'Innsbruck38, voire 2050 pour la California Academy of Sciences.

Aspects économiques

Avantages

L'arrivée de la neige est source d'excitation chez les plus jeunes, pour qui la construction de bonshommes de neige ou la bataille de boules de neige sont des activités ludiques immédiates.

La neige offre de larges domaines glissants. Elle permet ainsi de nombreux loisirs plus ou moins sportifs : ski (alpin, de fond, extrême), luge, snowboard, raquette à neige. Dans les stations, les pistes sont damées et des moyens de transport sont prévus pour amener les skieurs (remontées mécaniques : téléskis, télésièges, téléphériques). L'engouement pour ces loisirs a motivé l'invention du canon à neige pour allonger la période du ski.

Les propriétés de glisse sont aussi utilisées dans les régions arctiques pour le déplacement et le transport par traîneau ou motoneige.

Elle permet lors des fontes, de bien recharger les nappes phréatiques et de manière plus efficace que la pluie car cette dernière a souvent tendance à ruisseler ou à être absorbée par les plantes.

Inconvénients

Articles détaillés : Déneigement et Avalanche.

La neige perturbe la circulation des véhicules, surtout quand elle tombe dans des régions inhabituelles. En France, les routes sont classées en quatre niveaux de priorité, les routes de niveau 1 étant traitées 24 h sur 24 si nécessaire. Un traitement préventif est possible par épandage de saumure. Le traitement curatif est basé sur le raclage suivi d'un salage. La quantité de sel est limitée en raison de la pollution engendrée. Cette saumure a aussi tendance à favoriser la corrosion des véhicules. On utilise un chasse-neige pour déblayer les routes.

En hiver, de nombreux cols sont fermés à la circulation de façon plus ou moins durable ou restreints aux véhicules équipés de chaînes à neige. Les cols les plus élevés ont une fermeture annuelle programmée.

Dans certains lieux, chacun est requis de déblayer le trottoir devant son habitation, soit parce que les chutes de neige y sont peu fréquentes et qu'il y a donc un manque d'équipement de la ville, comme à Vancouver, soit pour responsabiliser les propriétaires voisins en cas de glissade et chute d'un piéton.

En cas de nivosité inhabituelle, le poids de la neige peut entraîner des surcharges de certaines constructions. Les câbles et pylônes électriques peuvent être endommagés par l'accumulation de neige collante, entraînant des coupures de courant. Dans ce cas le poids peut dépasser les 20 kg/m de conducteur électrique, alors que la masse habituelle oscille entre 100 g à 5 kg/m de conducteur électrique39.

Au Québec et dans plusieurs régions du Canada, l'hiver 2007-2008 passera à l'histoire comme étant celui des records de neige. L'exemple le plus spectaculaire est celui de la ville de Québec qui aura reçu 558 cm de neige, alors que la quantité moyenne reçue durant un hiver est de 316 cm. Cependant, la ville de Sept-Îles, située plus au nord, a reçu un record de 762 cm durant l'hiver 1968-196940.

  • Chasse-neige dans la ville de Québec.

    Chasse-neige dans la ville de Québec.

  • La neige abondante au Québec durant l'hiver 2007-2008 cause des problèmes de déneigement et crée des accumulations importantes devant les maisons.

    La neige abondante au Québec durant l'hiver 2007-2008 cause des problèmes de déneigement et crée des accumulations importantes devant les maisons.

  • Neige sur un parking illuminée par des lampes à vapeur de sodium, à Lysekil, en Suède.

    Neige sur un parking illuminée par des lampes à vapeur de sodium, à Lysekil, en Suède.

Neige et environnement

La neige joue un rôle climatique important de par son albédo et sa place dans le cycle de l'eau. Quand la couche est épaisse et durable, elle limite les capacités d'alimentation d'un certain nombre d'espèces. De plus leurs traces visibles rendent leur chasse plus facile. En France en temps de neige la chasse du petit gibier sédentaire est en théorie interdite. En pratique, il est parfois difficile de différencier chez les oiseaux les petits migrateurs des sédentaires.

Une espèce d'éphémère émerge de l'eau en hiver, et peut être aperçue sur la neige. C'est peut-être une stratégie payante retenue par l'évolution et la sélection naturelle, permettant à l'insecte d'émerger puis pondre à un moment où ses prédateurs habituels (surtout des oiseaux et chauve-souris insectivores) sont absents ou endormis.

Le sel de déneigement a des impacts environnementaux encore mal cernés, mais a priori devenus non négligeables.

Neige rouge

Article détaillé : Sang des glaciers.

Sur certaines étendues de vieille neige comme les glaciers, la neige peut prendre une coloration rouge ochracé nommée sang des glaciers. Il s'agit d'une efflorescence algale causée par des algues vertes composées de chlorophylle et de pigments rouges ou orange. Plusieurs espèces sont à l'origine de ce phénomène, la principale étant Chlamydomonas nivalis41.

Neige noire

Article détaillé : Neige noire.

La neige noire est le noircissement des calottes glaciaires, couches neigeuses, glaciers, et banquise dû aux particules de suie. Les particules de suie sont émises par les combustions incomplètes de combustibles fossiles et de la biomasse42.

En février 2019, la région du Kouzbass a été recouverte de neige noire. Les habitants des villes de Kisseliovsk, Leninsk-Kouznetski et Prokopievsk, dont l'espérance de vie est inférieure de 3 à 4 ans à celle de la moyenne nationale russe, accusent la poussière de charbon de ce phénomène43,44,45.

Microplastiques

En 2019, une étude de prélèvements réalisés dans le détroit de Fram au Groenland, dans les Alpes suisses et à Brême de 2015 à 2017 a mis en évidence la présence de microplastique dans les échantillons de neige/glace46. Les concentrations étaient significativement moindres dans l’Arctique mais quand même importantes. Il semble que ces particules furent transportées par voie aérienne par le vent ou les précipitations.

Unicode

En Unicode, il existe plusieurs symboles relatifs à la neige dans la table « casseau »47 :

  • U+2744 : ❄, flocon de neige
  • U+2745 : ❅, flocon de neige à trois folioles transpercé
  • U+2746 : ❆, gros flocon de neige à chevrons

Calendrier républicain

  • Dans le calendrier républicain, la Neige était le nom attribué au 1er jour du mois de nivôse48.

Notes et références

  • Richard Leduc et Raymond Gervais, Connaître la météorologie, Presses de l'Université du Québec, 1985, 300 p. (ISBN 2-7605-2044-7, lire en ligne [archive]), p. 46-49.
  • Villeneuve 1980, p. 297.
  • Villeneuve 1980, p. 352.
  • Magdeleine Moureau et Gerald Brace, Dictionnaire des sciences de la terre : Comprehensive dictionary of earth science, Paris, TECHNIP, 2000, 1035 p. (ISBN 2-7108-0749-1), p. 467
  • Collectif, Règles NV 65 modifiées 99 et N 84 modifiées 95 : Règles définissant les effets de la neige et du vent sur les constructions, Paris, Eyrolles, 2011, 13e éd., 387 p. (ISBN 978-2-212-14580-9 et 2-212-14580-2, lire en ligne [archive])
  • Jean Charles Thilorier, Système universel : De l'univers et de ses phénomènes, t. III, Paris, 1815, 442 p., p. 159
  • Benoît Ildefonse, Catherine Allain et Philippe Coussot, Des grands écoulements naturels à la dynamique du tas de sable : Introduction aux suspensions en géologie et en physique, Antony, CEMAGREF, 1997, 255 p. (ISBN 2-85362-485-4, lire en ligne [archive]), p. 90
  • « Neige » [archive], dans le Dictionnaire de l'Académie française, sur Centre national de ressources textuelles et lexicales (sens 1) [consulté le 16 janvier 2018].
  • Définitions lexicographiques [archive] et étymologiques [archive] de « neige » (sens I, A) dans le Trésor de la langue française informatisé, sur le site du Centre national de ressources textuelles et lexicales [consulté le 16 janvier 2018].
  • Entrée « neige » [archive] (sens 1) dans le Dictionnaire de français, en ligne sur le site des éditions Larousse [consulté le 16 janvier 2018].
  • Entrée « neige » [archive] (sens 1) dans Émile Littré, Dictionnaire de la langue française, t. 3 : I – P, Paris, L. Hachette, 1874, 1396 p., gr. in-4o (32 cm) (OCLC 457498685, BNF 30824717, SUDOC 005830079, lire en ligne [archive] [fac-similé]), p. 711, col. 1 et 2 (lire en ligne [archive] [fac-similé]) [consulté le 16 janvier 2018].
  • Entrée « neige » [archive], dans Alain Rey (dir.), Marianne Tomi, Tristan Hordé et Chantal Tanet (avec collaboration de), Dictionnaire historique de la langue française, Paris, Dictionnaires Le Robert, juillet 2010 (réimpr. octobre 2011), 4e éd. (1re éd. janvier 1992), 1 vol., XIX-2614, 22,4 × 29,5 cm (ISBN 978-2-84902-646-5 et 978-2-84902-997-8, EAN 9782849026465, OCLC 757427895, BNF 42302246, SUDOC 147764122, présentation en ligne [archive], lire en ligne [archive]) [consulté le 16 janvier 2018].
  • Entrée « Le dit du connestable de France, conte de Porchiens, nommez Gauchier de Chastillon » [archive] dans Laurent Brun (complément de Bernard Ribémont), « Watriquet de Couvin » [archive], notice biographique et bibliographique no 375, mise à jour le 20 novembre 2017, sur le site des Archives de littérature du Moyen Âge [consulté le 16 janvier 2018].
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  • « La neige et ses transformations » [archive], sur MeteoFrance, 24 janvier 2021.
  • « D'où vient que la neige est blanche ? », Science et Vie, no 1147,‎ décembre 2004, p. 129.
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  • Philippe Beaucage, « Considération sur la nature des cristaux de neige » [archive], Rapport de stage -- Été/Automne 2001, Université de Montréal (consulté le 24 janvier 2021).
  • Organisation météorologique mondiale, « Plaque » (version du 3 mars 2016 sur l'Internet Archive), Eumetcal.
  • Ivan Dubé (Service météorologique du Canada - Région du Québec), « De mm à cm... Étude des rapports neige/eau liquide au Québec » [archive], Note technique, UCAR, mars 2003 (consulté le 24 janvier 2021).
  • Article paru dans la revue Science du 29 février 2008
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  • (en) Steve Almasy, « 100 inches of snow in 24 hours for Capracotta, Italy » [archive du 17 juin 2016], CNN, 10 mars 2015 (consulté le 16 septembre 2019).
  • (en) Christopher Burt, Extreme Weather : A Guide and Record Book, W.W. Norton & Co., 2004, 304 p. (ISBN 978-0-393-32658-1, lire en ligne [archive]), p. 77.
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    « The greatest amount of snowfall for a calendar month occurred at Tamarack, California, in January, 1911–390 inches. »

  • (en) « MT. Baker holds snowfall record, NOAA reports » [archive du 3 mars 2016], Communiqué de presse, sur National Oceanic and Atmospheric Administration, 8 février 1999 (consulté le 28 octobre 2016).
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  • (en) « Worlds deepest snow photos » [archive du 26 janvier 2016], News, The Weather Channel, 10 février 2015 (consulté le 16 septembre 2019).
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  • (en) Jonathan Amos, Kilimanjaro's ice set to linger [archive], BBC News, Vienne, 17 avril 2007
  • Norme ISO 12494 de 2001, Tableau 3
  • L'hiver en chiffres [archive] sur le site de Météomédia
  • (en) Yannick BISCHOFF , « Diversité et mobilité des algues de neige dans les Alpes suisses » [archive], Université de Genève, 2007
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  • Laura Boudoux, « De la neige noire et toxique tombe sur les villes de cette région de Sibérie. », Ulysses Monde, Reuters,‎ 16 février 2019 (lire en ligne [archive]).
  • « Une étrange neige noire a recouvert plusieurs villes en Sibérie. », France Ouest,‎ 16 février 2019 (lire en ligne [archive]).
  • « De la neige noire (et toxique) est tombée du ciel en Sibérie », Paris Match,‎ 17 février 2019 (lire en ligne [archive]).
  • Yohan Blavignat, AFP, « Pollution: il neige des particules de plastique dans les Alpes et l’Arctique », Le Figaro,‎ 16 août 2019 (lire en ligne [archive]).
  • Table des caractères Unicode - casseau (Intervalle : 2700–27BF) [archive], sur le site d’Unicode.
  1. Ph. Fr. Na. Fabre d'Églantine, Rapport fait à la Convention nationale dans la séance du 3 du second mois de la seconde année de la République Française [archive], p. 22.

Voir aussi

Galerie : Galerie de cristaux de neige

Sur les autres projets Wikimedia :

  • Neige, sur Wikimedia Commons
  • neige, sur le Wiktionnaire (thésaurus)
  • Neige, sur Wikiquote

Bibliographie

  • Kenneth Libbrecht, « La formation des cristaux de neige », Pour la Science, no 352, février 2007, pp. 32-39.
  • Kenneth Libbrecht, Ken Libbrecht's Field Guide to Snowflakes, Saint-Paul (Minnesota), MBI Pub., 2006, 112 p. (ISBN 9780760326459)
  • G. Oscar Villeneuve, Glossaire de météorologie et de climatologie, Québec, Presses de l'Université Laval, 1980, 653 p. (ISBN 978-2-7637-6896-0, lire en ligne [archive]).

Articles connexes

  • Hiver
  • Neige industrielle
  • Neige poudreuse
  • Tempête de neige :
    • Blizzard (météorologie)
    • Poudrerie et Blanc dehors
    • Bourrasque de neige
      • Ex. : Tempête de neige Aphid du 12-13 octobre 2006
  • Avalanche
  • Glace
  • Mots esquimaux pour désigner la neige
Activités
  • Ski (alpin, de fond, de montagne)
  • Festival de la neige de Sapporo, Japon.
  • Bonhomme de neige
Environnement
  • Neige noire
  • Neige rouge

Liens externes

  • Ressource relative à la santé
  •  :
    • (en) Medical Subject Headings
  • Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes
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    • Encyclopædia Britannica [archive]
    • Encyclopédie Treccani [archive]
    • Store norske leksikon [archive]
  • Notices d'autorité
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    • Bibliothèque nationale de la Diète
    • Bibliothèque nationale d’Israël
    • Bibliothèque nationale tchèque
    • Bibliothèque nationale de Lettonie
  • Association nationale pour l'étude de la neige et des avalanches [archive] (ANENA)
  • Les Esquimaux ont des centaines de mots pour dire neige sur Tatoufaux [archive]
  • (en) Snow Crystals [archive]
  • (fr)+(de) Association (suisse) pour la formation neige et avalanches [archive] (ALPdidact)
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    Ne doit pas être confondu avec Volcan de boue.

     
    Le cratère fumant du Bromo (second plan) et le Semeru en éruption (dernier plan) à Java en Indonésie, en juillet 2004.
     
    Le volcan Sarytchev, sur l'île Matoua, en éruption, le 12 juin 2009.

    Un volcan est une structure géologique qui résulte de la montée d'un magma puis de l'éruption de matériaux (gaz et lave) issus de ce magma, à la surface de la croûte terrestre ou d'un autre astre. Il peut être aérien ou sous-marin.

    La Smithsonian Institution recense 1 432 volcans actifs dans le monde1, dont une soixantaine en éruption chaque année2. Mais cela ne tient pas compte de la plupart des volcans sous-marins qui ne sont pas accessibles à l'observation, qui sont plus nombreux. Un grand nombre a été mis en évidence ailleurs dans le système solaire.

    Entre 500 et 600 millions de personnes vivent sous la menace d'une éruption. Environ dix pour cent des humains sont menacés par les activités volcaniques3. Pour prévenir ce risque naturel, il faut comprendre la formation des volcans et le mécanisme des éruptions. C'est le sujet de la volcanologie. On peut dire vulcanologie.

    Le magma provient de la fusion partielle du manteau et exceptionnellement de la croûte terrestre. L'éruption peut se manifester, de manière plus ou moins combinée, par des émissions de lave, par des émanations ou des explosions de gaz, par des projections de téphras, par des phénomènes hydromagmatiques, etc. Les laves refroidies et les retombées de téphras constituent des roches éruptives qui peuvent s'accumuler et atteindre des milliers de mètres d'épaisseur formant ainsi des montagnes ou des îles. Selon la nature des matériaux, le type d'éruption, la fréquence d'éruption et l'orogenèse, les volcans prennent des formes variées, la plus typique étant celle d'une montagne conique couronnée par un cratère ou une caldeira. La définition de ce qu'est un volcan a évolué au cours des derniers siècles en fonction de la connaissance que les géologues en avaient et de la représentation qu'ils pouvaient en donner4.

    Les volcans sont souvent des édifices complexes qui ont été construits par une succession d'éruptions et qui, dans la même période, ont été partiellement démolis par des phénomènes d'explosion, d'érosion ou d'effondrement. Il est ainsi fréquent d'observer diverses structures superposées ou emboîtées.

    Au cours de l'histoire d'un volcan, les types d'éruptions peuvent varier, entre deux types opposés :

    • les éruptions effusives, avec des coulées de laves fluides, qui sont en général les moins dangereuses ;
    • les éruptions explosives, plus meurtrières.

    Les bases de données scientifiques classifient le plus souvent les volcans par leur morphologie et/ou leur structure. La classification par type d'éruption reste difficile même si elle peut apparaître chez quelques auteurs français.

    Étymologie

    Le substantif masculin « volcan » est un emprunt à l'espagnol volcán, substantif masculin de même sens5, issu, par l'intermédiaire de l'arabe burkān, du latin Vulcanus, nom de Vulcain, le dieu romain du feu, et de Vulcano, une des îles Éoliennes, archipel volcanique au large de la Sicile6.

    Caractéristiques

    Structures et reliefs

     
    Schéma structural d'un volcan type.

    Un volcan est formé de différentes structures que l'on retrouve en général chez chacun d'eux :

    • une chambre magmatique alimentée par du magma venant du manteau et jouant le rôle de réservoir et de lieu de différenciation du magma. Lorsque celle-ci se vide à la suite d'une éruption, le volcan peut s'affaisser et donner naissance à une caldeira. Les chambres magmatiques se trouvent entre dix et cinquante kilomètres de profondeur dans la lithosphère7[source insuffisante] ;
    • une cheminée volcanique qui est le lieu de transit privilégié du magma de la chambre magmatique vers la surface ;
    • un cratère ou une caldeira sommitale où débouche la cheminée volcanique ;
    • une ou plusieurs cheminées volcaniques secondaires partant de la chambre magmatique ou de la cheminée volcanique principale et débouchant en général sur les flancs du volcan, parfois à sa base ; elles peuvent donner naissance à de petits cônes secondaires ;
    • des fissures latérales qui sont des fractures longitudinales dans le flanc du volcan provoquées par son gonflement ou son dégonflement[réf. nécessaire] ; elles peuvent permettre l'émission de lave sous la forme d'une éruption fissurale.

    Matériaux émis

    Tous les volcans en activité émettent des gaz, mais pas toujours des matériaux solides (laves, tephra). C'est le cas du Dallol qui n'émet que des gaz chauds.

    Gaz volcaniques

    Article détaillé : Gaz volcaniques.
     
    Des fumerolles dont le nuage trahit la présence d'eau et les cristaux la présence de soufre dans les gaz volcaniques.

    Les gaz volcaniques sont principalement composés de8 :

    • vapeur d'eau à teneur de 50 à 90 % ;
    • dioxyde de carbone à teneur de 5 à 25 % ;
    • dioxyde de soufre à teneur de 3 à 25 %.

    Puis viennent d'autres éléments volatils comme le monoxyde de carbone, le chlorure d'hydrogène, le dihydrogène, le sulfure d'hydrogène, etc. Le dégazage du magma en profondeur peut se traduire à la surface par la présence de fumerolles autour desquelles des cristaux, le plus souvent de soufre, peuvent se former.

    Ces émissions proviennent d'un magma qui contient ces gaz dissous. Le dégazage des magmas qui progresse sous la surface du sol est un phénomène déterminant dans le déclenchement d'une éruption et dans le type éruptif. Le dégazage fait monter le magma le long de la cheminée volcanique ce qui peut donner le caractère explosif et violent d'une éruption en présence d'un magma visqueux.

    Tephras et laves

    Articles détaillés : Tephra, Lave et Roche volcanique.
     
    Lave ʻaʻā émise par le Kīlauea à Hawaï aux États-Unis.

    Selon que le magma provient de la fusion du manteau ou d'une partie de la lithosphère, il n'aura ni la même composition minérale, ni la même teneur en eau ou en gaz volcaniques, ni la même température. De plus, selon le type de terrain qu'il traverse pour remonter à la surface et la durée de son séjour dans la chambre magmatique, il va soit se charger soit se décharger en minéraux, en eau et/ou en gaz et va plus ou moins se refroidir. Pour toutes ces raisons, les tephras et les laves ne sont jamais exactement les mêmes d'un volcan à un autre, ni même parfois d'une éruption à une autre sur le même volcan, ni au cours d'une éruption, qui voit généralement la lave la plus transformée et donc la plus légère émise au début.

    Les matériaux émis par les volcans sont généralement des roches composées de microlites noyés dans un verre volcanique. Dans le basalte, les minéraux les plus abondants sont la silice, les pyroxènes et les feldspaths alors que l'andésite est plus riche en silice et en feldspaths. La structure de la roche varie également : si les cristaux sont fréquemment petits et peu nombreux dans les basaltes, ils sont en revanche généralement plus grands et plus nombreux dans les andésites, signe que le magma est resté plus longtemps dans la chambre magmatique9. 95 % des matériaux émis par les volcans sont des basaltes ou des andésites.

    Le matériau le plus connu émis par les volcans est la lave sous forme de coulées. De type basaltique provenant de la fusion du manteau dans le cas d'un volcanisme de point chaud, de dorsale ou de rift10 ou andésitique provenant de la fusion de la lithosphère dans le cas d'un volcanisme de subduction11, plus rarement de type carbonatique12, elles sont formées de laves fluides qui s'écoulent le long des flancs du volcan. La température de la lave est comprise entre 700 et 1 200 °C13 et les coulées peuvent atteindre des dizaines de kilomètres de longueur, une vitesse de cinquante kilomètres par heure et progresser dans des tunnels de lave. Elles peuvent avoir un aspect lisse et satiné, appelée alors « lave pāhoehoe » ou « lave cordée », ou un aspect rugueux et coupant, appelée alors « lave ʻaʻā ». Les coulées de ces laves, faisant parfois plusieurs mètres d'épaisseur, peuvent mettre des dizaines d'années à se refroidir totalement14. Dans certains cas exceptionnels, de la lave en fusion peut remplir le cratère principal ou un cratère secondaire et former un lac de lave. La survie des lacs de lave résulte d'un équilibre entre apport de lave venant de la chambre magmatique et débordement à l'extérieur du cratère associé à un brassage permanent par des remontées de gaz volcaniques afin de limiter le durcissement de la lave. Ces lacs de lave ne naissent que lors d'éruptions hawaïennes, la grande fluidité de la lave permettant la formation et le maintien de ces phénomènes. Le Kīlauea à Hawaï et le Piton de la Fournaise à La Réunion sont deux volcans qui possèdent des lacs de lave lors de certaines de leurs éruptions. L'Erta Ale en Éthiopie et le mont Erebus en Antarctique sont parmi les seuls volcans au monde à posséder un lac de lave de manière quasi permanente. Lors de certaines éruptions de l'Erta Ale, son lac de lave se vide ou au contraire son niveau remonte jusqu'à déborder et former des coulées sur les pentes du volcan15.

     
    Bombe volcanique sur un lit de tephras (cendres et scories) sur les pentes du Capelinhos aux Açores, Portugal

    Le plus souvent, les matériaux volcaniques sont composés de tephras ; ce sont les cendres volcaniques, les lapilli, les scories, les pierres ponces, les bombes volcaniques, les blocs rocheux ou basaltiques, les obsidiennes, etc. Il s'agit de magma et de morceaux de roche arrachés du volcan qui sont pulvérisés et projetés parfois jusqu'à des dizaines de kilomètres de hauteur dans l'atmosphère. Les plus petits étant les cendres, il leur arrive de faire le tour de la Terre, portées par les vents dominants. Les bombes volcaniques, les éjectas les plus gros, peuvent avoir la taille d'une maison et retombent en général à proximité du volcan. Lorsque les bombes volcaniques sont éjectées alors qu'elles sont encore en fusion, elles peuvent prendre une forme en fuseau lors de leur trajet dans l'atmosphère, en bouse de vache lors de leur impact au sol ou en croûte de pain en présence d'eau16. Les lapilli, qui ressemblent à de petits cailloux, peuvent s'accumuler en épaisses couches et former ainsi la pouzzolane. Les pierres ponces, véritable mousse de lave, sont si légères et contiennent tellement d'air qu'elles peuvent flotter sur l'eau. Enfin quand de fines gouttes de laves sont éjectées et portées par les vents, elles peuvent s'étirer en de longs filaments appelés « cheveux de Pélé ».

    Origine des matériaux émis

    Article détaillé : Magma.

    Les matériaux émis proviennent d'un magma. Le magma est de la roche fondue située dans le sous-sol et contenant des gaz dissous qui seront libérés lors de la progression du liquide et à cause de la baisse de pression qui en découle. Lorsque le magma arrive en surface et perd ses gaz, on parle de lave.

    Le magma a une consistance fluide à visqueuse. Il s'est formé à partir de la fusion partielle du manteau ou plus rarement de la croûte. L'origine peut être :

    • une décompression comme dans une dorsale
    • un apport d'eau comme dans une zone de subduction.
    • une augmentation de température dans le cas d'un enfouissement de roches conséquente à des mouvements tectoniques.

    Généralement, ce magma remonte vers la surface en raison de sa densité plus faible et se stocke dans la lithosphère en formant une chambre magmatique. Dans cette chambre, il peut subir une cristallisation totale ou partielle et/ou un dégazage qui commence à le transformer en lave. Si la pression et la cohésion des terrains qui le recouvrent deviennent insuffisantes pour le contenir, il remonte le long d'une cheminée volcanique (où la baisse de pression due à la remontée produit un dégazage qui diminue encore la densité de l'émulsion résultante) pour être émis sous forme de lave, c'est-à-dire totalement ou partiellement dégazé17.

    La présence d'eau dans le magma modifie significativement, voire complètement, le dynamisme volcanique et les propriétés rhéologiques des magmas. Elle abaisse notamment le seuil de mélange de près de 200 °C entre des magmas saturés en eau et son exsolution (formation de bulles lorsqu'il remonte vers la surface) entraîne une réduction significative des viscosités. Les magmas terrestres peuvent contenir jusqu'à 10 % de leur poids en eau (principalement dans leurs minéraux sous forme hydroxylée supercritique, du type amphibole) et il y a, selon les modèles, l'équivalent d'un à sept océans terrestres dans le manteau, si bien que les volcanologues parlent de plus en plus d'hydrovolcanisme et d'hydrovolcanologie18.

    Classifications des volcans

    Il existe plusieurs manières de classer les volcans mais leur diversité est tellement grande qu'il y a toujours des exceptions ou des intermédiaires entre plusieurs catégories19. Les classifications les plus courantes distinguent des types de volcans suivant la morphologie20, la structure8 et parfois le type d'éruption :

    Selon la morphologie et la structure

    • volcan bouclier lorsque son diamètre est très supérieur à sa hauteur en raison de la fluidité des laves qui peuvent parcourir des kilomètres avant de s'arrêter ; le Mauna Kea, l'Erta Ale ou le Piton de la Fournaise en sont des exemples21 ;
    • stratovolcan lorsque son diamètre est plus équilibré par rapport à sa hauteur en raison de la plus grande viscosité des laves ; il s'agit des volcans aux éruptions explosives comme le Vésuve, le mont Fuji, le Merapi ou le mont Saint Helens22 ;
    • volcan fissural formé par une ouverture linéaire dans la croûte terrestre ou océanique par laquelle s'échappe de la lave fluide ; les volcans des dorsales se présentent sous forme de fissure comme les Lakagígar ou le Krafla23 ;
    • dôme volcanique (Puy de Dôme)8, grand dôme volcanique formé par l'accumulation et le refroidissement d'une lave visqueuse ;
    • caldeira20, vaste dépression due à l'effondrement des roches au-dessus d'une chambre magmatique : Champs Phlégréens, le Santorin8, caldeira de Yellowstone ;
    • cône de scories24, accumulation de matière éjectée autour d'un cratère : Puy de Pariou ;
    • cratère d'explosion, dépression due à une ou plusieurs explosions. Il n'y a pas de cône : Dallol25. Lorsque la dépression est remplie par un lac, on appelle cela un maar : Gour de Tazenat.

    Comme toute classification de phénomènes naturels, beaucoup de cas sont intermédiaires entre les types purs : l'Etna ressemble à un stratovolcan posé sur un volcan bouclier, Hekla est à la fois un stratovolcan et un volcan fissural. Dans Volcanoes of the World, Tom Simkin and Lee Siebert listent 26 types morphologiques19.

    Si on considère des zones plus larges comportant souvent plusieurs volcans, on peut distinguer :

    • les complexes de caldeira rhyolitiques, comme la caldeira de Yellowstone, qui n'ont pas d'édifice volcanique ;
    • les champs monogéniques volcaniques, qui présentent de multiples édifices comme des cônes de scories édifiés chacun en une seule fois ;
    • les trapps, grands plateaux formés par l'accumulation de lave sur une très grandes surfaces ;
    • les dorsales médio-océaniques.

    Selon le type d'éruption

    Cette classification simpliste, absente de la littérature scientifique, est notamment utilisée en vulgarisation, dans les médias grand public, et pour une première approche pédagogique scolaire. Selon l'université de l'Oregon, il faudrait au moins six catégories pour englober plus de 90 % des volcans26. Dans ce type de classement, on retient en général pour un volcan le type d'éruption le plus récent ou le plus fréquent, faisant abstraction de la longue et complexe histoire éruptive du volcan.

    Article détaillé : Éruption volcanique#Types d'éruptions volcaniques.

    Ce mode de classification, largement contesté27,28,29, répartit le plus souvent les volcans en deux catégories :

    • les volcans effusifs, ou « volcans rouges », aux éruptions relativement calmes qui émettent des laves fluides sous la forme de coulées. Ce sont les volcans de « point chaud », et les volcans d'« accrétion » principalement représentés par les volcans sous-marins des dorsales océaniques. Les volcans boucliers sont rangés dans cette catégorie ;
    • les volcans explosifs, ou « volcans gris », aux éruptions explosives qui émettent des laves pâteuses et des cendres sous la forme de nuées ardentes ou coulées pyroclastiques et de panaches volcaniques. Ils sont principalement associés au phénomène de subduction comme les volcans de la ceinture de feu du Pacifique. Les stratovolcans sont rangés, en simplifiant beaucoup, dans cette catégorie.

    Fréquence des éruptions

    Article détaillé : Activité d'un volcan.

    La « naissance » d'un volcan correspond à sa première éruption volcanique qui le fait sortir de la lithosphère. La naissance d'un nouveau volcan est un phénomène qui se produit plusieurs fois par siècle. Il a pu être observé en 1943 avec le Paricutín : une fracture laissant s'échapper des gaz volcaniques et de la lave dans un champ a donné naissance à un volcan de 460 mètres de haut en neuf mois. En 1963, le volcan sous-marin de Surtsey émergea au sud de l'Islande formant ainsi une nouvelle île et un nouveau volcan terrestre.

    Il n'y a pas de consensus chez les volcanologues quant à la définition de l'activité d'un volcan30.

    Un volcan est qualifié d'éteint lorsque sa dernière éruption remonte à plus de 10 000 ans, d'endormi lorsqu'il a connu sa dernière éruption entre 10 000 ans et il y a quelques centaines d’années et d'actif lorsque sa dernière éruption remonte à quelques décennies au maximum31.

    De manière générale, les volcans connaissent plusieurs éruptions au cours de leur vie. Leur fréquence est très variable selon le volcan : certains ne connaissent qu'une éruption en plusieurs centaines de milliers d'années comme le supervolcan de Yellowstone, tandis que d'autres sont en éruption permanente comme le Stromboli en Italie ou le Merapi en Indonésie.

    Il arrive que des volcans ne connaissent qu'une seule éruption. On parle alors de volcans monogéniques. La majorité des volcans de la Chaîne des Puys dans le Massif central sont de ce type, s'étant formés entre 11500 av. J.-C. et 5000 av. J.-C. au cours d'une seule éruption pour chaque édifice volcanique.

    La fréquence des éruptions permet d'évaluer l'aléa, c'est-à-dire la probabilité qu'une zone puisse subir une des manifestations d'une éruption. Cet aléa, combiné avec le type de manifestation volcanique et la présence de populations et sa vulnérabilité, permet d'évaluer le risque volcanique.

    Origine du volcanisme

     
    Répartition mondiale du volcanisme correspondant aux frontières des plaques tectoniques

    D'après le modèle de la tectonique des plaques, le volcanisme est intimement lié aux mouvements des plaques tectoniques. En effet, c'est en général à la frontière entre deux plaques que les conditions sont réunies pour la formation de volcans.

    Volcanisme de divergence

     
    Schéma général des différents types de volcanisme associés aux mouvements des plaques tectoniques.

    Dans le rift des dorsales, l'écartement de deux plaques tectoniques amincit la lithosphère, entraînant une remontée de roches du manteau. Celles-ci, déjà très chaudes à environ 1 200 °C, se mettent à fondre partiellement en raison de la décompression. Cela donne du magma qui s'infiltre par des failles normales. Entre les deux bords du rift, des traces d'activités volcaniques telle que des pillow lava ou « laves en coussin » se forment par une émission de lave fluide dans une eau froide. Ces roches volcaniques constituent ainsi une partie de la croûte océanique.

    Dans les rifts continentaux, il se produit le même processus, à ceci près que la lave ne s'écoule pas sous l'eau et ne donne pas de laves en coussins. C'est le cas du volcanisme de la dépression de l'Afar.

    Volcanisme de subduction

     
    Schéma du volcanisme au niveau d'une convergence océan-continent.
     
    Schéma du volcanisme au niveau d'une convergence océan-océan.

    Lorsque deux plaques tectoniques se chevauchent, la lithosphère océanique, glissant sous l'autre lithosphère océanique ou continentale, plonge dans le manteau et subit des transformations minéralogiques. L'eau contenue dans la lithosphère plongeante s'en échappe alors et vient hydrater le manteau, provoquant sa fusion partielle en abaissant son point de fusion. Ce magma remonte et traverse la lithosphère chevauchante, créant des volcans. Si la lithosphère chevauchante est océanique, un arc volcanique insulaire se formera, les volcans donnant naissance à des îles. C'est le cas des Aléoutiennes, du Japon ou des Antilles. Si la lithosphère chevauchante est continentale, les volcans se situeront sur le continent, en général dans une cordillère. C'est le cas des volcans des Andes ou de la chaîne des Cascades. Ces volcans sont en général des volcans gris, explosifs et dangereux. Cela est dû à leur lave visqueuse car riche en silice, qui a du mal à s'écouler ; de plus les magmas qui remontent sont riches en gaz dissous (eau et dioxyde de carbone), dont la libération soudaine peuvent former des nuées ardentes. La « ceinture de feu du Pacifique » est formée en quasi majorité de ce type de volcan.

    Volcanisme intra-plaque et de point chaud

    Il arrive parfois que des volcans naissent loin de toute limite de plaque lithosphérique (il pourrait y avoir plus de 100 000 montagnes sous-marines de plus de 1 000 mètres32). Ils sont en général interprétés comme des volcans de point chaud. Les points chauds sont des panaches de magma venant des profondeurs du manteau et perçant les plaques lithosphériques. Les points chauds étant fixes, alors que la plaque lithosphérique se déplace sur le manteau, des volcans se créent successivement et s'alignent alors, le plus récent étant le plus actif car à l'aplomb du point chaud. Lorsque le point chaud débouche sous un océan, il va donner naissance à un chapelet d'îles alignées comme c'est le cas pour l'archipel d'Hawaï ou des Mascareignes. Si le point chaud débouche sous un continent, il va alors donner naissance à une série de volcans alignés. C'est le cas du mont Cameroun et de ses voisins. Cas exceptionnel, il arrive qu'un point chaud débouche sous une limite de plaque lithosphérique. Dans le cas de l'Islande, l'effet d'un point chaud se combine à celui de la dorsale médio-atlantique, donnant ainsi naissance à un immense empilement de lave permettant l'émersion de la dorsale. Les Açores ou les Galápagos sont d'autres exemples de points chauds débouchant sous une limite de plaque lithosphérique, en l'occurrence des dorsales33.

    Néanmoins de nombreux volcans intra-plaque ne se présentent pas sur des alignements permettant d'identifier des points chauds profonds et permanents34.

    Déroulement classique d'une éruption

    Article détaillé : Éruption volcanique.

    Une éruption volcanique survient lorsque la chambre magmatique sous le volcan est mise sous pression avec l'arrivée de magma venant du manteau. Elle peut alors éjecter plus ou moins de gaz volcaniques qu'elle contenait selon son remplissage en magma. La mise sous pression est accompagnée d'un gonflement du volcan et de séismes très superficiels localisés sous le volcan, signes que la chambre magmatique se déforme. Le magma remonte généralement par la cheminée principale et subit en même temps un dégazage ce qui provoque un trémor, c'est-à-dire une vibration constante et très légère du sol. Ceci est dû à des petits séismes dont les foyers sont concentrés le long de la cheminée.

    Au moment où la lave atteint l'air libre, selon le type de magma, elle s'écoule sur les flancs du volcan ou s'accumule au lieu d'émission, formant un bouchon de lave qui peut donner des nuées ardentes et/ou des panaches volcaniques lorsque celui-ci explose. Selon la puissance de l'éruption, la morphologie du terrain, la proximité de la mer, etc. il peut survenir d'autres phénomènes accompagnant l'éruption : séismes importants, glissements de terrain, tsunamis, etc.

    La présence éventuelle d'eau sous forme solide comme une calotte glaciaire, un glacier, de la neige ou liquide comme un lac de cratère, une nappe phréatique, un cours d'eau, une mer ou un océan va provoquer au contact des matériaux ignés tels que le magma, la lave ou les tephras leur explosion ou augmenter leur pouvoir explosif. En fragmentant les matériaux et en augmentant brutalement de volume en se transformant en vapeur, l'eau agit comme un multiplicateur du pouvoir explosif d'une éruption volcanique qui sera alors qualifiée de phréatique ou de phréato-magmatique. La fonte de glace ou de neige par la chaleur du magma peut également provoquer des lahars lorsque l'eau entraîne des tephras35 ou des jökulhlaups comme ce fut le cas pour le Grímsvötn en 1996.

    L'éruption se termine lorsque la lave n'est plus émise. Les coulées de lave, cessant d'être alimentées, s'immobilisent et commencent à se refroidir et les cendres, refroidies dans l'atmosphère, retombent à la surface du sol. Mais les changements dans la nature des terrains par le recouvrement des sols par la lave et les tephras parfois sur des dizaines de mètres d'épaisseur peuvent créer des phénomènes destructeurs et meurtriers. Ainsi les cendres tombées sur des cultures les détruisent et stérilisent la terre pour quelques mois à quelques années, une coulée de lave bloquant une vallée peut créer un lac qui noiera des régions habitées ou cultivées, des pluies tombant sur les cendres peuvent les emporter dans les rivières et créer des lahars, etc.

    Une éruption volcanique peut durer de quelques heures à plusieurs années et éjecter des volumes de magma de plusieurs centaines de kilomètres cubes. La durée moyenne d'une éruption est d'un mois et demi mais de nombreuses ne durent qu'une journée. Le record absolu est celui du Stromboli qui est quasiment en éruption depuis environ 2 400 ans36.

    Classification des éruptions

    Article détaillé : Éruption volcanique#Types d'éruptions volcaniques.

    Lors des débuts de la volcanologie, l'observation de quelques volcans a été à l'origine de la création de catégories basées sur l'aspect des éruptions et le type de lave émise. Chaque type est nommé selon le volcan référent. Le grand défaut de cette classification est d'être assez subjectif et de mal tenir compte des changements de type d'éruption d'un volcan.

    Le terme de « cataclysmique » peut être ajouté lorsque la puissance de l'éruption entraîne de lourds dégâts environnementaux et/ou humains comme ce fut le cas pour le Santorin vers 1600 av. J.-C. qui aurait contribué à la chute de la civilisation minoenne, le Vésuve en 79 qui détruisit Pompéi, le Krakatoa en 1883 qui engendra un tsunami de quarante mètres de hauteur, le mont Saint Helens en 1980 qui rasa des hectares de forêt, etc.

    Afin d'introduire une notion de comparaison entre les différentes éruptions volcaniques, l'indice d'explosivité volcanique, aussi appelée échelle VEI, fut mis au point par deux volcanologues de l'Université d'Hawaï en 198237. L'échelle, ouverte et partant de zéro, est définie selon le volume des matériaux éjectés, la hauteur du panache volcanique et des observations qualitatives38.

    Il existe deux grands types d'éruptions volcaniques dépendant du type de magma émis : effusives associées aux « volcans rouges » et explosives associées aux « volcans gris »39. Les éruptions effusives sont les éruptions hawaïenne et strombolienne tandis que les explosives sont les vulcanienne, péléenne et plinienne. Ces éruptions peuvent se dérouler en présence d'eau et prennent alors les caractéristiques d'éruptions phréatique, phréato-magmatique, surtseyenne, sous-glaciaire, sous-marine et limnique.

    Géomorphologie volcanique

     
    Neck au Puy-en-Velay en France.

    Outre le volcan en lui-même, différentes formations géologiques sont directement ou indirectement liées à l'activité volcanique.

    Certains reliefs ou paysages résultent du produit direct des éruptions. Il s'agit des cônes volcaniques en eux-mêmes formant des montagnes ou des îles, des dômes et des coulées de lave solidifiée, des tunnels de lave, des « pillow lavas » et les guyots des volcans sous-marins, des trapps formant des plateaux, des accumulations de tephras en tufs, des cratères et des maars laissés par la sortie de la lave, etc.

    D'autres reliefs résultent d'une érosion ou d'une évolution des produits des éruptions. C'est le cas des dykes, necks, sills, roches intrusives, mesas et planèzes dégagés par l'érosion, des caldeiras et cirques résultant de l'effondrement d'une partie du volcan, des lacs de cratère ou formés en amont d'un barrage constitué des produits de l'éruption, des atolls coralliens entourant les vestiges d'un volcan sous-marin effondré, etc.

    Phénomènes paravolcaniques

    Article détaillé : Phénomène paravolcanique.
     
    Le geyser Old Faithful à Yellowstone aux États-Unis en 2004.

    Certaines activités géothermiques peuvent précéder, accompagner ou suivre une éruption volcanique. Ces activités sont en général présentes lorsqu'une chaleur résiduelle provenant d'une chambre magmatique réchauffe de l'eau phréatique parfois jusqu'à l'ébullition. En surface se produisent alors geysers, fumerolles, mares de boues, mofettes, solfatares ou encore dépôts de minéraux40. Ces phénomènes peuvent être regroupés dans des « champs volcaniques ». Ces champs volcaniques se forment lorsque l'eau des nappes phréatiques est réchauffée par des réservoirs de magma situés à faible profondeur. C'est le cas des supervolcans comme Yellowstone aux États-Unis et des Champs Phlégréens en Italie ou des champs géothermiques comme à Haukadalur en Islande.

    Au niveau des dorsales océaniques, l'eau de mer s'infiltre dans les anfractuosités du plancher océanique, se réchauffe, se charge en minéraux et ressort au fond des océans sous la forme de fumeurs noirs ou de fumeurs blancs.

    Dans un cratère possédant une activité de dégazage et de fumerolles, un lac acide peut se former par recueil des eaux de pluies. L'eau du lac est très acide avec un pH de 4 à 1, parfois très chaude avec une température de 20 à 85 °C et seules des cyanobactéries sont capables de vivre dans ces eaux alors teintées en bleu-vert. Ce type de lac est courant au niveau des grandes chaînes de volcans comme la ceinture de feu du Pacifique et dans la vallée du Grand Rift.

    Conséquence du volcanisme sur l'histoire de la Terre

    Article détaillé : Histoire de la Terre.

    Le volcanisme est né en même temps que la Terre, lors de la phase d'accrétion de sa formation il y a 4,6 milliards d'années. À partir d'une certaine masse, les matériaux au centre de la Terre subissent d'importantes pressions, créant ainsi de la chaleur. Cette chaleur, accentuée par la dégradation des éléments radioactifs, provoque la fusion de la Terre qui dissipe vingt fois plus de chaleur qu'aujourd'hui. Après quelques millions d'années, une pellicule solide se forme à la surface de la Terre. Elle est déchirée en de nombreux endroits par des flots de lave et par de grandes masses granitoïdes qui donneront les futurs continents. Par la suite, les plaques lithosphériques nouvellement créées se déchireront préférentiellement à des endroits précis où se formeront les volcans. Pendant cent millions d'années, les volcans rejetteront dans la maigre atmosphère de l'époque de grandes quantités de gaz : diazote, dioxyde de carbone, vapeur d'eau, oxyde de soufre, acide chlorhydrique, acide fluorhydrique, etc. Il y a 4,2 milliards d'années, malgré les 375 °C et la pression 260 fois supérieure à celle d'aujourd'hui, la vapeur d'eau se condense et donne naissance aux océans.

    Le rôle de la formation des premières molécules organiques et de l'apparition de la vie sur Terre peut être imputé aux volcans. En effet, les sources chaudes sous-marines ou les solfatares et autres geysers offrent des conditions propices à l'apparition de la vie : de l'eau qui a lessivé des molécules carbonées, des minéraux, de la chaleur et de l'énergie. Une fois la vie répandue et diversifiée à la surface de la Terre, les volcans auraient pu provoquer à l'inverse de grandes extinctions : l'âge des grandes extinctions du vivant coïncide avec l'âge des trapps. Ces trapps auraient pu être provoqués par la chute de météorites ou l'éruption exceptionnelle de points chauds. Les effets combinés des gaz volcaniques et particules dispersés dans l'atmosphère auraient provoqué la disparition de nombreuses espèces par un hiver volcanique suivi d'une hausse de l'effet de serre par les changements dans la composition gazeuse de l'atmosphère.

    Une des théories les plus acceptées pour l'apparition de l'homme serait l'ouverture du rift africain : uniformément humide au niveau de l'équateur, le climat africain se serait asséché à l'est du rift qui arrête les nuages venant de l'Ouest. Les hominidés, s'adaptant à leur nouveau milieu formé d'une savane, auraient développé la bipédie pour échapper à leurs prédateurs.

    Encore de nos jours, les volcans participent à l'évacuation de la chaleur interne de la Terre et au cycle biogéochimique mondial en libérant les gaz, la vapeur d'eau et les minéraux engloutis dans le manteau au niveau des fosses de subduction.

    Incidence du volcanisme sur les activités humaines

    Croyances et mythes liés aux volcans

     
    Chaque année a lieu, au bord du Bromo, une cérémonie populaire, le Yadnya Kasada (en), festival hindou au cours duquel les pèlerins font sept fois le tour du sommet du volcan qui a fécondé le sol de leur île et est considéré comme un lieu sacré. Les familles y effectuent leurs rites funéraires et propitiatoires en jetant dans le cratère des offrandes (récoltes bénies, produits fermiers, animaux, gâteaux, fleurs)41. Satisfaites, les âmes des défunts s'envolent vers le soleil42.

    Depuis l'apparition de l'agriculture et la sédentarisation des sociétés, les hommes ont toujours côtoyé les volcans. Les louant pour les terres fertiles qu'ils offrent, ils les craignent aussi pour leurs éruptions et les morts qu'ils provoquent. Rapidement, par méconnaissance d'un phénomène naturel, les volcans sont craints, déifiés, considérés comme l'entrée du royaume des morts, des enfers et des mondes souterrains peuplés d'esprits malfaisants et sont l'objet de légendes et de mythes suivant les différentes cultures.

    Dans les tribus d'Asie, d'Océanie et d'Amérique vivant à proximité de la ceinture de feu du Pacifique, les éruptions volcaniques sont considérées comme étant les manifestations de forces surnaturelles ou divines. Dans la mythologie māori, les volcans Taranaki et Ruapehu tombèrent tous deux amoureux du volcan Tongariro et une violente dispute éclata entre les deux. C'est la raison pour laquelle aucun Māori ne vit entre les deux volcans colériques, de peur de se retrouver pris au milieu de la dispute.

    Parmi d'autres mythes et légendes, on peut signaler celui du Devils Tower qui se serait dressé pour sauver sept jeunes filles amérindiennes d'ours qui auraient griffé les parois rocheuses ou encore l'histoire de la déesse Pélé qui, chassée de Tahiti par sa sœur Namakaokahai, trouva refuge dans le Kīlauea et depuis, de rage, déverse des flots de lave d'un simple coup de talon.

     
    Sommet du mont Mawenzi en Tanzanie, 1996.

    Chez les Incas, les caprices du Misti lui ont valu d'avoir son cratère obstrué par un bouchon de glace, punition infligée par le Soleil. Les Chagas de Tanzanie raconte que le Kilimandjaro, excédé par son voisin le volcan Mawensi, le frappa à grand coup de pilon, ce qui lui valut son sommet découpé. Chez les amérindiens de l'Oregon, le mont Mazama était la demeure du dieu maléfique du feu et le mont Shasta celle du dieu bénéfique de la neige. Un jour les deux divinités sont entrées en conflit et le dieu du feu fut vaincu et décapité, créant ainsi le Crater Lake en signe de défaite.

    Les volcans furent même le lieu de sacrifices humains : enfants jetés dans le cratère du Bromo en Indonésie, chrétiens sacrifiés pour le mont Unzen au Japon, vierges précipitées dans le lac de lave du Masaya au Nicaragua, enfants jetés dans un lac de cratère pour calmer le volcan sous-lacustre d'Ilopango au Salvador, etc.

    Chez les Grecs et les Romains, les volcans sont le lieu de vie d'Héphaïstos ou Vulcain. Les éruptions sont expliquées comme étant une manifestation divine : colère des dieux, présages, activité des forges d'Héphaïstos — que les Grecs situaient sous l'Etna — ou de celles de Vulcain — que les Romains plaçaient sous Vulcano — , etc.. Les cyclopes grecs pourraient être une allégorie des volcans avec leur cratère sommital tandis que le nom d'Héraclès dérive de hiera ou etna, le mot grec servant à désigner les volcans. Aucune explication scientifique ou ne faisant pas intervenir les dieux n'était retenue.

    Parmi les mythes grecs mettant en scène des volcans, le plus célèbre est celui narré par Platon dans le Timée et le Critias. Ces récits relatent la disparition de l'Atlantide, engloutie par les flots dans un gigantesque tremblement de terre suivi d'un tsunami. Ne mettant pas directement en jeu un volcan, ce mythe semble avoir trouvé son origine dans l'éruption du Santorin vers 1600 av. J.-C. qui détruisit presque entièrement l'île et qui pourrait avoir provoqué ou participé à la chute de la civilisation minoenne. Cependant aucune observation de l'éruption du Santorin ne fut consignée et ce n'est qu'au début du XXe siècle que l'on se rendit compte de l'importance de l'éruption43.

    Le poète romain Virgile, s'inspirant des mythes grecs, rapporta que lors de la gigantomachie, Encelade, en fuite, fut enseveli sous l'Etna par Athéna en guise de punition pour sa désobéissance aux dieux. Les grondements de l'Etna constituant ainsi les pleurs d'Encelade, les flammes sa respiration et le trémor ses tentatives de se libérer. Mimas, un autre géant, fut quant à lui englouti sous le Vésuve par Héphaïstos et le sang des autres géants vaincus jaillit des Champs Phlégréens à proximité.

     
    Randonneurs au sommet du mont Fuji en août 2005.

    Dans le Christianisme populaire, malgré quelques tentatives d'explications pré-scientifiques, les volcans étaient souvent considérés comme l'œuvre de Satan et les éruptions comme des signes de la colère de Dieu. Un certain nombre de miracles attribués à certains saints sont associés dans la tradition catholique à des éruptions : ainsi en 253, la ville de Catane fut épargnée lorsque les flots de lave de l'Etna se scindèrent en deux devant la procession transportant les reliques de sainte Agathe. Mais en 1669, la procession avec les mêmes reliques ne put éviter la destruction de la grande majorité de la ville.

    En 1660, l'éruption du Vésuve fit pleuvoir aux alentours des cristaux de pyroxène noirs. La population les prit pour des crucifix et attribua ce signe à saint Janvier qui devint saint patron et protecteur de Naples. Depuis à chaque éruption, une procession défile dans Naples pour implorer la protection du Saint. De plus, trois fois par an a lieu le phénomène de la liquéfaction du sang de saint Janvier qui, selon la tradition, s'il se produit, protège la ville de toute éruption du Vésuve.

    Encore aujourd'hui des processions religieuses sont associées aux volcans et à leur activité. À chaque éruption du Vésuve, des processions catholiques prient saint Janvier, à Hawaï les habitants vénèrent encore Pélé et le mont Fuji est la montagne sacrée du Shintoïsme de même que le Bromo pour les hindouistes indonésiens.

    Prévision éruptive

    Article détaillé : Prévision volcanologique.

    Un des objectifs de la volcanologie est de comprendre l'origine et le fonctionnement des volcans et des phénomènes assimilés afin d'établir un diagnostic sur les risques et les dangers encourus par les populations et les activités humaines. Les prévisions volcanologiques nécessitent la mise en œuvre d'instruments (la naissance de la volcanologie instrumentale date de 1980 lors de l'éruption du mont Saint Helens ; le volcan fut entièrement instrumenté à cette époque44) et le savoir de plusieurs disciplines scientifiques. Les connaissances actuelles ne permettent aujourd'hui que de prédire le type des éruptions, sans savoir en revanche, à plus de que quelques heures à l'avance, quand elles auront lieu, combien de temps elles dureront et surtout leurs importances (volume de lave, intensité des dégagements, etc).

    De plus en plus, la tendance est à la surveillance en continu les volcans actifs réputés dangereux à l'aide d'appareils télécommandés alimentés par piles solaires. À cet égard, l'équipement du Piton de la Fournaise, à La Réunion, pourtant réputé non dangereux, est exemplaire. Les mesures sont transmises par télémétrie à l'observatoire et toutes les dilatations, les tremblements et les variations de température sont enregistrés.

    Les sécurités civiles des pays touchés tentent alors de trouver les justes compromis entre les risques et les précautions inutiles. Dans bon nombre de cas, les autorités se sont montrées peu attentives45. Il y eut cependant certains succès comme en 1991 pour l'éruption du Pinatubo où les experts ont convaincu le gouvernement philippin d'organiser l'évacuation de 300 000 personnes. Malgré 500 victimes, 15 000 vies ont ainsi pu être épargnées.

    Les manifestations volcaniques dangereuses

     
    Paysage noyé sous la lave crachée par le Puʻu ʻŌʻō à Hawaï aux États-Unis en 1987.

    Depuis 1600, les volcans ont fait 300 000 morts dans le monde, ce qui représente en 201144 :

    • 35,5 % des victimes dues aux nuées ardentes ;
    • 23 % aux famines et épidémies (chiffre essentiellement dû aux conséquences de l'éruption du Tambora en 1815 qui a fait plus de 60 000 victimes) ;
    • 22,5 % au lahars et glissements de terrains ;
    • 14,9 % aux tsunamis ;
    • 3 % aux chutes de téphras ;
    • 1,3 % aux gaz ;
    • 0,3 % aux coulées de lave.

    Coulées de lave

    Contrairement à la croyance populaire, les coulées de lave font en général plus de dégâts matériels que de victimes (cf. les 0,3 % ci-dessus) car même si elles peuvent être très rapides avec plusieurs dizaines de kilomètres par heure, leur comportement est généralement prévisible, laissant le temps aux populations d'évacuer. En 2002, le lac de lave du cratère du Nyiragongo se vide à la faveur de failles qui se sont ouvertes dans le volcan : deux coulées atteignent la ville de Goma au Congo démocratique, font 147 morts et détruisent 18 % de la ville. Ces fleuves de matière en fusion laissent peu de chance à la végétation et aux constructions se trouvant sur leur passage, les consumant et les ensevelissant dans une gangue de roche.

    Nuées ardentes

     
    Sur le volcan Sakurajima (en arrière-plan), une trentaine d'abris de béton et une vingtaine de bâtiments d'évacuation permettent de se protéger contre les retombées de téphras. Les habitants de la presqu'île volcanique gardent un casque en réserve et les écoliers le portent sur leur trajet scolaire46.

    Appelées aussi coulées pyroclastiques, les nuées ardentes sont des nuages gris qui dévalent les pentes des volcans à plusieurs centaines de kilomètres par heure, atteignent les 600 °C et parcourent des kilomètres avant de s'arrêter.

    Nés de l'effondrement d'un dôme ou d'une aiguille de lave, ces nuages composés de gaz volcaniques et de tephras glissent sur le sol, franchissent des crêtes et consument tout sur leur passage. Les empilements des matériaux transportés par les nuées ardentes peuvent s'accumuler sur des dizaines de mètres d'épaisseur et sont à l'origine des étendues d'ignimbrites.

    Les plus meurtrières sont celles du Krakatoa en 1883 qui ont fait 36 000 morts. En 1902, une coulée pyroclastique née de la montagne Pelée en Martinique a rasé la ville de Saint-Pierre et tué ses 29 000 habitants. Plus récemment, le réveil de la Soufrière de Montserrat a provoqué la destruction de Plymouth, la capitale de l'île, et rendu inhabitable la grande majorité de l'île à cause des passages répétés de nuées ardentes.

    Cendres volcaniques

     
    Champ recouvert de cendres volcaniques rejetées par le mont Saint Helens aux États-Unis en 1980.

    Expulsées par des panaches volcaniques, les cendres volcaniques peuvent retomber et recouvrir des régions entières sous une épaisseur de plusieurs mètres, provoquant la destruction des cultures et l'apparition de famines comme ce fut le cas après l'éruption du Laki de 1783 en Islande, l'effondrement des toits des habitations sur leurs occupants, la formation de lahars en cas de pluies, etc.

    Séismes

    Les séismes peuvent être provoqués à la suite de la vidange de la chambre magmatique lorsque le volcan s'effondre sur lui-même et forme une caldeira. Les multiples glissements des parois du volcan génèrent alors des séismes qui provoquent l'effondrement des bâtiments parfois fragilisés par des chutes de cendre volcanique.

    Tsunamis

    Les tsunamis peuvent être générés de multiples manières lors d'une éruption volcanique comme avec l'explosion d'un volcan sous-marin ou à fleur d'eau, la chute de parois ou de nuées ardentes dans la mer, l'effondrement du volcan sur lui-même mettant en contact direct l'eau avec le magma de la chambre magmatique, des mouvements de terrains liés à la vidange de la chambre magmatique, etc. En 1883, l'explosion du Krakatoa généra un tsunami qui, associé aux nuées ardentes, fit 36 000 victimes, en 1792 celle du mont Unzen en fit 15 000.

    Glissements de terrain

    À la manière des nuées ardentes, les glissements de terrain peuvent provoquer des avalanches meurtrières. Dans de rares cas, c'est une grande partie ou la majorité du volcan qui se désagrège sous la pression de la lave. En 1980, le mont Saint Helens a surpris les volcanologues du monde entier lorsque la moitié du volcan s'est disloquée. Certains scientifiques, se croyant à l'abri sur des collines environnantes, se sont fait piéger et ont péri dans la gigantesque nuée ardente qui a suivi.

    Gaz volcaniques

    Les gaz volcaniques sont le danger le plus sournois des volcans. Ils sont parfois émis sans aucun autre signe d'activité volcanique lors d'une éruption limnique. En 1986, au Cameroun, une nappe de dioxyde de carbone est sortie du lac Nyos. Étant plus lourd que l'air, ce gaz a dévalé les pentes du volcan et a tué 1 800 villageois et plusieurs milliers de têtes de bétail dans leur sommeil par asphyxie.

    Lahars

     
    Dépôts résultants du passage de lahars sur les pentes du mont Saint Helens aux États-Unis en 1982.

    Les lahars sont des coulées boueuses formées d'eau, de tephras en majorité de cendres volcaniques froides ou brûlantes, très denses et lourdes et charriant quantité de débris tels des blocs rocheux, des troncs d'arbres, des restes de bâtiments, etc. Les lahars se forment lorsque des pluies importantes survenant lors de cyclones tropicaux ou des pluies synoptiques prolongées s'abattent sur des cendres volcaniques. Ils peuvent survenir des années après une éruption volcanique tant que des cendres peuvent être entraînées. En 1985, 24 000 habitants de la ville colombienne d'Armero furent engloutis sous un lahar né sur les pentes du Nevado del Ruiz.

    Jökulhlaup

    Le jökulhlaup est un type de crue particulièrement puissant et brutal. Il se forme lorsqu'une éruption volcanique survient sous un glacier ou une calotte glaciaire et que la chaleur du magma ou de la lave parvient à faire fondre de grandes quantités de glace. Si l'eau de fonte ne peut s'évacuer, elle forme un lac qui peut se vider lorsque la barrière qui le retient formée par une paroi rocheuse ou un glacier se rompt. Un flot mêlant lave, tephras, boue, glace et blocs rocheux s'échappe alors du glacier, emportant tout sur son passage. Les jökulhlaup les plus fréquents se déroulent en Islande, autour du Vatnajökull.

    Acidification des lacs

    L'acidification des lacs est une autre conséquence possible de la présence d'un volcan. L'acidification a pour effet d'éliminer toute forme de vie des eaux et de leurs abords et peut même constituer un danger pour les populations riveraines. Ce phénomène survient lorsque des émanations de gaz volcaniques débouchent au fond d'un lac, celui-ci va alors les piéger par dissolution ce qui acidifie les eaux.

    Hivers volcaniques

    Les cendres, gaz volcaniques et gouttelettes d'acide sulfurique et d'acide fluorhydrique expulsées dans l'atmosphère par des panaches volcaniques peuvent provoquer des pluies acides et des « Hivers volcaniques » qui abaissent les températures et peuvent provoquer des famines, des hivers rigoureux ou des étés froids à l'échelle mondiale comme ce fut le cas pour les éruptions du Samalas en 1257, du Tambora en 1815 et du Krakatoa en 1883.

    Des recherches récentes montrent que les éruptions volcaniques ont un impact significatif sur le climat mondial et doivent être considérées comme des phénomènes catalytiques essentiels pour expliquer les changements écologiques et les bouleversements historiques47.

    Atouts liés aux volcans

     
    Récolte de minerai de soufre dans le cratère du Kawah Ijen en Indonésie, 2005.

    Par certains aspects, l'homme peut tirer profit de la présence des volcans avec :

    • l'exploitation de l'énergie géothermique pour production d'électricité, le chauffage des bâtiments ou des serres pour les cultures ;
    • la fourniture de matériaux de construction, ou à usage industriel tels que :
      • le basalte qui sert de pierres de construction, de ballast ou de gravas concassé ;
      • la ponce et la pouzzolane qui servent, entre autres, d'isolant dans les bétons ;
      • l'extraction des minerais de soufre, de cuivre, de fer, de platine, de diamants, etc.
    • la fertilisation des sols tels les versants de l'Etna qui constituent une région à très forte densité agricole en raison de la fertilité des sols volcaniques et où d'immenses vergers d'agrumes sont implantés. Ces sols volcaniques fertiles font vivre 350 millions de personnes dans le monde48.

    Un volcan contribue aussi au tourisme en proposant un panorama, des destinations de randonnée, du thermalisme ou même un lieu de pèlerinage aux visiteurs.

    Même dans le domaine artistique, leur influence se fait sentir : certaines éruptions fortement émettrices de cendres volcaniques comme celle du Tambora en 1815 ont généré des couchers de soleil spectaculaires durant plusieurs années. Certains peintres comme Turner ont su capter cette lumière à travers des œuvres originales qui annoncent l'Impressionnisme.

    Volcanologie

    Articles détaillés : Volcanologie et Histoire de la volcanologie.

    La volcanologie ou (beaucoup plus rarement) vulcanologie est la science qui étudie les phénomènes volcaniques, leurs produits et leurs mises en place : volcans, geysers, fumerolles, éruptions volcaniques, magmas, laves, tephras, etc. Un volcanologue ou vulcanologue est le scientifique spécialiste de cette discipline liée à la géophysique, à la sismologie et à la géologie dont elle est une spécialité.

    Les objectifs de cette science sont de comprendre l'origine et le fonctionnement des volcans et des phénomènes assimilés afin d'établir un diagnostic, pour une période déterminée, des risques et des dangers encourus par les populations et les activités humaines. Les études et les recherches se déroulent dans un premier temps sur le terrain afin de procéder à des collectes d'informations sous la forme d'observations, de mesures et d'échantillonnages et dans un second temps en laboratoire afin d'analyser et d'interpréter les données et les échantillons. En effet, la gestion des effets même d'une éruption une fois qu'elle se produit est impossible. Seules quelques opérations de détournement de coulée de lave ont réussi sur l'Etna en Italie et à Heimaey en Islande.

    Seule la prévention permet de limiter ou d'éviter les effets d'une éruption volcanique. Cette prévention passe par une observation du volcan et des signes avant-coureurs d'une éruption : émissions de gaz volcaniques, gonflement et dégonflement du volcan, séismes mineurs, anomalies thermiques, etc. L'évacuation de manière temporaire et dans l'urgence des zones en danger est le moyen de prévention le plus employé. Néanmoins, il existe des moyens de prévention à long terme comme l'évacuation totale des zones les plus exposées aux risques volcaniques, l'élaboration de plans de prévention, d'évacuation, de secours et de sensibilisation des populations, etc.

    Volcans sous-marins

    Article détaillé : Volcan sous-marin.
     
    Fumeurs noirs au niveau de la dorsale médio-Atlantique.

    Les volcans sous-marins sont les plus nombreux sur Terre. On estime que 75 % des volcans et des matériaux ignés émis par les volcans le sont au niveau des dorsales océaniques49. Les volcans faille se trouvent en grande majorité le long des dorsales océaniques où ils émettent des laves fluides. Ces laves, soumises aux eaux froides comprises entre un et deux degré Celsius et à la forte pression, prennent la forme de boules : ce sont les « pillow lavas ».

    Les autres volcans situés le long des fosses de subduction et ceux formés par un point chaud donnent naissance à une montagne sous-marine à sommet plat et à pente très raide : un guyot. Lorsqu'un volcan sous-marin parvient à atteindre la surface, il émerge dans une éruption de type surtseyenne. Deux volcans sous-marins sont célèbres et surveillés : le Lōʻihi qui sera le prochain volcan d'Hawaï à émerger de l'océan Pacifique et le Kick-'em-Jenny au nord de l'île de la Grenade dans les Antilles et qui est très proche de la surface et a une activité explosive.

    Le massif Tamu est un volcan bouclier sous-marin considéré comme le plus vaste volcan de la Terre et l'un des plus grands du système solaire50.

    Volcans extra-terrestres

     
    Image satellite de l'Olympus Mons sur Mars prise par la sonde Viking 1 en 1978.

    La Terre n'est pas la seule planète du Système solaire à connaître une activité volcanique.

    Vénus connaît un intense volcanisme avec 500 000 édifices volcaniques, Mars comporte l'Olympus Mons, un volcan considéré comme éteint et haut de 22,5 kilomètres faisant de lui le plus haut sommet du Système solaire, la Lune est couverte par les « maria lunaires », d'immenses champs de basalte.

    Des volcans existent aussi sur des satellites de Jupiter et de Neptune, notamment Io et Triton. La sonde Voyager 1 a permis de photographier en mars 1979 une éruption sur Io, tandis que Voyager 2 a fait découvrir sur Triton en août 1989 des traces de cryovolcanisme et des geysers. Encelade, satellite de Saturne, est le siège de cryovolcans (voir l'article Encelade, section Cryovolcanisme). La composition chimique variant considérablement entre les planètes et les satellites, le type d'éjecta est très différent de ceux émis sur Terre tel du soufre, de la glace d'azote, etc.

    Volcans dans les médias

    L'éruption d'un volcan à proximité d'une zone peuplée est très souvent vécue comme un événement majeur dans la vie d'un pays car, outre le caractère spectaculaire et inattendu d'une éruption, celle-ci nécessite une surveillance et, parfois, l'évacuation et la prise en charge des personnes en danger.

    Les volcans sont parfois les acteurs principaux de certains films catastrophes comme Le Pic de Dante et Volcano ou le docu-fiction Supervolcan de la BBC et de Discovery Channel qui met en scène le réveil du supervolcan de Yellowstone dans une éruption d'indice d'explosivité volcanique de 8. Le film Stromboli raconte l'histoire d'une femme étrangère qui ne parvient pas à s'intégrer sur l'île volcanique Stromboli, en raison de différences de mentalité avec ses habitants, y compris son mari qu'elle a épousé dans la précipitation dans un camp de prisonnier.

    Plus couramment, les volcans font l'objet de nombreux documentaires télévisés scientifiques, informatifs ou de vulgarisation.

    Records

    • Plus hauts volcans :
      • hauteur totale : Mauna Kea, à Hawaï, avec 10 230 mètres au-dessus du plancher océanique, pour une altitude de 4 207,5 mètres51 ;
      • altitude : Nevados Ojos del Salado, au Chili, avec 6 887 mètres d'altitude52.
    • Plus grand volcan d'Europe : le Cantal avec 2 700 km2 et 70 km de diamètre53.
    • Plus grande éruption (en volume de matériaux éjectés) : Toba il y a 73 000 ans avec 2 800 km3
    • Plus petite éruption (en volume de matériaux éjectés) : forage géothermique à Hverarönd en Islande en 1977 avec 1,2 m3 de basalte54,55.
    • Volcan le plus actif : le Kīlauea et le Piton de la Fournaise se disputent le record avec une éruption tous les un an à un an et demi.
    • Plus jeune volcan : Ardoukoba avec une première éruption en novembre 1978 tandis que le Paricutín a connu sa première éruption en 1943.
    • Plus grande caldeira ou plus grand cratère volcanique terrestre : Toba formé il y a 73 000 ans avec cent kilomètres de longueur sur trente kilomètres de largeur.
    • Plus grand nombre de victimes : Tambora sur l'île de Sumbawa en Indonésie en 1816 avec 88 000 morts liés directement à l'éruption et 200 000 morts supplémentaires par famine.
    • Éruption volcanique la plus bruyante : Krakatoa en Indonésie le 27 août 1883 où l'explosion fut entendue jusqu'à l'île Rodrigues à 500 kilomètres à l'est de l'île Maurice, soit à 4 811 kilomètres de distance de l'éruption55.
    • Plus grand panache volcanique : Taupo en Nouvelle-Zélande avec une hauteur estimée à cinquante kilomètres55.
    • Plus longue coulée de lave : à Undara en Australie avec 160 kilomètres de longueur55.

    Notes et références

    • Volcans ayant eu au moins une éruption durant les derniers 10 000 ans. La Smithsonian Institution recense 72 volcans qui sont entrés en éruption en 2018, et 43 toujours en éruption, cf. (en) How many active volcanoes are there ? [archive]
    • [1] [archive]
    • Pour la Science  [archive]
    • (en) Borgia et al., What is a volcano ? [archive]
    • Entrée « volcán » [archive] du Dictionnaire bilingue espagnol – français [en ligne], sur le site des éditions Larousse [consulté le 30 septembre 2017].
    • Définitions lexicographiques [archive] et étymologiques [archive] de « volcan » (sens A) dans le Trésor de la langue française informatisé, sur le site du Centre national de ressources textuelles et lexicales [consulté le 30 septembre 2017].
    • « Définition d'une chambre magmatique » [archive], sur Futura sciences.
    • M. Rosi, P. Papale, L. Lupi et M. Stoppato, Guide des volcans, delachaux et niestlé, 2000, 335 p. (ISBN 978-2-603-01204-8).
    • (fr) École Normale Supérieure de Lyon - Dynamique éruptive et magmatisme [archive]
    • « Définition d'un volcanisme basaltique » [archive], sur Futura sciences.
    • « Définition d'un volcanisme andésitique » [archive], sur Futura sciences.
    • (fr) ereiter.free.fr - Laves carbonatiques [archive]
    • « Température de la lave » [archive], sur Futura sciences.
    • (en) Smithsonian Institution - Coulées de lave [archive]
    • (fr) Histoires de volcans - L'Erta Ale et son cratère [archive]
    • « Définition d'une bombe volcanique » [archive], sur Futura sciences.
    • « Définition d'un magma » [archive], sur Futura sciences.
    • Jacques-Marie Bardintzeff, Volcanologie, Dunod, 1992, p. 127
    • (en) Types of Volcanoes [archive], site de l’Université des l'Oregon, 2019
    • (en) Tom Simkin et Lee Siebert, Volcanoes of the World, p.14.
    • (en) Smithsonian Institution- Volcan bouclier [archive]
    • (en) Smithsonian Institution -Stratovolcan [archive]
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    • Base de données de La Smithonian Institution [archive]
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    1. (fr) Petit Bazar, État de Genève - Records chez les volcans [archive]

    Annexes

    Sur les autres projets Wikimedia :

    • Volcan, sur Wikimedia Commons
    • volcan, sur le Wiktionnaire
    Il existe une catégorie consacrée à ce sujet : Volcan.
     

    Bibliographie

    • Jacques-Marie Bardintzeff, Les Volcans, Minerva, 2004 (ISBN 978-2-8307-0755-7)
    • Michel et Anne-Marie Detay, Volcans du feu et de l'eau, Belin, 2013 (ISBN 978-2-7011-7561-4)
    • Bernhard Edmaier, Volcans, Fernand Nathan, 2004 (ISBN 978-2-09-261099-2)
    • Jacques Kornprobst, Christine Laverne, Les Volcans, comment ça marche ?, Éditions du BRGM, 2002 (ISBN 978-2-84703-017-4)
    • Maurice Krafft, Les feux de la terre : Histoires de volcans, Éditions Gallimard, coll. « Découvertes Gallimard / Sciences et techniques » (no 113), 2003 (ISBN 978-2-07-042900-4)
    • Haroun Tazieff, Volcans, Larousse-Bordas, 1996, deuxième édition, 1999 (ISBN 978-2-04-027174-9)
    • Patrick de Wever, Le volcanisme : Cause de mort et source de vie, Vuibert, 2003 (ISBN 978-2-7117-5293-5)
    • Science et Vie Junior, « Des volcans et des hommes », dossier hors série, Excelsior Publications S.A., 1994

    Articles connexes

    • Volcanologie
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Publication : 18 septembre 2022

Commerce de proximité

 
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Le commerce de proximité désigne les commerces pratiquant la vente au détail dans lesquels le consommateur se rend fréquemment, voire quotidiennement ; il inclut également des commerces implantés dans certaines rues ou quartiers commerçants des villes.

On parle par exemple de commerce de proximité concernant les boulangeries, librairies indépendantes, épiceries, drogueries ou cordonneries.

C'est un commerce qui a fortement régressé avec l'avènement de la grande distribution (supermarchés et hypermarchés) et du commerce en ligne, mais qui, selon certains scénarios prospectifs, pourrait être amené à se renouveler et se (re)développer 1.

État des lieux et évolution en France

En France, les magasins dits « de proximité » (commerce alimentaire) vendent des produits principalement alimentaires de première nécessité et d'autres produits qu'on peut trouver dans un supermarché, avec des horaires généralement allongés2. D'après l'INSEE, les commerces de proximité se composent de "commerces de quotidienneté, dans lesquels le consommateur se rend fréquemment, voire quotidiennement".

État des lieux en France

En France, en 2008, il y avait près de 600 000 magasins3 de proximité sur un total de 830 000, soit plus des deux tiers, ce qui représente donc un nombre important4. Selon l'INSEE, dans le nord de la France, il faut moins de 4 minutes à des personnes habitant dans une commune rurale pour accéder à un commerce de proximité. Ces magasins sont donc situés à portée des consommateurs et leur font gagner du temps.

Déclin

Une étude du Centre de recherche pour l'étude et l'observation des conditions de vie montre que le déclin des commerces de proximité a débuté en France depuis les années 1970. La multiplication des grandes surfaces à proximité des villes est la principale responsable du dépérissement du commerce de proximité. On peut remarquer que la proportion de petits commerces en France diminue, et cela s'explique d'après une étude l'INSEE par une diminution du nombre de ces petits commerces dans les milieux ruraux, alors que le nombre total de commerces a augmenté.

Revitalisation

Les années 1990 ont été marquées par un ralentissement très net des fermetures de ces commerces. L'étude mentionne que les espaces en centre-ville revêtent un caractère agréable relevant de « l’achat coup de cœur », alors que les grandes surfaces de périphérie sont appréciées pour leur fonctionnalité en regroupant les courses5. L'INSEE dans une étude de 2010 soulignait l'augmentation du nombre de petits commerces dans les petites unités urbaines, où les salons de coiffure, fleuristes et papeterie sont globalement de plus en plus nombreux6.

Par ailleurs, la France a vu fleurir plusieurs opérations de revitalisation des commerces de proximité, notamment en centre-ville, où les pouvoirs publics se sont saisis de la question. À Paris, en 2004, la ville s'est engagée dans les opérations Vital'Quartier 1 et 2 pour le maintien et le développement des commerces de proximité, ou la spécialisation commerciale de certains quartiers7. Pour cela, la SEMAEST (société d'économie mixte de la ville de Paris) rachète des locaux et les vend à des prix avantageux, afin d'attirer de nouveaux commerces de proximité. Cette politique a d'ailleurs été renouvelée via un nouveau contrat Paris'Commerces, visant les mêmes objectifs.

À l'échelle nationale, un portail internet gouvernemental "Cœur de ville" a été imaginé pour coordonner l'action des acteurs de revitalisation des centre-villes.

Le 14 novembre 2017, le ministre de la Cohésion territoriale, Jacques Mézard, a annoncé un plan baptisé "Action cœur de ville" qui mobilisera plus de cinq milliards d'euros sur cinq ans, articulé autour de quatre grands axes : l'ingénierie, le logement, les commerces et les services8.

Impact de la crise de la Covid-19 sur le commerce de proximité

La crise sanitaire et les confinements de l'année 2020 ont accéléré la tendance de la consommation locale et responsable. Selon l’étude YouGov réalisée pour l’U2P (Union des Entreprises de Proximité), 35% des Français déclarent se rendre plus fréquemment dans leurs commerces de quartier depuis le printemps 20209.

Selon l’institut IRIS, le chiffre d’affaires des commerces de bouche (boulangeries, primeurs, boucheries, poissonneries…) a progressé de 13% en 2020, contre 4% en 201910. D’après l’Observatoire de la librairie, les librairies réalisant entre 300 000 et 1 million d’euros de chiffre d’affaires ont même vu leurs ventes progresser en 202011.

L'initiative Soutien-Commercants-Artisans.fr a aidé 10 000 commerçants et artisans dans plus de 2000 communes à vendre pour 3 millions d'euros12 de bons d'achat. Plus de 50 000 Français ont ainsi soutenu financièrement et moralement les petits commerces de leur ville.

La digitalisation des commerces de proximité

Le Covid-19 a également mis en avant l'importance pour les commerces de proximité de posséder des outils de communication adéquats pour améliorer leur résilience face à la crise et à la concurrence des enseignes de la grande distribution. Des plateformes ont alors émergé pour venir en aide aux petits commerces à travers la digitalisation de leurs outils (outils de communication, outils de fidélisation, fichier clients, etc).

Par exemple, i-Cust propose aux commerces indépendants des outils de communication physiques et digitaux13, identiques à ceux que proposent les grandes marques : personnalisation SMS, e-mailing, mailing courrier, segmentation, statistiques, chèques cadeaux, etc14. Cette prestation coûte 19,90 euros par mois.

D'autres comme En bas de chez moi, s'intéressent à la question de la transition digitale des commerçants et s'attachent à proposer des prestations assurant la visibilité des points de vente sur le web à un tarif adapté aux petites structures. L’objectif affiché de l'entreprise est de redynamiser les coeurs de villes et villages en fédérant les acteurs locaux autour des outils du web. 15 La formation des commerçants et l'accompagnement à long terme sont deux axes clé de ces prestations de service packagées.

Commerce de proximité et mobilité urbaine

Importance des déplacements urbains

La proximité géographique favorise les déplacements à pied ou à vélo : la clientèle intégralement piétonne ne constitue que 5 à 20 % de la clientèle du centre-ville, et une part voisine du chiffre d’affaires.

Les flux motorisés liés aux achats particuliers représentent 50 % du trafic de marchandises en ville, de sorte que le commerce de proximité peut également favoriser l'émergence d'une nouvelle offre de service de livraison aux particuliers. C'est la raison pour laquelle les politiques de déplacements urbains accordent aujourd'hui un intérêt particulier au commerce de proximité5 et aux mobilités douces.

Politiques de déplacements urbains en relation avec le commerce

Le développement du commerce en centre-ville limite ou évite l'étalement urbain jugé incompatible avec un développement rationnel des transports en commun, au profit d’un urbanisme moins générateur de dépendance automobile.

Certains plans de déplacements urbains proposent de renforcer les politiques d’urbanisme commercial et de les lier aux politiques de déplacements, soit en favorisant les commerces de proximité, soit en intégrant la question des déplacements dans les procédures d’attribution des autorisations d’urbanisme commercial. Le commerce de proximité présente l'avantage de réduire les déplacements automobiles tout en favorisant les déplacements « doux » (marche à pied, bicyclette, transports collectifs5).

Intérêt d'un point de vue environnemental

Une étude de l’Institut national de recherche sur les transports et leur sécurité a calculé « que le commerce de proximité, grâce à une répartition modale différente des déplacements de la clientèle, suscite trois fois moins d’atteinte à l’environnement, par kilogramme d’achats, que l’hypermarché »16. De plus, des initiatives [archive] pour la création de commerce électronique de proximité permet de consulter les produits chez soi au lieu de se déplacer.

Exemple

De nombreux magasins classiques existent dans les centres-villes ou en zone rurale. En France, depuis la fin des années 2000, certains groupes de grande distribution implantent des magasins alimentaires de proximité, comme Carrefour City (enseigne Carrefour) ou U Express (enseigne U).

Depuis le milieu des années 2010, les villes multiplient les initiatives en faveur du commerce de proximité17 et des solutions émergent afin d'aider les commerçants indépendants à se développer, notamment grâce au numérique (Tudigo18, Petitscommerces19, Boutic20)

Notes et références

  • Futuribles, Le renouveau du commerce de proximité [archive], 17 octobre 2012.
  • http://www.google.com/hostednews/afp/article/ALeqM5gfomSCbTlrvLg9XY64eQCBX4ZQYg [archive]
  • Les grandes enseignes à proximité [archive] - data.gouv.fr, Le Reviewer [archive]
  • Voir « Le commerce de proximité » [archive] Insee Première, no 1292, mai 2010.
  • Commerce et mobilité. L’activité commerciale face aux nouvelles politiques publiques de déplacements urbains, Isabelle Van de Walle, avec la collaboration de Léonor Rivoire, novembre 2005 [archive].
  • « Le commerce de proximité - Insee Première - 1292 » [archive], sur insee.fr (consulté le 28 novembre 2017)
  • « La revitalisation des commerces de proximité par la Ville de Paris », Apur,‎ 7 juin 2013 (lire en ligne [archive], consulté le 28 novembre 2017)
  • « L'État sort l'artillerie lourde pour revitaliser les centres-villes français » [archive], Challenges (consulté le 18 décembre 2017)
  • « Pourquoi les Français soutiennent de plus en plus leurs petits commerces » [archive], sur Petitscommerces.fr, 7 octobre 2020 (consulté le 5 avril 2021)
  • « Et si les petits commerces sortaient plus forts de la crise ? » [archive], sur Petitscommerces.fr, 25 février 2021 (consulté le 5 avril 2021)
  • « Malgré la crise, les petites librairies indépendantes ont vu leurs ventes progresser en 2020 » [archive], sur Petitscommerces.fr, 6 janvier 2021 (consulté le 5 avril 2021)
  • « Soutenez vos commerçants et artisans en achetant un bon d'achat ! » [archive], sur Soutien-Commercants-Artisans.fr (consulté le 5 avril 2021)
  • Yannick SOURISSEAU, « i-Cust : une solution qui dynamise les petits commerces de proximité » [archive], sur Ville Intelligente Mag (consulté le 20 mars 2022)
  • « Fidélité client | Le meilleur de la technologie pour le commerce » [archive], sur https://www.i-cust.com/ [archive] (consulté le 20 mars 2022)
  • « Qui sommes-nous ? » [archive], sur En bas de chez moi (consulté le 5 août 2022)
  • René-Paul Desse [2001], « Le nouveau commerce urbain », p. 55, en référence aux travaux de J.-M. Beauvais [1996], « Impact des formes de distribution sur l’emploi et sur les flux de transport », Transports urbains, no 91, p. 23-28.
  • « Le blog positif sur le commerce de proximité ! » [archive], sur Petitscommerces.fr
  • « Cette plateforme participative qui révolutionne les projets locaux » [archive], Challenges (consulté le 18 décembre 2017)
  • « Nous aidons les commerçants à gagner des clients grâce au digital ! » [archive], sur Petitscommerces.fr (consulté le 18 décembre 2017)
  1. « Vitrines de France : commerces, bons plans, actualités de votre centre ville » [archive], sur fncv.org (consulté le 18 décembre 2017)

Voir aussi

Articles connexes

  • Commerce de détail
  • Développement durable

Liens externes

  • « Le commerce de proximité » [archive], Insee Première, no 1292, mai 2010.

Bibliographie

  • Antoine Fleury, « Du quartier à la ville durable ? Les commerces de proximité dans l’action de la Mairie de Paris » [archive], in Arnaud Gasnier (dir.), Commerce et ville ou commerce sans la ville ? Production urbaine, stratégies entrepreneuriales et politiques territoriales de développement durable, Rennes, PUR, 2010.
  • Anne Fournier, « Proximité », in Dictionnaire du commerce et de l’aménagement, Rennes, PUR, 2008.
  • Alain Metton, « Espoirs et amertumes du commerce des centres-villes », Les Annales de la recherche urbaine, no 78, 1997, p. 48-54.
  • René Péron, « Le près et le proche. Les formes recomposées de la proximité commerciale » [archive], Les Annales de la recherche urbaine, no 90, 2001, p. 46-57.

Liens externes

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La banque Monte dei Paschi di Siena, plus vieille banque du monde.

Une banque est une institution financière qui fournit des services bancaires, soit notamment de dépôt, de crédit et paiement. Le terme de banque peut désigner de façon générale le secteur bancaire.

Les banques jouent un rôle essentiel dans la stabilité et le fonctionnement du système financier, et sont en général soumises à une importante surveillance prudentielle de la part de l'État.

Définitions

 
Schéma présentant l'interaction entre les notions de banque et d'établissement de crédit au regard du droit de l'Union européenne
 
Un guichet bancaire en Italie en 1970, photographié par Paolo Monti.

Le dictionnaire Larousse définit la banque comme un « établissement financier qui, recevant des fonds du public, les emploie pour effectuer des opérations de crédit et des opérations financières »1. Au sens du droit positif français, essentiellement d'origine européenne, une banque est l'une des catégories légales d'établissement de crédit (article L. 511-1 du Code monétaire et financier).

Ces établissements de crédit exercent sous la condition de disposer d'une autorisation administrative, telle que l'agrément, en France ; ils pratiquent l'octroi des opérations de banque (article L.311-1 de ce même Code monétaire et financier). L'activité étant subordonnée à cette autorisation conduit parfois à qualifier cette exclusivité de « monopole », terme juridiquement et économiquement inadéquat. De plus, ces établissements bancaires ne disposent pas davantage du monopole de la distribution bancaire, qui représente la fonction de commercialisation. Ils partagent cette fonction de distribution bancaire avec d'autres acteurs bancaires, les intermédiaires qui ne sont pas des banques.

La taille d'un établissement de crédit se mesure soit en fonction de son chiffre d'affaires (ou produit net bancaire), soit en fonction de celle de son bilan comptable (total des actifs), soit encore de ses parts de marché ou du nombre de ses employés. En 2014, la plus grande banque au monde, par le total des actifs, est la banque chinoise Industrial & Commercial Bank of China, devant la britannique HSBC2.

Une banque est donc, à la fois, une entreprise qui :

  • produit des services bancaires : crédits, réception des dépôts du public, paiements ;
  • en fait le commerce ou la distribution, soit directement, soit par des relations avec des intermédiaires bancaires ;
  • fait commerce d'autres services accessoires ou connexes, tels que des services d'investissement, de l'assurance, ou tout autre prestation de service.

Elle est ainsi au cœur du commerce de l'argent et en responsabilité directe dans la gestion des risques financiers présents dans un système économique.

Cette activité peut être exercée pour le compte de clients de différentes manières : recevoir et garder des fonds, proposer divers placements (épargne), fournir des moyens de paiement (chèques, cartes bancaires) et de change, prêter de l'argent (crédit), et plus généralement se charger de tous services financiers. Une banque commerciale peut également intervenir pour réaliser des opérations et des interventions sur les marchés financiers pour son compte ou celui de sa clientèle.

Les activités de banque de dépôt (ou « banque commerciale ») peuvent se distinguer de celles des banques d'investissement ou d'affaires, encore que beaucoup d'établissements bancaires se livrent conjointement à ces deux types d'activité, ce qui donne régulièrement lieu à débat (voir celui inauguré au début du XXe siècle par la doctrine Germain).

En raison de l'importance des activités bancaires dans l'économie d'un pays, les banques sont soumises à une législation précise encadrant l'exercice et le contrôle de leurs actions. Collecter des dépôts, gérer et distribuer des crédits, délivrer des outils ou des services de paiements « bancaires » (chèques, cartes de paiement, virements, prélèvements, principalement) sont donc des activités réservées à des établissements agréés et soumis à autorisation préalable.

Les deux fonctions des banques commerciales, gérer les risques et vendre les produits bancaires, doivent être clairement dissociées. En effet, des entreprises sans agrément, mais immatriculées, peuvent distribuer des produits bancaires, dont les risques restent gérés par les établissements bancaires3.

Les banques commerciales assurent la bonne tenue d'un registre des comptes et la gestion des transferts entre ces comptes. À ce titre elles facilitent les échanges économiques et contribuent à la traçabilité des flux financiers. L'État leur confère souvent la responsabilité d'assurer la traçabilité des opérations financières et ainsi de contribuer à la lutte contre les trafics illicites, le blanchiment d'argent ou plus récemment contre la fraude fiscale (voir en particulier la lutte contre les paradis fiscaux).

Dans le système bancaire, les établissements bénéficient d'un pouvoir important étant des agents économiques de la création de la monnaie. Les banques ont en effet la faculté de créer et de gérer des dettes. Toute dette ainsi créée équivaut à une création de monnaie, toute dette éteinte par son remboursement équivaut à une destruction de monnaie. L'impact économique de cette monnaie scripturale selon les mécanismes décrits par la théorie économique est fort :

  • d'une part la création de monnaie produit une injection de liquidité dans le circuit économique qui se trouve être amplifié par l'effet multiplicateur du crédit ;
  • d'autre part quand le crédit offert sert à financer un investissement, celui-ci peut provoquer une série d'investissements induits (effet accélérateur).

En sens contraire, les restrictions de liquidité ou de financement qui seraient pratiquées par les établissements bancaires provoquent des restrictions immédiates sur l'économie.

La dynamique qui permet aux banques de fournir du crédit aux agents économiques est techniquement permise :

  • par le système des fonds propres réglementaires : une banque est en mesure de prêter davantage que le montant des capitaux propres qu'elle détient ;
  • par le principe de la transformation, selon lequel, toujours dans le respect des règles prudentielles, elles peuvent — dans une certaine proportion — financer des crédits à plus long terme avec une base de ressources disponibles à plus court terme.

Toutes ces décisions constituent une prise de risque qui doit être convenablement appréciée et maîtrisée, même si en contrepartie, elles créent le soutien nécessaire aux activités économiques jugées saines et opportunes.

En sus des billets de banque et des pièces de monnaie, la monnaie scripturale - qui matérialise le résultat de ces décisions - figure dans les comptes des banques et représente maintenant des montants considérables (plus de 90 % de la masse monétaire définie comme la quantité de monnaie en circulation). Ceci explique qu'elle soit encadrée :

  • du point de vue de leur existence par l'obtention d'une autorisation d'exercer la profession bancaire ;
  • sur le plan de leur activité par la réglementation (loi nationale mais aussi des règlements internationaux) ;
  • sur le plan des contrôles d'activité par la supervision dans chaque pays opérée par une banque centrale, mais aussi par d'autres organismes ou agences professionnels.

Origine du terme

 
Boîte de changeur (1655).

Au XVIe siècle, la banque est « la table de changeur ou de commerçant, le lieu où se fait le trafic, le commerce de l'argent »4. Le mot correspond à une forme féminine de « banc » et dérive de l'italien « banca » introduit en France lors de l'installation des banques italiennes à Lyon.

L'usage de telles « tables » est attesté dans les temps plus anciens.

La Bible rapporte que Jésus, chassant les marchands du Temple, bouscule les « tables des offrandes et des changeurs ».

Dans le monde orthodoxe grec, la « trapeza » désigne la table où, dans les monastères, les pèlerins viennent déposer leurs offrandes. Aujourd'hui, en grec moderne, le terme « trapeza ou Τραπεζα » signifie également « banque ».

Définition juridique

Le cadre bancaire et financier, en France, est donné par le Code monétaire et financier.

Ce recueil normatif ne procure pas de définition juridique de la « banque ».

En revanche, il propose et connaît six natures juridiques d'établissements :

  • un établissement de crédit, article L. 511-1 du code monétaire et financier ;
  • un prestataire de services d'investissement, article L. 531-1 du même code ;
  • un établissement financier ;
  • un établissement de paiement ;
  • un établissement de monnaie électronique ;
  • la société de financement, créée en 2013 ;
  • ainsi que leurs différents intermédiaires, dont les intermédiaires en opérations de banque et en services de paiement (IOBSP), ou encore, les Intermédiaire en financement participatif, depuis le 1er octobre 2014.

Les banques appartiennent donc à la catégorie juridique et économique des établissements de crédit, lesquels réalisent des opérations de banque telles que définies par la loi dans le respect des dispositions législatives et réglementaires correspondantes.

En France, l'article L.311-1 du code monétaire et financier donne la définition suivante : « les opérations de banque comprennent la réception de fonds du public, les opérations de crédit, ainsi que les services bancaires de paiement ».

Dans chaque zone monétaire, l'activité bancaire se trouve être supervisée par une banque - la banque centrale - disposant d'un statut particulier lui assurant une relative indépendance pour assurer des missions spécifiques :

  • l'émission des billets et définition de la politique monétaire ;
  • la surveillance et le contrôle - éventuellement disciplinaire- de l'activité bancaire.

Il existe plusieurs types de « banques » en fonction :

  • des activités qu'elles entreprennent (banque de dépôt, banque d'affaire, banques spécialisée dans un type de prêt, banque généraliste, banque universelle, etc.) ;
  • des relations qu'elles entretiennent avec leur clientèle : relations impersonnelles au coup par coup : spot banking ou relations plus personnalisées ou entretenues sur le long terme) ;
  • de leurs modes ou canaux de distribution : banques en ligne, banques avec agences, banques avec intermédiaires indépendants (intermédiaire en opérations de banque et en services de paiement).

Le terme « banque » peut renvoyer, soit à un type d'établissement, soit à un secteur d'activité. En ce cas, il convient de noter que « la banque » regroupe des entreprises qui peuvent avoir différents statuts juridiques : « les banques » ne sont pas les seules à composer « la banque ».

Histoire de l'activité bancaire

Article détaillé : Histoire de la banque.

Les premières techniques de banques sophistiquées de l'histoire bancaire européenne apparaissent dans les villes italiennes de Florence et Gênes à la fin du Moyen Âge5. Les premiers échanges de parts standardisées et diversifiées, relevant de l'histoire boursière, ont lieu dans le quartier du Rialto à Venise.

Ensuite l'Angleterre joue un rôle moteur dans les deux domaines, lors de Révolution financière britannique des années 1690. Puis le Bank Charter Act de 1833 incite les banques anglaises à se faire coter en bourse pour pouvoir émettre des billets de banque, à une époque où ceux-ci inspirent encore de la méfiance à une partie de la population en Europe et aux États-Unis. Au cours de la seule année, 59 banques britanniques par actions entrent à la Bourse de Londres6.

En France, l'expansion du secteur bancaire démarre véritablement après la loi monétaire prussienne du 4 décembre 1871, obligeant la France à emprunter 25 % de son PIB, pour verser de l'or à l'Allemagne en guise d'indemnité de guerre7. Ce diktat allemand fait doubler la dette publique française, mais crée une classe d'épargnants, avec 4 millions de français porteurs d'obligations du Trésor français en 1880, contre 1,5 million en 18708. Le besoin d'un réseau bancaire se fait sentir, ce qui accélère la création de grandes banques de dépôt (Création du Crédit lyonnais en 1863 à Lyon par François Barthélemy Arlès-Dufour et Henri Germain ou la Société Générale à Paris en 1864) et contribue à l'expansion boursière sous la IIIe République.

En Suisse, les banques privées des XVIe et XVIIe siècles ne pouvaient pas profiter du grand business avec l'endettement public comme les établissements financières dans les grandes royaumes d'Europe, car les pouvoirs décentralisés dans le pays alpin manifestait à ce temps-là déjà beaucoup de discipline fiscale. Elles focalisaient donc leur activités dans le commerce et les investissements à l'étranger. Après 1850, l'industrialisation et le développement du réseau ferroviaire créaient en Suisse un grand besoin pour des moyens d'investissement à domicile. Des banques modernes qui ont été créées à ce temps-là, après beaucoup de fusionnements, se formaient jusqu'à la fin du XXe siècle, les deux grandes banques UBS et Crédit suisse. Le troisième groupe important des banques en Suisse sont les caisses cantonales et communales dont les premières ont été créées au XIVe siècle9.

Les tendances historiques contemporaines dans l'activité bancaire sont :

  • le développement de la « bancarisation » du monde, hormis dans les régions et populations pauvres10 ;
  • la concentration des établissements, entraînant le développement d'organismes financiers gigantesques et polyvalents (banque de dépôt, assurance, gestion de l'assurance vie, gestion de fortune, banques d'affaires, change, société de bourse). Ce mouvement brouille les distinctions anciennes, d'autant plus que la banque fabrique désormais des produits vendus hors bilan et gérés par des entreprises ad hoc (par exemple les SPV, spécial purpose véhicule et les produits de la titrisation) soumis à la législation bancaire ;
  • la très forte montée corrélative des risques bancaires potentiels, mal encadrés par une législation qui peine à les suivre. Ce point s'illustre avec la faillite de Dexia, en 2011. Révélée à partir du 4 octobre 2011, sous l'effet d'erreurs de gestion, notamment financière, conduites dans l'établissement juste avant la crise financière de 2008, cette faillite est l'un des « records » historiques des accidents du secteur bancaire : près de 3 milliards d'euros de pertes, en 2012 ; 2,6 milliards de recapitalisation directement apportés par le budget français, accroissant de 0,1 point le déficit11. Les pertes des Banques Populaires et des Caisses d'Épargne, en 2009, conduisant à la création de BPCE dessinent le même constat ;
  • la difficulté, y compris de la part de « grandes » banques, à contrôler et à maîtriser les risques juridiques de l'activité, comme l'illustre la sanction pénale « record » infligée à BNP Paribas par les Autorités américaines de surveillance bancaire, le 30 juin 2014 ;
  • la mondialisation modifie considérablement le périmètre traditionnel des banques et la répartition géographique de leurs activités, donc, l'accumulation des risques ;
  • la désintermédiation financière se caractérise par la capacité de certains emprunteurs à se procurer directement des financements, autrefois exclusivement assurées par le secteur bancaire. Le terme d'intermédiation financière se distingue de l'intermédiation bancaire, qui caractérise la distribution des produits et des services bancaires aux différentes clientèles ;
  • l'intermédiation bancaire, justement, qui se matérialise par la séparation effective de la fonction de gestion des risques bancaires et financiers, de la fonction de vente (ou de distribution) des produits bancaires, porteurs de ces risques. Cette tendance forte, encadrée juridiquement, repose sur un droit de la distribution bancaire, spécifique, qui précise les règles de vente et les obligations des professionnels (les intermédiaires bancaires, tels que de courtiers en crédit, par exemple) commercialisant les produits.

Cette évolution de la distribution des produits et des services bancaires est notable, en France, avec l'introduction d'un nouveau cadre réglementaire en 2013 (articles L. 519-1 à L. 519-6 et R. 519-1 à R. 519-31 du code monétaire et financier).

L'impact de cette évolution de la vente bancaire est fort ; celui-ci touche tous les clients des banques. Autrefois marquée par la spécialisation des banques (ventes réservées aux seuls établissements de crédit et établissements spécialisés dans tel ou tel produits ou clientèles), la commercialisation des opérations bancaires est devenue généraliste et mixte. Aux côtés des réseaux « classiques » d'agences distributrices, se sont installés durablement de nouveaux canaux de vente et de nouveaux types de vendeurs. Par exemple, les intermédiaire en opérations de banque et en services de paiement (IOBSP) comme le sont les courtiers en crédit qui pratiquent le courtage en prêt immobilier. Des normes juridiques sont applicables à ce volet très actuel des évolutions bancaires, visant à mieux assurer l'osmose entre les consommateurs et les circuits bancaires. En particulier, ces nouveaux distributeurs bancaires sont soumis à des règles d'accès à la profession.

Il est assez probable que cette évolution forte transformera le nombre et les fonctions des agences bancaires, avec l'apparition, à proche avenir, de réseaux de vente de produits bancaires indépendants des banques.

Activités bancaires

Ces activités se concentrent autour des opérations de banque. Celles-ci sont donc au nombre de trois : crédit, dépôts reçus du public et paiements.

Des prestations connexes, complémentaires, peuvent être proposées par les établissements bancaires. Les investissements financiers et instruments de placement relèvent, quant à eux, de l'activité financière.

Octroi de crédits

La fourniture de crédit s'analyse en fonction de la nature du crédit consenti (professionnel, immobilier, à la consommation, regroupement de crédits), ainsi que de la nature de l'emprunteur (entreprise, consommateur, État ou entités publiques).

Aux entreprises

L'établissement bancaire :

  • produit et distribue des crédits adaptés aux activités et aux projets des entreprises ;
  • elle gère les moyens de paiement et les flux financiers qui leur sont associés ;
  • elle produit ou distribue des placements.

Le premier service spécifique des banques aux entreprises est la gestion des traites (LCR, billet à ordre). L'escompte des traites est une des activités historiques des banques. Elle reste importante en France où la traite a la vie tenace, moins dans d'autres pays. L'escompte des traites est un crédit relativement court.

Le crédit documentaire est également un crédit sur document qui porte généralement sur des transactions commerciales avec l'étranger.

Le découvert bancaire est devenu progressivement le principal mode de prêt à court terme. Il est généralement accordé en contrepartie de l'obtention de garanties et de cautions sur le patrimoine de l'entreprise ou de ses dirigeants.

Avec la dé-spécialisation, les banques peuvent pratiquer généralement toutes les formes de crédit à plus ou moins long terme, avec des règles prudentielles et des techniques différentes selon les secteurs économiques. Leasing, financement du fonds de roulement, des stocks, des achats d'équipements, des opérations immobilières, l'ensemble des compartiments de l'actif d'une entreprise peut bénéficier du support des banques.

Les entreprises étant aujourd'hui capables de se financer directement sur différents marchés, le secteur bancaire a réagi en diminuant son rôle de prêteur et en augmentant celui de prestataire de service, sa rémunération dépendant désormais plus de commissions et moins de l'activité de crédit proprement dite[réf. nécessaire].

Les banques cherchent à se placer à toutes les phases de vie d'une entreprise : naissance, expansion, introduction en bourse, fusions, acquisitions, restructuration, sortie de cote, cession.

Elles peuvent également agir sur le crédit à la clientèle des entreprises qu'elles servent. C'est le cas des secteurs immobiliers (on prête simultanément aux promoteurs, aux entreprises et aux acheteurs), de l'aviation (on finance la construction et les achats par les grands clients), l'automobile (on finance les stocks et en même temps l'achat des flottes par les entreprises et le crédit automobile des particuliers via des filiales spécialisées).

L'une des contestations les plus fréquentes de ces activités provient des PME-PMI qui contrairement aux grands groupes ont en général beaucoup de mal à se faire financer notamment en phase de récession ou de mauvais climat des affaires. Les autorisations de découvert sont systématiquement retirées provoquant de graves difficultés de trésorerie exogènes et indépendantes de la santé des entreprises en question. Le financement participatif envisage une réponse à cette critique.

Aux particuliers

  • La banque produit, puis distribue, directement ou via des intermédiaires, des placements à court ou à long terme, avec différents niveaux de risques financiers, gérés directement par elle ou par d'autres entreprises financières. Les comptes ou plans d'épargne, des sicav de trésorerie et autres instruments de placements quasi liquides, sont des exemples de placements à court terme.
  • Elle produit et distribue, directement ou indirectement, via des intermédiaires, des crédits : crédit à la consommation, crédit immobilier, crédit bail, principalement.
  • Elle produit et distribue, directement ou via des intermédiaires, des services de paiement et les moyens de paiement associés.
  • La banque fabrique des produits financiers plus ou moins complexes qu'elle propose aux gestionnaires de fortune. Elles peuvent avoir leur propre département de gestion de fortune.

La consanguinité entre gestion de fortune et production de fonds de placement a été souvent dénoncé comme source de conflits d'intérêt, la banque pouvant utiliser les mandats de gestion de la gestion de fortune pour faire vivre ses propres produits de placement dans lesquels pouvaient être placé des produits plus ou moins toxiques.

L'introduction massive des CDO dans les OPCVM de trésorerie dits dynamiques a rappelé les dangers de l'asymétrie dans la connaissance des risques entre gestionnaires et particuliers. La banque recevait d'un côté des commissions extrêmement importantes et de l'autre introduisait du risque non perçu par la clientèle.

De même l'introduction d'escroqueries comme les différents « fonds Madoff » dans les comptes en mandat de gestion en contrepartie de très fortes commissions fait l'objet de sévères critiques, notamment pour les clients de la banque suisse UBS. On s'attend généralement à une certaine prudence et à des vérifications de la réalité des titres intégrés dans les portefeuilles. L'expérience a montré que cette espérance pouvait ne pas être fondée, l'attrait des commissions l'emportant sur l'intérêt des clients.

La banque peut également prendre des rémunérations pour placer des titres lors par exemple d'une introduction en bourse et toucher des commissions de mandats sur les portefeuilles qu'elle nourrit de ces titres non pas pour le meilleur soin du client mais pour le sien propre. Le cas le plus caricatural est celui de l'action Wanadoo introduite à très haut cours par certaines grandes banques françaises puis retirée à moitié prix quelque temps plus tard. Les portefeuilles sous mandat ont été gorgés de ces titres et ont perdu 50 % de leur valeur sans que les épargnants puissent réagir. La banque elle a gagné deux fois sur une opération perdante pour ses clients.

La situation d'un groupe financier commercialisant, auprès de ses clients, des titres de sociétés appartenant à ce même groupe, est également pointé comme une source de conflit d'intérêts.

Ces excès expliquent que des voix s'élèvent pour interdire les doubles rémunérations par les gestionnaires de fortune. Même si la réalité de ces opérations est partiellement masquée par le fait que ce sont des parties différents de la banque voire des filiales différentes qui assurent ces doubles rémunérations.

Un autre aspect de cette problématique tient aux activités de gestion pour compte propre de la banque qui peut spéculer et acquérir des titres dangereux qu'il est facile de refiler aux comptes en gestion de fortune, voire aux clients en général. Il a été noté aux États-Unis qu'une bonne part des produits titrisés à haut risque et hautes commissions ont d'abord été monté dans le cadre de la gestion pour compte propre avant d'être vendu avec commission aux épargnants. Des procès sont en cours en Suisse contre l'UBS pour des opérations du même genre (création d'ABS puis cession aux petits épargnants).

En matière de crédits aux particuliers, à la consommation ou immobiliers, un cadre juridique commun de distribution s'est mis en place, en 2008 et en 2016 (ordonnance 2016-351 du 25 mars 2016). Ce cadre impose des obligations partagées et communes à tous les distributeurs de crédits aux particuliers. La France a décidé d'étaler sa mise en œuvre, entre le 1er juillet 2016 et le 21 mars 2019.

À l'État

Depuis que la banque centrale ne peut plus directement financer le Trésor public par la création de monnaie, une norme qui s'est progressivement généralisée et qui est appliquée notamment par la BCE en application l'article 123 du TFUE12 (ex article 104 du traité de Maastricht13), ce sont les banques commerciales et le marché monétaire qui financent les déficits publics. Des pays qui comme la France sont en situation de déficits constants pratiquement depuis la crise de 1974 ont vu leur endettement s'envoler et représenter une part croissante du produit net bancaire. En France, le crédit aux collectivités locales s'est également considérablement accru en proportion de l'extension considérable de leurs budgets depuis la décentralisation.

Ici encore, de nombreuses voix s'élèvent contre une activité de prêt pratiquement captive qui voit la banque bénéficier pour son compte propre de la rente de création de monnaie au détriment de l'État, alors que le seigneuriage sur un financement en billets serait acquis à l'État. En effet, les prêts des banques à l'État peuvent, dans certains cas, augmenter le déficit public. Ainsi, les impôts augmentent au profit des actionnaires des institutions bancaires.

La fourniture de sûretés : garanties et cautions

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Les sûretés constituent des actes de crédit.

Par exemple :

  • les garanties de change ;
  • le cautionnement.

Les dépôts reçus du public

Les établissements bancaires fournissent aux déposants une série de services :

  • la tenue des comptes et collecte de fonds : la banque fournit aux détenteurs de comptes une comptabilité des mouvements de fonds. Elle peut procéder pour certains clients qui manient des volumes importants de fonds (commerçants et grands distributeurs) la collecte des espèces, leur comptage et leur comptabilisation ;
  • la sécurité : la banque est un lieu sécurisé où l'argent est en temps normal plus protégé qu'au domicile des particuliers. Elle fournit des coffres pour conserver des valeurs. Il faut néanmoins noter qu'un dépôt est en fait un prêt gratuit à la banque qui utilise aussitôt la trésorerie reçue pour financer son activité. En cas de faillite de la banque les dépôts sont perdus sous réserve des garanties fournies par l'État.

Les services de paiement

L'établissement bancaire établit des chèques de banque pour certaines transactions sécurisées :

  • les moyens de paiement : la banque permet de mobiliser son compte de dépôt de plusieurs façons :
    • fourniture des chèques et déclenchement de leur règlement via le système de compensation,
    • fourniture des cartes de paiement du type Monéo où sera conservée de la monnaie électronique,
    • gestion des virements vers d'autres comptes bancaires,
    • fourniture sur simple demande des espèces, billets de la banque centrale et pièces de monnaie ;
  • les moyens de paiement pour les échanges internationaux :
    • conversion en devises étrangères ou en Travelers checks,
    • gestion de transferts des fonds à l'étranger (dont investissement direct à l'étranger), selon des modalités et conditions acceptées par les banques correspondantes.

Les opérations connexes ou accessoires aux activités bancaires

Outre les trois opérations de banque, les établissements bancaires commercialisent d'autres services ou produits.

La bancassurance

Article détaillé : Bancassurance.

Les contrats d'assurance sont distribués par des établissements bancaires, de même que les entreprises d'assurance proposent des opérations de banque :

  • l'assurance-vie ;
  • l'assurance collective sur les soldes des dépôts.

Les services d'investissement

Ces services d'investissement, ou services financiers, sont souvent proposées par les établissements bancaires. Ils portent sur les instruments financiers, eux-mêmes composés de titres financiers (titres de capital, titres de créances, parts d'OPCVM) et de contrats financiers, qui sont des contrats à terme (en France, articles L. 321-1 et L. 211-1 du code monétaire et financier).

Les opérations sur le passif, parfois désignée comme opérations « de haut de bilan », qui étaient le privilège des banques d'affaires sont désormais mises en œuvre par toutes les banques.

Il peut s'agir d'introduction en bourse, de LBO, d'émission d'obligation, de cession ou d'achat d'autres entreprises, de prise de participation, de restructuration de l'endettement, de crédit relais, de titrisation de la dette de la clientèle, à titre d'exemples.

Typologies bancaires

La typologie des banques, forte lorsque la loi en imposait les contours, s'est beaucoup relâchée à partir des années 1980, au profit d'une banque-assurance universelle prenant la forme de géants de la finance, gérés comme des industries. Ce qu'on appelle aujourd'hui « banque » est en général un conglomérat financier qui gère toutes les activités financières, et non les seules activités bancaires au sens légal du terme. Le schéma représente le possible découpage en différentes entités fonctionnelles des banques.

 
Représentation synthétique d'une typologie des différents types de banques

Il ne précise pas les statuts juridiques requis par ces activités, qui font l'objet d'une autre typologie.

Les métiers bancaires

 
Schéma synoptique des pans de la finance.

L’ensemble des banques, chapeauté par la banque centrale, forme le secteur bancaire d’une zone monétaire. On distingue ainsi différents types de banques selon leur rôle.

Une banque centrale a pour rôle de réglementer et superviser les opérations des différentes banques, de veiller à leur solvabilité à l'égard des déposants, de superviser la production de monnaie par ces banques, et d’en réguler l’usage par le biais du taux directeur. La théorie économique y voit un moyen de réguler la croissance, via l’incitation à l’épargne ou à la consommation, et d’agir sur l’inflation.

Les banques de dépôt (en anglais : commercial banks) travaillent essentiellement avec leurs clients, particuliers, professionnels et entreprises, reçoivent des dépôts, accordent des prêts et sont traditionnellement séparées entre la banque de détail (en anglais, retail banking) destinée aux particuliers, aux petites et moyennes entreprises, et la banque d'affaires (en anglais, wholesale banking) destinées aux moyennes et grandes entreprises. La banque d'investissement (en anglais, investment banking) est active sur les marchés financiers, se chargeant des opérations financières comme les émissions d'emprunts obligataires, les souscriptions d'actions, les introductions en bourse, les fusions-acquisitions, etc.

De plus en plus, les banques de détail et d’investissement sont de simples filiales de groupes diversifiés qui intègrent parfois l'assurance, la gestion de fonds de placement ou d’autres activités financières. Fréquemment, ceux-ci rattachent à la filiale banque d’investissement les activités de banque d'affaires.

Aux États-Unis, le Banking Act de 1933, plus connu sous le nom de Glass-Steagall Act, a imposé une stricte séparation entre les activités de banque de détail, qui reçoit les dépôts et qui effectue des prêts et de banque d'investissement, qui réalise des opérations sur titres et valeurs mobilières. Adoptée à l’apogée de la crise de 1929, cette loi visait à interdire la répétition de ce qui, à l’époque, était perçu dans l’opinion comme l’une des causes de la bulle boursière et la spéculation sur les actions par les banques de détail. Battu en brèche depuis la déréglementation des marchés financiers américains le 1er mai 1975, le Glass-Steagall Act est tombé progressivement[réf. nécessaire] en désuétude et a fini par disparaître à l’automne 1999 (Gramm-Leach-Bliley Act Financial Services Modernization Act de 1999) pour permettre la constitution aux États-Unis de grandes banques universelles, comme Citigroup.

Il existe des banques spécialisées dans un segment d’activité spécifique, souvent issues d’une ancienne réglementation ou, en France, de la distribution dans le passé de certains prêts bonifiés :

  • banques spécialistes du crédit à la consommation ;
  • ou au contraire, banque spécialisées dans la gestion de fortune ou gestion de patrimoine ;
  • banques spécialisées dans le crédit immobilier ;
  • banques spécialisées dans le crédit-bail aux entreprises ;
  • banques spécialisées dans le financement d’une activité économique particulière (agriculture, cafés-restaurants, commerce de l’art, pétrole, etc.).

Les formes de sociétés bancaires

Les établissements bancaires se distinguent également en fonction de la manière dont leurs forme juridique et leur capital, et conséquemment leur gouvernance, sont organisés :

  • une banque coopérative (dite parfois mutualiste) est contrôlée par ses sociétaires qui détiennent des parts et qui sont souvent ses clients. C’est un régime qui provient de l’esprit coopératif initié notamment par le milieu agricole (voir coopérative, mutualité). Les banques coopératives peuvent être partiellement cotées en bourse (c'est le cas de certaines Caisses régionales de Crédit agricoles qui ont ouvert une partie de leur capital sous forme de certificats coopératifs d'investissement, titres de capital sans droit de vote). Une banque coopérative peut aussi détenir des filiales cotées (holdings ou autres), par exemple le CIC dans le cas du Crédit mutuel, Natixis pour les Banques populaires et les Caisses d'épargne (les deux formant un seul groupe, BPCE) ou Crédit agricole SA pour le Crédit agricole ;
  • les banques commerciales sont des sociétés dont le capital est détenu par des actionnaires et sont généralement cotées en bourse ;
  • une banque peut être propriété de l'État. En Allemagne, les Landesbanks (de) ont pour actionnaire principal un Land.

Dans chaque pays, il existe un ou plusieurs organismes professionnels qui représentent les banques, parfois selon leur type. Ce sont des syndicats professionnels de défense d'entreprises bancaires.

La Fédération bancaire française est l’organisation professionnelle qui représente les banques installées en France : commerciales, coopératives ou mutualistes, françaises ou étrangères.

L'Association professionnelle des intermédiaires en crédits (APIC), ou encore l'Association professionnelle des intermédiaires bancaires (AFIB), avec l'Association professionnelle financement participatif France (APFPF), forment d'autres associations professionnelles de nature bancaire.

Les systèmes bancaires par pays

 
La Danske Bank, banque danoise à Copenhague (Danemark).

Au Canada

Le secteur bancaire comprend 28 banques canadiennes, 24 filiales de banques étrangères et 24 succursales de banques étrangères offrant des services complets, ainsi que quatre succursales de prêts de banques étrangères exerçant des activités au Canada14. De plus, on compte 6205 succursales bancaires actives au Canada. Le système bancaire canadien est considéré comme très solide. Il comprend la banque centrale qui comprend un gouverneur général et plusieurs sous-gouverneur. Il a su bien gérer les différentes crises survenues lors des dernières années. Leurs sources de revenus diversifiés est en partie responsable de leur fiabilité. Les banques canadiennes emploient 279 795 canadiens à temps plein afin de s'occuper de leurs établissements15 81 % des Canadiens ont une bonne impression des banques au Canada15. En somme, le secteur banquier canadien est l'un des meilleurs au monde et le classement des banques mondial le prouve sans aucun doute, beaucoup de banques canadiennes se trouvaient parmi le top 10 mondial.

Aux États-Unis

Fin 2007, se trouvait dans le monde 7 282 banques commerciales, 1 251 caisses d'épargne et 8 101 coopératives de crédit16.

En France

Le système bancaire français présente des fournisseurs, établissements de crédit ou établissements de paiement et des distributeurs, soit les précédents, directement, soit des intermédiaires bancaires, notamment les courtiers en crédits.

Fin 2012, il y avait 634 établissements bancaires en France et 94 entreprises d’investissement. Sur ces 634 établissements bancaires, 448 (71 %) étaient détenus par des capitaux français et 186 (29 %) par des capitaux étrangers17.

Depuis le milieu des années 1960, Les établissements bancaires ont créé des réseaux denses d'agences, pour diffuser les services auprès des particuliers, modifiant la physionomie des villes[réf. nécessaire]. Ces réseaux sont en voie de forte réduction, depuis les années 2010.

Fin 2013, 25 000 intermédiaire en opérations de banque et en services de paiement étaient en activité, dont environ 5 200 courtiers en crédits, pour 58 000 intermédiaires au total18.

68 % des internautes disent regardent régulièrement le site internet de leur banque (source Ifop) ; 50 % font des virements en ligne et 19 % des clients utilisateurs de services de banque en ligne ont déjà souscrit un produit bancaire sur Internet19.

En France, le livret A est l'un des placements financiers de précaution de masse, avec 56 millions de livrets A fin 202120.

Paramètres du modèle économique bancaire

Prix des services bancaires

Dans leur grande majorité, les opérations bancaires sont payantes.
La réglementation nationale peut imposer un cadre d'exercice particulier. Ainsi en France le paiement des salaires par virement à des comptes bancaires, a rendu obligatoire l'utilisation des services des banques. La tenue de compte ainsi que l'usage des chèques ont longtemps été gratuits, comme une compensation implicite de la non-rémunération des dépôts à vue.

En France, depuis le 1er avril 2014, la clarté tarifaire est une obligation (article D. 312-1-1 du Code monétaire et financier). En septembre 2018, après la révélation par la presse21, de pratiques tarifaires abusives22, les établissements bancaires prennent un nouvel engagement de limiter les frais d'incidents de paiement (ou "commissions d'intervention") pour les clients en situation financière fragile23.

Pour un particulier, lire une plaquette tarifaire de 20 à 50 pages, pour y trouver la ligne dont il a besoin est fastidieux. C'est pour cette raison que les comparateurs ont vu le jour. Même s'il est vrai que les banques ont été obligées (par le gouvernement) à faire des efforts et notamment à faire un « extrait standard des tarifs » avec les onze tarifs les plus courants et depuis 2019, elles sont obligées de publier un document d'information tarifaire.

La tendance est de faire exécuter la majorité des opérations non plus par des guichetiers mais par l'usager lui-même, ce qui entraîne un mouvement de réduction des agences, depuis 201024. Beaucoup de banques ne fournissent plus de billets à leurs guichets et imposent de passer par des GAB ou des distributeurs de billets. Dans ce cas, la carte bancaire de retrait ne peut être payante, évitant un double gain (frais de cartes et économie de personnel). Même la fourniture des extraits de compte est désormais en libre service dans des banques. La poussée d'Internet a permis l'établissement de banques sans succursales mais aussi le renvoi vers l'internaute, via des procédures sécurisées, de la plupart des opérations relatives au fonctionnement du compte chèque : consultation de la position et des mouvements, virements, demande de chéquiers, etc. Les services Internet étant ici aussi généralement payant la banque gagne deux fois[réf. nécessaire] : économie de personnel et facturation de frais.

Certains auteurs, comme le prix Nobel français Maurice Allais, ont longtemps milité pour que les prêts soient couverts à 100 % par des dépôts à terme plus long (100 % monnaie) et que les banques facturent au prix du marché leurs services comme la fourniture de moyens de paiements, y compris les chèques. La réduction constante de la part des dépôts dans la ressource bancaire rend cette suggestion moins difficile à admettre par les banques.

Le produit net bancaire

Le produit net bancaire des banques est l'ajout des marges d’intermédiation Crédit / Prêt et des différents commissions bancaires frais et services. Il provient :

  • de la facturation des charges financières (les agios) sur les opérations ;
  • des commissions sur les services financiers (cartes bancaires, etc.) ;
  • des intérêts perçus en plaçant et prêtant l’argent déposé par leurs clients ;
  • du seigneuriage associé à la création monétaire : les banques commerciales sont autorisées à prêter l'argent que leurs clients déposent auprès d'elle moins les réserves obligatoire pour les dépôts de moins de 2 ans (1 % en Union Européenne25). Or, cet argent est créé puisque l'argent déposé dans les banques demeure de l'argent. Celui qui l'a déposé peut toujours s'en servir à peu près comme de l'argent comptant pour ce qui est des dépôts en compte-chèque ;
  • des activités de banque d'investissement ;
  • de la facturation des frais liés aux activités de gestion d'actifs.

Contrôle de l'activité bancaire

Les banques centrales

Article détaillé : banque centrale.

Les banques centrales sont des institutions nationales ou supra-nationales à but non lucratif qui émettent de la monnaie.

Elles prêtent essentiellement aux banques commerciales. Ces institutions ont pour mission d'assurer la stabilité des prix (c'est-à-dire de limiter l'inflation) et la bonne marche de l'économie. Les banques centrales essaient de maintenir le taux d'inflation, au plus possible, à 2 %. La Banque centrale européenne, elle, établit sa politique monétaire en fixant les taux directeurs selon les intérêts de sa mission. Depuis 2008 la BCE rachète aussi des dettes souveraines ce qui équivaut indirectement à prêter aux États.

Les banques centrales sont dans le système financier, indépendantes du pouvoir politique. L'indépendance des banques centrales est considérée comme susceptible de limiter l'inflation. En France la loi de 1973 précise l'autonomie de la banque de France par rapport au pouvoir politique. Cependant, si le droit interdit dans un grand nombre de pays l'achat direct de dette d'état par la banque centrale, celle-ci peut par contre librement acheter cette dette sur le marché secondaire26. Alesina et Summers (1993) ont entendu démontrer une relation entre taux d'inflation faible et grande indépendance des banques centrales, mais des études fondées sur un indicateur plus précis de l'indépendance, celui de Cukierman (1992), et menées dans un plus grand nombre de pays relativisent grandement cette première conclusion27.

La régulation bancaire

 
Siège mondial de la Banque des règlements internationaux à Bâle.

La régulation désigne une forme particulière d'encadrement d'activité économique. La régulation bancaire se donne pour principaux buts d'assurer la sécurité d'un système bancaire et de protéger les consommateurs bancaires.

La régulation établit des normes, selon leurs principes usuels d'élaboration : législatif ou réglementaire.

En dehors des banques centrales déjà citées plus haut, les établissements financiers sont soumis à l'autorité d'organismes de supervision, selon les pays et les réglementations =

  • à l'échelon international, l'Organisation internationale des commissions de valeurs (OICV ou IOSCO, selon l'acronyme de son nom anglais, International Organization of Securities Commissions) regroupe les autorités de marché (l'AMF pour la France, la SEC pour les États-Unis…). La Banque des règlements internationaux (BRI ou BIS, selon l'acronyme de son nom anglais Bank for International Settlements) à Bâle (Suisse) est « la banque centrale des banques centrales » et est à l'origine des accords dits de Bâle : Bâle I, Bâle II, Bâle III ;
  • l'Union européenne a mis en place trois agences de supervision bancaire et financière, dont l'Autorité bancaire européenne (ABE) et l'Autorité européenne des marchés financiers (AEMF) ;
  • en France, les agréments, la supervision prudentielle, la protection des épargnants et des emprunteurs, le contrôle des établissements de crédit, celui de la commercialisation, ainsi que celui des intermédiaires tels que les iobsp sont confiés à l'Autorité de contrôle prudentiel et de résolution (anciennement, la Commission bancaire) dont le secrétariat est assurée par la Banque de France. Le CECEI et la Commission bancaire ont été fusionnés, avec l'ACAM (Autorité de contrôle des assurances et des mutuelles) et le CEA (Comité des entreprises d'assurance), dans l'ACPR, cette Autorité de contrôle prudentiel et de résolution, par l'ordonnance no 2010-76 du 21 janvier 2010 portant fusion des autorités d'agrément et de contrôle de la banque et de l'assurance.

Pour sa part, l'Autorité des marchés financiers (AMF) regroupe l'ancienne Commission des opérations de bourse et le Conseil des marchés financiers. Cette autorité de supervision est responsable du système financier et de la protection des investisseurs (hors assurance, qui est du ressort de compétence de l'ACPR).

L'AMF et l'ACPR déploie un service commun tourné vers la protection des consommateurs : ABE Infoservice (ABEIS).

Aux États-Unis, la Securities and Exchange Commission (SEC) est l'équivalent de l'AMF française.

La protection des consommateurs

Les autorités de supervision bancaire exercent également pour mission la protection des consommateurs, avec la préservation du système bancaire et financier.

Des associations assurent la défense des consommateurs. Les associations de défense des consommateurs aident les clients bancaires à faire valoir leurs droits, par exemple en cas de découvert sans avertissement et de non-respect des procédures (comme la loi Scrivener en France). Elles peuvent notamment préparer la défense des consommateurs devant les tribunaux d'instance et assigner une banque devant ces mêmes tribunaux. Les associations de défense des consommateurs spécialisées dans les litiges bancaires sont l'Association française des usagers de la banque (AFUB)28 ou l'Association contre les abus des banques européennes (ACABE)29 ou du CVDCB (Comité de défense des victimes de chèques de Banque) ou de la FNACAB ou Fédération nationale d’action contre les abus bancaires qui a pris la suite du CAAB (Comité d’action contre les abus bancaires)30 ou l'association nationale des consommateurs et usagers CLCV qui a livré une étude sur les tarifs bancaires en France en 2020 sont constantes.

Articulation des métiers bancaires

La question de la séparation ou du regroupement par un même établissement bancaire, de différentes activités bancaires et financières est l'une des plus essentielle, du point de vue de la sécurité économique.

La séparation des activités spéculatives et économiques

À la suite de la crise financière de 2007-2010 et la crise de la dette dans la zone euro, des économistes ont préconisé la mise en place de législations bancaires plus strictes inspirées de la doctrine Germain et du Glass-Steagall Act31 qui permettraient d'opérer une distinction nette entre deux métiers bancaires fondamentalement différents :

  • la banque de dépôt - commercial banking, en anglais -, c'est-à-dire les activités de prêts et de dépôts classiques. Ces activités sont prioritairement destinées au financement de l'économie et de ses agents ;
  • la banque d'investissement ou banque d'affaires -investment banking en anglais-, à laquelle sont ajoutées les sociétés de bourses : les courtiers, c'est-à-dire les opérations sur titres et valeurs mobilières. Ces activités sont principalement à visées purement financières, voire, spéculatives.

Cette contrainte est distincte du 100 % monnaie, qui préconise de séparer les activités de tenue de compte et celles de prêt. Elle laisse ouverte la question du lien entre création et destruction monétaire et crédit bancaire.

En décembre 2009, les sénateurs John McCain (républicain/Arizona), Maria Cantwell (démocrate/État de Washington), et l’ancien gouverneur de la Réserve fédérale Paul Volcker ont avancé l’idée d’un retour au Glass-Steagall Act par le biais d’une remise en vigueur du texte de loi originel (Banking Act de 193332). Le Dodd–Frank Wall Street Reform and Consumer Protection Act de juillet 2010 est partiellement inspiré de cette proposition, mais ne va pas jusqu'à rétablir la stricte séparation des métiers bancaires.

En Europe, un nombre grandissant d'experts appellent à l'adoption d'une réforme en profondeur permettant de séparer une bonne fois pour toutes la banque de dépôt de la banque d'affaires : cette approche régulationniste est préconisée notamment par la Commission Vickers au Royaume-Uni et le World Pensions Council (WPC) en Europe Continentale afin d'éviter les conflits d'intérêts potentiels et les risques de contagion systémique en cas de crise33,34.

Ce point de vue s'est développé à la faveur de la « Crise du Libor » au cours de l'été 2012, les éditorialistes du Financial Times au Royaume-Uni appelant désormais à l'adoption rapide d'un « Glass Steagall II » Pan-Européen35.

En juillet 2012, l'ex-patron de Citigroup, Sandy Weill, s'est également prononcé en faveur d'une séparation entre les banques d'investissement et les banques de dépôts aux États-Unis. Cette déclaration a été d'autant plus remarquée que Sandy Weill avait été, sous la présidence de Bill Clinton, un des éléments les plus actifs prônant l'abrogation des dernières barrières du Glass-Steagall Act36.

En février 2013, le gouvernement allemand adopte un projet de loi définissant la séparation des activités bancaires, la Grande-Bretagne a opté pour une séparation franche. Le gouvernement de François Hollande préparant, selon le quotidien Le Monde, un « projet de réforme bancaire très édulcoré »37. Le projet français de réforme bancaire a été adopté par l'Assemblée nationale le 19 février38. Il ne prévoit pas de séparation stricte des activités de détail et de marché, mais le cantonnement, dans une filiale séparée, des activités menées par les banques sur les marchés pour leur propre compte et leur propre profit39.

Au début de 2015, la séparation structurelle des activités de dépôts et des activités spéculatives n'est pas opérée40.

L'activité de gestion des risques et de distribution des services bancaires

L'intermédiation bancaire désigne la fonction de distribution des services bancaires, hors du réseau direct d'un établissement de crédit ou d'un établissement de paiement.

Du point de vue de la protection des consommateurs, le libre choix du vendeur de services bancaires, de crédit, par exemple, est apparu ces dernières années comme une sécurité supplémentaire. Elle répond, en outre, aux comportements manifestés par les consommateurs de produits financiers.

Il n'est plus obligatoire d'acheter directement au guichet de la banque les produits vendus par la banque. Ceci permet aux consommateurs de s'adresser aux professionnels en contact avec l'ensemble des fournisseurs bancaires.

D'autant que la protection des consommateurs n'est juridiquement pas identique, selon que les produits sont achetés directement auprès de la banque ou auprès d'intermédiaires. Les obligations incombant à la banque en tant qu'agent de vente sont moins fortes que celles des intermédiaires. Le développement, par la jurisprudence du devoir de mise en garde - dans le domaine du crédit - en constitue une illustration.

En 2013, la réglementation bancaire41 a commencé à répondre à cette évolution, en dotant les courtiers42 notamment en crédits, d'un cadre juridique spécifique.

Finalement, ces dispositions juridiques dessinent la consécration d'un droit de la distribution bancaire orienté vers la protection accrue des consommateurs43.

Les banques ne sont plus les seules distributeurs de produits bancaires.

Le système bancaire comprend à la fois les fournisseurs de produits, gestionnaires des risques financiers, mais également l'ensemble des distributeurs, qui sont soit les réseaux directs des fournisseurs (les banques), soit des entreprises indépendantes, telles que les intermédiaire en opérations de banque et en services de paiement, depuis le 15 janvier 2013, ou encore, les intermédiaire en financement participatif, au 1er octobre 2014.

La vente des produits bancaires est assurée, soit directement par les banques, via leurs réseaux d'agences, soit par des professionnels indépendants, la banque restant décisionnaire du crédit.

Ainsi, pour 58 000 intermédiaires de l'assurance, de la banque ou de la finance, le registre unique tenu par l'ORIAS recense près de 27 000 IOBSP, dont environ 6 300 courtier en crédits, à fin 201744. Outre leur nombre, en forte croissance depuis le recensement de 2014, leur marché s'organise, avec de nouvelles enseignes et surtout, la constitution de groupes de distribution bancaire de grandes tailles45.

Le régime juridique de l'intermédiation bancaire, notamment du point de vue de la protection des consommateurs, cumule quatre niveaux :

  • celui du droit général des contrats, posés par le code civil ;
  • celui de la responsabilité du banquier dispensateur de crédit, fondée sur le devoir de mise en garde, en évolution vers le devoir de conseil en crédits ;
  • celui de la responsabilité du courtier en crédits, au titre de son devoir de conseil en crédits. Ces obligations, de nature bancaire, sont posées par le code monétaire et financier ;
  • celui propre à chaque nature de crédit : crédit immobilier, crédit à la consommation, regroupement de crédits, principalement. Ces dispositions sont codifiées par le code de la consommation.

La responsabilité de l'intermédiaire bancaire, à l'égard du client, est distincte de la responsabilité de l'établissement de crédit.

En particulier, l'accès à la profession d'intermédiaire bancaire, puis son exercice, suppose le respect de conditions spécifiques46.

Le cadre de la distribution bancaire des crédits immobiliers aux particuliers a fait l'objet d'une harmonisation en 2016, avec la transposition de la directive 2014/17 UE du 4 février 2014. Tous les vendeurs de crédits immobiliers aux particuliers sont soumis aux mêmes obligations, progressivement mises en œuvre entre le 1er juillet 2016 et le 21 mars 2019. Elle fait suite à celle touchant les crédits à la consommation, la directive 2008/48 CE du 23 avril 2008.

Évaluation et critique de l'activité bancaire

Critiques concernant l'environnement

Les principales banques françaises financent activement le secteur du charbon, du gaz ou du pétrole. Dans une étude publiée en novembre 2019, les ONG Oxfam et Les Amis de la Terre soulignent « la colossale empreinte carbone des banques françaises » et appellent les pouvoirs publics à prendre des mesures contraignantes. « En 2018, les émissions de gaz à effet de serre issues des activités de financement des quatre principales banques françaises – BNP Paribas, Crédit agricole, Société générale et BPCE – dans le secteur des énergies fossiles ont atteint plus de 2 milliards de tonnes équivalent CO2, soit 4,5 fois les émissions de la France », relève l'étude47. En juin 2021, une nouvelle étude à l'initiative de l’Institut Rousseau associé aux ONG Reclaim Finance et Les Amis de la terre détermine que les banques européennes ont jusqu'à 95% de leurs fonds propres investis en actifs fossiles, ce qui pourrait conduire à une crise financière en cas de dévalorisation rapide de ces actifs due aux politiques climatiques48,49.

Critiques concernant le service aux clients

Parmi les critiques, se trouvent notamment celles avançant :

  • les risques financiers produits par les banques, au détriment de la société et de l'économie dans leur ensemble ;
  • une attitude défavorable envers les petits clients et l'incertaine réponse du microcrédit, ainsi que le mauvais service aux PME-PMI ;
  • la facturation excessive des prestations bancaires, de plus en plus préparées et exécutées directement par les clients ;
  • les taux d'intérêt punitifs, selon leurs détracteurs, des crédits renouvelables ;
  • l'insuffisante protection des clients/consommateurs, notamment, en raison du potentiel conflit d'intérêts entre les intérêts de ces clients, et ceux de la banque, rémunérée par la vente des produits (cf Responsabilité du banquier dispensateur de crédit, par exemple) ;
  • l'écart entre les obligations dues par les banques dans leurs activités de distribution de produits et les obligations plus importantes dues par les intermédiaires bancaires dans ces mêmes activités ;
  • le risque de perte des dépôts en cas de faillite de banque (dans la limite de la garantie de 100 000 euros apportée par l'État français et le Fonds de garantie des dépôts).

Critiques concernant le rôle des entreprises bancaires dans l'économie

Parmi les critiques, figurent :

  • le grégarisme qui conduit par esprit moutonnier à financer sans limite le même secteur en provoquant des bulles dommageables ;
  • la sur-financiarisation qui conduit à une part excessive du produit net bancaire dans le PIB d'un pays. La montée de l'endettement à 300 et 400 % du PIB implique qu'une part massive de la croissance soit captée par les banques. Ceci a été marqué aux États-Unis et au Royaume-Uni, ainsi qu'en Suisse, Islande ou Autriche ;
  • les abus de position dominante et les ententes surtout en France où la tradition de gestion centralisée du secteur bancaire depuis Pétain, renforcée par les nationalisations périodiques et le pantouflage, ont créé des habitudes et une consanguinité importante entre banque, administration et politique. Voir la nomination contestée de M. Pérol conseiller du président de la République à la tête d'un nouveau conglomérat bancaire formé des banques populaires et des caisses d'épargne ;
  • les conflits d'intérêts, nombreux et massifs, de la banque universelle et de la banque d'assurance ;
  • l'impossibilité pour les entrepreneurs de réussir sans les banques, et la dépendance quasi absolue de leur durée au bon vouloir des banques ;
  • les sur-rémunérations des dirigeants et des hauts cadres sous l'effet de prises de risque excessives ou d'exploitation sans danger de rente de situation (rente de taille, rente d'émission de la monnaie de crédit, rente des prêts à l'État et aux collectivités locales). La réglementation des bonus vus désormais comme scandaleux est à l'agenda du G.20 ;
  • les excès de la gestion pour compte propre aboutissant à des pertes abyssales (affaire Leeson et faillite de Barings ; affaire Kerviel pour la société générale) ;
  • aucune forme de banque, y compris coopérative, n'est épargnée par ces critiques ni par ces dérives50,51 ;
  • l'absence de contrôle des produits complexes à fort effet de levier (leverage) par des directions dépassées par la complexité des produits ;
  • non indépendance des analystes et des agences de notation financière ;
  • la course à la taille. Le Crédit Lyonnais (« crazy Lyonnais »), Natixis, Dexia, UBS, RBS, Lehman brothers, Citigroup offrent des exemples d'équipes de direction préoccupées par des gains en taille rapide et récoltant une grosse part de mauvais risques ;
  • l'effet déstabilisateur de la création monétaire par le crédit : en période de crise les en-cours de crédit chutent et par conséquent la masse monétaire manque ;
  • l'appropriation du seigneuriage, et en conséquence de l'ensemble des fruits de la croissance économique, par les banques ;
  • la confusion des genres entre les différents « métiers bancaires », qui conduit à la constitution d'entités dites too big to fail, too big to bail, c'est-à-dire trop grosses pour qu'on les laisse faire faillite (à cause des conséquences sur l'économie réelle) mais trop grosses pour que même un état puisse les renflouer sans se mettre lui-même dans une situation catastrophique. Des solutions ont existé (Glass-Steagal Act) ou sont proposées par des économistes (100 % monnaie) ;
  • le secret bancaire, et un manque d'éthique, qui associés à l'opacité de la finance offshore et des paradis fiscaux, facilitent l'évasion fiscale, la fraude fiscale et le blanchiment d'argent ou le financement du terrorisme et la « finance de l'ombre », avec la complicité de grands cabinets d'avocats d'affaires, au détriment des États, du financement des services publics, et des classes moyennes et pauvres, comme l'ont montré diverses fuites dont les Panama Papers et les Pandora Papers.

Le débat sur la place des activités financières, principalement réalisées par les banques, dans l'économie ressort à chaque crise financière. En France, le débat agite ainsi le monde intellectuel, après la première vague de libéralisation des marchés. Le Monde Affaires du 28 février 1987 titre ainsi, L'industrie malade de la finance. L'idée sera repris dans les polémiques qui concernent le krach boursier d'octobre 1987. Parmi ses critiques figurent l'économiste libéral Bertrand Jacquillat52 et le banquier Gérard Worms53.

La crise des subprimes (2007-2008) a de nouveau mis en cause le poids du secteur bancaire et financier au sein de l'économie mondialisée. Des études suggèrent que des déséquilibres trop importants en faveur de la sphère financière annoncent des crises graves :

  • concernant les rémunérations, l'économiste Thomas Philippon (université de New York et École d'économie de Paris) a calculé vers 2008 que les salaires de la finance sont 40 % au-dessus de « ce à quoi on pourrait s'attendre », l'écart le plus important depuis le krach de 192954 ;
  • concernant l'emploi des diplômés, selon l'économiste Esther Duflo (MIT, École d'économie de Paris), 15 % des diplômés d'Harvard de 1990 travaillent dans la finance contre 5 % en 197555. Elle estime que « ce que la crise révèle de manière brutale (et coûteuse) est que toute cette intelligence n'est pas employée de manière particulièrement productive »56 ;
  • concernant le poids dans l'économie, l'économiste Thomas Philippon a calculé que le secteur financier représente 8 % du PIB en 2006, probablement au moins 2 points, soit 33 %, au-dessus de la taille qu'il devrait avoir pour exercer sa tâche normale de financement de l'économie57.

La crise bancaire qui s'approfondit depuis l'été 2007 et qui a conduit à partir de la faillite de Lehman Brothers en septembre 2008 à la quasi faillite d'un grand nombre d'établissements, dont beaucoup ont dû être nationalisées en tout ou en partie, notamment en Grande-Bretagne, a provoqué une grande accélération de la contestation des banques et de leurs pratiques qui débouchera sans doute sur des réformes importantes et en tout cas sur la fin de la dérégulation mise en place à partir des années 1980. Les banques ont bénéficié de plans de relance garantissant une part majeure des prêts accordés aux PME, à travers des organismes tels que la Banque publique d'investissement en France et la mise en place d'un médiateur du crédit.

Illustrations des critiques des établissements bancaires

  • Le documentaire d'Actual Prod intitulé banques : votre argent les intéresse et diffusé en 2006 dans l'émission « Lundi investigation », montre les pratiques les plus controversées des banques. Il a reçu un accueil plutôt favorable des critiques58 sur le site du producteur. Laffont a publié peu après un livre du même nom59.
  • Trop grande proximité entre sphère publique et sphère privée : le procès d'un dirigeant de banque française, François Pérol, le 22 juin 2015, montre les risques qui découlent de la mauvaise séparation entre ces deux domaines. Ce procès offre donc l'occasion de décrire « un système poreux entre sphère privée et sphère publique »60 selon les journalistes61, ou, plus substantiellement, de dénoncer la proximité malsaine entre les grands corps de l'État et les banques62.

Pour l'analyste de l'économie sociale et solidaire, Michel Abhervé, la situation décrite durant ce procès résulte de l'éloignement des groupes bancaires concernés, Caisse d'épargne et Banque populaire, des valeurs coopératives63.

  • Rising Bank est une banque fictive belge illustrant la transparence bancaire64.
  • Finansol est une association de professionnel labellisant les produits bancaires.

Notes et références

  • « Définitions : banque » [archive], sur larousse.fr (consulté le 28 septembre 2017)
  • Les 10 plus grandes banques mondiales [archive], sur Newsfinance. Publié le 11 juillet 2014.
  • Laurent Denis, « Droit de la Distribution Bancaire », Livre,‎ 2014 (lire en ligne [archive])
  • Dictionnaire étymologique Larousse, Paris 1971
  • Jean-Babtiste Noé, « Jean-Babtiste Noé » [archive], sur jbnoe.fr, Chronique parue dans l’Opinion, 26 novembre 2015 (consulté le 6 décembre 2019)
  • A study in trade-cycle history: economic fluctuations in Great Britain, 1833, par Robert Charles Oliver Matthews, p. 193.
  • « emonnaies » [archive], sur emonnaies.fr, 12 juillet 2015 (consulté le 6 décembre 2019)
  • Histoire de la Bourse, par Paul Lagneau-Ymonet et Angelo Riva, page 47, Éditions La Découverte 2011
  • « Banques [archive] » dans le Dictionnaire historique de la Suisse en ligne. consulté le 29 août 2014.
  • Laurent Lhériau, « Bancarisation sans frontière : quand le droit se met au service de l’innovation », Techniques Financières et Développement, vol. 121, no 4,‎ 2015, p. 79 (ISSN 1250-4165 et 2494-0739, DOI 10.3917/tfd.121.0079, lire en ligne [archive], consulté le 14 octobre 2021)
  • « La crise chez Dexia », LExpansion.com,‎ 31 janvier 2014 (lire en ligne [archive], consulté le 10 octobre 2017)
  • Article 123 du traité sur le fonctionnement de l'Union Européenne (TFUE) sur le wikisource [archive].
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  • Fermeture d'agences https://www.lesechos.fr/tech-medias/hightech/0203364128775-l-ineluctable-declin-des-agences-bancaires-656943.php [archive]
  • Réserves obligatoires
  • Haberer 1976, p. 122
  • Robert Barro, « Indépendance de la Banque centrale : la recette miracle contre l'inflation ? » [archive], Melchior - Le site des sciences économiques et sociales, 1997 extrait de Robert Barro, Les facteurs de la croissance économique, une analyse transversale par pays, Paris, Economica, 1997
  • L'Association Française des Usagers de la Banque (AFUB) [archive]
  • L'Association contre les Abus des Banques Européennes (ACABE) [archive]. Les grandes associations de consommateurs agréées, généralistes, offrent des services de protection des consommateurs de produits financiers, avec l'appui des avocats spécialisés dans ce domaine. Les demandes d'aide auprès de l'ACABE.
  • « Associations de consommateurs contre les banques », Crédit, banque et assurance,‎ 27 décembre 2013 (lire en ligne [archive], consulté le 10 octobre 2017)
  • (fr) Orthodoxie financière et régulation bancaire : les leçons du Glass-Steagall Act [archive]
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  • L'ex-patron de Citigroup veut casser les grandes banques [archive], Pierre-Yves Dugua, Le Figaro.fr, 26 juillet 2012
  • L'Allemagne adopte le principe de séparation des activités bancaires [archive], Le Monde.fr, 6 février 2013
  • Les députés adoptent la réforme bancaire [archive], Le Monde.fr, 19 février 2013
  • L'Assemblée nationale durcit légèrement la réforme bancaire [archive], La Croix, 20 février 2013
  • Mathias Thépot, « Finance : le risque pèse toujours autant sur les contribuables » [archive], sur La Tribune, 30 décembre 2014 (consulté le 16 janvier 2015)
  • « La loi de séparation et de régulation bancaire est adoptée, elle conforte "le pouvoir de régulation" » [archive], sur hervecausse.info (consulté le 20 octobre 2020).
  • Fiche métier IOBSP : http://www.carrieres-juridiques.com/actualites-et-conseils-emploi-juridique/courtier-en-credits/157 [archive]
  • « Droit de la distribution bancaire, par Laurent DENIS » [archive], sur hervecausse.info (consulté le 20 octobre 2020).
  • https://www.orias.fr/documents/10227/27101/2018.07.31_RA%20FR%202018_V7_LIENS_SOMMAIRES_SIGNETS.pdf [archive]
  • Laurent Denis et Bruno Rouleau, Courtiers en crédits et IOBSP - Défenseurs d'intérêts, Mutans Éditions, Paris, 2018, (ISBN 978-2956243120)
  • « Accès à de la profession de distributeur ou d'IOBSP », Droit bancaire, assurantiel, financier et des Intermédiaires,‎ 16 juin 2016 (lire en ligne [archive], consulté le 10 octobre 2017)
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  • banques coopératives http://www.revue-banque.fr/banque-detail-assurance/article/avenir-des-banques-mutualistes-cooperatives [archive]
  • Manipulations bancaires http://deontofi.com/un-vaillant-petit-trader-demonte-les-manipulations-bancaires-dopant-le-bonus-des-dirigeants/ [archive]
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  • Gérard Worms, « 200 milliards de dollars par jour », Communications, no 50 « L'argent »,‎ 1989, p. 213-225 (lire en ligne [archive])
  • Étude citée par l'économiste Esther Duflo (MIT, École d'économie de Paris), in Libération, 7 octobre 2008, p. 37.
  • in Libération, 7 octobre 2008, page 37.
  • in Libération, 7 octobre 2008, p. 37
  • Étude citée par Esther Duflo in Libération, 7 octobre 2008, p. 37
  • http://www.pretpersonnelmauvaiscredit.com/2008/05/banques-notre-argent-les-interesse-par-www-actual-prod-com.html [archive]
  • http://www.revuebanquelibrairie.com/book/banques-marches-financiers-18/banque-et-operations-bancaires-19/votre-argent-les-interesse-comment-banquiers-et-assureurs-profitent-de-vous-9782221107010 [archive]
  • Valérie de Senneville, « Procès Pérol : un « système poreux » au cœur des débats » [archive], sur lesechos.fr, 23 juin 2015 (consulté le 22 décembre 2019)
  • Patrick Saurin, « Pourquoi Sud BPCE a renvoyé Pérol devant le tribunal correctionnel » [archive], sur blogs.mediapart.fr, 11 juin 2015 (consulté le 22 décembre 2019)
  • Delphine Dechaux, « François Pérol, ou les ambiguïtés d'un système si français » [archive], sur Challenges, 22 juin 2015 (consulté le 22 décembre 2019)
  • Jean-Philippe Milesy, « Affaire Pérol : une conséquences des dérives de BP et CE » [archive], sur politis.fr, 29 juin 2015
  1. Site officiel [archive] - RTBF [archive]

Voir aussi

Sur les autres projets Wikimedia :

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Bibliographie

Ouvrages anciens

  • Alphonse Courtois, Histoire des banques en France, Guillaumin et Cie, Paris, 1881 (2e éd.), 375 p.
  • Gustave Cruchon, Les banques dans l'Antiquité : étude historique, économique et juridique, A. Durand & Pedone-Lauriel, Paris, 1879, 238 p.

Ouvrages contemporains

  • (en) Allen N. Berger, Phillip Molyneux et John O. S. Wilson (dir.), Oxford handbook of banking, Oxford University Press, Oxford, 2010, XXXVII-944 p. (ISBN 978-0-19-923661-9)
  • Jean Bouvier Naissance d'une banque : le Crédit lyonnais, Flammarion, 1968
  • Hervé de Carmoy, La banque du XXIe siècle, Odile Jacob, 1995
  • Sylvie de Coussergues, Gestion de la banque : du diagnostic à la stratégie, Dunod, Paris, 2010 (6e éd.), VIII-294 p. (ISBN 978-2-10054528-5)
  • Thierry Duclos, Dictionnaire de la banque, SEFI éditions, Paris, Pincourt (Québec), 2010 (5e éd.), 397 p. (ISBN 9782-895-091-20-2)
  • Jean-Yves Haberer, Les Fonctions du Trésor et la politique financière, t. 1, les Cours de droit, 1976.
  • Élisabeth Laville et Marlène Morin, Banque et développement durable : de la communication à l'action, L'Harmattan, 2006
  • (en) Heidi Mandanis Schooner et Michael W. Taylor, Global bank regulation: principles and policies, Academic Press, Burlington, MA, 2010, XXV-326 p. (ISBN 978-0-12-641003-7)
  • Dominique Plihon, Jézabel Couppey-Soubeyran et Dhafer Saïdane, Les banques : acteurs de la globalisation financière, La Documentation française, Paris, 2006, 144 p.
  • Gérard Decocq, Yves Gérard, Juliette Morel-Maroger, Droit bancaire, RB Édition, Paris, 2014, 413 p. (ISBN 978-2-86325-618-3)
  • Laurent Denis, Droit de la distribution bancaire, RF Édition, Paris, 2016, Tomes 1 et 2. (ISBN 978-2-9545221-1-1) et (ISBN 978-2-9545221-2-8)
  • Hervé Causse, Droit bancaire et financier, Édition Direct Droit, 2014, 818 p.
  • Code monétaire et financier.

Articles connexes

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Débit de tabac

 
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Débit de tabac en Espagne.

Un débit de tabac ou bureau de tabac, est un établissement commercial spécialisé dans la vente de divers produits transformés du tabac prêts à la consommation : cigarettes, cigares, tabac à rouler, etc. Ce type de commerce est souvent couplé avec celui d'une maison de la presse, appelé tabac-presse, ou avec un débit de boisson, appelé bar-tabac.

Au Québec, on parle plutôt de « tabagie ».

Législation des débits de tabac

En Allemagne

Article détaillé : Législation sur le tabac en Allemagne.
 
Distributeur automatique de cigarettes au coin d'une rue de la ville de Hilchenbach, en Allemagne.

La vente de tabac en Allemagne se fait majoritairement par l'intermédiaire de distributeurs automatiques de cigarettes1.

 

En France

Article détaillé : Législation sur le tabac en France.
 
« Carotte » signalant un point de vente de tabac en France.

Le vente au détail de tabac est réservée, en France, à l'administration (en l'occurrence celle de douanes) qui exerce ce monopole par l'intermédiaire de débitants (ayant le titre de préposés), liés à l'administration par un contrat de gérance de trois ans renouvelable par tacite reconduction2.

Depuis 1906, les débits de tabac sont tenus d'arborer en façade une enseigne standardisée, la « carotte »3, représentation stylisée des feuilles de tabac séchées et tressées en torsade ensemble, que, à partir du XVIe siècle et suivant un nombre réglementé, le vendeur pouvait mouliner en fonction de la demande du client afin de lui vendre au poids. Cette manière de stocker, présenter et débiter le tabac a été nommée « carotte ».

En 2017, la Confédération des buralistes lance sa propre marque de cigarettes, LCB (pour « La Cigarette du Buraliste ») afin de concurrencer les grandes marques traditionnelles4. La création de cette marque suscite une polémique car la marque est soupçonnée de cibler les jeunes par un prix très bas5.

En Suisse

Article détaillé : Législation sur le tabac en Suisse.
 
Commerce de tabac à Neuchâtel (Suisse) en 2020 : la publicité est autorisée à l'intérieur du magasin.

Au Québec

L'ensemble de l'industrie du tabac au Québec fait partie du secteur privé ; elle est régie par la loi concernant la lutte contre le tabagisme6. Celle-ci a été considérablement renforcée en 20067. Les produits doivent être vendus exclusivement à des clients de 18 ans et plus et la vente de tabac n'est pas l'exclusivité des « tabagies »8 puisque les produits du tabac sont en vente libre dans les dépanneurs et les marchés d'alimentations. Ce n'est que depuis les années 1990 qu'on ne peut plus s'en procurer en pharmacie9.

Histoire

 
Publicité pour la vente de tabac tiré de l'Almanach Chronique de Jersey, 1892.
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Situation des débits de tabac

En France

La France comptait, en janvier 2020, 24 000 commerces de tabac actifs, constitués à 55,5 % de bars-tabac (avec ou sans presse) et situés pour 41 % d'entre eux dans des communes de moins de 3 500 habitants10.

Les commerces situées dans des communes proches des frontières sont soumis à une rude concurrence des débits de tabac des pays limitrophes (notamment l'Espagne, l'Italie ou la Belgique) où les taxes sont beaucoup moins élevées. Selon Éric Paqueriaud, président de la chambre syndicale des buralistes du département des Pyrénées-Orientales : « Les ventes parallèles représentent 25 % des cigarettes en France au plan national mais dans les Pyrénées-Orientales, ce sont 63 % des cigarettes fumées qui viennent de l'étranger (...) on nous pousse à bout ». Les buralistes français réclament ainsi plus de contrôles douaniers et une harmonisation européenne du prix du tabac11.

Notes et références

  • « Karambolage. L'objet : le distributeur de cigarettes » [archive], sur Arte, 2007.
  • Codes général des impôts, art. 565 et 568 [lire en ligne [archive]].
  • « Karambolage. Inventaire : les carottes de tabac » [archive], sur www.arte.tv, 2005
  • « Cigarettes : les buralistes lancent leur marque », Les Échos,‎ 30 mars 2017 (lire en ligne [archive], consulté le 30 mars 2017).
  • « « LCB », la marque de cigarettes créée par les buralistes, indigne les anti-tabac » [archive], Le Parisien, 29 mars 2017
  • « Loi sur le tabac » [archive], sur LégisQuébec.
  • « La nouvelle loi anti-tabac » [archive], sur avocat.qc.ca.
  • Définitions lexicographiques [archive] et étymologiques [archive] de « Tabagie » dans le Trésor de la langue française informatisé, sur le site du Centre national de ressources textuelles et lexicales.
  • Francis Thompson, « La vente du tabac en pharmacie est déjà illégale au Québec » (version du 6 janvier 2009 sur l'Internet Archive), juillet-août 1998.
  • « Les chiffres clés » [archive], sur buralistes.fr (consulté le 26 janvier 2021).
  1. « Les buralistes protestent contre la « concurrence déloyale » des débitants de tabac espagnols » [archive], sur France 3 Occitanie, 7 décembre 2014.

Annexes

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Bar (établissement)

 
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Page d’aide sur l’homonymie

Pour les articles homonymes, voir Bar.

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Un bar est un établissement où l'on sert principalement des boissons alcoolisées. Il est proche du café.

Présentation générale

 
Bar dans l'Orient-Express.

La personne qui y fait le service est appelée « barman » pour un homme, ou « barmaid » pour une femme. Il se place généralement derrière un meuble appelé également bar, mais aussi désigné sous le nom « comptoir » ou, en France, plus familièrement « zinc ».

Variations

Par activité

 
Le bar Belushi's près de la Gare du Nord à Paris.

Un bar se caractérise par son ambiance. Du très classique « bistrot » français, belge ou suisse, certains propriétaires de bar peuvent choisir de créer une ambiance particulière pour leur établissement. Ils pourront s'inspirer de concepts étrangers, pub, maquis, etc. Ils peuvent également, avec le mobilier ou la diffusion de musique, donner une ambiance « lounge », c'est-à-dire « relax, confortable et détendu dans un milieu cosy » selon le blogueur Édouard Borie1.

Certains bars proposent des divertissements sur la scène de leur établissement, comme des chanteurs, des musiciens, des humoristes, des Go-Go dancers, des show sexy ou des stripteaseurs, qui sont, dans ce dernier cas, apparentés au strip club.

D'autres établissement offrent également un service d'hôtellerie, quand ils ne sont pas eux-mêmes intégrés à un établissement hôtelier. Il peut être combiné avec l'activité de café, on a alors affaire à un « café-bar ».

Le propriétaire peut également faire le choix d'orienter l'identité de son établissement en fonction des produits dont il fait commerce. Il peut s'agir d'un bar à vin, mais également d'un bar à eau, d'un bar à oxygène ou d'un bar à chicha. L'appellation « bar » a ainsi fait florès dans le domaine de la restauration rapide, où l'on trouve par exemple des bars à salades, le côté lié à la consommation de boissons étant devenu marginal.

Dans le cadre d'enceintes sportives, comme les gymnases ou piscines, les lieux mettent à la disposition de leurs clientèles des bars à fruits ou bars à jus de fruits.

Dans certains cas, le terme de « bar » n'est plus là que pour évoquer le côté rapide de l'action, comme dans l'appellation commerciale « bar à sourire » ou encore dans le cas du « bar à chats ».

Quelques établissements enfin, baptisés « bar à hôtesse », proposent à leur clientèle obligatoirement majeure et très souvent masculine, la compagnie de jeunes femmes employées par le bar, que l'on nomme communément « entraîneuses ». Ces salariées ont pour fonction d'attirer les clients afin de les pousser à consommer au bénéfice de l'établissement (bouteille de champagne, par exemple). Souvent, comme c'est le cas en Belgique, ce type de bar, appelé aussi « bar montant » ou « bar de nuit », dissimule une activité de maison close.

Par pays

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Dans la plupart des pays[Lesquels ?], la vente d'alcool est réglementée, les bars sont différents par leurs boissons et par pays, par exemple il y a des pays musulmans qui interdisent le commerce de l'alcool[réf. nécessaire].

États-Unis

 
Un bar en Suisse.
 
Le plus ancien bar servant une pâte frite connu sous le nom pasztecik szczeciński, à Szczecin, en Pologne.

En 2011, les bars à jus de fruits indépendants réalisent des chiffres d'affaires supérieurs à un million de dollars (745 000 €) par emplacement, indique le PDG Kevin Johnson (en) de la chaîne de cafés américaine Starbucks2.

France

Article connexe : Estaminet.
 
Un bar à Nancy en France.

En France, les bars sont qualifiés de « débits de boissons » à consommer sur place. Ils sont soumis à une autorisation municipale ou préfectorale dite droit de licence dont le degré d'exigence varie en fonction du type de boissons vendues. Le gérant d'un bar doit ainsi être titulaire d'une licence de débit de boisson à consommer sur place (distincte de la licence restaurant).

L’article L.3321-1 du code de la santé publique distingue ainsi entre quatre types de licences3,4 :

  • La licence I, boissons sans alcool : eaux minérales ou gazéifiées, jus de fruits ou de légumes non fermentés ou ne comportant pas, à la suite d'un début de fermentation, de traces d'alcool supérieures à 1,2 degré, limonades, sirops, infusions, lait, café, thé et chocolat ;
  • La licence III, dite licence restreinte : boissons fermentées non distillées et vins doux naturels (vin, bière, cidre, poiré et hydromel), auxquelles sont joints les vins doux naturels, ainsi que les crèmes de cassis et les jus de fruits ou de légumes fermentés comportant de 1,2 à 3 degrés d'alcool, vins de liqueur, apéritifs à base de vin et liqueurs de fraises, framboises, cassis ou cerises, ne titrant pas plus de 18 degrés d'alcool pur ;
  • La licence IV ou grande licence : rhums, tafias, alcools provenant de la distillation des vins, cidres, poirés ou fruits, et ne supportant aucune addition d'essence ainsi que liqueurs édulcorées au moyen de sucre, de glucose ou de miel à raison de 400 grammes minimum par litre pour les liqueurs anisées et de 200 grammes minimum par litre pour les autres liqueurs et ne contenant pas plus d'un demi-gramme d'essence par litre ;
  • La licence V : Toutes les autres boissons alcooliques.

La législation distingue les débits de boissons permanents et les débits de boisson temporaires, dont l'ouverture est soumise à des règles différentes. Le gérant doit également posséder un permis d'exploitation, et les horaires d'ouverture des débits de boissons peuvent être fixés par le Préfet et par le Maire5.

Depuis 1960 le nombre de bars en France a connu une baisse drastique, surtout dans les milieux ruraux alors qu'il possèdent une place importante dans la sociabilisation des villages, passant de 600 000 à 34 000 en 2016. 7 000 bars ferment chaque année en France6,7.

Références

  • Édouard Borie, « C’est quoi l’Esprit Lounge ? » [archive], sur edouardborie.com, 9 mai 2011 (consulté le 19 mai 2014).
  • Bars à jus : un marché qui n'est pas prêt de (sic) couler [archive], publié le 8 décembre 2011 par Laure Guilbault, sur le site lhotellerie-restauration.fr [archive] (consulté le 27 octobre 2020).
  • Code de la santé publique : Chapitre Ier : Classification des boissons (Article L3321-1) [archive], publié sur le site de Légifrance (consulté le 27 octobre 2020).
  • Classification des boissons et des licences [archive], publié le 17 juin 2016 sur le site des services de l'État dans le Loiret [archive] (consulté le 27 octobre 2020).
  • « Val-de-Marne. Débit de boissons : la préfecture revoit les horaires d'ouverture » [archive], sur actu.fr (consulté le 31 janvier 2020)
  • RMC, « Un bar ambulant pour resserrer le lien social dans les villages sans cafés » [archive], sur RMC (consulté le 22 novembre 2019)
  1. Loïc Latour, « 7 000 cafés ferment chaque année : ça suffit ! » [archive], sur Le Figaro.fr, 15 février 2018 (consulté le 14 février 2020)

Voir aussi

Articles connexes

  • Bar à vin
  • Bar à cocktails
  • Bistro
  • Pub (établissement)
  • Dive Bar
  • Bar-tabac
  • Bar à chicha
  • Bar à chats
  • Œnothèque ;
  • Barista ;
  • Brasserie ;
  • Estaminet ;
  • Taverne ;

Liens externes

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    Boulangerie : le lieu de vente.
     
    L'atelier artisanal.

    Une boulangerie est un type de commerce de détail de fabrication et de vente de pain, et qui propose éventuellement une gamme d'autres produits alimentaires (pâtisserie, viennoiserie, sandwichs, chocolat, confiserie, produits secs...). Elle est tenue par un boulanger et ses apprentis. Cette activité a été l'objet de bien des attentions de la part des gouvernés et gouvernants du fait de son importance dans l'alimentation. Son évolution est souvent significative de l'évolution de la société : urbanisation, impôts, réglementations, recherche scientifique, industrialisation, emprise du marketing, etc.

    Étymologie

    « Boulanger » est un terme d'origine picarde, apparu sous la forme de bolengarius et bolengerius (en latin médiéval), boulenc en ancien picard, pour prendre sa forme française actuelle vers 12991. Ce mot désigne celui qui fabrique les pains ronds.

    L'usage de ce mot a éliminé progressivement dans la langue française ceux de talmelier, de pesteur (pistor, celui qui pétrit) et de panetier (que l'on retrouve en italien, panettiere, et en espagnol, panadero).

    L'action de fabriquer puis le lieu de fabrication est devenue boulenguerie, attesté en 1314, boulengerie en 1611 et boulangerie en 16802.

    Historique

    Émergence d'un métier

     
    Une boulangerie de Pompéi.

    Durant l'Antiquité, en Égypte ou en Grèce par exemple, des ventes de pain sont constatées dans les marchés, ce qui prouve l'existence d'une activité boulangère. Avec la civilisation romaine, les notables romains s'attachent les services de boulangers grecs dans leur villa, l'importance du pétrissage est mise en exergue, un collège de meunerie-boulangerie est créé à Rome3.

    En Europe, la profession boulangère apparaît plus nettement en milieu urbain durant le VIIIe siècle, avec le renouveau des grandes cités et le développement de communautés religieuses. Les pétrins mécaniques n'existent pas bien entendu (bien qu'un pétrin actionné par un cheval ait été représenté quelques siècles plus tôt sur le tombeau d'un maître boulanger de Rome, Eurizaces), et le pétrissage du pain est astreignant, avec le plus souvent un ouvrier spécialisé sur cette seule tâche, le gindre ou geindre4 (issu de junior ou juvenis, le jeune apprenti5), alors que le fournier6,7 est chargé de la cuissonnote 1.

     
    Boulanger posant devant sa « boulangerie américaine » indiquée en arménien, ladino (caractères hébraïques), anglais, turc, grec et russe, à Ortaköy, Istanbul (Turquie), 1922

    Jusqu'à la révolution française, la cuisson du pain se réalise dans un four à bois appartenant au seigneur appelé : four banal8. Son utilisation est obligatoire et implique de verser une redevance au seigneur appelé le ban8. Ce four est affermé au fournier, qui cuit l’intégralité du pain consommé par la communauté. Plus tard, le four banal deviendra communal, en conservant néanmoins le système de taxe sur chaque utilisation8.

    L’exclusivité du four communal disparaît progressivement et l’importance du pain dans l’alimentation ne cesse de s’accroitre. De nombreux fours à bois sont construits dans les villages et le métier de fournier se développe. Le four à bois restera le seul outil de cuisson jusqu’à l’invention du four à gaz et du four électrique à la fin du XIXe siècle.

    En parallèle, pour beaucoup de ménages, en ville, et la quasi-totalité des foyers en campagne, la fabrication du pain reste une activité domestique7. Le pain est devenu une nourriture de base9, même si la pâtisserie a sans doute existé avant le pain3. La profession de boulanger, appelé encore talmelier7[./Boulangerie#cite_note-Boulet199121-7 [7]] (le boulanger tamise lui-même sa farine) ou pesteur (du latin pistor, celui qui pétrit la pâte) ou encore panetier, est organisée en corporation, ses pratiques sont contrôlées, ses prix sont surveillés, son activité est taxée9.

    Maturité et importance sociale d'une profession aux XVIIIe et XIXe siècles

     
    Boulangerie de monsieur Lloyd en 1943, rue Wellington à Verdun (Montréal).

    Les techniques de panification se diversifient d'une région à l'autre en Europe, variant par la levure, la mouture de la farine, la cuisson. Au XVIIIe siècle, l'apparition, puis la généralisation de pains longs fendus, avec une croûte dorée et croustillante (la grigne10), est une des caractéristiques de l'histoire du pain français11.

    À partir de 1750, plusieurs scientifiques s'intéressent aux techniques meunières et boulangères. Giacomo Bartolomeo Beccari étudie notamment les propriétés du gluten. Paul-Jacques Malouin publie en 1767 l'Art du meunier du vermicelier et du boulanger. Antoine Parmentier complète cet ouvrage - et le contredit sur quelques points - en publiant à son tour en 1780 un livre intitulé Le parfait Boulanger, qu'il lit à l'Académie des Sciences11. Antoine Parmentier crée ensuite, avec le concours d'Antoine-Alexis Cadet de Vaux, une école gratuite de boulangerie, à Paris.

    Dans Paris, avant et pendant la Révolution de 1789, la production boulangère est un point de crispation sociale, du fait de son importance dans l'alimentation. La boulangerie est certes un métier important, mais les boulangers sont enviés et impopulaires, suspectés de spéculation sur le prix de la farine. Les magasins doivent être grillagés. Les 5 et 6 octobre 1789, une marche des femmes des faubourgs parisiens sur Versailles, ramenant à la capitale la famille royale, s'effectue, dit-on, au cri de : « Nous ramenons le boulanger, la boulangère et le petit mitron »12,note 2. Et le 21 octobre 1789, un boulanger est lynché13.

    En 1801, l'administration napoléonienne impose des réserves de farines, réduit le nombre de boulangeries, et tente de réglementer strictement le prix du pain. Les boulangers réagissent en développant une vaste gamme de pains fantaisie, attractifs et échappant aux catégories administratives. Soucieux du moral de ses armées, le pouvoir crée également des boulangeries itinérantes, munies de fours métalliques, permettant la cuisson de pain pour les soldats, ce qui propage le pain à la mode française, relativement blanc, à travers toute l'Europe14.

    La France compte déjà, sous le Premier Empire, douze mille boulangeries pour vingt-huit millions d'habitants, malgré de nombreux fours ruraux encore en activité15. Pour soulager les artisans boulangers sur le pétrissage, des prototypes de pétrins mécaniques sont testés un peu partout, notamment en Autriche, en Italie et en France. En 1811, Hyacinthe Lembert obtient un prix de la Société d'encouragement pour l'industrie nationale, pour une machine capable de pétrir la pâte, inventée dès 1796. Cette machine encore limitée, la lembertine, n'obtient pas le succès escompté, mais elle ouvre la voie à une mécanisation, favorisée également par une exigence de plus en plus forte sur l'hygiène14.

    La hantise de la faim disparaît progressivement et les pays occidentaux connaissent une croissance soutenue, facilitée par la fin des conflits de l'ère napoléonienne. L'activité boulangère se renouvelle dans ces pays, en innovant sur les produits, mais aussi en connaissant des effets de mode : dans les années 1820, ce sont les pains anglais et, dans les années 1830, les produits de la boulangerie autrichienne. Un étudiant autrichien, August Zang, fonde d'ailleurs à Paris la Boulangerie viennoise, au 92 rue de Richelieu, et y propose notamment le pain viennois, fait à partir de gruau de Hongrie, et des croissants. Les minoteries introduisent également des marques de farine14.

    Dans un de ses ouvrages consacrés au pain16, Claude Thouvenot rapporte qu'en 1895, un curé, se nourrissant de pain bis, se procurait du pain blanc pour «donner à ses pauvres». N'ayant pu, un jour, se fournir en pain blanc, il offre un morceau de son pain bis personnel à un mendiant et se voit répondre : « Monsieur, gardez votre pain ! L'ouvrier sans travail est déjà assez malheureux pour ne pas recevoir l'injure d'être comparé à une bête, car c'est du pain de chien que vous me donnez là ! ». Jusqu'au milieu du dix-neuvième siècle, le pain blanc, fabriqué en boulangerie, est une nourriture de riches, ayant les moyens de s'offrir d'autres aliments, et choisissant ce pain par snobisme. Mais progressivement, ce pain blanc, symbole de réussite sociale, est revendiqué par les moins nantis. À un aliment ayant une réelle valeur nutritionnelle, le pain bis, se substitue ainsi dans les habitudes alimentaires (particulièrement en France, beaucoup moins par exemple dans les pays anglo-saxons) une denrée élégante d'accompagnement des plats.

    Désaffection des consommateurs et réaction de la profession en France

     
    Une livraison de bois à Paris, certainement pour permettre à la boulangerie de cuire son pain au feu de bois.

    La consommation quotidienne française de pain, de 450 grammes en 1880, passe à 170 grammes un siècle plus tard17, et se place dans la moyenne des pays européens. Malgré les évolutions techniques, la désaffection pour le pain provoque, dans le dernier tiers du XXe siècle, la fermeture de nombreuses boulangeries artisanales en France. Cinquante mille boulangeries existaient encore en 1960, pour quarante-cinq millions d'habitants. Elles ne sont plus, en 2012, que trente-cinq mille pour soixante-six millions d'habitants.

    Ces boulangeries artisanales se trouvent confrontées également à la grande distribution, mais les boulangeries artisanales résistent mieux que d'autres commerces alimentaires, les boucheries par exemple. Elles résistent en suscitant des lois réglementant la fabrication du pain et en retournant à leur fournil pour tenter de retisser le lien avec les attentes des consommateurs.

    À partir des années 1980, de nombreux boulangers réinstallent des fours à bois afin de renouer avec les traditions, et de retrouver le goût authentique d’un pain cuit au feu de bois. Comme Lionel Poilâne, connu pour sa miche au levain18, beaucoup se tournent vers les fours à bois. Jacques Mahou[Qui ?] rapporte : « Avec un four électrique, on parvient à avoir une chaleur tombante en réglant la température, mais comme il n’y a pas de flammes, la captation des arômes ne se fait pas »19. En parallèle la production de pains spéciaux comme la faluche du Nord ou encore le pain de seigle de Thiézac se multiplie19.

    Des «appellations protégées» sont également mises en place. Un pain de tradition française est défini par un décret de 1993, réagissant à l'arrivée de pâtes surgelées livrées pour être cuites dans des établissements devenus des terminaux de cuisson, sans rapport avec la boulangerie artisanale traditionnelle20.

    À partir de 1997, le terme de « boulangerie » est réservé aux seuls boulangers sélectionnant eux-mêmes leurs farines, pétrissant leur pâte et cuisant leurs pains sur le lieu de vente21. Ce décret de 1997 inspirera la loi du 25 mai 1998 puis en 2016, l'article L122-1722 du Code de la consommation.

    Depuis 2010, et faisant suite à la révision générale des politiques publiques (RGPP), les Directions départementales de la protection des populations (DDCSPP et DDPP) ne relèvent plus ces infractions comme le faisaient les directions départementales de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DDCCRF), rendant inapplicable et caduque la loi sur l'appellation de boulangerie[réf. nécessaire].

    Pour promouvoir l'image de la profession, et la qualité de production, un prix décerné par la Mairie de Paris récompense chaque année la meilleure boulangerie de Paris, qui a également l'honneur de voir ses pains servis tous les jours au Palais de l'Élysée23.

    Chiffres-clés

     
    École de boulangerie au Rwanda

    Les plus gros consommateurs de pain en Europe restent les Allemands24, avec une très grande diversité de l'offre dans ce pays, du pain noir au pain de seigle, en passant par le pain d’orge : plus de 3 000 variétés de pains y sont répertoriées25. La consommation de pain se situe en France en 2007 à 120 grammes en moyenne par jour et par personne26,27, et se situe dans la moyenne européenne.

    La fabrication de pain en France se répartit ainsi26 :

    • Boulangerie artisanale : 64,7 % ;
    • Boulangerie industrielle (hors exportation) : 23,7 % ;
    • Atelier de boulangerie en grande surface : 9,7 % ;
    • Importation de pain : 1,8 % ;
    • Secteur public (administrations publiques, collectivités locales…) : 0,1 %.

    Concernant toujours la production, la boulangerie artisanale française se maintient face aux entreprises industrielles et aux grandes surfaces. Il subsiste plus de 33 000 boulangeries en France qui génèrent un chiffre d’affaires annuel de plus de 7 milliards d’euros hors taxes26, à comparer à 14 000 en Allemagne25. En Allemagne, la boulangerie artisanale et industrielle emploie environ 290 000 salariés et 29 000 apprentis, pour 140 000 salariés et 20 000 apprentis en France. Un patron allemand de ce secteur a en moyenne une vingtaine de salariés pour 4 en France28.

    En prolongeant la comparaison entre la France et l'Allemagne, l'Allemagne a un réseau de 44 000 points de vente pour 37 000 en France28,29.

    Notes et références

    Notes

    • Fournier est devenu un des patronymes les plus répandus en France
    1. Le terme de mitron est utilisé dès 1610 pour les garçons boulangers et provient de la forme de leur bonnet, selon Alain Rey (Dict. historique de la langue française, p. 2225).

    Références

    • « Défense de la langue française », Langue Française,‎ septembre 2010 (lire en ligne [archive], consulté le 4 janvier 2017)
    • Rey 1999, p. 467-468.
    • Site http://www.cannelle.com
    • Boulet 1991, p. 20.
    • Rey 1999, p. 1589.
    • Rey 1999, p. 1473.
    • Boulet 1991, p. 21.
    • Pierre Delacrétaz, Les vieux fours à pain
    • Boulet 1991, p. 23.
    • Rey 1999, p. 1645.
    • Site http://www.cannelle.com (2)
    • Vingtras 2012.
    • Institut supérieur des métiers 2012, p. 247.
    • Site http://www.cannelle.com (3)
    • Le Monde 1960.
    • Thouvenot 1987, p. 32.
    • Le Monde 1988.
    • Löffler 2013.
    • Mouette Barboff, Pains de boulanger, p. 190
    • Le Monde 1993.
    • Pereira 1997.
    • Appellation de boulanger et enseigne de boulangerie: Article L 122-17 du code de la consommation [archive]
    • Bosio 2014.
    • Site pain-tpe.sitew.com
    • Fratti 2013.
    • Eric De La Chesnais, « On consomme toujours moins de pain en France », Le Figaro,‎ 17 juin 2016 (lire en ligne [archive], consulté le 22 septembre 2020).
    • « Article "On consomme toujours moins de pain en France" - Le Figaro » [archive], sur lefigaro.fr, 17 juin 2016 (consulté le 12 avril 2018)
    • Site Les nouvelles de la Boulangerie-Patisserie
    1. « Annuaire des boulangeries pâtisseries » [archive], sur boulangeriespatisseries.fr, 12 avril 2018 (consulté le 12 avril 2018)

    Voir aussi

    Sur les autres projets Wikimedia :

    • Boulangerie, sur Wikimedia Commons
    • boulangerie, sur le Wiktionnaire

    Bibliographie

    Par date de parution décroissante.

    • Raphaël Enthoven, Matière première, Éditions Gallimard, 2013, 146 p. (lire en ligne [archive]).
    • Institut supérieur des métiers, Dictionnaire de l'artisanat et des métiers, Le Cherche midi, 2012, 497 p. (lire en ligne [archive]), p. 246-247.
    • Steven Kaplan et Jean-Philippe de Tonnac, La France et son pain : Histoire d'une passion, Éditions Albin Michel, 2010, 544 p. (lire en ligne [archive]).
    • Alain Rey, Dictionnaire historique de la langue française, Dictionnaires Le Robert, 1999.
    • Jean-Clément Martin, « Steven L. Kaplan, Le meilleur pain du monde, les boulangers de Paris au XVIIIe siècle », Genèses, vol. 25,‎ 1996, p. 169-170 (lire en ligne [archive]).
    • Steven Kaplan, Le meilleur pain du monde : les boulangers de Paris au XVIIIe siècle, Fayard, 1996, 544 p. (présentation en ligne [archive]).
    • Guy Boulet et Yves Dougin, La boulangerie en Allemagne, Institut national de la boulangerie-pâtisserie, 1993, 206 p. (lire en ligne [archive]).
    • Guy Boulet, Boulangers, artisans de demain : l'hypothétique mariage de la tradition et du progrès, Institut national de la boulangerie-pâtisserie, 1991, 154 p. (lire en ligne [archive]).
    • Claude Thouvenot, Le pain d'autrefois : chroniques alimentaires d'un monde qui s'en va, Presses universitaires de Nancy, 1987, 190 p..
    • Raymond Calvel, La boulangerie moderne, Éditions Eyrolles, 1947.
    Articles de journaux

    Par date de parution décroissante.

    • Patrick de Jacquelot, « Au palais des Delhi-catesses : L’Opéra, la boulangerie à la française en Inde. », Les Échos,‎ 30 mai 2014 (lire en ligne [archive]).
    • « Un boulanger de Moselle remporte le concours Lépine », Libération,‎ 11 mai 2014 (lire en ligne [archive]).
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    • Steven Kaplan, « Raffarin au fournil », Le Monde,‎ 16 mai 2002 (lire en ligne [archive]).
    • Corinne Scemama, « Le pain se refait un marché », L'Express,‎ 11 février 1999 (lire en ligne [archive]).
    • Acacio Pereira, « L'appellation « boulangerie » plus strictement définie », Le Monde,‎ 3 janvier 1997 (lire en ligne [archive]).
    • « La définition légale du " pain de tradition française " Vive la vraie baguette ! », Le Monde,‎ 25 août 1993 (lire en ligne [archive]).
    • Claude Sarraute, « La flaveur du pain », Le Monde,‎ 27 octobre 1989 (lire en ligne [archive]).
    • Gérard Delessard, « Ah ! la baguette », Le Monde,‎ 4 juin 1988 (lire en ligne [archive]).
    • « Pains d'art et d'essai », Le Monde,‎ 9 avril 1988 (lire en ligne [archive]).
    • « Un siècle et demi de boulangerie », Le Monde,‎ 14 décembre 1960 (lire en ligne [archive]).

    Articles connexes

    • Boulanger
    • Pain, Pain bis, Baguette, Boule, Pain viennois, Pâtisserie
    • Musée de la boulangerie de Bonnieux
    • Institut national de la boulangerie pâtisserie
    • Pétrissage, Pétrin, Lembertine
    • Fabrication du pain
    • Ronde des Pains
    • Ange (boulangerie), Marie Blachère et Paul

    Liens externes

    • Notices d'autorité
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    • Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes
    •  :
      • Dictionnaire historique de la Suisse [archive]
      • Gran Enciclopedia Aragonesa [archive]
      • Gran Enciclopèdia Catalana [archive]
    • « La symbolique du pain » [archive], sur le site pain-tpe.sitew.com.
    • « Les chiffres-clés de la profession » [archive], sur le site de la Fédération de la boulangerie d'Indre-et-Loire.
    • Frédéric Vielcanet, « L’Allemagne, l’autre pays du pain » [archive], sur le site Les nouvelles de la Boulangerie-Patisserie, 1er novembre 2013.
    • « Histoire de la boulangerie - De la préhistoire à l’antiquité » [archive], sur cannelle.com (site de l'Institut national de la boulangerie pâtisserie).
    • « Histoire de la boulangerie - Au moyen âge (du Ve au XVe siècle) » [archive], sur cannelle.com (1).
    • « Histoire de la boulangerie - De la Renaissance à la Révolution française (du XVe siècle à 1789) » [archive], sur cannelle.com (2).
    • « Histoire de la boulangerie - De la Révolution française à la IIIe République (de 1789 à 1870) » [archive], sur cannelle.com (3).
    • « Histoire de la boulangerie - De la IIIè république à la deuxième guerre mondiale (de 1870 à 1945) » [archive], sur cannelle.com (4).
    • « Histoire de la boulangerie - De l’après-guerre aux années 60 » [archive], sur cannelle.com (5).
    • « Histoire de la boulangerie - Depuis les années 60 » [archive], sur cannelle.com (6).
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Marché

 
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Page d’aide sur l’homonymie

Cette page d’homonymie répertorie les différents sujets et articles partageant un même nom.

 
Vue de l'intérieur du marché couvert de Wrocław (Pologne).

Le marché est le lieu public où se vendent et s'achètent une certaine quantité de biens ou de services.

En fonction des choses vendues, on parle de :

Marché sans plus de précision pour les biens de consommation courante, ou marchandises;
Marché financier pour les transactions sur des actifs financiers et produits dérivés;
Marché monétaire pour le marché financier à court terme,
Marché de prédiction;
Marché du travail ; Marché du travail en France, etc.

On parle de marché d'un bien ou d'un service donné, par exemple l'automobile, l'immobilier, la peinture... pour désigner par extension:

l'ensemble des consommateurs susceptibles d'être intéressés par son achat,
le volume des échanges et le niveau des prix.

L'économie de marché est le système économique dans lequel les prix sont fixés par la rencontre de l'offre et de la demande sur le marché, par opposition à une fixation discrétionnaire.
Le marché noir est un marché qui fonctionne en violation des dispositions légales et donc de façon cachée.
Le marché gris désigne un marché dont le fonctionnement ou l'objet ne sont pas prévus par le législateur et les producteurs sans être expressément prohibé.

Marché peut par ailleurs servir de synonyme au mot « contrat » ou « devis ».

Un marché public est un contrat conclu avec une collectivité publique.
Un marché privé est un contrat conclu avec un particulier.

Toponymie

  • Marché (Theux), hameau de la commune belge de Theux en Région wallonne.

Astronomie

  • (53640) Marché, astéroïde.

Outil de recherche

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Autres

  • Le Plus Beau Marché de France, concours télévisé sur TF1.
  • Marche Ce lien renvoie vers une page d'homonymie

Voir aussi

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Supermarché

 
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En pratique : Quelles sources sont attendues ? Comment ajouter mes sources ?

 
Présentation classique d'un rayon alimentaire en supermarché.
 
Autre présentation classique d'un rayon de supermarché, à Recife, au Brésil. Décembre 2016.

Un supermarché, souvent appelé épicerie au Canada francophone, est un établissement de vente au détail proposant, en libre-service, des produits alimentaires et de grande consommation.

Significations nationales de l'appellation

Le terme « supermarché » recouvre des réalités qui peuvent varier selon les pays :

  • En Belgique1, comme en France2, la surface est comprise entre 400 et 2 499 m23,4. Les points de vente en libre-service d'une surface inférieure à 400 m2 sont qualifiés de supérettes ou de libre-service et au-delà de 2 499 m2, il s'agit d'hypermarchés.
De 400 m2 à 1 000 m2, la catégorie des « petits supermarchés »5 réunit des magasins plutôt urbains et axés sur l'alimentaire. Les enseignes principales comportant ce type de points de vente sont les groupes Carrefour, Casino, Colruyt, Intermarché et Système U.
De 1 000 m2 à 2 500 m2, la catégorie des « grands supermarchés » réunit des points de vente plutôt ruraux, offrant un assortiment essentiellement alimentaire avec cependant un complément non-alimentaire plus développé en fonction des attentes de la clientèle incluse dans la zone de chalandise.
  • Au Danemark, en Espagne, en Italie et au Luxembourg, la fourchette de surface règlementaire des supermarchés est de 400 à 4 000 m2 (bien qu'un supermarché ne dépasse pas en moyenne les 3 000 m2, au-delà on parle plus d'hypermarché).
  • Au Canada, on parle de supermarché quand il s'agit d'un magasin d'alimentation à grande surface, de grand magasin quand il s'agit d'un commerce qui tombe dans la catégorie des hypermarchés en France, de dépanneurs pour les supérettes et d'épicerie pour une épicerie fine. On dit faire son épicerie quand on va magasiner dans un supermarché ou dans une épicerie fine.

Historique

Concept d'origine

On trouve la trace des premiers supermarchés aux États-Unis dans les années 1920, peu après l'invention du libre-service. Ces magasins ont une allure dépouillée et sont aménagés dans de vieilles granges, des usines ou des patinoires désaffectées. Les produits sont disposés à même le sol ou sur de simples planches de bois, avec à la clef des prix 20 à 50 % moins élevés que dans les épiceries traditionnelles.[réf. nécessaire]

 
Le premier magasin Piggly-wiggly à Memphis (Tennessee), en 1917.
  • Clarence Saunders (1881-1953) est un entrepreneur américain, pionnier du magasin de vente au détail en libre-service. Détenteur du brevet d'un magasin libre-service déposé en 19176, il va incarner et développer cette formule véritablement révolutionnaire. En septembre 1916, il ouvre à Memphis un magasin-pilote à l’enseigne Piggly Wiggly (Petit cochon à perruque). Saunders n’y propose que des marchandises préemballées et « prévendues » par la publicité. Il est l’un des premiers à étiqueter tous ses articles, posés bien en vue sur des étagères et des gondoles, à portée de main des clients.[réf. nécessaire]

Avec près de 3 000 magasins, il devient en 1929 la deuxième enseigne américaine d’épicerie.[réf. nécessaire]

  • Michael Cullen est considéré par d'autres comme le « père » du supermarché7. En août 1930, cet ancien employé de Kroger ouvre son premier supermarché King Kullen à New-York, dans un ancien garage loué dans le Queens. Il y amasse des tonnes de marchandises avancées par un ami grossiste. Il reprend aussi à bon compte les stocks que ne parviennent pas à écouler des fabricants, pris à la gorge par la crise économique.

Le premier supermarché du Canada ouvre en 1934 au Québec, sous la bannière Steinberg's à Montréal8.

En 1948, le phénomène arrive à Londres puis à Bâle en 1951. En Belgique, la famille Delhaize inaugure un premier supermarché de 400 m2 en 1957, place Flagey à Bruxelles, lequel existe toujours9. Tout a dû être importé des États-Unis, rayonnages, chariots et caisses enregistreuses. Les premiers clients désorientés face au libre-service attendent que l'on vienne s'occuper d'eux, il faudra plusieurs jours pour les persuader de prendre un chariot et de choisir eux-mêmes la marchandise et vaincre leur réticence vis-à-vis de la viande préemballée10.

En France

En France, en 1931, s'ouvre rue Caumartin à Paris, le premier Prisunic, ancêtre du supermarché : le concept est celui d'un commerce populaire vendant des produits de grande série à des prix bas. Le 6 juillet 1948, Goulet-Turpin ouvre un magasin en libre-service en France, rue André Messager à Paris, dans le quartier de Montmartre.

En 1949, Édouard Leclerc transforme son épicerie en magasin discount à Landerneau (Finistère). Le magasin pratique la vente en gros avec l'objectif avoué de faire chuter les prix non sur une poignée d'articles mais sur l'ensemble de l'assortiment : l'alimentation et le bazar sont vendus avec des rabais de 20 à 35 %.

En France, une autre ébauche de supermarché est l'œuvre de la Grande épicerie Bardou en mai 1957 à Paris7,11,12. Le premier véritable supermarché avec parking ouvre le 15 octobre 1958 dans la nouvelle cité de Rueil plaine à Rueil-Malmaison, en région parisienne. Il s'agit de l'Express-Marché de la société Goulet-Turpin13,14.

En réaction à E. Leclerc, 1959/1960 voit le démarrage d'un premier magasin Carrefour à Annecy, au carrefour de l'avenue du Parmelan et de l'avenue André-Theuriet. En 1963, Carrefour ouvre un second supermarché à Cran-Gevrier avant d'en ouvrir un 3e, le 15 juin 1963, au carrefour du Donjon à Sainte-Geneviève-des-Bois, qui est en réalité déjà un hypermarché (> 2 500 m2 selon la norme française)15. Gérard Mulliez ouvre son premier supermarché Auchan en 1961 à Roubaix, dans le quartier des Hauts-Champs. Le magasin est installé dans une ancienne usine Phildar16.

Au cours des années 2000, en France, le concept de supermarché doit se repositionner face au hard-discount qui se trouve en plein déploiement. Plus souples, les supermarchés, plutôt implantés en zone urbaine ou périurbaine, privilégient désormais les services et la fidélisation, entre autres au moyen de cartes de fidélité et de points cadeaux17.

Avec le développement d'Internet, apparait le concept de drive : la plupart des grandes enseignes proposent désormais un site marchand où il est possible de commander ses achats, qui seront ensuite préparés et prêts à être chargés dans son véhicule.

Principales enseignes en France

Article détaillé : Liste d'enseignes de la grande distribution.

En France, les six principaux groupes présents sur le marché sont tous d'origine française (Carrefour, Leclerc, Auchan, Casino, Intermarché et Système U) et détiennent près de 85 % de parts de marché18. Le mode d'organisation de la filière tourne autour de deux modèles : le coopératif et l'intégré.

  • Les groupes Leclerc, Intermarché et Système U, reposent sur le modèle coopératif, à savoir une association d'entrepreneurs juridiquement et financièrement indépendants les uns des autres. Le groupement est géré comme une coopérative, avec des actionnaires adhérents, qui sont aussi propriétaires de leurs points de vente. Chacun est donc son propre responsable, mais ce système présente l'avantage de créer un lien de solidarité entre les adhérents et aussi de pouvoir mutualiser les moyens et les services.
  • Parmi les groupes intégrés, on retrouve les enseignes Carrefour, Casino et Auchan. C'est le groupe qui est le propriétaire du point de vente, dont la gestion courante est déléguée à un responsable localement. Ainsi, ce n'est pas ce dernier qui décide de la politique à mettre en œuvre pour assurer la pérennité de son point de vente, même si une plus grande indépendance peut être accordée dans le cas d'une franchise par exemple19.

Le supermarché dans l'espace français

Le succès des supermarchés a accompagné la modification des mobilités ayant au lieu lors des Trente Glorieuses. L'élargissement de la classe moyenne et la démocratisation de la voiture ont en effet modifié l'urbanisme commercial. La nécessité d'un accès routier s'est substituée à celle d'un accès piéton, si bien que des entités commerciales telles que les supermarchés ont pu voir le jour dans des zones plus distantes des centres-villes. Cette distance a permis aux commerces variés des centres d'être concurrencés par un bâtiment à forte emprise spatiale, rassemblant alors dans un édifice unique tous les produits et services qui y étaient proposés. L'aménagement d'un parking autour du supermarché garantit enfin l'accès aux automobilistes20.

Depuis les années 1990, les géographes ont coutume d'identifier les supermarchés comme les avatars de la désertification des centres-villes, particulièrement en ce qui concerne les petites et moyennes villes françaises. L'avantage économique que constitue pour une commune l'accueil d'une telle structure en fait un bien convoité par les maires. Ainsi, les supermarchés sont au cœur d'une concurrence intercommunale qui a pour conséquence d'affaiblir les commerces du centre. Ceux-ci disposent d'une accessibilité routière privilégiée par les populations, de même que la concentration de leurs produits présente des avantages fonctionnels, largement hérités de la philosophie consumériste des Trente Glorieuses21.

On assiste alors de plus en plus à des initiatives de la part des villes ou des habitants eux-mêmes, qui visent à endiguer la construction de supermarchés dans les communes périphériques de petites villes. Les habitants et commerçants de la ville de Moret-sur-Loing (Seine-et-Marne) ont par exemple été à l'origine d'un mouvement de contestation contre l’implantation d’un Lidl et d’un Grand Frais à Écuelles, par peur du déclin des commerces du centre de la petite ville de 12 000 habitants22.

Le supermarché vu par les artistes

  • En 1958, Italo Calvino lui jette un regard ironique dans Marcovaldo ou les saisons en ville. Il dévoile la folie de ce lieu avec la même poésie que son héros Marcovaldo, qui veut « courber les surfaces carrées » de la ville.
  • Dans son roman Bruits de fond (1985), Don DeLillo décrit le supermarché comme le lieu de matérialisme total et en fait le symbole absolu de la société de consommation.
  • Les auteurs des Requins Marteaux dénoncent de façon parodique le mauvais goût de la grande distribution en montant de fausses grandes surfaces, animées par des comédiens, avec des stands remplis de produits bas de gamme au packaging aussi repoussant que leur contenu supposé.
  • Michel Musolino, dans une aventure du « Poulpe » (Plus dur sera le chiite, 1998), donne une analyse percutante de l'hypermarché Rond Point d'Aulnay-sous-Bois .
  • La série américaine Superstore (2015) raconte de façon décapante et parfois loufoque la vie quotidienne des employés d’une enseigne de la grande distribution.
  • Une valse dans les allées (2018) est un film allemand dont les personnages sont les employés d'un supermarché.

Notes et références

  • « Secteur alimentaire - Statistiques & Analyses » [archive], sur statbel.fgov.be (consulté le 16 juin 2013)
  • http://archives.dgcis.gouv.fr/2012/www.pme.gouv.fr/economie/onc/chap12.html [archive]
  • « Distripedie.com - l'expert de la distribution » [archive], sur distripedie.com (consulté le 29 septembre 2020).
  • « Laurent La Gamba. » [archive], sur laurentlagamba.free.fr (consulté le 22 octobre 2021).
  • Encyclopédie de la Distribution, [http:// www.distripedie.com]
  • (en) Brevet du 9/10/1917 no 126988 déposé au United States Patent and Trademark Office [lire en ligne [archive]]
  • F. Carluer-Lossouarn, L'Aventure des premiers supermarchés, un livre Linéaires, 2006.
  • « Steinberg Inc » [archive] dans L'Encyclopédie canadienne, Historica Canada, 1985–. (consulté le 11 août 2019). « Samuel Steinberg » [archive] dans L'Encyclopédie canadienne, Historica Canada, 1985–. (consulté le 11 août 2019).
  • Supermarché d’Europe 1957-2007 - CIVA, Bruxelles [archive].
  • « Super ? Le super a 50 ans » [archive], La Libre Belgique, 21 décembre 2007.
  • [PDF]« Distribution des biens de consommation et usage de la voiture particulière pour motif « achats » (…) »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • http://portail.documentation.developpement-durable.gouv.fr/documents/CETTEXST005040/CETTEXST005040.pdf" rel="nofollow" class="external text">Google • Que faire ?) Ministère de l'équipement, des transports, du logement, du tourisme et de la mer - Direction de la Recherche et des Affaires Scientifiques et Techniques - Rapport final (BEAUVAIS CONSULTANTS - 2003)] (p. 16).
  • [PDF] 50 ans de grandes surfaces en France : entre croissance débridée et contraintes légales [archive] 7TH INTERNATIONAL CONGRESS, MARKETING TRENDS VENICE, ITALY, JANUARY 2008, 17-19.
  • Mathilde Visseyrias, « À 50 ans, le supermarché a la vie devant lui » [archive], sur lefigaro.fr, 12 avril 2008 (consulté le 16 juin 2013).
  • « Il y a 50 ans naissait le premier supermarché » [archive], sur leparisien.fr, 15 octobre 2008 (consulté le 16 juin 2013).
  • Histoire du groupe Carrefour
  • Histoire du groupe Auchan [archive].
  • Ducrocq, Cédric., La nouvelle distribution : marketing, management, développement : des modèles à réinventer, Éditions Dunod, 2006, 205 p. (ISBN 978-2-10-049785-0, OCLC 833429734)
  • Source : TNS Worlpanel 2009.
  • Les grandes surfaces alimentaires en Île-de-France : de nouvelles stratégies face au changement [archive], Enjeux no 148, CROCIS, juin 2012
  • Mathieu Flonneau, « Rouler dans la ville. Automobilisme et démocratisation de la cité : surprenants équilibres parisiens pendant les « Trente Glorieuses » », Articulo, no Special issue 1,‎ 10 mars 2009 (ISSN 1661-4941, DOI 10.4000/articulo.1076, lire en ligne [archive], consulté le 12 novembre 2019).
  • Thierry Paquot, Désastres urbains : les villes meurent aussi, Paris, La Découverte, 2019, 262 p. (ISBN 978-2-348-04171-6 et 2348041715, OCLC 1123100704).
  1. Faustine LéoLe, « Les commerçants de Moret décidés à se battre contre le projet de supermarchés » [archive], Le Parisien, 1er mai 2019 (consulté le 12 novembre 2019).

Voir aussi

Sur les autres projets Wikimedia :

  • Supermarchés, sur Wikimedia Commons

Articles connexes

  • Dépanneur
  • Hypermarché
  • Supérette
  • Hard-discount
  • Cybermarché
  • Libre-service
  • Michael Cullen
  • Remballe
  • Grande distribution
  • Management de la distribution
  • Centrale d'achat

Bibliographie

  • Frédéric Carluer-Lossouarn, L'Aventure des premiers supermarchés, Linéaires, 2006.
  • Rapport d’information déposé par la Commission de la production et des échanges sur l’évolution de la distribution, présenté par Jean-Yves Le Déaut, Assemblée nationale, 11 janvier 2000.
  • M.-L. Allain et C. Chambolle, Les Relations entre la grande distribution et ses fournisseurs : bilan et limites de trente ans de régulation, Cahiers du laboratoire d'économétrie de l'École polytechnique, 2002-7.
  • P. Bovet, « L'Hypermarché, le Caddie et le congélateur » in Le Monde diplomatique, mars 2001.
  • Robert Malsagne, Magasins en libre-service de grandes et moyennes surfaces, Seliser, 1964, 412 pages
  • Ducrocq, Cédric., La nouvelle distribution : marketing, management, développement : des modèles à réinventer, Éditions Dunod, 2006, 205 p. (ISBN 978-2-10-049785-0, OCLC 833429734)

Liens externes

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Création 1879 : 1er ministère des Postes et Télégraphes
Dates clés 1991 : La Poste devient une entreprise publique autonome
2010 : La Poste devient une société anonyme
Fondateurs Louis XI de France
Forme juridique Société anonyme à capitaux publics depuis le 1er mars 2010
Slogan « Vous simplifier la vie »
Siège social Paris
Drapeau de la France France
Direction Philippe Wahl, président-directeur général
Directeurs Philippe Wahl (depuis le 26 septembre 2013)
Actionnaires Caisse des dépôts et consignations : 66 %1
État français : 34 %1
Activité Courrier, colis et nouveaux services du facteur, banque et assurance, colis express BtoB et BtoC en France, en Europe et dans le monde - GeoPost, contribution à l'aménagement du territoire (réseau postal et services), produits et services numériques : messagerie web, identité et coffre-fort numériques.
Produits Acheminement et distribution de courriers, colis ; produits financiers ; téléphonie
Filiales La Banque postale, La Poste Mobile, Poste Immo, Geopost, Docaposte, DPDgroup, GREENOVIA, Viapost, Mediapost
Effectif 249 304 en 2019
SIREN 3560000002
Site web www.laposte.fr
www.groupelaposte.com
boutique.laposte.fr

Dette 6 462 M€ (2019) 3
Chiffre d'affaires 25 983 M€ en 2019
Résultat net 822 M€ en 2019

Société précédente PTT
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Une diligence à trois corps des Messageries du Midi et du Commerce, de 1839.

La Poste est une société anonyme française principalement présente en tant qu'opérateur de services postaux (courrier, colis et express), banque, assurance, opérateur de téléphonie mobile, fournisseur de services numériques et de solutions commerce, commerce en ligne (marketing, logistique) et collecte et vente de données. La Poste est détenue par la Caisse des dépôts et consignations et l'État français. La Poste et toutes ses filiales regroupées forment Le Groupe La Poste.

Avant l'ouverture à la concurrence du secteur postal dans les années 2000, La Poste avait le monopole4 de l’acheminement et de la distribution du courrier en France, ce qui en fait l'opérateur courrier historique. Elle est par ailleurs le premier opérateur de courrier européen. Avec ses filiales, elle est le deuxième opérateur (en chiffre d'affaires) du colis-express en Europe5.

Elle est devenue au 1er janvier 2006 une banque de détail française, en transformant l'ancien réseau des centres de chèques postaux (CCP) gérant alors les comptes chèques émis par la Poste depuis la loi du 31 janvier 1918 portant création des CCP par le ministre des PTT de l'époque, M. Clémentel. La Banque postale compte environ 11 millions de clients en 20206, mais cette clientèle est partiellement une clientèle à petits revenus et la Banque postale assume un rôle d'ordre social ; en effet, la moitié des 4,35 millions de personnes bénéficiant d'aides sociales en 2020 reçoivent leurs allocations sur des comptes détenus au sein de la Banque postale.

Les bureaux en propre de la Poste sont au nombre de 7 700 en avril 2020 et les agences postales communales, mises en place par certaines mairies en zone campagnarde et les relais-Poste assurés par des commerçants sont au nombre de 9 300 à la même date.

La dernière loi relative à la Poste précise qu'au moins 90 % de la population nationale doit se trouver à une distance inférieure à cinq kilomètres, ou à moins de vingt minutes en voiture d'un point de contact de La Poste7.

Histoire

Avant 1991

Article détaillé : Postes, télégraphes et téléphones (France).
 
Automobile postale en 1901.
 
Voiture postale à l'alcool de 1901.
 
16 octobre 1904 : mise en service de Tilburys et voitures électriques par la Poste parisienne.

La Poste est issue des relais de poste créés par Louis XI en 1477 pour le transport des messages royaux et surtout des offices de messagers royaux créés en 1576 qui étaient autorisés à transporter le courrier des particuliers8.

C'est au début du XVIIe siècle que date l'origine de l'administration des postes en France, avec la création de la « poste aux lettres », dirigée par le surintendant général des postes. À l'époque, le port était payé par le destinataire.

Lors de la Révolution et de l'abolition des charges royales, dont celle de la « Ferme générale des postes » avec à sa tête un Surintendant Général, les postes deviennent un service qui est réparti sur le territoire avec environ 1 400 « relais postes » et environ 16 000 chevaux assurant les liaisons entre les relais postes.

Les premiers mandats postaux, destinés à envoyer de l'argent liquide à des particuliers notamment dans les communes rurales, sont mis au point à compter de 1816.

À partir de 1849, apparaissent les premiers timbres postes en France qui portent la charge de l'affranchissement désormais à l'envoyeur des lettres.

Le service postal, qui avait été organisé initialement par l'État pour sa communication interne et la transmission des ordres, des rapports, entre les différents échelons de son administration, se transforme pour devenir accessible à tous les habitants.

En 1879, les deux administrations séparées, celle des postes et celle du télégraphe, apparue après 1845, sont fusionnées pour former l'administration des postes et télégraphes. Les Postes, Télégraphes et Téléphones (PTT) deviennent alors un ministère de plein exercice.

En 1918, est créé par une loi le service des Comptes chèques postaux ou C.C.P., ancêtre de la Banque Postale, mise au point à compter du 1er janvier 2006.

En 1941, le gouvernement de Vichy fait fusionner la direction de l'exploitation télégraphique et la direction de l'exploitation téléphonique qui devient alors la direction des télécommunications.

Le 10 mai 1946 un décret crée deux directions générales : la Direction générale des Télécommunications (DGT) et la Direction générale de la Poste (DGP).

En décembre 1962, le « Secrétariat du Père Noël » ouvre pour la première fois avec la complicité des postiers et la participation active de Françoise Dolto, sœur du ministre des PTT, Jacques Marette9.

Le 15 juin 1970, Yves Guéna, ministre des Postes et Télécommunications, député de Périgueux, inaugure l'imprimerie des timbres-poste (ITP, devenue //fr.wikipedia.org/wiki/Phil@poste_Boulazac" class="mw-redirect" title="Phil@poste Boulazac">Phil@poste Boulazac en 2006) dans la zone industrielle de Boulazac, proche de Périgueux10.

La mise en service du TGV postal a lieu en 1984. Ce service sera supprimé le 7 juillet 2015, car il fut jugé non rentable.

La Direction générale des Télécommunications devient France Télécoms en 1988.

La réforme des PTT de 1990 décidée par le gouvernement Michel Rocard sépare la Poste et France Telecoms et les transforme en « exploitants publics ». Ainsi, La Poste devient une entreprise publique autonome le 1er janvier 1991.

Depuis 1991

 
Véhicule typique des années 1980 et 1990.
 
Logo des PTT sur l'Hôtel des Postes de Strasbourg.
 
Une rame du TGV postal, en service entre 1984 et 2015.

Les décennies 1990 et surtout 2000 sont marquées par la baisse continue des volumes de courrier, dans un contexte d’ouverture à la concurrence des marchés postaux, en application des deux premières directives européennes consacrées aux activités postales de 1998 et de 2002. Suivant leur entrée en vigueur, la concurrence est d'abord ouverte en 1999 pour les lettres dont le poids est supérieur à 350 grammes, puis pour les lettres supérieures à 100 grammes en 200311. Ainsi, La Poste perd progressivement le monopole de l’acheminement et de la distribution du courrier en France jusqu'à l'ouverture à la concurrence de l'ensemble du marché postal et son changement de statut en 201012.

Depuis les années 2000, la Poste s'agrandit et peut proposer à ses clients, par l'intermédiaire de La Banque postale qui fut créée à cet effet au 1er janvier 2006, l'ensemble des services bancaires et en particulier une gamme complète de crédits. La Banque postale est issue de la transformation des anciens centres de chèques postaux (CCP) apparus en 1918. En 2007, La Banque postale a obtenu l'autorisation de proposer des crédits à la consommation puis, en 2011, de financer des personnes morales13,14.

Changement de statut de 2010

La loi postale visait à préparer l’augmentation de capital en transformant La Poste en société anonyme à capitaux 100 % publics en mars 2010. Elle avait également pour objet de transposer la 3e directive européenne postale qui prévoyait l’ouverture totale du marché du courrier, en 2011.

Une votation citoyenne pour la poste, indépendante des pouvoirs publics et non reconnue légalement, est organisée fin 2009 dans 9 987 lieux de vote en France, dont de nombreuses communes rurales, ainsi que sur des marchés, dans des gares, ou devant des bureaux de poste pour s'opposer à ce projet.

Les cinq principaux syndicats des employés de l'entreprise, ayant réuni 95 % des voix lors des élections professionnelles à La Poste, étaient tous opposés au projet de loi de transformation en société par actions. Ils expliquaient que l'ouverture à la concurrence, entamée dans les années 1990, n'imposait pas la transformation en société par actions. Ils ont organisé le 22 septembre 2009 une journée de grève nationale contre la transformation en société anonyme15,16.

Selon un sondage CSA publié le 29 septembre 2009 par le quotidien L'Humanité, 75 % des Français se seraient opposés à la privatisation de La Poste s’ils avaient participé à la « votation citoyenne »17. D'après la même étude, 83 % des sondés pensaient que « La Poste sera privatisée dans quelques années » si le projet gouvernemental était adopté.

Le Sénat a adopté un amendement de l'Union centriste disposant que l'État restera majoritaire dans La Poste18. Le Sénat avait également adopté cinq amendements déposés par l'opposition, dont deux disposants que la Poste était « un groupe unique entièrement public », ce qui supposait, d'une part, que l'État resterait actionnaire de La Poste à 100 % et, d'autre part, qu'il n'y aurait pas de séparation entre La Poste et La Banque postale. Cependant, le gouvernement a demandé une deuxième délibération sur ces deux amendements, provoquant la colère de l'opposition qui a dénoncé un passage en force et une volonté du gouvernement d'ouvrir le capital de La Poste19,20.

En juin 2014, la Poste annonce qu'elle arrêtera l'exploitation des TGV postaux en 2015. Elle prévoit toutefois de continuer à utiliser le rail notamment avec le transport combiné21. Les TGV postaux effectuent leurs derniers services commerciaux le 27 juin 201522.

En 2015, l'activité courrier est assurée par 90 000 facteurs et factrices. En 2020, l'effectif a baissé à 80 000.

La Poste 2015 - 2021

En janvier 2014, Philippe Wahl, devenu président-directeur général du groupe La Poste en 2013, dévoile son plan stratégique à l'horizon 202023. L'enjeu est de pallier l'impossibilité pour l'activité courrier historique de couvrir les coûts du service universel postal dès 2020.

Le plan comprend cinq projets à développer, dans les secteurs suivants :

  • la transition énergétique ;
  • la logistique urbaine ;
  • le commerce électronique ;
  • la connaissance des clients particuliers ;
  • la modernisation de l'action publique.

Pour accompagner ce plan, le Groupe La Poste crée, en 2014, la branche numérique, dont la mission est d'accompagner la numérisation du Groupe La Poste et de ses activités ainsi que de soutenir l'innovation ouverte et à des fins de services publics. Pour remplir cette mission, l'incubateur de start-ups, Start'In Post, est lancé la même année24. En 2015, La Poste lance également un programme dédié à soutenir le développement de l'internet des objets en France, FrenchIoT25.

En 2015, La Poste développe également son activité de services à la personne (visites aux personnes âgées, installation de la TNT, portage de médicaments...)26.

En juin 2016, La Poste a reçu l'agrément pour faire passer l'examen du code de la route dans ses bureaux de Poste. Cet agrément intervient dans le cadre de la loi pour la croissance, l'activité et l'égalité des chances économiques et vise à réduire les délais de passage du code de la route.

En octobre 2016, les experts des comités d'hygiène et de sécurité saisissent le gouvernement français concernant la situation de La Poste (qu'ils jugent préoccupante), et les neuf suicides et cinq tentatives qui seraient liés selon eux à la politique menée par l'entreprise27,28.

En 2017, La Poste ouvre la première ligne régulière de livraison de colis par drone en France29.

Le 9 avril 2018, un bug informatique rend impossible toute opération dans les 7 700 bureaux de poste à cause d'un incident technique majeur30.

Le vendredi 17 août 2018, des postiers des Hauts-de-Seine, déjà en grève depuis 145 jours, font une manifestation au palais de Tokyo devant une œuvre d'art financé par La Poste, alors que ce service public continue à fermer des bureaux31.

La Poste comparaît devant le tribunal de grande instance de Nanterre en mai 2019 pour « prêt de main-d’œuvre illicite » à la suite du décès en 2013 d'un employé non déclaré d’un sous-traitant du groupe, mort noyé en essayant de récupérer un colis tombé à l'eau32. En juillet 2019, la Poste est condamnée pour ces faits à 120 000 € d'amende33.

Le 4 mars 2020 est annoncé le rapprochement entre le Groupe La Poste et la Caisse des dépôts d’une part, et La Banque postale et CNP Assurances d’autre part, pour constituer un groupe financier public34.

En juin 2021, le groupe annonce le lancement d’un fonds de capital investissement « La Poste Ventures »35

En novembre 2021, La Poste annonce l'ouverture d'un plan d'investissement de 450 millions d'euros avec pour but d'améliorer encore le service de sa filiale Colissimo : l'objectif est d'atteindre le milliard de colis par an à partir de 2030, soit près du double de ses livraisons par rapport à 202036.

Sur l'ensemble de l'année 2021, La Poste affiche un bénéfice net de 2,1 milliards d'euros37.

Courrier et colis

L'activité courrier est effectuée via les filiales de la holding Sofipost qui regroupe quatre pôles : Médiapost, Communication, Docaposte, Viapost et Asendia. En 2012, elle représente un chiffre d'affaires (CA) de 11,4 milliards d'euros. La distribution de colis est assurée, en France, par Colissimo38, complété par la holding colis et logistique du groupe GeoPost, implanté sur tout le continent européen et qui regroupe plusieurs filiales dont Chronopost, DPD France, SEUR (Espagne), DPDgroup. Leur chiffre d'affaires global en 2012, s'élève à 5,6 milliards d'euros, en progression de 7,3 %. En 2016, Geopost représente, en termes de CA, 26 % de l'activité du groupe, dont 77 % hors de France. En Europe, la filiale de La Poste se positionne au deuxième rang de la distribution de colis derrière l'allemand DHL, sur un marché en expansion (deux milliards de colis distribués en 2010, cinq milliards en 2016)39.

Le Groupe La Poste, premier employeur national en tant qu'entreprise (265 000 salariés dont 90 000 facteurs, en 2013, mais 244.980 en 2021, donc en baisse)40,41, a acheminé 15,4 milliards de plis en 2012 (et dix milliards d'imprimés publicitaires). Cette activité diminue très rapidement, passant par exemple, de 15,9 milliards de plis en 2009 à 12,9 milliards en 2015, représentant désormais moins de la moitié du chiffre d'affaires42 et à 7,5 milliards en 2020.

Depuis le 1er janvier 2011, la totalité de l’activité du courrier est soumise à la concurrence. Les professionnels et les particuliers ont ainsi le choix parmi plusieurs opérateurs postaux pour leurs envois de courrier, en France comme à l’étranger.

Le réseau des bureaux de poste du groupe assure non seulement la distribution du courrier, mais aussi la commercialisation des produits du groupe (produits bancaires, assurance, téléphonie mobile…). Initialement détenu et exploité par la Poste, les 17 000 bureaux et recettes auxiliaires en 1990 et répartis sur l'ensemble du territoire comportent, à fin 2014, 5 438 agences postales communales gérées par les mairies et 2 061 relais-postes gérés en partenariat avec des commerçants locaux. Ces agences communales et relais-poste proposent une petite partie des prestations initialement offertes par la Poste43. En avril 2020, les bureaux de la Poste sont à peine 7700 et les agences postales communales ainsi que les relais-Poste sont au nombre de 9300 répartis comme suit : environ 5000 agences postales communales et environ 4300 relais-Poste gérés par des commerçants.

Activités bancaires

Le 1er janvier 2006, les services financiers de La Poste (anciens C.C.P. créés au cours de l'année 1918) ont laissé la place à une filiale à part entière : La Banque postale. Celle-ci gère, en 2017, les comptes bancaires de 10,5 millions de clients actifs et de 400 000 clients personnes morales (associations notamment) et acteurs du secteur public local44. Elle propose l'ensemble de services d'une banque classique : gestion de comptes bancaires et de cartes de crédit de type carte bleue nationale, cartes VISA et MASTERCARD, épargne et placements, prêts immobiliers, crédits à la consommation, assurance et prévoyance. Elle s'est vu reconnaître la mission d'accessibilité bancaire par la loi de modernisation de l'économie de 2008.

La Banque Postale a dégagé au 31 décembre 2017 un résultat net (part du Groupe) de 764 millions d'euros45, en hausse de 10,1 % par rapport au premier semestre 2016.

En juillet 2019, la banque mobile Ma French Bank, filiale à 100 % de La Banque Postale, est ouverte au grand public46,47.

Autres services

Depuis mai 2011, le groupe La Poste est un acteur national de la téléphonie mobile, à travers sa filiale La Poste Mobile, opérateur MVNO détenu à 49 % par SFR. En 2014, La Poste Mobile a dépassé le million de clients48. L'entreprise française commercialise aussi des produits et services numériques tels qu'une messagerie web, proposant des adresses électroniques49se terminant par @laposte.net et basé sur la technologie Zimbra, un portail web et une boutique en ligne, ainsi qu'un service d'identité numérique et un carnet sanitaire numérique permettant notamment de collecter les données apportées par les objets connectés détenus par les particuliers50. Elle développe aussi, depuis 2015, des services à la personne (visites aux personnes âgées, installation de la TNT, portage de médicaments…)26, et, depuis 2005, via sa filiale Poste Immo51, gère un parc immobilier important : — L’entreprise gère, entretient, développe et valorise un parc d’environ sept millions de m2 dont 4,2 millions de m2 en pleine propriété, représentant plus de 12 000 immeubles tertiaires, industriels et commerciaux sur l’ensemble du territoire.

En 2018, la Poste annonce le développement d'une place de marché opérationnelle en octobre 2019, pour diversifier sa gamme de produits52.

Direction du groupe

Comité exécutif

Le comité exécutif est composé notamment du président, d’un directeur général et de directeurs généraux adjoints qui sont également directeurs généraux des principales filiales et branches du groupe. Depuis septembre 2013, Philippe Wahl remplit les deux fonctions de président et de directeur général.

Président

Le président de La Poste est nommé par décret en conseil des ministres, sur proposition du conseil d'administration de La Poste.

  • Yves Cousquer : décembre 1990 - décembre 1993
  • André Darrigrand : décembre 1993 - décembre 1996
  • Claude Bourmaud : décembre 1996 - décembre 2000
  • Martin Vial : décembre 2000 - septembre 2002
  • Jean-Paul Bailly : septembre 2002 - juillet 2013
  • Philippe Wahl : PDG depuis septembre 2013

Directeur général

Le directeur général de La Poste assiste le président du Groupe La Poste, par lequel il est nommé.

  • Fernand Vieilledent (janvier 1991 - décembre 1993)
  • Claude Bourmaud (décembre 1993 - décembre 1996)
  • Claude Viet (décembre 1996 - novembre 1997)
  • Martin Vial (novembre 1997 - décembre 2000)
  • Daniel Caille (avril 2001 - avril 2002)
  • Georges Lefebvre - Délégué général (avril 2002 - 2012)
  • Philippe Wahl : PDG depuis septembre 2013

Conseil d'administration

Principales attributions

Les principales attributions du conseil d’administration sont : la définition des orientations stratégiques du Groupe, l’arrêté des comptes annuels et semestriels et l’autorisation des opérations de croissance externe et de cession, des programmes d’investissements majeurs, des conditions de l’intéressement du personnel, etc.

Composition du conseil d'administration

Le conseil d’administration de La Poste est composé de 21 membres :

  • un président directeur-général ;
  • huit représentants de l’État ;
  • trois représentants de la Caisse des Dépôts ;
  • deux administrateurs nommés par décret ;
  • sept représentants des salariés ;
  • quatre commissaires du gouvernement.
Présidence du conseil d'administration

Le 20 janvier 2016, sur proposition du ministre de l'économie, de l'industrie et du numérique, Philippe Wahl, président-directeur général du Groupe La Poste a été nommé président du conseil d’administration de La Poste pour cinq ans53.

Données financières

En 2018, le groupe a réalisé un chiffre d'affaires de 24 699 millions d'euros (24 110 millions d'euros en 2017). Le résultat d'exploitation consolidé du groupe atteint 892 millions d'euros, sous l'effet conjugué des résultats de ses métiers. Le résultat net atteint 798 millions d'euros en 201854,55.

Résultats du groupe (en millions d'euros)
AnnéeChiffre
d'affaires
Résultat
d'exploitation
Résultat
net
Dette
nette
Effectif
2021 34 609 3 431 2 069 10 233 244 980
2020 31 185 3 149 2 084 8 802 248 906
2019 25 983 889 822 6 462* 249 304
2018 24 699 892 798 3 442 251 219
2017 24 110 1 012 851 3 820 253 000
201656 23 294 975 849 3 719 251 000
2015 23 045 875 635 3 657 253 000
2014 22 163 719 513 4 005 258 000
2012 21 658 816 479 3 460
2011 21 341 670 478 4 544
2010 20 939 784 550 4 822
2009 20 527 757 531 5 535
2008 20 829 886 529 5 760
2007 20 819 1 285 943 5 800
2006 20 100 949 789 5 917
2005 19 274 777 557 3 800
2004 18 677 523 374 4 700 310 000

*impact IFRS 16 sur la dette nette d’ouverture de 2 469 milliards d'euros.

En 2018, les capitaux propres (part du groupe) s'élèvent à 12 014 millions d'euros, en progression de 650 millions d'euros par rapport à 2017. L'endettement net du groupe s'élève à 3 442 millions d'euros en 2018 (3 820 millions d'euros en 2017). La Poste emprunte régulièrement sur les marchés financiers internationaux et sa dette est très bien notée, de par un patrimoine immobilier et la garantie de l’État. Cette bonne notation de la dette lui permet de payer des intérêts d'un niveau très modeste.

En novembre 2017, La Poste place avec succès sa première émission de « Green Bond » d'un montant de 500 millions d'euros et de maturité 10 ans57,58.

Personnel et effectifs

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Avec l'arrivée du numérique, la situation du personnel employé à La Poste a évolué avec cette transformation, tant au niveau des différents statuts que des différentes missions. Cela se traduit par exemple par l'utilisation de smartphones Facteo par les facteurs afin d'avoir des informations sur leurs tournées.[pas clair]59,60.

En 2019, le Groupe La Poste comptait en moyenne sur l’année 249 394 employés. Ceux-ci se répartissaient comme suit en 201861 :

  • 211 603 au sein de la maison mère62 ;
  • 11 091 au sein de Mediapost ;
  • 6 392 au sein de GeoPost ;
  • 5 093 au sein de La Banque postale ;
  • 4 660 au sein de Viapost ;
  • 1 104 au sein de La Poste Silver ;
  • 579 au sein de La Poste Immo ;
  • 176 au sein de La Poste Nouveaux Services ;
  • 155 dans d'autres services61.

L’entreprise a recruté 7 799 nouveaux employés en CDI, dont 4 232 facteurs et 4 800 alternants en 201963. L'entreprise comptait 52 % de femmes, dont 38 % parmi ses cadres dirigeants. Par ailleurs, La poste employait 7 % de personnes en situation de handicap64.

En juin 2019, La Poste est condamnée pour prêt de main-d’œuvre illicite à une amende de 120 000 euros par le tribunal de grande instance (chambre pénale) de Nanterre, à la suite du décès, en 2013, d'un coursier sans contrat de travail65.

Principales filiales

  • La Poste Mobile - 51 % (coentreprise avec SFR)
  • Colissimo
  • GeoPost (DPDgroup)
    • Chronopost
    • DPD France
    • Pôle DPD Allemagne
    • Pôle DPD Royaume-Uni
    • Pôle Seur Espagne
    • Pôle GeoPost Intercontinental

Marques (entre autres) :

  • SofiPost - 100 % (holding des activités Courrier)
    • Docaposte - 100 %
    • Mediapost Communication - 100 %
    • Viapost - 100 %
    • Asendia - 50 % (coentreprise avec Swiss Post)

La Banque postale est elle-même une filiale du groupe, détenue à 100 %. Ses trois principales filiales sont des holdings :

  • SCI (propriétaire des murs des centres financiers régionaux)
  • La Banque Postale Gestion privée - 51 %
  • La Banque Postale Collectivités Locales - 65 % (coentreprise avec la Caisse des Dépôts)
  • SF2 (holding des activités bancaires)
    • Sopassure - 50 %
    • LBP Prévoyance - 50 % (50 % avec la CNP)
    • LBP Conseil en Assurances - 100 %
    • LBP Assurances IARD - 65 %
    • LBP Assurances Santé - 65 %
    • La Banque Postale Asset Management - 75 %
      • LBP SAM - 100 %
    • Tocqueville Finance - 91 %
    • LBP Financement - 65 %
    • EasyBourse - 100 %
    • LBP Crédit aux entreprises - 100 %
    • BPE - 100 %
  • Poste Immo - 100 %
    • SCI 44 Vaugirard - 100 %
    • SCI Tertiaire Mixte - 100 %

Le groupe La Banque postale est actionnaire (à hauteur de 20,15 %) et distributeur du groupe CNP assurances dont il commercialise des produits d'assurance-vie et de capitalisation. 18,14 % via Sopassure et 2,01 % d'option de call[Quoi ?].

Identités visuelles et slogans

Identités visuelles

La couleur historique de la Poste est le jaune depuis les années 1960. Auparavant les boites aux lettres étaient bleues et les véhicules verts. Le jaune a été choisi, car il s'agit d'une couleur voyante. Le jaune peut également symboliser la lumière et la vitesse.

Le logotype de la Poste remonte lui aussi aux années 1960 et n'a que peu évolué depuis. Il a été créé par Guy Georget et représente un oiseau stylisé (certains y voient également une fusée), il est surnommé l'oiseau postal (l'hirondelle) pour sa vitesse.

  • De 1960 à 1978.

    De 1960 à 1978.

  • Première version du logo actuel, de 1978 à 1984.

    Première version du logo actuel, de 1978 à 1984.

  • Deuxième version du logo actuel, de 1984 à 1995.

    Deuxième version du logo actuel, de 1984 à 1995.

  • Troisième version du logo actuel, de 1995 à 2005.

    Troisième version du logo actuel, de 1995 à 2005.

  • Quatrième version du logo actuel, de 2005 à 2012.

    Quatrième version du logo actuel, de 2005 à 2012.

  • Cinquième version du logo actuel, de 2012 à 2018.

    Cinquième version du logo actuel, de 2012 à 2018.

  • Sixième version du logo actuel, depuis 2018.

    Sixième version du logo actuel, depuis 2018.

Slogans

  • Bougez avec La Poste (1986)
  • Pas de problème, La Poste est là (1990)
  • La Poste, on a tous à y gagner (1995)
  • Ce que l’avenir vous promet, La Poste vous l’apporte (2001)
  • La confiance a de l'avenir (2003)
  • Et la confiance grandit (2005)
  • Faire grandir la confiance, c’est donner des ailes à chacun (2006)
  • La confiance donne de l'avance (2008)
  • Développons la confiance (2013)
  • Simplifier la vie (2017)
  • Vous simplifier la vie (2021)

Prestation du service universel postal

 
Boite aux lettres dans une coursive de la frégate furtive Surcouf.

La Poste est prestataire du service universel postal, ce qui lui impose notamment une mission d'aménagement du territoire.

L'article 2 du code des postes et des communications électroniques66 prévoit que « La Poste est le prestataire du service universel postal pour une durée de quinze ans à compter du 1er janvier 2011 »67 et l'article 1er dispose que le « service universel postal concourt à la cohésion sociale et au développement équilibré du territoire. Il est assuré dans le respect des principes d'égalité, de continuité et d'adaptabilité en recherchant la meilleure efficacité économique et sociale. Il garantit à tous les usagers, de manière permanente et sur l'ensemble du territoire national, des services postaux répondant à des normes de qualité déterminées »68. Ses automates bancaires y contribuent également.

La Poste a notamment une obligation d'accessibilité69, le code des postes précisant que « les points de contact avec le public donnant accès aux prestations de service universel autres que les envois en nombre et à l’information sur ces prestations doivent permettre qu’au moins 99 % de la population nationale et au moins 95 % de la population de chaque département soit à moins de 10 kilomètres d’un point de contact et que toutes les communes de plus de 10 000 habitants disposent d’au moins un point de contact par tranche de 20 000 habitants »69. Selon l'Autorité de régulation des communications électroniques et des postes (Arcep), au 31 décembre 2012, La Poste dispose de plus de 17 000 points de contacts70 dont à peine 8000 gérés par elle-même, le restant étant des agences postales communales ou des relais-poste, gérés par des commerçants, effectuant certaines opérations postales, sans capacités financières. Ces points de contacts sont regroupés par le terme technocratique de « terrains » (ensemble de points en propre et en partenariat à proximité géographique les uns des autres, et qui font l’objet d’une direction commune). Les bureaux de cette zone ont une direction commune, hébergée par un bureau appelé « centre »71.

Sous le contrôle de l’Arcep et en échange des « avantages immatériels72[réf. incomplète] dont La Poste est susceptible de bénéficier du fait de son obligation de présence territoriale », La Poste doit contribuer à l'aménagement du territoire73 ; l'Arcep évalue annuellement « le coût net du maillage complémentaire permettant d’assurer la mission d’aménagement du territoire confiée à La Poste ». L’article 2 du décret n° 2011-849 du 18 juillet 2011 dispose que « le coût net de ce maillage complémentaire est égal au coût évité en son absence, diminué des recettes perdues en son absence »74. Pour cela elle doit créer et entretenir un maillage dit « complémentaire » dont les points de contact, supplémentaires à ceux relevant de la contrainte d’accessibilité, satisfont les conditions détaillées par la loi75 ». Pour cela, La Poste doit adapter « son réseau de points de contact, notamment par la conclusion de partenariats locaux, publics ou privés, en recherchant la meilleure efficacité économique et sociale. Ce réseau compte plus de 17 000 points de contacts répartis sur le territoire français en tenant compte des spécificités de celui-ci, notamment dans les départements et collectivités d’outre-mer. […] Sauf circonstances exceptionnelles, ces règles76 ne peuvent autoriser que plus de 10 % de la population d’un département se trouve éloignée de plus de cinq kilomètres et de plus de vingt minutes de trajet automobile, dans les conditions de circulation du territoire concerné, des plus proches points de contact (dont en outre-mer77, Andorre et à Monaco) de La Poste. » En échange, La Poste bénéficie d'abattements alimentant le fonds postal national de péréquation territoriale.

Gestion de La Poste lors de la crise du covid-19 en 2020

La pandémie touche l'entreprise, qui maintient à peine 25 % de ses bureaux ouverts entre le 17 mars et le 11 mai, alors que des postiers exercent leur droit de retrait78. La distribution du courrier et des colis est particulièrement affectée pendant près de deux mois 79. L'entreprise est assignée en référé par le syndicat Sud-PTT, qui estime que la direction ne mettait pas tout en œuvre pour garantir la sécurité de ses agents : le tribunal juge les mesures adéquates, mais pointe l'absence d'un document unique d’évaluation des risques80.

Élus et préfets rappellent également l'entreprise à ses missions de service public81. L'Alliance de la Presse d'information générale indique par un communiqué « la Poste nous abandonne » et obtient un rythme accru de distribution des journaux et magazines82,83.

La Poste doit faire face à de nombreuses critiques, dont celle Patrick Chaize, sénateur et président de l’Observatoire national de la présence postale, pour qui « pour la première fois, La Poste a été défaillante, de façon importante et uniforme sur le territoire », alors que de nombreux distributeurs automatiques de billets (DAB) de la Banque postale n'étaient pas approvisionnés84. Le service s'améliore un peu à partir du 20 avril 2020 à la suite de la réouverture partielle d'un certain nombre de bureaux de poste85 et de l'augmentation des jours de distribution du courrier, qui repasse à quatre jours à compter du 21 avril puis à cinq jours en mai86,87.

Engagements

Le 10 avril 2010, La Poste s'engage avec le WWF pour que toutes ses enveloppes pré-affranchies proviennent de forêts gérées durablement. Le slogan La Poste et le WWF s’engagent ensemble pour un Courrier Responsable orne chacune de ces enveloppes, dans le but de faire valoir l'utilisation de papiers recyclés ou issus de forêts bien gérées88. Une partie du prix d'achat (environ 13 %89) est remise au WWF.

La Poste est par ailleurs le partenaire officiel des arbitres90 de football, handball, basket-ball et de rugby.

La Poste est partenaire de la Croix-Rouge française depuis plus d'un siècle (le 11 août 1914, Raymond Poincaré, Président de la République, signa le décret autorisant l'administration postale à émettre le premier timbre à « surtaxe »).

Partenaire du Téléthon depuis 28 ans, La Poste soutient l'Association de lutte contre les myopathies (AFM) et achemine chaque année les promesses de dons, recueillies dans soixante centres de promesses grâce à 1 000 postiers bénévoles.

La Banque postale s'associe également à la démarche du groupe en appelant aux dons auprès de ses clients. En 2014, La Poste a aussi reversé à l'association le montant de tous les envois de cartes personnalisées MaCartaMoi.

En 2012, La Poste s'est engagée dans une démarche de neutralité carbone91. Désormais, 100 % des offres des branches Services-Courrier-Colis, numérique et Géopost sont compensées. 100 % des livraisons de colis neutres en carbone92,93. L'ensemble des 12 000 immeubles du groupe (soit environ sept millions de mètres carrés) s'approvisionnent en électricité d'origine renouvelable93.

Le 8 juin 2021, la Poste adopte la qualité de société à mission 94. l’entreprise affiche dès lors sa raison d’être : « au service de tous, utile à chacun, La Poste, entreprise de proximité humaine et territoriale, développe les échanges et tisse des liens essentiels en contribuant aux biens communs de la société tout entière ». Quatre objectifs sont mis en avant : contribuer au développement et à la cohésion des territoires ; favoriser l’inclusion sociale ; promouvoir un numérique éthique, inclusif et frugal ; œuvrer à l’accélération de la transition écologique pour tous95.

Activité de lobbying

Auprès de l'Assemblée nationale

Le Groupe La Poste est inscrit comme représentant d'intérêts auprès de l'Assemblée nationale. Les coûts annuels liés aux activités directes de représentation d'intérêts auprès du Parlement sont compris entre 250 000 et 300 000 euros96.

Auprès des institutions de l'Union européenne

Le Groupe La Poste est inscrit depuis 2011 au registre de transparence des représentants d'intérêts auprès de la Commission européenne. Il déclare en 2015 pour cette activité trois employés à temps plein et des dépenses d'un montant compris entre 600 000 et 700 000 euros97. Le Groupe La Poste est en outre client du cabinet spécialisé Athenora Consulting qui déclare engager pour lui en 2014 des dépenses de représentation d'un montant compris entre 50 000 et 100 000 euros98.

Politique de transparence

Le Groupe La Poste est adhérent de Transparency international France99.

Notes et références

  • « Rapprochement de la Poste et de la Caisse des dépôts autorisé par l'autorité de la concurrence » [archive], sur groupelaposte.com.

Système national d'identification et du répertoire des entreprises et de leurs établissements, (base de données)

  • « Chiffres-clé » [archive], sur groupelaposte.com.
  • Éric Vagnier, « La Poste deviendra une Société Anonyme en 2009 » [archive], 22 juillet 2008 (consulté le 26 août 2016)
  • « La Poste cherche des solutions pour compenser le déclin du courrier. REPÈRES. 50 % de l'activité dans le courrier », La Croix,‎ 16 décembre 2013 (ISSN 0242-6056, lire en ligne [archive], consulté le 26 août 2016).
  • https://www.labanquepostale.fr/content/dam/files/groupe/communiques_de_presse/2014/Mai/20140506_PEAPME_CP.pdf#2 [archive]
  • Loi no 90-568 du 2 juillet 1990 relative à l'organisation du service public de la poste et à France Télécom. - Article 6 [archive]
  • Dates clés sur le site du Groupe La Poste [archive].
  • Valérie-Inés de La Ville & Antoine Georget, Le Père Noël de la Poste : la surprenante histoire de son secrétariat (1962-2012), Bruxelles, PIE Peter Lang, 2014, 197 p. (ISBN 978-2-87574-231-5, lire en ligne [archive]).
  • Annette Apaire et Jean-François Brun, Le patrimoine du timbre-poste français, Flohic, 1998, p. 607.
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  • L’article L. 1 du CPCE.
  • Art. R. 1-1 du CPCE, pris en application de l’article L. 2 du même code.
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  • Arcep, Décision n° 2012-1311 de l’Autorité de régulation des communications électroniques et des postes en date du 23 octobre 2012 relative à l’évaluation pour l’année 2011 du coût net du maillage complémentaire permettant à La Poste d’assurer sa mission d’aménagement du territoire [archive] (voir p. 8/13 de la version PDF), consulté le 30 octobre 2012.
  • Voir consultation publique de l’ARCEP relative aux avantages immatériels dont La Poste est susceptible de bénéficier du fait de son obligation de présence territoriale, 12 juin - 13 juillet 2012.
  • Décret no 2006-1239 du 11 octobre 2006 relatif à la contribution de La Poste à l'aménagement du territoire.
  • Application du IV de l’article 6 de la loi no 90-568 du 2 juillet 1990 modifiée.
  • Article 6 de la loi no 90-568 du 2 juillet 1990 relative à l'organisation du service public de la poste et des télécommunications.
  • Il s'agit ici des règles complémentaires d'accessibilité au réseau de La Poste au titre de la mission d’aménagement du territoire.
  • Sauf en Terres australes et antarctiques françaises, à Wallis & Futuna, en Polynésie, en Nouvelle-Calédonie, et dans l’île de Clipperton où la Poste n'est pas tenue de développer un maillage aussi dense qu'ailleurs.
  • Le Monde avec AFP, « Coronavirus : des facteurs font valoir leur droit de retrait par crainte d’être contaminés », Le Monde.fr,‎ 17 mars 2020 (lire en ligne [archive], consulté le 22 mai 2020).
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  • France3-régions, Val-de-Loire, 11 avril 2020, « Polémique en Eure-et-Loir, le PDG de La Poste revient sur la décision de justice sur les risques liés au coronavirus » [archive], « quatre semaines » après le début de la crise...
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  • Le lot de cinq prêt-à-poster est vendu 5,30 euros et 70 centimes sont remis au WWF donc : 0,70 x 100 / 5,30 = 13 %.
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  • « Le Groupe La Poste lance sa démarche de neutralité carbone » [archive], sur avem.fr (consulté le 5 mars 2019).
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Voir aussi

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Bibliographie

  • « Le Patrimoine de La Poste », éditions Flohic, 1996, 480p. (ISBN 9 782842 340087).
  • « La Poste - du messager à cheval au courrier électronique », 1999, François Bertin, éditions Ouest-France, 141p. (ISBN 9 782737 324208).
  • Jean-Baptiste Jacquin, « La Poste : question de gouvernance », Le Monde,‎ 5 avril 2014 (lire en ligne [archive]).
  • Alice Mérieux, « Comment Philippe Wahl s'attaque à la réorganisation de la Poste », Challenges,‎ 3 avril 2014 (lire en ligne [archive]).
  • Anne Michel, « Ce qui va changer dans le métier de facteur », Le Monde,‎ 28 janvier 2014 (lire en ligne [archive]).
  • Bertille Bayart, « Philippe Wahl s'attaque au défi de la fonte du courrier à La Poste », Le Figaro,‎ 1er août 2013 (lire en ligne [archive]).
  • Martine Biard, « Postes et messageries en Languedoc de Louis XIV à la révolution de 1789 », préface de Louis Secondy, Edilivre, Paris, 2011. (ISBN 978-2-8121-3641-2)
  • Lionel Steinmann, « Le courrier traité par La Poste en baisse de plus de 5 % en 2012 », Les Échos,‎ 31 janvier 2013 (lire en ligne [archive]).
  • Pierre Plouseau, L'Exode d'un ministère à Vendôme, 2 septembre 1939, mi-juin 1940, Corsaire Éditions, 2009.
  • David Raynal, Il était une fois la Poste, Ouest France, 2010.
  • Séverine Cazes et Valérie Hacot, La face cachée de la poste, Flammarion, 2015.
  • « Le mécénat littéraire des entreprises au xxie siècle », entretien avec Flavie Deprez et Maryline Girodias, dans Le Mécénat littéraire aux XIXᵉ et XXᵉ siècles, Anne Struve-Debeaux (dir.), Paris, éditions Hermann, 2019.

Articles connexes

Activités de La Poste

  • Poste
  • Courrier
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Hôtel (homonymie)

Hotel, hôtelier

 
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Pour les articles ayant des titres homophones, voir Autel, Hostel et Otelle.

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Cette page d'homonymie répertorie les différents sujets et articles partageant un même nom.

Le mot hôtel (orthographié hotel dans d'autres langues dont l'anglais) dérive du latin hospes (« celui qui donne l’hospitalité »), via l'adjectif hospitale. En français, l'adjectif correspondant à hôtel est hôtelier.

Sciences humaines et sociales

Histoire

  • Au Moyen Âge, l'Hôtel peut désigner :
    • la résidence du prince ;
    • l'institution rassemblant l'ensemble des personnes placées au service du prince.

Culture et société

Architecture et urbanisme

  • Un hôtel est un établissement offrant un service d'hébergement payant en chambres meublées à une clientèle de passage.
    • Une plateforme hôtelière est une association d'hôtels permettant de regrouper leurs réservations.
  • Un hôtel particulier est une maison luxueuse bâtie au sein d'une ville, conçue pour n'être habitée que par une seule famille (ainsi que son personnel de maison). Plusieurs hôtels particuliers sont classés parmi les monuments historiques, notamment :
    • un hôtel au 16, place Richelieu à Amboise,
    • un hôtel au 20, rue de la Concorde à Amboise,
    • un hôtel au 28, rue Hoche à Chinon,
    • un hôtel au 52, rue Haute-Saint-Maurice à Chinon ;
[afficher]
Hôtels particuliers à Tours
 
  • l'hôtel-Dieu est un hôpital, généralement ancien ;
  • l'hôtel de police est le commissariat de police principal ;
  • l'hôtel de ville est la mairie, dans de nombreuses villes.

Cinéma et télévision

  • Hotel est un film américain de Richard Quine, sorti en 1967.
  • Hotel est un film britannico-italien de Mike Figgis, sorti en 2001.
  • Hotel est un film autrichien de Jessica Hausner, sorti en 2004.
  • Hôtel (Hotel) est une série télévisée américaine diffusée de 1983 à 1988 sur ABC.
  • Hotel (en) est une série télévisée britannique diffusée en 1997 sur BBC One.
  • The Hotel (en) est une série télévisée britannique diffusée depuis 2011 sur Channel 4.
  • The Hotel (en) est une série télévisée singapourienne diffusée depuis 2001 sur MediaCorp Channel 8.
  • Hotel est la saison 5 de la série télévisée américaine American Horror Story, diffusée à partir de 2015 sur FX.

Jeux

  • Hotel est un jeu de société.

Littérature

  • Hotel (en) est un livre de Joanna Walsh, publié en 2015.
  • Hotel, titre original de Hôtel Saint-Gregory, est un roman d'Arthur Hailey, publié en 1965.

Musique

  • Hotel est un album de Moby, sorti en 2005.
  • Hotel est une chanson de Kumi Kōda présente sur l'album Walk of My Life, sorti en 2015.
  • Hotel (en) est une chanson de Cassidy présente sur l'album Split Personality (en), sorti en 2004.
  • Hotel (en) est une chanson de Kid Ink présente sur l'album Full Speed (en), sorti en 2015.
  • Hotel est une chanson de Lawsy (en), sortie en 2022.
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Restaurant

 
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Intérieur du Café Procope (Paris), ouvert en 1686.

Un restaurant est un établissement de commerce où l'on sert des plats préparés et des boissons à consommer sur place, en échange d'un paiement.

La nourriture y est généralement préparée par un chef cuisinier. Le terme couvre une multiplicité de lieux et une grande diversité des types de cuisines, tant locales qu'étrangères. Les restaurants sont parfois le dispositif réservé au service des repas au sein d'une plus grande entité (hôtel, université, aéroport…), on parle alors de restaurant collectif par opposition au site de cuisine. Ils peuvent aussi être associés à une activité de traiteur ou d'épicerie. Le restaurant offre des conditions de confort plus ou moins importantes, et la restauration est dite « rapide » quand le client peut commander et manger en quelques minutes ou dizaines de minutes, éventuellement debout.

Étymologie

 
Table du restaurant Le Neptune à Collioure.

Le mot restaurant provient du verbe « restaurer » qui signifie au XIIe siècle « remettre en état », « remettre debout ».

Dès le début du XVIe siècle, le terme de « restaurant » revêt une acception alimentaire pour désigner un « aliment reconstituant ». Au milieu du XVIIe siècle, le terme désigne plus spécifiquement un « bouillon restaurant fait de jus de viande concentré » puis, à partir du milieu du XVIIIe siècle, le lieu qui en assure la vente.

« Restaurant » désigne aussi un pain de 400 g dans certaines boulangeries du sud de la France.

Histoire

Auberge, maison et café

Articles détaillés : Auberge, Cabaretier, Hôtellerie, Taverne (établissement) et Traiteur.

L'activité de restauration a existé bien avant l'utilisation du terme « restaurant » en des lieux où l'on servait à manger à boire aux voyageurs, leur offrant parfois aussi le repos et un service pour leurs attelages.

Hormis le statut de voyageur et sur le plan urbain, le concept de manger devant des inconnus, seul ou en famille, hors de son logis et en dehors des moments de fêtes, est pratiquement impensable avant les Temps modernes : ce point est fondamental sur le plan anthropologique, et pas seulement en Occident1.

Hōshi Ryokan, ouverte en 717 au Japon, est la plus ancienne auberge du monde encore en activité. Le Stiftskeller St. Peter à Salzbourg aurait été cité pour la première fois d'après un document d'Alcuin datant de 8032. Si cette citation est avérée, il est probablement le plus ancien restaurant du monde encore en activité ; initialement monastère puis auberge, elle n'a néanmoins plus d'activité hôtelière. En France, La Couronne, auberge normande située à Rouen ouvre en 1345 ; l'hostellerie de la Croix d'Or (Provins), encore en activité, ouvre en tant qu'auberge en 15753.

Selon l'historienne Carolin C. Young, intervenante à l'Université d'Oxford de 2007 à 2010, quelques cafés sont ouverts vers les années 1450 en Turquie et en Égypte. Ce type d'établissement se répand lentement dans les villes d'Europe, d'abord Venise, puis Vienne, jusque dans les années 1650 où leur développement s'accélère (Marseille, Lyon, Paris, Oxford…). Le Café Procope, créé en 1686 à Paris, est le premier « restaurant », dans l'acception moderne, initialement importateur de produits exotiques à consommer sur place, tant sucrés (glace italienne, gâteaux) que salés, et bien entendu du café4. À la Petite Chaise situé 36 rue de Grenelle à Paris remonte à l'année 1700 et était à l'origine une cave à vins et une épicerie (jambons, saucissons), devenue cabaretier sous la Régence5.

La Casa Botin, auberge créée en 1725 à Madrid, dont les fondations de l'immeuble remontent à la fin du XVIe siècle, prétend que la conversion de son activité d'aubergiste en restaurant[réf. nécessaire] est plus ancienne que celle du Café Procope, les deux étant des évolutions lentes qui ne sont pas datées précisément. Néanmoins le Café Procope n'a jamais eu d'activité hôtelière, mais uniquement alimentaire.

Histoire du restaurant

Article détaillé : Histoire du restaurant en France.

Depuis Legrand d’Aussy6, la vulgate7 veut que le premier « restaurant », dans l'acception moderne, ait été ouvert à Paris, rue des Poulies ou rue Bailleul, en 1765 par un marchand de bouillon, nommé Boulanger (dit « Champ d'Oiseaux » ou « Chantoiseau »)8. Il sert des « restaurants » ou « bouillons restaurants », c'est-à-dire des consommés à base de viande censés restaurer les forces9. Ces bouillons, qui existent depuis le Moyen Âge, sont composés de viande, mais aussi, selon les recettes, de racines, d'oignons, d'herbes, d'épices, de sucre, de pain, voire de pétales de rose, de raisins ou d'ambre10.

Boulanger, qui fut appelé « restaurateur », avait mis sur sa porte la devise Venite ad me, omnes qui stomacho laboratis, et ego restaurabo vos (« Venez tous à moi, vous dont l’estomac crie misère, et je vous restaurerai »). Il inventa le nom de « restaurant » dans son sens actuel car on trouvait à manger chez lui quand on voulait de la nourriture servie sur table à prix fixé à l'avance et à toute heure proposée sur une carte, mais n’étant pas traiteur, il ne pouvait servir de ragoûts. Il donnait des volailles au gros sel avec des œufs frais, et tout cela était servi proprement, sur de petites tables de marbre. Il préparait aussi des pieds de mouton à la sauce blanche, ce qui portait atteinte au monopole des traiteurs. Ceux-ci lui intentèrent un procès qu'ils perdirent10.

L’Almanach du Dauphin de 1777 évoque non pas Boulanger comme l'inventeur de restaurant moderne en 1765 mais Messieurs Roze (ou Roze de Chantoiseau) et Pontaillé en 1766, locataires d'une partie de l’Hôtel d'Aligre rue Saint-Honoré. Il semble que le premier établissement rue des Poulies n'étant pas situé dans un emplacement avantageux, il ait été transféré rue Saint-Honoré. Le nom complet de Monsieur Roze de Chantoiseau et le surnom de Boulanger, désignant probablement la même personne, sont à l'origine de la confusion de ces sources11. Rebecca Spang, arguant du fait qu'il ne subsiste aucune trace du prétendu procès des traiteurs contre Boulanger et estimant que leur corporation, très diversifiée, était tolérante vis-à-vis de cette nouveauté12, considère Roze comme le véritable « inventeur » du restaurant, dont l'innovation aurait consisté en une prévenance marquée pour le client qui aurait engendré « une nouvelle logique de sociabilité et de respectabilité »13,14.

À son imitation, s’établirent bientôt d’autres restaurateurs, dont les maisons s’appelèrent, du nom du bouillon conseillé par Palissy, des restaurants. Le service imite le changement qui s’opère à cette époque dans l’aristocratie : déclin du service à la française remplacé par le service à la russe dans lequel le convive – assis à une table individuelle – est servi par les ustensiles et le personnel dédiés individuellement.

Le service rendu se différencie des :

  • taverniers qui ne délivrent que le « vin à pot » ;
  • auberges, où un seul plat est proposé par le cuisinier9 et où les tables sont communes ;
  • cabaretiers qui vendent du « vin à assiette » avec une nappe et quelques plats ;
  • traiteurs qui sont autorisés à vendre des sauces et ragoûts, ainsi que des pièces entières ; certains d'entre eux vont jusqu'à proposer une formule table d'hôtes (repas à heure fixe, à l'instar des auberges).

Boulanger brise ce monopole et cuisine ce qui plaît à sa clientèle. Il baisse les prix et affiche la carte devant le restaurant afin que les clients sachent quelle sera la composition et le coût de leur repas9.Par suite du procès que Boulanger aurait gagné contre les traiteurs, d'autres restaurateurs se seraient installés.

Un certain engouement se crée pour l'établissement de Boulanger parmi l'aristocratie et les intellectuels15.

 
L’assassinat du conventionnel Lepeletier de Saint-Fargeau par Pâris chez Février, restaurateur au Palais-Royal, pour avoir voté la mort du roi.

En 1782, Antoine Beauvilliers, cuisinier du prince de Condé et officier de bouche du comte de Provence, reprend la formule de Boulanger et ouvre, dans un cadre raffiné, la Grande Taverne de Londres, au 26 rue de Richelieu à Paris16. Il propose aux clients de manger comme à Versailles. Le service des vins est fait en bouteille, comme à Londres, à la mode à cette époque9. C'est là le premier véritable grand restaurant de Paris, qui restera pendant plus de vingt ans sans rival.

Mais c'est à partir de la Révolution française que le phénomène prend de l'ampleur. En effet, d'une part, l'émigration des aristocrates laisse leur personnel de service, dont leurs cuisiniers, sans emploi et, d'autre part, de nombreux provinciaux arrivent à Paris, où ils ne comptent pas de famille qui puisse les nourrir. Dès lors de plus en plus de cuisiniers, formés à la préparation de cuisine de qualité, vont devenir restaurateurs, et l'on compte dès 1789 à Paris une centaine de restaurants fréquentés par la bonne société, regroupés autour du Palais-Royal17, par exemple Le Grand Véfour (à l'époque Café de Chartres)18. Trente ans après la Révolution, on en dénombrera 3 000.

Les restaurants se sont rapidement multipliés à travers le monde, le premier restaurant ouvrant aux États-Unis dès 1794, à Boston. Le type de service restera longtemps fondé sur le principe du « service à la française » où les plats étaient posés à table, les convives se servant eux-mêmes. Cependant, ce service rendait la facturation difficile pour les restaurateurs. La forme actuelle de service, où le convive reçoit un repas dressé sur assiette, appelé « service à la russe », fut introduit en France par le prince russe Kourakine dans les années 1810 d'où il se répandit progressivement.

Au XIXe siècle, à Paris, le Palais-Royal est finalement supplanté par les restaurants qui s'installent sur les boulevards. Au milieu du siècle, les Bouillon Duval sont la première chaîne de restauration bon marché ; sept établissements sont implantés dans la capitale. Les brasseries apparaissent après 1870, où s'attablent autant des bourgeois que des clients plus modestes. L'offre s'élargit17.

Types spécifiques de restaurants

Auberge à la ferme

Une « auberge à la ferme » propose de déguster les produits du terroir et les spécialités régionales issus des productions de la ferme ou des fermes voisines ; en France elles peuvent être appelées « Ferme-Auberge » ou « Auberge d'Accueil Paysan ».

Brasserie et bistro

Établissements où sont servis à toute heure de la journée en principe le plus grand choix de boissons chaudes et fraîches. On peut aussi y trouver un choix plus ou moins restreint de plats cuisinés assez simples ou de vente à emporter, on parle alors de snack-bar. Bien souvent le midi, un buffet d'entrée est proposé au sein d'une « formule du midi ». Ce type d'établissement est généralement implanté dans le centre de chaque agglomération, quelle que soit sa taille.

Ce type d'établissement trouve le plus souvent sa clientèle auprès d'habitants du quartier, voire d'employés des bureaux habitués des lieux surtout lors des repas de mi-journée.

Restaurant gastronomique

Article détaillé : restaurant gastronomique.

Un restaurant dit « gastronomique » est un restaurant qui cherche à mettre la gastronomie à l'honneur : plats de qualité, cave honorable, accueil attentif, service soigné et cadre agréable. Il propose en général des menus variant selon la complexité et ou la valeur des plats proposés. Ce genre de restaurant met en général à son menu viande et poisson. Un restaurant gastronomique ne dispose pas forcément d'étoiles ou de récompenses.

Pizzeria

Article détaillé : pizzeria.
 
Four de pizzeria.

La pizzeria est un restaurant spécialisé dans la vente ou le service de pizzas et autres spécialités italiennes. La pizza reste toutefois leur produit principal, les restaurants italiens servant plutôt des pâtes étant désignés du nom d’osteria.

Des dérivés tels que des stands à pizzas (généralement montés sur le châssis d'un véhicule à moteur…) ont vu le jour en France dans les années 1980 et rencontrent toujours le succès à l'heure actuelle, leur implantation étant de ce fait mobile. D'autres produits tels que les sandwiches ou des gâteaux peuvent être proposés en sus.

Cette formule permet la fabrication et la vente des pizzas d'un lieu à l'autre suivant des périodes fixes établies à l'avance, afin d'être connues par la population.

Le cuisinier qui confectionne et réalise la cuisson artisanale des pizzas est nommé couramment pizzaïolo.

Relais routier

Article détaillé : Aire de repos et de service autoroutière.

Restaurant de bord de route implanté en rase campagne ou à l'entrée d'une zone urbanisée, mais plus rarement sur l'autoroute.

En France, ils ont été spécialement créés à l'intention des professionnels de la route (conducteurs routiers et V.R.P.…) à partir de 1934 à la suite de l'édition d'un guide pratique spécialement consacré à ce groupe d'usagers.

Le modèle s'est rapidement exporté à travers les autres pays d'Europe notamment au Royaume-Uni (sous le nom commun de Truck Stop…)[réf. nécessaire] et en Espagne où leur implantation semble de nos jours plus dense qu'en France, ceci proviendrait du fait que la règlementation concernant la circulation des poids-lourds sur route nationale est moins stricte dans ces pays.

Ce type d'établissement est caractérisé par une décoration intérieure assez personnalisée ainsi que par une cuisine entièrement conçue à demeure, dans le but de créer une ambiance plus cordiale et de rompre avec le phénomène de solitude connu de ces professionnels de la route. Un parking suffisamment vaste est aménagé pour y faire stationner de nombreux camions (dont la circulation à l'intérieur peut être régie par la présence d'un membre du personnel…), ainsi que de douches et parfois de chambres pour ceux qui ne désirent pas (ou ne peuvent pas…) dormir à bord de leur véhicule. Ces chambres étaient dans le passé, souvent utilisées par les conducteurs de poids-lourds afin d'y prendre quelques heures de repos après une trop longue période de conduite (les temps d'activité étaient auparavant mal contrôlés…). Il était également possible de se faire réveiller sur simple demande par un des employés de l'établissement, à un moment convenu.

Les relais routiers sont considérés comme le lieu idéal des retrouvailles entre conducteurs même si cette image tend à s'estomper de nos jours, en raison de leurs propres impératifs de délais ou rendez-vous pris auprès de leurs clientèle. De plus en plus de conducteurs préfèrent en effet prendre les repas (composés sur place ou emportés…) à bord de leur véhicule, tant par volonté de solitude que pour des raisons pratiques.

Dès l'introduction d'un arrêté interdisant la circulation dominicale de certains poids-lourds de plus de 7,5 tonnes, les établissements ont dû adapter leurs horaires et jours d'ouverture à la clientèle. La règlementation des transports devenue plus rigide et les contrôles routiers sévères, peu de conducteurs désirent prendre le risque de conduire au-delà des temps autorisés ce qui fit perdre l'intérêt d'une ouverture 24 heures sur 24 de ces restaurants ainsi que le maintien d'un service en fin de semaine. Les conséquences peuvent se mesurer de nos jours par le transfert de cette catégorie de clientèle vers les aires de service autoroutières, généralement ouvertes en permanence. Il est à noter que ces horaires devenus inadaptés aux besoins des conducteurs (en particulier ceux étant contraints d'effectuer leur coupure hebdomadaire hors de leur domicile…) font souvent l'objet de débats au sein de la profession des transports routiers de marchandises.

Un établissement digne de ce nom propose en théorie des menus à des prix accessibles à des conducteurs routiers et un service suffisamment rapide, afin que le temps de coupure ne s'en trouve pas indûment prolongé.

Depuis plusieurs années, les établissements implantés en bordure des routes nationales disparaissent progressivement et ce, suivant divers motifs :

  • reprise potentielle de la clientèle par les restoroutes implantés sur les autoroutes et certaines voies rapides tracées à proximité ;
  • l'établissement se trouve sur une route nationale dont l'accès aux véhicules lourds se voit nouvellement interdit, bien que parfois subsiste par la suite la clientèle géographiquement proche qui est habituée des lieux (représentants, artisans du bâtiment, livreurs…) ;
  • autre motif plus alarmant pour l'avenir de ce type d'établissement — les poids lourds sont de mieux en mieux équipés pour que les chauffeurs confectionnent leur nourriture seuls. Un constructeur de poids lourds européen a mis au point un prototype avec douche, lit, micro onde, réfrigérateur et plaque de cuisson et télévision lcd. Les chauffeurs n'auront plus aucun besoin de stopper dans les restaurants routiers car ils auront tout le confort à bord. Ce véhicule n'a pas encore vu le jour, pour un problème d'homologation dû à la longueur du tracteur avec remorque combinés qui sont, à ce jour, hors normes selon la législation européenne19.

Face à ce constat, un nouveau genre d'établissement a vu le jour en France sous le nom d'Arcotel. Cette enseigne abrite un centre routier à part entière, le plus souvent implanté près d'un échangeur autoroutier ou d'une zone industrielle importante.

Restaurant rapide

Article détaillé : Restauration rapide.
 
Jeune garçon et son burger.

Restaurant à service rapide où l'on peut consommer le plus souvent des frites, des hamburgers, des glaces et des boissons gazeuses. Toute commande s'effectue au comptoir où on retire son plateau-repas avant de se mettre à table. Des cadeaux de bienvenue sont offerts à l'intention des plus jeunes consommateurs. Mc Donald's et Quick sont les enseignes les plus connues en France dans ce secteur.

Restaurant d’application

Article détaillé : Restaurant d'application.

Les restaurants d’application encore appelés restaurants pédagogique ou encore restaurants d’initiation sont des restaurants qui permettent aux apprentis et étudiants de mettre en pratique leur formation.

Restoroute

 
Un restoroute.
Article détaillé : Restoroute.

Établissement exclusivement implanté en bordure d'autoroute et de voie rapide, ce type de restaurant a vu le jour en France au début des années 1960 sous la houlette de Jacques Borel. Ce dernier a très vite pris une réputation de mauvais restaurant et a fait place à l'Arche dès 1983.

Social dining

Article détaillé : Social dining.

Le social dining, dîner social ou dîner partagé est la réunion d'un groupe de personnes, connues ou inconnues, partageant un repas chez l'une des personnes du groupe ou au restaurant. Nommé également restaurants privés, le social dining existe depuis la Grèce antique, puis dans un cadre religieux et le mouvement prend son essor depuis les années 2010.

Table d'hôtes

Article détaillé : Table d'hôtes.

Service pouvant être proposé dans les Maisons ou Résidences d'hôtes en complément de la nuitée dans une de leurs chambres d'hôtes.

Wagon-restaurant

Article détaillé : Voiture-restaurant.

Service de restauration dans les trains en général et les trains de nuit en particulier.

Types de services

  • Le service à la française
  • Le service à la russe
  • Le service à l’anglaise
  • Le service à l’américaine

Fonctions

Brigade de cuisine

 
Brigade en action à L'Auberge du Pont de Collonges.
  • Le chef cuisinier (ou chef de brigade) assume la responsabilité de l'ensemble de la cuisine d'un restaurant. Il compose les menus et la carte des mets, organise et répartit le travail, annonce les commandes et contrôle les plats prêts à être servis. Parfois, il engage ses collaborateurs ;
  • les chefs de parties ont la responsabilité des différentes branches culinaires au sein d'une cuisine (garde-manger, saucier, entremétier, rôtisseur, poissonnier, pâtissier) ;
  • l’aboyeur (annonce les plats) ;
  • les plongeurs et aide-cuisiniers, chargés du nettoyage de la vaisselle, de la pluche, du lavage des locaux. On peut avoir recours à eux pour la préparation de certains aliments simples.
  • le commis assiste le chef de partie dans chaque branche culinaire .
  • le communard, chargé de la préparation des plats destinés à l'alimentation du personnel.
 
Une cuisine dans une école de restaurants, en Estonie. Octobre 2016.

Brigade de salle

  • Le 1er maître d'hôtel
  • Le maître d'hôtel de carré
  • Le 1er chef de rang
  • Le chef de rang
  • Le demi-chef de rang
  • Le commis de rang ou de suite
  • Le commis débarrasseur
  • Le trancheur
  • Le commis trancheur
  • Le chef sommelier, qui aidera à accorder les plats avec les vins
  • Le sommelier
  • Le commis sommelier

Guides de restaurants

Article détaillé : Guide gastronomique.

Des restaurants sont classés dans des guides gastronomiques.

Les trois principaux guides gastronomiques en France sont (dans l'ordre de leur vente en 201320) :

  • Le Guide Michelin, dit Guide rouge
  • Fooding (guide)
  • Le Gault et Millau

Restaurants de spécialités

  • Crêperie
  • Pizzeria

Divers

Littérature

Cinéma

Le restaurant est un lieu éminemment cinématographique, où se conclut notamment l'un des plus grands films de l'histoire du cinéma, Les Temps Modernes de Charles Chaplin. Du saloon de cow-boys aux complots des grands de ce monde dans les salles new-yorkaises hors de prix en passant par les rendez-vous de policiers avec leurs indics dans un boui-boui glauque, de la discussion tendue ou séductrice à la bagarre destructrice le restaurant a toujours inspiré les cinéastes, au point que l'émission Blow-Up y a consacré une anthologie21.

  • Restaurant, d'Andy Warhol, 1965
  • Le Grand Restaurant, de Jacques Besnard, 1966
  • Nude Restaurant, d'Andy Warhol, 1967
  • Playtime de Jacques Tati, 1967
  • Alice's Restaurant, d'Arthur Penn, 1969
  • L'Aile ou la Cuisse, de Claude Zidi, 1976
  • Garçon !, de Claude Sautet, 1983
  • À table, de Stanley Tucci, 1996
  • Cuisine américaine, de Jean-Yves Pitoun, 1998
  • Restaurant (en), d'Eric Bross, 1998
  • Ratatouille, de Brad Bird, 2007
  • Le Goût de la vie, de Scott Hicks, 2007
  • Délicieux, de Éric Besnard, 2021

Chanson

  • Sur une nappe de restaurant, de Jacques Dutronc
  • Scenes from an italian restaurant, de Billy Joel
  • Tom's Diner, de Suzanne Vega
  • La table habituelle, d'Henri Tachan

Notes et références

  • Anthropology of food, Revue et équipe de chercheurs [archive] (1999-).
  • (de) « St. Peter Stiftskeller : Das älteste Restaurant Europas - Das Restaurant » [archive], sur stpeter-stiftskeller.at (consulté le 5 juin 2012).
  • L'Hostellerye de la Croix-d'Or [archive], Bulletin de la Société historique régionale de Villers-Cotterêts chargée de la conservation du Musée Alexandre Dumas, Villers-Cotterêts, 1907, pp. 74-76 — sur Gallica.
  • Carolin C. Young, Escapade gourmande diffusée sur Arte le 6 septembre 2013.
  • « Vieille enseigne de la Petite Chaise 36 rue de Grenelle » [archive], dessins de Jules-Adolphe Chauvet (1890), sur Gallica.
  • Pierre Jean-Baptiste Legrand d’Aussy, Histoire de la vie privée des Français depuis l’origine de la nation jusqu’à nos jours, t. 2, Paris, Ph.-D. Pierres, coll. « 3 vol. in-8° », 1782, 383 p. (lire en ligne [archive]), p. 213-14.
  • Philippe Meyzie, L’Alimentation en Europe à l’époque moderne : 1500-1850, Paris, Armand Colin, 2010, 288 p., (ISBN 978-2-20024-407-1).
  • La gastronomie, un nouvel art de vivre du XVIIIe siècle en Lorraine [archive].
  • Histoire des restaurants dans 2000 ans d'histoire sur France Inter, le 27 juillet 2007.
  • Jean-Robert Pitte, « Naissance et expansion des restaurants », dans Jean-Louis Flandrin et Massimo Montanari, Histoire de l'alimentation, Fayard
  • Philippe Mellot, Paris au temps des fiacres, des omnibus et des charrettes à bras : histoire des transports urbains des origines à 1945, Éditions de Borée, 2006, p. 30.
  • François Ascher, Le Mangeur hypermoderne, Odile Jacob, 2005, p. 258
  • (en) Rebecca Spang, The Invention of the Restaurant : Paris and the modern gastronomic culture, Harvard University Press, 2000, p. 66
  • Michael Garval, « L'invention du restaurant », Critique,‎ juin-juillet 2004
  • Correspondance de Diderot à Sophie Volland, en 1767 : « Si j’ai pris du goût pour le restaurateur ? Vraiment, oui ; un goût infini. On y sert bien, un peu chèrement, mais à l’heure qu’on veut. ».
  • Histoire politique de la gastronomie [archive], Politis, décembre 2005.
  • Antoine de Baecque, « Antoine de Baecque : "Un élément essentiel de la civilisation à la française" », Le Figaro,‎ 30-31 mai 2020, p. 33 (lire en ligne [archive]).
  • Emmanuel Rubin, « Et Napoléon inventa la gastro-diplomatie », Le Figaro, encart « Le Figaro et vous »,‎ 24-25 avril 2021, p. 29 (lire en ligne [archive]).
  • La revue des relais routiers, décembre 2010.
  • « Le guide du Fooding, un agitateur devenu incontournable » [archive], sur Les Inrocks (consulté le 23 octobre 2019)
  1. Luc Lagier, « Le Restaurant au cinéma » [archive], sur Blow Up, Arte.

Voir aussi

Sur les autres projets Wikimedia :

  • Restaurant, sur Wikimedia Commons
  • restaurant, sur le Wiktionnaire (thésaurus)

Bibliographie

  • Jean-Louis Flandrin, L'Ordre des mets, Paris, Odile Jacob, 2002, 278 p., (ISBN 978-2-73811-052-7).
  • Hélène Fleury, « L'Inde en miniature à Paris. Le décor des restaurants », Diasporas indiennes dans la ville. Hommes et migrations, no 1268-1269, 2007, p. 168-173.
  • Jacques Gernet, La Vie quotidienne en Chine à la veille de l'invasion mongole, Paris, Hachette, 1959.
  • Nicolas de Rabaudy, Histoire des 50 meilleurs restaurants de France, Éditions Alphée, 2009, 459 p., (ISBN 978-2753804999).
  • (en) Nicholas M. Kiefer, "Economics and the Origin of the Restaurant", Cornell Hotel and Restaurant Administration Quarterly, August 2002, p. 5-7.
  • (en) Donald E. Lundberg, The Hotel and Restaurant Business, Boston, Cahners Books, 1974.
  • (en) Rebecca L. Spang, The Invention of the Restaurant, Harvard University Press, 2000.
  • (en) Stephen H. West, "Playing With Food : Performance, Food, and The Aesthetics of Artificiality in The Sung and Yuan", Harvard Journal of Asiatic Studies, 57/1, 1997, p. 67-106.
  • (en) Jan Whitaker, Tea at the Blue Lantern Inn : A Social History of the Tea Room Craze in America, St. Martin's Press, 2002, 192 p., (ISBN 978-0-31229-064-1).
  • Antoine de Baecque, La France gastronome, Payot, 2019.

Vidéographie

  • Luc Lagier, « Le Restaurant au cinéma » [archive], sur Blow Up, Arte.

Articles connexes

  • Liste de chaînes de restaurants
  • Arts de la table
  • Crêperie
  • Les enseignes de restauration rapide
  • Les enseignes de restaurant à thème
  • Pizzeria
  • Restaurant à viande
  • Restaurant panoramique
  • Restaurant tournant
  • Restaurant universitaire
  • Restaurant d'entreprise
  • Restaurant d'application
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v · m
Secteur de l’hôtellerie, de la restauration et des cafés (Horeca)
Hôtellerie Auberge de jeunesse · Caravansérail · Centre de vacances naturiste · Condotel · Écohôtel · Fondouk · Gîte d'étape · Hôtel-boutique · Hôtel · Hôtel capsule · Hôtellerie de plein air · Île-hôtel · Loge de safari · Love hotel · Minshuku · Motel · Palace · Pourvoirie · Refuge de montagne · Résidence de tourisme · Resort · Ryokan · Village de vacances
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Débits de boisson Bar à chats · Bar à chicha · Bar à cocktails · Bar à vin · Bar-tabac · Biergarten · Bierpalast · Bistro · Broue-pub · Buvette · Café · Caveau · Estaminet · Honky tonk · Izakaya · Kafana · Kafenío · Lounge bar · Œnothèque · Pub · Saloon · Speakeasy · Taverne
Restaurants et
débits de boisson
Caupona · Osteria · Popina · Salon de thé · Tachinomi · Voiture-bar · Venta
  • icône décorative Alimentation et gastronomie
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Déchèterie

 
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Une déchèterie.

Une déchèterie, déchetteriea, recyparcb, écocentrec ou écopoint2 est un centre organisant la collecte et la récupération des déchets.

Étymologie

Le mot « déchèterie » et sa variante orthographique « déchetterie » est un néologisme et jeu de mots formé à partir des substantifs « déchet » et « tri ». Le second substantif est modifié de façon à faire apparaître le suffixe -erie afin d'expliciter la notion de lieu. Une déchèterie est donc un lieu dans lequel le tri des déchets est pratiqué.

S'agissant de constructions substantives néologiques, il n'y a pas de préférence d'usage à avoir par rapport à l'une ou l'autre variante orthographique. Certains organismes optent pour l'une ou l'autre variante. C'est par exemple le cas de l'Académie française qui a opté pour l'orthographe déchèterie tout en reconnaissant un usage plus fréquent de la variante déchetterie3 et se laisse la possibilité d'admettre les deux variantes4. A contrario, l'Union européenne utilise la variante orthographique déchetterie dans sa communication officielle et ses textes de loi5.

Description

Les déchèteries assurent la collecte de déchets apportés par les ménages ce qui concède la propriété de cet objet au gestionnaire de l’équipement. Le fait de le « récupérer » constitue un vol sanctionné par la justice. Ce comportement, de plus en plus fréquent, est une des dérives engendrées par la flambée du prix des métaux.

Les déchèteries sont gérées la plupart du temps par des collectivités qui peuvent également accepter l'ouverture aux artisans sous certaines conditions (financières, volume, etc.). Elles assurent ensuite le choix de la meilleure filière pour les déchets : le recyclage, la valorisation matière, l'incinération ou le stockage dans un centre d'enfouissement.

Les écocentres du Québec

Au Québec, il existe un réseau d'installations similaires, appelées « écocentres ». Les écocentres ont sensiblement le même rôle de gestion des déchets. Cependant, la récupération y est généralement tolérée, voire valorisée dans le cadre du réemploi.

La liste de matières récupérables par les usagers est plus ou moins longue selon le site. Le matériel informatique usagé, les pièces électriques, électroniques ou mécaniques, les meubles, les appareils électroménagers, sont autant d'objets pouvant être récupérés, pour autant que cette récupération reste dans des limites raisonnables (collecte délibérée de cuivre, d'aluminium ou de fer/acier). Une petite contribution (de l'ordre de un à deux dollars canadiens) est souvent demandée pour les pièces métalliques ou le matériel présentant encore une certaine valeur, pour financer partiellement les installations. Plusieurs sites font aussi don de certains de ces appareils ou meubles à des familles dans le besoin lorsqu'ils sont encore fonctionnels. Certaines pièces réutilisables peuvent être démontées et remises en service, le reste étant envoyé au recyclage.

La politique des écocentres prône la réutilisation et la valorisation. Autrement dit, un maximum de matière doit être détourné des dépotoirs, et tous les moyens sont bons pour y parvenir, ce qui explique les réglementations plus permissives, entre autres au sujet de la récupération par les usagers.

Types de déchets

Les déchets admis dans une déchèterie :

  • les métaux, le verre, les cartons et papiers, les plastiques (recyclage) ;
  • les déchets verts et autres matières organiques (compostage) ;
  • les produits consommables (éventuellement pour des associations caritatives) ;
  • les piles électriques et les batteries ;
  • les pneumatiques ;
  • les huiles moteurs usagées ;
  • certaines ampoules électriques et les néons (notamment basse consommation);
  • les encombrants ;
  • les appareils électriques et électroniques (DEEE);
  • les gravats ;
  • le bois (recyclage) ;
  • les déchets de soins piquants (DASRI) ;
  • le tout venant…

Certains déchets très toxiques ne sont pas acceptés par les déchèteries. En France, 48 % (en poids) des déchets collectés en 2001 ont été valorisés, soit par incinération, recyclage, compostage…

En France : installation classée pour la protection de l'environnement

Articles connexes : Installation classée pour la protection de l'environnement, Autorisation environnementale unique et Installation de transit, regroupement ou tri de déchets.

Selon la législation française, les déchèteries sont des installations classées pour la protection de l'environnement (ICPE). En effet, ce type d'installation est concerné par la rubrique no 2710 de la nomenclature des installations classées (« installations de collecte de déchets apportés par le producteur initial de ces déchets, à l'exclusion des installations visées à la rubrique 2719 »), qui est divisée en deux sous-catégories selon la nature des déchets collectés (dangereux ou non dangereux)6 :

  • Rubrique no 2710-1 :
    • Les installations susceptibles de stocker une quantité supérieure ou égale à 7 tonnes de déchets dangereux sont soumises à autorisation préfectorale. Cette autorisation est délivrée sous la forme d'un arrêté préfectoral qui impose à l'exploitant le respect d'un certain nombre de prescriptions techniques7.
    • Les installations susceptibles de stocker une quantité comprise entre 1 et 7 tonnes de déchets dangereux doivent être déclarées. Afin de limiter leur impact environnemental, les exploitants de ces installations doivent notamment respecter les prescriptions techniques d'un arrêté ministériel daté du 27 mars 20128. Les exploitants doivent également faire réaliser un contrôle périodique sur leurs installations.
  • Rubrique no 2710-2 :
    • Les installations susceptibles de stocker une quantité supérieure ou égale à 300 mètres cubes de déchets non dangereux sont soumises à enregistrement. Afin de limiter leur impact environnemental, les exploitants de ces installations doivent notamment respecter les prescriptions techniques d'un arrêté ministériel daté du 26 mars 20129.
    • Les installations susceptibles de stocker une quantité comprise entre 100 et 300 mètres cubes de déchets non dangereux doivent être déclarées. Afin de limiter leur impact environnemental, les exploitants de ces installations doivent notamment respecter les prescriptions techniques d'un arrêté ministériel daté du 27 mars 201210. Les exploitants doivent également faire réaliser un contrôle périodique sur leurs installations.

L'instruction des demandes d'autorisation et d'enregistrement ainsi que le contrôle du respect des prescriptions techniques par les exploitants sont réalisés par l'inspection des installations classées11.

Notes et références

Notes

  • Les termes déchèterie et déchetterie sont, en France uniquement, des marques déposées par l'Ademe (« Déchèterie » dans le lexique du site de la SITA [archive]). « déchèterie » est l'orthographe choisie par l'Académie française [archive], le suffixe -terie (déchetterie) n'existant pas, on lui préférera le suffixe -erie (déchèterie). (« Déchetterie ou déchèterie : polémique orthographique » [archive]).
  • Terme utilisé en Belgique. Le nom historique « parc à conteneurs »1 y est aussi toujours courant.
  1. Terme utilisé au Québec.

Références

  • « Le Recyparc porte mieux son nom » [archive], sur Le Soir (consulté le 1er novembre 2019)
  • « Qu’est-ce qu’un écopoint ? » [archive], sur provalterbi.ch (consulté le 8 décembre 2020)
  • Google montre qu'une comparaison de recherche des deux termes était à peu près équivalente jusqu'en 2010, année à partir de laquelle le terme déchetterie est plus recherché que déchèterie selon « Comparaison de recherche entre les termes déchetterie et déchèterie sur les moteurs de recherche de Google » [archive], sur trends.google.com (consulté le 8 décembre 2020)
  • « Questions de langue : déchèterie » [archive], sur academie-francaise.fr (consulté le 8 décembre 2020)
  • « Communication de la Commission Collecte séparée des déchets ménagers dangereux » [archive], sur EUR-Lex, 6 novembre 2020 (consulté le 8 décembre 2020)
  • « 2710. Installation de collecte de déchets apportés par le producteur initial de ces déchets, à l'exclusion des installations visées à la rubrique 2719 » [archive], sur ineris.fr (consulté le 9 juillet 2018).
  • « Partie réglementaire du Livre V du Code de l'Environnement » [archive], sur ineris.fr (consulté le 17 mai 2016).
  • « Arrêté du 27/03/12 relatif aux prescriptions générales applicables aux installations classées pour la protection de l'environnement soumises à déclaration sous la rubrique no 2710-1 (Installations de collecte de déchets dangereux apportés par leur producteur initial) » [archive], sur ineris.fr (consulté le 17 mai 2016).
  • « Arrêté du 26/03/12 relatif aux prescriptions générales applicables aux installations classées relevant du régime de l'enregistrement au titre de la rubrique no 2710-2 (installations de collecte de déchets non dangereux apportés par leur producteur initial) de la nomenclature des installations classées pour la protection de l'environnement » [archive], sur ineris.fr (consulté le 17 mai 2016).
  • « Arrêté du 27/03/12 relatif aux prescriptions générales applicables aux installations classées pour la protection de l'environnement soumises à déclaration sous la rubrique no 2710-2 (Installations de collecte de déchets non dangereux apportés par leur producteur initial) » [archive], sur ineris.fr (consulté le 17 mai 2016).
  1. « Missions » [archive], sur installationsclassees.developpement-durable.gouv.fr (consulté le 17 mai 2016).

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Cinéma

 
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Caméra Debrie Parvo 35mm (1927).
 
Amorce de pellicule 35mm.
 
Charlie Chaplin et Jackie Coogan dans Le Kid (1921).
 
Caméra Arriflex 35 mm modèle 435 Xtreme (2013).
 
Sallie Gardner at a Gallop peut être considéré comme l'ancêtre de tous les films, mais le but de son auteur était de suspendre, d'arrêter le mouvement, et non de le reproduire, une conception scientifique et non de divertissement.

Le cinéma est un art du spectacle. En français, il est désigné comme le « septième art », d'après l'expression du critique Ricciotto Canudo dans les années 19201. L’art cinématographique se caractérise par le spectacle proposé au public sous la forme d’un film, c’est-à-dire d’un récit (fictionnel ou documentaire), véhiculé par un support (pellicule souple, bande magnétique, contenant numérique) qui est enregistré puis lu par un mécanisme continu ou intermittent qui crée l’illusion d’images en mouvement, ou par un enregistrement et une lecture continue de données informatiques. La communication au public du spectacle enregistré, qui se différencie ainsi du spectacle vivant, se fait à l’origine par l’éclairement à travers le support, le passage de la lumière par un jeu de miroirs ou/et des lentilles optiques, et la projection de ce faisceau lumineux sur un écran transparent (Émile Reynaud, Thomas Edison) ou opaque (Louis Lumière), ou la diffusion du signal numérique sur un écran plasma ou à led. Au sens originel et limitatif, le cinéma est la projection en public d’un film sur un écran (en salle ou en plein-air). Dès Émile Reynaud, en 1892, les créateurs de films comprennent que le spectacle projeté gagne à être accompagné par une musique qui construit l’ambiance du récit, ou souligne chaque action représentée. Très rapidement, ils ajoutent des bruits provoqués par un assistant à l’occasion de chaque projection, et font commenter les actions par un bonimenteur présent lui aussi dans la salle. Depuis son invention, le cinéma est devenu à la fois un art populaire, un divertissement, une industrie et un média. Il peut aussi être utilisé à des fins publicitaires, de propagande, de pédagogie ou de recherche scientifique ou relever d'une pratique artistique personnelle et singulière.

Le terme « cinéma » est l’abréviation de cinématographe2 (du grec κίνημα / kínēma, « mouvement » et γραϕή / graphê, « art d'écrire, écriture »), nom donné par Léon Bouly à l'appareil de prise de vues dont il dépose le brevet en 1892. N'ayant plus payé les droits les années suivantes, et son invention tournant court, il en perd la propriété et les frères Lumière lui reprennent cette appellation. Antoine Lumière (le père) aurait préféré que la machine de ses fils soit nommée « Domitor », mais Louis et Auguste préférèrent Cinématographe, mot à leur avis plus dynamique. Cependant, le mot d'Antoine revint en 1985, l'Association internationale pour le développement de la recherche sur le cinéma des premiers temps ayant, avec un peu d'humour, surnommé leur association Domitor. Le mot cinéma est polysémique, il peut désigner l’art filmique, ou les techniques des prises de vue animées et de leur présentation au public, ou encore, par métonymie, la salle dans laquelle les films sont montrés. C’est dans cette dernière acception que le terme est lui-même souvent abrégé en français dans le langage familier, en « ciné » ou « cinoche », la référence à l’écran de projection ayant par ailleurs donné l’expression des cinéphiles, « se faire une toile ». Dans le même registre, « se faire son cinéma », « c’est du cinéma » (c’est mensonger ou exagéré), sont des expressions nées du 7e art.

À noter que dès 1891, Thomas Edison nomme caméra Kinétographe l'appareil de prise de vues photographiques animées qu'il a imaginé et que son assistant, William Kennedy Laurie Dickson, met au point, et qui est à l'origine des premiers films du cinéma, dès 1891. Ce terme de kinétographe (d’après le grec ancien kinetos et graphein qui signifient respectivement « animé » et « écrire ») sert de base d'appellation du cinéma dans plusieurs langues autres que latines. Kino, aussi bien en allemand qu'en russe, et dans bien d'autres langues3, désigne le cinéma4.

Si les films sont des objets représentatifs de cultures spécifiques dont ils sont le reflet parfois fidèle5, leur diffusion est potentiellement universelle, les récits qu’ils véhiculent sont en effet basés sur les grands sentiments partagés par toute l’humanité. Leur exploitation en salles, favorisée par le sous-titrage ou le doublage des dialogues, est devenue secondaire au niveau commercial, la vente des droits de diffusion aux chaînes de télévision, et leur mise à disposition dans des formats domestiques sont devenues les principales sources de recettes du cinéma.

Histoire

Article détaillé : Histoire du cinéma.

Précinéma et prémices

Article détaillé : Précinéma.
 
Étienne-Jules Marey, étude d'un saut en longueur (1886).

Le cinéma naît à la fin du XIXe siècle. Pour désigner les recherches qui mènent à l’invention du cinéma, donc avant les premiers films en 1891, on parle de précinéma6. Il est souvent affirmé que les inventeurs du cinéma furent les frères Lumière. Eux-mêmes n’en revendiquaient pas autant et corrigeaient cette affirmation en rappelant que le cinéma a été le résultat de recherches poursuivies fiévreusement un peu partout dans le monde, et que tout un chacun était arrivé à ses fins « dans un mouchoir ». En fait, les premiers films, ainsi que le précise Laurent Mannoni, historien du cinéma et conservateur des appareils à la Cinémathèque française, sont enregistrés par la caméra Kinétographe (en grec, écriture du mouvement) « caméra de l’Américain Thomas Edison, brevetée le 24 août 1891, employant du film perforé 35 mm et un système d’avance intermittente de la pellicule par « roue à rochet »7. »

« Cent quarante-huit films sont tournés entre 1890 et septembre 1895 par Dickson et William Heise à l'intérieur d'un studio construit à West Orange, le "Black Maria", une structure montée sur rail, orientable selon le soleil8. »

Mais l’illusion d’images en mouvement est donnée auparavant (début du XIXe siècle) par des jouets scientifiques qui utilisent des dessins représentant un sujet dans les différentes phases d’un geste décomposé en une ou deux douzaines de vignettes dont on regarde la succession par des fentes ou par le biais de miroirs en rotation. Ces jouets optiques , ou « jouets de salon », qu’affectionnent un riche public, visent à développer la curiosité scientifique dans l’esprit des enfants de bonne famille. Ce sont notamment le Phénakistiscope du Belge Joseph Plateau, le Zootrope de l’Anglais William George Horner, le Folioscope du Français Pierre-Hubert Desvignes, qui est une adaptation du Flipbook de l'Anglais John Barnes Linnett, et le Praxinoscope du Français Émile Reynaud. Sans oublier le Zoopraxiscope du photographe britannique Eadweard Muybridge, mais il faut remarquer que Muybridge et son célèbre équivalent français Étienne-Jules Marey et son assistant Georges Demenÿ mettent au point diverses machines ou procédés optiques dans un but plus scientifique que commercial, pour tenter de décomposer, et ainsi d'étudier, les mouvements des êtres humains ou des animaux, et en général tout phénomène trop rapide pour être analysé par le regard humain (exemples : chute d'une goutte d'eau, explosions ou réactions chimiques).

Premiers films

 
Edison et son Phonographe.

En 1891, c'est sous la direction de l’Américain Thomas Edison, l’inventeur de la fabrication industrielle des ampoules électriques et le concepteur et fabricant du phonographe, que son principal collaborateur, l'ingénieur électricien William Kennedy Laurie Dickson, réussit des prises de vues photographiques animées et leur présentation au public.

Premières caméras de prise de vues

Thomas Edison, devenu presque sourd pendant son adolescence, rêve de coupler au phonographe une machine qui permettrait d’enregistrer l’image d’un chanteur ou d’un orchestre interprétant une chanson ou un air d’opéra. « On pourrait ainsi assister à un concert du Metropolitan Opera cinquante ans plus tard, alors que tous les interprètes auraient disparu depuis longtemps »9.

 
1891 : le kinétographe à défilement horizontal : à gauche, le moteur électrique ; à droite, la régulation ; au centre, l'ensemble bobineaux-entraînement alternatif-objectif-obturateur. Lors de la prise de vues, l’appareil est fermé par un couvercle.

Une invention fondamentale arrive à point nommé. Celle de l’Américain John Carbutt qui, en 1888, met sur le marché, fabriqué par les usines de George Eastman, un support souple en celluloïd, destiné à la photographie, débité en plaques et en rouleaux de 70 mm de large, enduits ou non de substance photosensible. La date de 1888 peut être ainsi considérée comme la fin du précinéma et le début du cinéma. À partir du ruban souple non perforé de Carbutt-Eastman, Edison et Dickson créent d'abord un format spécifique large de 19 mm. C'est un format aux photogrammes circulaires d’environ 13 mm de diamètre (survivance des jouets optiques) qui défilent à l'horizontal, entraînés par une seule rangée de perforations rectangulaires arrondies, disposées en bas des photogrammes, à raison de 6 perforations par image. Dickson et son assistant William Heise enregistrent sur ce support les premiers films du cinéma. « Les bandes tournées par Dickson sont à proprement parler les premiers films10. » Le mécanisme utilisé pour faire avancer la pellicule et l'arrêter derrière l'objectif pour impressionner une image, puis redémarrer pour s'arrêter aussitôt pour impressionner une autre image, est déjà connu du monde de la mécanique : la roue à rochet à avance électrique. C'est Edison qui a l'idée d'utiliser le mot anglais film, qui signifie "voile", "couche", pour désigner les bobineaux de pellicule impressionnés11.

 
William Kennedy Laurie Dickson dans Dickson Greeting (1891). Les photogrammes des tout premiers films du cinéma sont circulaires, d'un diamètre de 13 mm.

Dans l'un de ces films, William Heise filme Dickson qui salue d’un coup de chapeau les futurs spectateurs. C’est en principe le premier film du cinéma, selon certains historiens, mais pour d’autres, c’est encore un essai faisant partie du précinéma. Il s’intitule Le Salut de Dickson (Dickson Greeting), qui dure moins d'une dizaine de secondes, dont il ne subsiste que deux secondes. Il est présenté le 20 mai 1891 devant une assemblée de cent-cinquante militantes de la Federation of Women’s Clubs. Le succès est au rendez-vous, les spectatrices, individuellement ou deux par deux, se pressent autour des kinétoscopes et visionnent plusieurs fois chacune Le Salut de Dickson, manifestant leur étonnement et leur satisfaction, première représentation publique d'un film12. Le cycle recherché de l'enregistrement du mouvement et de sa restitution est enfin acquis13, la date est certifiée par cette présentation publique, les premiers films sont ceux d’Edison-Dickson.

En 1893, Edison et Dickson décident d'augmenter la surface des photogrammes en débitant en deux rouleaux de 35 mm de large le support Eastman de 70 mm, qu'ils dotent de 2 jeux de 4 perforations rectangulaires pour chaque photogramme et qui, cette fois, défile à la verticale. Ils lancent ainsi ce qui va devenir vingt ans plus tard le format standard international des prises de vues et des projections cinématographiques. Ce format, le 35 mm, est encore utilisé aujourd'hui, bien que rendu muséologique par les procédés numériques.

Premier appareil de visionnement d'images animées

 
L'intérieur d'un kinétoscope, le film est en boucle continue (dessin de Louis Poyet).

Parallèlement à l’expérimentation de ces deux formats, Dickson met au point, dans le cadre industriel Edison, un appareil pour voir en mouvement les futurs films, c’est le kinétoscope, un meuble en bois sur lequel le spectateur se penche et peut visionner individuellement un film qui se déroule en continu, entraîné par un moteur électrique, devant une boîte à lumière. L'utilisateur observe le film à travers un œilleton et un jeu de loupes grossissantes. Le mouvement est restitué par le passage d’un obturateur à disque mobile, synchronisé avec l’entraînement du film grâce aux perforations, qui dévoile les photogrammes les uns après les autres, à la cadence de 18 unités par seconde. « The cinema, as we know it today, began with the invention of the Kinetograph and Kinetoscope. These two instruments represent the first practical method of cinematography » (Le cinéma, tel que nous le connaissons aujourd'hui, commença avec l'invention du kinétographe et du kinétoscope. Ces deux machines sont la première méthode réussie de la prise de vues cinématographique)14.

 
Un salon de kinétoscopes (Kinetoscope Parlor) à San Francisco, 1894.

Les kinétoscopes (dont l'appellation commerciale est très exactement kinetoscope peep show machine), attirent de nombreux curieux, mais Edison, dans l’euphorie de la victoire, dépose le brevet de son appareil uniquement pour le territoire américain, une faute stupéfiante de la part d’un homme pourtant tatillon et procédurier. Les contrefaçons vont aussitôt se développer dans le monde entier, Edison n’y pouvant rien. « À ce moment-là, il était bien entendu déjà trop tard pour protéger mes intérêts », écrit-il dans ses mémoires15. Pourtant, il organise à Paris, durant l’été 1894, des démonstrations publiques de kinétoscopes, auxquelles assiste Antoine Lumière, photographe de grand talent et père d'Auguste et Louis. Antoine assiste également, à quelques pas de là, à une séance de projection des premiers dessins animés du cinéma, que présente le dessinateur et inventeur français Émile Reynaud au sous-sol du Musée Grévin, avec son Théâtre optique. Antoine revient à Lyon et oriente ses fils vers la conception de machines équivalentes du kinétographe et du kinétoscope.

C’est ainsi que le 26 décembre 1894, on peut lire dans le quotidien Le Lyon républicain, que les frères Lumière « travaillent actuellement à la construction d’un nouveau kinétographe, non moins remarquable que celui d’Edison, et dont les Lyonnais auront sous peu, croyons-nous, la primeur »16, preuve irréfutable de l'antériorité des machines et des films Edison sur ses concurrents français. L'historien du cinéma Georges Sadoul affirme haut et fort que « les bandes tournées par Dickson sont à proprement parler les premiers films »1, mais dans le même ouvrage, il délivre un impressionnant Essai de chronologie mondiale, cinq mille films de cinquante pays, qu'il commence en 1892, avec les projections d'Émile Reynaud. L'historien tient compte à la fois des essais de Dickson entre 1888 et 1891 (y compris Le Salut de Dickson, qu'il estime n'être qu'un essai) et des Pantomimes lumineuses de Reynaud1. À partir de ces présentations publiques, une course folle est lancée mondialement pour trouver un équivalent aux machines d'Edison, et si possible en améliorer la technique. Comme chacun sait, c'est Louis Lumière qui remporte la course (son invention personnelle — en collaboration avec l'ingénieur parisien Jules Carpentier — est généralement signée du nom des "frères Lumière", car un contrat tacite existe entre les deux fils d'Antoine, stipulant que toute invention fait partie du patrimoine commun Lumière, et de la future succession du père).

 
Le « Black Maria », premier studio de cinéma.

À partir de 1893, Edison ouvre un peu partout sur le territoire américain, ou fait ouvrir sous licence, des Kinetoscope Parlors, des salles où sont alignés plusieurs appareils chargés de films différents qu’on peut visionner moyennant un droit d’entrée forfaitaire de 25 cents. Ce sont les premières vraies recettes du cinéma, les ancêtres, pourrait-on dire, des salles de cinéma. Laurie Dickson est chargé de diriger les prises de vues des films nécessaires, il est ainsi le premier réalisateur de l’histoire. Il fait construire le premier studio de cinéma, le Black Maria (surnom populaire des fourgons de police, noirs et inconfortables), recouvert de papier goudronné noir dont l’effet à l’intérieur est celui d’une serre surchauffée. Le petit bâtiment à toit ouvrant est posé sur un rail circulaire et peut s’orienter en fonction de la position du soleil, car la lumière du jour sera longtemps le seul éclairage utilisé pour tourner des films. Chaque film est d'une durée maximale de 60 secondes, composé d'une seule prise de vues, un unique plan dont le contenu, au début, relève plutôt du music-hall et des attractions de foire. L'industriel refuse obstinément, malgré les conseils pressants de Dickson, de développer la mise au point d'un appareil de projection sur grand écran, ce qui n'aurait posé aucune impossibilité technique, mais Edison pense que l'exploitation individuelle des films dans les kinetoscope parlors est commercialement préférable à une exploitation devant un public rassemblé. En 1895, le succès des films de Louis Lumière, tous tournés en extérieurs naturels, oblige Edison à déserter le Black Maria. Il fait alléger le kinétographe en supprimant le moteur électrique et il adopte la manivelle qu'utilisent la caméra Cinématographe Lumière. Il rachète alors un appareil de projection à un inventeur en faillite et lance le vitascope. En 1895-1896, un florilège de machines de cinéma apparaissent presque simultanément à la présentation du cinématographe Lumière, et même parfois avant, mais n'obtiennent pas le même succès. En 1914, un incendie ravage à West Orange la filmothèque aux galettes de films en nitrate de cellulose. Heureusement, Edison, en avance sur ses contemporains, a institué un dépôt légal de ses productions filmées, auprès de la Bibliothèque du Congrès, sous la seule forme autorisée : le support papier. Il a fait tirer une copie des films sur une bande papier perforée de 35 mm de large enduite d'émulsion photosensible développée puis fixée. Les films papier sont de qualité médiocre mais, une fois banc-titrés, ils restituent aujourd'hui les œuvres détruites17.

Premières projections animées

En 1877, Émile Reynaud, professeur de sciences et photographe, crée son jouet optique, le Praxinoscope, dont il dessine lui-même les vignettes, amusantes ou poétiques. Le Praxinoscope rencontre tout de suite la faveur du public et le dernier modèle permet même la projection des dessins sur un tout petit écran, car Reynaud pense que son art ne peut atteindre son apogée qu’en reprenant l’effet magique des lanternes lumineuses. Mais, comme pour tous les « jouets de salon », ses sujets sont en boucle : le geste, la pirouette, la transformation, ne durent qu’une seconde. En 1892, un an après les premiers films d’Edison, dont la durée n’est pas très longue (20 à 30 secondes), Reynaud entreprend de fabriquer un projet ambitieux qui l’obsède depuis quelque quinze années : une machine qui permettrait de projeter sur un grand écran, en donnant l’illusion du mouvement, des dessins qui racontent une vraie histoire d’une durée de deux à cinq minutes. Avec patience, il dessine et peint plusieurs centaines de vignettes qui représentent les différentes attitudes de personnages en mouvement, confrontés les uns aux autres, sur des carrés de gélatine qu'il encadre de papier fort (comme le seront plus tard les diapositives) et qu'il relie l'un à l'autre par des lamelles métalliques protégées par du tissu, le tout d’une largeur de 70 mm. Sa technique est le début de ce que l’on appellera le dessin animé, et le mouvement reconstitué classe bien son spectacle dans la catégorie des films, donc du cinéma.

  • Charles-Émile Reynaud

    Charles-Émile Reynaud

  • Émile Reynaud projetant Pauvre Pierrot dans son Théâtre optique. Gravure de Louis Poyet.

    Émile Reynaud projetant Pauvre Pierrot dans son Théâtre optique. Gravure de Louis Poyet.

  • Pauvre Pierrot, premier dessin animé de l'histoire (1892), première projection animée sur grand écran devant un public payant rassemblé.

  • Les Pantomimes lumineuses, affiche de Jules Chéret.

    Les Pantomimes lumineuses, affiche de Jules Chéret.

En octobre 1892, Émile Reynaud présente à Paris, dans le Cabinet fantastique du Musée Grévin, ce qu’il baptise le Théâtre optique, où sont projetées ses pantomimes lumineuses, ainsi qu’il appelle ses films. Le Théâtre optique d’Émile Reynaud innove considérablement par rapport à Thomas Edison en inaugurant les premières projections de films animés sur grand écran. Contrairement au visionnage solitaire des kinétoscopes, le public du Théâtre optique est rassemblé pour suivre l’histoire projetée sur l’écran. Ainsi, le Musée Grévin peut s’enorgueillir d’avoir été la première salle de projection de cinéma, trois ans avant les projections des frères Lumière au Salon indien du Grand Café.

Cinématographe Lumière

Auguste et Louis Lumière.
 
Les frères Lumière (Auguste et Louis).

Durant l’automne 1894, lors d’un voyage à Paris, Antoine Lumière assiste à l’une des projections animées du Théâtre optique d’Émile Reynaud au Musée Grévin, au no 10 du boulevard Montmartre. Puis il se rend à une démonstration du kinétoscope, organisée à quelques centaines de mètres au no 20 du boulevard Poissonnière. Les représentants d’Edison lui offrent un échantillon d’une trentaine de centimètres du film de 35 mm perforé de l’industriel américain. « Émerveillé par le Kinétoscope d'Edison »18, Antoine revient à Lyon, persuadé que le marché des machines d’enregistrement et de représentation des vues photographiques en mouvement (le mot anglais film, adopté pour la première fois par Thomas Edison en 1893 pour désigner les pellicules impressionnées n'est pas encore connu) est à portée de main et que ce marché est riche en promesses commerciales. Les projections du Théâtre optique et les réactions du public l’ont convaincu aussi que l’avenir n’est pas dans le kinétoscope, vu par un seul spectateur à la fois, mais dans une machine du type de celle de Reynaud, projetant sur un écran des vues animées, devant un public assemblé.

 
Came excentrique et griffes Lumière, perforations rondes Lumière. Non représentés sur l'animation : un bras porteur de deux rampes, tournant avec la came, provoque l'enfoncement des deux griffes et leur retrait.

Le film souple est fabriqué par Eastman qui perçoit des droits industriels inclus dans le prix de chaque métrage du support qu’il vend. Ce film lisse se doit d’être transformé sur ses bordures pour que les griffes puissent s’engager dans des perforations et assurer le passage précis d’un photogramme déjà impressionné à un autre photogramme à impressionner. Mais les Lumière savent que les perforations rectangulaires de type Edison ont fait l’objet de plusieurs brevets, et qu’elles sont une réalité industrielle incontournable. Leur duplication serait un cas de contrefaçon de la part des Lumière qu'Edison n'aurait pas hésité à poursuivre en justice. Pour éviter de payer des droits à l’Américain, Louis Lumière dote leur film de perforations rondes, disposées latéralement à raison d’une seule perforation de part et d’autre de chaque photogramme19,16. Le film perforé Edison, plus performant, sera choisi mondialement par les fabricants de pellicule comme format standard de prise de vues et de projection dès 1903. À cette date, les Lumière se retireront de la course à la production de films, car ils auront compris qu'un nouveau métier venait de naître, qui nécessite des connaissances en dramaturgie, dont ils sont démunis. « Du reste, l’exploitation du Cinématographe, comme spectacle animé, restait modeste relativement à ce qu’elle sera lorsqu’elle réalisera une nouvelle forme du théâtre. Une fois l’engouement de la nouveauté passé, du fait des représentations de la salle du Grand Café, il ne resta sur les boulevards, à Paris, que trois ou quatre petites exploitations, où leurs propriétaires faisaient de bonnes recettes, mais pas fortune rapidement. En province, les grandes villes seules pouvaient avoir une salle de cinéma, assurée de faire ses frais »20.

Fin 1895, les frères Lumière montent une série de projections payantes à Paris, dans le Salon indien du Grand Café, au no 14 du boulevard des Capucines. Le premier jour, 28 décembre 1895, seulement trente-trois spectateurs (dont deux journalistes) viennent apprécier les diverses « vues »21,1. Le bouche à oreille aidant, en une semaine la file d'attente atteint la rue Caumartin. Les projections se font à guichet fermé et les séances sont doublées, le retentissement de ce succès qui, au fil des mois, ne se dément pas, est mondial. Dix films, que Louis Lumière appelle des « vues photographiques animées », constituent le spectacle, dont La Sortie de l'usine Lumière à Lyon, La Place des Cordeliers à Lyon, Le Débarquement du congrès de photographie à Lyon, Baignade en mer, des enfants plongeant dans les vagues, Les Forgerons, à l’exemple d’Edison, mais avec de vrais forgerons et une vraie forge car Dickson, pour les besoins du tournage, s’était contenté de reconstituer la forge avec de simples figurants peu convaincants. Suivent deux scènes de famille avec un bébé, la fille même d’Auguste Lumière, Le Repas de bébé et La Pêche aux poissons rouges, puis deux « vues comiques », en fait des pitreries militaires, La Voltige et Le Saut à la couverture, dans la tradition des comiques troupiers. La séance se termine par le célèbre L'Arroseur arrosé (Le Jardinier), qui est en vérité la première fiction sur pellicule photographique animée de l’histoire du cinéma, jouée par des comédiens (les premières fictions du cinéma étant les pantomimes lumineuses dessinées d’Émile Reynaud).

Thomas Edison comprend que la technique de projection sur grand écran du cinématographe vient de sonner le glas de son kinétoscope. Son ingénieur Laurie Dickson, dont il a repoussé les conseils, passe à la concurrence. Pressé par le temps, Edison rachète à l’inventeur Francis Jenkins son appareil de projection sorti en octobre 1895 sous le nom de Phantascope, qu’il adapte avec l’aide de l’ingénieur Thomas Armat, et qu’il appelle le Vitascope. Edison peut alors projeter sur grand écran les nombreux films qu’il a déjà fait enregistrer depuis 1893 avec le kinétographe (148 titres)8. De son côté, Émile Reynaud maintient ses projections au Musée Grévin. Il draine un demi-million de spectateurs, entre 1892 et 1900, ce qui représente un beau succès pour une unique salle aux modestes dimensions. Cependant, la concurrence toute proche du Grand Café l’atteint directement et il réagit en essayant d’adapter à sa machine des bandes photographiques. Mais les films Eastman sont en noir et blanc, et leur colorisation avec des vernis va à l’encontre des teintes pastels des dessins délicats de Reynaud. À l’orée du XXe siècle, Émile Reynaud fait faillite. De désespoir, il détruit ses machines, revendues au poids des matériaux. Quant aux bandes dessinées, il les jette dans la Seine. Une perte irréparable… N’en réchappent que deux merveilles, Autour d'une cabine, et Pauvre Pierrot22.

Naissance d'une industrie

Pour varier les programmes, et surtout vendre leurs films et leur Cinématographe (l'appareil même) aux riches particuliers, les frères Lumière alimentent leur fonds par des « vues » que Louis fait tourner par des opérateurs envoyés dans le monde entier. Les plus célèbres d’entre eux, Gabriel Veyre, Alexandre Promio, Francis Doublier, Félix Mesguich enregistrent des bobineaux qui ne comptent qu’une unique prise de vues, un seul plan. Exceptionnellement, ils arrêtent de « mouliner », afin d'économiser la précieuse pellicule Eastman lors d’une scène qu’ils estiment longuette, et ils reprennent un peu plus tard, créant ainsi deux plans dans le même bobineau qui est ensuite coupé et recollé en éliminant les photogrammes surexposés qui correspondent à l'arrêt et au redémarrage de la caméra. Prémices du montage ? On peut affirmer que non, puisqu'il s'agit d'une simple réparation.

 
Georges Méliès.

Cependant, Georges Méliès, célèbre illusionniste, assiste à l’une des toutes premières projections du Grand Café. Il imagine tout de suite comment la projection de films pourrait enrichir son spectacle au théâtre Robert-Houdin qu'il a racheté en 1888. Il propose à l’issue de la séance de racheter pour une somme astronomique (il est alors fortuné) les brevets qui protègent le cinématographe. Antoine Lumière refuse avec bonhomie et lui aurait dit : « Jeune homme, je ne veux pas vous ruiner, cet appareil n’a de valeur que scientifique, il n’a aucun avenir dans le spectacle ».

 
Alice Guy.

Après le refus poli d’Antoine Lumière, Georges Méliès ne s'avoue pas vaincu, ce n'est pas son genre. Il se tourne vers ses amis anglais, Birt Acres et Robert William Paul, inventeurs de la Kinetic camera qu'ils ont mise au point à peu près aux mêmes dates que le cinématographe Lumière. Robert William Paul s'est fait une réputation en fabriquant en Angleterre les contrefaçons du kinétoscope d'Edison. Cette fois, il fournit à Méliès une caméra en modèle unique. Reste au Français à alimenter son appareil avec de la pellicule, car Eastman n'approvisionne que très peu le marché européen, et cela depuis la mise au point de la bande en celluloïd. « La pellicule était rare à cette époque, elle nous était fournie en petites longueurs par la maison Eastmann (sic) qui en chargeait ses kodaks et par Balagny, qui nous donnait des bandes de collodion émulsionnées au gélatino-bromure, mais ne dépassant pas 1,5 m de longueur. Le nombre d’images obtenues était ainsi fort limité »23. Méliès réussit à se procurer en Angleterre un stock de film Eastman 70 mm vierge et se lance dans deux périlleuses opérations techniques qu'il mène lui-même, prestidigitation oblige ! Il bricole une machine pour couper le précieux film en deux rubans de 35 mm. Puis, avec une autre machine de sa fabrication, il crée une rangée de perforations rectangulaires sur chaque bord de la pellicule. Son film est prêt à être impressionné.

Léon Gaumont, un industriel qui vend du matériel et des fournitures pour la photographie, et qui a cru pour un temps au format 58 mm de Georges Demenÿ, offre bientôt un catalogue foisonnant de bobineaux de cinéma 35 mm24. L'une de ses employées, Alice Guy, a l'idée de créer des petits films promotionnels, et devient ainsi la première femme cinéaste du monde25 : elle réalise elle-même des centaines de bobineaux, dont une Passion (de Jésus) qui marque l'arrivée de la religion sur le marché des salles obscures, et qui bénéficie d'un scénario célèbre et éprouvé : le chemin de croix. Un nouveau venu arrive dans la course au succès : Charles Pathé, un forain enrichi par ses présentations de films sur des kinétoscopes de contrebande, qui décide d’envoyer des opérateurs à travers le monde, suivant l’exemple de Louis Lumière, pour filmer des scènes typiques, toujours sous la forme de bobineaux contenant une seule prise de vues24. En peu de temps, avec l'aide de son frère, sa société, Pathé-Cinéma, devient aussi puissante que les plus importantes maisons de production américaines, que ce soit Edison Studios ou Vitagraph Company. Son emblème triomphal est le coq gaulois, et l'est encore aujourd'hui.

Un objectif, non pas marketing, mais macro-économique peut être également poursuivi par les gouvernants d’un pays grâce au cinéma26. Dans la préface de l’ouvrage de Philippe d’Hugues, L’envahisseur américain. Hollywood contre Billancourt (1999), Hervé Lavenir de Buffon, Président du Centre d’études et d’action européenne, considère que les États-Unis ont « la volonté de conquête totale, non seulement du marché européen et mondial, mais - bien au-delà des domaines du film, de la télévision, de la communication par l’image et le son – de tout l’empire of mind que Winston Churchill désignait comme l’un des empires du futur ».Cette volonté n’est pas nouvelle, elle remonte aux années vingt, époque au cours de laquelle le Président Hoover déclarait : « Là où le film américain pénètre, nous vendons davantage d’automobiles américaines, plus de casquettes, plus de phonographes américains ».Que dire, pour finir, des films qui ne semblent pas a priori véhiculer d’idéologie ? Jean-Loup Bourget 27 semble considérer, dans un chapitre entier qu’il consacre à l’idéologie, que tous les films en ont une part : « De manière explicite ou sous-jacente, délibérément ou à leur insu, les films véhiculent une idéologie, ils sont inscrits dans un contexte social et politique, national et international, auquel ils ne sauraient entièrement échapper : faire un film d’évasion est encore une façon de réagir à ce contexte, de même que l’ « apolitisme » est une attitude politique parmi d’autres » (Bourget, 2002, p.149). Le contenu idéologique n’est pas seulement le fait des cinéastes, il peut être également celui des spectateurs, amateurs ou critiques, dès lors que ces derniers jugent qu’un film propage, même de manière diffuse et implicite, certaines valeurs, par exemple de l’American way of life, aux dépens d’autres valeurs, d’autres cultures (Bourget, 2002).

Naissance d’un langage

 
Le studio de Méliès est entièrement vitré, le contraire de la Black Maria. À gauche : Méliès peignant un élément de décor.

De 1891 à 1900, et même quelques années plus tard, les films se présentent toujours sous le même aspect : un bobineau de pellicule 35 mm de 20 mètres environ (65 pieds), sur lequel est impressionnée une unique prise de vues comprenant un seul cadrage (un plan), qui, en projection, dure moins d’une minute.

Ce sont les cinéastes anglais qui, les premiers, découvrent les vertus du découpage en plans et de son corollaire, le montage. L’historien du cinéma Georges Sadoul les regroupe sous le nom d’« école de Brighton », et réserve aux plus inventifs d'entre eux un coup de chapeau mérité : « En 1900, George Albert Smith était encore avec James Williamson à l'avant-garde de l'art cinématographique »1. D'autres n'hésitent pas à déclarer : « Alors que William Kennedy Laurie Dickson, William Heise, Louis Lumière, Alexandre Promio, Alice Guy, Georges Méliès, bref, les inventeurs du cinéma primitif, ne dérogent pas à l’habitude, tout à la fois photographique et scénique, de tourner une seule prise de vue pour filmer une action unique dans un même lieu, George Albert Smith, lui, décrit une action unique se déroulant en un même lieu, à l’aide de plusieurs prises de vues qui sont reliées entre elles par la seule logique visuelle. Ce qu’on appellera plus tard le découpage technique, le découpage en plans de l’espace et du temps à filmer »28.

Réalisé par George Albert Smith en 1900, le film Les Lunettes de lecture de Mamie, ou La Loupe de grand-maman, est le premier film où est expérimenté une manière spécifique du cinéma de décrire une action. Dans ce film d’une minute vingt au sujet très mince, comme il est de coutume de les concevoir à l’époque : un enfant utilise la loupe de sa grand-mère pour observer autour de lui, George Albert Smith fait alterner deux sortes de prises de vue. Un cadrage principal et large montre le jeune garçon en compagnie de son aïeule, occupée à repriser. Le gamin emprunte la loupe et la dirige d’abord vers une montre, que l’on voit alors en gros plan à travers une découpe ronde en forme de loupe. Le jeune garçon cherche autour de lui, et braque sa loupe vers un oiseau en cage. Gros plan de l’oiseau à travers la découpe. L’enfant dirige ensuite la loupe vers sa mamie. Un très gros plan plutôt drolatique montre l’œil droit de la grand-mère, qui tourne dans tous les sens, toujours vu par le biais d’une découpe ronde. Le petit-fils aperçoit le chaton de sa mamie, caché dans son panier à couture. Gros plan du chaton à travers la loupe. Le chaton bondit hors du panier, la grand-mère arrête là le jeu de son petit-fils. Cette succession de prises de vues, liées par un même récit, inaugure la division en plans d’un film de cinéma, ce qu’on appelle aujourd'hui le découpage technique, ou plus simplement le découpage. Et sa suite logique, qui est le montage de ces éléments filmés séparément, dit montage alterné. La découverte est de taille, fondamentale. En prime, ce film invente le plan subjectif, puisque chaque gros plan vu à travers la loupe, est un plan subjectif qui emprunte le regard du jeune garçon. À notre époque, ce découpage en plans semble facile et évident, presque banal. Mais en 1900, c'est une révolution.

George Méliès, lui, ne comprend pas l’apport essentiel au cinéma de ses bons amis de Brighton, et Le Voyage dans la Lune qu'il réalise en 1902 est là encore, malgré ses nombreuses inventions humoristiques, une suite de tableaux à la manière du music-hall, pour une durée de presque 13 minutes. Cette réserve permet d'affirmer que Georges Méliès n’est pas, contrairement à ce qui est souvent dit, l’inventeur de la fiction, alors que son apport technique, comme illusionniste, est considérable, notamment avec l'arrêt de caméra, un procédé qu'il reprend à William Heise et Alfred Clark, de l'équipe d'Edison qui ont tourné L'Exécution de Mary, reine des Écossais en 1895. Mais alors que William Heise n'utilise qu'une seule fois ce « truc » élémentaire (encore fallait-il le découvrir), Georges Méliès, lui, après un premier essai réussi en 1896 (Escamotage d'une dame au théâtre Robert-Houdin), décline l'arrêt de caméra sur plusieurs dizaines de films avec une invention chaque fois renouvelée et une dextérité extraordinaire, qui étonnent encore aujourd'hui tous les professionnels du cinéma.

 
David Wark Griffith.

En 1908, David Wark Griffith, un autodidacte américain qui commence sa carrière au cinéma en jouant le rôle principal du film Sauvé du nid d’un aigle (durée : 7 minutes), dirigé par Edwin S. Porter, pour lequel il accepte de s’improviser cascadeur, se voit ensuite confier la réalisation d’un film de 13 minutes, Les Aventures de Dollie. Les découvertes de George Albert Smith, et plus généralement de l’école anglaise de Brighton, ont ouvert aux cinéastes un espace créatif immense, dorénavant la durée des films découpés en plans est comprise entre 10 et 13 minutes, c’est-à-dire une bobine de film 35 mm de 300 mètres. On dit alors d’un film qu’il fait 1 bobine ou 2. Les Aventures de Dollie est un film d’une bobine. Le sujet est simple : la fillette d’un couple aisé est enlevée par un couple de « gens du voyage », qui veut se venger de leur comportement hautain. Le père se lance à la poursuite des kidnappeurs et les rattrape, mais ne trouve dans leur roulotte aucune trace de son enfant. Les ravisseurs ont enfermé Dollie dans un tonneau en bois. En passant un gué, la roulotte laisse échapper le tonneau qui part en flottant sur l’eau. Le courant providentiel ramène le tonneau, et la fillette, devant la maison des parents. D.W.Griffith accepte ce sujet, qui semble difficile à réaliser, à cause des différents lieux et de la simultanéité des actions, parce qu’il comprend – et ceci sans aucune expérience préalable – comment il faut traiter ce genre d’actions parallèles. Ce qui n’est pas évident en 1908.

C’est pourtant ce que tente et réussit D.W.Griffith, dès son premier film, Les Aventures de Dollie. Il mélange les plans qui montrent la famille réunie, jouant au badminton, avec des plans du couple de gitans dans leur campement, l’homme revenant de sa confrontation humiliante avec le mari qui l’a frappé et jurant à sa compagne qu’il va se venger. Puis l’homme retourne à la maison de la famille, profite que la fillette est seule, la saisit en l’empêchant de crier et l’emporte au loin. Il arrive au campement et montre la fillette à sa compagne qui en est bouleversée, et qui, pour cette raison, reçoit en punition des coups de son compagnon. Devant la maison, la famille constate la disparition de la fillette et le mari part à sa recherche avec des voisins. Au campement, l’homme dissimule Dollie dans un tonneau qu’il referme. Le père et les voisins déboulent, furieux, et bousculant le couple, cherchent partout sans penser à ouvrir le tonneau. Ils ne peuvent que se retirer bredouilles, laissant libre le couple de kidnappeurs qui lèvent le camp aussitôt. La roulotte part au galop et traverse une rivière, le tonneau se détache, il est entraîné par le courant. Dans leur jardin, le couple aisé se désespère car leurs recherches n’ont rien donné. Plusieurs plans montrent alors le tonneau se déplaçant sur le cours de la rivière, franchissant une petite chute d'eau. Devant la maison, un grand garçon pêche, qui voit le tonneau s’immobiliser dans les herbes qui bordent la rivière. Il appelle le père qui, soudain, tend l’oreille vers le tonneau, ce qui fait penser qu’il entend des cris. Il ouvre le tonneau et libère la petite Dollie. La famille est enfin réunie dans la joie.

Ce découpage est en fait inspiré de la technique romanesque. Bien que n’ayant jamais fréquenté l’université, Griffith est cultivé. Parmi les métiers qui l’ont fait vivre, il y a celui de libraire ; comme Edison, il a beaucoup lu. Il sait que le romancier utilise constamment son don d’ubiquité pour mettre en parallèle deux ou plusieurs actions qui se déroulent en même temps. Griffith pense que le découpage en plans permet de la même façon de passer d’une action se situant dans un décor, à une autre action simultanée se déroulant dans un décor différent mais faisant partie de la même histoire, avec la possibilité d’aller et de retourner à l’un comme à l’autre décor, passer d'une action à une autre, ce que l'on appellera le montage parallèle, qui n'est pas un effet que l'on trouve au montage puisque cette dichotomie est déjà prévue par écrit dans le découpage technique qui suit la rédaction du scénario, donc avant le tournage. C’est cette possibilité de découper en séquences, et non plus en vues, en tableaux ou en scènes, qui permet dorénavant aux cinéastes de traiter des récits de plus en plus longs et complexes, mettant en mouvement de nombreux personnages dans diverses situations, liés par la même histoire. Griffith a ouvert la voie aux longs-métrages. Le cinéma s’y engouffre et les films longs (4 à 6 bobines, et plus) se multiplient, apportant un nouveau souffle au spectacle cinématographique dont la fréquentation augmente considérablement avant la guerre de 1914-1918, et reprend de plus belle après l'armistice.

Avènement du cinéma sonore

En 1892, Reynaud fait accompagner les projections de son Théâtre optique par un pianiste, Gaston Paulin, qui compose, exprès pour chaque bande, une musique originale. On peut dire que ce sont les premières BO (bandes originales) du cinéma. Reynaud a compris que ses Pantomimes lumineuses voient leur force évocatrice décuplée par leur mariage avec la musique, qui assure également un continuum sonore couvrant le bruit du défilement de la bande images. Aujourd’hui, le compositeur de la bande originale d’un film est considéré, au regard des droits d’auteur relatifs à la projection et à la diffusion par support domestique des films, comme l’un des auteurs du film, avec le réalisateur (qui est le plus souvent crédité comme l’unique auteur), le scénariste, et éventuellement le dialoguiste. Les projections de films 35 mm sur support photographique sont accompagnées par un instrumentiste (un pianiste est l’accompagnement de base) ou plusieurs instrumentistes, voire une petite formation de musique de chambre dans les cinémas des beaux quartiers, qui improvisent au cours des premières projections puis reprennent les effets réussis lors des autres séances. Des partitions sont vendues ou louées avec les films, afin que les forains fassent accompagner efficacement les séances, y compris une liste des accessoires nécessaires au bruitage.

« Il faut attendre 1924 pour que Western Electric Company développe aux États-Unis, en collaboration avec Bell Telephone Laboratories, un système de synchronisation sonore, le Vitaphone, qui reprend le procédé du disque gravé. Les ingénieurs de Western Electric ont équipé l’appareil de projection et le phonographe de moteurs électriques synchrones qui entraînent les deux machines à la même vitesse29. » Cette fois, la synchronisation du son avec l’image est parfaite du début à la fin. Mais les réticences des forains sont grandes, leur expérience des disques couplés aux films leur a laissé de mauvais souvenirs, projections interrompues, rires ou huées du public, le passif est lourd. Western Electric songe à abandonner son système, mais une opportunité inattendue se présente en 1926. Quatre frères, d’anciens forains qui ont durant plusieurs années organisé des projections itinérantes, rachètent un théâtre dans Manhattan et l’équipent avec le procédé Vitaphone, engageant leurs derniers dollars dans un pari qui semble, aux yeux de leurs contemporains, perdu d’avance. Les frères Warner produisent un film de trois heures, Don Juan, avec la star de l’époque, John Barrymore, qu’ils ont encore sous contrat. Le film comprend quelques rares dialogues enregistrés, mais surtout, tout un fatras de musiques classiques connues, arrangées pour leur donner un air de continuité. On peut dire que ce film est la première expérience réussie de cinéma sonore (images et sons enregistrés). Le couple disque gravé-film 35 mm fonctionne sans incident. Le public de nantis qui assiste aux projections réserve au film un excellent accueil, mais Don Juan ne rentre pas dans ses frais, les places étant trop chères pour drainer le public populaire qui d'ailleurs, à l'époque, recherche d'autres musiques.

 
Affiche du film Le Chanteur de jazz, l'un des premiers films chantants, considéré à tort comme le premier film parlant.

Ils ont alors l’idée de filmer un chanteur de cabaret des plus populaires, Al Jolson, un Blanc grimé en Noir. Ils tournent Une scène dans la plantation, un film d’une seule bobine. Le public populaire est enthousiaste, non seulement Al Jolson chante le blues30, mais en plus il parle en regardant l’objectif de la caméra, il s’adresse au public ravi, comme dans un spectacle vivant. On fait la queue pour assister aux séances. Les Warner s’empressent de redoubler leur coup, cette fois en produisant en 1927 un long-métrage d’une heure et demie, le fameux film Le Chanteur de jazz qui est un immense succès. C’est une erreur de dire que ce film est le premier film sonore ou parlant. « Le Chanteur de jazz était un film muet où avaient été insérés quelques numéros parlants ou chantants. Le premier film « cent pour cent parlant » (pour employer le langage de l'époque) : Lights of New York, fut produit en 1929 seulement1. » En effet, aucun des nombreux dialogues du film Le Chanteur de jazz n’est enregistré, les répliques entre les comédiens sont toutes écrites sur des cartons d’intertitres, selon la tradition du cinéma muet. Seules les chansons d’Al Jolson et les phrases qu’il prononce entre deux couplets, sont réellement enregistrées. Ce film doit être considéré plutôt comme l’un des premiers films chantants (après Don Juan et Une scène dans la plantation). Une chose est sûre : c’est un triomphe qui, à terme, condamne le cinéma muet (qui ne s'appelle pas encore ainsi), et fait immédiatement de la Warner Bros. l’un des piliers de l’industrie hollywoodienne.

Fort de ces succès, le système Vitaphone, disque et film, se répand dans toutes les salles de cinéma et chez les forains. Mais déjà, la technique fait un bond en avant : la Fox Film Corporation inaugure un procédé photographique, le son Movietone. Ce que l’on appelle désormais la « piste optique » est intercalée entre l’une des rangées de perforations et le bord des photogrammes, rognant la partie utile de l’image. Radio Corporation of America (RCA) lance une technique au meilleur rendement sonore, dite « à densité fixe » (blanc et noir seuls). D'autres techniques sont testées aux États-Unis et de nombreuses sociétés naissent dans les années 1920, profitant de l'engouement de la Bourse pour le cinéma. La demande en films parlants modifie profondément l'industrie du cinéma. Pour réaliser de bonnes prises de son, les studios sont régis maintenant par l'obligation du silence. « Silence, on tourne ! ».

Au fil des décennies de l'existence du cinéma, l'enregistrement et la reproduction du son vont passer par plusieurs étapes d'améliorations techniques :

  • Le son stéréophonique
  • Le son magnétique
  • Les réducteurs de bruit
  • Le son numérique

Apport de la couleur

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Danse serpentine, teintée à la main (1895).

Émile Reynaud est le premier à utiliser la couleur pour ses Pantomimes lumineuses, projetées au Musée Grévin dès 1892. Image par image, il dessine à la main et applique ses teintes directement sur sa bande de 70 mm de large, faite de carrés de gélatine reliés entre eux, ce qui fait de lui le premier réalisateur de dessins animés (du type animation limitée). En 1894, l’une des bandes produites par Thomas Edison, filmées par Laurie Dickson, est ensuite coloriée à la main (teinture à l'aniline), image par image, par Antonia Dickson, la sœur du premier réalisateur de films. Il s’agit de Butterfly Dance (en français, Danse du papillon), et de Serpentine Dance (en français, Danse serpentine),très courtes bandes de 20 secondes chacune, où la danseuse Annabelle virevolte avec des effets de voilage à la manière de Loïe Fuller. L’effet est actuellement toujours très réussi. C’est la première apparition de la couleur appliquée à la prise de vues photographique animée.

En 1906, l'Américain James Stuart Blackton enregistre sur support argentique 35 mm, à la manière d’un appareil photo, photogramme après photogramme, grâce à ce qu’on nomme le « tour de manivelle », un « procédé (qui) fut appelé en France « mouvement américain ». Il était encore inconnu en Europe »1, un film pour la Vitagraph Company. C'est le premier dessin animé sur support argentique de l'histoire du cinéma, Humorous Phases of Funny Faces (Phases amusantes de figures rigolotes), où l'on voit, tracé en blanc à la craie sur un fond noir, un jeune couple qui se fait les yeux doux, puis vieillit, enlaidit, le mari fume un gros cigare et asphyxie son épouse grimaçante qui disparaît dans un nuage de fumée, la main de l'animateur efface alors le tout. Le générique lui-même est animé. C'est drôle, mais la couleur est encore absente.

L’apport de la couleur passe dans les premières décennies du cinéma par deux solutions :

  • La première est bon marché, et son attrait limité mais reconnu. C’est la teinture dans la masse de chaque copie de projection, par immersion dans un bain colorant transparent qui donne à chacune une lumière particulière. Un bobineau montrant une baignade à la mer est teinté en vert. Une scène de forge ou d’incendie est de même teintée en rouge. Le bleu est utilisé pour les régates sur l’eau, le jaune accompagne les vues du désert.
  • La seconde est le coloriage à la main de chacun des photogrammes, à l’aide d’un pochoir enduit d’encre. Cette technique, qui exige le renfort de nombreuses « petites mains », est beaucoup plus onéreuse, mais l’effet spectaculaire est garanti. Georges Méliès n’est pas le seul à l’utiliser. Les productions Pathé, Gaumont, et bien sûr Edison, montent des ateliers où s’escriment des dizaines de femmes qui colorisent au pinceau, au pochoir manuel, puis avec un système mécanique de modèle entraînant, par l’intermédiaire d’un parallélogramme ou de cames, un ou plusieurs pochoirs.
 
Un rêve en couleur (1911), tourné en Kinémacolor.

Après avoir découvert le découpage en plans et bien d’autres innovations fondamentales du cinéma, le britannique George Albert Smith se désintéresse de la réalisation des chase films. Il préfère se lancer dans la recherche pure en mettant au point avec l'Américain Charles Urban un procédé de film donnant l'illusion de la couleur sur film Noir et Blanc, le Kinémacolor dont le premier film, Un rêve en couleur, date de 1911. Les films paraissent bien en couleur, mais les inconvénients du Kinémacolor sont multiples : le bleu et le blanc sont peu ou mal rendus, les couleurs sont un peu pâteuses. Et surtout, le procédé nécessite l’investissement d’un équipement qui fonctionne exclusivement pour le Kinémacolor. Après quand même quelque deux-cent cinquante films, le Kinémacolor est abandonné pour des raisons économiques, juste avant la Première Guerre mondiale.

Un autre procédé, américain, va le remplacer, mis au point pendant la guerre, et lancé dès 1916 : le Technicolor. Ce procédé utilise lui aussi le seul film disponible, le film Noir et Blanc. La prise de vue s’effectue avec une caméra lourde aux dimensions imposantes, qui fait défiler en même temps trois pellicules Noir et Blanc synchronisées. Derrière l’objectif, un double prisme laisse passer en ligne droite l’image filtrée en vert qui impressionne l’une des pellicules. Par un premier filtrage, le même double prisme dévie le faisceau du rouge et du bleu sur un pack de deux pellicules qui défilent l’une contre l’autre. La première est dépourvue de la couche anti-halo qui ferme habituellement le dos des pellicules, l’image peut la traverser mais au passage l’impressionne au bleu, tandis qu’elle impressionne dessous l’autre pellicule filtrée au rouge. La prise de vue fournit ainsi trois négatifs en Noir et Blanc, qui représentent les matrices de chaque couleur fondamentale par leur complémentaire (le jaune donné par le monochrome bleu, le rouge magenta donné par le monochrome vert, le bleu-vert donné par le monochrome rouge). Le tirage des copies fonctionne selon le principe et la technique de la trichromie de l’imprimerie, avec les mêmes possibilités de régler l’intensité de chaque couleur. Très vite, il apparaît la nécessité d’ajouter une quatrième impression, un gris neutre dont la matrice est obtenue par la superposition photographique des trois matrices de la prise de vue, afin de souligner le contour des formes qui prennent ainsi plus de corps.

Dans les années 1930, l’Allemagne, sous la botte du Parti national-socialiste (nazisme), développe un cinéma de propagande doté d’énormes moyens financiers. La recherche d’un procédé de film en couleur, utilisant un support unique léger qui favoriserait la prise de vue documentaire (dans un but politique), est menée hâtivement. Le procédé Agfacolor, inventé à l’origine pour la photographie sur plaques de verre, est alors décliné sur film souple, d’abord en film inversible (le film subit deux traitements successifs - développement, puis voilage - qui le font passer du stade négatif au stade positif), puis en négatif (nécessitant ensuite des copies positives séparées). En 1945, après la défaite de l'Axe Rome-Berlin-Tokyo, les Alliés et les Soviétiques s’emparent de découvertes technologiques allemandes, et ramènent derrière leurs frontières entre autres procédés et techniques, ceux du film en couleur. Aux États-Unis, le procédé soustractif de l’Agfacolor devient l’Eastmancolor, en URSS il donne le Sovcolor, en Belgique le Gévacolor, et au Japon, sous contrôle américain, naît le Fujicolor.

Par rapport au Technicolor, le procédé Eastmancolor propose une alternative économique au stade de la prise de vues. Dans les années 1950, les films Technicolor sont désormais tournés en Eastmancolor. Après le tournage, une fois le montage achevé, on tire du négatif monopack Eastmancolor les quatre matrices qui vont servir à l’impression des copies du film selon le procédé Technicolor trichrome, avec l’avantage sur le négatif Eastmancolor, de pouvoir être étalonnées efficacement au niveau chromatique, pour chacune des couleurs primaires.

Un procédé encore plus économique, découvert en photographie dans les années 1920, est adapté au cinéma en Italie dans les années 1950 : le Ferraniacolor. Il va servir essentiellement les films à costumes, et plus particulièrement les péplums qui relancent la production italienne.

Théories

 
Les travaux du linguiste Ferdinand de Saussure établirent les prémices de l’analyse structurale du récit.

Les théoriciens du cinéma ont cherché à développer des concepts et à étudier le cinéma comme un art31. Issu de la technique moderne tout en étant l’un des symptômes et causes de cette modernité, ses principes, comme la technique, le montage, ou la prise de vues, ont bouleversé les modes de représentation dans les arts figuratifs et la littérature32. Pour se former et se comprendre en tant qu’art, le cinéma a eu besoin de théories. Dans Matière et mémoire, en 1896, le philosophe français Henri Bergson anticipe le développement de la théorie à une époque où le cinéma venait juste d’apparaître comme visionnaire32. Il s’exprime aussi sur le besoin de réfléchir sur l’idée de mouvement, et invente donc les termes « image-mouvement » et « image-temps »32. Cependant en 1907, dans son essai L’Illusion cinématographique, tiré de L'Évolution créatrice, il rejette le cinéma en tant qu’exemple de ce qu’il a à l’esprit. Néanmoins, bien plus tard, dans Cinéma I et Cinéma II, le philosophe Gilles Deleuze prend Matière et mémoire comme base de sa propre philosophie du cinéma et réexamine les concepts de Bergson en les joignant à la sémiotique de Charles Peirce.

C’est en 1911 dans The Birth of the Sixth Art que Ricciotto Canudo esquisse les premières théories33,34, se dressant alors dans l’ère du silence et s’attachant principalement à définir des éléments cruciaux35. Les travaux et innovations des réalisateurs drainèrent davantage de réflexions. Louis Delluc, avec l’idée de photogénie, Germaine Dulac et Jean Epstein, qui voient dans le cinéma à la fois un moyen de dépassement et de réunion du corps et de l’esprit, sont les principaux acteurs d’une avant-garde française, suivie de près par les théories allemandes qui, influencées par l’expressionnisme, se tournent davantage vers l’image. On remarque en parallèle la Gestalt, qui naît entre le XIXe siècle et le XXe siècle sous l’égide de Ernst Mach36.

Du côté soviétique, les théoriciens-cinéastes tiennent le montage pour l’essence du cinéma32. Le thème privilégié de Sergueï Eisenstein sera la création sous tous ses aspects, soit tout ce qui permet d’envisager la création d’un « langage » d’image-concept et une théorie générale du montage, révélateurs l’un et l’autre des lois identiques de la réalité et de la pensée. De son côté Dziga Vertov se fera porte-voix de la nouveauté et du futurisme. Sa théorie, correspondant au montage de fragments aux petites unités de sens, souhaite la destruction de toute la tradition pour la remplacer par une « fabrique des faits », conception radicale du cinéma s’il en est. Le montage « honnêtement narratif » américain, mis en théorie par Poudovkine, l’emportera cependant dans le cinéma mondial.

La théorie du cinéma formaliste, conduite par Rudolf Arnheim, Béla Balázs, et Siegfried Kracauer, souligne le fait que le cinéma diffère de la réalité, et qu’en ceci c’est un véritable art37. Lev Koulechov et Paul Rotha, ont aussi mis en lumière la différence entre cinéma et réalité et soutiennent l’idée que le cinéma devrait être considéré comme une forme d’art à part entière35. Après la Seconde Guerre mondiale, le critique de cinéma et théoricien français André Bazin réagit à l’encontre de cette approche du cinéma en expliquant que l’essence du cinéma réside dans son habileté à reproduire mécaniquement la réalité et non pas dans sa différence par rapport à la réalité. Bazin se tourne davantage vers une approche ontologique du cinéma et façonne ainsi une théorie du cinéma réaliste. L'image cinématographique poursuivrait l'objectivité de l'image photographique dont le pouvoir est de capter comme l'essence d'un instant. On retrouvera cette conception à plusieurs reprises et selon différentes déclinaisons comme chez Andreï Tarkovski dans Le Temps scellé38 ou en la combinant à la phénoménologie de Gadamer dans La tentation pornographique de M. Dubost39. Contre Bazin et ses disciples, Jean Mitry élabore la première théorie du signe et de la signification au cinéma, sans vouloir assimiler, même par analogie, l’image visuelle et les structures filmiques avec le langage verbal, comme ce sera la tentation de la sémiologie32 lorsque, dans les années 1960 et 1970, la théorie du cinéma investira le monde universitaire, important des concepts depuis des disciplines établies comme la psychanalyse, l’étude des genres, l’anthropologie, la théorie de la littérature, la sémiotique et la linguistique. La sémiologie du cinéma prendra diverses formes : psychanalyse, formalisme russe, philosophie déconstructive, narratologie, histoire, etc. Son importance réside dans l’« analyse textuelle », la recherche dans le détail des structures de fonctionnement des films32.

À partir des années 1960, se produit un clivage entre la théorie et la pratique du cinéma. Cette autonomie souhaitée restera toute relative : lorsque, avec sa « grande syntagmatique du film narratif », Christian Metz se propose, en 1966, de formaliser les codes implicites au fonctionnement du cinéma, Jean-Luc Godard déconstruit de tels codes à l’intérieur de ses œuvres. Les années 1980 mettront fin à une époque fertile en théories. Naîtront alors d'autres réflexions, notamment celles orientées vers la narratologie de même qu'un certain nombre de théories visant la redécouverte du cinéma des premiers temps. À ce titre, les travaux du théoricien québécois André Gaudreault et du théoricien américain Tom Gunning sont particulièrement exemplaires.

 
Nanni Moretti, cinéaste fortement influencé par le cinéma mental.

Pendant les années 1990, la révolution du numérique dans les technologies de l’image a eu divers impacts en matière de théorie cinématographique. D’un point de vue psychanalytique, après la notion du réel de Jacques Lacan, Slavoj Žižek offrit de nouveaux aspects du regard extrêmement utilisés dans l’analyse du cinéma contemporain40.

Dans le cinéma moderne, le corps est filmé longuement avant sa mise en action, filmé comme un corps qui résiste. Chez certains cinéastes, c’est le cerveau qui est mis en scène41. À travers ce mouvement, appelé cinéma mental, on retrouve une violence extrême, toujours contrôlée par le cerveau42. Par exemple, les premiers films de Benoît Jacquot sont fortement imprégnés par ce mouvement : les personnages sont repliés sur eux-mêmes, sans éclaircissement sur leur psychologie43. Jacquot déclarera en 1990, à propos de La Désenchantée : « je fais des films pour être proche de ceux qui font les films : les acteurs. Parfois les jeunes metteurs en scène voudraient ériger les acteurs en signe de leur monde. Je ne cherche pas à montrer mon monde propre. Je cherche bien davantage à travailler le monde du film. C’est une connerie de dire que l’acteur rentre dans la peau de son personnage. Ce sont les personnages qui ont la peau de l’acteur »42. Plusieurs autres cinéastes, comme André Téchiné, Alain Resnais, Nanni Moretti, Takeshi Kitano ou encore Tim Burton furent influencés par le cinéma mental43.

Mouvements et écoles

Un mouvement au cinéma peut être entendu comme une manière de ressentir l’œuvre. Heinrich Wölfflin les appela initialement « bouleversements du sentiment décoratif »44. Gilles Deleuze a remarqué, dans son livre L’Image mouvement, que les mouvements cinématographiques marchaient de pair avec les mouvements en peinture45. Le cinéma classique visait à rendre claire la relation entre l’action et la réaction, mais de nouveaux mouvements naquirent.

 
Affiche du film expressionniste Le Cabinet du docteur Caligari.

Au début des années 1920, l’expressionnisme, en peinture, déforme les lignes et les couleurs pour affirmer un sentiment46. Au cinéma, il s’exprimera principalement par un jeu typé des acteurs et par l’opposition de l’ombre et de la lumière47. L’expressionnisme confronte ainsi le bien et le mal, comme dans Le Cabinet du docteur Caligari, de Robert Wiene, l’un des premiers films expressionnistes48. Ce mouvement s’est développé en Allemagne, ce pays qui se remettait peu à peu de la guerre, mais ne réussissait pas à rivaliser avec le cinéma hollywoodien49. C’est alors que les réalisateurs du studio allemand Universum Film AG développent une méthode pour compenser ce manque, via le symbolisme et la mise en scène. Le côté abstrait des décors provenait donc, en premier lieu, du manque de moyens49. Les principaux thèmes de ce mouvement était la folie, la trahison et autres sujets spirituels, se différenciant ainsi du style romanesque-aventure du cinéma américain50. Cependant, l’expressionnisme disparut progressivement50, mais il fut utilisé dans les films policiers des années 1940 et influença le film noir et le cinéma d’horreur47.

Vient alors l’abstraction lyrique, qui, à la différence de l’expressionnisme, mélange lumière et blanc51. Il n’y a plus de conflit, mais la proposition d’une alternative52. Cette alternative se présente différemment chez les cinéastes, elle est esthétique et passionnelle chez Josef von Sternberg et Douglas Sirk, éthique chez Carl Theodor Dreyer et Philippe Garrel, religieuse chez Robert Bresson, ou un mélange de toutes ces formes comme dans l’œuvre d’Ingmar Bergman53. Dans l’abstraction lyrique, le monde se déploie souvent à partir d’un visage53. S’ensuit alors un jeu de lumière mettant en valeur les traits, ou conduisant dans un univers personnel. Dans Shanghai Gesture, Sternberg dit : « tout peut arriver à n’importe quel moment. Tout est possible. L’affect est fait de ces deux éléments : la ferme qualification d’un espace blanc mais aussi l’intense potentialité de ce qui va s’y passer »54.

Dans les années 1950, le cinéma moderne désenchaîne l’image de l’action. Il est né de la désarticulation des choses et des corps, après la guerre55. Il s’oppose aux traditions auparavant établies. Le cinéma moderne préfère la vision cinématographique : l’image n’est plus forcée de trouver son sens et son but, elle est libre. Dans L’Heure du loup, d’Ingmar Bergman, Johan Borg, joué par Max von Sydow, dit : « maintenant le miroir est brisé, il est temps que les morceaux se mettent à réfléchir »56. Le cinéma moderne brise la représentation classique de l’espace, une nouvelle idée de la forme naît.

Dans le même temps, de 1943 à 1955, le néoréalisme prend forme en Italie57. Il se présente comme le quotidien en l’état, il se voit comme un milieu entre scénario et réalité. Les films de ce mouvement sont donc souvent des documentaires58. Ce sont des personnes dans la rue qui sont filmées, plus des acteurs58. Ce mouvement est né aussi de la conclusion de la Seconde Guerre mondiale et du manque de moyen de financement59. Ici, le réalisateur ne porte plus son attention sur la personne, mais sur l’ensemble : l’individu ne peut pas exister sans son environnement58. De plus, plutôt que de montrer quelque chose, on préfère la narrer. Selon André Bazin, le néoréalisme ressemble à une forme de libération, celle du peuple italien après la période fasciste60. D’un autre côté, Gilles Deleuze voit le néoréalisme comme une démarcation de l’image-mouvement et de l’image-temps.

Toujours dans les années 1950, est ensuite apparue la nouvelle vague, terme énoncé la première fois dans L'Express par Françoise Giroud61. Ce mouvement se distingua des précédents par une vitalité qui déclencha un renouveau du cinéma français62. La nouvelle vague cherche à inscrire le lyrisme dans le quotidien et refuse la beauté de l’image63. Avec la nouvelle vague, les nouvelles technologies permettent une nouvelle manière de produire et de tourner un film : l’arrivée de la caméra Éclair 16 utilisant le format 16 mm, légère et silencieuse, permet des tournages en extérieur plus proche du réel64. La rupture entre le cinéma tourné en studio et le cinéma tourné en extérieur est notamment mise en valeur dans La Nuit américaine de François Truffaut, filmé en 1973. Le mouvement de la nouvelle vague déclenche aussi la transgression de certaines conventions comme la continuité, par exemple dans À bout de souffle de Jean-Luc Godard, ou encore le regard caméra, si longtemps interdit. Dans cette optique, les cinéastes visaient à mettre en valeur la réalité : les souvenirs surgissent entrecoupés, jamais de façon nette et ordonnée.

Puis un nouveau mouvement apparaît : la résistance des corps. Ce qui change, en comparaison avec les mouvements précédents, c’est la prise de vues du corps, qui est filmé avant sa mise en action, et comme un corps qui résiste43. Le corps, ici, n’est plus un obstacle qui séparait auparavant la pensée d’elle-même, au contraire, c’est ce dans quoi elle va pour atteindre la vie65. En quelque sorte, le corps ne pense pas, il force à penser, à réagir face à la vie. Gilles Deleuze déclarera :

« Nous ne savons même pas ce que peut un corps : dans son sommeil, dans son ivresse, dans ses efforts et ses résistances. Le corps n’est jamais au présent, il contient l’avant et l’après, la fatigue, l’attente. La fatigue, l’attente, même le désespoir sont des attitudes du corps43. »

La résistance des corps est remarquable dans l’œuvre de John Cassavetes où la caméra est toujours en mouvement, parallèle aux gestes des acteurs. À travers l’image, le spectateur cherche les visages, les corps dans de longues séquences. De même, le rythme n’est plus égal à la capacité visuelle du spectateur. Il répond, comme dans l’art informel, à la constitution d’un espace du toucher, plus que de la vue43. Dans le cinéma de Maurice Pialat, qui filme à vif un homme et cherche à montrer l’essentiel, dépourvu de tout esthétique, pour y exhiber la vérité intime de son personnage, il dira « le cinéma c’est la vérité du moment où l’on tourne »66. Par contre, le dialogue reste omniprésent dans la résistance des corps, toujours moyen d’expression important dans le film43. Cependant, il n’explique pas les sentiments des personnages, il fait avancer l’action, mais pas l’évolution des personnages dans cette action65. Au début des années 1980, avec Maria Koleva est introduit le concept de film-livre.

Dans les années 1990, les Danois Lars von Trier et Thomas Vinterberg lancent le Dogme95, en réaction aux superproductions et à l’utilisation abusive d’effets spéciaux aboutissant, selon eux, à des films formatés et impersonnels67. Via un manifeste, ils définissent des contraintes pour la réalisation de films dans le cadre de ce mouvement radical. Dogme95 interdit par principe l’utilisation de la musique d'accompagnement, n'acceptant que celle qui est effectivement jouée à l'écran par les comédiens.

Le cinéma indien développe une industrie très productive incluant le fameux « Bollywood », des films musicaux et chantants, dans lesquels le récit est secondaire, et la romance amoureuse mise en avant, prétexte à de nombreux solos ou duos chantés68. La musique y est la plupart du temps pré-enregistrée, et mimée par les acteurs, via la méthode du playback69. Ce sont ainsi des chanteurs professionnels qui forment la postsynchronisation des voix. Cependant, plus récemment, les acteurs chantent eux-mêmes dans leurs films, comme Aamir Khan dans Ghulam (1998) ou Hrithik Roshan dans Guzaarish (2010).

Critique cinématographique

Un critique est une personne qui donne son avis sur un film, dans un média tel que la télévision, la radio ou la presse70. Lorsqu’ils ont de l’influence, les critiques peuvent déterminer la fréquentation en salle du film71. Certains ont d’ailleurs donné leur nom à une récompense, comme Louis Delluc. Il existe en outre des associations de critiques permettant la distribution de prix.

 
Ancien siège du Figaro, l’un des premiers magazines à consacrer de la place à la critique

Le métier de critique a été quelquefois controversé : pour certains, le critique pouvait voir gratuitement les films avant leur sortie et se faire payer pour écrire un article72. Pourtant, lorsqu’il va voir un film, il doit parler selon son opinion, ou admettre le succès d’un film auprès de son public, même s’il ne lui plaît pas : chaque film a son public72. De plus, le critique doit pouvoir rapprocher un film d’un autre, lequel aurait influencé le premier par la mise en scène ou la prise de vues72.

La critique a débuté dès décembre 1895 alors que le cinématographe naissait, l’invention suscitant de nombreux articles dans la presse73. Cependant, jusqu’au début du XXe siècle, la critique ne représente que des propos techniques, dans des revues sur la photographie car le cinéma n’était pas alors considéré comme un art majeur et aussi influent que le théâtre par exemple73. C’est en 1912, dans Le Figaro, qu’une enquête est réalisée sur la concurrence grandissante exercée par le cinéma sur le théâtre73. Dès lors, dans les critiques, sont intégrées des anecdotes sur les productions mais tout reste encore publicitaire : si l’on écrit sur un film, c’est pour faciliter ses entrées en salle73.

En 1915, Louis Delluc regarde Forfaiture de Cecil B. DeMille et il est frappé par la qualité de l’image73. Il décide alors de tout abandonner pour se consacrer à ce qu’il considère comme un véritable art : il écrira son premier article dans la revue Film, le 25 juin 1917. Ensuite, il persuadera le rédacteur en chef de Paris-Midi de donner au cinéma la place qu’il mérite en affirmant : « nous assistons à la naissance d’un art extraordinaire »73. Par la suite les grands journaux français développent des rubriques entièrement consacrées au cinéma, comme Le Petit Journal en automne 1921, et où il n’y a plus de publicité : la critique n’est plus vendeuse de film, mais elle analyse73.

 
Première page du Petit Journal qui consacre une rubrique au cinéma, dépourvue de publicité.

Après la Première Guerre mondiale, le cinéma prend une place considérable, supérieure au théâtre. Tous les quotidiens ont désormais une section destinée à la critique et des revues spécialisées sont créées, telles que Cinémagazine ou Cinémonde74, ainsi, dans un monde plus universitaire que la Revue d'études cinématographiques (611 contributions en ligne en 2012 avec Persée75), spécialisée dans les études cinématographiques et la théorie et ou l'analyse de différentes approches, méthodes et disciplines (esthétique, sémiotique, histoire, communications, etc.) du domaine du cinéma.

C’est à André Bazin que l’on doit la hiérarchisation du métier de critique74. En décembre 1943, il s’attaque au caractère limité des chroniques et à l’absence de culture des auteurs. En 1951, sont fondés les Cahiers du cinéma par Joseph-Marie Lo Duca et Jacques Doniol-Valcroze, très vite rejoints par André Bazin76. À travers leurs critiques, ils dénonceront le manque d’exigence des autres magazines, qui tolèrent tous les films, qu’ils soient de qualité ou médiocres. L’influence du magazine est dès lors majeure en France74. Au vu du succès grandissant et de l’influence des Cahiers, d’autres revues spécialisées naissent, comme Positif à Lyon en 1952 sous la plume de Bernard Chardère77. Positif, pour se différencier des autres critiques, ne s’attaque pas seulement à la critique de films mais aussi à l’histoire du cinéma78. Les deux magazines se livreront une lutte acharnée, les cinéastes appréciés par l’un étant dépréciés par l’autre. Et s’ils viennent à aimer le même réalisateur, ils se battront pour déterminer lequel l’a admiré en premier78. C’est durant cette période que sera créée la politique des auteurs. Parallèlement, en Amérique du Nord, la revue Séquences voit le jour à Montréal en 1955. Elle sera longtemps dirigée par le professeur et auteur Léo Bonneville. Aujourd'hui encore en activité, elle se distingue par son côté pluraliste et par le fait qu'elle demeure à ce jour la plus ancienne revue francophone de cinéma en Amérique.

En 1962, avec la naissance de la Semaine internationale de la critique, à Cannes, la presse cinématographique devient de plus en plus appréciée et donne un renouveau à la cinéphilie78. Elle intervient ainsi dans les quotidiens pour lutter contre la censure française78,79.

En 1980, avec l’émergence de la télévision et l’effondrement des ciné-clubs, la critique cinématographique recule et plusieurs magazines n’ont plus les moyens de se maintenir78. De nos jours, des critiques, qu’ils soient professionnels ou amateurs, peuvent publier leur revue ou critique sur le Web, payantes ou gratuites. Quoique leur métier ait beaucoup perdu d’importance dans la presse, les critiques conservent une certaine influence et peuvent encore contribuer à faire ou défaire la réputation d’un film78.

Parallèlement, des associations de critiques se sont organisées pour récompenser chaque année les films qu’ils considèrent comme majeurs, ou donner des prix de la critique dans les festivals. On retrouve notamment parmi eux la NYFCC Award, le Prix du Cercle des critiques de film de Londres ou encore le prix FIPRESCI et la National Society of Film Critics.

Cinéphilie

 
Foule de cinéphiles lors de la Berlinale, en 2007.

La cinéphilie est un terme dont la signification courante est l’« amour du cinéma ». De nos jours, l’expression de cette passion du cinéma peut être multiple ; cependant, le terme fut à l’origine utilisé pour caractériser un mouvement culturel et intellectuel français qui s’est développé entre les années 1940 et la fin des années 196080. On dit communément qu’une personne est cinéphile lorsqu’elle consacre une part importante de ses loisirs à la vision de films et/ou à l’étude du cinéma81. De plus, un cinéphile peut également collectionner les affiches de films ou divers produits dérivés. En raison de son caractère potentiellement addictif, la cinéphilie est comparée par André Habib à une véritable « maladie, férocement contagieuse, dont on ne se débarrasse que très rarement »82.

L’évolution de la cinéphilie est très influencée par celle du cinéma. Il fut un temps où, une fois sa distribution en salle terminée, un film disparaissait83. Le rater lors de sa sortie revenait à ne plus pouvoir le voir, à moins de mener une recherche assidue dans une cinémathèque84. Pour être cinéphile, il fallait donc voyager, et suivre de près l’évolution des styles. Aujourd’hui, rater un film lors de sa sortie en salle n’est plus un problème, la plupart des films étant par la suite diffusés à la télévision ou en DVD. Cependant, une part significative des cinématographies dites « rares » reste difficile d’accès, et les cinéphiles peuvent alors attendre plusieurs années une édition (ou réédition) en DVD ou une diffusion lors d’un festival. Voici ce que déclare Jean Tulard, universitaire et historien français :

« Dans l’ancienne cinéphilie, le film était une denrée rare, dans la mesure où un film, une fois qu’il était sorti dans le secteur commercial, disparaissait. Il n’y avait pas, comme aujourd’hui, 40 chaînes de télévision qui passent des films. Il n’y avait pas de vidéocassettes ni de DVD. Un film manqué lors de sa sortie ou non distribué était un film difficile à voir. Ce qui supposait, pour le cinéphile, l’effort de voyager pour le revoir dans une cinémathèque étrangère, et c’est ce qui explique que les cinéphiles de l’ancienne génération aient été les enfants de la Cinémathèque, c’est-à-dire les enfants d’Henri Langlois, qui passait, précisément, beaucoup de ces films manqués83. »

 
Le cinéma Comœdia, plusieurs fois soutenu par les cinéphiles lyonnais.

D’autre part, jusqu’à une certaine époque, il était possible pour un cinéphile d’avoir vu une grande part du patrimoine cinématographique mondial. C’était le cas de nombreux cinéphiles français entre les années 1940 et 1960. Aujourd’hui, compte tenu de la croissance quasi exponentielle85 de production des films depuis la naissance du cinéma, et bien qu’y consacrant leur vie, les cinéphiles ne peuvent plus en voir qu’une part infime. Pour les cinéphiles contemporains, le choix s’opère alors entre une approche qualitative (ne voir que les films reconnus ou primés, ou selon des critères plus personnels) ou une approche quantitative – on parle alors de cinéphagie.

La cinéphilie possède aussi d’autres influences : dès la naissance du cinéma, des ciné-clubs se sont développés pour réunir les amateurs de cinéma. On y étudie généralement l’histoire et les différentes techniques du cinéma, à la suite d’une projection d’un film86. Les différents membres d’un ciné-club ont les mêmes intérêts et programment eux-mêmes leurs diffusions et discussions, ou débats87. Au fil du temps, le concept a évolué et est de plus en plus affilié à une activité socio-culturelle variée. Il est ainsi adapté dans des programmes éducatifs, comme les « ciné-goûters »88, dans le cadre d’un objectif culturel comme un « ciné-philo » qui lie cinéma et philosophie89, ou encore dans le cadre d’organisation à but lucratif, par l’organisation de soirées thématiques comme les « ciné-party »90,91.

L’arrivée de nouveaux médias dans la seconde moitié du XXe siècle a bouleversé les habitudes des cinéphiles. La télévision, le magnétoscope, le DVD et Internet ont popularisé une cinéphilie vue comme élitiste au plus fort de la fréquentation des ciné-clubs (des années 1940 aux années 1960). Mais cette popularité croissante n’a pas été répercutée sur la fréquentation cinématographique, car la cinéphilie se manifeste de moins en moins en salle. La fréquentation n’a en effet cessé de baisser depuis l’après-guerre92, comme l’illustre le tableau détaillé sur la fréquentation des salles de cinéma dans les principaux pays où le cinéma occupe une place majeure, depuis 1950 :

Nombre moyen de films vus en salle par habitant et par an
Pays19501955196519751985199520002005
Drapeau de l'Allemagne Allemagne93 10,2 15,1 5,1 2,3 1,8 1,5 1,9 1,54
Drapeau des États-Unis États-Unis93 20,5 14,2 6,6 4,6 5,1 4,8 5,2 4,7
Drapeau de la France France92 8,9 9,1 5,3 3,5 3,2 2,3 2,9 2,98
Drapeau de l'Italie Italie93 14,2 16,7 12,5 8,9 2,2 1,6 1,6 1,86
Drapeau du Japon Japon93 13,9 13,6 3,9 1,7 1,2 1,0 1,1 0,9
Drapeau du Royaume-Uni Royaume-Uni93 29 26 6,7 2,1 1,3 2,0 2,4 2,73

Économie

Article détaillé : Économie du cinéma.

L’économie et le cinéma ont toujours été très proches : l’aspect économique explique parfois même l’histoire ou l’esthétisme de l’image94,95.

L’industrie cinématographique nécessite un financement. Or, avec le temps, les manières de produire et distribuer un film ont évolué. À titre d’exemple, durant les années 2000, les frais d’édition d’un film français sont en moyenne de 652 000 €96,97. Près de 44,7 % de cette valeur sont utilisés dans l’achat d’espaces publicitaires, c’est-à-dire 207 500 € en moyenne. Viennent ensuite les frais de laboratoire qui mobilisent à 31,8 % du budget, et la conception du matériel publicitaire qui coûte en moyenne 51 000 €. Néanmoins, ces valeurs varient selon le nombre de copies du film96.

Financement

 
Un ticket de cinéma.

Les enjeux financiers autour d’une œuvre cinématographique sont généralement considérables. Cela est dû à la présence d’un grand nombre d’intervenants dans le processus de création d’un film, ainsi qu’aux moyens techniques utilisés, souvent importants. Une activité économique s’est donc organisée dès les débuts du cinéma pour assurer d’une part la collecte des fonds nécessaires à la production et d’autre part la rentabilisation des investissements98. Les résultats au box-office sont donc déterminants d’autant que les recettes des autres médias (télévision, vidéo…) sont corrélées au succès en salles (le prix de vente aux chaînes de télévision est fonction du nombre de spectateurs)99.

Ainsi les chaînes de télévision se sont impliquées de manière croissante dans le financement du cinéma et les industriels ont également apporté leur concours en utilisant le grand écran comme vecteur de valorisation pour leurs produits (on parle alors de product placement)100. L’apparition de supports utilisables dans les foyers (dans un premier temps la cassette vidéo puis le DVD, et plus récemment le disque Blu-ray) représente à partir des années 1980 une nouvelle source de revenus de plus en plus importante101. Parallèlement, la commercialisation de produits dérivés (jouets pour enfants, jeux vidéo ou encore le disque de la bande originale du film) et les campagnes conjointes (une marque s’associe au film afin de bénéficier de son image) complètent le panorama des recettes102.

Pour aider au financement d’un long métrage, en France, et dans le but de favoriser les producteurs débutants, le Centre national du cinéma et de l'image animée leur délivre automatiquement un soutien financier103. Dans la même optique, les SOFICA, sociétés de capital-investissement, financent près de 5,5 % des œuvres cinématographiques104 en échange d’un pourcentage sur les recettes mais sans aucun droit sur les négatifs105. Depuis leur création en 1985, elles ont investi près de 380 000 000 € dans plus de sept cents films105. Si pour le moment les producteurs sont les premiers ordonnanceurs d’un film, la télévision tend à les rattraper. Par exemple TF1 a investi près de 234 600 000 francs dans dix-neuf films en 2000106.

Cependant, il demeure d’autres pays, où cinéma et télévision n’ont pas ce même type de relation, et de financement a posteriori. Aux États-Unis, la télévision ne finance pas, ou peu, les productions, à la différence de grandes majors. De la même manière, le cinéma allemand est, lui, financé par subventions (en 1977, elles représentaient près de 80 % du financement des films)107. En Corée du Sud, les films sont financés par quotas dans les années 1960, pour essayer de refaire surface devant le cinéma américain, et en 1990, c’est grâce à l’intervention de trusts industriels (« chaebols ») que plus de 300 films seront produits par an108,109.

 
Elephants Dream, film distribué gratuitement sur Internet110.

De plus, lors du développement, le vendeur, ou distributeur, du film joue désormais un rôle crucial dans l’élaboration du scénario et du script111. En effet, pour décider de distribuer un film, le vendeur cherche une histoire souvent grand public, qui donnera un box-office bénéfique. En ce sens, le cinéma d'auteur n’est plus privilégié lors de la distribution.

Cependant, le développement du partage de fichiers informatiques pair à pair, qui permet l’échange entre particuliers de films sur Internet, fait craindre aux professionnels du cinéma une crise telle que celle que traverse l’industrie du disque112.

Pourtant, d'après la MPAA, association de défense des intérêts de l'industrie cinématographique américaine, non seulement une telle crise n'existe pas, mais les bénéfices mondiaux ont augmenté de 54 % depuis 10 ans113. On peut ainsi noter, en France, une fréquentation record des salles, avec 20 700 000 spectateurs, durant le mois de juillet 2009 : cela faisait trente ans qu'autant de personnes ne s'étaient pas déplacées pour aller voir un film114,115. Cette affluence peut s'expliquer par la sortie de films à gros budgets tels que L'Âge de glace 3, Harry Potter 6, Là-haut ou encore Public Enemies. Par ailleurs, la lutte contre le piratage n'a cessé d'augmenter : une copie des Bronzés 3 avait été publiée sur internet par des employés de TF1 qui ont été condamnés par le tribunal de Nanterre116,117 ; de son côté la Warner Bros. a décidé d'interdire les avant-premières au Canada118. Par ailleurs, des projets de loi sont en discussion pour tenter de protéger l’industrie cinématographique.

Néanmoins, certains artistes ont déjà fait le choix de distribuer volontairement leurs films sur Internet. On remarque notamment Elephants Dream ou Le Bal des Innocents de Joseph Paris, tous deux disponibles sous la licence Creative Commons119,120. De la même manière, la Warner Bros. a réformé sa distribution vidéos depuis début 2009. C'est lors de la sortie en vidéo de The Dark Knight : Le Chevalier noir que la société de production a décidé d'inclure un téléchargement gratuit et légal sur internet, à l'acquéreur d'un DVD121. En parallèle, Warner a décidé que la sortie en vidéo à la demande s'effectuerait en même temps que la sortie habituelle du format DVD/Disque Blu-ray. C'est dans cette initiative que la Warner voit une lutte contre le piratage122.

Cinéma et télévision

 
Siège d’un studio de télévision japonais.

Les liens entre cinéma et télévision ont été mis en valeur par Laurent Creton dans Le cinéma et l’argent123. Le cinéma entretient des rapports compliqués avec la télévision124, cette dernière est en effet le premier concurrent du cinéma125,106. L’adoption de la couleur à la télévision a ainsi eu un impact direct sur la fréquentation des salles en France, dans les années 1960126.

Cependant c’est aussi le premier client du cinéma127. Les chaînes de télévision consacrent une part importante de leurs grilles horaires aux films ou aux documentaires car ces programmes leur garantissent des taux d’audience excellents128. En contrepartie des accords imposent aux chaînes des montants d’investissement dans la filière cinématographique. Elles deviennent de ce fait coproductrices et prennent une part importante du financement des films par l’acquisition des droits de diffusion des films129. Aujourd’hui il est devenu incontournable à une production cinématographique d’obtenir une diffusion télévision pour monter un projet130.

Pour les producteurs, l’importance de ces investissements est à la fois un élément rassurant, car c’est une diminution ou un partage du risque financier, et une perte de liberté130. Bien souvent, le producteur est en effet amené à choisir les projets qui sont susceptibles d’être diffusables sur une chaîne de télévision. Bien que partiel, ce contrôle des producteurs par les chaînes de télévision induit une menace sur la diversité et l’originalité des films produits131.

 
Siège de France Télévisions.

Les télévisions souhaitant diffuser des films reflétant une certaine diversité de cultures ne peuvent limiter leurs relations avec le cinéma aux producteurs nationaux. Deux cas de figure coexistent alors. Soit tous les droits pour le territoire national du film pressenti ont été achetés par un distributeur national, la chaîne télévisée négocie alors avec le distributeur. Soit les droits télévisés du film pressenti sont détenus par un vendeur international, à charge pour la chaîne télévisée de négocier avec ce vendeur international et de procéder elle-même au doublage ou au sous-titrage du film.

La réduction du temps de travail ainsi que l’augmentation du nombre de programmations, dont un nombre important de films, a permis à la télévision de se faire une place dans les familles124. Pour la France, l’apparition de Canal+ en 1984 ainsi que d’autres chaînes a fait augmenter de manière significative le nombre de films programmés132. Entre 1975 et 1984, sur les trois chaînes publiques, on pouvait voir cinq cents films programmés par an contre mille cinq cents en moyenne à partir de 1995 (dont 1⁄3 sur Canal +) et ce sans compter les rediffusions133.

En France, le total annuel des visionnements de films a été multiplié par plus de dix en trente ans133. Par visionnement, on entendra une entrée dans une salle de cinéma, ou un spectateur assis devant un écran (télévision, ordinateur) à domicile. Durant le même laps de temps, les proportions composant ce total ont été sensiblement modifiées en faveur des visionnements à domicile. Ainsi, aujourd’hui, seuls 2 % des visionnements prennent place dans une salle de cinéma133. On notera par ailleurs qu’entre 1980 et 2002 les dépenses des ménages consacrées aux dépenses audiovisuelles sont parmi celles qui connaissent la hausse la plus importante. Mais, là aussi, la part de ce budget audiovisuel des ménages dévolue au cinéma a baissé au profit de dépenses audiovisuelles alternatives. Cette part est ainsi passée de 50 % en 1980 à 14 % en 2002133.

Selon une étude de l'ABN AMRO (2000), à peu près 26 % des revenus des studios américains proviennent de la vente de tickets en salles, 28 % proviennent des diffusions à la télévision, et 46 % proviennent de la vente des formats domestiques (cassettes, DVD, Blu-Ray, Internet, etc.)134.

Évolution du marché

 
Décor du film La Guerre des mondes de Steven Spielberg,
55e meilleur score box-office mondial135.

En tête des plus gros importateurs de longs métrages, on trouve les États-Unis et la France136. En effet, le volume des échanges entre l’Europe et l’Amérique du Nord est important : en 1997, par exemple, 53 millions de Nord-Américains ont vu des films européens en salle tandis que 388 millions d’Européens ont vu des films américains. Néanmoins, la balance commerciale est favorable aux États-Unis, totalisant un revenu annuel de 5 600 000 000 $136. Vient ensuite le Canada dont les salles ont projeté près de 220 films étrangers137. Dès lors, il est possible d’opérer un rapprochement entre les pays producteurs et les pays exportateurs, en effet, les pays qui exportent le plus sont souvent ceux qui produisent le plus136. L’Inde apparaît en première position avec une production à l’exportation de près de 60 % à destination des marchés d’Afrique136.

Malgré l’importante diversité de la production cinématographique mondiale, les productions américaines trustent la plus grosse part du marché, présentant même des situations de quasi-monopole dans des pays tels que le Chili et le Costa Rica où 95 % des films importés proviennent des États-Unis, ou encore à Chypre où ce chiffre atteint 97 %. À l’inverse, le cinéma américain ne représente que 7 % du marché en Iran qui produit lui-même quelque 62 longs métrages par an, et dont les salles ont une programmation de films aux provenances très variées136. De même, le continent africain apparaît comme le plus gros importateur de productions américaines où sa part de marché atteint 70 % contre 15 % pour les films européens136. Cependant, les pays africains francophones consacrent une part égale aux productions américaines et européennes située autour de 40 %, le Maroc faisant exception avec 46 % de films américains, 20 % de films indiens et seulement 8,5 % de films français136. D’autres cinémas, comme ceux de Hong Kong ou de Taïwan, dont les productions sont pourtant jugées moyennes, enregistrent un volume des ventes à l’export important, notamment à destination de l’Afrique et de l’Amérique du Sud où la pénétration du cinéma japonais est également notable136. Cependant, ces chiffres sous-tendent un certain nombre de phénomènes invisibles tels que la diversité des cultures provoquant une diversité de la demande, le pouvoir des sociétés de distribution, ou encore des faits plus anecdotiques tels que la censure mise en place par quelques gouvernements qui constitue un frein à la production dans certains pays136.

 
Bollywood: films indiens chantés et dansés.

Parallèlement, d’autres cinémas ont pris parti de l’évolution du marché, et ont réussi à faire leur place, avec une importation de plus en plus importante, c’est par exemple le cas du Bollywood, et plus généralement du cinéma indien. En Inde, les productions sont généralement peu coûteuses, la plus chère a atteint 10 000 000 $138,139. Jusqu’à la fin des années 1980, les films n’étaient pas diffusés en dehors de l’Inde elle-même, à quelques exceptions près comme le Maroc140, à cause des distributions américaines et européennes dont l’influence était mondiale141, ou de par la différence de culture142. Cependant, avec l’amélioration des techniques liées aux effets spéciaux, les films bollywoodiens ont réussi à s’implanter, et à développer un marché plus large, comme Krrish tourné en 2006 ou Love Story 2050 (2007) dont le tournage a généré la participation de plus de cinq studios internationaux d’effets spéciaux143. Ainsi, le cinéma indien s’est développé, et internationalisé. Cependant, avec l’évolution du marché, dans certains pays, on parle de déclin de l’industrie nationale cinématographique. C’est le cas par exemple en Italie. En parallèle à la chute de la fréquentation, en Italie, les salles de cinéma ne projettent que 19 % de films italiens, avec une production avoisinant les 138 films par an144. L’Union européenne a pris l’initiative des coproductions entre ses pays, ainsi 41 films italiens, en 2004, sont des coproductions. Cependant, cela n’a pas suffi pour accroître la valeur du cinéma italien144. Selon Marin Karmitz, c’est par l’influence de la télévision privée que ce déclin s’explique, destructrice de la créativité : il parlera alors d’un cheval de Troie en Europe pour le cinéma américain144. En effet, face au déclin du cinéma national, les télévisions diffusent une grande majorité de films américains.

Le tableau suivant répertorie les pays produisant le plus de films en s’appuyant sur la moyenne annuelle de films produits entre 1988 et 1999145. Il est à noter que plusieurs de ces pays n’exportent qu’une part infime de leurs productions, devançant parfois les plus gros exportateurs.

ClassementPays producteurNombre moyen de films produits par an entre 1988 et 1999
1er Drapeau de l'Inde Inde 839
2e Drapeau de la République populaire de Chine Chine et Drapeau de Hong Kong Hong Kong 469
3e Drapeau des Philippines Philippines 456
4e Drapeau des États-Unis États-Unis 385
5e Drapeau du Japon Japon 238
6e Drapeau de la Thaïlande Thaïlande 194
7e Drapeau de la France France 183
8e Drapeau de l'Italie Italie 99
9e Drapeau du Brésil Brésil 86
10e Drapeau de la Birmanie Birmanie 85

Filière

Depuis une idée originale, du tournage à la distribution, un film implique nombre de techniciens, d’artistes et de diffuseurs. Il peut s’étendre de plusieurs semaines à plusieurs mois. Typiquement, c’est le producteur qui détient les droits sur le film146.

La réalisation d’un film peut être découpée en cinq étapes147.

  1. En premier lieu, il y a le développement d’un script conçu par un scénariste généralement148.
  2. Ensuite, la préproduction se met en place pour préparer le tournage avec la conception d’un dossier de production149.
  3. Puis vient la production proprement dite, durant laquelle le réalisateur tourne son film aux côtés de techniciens et d’artistes variés et nombreux, tels que les acteurs, le chef opérateur ou ses assistants.
  4. Enfin, la postproduction permet le montage du film et l’ajout de la bande sonore ainsi que des effets spéciaux et les travaux de laboratoire photochimique et/ou numérique. La fin de la postproduction se concrétise par la livraison du film sous ses divers formats d'exploitations (film photochimique, fichiers numériques pour le cinéma numérique et PAD (prêt à diffuser) pour la télévision et autres modes de diffusions. C'est à la fin de cette étape que s'arrête le rôle du producteur.
  5. Le processus se termine avec la distribution lorsque le film bénéficie de la publicité et de copies favorisant sa diffusion ; on parle alors de l’exploitation.

Production

 
La Paramount Pictures, société de production américaine.

La phase de production d’un film englobe l’intégralité de la fabrication du métrage, de la création d’un projet à sa distribution150. Néanmoins, le rôle du producteur n’a pas toujours été le même au fil du temps150 et il n’est pas toujours à l’origine d’un film151.

La société de production paye les frais engendrés par le tournage152. Elle choisit aussi la société de distribution qui s'occupera de la publicité du film lors de sa sortie153. Il arrive quelquefois que le producteur crée lui-même sa société de distribution154. Il aide aussi à la réalisation du film, à l’écriture du scénario, au choix des acteurs et des lieux de tournage et il est l’interlocuteur principal de l’équipe en cas de conflits152. Le producteur n’a donc pas seulement un rôle artistique mais aussi de mécénat. Le producteur est le seul responsable devant les divers ordonnanceurs du projet153. D’ailleurs, sa fonction se définit ainsi : « Le producteur de l’œuvre audiovisuelle est la personne physique ou morale qui prend l’initiative et la responsabilité de la réalisation de l’œuvre […] il prend personnellement ou partage solidairement l’initiative et la responsabilité financière, technique et artistique de la réalisation de l’œuvre et en garantit la bonne fin »155. Néanmoins, il persiste, la plupart du temps, une différence entre la production d’un film aux États-Unis et en France. En effet, aux États-Unis, le producteur travaille bien souvent pour un major de cinéma, une grande entreprise qui s’appuie sur des banques ou des firmes pour le financement du film156, alors qu’en Europe, le producteur travaille en général pour une petite société et compte sur l’aide de divers organismes publics comme le CNC en France, pour ses subventions157.

 
Tournage d’un film.

La production commence donc par le développement, c’est-à-dire par l’écriture d’un scénario158. Par la suite, est conçu un séquencier qui permet de décomposer l’histoire en scènes. Dès lors, un distributeur est choisi par le producteur : il évaluera le succès potentiel du film, en considérant le genre du film, le public visé ou l’historique du succès de films similaires. Un réalisateur est ensuite choisi159. Vient alors la préproduction, où le film est imaginé et le tournage également préparé160. Quelquefois un illustrateur dessine un storyboard pour décrire l’ensemble des plans qu’il faudra tourner et ainsi aider l’équipe lors de la préparation du plateau161. Le budget est également fixé par la société de production. Le producteur exécutif embauche l’équipe de tournage requise : elle comprend généralement le réalisateur, son assistant, un directeur de casting, un régisseur général, le directeur de production et le directeur de la photographie, le directeur artistique, le chef-opérateur du son, le perchman, le monteur et le compositeur. Le tournage étant ainsi prêt on entre dans la phase de production proprement dite, celle où le réalisateur met en scène les acteurs : les prises de vues peuvent enfin commencer162.

Les éclairages sont mis en place et les acteurs maquillés et costumés. Ils répètent alors leur texte sous la direction du réalisateur, qui leur indique les mouvements à effectuer, ou ce qui ne va pas dans leur intonation. Enfin, le tournage peut commencer163. Chaque scène est tournée en plusieurs plans et chaque prise est identifiée grâce au clap, ce qui permettra au monteur de repérer les bons plans parmi ceux qui ne serviront pas164. C’est au réalisateur de décider si la prise est bonne, ou, au contraire, s’il faut la refaire. Par sécurité, les prises bonnes sont doublées.

 
Herbert Brenon et Alla Nazimova sur le tournage de War Brides.

Pour les productions utilisant de la pellicule photographique traditionnelle, les négatifs du jour sont envoyés au laboratoire pour un développement nocturne. Ils constituent les « rushes » (les premiers positifs) et sont visionnés par le réalisateur, l’équipe technique, et parfois les acteurs165. Pour les techniques digitales, les prises sont téléchargées et orchestrées dans un ordinateur sous le nom de « prises du jour ». C’est ainsi, à la fin du tournage, que le film entre en phase de postproduction, où il est monté avec d’éventuels effets spéciaux et la bande originale166. Avec l’arrivée de la vidéo, le processus de montage a évolué. Le principe du montage est d’assembler les plans et séquences. L’étape suivante consiste à créer une certaine fluidité dans l’enchaînement des images. Alors, le réalisateur et le producteur donnent leur avis. Le montage est ainsi « fermé ». Au mixage audio, le son et l’image sont synchronisés. Ensuite, le résultat final du montage devient la « copie de travail », et il est tiré une copie éclairée, ou étalonnée, du négatif conformé à cette copie. C’est à partir de ce tirage que les copies destinées aux salles de cinéma sont tirées. Alors, le film passe en phase de distribution, c’est-à-dire qu’une société embauchée, ou créée, par la société de production va concevoir une affiche du film, organiser des séances réservées à la presse et créer un univers publicitaire autour du film.

Distribution

Une société de distribution est une compagnie indépendante, une filiale, ou rarement une structure individuelle, qui agit en tant qu’agent final auprès d’une société de production pour garantir la projection du film en salle167. Dans le monde du cinéma, le terme « distributeur » se réfère à la mercatique et à la diffusion de films dans le monde, aussi bien au niveau de la salle de cinéma que dans un rayonnement privé168.

Dans un premier temps, c’est au distributeur d’assurer la projection en salle. C’est à lui de programmer les diffusions : pour ce faire, il organise des projections à des exploitants ou crée une publicité attrayante pour le film167. Son but est de donner à l’exploitant l’idée du bénéfice qu’il pourra engendrer en projetant le film. Ensuite le distributeur doit signer un contrat stipulant le pourcentage que l’exploitant devra reverser à sa société et collecte le montant prévu une fois le film projeté169. Il transmet une part des revenus à la société de production. Néanmoins, généralement, il existe des contrats globaux entre les distributeurs et les exploitants qui fixent le pourcentage du billet qu’ils se partagent. Dans les années 1920, les films se louaient « à prix fixe par mètre »170 et cette location pouvait durer un jour ou deux. C’est aussi au distributeur de s’assurer que le nombre de copies du film suffira à fournir toutes les salles de cinéma et il surveille leur livraison. Il contrôle en même temps si le film est projeté dans le cinéma stipulé sur le contrat et si le nombre de sièges minimum est exact169. Lorsque le film n’est plus projeté, le distributeur doit alors faire en sorte que les bobines lui soient retournées. En pratique, le distributeur assure aussi la vente d’affiches, de bandes originales et de produits dérivés et il organise des interviews pour la presse169. En outre, ce matériel publicitaire aidera l’exploitant à vendre des billets. Il peut aussi mettre en place des avant-premières pour inciter le public à venir, avec la présence des principaux artistes présents sur le tournage.

Si la société de distribution s’occupe d’un film en langue étrangère, ce sera également son rôle que de sous-titrer le film, ou de mettre en place le doublage. C’est aussi son rôle que de couper les scènes, s’il y en a, censurées par son gouvernement.

Voici un graphique représentant l’évolution de la distribution cinématographique en France (films distribués par année)171 :

Festivals de films

Un festival de cinéma est un festival de films. Cet événement consiste en la projection d’un ensemble de courts ou longs métrages dans un lieu donné et pour une durée limitée dans le temps. Ces projections sont généralement ouvertes au public mais il arrive qu’elles soient réservées aux critiques, journalistes ou professionnels172. Le festival de cinéma est la première rencontre entre une œuvre, ses créateurs et son public, si celui-ci se déroule avant la sortie nationale du film173. Parfois, ce sera la seule, si la rencontre échoue. C’est donc un moment clef de la vie d’un film. Ce moment d’exposition peut être violent. Pour le réalisateur et le producteur, la réaction du public — même averti — à la présentation du film peut être source d’une profonde remise en question ou d’une consécration nationale, et quelquefois internationale, comme le Lion d'or à la Mostra de Venise, l’Ours d'or à la Berlinale ou la Palme d'or au Festival de Cannes174.

Le rôle des festivals de cinéma est double. Ils permettent à la fois de dénicher des « pépites » et sont aussi des machines à faire connaître, à promouvoir les films sélectionnés175. L’exemple du Festival de Cannes est frappant : les films en compétition et hors compétition seront distribués en France et seront vus par des producteurs, distributeurs et critiques venus du monde entier176. De même, lors des quinze jours du festival se déroule le Marché du film, qui permet aux artistes manquant de moyens de trouver un distributeur. Un festival de cinéma permet donc de présenter une œuvre au monde entier177.

Ainsi, le long de la filière cinématographique, les festivals de cinéma se situent en aval de la production de films (moment de la création) et en amont de l’exploitation (moment de la projection en salle). Plus précisément, les festivals internationaux les plus importants se situent immédiatement en aval de la production. Les festivals d’influence nationale ou régionale prennent place un peu avant la distribution en salle. La plupart des festivals suivent une régularité annuelle ou biennale176. Outre des questions d’organisation pratique, ce rythme permet de conserver un caractère exceptionnel à l’événement.

Voici un graphique présentant le nombre de festivals en Europe en 1996176 :

Exploitation

  • Exemples d’exploitation
  • Mobilier urbain publicitaire pour les affiches de film

    Mobilier urbain publicitaire pour les affiches de film

  • Entrée du cinéma avec affiches

    Entrée du cinéma avec affiches

  • Autre vue de la façade du cinéma

    Autre vue de la façade du cinéma

  • Programme du cinéma, affiché et distribué à tous les particuliers

    Programme du cinéma, affiché et distribué à tous les particuliers

Après les étapes de production et de distribution, vient l’exploitation qui se résume à la projection de films. L’activité d’un exploitant peut être qualifiée d’« artisanale » ou d’« industrielle » en fonction du nombre de salles de son complexe : on parle de miniplexe ou de multiplexe. Il peut être également indépendant ou salarié : il dépendra alors d’un groupe national ou international, tel que Gaumont, Pathé, UGC, Regal Entertainment Group ou encore MK2. L’exploitant peut lui-même, ou à l’aide de divers distributeurs comme la Warner Bros., EuropaCorp ou Buena Vista, fixer sa programmation, et la changer en cas d’échec d’un film.

En France, la représentation publique d'un film est illicite si un visa d'exploitation n’a pas été accordé par le ministère de la Culture et de la Communication. Ce dernier se fonde sur l’avis d’une commission qui regroupe les pouvoirs publics, des professionnels et des associations de consommateurs ou de protection de la jeunesse. Le visa d’exploitation est une autorisation donnée pour qu’une œuvre soit diffusée publiquement, et permettant de placer ces œuvres dans des catégories établies par âge. Les exploitants savent ainsi à quelle catégorie de public le film est réservé. C’est lors de l’exploitation que sont encaissées les différentes recettes d’un film, dues soit à la vente d’un billet, soit à la vente d’un produit dérivé comme une affiche ou le CD d’une bande originale. Ces différentes recettes sont ensuite partagées avec les distributeurs, qui en reversent eux-mêmes une partie à la production.

En France, la salle de cinéma ne relève d’aucun statut juridique particulier, ce qui donne une certaine liberté à l’exploitant178. Qui plus est, la « loi Sueur » autorise les collectivités à contribuer au fonctionnement et aux investissements des salles de cinéma179. Ce fonctionnement permet d’aider les salles en difficultés, que les entrées ne suffiraient pas à faire fonctionner durablement. Les collectivités peuvent également apporter une aide indirecte aux salles de cinéma de moins de 5 000 entrées, classées Art et Essai, en les exonérant du paiement de la taxe professionnelle grâce à l’article 1464-A180.

Néanmoins, c’est une relation stricte et réglementée qui est établie entre la distribution et l’exploitation181. Dans le contrat des Conditions générales de location des films, il est accordé aux exploitants le droit de représentation publique des œuvres en échange d’un paiement qui est proportionnel aux recettes181. En plus de ce paiement, ils doivent verser une somme à la Société des auteurs, compositeurs et éditeurs de musique (SACEM) et une rémunération pour les propriétaires de la bande originale181. De plus, la vente d’un billet entraîne le paiement de la taxe spéciale additionnelle (TSA) qui permet le financement de la distribution, de la production ou de l’exploitation du cinéma181.

Voici un graphique représentant l’exploitation cinématographique dans le monde, plus précisément, par pays, le nombre de salles de cinéma par million d’habitants182 :

L’exploitation se diversifie avec la projection de hors-films : opéras, événements. Le 29 octobre 2001183,184, la démonstration à Paris de la première transmission de cinéma numérique par satellite en Europe d'un long métrage cinématographique par Bernard Pauchon, Alain Lorentz, Raymond Melwig et Philippe Binant185,186,187 ouvre la voie à l'application des télécommunications à l'exploitation cinématographique et aux retransmissions par satellites d'opéras et d'événements dans les salles de cinéma188.

Filière audiovisuelle

 
Divers DVD, produit majeur depuis les années 2000 dans l’édition de vidéos.

En 2001, l’édition vidéo s’élevait de 25 % dans le monde, grâce au développement du DVD, qui remplace peu à peu les cassettes vidéo, qui tenait alors la tête des ventes avec 36 500 000 unités vendues et 59 % des ventes liées à la vidéo (en 2000, la cassette réalisait près de 77 % des ventes)189. Le premier film sorti sous la forme de la vidéo serait Cheongchun gyosa sorti en salle en 1972 et en VHS en 1976 ; le dernier film sorti en VHS en Amérique serait A History of Violence en 2006190. Désormais, un successeur au DVD se met en place : le disque Blu-ray qui permet deux heures de vidéo en haute définition ou treize heures en Standard Definition. Le 4 avril 2008, près de 530 disques blu-ray ont été commercialisés aux États-Unis, contre 250 au Japon191. Cet essor de la vidéo est en partie dû à la nouvelle réglementation qui permet depuis 2001 la sortie d’un film en vidéo six mois après sa sortie en salles192. Le délai a ensuite été ramené à quatre mois par la loi Création et Internet, et peut être abaissé à trois mois sur avis favorable du Centre national du cinéma et de l'image animée193.

Les Français se distinguent des autres Européens de l’Ouest par une consommation de supports vidéos privilégiant plus nettement l’achat au détriment de la location en vidéo-club194. En 2002, 85 % du budget vidéo français était ainsi consacré à l’achat de supports (VHS ou DVD)194. La même année, 70 % du budget vidéo européen était en moyenne réservé à l’achat. En parallèle, 60 % des achats se font en grandes surfaces de distribution (Carrefour, Auchan, E.Leclerc, Géant194). Néanmoins, ce succès profite surtout à la vente liée au cinéma américain. En effet, contrairement à l’édition de VHS où l’augmentation du tirage n’a pour effet que de limiter les coûts de fabrication unitaires, l’édition DVD, où le principal investissement concerne la fabrication du « master », bénéficie rapidement de l’économie d’échelle, lorsque le tirage augmente. Ainsi, l’édition de DVD favorise surtout la diffusion des films commerciaux, dont les éditeurs disposent d’une infrastructure mondiale, comme les grands majors américains189. On remarque ainsi que six sociétés se partagent près de 85 % de l’édition vidéo. En 2001, Universal Pictures était en tête du classement, grâce au succès de Gladiator, devant 20th Century Fox Pathé Europa, qui sortaient alors Star Wars, épisode I : La Menace fantôme189.

Cependant, avec l’évolution d’Internet, la diffusion illégale de films via des logiciels de partage pair à pair est devenu croissante. La Commission européenne a conclu dans son rapport que de 5 % à 7 % du commerce mondial reposait sur la piraterie, soit près de 300 milliards d’euros195. Ce phénomène influence donc crescendo la vente liée à l’édition vidéo, tout comme le streaming. Pourtant, en 2007, le cabinet d’étude marketing déclare que les Français téléchargent de moins en moins : ils étaient 5 000 000 en 2006 contre 2 300 000 en 2007196.

Évolution du chiffre d’affaires des éditeurs vidéo en million d’€189
  1992199319941995199619971998199920002001
Location 52 46 49 50 57 67 71 78 78 96
Vente 305 329 384 483 499 495 502 498 578 723
Total 357 375 433 533 557 562 572 576 656 819
Dont vente en DVD             13 83 216 415

Autour de la filière cinématographique

Opérateurs publics

Depuis plusieurs années, l’économie dans le cinéma a beaucoup évolué. Des accords se sont signés entre les chaînes de cinéma et les majors américaines qui ont eu des conséquences importantes sur cette dernière. Les opérateurs de bouquets satellites signent de plus en plus souvent des contrats avec les grosses sociétés de production pour avoir accès à leur catalogue de films et donc sécuriser leur diffusion197. Canal+ a ainsi conclu des accords avec cinq studios que sont la Walt Disney Company, Universal Pictures, Columbia Pictures/TriStar, la 20th Century Fox et la Warner Bros. Ceux-ci confèrent à Canal+ des droits de diffusion importants197.

Cependant, les accords conclus le plus souvent avec les majors font augmenter le nombre de films américains diffusés, en réduisant l’espace d’intervention des distributeurs nationaux auprès des chaînes de télévision, ce qui rompt par ailleurs l’équilibre entre l’activité des distributeurs indépendants, la sortie des films et la vente aux chaînes de télévision197.

En France, il existe des sociétés pour le financement de l’industrie cinématographique et audiovisuelle (ou « Sofica ») et le centre national du cinéma et de l'image animée qui sont spécialisés dans le milieu de l’audiovisuel. Ils ont pour but d’aider au financement de la production de films, et à leur diffusion. Par ailleurs, la Bibliothèque du film a pour mission d’enrichir le patrimoine du film, pour en assurer par la suite la diffusion.

Cérémonies de récompenses

Une cérémonie de récompenses cinématographiques est une cérémonie organisée par un organisme public ou national dévolu au cinéma, tels que les académies ou fondations. Au cours de cette cérémonie un ou plusieurs prix peuvent être remis. En général c’est le côté artistique d’un film qui est remarqué lors de ces cérémonies198. C’est en 1920 que remonte la première récompense, dans le Photoplay, un magazine sur le cinéma américain199. Cependant, il existe quelques prix qui félicitent le succès commercial, comme le Goldene Leinwand (la toile d’or) en Allemagne qui récompensait chaque film de plus de 3 000 000 de spectateurs200. Néanmoins, il n’y a pas que les films qui sont récompensés : les artistes et techniciens le sont aussi pour leur contribution au film. On trouve par exemple l’Oscar du meilleur réalisateur aux États-Unis. Ces cérémonies ont en général un caractère de monopole sur leur territoire et récompensent en priorité les artistes et techniciens nationaux.

La cérémonie de récompense la plus connue à travers le monde est celle des Oscars qui récompense à travers d’innombrables prix les films américains et étrangers une fois par an à Los Angeles201. Quelques semaines avant a lieu la cérémonie des Golden Globes, qui est gérée par l’association hollywoodienne de la presse étrangère depuis 1944. Par opposition la cérémonie des Razzie Awards récompense au contraire les pires films ou artistes202. Seuls les films ayant connu une exploitation cinématographique dans le pays peuvent généralement concourir. Ainsi, contrairement aux festivals, qui prennent place avant la distribution, les cérémonies de récompenses sont organisées après la distribution de tous les films pressentis.

Parmi les cérémonies de récompenses cinématographiques les plus connues, on remarque par exemple les Oscars (États-Unis), les Césars (France), les Goyas (Espagne) ou les BAFTA (Royaume-Uni). Parallèlement aux académies et fondations, d’autres organisations, telles que les associations de critiques de films, distinguent aussi certains films.

D'autres récompenses cinématographiques sont remises dans le cadre de festivals. Parmi les plus prestigieuses, figurent la Palme d'or lors du Festival de Cannes, l'Ours d'or durant la Berlinale et le Lion d'or dans le cadre de la Mostra de Venise.

Techniques

Prise de vues

 
Tournage d’un clip vidéo, à Londres.

La technique employée pour créer l’image sur la pellicule cinématographique est empruntée à la prise de vue photographique203. L’impression se fait par exposition à la lumière à l’aide d’une caméra à travers un objectif à la cadence typique de 24 images par seconde, régulée par un quartz intégré à la caméra. Initialement de 16 images par seconde (soit un pied par seconde), la cadence fut augmentée avec l’arrivée du cinéma sonore204. En effet, la qualité du son (bande passante, pleurage, bruit…) dépend de la vitesse de défilement du film205.

Le principe de cette impression est basé sur une réaction d'oxydo-réduction qui voit les halogénures d’argent couchés dans l’émulsion se transformer en argent métallique lors de l’exposition à la lumière206. Après développement, les zones insolées ont donc un aspect noir et très opaque. Les zones non exposées sont rendues translucides après que le fixateur en avait débarrassé le support. Les différentes nuances de gris sont dues à la densité plus ou moins importante des sels d’argent révélés207. On obtient donc bien une impression en « négatif » d’où le nom de l’élément.

La reproduction des couleurs sur pellicule se fait en deux phases : la pellicule couleur est faite de trois couches d’halogénures d’argent superposées et couplées à des colorants. Ces colorants absorbant leur couleur complémentaire, ils sont jaune, magenta et cyan, de sorte que ces trois couches sont ainsi sensibles aux trois couleurs primaires : respectivement rouge, vert et bleu. On réalise ainsi une analyse trichrome208.

 
Scène du film Transformers, dirigé par Michael Bay.

Dans le processus de développement, on se débarrasse des sels d’argent pour ne conserver que les colorants de l’émulsion. Le négatif, une fois développé, est tiré sur une émulsion positive. Au stade du tirage, réalisé avec une lanterne additive, munie de trois sources Rouge, Vert et Bleu, réglables en intensité, les couches colorées du négatif réalisent la synthèse des couleurs à reproduire à partir des seules 3 composantes primaires présentes dans le négatif. Le positif de projection est lui-même constitué de trois couches monochromes et se comporte donc comme un filtre coloré devant la lanterne de projection. Il réalise ainsi une synthèse soustractive de cette lumière « blanche », à la température de couleur de la lumière du jour à laquelle l’œil humain est habitué209. La colorimétrie est la science de la mesure des couleurs210. Il existe différentes façons de mesurer les couleurs mais le plus courant est d’utiliser un thermocolorimètre, ce qui permet de définir de manière non arbitraire la température de couleur d’une source de lumière211.

La première problématique de la prise de vues est de réaliser une image correctement exposée, en densité et en couleur. Pour contrôler la quantité de lumière, le directeur de la photographie utilise une cellule photo-sensible — le plus généralement à mesure incidente — et règle l’ouverture du diaphragme en fonction de cette mesure206. Le réglage des contrastes se fait à la cellule à mesure réfléchie, sur les objets, le plus généralement au spotmètre212. Le choix des sources et le réglage des lumières se fait en concordance avec la sensibilité de l’émulsion utilisée et l’utilisation éventuelle de filtres devant la caméra.

 
Plateau de tournage du film Alamo, avec Dennis Quaid.

Une fois cet aspect technique maîtrisé, il faut composer une lumière qui, esthétiquement, servira le propos du film, son scénario et l’ambiance des différentes scènes, comme le jeu des comédiens tout en intégrant de nombreuses contraintes techniques et économiques. On distingue facilement la lumière contrastée et dense d’un film policier, de la lumière douce et homogène d’une comédie, par exemple213. Si l’esthétique générale d’un film doit beaucoup à la lumière, sa cohérence ne peut être obtenue qu’à la condition d’un travail de collaboration étroite entre les différents responsables artistiques : réalisateur, en premier lieu, mais aussi décorateur, costumier, ou maquilleur.

La deuxième problématique concerne le cadre : composition des plans, mouvements d’appareils, découpage des scènes en plans. Ce travail, exécuté par le cadreur214 est lui aussi le fruit d’une collaboration étroite avec la mise en scène. Enfin, la propreté des plans et leur netteté est de la responsabilité du premier assistant opérateur215.

Travail de laboratoire

 
Pellicule accompagnée d’un keykode permettant son identification.

Un laboratoire cinématographique propose un ensemble de prestations techniques aux industries du cinéma216. En particulier, les producteurs de films recourent à leurs services pour développer le négatif original, le transférer sur support magnétique ou numérique, tirer les copies de travail, conformer le négatif au point de montage, tirer les copies de série et les étalonner, dupliquer les éléments, réaliser certains trucages, transférer un document vidéo sur film217... Ce travail est effectué par des techniciens maîtrisant ces techniques variées216. Le film, lorsqu’il est tourné sur support argentique, est confié quotidiennement à un laboratoire photographique qui se charge de le développer (opération chimique en plusieurs étapes qui consiste à stopper, révéler, blanchir, fixer, nettoyer et sécher le négatif)218. Cette étape donne lieu à un négatif qui n’est plus photosensible, c’est-à-dire que l’on peut l’exposer à la lumière sans risquer de perdre les images tournées218.

Le développement est une phase critique et dépend d’un nombre important de paramètres et de leur précision : température constante et imposée, temps de développement stricts, concentrations précises en composants chimiques. Le travail d’interaction entre les produits chimiques du bain photographique avec la pellicule s’effectue à un niveau proche de la taille des atomes219. On tire alors le positif dans une tireuse additive (alors que la photographie est tirée en soustractif) et ce positif est lui-même développé dans une chimie similaire à la chimie négative.

L’étalonnage consiste à régler précisément les flux des trois voies (rouge, vert, bleue) de la tireuse afin d’obtenir les rendus de couleurs et de densité souhaités par le directeur de la photographie. Le « premier positif », tiré par le laboratoire au fur et à mesure de la production, et qui constitue les « rushes », est présenté à la production et à l’équipe technique au laboratoire, en salle de projection220. Ces présentations ont lieu au moment même du tournage, si possible quotidiennement.

Actuellement, il est de plus en plus fréquent de simplement transférer le négatif sur support vidéo, au télécinéma. Ceci est particulièrement pertinent pour le tournage d’un téléfilm mais aussi en vue d’une future postproduction numérique (montage virtuel, effets spéciaux numériques, étalonnage tape to tape...).

Pour le tirage des copies d’exploitation, deux solutions sont possibles à partir du négatif monté. La première consiste à tirer directement les copies, mais cela suppose de faire tourner sur des machines très rapides ce négatif, qui comporte des collages et qui est donc fragile. Ainsi, cette méthode n’est utilisée que pour les films tirés à peu d’exemplaires221. Dès qu’un film est tiré à plus d’une dizaine de copies, on utilise une seconde solution, incluant deux étapes supplémentaires dans les opérations de laboratoire : le tirage d’un interpositif, à partir du négatif monté, qui fournira un internégatif, sorte de copie carbone sans collage du négatif monté, à partir duquel on tirera les copies positives. Après cette étape, le film est prêt à la projection221.

Lorsque le master du film est numérique, on peut le transférer sur master de type négatif ou intermédiaire (internégatif, interpositif). Chaque opération effectuée dans un laboratoire cinématographique coûte cher. La question du paiement par les distributeurs est plutôt complexe à cause du temps de travail que prend une bobine de 60 m (soit 2 minutes de film en 35 mm), temps qui se révèle identique à une bobine de 305 m (soit environ 11 minutes). En effet, les employés doivent, pour ces deux films, préparer le même nombre de pièces et de machines, de sorte que la durée du film influe peu sur le travail qu’exige le traitement de la pellicule222.

Montage

 
L’une des premières machines de montage.

Le cinéma est d’abord, et avant tout, un art du montage223. Marcel Martin, dans Le Langage Cinématographique, disait qu’il était « clair que le montage (véhicule du rythme) est la notion la plus subtile et en même temps la plus essentielle de l’esthétique cinématographique, en un mot son élément le plus spécifique224,225 ». Le montage a acquis, au fil du temps, une autonomie esthétique226. Il repose sur l’enchaînement d’espaces et de temps, pour rendre l’œuvre fluide. Le montage se résume donc en audiovisuel à l’assemblage de plusieurs plans pour former des séquences qui à la fin forment le film.

Au début du cinéma les films faisaient peu appel au montage. La plupart des films des frères Lumière ou de Méliès étaient des plans-séquences227. Les quelques rares raccords étaient maladroits227. C’est avec David Wark Griffith que le montage apparaît réellement dans Naissance d'une nation en 1915228. Durant les années 1920 c’est le cinéma russe qui apportera la plus grande contribution à la théorie du montage, notamment avec Lev Koulechov et son effet Koulechov229. Le montage permettra alors la naissance des trucages230.

Le montage s’effectue à partir du premier positif, nommé rushes, qui sert de copie de travail231. Les coupes de la pellicule se font à la « colleuse » : au ciseau et au ruban adhésif232. Une fois le montage terminé, le négatif est coupé et collé au laboratoire.

Actuellement, grâce à l’informatique, s’est développé le montage virtuel (ou non linéaire). Le travail se fait à partir d’une copie numérique du négatif233 scanné ou transféré au télécinéma231. L’ensemble de la postproduction peut, grâce à cette méthode, être entièrement réalisé sur ordinateur. Par l’intermédiaire d’une sortie sur bande magnétique, ou directement depuis la machine de montage, le résultat est transféré sur film.

La première étape du montage est la préparation : c’est lors du tournage que tous les plans sont rassemblés. Ainsi, on parle de « dérusher » ces plans : il faut sélectionner ceux qui sont bons, selon le réalisateur234. Ensuite, il faut dédoubler les rushes et les mettre les uns à la suite des autres, selon le scénario. Cette étape permet une première visualisation du film, et facilite par la suite le montage. Cependant, avec le développement du montage virtuel, ce dérushage tend à disparaître, pour laisser place à un premier montage, aussi appelé « first cut »235. À ce stade, le film est projeté à un public restreint, contraint de garder le secret sur le film, pour obtenir son avis sur le déroulement des images235. Le montage final, ou « final cut », a un impact majeur sur le film et sa compréhension236. Il conditionne également son succès commercial236. Cette étape peut être l’occasion de conflits entre les différents producteurs et le réalisateur, comme lors du montage de Brazil de Terry Gilliam237. Aux États-Unis, le syndicat des réalisateurs, la Directors Guild of America, permet aux artistes de signer leurs film du pseudonyme « Alan Smithee » lorsque la production impose son point de vue sur le montage238. Sinon quelquefois deux versions du montage sont effectuées, l’une pour la production et l’autre venant du réalisateur (on parle alors du director's cut). Mais cette possibilité est réservé aux films majeurs. L’un des exemples les plus célèbres est celui de Blade Runner de Ridley Scott sorti en 1982, où le réalisateur n’a pas pu imposer son avis lors du montage, et la version de 1991 réalisée selon les vœux du réalisateur239,240.

Son

Préproduction

 
Cette section ne cite pas suffisamment ses sources (septembre 2019). 

Pendant la préproduction, au stade des repérages, le chef opérateur du son peut être consulté sur les contraintes sonores inhérentes aux décors choisis (si le décor est bruyant, la conséquence au niveau sonore sera la nécessité d'envisager de postsynchroniser les dialogues.

Tournage

Article détaillé : Chef opérateur du son.
 
Cette section ne cite pas suffisamment ses sources (septembre 2019). 

En plus des précautions prises en amont ou de la postsynchronisation, d'autres mesures sont envisageables pour le chef opérateur du son pour assurer une qualité sonore optimale durant le tournage. En entente avec différents départements, il peut installer différents dispositifs d'atténuations sonores (couvertures de sons, matériaux non-réverbérants). Il peut aussi, dans des cas particuliers, demander à obtenir un meilleur contrôle de l'environnement sonore du lieu de tournage : fermer les ventilations, désactiver le matériel industriel et électroménager, éteindre les sources d'ondes parasites, etc.

Postproduction

Article détaillé : Version internationale.
 
Console de mixage analogique Neve VR60.

Vers la fin du montage des images, le montage son commence. C’est une étape distincte du montage, elle est d’ailleurs, depuis l'apparition de la stéréo au cinéma241 souvent effectuée par une équipe différente242. Elle consiste à conformer et affiner le montage des dialogues, ajouter des sons enregistrés pendant le tournage aux images, d’enrichir le climat émotionnel du film en ajoutant des effets sonores, éventuellement du sound design des sons d’ambiance242. C’est une étape artistique importante du montage : elle joue un rôle majeur, mais le monteur ne doit pas mettre en retrait la composition242.

Historiquement, le cinéma traditionnel français a entretenu des rapports ambigus avec la musique. La Nouvelle Vague a inventé, tout comme les impressionnistes en peinture, le tournage en décors naturels (le cinéma sort des plateaux). La bande sonore se résumait (dans le principe et par contrainte) au seul son enregistré sur le tournage. Les éléments sonores rajoutés en postproduction n'avaient qu'un rôle fonctionnel (boucher les trous). La narration cinématographique excluait toute narration sonore autre que celle du réalisme dont les Cahiers du cinéma se sont faits les apôtres. La médiocrité de reproduction en mono réduisait la bande sonore aux seuls dialogues et à la musique. Si on compare, statistiquement, la durée de la musique des films français aux films américains de l'époque, on arrive à une moyenne de 15 minutes de musique pour les films français contre 50 minutes pour les films américains. Au milieu des années 1980, la première crise du cinéma a généré l'apparition d'un nouveau genre : les Blockbuster, un cinéma spectaculaire à effets (visuels et sonores) dont on ne peut apprécier toutes les qualités que dans une salle de cinéma (et non pas à la maison en VHS ou DVD).

On retrouve également les bruitages, la postsynchronisation, le mixage audio effectué par un mixeur dans un auditorium. La finalisation est une étape s'apparente au mastering. Après le mixage proprement dit, l'étape suivante sera sa, ou ses, mise(s) en forme en fonction des différents modes d'exploitation (diffusion) comme le cinéma stéréo optique analogique, et multicanal sur support photochimique, cinéma numérique, télévision stéréo, DVD et télévision HD, et Cinéma et télévision en relief. La production du film étant terminée, l'étape suivante pour l'image et pour le son, sera celle du (ou des) laboratoire(s) : la mise en forme pour la(les) diffusion(s) et, éventuellement243, les duplications.

Projection

 
Projecteur de cinéma Philips.

Le film se présente jusqu'au début des années 2000 sous la forme d’une pellicule (nommée « copie ») sur laquelle se succèdent des photogrammes fixes, visibles à l'œil nu, dont le défilement image par image à cadence rapide donne l’impression de mouvements réels244. Différent, le film vidéo se présente sous la forme d’une bande magnétique ou d’un support numérique qui comporte des images codées, donc non visibles à l'œil nu245. Dans les deux cas les images sont projetées sur un écran. Deux phénomènes sont à l’origine de l’illusion du mouvement : la persistance rétinienne qui masque les noirs entre les photogramme et l’effet phi qui donne l’impression d'une seule et même image en mouvement244. Le phénomène de la persistance rétinienne et la vitesse relativement faible de traitement des informations par le système visuel humain permettent de conserver la perception de chaque image malgré l'interruption provoquée par le passage d'un photogramme à l'autre244. L’illusion d’une image en mouvement résulte d’une tendance du cerveau à considérer que ces images semblables sont une vue unique d'un même objet qui a changé ou s’est déplacé : c’est le phénomène de l’effet phi244.

On peut néanmoins baser une explication alternative sur la théorie de l'échantillonnage (aussi bien pour l'argentique que pour le numérique). Dans cette approche, le cinéma ne crée pas l'illusion du mouvement, mais capture et restitue le mouvement réel. L'information lumineuse relative au mouvement issue de l'objet d'origine est reproduite à l'écran avec une fidélité suffisante pour que le cerveau et l'œil du spectateur y réagissent de manière identique, sans qu'il soit nécessaire de postuler un effet spécifique.

La théorie démontre rigoureusement que, sous certaines conditions, un signal continu (ici le mouvement), peut être représenté par une suite d'échantillons pris sur le signal (ici la suite d'images fixes se succédant le long de la pellicule), et ce sans aucune perte d'information : ce n'est pas une approximation. On peut de ce fait retrouver le mouvement d'origine en inversant la procédure d'échantillonnage, ce qui par exemple est obtenu en affichant chaque échantillon de façon fixe pendant une période d'échantillonnage complète avant de passer au suivant (bloqueur d'ordre zéro). On voit que c'est précisément ce que fait un projecteur, (avec l'assistance de la persistance rétinienne s'il est mécanique, mais elle n'est pas nécessaire pour un modèle LCD).

Cependant, la théorie n'est pas respectée à la lettre, ce qui introduit certaines distorsions, dont l'expérience a montré qu'elles étaient acceptables, d'autant plus qu'au cours du temps les réalisateurs ont appris à les minimiser et les spectateurs à les ignorer. On peut citer certains de ces points de divergence :

  • 24 i/s permettent de capturer des fréquences de mouvement jusqu'à 12 Hz. La théorie demande à ce qu'un filtre passe bas soit présent à l'entrée pour bloquer toute fréquence supérieure. On ne sait pas actuellement réaliser un tel filtre pour le cinéma. On peut alors avoir des artefacts sur les mouvements trop rapides, telles les roues d'un véhicule tournant en sens inverse. Un exemple de cas limite serait un disque de centre fixe tournant à 12 tours/s et orné d’un motif tel qu’un point de l’image situé dans le disque ait une variation de luminosité représentée par un cycle sinusoïdal complet pour chaque tour. Un motif plus complexe (ex : roue avec des rayons) implique des harmoniques supérieurs à 12 Hz qui dégradent l’image, mais la qualité s’améliore si la vitesse de rotation est plus faible. Les fréquences produites dépendent à la fois de la vitesse et de la finesse de détail des objets.
  • un filtre passe bas doit aussi être présent en sortie, pour des raisons différentes. Il est partiellement réalisé par la courbe de réponse du bloqueur, et la vitesse de réaction limitée du système visuel humain.
  • l'échantillonnage n'est pas instantané (chaque image est exposée un certain temps par la caméra). L'effet de cet écart est connu, et peut être exactement compensé en audio numérique par exemple, mais cette compensation n'existe pas pour le cinéma.
  • le bloqueur d'ordre zéro est un outil simple, mais limité, pour repasser du domaine échantillonné au domaine continu : il introduit également des distorsions calculables mais non compensées.
  • Une analyse plus complète doit également tenir compte de la capacité de l’œil à suivre le déplacement des objets, annulant ainsi certaines des composantes du mouvement.
 
Lanterne magique.

Au cinéma la grande majorité des salles utilisent le support pelliculaire246,247, où le projecteur a le défaut de se dégrader au fil du temps, mais il est universel248. Pour George Lucas, l’avenir réside dans le cinéma numérique : l’exploitant recevrait ou téléchargerait le support ce qui réduirait considérablement les coûts de production et de distribution246. Il s'agit donc d'une pellicule positive qui passe devant une source de lumière blanche (appelée « lanterne »), à la cadence de 24 images par seconde, dans le cas de projections sonores. L’objectif du projecteur permet ensuite de rendre une image nette, en général sur un écran blanc249.

Dans le cas de projecteurs à chargement vertical, les modèles les plus anciens, deux appareils étaient nécessaires pour la projection des différentes bobines. Pour le spectateur, il est possible de repérer le changement de bobine, par l’apparition d’un cercle, en haut à droite de l’image. Désormais, avec les appareils à platine horizontale, il est possible de monter l’intégralité des bobines sur le même appareil250. En cinéma numérique, le film est enregistré sur disques durs. Le premier film sonorisé remonte au gramophone, qui était actionné à la main, et qui posait donc un problème majeur, celui de la synchronisation avec l’image251,252. Le son fut donc très vite intégré, de manière optique, sur le bord de la pellicule253. C’est une lampe qui éclaire cette piste optique : l’intensité de la lumière traversant le film est mesurée par une cellule photoréceptrice qui la transforme à son tour en un signal électrique envoyé vers une chaîne d’amplification classique. Sur les films au format 70 mm, le son est encodé sur la pellicule à côté de l’image.

Animation

On distingue le film d'animation du dessin animé. En effet, le film d'animation utilise diverses techniques pour animer des éléments réels en trois dimensions comme des maquettes, des personnages en pâte à modeler, etc. Cependant, à l'instar du dessin animé, certains films d'animation utilisent la technique de prise de vues « image par image ». La prise de vues image par image utilise les mêmes techniques que la prise de vues classique, et les images successives représentent chacune une phase instantanée du mouvement. Lors de la projection ces images donnent également au sujet l’illusion du mouvement209.

 
Gertie, l’une des premières stars de l’histoire de l’animation254.

Émile Reynaud, dessinateur français, est le précurseur de l’art de l’animation car c’est en 1892, avant l’apparition du cinématographe, qu’il commença à projeter sur écran, à l’aide d’un praxinoscope, ses propres dessins réalisés et coloriés à la main255. Il ne reste aujourd’hui de lui que très peu d’œuvres car il les à lui-même détruites de désespoir à cause du tort que lui causa l’apparition du cinématographe256.

Le plus connu des « animés » est le personnage de Walt Disney, Mickey Mouse, qui, dès son apparition, le 18 novembre 1928, obtint un succès énorme257. Dans le cas du dessin animé, la caméra est généralement fixée de manière verticale au-dessus du cartoon qui lui est posé horizontalement sur une table258.

Ce dispositif, appelé banc-titre permet aussi la reproduction d'image fixe en général. C’est alors que la caméra photographie les dessins un par un de manière à faire coïncider les parties qui doivent rester fixes. Bien sûr les images ne sont pas prises au même rythme que pour un film ordinaire. Par contre, lors de la projection les images défilent bien au rythme de 24 images par seconde259. Pour un film de 250 mètres, soit 9 minutes de projection, il faut une centaine d’heures pour la prise de vues uniquement209. La partie animée est photographiée en position superposée sur la partie immobile, car elle se trouve sur un autre support appelé « celluloïd ».

Pour la réalisation des dessins deux sortes de cartoons sont utilisés. Les fonds, c’est-à-dire les paysages, les décors, sont réalisés sur feuilles opaques tandis que le reste, les personnages par exemple, le sont sur feuilles transparentes appelées « celluloïds » en raison de leur composant majeur, l’acétate de cellulose260. Le dessin sur ces cellulos est fait à l’encre de chine pour les contours et à la gouache pour les couleurs209. Pour le travelling, on peut faire appel à deux procédés différents. En général, on n'utilise pas de zoom (objectif à focale variable) ou travelling optique. La caméra banc-titre est monté sur colonne et peut monter ou descendre à volonté. La mise au point est asservie au mouvement vertical pour assurer la netteté constante de l'image. Le second est de réaliser les dessins à des échelles différentes209.

D’autres techniques sont utilisées comme les ombres chinoises, le papier découpé, comme dans Les Aventures du prince Ahmed de Lotte Reiniger, réalisé en 1926, la technique de « l’écran d'épingles » d’Alexandre Alexeïeff dans Une nuit sur le mont chauve (1934), l’animation de marionnettes, de poupées comme l’ont fait Jiří Trnka et Ladislas Starewitch. On peut aussi assister à des techniques de prise de vues de personnes vivantes photographiées en pixilation comme des automates257.

Aujourd’hui, ces techniques traditionnelles ont pratiquement disparu et laissent place aux techniques de l’informatique et des images de synthèse.

Audiodescription

L'« audiodescription » (également appelée « audiovision ») est un procédé qui permet de rendre des films accessibles aux personnes aveugles ou très malvoyantes grâce à un texte en voix off qui décrit les éléments visuels de l'œuvre. La voix de la description est placée entre les dialogues ou les éléments sonores importants afin de ne pas nuire à l'œuvre originale. Elle peut être diffusée dans des casques sans fil pour ne pas gêner les autres spectateurs.

L’audiodescription a été inventée aux États-Unis par Gregory Frazier, professeur à l’Université d’État de San Francisco (School of Creative Arts) et le doyen de l’université, qui n’était autre qu’August Coppola, frère du réalisateur Francis Ford Coppola. En 1988, le premier film en audiodescription présenté aux aveugles est Tucker de Francis Ford Coppola. Dès 1989, grâce au soutien de l’Association Valentin Haüy au service des aveugles et des malvoyants, le procédé est introduit en France.

Le processus d'une audiodescription cinématographique se détaille en quatre parties :

  • La traduction :
    • analyse de l'image (extraire le sens),
    • déverbalisation (oubli des mots et conservation du sens),
    • priorisation, c'est-à-dire sélection des éléments audiodécrits en fonction du temps imparti,
    • reformulation (travail de concision et de précision quant au choix des mots) ;
  • L'enregistrement en cabine insonorisée ;
  • Le mixage (ajuster la bande son, placer les audiodescriptions au bon moment, etc.) ;
  • Le pressage (avant mise en commerce ou avant mise à disposition dans les vidéothèques spécialisées).

Les films audiodécrits peuvent être distribués de différentes manières :

  • dans les salles de cinéma qui disposent d'un équipement adéquat (casques audios) pouvant être permanent ou installé de manière temporaire par une unité mobile ;
  • par certaines chaînes de télévision pouvant proposer un flux audio supplémentaire (mixant son du film et audiodescription, ou ne proposant que l'audiodescription seule) ;
  • par le circuit de distribution sur support vidéo (DVD).

Fin de la pellicule, débuts du cinéma numérique

 
Projecteur cinéma numérique DLP Cinema, prototype de Texas Instruments, Paris, 2000.

« L'industrie du cinéma est aujourd'hui au seuil du plus grand changement de son histoire : le passage de la pellicule au numérique » écrit Eric Le Roy en 2013261. Ce qui semblait peu probable, voire impossible, dans les années 1980, est en 2003 une réalité262.

Au moment où le cinéma, à la suite de l’audiovisuel en général, s’apprête à franchir le cap du numérique, ce sont encore des industriels de stature internationale qui prennent le risque d’investir des sommes colossales, sans nul équivalent jusqu’à présent dans les recherches des différents formats argentiques. En 1999, Texas Instruments, rompu à la fabrication des circuits intégrés lance sa technologie, le DLP Cinema263. Les premières séances publiques de cinéma numérique sont réalisées264 : le 18 juin 1999 aux États-Unis (Los Angeles et New York)265 et le 2 février 2000 en Europe (Paris)266 par Philippe Binant267. La résolution était de 1280 pixels par ligne et de 1024 pixels par colonne (le 1,3K)268.

Aujourd'hui, le DLP Cinema possède la résolution de 2 048 pixels par ligne et de 1 080 pixels par colonne (le 2K) ou la résolution de 4 096 pixels par ligne et de 2 160 pixels par colonne (le 4K).

Les caméras numériques se sont répandues, les systèmes de montage existent déjà depuis un quart de siècle grâce à la télévision, le parc de salles numériques suit massivement. La pellicule argentique serait-elle en train de vivre ses derniers moments ? Pour l’instant, ce serait faux de l’affirmer, car les différents décideurs ne connaissent pas encore les conditions dans lesquelles le support numérique (mémoires statiques) se conserve.

En France, le dépôt légal des films, reçu par le CNC, se fait, soit sous la forme d’une copie 35 mm photochimique traditionnelle, soit sous forme d'une copie numérique sur disque dur ou clé USB269.

Avec l'abandon du 35 mm, le cinéma numérique permet la diffusion des films sur les plateformes numériques270 : Netflix, Amazon Prime Video, Groupe Canal+, OCS Go.

Société

Au cours de la première moitié du XXe siècle, en tant qu’art populaire, le cinéma a pris une importance croissante dans la société271. Certains, lui attribuant une capacité à influencer les spectateurs, ont alors appelé à un contrôle de la création (par le biais de la censure)272. D’autres, lui attribuant cette même capacité à convaincre, y ont vu un remarquable outil de propagande. Plusieurs lobbys et États ont alors tenté d’en tirer profit273.

D’abord influencé par le théâtre et le cirque, le cinéma a, au fil de son histoire, à son tour influencé la littérature, l’art contemporain, mais aussi le langage publicitaire274. Au-delà de l’influence des techniques et du langage cinématographique, le cinéma a aussi, à sa mesure, remodelé les usages et l’imaginaire de nos sociétés.

Impact politique et social

 
Affiche du film Naissance d'une nation (The Birth of A Nation, 1915), réalisé par David Wark Griffith.

Première industrie culturelle du XXe siècle275, parce qu’il fait plus appel à l’émotion des spectateurs qu’à leur réflexion, le cinéma a intéressé, dès ses débuts, les industriels de la propagande273. C’était, selon eux, un remarquable outil pour toucher rapidement d’importantes populations, y compris illettrées. Le cinéma devient alors rapidement l’objet de tensions contradictoires276. Aux États-Unis, le film Naissance d'une nation (The Birth of A Nation, 1915), réalisé par David Wark Griffith, présentant le Ku Klux Klan sous un jour favorable pousse la NAACP (National Association for the Advancement of Colored People) à tenter d’en interdire la diffusion277. Une réflexion est alors engagée sur la notion de censure publique.

Le pouvoir soviétique, à la suite de Lénine (« Le cinéma est pour nous, de tous les arts, le plus important »278) développe un cinéma d’État, à la fois bien financé et en butte à la censure279. Paradoxalement, ce cinéma d’État donnera naissance aux innovations de l’avant-garde soviétique, et des cinéastes Sergueï Eisenstein, Vsevolod Poudovkine et Alexandre Dovjenko. Les relations entre ces grands créateurs et le pouvoir soviétique gardera cependant toujours un caractère d’ambiguïté280.

En Allemagne, notamment au travers de Le Triomphe de la volonté (Triumph des Willens, 1935), la réalisatrice Leni Riefenstahl met son talent au service du régime nazi281. En ce début de XXIe siècle, censure et propagande ne semblent pas avoir disparu du paysage cinématographique. En Iran, par exemple, les réalisateurs confrontés à la censure ont longtemps privilégié les films mettant en scène des enfants282. Cette « ruse » leur permettait à la fois de prétendre porter un regard naïf sur la société et d’éviter de filmer les visages de femmes adultes.

Une partie de la création cinématographique contemporaine chinoise est, elle, parcourue d’une volonté de relecture hagiographique de l’histoire du pays. Certains ont vu dans le film Hero (chinois : 英雄, Ying xiong, 2002), réalisé par Zhang Yimou, une justification de la politique centralisatrice menée par Pékin aujourd’hui.

 
Walt Disney, réalisateur de films d’animation.

Dans les autres pays démocratiques, censure et propagande sont également présentes, mais de manière plus diffuse. Noam Chomsky précise ainsi que « La propagande est à la démocratie, ce que la violence est à l’état totalitaire »283. De fait, selon Sébastien Roffat, notamment auteur de « Animation et propagande », on ne trouve pas moins de propagande (c’est-à-dire de volonté de promouvoir des idées et des valeurs) dans les films d’animation de Walt Disney que dans le film de Leni Riefenstahl Le Triomphe de la volonté, pourtant souvent cité comme un modèle de cinéma de propagande284. Dans les pays démocratiques, plus que les États, ce sont les différents lobbies moraux ou religieux et surtout la dictature de l’audimat qui sont à l’origine de la censure. Au cours du XXe siècle, les autorités religieuses (comme l’Église catholique) se sont régulièrement élevées contre des films heurtant de front leurs valeurs ou leurs discours. C’est notamment le cas de La dolce vita (1960), film de Federico Fellini285, de Viridiana (1961), film de Luis Buñuel286, et de La Dernière Tentation du Christ (The Last Temptation of Christ, 1988), de Martin Scorsese287.

Aux États-Unis, durant la première moitié du XXe siècle, un code a été rédigé par le sénateur William Hays, sous le nom de Code Hays. Ce code fut développé par les studios américains eux-mêmes, pour ne pas être censuré par la suite par un organisme extérieur. Ce code prévoyait de traiter les sujets sensibles avec prudence, comme le viol, la pendaison, la prostitution ou la religion.

En France, officiellement, la censure a frappé relativement peu de films, surtout durant la seconde moitié du XXe siècle : Les Sentiers de la gloire (Paths of Glory, 1957) de Stanley Kubrick, Le Franc-tireur (1972) de Jean-Max Causse, 1974, une partie de campagne (1974) de Raymond Depardon, ou la quasi-totalité de la filmographie de René Vautier… On suppose que Les Sentiers de la gloire et Le Franc-tireur ont été censurés à la demande des anciens combattants288. Mais au-delà de cette censure d’État, relativement rare et frappant les films, une fois ceux-ci achevés, se développe aujourd’hui une censure au niveau des projets de films. En France, le choix de réaliser un film échappe progressivement aux producteurs et décideurs de la filière cinématographique. Ce sont alors les commissions du film et surtout les télévisions qui choisissent quels projets doivent être menés à terme. Indirectement, le cinéma passe ainsi de la censure d’État à la censure fixée par l’audimat289.

Ce constat de dépendance de la filière cinématographique envers la télévision est surtout valable en France et au Royaume-Uni. Le cinéma américain, mieux financé que le cinéma français, est ainsi moins dépendant de l’industrie télévisuelle, ce qui n’empêche pas une influence d’ordre artistique, notamment de la part de séries telles que 24 heures chrono.

Le cinéma constitue ainsi un exemple majeur d'outil du Soft Power290. Par exemple, le dernier long-métrage de l'Américaine Kathryn Bigelow — première réalisatrice à remporter l'Oscar du meilleur film pour Démineurs en 2010 —, raconte la traque, et la mort, du leader d'Al-Qaïda, Oussama ben Laden, entamée par les Américains après les attentats du 11 septembre 2001. Alors que la sortie du film aux États-Unis était prévue le 12 octobre 2012, à temps pour participer aux Oscars, mais également trois semaines avant l'élection présidentielle qui a vu Barack Obama dans la course pour un second mandat présidentiel, les milieux conservateurs américains ont polémiqué sur le timing d'un film qui se termine sur la décision présidentielle d'un raid victorieux des Navy Seals et la mort du terroriste291. Certes, le Pentagone a une longue tradition de collaboration avec les cinéastes d'Hollywood, par exemple pour le film Top Gun. Les militaires ont l'habitude de fournir des conseils ou du matériel de guerre. Pour le tournage de La Chute du faucon noir (Black Hawk Down) de Ridley Scott en 2001, montrant un revers des soldats américains en Somalie, l'armée a même prêté ses hélicoptères et ses pilotes. Cependant parfois, l'armée a refusé d'apporter son aide comme ce fut le cas pour Apocalypse Now de Francis Ford Coppola, qui a dû alors trouver d'autres soutiens financiers et politiques : le tournage s'effectua aux Philippines avec l'assistance matérielle de l'armée philippine.

Relations avec d'autres arts et techniques

 
M. Night Shyamalan, réalisateur connu pour être influencé par les comics, notamment pour Incassable292.

À ses débuts, le cinéma a beaucoup emprunté à d’autres arts populaires comme le cirque ou le théâtre274. L’influence de ce dernier est par exemple manifeste dans les films de Joseph L. Mankiewicz, y compris dans son dernier film, Le Limier, réalisé en 1972293. Après la généralisation du son au cinéma, quelques adaptations d’opéras ont aussi été réalisées, la plus fameuse restant probablement le Don Giovanni de Joseph Losey en 1979294. À son tour, le spectacle cinématographique a influencé le théâtre (mise en scène théâtrale mêlant effets spéciaux, musique, danse, voire projections d’images) et surtout la littérature. Tout au long du XXe siècle, un certain nombre de romanciers ont ainsi adopté des images et un « montage » proche du langage cinématographique.

Mais c’est avec la télévision que le cinéma entretient des relations encore plus étroites d’influence réciproque295. Un certain nombre de réalisateurs et d’acteurs passent ainsi du petit au grand écran, ou dans le sens inverse, emportant avec eux les techniques et le langage d’un univers à l’autre. Ponctuellement, en France et au Royaume-Uni, l’influence télévisuelle s’apparente aujourd’hui à une censure invisible, comme avec les relations entre cinéma et autorité. À l’inverse, le cinéma américain, mieux financé et donc plus indépendant de la télévision est mieux à même de digérer cette relation d’influence artistique mutuelle avec la télévision. La série télévisuelle 24 heures chrono a ainsi probablement accéléré le renouvellement du style de la série des James Bond au cinéma (Casino Royale de Martin Campbell en 2006), et incité à l’adaptation cinématographique de la série des Jason Bourne (personnage créé par Robert Ludlum en 1980).

Le langage publicitaire héritier des techniques de propagande industrielle connaît un développement important à partir de la seconde moitié du XXe siècle296. D’abord influencé par le langage cinématographique, il reprend à son compte les innovations (techniques de propagande) de celui-ci, il l’influencera à son tour à partir de la toute fin du XXe siècle.

Un certain nombre de créateurs dans le domaine de l’art contemporain se sont saisis du média qu’est le cinéma pour le détourner ou en explorer les limites. Le cinéma expérimental, ou non narratif, entretient ainsi des relations fructueuses avec la scène de l’art contemporain297.

Les adaptations de bandes dessinées sur le grand écran se multiplient dans les pays où cet art est le plus développé, que ce soit en version animée ou non. Aux États-Unis, Hollywood adapte les comics mettant en scène des super-héros, comme dans Men in Black de Barry Sonnenfeld ou encore l’adaptation de V pour Vendetta par James McTeigue, alors que le cinéma indépendant s’intéresse plus aux romans graphiques ou à la bande dessinée pour adultes, comme From Hell adapté par Albert et Allen Hughes. Plus récemment, la licence Marvel des Avengers fut à l'origine de plusieurs longs métrages. Au Japon et en Corée du Sud, ce sont les adaptations respectives de manga et de manhwa qui ont la faveur des producteurs et réalisateurs, parmi lesquels on peut citer Mamoru Oshii et sa version de Ghost in the Shell en 1995. En France, la bande dessinée franco-belge connaît aussi de nombreuses adaptations, comme Astérix et Obélix : Mission Cléopâtre qui fut, en 2002, l’un des plus gros succès du box-office français. Plusieurs commentateurs suggèrent aujourd’hui que certaines bandes dessinées, en tant qu’art séquentiel, seraient du cinéma « fait à la maison », avec à la fois moins de moyens mais plus de liberté. L’influence réciproque entre les deux arts est un fait ne serait-ce que par la technique du storyboard (ou scénarimage).

L’irruption de la culture virtuelle (les jeux vidéo puis Internet) à la fin du XXe siècle modifie à nouveau l’environnement du cinéma. Les jeux vidéo et Internet occupent une partie croissante des loisirs du jeune public, faisant de ces mondes virtuels de nouveaux concurrents pour le cinéma. L’influence du jeu vidéo sur le cinéma, relativement récente, est encore modeste mais croissante298. On voit apparaître quelques adaptations de jeu vidéo au cinéma, comme Final Fantasy ou Tomb Raider (tous deux en 2001), ainsi que des films s’inspirant de jeu vidéo dans le fond, dès Tron en 1982 ou plus récemment avec eXistenZ (1999), ou dans la forme, comme dans Matrix (1999), Fulltime Killer (2001) ou encore Cloverfield (2007).

Sociologie

Article détaillé : Sociologie du cinéma.
 
CinemaxX à Darmstadt, un multiplexe.

Le cinéma, en tant qu’art populaire, accessible au plus grand nombre, sans barrière culturelle notable, a vu son taux de fréquentation augmenter et son influence grandir. Par exemple, 95 % des Français sont allés au moins une fois au cinéma au cours de leur vie299. Ainsi, pour s’exprimer, ou défendre une idée, l’homme fait désormais référence à un scénario, un acteur ou à un film plus généralement300.

La sociologie du cinéma étudie plusieurs aspects de la culture cinématographique avec des questions telles que : « qui fait les films et pourquoi ? », « qui voit les films, comment et pourquoi ? », « que voit-on, comment et pourquoi ? » et, « comment les films sont-ils évalués et par qui ? »301. C’est ainsi que plusieurs sociologues ont analysé l’histoire du cinéma. Parallèlement, la fréquentation cinématographique fait l’objet d’analyse et d’études.

Par exemple, le CNC a réalisé une étude sur la fréquentation en France, et il est apparu que les femmes vont un peu plus souvent au cinéma : 5,6 fois par an, alors que les hommes n’y vont que 5,2 fois302. À la question « Pourquoi ? », certains sociologues ont mis en valeur les goûts différents de chacun, et leur capacité émotionnelle : le public féminin préfère généralement voir un film dramatique, alors que le public masculin se dirige plus volontiers vers un film d’aventure. De même, la fréquentation en salle des plus de 35 ans augmente depuis plus de 10 ans pour atteindre, en 2006, 51 %302, pourtant, la part des Français comprise entre 20 et 34 ans est celle qui va le plus souvent au cinéma. Sur la question de « qui voit les films ? », il a été démontré que hommes et femmes ne voient pas les mêmes types de film. Le regard de la spectatrice est différent. La majorité des films proposent un héros masculin, en plaçant ainsi la femme dans une position secondaire, lui demandant en quelque sorte d’oublier son identité féminine303.

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Annexes

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Médecine générale

 
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En pratique : Quelles sources sont attendues ? Comment ajouter mes sources ?

La médecine générale, ou médecine familiale, est une spécialité médicale1 prenant en charge le suivi durable, le bien-être et les soins de santé généraux primaires d'une communauté, sans se limiter à des groupes de maladies relevant d'un organe, d'un âge, ou d'un sexe particulier. Le médecin généraliste, aussi appelé médecin omnipraticien ou médecin de famille, est donc souvent consulté pour diagnostiquer les symptômes avant de traiter la maladie ou de référer le patient à un autre médecin spécialiste.

Dans la plupart des cas, le médecin traitant d'une personne est un médecin généraliste. Un exemple d'une exception serait un jeune qui a un pédiatre (médecin spécialiste) pour médecin traitant. Les médecins omnipraticiens, cependant, ont aussi toutes les compétences nécessaires pour les traiter de façon efficace.

Définition de la spécialité de la médecine générale

Les médecins généralistes sont chargés de dispenser des soins globaux et continus à tous ceux qui le souhaitent indépendamment de leur âge, de leur sexe et de leur maladie. Ils soignent les personnes dans le contexte de leur famille, communauté, culture et toujours dans le respect de leur autonomie. Ils acceptent d’avoir également une responsabilité professionnelle de santé publique envers leur communauté. Dans la négociation des modalités de prise en charge avec leurs patients, ils intègrent les dimensions physique, psychologique, sociale, culturelle et existentielle, mettant à profit la connaissance et la confiance engendrées par des contacts répétés. Leur activité professionnelle comprend la promotion de la santé, la prévention des maladies et la prestation de soins à visée curative et palliative. Ils agissent personnellement ou font appel à d’autres professionnels selon les besoins et les ressources disponibles dans la communauté, en facilitant si nécessaire l’accès des patients à ces services.

Caractéristiques de la discipline de la médecine générale

La médecine générale est une discipline scientifique et universitaire, avec son contenu spécifique de formation professionnelle, de recherche de pratique clinique, et ses propres fondements scientifiques. C’est une spécialité clinique orientée vers les soins primaires2 :

  • elle est habituellement le premier contact avec le système de soins, permettant un accès ouvert et non limité aux usagers, prenant en compte tous les problèmes de santé, indépendamment de l’âge, du sexe, ou de toutes autres caractéristiques de la personne concernée comme son niveau social sous peine de signalement (en France3) ;
  • elle utilise de façon efficiente les ressources du système de santé par la coordination des soins, le travail avec les autres professionnels de soins primaires et la gestion du recours aux autres spécialités, se plaçant si nécessaire en défenseur du patient ;
  • elle développe une approche centrée sur la personne dans ses dimensions individuelles, familiales, et communautaires ;
  • elle utilise un mode de consultation spécifique qui construit dans la durée une relation médecin-patient basée sur une communication appropriée ;
  • elle a la responsabilité d’assurer des soins continus et longitudinaux, selon les besoins du patient ;
  • elle base sa démarche décisionnelle spécifique sur la prévalence et l’incidence des maladies en soins primaires ;
  • elle gère simultanément les problèmes de santé aigus et chroniques de chaque patient ;
  • elle intervient à un stade précoce et indifférencié du développement des maladies, qui pourraient éventuellement requérir une intervention rapide ;
  • elle favorise la promotion et l’éducation pour la santé par une intervention appropriée et efficace ;
  • elle a une responsabilité spécifique de santé publique dans la communauté ;
  • elle répond aux problèmes de santé dans leurs dimensions physique, psychologique, sociale, culturelle et existentielle.

Compétences fondamentales

 
Cette section ne cite pas suffisamment ses sources (octobre 2016). 

La définition de la discipline comme de la spécialité médicale met en évidence les compétences fondamentales du médecin généraliste, donc essentielles à la discipline, indépendamment du système de santé dans lequel ces définitions sont appliquées.

Les onze caractéristiques centrales qui définissent la discipline se rapportent à des capacités ou habiletés que chaque médecin de famille spécialisé doit maîtriser. Elles peuvent être rassemblées en six compétences fondamentales (en référence aux caractéristiques) :

  1. La gestion des soins de santé primaires (a, b)
  2. Les soins centrés sur la personne (c, d, e)
  3. L’aptitude spécifique à la résolution de problèmes (f, g)
  4. L’approche globale (h, i)
  5. L’orientation communautaire (j)
  6. L’adoption d’un modèle holistique (k)

Le médecin généraliste applique ces compétences dans trois champs d’activité :

  1. démarche, raisonnement clinique,
  2. communication avec les patients,
  3. gestion du cabinet médical.

Comme discipline scientifique centrée sur la personne, trois dimensions spécifiques doivent être considérées comme fondamentales :

  1. contextuelle : utiliser le contexte de la personne, la famille, la communauté et la culture ;
  2. comportementale : basée sur les capacités professionnelles du médecin, ses valeurs et son éthique ;
  3. scientifique : adopter une approche critique basée sur la recherche et maintenir cette approche par une formation continue et une amélioration de la qualité4.

Exercice de la médecine générale

Pratique

 
Cette section ne cite pas suffisamment ses sources (octobre 2016). 

Le médecin généraliste exerce au sein d'une structure de soin primaire, une unité de soins, c'est-à-dire de premier recours (il est le premier médecin vu par le patient). En France, le mode d'exercice le plus fréquent de la médecine générale est la médecine libérale. Le médecin généraliste y est rémunéré au nombre d'actes effectués. En France, certains médecins généralistes libéraux exercent aussi une ou plusieurs journées par semaine dans une structure autre que leur cabinet : hôpital, maison de retraite, centre de planning familial, centre de protection maternelle et infantile…

  • Entretien : la première étape d'une consultation est l'entretien clinique, (l'interrogatoire a été abandonné) qui assure le recueil des motifs de consultation, l'anamnèse, et souvent l'hypothèse du diagnostic ou la crainte du consultant, la demande administrative. C'est l'étape la plus cruciale de la consultation, . Le médecin y écoute son patient, d'abord librement, puis reformule pour ouvrir, ou l'oriente par des questions. Il permet de connaître les antécédents du patient, les symptômes ressentis, l'ancienneté de la maladie et son évolution, les traitements déjà suivis, les attentes du patient…

Le raisonnement médical est largement probabiliste, hypothético-déductif en théorie.

  • Examen physique : à l'issue de l'entretien, le médecin a souvent une orientation, une ou plusieurs hypothèses sur la situation ; l'examen sert à confirmer ou infirmer ces hypothèses, rechercher des signes physiques, et ainsi apporter des preuves pour appuyer un diagnostic. Il utilise pour cela l'inspection, la palpation, l'auscultation, la percussion.
    • inspection : prise des constantes vitales telles que température, pression artérielle, pouls ; examen des tympans, de la gorge chez les enfants ;
    • palpation : examen des ganglions, abdominal, gynécologique, rhumatologique ;
    • auscultation : écoute des bruits du cœur, des poumons, de l'abdomen, éventuellement de vaisseaux sanguins à la recherche d'un souffle. (avec un stéthoscope) ;
    • percussion : test des réflexes avec un marteau réflexe (évaluation neurologique périphérique), mais également, la percussion abdominale et pulmonaire à la recherche d'un épanchement ou au contraire, d'un volume aérien.
  • Conclusion : à l'issue de l'entretien et l'examen une conclusion probabiliste, un résultat de consultation est apporté. Le dictionnaire des résultats de consultation de la SFMG est une des façons de le formaliser ; la Classification internationale des soins primaires (CISP) aussi.

Le généraliste suit souvent des patients porteurs de pathologies chroniques. Des synthèses réalisées lors de consultations approfondies sont réalisées. Le suivi étale et balaie les multiples objectifs de prise en charge, information, éducation, décision, surveillance, adaptation, déprescription au cours de consultations de réévaluation et non de renouvellement.

  • Examen complémentaire : parfois nécessaire, parfois réalisé au cabinet même (par exemple un électrocardiogramme) ou bien sur prescription pour être réalisé dans un laboratoire : (prélèvement de tissus, prise de sang) ou un cabinet de radiologie ;
  • Prescription : à partir de ce diagnostic probabiliste, le médecin peut faire une prescription médicamenteuse, ou non médicamenteuse ; Orienter vers un spécialiste ; Prescrire des séances de kinésithérapie, des soins infirmiers… ; ou déclencher des soins d'urgence ou une procédure d'hospitalisation.

Il peut également effectuer lui-même des soins (injection, suture, pansement).

  • Hospitalisation et soins ambulatoires.

Lorsque l'accès à un centre hospitalier est malaisé, le médecin généraliste libéral prend en charge des traumatismes plus importants (par exemple les luxations dans les stations de sports d'hiver). Il peut également collaborer aux secours publics soit spontanément (obligation d'intervention s'il est témoin d'un accident ou d'un malaise, article 9 du Code de déontologie médicale), soit sur requête du Samu ou en tant que médecin sapeur-pompier. Il se doit (déontologie) de participer à la permanence des soins avec un système de garde alternée les soirs et week-ends; on s'oriente vers la création de « maisons médicales » où seront assurés les soins en dehors des heures d'ouverture des cabinets. Un décret de 2005 institue le volontariat en matière de permanence des soins et une revalorisation tarifaire pour les urgences régulées (en France : centres 15 et SOS Médecins).

  • Rôle médico-légal : il peut délivrer des certificats permettant des activités sportives (certificat de non contre-indication à la pratique d'un sport), pouvant servir de base à une action en justice (constatation de préjudice physique ouvrant droit indemnisation), pouvant déboucher sur une hospitalisation sans consentement (hospitalisation à la demande d'un tiers, hospitalisation d'office) ; il délivre également les certificats de décès ;
  • Dossier.

Ces différents axes pratiques s'appuient sur l'utilisation d'un dossier médical. Le dossier informatisé a largement remplacé le dossier papier. Il comporte une partie administrative, une hiérarchisation des principaux antécédents, une partie systématique, dépistages, vaccins avec des alertes, et des notes, résumés des consultations, hypothèses, protocoles de prise en charge.

Décision

 
Cette section ne cite pas suffisamment ses sources (octobre 2016). 

Le diagnostic et la prise en charge s'inscrivent souvent dans le paradigme de la médecine fondée sur les faits. En médecine générale, la gestion de plusieurs problèmes en même temps, la complexité des situations, des situations très spécifiques non étudiées par des consensus ou recommandations ou méta-analyses, et la difficulté à maîtriser voire connaître toutes ces très nombreuses données, peuvent amener le praticien à prendre des décisions personnelles s'appuyant sur son expérience, des simples avis ou opinions d'experts, ou bien son « flair clinique ».

Les déterminants de décision médicale sont nombreux. Le rôle d'expert du médecin au service du consultant, lui impose de s'y former, de rester indépendant de l'industrie pharmaceutique, des pouvoirs publics, d’intérêts financiers.

Un conflit d’intérêt devrait être explicité au consultant.

Se dégager de l'influence de Relais d'opinion, de la publicité, ou de pratiques non fondées sur les « données acquises de la science » ou « connaissances médicales avérées », est un objectif exigeant.

La décision partagée (en) est une approche communicante entre praticien et consultant, l'éclairant sur les effets favorables et défavorables, le rapport bénéfices risques d'un dépistage d'une exploration d'une intervention d'une thérapeutique. Elle vise à une décision éclairée.

Le consentement du malade aux soins est une obligation consécutive au caractère contractuel de la relation médecin-malade. le consentement éclairé s'inscrit dans ce modèle de décision partagée.

Secret médical en France

Article détaillé : Secret médical en France.
Article connexe : Secret professionnel.

Le médecin ne doit révéler aucun élément concernant la santé d'une personne, que ce soit une personne qu'il aurait eue en consultation ou d'une déduction qu'il aurait faite en dehors de son activité professionnelle (article 226-13 code pénal français, article 4 du code de déontologie médicale) et ce, même si le malade le lui demande. Il est aussi tenu au Serment d'Hippocrate.

Toutefois, il peut, et doit, lever ce secret médical dans certains cas notamment :

  • lorsqu'il est témoin de sévices envers une personne sans défense, par exemple enfant ou personne âgée (article 226-14 code pénal, articles 43 et 44 du code de déontologie médicale) ;
  • lorsqu'il y a nécessité pour porter assistance à une personne en péril (article 122-7 du code pénal) ;
  • lorsque la révélation permettrait d'innocenter une personne accusée à tort (article 434-11 du code pénal) ;
  • pour sa propre défense lorsqu'il est accusé (article 11 du code de procédure pénale français).

Dans d'autres situations, la dérogation au secret médical est possible mais non obligatoire, par exemple la déclaration d'un viol sur personne majeure, si la victime le demande.

Certaines situations sont exclues du champ du secret médical :

  • les pathologies liées à un accident du travail ou à une maladie professionnelle, ou les déclarations visant à l'obtention d'une pension d'invalidité ;
  • certaines maladies infectieuses sont à déclaration obligatoire auprès des autorités sanitaires (variole, choléra, charbon, fièvres hémorragiques virales, les intoxications alimentaires collectives…) ;
  • les certificats de santé, résumant l'état de santé des enfants, obligatoires et transmis à la protection maternelle et infantile. Ces certificats sont établis au 8e jour, aux 9e et 24e mois ;
  • le décès (le certificat de décès étant transmis aux autorités) ;
  • les mesures de protection juridique des majeurs incapables : déclaration au procureur de la république visant à l'ouverture d'une sauvegarde de justice, certificats pour l'ouverture d'une tutelle ou d'une curatelle ;
  • de même les certificats permettant une hospitalisation sans consentement (hospitalisation d'office ou à la demande d'un tiers).

Devoir d'information

Le médecin a un devoir d'information envers ses patients (article 35 du code de déontologie médicale). Il doit rechercher leur consentement avant de prodiguer les soins (art. 36 du même code).

Cette obligation déontologique est reprise dans les principes généraux du Code de la Santé Publique à l'article L.1111-2 en ces termes : « Toute personne a le droit d'être informée sur son état de santé. Cette information porte sur les différentes investigations, traitements ou actions de prévention qui sont proposés, leur utilité, leur urgence éventuelle, leurs conséquences, les risques fréquents ou graves normalement prévisibles qu'ils comportent ainsi que sur les autres solutions possibles et sur les conséquences prévisibles en cas de refus. (…) ».

En cas d'inobservation de cette obligation, le médecin engage sa responsabilité professionnelle et peut être tenu à réparer le préjudice causé au patient (sur l'étendue du devoir d'information en jurisprudence : défaut d'information et fréquence du risque).

Prescriptions et indépendance vis-à-vis de l'industrie pharmaceutique

Les rapports ambigus qu'entretient l'industrie pharmaceutique font régulièrement l'objet dans la presse5. Ces enquêtes sont également corroborées par certains rapports officiels. Ainsi, fin octobre 2007, l'Inspection générale des affaires sociales (IGAS) a remis un rapport au gouvernement. On y trouve une dénonciation de l'excès des dépenses de l'industrie pharmaceutique : afin d'assurer la promotion de ses médicaments, celle-ci dépense, d'après ce rapport, 3 milliards d'euros par an. Le montant de ces stratégies marketing intègre le coût des visiteurs médicaux qui sont chargés de la promotion des médicaments auprès des généralistes (cela représente 25 000 euros par an et par généraliste). D'après une étude citée dans ce rapport, « ces visites influencent plus fortement les comportements des médecins qu'ils ne le pensent ». S'appuyant sur ces données, l'IGAS préconise de « viser une réduction de plus de la moitié » de ces dépenses6.

État de la profession en France

Selon les chiffres publiés le 2 juin 2016 par le CNOM, le nombre total de médecins généralistes en France a baissé de 8,4% entre 2007 et 2016. Une baisse préoccupante des vocations qui devrait se poursuivre jusqu'en 20257.

Formation

Article détaillé : Études de médecine.

En France

Formation initiale commune

La formation d'un médecin généraliste repose sur 6 années de tronc commun dans une UFR de médecine. À l'issue de ce tronc commun, des épreuves classantes nationales informatisées (ECNi) permettent aux candidats de choisir leur spécialité. Les étudiants effectuent alors trois années d'internat en médecine générale permettant l'obtention du DES de Médecine générale (arrêté du 22 septembre 2004 fixant la liste et la réglementation des diplômes d’études spécialisées de médecine, Journal officiel de la République française du 6 octobre 2004)8.

Les six premières années sont communes à tous les futurs médecins français. La première année est aussi commune aux études d'odontologie, de kinésithérapie (dans certaines universités) de pharmacie et de sage-femme Elle est sanctionnée par un concours. Le rang du candidat détermine son orientation en médecine, odontologie, ou études de sage-femme. Les deux années suivantes (appelées propédeutique en Belgique, comme autrefois en France) sont consacrées aux sciences fondamentales : anatomie, physiologie humaine, biochimie, bactériologie, statistiques… Enfin, les trois années suivantes, traditionnellement appelées « externat » sont consacrées à l'apprentissage de la médecine clinique avec des périodes de stage au lit du malade. Cette période est occupée par un programme de 345 « questions » couvrant une vaste étendue de pathologies humaines, choisies en raison de leur fréquence et/ou de leur gravité. L'externat se termine par les épreuves classantes nationales (ECN, qui succèdent au concours de l'internat depuis juin 2004) dont le résultat (rang d'affectation) détermine la spécialisation suivie ; la médecine générale étant devenue une spécialité médicale à part entière, à l'instar du family practice anglo-saxon. Cependant, ce changement de statut a été remis en cause par la Cour de Cassation en 2010, les médecins ayant la qualification de spécialistes en médecine générale ne pouvant coter leurs consultations comme spécialistes9.

Diplôme d’Études spécialisées de Médecine Générale

En 2008 est créée la Filière Universitaire de Médecine Générale avec la loi du 8 février 200810 et le décret du 28 juillet 200811. Au terme de trois années de formation pratique de 3e cycle (l'internat, une expérience professionnelle préliminaire), une thèse d'exercice est requise pour obtenir le droit d'exercer en tant que docteur en médecine en France. Sans doctorat, l'étudiant peut exercer en tant que remplaçant12 après un an et demi (3 semestres) en 3e cycle dont un stage de 6 mois chez un médecin généraliste. La thèse d'exercice en médecine porte sur des travaux de recherche, parfois à partir de séries de patients étudiées statistiquement afin de proposer un avis de prise en charge (d'un point de vue épidémiologique, diagnostique, ou thérapeutique). Elle peut aussi porter sur un sujet médical historique, etc.

Le mémoire de DES permet la qualification de spécialiste en Médecine générale.

Formation continue, autoformation

À l'issue de la formation médicale universitaire, les médecins sont soumis à une obligation de formation et d'évaluation de leur pratique médicale : formation médicale continue (FMC) ou développement professionnel continu (DPC)13 depuis la Loi HPST.

Les groupes de pairs14 sont des structures qui organisent l'autoformation des médecins généralistes installés sur un secteur proche.

la Visite académique est une autre méthode de développement professionnel continu, par l'entretien avec des formateurs sur le terrain ; parfois réalisée en France par certains délégués de l'Assurance maladie, et donc avec un risque d'influence lié à la dépense médicamenteuse.

En Belgique

La formation d'un médecin généraliste repose désormais sur six années (auparavant sept) de tronc commun dans une faculté de médecine, suivies de trois années de spécialisation en médecine générale permettant l'obtention du diplôme de médecin généraliste.

Recherche

La recherche est une partie intégrante de la pratique de la médecine générale.

L'évolution des connaissances en médecine générale passe par une recherche indépendante de groupe pharmaceutique.

En France, les internes en DES s'initient à la recherche médicale dès leur troisième cycle et doivent réaliser un mémoire de DES : projet de recherche en médecine générale suivi par les UFR de médecine.

Différentes structures promeuvent et hébergent cette recherche : CNGE Recherche, SFMG, SFTG, etc.

Toutes les UFR de médecine ont des activités de recherche. Dans la Filière universitaire de médecine générale, elle est portée par chef de clinique de Médecine Générale et Maître de Conférence Universitaire en Médecine générale ainsi que tout professeur des universités praticien ambulatoire en médecine générale, et leurs équipes.

Revues

Certaines sont assez spécifiques à la médecine générale francophone :

  • Exercer, revue francophone de médecine générale analyse en particulier la recherche en médecine générale et la pédagogie.
  • La revue Prescrire analyse l'actualité médicamenteuse française en critiquant la recherche pharmaceutique, et revendique son indépendance.

Syndicats

Certains syndicats sont plus spécifiques, de la médecine générale comme MG France, des enseignants comme le Syndicat National des Enseignants de Médecine Générale. D'autres s'affichent plus polycatégoriels dans le cadre global du syndicat médical.

Organisation

En France, Le Collège de la médecine générale (CMG), association loi de 1901, regroupe l’ensemble des organisations qui œuvrent pour la discipline "médecine générale", dans les champs professionnel, scientifique et universitaire.

Accès aux soins, continuité et permanence des soins

Les professionnels, les établissements et réseaux de santé, les organismes d'assurance maladie ou tous autres organismes participant à la prévention et aux soins, et les autorités sanitaires contribuent, avec les usagers, à développer la prévention, garantir l'égal accès de chaque personne aux soins nécessités par son état de santé et assurer la continuité des soins et la meilleure sécurité sanitaire possible (article L110-1 du Code de la santé publique)15.

Le Royaume-Uni contractualise au travers du National Health Service (NHS) un délai d'accès à un general practitioner (GP, médecin généraliste). En France, les zones en tensions voient des difficultés à s'inscrire comme patient chez un médecin traitant, ou à obtenir un rendez-vous.

La continuité des soins se construit dans la durée de la relation médecin consultant16. La démographie médicale déclinante, et des densités médicales variables la perturbent.

Les inégalités sociales de santé reflètent aussi le milieu social la profession, les études17.

Le non recours ou renoncement à des soins peut être lié à des difficultés financières ou des difficultés sociales d'accès à certains praticiens, à certains rendez vous18.

Les cabinets libéraux sont dans un tissu qui comporte aussi les centres de PMI, des centres de santé, la santé scolaire.

La permanence des soins est souvent régulée par le centre 15 lié au Samu en dehors des heures ouvrables.

SOS Médecins y participe en milieu urbain et en périurbain.

Système d'information

Un médecin doit gérer un système d'information qui concerne les dossiers patients19 ; ainsi que les ressources papier et informatiques de sa formation initiale et continue pour l'aide à la décision médicale et l'aide à la prescription de qualité, médicamenteuse ou non médicamenteuse. Il s'inscrit dans le cadre de l'e-santé.

L'informatique médicale gère les multiples éléments du dossier médical, assiste et alerte sur la prescription médicale, sur la prévention et le dépistage, imprime une ordonnance si besoin.

La technologie de l'aide à la décision clinique reste discutée, et présente de nombreux défis dont la confidentialité, la gestion des données, l'éthique.

L'interface avec l'assurance maladie permet des téléservices dont la télétransmission de la feuille de soins électronique à la caisse primaire d'assurance maladie ou équivalent de l'assuré, de la déclaration de choix de médecin traitant, de formulaires d'arrêt de travail, de certificats d'accident de travail, de déclaration de grossesse, de protocoles d'affection de longue durée…

Un logiciel métier20 résidant sur l'ordinateur du cabinet, le serveur ou la tablette, est complété par des outils d'aide à la décision (banque de données médicamenteuses type Vidal ou Base Claude Bernard ainsi que des outils, services en ligne comme le DREFC de la SFMG, antibioclic, le CISMeF, le CRAT pour la grossesse et l'allaitement, GESTACLIC pour le suivi de grossesse… La SFMG recense les principaux accès numériques des médecins dans sa « doc du doc »21, en accès libre pouvant aussi favoriser le dialogue consultant-médecin.

Des résultats d'examen complémentaires biologiques sont intégrées par des messageries sécurisées par Apicrypt par exemple, ou bien des intermédiaires sécurisés comme bioserveur.

Le dossier médical personnel enlisé ne permet pas (en 2016) de relier les intervenants autour d'un patient22.

La messagerie sécurisée MSSAnté lancée par ASIP Santé ou une messagerie sécurisée par Apicrypt permettent des échanges sécurisées entre professionnels de santé.

La maîtrise par les médecins eux-mêmes de ces outils et leur indépendance professionnelle par rapport à l'industrie pharmaceutique, l'assurance maladie ou les mutuelles est un enjeu fort de santé publiquedonnées de santé.

Les données de santé sont convoitées par de multiples acteurs économiques, assurances, d'information (les GAFA)..

La Carte de professionnel de santé sécurise l'accès à des données personnelles, et signe une feuille de soins électronique et des lots de télétransmission; conjointement avec la carte vitale de l' assuré.

L'historique des remboursements permet d'accéder aux dates des dernières consultations, dernières délivrances de médicaments, analyses biologiques, arrêts de travail sur une bonne année.

Cet accès aux informations numériques sur la santé peut avoir lieu au contact du consultant, ou en situation de télémédecine.

La santé mobile permet d'avoir une partie de ces outils sur un téléphone multifonction.

Prise de rendez-vous

Un secrétariat présent sur place, ou téléphonique, peut gérer les questions et demandes de prise en charge, de rendez-vous des consultants.

La prise de rendez-vous par un service en ligne se développe. L'acteur principal23 est Doctolib, ayant racheté MonDocteur soutenu par Lagardère News et partenaire de Doctissimo, avec la concurrence d'autres structures (PagesJaunesDoc, etc.)24.

Rester indépendants, et ne pas se retrouver contraint par un ou des acteurs qui domineraient le marché, est un objectif (voir les controverses sur la réservation en ligne par booking.com, et la relation de dépendance instaurée vis-à-vis des hôteliers).

Des éditeurs de logiciels se rapprochent en 2017 de solutions de prise de rendez-vous en ligne25,26.

Rémunération

En Belgique les revenus professionnels des médecins généralistes doublent en dix ans pour atteindre en moyenne, hors charges de gestion et fonctionnement de leurs cabinets de consultation, 93 243 euros en 200927.

En 2013, les médecins généralistes en France ont gagné en moyenne 81 600 euros (6 800 euros par mois)28. À noter qu'en France, comme dans de nombreux pays de l'OCDE, le mode de rémunération évolue : du traditionnel paiement à l'acte, se rajoute progressivement les rémunérations forfaitaires à compter de 1997, puis une part de capitation à partir de la généralisation de la rémunération sur objectifs de santé publique en 201129.

L'évolution sur vingt ans des revenus professionnels a été étudiée en Suisse : en pratique privée, ils ont baissé de 19 % pour les spécialistes, de 14 % pour les généralistes, atteignant 189 602 francs suisses en moyenne en 2007-200830, soit 156 000 euros environ.

Les revenus professionnels des médecins généralistes ont baissé dans tous les pays européens de 1975 à 1990, marquant ensuite de grandes disparités après une hausse substantielle au Royaume-Uni entre 2000 et 200531.

Influence des laboratoires pharmaceutiques

Un grand nombre de médecins reçoivent des cadeaux de la part des « visiteurs médicaux » mandatés par des grands laboratoires pharmaceutiques. Dons de matériels, invitations, frais de restauration ou prise en charge de voyages d’agrément sont d’usage lors de ces visites commerciales pour vanter les mérites d’un médicament, les laboratoires espérant en tirer profit32.

D’après une étude de chercheurs de l’université de Rennes 1, du CHU de Rennes et de l’Inserm publiée en 2019, « les médecins qui ne reçoivent pas de cadeau des firmes pharmaceutiques signent plus souvent des ordonnances moins coûteuses et prescrivent davantage de génériques – des médicaments moins chers avec une efficacité identique. Ils prescrivent aussi moins de médicaments dont la balance bénéfices/risques est défavorable, notamment les vasodilatateurs et les benzodiazépines pour le sommeil ou l’anxiété. De façon plus générale, plus les médecins reçoivent des cadeaux de la part des labos, plus ils ont de mauvais résultats selon les indicateurs de qualité et de quantité32. »

Notes et références

  • Lia Lévesque (photogr. Martin Tremblay), « La médecine de famille devient une spécialité » [archive], sur La Presse, 25 novembre 2010 (consulté le 20 janvier 2015)
  • Ibid. [archive]
  • « Que faire en cas de refus de prise en charge par un médecin pour les bénéficiaires de l’ACS ? », aide-complementaire-sante.info,‎ 2018 (lire en ligne [archive])
  • « http://www.uemg.ch/European%20definition_F.pdf »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • http://www.uemg.ch/European%20definition_F.pdf" rel="nofollow" class="external text">Google • Que faire ?), sur uemg.ch
  • L'hebdomadaire Le Canard enchaîné, le mensuel Ça m'intéresse (par exemple dossier « Les labos inventent-ils dans nos maladies ? » in no 310)
  • Source : mensuel Ça m'intéresse, no 322, décembre 2007, p. 9.
  • En 2025, la France aura perdu un médecin généraliste sur quatre en vingt ans [archive].
  • « CMGE » [archive], sur cmge-upmc.org
  • « Journal économique et financier » [archive], sur La Tribune (consulté le 23 septembre 2020).
  • [1] [archive], LOI no 2008-112 du 8 février 2008 relative aux personnels enseignants de médecine générale (1).
  • [2] [archive], Décret no 2008-744 du 28 juillet 2008 portant dispositions relatives aux personnels enseignants des universités, titulaires et non titulaires de médecine générale.
  • Guedes-Marchand C, Le remplaçant, cet intermittent de la médecine générale : sa place dans le système de soins [archive]
  • Décret no  2011-2116 du 30 décembre 2011 relatif au développement professionnel continu des médecins [archive] dans le Journal Officiel du premier janvier 2012, texte 18 sur 44.
  • groupes de pairs [archive]
  • légifrance [archive]
  • Continuité SFMG [archive]
  • Santé et Accès aux soins 2012 [archive]
  • Inégalités sociales de santé [archive]
  • Observatoire de la médecine générale [archive]
  • comparatif logiciels par Buzz Médecins [archive]
  • doc du doc [archive]
  • DMP echec [archive]
  • « Doctolib, MonDocteur : qui va rafler le marché de la prise de RDV médicaux ? » [archive], sur journaldunet.com (consulté le 30 juin 2020)
  • « PagesJaunes entre dans la bataille des plateformes de RDV médicaux » [archive], sur Challenges (consulté le 30 juin 2020)
  • « Medasys et Doctolib : Un partenariat fort pour optimiser la prise de rendez-vous médical » [archive], sur www.dsih.fr (consulté le 30 juin 2020)
  • « Gestion des dossiers patients et prise de rendez-vous médicaux en ligne » [archive], sur egora.fr, 31 mars 2017 (consulté le 30 juin 2020)
  • « Les médecins généralistes belges gagneraient le double d'il y a dix ans » [archive], sur www.rtbf.be
  • Les médecins généralistes ont gagné en moyenn 6 800 euros par mois en 2013 [archive], Challenges, 10 juillet 2014
  • Valérie Paris et Marion Devaux, « Les modes de rémunération des médecins des pays de l'OCDE, How physicians are paid in OECD countries », Les Tribunes de la santé, no 40,‎ 29 octobre 2013, p. 45–52 (ISSN 1765-8888, lire en ligne [archive], consulté le 9 octobre 2017)
  • François Verdon, « Revenus médicaux suisses en pratique privée: évolution sur vingt ans », Bull Med Suisses, no 22,‎ 2012 (lire en ligne [archive] [PDF])
  • (en) Kroneman MW, Van der Zee J, Groot W, « Income development of General Practitioners in eight European countries from 1975 to 2005 », BMC Health Serv Res, no 9,‎ 2009, p. 26. (PMID 19203360, DOI 10.1186/1472-6963-9-26, lire en ligne [archive] [html]) modifier
  1. Simon Gouin, « Cadeaux des grands labos : des médecins sous influence ? », Bastamag,‎ 6 novembre 2019 (lire en ligne [archive])

Voir aussi

Sur les autres projets Wikimedia :

  • Médecine générale, sur Wikimedia Commons
  • Médecine générale, sur Wikiversity

Articles connexes

  • Médecin traitant
  • Encyclopédie médicale
  • Médecine fondée sur les faits
  • w:en:Medical model
  • w:en:No Free Lunch

Bibliographie sommaire

  • Géraldine Bloy et François-Xavier Schweyer, Singuliers généralistes : Sociologie de la médecine générale, Presses de l'EHESP, Rennes, 2010, 423 p. (ISBN 978-2810900213)
  • Médecine Générale ' Connaissances et pratique ', Collège national des généralistes enseignants, Abrégé Masson, 488 pages, Éditeur : Elsevier Masson; Édition : 2e édition (3 juin 2009) (ISBN 978-2294067686)
  • Gallois P. et al., Des données pour décider en médecine générale, Paris, Masson, 2001. Compilation des articles (Bibliomed) du centre de documentation de l'UNAFORMEC
  • Gay B., Pouchain D, Huas D, Budowski M, Doumenc M, Médecine générale - bibliographie commentée Ed. Scientifique 2000, 2001, 2002, 2003, 2004, 2005
  • Le Meut P., Médecine Générale - courage, fuyons ! Éditions perce-mémoire, 2012
  • Pouchain D, Attali C, De Butler J, Clement J, Gay B, Molina J, Olombel P, Rouy JL., Médecine Générale - Concepts et pratiques Masson 1996
  • Perino L., La sagesse du médecin, éditions de L'œil neuf 2004
  • Rouy JL (Dir), Attali C, Bécret F, Léonard D, Olombel P, Salfati G., Guide pratique du maître de stage en médecine générale Édition LC 1999
  • Samuelson M. (dir), Pour un référentiel métier du médecin généraliste : rénover l’enseignement de la médecine générale, in Documents de recherche de la Société française de médecine générale, no 48, 1998
  • Marie Jaisson, « L'honneur perdu du généraliste » [archive] Actes de la recherche en sciences sociales 2002 Vol.143 no 143 p. 31-35.
  • Anne Bargès, « Anthropologie et sociologie associées au domaine de la maladie et de la médecine » [archive] in Introduction aux sciences humaines en médecine, Paris, Ellipses, 2001, p. 131-205.
  • Histoire de la médecine générale de 1945 à nos jours, mutations d'une profession - naissance d'une discipline. Coll. coordonné par Yves Gervais, Les Belles Lettres, 2022

Liens externes

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Pharmacie

 
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Un symbole qui signale que la pharmacie peut mélanger les remèdes propres.

La pharmacie (du grec ancien : φάρμακον / phármakon signifiant à la fois « remède » et « poison ») est la science s'intéressant à la conception, au mode d'action, à la préparation et à la dispensation de médicaments. Cette dispensation prend en compte les interactions médicamenteuses possibles entre les molécules chimiques ou bien encore, les interactions avec des produits comestibles. Elle permet également la vérification des doses et/ou d'éventuelles contre-indications. C'est à la fois une branche de la biologie, de la chimie et de la médecine.

Le terme pharmacie désigne également une officine, soit un lieu destiné à l'entreposage et à la dispensation de médicament. Ce lieu est sous la responsabilité d'un pharmacien qui peut y fabriquer des préparations magistrales ordonnées par un médecin pour un patient donné et superviser le travail des préparateurs en pharmacie en France ou des assistants techniques en pharmacie au Canada. La dispensation des médicaments dans une officine de pharmacie se fait sous l'entière responsabilité du pharmacien, que ce soient des médicaments délivrés sur prescription médicale ou non.

Au sein de l'officine, le pharmacien peut également faire le suivi de la médication du patient, substituer un princeps (ou médicament original) par un générique, adapter les posologies, renouveler les traitements des pathologies chroniques et proposer des modifications de thérapeutique en accord avec le médecin. Un dialogue entre ces deux professionnels de la santé est essentiel à la santé publique.

Histoire de la pharmacie

 
Médecin montrant les bocaux contenant les substances qui doivent servir à l'apothicaire, XVIe siècle.
 
Ancienne pharmacie de l'Hôpital Civil de Strasbourg (1537)
 
Symboles classiques sur le devant d'une ancienne pharmacie en Allemagne

L'histoire de la pharmacie débute un peu plus tard que celle de la médecine alors que les médecins de l'époque utilisaient des méthodes peu communes de nos jours pour « rétablir les humeurs » présentes dans le corps.

L'ancêtre du pharmacien, l'apothicaire est repéré dès 2600 av. J.-C. à Sumer où des textes médicaux, mêlés à des incantations religieuses1, sont attestés sur deux tablettes d'argile dont les cunéiformes mentionnent des symptômes, des prescriptions et des conseils pour les combiner. La plus ancienne compilation de substances médicales est le Sushruta Samhita, traité indien ayurvédique écrit par le chirurgien Sushruta au VIIe siècle av. J.-C. Le Papyrus Ebers et le papyrus Edwin Smith de l'Égypte ancienne, écrits autour de 1500 av. J.-C., contiennent une collection de prescriptions et médicaments2. En Grèce antique, Dioscoride écrit son traité De materia medica vers 60 apr. J.-C. qui fournit une base scientifique et critique aux pharmacopoles, droguistes qui fabriquent et vendent leurs produits chimiques aux médecins (les plantes médicinales sont quant à elles préparées par des herboristes)3. Outre ces pharmacopoles existent de nombreux métiers parapharmaceutiques dans le monde gréco-romain : murépsoï (bouilleur de myrrhe), pèméntarioï (préparateur), rizotomoi (coupeur de racines), pigmentarius (droguiste pigmentaire), aromatarii (parfumeurs ou épiciers), etc.4.

En Chine ancienne, les alchimistes ont été des pionniers, ils transformaient à l'aide de dosages minutieux des poisons souvent mortels en médicaments soulageant la douleur ou sources de guérison. Shennong est réputé avoir goûté de nombreuses substances pour tester leurs vertus médicinales, à la suite de quoi il a écrit une des premières pharmacopées incluant 365 remèdes issus de minéraux, plantes, animaux.

Au cours du Moyen Âge, la profession d'apothicaire prend de l'importance, se constituant en corporations5. La déclaration royale du 25 avril 1777 considère la Pharmacie comme « art précieux à l’humanité », lui donnant sa totale indépendance à la corporation des apothicaires sous la forme du « Collège de Pharmacie », futur Académie nationale de pharmacie6. Au début du XXe siècle, il n'y avait qu'une douzaine de molécules chimiques avec une centaine de produits naturels alors qu'au début du XXIe siècle, nous avons plusieurs centaines de molécules chimiques et que très peu de remèdes courants de source exclusivement naturelle3.

Différents types de pratique de la pharmacie

Il existe de nombreuses spécialisations possibles pour le pharmacien, à titre d'exemple :

  • Pharmacie officinale ou communautaire
  • Pharmacie industrielle
  • Pharmacie hospitalière
  • Pharmacie des collectivités
  • Pharmacie clinique
  • Pharmacie humanitaire
  • Pharmacie militaire
  • Pharmacie vétérinaire
  • Radiopharmacie

Liste des disciplines des sciences pharmaceutiques

  • Pharmacognosie
  • Pharmacologie
  • Toxicologie
  • Pharmacotechnie y compris galénique et biopharmacie
  • Pharmacocinétique
  • Pharmacie clinique
  • Chimie pharmaceutique
  • Médicament sous ordonnance

Économie des officines de pharmacie en France

 
Immeuble de l'ancienne pharmacie de Villard-de-Lans datant des années 1930

La France compte 22 094 officines pharmaceutiques7 et selon le dernier recensement de la Drees (Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques), au 1er janvier 2014, la France compterait 73 598 pharmaciens (tous secteurs), dont 1 668 dans les départements d'outre-mer. La Drees comptabilise ainsi 53 822 pharmaciens d’officine. C'est en Île-de-France que l’on trouve le plus grand nombre d’officinaux : 4 467 titulaires ou gérants d’officine et 5 099 adjoints et remplaçants d’officine8.

En 2008, le monopole de la vente de médicament dont bénéficient les officines est de plus en plus attaqué, mais la vente de médicaments en dehors d'une pharmacie reste interdite et passible de poursuites pour exercice illégal de la pharmacie. En France, le rapport Attali recommande en 2008 la vente de médicaments sans ordonnance en dehors des pharmacies, une recommandation qui ne devrait toutefois pas être appliquée8 (cf sur ce site : l'exemple du paracétamol - en pharmacie en France, en libre accès en Grande-Bretagne - 6 morts par an en France par surdosage, 200 à 300 morts par an en Grande-Bretagne).

Les pharmaciens souhaitent étendre le champ de leurs activités. Ils réclament ainsi une reconnaissance de leur fonction de conseil aux patients et une rémunération pour certains actes, à l'instar de ce qui se passe en Allemagne et en Grande-Bretagne8. C'est le cas en France dans le cadre de pilotes limités géographiquement et dans le temps9,10, et dans certains cas de manière généralisée (entretiens pharmaceutiques AVK11, asthme, AOD).

Le chiffre d'affaires moyen d'une officine s'établit à 1,5 million d'euros, en 2008 selon un cabinet d'étude spécialisé12. La marge brute d'une officine se répartit en moyenne comme suit12 :

  • vente de médicaments remboursables sous brevet : 67 % des recettes ;
  • vente de médicaments remboursables génériques : 13 % des recettes ;
  • vente de médicaments sans ordonnance : 6 % ;
  • vente de produits de parapharmacie et autres : 14 %.

Législation

En Europe

L'industrie pharmaceutique laisse progressivement place à une industrie à bas prix. Les autorités publiques européennes offrent désormais des avantages financiers aux médecins, pour inciter la prescription de médicaments moins chers et, ce, sans être en opposition avec la directive 2001/83/CE relative aux médicaments à usage humain. La Cour de justice de l'Union européenne juge dans son arrêt du 22 avril [archive] (affaire C-62/09) que « la politique de santé définie par un État membre et les dépenses publiques dans ce domaine ne poursuivent aucun but lucratif ou commercial »13.

Dans un arrêt de principe rendu le 19 avril 2009, la Cour de Justice de l'Union européenne a validé le droit des États membres de réserver la propriété des pharmacies aux seuls pharmaciens diplômés et à en restreindre l'implantation (quorum de pharmacies en fonction du nombre d'habitants). Elle estime que cette mesure constitue une restriction au principe de libre-entreprise, mais que « cette restriction peut néanmoins être justifiée par l’objectif visant à assurer un approvisionnement en médicaments de la population sûr et de qualité14. »

En France

Depuis 2001 et la loi MURCEF15, le titulaire d'une pharmacie en France peut ne détenir que 51 % des parts de sa pharmacie montée alors sous la forme juridique SEL (société d’exercice libéral), les 49 % autres détenues par un ou plusieurs pharmaciens déjà installés. Le capital de toute pharmacie en France étant toujours détenu par un ou plusieurs pharmaciens diplômés, jamais par des capitaux extérieurs: investisseurs, fonds de pension, etc.

Illustrations

  • La croix verte utilisée en Argentine, en Espagne, en France, en Belgique et au Royaume-Uni.

    La croix verte utilisée en Argentine, en Espagne, en France, en Belgique et au Royaume-Uni.

  • Le "A" rouge (pour Apotheke, « Apothicairerie ») utilisé en Allemagne et en Autriche

    Le "A" rouge (pour Apotheke, « Apothicairerie ») utilisé en Allemagne et en Autriche

  • Enseigne en faïence d'une pharmacie en Espagne

    Enseigne en faïence d'une pharmacie en Espagne

  • Devanture d'une pharmacie à Olomouc, République tchèque

    Devanture d'une pharmacie à Olomouc, République tchèque

Bibliographie

  • Roland Pagès, De l’apothicaire au pharmacien : notes sur l’histoire de la pharmacie en Haute-Loire du XVIe siècle au milieu du XIXe siècle : in Cahiers de la Haute-Loire 1984, Le Puy-en-Velay, Cahiers de la Haute-Loire, 1984

Notes et références

  • Il faut attendre Hippocrate pour que les médicaments soient dissociés du domaine religieux.
  • T. Bardinet, Les papyrus médicaux de l’Égypte pharaonique, Fayard, 1995
  • Yvan Brohard, Remèdes, onguents, poisons : Une histoire de la pharmacie, éditions de la Martinière, 2012, 220 p. (ISBN 978-2-7324-4993-7 et 2-7324-4993-8)
  • Eugène-Humbert Guitard, « Les aspects contrastés du haut Moyen Âge (du IVe – XIe siècles après Jésus-Christ) », Revue d'histoire de la pharmacie, vol. 56, no 195,‎ 1968, p. 13-26
  • Mathieu Guerriaud (préf. Pr Eric Fouassier), Droit Pharmaceutique, Issy-les-Moulineaux, Elsevier-Masson, 2016, 264 p. (ISBN 978-2-294-74756-4, présentation en ligne [archive])
  • Les origines de l'Académie nationale de pharmacie [archive]
  • « Nombre d'officines » [archive], 5 septembre 2016 (consulté le 6 octobre 2016)
  • Les Echos, 20 février 2008, page 22
  • Bernard Virel, « Les pharmaciens veulent dépister vos problèmes de cœur », La voix du nord,‎ 29 septembre 2016, p. 3
  • « Risque cardio-vasculaire : 44 pharmacies du Pas-de-Calais offrent un dépistage gratuit » [archive], sur www.jim.fr, 6 octobre 2016 (consulté le 8 octobre 2016)
  • « Avenant n° 1 à la convention nationale pharmaceutique » [archive], sur www.ameli.fr, 3 octobre 2016 (consulté le 6 octobre 2016)
  • Selon Smart Pharma Consulting in Les Echos, 20 février 2008, page 22
  • Pharmacie : Les incitations financières à prescrire des génériques autorisées par la Cour de justice de l'Union européenne [archive]
  • Communiqué de presse de la Cour de Justice [archive]
  1. MURCEF [archive] sur www .legifrance.gouv.fr

Voir aussi

Sur les autres projets Wikimedia :

  • La pharmacie, sur Wikimedia Commons
  • pharmacie, sur le Wiktionnaire
  • La pharmacie, sur Wikiversity

Articles connexes

  • Société d'histoire de la pharmacie
  • Pharmacien
  • Préparateur en pharmacie
  • Pharmacie en ligne
  • Apothicaire
  • Industrie pharmaceutique
  • Médicament
  • Pharmacologie
  • Fédération internationale pharmaceutique
  • Fédération internationale des étudiants en pharmacie
  • Liste de pharmaciens célèbres
  • croix verte
  • Sukunahikona-jinja

Liens externes

Sites au contenu encyclopédiques

  • Société d'Histoire de la Pharmacie [archive]
  • Société Internationale d'Histoire de la Pharmacie (ISHP) [archive]

Sites institutionnels

France
  • Académie nationale de Pharmacie [archive].
  • Ordre National des Pharmaciens [archive].
  • Association pour le Développement de l'Internet en Pharmacie (ADIPh) [archive].
  • Association Nationale des Étudiants en Pharmacie de France [archive] (ANEPF)
Belgique
  • Association Pharmaceutique Belge (APB) [archive].
Québec
  • Ordre des pharmaciens du Québec (OPQ) [archive].
  • Association des Pharmaciens en Établissements de Santé du Québec (APES) [archive].
  • Association québécoise des pharmaciens propriétaires (AQPP) [archive].
International
  • Conférence Internationale des Ordres de Pharmaciens Francophones (CIOPF) [archive].
  • Fédération Internationale Pharmaceutique (FIP) [archive].
  • International Pharmaceutical Students' Association (IPSF) [archive].
  • European Pharmaceutical Students’ Association (EPSA) [archive].
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    Vétérinaire
    Fot Andrew Skowron (48753514982).jpg
    Vétérinaire auscultant un renard.
    Présentation
    Secteur
    Santé - Médecine vétérinaire - Agro-alimentaire - Industrie pharmaceutique - Recherche
    Métiers voisins
    Médecin - Auxiliaire spécialisé vétérinaire - Auxiliaire de santé animalier
    Codes
    CITP
    2250
    CNP (Québec)
    3114
    IDEO (France)
    10243
    ROME (France)
    A-1504

    modifier - modifier le code - modifier WikidataDocumentation du modèle

    Le vétérinaire est un médecin spécialiste de la médecine vétérinaire et de la chirurgie des animaux.Le vétérinaire actuel est un praticien pluridisciplinaire capable d'assurer la médecine classique, la chirurgie et les urgences.Initialement formés pour soigner les chevaux et les animaux de production (bovins, moutons, chèvres, porcs) en milieu rural dans un but agricole et économique, les vétérinaires furent ensuite appelés à soigner de plus en plus les animaux de compagnie, et notamment les carnivores domestiques (chiens, chats…) et les lapins. Leur domaine d'intervention s'est encore élargi ces dernières années avec la prise en charge des nouveaux animaux de compagnie (NAC).Outre le maintien des animaux en bonne santé et dans les meilleures conditions pour remplir leurs fonctions de production ou de compagnie, le rôle des vétérinaires est important au regard de la santé humaine, tant pour maîtriser les maladies transmissibles des animaux aux humains directement ou indirectement (zoonoses) que pour assurer le contrôle sanitaire des produits animaux qui entrent dans l’alimentation humaine. Ils ont été les précurseurs et demeurent les spécialistes de l’hygiène des denrées animales ou d’origine animale (viande, lait, œufs, miel…), et de la sécurité alimentaire.Son activité comporte soins aux animaux, conseils aux propriétaires, prescription de médicaments, suivi médical, médecine générale ou spécialisée, surveillance alimentaire, suivi des fermes, gestion du troupeau, rural, urbain ou mixte.Étymologie

    Le terme « vétérinaire » dérive du latin (la) veterinarius, relatif aux bêtes de somme1.

    Le mot « vétérinaire » date de l’époque romaine. Il apparaît pour la première fois dans les œuvres de Columelle, au premier siècle de notre ère Medicina veterinaria ou Bestia veterina, signifiant bête de somme. En effet, le traité de Columelle Res rustica aborde la question des maladies du gros bétail2.

    Zooïatre est un synonyme qui n'a jamais été très utilisé et tombé en désuétude3.

    Origines du métier

    Antiquité (- 3000 à 476)

    La domestication du cheval, dont la plus ancienne trace remonte à environ 3000 av. J.-C. en Asie mineure, est un pas en avant vers l'approche animalière. Il servait au déplacement vers des terres plus fertiles.

    Des textes anciens évoquent le statut de médecin des animaux. « C'est sous le règne du sixième Roi sémite Hammourabi, qui régna à Babylone vers 2000 av. J.-C., que fut édicté un code réglementant toute la vie civile du pays. Cette loi, gravée sur un bloc de diorite, prévoit en détail tout ce qui concerne les personnes et les biens. Les dispositions relatives à l’exercice de la médecine vétérinaire ne constituent qu’une petite partie du texte, mais elles sont néanmoins prévues »2.

    Lors de la période gréco-romaine, des notions de maladies surgissent. L'observation des animaux permet de définir visuellement certaines maladies (gales, rage) ainsi que les manifestations physiologiques (œstrus), voire des problèmes causés par d'autres animaux (vipères)4. Le cheval domestiqué a acquis une valeur supérieure par rapport aux autres animaux domestiques (intérêt économique et agricole). Vers 300 av. J.-C., Aristote rédige une encyclopédie parlant de la médecine des animaux (maladies bien connues mais pathogénie hasardeuse).

    Les Romains s'intéressent de près aux microbes et maladies, grâce à leurs agronomes et philosophes (Varron, et son Traité de l'agriculture en 116 av. J.-C., traitant de l'élevage et des maladies). Varron a d'ailleurs écrit : « Si dans un lieu quelconque il y a des marécages, là se développent des animaux tellement petits que les yeux ne les peuvent voir, et qui, pénétrant dans le corps avec l’air, par la bouche ou les narines, produisent de graves maladies ».

    La civilisation égyptienne laisse d'autres traces : des représentations graphiques sur les constructions et papyrus. L'empereur Ashoka, bouddhiste, en 250 av. J.-C., érige deux asiles/hôpitaux : celui des hommes et des animaux. Les maladies des éléphants sont décrites, ainsi que la thérapeutique végétale utilisée.

     
    Re Rustica de Columelle.

    Columelle, en 40 apr. J.-C. traite dans son ouvrage Re Rustica de la médecine des animaux.

    L'empire de Byzance reçoit l'héritage gréco-romain. Les Hippiatrica, rédigé durant cette période, sont des textes écrits par les agronomes, hippiatres et vétérinaires byzantins. Apsyrte (300 apr. J.-C.) y apporte une grande contribution. Il est vétérinaire de l'armée de Constantin le Grand. Il évoque les soins aux chevaux pour les militaires. C'est ensuite Hiéroclès (400 apr. J.-C.) qui apporte des informations sur l'élevage, la médecine (examen des symptômes).

    L'ère chrétienne grandissant, la spiritualité se développant, la différence entre hommes et animaux se pose : l’existence d'une âme immortelle chez l'homme et d'une âme matérielle chez l'animal. Dès le Ier siècle apr. J.-C., une rupture est observée, la toute-puissance de Dieu mettant un frein à la légitimité des soins aux animaux.

    Moyen Âge (476 à 1492)

    La période du Moyen Âge n'a pas révélé beaucoup d'évolution2. Seules les populations arabes ont entretenu le culte du cheval, à travers ses soins, et ont développé des méthodes d'élevage4.

    Époque moderne (1492 à 1792)

     
    École nationale vétérinaire de Lyon (ENVL).

    Des hippiatres rédige des ouvrages, peu accessibles au grand public à propos de notions sur les chevaux. Les maréchaux ferrants s'exercent en parallèle dans les campagnes aux soins de base des chevaux. Ce sont eux les prédécesseurs pratiquants et techniciens des vétérinaires. Des méthodes thérapeutiques plus rationnelles ont vu le jour, ainsi que des ouvrages sérieux, marquant dès lors l'entrée dans l'aire scientifique de la médecine vétérinaire.

    Les guerres ont fait prendre conscience de l'intérêt des mesures sanitaires. Le siècle des lumières donne un essor grandissant à la médecine et la philosophie. Les maladies qui déciment le bétail favorisent la pensée d'une éducation à cette médecine2. À cette époque, ce sont les écuyers qui exercent la médecine des animaux, ainsi que la maréchalerie4. Claude Bourgelat, qui était alors écuyer à Lyon et directeur de l'Académie fondée par le roi, décide en 1761 de fonder la première école vétérinaire française, à Lyon. Il est également l'initiateur de la création de l'école d'Alfort en 1765. Le succès de ces écoles attire des étudiants étrangers. Dès lors, d'autres écoles dans le monde ont vu le jour, comme Copenhague en 1773, Vienne en 1777, Budapest en 1786, Londres et Milan en 17915.

    Évolution de la relation homme-animal

    La relation humain-animal a beaucoup évolué. De la production à la domestication, le statut de l'animal a changé au cours du temps. La religion ne lui octroyait pas d'âme matérielle. Elle était théocentrique. Puis est venu le concept de l'animal-machine de Descartes au XVIIe siècle. L'animal était un objet au service de l'homme pour l'agriculture par exemple. L'humanisme, poussé par les courants des pays du Nord, a veillé a reconsidérer l'animal. Nos sociétés tendent vers le zoocentrisme qui considère l'animal au centre, et le biocentrisme, grâce à l'écologie notamment. La maltraitance animale prend de l'importance dans la juridiction et la pensée. Par exemple, le droit français définit depuis 2015 les animaux comme des « êtres vivants doués de sensibilité ». Désormais on parle de l'animal de production, de compagnie et de laboratoire. La médecine vétérinaire a toute son importance au centre de ces considérations. La notion de bien-être a pris de l'essor dans la pensée commune2,6.

    Activités

    Article précis concernant la France : Vétérinaire (France).
     
    Opération chirurgicale sur un jeune chien.

    Un docteur vétérinaire dispose d’un vaste champ de compétence. Il peut mettre ses compétences au service des propriétaires des animaux de compagnie et joue le véritable rôle de « docteur des animaux ». Il doit pouvoir traiter et prévenir des maladies relevant de plusieurs spécialités : ophtalmologie, dermatologie, médecine interne… C’est un praticien pluridisciplinaire qui doit également maîtriser la chirurgie7,8. Il peut dans certains cas complexes faire appel à un spécialiste. Les spécialistes ont obtenu un diplôme reconnu au niveau européen, après avoir effectué les mêmes études générales que leurs confrères. Un spécialiste peut faire le choix de ne traiter que des maladies relevant de sa spécialité s’il le souhaite7,9.

    Le vétérinaire joue un rôle important dans l’élevage. Il doit veiller à la santé des animaux de production dans un but économique et doit s’assurer de la qualité des denrées animales ou d’origine animale dans un but de sécurité sanitaire des aliments. Il fait attention à ce que les médicaments qu’il prescrit ne finissent pas dans l’assiette du consommateur. Un vétérinaire peut s’il le souhaite s’occuper d’animaux de compagnie sur un temps et d’animaux de production sur un autre temps. Il a alors une activité mixte7,10.

    Les vétérinaires sont présents dans de nombreuses autres entreprises ou organisations. Il est impossible de toutes les citer. À titre d’exemple, on retrouve en France des vétérinaires dans les armées11, les laboratoires12, ou encore dans les industries pharmaceutiques13. La FAO a besoin des compétences et connaissances des vétérinaires14.

    Du fait des spécificités et des contraintes du métier, les vétérinaires sont particulièrement exposés au risque de suicide15.

    Formation

    Europe

    En Europe, l'Association européenne des établissements d'enseignement vétérinaire (AEEEV) délivre des accréditations aux établissements, écoles ou facultés, permettant à leurs ressortissants d'exercer dans les autres pays en garantissant un certain niveau de formation. Au sein de l'Union européenne, les vétérinaires diplômés d'un pays membre peuvent exercer dans n'importe quel autre pays membre16.

    Allemagne

    En Allemagne, les études vétérinaires s'effectuent sur une durée de onze semestres dans une des cinq universités formant au diplôme d’État. L'entrée est sélective et est soumise à un numerus clausus. La sélection s’effectue à partir des notes obtenus à l’Abitur (équivalent allemand du baccalauréat français) et de certains critères propres à chaque université. La formation comprend de nombreuses matières (physique, chimie, anatomie) enseignées en cours magistraux et travaux pratiques. Les études comprennent également trois stages, dont le principal est d'une durée de six mois.

    À la rentrée 2015/2016, plus de 1 000 étudiants ont été admis en formation dans une des cinq universités allemandes :

    • Freie Universität Berlin
    • Justus-Liebig-Universität Gießen
    • Tierärztliche Hochschule Hannover
    • Universität Leipzig
    • Ludwig-Maximilians-Universität München17,18

    Belgique

    Article détaillé : Formation des vétérinaires en Belgique.

    En Belgique, la formation est assurée en six ans d'université vétérinaire. Elle est décomposée en deux cycles de trois ans : le premier mène au grade de bachelier en médecine vétérinaire, le second ouvre l'accès au grade de Docteur vétérinaire19. Deux universités assurent les six années de formation : la Faculté de médecine vétérinaire de l'université de Liège pour les francophones et l'université de Gand pour les néerlandophones. Le premier cycle de bachelier peut aussi se faire à l'université de Namur, à l'université catholique de Louvain et à l'université libre de Bruxelles. Le second cycle se fait ensuite obligatoirement à Liège pour les francophones et à Gand pour les néerlandophones20.

    Le cycle de bachelier regroupe des matières générales en premier lieu, puis petit à petit des matières plus spécifiques (éthologie, écologie, anatomie, physiologie, etc.) appréhendant ainsi l'animal dans son ensemble21. Chaque université dispose de spécificités, par exemple, l'université de Namur possède une ferme ovine expérimentale22. Le cycle de GMV comprend des stages et des cliniques la moitié du temps en 5e année et la totalité du temps en 6e année. S'il le souhaite, l'étudiant peut ensuite compléter ses études avec par exemple une résidence d'un collège européen21.

    Depuis l'année 2016-2017, l'accès aux études se fait par un concours en fin de première année de bachelier en médecine vétérinaire23 (dans les quatre universités francophones) afin de limiter à 250 les étudiants de premier master. Le nombre d’étudiants non résidents acceptés est égal a 20 % des étudiants résidents inscrits l'année précédente. De 2005 à 2016, l'accès se faisait par un quota pour les non-résidents, par tirage au sort, sous réserve de ne pas échouer sa 1re année plus de deux fois. Avant 2005, l'accès se faisait aussi par un concours d’entrée en médecine vétérinaire. À titre d'exemple, lors de la promotion 2010, sur les 230 diplômés on comptait 164 lauréats de nationalité française soit 71 %21.

    Espagne

    Article détaillé : Formation des vétérinaires en Espagne.

    En Espagne, le diplôme de vétérinaire est délivré après cinq années d’études en université. Les universités sont accessibles après le baccalauréat. La sélection pour les formations publiques est effectuée en prenant en compte les notes obtenues au baccalauréat ainsi que les résultats à des épreuves spécifiques nommées Pruebas de Competencias Especificas (PCE). La sélection pour les formations privées est propre à chaque université24.

    L’université Alfonso X el Sabio de Madrid propose des cours d'espagnol aux étudiants étrangers25. La faculté de médecine vétérinaire de l’université CEU Cardinal Herrera de Valence propose une formation partiellement dispensée en Français24.

    Les universités publiques sont :

    • Université complutense de Madrid
    • Université autonome de Barcelone
    • Université nationale de Córdoba
    • Université de Murcie
    • Universidad de Las Palmas de Gran Canaria
    • Université d'Estrémadure
    • Universidad de Léon
    • Université de Saragosse
    • Université de Saint-Jacques-de-Compostelle

    Les universités privées sont :

    • Universidad Alfonso X EL Sabio
    • Université CEU Cardinal Herrera
    • Universidad Catolica de Valencia San Vicente Martir
    • Universidad de Lleida
    • Université européenne de Madrid26

    France

    Articles détaillés : Formation des vétérinaires en France et Vétérinaire (France).

    Les quatre Écoles nationales vétérinaires françaises sont, par ordre de création :

    • VetAgro Sup, sur le campus vétérinaire de Lyon, à Marcy-l'Étoile, 1re école vétérinaire créée en 1761 par Claude Bourgelat ; Seule école française accréditée par l'AVMA-CEO
    • L'École nationale vétérinaire d'Alfort, à Maisons-Alfort, en banlieue parisienne ;
    • L'École nationale vétérinaire de Toulouse ;
    • L'École nationale vétérinaire, agroalimentaire et de l'alimentation, Nantes-Atlantique (aussi appelée Oniris), à Nantes.
     
    Schéma des études vétérinaires en France. Attention, la hauteur des cases n'est pas proportionnelle à la durée des études27.

    En France, le diplôme d'État de docteur vétérinaire est délivré après six ans d'études minimum après le baccalauréat. Généralement, la plupart des étudiants effectuent deux à trois années de préparation aux concours nationaux, via une classe préparatoire en filière BCPST ou TB (concours A), une licence de biologie ou de chimie (concours B) ou bien après un BUT, un BTS, ou plus rarement en BTSA (concours C), suivies de quatre années de tronc communs puis d'une année d'approfondissement. Depuis 2020, il est également possible d'intégrer une première année commune aux écoles vétérinaires (PACEV) directement après le baccalauréat après sélection sur dossier et épreuves, puis de poursuivre ensuite pour les quatre années de tronc commun.

    Les quatre années de tronc commun en école vétérinaire donnent le diplôme d'études fondamentales vétérinaires (niveau master) qui autorise l'exercice de la pratique vétérinaire sur le territoire français en tant qu'assistant vétérinaire pour un an. La cinquième et dernière année est une année d'approfondissement, au cours de laquelle l'étudiant peut choisir une filière particulière, clinique (animaux de compagnie, animaux de production, ou équine) ou bien une autre filière (recherche, industrie, ou santé publique vétérinaire). À la suite de la validation de cette année, l'étudiant est alors autorisé à soutenir une thèse d'exercice (qui diffère de la thèse de doctorat car elle n’octroie pas le grade de Docteur d'Université ou PhD) et qui permet l'attribution d'un diplôme d'État de docteur-vétérinaire. S'il le souhaite, l'étudiant pourra poursuivre ses études dans le domaine de la recherche scientifique en obtenant un doctorat d'université (minimum trois ans) ou de la clinique en réalisant un internat (un an) puis un résidanat (trois ans) pour obtenir le titre de vétérinaire spécialiste28,29.

    Italie

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    En Italie, le diplôme de vétérinaire est délivré après cinq années d’études en université. Les universités sont accessibles après le baccalauréat. La sélection est effectuée en prenant en compte les notes obtenues au baccalauréat ainsi que les résultats à une épreuve (QCM).

    13 université propose la formation vétérinaire : Bari, Bologne, Camerino, Messine, Milan, Naples, Padoue, Parme, Pérouse, Pise, Sassari, Teramo et Turin30.

    Pays-Bas

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    Aux Pays-Bas, seule l'université d’Utrecht propose un cursus complet d’études vétérinaires en néerlandais, durant cinq ou six années. La formation est similaire à celle des vétérinaires en Belgique : elle est décomposée en deux cycles : le premier mène au grade de bachelier en médecine vétérinaire, le second ouvre l'accès au grade de Docteur vétérinaire. Le nombre d’étudiants est limité à 255. Les candidats sont sélectionnés sur les résultats et certaines places sont attribuées par tirage au sort31.

    Roumanie

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    Article détaillé : Études vétérinaires en Roumanie.

    Royaume-Uni

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    Au royaume, les études durent généralement cinq ans dans une université vétérinaire (cependant certaines universités proposent un programme accéléré en quatre ans dans certains cas et Cambridge propose un programme en six ans). Seulement huit universités proposent ce diplôme : Bristol, Cambridge, Édimbourg, Glasgow, Liverpool, Nottingham, Londres et Surrey. La sélection s'effectue sur dossier31,32.

    Suisse

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    En Suisse, la formation de vétérinaire est une formation universitaire qui se fait soit à l'université de Berne soit à l'université de Zurich. Les études durent cinq ans. Le nombre d’étudiants vétérinaires est soumis à un numerus clausus. Il y a donc une sélection effectuée à partir d'un test d'aptitude33.

    Afrique

    Cameroun

    L'École des Sciences et de Médecine Vétérinaire, en abrégé ESMV, a été ouverte en 2008 au sein de l’Université publique de Ngaoundéré. Elle a pour missions de dispenser un enseignement universitaire pour la formation des médecins vétérinaires ayant en charge la santé et le bien-être des animaux, l'intensification des productions animales et la santé publique ; ainsi que des cadres d’appui à la santé, à l'expérimentation animale et au laboratoire. Entre 2014 et 2020, elle a livré sept promotions de diplômés totalisant 197 récipiendaires34.

    L’Université des Montagnes (UdM), une institution d’enseignement supérieur privée basée dans la ville de Bangangté dans la région de l’Ouest a ouvert une formation en médecine vétérinaire en 2008, mettant sur le marché les premiers vétérinaires formés en 2014. Au total, 88 diplômés sont sortis de cette École privée, l’une des rares écoles vétérinaires privées en Afrique35.

    En 2019, l’Université de Buéa au Sud-Ouest, de tradition anglo-saxonne, a également ouvert une faculté de médecine vétérinaire36.

    Sénégal

    Au Sénégal, les études vétérinaires s'effectuent à l'École inter-États des sciences et médecine vétérinaires de Dakar. La formation se décompose de la manière suivante. La première année est une classe préparatoire. Les deux années suivantes sont théoriques, les deux d'après sont théoriques et pratiques. La sixième et dernière année est consacrée à la thèse et à l'approfondissement. Les étudiants français ayant commencé leurs études peuvent intégrer l’école directement en 2e année37.

    Maroc

    La médecine vétérinaire est enseignée au Maroc depuis 1969. L'Institut agronomique et vétérinaire Hassan II à Rabat, assure le déroulement de la formation qui s'étale sur six ans, une année préparatoire ou APESA commune à toutes les filières de formation de l'IAV Hassan deux et cinq années d'études purement vétérinaires, les deuxième et troisième années sont consacrées aux sciences vétérinaires de base tandis que la pathologie et la chirurgie sont enseignées durant des trois dernières années. Les étudiants effectuent durant leur formation plusieurs stages cliniques au CHUV de l'IAV Hassan II et dans d'autres écoles vétérinaires d'autres pays notamment en France, en Tunisie ou en Italie dans le cadre des programmes d'échange38.

    Tunisie

    La médecine vétérinaire est enseignée à l'unique école vétérinaire du pays, l'école nationale de médecine vétérinaire de Sidi Thabet (à 20 km de Tunis). Les études durent six ans : une année préparatoire (qui peut être effectuée dans un autre établissement), quatre années d'études vétérinaires et une année d'internat. L'ENMV de Sidi Thabet dispense aussi une formation de vétérinaires spécialistes, celle-ci dure quatre ans39.

    Amérique du Nord

    Canada

    Au Canada, il existe cinq facultés vétérinaires qui sont situées à Calgary, Saskatchewan, Guelph, Montréal et Île-du-Prince-Édouard . Celle de Montréal est le seul établissement vétérinaire francophone en Amérique du Nord.

    Au Québec, le diplôme de doctorat en médecine vétérinaire est obtenu après deux ans d'études dans un cégep et quatre ans minimum d’études universitaires. Pour avoir le droit de pratiquer, les étudiants doivent, en plus de terminer leurs études, réussir l’examen théorique NAVLE qui est un questionnaire à choix multiples de 360 questions et durant six heures et demi40.

    États-Unis

    Aux États-Unis, il n'est pas possible d'entrer directement en école vétérinaire directement après les études secondaires. Il est nécessaire d’effectuer un minimum de trois ans d’études supérieures préalables même si la plupart des étudiants vétérinaires en ont effectué quatre. Les écoles ont leur propres exigences. Il faut le plus souvent avoir validé des cours dans le domaine scientifique. L’expérience du candidat est également très importante. Elle permet aux écoles de mesurer la motivation du candidat ainsi que le désir de travailler avec les animaux.

    Une fois admis dans une école vétérinaire, les études durent quatre ans. Les trois premières années comprennent des cours théoriques et l'apprentissage de gestes cliniques. La quatrième année est consacré à un stage clinique. Les étudiants effectuent souvent une année supplémentaire de stage.

    Une fois leurs études terminées, les étudiants doivent encore passer plusieurs épreuves. Premièrement, le North American Veterinary Licensing Examination (NAVLE), commun aux États-Unis et au Canada, est un questionnaire à choix multiples comportant 360 questions et durant six heures et demi. Cet examen doit être validé pour toute personne souhaitant exercer en Amérique du Nord, même un vétérinaire qui aurait déjà été diplômé à l’étranger. En fonction de l'état où le futur vétérinaire souhaite exercer, il peut être nécessaire de passer un examen portant sur la réglementation de la profession.

    Enfin, il est possible de poursuivre ses études pendant trois à quatre années pour se spécialiser. Il existe 40 spécialités aux États-Unis parmi lesquelles on retrouve l'ophtalmologie, la médecine interne ou encore les animaux exotiques. Les Diplômes de Diplomate des American Colleges of Veterinary Specialization sont la base sur laquelle les DEVS européens ont été structurés41.

    The American Veterinary Medical Association (AVMA) Council on Education (COE) est une association rattachée au gouvernement américain, décernant des accréditations aux établissements d'enseignement vétérinaires a travers le monde. Cette accréditation unique témoigne d'un très haut niveau de qualité en éducation vétérinaire. Lorsqu'un établissement hors-États-Unis est accrédité par l'AVMA celui-ci est respecté au niveau international, ses diplômés n'ont généralement pas à postuler pour l’examen d’équivalence permettant d'exercer sur le territoire des États-Unis car leurs études sont considérées comme similaires aux celles acquises dans une des grandes écoles américaines. Les diplômés des écoles accréditées peuvent alors passer que les examens nationaux et d'État, au même titre que les docteurs vétérinaires diplômés des écoles américaines qui sont elles sont obligées d'obéir aux critères internationaux et être accréditées par l AVMA-COE42.

    Notes et références

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    • Pol Jeanjot-Emery, « Les origines de la médecine des animaux domestiques et la création de l'enseignement vétérinaire » [archive], sur histoire-medecine-veterinaire.fr, 25 mai 2002.
    • Émile Littré, « zooïatre », Dictionnaire de la langue française (Littré), t. IV, Paris, Hachette, 1873
    • « L'histoire de la médecine vétérinaire » [archive], sur cosmovisions.com.
    • « Petite histoire de la médecine vétérinaire en France » [archive], sur santevet.com, 6 septembre 2010.
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    • (en-US) « Agriculture and Veterinary Medicine » [archive], sur ubuea.cm (consulté le 26 février 2021)
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    • « Conseil National de l'Ordre des Médecins Vétérinaires de Tunisie | École nationale de médecine vétérinaire (ENMV) » [archive], sur veterinaire.tn (consulté le 26 février 2021)
    • « Une carrière en médecine vétérinaire au Canada » [archive], sur veterinairesaucanada.net (consulté le 22 mars 2021)
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    1. (en) « AVMA Council on Education » [archive], sur American Veterinary Medical Association (consulté le 26 février 2021)

    Voir aussi

    Sur les autres projets Wikimedia :

    • Vétérinaire, sur Wikimedia Commons

    Bibliographie

    • Christian Rondeau, Une profession aux multiples visages, le vétérinaire, Economica, 2001 (ISBN 2-7178-4184-9)

    Articles connexes

    • Médecine vétérinaire
    • Animal
    • Zootechnie
    • Élevage
    • Bien-être animal
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    • Zoonose
    • Technicien des services vétérinaires

    Liens externes

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    Odontologie
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    MeSH « D003813 »

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    L’odontologie est la science médico-chirurgicale couvrant l'étude de l'organe dentaire (émail, dentine, pulpe dentaire), des maxillaires (os maxillaire, os mandibulaire) et des tissus attenants1. Les tissus attenants aux sièges anatomiques dentaires et maxillaires intégrés au domaine de l'odontologie occupent l'intégralité de la cavité orale et plusieurs loges anatomiques adjacentes2. On distingue notamment le parodonte (cément, gencive, os alvéolaire, ligament alvéolo-dentaire, espace desmodontale), la muqueuse buccale (muqueuse alvéolaire, jugale, vestibulaire, palatine, linguale), les glandes salivaires (glandes parotides, submandibulaires, sublinguales et accessoires), la langue et les articulations temporo-mandibulaires. La pratique de l'odontologie comporte la prévention, le diagnostic et le traitement des pathologies congénitales ou acquises, réelles ou supposées de l'ensemble de ces structures anatomiques oro-faciales3. Cette spécialité medico-chirurgicale est exercée par des praticiens, nommés chirurgiens-dentistes ou médecins-dentistes, l'appellation variant suivant les pays3,4. Les médecins stomatologistes peuvent également exercer l'odontologie dans le cadre de leur exercice professionnel4.

    Les termes odontologie, médecine dentaire, chirurgie dentaire, art dentaire et dentisterie sont synonymes, leur emploi pouvant varier suivant le pays ou le contexte5. En France, l'exercice de la profession de chirurgien-dentiste est désigné dans le Code de la santé publique par les termes « odontologie », « art dentaire » et « chirurgie dentaire »6,7. Sous l'impulsion de l'Association dentaire française (ADF), l'Organisation internationale de normalisation (ISO) a décrété le 15 décembre 2010 au cours de l'ISO TC106/SC3 portant sur la norme ISO 1942 « Médecine bucco-dentaire – Vocabulaire » l'obsolescence du terme « art dentaire » pour désigner l'odontologie, le substituant au profit de « médecine bucco-dentaire »8. Les nations employant le terme « art dentaire » membres de l'ISO et du CEN (notamment la France) ont donc l'obligation de changer leur législation pour se conformer à la nouvelle norme en vigueur depuis fin 2010 et introduire l'appellation « médecine bucco-dentaire » pour désigner l'exercice de l'odontologie8.

    L’odontologiste est un professionnel de santé médical habilité à pratiquer l'odontologie9. Ce terme savant est couramment employé pour désigner le chirurgien-dentiste, ces deux appellations étant synonymes9.

    L'odontophobie (du grec ancien ὀδούς, odoús, « dent » et φόβος, phóbos, « effroi, peur ») désigne la phobie des soins bucco-dentaires et du chirurgien-dentiste.

    Étymologie

    Le terme « odontologie » est apparu en 1771 au sein de la littérature française. Il est constitué de la réunion du mot « odonte » et du suffixe « -logie »9. Le nom commun « odonte » correspond au terme savant désignant l'organe dentaire. Il est issu du grec ancien ὀδούς, odoús, signifiant « la dent »9. Au terme « odonte » est associé le suffixe « -logie », du grec ancien λόγος, lógos, signifiant « le discours »9. Littéralement, l'odontologie se définit comme le discours relatif à l'organe dentaire et les tissus attenants10.

    Le terme « odontologiste » est apparu en 1829 au sein de la littérature française9. Il est composé de la réunion du nom commun « odontologie » et du suffixe substantif « -iste », indiquant une filiation à une pratique, à un métier9. Littéralement, il se définit comme le praticien exerçant l'odontologie. Ce terme est synonyme de chirurgien-dentiste9.

    Histoire

    Les premiers signes connus de la pratique de l'odontologie remontent au premier Homme, Homo habilis, qui apparaît il y a environ deux millions d’années. De cette époque datent les premières traces laissées sur les dents sous forme de profonds sillons interdentaires11,12, à Mehrgarh dans l'actuelle province pakistanaise du Balouchistan, près de la frontière afghane. La sédentarisation de l'Homme qui marque l'entrée dans le Néolithique voit arriver un profond bouleversement dans son régime alimentaire. Durant le temps où l'Homme met au point les nouvelles techniques agricoles pour s'adapter à son nouveau mode de vie, son état de santé général se détériore et, par voie de conséquence, sa santé dentaire également. Le taux en sucre de son régime alimentaire augmente et entraîne le développement de caries, qui étaient jusqu'alors inexistantes chez l'Homme.

    Ce nouvel état sanitaire a fait se développer les prémices de la chirurgie dentaire. Des artisans taillant notamment de petites perles en os, coquillages ou minéraux comme la turquoise, disposent d'outils de grande précision qui permettent de faire des trous de quelques dixièmes de millimètres de diamètre. Ces derniers ont alors servi pour tailler les dents des membres de la communauté malades. C'est ainsi que l'on a retrouvé, dans un cimetière contenant 225 tombes, les dents de onze personnes ayant subi de telles opérations.

    Les chercheurs opérant sur le site de Mehrgarh émettent l'hypothèse que certaines plantes anesthésiantes auraient pu être utilisées en raison de l'intense douleur d'une telle opération si la dentine était atteinte.

    Antiquité

    En Asie mineure vers -3000, l'origine des caries est attribuée à des vers ; cette explication est admise pendant plusieurs siècles par de nombreuses civilisations (Égypte, Inde, Grèce, Afrique, Moyen-Orient, Europe et même Amérique du Nord).

    Le papyrus découvert par Edwin Smith (-3000), qui est le plus ancien document médical connu, contient la description de plusieurs traitements dentaires. Le plus important des textes médicaux de l'Égypte antique, le Papyrus Ebers (-1600 ~ -1500), décrit également des interventions dentaires. Les malformations dentaires chez les enfants sont traitées par l'ingestion de souris écorchées et cuites, ce traitement est transmis et perpétué par les civilisations environnantes comme les Grecs, les Romains et les Arabes. La technique de l'obturation dentaire était également connue, avec notamment des éclats de pierre ou de l'or.

    Des cas de pratiques de soins dentaires ont été découverts dans un cimetière danois (-2500) et en Amérique du Nord avant les premiers contacts européens. En Babylonie, le Code de Hammurabi fait référence à plusieurs procédures dentaires, ainsi que les frais pouvant être demandés par le praticien.

    En Chine, les dents étaient blanchies avec de la poudre à base de musc et du gingembre et les obturations réalisées avec des excréments de chauve-souris.

    De nombreux médecins grecs et romains ont écrit sur le traitement des maladies dentaires. On peut citer notamment Hippocrate, Celse, Scribonius Largus, Pline l'Ancien ou encore Claude Galien. Ce dernier va être le premier à décrire avec précision l'anatomie de la bouche avec le nombre de dents, formes et structures. Il découvre notamment les nerfs, les vaisseaux composant les dents, mais malgré tout il considère ces dernières comme des os.

    En ce qui concerne la Rome antique, on sait peu de chose sur la pratique des dentistes et aucune législation n'a été retrouvée. On sait par contre que l'hygiène dentaire était présente, on note également l'utilisation de cure-dents en os et de brosses à dents. Les problèmes d'haleine étaient cachés notamment par la mastication de feuilles de myrrhe ou encore par le rinçage de bouche avec du vin. Les bains de bouche avec de l'urine (venue d'Espagne notamment et vendue à prix d'or) étaient considérés comme bénéfiques. En ce qui concerne les traitements dentaires, les obturations étaient effectuées à l'aide d'ardoise pilée, entre autres. Les dents extraites pouvaient être remplacées par des dents sculptées en ivoire ou en os, fixées par des rubans en or attachés aux dents adjacentes.

    Dans une tombe gauloise de l'Aube (vers -300), l'INRAP a découvert le squelette d'une femme portant à la mandibule supérieure une prothèse en fer à la place d’une dent manquante. La défunte, d'un statut social élevé, disposait d’un véritable pivot. Il y avait certainement au bout une dent artificielle, peut-être en ivoire ou en os13.

    Moyen Âge

    Al-Razi, l'un des plus grands médecins perses, conseille une hygiène dentaire stricte avec le nettoyage des dents après chaque repas. L'un des pères de la chirurgie moderne, Abu Al-Qasim, dans son œuvre majeure Al-Tasrif y présente des techniques de détartrage, de cautérisation et est le premier à décrire l'extraction dentaire, mais uniquement à réaliser lorsque tous les autres traitements moins invasifs ont échoué.

    En Europe durant le Moyen Âge il n'y aura pas de découverte majeure. La pratique de la médecine devient alors le monopole de l'Église.

    Renaissance

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    La limite entre la médecine et la superstition n’est pas encore nette. Mais peu à peu, au risque de leur vie, les scientifiques acquièrent des connaissances en anatomie et en médecine.

    La Renaissance voit le développement de l’imprimerie, une révolution intellectuelle, artistique et scientifique (Michel Ange, Vinci, Raphaël, Rabelais, Montaigne, Ronsard, Du Bellay). Elle connaît des découvertes en pharmacologie, chirurgie, urologie, obstétrique, ophtalmologie.

    Les barbiers se retrouvent dans une position difficile. Pour augmenter leurs connaissances, ils doivent nécessairement disséquer. Or ils n’en ont pas le droit. Les médecins les prennent alors comme assistants.

    Léonard de Vinci (1452-1519) décrit les rapports des racines des molaires avec les sinus maxillaires. Il donne les premiers dessins exacts que nous ayons des dents. Il essaie de les classer.

    André Vésale (1514-1564) décrit la cavité pulpaire. Il croit, comme Celse, que les dents permanentes se développent sur les racines des dents de lait. Il était le médecin personnel de Charles Quint et de Philippe II d’Espagne. Il fut poursuivi par l’inquisition et mourut dans la misère. Il s’opposa aux idées reçues et mit en évidence les erreurs anciennes. Il fut un grand médecin et un grand chirurgien. Grâce au microscope?, il montra la structure de la dent, établit sa différenciation avec l’os et révéla la fonction de la pulpe.

    On doit à Bartolomeo Eustachi (vers 1510-1574) le premier livre d’anatomie consacré aux dents. Contrairement à Galien, il ne croit pas que ce soient des os. Il distingue une substance externe corticale dure comme du marbre et une substance intime compacte.

    Il y a toutefois une totale absence de structure thérapeutique. Le dentiste opérateur n’existe pas. La seule odontologie opératoire est celle du colporteur et du barbier.

    Il faut avouer que les problèmes de santé ne préoccupent pas beaucoup les populations.

    Pour en finir avec cette période, il ne faut pas oublier de mentionner Ambroise Paré (1516-1590), né près de Laval. Il fut barbier à Laval puis à Paris. Admis à l’Hôtel-Dieu de Paris en 1533, il devient compagnon chirurgien. Il ouvre une boutique en 1539. La confrérie de St-Côme le demande. Il devient bachelier en 1554, licencié puis maître-chirurgien d’Henri II et de Charles IX. Il va proposer de nouvelles techniques. Il reconnaît l’art dentaire comme une vraie spécialité. Mais il pense, lui aussi, que les dents sont des os. Il préconise la ligature des dents mobiles avec des fils d’or ou d’argent. Il décrit aussi les pulpites mais ne donne pas de traitement.

    Odontologie moderne

    La pratique de l'odontologie moderne commence avec les travaux de Pierre Fauchard et son œuvre majeure, Le Chirurgien dentiste, ou Traité des dents (1728)14, où il présente notamment la pose de dents artificielles et l'utilisation de la fraise pour tailler les dents. Malgré cela, cet instrument est encore mis de côté au profit du traditionnel marteau et du burin. Il faudra attendre le XXe siècle pour que le développement d'outils spécifiques prenne vraiment son ampleur. Il établit également une relation étroite entre l'état de santé général d'une personne et sa santé dentaire, et voit dans le sucre l'une des causes des caries. Concernant la politique de traitement, il préconise l'utilisation des plombages pour remplir les cavités et ainsi limiter les déchets alimentaires pouvant s'y coincer. Mais à côté de ces avancées, il préconise les bains de bouche avec de l'urine.

    Une avancée technique importante eut lieu en 1789, où un apothicaire eut l'idée d'utiliser la porcelaine à la place de l'ivoire d'hippopotame pour fabriquer des dents artificielles. Cela permit ainsi de les rendre bien plus durables, alors que celles en ivoire se décomposaient.

    Les travaux de Louis Pasteur en bactériologie permettent de faire prendre conscience de l'importance de la stérilisation. Mais cette pratique met un certain temps pour entrer dans les mœurs des odontologues, pour n'être véritablement appliquée qu'au XXe siècle.

     
    Appareil de radiographie dentaire dans un hôpital au Bénin.

    Le développement de l'anesthésie, avec les travaux du dentiste Horace Wells, qui en 1844 expérimente sur lui-même le protoxyde d'azote, permet d'améliorer la qualité et le confort des patients. De nos jours, le protoxyde d'azote est associé à l'oxygène sous le nom de MEOPA et permet une sédation consciente du patient.

    Les premiers cours d'odontologie sont donnés vers 1807 par Carl Ringelmann à Nuremberg en Allemagne. La première école spécifiquement dédiée à cette branche de la médecine est ouverte en 1839 à Baltimore (Maryland) aux États-Unis15. Rapidement, d'autres écoles voient le jour partout dans le monde. Longtemps développée en premier lieu dans les universités américaines, puis européennes, qui ont contribué à la recherche et notamment au développement de matériaux plus sophistiqués (particulièrement en implantologie), l'odontologie est aujourd'hui enseignée et pratiquée dans la plupart des pays européens, sud-américains et nord-américains sur les mêmes bases, en tenant cependant compte des besoins spécifiques de chaque région.[Interprétation personnelle ?] Ainsi des pays ayant connu de forts métissages, tels que l'Argentine avec ses vagues d'émigration européenne aux XIXe et XXe siècles, met un accent particulier sur les questions de morphologie dentomaxillofaciale alors que le Brésil, motivé par un marché de la chirurgie esthétique très actif, est devenu un leader mondial en implantologie esthétique et en orthodontie16.

    Spécialités

     
    Cette section ne cite pas suffisamment ses sources (juillet 2013). 

    Le sujet est en fait plus vaste que ce que l'on pourrait croire de prime abord : étudier la dent consiste à connaître la façon dont elle naît (embryologie), la façon dont elle vit dans l'environnement buccal (mastication, phonation, déglutition & science de l'occlusion dentaire) et la façon dont elle meurt (carie dentaire non soignée aboutissant à une nécrose de la dent par exemple).

    La dent n'est pas autonome dans la cavité buccale, c'est un organe à part entière qui est traversé par un flux sanguin (vascularisation) et des terminaisons nerveuses (sensibilité). Elle évolue en symbiose avec l'os dans lequel elle est implantée et dépend aussi de la gencive qui l'environne. La dent est soumise à de puissantes contraintes masticatoires, dues aux muscles manducateurs insérés sur la mâchoire inférieure. Elle est en outre immergée en permanence dans la salive et les liquides alimentaires, dont l'acidité peut présenter des variations considérables.

    Par extension l'odontologie est l'étude de tout ce qui concerne la physiologie, la pathologie, la thérapeutique des dents, de leurs tissus de soutien, tels la gencive, l'os maxillaire et mandibulaire, ainsi que des sécrétions salivaires (1/2 tonne par an).

    L'approfondissement des connaissances médicales a conduit les odontologistes à diviser leurs activités en plusieurs disciplines :

    • odontologie conservatrice - soins sur la couronne dentaire : traitement des caries, hyperesthésie dentinaire, etc. ;
    • endodontie - soins à l'intérieur des racines dentaires : traitement endodontiques (dévitalisation)… ;
    • endodontie chirurgicale - chirurgie de l'extrémité des racines dentaires : exérèse de granulomes et kystes, etc. ;
    • occlusodontie ou science de l'occlusion dentaire, dont la gnathologie, l'occlusion neuromusculaire et l'occlusodontologie : le rôle de la dent et de tous les tissus qui l'entourent dans la fonction manducatrice du complexe stomatognathique. Les fonctions occlusales réflexes, innées ou acquises, conditionnent la bonne marche de l'appareil manducateur, face à la gravité terrestre, aux disciplines scientifiques et aux spécialités médicales. Traitement des problèmes de contacts dentaires, de douleurs, de craquements de l'articulation temporo-mandibulaire et des tensions au niveau des muscles masticateurs et cervicaux ;
    • odontologie chirurgicale - chirurgie en rapport avec les dents : avulsion de dents de sagesse, canines incluses, etc. ;
    • prothèse - tout ce qui concerne la reconstitution des pertes de substance des dents ou le remplacement des dents absentes : couronnes, bridges, prothèses amovibles… ;
    • parodontologie ou parodontie - traitement des maladies parodontales (pathologies des tissus entourant les dents) ;
    • chirurgie : avulsion (extraction) de dents de sagesse ou de canines incluses ou enclavées ou de tout organe dentaire trop délabré pour être restauré ;
    • implantologie - remplacement des dents absentes par des « racines » artificielles en titane, fixées dans l'os ;
    • orthodontie ou orthopédie dento-faciale : traitement de l'alignement des dents et de l'engrènement des mâchoires ;
    • pédodontie (ou odontologie pédiatrique) - soins dentaires chez les enfants ;
    • gérodontologie - soins dentaires de la personne très âgée ;
    • odontologie médico-légale - odontologie appliquée à la criminalistique ; spécialité à laquelle il est fait appel pour identifier des victimes d'accidents ou d'actes criminels sur base de leur denture dans les cas où des corps très endommagés sont retrouvés17, ou pour effectuer une comparaison entre des morsures constatées sur des victimes et les dentures de suspects.

    Pratique

     
    L'UFR d'Odontologie sur le Campus Saint-Jean d'Angély, Nice.
    • En France, l'odontologie est pratiquée par les chirurgiens-dentistes, plus quelques médecins stomatologues. Les spécialités reconnues depuis 2012 sont l'orthodontie (plus précisément appelée orthopédie dento-faciale), la chirurgie orale et la médecine bucco-dentaire. Les études se font dans des UFR d'Odontologie.
    • En Belgique, elle est pratiquée par les « praticiens de l'Art dentaire » : dentistes, médecins-dentistes et médecins stomatologues. L'ancien diplôme de dentiste, avant la réforme de Bologne, était « licencié en science dentaire », ce qui aboutissait à la dénomination de « dentiste LSD ».

    Trois titres professionnels particuliers ont été créés : à côté du dentiste généraliste, deux titres de spécialiste, celui de dentiste spécialiste en parodontologie et celui de dentiste spécialiste en orthodontie.

    Contrairement à la France, la Belgique ne connaît aujourd'hui aucun « Ordre des dentistes ». Les rôles de celui-ci sont partiellement exercés par les Commissions médicales provinciales18, créées en 1817 dans chacune des provinces belges, et dont un rôle historique était de viser les diplômes. Le Conseil de l'Art Dentaire constitue un autre organe officiel qui d'initiative au sur demande du Ministre remet des avis sur ce qui intéresse l'Art dentaire.

    Quatre associations sont représentatives de toute la profession dentaire belge : Verbond der Vlaamse Tandartsen (VVT) et Vlaamse Beroepsvereniging Tandartsen (VBT) du côté néerlandophone du pays19, Société de médecine dentaire asbl20- Association dentaire Belge Francophone (SMD) et Chambre syndicales dentaires asbl (CSD) du côté francophone21.

    • Au Brésil, les soins dentaires sont principalement prodigués dans des cliniques privées surveillées par les autorités. Le nombre de dentistes pratiquant est le plus élevé au monde22 mais l'accès aux soins est empreint de certaines inégalités. La formation des dentistes dure cinq à sept ans et peut être suivie d'une spécialisation.
    • Au Chili, l'odontologie est pratiquée, comme en France, par les chirurgiens-dentistes au terme de 6 ans de formation. Ceux-ci peuvent, après un minimum de 3 ans d'expérience post-formation, postuler à un programme de spécialisation de 3 à 4 ans dans un centre universitaire (mêlant enseignement et pratique continue). Les universités habilitées à former sont désignées par l’État après vérification et contrôles de qualité.
    • En Turquie, les médecins-dentistes sont formés durant trois ans en sciences de base et techniques dentaires avant de prendre part durant deux ans aux formations cliniques pratiques. Les soins sont prodigués dans des institutions publiques et privées, les cliniques privées proposant généralement les meilleurs standards.

    Voir aussi

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    Article connexe

    • Prosthodontie

    Bibliographie

    • Augustin Cabanès, Dents et dentistes à travers l'histoire, Paris, Laboratoires Bottu, 1928, deux tomes.
    • Albert Bouland, Lucien Lebourg, Le dessin appliqué aux dents, La Semaine dentaire, 1926 (192), 128 pages.

    Liens externes

    • Société française d'histoire de l'art dentaire [archive]
    • Musée virtuel de l'art dentaire [archive]

    Notes et références

    • http://atilf.atilf.fr/dendien/scripts/generic/cherche.exe?15;s=2456666430 [archive];;
    • http://chirurgie-orale.fr/pages/article/la-capacite-professionnelle-du [archive]
    • http://eur-lex.europa.eu/legal-content/FR/TXT/?uri=CELEX:62012CJ0492 [archive]
    • http://www.eudental.eu/library/eu-manual.html [archive]
    • http://www.ordre-chirurgiens-dentistes.fr/uploads/media/dipEuro_nov2014.pdf [archive]
    • http://www.legifrance.gouv.fr/affichCode.do?idArticle=LEGIARTI000018899595&idSectionTA=LEGISCTA000006171282&cidTexte=LEGITEXT000006072665&dateTexte=20150812 [archive]
    • http://www.legifrance.gouv.fr/affichCode.do?idArticle=LEGIARTI000006913393&idSectionTA=LEGISCTA000006190565&cidTexte=LEGITEXT000006072665&dateTexte=20050811 [archive]
    • http://www.ordre-chirurgiens-dentistes.fr/journaliste/communiques-de-presse/communiques-de-presse.html?tx_ttnews%5Btt_news%5D=199&cHash=5c61445b3264049be8d9ed2bede778f3 [archive]
    • http://www.cnrtl.fr/lexicographie/odontologiste [archive]
    • http://atilf.atilf.fr/dendien/scripts/generic/cherche.exe?15;s=1403830590 [archive];;
    • Les "dentistes" préhistoriques ont utilisé des "fraises"… en silex ! [archive]
    • Il y a 9 000 ans : les plus anciens «dentistes» [archive] [PDF]
    • « Les experts du passé : le mystère du squelette à la dent de fer » [archive], sur Futura (consulté le 24 août 2020).
    • Deuxième édition de Le Chirurgien dentiste, ou Traité des dents (1746) [archive]
    • Baltimore [archive] (Maryland) aux États-Unis
    • http://www.ft.com/intl/cms/s/0/039e7200-19b9-11e0-b921-00144feab49a.html#axzz2bkdWp2oo [archive]
    • L'un des premiers cas attestés de recours à l'odontologie médico-légale a pour contexte l'incendie du Bazar de la Charité, survenu à Paris le 4 mai 1897 : Sophie-Charlotte, duchesse d'Alençon, ne pourra alors être identifiée que sur base de sa denture. Un peu plus tard, la même année, c'est également à l'odontologie que l'on aura recours dans l'affaire Joseph Vacher, où elle permettra l'identification du jeune Claudius Beaupied, dont le corps, jeté dans un puits, n'avait été retrouvé qu'au bout de cinq mois passés dans l'eau.
    • Commissions médicales provinciales [archive]
    • (nl) Verbond der Vlaamse Tandartsen [archive]
    • Société de médecine dentaire asbl [archive]
    • Chambre syndicales dentaires asbl [archive]
    1. http://cfo.org.br/imprensa/saiu-na-imprensa/brasil-e-o-pais-com-o-maior-numero-de-dentistas/ [archive]
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    Caserne d'Aldershot en Angleterre (1866).

    Une caserne est un bâtiment affecté plus particulièrement au logement des militaires1. L'étymologie du mot provient de l'ancien provençal « cazerna »ou « quazerna » qui signifie « groupe de quatre personnes »2. Le personnel en caserne y effectue un séjour pour raisons de service ou d'entraînement.

    En France

    Jusqu'au milieu du XVIIe siècle, les soldats de l'armée française logent la plupart du temps chez les habitants de leur ville de garnison. Progressivement, face aux difficultés qu'entrainent ce système, les municipalités réservent pour les troupes un quartier de la ville avec un certain nombre de maisons pour les loger. On parle alors de « cantonner les troupes » ou « les mettre en quartiers ». Ce système étant toujours inadapté pour héberger un grand nombre de soldat. Les villes se mettent à transformer des granges et des bâtiments vides en casernes puis à construire finalement des bâtiments ayant pour finalités le logement des troupes3.

    Les premières casernes ont été construites sous le règne de Louis XIV. Par règlement royal du 3 décembre 1691 on construisit des casernes pour abriter les Gardes-Françaises 4.

    C'est au début du XIXe siècle (vers 1820) que le territoire français aura assez de casernes pour loger l'ensemble des troupes.

    Article détaillé : Liste des casernes de Paris.

    Une caserne peut également être occupée par la Gendarmerie ou par la Police.

    Notes et références

    • Éditions Larousse, « Définitions : caserne - Dictionnaire de français Larousse » [archive], sur www.larousse.fr (consulté le 4 mai 2022)
    • « CASERNE : Etymologie de CASERNE » [archive], sur www.cnrtl.fr (consulté le 4 mai 2022)
    • François Dallemagne, Les casernes françaises, Paris, Picard, janvier 1991 (ISBN 9782708403994), p. 28-29
    1. Les gens de guerre à Saint-Julien-du-Sault, J Crédé, Imprimerie Fostier, 1976

    Bibliographie

    • Odile Roynette, Bon pour le service : l'expérience de la caserne en France à la fin du XIXe siècle, Paris, Belin, coll. « Histoire et société / modernités » (no 2000:1), 2000 (1re éd. 2017), 458 p. (ISBN 978-2-7011-2739-2).

    Voir aussi

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Architecture - Urbanisme - Les Temples = Lieux Quantique=Quantum = qui permets de communiquer = de voyager = de marchander grâce à des objets=choses ou Ascenseurs dans le Temps vers le Passé et Futur et les Mondes Parallèles

Détails
Publication : 18 septembre 2022

Temple

 
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Temple
Temple - Places of Worship (PSF).png
Temple - Lieu de culte
(d'après une image de la donation Pearson Scott Foresman).

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Un temple est à l'origine un lieu, un espace sacré placé sous la protection d'une ou de plusieurs divinités, et où un rite est pratiqué. Par extension, un temple est un édifice religieux où se célèbre le culte rendu à une divinité1.
Outre ce sens qu'il conserve actuellement, c'est aussi le terme fréquemment utilisé en français pour désigner les lieux de culte protestants.
Enfin, il peut aussi désigner le lieu de réunion d'une loge maçonnique (temple maçonnique).

Affecté d'une majuscule, le terme "Temple" désigne aussi :

  • le Temple juif de Jérusalem,
  • l'ordre du Temple, les templiers et les lieux qui leur sont associés : le quartier du Temple à Paris, la tour du Temple, etc.1

Lexicographie

Antiquité

Dans le contexte de l'Antiquité (temple égyptien, temple grec, temple romain, Temple juif de Jérusalem…), le temple désigne un édifice sacré où réside une divinité et où un corps sacerdotal (prêtres, vestales...) exercent un culte envers elle. On y trouve en général une statue de la divinité et parfois un trésor. Ces temples ne sont pas nécessairement des lieux de rassemblement pour les fidèles1.

Protestantisme

Au sens le plus courant en francophonie européenne aujourd'hui, un temple est un édifice religieux ou un lieu de culte régulier des protestants des Églises réformées2,3.

Cet usage du mot temple est dû au réformateur Jean Calvin qui entendait réserver le mot d'église au sens de l'assemblée des chrétiens, sens biblique du mot grec ἐκκλησία, ecclésia, couramment traduit par Église, et utiliser un terme spécifique pour l'édifice religieux, pour lequel il n'y avait pas de terme biblique. Ce mot a été une occasion pour des protestant de marquer leur différence par rapport aux catholiques4.

Le glissement du mot « église », de son sens originel d'assemblée à celui pour désigner le bâtiment est, justement à cause de l'absence de terme biblique, très ancien. Il se trouve déjà dans les écrits de Tertullien, entre les années 193 et 220, et de Cyprien de Carthage, entre 240 et 258)5. Ce mot d'église, généralisé en français et dans les langues latines, est resté largement employé en dehors du calvinisme français, notamment chez les luthériens d'Alsace et de Moselle, en Suisse et au Canada.

Autres religions

Le mot temple désigne aussi les sanctuaires dans de nombreuses religions :

  • hindouisme;
  • bouddhisme;
  • shintoïsme;
  • religions d'Amérique latine (temple maya, temple inca...)1;
  • mormonisme, chez qui le Temple est littéralement la maison du Seigneur;
  • antoinisme, culte qui compte 62 temples en France et en Belgique.

Franc-maçonnerie

Les Francs-maçons ont retenu le terme de temple pour désigner le lieu de leurs réunions2.

Temples laïcs

Sous la Révolution française, de nombreuses églises ont été temporairement laïcisées et dédiées à des allégories civiques et laïques auxquelles les autorités entendaient faire rendre un culte afin de combattre l'influence de l’Église catholique : il y eut donc des "temples de la raison", "temples de la Liberté", etc.1 La cathédrale de Strasbourg devenue temple de la Raison est par exemple à cette époque coiffée d'un bonnet phrygien en tôle (symbole révolutionnaire qui détourne les plus excités de l'idée d'abattre la flèche de la cathédrale)6.

Sens figurés

  • Surtout utilisé dans une langue soutenue, dans des textes littéraires, le terme de temple désigne :
    • soit tout lieu ou édifice dédié à quelque chose de particulier (temple de la débauche, temple de la fortune...)
    • soit un lieu privilégié réservé à une élite initiée telle que des amateurs d'art, des gastronomes ou des sportifs de haut niveau (le temple de la gastronomie, le temple du judo...)1
  • En référence aux écrits de l'apôtre Paul (1 Cor. 3 et 2 Cor. 16), le corps humain est parfois appelé le temple de l'Esprit Saint1.

Terme dérivé

Un tempietto ("petit temple" en italien7) est un petit temple à l'antique de la Renaissance reprenant le principe de la tholos grecque.

Noms propres

Le Temple, désigne :

  • le Temple de Jérusalem, ou premier Temple, qui aurait été édifié par Salomon au Xe siècle av. J.-C., et détruit par les Babyloniens en -586, et dont il ne reste aucun vestige ; le second Temple, rebâti vers -536, rénové par Hérode le Grand puis détruit par Titus en l'an 70, et dont il ne reste qu'une partie de la muraille d'enceinte, notamment le mur de 57 mètres que les Juifs appellent le Mur occidental (connu également sous le nom de Mur des Lamentations) ;
  • l'ordre du Temple ou ordre des Templiers, ordre religieux militaire fondé au XIIe siècle à Jérusalem pour la défense du Saint-Sépulcre ;
  • à Paris, la Tour du Temple, reste d'un ancien monastère qui servit de prison à Louis XVI et où mourut son jeune fils Louis ; par métonymie, le quartier du Temple, situé dans le 3e arrondissement, où se trouve notamment le Carreau du Temple.
  • Les villages ayant Temple dans leur nom font généralement référence à un ancien établissement des Templiers1.

Synonymes

On emploie des termes spécifiques pour les lieux de culte d'autres religions : l'église ou la chapelle (catholiques, protestants, et orthodoxes), la mosquée (musulmans), la synagogue (juifs), la pagode (religions d'Extrême-Orient).

Étymologie

Templum vient de la racine indo-européenne [tm], qui veut dire découper, opérer une césure.

Article détaillé : temple romain.

Dans le monde romain, le templum, apport de la culture étrusque, est l'espace séparé du reste du monde. Il s'agit d'un espace découpé dans le ciel à l'aide des auspices, que les prêtres ont retranscrit sur le sol ; il s'agit alors d'un terrain sacré, inviolable, qui englobe également le bâtiment du culte construit dessus.

Différents types de temple

 
Temple grec dorique de Ségeste en Sicile.
 
Représentation du temple de Salomon.
  • Le temple de Göbekli Tepe, plus ancien exemple répertorié d'architecture monumentale.
  • Le temple d'Ain Dara en Syrie.
  • Certaines pyramides précolombiennes ou d'Égypte.
  • les temples romains.
  • Le temple d'Amon à Karnak.
  • Les temples d'Angkor, au Cambodge.
  • Le temple de Borobudur dans l'île de Java en Indonésie.
  • Le temple de la Mahabodhi, à Bodhgayâ en Inde, est situé sur le lieu où Siddhartha Gautama, le Bouddha historique, atteignit l’éveil.
  • Le Bouddhaun, édifice situé là où sont célébrés les rites du bouddhisme.
  • Le Parthénon, à Athènes (voir Temple grec).
  • Le temple d'Artémis à Éphèse, l'une des Sept Merveilles du monde antique.
  • Le Panthéon de Rome, le temple de tous les dieux ; le Panthéon de Paris, l'ancienne église Sainte-Geneviève transformée sous la Révolution en Temple de la Raison.
  • Le temple du Soleil à Machu Picchu, qui a donné son nom à un album de Tintin.
  • Les temples grecs de Sicile sont parmi les mieux conservés :
    • la vallée des Temples à Agrigente : temples d'Héraclès, d'Héra, de la Concorde, de Castor et Pollux ;
    • Ségeste ;
    • Sélinonte : temple E ;
    • les temples grecs de Syracuse : temples d'Athéna, d'Apollon, de Zeus.
  • le temple de Salomon.
  • Les temples taoïstes sont des édifices religieux consacré au taoïsme, parfois également au bouddhisme, principalement en Chine ;
  • Samye : 1er temple du Tibet (VIIIe siècle).

Temples en France

 
Temple hindou de la communauté tamoule de Saint-Denis de La Réunion (Sapel Malbar en créole, Kovil en Tamoul).
  • la Maison Carrée à Nîmes
  • le Temple d'Auguste et de Livie à Vienne

Au sens premier de l'espace sacré où se déroule un rituel, le site de la « pierre aux neuf gradins » à Soubrebost (Creuse) est intéressant à considérer. Probablement consacré à un culte celte, gaulois, de nature solaire, on ne sait pas si des sacrifices humains y ont été réellement effectués comme certaines analyses le laissent supposer.

Un projet de construction d'un Temple pour la Paix par la congrégation Vajradhara-Ling en Normandie. Ce Temple sera une réplique de celui de Samye, premier temple construit au Tibet, fondé par Padmasambhava au VIIIe siècle.

Il existe de nombreux lieux de méditation liés à un saint hindou et de nombreux temples hindous en France, dans les départements d'outre-mer, à Paris et sa région. Le temple du Seigneur Ganesha [archive] à Paris 18e, est bien connu pour sa procession annuelle très colorée.

Notes et références

  • « Temple » [archive], sur le site du CNRTL (Centre National de Ressources Textuelles et Lexicales) (consulté le 4 décembre 2021)
  • « Temple » [archive], sur le site du dictionnaire Larousse (consulté le 4 décembre 2021)
  • « Visite d'un temple protestant | Musée protestant » [archive] (consulté le 9 décembre 2021)
  • Caroline Lehmann, « Les protestants ont-ils des églises ou des temples ? » [archive], sur https://www.uepal.fr/ [archive] (consulté le 5 décembre 2021)
  • Christine Mohrmann, « Les dénominations de l'église en tant qu'édifice en grec et en latin au cours des premiers siècles chrétiens », Revue des Sciences Religieuses, t. 36, nos 3-4,‎ 1962, p. 155-174 (DOI 10.3406/rscir.1962.2331, www.persee.fr/doc/rscir_0035-2217_1962_num_36_3_2331)
  • Roland Marx, Georges Livet (dir.) et Francis Rapp (dir.), Histoire de Strasbourg, Privat (ISBN 2708947265), « La Révolution et l'Empire », p. 262
  1. "Tempietto" dans Wiktionary [archive]

Voir aussi

Sur les autres projets Wikimedia :

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  • temple, sur le Wiktionnaire
  • Temple, sur Wikiquote

Liens externes

  • Les temples protestants en France : Temple : Définition [archive]

Bibliographie

  • René Laurent, Promenade à travers les temples de France, Les Presses du Languedoc, Millau, 1996, 520 p.
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Temples romains hors de Rome
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Temples romains à Rome
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Ascenseur

 
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Page d’aide sur l’homonymie

Pour les articles homonymes, voir Ascenseur (homonymie).

Ascenseur
240 Sparks Elevators.jpg
Ascenseurs dans le patio interne du 240 Sparks, à Ottawa, au Canada.
Type
Structure architecturale (en), mode de transport, machine, machine de levage (d), escaliers mécaniques et ascenseurs (d)
Ascensores.jpg

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Un ascenseur est un dispositif de transport vertical assurant le déplacement en hauteur.

Les dimensions, la construction et le contrôle en temps réel pendant l'usage des ascenseurs permettent l'accès sécurisé des personnes.

L'ensemble du dispositif des guides, moteur, mécanique et câbles est installé le plus souvent dans une trémie ou gaine rectangulaire verticale fermée ou parfois semi-fermée située en général à l'intérieur de l'édifice, dans laquelle la cabine et le contrepoids gravitent.

Histoire

 
Ascenseur dessiné par l'ingénieur allemand Konrad Kyeser (1405).
 
Schéma de l'ascenseur d'Otis.

Accès aux monastères et aux mines

Si, depuis des siècles, des lieux inaccessibles comme les monastères grecs situés dans la région des Météores ne pouvaient exister que grâce à des ascenseurs rudimentaires « sans moteur », c'est dans les mines qu'on situe en général leur apparition, et que l'on imagina de les doter d'un moteur à vapeur dès le début du XIXe siècle ; on les utilise aussi dans les manufactures du début du XIXe siècle1.

Essor des hauts immeubles

Au XIXe siècle, l'essor des constructions de plus en plus hautes, suivi de l'apparition des gratte-ciel, est étroitement et logiquement lié à l'apparition de l'ascenseur. Les ascenseurs destinés au public des premiers gratte-ciel au tournant du XIXe siècle et du XXe siècle n'autorisaient que la montée aux étages et non la descente, qui devait se faire par les escaliers.

Le système mécanique était contenu dans une architecture de poutres et de cornières métalliques permettant les ajustements par rapport au gros œuvre. Elle formait fréquemment une structure autonome disposée au centre de l'escalier à vis, qui l'entourait à distance dans les dispositions spacieuses. La séparation pour obtenir la sécurité depuis l'escalier dans le cas de proximité, le gainage, était faite par des panneaux grillagés fixés constituant la « cage » d'ascenseur. Cette ferronnerie, comme celle des garde-corps, allait de la simplicité utilitaire au décor très marqué.

Décorations des cabines des hôtels de luxe

Les ascenseurs des grands hôtels à l'architecture luxueuse du premier tiers du XXe siècle étaient aussi richement décorés que les trains de luxe le seront plus tard : ornements de la cabine2 et des baies des portes de la cage chantournées et dorés à l'or fin… À partir du milieu du XXe siècle et la contrainte de plus en forte dans le code d'urbanisme de disposer d'un ascenseur pour des édifices, l'ascenseur s'est banalisé y compris dans son aspect et est devenu automatique. Cependant, cet objet marquant dans l'habitat au départ l'utile, le confort et plutôt le luxe est resté un équipement ostentatoire dans les espaces commerciaux. Il est incidemment devenu un objet à sensations de fête foraine.

Les premiers ascenseurs hydrauliques étaient très lents, et chaque étage disposait d'un bouton Renvoi, puisqu'en moyenne un appel sur deux provient du rez-de-chaussée, diminuant l'attente des utilisateurs suivants, d'où l'expression « renvoyer l'ascenseur » pour indiquer un geste utile et désintéressé qui en est restée.

Ils exigeaient pour leur colonne un puits de même profondeur que la hauteur à atteindre. Des systèmes à double colonne ont existé, divisant par deux la profondeur à forer, mais la lenteur des hydrauliques et la contrainte onéreuse de ces forages profonds ont fait tomber ce système en désuétude au fur et à mesure que les moteurs électriques se généralisaient.

Perfectionnement progressif

Au IIIe siècle av. J.-C., Ctésibios invente un monte-charge qui fonctionne grâce à de l'eau sous pression.

En 236 av. J.-C., Vitruve, architecte romain, a décrit un appareil élévateur, actionné par un treuil à bras dont l'inventeur serait Archimède.

Chaises volantes du château de Versailles

En 1743, De Velayer imagine au château de Versailles et au palais Mazarin, à Paris, des « chaises volantes », à la demande notamment de la favorite duchesse de Châteauroux dont les appartements à Versailles sont situés à l'étage3,4. Le premier machiniste du roi, Blaise-Henri Arnoult, fabriqua une telle chaise équilibrée au moyen d'un contrepoids, que l'occupant pouvait faire monter ou descendre par sa propre force en tirant sur une corde (voir palan).

Cage à écureuil du Mont-Saint-Michel

À la même époque est installé au Mont-Saint-Michel un monte-vivres actionné par une grande roue en bois (cage d'écureuil) à l'intérieur de laquelle prenaient place quatre détenus qui en assuraient la rotation.

Utilisation du public à Londres

En 1829, le premier ascenseur mécanique à usage public est construit à Londres dans le Coliseum de Regent's Park5.

Limiteur de vitesse par Elisha Otis

 
Démonstration du frein de chute par Elisha Otis au Crystal Palace en 1853.

En 1852, Elisha Otis dota l'ascenseur d'un système de limiteur de vitesse déclenchant un système appelé frein parachute, stoppant la cabine et assurant la sécurité des personnes en cas de rupture du câble. Ce système pourrait être inspiré du frein-parachute imaginé pour les ascenseurs de mines par Pierre-Joseph Fontaine en 1845.

Il donna à New York la première démonstration publique le 23 mars 1854, en ordonnant, perché sur un plateau de levage, de couper à la hache la corde qui le retenait. La spectaculaire réussite de l'opération contribua à sa renommée.

En 1857, il en équipa l'appareil qui pouvait transporter 450 kg (soit 5 à 6 personnes) à la vitesse très lente de 20 centimètres (taille d'une règle) par seconde, dans un grand magasin à New York (aujourd'hui[Quand ?], l'on peut dépasser 10 mètres par seconde).

Le premier immeuble résidentiel à être équipé fut le E.V. Haughwout Building à New York en 18596.

Élevateur hydraulique Léon Edoux

Dès 1864, l'ingénieur français Félix Léon Edoux fait connaître son invention qui utilise l'énergie de l'eau de la ville sous pression (vérin vertical et cabine équilibrée) et invente le mot « ascenseur » pour qualifier son élévateur hydraulique. Il en équipera le marché aux bestiaux de la Villette en 18677.

Premier ascenseur électrique à l'Exposition universelle

En 1880, c'est en Allemagne cependant qu'on pensera à un ascenseur électrique, les moteurs électriques et transformateurs se développant pour l'industrie et pour certaines installations ferroviaires utilisant la traction par câble à partir de treuils fixes. Werner von Siemens présente le premier ascenseur électrique lors de l'Exposition Industrielle de Mannheim8. Le premier ascenseur électrique français est construit par l'ingénieur Chrétien en 1889 pour l'Exposition universelle de Paris9.

Le Paternoster en continu

Construction en 1884, en Angleterre, du premier système d'ascenseur continu, plus couramment nommé pater noster, composé « d'une chaîne de cabines ouvertes dans lesquelles les passagers montent ou descendent sans que l'ascenseur s'arrête ». Le système connut un vif succès dans la première moitié du XXe siècle, car il permettait d'écouler un plus grand nombre de personnes plus rapidement, mais fut progressivement abandonné en raison de son manque de sécurité.

Portes automatiques

En 1887, l'Afro-Américain Alexander Miles (en) obtient son brevet pour son invention de portes d'ascenseur s'ouvrant et se fermant automatiquement quand l'ascenseur parvient à un étage.

Tour Eiffel

 
Ascenseur de la tour Eiffel à Paris, vers 1889.

En 1889, la tour Eiffel est inaugurée avec un ascenseur remarquable (hauteur de 160,40 mètres, vitesse de 0,80 m/s) (actuellement[Quand ?] 2 m/s soit 7 km/h jusqu'au 2e niveau et 3,2 m/s, soit 11,5 km/h pour aller au 3e niveau), dû aux efforts conjoints de Léon Edoux et des frères Otis qui ont succédé à leur père10.

Pilotage automatique sans liftier

En 1924, un ascenseur sans liftier — le machiniste — fera son apparition, exigeant la mise au point d'automatismes et de dispositifs de sécurité. Les commandes deviennent électriques puis électroniques et se dotent de mémoire. Les grilles fixes ou articulées des portes disparaissent au profit de portes pleines métalliques se verrouillant automatiquement.

Dénominations

  • Le terme vient de ascendere qui, en latin, veut dire « monter », sens unique des tout premiers ascenseurs11.
  • Aux États-Unis, la dénomination provient aussi du sens le plus utilitaire de montée : Elevator.
  • En Allemagne, elle peut se dire Aufzug (« traction vers le haut »), Lift (d'où le nom liftier) ou Fahrstuhl (« déplacement de chaise »).
  • Les Néerlandais et les pays qui utilisent l’anglais britannique plus proche que l’anglais américain utilisent lift.
  • En Espagne, ascensor et dans les pays américains de langue espagnole et portugaise, il est nommé elevador.

Technique

 
Treuil : motoréducteur, poulie à adhérence, frein. Les repères jaunes sur les câbles correspondent aux niveaux.
 
Un contrôleur d'ascenseur VEK datant des années 2010.
 
Partie inférieure de la cabine : rail de guidage, on distingue l'étrier du frein parachute (son patin viendra se presser sur le rail en cas d'accélération anormale de la cabine en descente) au-dessus du coulisseau.
 
Limiteur de vitesse (à droite) et sélecteur d'étage électromécanique de marque Schindler.

Les dimensions et la construction des ascenseurs permettent l'accès sécurisé des personnes12. L'ascenseur est relié à un centre de contrôle à distance. Les personnes dans la cabine disposent d'un téléphone intérieur pour la communication orale. Le centre de contrôle possède un réseau informatique véhiculant certaines informations issues des capteurs du système de l'ascenseur, le reste est stocké sur place dans le dispositif de commande électronique-informatique.

Quelques systèmes sont équipés de vis sans fin reliées à la cabine qui ne risque pas de chuter.

Principaux éléments

Un ascenseur se compose d'une « cabine » qui se translate dans une « cage » ou « gaine » (aussi appelée « trémie ») généralement verticale. Cette cabine est supportée dans une structure parallélépipède appelée « étrier », ou « arcade », permettant le guidage et le support de la cabine. Le guidage de la cabine est réalisé par différents éléments.

Les deux guides fixes

Situés de part et d'autre, le long de la course de la cabine, ces guides sont habituellement en forme de T, bien que des guides ronds, usuellement de diamètre 48 ou 50 mm, furent utilisés (des tubes de 48 mm pleins existent également). En France, la loi Urbanisme et habitat impose leur remplacement car des cas de rouille à l'intérieur du tube ont été constatés. Elle impose aussi le remplacement des (très) anciens guides en bois (sauf exceptions pour certains ascenseurs historiques).

Un ascenseur classique à câble et treuil se déplace le long de guides verticaux dont l'inclinaison sur la verticale est inférieure à 15°.

Les coulisseaux mobiles

Ils sont situés à chaque coin de l'étrier et sont en appui sur les guides. Durant le déplacement de la cabine, ils glissent sur les guides, huilés régulièrement pour limiter les frottements et les accrocs, et donc le bruit, et augmenter le confort. Dans certains cas, ces coulisseaux peuvent être remplacés par des rollers (petite roue d'un diamètre de 80 mm à 200 mm) comme pour des cabines à grande vitesse ou charges lourdes.

Systèmes de déplacement

Les ascenseurs figurent parmi les dispositifs de transport les plus silencieux, tant par leurs déplacements que par les portes coulissantes, ce qui est recherché dans la plupart des cas, comme les bureaux, hôtels, hôpitaux ou habitations. Cela est dû en partie au fait que le moteur est isolé phoniquement par les parois. Il peut s'ajouter toutefois un bruit de déplacement d'air de la cabine dans la gaine pour les ascenseurs rapides.

Moteur électrique avec câble, poulie et contrepoids

Le système traditionnel par câble avec poulie et contrepoids reste le plus pratique et le plus employé, équipant traditionnellement la majorité des ascenseurs, dont les plus rapides dans des immeubles de grande hauteur et des gratte-ciel.

La cabine est suspendue généralement à son sommet à un ensemble de câbles parallèles reliés passant par une grande poulie mue par un treuil depuis un moteur électrique et possédant à leur autre extrémité un contrepoids.

Elle est mue par des poulies entraînées par des motoréducteurs électriques. Ceux-ci se trouvent à l'extrémité, haute ou basse, de la gaine (dans ce[Lequel ?] cas, en partie haute sera placé un « local poulies »).

L'entretien normal de l'ascenseur prévoit une remise en tension régulière des câbles et une vérification des dispositifs de sécurité avec leurs capteurs.

Moteur électrique avec câble, poulie et treuil à tambour

Le câble fixé à l'étrier s'enroule ou se déroule sur un tambour.

L'intérêt de ce système est la suppression du contrepoids ou le remplacement de celui-ci par un modèle plus petit que l'on appelle une « torpille », que l'on peut placer en dehors de la gaine, ce qui permet un gain de place dans la trémie et une augmentation de la surface de la cabine, mais les performances sont limitées par la puissance du moteur, notamment en charge maximale de passagers, ou en devant démultiplier la vitesse.

Vérin à piston hydraulique

La cabine est mue par un vérin à piston comprimant l’huile, constitué d'une pompe située dans une centrale à réservoir d'huile de grande capacité.

Plus rares et lents, ces ascenseurs sont adaptés à un déplacement sur un petit nombre d'étages, pour desservir un quai de gare ou un magasin à deux niveaux par exemple.

Le vérin entraîne le plus souvent un système de poulies sur lequel passe le câble retenant la cabine en doublant sa course et sa vitesse. Par exemple, lorsque le vérin monte de 1 m, la cabine monte de 2 m.

À l'inverse, il peut déplacer une poulie de mouflage, permettant de multiplier la charge transportée et la distance parcourue, mais réduisant la vitesse.

L'ascenseur de mécanisme très complexe et particulier subsistant avec cloche de fluide du pilier ouest de la tour Eiffel est toutefois assez rapide, soit 2 m/s.

Le limiteur de vitesse ou frein « parachute » de sécurité

Le dispositif de sécurité anti-chute limiteur de vitesse fut créé par Elisha Otis en 1854, permettant l'enclenchement du frein parachute dans le cas où la cabine dépasserait une vitesse excessive en descente, prouvant l'une des sûretés de son appareil.

Le frein-parachute est un système de sécurité où des mâchoires disposées sur la cabine saisissent les rails-guides pour immobiliser celle-ci.

Tous les ascenseurs actuels sont obligatoirement protégés contre la vitesse excessive tant en descente qu'en montée.

Les motoréducteurs et nouvelles gaines sans local machinerie

Traditionnellement, les motoréducteurs étaient utilisés pour la translation des ascenseurs électriques : une roue dentée baignant dans l'huile avance d'une dent entraînée pour chaque tour effectué par une vis sans fin hélicoïdale fixée à l'arbre du moteur.

Ce système est de plus en plus remplacé par les systèmes gearless : l'arbre du moteur est en prise directe avec la poulie de traction. La vitesse de rotation du moteur est donc beaucoup plus faible. L'avantage de ce système est l'amélioration du rendement de l'ensemble de traction, la suppression de la réserve d'huile (avantage pour l'environnement, la sécurité incendie et l'entretien) et une plus grande compacité permettant éventuellement la suppression du local machinerie.

Les petits ascenseurs modernes peuvent se passer de l'ancien local contenant la machinerie, qui devient même apparente lorsque la gaine est vitrée, celle-ci logeant le moteur de traction et l'armoire de commande. De technologie récente[Quand ?], ils se nomment Gen II pour Otis, Monospace chez Kone13, Synergy chez Thyssen, 3300 chez Schindler.

La cabine

La cabine est l'élément principal de l'ascenseur. Les passagers voyagent à l'intérieur en position debout, et c'est le seul endroit du système où peuvent accéder les passagers. Elle comporte plusieurs éléments.

Les portes coulissantes automatiques

Afin d'assurer la sécurité des passagers, les portes sont doubles lorsque la cabine est en face d'un étage :

  • une porte coulissante extérieure fixe est installée à chaque étage, isolant les personnes extérieures sur le palier du puits de gaine et de la cabine éventuellement en mouvement ;
  • une porte coulissante intérieure à la cabine permet notamment d'éviter de coincer ses doigts ou autre objet dans les grilles ou sur la paroi durant le trajet.

Avant une loi votée[Où ?] en 1992, la porte intérieure n'était pas obligatoire. Ce type d'ascenseurs sans portes intérieures existe toujours dans d'autres pays tels que certains cantons de Suisse. En Belgique, les ascenseurs jusqu'à une vitesse de 0,63 m/s peuvent encore être équipés d'un rideau de sécurité optique en lieu et place d'une porte cabine.

Les premiers systèmes d'ascenseurs étaient équipés uniquement pour chaque étage de portes extérieures grillagées, puis de portes battantes pleines dotées d'une petite lucarne centrale, mais jusqu'aux années 1960, les cabines ne possédaient pas de porte intérieure, avant que celles-ci soient rajoutées dans toutes les cabines même anciennes au cours des années 1990, dont certaines se replient en « accordéon ».

Les portes pleines manuelles ou automatiques intérieures coulissantes, déjà présentes dès le départ dans les ascenseurs rapides des gratte-ciel des années 1930 tels que l'Empire State Building, apparaissent sur les nouveaux ascenseurs dès la fin des années 1960.

Les portes extérieure et intérieure dédoublées à l'arrivée et l'arrêt en face de l'étage désiré deviennent solidaires par une butée, autorisant leur ouverture, puis leur fermeture pour repartir. Elles sont actionnées latéralement au moyen d'un mécanisme de levier situé au-dessus de chaque porte extérieure d'étage. La cabine ne peut démarrer qu'une fois ces doubles portes fermées.

Les plus courantes sont à double battant s'ouvrant et se fermant centralement, mais certaines autres sont constituées d'un triple volet sur toute la largeur de l'entrée.

En cas de gêne de fermeture au bout d'un laps de temps plus long que prévu, les portes se referment à vitesse lente en émettant un bip répété.

Le détecteur d'obstacles

Le détecteur d'obstacles est une cellule située en face de la porte, qui empêche les portes de se fermer sur les passagers ou des objets. Les anciens ascenseurs n'en possédaient pas, l'ouverture et la fermeture étant manuelles.

Le premier système fut une barre en métal ou en caoutchouc, qui s'activait au toucher de l'obstacle. Puis vinrent les capteurs de proximité, ou « yeux électriques » constitués d'une cellule, actuellement majoritaires.

Enfin, une toute récente[Quand ?] technologie utilise une rangée de capteurs installés sur toute la hauteur de la porte, s'éclairant en vert lorsque les portes sont ouvertes, puis clignotant en rouge lors de la fermeture, offrant un maximum de sécurité.

Systèmes d'alerte

Ils sont utilisés notamment en cas de blocage de la cabine entre les étages.

Une alarme de sécurité fut installée dès les premiers ascenseurs, au départ sous forme de cloche mécanique. Puis, les alarmes électriques de type sirène apparaissent.

Les ascenseurs furent équipés de téléphones d'urgence à partir des années 1970. Aujourd'hui[Quand ?], un bouton d'alarme inclut les deux systèmes, où il est nécessaire d'appuyer plusieurs secondes pour lancer l'appel d'urgence.

Caméras de surveillance et de sécurité

Plusieurs cabines sont équipées de telles caméras, parfois masquées derrière l'afficheur et enregistrant en continu, permettant notamment de visualiser en cas de blocage de la cabine.

Poids maximal de la cabine et ses passagers supporté par les câbles et le moteur

Une limite de poids de charge est toujours spécifique à chaque cabine, nécessitant éventuellement de limiter le nombre de passagers. Un système de balance et d'alerte automatique détermine un dépassement, n'acceptant plus le démarrage.

Le contrepoids est étalonné à environ 50 % du poids maximal limite admis par convention de la cabine avec un maximum de passagers, permettant ainsi un bon compromis évitant une trop forte tension et sollicitation en puissance du moteur avec celui à vide et une bonne adhérence des câbles sur la poulie.

En effet, pour les cabines à câble et contrepoids, au-dessus d'une trop lourde charge, le moteur devra trop forcer pour effectuer des accélérations positives. À l'inverse, à vide ou avec un seul passager, le moteur doit forcer un peu pour effectuer les accélérations négatives, le contrepoids ayant tendance à entraîner la cabine vers le haut.

De même un poids important fera d'autant plus forcer le vérin à piston d'un ascenseur hydraulique ou le moteur de la bobine d'un ascenseur à treuil.

Les cabines vitrées

 
L'un des ascenseurs de la gare de Liège-Guillemins.

La grande majorité des cabines d'ascenseur est totalement opaque, évitant un effet de vertige visuel aux passagers lors de la translation verticale surtout rapide des grandes tours.

Toutefois, depuis plusieurs années, le nombre de cabines vitrées partiellement ou presque totalement s'accroît progressivement, notamment pour les bureaux, magasins ou accès de quais de gare, permettant également de repérer l'emplacement de la cabine.

La cabine est parfois une nacelle ouverte accessible en rebord de la dalle de chaque niveau pour des édifices ayant un noyau évidé de circulation centrale, sans séparation dans la vision des modes de déplacement verticaux, ou peut se situer en périphérie et même en façade donnant sur l'extérieur.

Cabines panoramiques

Les cabines luxueuses peuvent s'intégrer aux éléments architecturaux environnants tels que colonnes décorées, jets d'eau ou escaliers en colimaçons d'un hôtel, arpentant en façade.

Dans les hôtels et tours panoramiques, le paysage souvent des tours environnantes défile verticalement simultanément au trajet.

Les ascenseurs de la tour Eiffel pour les deux premiers niveaux comme le troisième offrent une vue plongeante défilant sur les architectures de la tour.

Certaines cabines peuvent être dotées d'une grande lucarne vitrée au plancher, pour rajouter facultativement aux passagers avides d'adrénaline, une sensation supplémentaire de vertige, comme sur l'ascenseur de la tour CN de Toronto.

Accès aux étages

Les commandes d'étages

Dans les tout premiers ascenseurs, un levier devait être actionné ou maintenu appuyé dans le sens « monter » ou « descendre » pour accéder à l'étage désiré. Ce système fut rapidement remplacé par des touches indépendantes pour chaque étage.

Les touches n'étaient pas éclairées et s'usaient rapidement. Les étages n'étaient pas mémorisés et les cabines n'accédaient qu'à l'étage de la touche appuyée en premier, après quoi il fallait rappuyer successivement sur chaque touche pour accéder aux étages suivants.

Dans les années 1950, les premiers boutons équipés de diodes arrivèrent en mémorisant les étages appuyés et éclairant chaque touche correspondante. Les années 1980 adoptèrent le système sensitif, mais reprirent les touches traditionnelles ensuite.

Aujourd'hui[Quand ?], différent types de boutons existent comme les GAL, les Generics ou encore les Dewhurst[Quoi ?]. Certaines touches modernes sont équipées de l'écriture en braille, pour l'accès aisé aux personnes malvoyantes.

Badge d'accès

Plusieurs ascenseurs d'hôtels nécessitent à présent[Quand ?] un badge à valider sur un petit boîtier situé à côté du clavier d'étages permettant de rendre opérationnelle la touche de l'étage de la chambre. Pour se rendre dans certains parkings, ce boîtier pour badge est à l'extérieur. Certaines cabines d'immeuble sont aussi dotées d'un code.

Touches d'appel extérieures en montée ou en descente

Sur les ascenseurs récents, deux touches sont proposées pour appeler la cabine. L'une pour monter, l'autre pour descendre, évitant un arrêt inutile de la cabine à des éventuels occupants en cas de déplacement désiré dans le sens inverse.

Liftiers accompagnants

Les liftiers et hôtesses étaient très fréquents sur les premiers ascenseurs manuels, pour actionner le levier de manœuvre, sur demande de l'étage par les clients, et dans quelques grands magasins jusqu'aux années 1980.

Aujourd'hui[Quand ?], à la suite de l'automatisation, on ne les rencontre que dans les établissements luxueux tels que les grands hôtels ou parfois comme cabiniers pour accompagner les touristes lors de visites panoramiques comme dans les ascenseurs de la tour Eiffel.

La fonction peut y être assurée par un groom, un employé qui assure d'autres fonctions d'intendance telles que le transport des bagages jusqu'aux chambres.

Par comparaison, les grands téléphériques rapides de montagne possèdent un cabinier pouvant même réduire la vitesse en cas de vents forts, et les grands funiculaires possèdent un conducteur, à l'analogue des trains à crémaillère.

Fonctionnement technique

Pilotage des déplacements aux étages

La cabine est pilotée par une armoire de commande qui gère ses déplacements.

Accès aux étages

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Techniquement, avant l'arrivée à l'étage désiré, le freinage est déclenché plus ou moins auparavant par un système de régulation.

Le positionnement précis à l'étage, imposé par la loi SRU pour garantir l'accès aux personnes handicapées à l'échéance 2013, peut cependant être obtenu par un entretien correct des ascenseurs bi-vitesse non équipés de variateur. Le texte de loi ne rend pas obligatoire l'installation du variateur de vitesse dès lors qu'une précision d'arrêt de ±20 mm peut être obtenue.

L'indicateur d'étage

Dans la cabine

Il indique la position de l'ascenseur, ainsi que dans la plupart des cas, la direction. Les premiers indicateurs furent « analogiques », les numéros des étages étant tout d'abord un cadran avec une aiguille, puis alignés sur le mur, et chaque nombre s'allumait lorsque l'ascenseur y passait, ainsi qu'une flèche lumineuse qui indiquait la direction de déplacement.

Puis vint l'indicateur LCD numérique, le plus souvent rouge sous une plaque noire. La flèche fut intégrée à l'afficheur. Dans les années 1980 vint l'indicateur à LED, qui reprend le même principe que l'indicateur LCD. Enfin, les écrans figurent sur plusieurs ascenseurs récents. Sur ces écrans peuvent être aussi indiquées la date et l'heure, ou même une séquence filmée.

Afin de faciliter le repérage d'arrivée aux étages, notamment dans les gratte-ciel, comme pour tout transport, une annonce sonore indique à présent celui-ci, utile également aux personnes malvoyantes.

Depuis l'extérieur

L'étage est souvent indiqué uniquement au rez-de-chaussée, dans ce cas l'utilisateur attendant depuis un étage supérieur ne peut pas savoir à quel niveau la cabine est située, excepté le sens de déplacement qui est parfois indiqué par une flèche qui clignote lorsque la cabine est en déplacement ou qui reste continue lorsque la cabine est à l'arrêt.

L'étage de positionnement est toutefois indiqué sur quelques ascenseurs depuis l'extérieur sur tous les étages.

L'arrivée d'une cabine est signalée par un petit retentissement de sonnerie.

Disposition

Adaptation dans un immeuble

Dans les anciens immeubles ne possédant qu'un escalier en colimaçon par exemple, la trémie a été construite d'origine au centre, ou peut avoir été adaptée ensuite en réduisant l'escalier. En général, les cabines sont petites et lentes, pouvant contenir parfois seulement deux ou trois personnes.

Batteries d'ascenseurs

Chaque trémie ou gaine verticale ne peut contenir qu'une seule cabine, voire parfois une cabine à deux niveaux superposés, excepté un système ancien devenu très rare, car dangereux, composé de plusieurs cabines se succédant lentement dans une même gaine en continu sans s’arrêter ni porte palière, appelé pater noster.

Lors d'une utilisation par de nombreux voyageurs, plusieurs ascenseurs sont donc regroupés dans une aire commune de passage dédiée à la circulation verticale.

Batteries de zones d'étages des tours de gratte-ciel

Dans le cas des immeubles de grande hauteur, entre deux et quatre batteries selon le nombre d'étages, regroupant deux à huit ascenseurs chacune, desservent les différentes « tranches » d'étages.

Elles sont distinguées pour les bureaux par exemple, par la « batterie basse » desservant le tiers inférieur, la « batterie moyenne », desservant le tiers du milieu et la « batterie haute » pour le tiers supérieur. Bien souvent plus les batteries sont hautes, plus les ascenseurs sont rapides.

Pour les batteries moyenne et haute, les étages inférieurs sont parcourus d'une traite dans une zone dite « zone express ».

Pour gagner du temps sans attente et un accès plus direct à l'étage désiré, sur certains ascenseurs modernes, les utilisateurs indiquent directement depuis leur étage de départ sur un clavier leur étage de destination, qui leur indiquera quelle cabine de la batterie, désignée par une lettre, y accèdera le plus directement, la cabine étant elle-même dénuée de touche d'étage.

La centrale de commande locale des ascenseurs modernes de gratte-ciel est équipée de dispositifs qui enregistrent les trajets quotidiens. Pour améliorer encore davantage la disponibilité des ascenseurs selon la période, le bilan des jours précédents établit informatiquement les statistiques de fréquentation selon le jour et l'heure qui orienteront en probabilité le processus de commande des trajets des différentes cabines, permettant une fluidification du trafic.

Pour les visites panoramiques des touristes, des ascenseurs spécifiques desservent directement l'étage le plus élevé menant à la terrasse.

Maintenance des appareils

La maintenance représente un pan important du secteur des ascenseurs. La fédération de l’ascenseur relate, lors d’une étude réalisée en 2020, que 70% des effectifs du secteur était uniquement dédiées à l’entretien des appareils[réf. souhaitée]. Les pannes représentent régulièrement des points de tensions entre les syndicats de copropriétés et les gestionnaires.

Pour un ascenseur, on parle de maintenance d’un système physique, car il se dégrade au fur et à mesure du temps et de son utilisation.

Parmi les acteurs de la maintenance d'ascenseur, on peut observer deux approches :

  • La maintenance réactive : dans ce cas de figure, l’intervention est réalisée uniquement lorsque le système tombe en panne. Lorsque l’appareil est indisponible, le technicien répare ou remplace les éléments défaillants.
  • La maintenance préventive : les interventions sur l’appareil sont plus fréquentes et plus ou moins régulières, mais moins importantes. Le technicien va procéder à de légères réparations et vérifications du système.

Au sein de ce modèle préventif coexiste différentes façons de procéder à ces interventions de maintenance : régulière selon un calendrier, en fonction des critères d’utilisation mais également en fonction de l’usure des composants.

Utilisations

Sur quelques niveaux

Beaucoup de lieux publics sur un nombre d'étages faible ou moyen, tels que les stations de métro ou magasins offrent au passager le choix entre les trois options de locomotion verticale, escaliers, escalators et ascenseurs. Les ascenseurs sont de vitesse modérée.

  • Dans les gares, les ascenseurs vitrés de vitesse modérée sont de plus en plus couramment installés comme alternative pour accéder par exemple d'un quai à l'autre pour les personnes handicapées, les enfants ou avec de lourds bagages.
  • Les escaliers roulants ou les escaliers permettent en revanche pour un faible nombre d'étages, l'embarquement direct en évitant les attentes, ainsi qu'un meilleur débit de personnes en cas d'affluence. Ils sont également mieux adaptés aux correspondances de métro ou aéroports, de structures irrégulières alternant couloirs horizontaux, avec parfois l'aide d'un trottoir roulant et changements de niveaux, ainsi que l'accès aux salles de cinéma ou les magasins et supermarchés à un ou deux niveaux, pouvant utiliser aussi des travelators pour les caddies.
  • Enfin l'ascenseur permet plus facilement d'installer les bagages ou poussettes que sur les marches amovibles, ainsi que l'accès aux personnes handicapées sur chaise roulante.

Sur un grand nombre d'étages

Pour un nombre d'étages important, voire une hauteur très importante de montagne, l'ascenseur convient mieux qu'un escalator sur plusieurs aspects : Il est nettement plus rapide, la vitesse de l'escalator étant faible et limitée à 0,6 m/s, soit 2 km/h ou 1 km/h vertical, correspondant aussi à la vitesse d'une personne parcourant les escaliers à bonne allure ; celle d'un ascenseur peut être entre 2 et 60 fois plus rapide.

Il est rationnel en gain de place par sa structure rectiligne verticale, regroupée en éventuelles batteries.

  • Les parkings, hôtels et hôpitaux (notamment pour transporter les lits ou brancards), utilisent principalement des ascenseurs. Ceux-ci desservent même les niveaux à l'intérieur des grands ferrys ou paquebots de croisière.
  • Les immeubles résidentiels et bureaux de plus de deux étages, et bien sûr tous les immeubles de grande hauteur tels que les gratte-ciel où ils sont rapides, utilisent exclusivement des ascenseurs, les escaliers étant même souvent cachés derrière des portes coupe-feu, étant principalement destinés à l'issue de secours en cas d'incendie par exemple.
  • Il est bien précisé durant les consignes de sécurité de prendre les escaliers (de secours) plutôt que les ascenseurs en cas d'alerte, quel que soit le nombre d'étages à parcourir, ceux-ci risquant de s’arrêter en cours de trajet pour coupure de courant ou flamme et/ou asphyxie.

Implantations

  • En Italie environ 900 000 ascenseurs.
  • Aux États-Unis environ 700 000 ascenseurs, pionniers dans le genre pour ceux des gratte-ciel.
  • En Chine environ 610 000 ascenseurs. C'est à présent la Chine qui détient de plus grand nombre d'ascenseurs à grande vitesse, dû à l'expansion très rapide de ses gratte-ciel ces dernières décennies.
  • En France, il y aurait selon la Fédération des indépendants experts et bureaux de contrôle ascenseurs (Fiebca) environ 450 000 ascenseurs en 2010, dont 50 % avaient plus de vingt-cinq ans d'âge et 25 % plus de quarante ans14.

Vitesse

Les ascenseurs résidentiels d'immeubles classiques, magasins, parkings, gares, aéroports, hôtels et hôpitaux ont des vitesses typiques comprises entre 0,6 m/s et 2,5 m/s, soit 2 à 9 km/h.

Au-delà, les ascenseurs ont généralement des vitesses relativement proportionnelles à la hauteur des tours ou gratte-ciels :

  • 3 m/s, soit 1 étage par seconde (11 km/h) entre 15 et 30 étages (tour Eiffel, 2 m/s puis 3 m/s) ;
  • 4,5 m/s, soit 1,5 étage par seconde (16 km/h) entre 20 et 40 étages ;
  • 6 ou 7 m/s, soit 2 étages par seconde (22 à 25 km/h) entre 35 et 100 étages (tour Montparnasse, Paris, 59 étages, tours de la Défense, Empire State Building) ;
  • 9 ou 10 m/s, soit 3 étages par seconde (33 à 36 km/h) entre 50 et 110 étages (One World Trade Center, Chicago, Toronto, Tour Q1, Melbourne, Stratosphere Las Vegas, Pékin).

Ils sont souvent plus rapides pour les bureaux, hôtels et visites panoramiques que pour les habitations. De plus, les étages de bureaux ont pour hauteur standard 3,30 m, due au passage des câbles et climatisation, ceux d'habitation 2,66 m.

Records de vitesse

La vitesse ascensionnelle maximale actuelle est de 17 mètres par seconde, soit 60 km/h, pour les ascenseurs équipant les tours les plus hautes telles que la Taipei 101 à Taïwan, Yokohama Landmark Tower au Japon (12,5 m/s soit 45 km/h) ou le Bürj Khalifa à Dubaï (40 km/h). Mais dans ces cas les cabines doivent être pressurisées, car au-delà de 11 m/s il y a des risques pour la santé.

Ce record va bientôt être dépassé par ceux de la Tour Shanghai en Chine, atteignant 18 m/s, soit 65 km/h, par la firme Mitsubishi.

Le constructeur Hitachi vient d'annoncer un nouveau projet d'installation en Chine d'un ascenseur allant à 20 m/s, soit 72 km/h, prévu pour 2016, parcourant 94 étages en 43 secondes.

[Passage à actualiser]

Voir aussi :

  • Liste des plus hauts gratte-ciel du monde
  • Liste des plus hauts bâtiments d'Île-de-France

Mines

Les ascenseurs de mines étaient ou sont souvent rapides aussi (entre 5 et 16 m/s)(18 à 60 km/h)15,16, et avec une accélération beaucoup moins progressive, tel celui actuel de la plus profonde mine du monde de Tau Tona en Afrique du Sud (3,9 km)17.

Accélération

L'accélération nécessaire pour atteindre la vitesse, en démarrage puis en freinage, sur les ascenseurs rapides modernes est obtenue par un variateur de fréquence du courant d'alimentation du moteur, permettant de jauger le couple nécessaire au mouvement de manière que les phases d'accélération et de décélération verticales soient plus régulières et progressives voire supportables en sensations pour l'occupant de la cabine, afin d'éviter au maximum les haut-le-cœur, la cabine n'étant pas un manège.

Elle est bien souvent constante et calibrée autour de ± 1 mètre par seconde carrée (0,8 à 1,2 m/s2), soit ± 0,1 g, mais d'autant plus prolongée que la vitesse est rapide (à 1 m/s2, durée d'accélération en s = vitesse maximale atteinte en m/s), et sur un grand intervalle d'étages et de hauteur, celui-ci devant être au moins proportionnel au carré de la vitesse atteinte.

Par exemple, avec H = V 2 {\displaystyle H=V^{2}} H = V^2 et T = V {\displaystyle T=V} T = V, en n'effectuant que des accélérations, sans phase à vitesse constante :

  • pour atteindre 1 m/s (3,6 km/h), il suffira d'une course de 1 m ou 1/3 d'étage, accélérant 1 s puis décélérant 1 s ;
  • pour atteindre 3 m/s (11 km/h), un intervalle de 9 m sera nécessaire, soit 3 étages, sur 3 s d'accélération et 3 s de décélération ;
  • pour atteindre 6 m/s (22 km/h), l'intervalle devra être de 36 m, soit 12 étages, sur 6 s d'accélération et 6 s de décélération.

Toutefois sur de tels intervalles, la vitesse moyenne sera donc la moitié de celle maximale atteinte au milieu de l'intervalle.

Mais dans de nombreux ascenseurs à vitesse modérée, anciens notamment, à simple bivitesse non équipés de variateur, l'accélération est très fréquemment non régulée et plus importante, ce qui arrive souvent lors du ralentissement permettant l'ajustement de la cabine à l'étage, pouvant même parfois occasionner des secousses verticales.

Vitesse les plus élevée des ascenseurs
 
Source : Le Figaro18.

Limitations techniques de hauteur

La hauteur de la gaine ne peut guère dépasser actuellement celle des ascenseurs de la plus haute tour de Burj Khalifa (124 étages), la hauteur maximale des ascenseurs étant bridée à 500 mètres, en raison du poids des câbles d’acier, qui comptent pour les trois-quarts du poids de l’équipement.

Mais les constructeurs tels que Kone prévoient la fabrication de nouveaux câbles en fibre de carbone plus résistants et dix fois plus légers (1 170 kg contre 18 650 kg pour des câbles de 400 mètres). En conséquence, les nouveaux ascenseurs seront beaucoup plus stables et moins énergivores, ces câbles permettant un trajet sur des hauteurs encore plus élevées19.

En outre, des effets physiologiques de sensations dues à l'accélération d'autant plus prolongée que la vitesse atteinte est importante, celle-ci est donc aussi limitée à la hauteur des tours panoramiques devant être, à 0,1 G, supérieure à 400 m pour pouvoir atteindre 20 m/s (pour donc une vitesse moyenne sur 400 m, de 10 m/s).

Accidents

Le 15 octobre 1999 à New York, un employé de BusinessWeek, Nicolas White, s'est retrouvé coincé quarante et une heures dans l'ascenseur du McGraw-Hill Building, 1221, Avenue of the Americas, en remontant à son bureau au 43e étage après une pause cigarette20,21.

Le 27 octobre 2011 à Paris, une cabine d'ascenseur d'un HLM transportant trois personnes chute de six étages22. Il était géré par la société Somatem, fusionnée dans le groupe Lyonnaise des eaux-Suez puis Suez.

Lors d'un test effectué en avril 2012 (heureusement à vide), la cabine d'ascenseur d'un des piliers de la tour Eiffel a effectué une « semi-chute » atténuée par les mécanismes, dégradant une vitre intérieure et ayant nécessité une remise aux normes complète de plusieurs mois.

Malgré cela, il reste le moyen de transport le plus utilisé23, et statistiquement l'un des plus sûrs24.

Lois et normes applicables

En Europe

  • La directive européenne 2014/33/UE, dite directive ascenseurs, transposée en droit français par le décret n° 2016-550 du 3 mai 2016, s'applique aux ascenseurs construits depuis la parution de ce décret et ayant une vitesse supérieure ou égale à 0.15 m/s. En dessous de cette vitesse, c’est la directive européenne 2006/42/CE, dite directive machine, qui est applicable. Cette réglementation s'inscrit dans le principe de libre circulation des biens au travers de l'UE, les ascenseurs étant soumis au marquage CE.
  • Les normes principales qui régissent la réalisation des ascenseurs sont les normes européennes harmonisées EN 81-20 et EN 81-50. La première norme, EN 81-20, énonce des exigences de sécurité complètement révisées et actualisées pour la construction et l’installation des ascenseurs. La deuxième norme, EN 81-50, définit des exigences de sécurité pour les essais et les examens de certains composants d’ascenseurs.

En France

  • L'article 79 de la loi 2003-590, dite loi SAE, avait défini de nouvelles obligations concernant les ascenseurs : il en a découlé trois arrêtés du 18 novembre 2004, concernant les travaux de modernisations des ascenseurs existants (avec des objectifs de sécurité à atteindre en 2008, 2013 et 2018 ; l'échéance de 2008 ayant été repoussée à 201025, les clauses minimales des contrats d'entretien et les contrôles techniques à mettre en œuvre.
  • Le décret numéro 95-826 impose la réalisation d'une étude de sécurité concernant les appareils couverts par le Code du travail, cette étude devant être mise à jour tous les cinq ans, ou lors de transformations. De plus, des travaux de mise en sécurité peuvent être réalisés, à la suite de la réalisation de cette étude. Ce décret se recoupe sur de nombreux points avec l'arrêté du 18 novembre 2004, et devrait, à terme, être abrogé, pour partie.

Dans le cadre des rénovations d'ascenseurs existants, il faut cependant distinguer deux notions très différentes :

  1. La loi ou réglementation, qui prévoit la mise en conformité des ascenseurs existants sur un certain nombre de points très précis touchant à la sécurité (verrouillage des portes, sécurité des accès machineries, etc.) La loi s'impose à tout propriétaire ;
  2. Les normes, qui sont des documents techniques encadrant la réalisation des équipements neufs ou des grosses rénovations. Elles ne sont jamais rétroactives, ce qui veut dire qu’un ascenseur est aux normes lors de son installation et que rien n’oblige de le mettre à la norme suivante (hormis un texte de loi).

Économie

Principaux fabricants en France

Voir aussi la catégorie Constructeur d'ascenseurs et de monte-charges.
SociétéNombre (1999)26Pourc. (1999)26Parts de marché (2007)27
Otis 152 000 34,0 % 36 %
Schindler 85 000 19,0 % 16 %
Kone 63 000 14,0 % 13 %
ThyssenKrupp 47 000 10,5 % 14 %
Autres 100 700 22,5 % 21 %

Sociologie

Un imaginaire social et culturel a été développé au XXe siècle concernant l'ascenseur, lieu clos et de cohabitation forcée. Les principaux thèmes développés sont :

  • l'ascenseur comme lieu de peur (liée à la claustrophobie), avec la peur concrète de la panne ou de la chute, voire de sensations pour les plus rapides. Voir l'ascenseur comme lieu de transition vers un étage ou un monde parallèle. Exemple : Le K ;
  • l'ascenseur comme lieu de rencontre, d'aventure amoureuse ou de rupture entre deux partenaires en cas de panne subie ou provoquée (par exemple dans Vous avez un mess@ge>, film américain de 1998)28.

Un lieu de convivialité

Paradoxalement, c'est l'un des rares transports en commun où la personne entrante adresse fréquemment un « bonjour » aux autres occupants, ou dans lequel deux personnes conversent facilement, même sans se connaître29.

Un lieu d'angoisse ou de peur

Plusieurs films mettent en scène un ascenseur comme un lieu d'angoisse ou de peur dont :

  • L'Ascenseur, film sorti en 1983 et Grand prix du festival international du film fantastique d'Avoriaz en 1984 ;
  • Ascenseur pour l'échafaud, film de Louis Malle sorti en 1958, dans lequel une panne d'ascenseur change le destin des principaux personnages.

Les ascenseurs sont également utilisés dans la fiction comme des lieux de passage vers des univers parallèles. Par exemple, dans le film Saint Ange (2004), il constitue à la fin une allégorie du passage vers la mort (ou vers un univers parallèle, selon les interprétations du film).

Un lieu de rencontre et de fantasmes

L'ascenseur est un des lieux qui connait de nombreux fantasmes amoureux ou encore sexuelles30,31[réf. nécessaire].

Dans sa chanson En Apesanteur, le chanteur français Calogero en fait un lieu de fantasmes32.

Santé et environnement

Effets physiologiques

Sensations des accélérations verticales debout

L'accélération des ascenseurs, prolongée pour les rapides, procure sous les pieds la sensation inhabituelle de peser plus lourd en étant soulevé vers le haut, lors des démarrages en montée et freinages en descente, contrastant avec celle d'être allégé en tombant vers le bas, procurant un léger airtime lors des démarrages en descente et freinages en montée, le poids des personnes par rapport au sol étant augmenté ou diminué d'environ 10 %, ou davantage pour les anciens ascenseurs.

Celle-ci se conjugue à l'effet sur l'oreille interne permettant l'équilibre du corps, en donnant des sensations de vertige, voire de peur liée aux effets de surprise inattendus, dont les effets peuvent être comparables à ceux des attractions ou montagnes russes, accentués par le fait d'être silencieux sans repère auditif et surtout celui de devoir rester à tenir en position debout, souvent sans appui de maintien33. De plus, la perception visuelle de référence ne bouge pas dans les cabines opaques, introduisant une contradiction déstabilisatrice avec les effets ressentis.

Comme pour les manèges, ces effets peuvent être amusants et plaisants, en procurant à beaucoup de personnes comme les enfants de l'adrénaline34.

Changements de pression

Les ascenseurs de gratte-ciel peuvent occasionner aux passagers des bouchements et/ou sifflements d'oreilles (analogues à ceux d'un avion, bien que celui-ci soit pressurisé) dues à la variation rapide de pression, à la suite du changement d'altitude important effectué rapidement.

En outre, plus l'ascenseur est rapide, plus la cabine introduit un effet de compression d'air avec la gaine verticale du parcours (à l'analogue d'un train passant rapidement dans un tunnel, d'un piston ou d'une pompe à air), s'ajoutant, en descente, à l'augmentation de pression atmosphérique rapide dû à une diminution d'altitude dans la tour.

C'est la raison pour laquelle les ascenseurs les plus rapides de Taipei et de la Shangaï Tower, à défaut de pressurisation, ont été limités en descente à 10 m/s (36 km/h), associé à une limitation des haut-le-cœur au démarrage de la descente35.

Autres aspects

Plusieurs personnes peuvent être phobiques aux ascenseurs pour diverses autres raisons, notamment :

  • la claustrophobie à l'intérieur de ce lieu parallélépipédique clos ;
  • la peur de rester bloqués en cas d'arrêt inopiné entre deux étages ou la zone express ;
  • le vertige dans les cabines vitrées.

Santé

Une source d'obésité et de problèmes cardiovasculaires

La multiplication des ascenseurs a entraîné une relative désaffection des escaliers. Elle est considérée comme l'une des nombreuses causes de l'obésité. Un article de Nutrinews écrit en 2003 sur la base de l’entretien accordé par le professeur Arnaud Basdevant (responsable du service de nutrition de l’Hôtel-Dieu, Paris) affirme ainsi que « l’évolution des modes de vie a indiscutablement favorisé l’obésité. La sédentarité s’est développée : automobile, ascenseur, escalator, travail dans des environnements surchauffés, séances de télévision, voire de grignotage36 …».

Dans le cadre des recommandations générales de santé publique, il est donc recommandé au citoyens de prendre par préférence les escaliers et non plus les ascenseurs (Programme national nutrition santé en France, programme Escaliers vers la santé au Canada37). En ce qui concerne plus précisément la lutte contre l'obésité, le site web français Integrascol, rédigé par des médecins avec le ministère de l'Éducation nationale, recommande de « venir à l’école à pied plutôt qu’en voiture, ne pas hésiter à monter les escaliers (quand c’est possible, selon le retentissement de l’obésité) plutôt qu’à prendre l’ascenseur38 ». Le site suisse Prévention.ch (financé par la République et canton de Genève, Suisse) recommande : « Prenez les escaliers plutôt que l'ascenseur ou l'escalier roulant. Si l'effort est trop grand au début, contentez-vous d'un ou deux étages à pied et prenez l'ascenseur pour le reste39. »

La transmission de virus

Les ascenseurs sont considérés, dans le cadre de l'épidémie de nouvelle grippe A (H1N1) de 2009, ou dans celle de la Covid-19 (Sars-Cov-2) de 2019, comme des facteurs de risque de propagation de l'épidémie :

  • pour la transmission de virus par suspension dans l'air : la distance recommandée de 2 mètres entre personnes ne peut toujours y être respectée ;
  • pour la transmission de virus par contact avec des objets touchés et contaminés par une personne malade ; les boutons d'ascenseurs, touchés par des dizaines ou des centaines de personnes différentes pendant une journée, sont considérés comme des objets à risque40, le virus de la grippe restant vivant de 8 à 48 h sur des objets. Les études montrent que le virus reste plus longtemps vivant sur les surfaces dures et lisses (plastique, métal, ce qui est le cas des boutons d'ascenseur) que sur les surfaces poreuses (textile). Selon la direction de la Santé publique du Québec, le virus de la grippe des familles A (dont les H1N1) et B restent vivants 24 à 48 h sur des surfaces dures et lisses (ex. : comptoir), 8 à 12 h sur des surfaces poreuses (papier, textile) et 5 min sur la peau humaine41.

Environnement

La question de l'impact des ascenseurs sur l'environnement a également été posée. La journaliste américaine Nina Shen Rastogi, spécialisée sur l'environnement, a tenté en avril 2009 de calculer et de comparer la consommation d'énergie de l'utilisation de l'ascenseur et de l'escalier, sans succès. En revanche, elle note que « les experts de ThyssenKrupp qui ont étudié un immeuble de bureaux de seize étages dans l'Ohio ont découvert qu'environ un tiers de la consommation quotidienne d'énergie de l'ascenseur avait lieu durant les heures non travaillées. Autre problème : le fait de garder les ascenseurs toujours éclairés42 ».

Dans l'ensemble, les ascenseurs soutirent davantage d'énergie à attendre qu'à monter et descendre : près de 60 % de l'électricité consommée est gaspillée parce que la machinerie et les panneaux de commande situés dans les étages restent continuellement sous tension (stand-by)43.

L'entretien du parc d'ascenseurs et la mise au point d'appareils moins consommateurs d'énergie est un des enjeux du développement durable dans l'habitat44,45.

Le parc des ascenseurs en France consomme annuellement environ 2 TWh d'électricité, soit l'équivalent de la consommation d'un département comme la Corrèze, soit 5 à 8 % de la consommation des logements. La consommation des ascenseurs a été réduite, passant de 3,400 kWh dans les années 1960 à 650 kWh pour les machines récentes, la réduction se poursuivant par des dispositifs de récupération d'énergie46.

Ascenseurs spécifiques

L'ascenseur de charge

Ce genre d'ascenseur est utilisé pour transporter de lourdes charges en milieu commercial, culturel ou industriel. Réservé au personnel, les cabines sont souvent de grande envergure et la vitesse un peu plus faible et démultipliée pour permettre au moteur d'avoir une force suffisante.

Il sert à monter ou descendre par exemple les palettes de produits dans les grandes surfaces, ainsi que les chariots d'archives par des bibliothécaires ou les lits et brancards dans les hôpitaux, tout en étant adjoints aux ascenseurs disponibles pour le public.

Ascenseur de porte-aéronefs

C'est une variante du précédent installée sur les porte-avions, les porte-hélicoptères et certains navires de guerre. Disposé soit au centre d'un élément du pont d'envol (ascenseur axial) soit à l'une de ses extrémités ou sur un de ses côtés, il relie le pont d'envol à un hangar inférieur. Il comporte généralement un blindage et doit de plus pouvoir résister aux mouvements du navire, à ceux des aéronefs (appontages) et aux agressions du milieu maritime.

Le monte-charge

Le monte-charge est dévolu aux installations transportant des marchandises sans voyageur, telles que les monte-plats des restaurants ou des maisons bourgeoises, où la cuisine n'est pas au niveau de la salle de service ou encore les monte-voitures des concessions automobiles à plusieurs niveaux.

Ces éléments sont différenciés, car ils ne nécessitent pas les mêmes sécurités et sont chacun adaptés pour remplir au mieux leur fonction. Dès que les déplacements sont commandés depuis l'intérieur de la cabine par boutons d'étages, celui-ci est considéré comme un ascenseur pour personnes et sa sécurité doit être renforcée en conséquence.

Élévateur à munitions

C'est une variante du précédent installée sur les porte-avions, les porte-hélicoptères et certains navires de guerre. Il relie le pont d'envol à un hangar inférieur ou — plus généralement — à une soute à munitions. Il comporte généralement un blindage et doit de plus pouvoir résister aux mouvements du navire, à ceux des aéronefs et des véhicules (roulage) ainsi qu'aux agressions du milieu maritime.

Ascenseur accessible aux personnes à mobilité réduite

Un ascenseur est dit accessible aux personnes à mobilité réduite, notamment en fauteuil roulant, lorsqu'il respecte les exigences de la norme EN 81-70 pour les ascenseurs relevant de la directive ascenseurs 2014/33/UE et celles de la norme EN 81-41 pour les appareils relevant de la directive machine 2006/42/CE.

Certaines nacelles semi-ouvertes permettent l'accès à un étage ou inter niveaux de demi-palier de rampe d'accès aux personnes à mobilité réduite ou pour monter une lourde charge en y rentrant via une grande porte pivotante, puis se déplacent très lentement en devant maintenir le bouton appuyé en montée ou en descente.

Un dispositif similaire qui suit lentement une rampe garde-corps d'escalier est un monte-escalier, fixé sur celui-ci et installé généralement dans les maisons ou les appartements des particuliers.

Ascenseur de montagne

Certaines remontées mécaniques ou descentes de montagne ou même de grottes s'effectuent non pas par un téléphérique, funiculaire ou télésiège, mais par un ascenseur direct vertical, soit creusé dans la roche, soit parallèle au rocher ou à la falaise.

C'est le cas de l'ascenseur montant à la suite de la gare d'arrivée du second téléphérique tout au sommet de l'aiguille du Midi (3,7 m/s), celui du gouffre de Padirac ou de l'aven d'Orgnac, celui du Hammetschwand Bürgenstock en Suisse, ou celui de Zhangjiajie en Chine. Ces deux derniers, vitrés, offrent une vue panoramique superbe.

Ascenseurs de la tour Eiffel

La pente des ascenseurs de la tour Eiffel suit l'inclinaison des piliers, étant donc de 54° du rez-de-chaussée au premier étage, puis de 74° jusqu'au deuxième étage, s'apparentant donc presque aux ascenseurs inclinés. Contrairement à ceux-ci ainsi qu'aux funiculaires, un système permet au plancher des cabines de rester horizontal tout au long du parcours. L'entretien est assuré par l'entreprise Schneider Électric47.

Le premier étage est haut de 58 mètres (20 étages d'immeuble) et le deuxième étage haut de 116 mètres (40 étages d'immeuble). Ils sont parcourus à 2 m/s, soit 7 km/h.

La desserte du deuxième au troisième étage, de hauteur 276 mètres (90 étages d'immeuble), s'effectue totalement verticalement par une batterie de 4 ascenseurs à 3,2 m/s, soit 11,5 km/h.

Les ascenseurs pour les visiteurs sont celui toujours hydraulique du pilier ouest et celui mécanique du pilier nord. Celui du pilier sud — privé pour le restaurant — est aussi mécanique.

Fonctionnement

L'ensemble de câbles des ascenseurs des trois piliers desservant les premier et deuxième étage suit une trajectoire particulièrement longue et complexe. Un moteur électrique assure la montée de l'ascenseur électrique. Suspendue à des câbles en métal, la cabine d'ascenseur est équipée d'un contrepoids destiné à l'équilibrer.

(En attente d'être complété)

Ascenseur hydraulique

Deux énormes cuves en forme de cloche retournée, rappelant les anciens gazomètres, remplacent le moteur.

Les cloches montent ou descendent très lentement sur une faible course avec une force très puissante sous l'effet du fluide, suffisante pour réussir à déplacer la cabine et un important nombre de passagers, à 2 m/s par un système de très grande multiplication de vitesse.

La cabine de l'ascenseur se déplace grâce à un bouton qui actionne un piston contenant de l'huile. L'huile est envoyée dans un vérin qui actionne le piston par une centrale hydraulique (pompe). Quand le piston se remplit, la cabine monte.

(En attente d'être complété)

Voir aussi : Données techniques de la tour Eiffel

Accès au sommet de montagnes russes ou toboggan aquatique

Certaines montagnes russes ou toboggans aquatiques utilisent un ascenseur plutôt qu'une rampe inclinée à chaîne pour monter au sommet, dans lequel vient s'encastrer le véhicule avant la descente, tels que River Quest et Winja's Fear & Winja's Force de Phantasialand.

Ascenseur automatique casher

Pour les juifs orthodoxes, la loi juive, ou halakha, interdit l’utilisation d’appareils électriques, et donc d'ascenseurs, le jour du shabbat. Pour contourner cette loi, des ascenseurs spéciaux ont été conçus. Ces ascenseurs s’arrêtent automatiquement à tous les étages sans que les passagers aient à appuyer sur des boutons. Ce système a été utilisé pendant des décennies en Israël, mais en 2009, il a été remis en cause par des rabbins48.

Systèmes dérivés

Ascenseurs de mines

Ce furent à l'origine parmi les plus anciens. Au départ, les passagers ouvriers se tenaient dans une simple nacelle style panier de montgolfière, la trémie circulaire étant en forme de puits et les cordes puis les câbles étaient actionnés manuellement par manivelle. Les chevaux qui tiraient au début les chargements étaient aussi descendus. Les premiers moteurs qui suivirent furent à vapeur.

Les grandes poulies de la machinerie sont surélevées sur un chevalement métallique et apparentes extérieurement. Elles tournent cette fois en continu15.

La vitesse est rapide. Le démarrage s'effectue depuis l'extérieur par un levier d'embrayage. Certaines cabines servent aussi spécifiquement à transporter les wagonnets nommés « berlines49 ».

Aujourd'hui, en France, les mines sont arrêtées, et une partie a été transformée en musées pour touristes, les ascenseurs de substitution ne descendant plus que de seulement quelques mètres à vitesse modérée, avec un effet d'illusion optique simulant le défilement rapide des ascenseurs réels de l'époque.

(En attente de développement)

Ascenseur en navigation fluviale

 
Ascenseur à bateaux de Strépy-Thieu (Belgique).
Article détaillé : Ascenseur à bateaux.

On nomme également ascenseurs des dispositifs destinés à déplacer des bateaux entre deux niveaux à l'aide de bacs remplis d'eau.

Le premier fut construit à Anderton au Royaume-Uni en 1872.

De même qu'un plan incliné comme à Ronquières en Belgique, ce dispositif remplace à lui seul de nombreuses écluses. Citons :

  • l'ascenseur à bateaux des Fontinettes (1880) en France,
  • celui de Peterborough (1904) au Canada,
  • celui de Strépy-Thieu en Belgique,
  • la roue de Falkirk en Écosse, pivotant verticalement,
  • le plan incliné de Saint-Louis-Arzviller suivant le vallonnement de la montagne vosgienne (Moselle, France), accessible aux visites.
 

Ascenseur en attraction à sensations

Les accélérations verticales étant les principales procurant des sensations, le principe a été développé en tant qu'attraction :

Tours de chute

 
Une tour de chute.
Article détaillé : Tour de chute.

Depuis les années 1990, les fêtes foraines, puis de plus en plus nombreux parcs, ont complété leurs manèges d'attractions purement verticales, conjointement aux Reverse bungee, se déplaçant autour du pylône central d'une tour de chute.

Celle-ci produit un airtime de 1 à 4 secondes selon la hauteur (jusqu'à 126 mètres actuellement), et proche de l'apesanteur (- 1 g), où ces effets ont été portés au maximum. Par comparaison, les ascenseurs traditionnels accélèrent autour de +/- 0,1 g seulement, mais la sensation est accentuée par la position debout33. Pour atteindre une même vitesse, la sensation augmente moins en augmentant la durée de l'accélération plus progressive (ascenseurs) que sa valeur (attraction).

D'autres tours attractives plus familiales effectuent des va-et-vient successifs de montées et mini-chutes ou de montées subites.

Tour de la terreur des parcs Disney

Article détaillé : Tower of Terror.

L'idée d'une telle attraction, utilisant cette fois le principe par câble, poulie et contrepoids manœuvrant la cabine des ascenseurs, a été développée à partir de 1994, dans successivement quatre parcs de Disney, dont celui français de Marne-la-Vallée en 2007, en utilisant la technologie développée par la Société Otis, dans un immeuble dénommé Tour de la terreur.

La cabine est accrochée cette fois à deux séries de câbles, l'une traditionnelle en haut, et la seconde la tirant vers le bas, procurant ainsi une série d'airtime en Ejector ou Hyper Drop, l'accélération vers le bas devenant supérieure à celle d'une chute libre jusqu'à - 1,4 g, alternée également par de fortes accélérations vers le haut.

 

Ascenseur incliné

Article détaillé : Ascenseur incliné.

Un ascenseur incliné est un mode de transport guidé qui utilise une cabine unique circulant sur une voie sur rails en pente (généralement de longueur modeste), tractée par un ou plusieurs câbles depuis la station terminale amont.

Il se distingue en appellation du funiculaire par sa cabine unique, bien que l'on qualifie souvent celui ici identiquement, comme le funiculaire de Montmartre.

Certains petits ascenseurs inclinés à cabine vitrée longent aussi les escaliers parallèlement à l'analogue d'un escalator et également 2 km/h, dans plusieurs correspondances de stations de métro par exemple.

Notes et références

  • Andrew Ure, Philosophie des manufactures [archive], 1836, p. 71.
  • «Une porte s'ouvre au rez-de-chaussée sur un boudoir mignon. On s'assied sur un divan capitonné et on est enlevé jusqu'à l'étage où on est logé. C'est l'ascenseur pour les voyageurs fatigués, malades ou même seulement n'aimant pas à gravir un escalier» (Publicité pour l'Hôtel national de Lucerne dans le Journal de Genève du 15 juillet 1870.
  • Exposition « Sciences et curiosités à la cour de Versailles », 2010-2011, au château de Versailles.
  • Marc Lefrançois, Histoires insolites des rois et reines de France, City Éditions, août 2013, 288 p. (ISBN 978-2-8246-4959-7, présentation en ligne [archive]).
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  • Ces appareils sont toujours en service. La capacité actuelle est de 75 personnes et la vitesse de 2,5 m/s.
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  • Les sensations dues au déséquilibre sont encore décuplées en se positionnant en équilibre sur un pied ou la pointe des pieds durant les accélérations, ce qui est impossible sur les attractions, très majoritairement assises et attachées, aussi fortes soient-elles en accélérations.
  • Toutefois, les gens restent totalement stoïques, comme dans tout transport, même dans les ascenseurs très rapides, à l'inverse des attractions même petites où beaucoup s'expriment à outrance en criant.
  • « Les ascenseurs à l'assaut de la très grande hauteur » [archive], www.usinenouvelle.com (consulté le 3 mai 2019).
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  • « La régulation avancée » [archive], fr.scribd.com (consulté le 3 mai 2019).
  • « L’ascenseur automatique n’est plus casher ! » [archive], sur Courrier international, 4 novembre 2009 (consulté le 23 novembre 2021)
  1. « Les outils de la mine »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • http://centriris.fr/index.php?option=com_content&view=article&id=391:la-cage-ou-ascenseur-&catid=38:les-outils-de-la-mine&Itemid=37" rel="nofollow" class="external text">Google • Que faire ?).

Annexes

Sur les autres projets Wikimedia :

  • Ascenseurs, sur Wikimedia Commons

Articles connexes

Moyens de transport verticaux connexes

  • Ascenseur à bateaux incliné ou tournant verticalement
  • Ascenseur spatial, projet futuriste sur câble de longueur extrême, pouvant atteindre 200 km/h
  • Ballon captif à déplacement vertical en position debout
  • Escalier mécanique, transport alternatif dans les magasins ou gares
  • Funiculaire, parfois appelé « ascenseur incliné »
  • Liste des ascenseurs à bateaux
  • Monte-escalier, siège lent sur rampe fixé sur les escaliers des maisons pour les personnes à mobilité réduite
  • Nacelle de grue, pour les sauts à l'élastique depuis une grue
  • Nacelle de grue, pour les laveurs de vitres notamment
  • Pater noster, un ascenseur continu
  • Téléphérique, nommé à ses débuts, « ascenseur de montagne »

Transports de marchandises

  • Monte-charge, strictement limité à une hauteur utile de un mètre, il peut ne pas répondre à tous les critères concernant la législation relative aux ascenseurs.
  • Monte-meuble, incliné, amenant les colis par la fenêtre d'un immeuble pour les déménagements

Ascenseurs célèbres ou particuliers

  • Ascenseur Lacerda
  • Ascenseur de Santa Justa
  • Ascenseur de Strépy-Thieu

Autre

  • Ascenseur d'Einstein (expérience de pensée)

Liens externes

  • Site de la Fédération des ascenseurs [archive], www.ascenseurs.fr (consulté le 3 mai 2019).
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Pièces et espaces d'une habitation
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Transports en commun
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Détails
Publication : 18 septembre 2022

Bicyclette

 
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Bicyclette
Bicyclette
Cycliste sur la place d'Italie à Paris.

Appelé aussi Vélo ; biclou (familier)
Utilisation
Utilisation Transport individuel
Années Depuis 1817
Caractéristiques
Type Véhicule généralement individuel et non motorisé
Énergie Propulsion humaine (assistance électrique possible)
Poids à vide Environ 15 kg
modifier Consultez la documentation du modèle
 
Cyclistes à Mexico.
 
Jeune garçon tanzanien transportant du fourrage sur sa bicyclette pour nourrir le bétail de sa famille.

Une bicyclette, ou un vélo (abréviation du mot vélocipède), est un véhicule terrestre à propulsion humaine entrant dans la catégorie des cycles et composé de deux roues alignées, qui lui donnent son nom. La force motrice est fournie par son conducteur (appelé « cycliste »), en position le plus souvent assise, par l'intermédiaire de deux pédales entraînant la roue arrière par une chaîne à rouleaux.

La roue avant est directrice et assure l'équilibre. Son orientation est commandée par un guidon, que le cycliste utilise pour contrôler la trajectoire ainsi que le freinage (sauf modèles particuliers) et éventuellement le changement des vitesses.

La bicyclette est l'un des principaux moyens de transport dans de nombreuses parties du monde. Son efficacité énergétique est particulièrement élevée. Sa pratique, le cyclisme, constitue à la fois un usage quotidien de transport, un loisir populaire et un sport.

Histoire

Article connexe : Histoire du vélo dans la société française.

XIXe siècle

 
Cette section ne cite pas suffisamment ses sources (décembre 2018). 
 
Évolution de la bicyclette depuis la draisienne de 1818.
 
Draisienne à Paris en 1818 (gravure).
 
La draisienne modifiée (ca 1820), le premier « deux-roues ».
 
Bicyclette de Lawson en 1879.
 
Grands bis et tricycle, aquarelle vers 1887, États-Unis.
 
Exposition de cycles au Crystal Palace en février 1889.
 
Le troisième Salon du cycle de Paris, en décembre 1895 au palais de l'Industrie.

En 1817, le baron allemand Karl Drais von Sauerbronn invente sa Laufmaschine ou « machine à courir » qui est présentée à Paris le 5 avril 1818 (Brevet d'importation français déposé par Louis-Joseph Dineur au nom du Baron Drais le 17 février 1818 : sous l'appellation d'une « Machine dite vélocipède. »)1.

La draisienne (version 1817) possède deux roues alignées, reliées à un cadre en bois par des fourches, la roue avant pouvant pivoter latéralement, et elle est équipée d'un rudimentaire frein à sabot sur la roue arrière. Cet engin connait un certain succès, en particulier en France puis au Royaume-Uni. Dans ce pays, il sera nommé « hobby-horse ».

La première conception visuelle attestée d'un deux-roues de type bicyclette est due à Alexandre Mercier. Elle figure dans son brevet du 8 mai 1843. Le pédalage est alternatif, à l'instar des Lévoyclettes Terrot des années 1910. C'est également le premier exemple probant d'équilibre soutenu sur deux roues, alors que sur la draisienne, l'équilibre n'est que passager. Dans son brevet, Mercier dit avoir essayé sa machine avec succès à Amiens, mais ce n'est pas prouvé.

Si la draisienne fait partie de la préhistoire de la bicyclette, la véritable histoire commence en France avec les vélocipèdes à pédales pendant les années 1860. C'est vers 1867 que sont commercialisés les premiers vélocipèdes à pédales des maisons Sargent, Michaux, Vincent, etc., avec un vrai succès populaire au rendez-vous. Pierre Michaux, serrurier parisien en voiture à façon, aurait inventé le vélocipède à pédales en 1855. La date précise de l'invention et l'identité de l'inventeur sont toutefois très discutées. En 1893, lors d'une controverse avec les frères André et Aimé Olivier, anciens associés qui ont toujours nié le rôle de Michaux dans l'invention, Henry Michaux, fils de Pierre Michaux, avoue que ce serait son frère Ernest qui aurait eu l'idée des pédales, et que l'invention daterait en fait de 18612. Cette date est toutefois mise en doute par certains historiens, qui donnent 1864 comme date plus plausible, et émettent également des doutes sur la paternité de l'invention de la famille Michaux3. Il est vrai que nous n'avons aucune preuve à ce jour. Parallèlement, un autre Français, Pierre Lallement, revendique avoir inventé et expérimenté un système à pédales dès 1862, et obtient en 1866 un brevet américain pour une machine qu'il appelle « bicycle »4. Une dizaine d'autres inventeurs revendiquent cette invention. Le plus plausible aujourd’hui, bien que sans preuve également, est Georges Radisson.

Pierre Michaux ne dépose qu'en 1868 un brevet pour son invention, qu'il appelle « pédivelle » (brevet français no 80637 déposé le 24 avril 1868 : « Perfectionnement dans la construction des vélocipèdes. »), auquel il ajoute également un frein. À partir de l'automne 1867, le vélocipède a énormément de succès en France, et les premières courses de vélocipèdes, les clubs et les journaux apparaissent.

Pierre Lallement émigre en 1865 aux États-Unis sans avoir pu trouver de soutien financier à Paris pour sa machine, et obtient le premier brevet au monde sur le vélocipède à pédales en novembre 1866. Il réussit à vendre son brevet à un New-yorkais, Calvin Witty, qui sera le premier à fabriquer des deux-roues aux États-Unis (un seul de ces vélocipèdes semble avoir survécu) et retourne en France en 18685. À la fin de cette année, Witty vendant sa licence à d'autres constructeurs, le succès se produit également aux États-Unis. Quelques-uns surnommèrent la machine boneshaker (« secoueuse d'os »), en raison de la conception des roues, en bois cerclées de fer. Les premières garnitures de roues en caoutchouc dur apparaissent en 1869 et améliorent sensiblement le confort de l'engin6.

En 1869, Charles Desnos dépose un brevet sur l'amélioration du vélocipède qui fixe certaines caractéristiques toujours présentes dans les vélos modernes, notamment la roue arrière motrice et la transmission multiplicatrice par courroie ou chaine7.

Après la guerre de 1870, le perfectionnement des vélocipèdes se poursuit surtout en Angleterre. La roue avant se fait plus grande tandis que la roue arrière diminue. Le premier grand bi, appelé Ordinary, apparaît en 1872. Ce genre de bicyclette connait un succès foudroyant auprès de la bourgeoisie qui seule avait les moyens de se l'offrir. En Angleterre, il est surnommé penny farthing (d'après la taille respective de ces deux pièces de monnaie, par analogie avec les roues). En France, il est utilisé de manière ostentatoire par les bourgeois (exemple : culture du plaisir et de l'élégance dans le bois de Boulogne)8.

Le premier brevet de bicyclette a été déposé en 1871 par Viarengo de Forville, un Italien résidant en France9. Dans son brevet français du 30 septembre 1871 sont jointes des photos représentant une bicyclette d'homme et une de femme.

En 1884, John Kemp Starley de la société The Coventry Sewing Machine Company (« Société des machines à coudre de Coventry »), qui deviendra Rover, invente la « bicyclette de sécurité » munie de roues de taille raisonnable et d'un entraînement par chaîne. Le cycliste y est installé à l'arrière, ce qui rend presque impossible la chute de type « soleil » où le cycliste est catapulté par-dessus la roue avant10. Un engrenage plus grand à l'avant (le plateau) qu'à l'arrière (le pignon) fait tourner la roue arrière plus vite que les pédales ne tournent, ce qui permet à ce type d'engin d'aller vite même sans une roue géante.

En 1886, Peugeot commercialise ses premières bicyclettes. En 1885, le Bordelais Juzan en construit quelques-unes également, au design plus moderne que les anglaises.

En 1888, John Boyd Dunlop invente le pneumatique (brevet français no 193281 déposé par John Boyd Dunlop le 1er octobre 1888 : « Garniture de jante applicable aux roues de véhicules. »), qui contribue à améliorer encore le confort du cycliste. Édouard Michelin perfectionne cette invention en déposant en 1891 un brevet de « pneu démontable », la chambre à air.

Les bicyclettes de sécurité de 1890 ressemblent déjà beaucoup aux bicyclettes actuelles. Elles ont des pneumatiques de taille comparable à celle d'un vélo moderne, des roues à rayons, un cadre en tubes d'acier et une transmission par chaîne. La seule chose qui leur manque est le changement de vitesses.

Dans les années 1890, ce nouveau modèle de bicyclette élargit la cible des utilisateurs potentiels. De plus, en lien avec la seconde révolution industrielle, les bicyclettes deviennent un produit industriel (en France, les grandes marques sont alors Peugeot dans le Doubs, Manufrance et Mercier dans la Loire), réduisant leur prix à un point qui les rend abordables aux ouvriers. Cela conduit à une « folie de la bicyclette »11, qui est à l'origine d'une évolution sociale importante (passage du vélo loisir au vélo utilitaire).

Dès cette période, la bicyclette s'impose comme un moyen de découvrir le monde. Alors que se développe la mode des tours du monde, le premier tour à vélo se déroule entre 1891 et 189412. La première femme à avoir réalisé cet exploit en solitaire est Annie Cohen Kopchovsky, dite Annie Londonderry, sur un modèle masculin de bicyclette de marque Sterling, en quinze mois13.

À ce sujet, le développement de la bicyclette a permis le progrès de l'émancipation des femmes, même si l'accès au vélo pour ces dernières a été semé d'embûches. La féministe Susan B. Anthony a ainsi déclaré en 1896 que l'engin avait accompli davantage pour cette libération que quoi que ce soit d'autre au monde14. Malgré le tour du monde à vélo d'Annie Londonderry en 1895, certains médecins et moralistes persistaient à affirmer que la bicyclette présenterait une menace pour la santé physique et mentale des femmes. De plus, elle encouragerait au dévergondage et à l'exhibitionnisme15. On pensait par exemple que chevaucher une selle et se mettre en mouvement dans cette position pouvait conduire les femmes à développer des pratiques masturbatoires, absolument immorales à l'époque. De fait, les vêtements féminins du XIXe siècle n'étaient absolument pas adaptés à la pratique sportive, le port du pantalon étant réservé aux hommes16. Les femmes se sont alors battues pour porter le bloomer, sorte de short féminin, afin de pouvoir pratiquer la bicyclette. Dès 1868, certaines compétitions ont néanmoins été ouvertes aux femmes. De façon prémonitoire, Jacques Mauprat déclare dans Le Progrès du 21 avril 1895 : « Oui, la faible femme a fait ses preuves sur la bicyclette. Elle est arrivée à des performances très satisfaisantes ; et cela non seulement sans préjudice pour sa santé […]. Cette introduction de la femme dans le monde du sport est une révélation pour elle et sera presque la source d'une révolution dans les mœurs de la société, en commençant par le costume et en finissant par la régénération de bien des qualités perdues par l'inactivité musculaire. »

  • Bicyclette de 1897
  • Bicyclette moderne construite par Georges Juzan.

    Bicyclette moderne construite par Georges Juzan.

  • Publicité 1897.

    Publicité 1897.

  • Des cyclistes dans Hyde Park, réalisé par Robert W. Paul (1896).

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XXe siècle

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Cette section accorde un poids disproportionné à un point de vue national et doit être internationalisée (septembre 2022).

En 1903 naît le Tour de France. Le premier gagnant de cette grande épreuve est Maurice Garin.

Après la Première Guerre mondiale, le terme « vélo » devient le mot populaire pour décrire la bicyclette utilisée par les ouvriers, paysans et enfants8.

Dans les années 1930, les systèmes à plusieurs vitesses commencent à être utilisés dans les compétitions de vélo.

Le vélocar apparaît dans les années 1930, vélo couché et ancêtre de la vélomobile.

Pendant l'occupation de la France par l'Allemagne, les voitures sont restreintes à l'usage des médecins, de la police ou de la milice, la bicyclette devenant la reine des transports (ravitaillement, trajets pour le travail ou aller voir des proches, développement de vélo taxis dans les grandes villes), succès des compétitions de cyclisme17.

Les dérailleurs se développent durant les années 1950.

Enfin, les vélomobiles renaissent à la fin des années 1980.

Depuis le début des années 1990, dans plusieurs pays, des manifestations spontanées rassemblent, une fois par mois dans plusieurs centaines de villes, des défenseurs et promoteurs de l'usage du vélo en ville. Ce sont les masses critiques ou vélorution en France.

 

XXIe siècle

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Cette section accorde un poids disproportionné à un point de vue national et doit être internationalisée (septembre 2022).

En France, dans une note du 28 mars 2017, think tank La fabrique écologique estme que la Coordination interministérielle pour le développement de l'usage du vélo (Ciduv) est « dotée de faibles moyens humains et budgétaires » et « ne peut pas assurer le pilotage d'une stratégie nationale ambitieuse »18. La France manque de compréhension des freins à l'usage du vélo. L’indemnité kilométrique vélo (IKV) peine à se développer et l'Ademe consacre peu de moyens au vélo. La compétence vélo est déléguée au niveau local (par la loi NOTRe) aux collectivités où la culture du transport en commun domine, manquant d'une « impulsion nationale forte ». Le think tank propose des bases pour une stratégie nationale du vélo afin de rattraper les 20–25 ans de retard acquis sur l'Europe du Nord, prônant la création d'une mission interministérielle vélo (MIV) et la considération du vélo non plus comme un loisir mais comme un « instrument de la politique des transports »19.

De fait, en France, selon une étude de l'Insee portant sur l'année 2015, seuls 2 % des actifs ayant un emploi vont travailler à vélo. Le vélo est surtout utilisé lorsque le lieu de travail se trouve jusqu'à 4 km du domicile. Ce mode de transport est en général bien moins utilisé que l’automobile, largement prédominante, les transports en commun ou la marche, mais il fait jeu égal avec les deux-roues motorisés20. En ville, toutefois, comme à Paris, les trajets à vélo représentent le tiers de ceux effectués en voiture21 (voir section #Bicyclette et urbanisme).

Principes physiques

Article détaillé : Dynamique des cycles.

La bicyclette ne dispose que de deux points d'appui au sol : elle se trouve nécessairement en équilibre instable. Les physiciens parlent d'équilibre métastable car le passage de la position d'équilibre temporaire à une position de déséquilibre perceptible est relativement lent.

Les principales forces en action sont :

  • la gravitation, qui tend à attirer le vélo vers le sol ;
  • la force centrifuge, qui lorsque le vélo vire, tend à le redresser vers l'extérieur du virage.

L'équilibre est maintenu dynamiquement par les actions du cycliste, qui s'emploie à toujours redresser sa machine en la penchant légèrement dans la direction opposée à celle où elle commence à tomber.

Le cycliste jongle donc en permanence entre ces deux forces pour compenser les effets de l'une avec l'autre. Il est aidé en cela par la chasse du vélo : il s'agit de la distance entre l'intersection de l'axe de la fourche avec le sol et le point de contact de la roue avant au sol. En effet, l'axe de la fourche est incliné de manière que son intersection avec le sol se trouve en avant du point de contact de la roue avec le sol. Ainsi, si le vélo est penché d'un côté, la roue avant est forcée à se placer de manière à faire tourner le vélo du même côté, engageant ainsi un virage tendant à équilibrer cette inclinaison.

Enfin, lorsque le vélo roule, l'effet gyroscopique lié à la rotation des roues contrarie toute variation de la position de leurs axes. Ce phénomène est proportionnel à la vitesse de rotation des roues et à leur masse. Cet effet reste habituellement négligeable et est normalement imperceptible par le cycliste. En effet, la masse et donc l'inertie du vélo et de son pilote sont d'un ordre de grandeur supérieur à celle des roues, ce qui réduit considérablement l'influence de l'effet gyroscopique[réf. souhaitée].

Efficacité énergétique

Article connexe : Efficacité énergétique des modes de transport à propulsion humaine.

L'efficacité énergétique du vélo surpasse celle de tous les autres véhicules de conception humaine22.

Technique

Composants

 
Composants les plus importants d'un vélo moderne (ici un VTT).

Les bicyclettes courantes sont constituées d'un ensemble de pièces facilement identifiables.

Cadre

Articles détaillés : Cadre de bicyclette et Cadre suspendu.

Le cadre en est la partie principale, il consiste généralement en un triangle sur lequel le poids du cycliste est réparti à partir du point d'appui de la selle, associé à un second triangle plus petit sur lequel est monté la roue arrière : ce second triangle se compose de haubans (arrête extérieure du triangle arrière) et de bases (base du triangle arrière). La roue avant est fixée au cadre par une fourche, la partie haute de celle-ci est montée sur des roulements à billes au travers d'un tube presque vertical à l'avant du cadre. Ces roulements à billes constituent le jeu de direction. Le sommet de la fourche constitue une potence à laquelle est fixé le guidon. La fourche peut être suspendue. De nombreux modèles de vélos modernes sont par ailleurs conçus sans haubans fixes, remplacés par un système suspendu. Ce système peut prendre des formes diverses et variées, de l'utilisation d'articulations basées sur des roulements, jusqu'à l'emploi de matériaux flexibles (titane notamment) qui autorisent une déformation progressive. De tels vélos « tout-suspendus » sont conçus pour la pratique en terrain inégal comme le VTT pour apporter un confort supplémentaire.

Pédales, vitesses et transmission

Système chaîne, pignons
 
Cette section ne cite pas suffisamment ses sources (mai 2020). 
 
Dérailleur, pignons, chaîne et pédalier.

L'énergie est fournie par le cycliste par l'intermédiaire de ses pieds, avec lesquels il appuie sur les pédales, reliées à un ou plusieurs engrenages au niveau du pédalier : le ou les plateaux. L'engrenage arrière, le pignon (mais il y a souvent plusieurs pignons de tailles différentes fixés ensemble, on parle alors de cassette) est monté sur la roue arrière par un mécanisme à cliquet anti-retour : la roue-libre. La transmission du mouvement entre un plateau et un pignon est assurée par la chaîne. En fonction du type de pratique pour laquelle le vélo est conçu, la cassette peut être « plate » comme souvent sur un vélo de route, ce qui veut dire qu'entre deux pignons successifs, il n'y a qu'une dent de plus sur le plus grand ; sur d'autres types de vélos comme les VTT, le nombre de dents peut augmenter bien plus vite entre les pignons successifs. L'ensemble des éléments compris entre les pédales et la roue arrière est désigné par le terme de transmission.

La possibilité de changer de vitesses constitue l'une des avancées majeures de la technique cycliste. Le travail des jambes est plus efficace à certaines vitesses de rotation (ou cadences) du pédalier. Disposer d'une possibilité de sélection plus étendue des rapports de vitesses entre plateaux et pignons permet au cycliste de conserver sa cadence de pédalage la plus proche d'une valeur désirée. C'est pourquoi les vélos de route sont équipés de pignons « plats » [précision nécessaire], de manière à permettre au cycliste de bien contrôler sa cadence en fonction du petit nombre de configurations de terrain qu'il pourra usuellement rencontrer. Le dérailleur est un dispositif simple qui pousse la chaîne latéralement de manière à l'obliger à changer de pignon (ou de plateau pour le dérailleur avant). Les côtés des pignons eux-mêmes ont une forme spécifique avec des indentations aux dimensions des maillons de la chaîne, pour « attraper » la chaîne lorsqu'elle est poussée contre le pignon, l'engageant ainsi sur les dents de ce pignon. Le système est considérablement plus simple que les systèmes plus anciens comme la bicyclette à trois vitesses, mais tarda à conquérir le marché, en raison de la différence fondamentale avec tous les systèmes de changement de vitesses utilisés auparavant.

 
Un vélo à pignon fixe.

Les dispositifs de changement de vitesse, dont les leviers ont d'abord été fixés au cadre, puis au guidon, sont devenus bien plus efficaces et sophistiqués. On assiste cependant depuis la fin des années 2000 à un certain engouement pour les vélos à pignon fixe (sans vitesse et avec un seul pignon), du type de ceux utilisés dans les courses de vélodrome, mais de la part d'une clientèle citadine, pour des déplacements urbains.

Transmission par courroie

Il peut aussi être utilisé via une courroie qui, contrairement à la chaîne, ne nécessite aucun entretien particulier. L'industrie du vélo propose une gamme complète de courroies qui peuvent être en caoutchouc, carbone ou kevlar. Les plateaux et pignons sont adaptés aux diverses formes de courroies. La transmission par courroie n'utilise pas de dérailleur. Les vitesses peuvent être intégrées dans un moyeu sur la roue arrière ou dans le pédalier comme les pédaliers à engrenage « planétaires ».

Autres systèmes

La transmission du mouvement du pédalier à la roue peut aussi se faire grâce à un arbre de transmission ou à un joint de Cardan, associé à des engrenages, système également appelé transmission acatène (du latin signifiant « sans chaîne »). Ce système a été inventé vers 1895 et connut un certain succès23, mais il imposait un pignon fixe et n'a pas perduré.

Depuis l'invention, en 1901, d'un moyeu arrière contenant trois paliers, par les Anglais Henry Sturmey et James Archer24, le changement de vitesses est également possible grâce à un moyeu à vitesses intégrées. Ce système est très fréquent sur les vélos en libre-service et peut maintenant offrir jusqu'à quatorze vitesses. Des dispositifs de transmission par corde, cordelette ou « string » font aussi leur apparition25 ; le « string Bike » est créé par le Hongrois Robert Kohlheb26.

En 2022, un système permet de supprimer les deux plateaux avant, par une mécanique intégrée dans le moyeux arrière commandé par une transmission de type Bluetooth depuis le guidon27.

  • Cadre aluminium pour vélo enfant.

    Cadre aluminium pour vélo enfant.

  • Stringbike.

    Stringbike.

  • Vélo équipé d'un arbre de transmission.

    Vélo équipé d'un arbre de transmission.

  • Roue équipée d'un moyeu à vitesses intégrées.

    Roue équipée d'un moyeu à vitesses intégrées.

  • Transmission à courroie sur un vélo enfant.

    Transmission à courroie sur un vélo enfant.

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Le développement des vélos électriques a donné naissance à un mode de transmission sans chaine ni courroie : le pédalier produit un courant électrique qui alimente directement un moteur électrique ; le surplus éventuel d'énergie est stocké dans une batterie28,29.

Frein

 
Frein à double pivot.
 
Frein de type V-brake.
 
Frein à disque.
 
Frein cantilever.
Article détaillé : Frein de bicyclette.

L'un des plus importants organes d'un vélo est le système de freinage. Il est composé de deux poignées de frein indépendantes, commandant chacune une mâchoire venant appliquer des tampons en caoutchouc sur la jante par l'intermédiaire de câbles de frein. Les câbles sont la plupart du temps protégés dans des gaines. Certains systèmes de freinage, pour plus de performance, sont basés sur le principe du frein à disque, ou du frein à tambour, intégré dans le moyeu.

Depuis les années 1950, la plupart des systèmes de freinage sont dérivés de la conception des mâchoires à tirage latéral inventée par Campagnolo. Les deux bras de la mâchoire se resserrent lorsque le câble, fixé à l'extrémité d'un des bras et passant par l'extrémité de l'autre, est tendu. La pression des tampons appliqués par la jante s'équilibre grâce à un ressort qui répartit l'effort entre les deux bras de mâchoires.

L'usage de plus en plus fréquent de pneumatiques plus gros sur les VTT a fini par poser un problème : la jante et son pneumatique devenaient trop larges pour passer entre les mâchoires de freins. Dans un premier temps, le système cantilever a apporté une réponse à ce problème. Les bras de la mâchoire devenaient indépendants, tout en étant reliés par un câble court de répartition de l'effort de freinage. Le câble de commande vient alors se fixer au milieu du câble de répartition. Cependant ce système présente quelques faiblesses : si la fixation du câble de commande n'est pas centrée, l'effort est mal réparti entre les bras, et si le connecteur se décroche, le câble de répartition peut bloquer la roue brutalement en se coinçant dans les dessins du pneumatique, ce qui peut entraîner un accident si cela se produit sur la roue avant.

Une solution plus adaptée au problème de la largeur des pneumatiques est le v-brake. Le câble est fixé de manière à être dirigé vers le haut de manière à ne pas pouvoir retomber sur le pneumatique, et transmet en outre de bien meilleure façon la puissance de freinage impulsée par la poignée de frein, tout en étant un peu plus facile à centrer lors du montage.

Pneus et jantes

Article détaillé : Roue de vélo.
 
La première bicyclette à pneumatiques (vers 1888, fils Dunlop).

Les roues sont munies de pneumatiques, ou pneus, afin d'accroître le confort du cycliste, et de diminuer les contraintes subies par la mécanique.

Les pneumatiques peuvent être fixés de deux manières sur les jantes : soit collés (on parle alors de boyaux), soit montés sur une encoche qui fait le tour de chaque côté de la jante (pneumatiques classiques). La largeur et les sculptures des pneumatiques sont adaptées en fonction de l'usage du vélo : fins et lisses pour la route, plus épais et avec de nombreux crampons pour le VTT, etc.

En Amérique du Nord et dans les autres régions où le sol gèle pendant l'hiver, il est possible d'installer des pneus dotés de pointes métalliques. Ceux-ci assurent une plus grande adhérence sur des surfaces glacées et les adeptes de ce moyen de déplacement peuvent ainsi circuler pendant tout l'hiver.

Signalisation

Article détaillé : Éclairage de vélo.

L'équipement de signalisation est principalement composé d'un éclairage actif et de réflecteurs ou catadioptres.

L'éclairage est constitué par une lampe blanche vers l'avant, une rouge vers l'arrière, le plus souvent alimentées par un alternateur, souvent improprement appelé « dynamo ».

Des réflecteurs destinés à compléter la visibilité du cycliste peuvent être installés. Pour la visibilité latérale, il peut s'agir de réflecteurs orangés que l'on fixe entre les rayons des roues, ou de bandes réfléchissantes blanches peintes sur les pneumatiques ou insérée entre les rayons tout contre la jante. Pour la visibilité de face et depuis l'arrière, les feux de position sont normalement doublés de réflecteurs de la même couleur et les pédales sont équipées de réflecteurs orangés.

Enfin, les vélos disposent en général d'une sonnette actionnée au guidon, et qui les distingue clairement des avertisseurs de véhicules automobiles.

Les dispositifs obligatoires en France sont listés sur le site du ministère français de l'Intérieur30

Accessoires

Divers accessoires peuvent être ajoutés à l'équipement d'une bicyclette : garde-boue, porte-bagages, siège enfant, indicateur de vitesse, porte-bidon, pompe à vélo, porte-téléphone, etc. Le cycliste peut quant à lui porter un équipement spécifique incluant par exemple un casque de vélo, obligatoire dans certains pays.

Certains cycles Peugeot anciens sont équipés d'un antivol Neiman directement dans le cadre.

  • Accessoires
  • Neiman amovible sur cycle Peugeot.

    Neiman amovible sur cycle Peugeot.

  • Cylindre du Neiman amovible sur cycle Peugeot.

    Cylindre du Neiman amovible sur cycle Peugeot.

Matériaux

Les matériaux utilisés pour la fabrication des bicyclettes sont proches de ceux utilisés en aéronautique, l'objectif dans les deux cas étant d'obtenir une structure légère et résistante. Presque tous les vélos d'avant les années 1970 étaient faits d'un alliage d'acier et de chrome : le chromaloy (ou chromoloy). Au début des années 1980, l'aluminium connut un certain succès, notamment en raison de la baisse de son coût.

À ce jour, ce métal est probablement le plus utilisé pour des vélos de milieu de gamme. Dans le haut de gamme, on utilise la fibre de carbone et le titane, mais ces matériaux sont onéreux. Chaque type de matériau utilisé pour le cadre a ses avantages et ses inconvénients, bien que pour une géométrie de cadre donnée, l'ensemble des bicyclettes possèdent des qualités similaires dans leur comportement général.

Les différences les plus flagrantes entre matériaux apparaissent lorsqu'on compare leur tenue dans le temps, leur esthétique, leur capacité à être réparés et leur poids. Comme la rigidité du cadre dans le plan vertical, même pour un matériau très élastique, est d'un ordre de grandeur supérieur à celui de la rigidité des pneumatiques et de la selle, le confort du vélo se résume plutôt à un problème de choix de la selle, de la géométrie du cadre, des pneumatiques et de réglage général du vélo.

Antivol

Le vol, particulièrement fréquent dans les grandes villes, a conduit à la mise en place de meilleurs moyens antivols. Ainsi, en France, le marquage des vélos par gravure d'un Bicycode sur le cadre31 et le fichage des vélos volés ont-ils été mis au point en 2004 par la Fédération française des usagers de la bicyclette et permettent de dissuader le vol ou de retrouver le propriétaire d'un vélo volé. Les antivols sont quant à eux régulièrement évalués et les données des tests mises à disposition32,33.

Entretien

 
Un réparateur de bicyclettes à Abidjan (Côte d'Ivoire).

L'entretien courant d'un vélo consiste principalement à s'assurer de la pression et de l'état des pneumatiques, réparer les petites crevaisons, changer les patins et les câbles de freins, lubrifier les câbles de freins et les organes de transmission, nettoyer la boue et la poussière qui se déposent sur le cadre. Dans le cas où l'éclairage utilise des piles ou des batteries, il convient également de les remplacer ou de les recharger régulièrement.

À intervalles plus larges, il peut être nécessaire de dévoiler les roues voire de les remplacer, il faut aussi vérifier et remplacer les organes de la transmission (plateau de pédalier, chaîne, pignons de la roue libre) lorsque leur usure devient trop importante, ainsi que réduire le jeu du tube de direction.

Bien que réparer un vélo soit simple dans son principe, nombre de pièces sont relativement complexes et certains préfèrent déléguer la maintenance de leur engin à des professionnels. Toutefois, beaucoup de personnes préfèrent entretenir leur vélo autant que possible, que ce soit pour économiser de l'argent, ou tout simplement pour le plaisir de bricoler, par passion pour le vélo.

Typologie

 
Half wheeler – Pont du Golden Gate, à San Francisco.

La diversité a toujours été présente dans l'histoire des cycles. Elle réapparaît plus clairement encore depuis la renaissance des vélos couchés. Quelques bicyclettes sont emblématiques de leur histoire, telles la draisienne, la michaudine ou le grand bi.

Innovations

De nombreuses innovations ont transformé la bicyclette et donné lieu à l'apparition de modèles conçus pour plusieurs personnes (les tandems), possédant différentes positions de pédales et de la sellerie pour améliorer l'aérodynamique, gagner en vitesse et en confort (les vélo couché, vélocar et vélomobile) ou faciles à transporter (le vélo pliant).

Certaines bicyclettes se sont spécialisées pour des usages spécifiques, notamment sportifs :

  • le tout-terrain : VTT, cyclo-cross, descente, freeride ;
  • la course en champs de bosse et/ou pour les figures : BMX ;
  • le transport à visée de découverte, sur longue distance : cyclotourisme ;
  • des épreuves sportives : cyclisme sportif ;
  • une pratique sur route : cyclisme sur route.

Certaines bicyclettes sont utilitaires et peuvent être utilisées pour transporter des marchandises ou des personnes, jusqu'à effectuer des déménagements : vélos cargos ou équipés de remorques34.

Il existe enfin des bicyclettes de forme insolite, comme des vélos imitant le style des motos Harley-Davidson ou les tall bikes.

  • Differents types de vélo
  • Vélo tout-terrain.

    Vélo tout-terrain.

  • BMX freestyle.

    BMX freestyle.

  • Vélo de course.

    Vélo de course.

  • Vélos de ville en libre-service.

    Vélos de ville en libre-service.

  • Vélo couché de randonnée.

    Vélo couché de randonnée.

  • Tall bike.

    Tall bike.

  • Vélo solaire (vélo avec modules photovoltaïques).

    Vélo solaire (vélo avec modules photovoltaïques).

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Design

Pour chaque typologie, il existe une grande liberté d'expression dans les formes de constructions. De nombreux matériaux peuvent être utilisés par les designers : acier, aluminium, carbone, titane, bois, bambous, plastiques, constructions en impression 3D... Chaque élément est sujet à l'innovation, au design, à l'art.

En 2013, le designer Philippe Starck présente le modèle Pibal, vélo-patinette, pour remplacer la flotte de vélos en libre-service de la ville de Bordeaux35. Confrontés à des fissures du cadre et des contraintes d'homologation, le fabricant Peugeot et la ville conviennent de la destruction des Pibal en avril 201936.

Véhicules dérivés de la bicyclette

 
Dreamslide, reproduisant le mouvement de la marche.

Des véhicules dérivés de la bicyclette ont également fait leur apparition :

  • véhicules possédant plus de trois ou quatre roues : tricycles, triporteurs, utilisés pour le transport de marchandises ou de personnes (on parle alors de rickshaw ou trishaw) ; rosalies ;
  • ne possédant qu'une seule roue : monocycle ;
  • ou ne possédant pas de selle : trottinette ;
  • vélo à assistance électrique ou cycle à pédalage assisté. L'alimentation de la motorisation électrique peut se faire soit par batteries ou pile à combustible au dihydrogène.
  • véhicules entièrement motorisés : motocyclette, cyclomoteur, scooter.

Autres engins dérivés de la bicyclette

D'autres engins conçus sur le modèle de la bicyclette sont utilisés pour produire de l'énergie : vélos qui permettent en pédalant de recharger des appareils, de faire de la musique (SolarSoundSystem), de mixer des fruits (Smoocyclette), de fabriquer de la barbe à papa[réf. nécessaire], etc.

À partir de 1912, Robert Peugeot organise des courses d'aviette, un vélo muni d'ailes avec ou sans hélices.

Sur l'eau, l'hydrocycle, un vélo monté sur flotteurs et muni d'une hélice, fait son apparition dès le 20e siècle. Le 5 mai 1929, Aimée Pfanner traverse la Manche avec son hydrocycle (en).

  • Aviette biplan.

    Aviette biplan.

  • course d'aviette.

    course d'aviette.

  • Kit pour modifier un vélo en hydrocycle.

    Kit pour modifier un vélo en hydrocycle.

 

Apprentissage

L'apprentissage de la conduite d'une bicyclette a souvent lieu dès l'enfance. Des dispositifs spéciaux facilitent l'apprentissage par les plus jeunes enfants, par exemple l'ajout de deux petites roues latérales sur la roue arrière où l'utilisation de cannes ou de barres de remorquage qui tiennent l'enfant en équilibre. D'autres dispositifs, comme la draisienne ou le tricycle, permettent également aux jeunes enfants de s'initier à la pratique du vélo37.

L'apprentissage pour adulte peut se faire rapidement avec des conseils adaptés. Des associations prodiguent souvent ce genre de formation38,39.

Usage

 
Les trains express régionaux (TER) en France comportent souvent des aménagements pour le transport gratuit de quelques vélos.
 
Garage à vélos automatique aux Pays-Bas.

Le réseau paneuropéen de véloroutes et de voies vertes, en cours de constitution en 2018, permet aux cyclistes de se déplacer sans danger à travers toute l'Europe, tout en ayant un accès facilité à des lieux dignes d'intérêts. Au Québec, un projet similaire au réseau paneuropéen, la route verte, a été inauguré en 2007 et couvre le territoire habité d'est en ouest.

De nombreuses régions européennes sont aménagées à l'intention des cyclistes, bien que les différences nord-sud et ville-campagne restent importantes[réf. souhaitée]. Les Pays-Bas et le Danemark se distinguent à ce titre, les villes de Groningue et de Copenhague étant souvent citées en exemple[réf. souhaitée]. La commune néerlandaise de Giethoorn est en outre totalement libre de voitures, les déplacements se faisant à pied, à vélo ou en bateau. Aux Pays-Bas, les vélos peuvent emprunter des infrastructures réservées : ronds-points, signalisation et autoroutes permettent de traverser le pays en pédalant alors que des pistes cyclables sont également très présentes en campagne. Certaines autres municipalités développent sur leurs budgets divers projets novateurs : des pistes faites de panneaux solaires, d'autres phosphorescentes, ou des poubelles suspendues afin que les cyclistes puissent jeter leurs déchets sans s'arrêter. En Italie, à Ferrare, près d'un tiers des déplacements se font à vélo40.

Les maires des grandes villes peuvent aider au développement de la bicyclette, en particulier en développant les aménagements cyclables. Dans le cadre de l'adaptation à la pandémie de Covid-19 en 2020, plusieurs grandes villes du monde ont ainsi soudainement ouvert de larges pistes pour désengorger les transports en commun et éviter le recours généralisé à la voiture, qui congestionnerait les voies et s'accompagnerait d'un pic de pollution41. Cette « reprise durable, à bas carbone » passe aussi par la piétonisation de quartiers. « La façon dont nous structurons nos efforts de récupération définira nos villes pour les décennies à venir », explique le maire de Milan, les initiatives à court terme ayant le potentiel pour perdurer ; « notre reprise économique doit aller de pair avec notre reprise sociale », indique également le maire de Montréal. Daisy Narayanan, de Sustrans, synthétise : « Covid-19 a souligné les rapports entre qualité de nos lieux de vie, santé publique, économie, transport, enseignement, qualité de l'air et justice sociale ».

En Allemagne, un projet d'autoroute pour vélos en construction traversera la Ruhr sur une centaine de kilomètres, reliant à terme 53 villes et quatre universités avec des pistes de quatre mètres de large, éclairées et équipées de ponts et de tunnels pour éviter les intersections. Mais, alors qu'elle devait être achevée en 2020, seul un tronçon d'une douzaine de kilomètres reliant les villes de Mülheim et d'Essen est achevé. La ville de Brême a inauguré en juillet 2020 le premier quartier entièrement converti au vélo. La livraison à vélo est en développement ; une expérience de micro-dépôts qui font le relais entre les camions et les « derniers kilomètres » jusqu'aux destinataires a été lancée au printemps 2018 à Berlin, organisée par KoMoDo, coopérative commune aux cinq principaux services de messageries : DHL, DPD, GLS, Hermes et UPS. L'objectif du plan national allemand pour le cyclisme achevé en 2020 était de porter la part modale du vélo à 15 %. Elle atteint 11 % en moyenne, 15 % dans les métropoles mais près de 45 % dans les villes les plus favorables au cyclisme, comme Oldenbourg et Münster42.

Sociologie

 
En 1929, la forme et les principales fonctions du vélo sont fixées, dont une fonction de loisir, qui se développe surtout avec les congés payés.
 
Comparaison des distances moyennes annuellement parcourues à vélo, par personne et par pays, en Europe (2008).

Avec plus d'un milliard et demi de bicyclettes circulant sur la planète, le vélo est toujours le moyen de transport le plus utilisé au monde. L'apparition du vélo aurait provoqué ou accéléré plusieurs évolutions de société. Néanmoins, le nombre moyen de kilomètres parcouru par personne et par an varie fortement selon les régions et les pays.

Un facteur d'autonomie individuelle

Sous sa forme à deux roues avec un cadre composé de deux triangles dos à dos, la bicyclette (quasiment identique à celle que nous utilisons maintenant) a procuré aux femmes une mobilité sans précédent, facilitant ainsi leur émancipation. Dans les années 1890, l'engouement pour le cyclisme chez les femmes a été à l'origine de la création d'une mode de vêtements43 comme les jupes-pantalons qui ont aidé les femmes à se libérer du corset et d'autres vêtements contraignants.

 
Dès la Première Guerre mondiale, les vélos pliants existent et étaient utilisés.

La bicyclette a été utilisée par différentes armées dans des régiments d'infanterie cycliste.

Bicyclette et urbanisme

Article détaillé : Cyclisme urbain.
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Cette section accorde un poids disproportionné à un point de vue national et doit être internationalisée (septembre 2022).

Historiquement, en ville, en Europe mais surtout en Chine et dans certains pays d'Asie du Sud-Est, les bicyclettes ont réduit la concentration de population du centre-ville, en donnant aux travailleurs un moyen d'effectuer des déplacements pendulaires entre les habitations individuelles en banlieue proche et les lieux de travail en ville. Le recours aux chevaux a également diminué dans la même période. La bicyclette, combinée aux congés, a permis aux gens de voyager dans leur pays d'origine, avec une grande autonomie, à une époque où l'automobile restait un moyen de transport onéreux accessible seulement aux classes supérieures.

Tous les deux ans depuis 2007, le site Copenhagenize.com dresse un classement des villes où la part modale du vélo est la plus importante. En 2017, les dix premières villes étaient : Copenhague, Utrecht, Amsterdam, Strasbourg, Malmö, Bordeaux, Anvers, Ljubljana, Tokyo et Berlin44.

En France, dans les années 2000, une proportion croissante de la population utilise la bicyclette comme moyen de transport sur de courtes distances45,46, particulièrement dans des villes densément peuplées où l'usage de l'auto est rendu moins intéressant par la congestion de la circulation, la faible vitesse moyenne47 et les coûts d'usage et de stationnement. Ainsi, par exemple, le nombre de trajets effectués quotidiennement à vélo par les Parisiens représente-t-il en 2010 un tiers de leurs trajets réalisés en voiture21. Cette tendance s'est accélérée avec le processus de vieillissement de la population[réf. souhaitée].

De plus en plus de municipalités construisent maintenant des aménagements cyclables, comme les pistes ou des bandes réservées, pour faciliter et favoriser l'usage du vélo, tant comme moyen de locomotion au quotidien que comme loisir. L'intermodalité entre les transports progresse également, avec le développement de systèmes d'accrochage de vélos dans les bus, les trains, etc.

La bicyclette est toujours l'un des véhicules individuels les plus utilisés dans de nombreux pays en développement[réf. souhaitée].

 
Arceaux à vélos devant une gare ferroviaire.

Le vol a conduit à la mise en place de meilleurs moyens antivols. De nombreux parcs à vélos s'équipent d'arceaux, de garages ou de consignes à vélo.

Selon Samuel Nello-Deakin, doctorant à l'université d'Amsterdam, au lieu de continuer à mener de nombreuses études scientifiques sur le développement de la bicyclette dans les villes, qui vont toutes dans le même sens, il serait maintenant plus judicieux de s'intéresser à l'« évaporation » du trafic, dont « une meilleure compréhension [...] pourrait jouer un rôle déterminant dans la future politique en faveur du vélo ». Car le but ultime est de « réserver plus d'espace aux cyclistes, au détriment du trafic motorisé »48.

Une source de progrès technique

La fabrication industrielle des bicyclettes avec cadre en double triangle dos à dos a nécessité la mise au point de techniques avancées dans le travail du métal, ainsi que l'invention de composants comme le roulement à billes et les engrenages. Ces inventions et techniques ont permis plus tard de développer des pièces mécaniques qui seront utilisées dans les premières automobiles et en aéronautique. Un exemple d'une telle évolution est celui des frères Orville et Wilbur Wright, qui avaient débuté en tant que fabricants de bicyclettes.

Un facteur de développement touristique

L'usage du vélo a entraîné l'organisation sur le plan politique des cyclistes et des amateurs de bicyclette, sous forme de groupes de pression, pour promouvoir auprès des institutions la création d'un réseau routier revêtu, bien entretenu et cartographié.

Tant le modèle d'organisation de ces groupes de pression que celui des routes elles-mêmes facilita plus tard le développement de l'usage d'un autre véhicule à roues : l'automobile. Dans certaines sociétés occidentales, la bicyclette fut reléguée après la Seconde Guerre mondiale au rang de jouet pour les enfants, et il en fut ainsi durant plusieurs années, notamment aux États-Unis. Dans certains pays occidentaux, en particulier au Danemark et aux Pays-Bas, la bicyclette est toujours très utilisée comme moyen de transport.

Philosophie

La défense du vélo et du mode de vie cyclable a pu donner à certains philosophes et auteurs le qualificatif de « vélosophes ». La vélosophie renverrait à la dimension spirituelle que permet la pratique du vélo. Ainsi, pour Jean-François Balaudé49, philosophe et président de l'université Paris-Nanterre et adepte de la bicyclette, le vélo constitue « une sorte de métaphysique incarnée » car il s'agit d'un sport ou d'un mode de déplacement caractérisé par une vitesse modérée, dénué de chocs et de traumatismes, fondé sur la réitération d'un mouvement circulaire, propice à la méditation. Balaudé parle d'un « éveil à la fois physique et cérébral ». Le vélo porte des valeurs écologiques et sociales à l'opposé de celles de la voiture, qui pour lui favorise la généralisation de comportements agressifs dans l'espace public. Pour les penseurs de la « vélosophie », il s'avère donc un élément central des politiques publiques de développement soutenable mais aussi de coexistence sociale. La vélorution (mot-valise mêlant vélo et révolution) est un mouvement dont le but principal est de promouvoir l'utilisation des moyens de transports personnels non polluants (bicyclette, patin à roulettes, planche à roulettes) et de dénoncer la place réservée à l'automobile dans les sociétés industrielles, son emprise dans l'espace urbain, rejoignant des préoccupations proche des mouvements de la décroissance et du convivialisme.

Eloigné de ce folklore et suivant une approche d'inspiration individualiste, le philosophe Christophe Salaün remarque, dans son Éloge de la roue libre, que la pratique du vélo invite chacun à expérimenter trois conditions essentielles : celle de la volupté, celle de la vertu et celle de la contemplation du monde, « le vélo étant tour à tour et tout autant, un hédonisme, une éthique de l’effort, et une approche esthétique du monde » (p. 16-17). Il interroge également le rapport que nous avons avec les objets techniques – le vélo renvoyant à une forme de « compagnonnage », voire de lien intime avec l'univers des machines (p. 47-63). Il traduit enfin un rapport au monde « non invasif », « discret », qui effleure le monde au lieu de le consommer (p. 107).

Environnement et santé

Environnement

Le vélo est un moyen de déplacement économe en énergie, peu dangereux et occupant peu d'espace. Il a une faible empreinte écologique. En milieu urbain, pour les déplacements courts, il est une bonne alternative à l'automobile. Pour les déplacements plus longs ou pour se rendre à son travail, toujours en milieu urbain, il constitue un excellent complément aux transports en commun, car il démultiplie l'aire desservie[réf. nécessaire].

 
Certaines villes (ici, Stockholm) encouragent le développement du vélo pour des raisons de développement durable.

Les vélos en libre-service, vélo-taxis, vélos cargos (triporteurs utilitaires multi-fonctions convenant au transport et aux livraisons comme aux activités de propreté ou à la vente ambulante50) et le déménagement à vélo sont d'autres exemples d'alternatives écologiques et d'écomobilité.

Une étude de 2020 par The Shift Project portant sur la décarbonation de la mobilité dans les zones périurbaines proches indique qu'une politique volontariste permettrait de réduire de 60 à 70 % les émissions de gaz à effet de serre dues aux transports, sur dix ans, le vélo contribuant de 15 à 30 % à cette évolution51[source insuffisante]. La bicyclette a également toute sa place dans les zones de faible densité (dites « rurales »)52. En France, la part modale de la bicyclette, aussi bien en nombre de déplacements qu'en voyageur-kilomètres, est sensiblement inférieure à celle de la marche à pied53. L'organisme demande instamment le développemet du vélo en ville, ainsi que la création de pistes cyclables sécurisées le long des routes départementales54.

En Allemagne, les référendums locaux (de) permettent aux citoyens d'engager un rapport de force avec les municipalités dans le but de développer la place de la bicyclette dans les villes. Les citoyens en font usage55.

Santé

La pratique du vélo apporte des bienfaits en matière de santé publique, parce qu'il s'agit d'une activité physique d'intensité moyenne, idéale pour réduire les risques de maladies cardiovasculaires. La pratique quotidienne du vélo est également recommandée par l'Organisation mondiale de la santé56 ou la Commission européenne dans la lutte contre l'obésité57. Aux Pays-Bas, une étude commandée par le ministère néerlandais des Transports montre que dans ce pays un travailleur sur trois va régulièrement au travail à vélo. Ceux qui utilisent un vélo tous les jours ouvrés sont statistiquement moins souvent malades et donc plus rentables pour leurs employeurs. Si l'on considère que les deux autres tiers rassemblent des personnes en moins bonne santé, celles-ci se porteraient mieux en pratiquant le vélo. Le ministre a prévu à la suite de cette étude 70 millions d’euros en 2009 pour aménager des pistes cyclables facilitant les trajets domicile-travail et pour des mesures d’accompagnement des cyclistes (augmentation des parcs à vélos sécurisés dans les gares)58.

Le transport à vélo présente plusieurs avantages sur les autres modes de transport. Une étude du ministère de l'Environnement français souligne l'intérêt sanitaire de développer une politique en faveur des déplacements domicile-travail à vélo :

  • une baisse de la mortalité due essentiellement aux bénéfices de l’activité physique ;
  • une réduction des nuisances avec des effets sur la santé publique : baisses des émissions de polluants et du bruit ;
  • une baisse des dépenses de santé : gain sanitaire de 47 centimes d’euros par kilomètre parcouru (38 centimes avec le facteur correctif d’« accidentalité » à vélo)59.

L'exposition du cycliste aux polluants atmosphériques dépend de plusieurs facteurs. D'une part, l’air que respire le cycliste est meilleur que celui des habitacles des automobilistes (mais plus chargé que celui inhalé par les piétons). Il présente des concentrations de gaz et de particules qui peuvent être inférieures, parce qu'il roule sur le côté de la chaussée et que la prise d'air des véhicules est généralement plus proche des pots d'échappement que ne l'est le nez du cycliste. Sa position surélevée lui permet notamment d'échapper à certains polluants plus lourds que l'air. D'autre part et néanmoins, la ventilation plus importante due à l’effort physique que fournit le cycliste lors de son déplacement fait qu'il inhale un volume d’air 4,3 fois supérieur à celui d’un automobiliste, ce qui augmente significativement son exposition aux polluants émis par la circulation60,61. En conséquence, sur un même trajet, le cycliste (comme le piéton) absorberait davantage de polluants de l'air que l’automobiliste ou l'usager des transports en commun (à l'exception du métro)60. Enfin, lorsque l'on prend en compte les bénéfices de la circulation à vélo, principalement l'activité physique et l'exposition réduite au stress, elle reste plus saine et recommandée que les autres modes de déplacement62.

Accidents

Article connexe : Prévention et sécurité routières.

Ce gain en matière de santé est toutefois partiellement contrebalancé par le risque d'accident, variable d'un pays à l'autre. Les pays comptant le plus de cyclistes sont les moins dangereux pour les cyclistes. Selon une étude anglaise publiée en 2007 et comparant les risques encourus par des cyclistes âgés de dix à quatorze ans dans huit pays, les Pays-Bas et la Norvège sont les pays les plus sûrs, suivis de la Suisse et de l'Allemagne63. Des parts modales élevées de cyclistes sont généralement corrélées avec de faibles risques d’accidents graves à vélo, selon le principe de « sécurité par le nombre »64,65. Des différences spatiales fortes concernant le risque d’accident à vélo sont observées en Europe66. En queue de classement, on trouve la Nouvelle-Zélande et le Royaume-Uni, des pays où la bicyclette est moins utilisée. Les auteurs concluent que les pays où la pratique de la bicyclette est moins répandue sont moins surs pour les jeunes cyclistes.

Ces résultats confirment ce que d'autres chercheurs, notamment suédois et américains67, postulent depuis le début des années 2000 : si on multiplie le nombre de cyclistes par dix, le nombre d'accidents les concernant n'est multiplié « que » par quatre. Il serait donc souhaitable que leur nombre augmente pour améliorer leur sécurité.

En Suisse, pays au relief accidenté, chaque année, deux fois moins de personnes meurent à vélo qu'à moto68 alors que les cyclistes effectuent davantage de déplacements que les motards (la statistique inclut les scooters dès 125 cm3 parmi les motos). Par kilomètre parcouru, les motards et scootéristes sont 18 fois plus exposés à un accident mortel que les automobilistes, les cyclistes sept fois plus, et les piétons six fois. Si l'on calcule le risque de décès par heure, se déplacer à vélo reste plus risqué que de rouler en voiture, mais l'heure de vélo est sept à huit fois moins dangereuse que l'heure de moto ou de scooter.

Au Royaume-Uni, une étude du département des transports a estimé à 30,9 le nombre de morts par milliard de kilomètres parcourus à vélo, contre 35,8 piétons et 122 motocyclistes pour la même distance69.

Le sous-enregistrement des accidents légers est également confirmé par plusieurs chercheurs : les cyclistes ne déclarent pas systématiquement les accidents qui les impliquent, malgré le fait que le coût total moyen d’un accident léger à bicyclette s’élève à un peu plus de 800 €70,64.

Dans la plupart des pays, des guides sont disponibles, qui rappellent les consignes de prudence et bonnes pratiques71. Le port du casque, en particulier, est sujet à controverse : son obligation serait largement contre-productive, en faisant baisser le nombre de cyclistes. Or, une augmentation du nombre de cyclistes entraîne une baisse du taux d'accidents, car les automobilistes sont plus « habitués » à leur présence. Il faudrait donc passer davantage par des circulations plus « douces » et un mode de conduite « apaisé », plutôt que par une profusion de protections pour les cyclistes72.

Bilan des risques et bienfaits

Au Danemark, une étude tenant compte de tous les points positifs et négatifs liés à la pratique du vélo a montré que le risque de mourir dans l'année est réduit d'un tiers chez les personnes qui se rendent au travail à vélo, comparé à celles qui utilisent un autre moyen de transport73. L'activité physique quotidienne apporte donc un gain plus important que le risque d'accident.

Journée mondiale de la bicyclette

Compte tenu des effets positifs de la bicyclette pour l'environnement et la santé, le 18 avril 2018, l'Assemblée générale des Nations unies adopte une résolution faisant du 3 juin la « journée mondiale de la bicyclette »74,75. En 2020, dans le contexte de la pandémie de Covid-19, l'ONU encourage ce jour-là les États membres à développer une culture de la bicyclette, pour ses bienfaits en matière de santé et d'environnement, mais aussi comme un moyen de répondre aux défis que pose la reprise des activités après le passage de la pandémie76.

Législation

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Cette section accorde un poids disproportionné à un point de vue national et doit être internationalisée (septembre 2022).

En France, le décret no 95-937 d'août 1995 relatif à la prévention des risques résultant de l'usage des bicyclettes précise la nature d'un vélo : « On entend par bicyclette tout produit comportant deux roues et une selle, et propulsé principalement par l'énergie musculaire de la personne montée sur ce véhicule, en particulier au moyen de pédales »77. Des conseils et la réglementation concernant le cycliste se trouvent sur le site du ministère de l'Intérieur30.

Dans certains pays (Pays-Bas, Belgique) et depuis peu en France (2016, pour certains cyclistes, dans le cadre d'une expérimentation ou du volontariat de certains employeurs), a été mise en place une indemnité kilométrique vélo (IKV) et/ou des avantages fiscaux encourageant l'usage du vélo.

En France, un plan vélo est présenté en septembre 2018. Son objectif est de tripler la part modale du vélo pour atteindre 9 % en 2024. Le plan contient de nombreuses mesures, parmi lesquelles l'apprentissage du vélo à l'école et un numéro d'immatriculation pour les vélos78. À partir du 1er janvier 2021, le marquage des vélos vendus neufs en France devient obligatoire, afin de faciliter leur identification, retrouver leurs propriétaires et lutter contre le vol79.

Industrie

Deux grands salons se tiennent annuellement, présentant les nouveautés de l'industrie mondiale du cycle : Eurobike pour l'Europe (fin août, en Allemagne), et Interbike pour les États-Unis, en septembre à Las Vegas. Beaucoup d'autres salons existent, dans différents pays, mais ils sont de moins grande taille, pas tous annuels et présentent seulement les produits de quelques pays[réf. souhaitée].

Marché du cycle en France
AnnéeValeurVolumePrix
moyen
ÉquipementsMarché
total
Détaillants
cycles
Grandes
surfaces
multisports
Grandes
surfaces
alimentaires
Internet
201280 809,8 M€ 2 916 900 278 465,5 M€ 1 275,3 M€ Valeur : 51,5 %
Volume : 23 %
Valeur : 39 %
Volume : 52 %
Valeur : 9,5 %
Volume : 25 %
 
201381 846,9 M€ 2 785 300 303 655,1 M€ 1 502 M€ Valeur : 45 %
Volume : 20 %
Valeur : 33 %
Volume : 50 %
Valeur : 8 %
Volume : 23 %
Valeur : 14 %
Volume : 7 %
201482 918,8 M€ 2 977 600 307 697,3 M€ 1 616,1 M€ 701 M€ (43 %) 547 M€ (34 %) 123 M€ (8 %) 245 M€ (15 %)
201583 961,6 M€ 2 996 000 321 728,9 1 690,5 M€ 729,8 M€ (43 %) 580,3 M€ (34 %) 114,4 M€ (7 %) 266 M€ (16 %)

La production de vélo en France connaît une forte progression, les capacités de production sur le territoire national évoluant de 620 000 en 2020 à 800 000 en 2021 et devant atteindre 976 000 en 202284.

Art, festivités, manifestation

La bicyclette est détournée par de nombreux artistes, par exemple lors du festival Burning Man où sont présentées des « vélos artistiques (en) », qui conservent leur fonctionnalité.

  • Tall Bike.

    Tall Bike.

  • Vélo décoré lors du festival Burning Man.

    Vélo décoré lors du festival Burning Man.

Records

 
Plus grand vélo du monde (6,3 m) à Liège.
  • Le record de vitesse pour un vélo à propulsion humaine sur le plat est de 144,17 km/h85,86, obtenu en vélomobile couché à carénage et sans véhicule ouvreur servant d'écran aérodynamique.
  • Record de l'heure cycliste
  • Record de vitesse à bicyclette sur terrain plat et derrière abri
  • Le plus grand vélo du monde (6,3 mètres) est détenu en 2013 par Robin Zobel et la ville de Liège87. Pour avaliser ce record, le vélo doit parcourir au moins 100 mètres.
 

Notes et références

  • Herlihy (2004), p. 27
  • Herlihy (2004), p. 248-249.
  • Herlihy (2004), p. 84-85.
  • Herlihy (2004), p. 86-87.
  • Herlihy (2004), p. 102-103
  • Herlihy (2004), p. 124.
  • « L'invention du vélo » [archive], sur Google Arts & Culture (consulté le 25 janvier 2020) ; illustration issue des archives de l'Institut national de la propriété industrielle.
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  • L’Épopée fantastique 1820 – 1920 : Cycles et motos (dossier pédagogique), Palais de Compiègne, 8 avril – 25 juillet 2016 (lire en ligne [archive] [PDF]), p. 10 : III – « 1890-1910 : L’avènement de la bicyclette ».
  • Brevet anglais no 1341 déposé par John Kemp Starley le 30 janvier 1885, Improvements in roller bearings for velocipedes, carriages, or like light vehicles or light machinery.
  • Pour la seule année 1902, en France, 500 brevets concernant le vélo ont été déposés à l’INPI, même si la plupart étaient trop fantaisistes et/ou inexploitables. Source : Jacques Borgé et Nicolas Viasnoff, Le vélo : la liberté, Balland, 1978, p. 256, (ISBN 2-7158-0-154-8).
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  • Christopher Thompson, « Corps, sexe et bicyclette », Les Cahiers de médiologie, 5. La bicyclette, Paris, Gallimard, 1998.
  • « Ordonnance concernant le travestissement des femmes » du préfet de police Dubois no 22 du 16 brumaire an IX (7 novembre 1800).
    Cette ordonnance visait avant tout à limiter l'accès des femmes à certaines fonctions ou métiers en les empêchant de s'habiller comme des hommes. L'interdiction a été abrogée en 2013 (lire en ligne [archive]).
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  1. « Liège détient désormais le record du plus grand vélo du monde (vidéo) » [archive], sur sudinfo.be (consulté le 4 juin 2020).

Voir aussi

Sur les autres projets Wikimedia :

  • La bicyclette, sur Wikimedia Commons
  • bicyclette, sur le Wiktionnaire (thésaurus)
  • vélo, sur le Wiktionnaire
  • Mécanique vélo, sur Wikibooks

Bibliographie

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  • Tony Hadland et Hans-Erhard Lessing, Bicycle Design - An Illustrated History, The MIT-Press, Cambridge, États-Unis, 2014 (ISBN 978-0-262-02675-8).
  • (en) David Gordon Wilson, Bicycling Science, MIT Press, 2004, 485 p. (ISBN 978-0262731546).
  • Frédéric Héran, Le Retour de la bicyclette. Une histoire des déplacements urbains en Europe de 1817 à 2050, La Découverte, Paris, 2014 (ISBN 978-2707186812).
  • David V. Herlihy, Bicycle: the history, Yale University Press, 2004 (ISBN 978-0-300-12047-9) [détail des éditions].
  • Raymond Huttier, Le roman de la bicyclette, du célérifère au vélo moderne, Éditions Susse, Paris, 1951, illustré, 139 p.
  • Keizo Kobayashi, L’histoire du vélocipède de Drais à Michaux 1817-1870, École pratique des hautes études, 1990.
  • Claude Reynaud, Le vélocipède Illustré, 2008, Éditions : musée vélo-moto de Domazan.
  • Claude Reynaud, L'ère de la draisienne en France, 2015, Éditions : musée vélo-moto de Domazan.
  • Claude Reynaud, L'ère du grand bi en France, 2011, Éditions : musée vélo-moto de Domazan.
  • Christophe Salaün, Éloge de la roue libre, The Minute Philosopher, Paris, 2018 (ISBN 978-1980315896).
  • Gérard De Smaele, Jean Durry (postface), Le cyclisme dans les livres et les revues, L'Harmattan, 2015, 292 p., préface de Keyzo Kobayashi et Isabelle Lesens.
  • Gérard De Smaele, Raymond Henry (préface), Du vélocipède à la bicyclette, L'Harmattan, 2018, 420 p.
  • Mark Twain, Dompter la bicyclette et autres déboires, Les éditions du Sonneur, Paris, 2011 (ISBN 978-2916136370).
  • Jean-Pierre Vieren, La bicyclette [archive] [PDF], La Recherche, no 127, novembre 1981, vol. 12, p. 1204-1212.

Articles connexes

  • Liste des pièces de vélo
  • Accident de vélo
  • Alleycat
  • Aménagement cyclable
  • Vélo trial
  • Cyclisme
  • Cyclisme urbain
  • Cyclotourisme
  • Déménagement à vélo
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  • Géométrie d'une bicyclette ou d'une motocyclette
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  • Vélorution
  • Voie verte
  • Système vélo
  • Vélo (mode de transport)
  • Vélomobile

Liens externes

  • Liste officielle de définitions et termes concernant le vélo et les voies cyclables pour le Québec [archive], Office québécois de la langue française.
  • Le vélo, un avenir radieux dans le monde d'après [archive], sur connaissancedesenergies.org
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Bicyclette
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Vélo tout-terrain

 
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VTT
Description de l'image Cycling (mountain biking) pictogram.svg.
Données clés
Fédération internationale Union cycliste internationale (fondée en 1900)
Sport olympique depuis 1996
Description de cette image, également commentée ci-après
Un pilote américain lors de l'épreuve de descente des championnats du monde de VTT en 2009 à Canberra, en Australie.

modifier Consultez la documentation du modèle

Le vélo tout-terrain1, souvent abrégé en VTT, parfois appelé vélo de montagne2 par traduction de l'anglais mountain bike, est un vélo destiné à une utilisation sur terrain accidenté, hors des routes goudronnées. Il sert pour diverses activités de loisirs individuelles et collectives ainsi que pour des pratiques sportives réglementées par l'Union cycliste internationale. Les pratiquants peuvent être nommés « vététistes », enduristes ou « pilotes » en fonction du type de pratique.

Ce type de vélo est apparu aux États-Unis au milieu des années 1970 afin d'organiser des épreuves de descente en montagne. Des championnats du monde sont organisés depuis 1990.

Le cross-country est la pratique majoritaire mais il existe plusieurs autres disciplines : descente, enduro, freeride, trial, etc. Les caractéristiques des VTT employés sont spécifiques à chacune de ces disciplines.

Histoire

 
Premier vélo tout-terrain (VTT), Schwinn des années 1940 modifié en 1976 par Gary Fisher avec dérailleurs avant et arrière.

Avant l'apparition du terme et du concept de vélo tout-terrain, des vélos étaient utilisés pour rouler hors des routes, parfois même de manière structurée au sein de clubs sportifs (par exemple le Vélo Cross Club Parisien dans les années 1950). L'apparition de vélos conçus spécifiquement pour pouvoir rouler en terrain accidenté remonte au milieu des années 1970, aux États-Unis.

Un groupe de passionnés adapte alors des vélos de type cruiser, proches des vélos de plage3, en particulier le modèle Excelsior de la marque américaine Schwinn4 - pour les utiliser dans les montagnes du comté de Marin en Californie. Des descentes chronométrées sont organisées. Elles sont appelées Repack Race, en référence à la nécessité de regraisser les moyeux à tambour qui surchauffent pendant la descente5.

Joe Breeze est reconnu comme le premier artisan à avoir construit un vélo uniquement destiné au tout-terrain6. Mais c'est Tom Ritchey qui lance la première fabrication en série, en créant la marque Fisher MountainBikes en 1979, avec Gary Fisher et Charlie Kelly.

Les premiers championnats du monde officieux de VTT se déroulent à Villard-de-Lans en 1987 (400 compétiteurs venant de 10 pays). 3 ans plus tard, les premiers championnats du monde officiels de VTT, cross-country et descente, se déroulent en 1990 à Durango dans le Colorado.

En France, les premiers VTT, provenant du Canada, font leur apparition à La Plagne en 1983, lors d'une présentation organisée par Stéphane Hauvette, fondateur de l'AFMB (Association Française du Mountain Bike).

La première course de VTT en France est le Roc d'Azur en 1984. Les premiers VTT français datent de cette même année. Ce sont le VTT1 fabriqué par Peugeot et le Tracker de MBK7.

En 1988 l'AFMB devient la commission nationale VTT au sein de la Fédération française de cyclisme.

Le VTT fait sa première apparition aux Jeux Olympiques à Atlanta en 1996 avec la discipline cross-country8.

Le VTT connaît un succès fulgurant durant les années 1990 avec de très nombreux pratiquants[réf. nécessaire], des équipes de compétition dotées de très gros moyens et des innovations techniques à foison.Cet engouement ne dure pas et, après avoir connu une légère crise de popularité au début des années 2000, le VTT est aujourd'hui considéré comme un sport ayant atteint sa maturité mais en perpétuelle évolution technique[réf. nécessaire]. Alors qu'à ses débuts le VTT attirait surtout des cyclistes à la recherche d'un sport nature, il attire aussi maintenant de jeunes pratiquants urbains et péri-urbains amateurs de pratiques acrobatiques sur des terrains aménagés (terrains de bosses, constructions, etc.).

L'association Génération Mountain Bike9 a tenu sa première assemblée générale en 2010.

Le matériel

Le cadre est en acier, en aluminium renforcé, en carbone ou en titane.

Le VTT

Dans leurs premières années d'existence, les VTT étaient tous semblables. Puis la diversification des disciplines a conduit à diversifier et spécialiser le matériel. Historiquement, le VTT est un vélo équipé de roues de 26 pouces de diamètre10, avec des pneus larges et crantés, montées sur un cadre renforcé (souvent en alliage à base d'aluminium, mais aussi en acier, en titane ou en composite avec des fibres de carbone) et équipé d'amortisseurs à l'avant (au niveau de la fourche avec par exemple fourche hydraulique) et souvent aussi à l'arrière (peut être incorporé dans le cadre). Les amortisseurs peuvent être réglés selon le poids du pratiquant. Le cintre, ou guidon, est droit et plutôt large pour améliorer le pilotage dans les virages.

Bien que cette description représente le stéréotype du VTT, elle n'est pas toujours juste. Ainsi, il existe aujourd'hui des VTT équipés de roues de 29 pouces de diamètre ainsi que de 27,5 pouces, compromis entre les deux tailles précédentes. Les pneus deviennent de plus en plus larges, d'où la nouvelle appellation de 29+ et 27,5+, qui correspondent à ces diamètres en largeur de plus de 2,6 pouces. La spécialisation de la pratique engendre des VTT toujours plus spécifiques, des vélos au cadre adapté qui peuvent par exemple accueillir des roues avec pneus de 3,8 pouces de large (96 mm) et plus pour les fatbikes, permettant d'évoluer plus facilement sur des milieux meubles comme le sable ou la neige. Tandis que les VTT de trial sont dépourvus de suspension, et même parfois de selle. En plus des cadres VTT et des roues, le choix de pneus11 permet de varier les pratiques. Comme pour la route, l'assistance électrique est proposée par les fabricants sur les vélos de randonnée : ce sont les VTTAE.

Les unités de mesure du VTT

Le système métrique est rarement utilisé dans les appellations commerciales des éléments du VTT. C'est communément en pouces du système de mesure anglais que sont fournies les dimensions des cadres, les diamètres des roues, les sections des pneus, etc. Seuls les angles échappent au système anglo-saxon et sont mesurés en degrés du système sexagésimal international.

Au début des années 2000, les fabricants sont priés d'utiliser le système métrique - normalisé et indiscutable. Cependant, la tendance des fabricants de vélos complets est d'annoncer une taille de VTT estimée (c'est-à-dire approximative et non vérifiable) à partir des unités de mesures de l'industrie textile, selon le principe que la taille idéale d'un VTT équivaut à la taille des vêtements du cycliste : XS, S, M, L, XL, XXL, etc. Le consommateur y gagne en facilité de choix, mais y perd en fiabilité des mesures.

Les mesures des pneus VTT sont aussi le plus souvent données en pouces, mais la référence ETRTO est beaucoup plus précise. Il existe des guides pour trouver le bon pneu VTT12 selon la taille désirée.

L'équipement du cycliste

La pratique du VTT implique, outre le vélo, l'utilisation d'un certain nombre d'équipements adaptés. La plupart du temps, le cycliste porte un cuissard et un maillot sauf en descente ou en enduro, où il porte un pantalon ou un short renforcé et un maillot à manches longues.

Les équipements de sécurité

Casque

Le casque est considéré comme le principal équipement de protection individuelle du cycliste. Il peut soit couvrir uniquement le haut de la tête, soit protéger également le visage avec une mentonnière fixe ou amovible rattachée à la coque du casque. On parle alors de casque intégral. Ce type de casque est souvent utilisé à vélo de descente.

Gants

Les gants préviennent les ampoules et protègent les mains en cas de chute. Les gants renforcés intègrent des éléments rigides — en plastique, carbone ou en caoutchouc — qui protègent certaines parties de la main. Dans les pratiques engagées (descente, enduro), les gants sont renforcées avec du carbone ou du caoutchouc sur le dessus de la main. Les mitaines, autrefois prisées en cross-country, ont quasiment disparu. Il existe aussi des protège-mains.

Lunettes

Une paire de lunettes claires ou teintées protège les yeux des projections, des insectes, du vent et de la végétation. En descente, on utilise généralement des masques semblables à ceux de ski (meilleure protection que des lunettes) ou de moto (comme pour les casques).

Autres protections

Parmi les nombreux équipements de protection du cycliste, citons :

  • genouillères ;
  • protège-tibias, parfois intégrés aux protège-malléoles ;
  • protection dorsale articulée ;
  • coudières ;
  • veste de protection (buste, épaules, dos) ;
  • protections cervicales (« neck-brace »).

Ces protections sont obligatoires dans certaines disciplines (descente, freeride). En compétition, l'UCI impose le port du casque simple (sans mentonnière) en cross-country et trial, et du casque intégral en descente et four-cross.

Les équipements de secours

Outillage

Pour les outils, le minimum consiste en un kit de réparation de crevaison (une chambre à air, une pompe, des démontes-pneu, de la dissolution et des rustines) et un multi-outils permettant d'intervenir sur les réglages du VTT. Le kit de réparation de crevaison peut dans certains cas être remplacé par une bombe anti-crevaison ou par du liquide préventif (que l'on ajoute lors du montage du pneu). On peut y ajouter quelques colliers rilsan, un dérive-chaîne, une petite burette d'huile, un couteau, un maillon de chaîne supplémentaire, etc.

Trousse de secours

Hors compétition, il est conseillé d'emporter avec soi une trousse de premiers secours avec une couverture de survie.

Les équipements de confort

Outre les équipements de secours, le cycliste à VTT utilise souvent un sac à dos pour transporter une poche à eau et s'hydrater en roulant, et l'outillage décrit plus haut. Selon le volume du sac, il est possible d'emporter un coupe-vent, de la nourriture, un GPS, des cartes topographiques, etc.

Le récepteur GPS

L'utilisation d'un appareil de géo-positionnement à VTT permet de :

  • se positionner facilement et de suivre le parcours sur une carte pré-enregistrée ;
  • partager des parcours sur des sites internet ;
  • étudier un parcours :
    • représenter le tracé en deux ou trois dimensions sur un ordinateur,
    • calculer durée, distance, dénivelé, vitesse moyenne, vitesse instantanée en chaque point du parcours.

Les disciplines

La descente

Article détaillé : Descente à VTT.
 
Compétiteur de descente.

La descente, parfois appelée downhill et notée DH, consiste à descendre des pistes spécialement tracées pour le VTT. Les compétiteurs s'élancent chacun à leur tour sur la piste et le classement s'établit sur base d'un chronométrage.

De par la nécessité de disposer de pistes en descente d'environ 1,5 à 3 km, avec des remontées mécaniques, la descente est surtout pratiquée dans les stations de montagne ou de moyenne montagne. Les VTT de descente sont spécialement conçus pour cette discipline, avec des suspensions à grand débattement, des freins puissants, une géométrie ramassée à grand angle de chasse et sont généralement assez lourds. Ces caractéristiques les rendent uniquement utilisables dans cette discipline.

La descente est une pratique reconnue en compétition par l'Union cycliste internationale (UCI). Les championnats du monde de descente ont lieu chaque année, en même temps que les championnats du monde de cross-country et ceux de four-cross.

 

La descente marathon

La descente marathon est proche de la descente, mais elle se pratique sur des distances beaucoup plus longues. Les descentes marathon se déroulent généralement en montagne, voire en haute-montagne. Elles mesurent plusieurs dizaines de kilomètres et durent plus de trente minutes pour les pilotes les plus rapides. Les courses s'effectuent avec un départ groupé des pilotes.

Ces descentes étant longues, avec parfois des portions de plat ou de montée, les VTT utilisés sont plus polyvalents que ceux de descente. La descente marathon est souvent associée à l'enduro.

La plus célèbre de ces descentes est la Mégavalanche de l'Alpe d'Huez.

Le Freeride

Article détaillé : Free-ride.

Freeride est un terme commercial à l'origine utilisé par les skieurs, recyclé et déposé par la marque américaine Cannondale en 1999 pour promouvoir la déclinaison de son modèle SuperV13. Depuis, l'usage de ce terme a évolué et sa signification reste floue. On considère cependant que le freeride désigne une pratique se rapprochant de la descente de loisir, où l'on recherche une certaine technicité du terrain. Les VTT de freeride sont un compromis entre les vélos de montagne et les vélos de descente, permettant à la fois de descendre rapidement et de grimper dans des conditions correctes.

Le freeride est surtout un concept commercial de loisir, même s'il existe une compétition de freeride appelée red bull rampage où chaque coureur est libre de choisir sa ligne. Le cyclisme de spectacle propose des compétitions utilisant le mot freeride. Ces compétitions se font sur des parcours d'obstacles parfois placés à des hauteurs impressionnantes (passerelles à sauter, parois rocheuses, etc.) et font intervenir un jury chargé de noter la prestation de chaque pilote en fonction de la qualité des trajectoires et du style de pilotage.

L'enduro

Article détaillé : Enduro à VTT.
 
Enduro VTT à Métabief, en France, lors du MéTaBief Open Enduro.

L'enduro, terme emprunté à la discipline moto, est une discipline située entre la descente et la randonnée. L'enduro se pratique sur des parcours techniques à profil descendant, mais cela n'empêche pas de trouver quelques montées sur ces parcours. On associe généralement l'enduro à la montagne. Les VTT d'enduro doivent être polyvalents, à la fois performants et confortables.

Des compétitions appelées course d'enduro apportent à cette pratique le chronométrage sur des séries de parcours appelées « spéciales », comme en rallye automobile, avec des étapes de liaison plus ou moins longues et souvent en montée.

 

Le all-mountain (ou Vélo de Montagne)

 
All mountain au col de la Seigne (France/Italie).

Le all-mountain est une pratique hors compétition, qui s'apparente à de la randonnée sportive en montagne. Les vélos sont suspendus à l'avant et à l'arrière mais restent assez légers (12–13 kg). Ils ont de bons freins et des suspensions de 120 à 160 mm de débattement que l'on peut généralement bloquer, car ils doivent savoir aussi bien grimper des pentes raides que les descendre. C'est une pratique polyvalente, avec des vélos qui peuvent presque tout faire. Il n'est pas rare de pousser ou de porter le vélo dans des itinéraires de montagne quand des portions de ceux-ci ne permettent pas de rouler. Le all-mountain peut aussi avoir la dénomination Vélo de Montagne. Les pratiquants de cette discipline préfèrent généralement les sentiers aux larges pistes d'alpages, donnant à leurs parcours plus d'intérêt au niveau du pilotage.

 

Le cross-country

Article détaillé : Cross-country à VTT.
 
VTT Cross-country.

Le cross-country VTT, parfois noté XC ou X-country, consiste, pour tous les coureurs qui s'élancent en même temps, à effectuer un certain nombre de tours d'un circuit aux terrains variés, le plus vite possible. Le classement s'effectue sur l'ordre de passage sur la ligne d'arrivée. Les épreuves de cross-country pour hommes duraient environ deux heures originellement pour une distance variant autour de 40 km. Les courses pour femmes et jeunes sont plus courtes. L'entrée du VTT comme compétition olympique a profondément modifié la discipline. Les distances de course et les circuits sont de plus en plus courts. La venue de la télévision renforce le processus sur les courses de coupe du monde où les courses sont de plus en plus nerveuses et techniques. Les circuits comportent des ascensions plus courtes ce qui réduit les opportunités de creuser des grands écarts. Après la manche de la coupe du monde de Dalby Forest en 2010, le multiple champion du monde et olympique, Julien Absalon, déclarait que « l'on assiste à la naissance d'un nouveau sport ».

Le cross-country est une discipline reconnue par l'Union cycliste internationale (UCI) et dont les championnats du monde se déroulent chaque année. C'est également une discipline olympique depuis les jeux olympiques d'été de 1996.

Le cross-country peut parfois prendre la forme de courses axées sur l'endurance où la durée devient le facteur déterminant et pouvant se dérouler durant jusqu'à 24 h. Ces compétitions se pratiquent en équipes ou individuellement, avec pour objectif d'effectuer le plus grand nombre de tours d'un circuit dans le temps imparti.

Il est régulièrement organisé des courses nommées « duathlon » qui combinent, dans cet ordre, course à pied puis VTT (les distances généralement rencontrées sont de 10 km de course à pied et 20 km de VTT). Il existe aussi des triathlons tout terrain où les épreuves de cyclisme et de course à pied ont lieu hors-route : VTT et trail.

Les fabricants de VTT cross-country commercialisent, depuis le début des années 2010, des modèles avec assistance électrique. Les premières compétitions avec ce type de VTT ont eu lieu, en 2019, en France.

 

Le cross-country marathon

Le cross-country marathon est proche du cross-country, mais les distances parcourues sont plus longues. D'après la réglementation de l'UCI, une compétition de cross-country marathon doit mesurer au minimum 60 km et au maximum 120 km, et le temps du vainqueur doit être supérieur à quatre heures.

Contrairement au cross-country, le cross-country marathon se court sur des circuits d'une seule boucle.

Le Cross-country éliminator

Le cross-country eliminator est un format de course de vélo tout-terrain, qui voit s'affronter quatre coureurs sur un circuit d'environ 1 km. Les deux coureurs les plus rapides peuvent participer à la manche suivante, tandis que les deux derniers sont éliminés. Le XCE est un mélange de Four-cross et de XC.

La randonnée

Article détaillé : Randonnée à VTT.
 
Randonnée dans le sud de la France.

La randonnée VTT, proche de la randonnée pédestre mais à vélo, est sans doute la pratique la plus populaire du VTT. Il s'agit de se promener de façon plus ou moins sportive sur des chemins variés. Il existe un grand nombre de circuits de randonnée permanents balisés, ainsi que des randonnées ponctuelles organisées par des clubs ou des associations.

 

Le four cross

Article détaillé : Four Cross.
 
Course de four-cross. Sur cette course, tous les pilotes ont des vélos semi-rigides.

Le four-cross, parfois noté 4X, consiste à descendre une piste artificielle jalonnée d'obstacles, à quatre coureurs de front. Les courses sont très rapides (entre trente secondes et une minute) et donnent lieu à des affrontements entre les coureurs. Le vainqueur est le premier qui franchit la ligne d'arrivée. Les courses de four-cross se déroulent en plusieurs manches éliminatoires.

En 2012, cette discipline disparaît du calendrier de la coupe du monde de VTT de l'UCI. La fédération internationale a toutefois annoncé que les championnats du monde de 4X seraient conservés.

 

Le dual slalom

Article détaillé : Dual slalom.

Le dual slalom, parfois appelé « boarder cross », est considéré comme l'ancêtre du Four Cross, car il a perdu en popularité pendant la période charnière où le 4X est devenu populaire. Sur une compétition de dual slalom, deux cyclistes concourent simultanément sur deux tracés identiques, parallèles, et avec des trajectoires en slalom. Le dual slalom a été remplacé par le Four Cross par l'UCI pour rendre les compétitions plus spectaculaires.

Le dirt

Article détaillé : Dirt.

Inspiré du BMX, le dirt biking ou dirt consiste à exécuter diverses figures acrobatiques avec un vélo sur des bosses généralement artificielles, en terre ou en sable. C'est un sport spectaculaire où de nombreuses figures sont possibles. Des compétitions de dirt biking sont organisées, où les pilotes sont notés sur le style, la hauteur et la difficulté de leurs sauts.

Le street

Article détaillé : Street.
 
Vélo de dirt et de street.

Le street ou street biking consiste à utiliser le mobilier urbain, les trottoirs, les murs, les escaliers, pour exécuter des sauts et des figures.

 

Le trial

Article détaillé : Trial.
 
Pratique du VTT Trial dans le sud de la France.

Le Trial, ou VTT Trial, consiste à franchir des obstacles naturels ou artificiels dans un temps imparti sans utiliser d'autres appuis que les pneus du vélo. Ainsi, une autre partie du corps ou du vélo en contact avec tout obstacles sera pénalisé.

Il existe également des championnats du monde UCI de trial.

Les VTT de trial sont dépourvus de suspensions et parfois de selle. Leur géométrie est conçue pour la maniabilité. Les vélos-trial sont équipés de roue 20 pouces et les VTT de trial de roue 24 pouces de diamètre.

 

Le slopestyle

Le slopestyle est une pratique consistant à réaliser un certain nombre de figures sur des bosses en terre, modules en bois et éléments urbains. Elle s'inspire du dirt et du freeride. Les pilotes utilisent en général des vélos tout suspendus à faible débattement capables d'amortir des chocs importants en conservant de la nervosité. Lors des compétitions, les cyclistes sont notés par un jury sur des critères d'appréciation : difficulté des figures, style, amplitude, précision, progression, etc.

Quelques champions

Seuls les athlètes qui ont été au moins trois fois champions du monde ou olympiques sont présentés ici (liste non exhaustive, toutes disciplines confondues)

  • Gemma Abant Condal (Espagne)
    • Championne du monde de trial 2008, 2010, 2012
  • Julien Absalon (France)
    • Champion olympique cross-country en 2004 et 2008
    • Champion du monde de XC 2004, 2005, 2006, 2007, 2014
    • Champion d'Europe de XC 2006, 2013, 2014
    • Coupe du monde de XC 2006, 2007, 2008, 2009, 2014
  • Rachel Atherton (Royaume-Uni)
    • Championne du monde de descente 2008, 2013, 2015, 2016, 2018
    • Gagnante de la coupe du monde de descente 2008, 2012, 2013, 2015, 2016, 2018
  • Kenny Belaey (Belgique)
    • Champion du monde de trial 2002, 2005, 2006
  • Julie Bresset (France)
    • Championne olympique cross-country en 2012
    • Championne du monde de XC 2012, 2013
    • Coupe du monde de XC 2011
  • Loïc Bruni (France)
    • Champion du monde de descente 2015, 2017, 2018, 2019
    • Coupe du monde de descente 2019, 2021
  • Jack Carthy (Royaume-Uni)
    • Champion du monde de trial 26 pouces 2016, 2017, 2018
  • Anne-Caroline Chausson (France)
    • Championne du monde de descente 1996, 1997, 1998, 1999, 2000, 2001, 2002, 2003, 2005
    • Championne olympique 2008 en BMX
    • Vice championne du monde d'enduro (Enduro World Series) en 2014
  • Gilles Coustellier (France)
    • Champion du monde de trial 26 pouces 2008, 2009, 2011, 2012, 2014
  • Gunn-Rita Dahle Flesjå (Norvège)
    • Championne olympique de XC 2004
    • Championne du monde de XC 2002, 2004, 2005, 2006
  • Henrik Djernis (Danemark)
    • Champion du monde de XC 1992, 1993, 1994
  • Thomas Frischknecht (Suisse)
    • Champion du monde de XC 1996
    • Champion du monde de XC marathon 2003, 2005
    • Champion d'Europe de XC 1993
  • Margarita Fullana (Espagne)
    • Championne du monde de XC 1999, 2000, 2008
  • Vincent Hermance (France)
    • Champion du monde de trial 26 pouces 2007, 2013, 2015
  • Sam Hill (Australie)
    • Champion du monde 2006, 2007
    • Coupe du monde 2007, 2009
    • Vainqueur des Enduro World Series 2017
  • Marco Hösel (Allemagne)
    • Champion du monde de trial 20 pouces 1999, 2002, 2006
  • Jill Kintner (États-Unis)
    • Championne du monde de four-cross 2005, 2006, 2007
  • Brian Lopes (États-Unis)
    • Champion du monde de dual-slalom 2001
    • Champion du monde de Four-Cross 2002, 2005, 2007
  • Greg Minnaar (Afrique du Sud)
    • Champion du monde de descente 2003, 2012, 2013
    • Coupe du monde de descente 2001, 2004, 2008
  • Karin Moor (Suisse)
    • Championne du monde de trial 2001, 2002, 2003, 2004, 2005, 2006, 2007
  • Abel Mustieles (Espagne)
    • Champion du monde de trial 20 pouces 2011, 2012, 2013, 2015, 2016, 2017
  • Jolanda Neff (Suisse)
    • Championne du monde de XC 2017
    • Championne du monde de XC marathon 2016
    • Vainqueur de la Coupe du monde de XC 2014 et 2015
  • Titouan Perrin-Ganier (France)
    • Champion du monde de XC eliminator 2017, 2018, 2019
    • Champion d'Europe de XC eliminator 2017, 2018
  • Michal Prokop (Tchéquie)
    • Champion du monde de four-cross 2003, 2006, 2011
    • Vainqueur de la coupe du monde de four-cross 2004, 2006
  • Nina Reichenbach (Allemagne)
    • Championne du monde de trial 2016, 2017, 2018, 2019
    • Gagnante de la coupe du monde de trial 2016, 2017, 2018
  • Benito Ros (Espagne)
    • Champion du monde de trial 20 pouces 2003, 2004, 2005, 2007, 2008, 2009, 2010, 2014
    • Champion du monde de trial 26 pouces 2004, 2007, 2008, 2009, 2010, 2012, 2013
  • Christoph Sauser (Suisse)
    • Champion du monde de XC 2008
    • Champion du monde de marathon en 2007, 2011
    • Champion d'Europe de XC 2007
    • Coupe du monde de XC 2004 et 2005
    • Vice-champion du monde XC 2005, 2006, 2007
    • Vice-champion d'Europe XC 2006, 2008
    • Vice-Champion du monde de marathon en 2008
  • Nino Schurter (Suisse)
    • Champion olympique de XC 2016
    • Champion du monde de XC 2010, 2012, 2013, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019
    • Vainqueur de la Coupe du Monde XC 2010, 2012, 2013, 2015, 2017, 2018 et 2019
    • Vice-champion olympique de XC 2012
    • Vice-champion du monde XC 2011 et 2014
    • Médaille de bronze olympique de XC 2008
  • Alison Sydor (Canada)
    • Championne du monde de XC 1994, 1995, 1996
  • Nicolas Vouilloz (France)
    • Champion du monde de descente 1995, 1996, 1997, 1998, 1999, 2001, 2002
    • Coupe du monde de descente 1995, 1996, 1998, 1999, 2000
    • Champion d'Europe de descente 1994, 1997, 1998

Courses célèbres

 
Course de cross-country.

Les compétitions organisées par l'Union cycliste internationale sont les Championnats du monde de VTT cross-country et la Coupe du monde de VTT. Les championnats continentaux (Afrique, Amérique, Asie, Europe, Océanie) sont organisés par les confédérations continentales.

En France

  • Le Roc d'Azur (Var)
  • La Transvésubienne (Alpes-Maritimes)
  • La Transmaurienne Vanoise (Savoie)
  • Le Raid des Terres Noires (Alpes-de-Haute-Provence)
  • Les Chemins du Soleil (Hautes-Alpes)
  • Mégavalanche de l'Alpe d'Huez (L'Alpe d'Huez, Oisans, Isère)
  • Mégavalanche de La Réunion (La Réunion, Maïdo, Saint-Paul)
  • Les Roc'h des monts d'Arrée qui ont accueilli plus de 6 000 vététistes lors de la 15e édition en septembre 201314.

Ailleurs

  • Sea Otter Classic (Monterey, Californie)
  • Red Bull Rampage(Utah, États-Unis)
  • Cape Epic (en)
  • Grand Raid Cristalp (Suisse)

Notes et références

  • D'après la graphie des dictionnaires usuels français (Petit Robert, Petit Larousse illustré)
  • « vélo de montagne » [archive], Le Grand Dictionnaire terminologique, Office québécois de la langue française (consulté le 1er octobre 2021).
  • Les vélos américains de cette époque avaient des roues de 26", c'est la raison pour laquelle la première génération de VTT ont été équipés avec cette dimension de roues.
  • (en) Schwinn Excelsior Klunker [archive], sur le site mombat.org
  • (en) The History of Mountain Biking [archive], sur le site mtnbikehalloffame.com
  • Interview de Joe Breeze, Vélo Vert n°245, juin 2012, p. 107
  • L'histoire du VTT [archive], sur le site users.skynet.be
  • (en) Biking Practical Advice [archive], sur le site gorp.away.com
  • « Génération Mountain Bike » [archive], sur www.generationmountainbike.com (consulté le 6 juin 2019)
  • (en) Tire Sizing Systems [archive], sur le site sheldonbrown.com
  • « Guide pour choisir un pneu VTT » [archive], sur Pumped (consulté le 14 octobre 2020)
  • « Trouver son pneu vélo à la bonne taille ETRTO » [archive], sur cycletyres.fr (consulté le 14 octobre 2020)
  • Amici Design, VTT en liberté, Seuil, coll. « Chronicle », 1er octobre 1999, 140 p. (ISBN 0-8118-2690-2).
  1. « Roc'h des monts d'Arrée.6.000 vététistes au départ » [archive], sur Le Télégramme, 16 septembre 2013 (consulté le 6 avril 2020).

Annexes

Sur les autres projets Wikimedia :

  • Le vélo tout terrain, sur Wikimedia Commons

Liens externes

  • Union Cycliste Internationale (UCI) [archive]
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  • Vélo électrique

     
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    Un vélo électriqueN 1 est un cycle doté de pédales et d'un moteur électrique auxiliaireN 2 et embarquant une source d'énergie, généralement une batterie rechargeable. L'essor de ce produit est récent et certains concepts peuvent varier selon les législations régionales.

    Au Canada, un « vélo électrique » ou e-bike est un véhicule à deux ou trois roues doté d'un moteur électrique et d'un pédalier permettant de rouler comme avec un vélo ordinaire ; le moteur, d'une puissance limitée à 500 W, ne doit pouvoir fonctionner que si la vitesse du vélo est comprise entre 3 et 32 km/h.

    La Suisse définit le « vélo électrique » comme un vélo animé par un moteur auxiliaire électrique, qui peut fonctionner seul. Contrairement à l'Union européenne, qui définit le cycle à pédalage assisté comme une catégorie spécifique de vélo à assistance électrique, la réglementation suisse ne prévoit pas de catégorie spécifique pour ce type de véhicules.

    Les vélos électriques existent depuis les années 1890 ; le premier modèle de série, le EMI/Philips, est commercialisé dans les années 1930. Ils réapparaissent à la fin des années 1970 et connaissent un regain d'intérêt depuis l'an 2000 avec l'amélioration des performances des batteries.

    Historique

     
    Vélo électrique Spacelander de Benjamin Bowden, inventé en 1946 et produit aux États-Unis en 19601.
     
    Vélos électriques en Chine (2008).

    Plusieurs brevets déposés aux États-Unis dans les années 1890 portent sur des vélos électriques. Le 31 décembre 1895, Ogden Bolton Jr. s'est vu attribuer le brevet no 5522712 pour un vélo équipé d'une batterie pouvant délivrer 100 A à une tension de 10 V et d'un moteur monté dans la roue arrière.

    Deux ans plus tard, Hosea W. Libbey, à Boston, invente un vélo propulsé par un double moteur électrique (brevet no 5962723) logé dans l'axe du pédalier.

    Entre 1936 et 1938, EMI/Philips commercialise un modèle de vélo électrique en série4.

    L'Allemand Egon Gelhard invente et brevette ce qui peut être considéré comme le principe du vélo électrique en 1982. Il faut attendre près de dix ans pour que le fabricant japonais de motos Yamaha développe le premier vélo électrique et le lance sur le marché en 1993. Convaincre les consommateurs avec un unique produit étant difficile, Yamaha persuade ses concurrents Sanyo, Panasonic, Mitsubishi, Honda, Suzuki et de nombreux autres de se positionner sur ce nouveau marché5.

    Un modèle sur la base du brevet de Hosea W. Libbey est par la suite réinventé et imité à la fin des années 1990 par Giant.

    La même période voit l'apparition de couplemètres et de contrôleurs de puissance. Une cinquantaine de modèles de vélos électriques sont développés entre 1992 et 1998. Les plus anciens et les plus abordables embarquent des batteries au plomb tandis que les modèles plus évolués sont dotés de batteries au nickel ou au lithium, plus légères.

    En 2004, les ventes sur le marché intérieur chinois sont de 7,5 millions d'unités, soit pratiquement le double de l'année précédente, et atteignent 16 millions en 2006. En 2007, en Chine, les vélos électriques constituent jusqu'à 10 à 20 % de l'ensemble des deux-roues en circulation dans plusieurs grands centres urbains. Parallèlement, les exportations pour l'année 2006 se montent à trois millions d'unités6,7. En 2010, la Chine est le premier producteur mondial de vélos électriques.

    En Chine, le développement d'une chaîne de valeur autour du vélo électrique est inscrit dans des stratégies planifiées par le gouvernement national et des municipalités (Tianjin) dans le cadre de plans quinquennaux 2011-2015 et 2016-20208.

    Fonctionnement

     
    Cette section ne cite pas suffisamment ses sources (août 2020). 
    Article connexe : Fonctionnement d'un vélo à assistance électrique.

    Un vélo électrique est un vélo doté d'un moteur électrique, ainsi que d'un pédalier, qui permet également de propulser le véhicule.

    Moteurs

     
    Moteur moyeu.
    • Moteur moyeu : simple à installer, il s'insère en lieu et place d'un axe de roue avant ou arrière.
    • Moteur déporté : la transmission se fait par une courroie ou une chaîne agissant sur un plateau de transmission placé sur l'axe d'une roue. La position du moteur est libre.
    • Moteur pédalier : il agit directement sur l'axe du pédalier du vélo. Il est constitué d'un bloc comprenant tous les composants de la traction électrique : le moteur, les capteurs et l'électronique de commande. Il ne peut être installé que sur un cadre adapté.
    • Moteur à friction : moteur à friction par galet sur la bande de roulement du pneumatique avant ou arrière. Il a été utilisé sur le cyclomoteur Solex.

    Source d'énergie

    Afin d'alimenter le moteur électrique, le vélo peut disposer de plusieurs types de source d'énergie en complément de la propulsion humaine.

    Batteries

     
    Station de recharge pour vélos électriques à Nordwalde (Allemagne).
     
    Station de recharge pour vélos électriques dans la Brautgasse à Münster (Allemagne).
     
    Panneau signalant la possibilité de circuler sur une voie à circulation restreinte avec un vélo électrique.

    Pour les vélos électriques, la batterie au lithium est essentiellement utilisée ; les autres technologies, plomb ou nickel, ont été progressivement abandonnées sur les vélos électriques commercialisés en Europe (presque exclusivement des vélos à assistance électrique).

    Le poids de la batterie, longtemps problématique, bénéficie aujourd'hui des améliorations importantes liées aux lithium ion et lithium polymère. Ainsi, une batterie au plomb pèse environ 13 kg, alors qu'une batterie au lithium pèse environ 3 kg pour une tension et une capacité équivalentes.

    La charge complète de la batterie demande de 3 à 8 heures selon le type de batterie et de chargeur. Des recharges rapides sont possibles avec des chargeurs et des batteries appropriés. Ces types d'accumulateurs supportent mal les décharges profondes, il est donc conseillé de les recharger le plus souvent possible, voire de rester en charge lors des phases d'inutilisation, les chargeurs modernes étant particulièrement bien étudiés pour ces cas de figure.

    La dénomination générique « lithium » recouvre plusieurs technologies aux caractéristiques sensiblement différentes. En 2015, les vélos électriques fonctionnent essentiellement avec des accumulateurs lithium-ion, au lithium polymère (Li-Po) et au lithium-fer-phosphate (LiFePO4). Les deux premières technologies permettent d'obtenir des batteries très légères mais sensibles au froid et aux fortes charges/décharges. Le LiFePO4 est considéré comme plus sûr (moins susceptible de prendre feu), il accepte des courants de charge plus importants (temps de recharge réduit) et surtout il a une durée de vie plus importante (mille cycles et plus).

    La batterie d'un vélo électrique est sensible aux différences de température : les fabricants donnent une plage de température idéale afin d'avoir la meilleure autonomie possible9. Elle est également sensible aux chocs : les produits chimiques sont contenus dans des enveloppes fragiles qui peuvent se percer voire s'enflammer.

    En outre, le prix de rechange des batteries est très important, plusieurs centaines d'euros pour une batterie au lithium. La batterie reste ainsi un des points faibles du vélo électrique, comme pour les automobiles électriques.

    Sur certains vélos à moteur moyeu, la batterie se recharge automatiquement par freinage régénératif. Le freinage est ainsi facilité par le frein moteur.

    Pile à combustible

    Le vélo électrique à hydrogène (dihydrogène sous la forme gazeuse) produit l'électricité nécessaire à sa locomotion grâce à une pile à combustible ; il ne peut être utilisé que dans les villes équipées de bornes de recharge en hydrogène. Inventé à Biarritz et produit par Pragma Industries, l'Alpha 2.0 est le premier vélo au monde utilisant cette technologie10.

    Supercondensateur

    Le groupe français Veloci Industries développe un vélo à assistance électrique équipé d'un supercondensateur au lieu d'une batterie11. Le super condensateur se recharge en pédalant, transformant l'énergie mécanique en énergie électrique12,13. Le supercondensateur est fabriqué à partir d'aluminium et de carbone, pour limiter l'emploi de métaux rares.

    Dispositifs de sécurité

    En 2020, des chercheurs de l'université de technologie de Delft développent un système d'assistance de direction pour vélo électrique, qui entre en fonctionnement à partir de 4 km/h14.

    Législation

    Union européenne

    En 1992, la directive 92/61/CEE du 30 juin 1992, relative à la réception des véhicules prévoit des dérogations pour les cyclomoteurs à performances réduites « munis de pédales, d'un moteur auxiliaire de puissance inférieure ou égale à 1 kilowatt et ayant une vitesse maximale par construction inférieure ou égale à 25 kilomètres par heure »15. Cette catégorie de véhicules est appelée plus tard « vélo à moteur »16.

    Le règlement UE 168/2013 distingue deux catégories de « deux-roues motorisés légers » (à l'exclusion des cycles à pédalage assisté, définis par directive de l'Union européenne 2002/24/CE du 18 mars 2002) : les « vélos à moteurs » (catégorie L1e-A) et les « cyclomoteurs à deux roues » (catégorie L1e-B)16,17. La définition des vélos à moteurs est moins contraignante que celles des cycles à pédalage assisté de la directive de 2002 : la puissance doit être inférieure ou égale à 1 000 W, et le « but premier » (mais non exclusif) du moteur doit être l'assistance au pédalage :

    • le but premier du moteur est l'assistance au pédalage ;
    • l'assistance se coupe au-dessus de 25 km/h ;
    • moteur d'une puissance inférieure ou égale à 1 000 W (puissance nominale continue).

    Un véhicule à trois ou quatre roues (par exemple un triporteur ou un vélo-taxi) qui vérifie les conditions ci-dessus est « considéré comme techniquement équivalent à un véhicule L1e-A à deux roues ».

    Les véhicules de la catégorie L1e-B (« cyclomoteurs à deux roues ») sont limités à 4 kW et 45 km/h16.

    L'Union européenne définit par ailleurs le « cycle à pédalage assisté », un vélo à assistance électrique répondant à certaines normes.

    Article connexe : Cycle à pédalage assisté.

    Canada

    Au Canada, un vélo ou tricycle électrique doit, pour ne pas être considéré comme un scooter :

    • posséder un pédalier ;
    • être muni d'un dispositif qui alimente le moteur en électricité lorsque celui-ci atteint une vitesse de 3 km/h et cesse de l'alimenter lorsque celui-ci dépasse 32 km/h ;
    • la puissance du moteur ne doit pas excéder 500 W.

    Le mouvement peut être assuré par le moteur seul, mais le vélo doit pouvoir aussi être propulsé par l'effort musculaire seul18. On parle alors de « bicyclette assistée ».

    L'âge minimal pour conduire un vélo électrique est de 14 ans. De 14 à 17 ans, un permis de classe 6D est nécessaire. Le port d'un casque est obligatoire19.

    Quoique le vélo à assistance soit considéré comme un véhicule à moteur électrique, les infractions au code de la sécurité routière sont appliquées de la même manière que pour les usagers à bicyclette. Cependant, si une personne est prise en état d'ébriété éthylique de 0,8 g/l dans le sang sur un vélo à assistance électrique, le code criminel s'applique au même titre que dans le cas de circulation avec une automobile, une tondeuse à gazon autoportée, un camion, etc. Il en va de même pour les personnes handicapées qui circulent en fauteuil motorisé sur la voie publique alors que la limite permise du taux d'alcool est dépassée19.

    Chine

    En avril 2019, la règlementation chinoise introduit de nouvelles normes relatives à la masse, à la vitesse maximale et au voltage nominal des vélos électriques20. Les véhicules conformes aux nouvelles normes, y compris la vitesse limite internationale de 25 km/h, sont légalement considérés comme des bicyclettes et ne nécessitent pas d'enregistrement. Les vélos électriques ne répondant pas à ces normes sont considérés comme des motocyclettes et sujets au port du casque et à enregistrement21.

    États-Unis

    Aux États-Unis, de nombreux États ont établi une différence entre les electric motorcycles et les power-assisted bicycles. Ces derniers doivent être dotés de pédales qui permettent à elles seules d’entraîner l'engin. D'autres critères peuvent s'appliquer selon les États, comme une limite à 20 miles par heure (environ 32 km/h)22.

    Suisse

    À la différence de l'Union européenne, la Suisse ne distingue pas de catégorie spécifique pour les cycles à pédalage assisté, dont le moteur ne fonctionne que si l'utilisateur pédale.

    Les vélos électriques sont considérés comme des cyclomoteurs par la réglementation, qui distingue deux catégories23,24,25 :

    • les « cyclomoteurs légers », assistance au pédalage jusqu'à 25 km/h, puissance maximale de 500 W ; la conduite est autorisée à partir de 14 ans, avec permis obligatoire jusqu'à 16 ans ;
    • les « cyclomoteurs électriques », assistance au pédalage jusqu'à 45 km/h, puissance maximale de 1 000 W ; le port du casque est obligatoire.

    L'administration suisse utilise également les appellations « vélo électrique lent » et « vélo électrique rapide »26.

    Le concept de vélo électrique en Suisse correspond plus au concept retenu par l'Union européenne pour les vélos à moteur : le pédalage de l'utilisateur n'est pas requis pour que le moteur s'enclenche, mais celui-ci ne peut pas fonctionner seul au-delà de 20 km/h pour les vélos électriques lents (« cyclomoteurs légers »), et au-delà de 30 km/h pour les vélos électriques rapides (« cyclomoteurs électriques »). Par ailleurs, le nombre de roues n'est pas limité pour les modèles lents26.

    Une proposition du Conseil fédéral envisage d'étendre l'obligation du port du casque aux vélos électriques lents ; la plupart des membres de l'association Pro Vélo s'opposent à cette mesure27.

    Vélos à assistance électrique

    Article détaillé : Vélo à assistance électrique.

    Un vélo à assistance électrique (VAE) est un vélo électrique dont le moteur joue seulement un rôle d'assistance au pédalage : l'utilisateur doit pédaler pour que le moteur entre en fonction.

    Nomenclature commerciale

    Au sein de la nomenclature commerciale internationale utilisée par presque tous les pays du monde (système harmonisé), les vélos électriques sont identifiés au sein de la position 8711 qui regroupe l'ensemble des motocycles (les cycles non motorisés correspondent quant à eux à la position 8712). La révision 2017 de ce système a introduit une sous-position spécifique pour les motocycles électriques, la sous-position 8711.60. Chaque pays a ensuite la possibilité de définir, au sein de cette sous-position à 6 chiffres, des catégories de produits plus détaillées et propres au pays, appelées lignes tarifaires.

    L'Union européenne utilise deux lignes tarifaires28 :

    • 8711 60 10 : « cycles, tricycles et quadricycles, à pédalage assisté, équipés d'un moteur auxiliaire électrique d'une puissance nominale continue n'excédant pas 250 W » (les cycles à pédalage assisté) ;
    • 8711 60 90 : autres.

    Le droit de douane appliqué aux pays tiers (avec lesquels l'Union européenne n'a pas d'accord commercial et n'appartenant pas à la catégorie des pays bénéficiaires du système généralisé de préférences) est de 6 % sur l'ensemble des motocycles électriques, tandis qu'il est de 14 % pour les bicyclettes sans moteur29.

    La Suisse utilise une seule ligne tarifaire mais a recours à des clés statistiques pour distinguer les produits au sein de la sous-position 8711.60. Celle utilisée pour identifier les vélos électriques est la clé 915. Le droit de douane appliqué aux pays tiers (à l'exception des pays de l'Union européenne) est fonction du poids brut (emballage inclus) du véhicule. Il est de 37 francs par 100 kg brut30.

    Sécurité

    Des données suisses indiquent que les accidents à vélo électrique sont plus graves que ceux à vélo ordinaire31.

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    Promotion et marché du vélo électrique

     
    Boutique de vélos électriques à New York (2009).

    Union européenne

    Article connexe : Marché européen du vélo à assistance électrique.

    En 2020, 273 900 bicyclettes électriques ont été exportées par l'Union européenne pour une valeur de 427 millions d'euros ; 36 % des bicyclettes électriques exportée hors de l'UE étaient destinées au marché suisse, tandis que 29 % étaient exportées vers le Royaume-Uni. La même année, l'UE a importé 839 100 bicyclettes électriques, pour une valeur de 721 millions d'euros ; les importations extra-communautaires provenaient principalement de Taïwan (53 %), du Vietnam (19 %), de Chine (10 %), de Turquie (7 %) et de Suisse (6 %)32.

    Chine

    Le vélo électrique typique en Chine peut faire jusqu'à 100 km avec une charge, a sa vitesse limitée à 20 km/h (mais certains atteignent 45 km/h), et coûte en moyenne 2 000 yuans, soit plus de 200 €.

    En 2006, il y avait 2 700 fabricants licenciés de vélos électriques, sans compter les nombreuses petites boutiques non comptabilisées.

    Il y avait déjà 120 millions de vélos électriques en Chine dès 2008, année où 23 millions de vélos électriques ont été vendus dans le monde, dont 90 % en Chine, où le principal fabricant, Xinri, fabriquait 1,6 million de vélos électriques par an.

    En 2009, la Chine est le premier fabricant mondial de vélos électriques, ayant produit 22,2 millions d'unités. Le production est concentrée dans cinq régions, Tianjin, le Zhejiang, le Jiangsu, le Shandong et Shanghai33.

    En 2013, selon l'Electric Bikes Worldwide Report, 32 millions de vélos électriques ont été vendus en Chine34.

    Les deux-roues électriques gagnent également en popularité dans les villes, les modèles thermiques étant interdits dans les centres urbains de la plupart des grandes villes35,36. Toutefois, les deux-roues électriques sont à leur tour frappés de mesures de restriction ou d'interdiction dans certaines grandes villes comme Pékin, Shanghai et Canton37.

    En 2019, environ 223 000 sociétés chinoises sont liées au secteur du vélo électrique20.

    Suisse

    La Suisse comptait 250 000 vélos électriques en 201338.

    À Genève, l'Association transports et environnement (ATE) milite en faveur du vélo électrique, présenté comme un substitut de la voiture préférable au scooter. L'association a reçu la Bourse cantonale du développement durable en 2007, afin de développer une offre de vélos à assistance électrique à l'intention des entreprises de la région39.

    Certaines villes suisses versent quelques centaines de francs aux résidents qui achètent un VAE.

    Compétitions

    Depuis 2019, plusieurs compétitions de cross-country avec des VTT électriques sont organisées, à l'image des World E-Bike Series. Les premiers championnats du monde ont lieu en 2019 à Mont Sainte-Anne, au Canada40.

    Notes et références

    • L'expression e-bike, abréviation anglaise pour electric bicycle (vélo électrique), est parfois employée dans le réseau de vente des deux-roues.
    1. Le moteur électrique n'est pas la seule source d'énergie disponible : un vélo électrique comprend obligatoirement des pédales qui permettent aussi de propulser le véhicule.
    • (en) « Spacelander Bicycle » [archive], sur Brooklyn Museum.
    • (en) « Electrical bicycle » [archive], sur patents.google.com (consulté le 10 octobre 2010), brevet déposé par Ogden Bolton Jr.
    • (en) « Electrical bicycle » [archive], sur patents.google.com (consulté le 10 octobre 2010), brevet déposé par Hosea W. Libbey.
    • Charlotte Anfray, « L'audace du vélo électrique », Paris Match, semaine du 29 mars au 4 avril 2018, p. 97-98.
    • (en) « Informations about Pedelec » [archive], sur Extraenergy, 26 mars 2015.
    • (en) Peter Fairley, « China's Cyclists Take Charge » [archive], sur IEEE Spectrum, 1er juin 2005.
    • (en) Tim Johnson, « Cheap and green, electric bikes are the rage in China » [archive], sur McClatchy Newspapers, 23 mai 2007.
    • (en) « Commission delegated regulation (EU) 2019/71 of 9 November 2018 amending Annex I to Regulation (EU) No 1305/2013 of the European Parliament and of the Council and Annex III to Regulation (EU) No 1307/2013 of the European Parliament and of the Council » [archive].
    • « Comment choisir la batterie de son vélo à assistance électrique ? » [archive], sur cyclable.com (consulté le 15 février 2016).
    • « Le premier vélo qui carbure à l'hydrogène est français » [archive], sur Détours, 2 mars 2018 (consulté le 10 décembre 2018).
    • « U-feel, le vélo électrique qui roule sans batterie » [archive], Le Figaro, 19 mars 2019.
    • « Un vélo électrique qui se recharge en pédalant sera bientôt commercialisé » [archive], sur 20minutes.fr, 19 mars 2019.
    • « Une start-up française crée un vélo électrique… sans batterie » [archive], sur RTL, 24 avril 2019.
    • Alexis Ferrant, « Un vélo électrique anti-chute » [archive], sur lerepairedesmotards.com, 31 août 2020.
    • « Directive 92/61/CEE du Conseil, du 30 juin 1992, relative à la réception des véhicules à moteur à deux ou trois roues » [archive].
    • « Règlement (UE) no 168/2013 du Parlement européen et du Conseil du 15 janvier 2013 relatif à la réception et à la surveillance du marché des véhicules à deux ou trois roues et des quadricycles » [archive], Journal officiel de l'Union européenne, 2 mars 2013, Article 4 et Annexe I.
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    • Ordonnance concernant les exigences techniques requises pour les véhicules routiers [archive] du 19 juin 1995, RS 741.41, art. 18 [archive]..
    • Département fédéral de l'environnement, des transports, de l'énergie et de la communication, « Prescriptions concernant l’admission et l’utilisation des cyclomoteurs, vélos électriques lents, trottinettes électriques et vélos-taxis électriques (État au 1.02 2019) » [archive].
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    • (en) Eurostat, « EU trade in bicycles and electric bicycles » [archive], sur Europa, 3 juin 2021.
    • (en) « China Remains World's Leading Electric Bicycle Manufacturer » (version du 14 juin 2010 sur l'Internet Archive), sur EV World, 28 mai 2005.
    • Julien Sauné, « Le vélo électrique connaît un boom en Europe » [archive], La Tribune, 23 août 2014 (consulté le 12 avril 2018).
    • Dave McMullan, « Chinese Motorcycle Industry | Changing Strategies & Focus » [archive], sur Ultimate motorcycling, 4 février 2014 (consulté le 12 avril 2018).
    • Nick Gibbs, « Two-wheeler troubles » [archive], sur Automotive manufacturing solutions, 7 août 2015 (consulté le 12 avril 2018).
    • « China Bans E-Bike Use in Major Cities » [archive], sur Bike Europe, 26 avril 2016 (consulté le 12 avril 2018).
    • (en) Danny Hakim, « E-Bike Sales Are Surging in Europe » [archive], The New York Times, 18 août 2014 (consulté le 12 avril 2018).
    • « Bourse et prix cantonaux du développement durable 2007 » [archive], sur amillo.ch.
    1. « Succès pour les Championnats du monde de vélo de montagne des Maîtres UCI 2019 au Mont-Sainte-Anne » [archive], sur quebechebdo.com, 24 août 2019.

    Annexes

    Sur les autres projets Wikimedia :

    • Vélo électrique, sur Wikimedia Commons

    Articles connexes

    • Vélo à assistance électrique
    • Batterie d'accumulateurs
    • Véhicule électrique
    • Véhicule propre
    • Vélomobile
    • Vélo cargo
    • Vélo-taxi
    • Bicyclette

    Liens externes

    • Dossier technologique (Sciences de l'ingénieur ; ENS Cachan ; Éducation nationale France) [archive]
    • Olivier Razemon, « 8 choses à savoir avant d’acheter un vélo à assistance électrique » [archive], 12 mars 2015
     [masquer]
    v · m
    Bicyclette
    Anciennes bicyclettes
    • Draisienne
    • Vélocipède
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    • Bicyclette de sécurité
    Bicyclettes particulières
    • Fatbike
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    • Vélomobile
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    Scène de rue en 1936, avec une trottinette. Photo par Léon van Dievoet.
     
    Enfant sur une trottinette miniature.

    La trottinette1 ou patinette2 est un engin de déplacement personnel (EDP) composé d'une planche portée par deux ou trois roues et d'un guidon. Il permet de se déplacer, un pied posé sur la planche, l'autre étant utilisé pour se propulser par poussée au sol. Servant de jouet d'enfant à partir des années 1930, elle est devenue un moyen de transport individuel urbain depuis les années 2010 souvent équipée d'une motorisation électrique. La trottinette se différencie de la planche à roulettes par le nombre de roues, la présence d'un guidon qui permet de diriger la roue avant, et la position de face qu'on y adopte. Les trottinettes ont deux roues3, les patinettes en ont aux moins trois.

    Les trottinettes actuelles sont généralement en aluminium et pliables. D'autres, pour les enfants, sont en plastique et ne se plient pas.

    Un modèle a existé dans les années 1950, muni d'une pédale à enfoncer, qui actionnait une chaîne entraînant un pignon à roue libre sur la roue arrière, avec un rappel par ressort : en appuyant de façon rapide et répétée sur la pédale, il était possible de rouler de façon prolongée sans remettre le pied par terre4.

    Depuis la fin des années 1990, la trottinette revient à la mode chez les jeunes et même chez les hommes d'affaires dans les pays anglo-saxons. C'est un moyen de transport actif bien adapté à l'intermodalité5. La trottinette est devenue un moyen de transport prisé chez les jeunes pour se déplacer en soirée. Elle permet en effet de mélanger sport et rapidité de trafic (et un retour sans problème d'alcool au volant)6.

    Avec les changements climatiques et les préoccupations écologiques, la trottinette devient un moyen de transport incontournable qui envahit les villes. Les adultes se sont approprié ce nouveau moyen de transport économique et écologique qui possède beaucoup d'avantages pour gagner du temps en ville. Voir un adulte sur une trottinette n'est plus considéré comme ridicule, cela devient beaucoup plus courant et surtout accepté qu'auparavant.

    La trottinette revient, depuis quelques années, comme source d'inspiration chez certains concepteurs7.

    En ville, on se déplace en moyenne à 10 km/h8.

    Histoire

    La trottinette est créée pendant la crise des années 1930, en bois9.

    Dans les années 1950, les trottinettes peuvent être équipées d'un pédale pour faire tourner la roue9.

    C'est un moyen de déplacement utilisé par les français après les deux guerres mondiales et les trottinettes étaient aussi utilisés pour amuser les enfants. Il ressemble au velocipède grand bi et au gyroroue inventés par les français.

    Trottinette sans moteur

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    Trottinette à moteur électrique

    Article détaillé : Trottinette électrique.

    Les progrès en motorisation électrique au niveau des batteries électro-chimiques plus légères, des moteurs à rendement amélioré, de l'électronique de commande permettent actuellement de motoriser la trottinette pour en faire une aide efficace à la marche du piéton, réduisant notablement sa fatigue sur une longue distance lorsque l'état du sol le permet, c'est-à-dire faible déclivité et bon entretien du revêtement des trottoirs.

    Les premiers dessins des trottinettes motorisées ont été réalisés par Roland Puisset en 1967.[réf. nécessaire]

    Le constructeur allemand Krupp a produit de 1919 à 1922 des trottinettes motorisées. Il utilisa un brevet à l'origine américain[réf. nécessaire]. Arthur Hugo Cecil Gibson l'avait déposé le 27 décembre 191610.

    Depuis la fin des années 1980, des progrès similaires réalisés sur les petits moteurs à essence (d'un poids d'un à deux kilogrammes) dans l'industrie des débroussailleuses ont permis d'adapter ces moteurs sur des trottinettes, et ont donné naissance à un nouveau sport en plein développement aux États-Unis. Cela inclut des courses de distance sur route, des courses sur circuit, des compétitions de saut acrobatique, et bien d'autres disciplines.

    À côté des modèles traditionnels fabriqués aux États-Unis, on trouve maintenant de plus en plus de modèles utilisant des technologies électriques (moteur roue, brushless, à courroie...).

     
    Trottinettes électriques en libre service à Lyon.

    Les trottinettes légères sont bien adaptées au transport combiné. En France, les services publics reconnaissent leur utilisation en tant que jeu, leur autorisation selon le code des piétons et le principe de prudence11.

    Depuis 2017, des trottinettes électriques en libre service ont fait leur apparition dans de nombreuses villes. À la différence des systèmes de vélos en libre service, ces trottinettes ne sont pas liées à une station de stockage et sont mises en place et récupérées quotidiennement par l'entreprise gérant la flotte pour procéder aux rechargement des batteries. L'absence de station de stockage cause de nombreux problèmes (encombrement des trottoirs, dégradations...) et les villes réfléchissent à un moyen de réglementer leur utilisation12.

    Assurance des trottinettes électriques

    En Allemagne, la conduite d'une trottinette électrique requiert une assurance de responsabilité civile automobile, dont la preuve est matérialisée par une vignette apposée à la machine pour informer les forces de l'ordre sur l'assurance de la trottinette13.

    Lorsque la trottinette électrique est louée, la bailleur peut ne pas avoir assuré la trottinette, selon les conditions générales d’utilisation. Dans ce cas, c'est à l'usager de la trottinette d'être assuré.

    En France, « A la suite d’un accident et en l’absence d’assurance responsabilité civile, la victime va être prise en charge par le Fonds de garantie des assurances obligatoires qui pourra se retourner ensuite contre le conducteur de la trottinette. Si la victime devient tétraplégique, les indemnités peuvent atteindre plusieurs millions d’euros. » Dans ce pas, le défaut d'assurance peut être puni d'une amende de 500 euros13.

    Législation en France

    Depuis 2016 — 1,73 million de ventes cette année-là en France —, l'essor des engins de déplacement personnel conduit à une augmentation du nombre d'accidents. Ces accidents appellent une nouvelle législation en France, similaire à la législation cyclable, qui sous peine d'une amende de 135 euros interdira la circulation de ces engins à moteur sur les trottoirs14. Elle s'accompagne d'une vitesse maximale de 25 km/h sous peine d'amende de 1 500 euros.

    Jusqu'en 2019, en vertu de l'article R311-1 du Code de la route, seules les trottinettes à moteur ne pouvant circuler à une vitesse supérieure ou égale à 6 km/h sont autorisées sur le trottoir (le conducteur est dans ce cas considéré comme piéton) et seules les trottinettes homologuées (réceptionné avec carte grise) ayant une plaque d'immatriculation et une assurance peuvent circuler sur la route (elles sont dans ce cas assimilées à des cyclomoteurs). Toutes les autres trottinettes à moteur sont interdites sur la voie publique15.

    À partir du 1er septembre 2019, les règles seront clairement définies, en vertu d'un décret paru le 6 mai 201916 :

    • équipement de la trottinette : avertisseur sonore, freins, dispositifs rétro-réflechissants, feux à l'avant et à l'arrière ;
    • vitesse limitée à 25 km/h ;
    • l'utilisateur doit avoir plus de 12 ans, ne pas transporter de passager, ne pas porter de casque audio ni d'écouteurs. Le casque de protection est conseillé et le port du gilet ou d'un brassard réfléchissant obligatoire la nuit ou en cas de mauvaise visibilité ;
    • pas d'utilisation sur le trottoir (sauf poussé à la main ou sans moteur) ;
    • en ville : utilisation des bandes et pistes cyclables ou à défaut, sur les chaussées limitées à 50 km/h ;
    • hors agglomération : utilisation uniquement sur pistes cyclables ou assimilées ;
    • le stationnement est autorisé sur le trottoir que s'il ne gêne pas la circulation des piétons.

    À Paris, à partir du 29 juillet 2019, le stationnement des trottinettes électriques sur les trottoirs est interdit17.

    À partir du 26 octobre 2019, de nouvelles règles applicables à l'usage des trottinettes électriques — et autres engins de déplacement personnel motorisés — sont par décret codifiées dans la partie réglementaire du code de la route législatif18,19,20. Le décret intègre notamment une Section intitulée « Circulation des engins de déplacement personnel motorisés » en position 6 bis, après la section 618 dans le livre 4 : « L'usage des voies » sous le premier titre « Dispositions générales » au deuxième chapitre « Conduite des véhicules et circulation des piétons »18.

    Accidents

    Accidents mortels

    En France, on recense la mort de plusieurs personnes à l'occasion d'accidents de trottinette, dont au moins 14 en 2021 (11 morts de janvier à octobre21).

    En 2017 déjà, avec 284 blessés et 5 morts, une hausse notable du nombre d'accidents d'EDP (catégorie qui inclut trottinette et roller) est constatée avec les chiffres de la sécurité routière22. Cette année-là, cinq personnes se sont tuées en EDP. Les deux premières zones concernées en France sont : le département de Paris, avec 49 victimes (morts et blessés confondus), et le Réseau routier de la Seine-Saint-Denis avec 33 victimes22. Cette année-là, les personnes en trottinette ou rollers représentent 1 % des piétons tués et 2 % des piétons blessés hospitalisés23.

    Le premier décès français impliquant un conducteur de trottinette s'est produit en avril 2019 à Levallois-Perret, Hauts-de-Seine.

    Le deuxième accident mortel s'est produit à Paris, dans la quartier de la Goutte-d'Or le 11 juin 2019 : le conducteur de trottinette, ayant oublié de respecter un cédez le passage à une priorité à droite s'est jeté sous un camion24. Selon certaines rumeurs, nombre de conducteurs de trottinette ne connaîtraient pas le Code de la route en France24.

    En 2021, on recense un accident mortel le 12 juin 2021 à Saint-Amour25. Deux autres se sont produits à Paris, le 14 juin 202126 puis le 28 juillet 2021, lors d'un heurt avec une ambulance27, puis le 25 août 2021 à Clichy, après le heurt avec un autobus28. En décembre 2021, deux accidents mortels ont eu lieu dans les Alpes-Maritimes29 et un dans l'Essonne30.

    Des sources non officielles ont compté 11 accidents mortels à trottinette électrique —  neuf locataires et deux propriétaires — en trois semestres aux États-Unis, en 2018, rapportés dans les médias traditionnels31.

    Accidents non mortels

    À Austin, dans le Texas, 192 blessures ont été comptées en six mois sur des pratiquants de trottinette électrique, dont la moitié à la tête, dont 15 % de traumatiques. Sur ce nombre, seul 1 % avait protégé sa tête avec un casque31.

    À Santa Monica, en Californie, sur 249 pratiquants de trottinette blessés, 40 % l'ont été à la tête, avec un taux de port de casque inférieur à 4 %31.

    La France compte en 2019 200 accidents mensuels de trottinette déclarés en hôpital selon l'association Action contre l'anarchie urbaine vecteur d'incivilités (Apacauvi)32.

    Trottinette de sport

     
    Pratique du freestyle.

    Le freestyle

    Article détaillé : Trottinette freestyle.

    Depuis les années 2000 la trottinette est utilisée pour le freestyle (en français, figures libres). Cette pratique, qui vient du BMX, est composée de diverses figures (tricks)33.

    Une compétition de trottinette freestyle a lieu tous les ans en Suisse à Montreux, à Lyon ou encore à Marseille34.

    Des magazines consacrés au freestyle sont apparus, comme Scoot mag et Scoot nation, en langue anglaise et FrenchToast magazine ou Trottrider Magazine distribués partout à travers le monde en anglais et en français[réf. souhaitée]. Sport à part entière, de nombreuses figures 35 existent aujourd'hui, ce qui classe le freestyle dans les "sport extrêmes"

    Le footbike ou pédicycle

     
    Un footbike.

    Cette variante du concept a une roue avant de la taille de celle d'un vélo et une roue arrière bien plus petite. Il est développé en Finlande depuis 199436. L'engin est destiné à la vitesse, à une utilisation sportive. Le nom de Footbike a été choisi par les dirigeants des principaux clubs européens37. Depuis, un fabricant se sert de ce nom, pour développer sa propre marque. En français, le nom générique pédicycle tend à se développer et a été utilisé pour la première fois officiellement pour une manche de coupe d'Europe à Lyon en 2012.

    Les premières courses européennes ont eu lieu dès 1997. La coupe d’Europe Footbike Eurocup a lieu chaque année depuis 200138. La première compétition française a eu lieu en mai 2010 à Lyon. Début 2010, l'association française de trottinette de sport39 s'est donné comme objectif de promouvoir et de développer ce sport.

    Localisation des Championnats du Monde

    • 2004 - Plzen - République tchèque
    • 2006 - Helsinki - Finlande
    • 2008 - Kampen - Pays-Bas
    • 2010 : Rapy - Italie
    • 2012 : Saint Wendel - Allemagne

    Notes et références

    • (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Kick scooter » (voir la liste des auteurs).
    • Le terme de trottinette provient du terme de trottin [archive] qui au XIXe siècle désignait une petite employée de magasins chargée de faire les emplettes au pas de course pour des clients pressés. Elle trottinait [archive] donc pour faire sa commission.
    • Éditions Larousse, « Définitions : patinette - Dictionnaire de français Larousse » [archive], sur www.larousse.fr
    • Néanmoins les premières trottinettes avaient une roue à l'avant et deux roues à l'arrière.
    • Sylvie Foisset, « La trottinette un souvenir d'enfance » [archive], sur lanouvellerepublique.fr, La Nouvelle République, 20 avril 2016 (consulté le 13 février 2019).
    • Sibylle Vincendon et Emmanuèle Peyret, « Mobilité : la trottinette électrise la ville » [archive], sur Libération.fr, 26 septembre 2018 (consulté le 13 février 2019)
    • « Trottinettes, skates et nouveaux engins : où rouler ? » [archive], sur ladepeche.fr, La Dépêche du Midi (consulté le 13 février 2019).
    • « Bagatyne » [archive], sur Bagatyne (consulté le 8 novembre 2015)
    • Transports doux [archive] ecocitoyens.ademe.fr consulté en juillet 2013
    • « L'histoire de la trottinette » [archive], sur ARTE Info
    • « Power-transmission mechanism. » [archive]
    • « Circulation en trottinette électrique, rollers ou skateboard » [archive], sur www.service-public.fr, 6 mai 2019 (consulté le 3 juillet 2019).
    • Sébastian Compagnon et Christine Henry, « Trottinettes, vélos, scooters en libre-service à Paris : c’est le bazar ! » [archive], sur Le Parisien, 22 mars 2019 (consulté le 29 mars 2019)
    • « Pourquoi ne pas être assuré en trottinette électrique peut vous coûter très cher » [archive], sur Nouvelobs.com, L'Obs, 12 août 2019.
    • « Âge minimum, vitesse, amende… ce qui va changer avec les trottinettes électriques » [archive], sur www.lefigaro.fr, 4 mai 2019
    • « Texte sur Légifrance » [archive]
    • « Les trottinettes électriques entrent dans le code de la route » [archive] [PDF], sur ecologique-solidaire.gouv.fr, ministère de la transition écologique et solidaire, 6 juin 2019 (consulté le 3 juillet 2019).
    • « Paris : le stationnement des trottinettes électriques sur les trottoirs devient officiellement interdit » [archive], sur LaProvence.com, 31 juillet 2019 (consulté le 31 juillet 2019)
    • « Décret n° 2019-1082 du 23 octobre 2019 relatif à la réglementation des engins de déplacement personnel - Legifrance » [archive], sur www.legifrance.gouv.fr
    • « Actualités financières, économiques et politiques - Boursorama » [archive], sur www.boursorama.com
    • « Trottinettes électriques et monoroues intègrent le Code de la route » [archive], sur Caradisiac.com (consulté le 4 juin 2020).
    • « Les accidents de trottinettes électriques sont-ils en hausse ? » [archive], LCI, 15 novembre 2021 (consulté le 24 décembre 2021).
    • « Hausse importante du nombre d'accidents de trottinettes » [archive], sur Franceinfo, 22 octobre 2018.
    • www.securite-routiere.gouv.fr/.../Bilan+2017+de+la+sécurité+routière+VF+internet.pdf
    • Céline Carez, « Accident de trottinette : Nabil, 25 ans, mort à 100 m de chez lui » [archive], sur leparisien.fr, 11 juin 2019 (consulté le 3 juillet 2019).
    • Claude Roz, « L’hommage des chasseurs à Louis, décédé dans un accident de trottinette » [archive], sur leprogres.fr, 11 octobre 2021 (consulté le 11 octobre 2021).
    • Céline Carez, « Paris : après l’accident mortel de trottinette, la bataille judiciaire commence » [archive], Le Parisien, 1er juillet 2021 (consulté le 2 juillet 2021).
    • « Décès d'une policière à Paris après un accident de trottinette électrique » [archive], sur lefigaro.fr, 31 juillet 2021 (consulté le 26 août 2021).
    • Alicia Foricher, « CLICHY: UN HOMME EN TROTTINETTE MEURT APRÈS UNE COLLISION AVEC UN BUS » [archive], sur bfmtv.com, 25 août 2021 (consulté le 26 août 2021).
    • Damien Allemand, « Série noire dans les Alpes-Maritimes: 2 accidents mortels de trottinettes électriques en moins d'une semaine » [archive], Nice-Matin, 21 décembre 2021 (consulté le 24 décembre 2021).
    • « Essonne : accident mortel de trottinette électrique » [archive], Le Figaro, 3 décembre 2021 (consulté le 24 décembre 2021).
    • (en) Cathy Bussewitz et Amanda Morris, « Boom in electric scooters leads to more injuries, fatalities » [archive], The Associated Press, 6 juin 2019 (consulté le 3 juillet 2019).
    • « Des victimes de trottinettes électriques dénoncent l’« anarchie urbaine » à Paris » [archive], sur Le Monde, 12 août 2019
    • « xtremescooter » [archive], sur xtremescooter.pagesperso-orange.fr
    • « Trottinette » [archive], Fédération Française de Roller & Skateboard (consulté le 13 février 2019)
    • FreestyleLe Blog·4 min de lecture·4·2809 vues, « 8 Figures de Trottinette Freestyle Faciles à Réaliser » [archive], sur Ma Trott', 12 novembre 2015 (consulté le 24 mai 2020)
    • (en + fi) « WELCOME TO HOMEPAGE OF THE KICKBIKE WORLDWIDE! » [archive]
    • « NAF » [archive], sur footbikesport.net
    • Résultats de la Footbike Eurocup [archive]
    1. « Association Française de Trottinette de Sport - afts.fr » [archive]

    Voir aussi

    Sur les autres projets Wikimedia :

    • Trottinette, sur Wikimedia Commons
    • trottinette, sur le Wiktionnaire

    Lien externe

    • Blog d'Olivier Razemon, Le Monde.fr, La trottinette, un moyen de transport (presque) invisible, 6 juin 2013 [archive]
    • Trottinette électrique, la réglementation en France [archive] Trottinette électrique et code de la route, ce qui change en 2020, 4 novembre 2019

     

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    Trottinette électrique
    Elektrische-tretroller.jpg
    Type
    Trottinette, véhicule électrique sur batteries (en), trottinette motorisée (d)
    Utilisation
    Usage
    Locomotion (d)
    E-scooter pictogram.png

    modifier - modifier le code - modifier WikidataDocumentation du modèle

    Une trottinette électrique est un type de véhicule électrique de la forme d'une trottinette, équippé d'une batterie électrique et d'un moteur électrique, son usage se développe dans les grandes villes à la fin des années 2010. Ce développement s'accompagne d'accidents et donc d'une réglementation variant selon les pays: l'usage de la trottinette électrique dans l'espace public peut notamment être soumis à la réglementation des engins de déplacement personnel motorisés (EDPm), à celle des bicyclettes, être interdit ou encore non réglementé.

    Histoire

    Les progrès en motorisation électrique au niveau des batteries électro-chimiques plus légères, des moteurs à rendement amélioré, de l'électronique de commande permettent actuellement de motoriser la trottinette pour en faire une aide efficace à la marche du piéton, réduisant notablement sa fatigue sur une longue distance lorsque l'état du sol le permet, c'est-à-dire faible déclivité et bon entretien du revêtement des trottoirs.

    Ces trottinettes ont eu des succès dans des séries et des films pour la jeunesse (Volt, Linus et Boom…).

    Les premiers dessins des trottinettes motorisées ont été réalisés par Roland Puisset en 1967.[réf. nécessaire]

    Le constructeur allemand Krupp a produit de 1919 à 1922 des trottinettes motorisées. Il a utilisé un brevet à l'origine américain[réf. nécessaire]. Arthur Hugo Cecil Gibson l'avait déposé le 27 décembre 19161.

    Depuis la fin des années 1980, des progrès similaires réalisés sur les petits moteurs à essence (d'un poids d'un à deux kilogrammes) dans l'industrie des débroussailleuses ont permis d'adapter ces moteurs sur des trottinettes, et ont donné naissance à un nouveau sport en plein développement aux États-Unis. Cela inclut des courses de distance sur route, des courses sur circuit, des compétitions de saut acrobatique, et bien d'autres disciplines.[non pertinent]

    À côté des modèles traditionnels fabriqués aux États-Unis, on trouve maintenant de plus en plus de modèles utilisant des technologies électriques (moteur roue, brushless, à courroie...).

    Les trottinettes légères sont bien adaptées au transport combiné. En France, les services publics reconnaissent leur utilisation en tant que jeu, leur autorisation selon le code des piétons et le principe de prudence2.

    C'est surtout à partir de 2017 que les trottinettes électriques se démocratisent réellement, notamment du fait de l'apparition de services de location, entraînant un véritable bouleversement de la mobilité et surtout de la circulation dans de nombreuses métropoles, en particulier européennes3.

    En 2020, en France, la Fédération des professionnels de la micro-mobilité compte 640 000 trottinettes électriques vendues (34 % en plus de 2019), contre seulement 7 100 monoroues (+ 30 %) seulement4.

    Services de location sans station

     
    Trottinettes électriques en libre service à Lyon.
    Article détaillé : Sans station.

    À partir de 2018, plusieurs marques de services de location de trottinettes électriques sans station ont fait leur apparition sur les trottoirs des grandes villes françaises, avec un certain succès auprès des utilisateurs mais sans aucun cadre légal. À la différence des systèmes de vélos en libre service, ces trottinettes ne sont pas liées à une station de stockage et sont mises en place et récupérées quotidiennement par l'entreprise gérant la flotte pour procéder aux rechargement des batteries. L'absence de station de stockage cause de nombreux problèmes (encombrement des trottoirs, dégradations...) et les villes réfléchissent à un moyen de réglementer leur utilisation5. En effet, ce système entraîne des nuisances importantes et surtout un vandalisme considérable, avec des milliers de trottinettes (et leurs dangereuses batteries au lithium) noyées dans la Seine, le Rhône ou le Vieux-Port de Marseille, et de nombreuses épaves disloquées jonchant les trottoirs, écrasées par les voitures ou encombrant la voie publique6.

    Le soir, les trottinettes sont rechargées par des « chargeurs de trottinettes » (juicers en anglais) qui collectent les trottinettes via l'application mobile d'un opérateur de trottinettes et procèdent à leur recharge avant de les redéposer le matin pour les utilisateurs à un emplacement indiqué par l'application7,8. Ces tâches sont en général externalisées à des auto-entrepreneurs qui reçoivent une rémunération à l'unité, qui leur procure souvent un revenu inférieur au salaire minimum horaire une fois leurs charges déduites9.

    Le modèle économique de ces entreprises repose sur une bulle financière : les différents services de location opèrent en effet des prix attractifs, au prix d'énormes pertes financières (la durée de vie d'une trottinette électrique est estimée à moins de trois mois, alors qu'il en faudrait plus de quatre pour pouvoir commencer à envisager une rentabilité)[réf. nécessaire]. En conséquence, les différents services fonctionnent actuellement à perte grâce à des investisseurs puissants (Lime est détenu par Google, Ufo par Seat, Hive par BMW et Daimler, Jump par Uber, BlaBla Ride par BlaBlaCar), et chacune de ces marques attend que les autres abandonnent le marché pour empocher le monopole et pouvoir ensuite augmenter les prix (sur le modèle d'Uber pour les VTC)6. Au total ce sont près de 1,5 milliard de dollars qui furent investis par toutes ces start-up. Il est estimé que le marché mondial de la location de trottinettes électriques représentera 40 à 50 milliards de dollars d'ici l'horizon 202510.

    Usagers

    D'après une enquête de l'ADEME menée en 2019, en France certains profils d'usagers prédominent dans l'utilisation de trottinettes électriques, qu'elles soient à usage privé ou en location sans station. On y retrouve surtout un profil d'étudiants et de cadres aisés11.

    Les utilisateurs des trottinettes électriques en libre-service à Paris sont les habitants de la ville de Paris, les adultes et les enfants de plus de douze ans12, mais également des touristes. Les 18-24 ans représentent 50 % des utilisateurs13.

    Réglementation par pays

    La trottinette électrique est classée :

    • comme un engin de déplacement personnel (Personal Mobility Devices) à Washington, D.C., et à Singapour ;
    • comme un engin de déplacement assisté personnel électrique (Electric Personal Assistive Mobility Devices) à Atlanta ;
    • comme une bicyclette en Autriche et en Nouvelle-Zélande.

    Europe

    règlementation en Europe 14 : applicable; : non applicable; : pas d'information
    règleATBelgiqueCZDKDEELFIFranceHUITNLNOPLPTRSESSEConfédération hélvétiqueH
    Domaine public                                    
    Catégorie spécifique                                    
    Limite d'âge                                    
    Autorisé sur trottoir                                    
    Autorisé sur piste cyclable                                    
    Vitesse maximale limitée                                    
    Assurance obligatoire                                    
    Casque obligatoire                                    

    Belgique

    Le code de la route belge impose aux trottinettes électriques de ne pas dépasser la vitesse de 18 km/h par construction pour pouvoir rouler sur la chaussée et de ne pas dépasser l'allure du pas sur les trottoirs15. Le stationnement est interdit dans les zones rouges et le port du casque n'est pas obligatoire16.

    L'amende en cas d'excès de vitesse est de 58 euros17.

    Depuis le premier juillet 2022, l'âge minimal est de 16 ans et la circulation sur les trottoirs est interdite18.

    Danemark

    Depuis le premier janvier 2022, la port du casque est obligatoire19.

    Espagne

    À Madrid, en raison des très nombreux accidents survenu dans la province de la capitale, la réglementation est la suivante :

    • les usagers âgés d'au moins quinze ans peuvent les utiliser en solo ;
    • en dessous de quinze ans l'usager doit être accompagné ;
    • vitesse limitée à 90 km/h ;
    • port du casque obligatoire pour les moins de seize ans (amende de 90 euros) ;
    • port d'écouteurs sanctionné de 90 euros ;
    • interdiction de circuler sur les voies de bus et les trottoirs par nature réservés aux piétons ;
    • stationnement hors zone réservée : 100 euros20.

    Amérique

    États-Unis

    Plusieurs compagnies très puissantes se partagent le marché américain, comme Lime (propriété de Google) et Bird. Leur irruption brutale et parfois chaotique à partir de 2017 a entraîné leur interdiction pure et simple dans certaines municipalités, comme à San Francisco21.

    Québec

    Au Québec, circuler en trottinette électrique (en dehors des chemins privés et des centres commerciaux) est considéré comme une infraction pénale qui peut coûter plusieurs centaines de dollars canadiens22.

    France

    En France, l'article R311-1 du Code de la route définit la catégorie Engin de déplacement personnel motorisé à laquelle appartient la trottinette électrique, depuis le décret n° 2019-1082 du 23 octobre 2019 relatif à la réglementation des engins de déplacement personnel23 qui fait entrer les trottinettes dans le Code de la route le 26 octobre 201924.

    « Engin de déplacement personnel motorisé : véhicule sans place assise, conçu et construit pour le déplacement d'une seule personne et dépourvu de tout aménagement destiné au transport de marchandises, équipé d'un moteur non thermique ou d'une assistance non thermique et dont la vitesse maximale par construction est supérieure à 6 km/h et ne dépasse pas 25 km/h. (...) »

    — article R311-1 du Code de la route (Version en vigueur depuis le 16 janvier 2022)25

    Ainsi, selon la police du Bas-Rhin, le code de la route s’applique à tous les modes de déplacement26

    Avant 2019 en France

    Avant la la loi de 2019 un flou juridique existait: légalement et en théorie: seules les trottinettes homologuées, c'est-à-dire réceptionnées avec carte grise auraient été licites27.

    Avant la législation de 2019, en théorie, seules les trottinettes à moteur ne pouvant circuler à une vitesse supérieure ou égale à 6 km/h sont autorisées sur le trottoir (le conducteur est dans ce cas considéré comme piéton)28.

    Indemnisation et assurance en France

    Les juges assimilent les trottinettes électriques à des véhicules à moteur et non à des vélos. La loi du 5 juillet 1985 dite loi Badinter s'applique à son conducteur qui doit indemniser sa victime en cas d'accident. Ainsi, seule la partie responsabilité civile de l'assurance est obligatoire pour indemniser les dommages corporels et matériels causés au tiers. Suivant l'assurance, le contrat responsabilité civile peut ne couvrir que les dommages au tiers sans couvrir les dommages corporels du conducteur assuré29.

    L'absence d'assurance constitue un délit (article L. 324-2) du code de la route, puni de 3 750 € d’amende, mais le coût d'un accident est bien supérieur en cas de dommages corporels graves ou de décès causés à une victime (un piéton) ou au conducteur lui-même par le conducteur non assuré. A défaut d'assurance, le fonds de garantie des victimes (FGAO) démarre les indemnisations pouvant être très élevées que le conducteur devra payer toute sa vie29.

    Depuis 2018, plus de 1 096 victimes d’accidents de la circulation causés par des EDPM ont demandé une indemnisation. 479 victimes présentent des dommages corporels; la trottinette électrique est responsable dans 97 % des cas29.

    L'assurance est obligatoire pour les trottinettes électriques (et leurs usagers) même avec un service de location ou de libre-service27: le conducteur doit détenir une assurance responsabilité civile26.

    D'après Le Dauphiné, le véhicule doit être assuré par une carte verte, mais l'assurance n'est pas valable en cas de débridage30.

    Réglementation française de l'usage

    La limitation de vitesse est de 20 km/h en zone de rencontre31.

    Les conditions de circulation des conducteurs d'EDPm sont fixées par l'article R412-43-132 qui permet à l'autorité investie du pouvoir de police de la circulation d'y déroger :

    • En agglomération munie de pistes cyclables, sur les bandes ou pistes cyclables. Lorsque la chaussée est bordée de chaque côté par une piste cyclable, ils doivent emprunter celle ouverte à droite de la route, dans le sens de la circulation.
    • En agglomération démunie de pistes cyclables : sur les routes dont la vitesse maximale autorisée ne dépasse pas 50 km/h, sur les aires piétonnes, sur les accotements équipés d'un revêtement routier.
    • Hors agglomération, les EDPm sont en principe interdits sur les voies limitées à plus de 50 km/h sauf sur les voies vertes et les pistes cyclables.
    • Le maire peut autoriser la circulation des EDPm limités à 25 km/h sur des routes limitées à moins de 80 km/h auquel cas le conducteur doit être muni d'un casque, d'un gilet de haute visibilité, un dispositif d'éclairage complémentaire non éblouissant, avec les feux de position de son engin allumés.
    • La conduite de front est interdite, ce qui revient à une conduite en file indienne.

    L'utilisation de trottinette par des enfants est encadrée : l'enfant doit avoir au moins 12 ans (article R412-43-3) et les enfant de âgés de 12 à 18 ans doivent être coiffés d'un casque (article R412-43-1).

    En cas de mauvaises conditions de visibilité et notamment la nuit, le port d'un gilet réfléchissant pour tous est obligatoire (article R412-43-3).

    Le transport de passager est interdit sur une trottinette (Article R412-43-3, contraventions de deuxième classe)26

    Amendes de contravention

    Les amendes forfaitaires pour contravention peuvent aller de de 35 euros (2e classe) à 1 500 € (5e classe) selon la nature de l'infraction27:

    • 35 euros d’amende pour contravention de 2e classe (exemple : transport d'un passager)
    • 135 euros d’amende pour contravention de 4e classe
    • 1 500 euros d’amende pour contravention de 5e classe33 (exemple: véhicule pouvant dépasser 25 km/h).

    L'infraction aux règles de circulation générale est une contravention de deuxième classe, soit 35 euros33. Cela peut notamment inclure des infractions liés à l'âge, à la présence d'un passager, au port d'écouteur, au défaut de gilet haute visibilité lorsqu'il est obligatoire ou aux véhicules (avertisseur sonore, phare, feu, catadioptre, ou frein manquant)34.

    Le port d'écouteurs est interdit comme pour les cyclistes, sous peine d'amende de 135 euros35,36 ou de 35 euros37, selon la source.

    L'amende est de 35 euros (2e classe) en cas de circulation sur un trottoir37 ou de 135 euros36, selon la source.

    La circulation avec un véhicule pouvant dépasser 25 km/h peut-être sanctionnée par une amende de 5e classe d'un montant de 1 500 euros37,33 ou de 35 euros17[réf. non conforme], selon la source.

    L'amende de défaut d'assurance peut aller de 500 à 3 750 euros 36.

    Réglementation française de la trottinette

    Depuis le décret de 2019 assimilant les trottinettes électriques limitées par construction à 25 km/h à des EDPM, la carte grise n'est plus requise pour ces véhicules. Toutes les autres trottinettes à moteur sont interdites sur la voie publique27. Seuls les véhicules pouvant dépasser 25 km/h sont légalement assimilés à des cyclomoteurs (deux roues de classe L1e-a et L1e-b)38. Depuis 2019 aucune plaque d'immatriculation n'est requise pour une trottinette électrique répondant aux normes des engins de déplacement personnel motorisés, selon Article R317-14-139.

    Depuis le 1er juillet 2020, les aspects technologiques du décret de 2019 sont en vigueur40: les trottinettes électriques doivent être dotées de feux de position avant et arrière (ainsi que de catadioptres blanches à l'avant, rouges à l'arrière et orange sur les côtés), d'un avertisseur sonore (audible à 50 mètres) et d'un système de frein efficace41.

    Réglementation du marché des trottinettes électriques en libre-service en France

    La redevance sur le nombre de flottes de trottinettes électriques en libre-service à Paris est entrée en vigueur en avril 2019. En effet, la mairie de Paris souhaitait réguler le nombre de trottinettes électriques en circulation afin de ne pas atteindre 40 000 engins dans la capitale en 2020. La municipalité recherchait à limiter le nombre d’engins à 15 000 dans la ville soit 5 000 par opérateur. La redevance dépend donc de la quantité de trottinettes électriques par entreprise. Une entreprise qui possède moins de 500 trottinettes devra payer 50 euros par engin à l’année. Quant aux entreprises de plus de 3 000 trottinettes, le prix passe à 65 euros par engin à l’année42. Cela a pour but de faire réfléchir les entreprises avant de déployer d’énormes flottes dans la ville43. En avril 2019, cette redevance concernait les douze opérateurs mais trois mois plus tard, à la suite de l’appel à la candidature, seulement trois entreprises ont obtenu le droit de déployer des flottes sur Paris. Ainsi les recettes de cette redevance financent les 2 500 zones de stationnement sur lesquelles les utilisateurs doivent garer les trottinettes, cela met fin au free-floating c’est-à-dire le dépôt des engins dans n’importe quel endroit de la ville44.

    D’autres régulateurs influent sur ce marché des trottinettes électriques en libre-service. La loi d’orientation des mobilités (LOM), datant de décembre 2019 impose aux entreprises de demander l’autorisation à la mairie concernée du déploiement de flotte. Elles sont alors soumises à la redevance45.

    Pays-Bas

    L'utilisation de trottinette électrique reste illicite depuis un incident mortel d'electric cart en 201846.

    Suisse

    En Suisse, la limite serait une puissance de 500 watts et une vitesse maximum de 20 km/h47.

    Impacts environnementaux

    À l'heure actuelle, les données sur les impacts environnementaux des trottinettes électriques sont peu nombreuses et peu d'études scientifiques ont réussi à évaluer leur impact écologique. En effet, le coût environnemental de l’usage d’une trottinette électrique (Xiaomi M365) est évalué à 200 grammes de CO2 par personne et par mille48.

    Sécurité routière

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    Accidentalité routière

    La pertinence de cette section est remise en cause. Considérez son contenu avec précaution. Améliorez-le ou discutez-en. (août 2022)

    En France, 10 usagers d'EDPm (trottinette électrique) sont morts en 2019, 7 en 2020, et 24 en 202149.

    En aout 2022, la France compté déjà 13 personnes tuées depuis le début de l'année50.

    En France, le nombre de blessés est multiplié par 2,71 pendant la période allant de juillet 2021 à juin 2022, par rapport à 201951.

    La Belgique compte 49, 96, et 296 accidents corporels de trottinette électrique aux premiers trimestres 2020, 2021 et 202252.

    « En 2020, 870 accidents corporels impliquant un Engin de Déplacement Personnel motorisé (EDPm) ont été enregistrés par les forces de l'ordre. Cette catégorie inclut les trottinettes électriques, (...) Ces accidents ont provoqué la mort de 7 usagers d'EDP motorisé, et engendré 774 blessés parmi les usagers d'EDP et 157 parmi les autres modes (piéton, cycliste, 2RM et automobilistes). »

    — https://www.onisr.securite-routiere.gouv.fr/etudes-et-recherches/modes-de-deplacement/velos-et-engins-de-deplacement-personnel/la-reglementation-des-trottinettes-electriques [archive]

    En juin 2019, a eu lieu le premier accident mortel pour un conducteur de trottinette électrique à Paris, dans lequel un homme de 25 ans est mort percuté par un camion auquel il avait refusé la priorité. En avril 2019, un piéton âgé avait été percuté par une trottinette à Levallois-Perret et n'avait pas survécu au choc53,54. Le 12 juillet 2019 survient le premier accident mortel au Royaume-Uni : l'influenceuse Emily Hartridge meurt percutée par un poids lourd55.

    Le 29 juin 2022, sur la Promenade des Anglais à Nice, un enfant de cinq ans marchant avec sa mère est heurté par une trottinette électrique roulant à vitesse excessive. Grièvement blessé, il meurt le lendemain56. La trottinette est bridée à 25 km/h, mais les premiers éléments de l'enquête attribuent l'accident à la vitesse excessive du conducteur, et à sa non détection de l'enfant masqué par du mobilier urbain. En réaction à cet accident, la maire de la ville, Christian Estrosi, voudrait interdire les trottinettes électriques sur les pistes cyclables ce que la législation française ne permet pas. Il demande également un législation très ferme sur l'usage de ces équipements56.

    À Bruxelles, les accidents de trottinette documentés au service des urgences de l'hôpital Saint-Pierre sont deux fois plus nombreux que les accidents de bicyclette. L’alcool semble impliqué dans une grande partie des accidents. En effet 34 % des blessés arrivent aux urgences alcoolisés. Les blessures provoquées par ces accidents peuvent notamment concerner : des traumatismes crâniens, des lésions à la colonne vertébrale, ainsi que des fractures des membres supérieurs, notamment les coudes ou les poignets16.

    Au premier semestre 2021, Londres compte 258 collisions contre neuf en 201857[réf. non conforme].

    En Australie, les accidents concernent un utilisateur sur dix, dont la moitié avec des blessures. Les blessures sont sous-reportées. Elles concernent notamment des personnes alcoolisées de genre masculin58.

    A Barcelone, 70 accidents se sont produits au mois de septembre59.

    Le lundi 22 août 2022, à Lyon, un couple de deux adolescents non casqués circulent sur une même trottinette électrique sur une voie de bus. Lorsqu'une ambulance privée active sa sirène deux-tons, le conducteur de la trottinette est surpris et réalise un écart «avant de se faire renverser». Le conducteur et le passager de la trottinette sont victimes d'une collision avec l'ambulance. Le parebrise est impacté. Les deux adolescents sont tués le jour même60,61.

    Dé-bridage

    Le bridage permet à l'utilisateur de maintenir une vitesse conforme à la loi du pays où la trottinette est vendue. En France, cette vitesse maximale est de 25 km/h62.

    D'après la loi, le bridage ne doit pas être « trop » facile d'accès ; ceci signifie que le débridage nécessite des actions volontaires réalisées en conscience62.

    « Il convient de rappeler que le code de la route prévoit que les EDPM doivent avoir une vitesse maximale par construction (la vitesse est limitée dès la conception) ne dépassant pas 25 km/h et sanctionne le fait d’utiliser des engins ne respectant pas cette limitation de vitesse (cf. art. R. 321-4-2 et R. 317-23-1 du code de la route). Les pratiques de débridage sont en outre explicitement interdites, que ce soit pour les utilisateurs ou pour les professionnels, ces derniers ne devant pas non plus inciter les consommateurs au débridage »

    — « Contrôle des machines » [archive], sur economie.gouv.fr, 1er février 2022.

    En France, la promotion des dispositifs de dé-bridage est interdite4.

    Le dé-bridage peut avoir plusieurs conséquences : amende de 1500 euros, saisie du véhicule, non couverture par les assurances (dégâts ou blessures commises sur un tiers ou concernant le conducteur)63.

    Marché

    Le marché de la trottinette électrique est attendu à 651.90 million d'euros en 2022en Europe, pour un nombre attendu d'utilisateurs estimé à 55.5 million en 202664.

    Notes et références

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    • Service-public.fr [archive]
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    • Julien Cadot, « Chargeur de trottinette électrique en libre-service : le nouveau métier de l’ubérisation » [archive], sur numerama.com, 13 août 2018 (consulté le 3 mai 2019).
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    • (en) « E-scooters 'have a big role to play' in net-zero goals, but doctors are warning of their dangers », ABC News,‎ 14 août 2022 (lire en ligne [archive], consulté le 21 août 2022)
    • https://revista.dgt.es/revista/num260/mobile/index.html#p=21 [archive]
    • Mobylette

       
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      Motobécane AV 42 surnommée la « grise » (1961-1970).

      La Mobylette (contraction de mobile et de bicyclette) est à l'origine un modèle de cyclomoteur de la marque Motobécane ou Motoconfort.

      Elle appartient à la société MBK Industries1.

      Historique

      L'invention, en 1949, de la Mobylette revient à Éric Jaulmes, directeur technique depuis 19412 et Charles Benoit, son oncle, dirigeant et cofondateur avec Abel Bardin et Jules Bénézech, de Motobécane3. Déjà quelques années avant, l'ingénieur Marcel Morel de chez Monet-Goyon avait fait une étude sur un cyclomoteur de 49 cm3 qui ne sera pas retenu par sa direction. Le premier modèle sera vendu sous l'appellation « Mobylette AV 3 »4, il est devenu, avec le VéloSoleX, un deux-roues populaire en France des années 1960 aux années 1990. En 1960 est ouvert le site industriel de Rouvroy (338 000 m2) entièrement destiné à la production des modèles de la gamme Mobylette. Il emploie jusqu'à 3 500 personnes5.

      Dans les années 1970, le modèle le plus courant est l'AV 88, appelé couramment la « Bleue »6, conçue en 1957, que les jeunes aimaient modifier pour avoir de meilleures performances (cylindre C52, culasse de AV 89 chaudron, carburateur Dell'Orto 15 mm voire plus, pot de détente, petit guidon, garde-boue en aluminium, etc.). Pendant un temps, Motobécane est le plus gros producteur de deux-roues motorisés au monde grâce à ce modèle. Ses surnoms sont multiples, tels que « brêle », « meule »7 et surtout « mob ». Le nom « Mobylette » est apparu dès le premier modèle, dit « AV 3 » qui désigne aussi le type de son moteur. Elle a ensuite évolué avec le moteur AV 7 qui abandonne le piston à déflecteur pour un balayage Schnürle à deux transferts et adopte un cylindre en alliage léger revêtu de chrome dur, conçu sous la direction d'Éric Jaulmes.

      À la fin des années 1970 apparaît le moteur plus moderne du 51v l'AV10 à admission par clapets, conçu par l'ingénieur Jean Bidalot, qui évite le retour du mélange vers le carburateur et augmente la pression de transfert.

      La production de la Mobylette a atteint 750 000 exemplaires par an en 1974-1975. La « Bleue » a été produite à quinze millions d'exemplaires5.

      En déclin pendant les années 1990 en raison de l'obligation du port du casque et face à la concurrence des scooters et des motocyclettes importées d'Asie, la production n'est plus que de 15 000 Mobylettes par an en 2002. Sa ligne de production n'occupe alors plus que 25 personnes. En 2003, la direction de Yamaha (qui a repris MBK) décide d'arrêter la production en raison des normes européennes d'émissions (mise en application de la norme Euro 2 pour les motocyclettes en juin 2003) qui condamnent le produit. Le site de Rouvroy est préservé par l’attribution de la fabrication de scooters par Yamaha5.

      Motorisation

       
      Une véritable mobylette Motobécane.

      Le moteur à deux temps de 49,9 cm3 était avec l'AV 3, directement dérivé de celui du Poney AG2 (cyclomoteur à deux vitesses créé par réduction de la cylindrée, de 63 à 49,9 cm3 de la BMA Poney AG1 créée en 1938).

      Deux modèles (Motobécane 99Z et 95TT) sont équipés d'un dispositif de contre piston agissant comme un compresseur. Ce moteur, bénéficiant d'un couple très élevé, pour la cylindrée, est utilisé par des fabricants de voiturettes sans permis.

      Transmission

      Au départ, le moteur était en prise directe sur la courroie de transmission.

      En 1951, apparait un embrayage centrifuge permettant de conserver le moteur en fonctionnement mème à l'arrêt (et donc aussi de disposer d'un éclairage la nuit à l'arrêt).

      Vers le milieu des années 1950, apparait l'embrayage double-effet « dimoby » permettant de redémarrer sans pédaler après un arrêt moteur en marche.

      Absent des premiers modèles, le variateur de vitesse Mobymatic, fonctionnant grâce à des billes poussant une joue mobile faisant monter la courroie et tirant le moteur vers l'arrière, est rapidement devenu la transmission standard8. Les derniers modèles disposent d'un allumage électronique plus performant et nécessitant moins d'entretien que l'allumage à rupteurs des modèles précédents.

      Démarreur

      Initialement, le démarrage se fait grâce à des pédales car la réglementation obligeait le fonctionnement en mode « vélo » du cyclomoteur jusqu'en 1982. Un kick apparait sur certain modèles plus récents.

       
      MBK 51 Hard Rock, démarrage au kick.

      Les derniers modèles, comme la 51 Hard Rock, la Magnum Racing ou la Peugeot 103 RCX/SPX, disposent d'un démarrage par kick grâce à un système d'écrou cranté sur le vilebrequin (au niveau de l'allumage sur MBK 51 ou par des pignons sur la poulie sur les Peugeot RCX/SPX).

      Modèles

      Cadre tubulaire
      • AV3
      • AV31 (1952)
      • AV32 (1952)
      • AV33 (1952)
      • AV 51 (1956)
      • AV 54 (1956)
      • AV 34 (1956)
      • AV 37 (1954)
      • AV 36 (1955)
      • AV 47 (1957)
      • BG (1958)
      Cadre coque
      • AV 75 (1957)
      • AV 76
      • AV 78 (1956)
      • AV 79
      • AV 87
      • AV 17 (1958)
      • AV 85 (1959)
      • AV 88
      • AV 44 (1960)
      • AV 89
      • BG 43 (1961)
      • AV 43
      • AV 65
      • AV 68
      • AV 41 (1962)
      • AV 42
      • AV 48
      • AV 98 « Sommet »
      • Spéciale 50 « SP50 »
      • Spéciale route « SPR »
      • Spéciale 98 (1965)
      • SPTT (1968)
      • SP 94 TT
      • D 52
      • D 52 TT
      • Cady
      • AV 49
      • AV 42S
      • AV 92
      • SP 93
      • SP 99
      • N40T
      Autres modèles
      • AV 42A (1968)
      • 95 TT
      • D 55
      • D 55 TT
      • Mobyx

      La « mobylette » dans le langage courant

       
      Une « Mobylette » Peugeot TSR BB Rallye de 1973.

      En France, dans le langage courant, le terme « mobylette » est devenu, par antonomase 9,10, le nom générique donné aux cyclomoteurs ayant l'apparence de la mobylette Motobécane (sans distinction de marque ni de modèle, couramment appelé « mob », comme c'est parfois le cas pour des produits dont le nom commercial devient le nom générique, exemples : frigidaire pour un réfrigérateur, carte bleue pour une carte bancaire), notamment par leur « cadre en V », avec une transmission primaire par courroie (avec ou sans variateur) et une transmission secondaire à chaîne, et souvent équipés de pédales. Cet abus de langage s'est même étendu aux cyclomoteurs 50 cm3 à variateur vendus dans les années 1980 et 1990 (comme les MTX 50 ou NSR 50 à vario, le Peugeot XP Avenger) car ils ne ressemblaient pas du tout aux scooters. Pour ce type d'engin, on préfère le terme générique de « cyclomoteur » ou en abrégé « cyclo », sauf pour désigner la véritable « Mobylette ».

      Ce type de cyclomoteur se rencontre encore parfois dans certaines zones rurales ; mais, en milieu urbain, les scooters (plus pratiques, plus propres avec leur graissage séparé et leurs caches esthétiques, et dont les capacités d'accélération supérieures les rendent plus adaptés à une utilisation « d'un feu à l'autre ») ont remplacé cette famille de cyclos, devenus aussi peu fréquents qu'obsolètes. Certains, cependant, demeurent, même en ville, adeptes de « la mob », moins chère que les scooters (800 € en très bon état contre au moins 1 000 €) et surtout que les « mécaboites » (environ 2 500 €), plus maniable pour se faufiler entre les voitures, moins lourde, plus facile à réparer, et échappant aux modes. En 2015, il arrive encore de croiser des « mobs », entre autres à Paris.

      La « mob » est toujours aussi appréciée par ses propriétaires car, contrairement aux scooters, les réparations sont simples, le moteur est facile d'accès et les pièces moins onéreuses que celles des autres 50 cm3.

      Depuis la quasi-disparition des 103 et 51 dans les magasins, collectionneurs et nostalgiques commencent à s'intéresser à ces cyclos. Les utilisateurs historiques de ces machines ont entre trente et cinquante ans, et la mode du rétro-nostalgique se répand11. D'un prix faible en occasion (150 à 300 € pour un modèle ordinaire en état de rouler), facilement transportable dans une voiture, ne nécessitant pas de compétences très poussées en mécanique et ne demandant que peu de place, les « mobs » deviennent une façon d'entrer à moindre investissement dans le monde de la collection de véhicules à moteur. Les modèles spéciaux qui sont les plus rares ou les modèles anciens en très bon état sont les plus recherchés. Leur cote entre passionnés peut dépasser en 2015 les 800 €. Un modèle de type AV88 ou AV89 en état neuf entièrement d'origine peut dépasser les 2 000 €12 ; les modèles ordinaires à restaurer peuvent être acquis à un prix très raisonnable12.

      Des rassemblements « mobs » entre passionnés de tout âge avec balade sont souvent organisés un peu partout en France13.

      Notes et références

      • « INPI – Service de recherche marques » [archive], sur bases-marques.inpi.fr (consulté le 2 février 2019).
      • « À la mémoire d'un Ingénieur » [archive], sur motobecane-club-de-france.fr (consulté le 7 juin 2018).
      • Le co-inventeur de la Mobylette est Gardois [archive], sur midilibre.fr, 29 décembre 2011 (consulté le 6 juin 2018).
      • Notice pièces détachées AV 3 Mobylette [archive], Bibliotobec.org.
      • François Perrier, « MBK abandonne la Mobylette et se reconvertit dans le scooter », Les Échos,‎ 15 novembre 2002 (lire en ligne [archive], consulté le 2 décembre 2021).
      • Du fait de sa couleur uniforme bleu clair.
      • « Bilette », « pétrolette », « tasse à café », « chiotte ».
      • « Variateur de vitesses Mobymatic » [archive] sur motobecane-club-de-france.fr (consulté le 14 juillet 2018).
      • Définition de mobylette [archive] dans le Larousse.
      • Voir Marque utilisée comme nom.
      • Emmanuel Delfarguiel, « Tourisme : le voyage rétro est à la mode en Indre-et-Loire » [archive], France 3 Régions, 28 novembre 2019.
      • Mobylette [archive], sur comprendrechoisir.com (consulté le 23 décembre 2015).
      1. « Insolite : le challenge mob SNSM … quand les fans de mobylette aident le secours en mer » [archive], sur francetvinfo.fr, 18 juin 2018 (consulté le 14 juillet 2018).

      Annexes

      Sur les autres projets Wikimedia :

      • Mobylette, sur Wikimedia Commons
      • mobylette, sur le Wiktionnaire

      Articles connexes

      Chez Peugeot : 101, 102, 103, 104 et 105

      Autres constructeurs :

      • Kreidler Florett
      • Zundapp ks50
      • Gitane Testi

      Liens externes

      • Didier Ganneau, Motobécane, de la Mobylette au Booster [archive], Éditions techniques pour l'automobile et l'industrie (E-T-A-I).
      • Guide de restauration de mobylettes type Motoconfort, MBK, Motobecane [archive], sur capitaine-mob-custom.com.
      • Site de l'Association Le garage à tasses, consacré aux cyclomoteurs [archive].
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      • Fédération de motocyclisme
        • internationale (FIM)
        • française (FFM)
        • suisse
      • Freestyle
      • Grand Prix
      • Gymkhana
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      • Rallye-raid
      • Rallye moto
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      • AMA Superbike
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      • Flat Track
      • Trial
      • Vitesse moto
      Utilisateurs
      • Biker
      • Coursier
      • Livreur de pizza
      • Motard/Motocycliste
      • Motovlog
      • Taxi
      Services d'urgence
      • Moto-ambulance
      • Moto médicale
      • Moto de pompier
      • Moto de police
      Types (motos…)
      • Aérodynamique
      • Bobber
      • Café racer
      • Chopper
      • Custom
      • Cyclomoteur
      • Dragster
      • Électrique
      • Hors normes
      • Mini chopper
      • Mini moto
      • Mobylette
      • Moderne classique
      • Moto-cabine
      • Moto cargo
      • Motocyclette
      • Pit bike
      • Quad
      • Rat bike
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      • Béquille latérale
      • Bras oscillant
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      • Frein à tambour
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    • https://www.lyonmag.com/article/125274/ados-tues-en-trottinette-a-lyon-le-conducteur-de-l-ambulance-en-garde-a-vue-les-premiers-elements-de-l-enquete-reveles [archive]
    • « Débrider son EPDM : comment son EPDM : comment et quand peut-on le faire ? » [archive], sur mobilityurban.fr.
    • « Trottinettes à plus de 25 km/h, le plus grand risque ce n'est pas l'amende » [archive], sur lyoncapitale.fr, 30 octobre 2019.
    1. (en) Nicole Lin Chang, « How countries in Europe are tackling the use of electric scooters » [archive], sur euronews, 27 juin 2022 (consulté le 3 septembre 2022)

    Voir aussi

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    Page d’aide sur l’homonymie

    Pour les articles homonymes, voir Scooter (homonymie).

     
    Scooter de catégorie cyclomoteur 50 cm3.
     
    Scooters GT Kymco Xciting.

    Un scooter (du verbe anglais to scoot signifiant « démarrer brusquement, filer »1) ou scouteur (Canada2) est un véhicule routier motorisé à deux ou trois roues, caractérisé par des roues de faible diamètre, un cadre ouvert formant plancher (un large espace entre les roues permet d’y placer les pieds et éventuellement des bagages) et un carénage.

    Selon sa cylindrée, le scooter entre dans la catégorie des cyclomoteurs, jusqu'à 50 cm3, ou des motocyclettes au-delà de cette cylindrée. On parle de maxi-scooter, ou maxiscooter, quand la cylindrée dépasse 250 cm3 et que le gabarit est plus large que celui d'un scooter normal, ce qui nécessite, en France, d'avoir un permis spécifique3.

    Depuis le milieu des années 2000 se développe le marché des scooters à trois roues, qui allient cylindrée au-delà de 125 cm3 et, dans l'hexagone, conduite avec un permis de catégorie B. Historiquement à moteur thermique, les modèles proposés sont de plus en plus électriques.

    Les scooters sont souvent équipés d'un variateur de vitesse mécanique et d'un embrayage avec boîte de vitesses automatique. C'est un véhicule utile en ville, évitant les difficultés de stationnement, d'embouteillages — son gabarit lui permettant de se glisser entre le flot des voitures — et les fréquents changements de rapports de vitesse. Sa maniabilité et son gabarit le rendent très populaire en Europe, en particulier en Italie où la Vespa et la Lambretta font partie de l'imagerie populaire, mais aussi dans d'autres régions du monde, comme certains pays d'Asie (Inde, Viêt-nam, Chine, Japon et Philippines entre autres) où c'est un mode de locomotion économique.

    Histoire

    Le premier véhicule s'apparentant à un scooter a été fabriqué en 1902 par la marque française Auto-Fauteuil4. En 1903, les premiers scooters ont aussi leurs ancêtres aux États-Unis avec les premiers deux-roues motorisés de Cushman and Salsbury qui incarnent le scooter moderne. La firme Salsbury produisit le premier scooter automatique avec une transmission variable continue (TVC). En 1922, l'actrice Gaby Morlay fut photographiée sur un petit engin baptisé « scooter », cette photographie fut publiée dans l'Histoire de l'automobile et du cycle éditée par le magazine L'Illustration. La légende de cette photo était la suivante : « En 1922, parmi les automobiles à deux roues, on vit apparaître la plus petite de toutes, le scooter. C'est là un terme anglais, qui appartient à l'argot américain. Il signifie à peu près : qui court, qui file, et s'appliquait à un instrument amusant, en vérité un grand jouet. C'était la pédalette dont se servaient les enfants, à laquelle on avait appliqué un petit moteur à explosion. C'était une motocyclette pour rire, ou pour sourire. Mais elle n'a pas vécu. »

    La Ner-a-Car américaine (et la Neracar britannique sous licence) pourrait être assimilée à ce type d'engin.

    • Première génération de scooters, 1915–1930
    • The Autoped was one of the first powered scooters

      1919 Autoped Ever Ready

    • The Skootamota was a more refined scooter than the Autoped

      ABC Skootamota, conçu par Granville Bradshaw

    • Another 1st generation British scooter, the Kenilworth

      1921 Kenilworth scooter

    • Gloucestershire Aircraft Company's Unibus was ahead of its time, but was too expensive to survive

      1920s Unibus scooter, à droite.

    • The Lomos was DKW's second motorcycle; the first was the Golem, an auto-fauteuil

      DKW Lomos, croisement entre un scooter et un auto-fauteuil

    Le léger Cushman (en), ramassé et peu pratique, a été utilisé par les forces armées des États-Unis dans le corps de parachutiste comme véhicule terrestre durant la Seconde Guerre mondiale. Ce modèle très utilisé sur les aéroports militaires américains par les mécaniciens et armuriers a probablement inspiré les ingénieurs de Piaggio qui entretenaient les avions américains basés en Italie (1945).

    Le premier scooter moderne est le Fugi Rabitt produit par Fuji Heavy Industries de 1946 à 1968 mais il reste cantonné a l'Asie.

    • Seconde génération de scooters, États-Unis 1936–1965, Japon 1946–1968
    • Sears Allstate scooter, made by Cushman

      Scooter Cushman, ce modèle était vendu par Sears sous la marque Allstate (en).

    • The Model 85 was much bigger and sleeker than the early Motor Glides

      1948 scooter Salsbury Modèle 85 (au milieu)

    • 1948 Moto-Scoot 145 fabriqué à Chicago[5]

      1948 Moto-Scoot 145 fabriqué à Chicago5

    • S-402: Fuji Rabbit Touring 150

      Fuji Rabbit Touring 150 (S-402)

    • Mitsubishi Silver Pigeon

      Mitsubishi Silver Pigeon

     
    La Vespa, premier scooter vraiment populaire.

    La Vespa, originellement produite par Piaggio six mois après6 a rapidement popularisé le scooter à moteur lorsqu'un moyen de locomotion économe était nécessaire. Construit à base de pièces d'avions avec des techniques aéronautiques et supprimant la courroie en installant le moteur dans l'axe de la roue, il aboutit à une redéfinition du véhicule pour trente-cinq ans. En dépit de la suprématie de Vespa sur le marché du scooter, il y eut compétition avec Lambretta, qui offrait des modèles rivalisant avec ceux de Vespa.

    La première vague de scooters, des années 1950 au milieu des années 1970, constitue un véritable phénomène de société ; chaque pays voit naître des dizaines de constructeurs locaux, y compris les grandes marques nationales de motocycles européennes, plus ou moins bien inspirés.

    Partout, des clubs d'utilisateurs se forment et organisent promenades, rallye et concours. Jugés dangereux par les parents, supplantés dans le cœur de la jeunesse par les nouvelles motos de loisirs japonaises qui envahissent l'Europe dans la seconde moitié des années 1970, les scooters connaissent une « traversée du désert », à l'exception notable de la Vespa, appréciée des coursiers et des professionnels pour ses aspects pratiques et sa robustesse proverbiale.

    Dans les années 1980, de nouvelles versions de scooters ont été lancées sur le marché, avec un certain succès populaire, particulièrement au Japon et en Extrême-Orient. Cette nouvelle vague de scooters a commencé à s'étoffer en devenant plus sportifs, en améliorant les parties cycles. Le style classique de la Vespa reste très populaire. En revanche, il reste le plus commun et le plus copié de tous les dessins de scooter. Pratiquement, tous les constructeurs aujourd'hui proposent deux styles dans leurs gamme, un style « rétro », l'autre plus sport et moderne.

    Les scooters équipés de moteurs à deux temps sont très polluants : ils seraient responsables de 60 % des particules fines émises dans l'air par le trafic à Bangkok, alors que ces engins ne correspondent qu'à 10 % du carburant consommé. Le problème est ressenti aussi en Europe du Sud, où ce moyen de locomotion est très populaire7.

    Évolutions

    Scooter 125 à plancher plat

    Ces types de scooter s’avèrent très pratiques pour une utilisation journalière en zone urbaine comme en campagne. S’ajoutent souvent à ce côté pratique le vide-poches dans lequel il est possible de glisser une petite bouteille d’eau. Sous le siège, un coffre de rangement permet également de ranger un casque ainsi que des petites affaires personnelles (gants, passe-montagne, coupe-vent, etc.).

    En général, ces modèles sont économiques, surtout lorsqu’ils sont équipés d’une injection (consommation à partir de 2,5 l aux 100 km). Les entretiens sont loin d’être onéreux et réalisables si le petit bricolage ne rebute pas. Une vidange représente moins d'un litre, réalisable en un temps record avec un outillage des plus réduits (un tournevis cruciforme, une clé, un entonnoir et du papier absorbant).

    [réf. nécessaire]

    Maxi-scooter

     
    Maxi-scooter BMW.

    Vu l'engouement pour les « petits » scooters, les constructeurs se sont lancés dans le « maxi » qui, par opposition, propose une plus grosse cylindrée et puissance. Tous les constructeurs s'y sont mis petit à petit : Suzuki avec les Burgman 400 et 600, Piaggio avec les MP3 300 et 500, Yamaha avec les Xmax 250 et 400 et le TMAX 500 en 2001 puis 530 en 2012, modèle le plus vendu en 2014 et 20158, Honda avec le CN 250 en 1986, le Forza 250 et les Silver Wing 400 et 600 ou BMW avec les C600 Sport et C650 GT. Le plus puissant à ce jour est l'Aprilia SRV avec 850 cm3, dépassant les 200 km/h en vitesse de pointe9.

    En 2013, BMW présente le C evolution, un modèle de maxi-scooter à propulsion électrique10.

    Scooter électrique

     
    Scooter électrique en train de charger devant un magasin de Suzhou en Chine.
    Article détaillé : Scooter électrique.

    Un scooter électrique est un scooter muni d'un moteur électrique alimenté par des batteries. Ce type de véhicule encore peu répandu en France existe depuis les années 2000.

    D'autres concepts peuvent être inventés et se rapprochant du scooter comme l'initiative d'un Chinois qui a conçu un scooter électrique à partir d'une valise. Son véhicule permet de parcourir cinquante à soixante kilomètres grâce à la batterie intégrée11.

    Scooter à trois roues

     
    Scooter trois roues 50 cm3 Deltascoot.

    Plusieurs configurations sont possibles, avec notamment deux roues placées à l'avant ou deux roues à l'arrière ; ces scooters peuvent être soit pendulaires (comme une moto), tels le Piaggio MP3, soit non inclinables (comme une voiture).

    Le principal intérêt des deux roues à l'avant est l'augmentation de l'adhérence du véhicule. Le passage en courbe peut être plus rapide et rassurer le conducteur sur route mouillée, mais ces scooters sont plutôt lourds et chers. Le principal intérêt des deux roues non inclinables à l'arrière est de maintenir l'engin droit, à l'arrêt comme en roulant. Les virages se prennent généralement plus lentement pour limiter la force centrifuge et ainsi préserver le confort.

    Scooter à quatre roues

    En 2010, La marque suisse Quadro a présenté un concept de scooter à quatre roues inclinables : le 4D. En novembre 2014, la version définitive est présentée : le Quadro 4. Il est homologué L5e grâce à un train avant avec un écartement supérieur à 460 mm et pour que les deux roues arrière soient considérées par la réglementation comme une roue unique, l'écartement est réduit à 450 mm. En 2019, la marque Quadro est désormais commercialisée sous le nom de « Qooder » (contraction de quatre et scooter)12,13.

    Image populaire

    Le scooter incarne la douceur de vivre à l'italienne, c'est-à-dire une notion de liberté, de plaisir et d'indépendance[réf. nécessaire], mais également les mods (contraction de « modernist »), un mouvement de la jeunesse anglaise14 — plus précisément autour de Brighton issu des années 1960-1970 — a utilisé le scooter comme un véritable signe de reconnaissance. Ils se déplaçaient en meute et avaient la particularité d'orner leurs véhicules de plusieurs rétroviseurs et de phares.

    Risques

    Article détaillé : accident d'un deux-roues motorisé.

    D'une manière générale, la conduite des deux-roues motorisés est marquée par une plus forte accidentalité qui s'explique par des éléments spécifiques à ces engins, ainsi que par une trop faible considération accordée aux particularités de ce mode de déplacement. Sa réduction passe par des actions de formation, un respect accru des règles, la conception et la qualité des réseaux routiers, une meilleure prise en compte des interactions entre les différentes catégories d'usagers de la route.

    En France, en 2018, les scooters de moins de 50 cm3 en agglomération sont impliqués dans 1 701 accidents avec un autre véhicule et 424 accidents tout seuls, et 253 accidents avec un piéton auxquels s'ajoutent 148 accidents hors agglomération15, soit environ 2 500 accidents. Les deux autres catégories de scooter ont des chiffres de même ordre15.

    Par ailleurs, les usagers de scooters de plus de 50 cm3 représentent 11 % de la mortalité des motocyclistes15.

    Notes et références

    • Définitions lexicographiques [archive] et étymologiques [archive] de « scooter » dans le Trésor de la langue française informatisé, sur le site du Centre national de ressources textuelles et lexicales. En anglais, le terme scooter ou kick scooter désigne aussi la trottinette.
    • « Scouteur » [archive], Le Grand Dictionnaire terminologique, Office québécois de la langue française.
    • « Réglementation concernant les véhicules à moteur à deux ou trois roues et les quadricycles – Véhicules, équipements et conditions de conduite » [archive] [PDF], sur location-scooter-paris.com, janvier 2014 (consulté le 16 mars 2016).
    • Auto Fauteuil sur ScooterManiac [archive].
    • « http://nzclassicmotorcycles.webdog.me/collection/1948-motoscoot-145/ »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • http://nzclassicmotorcycles.webdog.me/collection/1948-motoscoot-145/" rel="nofollow" class="external text">Google • Que faire ?)
    • https://omnilogie.fr/O/La_Vespa [archive]
    • Pascaline Minet, « Les scooters, ces super pollueurs » [archive], sur lemonde.fr, 16 mai 2014 (consulté le 21 avril 2018)
    • « Les scooters de 125 cm3 les plus vendus en France » [archive], sur motoservices.com (consulté le 5 février 2016).
    • Philippe Doucet, « Aprilia SRV 850, le scooter version gros cube » [archive], sur lefigaro.fr, 28 décembre 2012 (consulté le 5 février 2016).
    • Thierry Étienne, « BMW C evolution : un maxi-scooter branché » [archive], sur lefigaro.fr, 11 septembre 2013 (consulté le 5 février 2016).
    • « Un Chinois invente un scooter-valise » [archive], Le Figaro, 30 mai 2014 (consulté le 8 juillet 2014).
    • « Quadro Qooder, la preuve par quatre » [archive], sur Le Figaro, 23 août 2019 (consulté le 8 décembre 2021).
    • « Nouveau patron, nouveau départ pour Quadro Vehicles, et bientôt un 4 roues électrique » [archive], sur ActuMoto.ch, 6 mars 2018 (consulté le 8 décembre 2021).
    • « mods » [archive], Urban Dictionary.
    1. Lire en ligne [archive], sur onisr.securite-routiere.gouv.fr.

    Annexes

    Sur les autres projets Wikimedia :

    • Scooter, sur Wikimedia Commons
    • scooter, sur le Wiktionnaire
    Il existe une catégorie consacrée à ce sujet : Scooter.
     

    Articles connexes

    • Liste des fabricants de scooter
    • Permis AM
    • Contrôle technique des deux-roues motorisés

    Liens externes

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    • Contrôle technique en France
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    • Frein à tambour
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    • Kick-starter
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    Pour les articles homonymes, voir Moto (homonymie).

    Article connexe : Construction d'une motocyclette.
     
    Yamaha MT-07, la motocyclette la plus vendue en France en 20211.
     
    Koehler Escoffier Monneret
     
    Kawasaki Ninja H2R, une motocyclette avec une vitesse maximale de 400km/h.
     
    Side-car avec une cabine fermée Moto Guzzi.

    Une moto, apocope de motocyclette, est un véhicule motorisé, sans carrosserie, à deux roues le plus souvent monotraces, pouvant être équipé d'un side-car. Inventée au XIXe siècle dans le même temps que les premiers moteurs thermiques, les motos se déclinent aujourd'hui en plusieurs types selon leurs usages : sportive, supermotard, routière, tout chemin, routière sportive. Le conducteur, appelé cyclomotoriste, motard ou motocycliste, y est assis à califourchon sur la selle, les mains tiennent le guidon et les pieds sont sur des repose-pieds. Un passager peut se tenir à califourchon derrière le pilote si la moto est conçue pour (selle et repose-pieds dédiés).

    Lorsque le véhicule est plutôt conçu pour la ville (boîte automatique, position assise et plancher plat, coffre de rangement, etc.), il n'est alors pas désigné comme une moto mais comme un scooter. Les deux types de véhicules (moto et scooter) sont regroupés au sein de l'appellation « deux-roues motorisé ».

    Histoire

    Étymologie

    « Motocyclette » est un nom propre. Il est déposé en 1897 par les frères Eugène et Michel Werner, fabricants installés à Levallois-Perret, puis devenu nom générique. Il semble bien que ce soit le préfet de Paris qui, trouvant ce nom fort approprié, ait décidé d'autorité qu'il désignerait, désormais, l'ensemble des véhicules à deux roues motorisés2.

    Paternité controversée

     
    Vélocipède à vapeur Perreaux.
     
    Vélocipède à vapeur Roper.
     
    Machine de Gottlieb Daimler.
     
    Celle de Félix Millet.
     
    Moteur Ixion sur motocyclette Komet (1902).
     
    Moto belge Escol.

    Comme souvent, lorsqu'une technique est émergente, sa finalisation se produit en plusieurs endroits presque simultanément. Ce fut le cas pour l'avion, il en a été de même pour la moto : le 26 décembre 1868, un procès-verbal est établi à la préfecture de la Seine en vue de la délivrance d'un brevet3 concernant un « vélocipède à grande vitesse » ; il est délivré sous le numéro 83691 le 16 mars 1869 à Monsieur « Louis-Guillaume Perreaux - Ingénieur à Paris, 8, rue Jean Bart ». Cependant, rien ne certifie que ce « vélocipède » ait roulé avant 1871. Il était équipé, alors, d'un moteur à vapeur entraînant la roue arrière et de pédales agissant sur la roue avant. Un exemplaire de cette moto est exposé au musée de l'Île-de-France au château de Sceaux.

    De l'autre côté de l'Atlantique, une autre invention à deux roues mue par un moteur à vapeur voit le jour : le motocycle Roper (en). Vulgarisé lors de sa présentation à des fêtes foraines américaines dont témoignent la presse locale d'époque et des affiches, l'existence de ce véhicule autorise également les Américains à s'attribuer la paternité de l'invention de la moto. Cependant, contrairement à l'invention de Perreaux, le véhicule de Roper n'a pas fait l'objet d'un dépôt de brevet permettant d'officialiser sa date de création que les experts ne se sont jamais accordés à définir. Toutefois, la Smithsonian Institution possède un spécimen de 1869 dans sa collection4 qui est pour l'heure le dernier mot du débat.

    L'invention de Daimler, datant de 1885, a été conçue dans le but de tester un moteur fonctionnant au pétrole. Elle était équipée de roues latérales stabilisatrices, donc de quatre roues au total. On peut, cependant, avancer que la Daimler fut la première moto dotée d'un moteur à combustion interne.

    La fabrication de motocyclettes s'est servi de quelques innovations technologiques5 :

    • en 1887, le Français Félix Millet fabrique et vend quelques exemplaires d'une moto équipée d'un moteur à pétrole à cinq cylindres en étoile placé dans la roue arrière ;
    • en 1894, Hildebrand et Wolfmüller (Autriche) commercialisent une moto équipée d'un bicylindre horizontal de 1 490 cm3 qui bénéficie du premier véritable réseau de vente de l'Histoire ;
    • en 1897, Léon Cordonnier brevète son moteur Ixion dont l'essor commercial sur moto émerge en 1902 ;
    • la même année, les frères Eugène et Michel Werner commercialisent un cycle à moteur placé au-dessus de la roue avant, auquel ils donnent le nom de « motocyclette ».

    Popularisation et sociologie

    La motocyclette était très peu fiable à ses débuts. Elle obligeait à effectuer des interventions mécaniques fréquentes. De plus, les routes étaient en mauvais état et les suspensions étaient inexistantes (si l'on ne tient pas compte des ressorts de la selle). Mais très vite l'usage de la moto se répandit en commençant par être un outil de travail des professions libérales. La Première Guerre mondiale a favorisé son utilisation à des fins militaires. Les vélos furent remplacés par les vélomoteurs et des motocyclettes plus commodes et moins chères que les automobiles.

    Dans les années 1960, les deux-roues motorisés furent en grande partie supplantés par l'apparition d'autos plus accessibles financièrement (voiturettes, Renault 4CV, Citroën 2 CV, etc.). Les préférences se tournèrent alors plutôt vers l’automobile, qui permettait de transporter plusieurs personnes protégées de la pluie, du vent et de la saleté. Cette époque fut une hécatombe pour les marques historiques de motos. La production disparut presque totalement en France.

    Toutefois, alors que les années 1970 voyaient la banalisation de l’accès à la voiture avec l’essor de la production de masse de véhicules Peugeot, Renault et Citroën, la motocyclette connut une certaine renaissance sous l'impulsion des constructeurs japonais qui misaient sur le rêve en produisant des véhicules jolis, propres, puissants, solides, et faciles à conduire.

    Alors que l’embourgeoisement semblait accessible à tous ceux qui, notamment à travers l'automobile, revendiquaient l’accès à une « grande classe moyenne », c’est finalement un dur retour aux réalités de la domination sociale, exprimé lors du printemps de mai 1968, qui sonna le retour à la motocyclette. Désormais fiable, elle permettait d'exprimer de la distinction vis-à-vis de la masse populaire et du ressentiment face à la société pleine de promesses et de contraintes. La moto devint une marque distinctive de liberté et, quelquefois, de contestation. Le choc pétrolier de 1973 et la crise économique provoquèrent une hausse générale des prix, dont le carburant et les assurances. Cet environnement hostile aux motards donna naissance en 1980 à la Fédération française des motards en colère (FFMC), fédération d'associations locales préexistantes ayant vocation de défendre les droits de cette catégorie d'usagers de la route.

    De nos jours, la motocyclette est un cycle à moteur d'une cylindrée supérieure ou égale à 125 cm36.

    De plus, certaines limitations sont également apparues, en termes de puissance ou bien de permis de conduire.

    Galerie historique

    • BMW WR 750 de 1929 (à multiples records de vitesse absolue sur deux roues).

      BMW WR 750 de 1929 (à multiples records de vitesse absolue sur deux roues).

    • Une motocyclette Triumph T110 de 1954.

      Une motocyclette Triumph T110 de 1954.

    Législation et catégories

    Les différentes législations locales, nationales ou régionales classent généralement les motos selon leur puissance et leur cylindrée (du moins pour les moteurs thermiques)7 dont les modalités de conduite diffèrent selon les pays. Dans l'Union européenne, pour une cylindrée inférieure à 50 cm3 et une puissance inférieure à 4 kW8 il s'agit de cyclomoteur accessible avec le permis AM, au-delà il s'agit de motocyclettes regroupées au sein des catégories suivantes :

    • les motos d'une cylindrée comprise entre 50 et 125 cm3 et d'une puissance maximale de 11 kW, accessibles avec le permis A1 ;
    • les motos d'une cylindrée supérieure à 125 cm3 et d'une puissance maximale de 35 kW, accessibles avec le permis A2 ;
    • les motos d'une cylindrée supérieure à 125 cm3 et d'une puissance supérieure à 35 kW, accessibles avec le permis A.

    En France

    Article détaillé : Permis moto en France.

    En France, les véhicules à moteur à deux ou trois roues, avec ou sans side-car, et les quadricycles à moteur dont le poids à vide n'excède pas 550 kilogrammes entrent dans la catégorie L9.

    La législation française utilise le terme de « motocyclette » pour un véhicule à deux ou trois roues et plus spécifiquement de « motocyclette légère » pour un véhicule dont la cylindrée est comprise entre 50 et 125 cm3 et dont la puissance n'excède pas 11 kW, soit 15 ch. Pour une cylindrée inférieure à 50 cm3, la vitesse du véhicule doit être limitée à 45 km/h et le terme « cyclomoteur » est employé9.

    Pour être utilisée sur la voie publique, une motocyclette, légère ou non, doit être immatriculée et son conducteur doit être titulaire du permis de conduire correspondant, au moins, à la catégorie du véhicule et à l'âge du conducteur.

    Motocyclette

    Le conducteur doit être titulaire du permis A ou A2 avec des restrictions sur la puissance du véhicule dans ce second cas.

    Depuis le 1er janvier 2016, la puissance n'est plus limitée à 73,6 kW (100 ch), ce qui met fin à une spécificité française. Tous les véhicules produits avant cette date munis de l'ABS peuvent être débridés10. Le débridage doit être effectué en concession.

    Motocyclette légère

    Pour être utilisée sur la voie publique, une motocyclette légère doit être immatriculée et son conducteur doit être titulaire du permis A1 (parution des modifications de ce permis prévue à partir du 19 janvier 2013)11.

    À compter du 1er janvier 2011, les titulaires du permis B peuvent conduire une motocyclette légère sous réserve de l'obtention d'une attestation de formation spécifique. Cette nouvelle réglementation ne concerne que les usagers n'ayant pas conduit et assuré à leur nom de deux-roues au cours des cinq dernières années12.

    Le transport d'un passager est autorisé si le véhicule a été conçu et homologué dans ce but, pourvu de repose-pieds et d'une poignée de maintien.

    Règlements internationaux

    Certains aspects de ces engins sont encadrés par des règlements internationaux comme :

    • des règlements selon l'accord CEE-ONU de 1958 : règlement no 22 : casque moto, 50 : éclairage, 57 : projecteurs, 72 : projecteur halogène ;
    • le règlement technique mondial 3 : freinage des motocycles.

    Usages

    Les avantages et inconvénients offerts par les deux-roues, et les différents types de motocyclette permettent une utilisation variée, tantôt complémentaire aux véhicules personnels (voitures), tantôt concurrentielle.

    Loisir et voyage

     
    Honda NX 650 Dominator, une moto de moyenne cylindrée de type trail.

    La motocyclette désigne à la fois le véhicule et son utilisation6. La moto peut être pratiquée sur :

    • route ouverte (si homologuée), pour voyager au long cours (les BMW GS ou Harley-Davidson Electra Glide peuvent contenir par exemple plus de 160 litres de bagage) ;
    • circuit d'asphalte avec une supermotard (moto de type trail avec des pneus tendres sans crampons13), en sportive ou side sportif ;
    • circuit de terre ou tout-terrain avec un trail ou un trial (moto de type trail très légère avec des pneus tendres et une selle symbolique, prévue pour faire des acrobaties et de l'escalade) ;
    • terrain clos asphalté, pour par exemple faire du stunt (acrobaties à moto sur généralement un roadster préparé spécifiquement) ou du Moto-Gymkhana.

    Transport urbain

     
    Conduite sur le boulevard périphérique de Paris, limité à 70 km/h (le compteur de vitesse indique 90 km/h).

    La motocyclette est utilisée comme utilitaire (coursier à moto, livraison de pizza, etc.) ou transport en commun dans bon nombre de pays. En Asie du sud une moto peut être transformée en pousse-pousse motorisé.

    Dans les grandes métropoles, notamment européennes, elle permet d'éviter les nombreux bouchons mais également les difficultés de stationnement en centre-ville.

    Par rapport à l'automobile, elle permet de plus des trajets plus courts (en temps), un trafic plus fluide (d'où — globalement — moins de pollution), et de moindres problèmes de stationnement.

    Compétition

    Article détaillé : Sport motocycliste.

    La moto est un sport qui peut se pratiquer au même titre que la compétition automobile sur des circuits spécifiques. L'activité est régie de manière officielle par la Fédération internationale de motocyclisme (FIM), et en France, par la Fédération française de motocyclisme (FFM)14.

    Utilisation militaire

    Les armées du monde entier ont très tôt compris l'intérêt d'un véhicule rapide et léger sur un champ d'opération. Dès la première guerre mondiale, les motocyclettes furent utilisées comme véhicules de liaison, permettant également la mise en place rapide de barrages filtrant sur routes.

    Les side-cars permettent d'utiliser des armes semi-automatiques mobiles (side-car Flat Head - 750 WLA, FN Herstal ou BMW R71)15. Certaines motos ont été utilisées pour transporter des pièces d'artillerie légère, comme des mitrailleuses ou des armes antichars.

    La HDT M1030M1 sur base de Kawasaki KLR650, fut en 2005 la première moto Diesel disponible pour le corps des Marines américains et l'OTAN (armée britannique essentiellement)16.

    Aspects techniques

    Construction

    Article détaillé : Construction d'une motocyclette.
     
    Carburateur modifié sur une MZ TS 250.

    La construction des motocyclettes est particulière ; les châssis sont conçus en fonction de l'utilisation de la machine, et des contraintes à supporter. Chaque organe doit trouver sa place en fonction de critères différents comme le centre de gravité. Les divers modèles de suspensions nécessitent de bons réglages car la moindre perte d’adhérence peut amener à la perte de contrôle de la moto; elles ont évolué avec le temps. Les freins à disque ou à tambour sont utilisés avec récemment des aides au freinage (Dual-CBS chez Honda, ABS)17.

    Côté motorisation, outre le moteur électrique, il existe (hors prototypes) des moteurs monocylindres, bicylindres, tricylindres, quadricylindres, cinq- et des six-cylindres (voir moteur à combustion interne et moteur à pistons). L'article détaillant la cylindrée démontre comment cette caractéristique, et la disposition des cylindres, modifient de façon importante le comportement d'une moto. Les motos sont aujourd'hui (2011) quasiment toutes équipées d'un système d'alimentation par injection, essentiellement pour des raisons de normes environnementales, les carburateurs trop imprécis dans leur dosage ayant quasiment disparu. La transmission est composée d'un ensemble d'éléments : embrayage, boîte de vitesses, galet ou chaîne ou cardan ou courroie, roue.

    En revanche, la motorisation Diesel est rarement utilisée sur les motocyclettes, notamment pour une question de masse embarquée ainsi que tous les défauts que les moteurs Diesel ont pu rencontrer, poids important, bruit important, chaleur dégagée, peu de nervosité du moteur. Les motocyclettes à motorisation Diesel ont connu quelques essais sporadiques, mais la production reste soit amateur, soit très intimiste par de petites entreprises, soit par l'armée mais maintenant abandonnée18.

    Typologie

    Les motocyclettes peuvent se classer en différents types, chaque type ayant des caractéristiques différentes telles que la maniabilité, le poids ou la position de pilotage. Il existe plusieurs typologies informelles, dont les catégories ne sont pas figées, et leurs frontières pas toujours définies par des critères universels. Il existe cependant des grandes catégories :

    Routière, grand tourisme

     
    La BMW K 1200 LT et la Honda 1800 Goldwing, deux modèles de la catégorie routière.

    Conçue pour les longs trajets routiers, une moto routière privilégie le confort de conduite19. Ce type se caractérise par une position de conduite proche de la verticale pour permettre de conserver le dos droit, les bras tendus et les jambes dépliées. Les motos routières accueillent facilement un passager et une bagagerie volumineuse (top case, valises ou sacoches latérales, sacoche de réservoir). La plupart sont dotées d'un moteur de forte cylindrée, souvent supérieure à 1 000 cm3, d'un carénage plus ou moins enveloppant destiné à protéger du vent relatif et des intempéries, et d'un réservoir permettant une autonomie de plusieurs centaines de kilomètres. Les motos de cette catégorie se déclinent en gammes spécialisées qui partent du grand tourisme (GT) avec les modèles les plus grands et les plus lourds, puis les routières, et enfin les routières sportives qui sont dans l'esprit les équivalentes des berlines sportives, avec les concessions respectives inhérentes aux deux usages (confort-bagages / comportement dynamique)20.

    Sportive

     
    Une moto sportive : Ducati 749.

    Modèle dérivé de celles utilisées en compétition de vitesse, la moto de type sportive est capable d’accélération et de vitesse élevées. Parmi les plus puissantes, citons la série des GSX-R de Suzuki, ainsi que la série Yamaha YZF-R1. Selon la cylindrée et la vocation plus ou moins affirmée pour la compétition sur circuit, on distingue deux catégories prépondérantes dans le monde des sportives : les « Super-sport » (600 cm3), et les « Superbike » (1 000 cm3). Évidemment, il existe des cylindrées intermédiaires, voire plus faibles ou plus élevées. La puissance de leur motorisation et le poids plume de leur châssis constituent les principaux arguments commerciaux.

    Ces motos sont peu adaptées à un usage urbain de par leur mauvaise maniabilité à basse vitesse, leurs suspensions souvent réglées dures rendant leur comportement inconfortable sur route dégradée, et leur position de conduite « sur l'avant » qui ne favorisent pas leur aptitude au voyage21. Le duo est possible par homologation, quoi que cela ne soit pas leur vocation première. Leur prix de vente (vitrine technologique des constructeurs) et le coût de leur entretien (pneus tendres, moteurs poussés) sont des freins rédhibitoires à l'achat pour de nombreux motards.

    Roadster

     
    Un roadster : Kawasaki Z1000.

    Un roadster se caractérise par l'absence de carénage22. L'accent est ici mis sur les sensations d'accélération, de nervosité et de maniabilité. Le moteur « coupleux » (riche en couple) donne un très bon rapport poids/puissance. Bien que destinée à une utilisation urbaine, cette moto se prête également à des trajets routiers, mais l'absence de carénage expose le conducteur à la pression du vent. Elle peut être dotée d'équipements pour un meilleur confort de conduite comme une bulle (petit pare-brise), un saute-vent ou une tête de fourche. Outre les motos dites « basiques », les roadsters simples de cylindrée moyenne sont prisés par les débutants pour leur facilité de prise en main. On compte dans cette catégorie de plus en plus de roadsters sportifs, dotés de moteurs plus puissants, capables de très fortes accélérations23.

    Cruiser

     
    Une moto custom : Harley-Davidson FXSTC.

    La motocyclette de type cruiser se caractérise par une position de conduite spécifique avec les pieds en avant24. Elle reprend le style des machines américaines des années 1930 au début des années 1960, comme celles produites par Harley-Davidson, Indian, Excelsior et Henderson.

    Proposée par presque tous les grands constructeurs, c'est l'une des gammes les plus vastes du marché. En 2014, on compte plus de 90 modèles sur le marché incluant cruiser et touring.

    Cette catégorie évolue depuis les années 2000, avec l'augmentation de la cylindrée (muscle-bikes représentés par la Rocket III de Triumph de 2 294 cm3 ou Dragster comme la VRXSE Destroyer de Harley-Davidson), le retour à la mode de modèles plus ou moins carénés se rapprochant du grand tourisme (Bagger représenté par le Street-Glide de Harley-Davidson ou touring tel la Vision de Victory).

    Les cruisers forment la base la plus courante pour les motos custom personnalisées.

    Trail

     
    Un trail : Yamaha 700 Ténéré.
     
    Husqvarna 701 Supermoto.

    Le trail est une moto capable d'évoluer aussi bien sur route qu'en tout-chemin. La mode des trails a été lancée à la fin des années 1970, avec la Yamaha XT 500 et les débuts des grandes compétitions d'endurance qui avaient lieu sur le sol africain. Ces machines sont dérivées de motos d'enduro ou de cross, mais avec tout l'équipement pour pouvoir circuler sur route25.

    Cette catégorie s'est diversifiée et adaptée à la route avec l'apparition des trails routiers ou trails-GT qui adoptent la même géométrie de construction mais avec des adaptations (grands réservoirs, bagagerie, protections contre les intempéries, monte pneumatique plus orientée route, etc.) permettant une grande polyvalence d'utilisation mais une facilité en hors-piste moindre due à l'augmentation du poids et à des pneus souvent peu adaptés à la terre.

    Ce segment peut aussi englober les supermotards, des machines d'enduro adaptées au bitume, avec des pneus de route, très amusantes mais peu polyvalentes26.

    Enfin, le marché récent se voit doté de plus en plus de trails sportifs comme la Ducati Multistrada dont le style général et la garde au sol élevée évoquent les trails mais dont la puissance et les performances sont dignes des motos les plus sportives, ce au détriment des capacités en tout-terrain.

    Motos dites « vertes »

    Ce sont des machines conçues pour le hors-piste, elles sont souvent dépourvues des équipements obligatoires pour circuler sur routes ouvertes. On peut distinguer plusieurs catégories dans ce créneau très large : les motos d'enduro pour la randonnée motocycliste, celles de trial pour le franchissement d'obstacles, celles de moto-cross pour les circuits fermés ou encore les supermotards pour la compétition mixte route-terre. Les pratiquants de la moto « verte » se doivent d'être respectueux des autres usagers (équestres, vttistes, piétons, etc.) et des lieux où ils pratiquent leur loisir. Les motos de « trial » sont faites pour franchir des obstacles de plus d’un mètre de dénivellation. Extrêmement légères et maniables, elles ne comportent parfois même pas de selle car les évolutions se font le plus souvent à basse vitesse, debout sur les repose-pieds. Aujourd'hui on voit également l'apparition de motos façon « moto de cross » de petit format portant le nom de pit bike. Leur taille réduite permet aux pilotes de s'adonner à des cascades plus libres.

    Scooter

     
    Un scooter : le Vespa.

    Le scooter est doté des particularités suivantes : le diamètre des roues qui est souvent inférieur à celui des autres motos, la position de conduite (le pilote place ses jambes devant lui sans devoir enfourcher le véhicule) et un variateur ou une boîte de vitesses automatique27. Leur maniabilité et leur facilité d'emploi rend les scooters très populaires dans les villes28. Nécessitant généralement un permis de conduire motocyclette, les « maxi-scooters » dotés d'un moteur d'une cylindrée supérieure à 125 cm3, tels que Honda Silver Wing (en), Honda Reflex, Suzuki Burgman (en) et Yamaha TMAX, sont apparus dans les années 2000. L'augmentation de la puissance de ces machines peut induire l'utilisation d'une chaîne pour la transmission secondaire, se substituant à la transmission par courroie typique des scooters, comme le « maxi-scooter » Honda X-ADV. BMW propose le C1 avec un arceau de sécurité, ce qui permet au pilote de s'affranchir du casque (une ceinture de sécurité le rendant solidaire de la machine, et l'arceau le protégeant en cas de chute). Il n’a cependant pas obtenu un succès commercial et la production s'est arrêtée en 2003.

    Side-car

    Le side-car est conçu sur la base d'une motocyclette, auquel on a attelé un « panier » (à droite ou à gauche), généralement destiné à héberger un ou plusieurs passagers et pourvu d'une troisième roue latérale. Certains sont conçus dès le dessin comme des véhicules à trois roues, et offrent des performances (tenue de route, freinage) dignes — ou mieux — d'une (très) bonne berline sportive, avec en plus, ou presque, la maniabilité d'une moto29.

    Types marginaux

     
    Deux pockets bikes.

    Certains types sont apparentés à la motocyclette même s'ils ne répondent pas exactement à la définition stricte d'une motocyclette. Par exemple lorsque le véhicule motorisé est à trois roues, on parle de trike et de quad quand il comprend quatre roues.

    Parmi d'autres variantes de motocyclette, moins connues, on trouve :

    • mini moto (pocket bike ou pit bike), moto au format réduit ;
    • Derny, moto spécialisée en tant que bouclier aérodynamique devant une bicyclette pour des records de vitesse sur une piste ovale ;
    • café racer, ce terme désigne généralement une moto monoplace au style rétro, possédant un guidon bas, et très peu de carénage ;
    • speedway, machine sans frein spécialement étudiée pour les virages à gauche. Les dérapages effectués en virage se font en effet systématiquement à gauche en speedway, impliquant une adaptation spécifique du matériel. Leur moteur est généralement alimenté à l'alcool méthylique (méthanol) ;
    • la Monotrace, produite en France sous licence (Mauser Einspurauto) de 1926 à 1928 : c'est une véritable voiture à deux roues (cabriolet). À l'arrêt, elle tenait debout grâce à des roulettes rétractables au moyen d'un levier. La société suisse Peraves produit depuis de nombreuses années son interprétation moderne avec ses très performantes Ecomobil et maintenant le Monotracer (moteurs 4-cylindres en ligne de moto BMW K) ;
    • les trikes qui sont souvent des motos à trois-roues, que ce soit à l'arrière (tri-Glide de Harley-Davidson) ou à l'avant (scooter Piaggio MP3).

    Les amateurs de style rétro peuvent également se tourner vers les productions des pays de l'Est, où le constructeur Oural produit encore des attelages modernes, qui au début étaient inspirés des attelages produits par BMW et Zündapp pour la Wehrmacht pendant la Seconde Guerre mondiale. La roue du side-car est motrice au même titre que la roue arrière, ce qui permet pas mal de franchissements.

    Il existe également des modèles hybrides, comme la Carver, qui possède trois roues, mais dont la cellule penche en virage comme une moto, permettant une meilleure stabilité en virage, en dépit du plaisir de conduite30.

    La Lazareth LMV 496, sortie en 2019, est la première moto volante capable de rouler31. Cette moto électrique monoplace à quatre roues pendulaires dotées de mini-turbines est homologuée pour la route.

    Constructeurs

    Article détaillé : Liste de fabricants de motocyclettes.

    Cette liste indique les principaux constructeurs mondiaux actuels en nombre d'unités.

    • Aprilia (Drapeau de l'Italie Italie)
    • Benelli (Drapeau de l'Italie Italie)
    • BMW Motorrad (Drapeau de l'Allemagne Allemagne)
    • Ducati (Drapeau de l'Italie Italie)
    • Harley-Davidson (Drapeau des États-Unis États-Unis)
    • Honda (Drapeau du Japon Japon)
    • Husqvarna (Drapeau de la Suède Suède)
    • Hyosung (Drapeau de la Corée du Sud Corée du Sud)
    • Indian (Drapeau des États-Unis États-Unis)
    • Kawasaki (Drapeau du Japon Japon)
    • KTM (Drapeau de l'Autriche Autriche)
    • Kymco (Drapeau de Taïwan Taïwan)
    • Moto Guzzi (Drapeau de l'Italie Italie)
    • MV Agusta (Drapeau de l'Italie Italie)
    • Oural (ou Ural) (Drapeau de la Russie Russie)
    • Royal Enfield (Drapeau de l'Inde Inde)
    • Sherco (Drapeau de la France France)
    • Suzuki (Drapeau du Japon Japon)
    • Triumph (Drapeau du Royaume-Uni Royaume-Uni)
    • Yamaha (Drapeau du Japon Japon)

    Sécurité et accidentologie

    Article détaillé : Accident d'un deux-roues motorisé.
     
    Casque après un accident.
     
    Regroupement de motards.

    Beaucoup de personnes jugent que les accidents sont dus à une prise de risque inconsidérée ou à une vitesse trop élevée des motards. Or, d'après l'étude MAIDS32 de l'Association des constructeurs européens de motocycles (ACEM), la vitesse de déplacement de la motocyclette au moment de l’impact est « inférieure à 50 km/h » dans 70 % des cas et la majorité des accidents étudiés est survenue en milieu urbain. L’excès de vitesse ne contribue à l’accident que dans quelques cas isolés.

    De plus un problème technique n'est en cause que dans moins d'1 % des cas, principalement à cause des pneumatiques. Dans plus de 50 % des cas, la première cause de l’accident est une erreur humaine de la part d'un véhicule tiers et pas de la moto. Parmi les principales causes d’accident, les conducteurs d’autres véhicules ayant commis une erreur humaine « n'ont pas détecté » la présence de la moto dans plus de 70 % des cas a fortiori si le conducteur n'a que le permis voiture. Parmi les motards, les jeunes conducteurs entre 18 et 25 ans sont surreprésentés dans les accidents, quand la catégorie des 41-55 ans était sous représentée montrant que les conducteurs de cette tranche d'âge ont un risque moins élevé d'accident32.

    Les infrastructures routières sont conçues avant tout pour les voitures, elles tiennent rarement compte des caractéristiques de la conduite moto, pour laquelle elles peuvent être dangereuses : risque de blessures graves aux membres inférieurs, à la colonne vertébrale ou à la tête32. Dans 3,6 % des cas d'accidents de l'étude MAIDS, un défaut de maintenance de la route était en cause ou contributif à l'accident. La dispersion des responsabilités entre les gestionnaires du réseau routier (État, collectivités territoriales) et la faiblesse des normes en matière de mobilier urbain constituent les principales causes de ces dysfonctionnements. Le Centre européen d'études de sécurité et d'analyse des risques (CEESAR) a poussé ses recherches dans les domaines de la biométrie et de la physiologie de la conduite, le système routier en général et ses infrastructures et a élaboré des scénarios types d'accidents. Ce centre a émis des propositions d'améliorations des équipements de protection mais aussi des normes liées, y compris celles servant à l'homologation des casques.

     
    Une motocycliste sans casque.

    D'une façon générale, ces points sont importants :

    • les autres usagers perçoivent mal les deux-roues (cause primaire de plus de 50 % des cas d'accidents32) : ceci doit être une évidence pour les motards pour qu'ils agissent en conséquence ;
    • éviter de demeurer trop longtemps masqué par l'angle mort lors de files ininterrompues ;
    • éviter les zigzags et les pleins phares intempestifs ;
    • adapter sa vitesse non pas seulement en fonction de l'adhérence mais plutôt en fonction de l'environnement (piétons, zone résidentielle, vent) : dans 18 % des cas d'accidents de l'étude MAIDS, une vitesse inadaptée fut considérée comme un facteur d'accident32 ;
    • une tenue adaptée : casque homologué ; blouson, veste ou combinaison éventuellement associés à un airbag ; gants33 ; pantalon ; basquets, bottines ou bottes. Cela permet de protéger le corps en cas de chute. Dans 9 % des cas d'accidents de l'étude MAIDS, le casque n'a pas tenu sur la tête du pilote, soit par un mauvais attachement, soit à la suite du choc ; il est néanmoins indéniable que le casque réduit le risque de blessure à la tête. De plus, 55 % des blessures sont aux extrémités hautes (mains, bras) et basses du corps (pieds, jambes), en majorité mineures comme des abrasions ou contusions. Le port de protections permet de réduire ce type de blessures32 ;
    • être courtois, respectueux et tolérant pour calmer les esprits.

    En France

    Depuis l'année 2009, l'Association française de prévention des comportements sur la route (AFPC) a entamé une action en direction des motocyclistes, tant en s'adressant à eux qu'en s'adressant aux automobilistes, en les sensibilisant au partage de la route auto/moto.

    La Journée nationale de la courtoisie sur la route34 et en ville (JNCV) est soutenue par la Fédération française de motocyclisme (FFM), l'Association fédératrice de quad (AFFQ) et, dans le milieu de la moto au féminin, par le moto-club national Dark Angels. Localement, dans divers départements, des actions conjointes sont menées avec la Fédération française des motards en colère (FFMC).

     
    Source : ONISR35

    Culture et médias

    Filmographie

    Voir catégorie (liste) « Motocyclette au cinéma ».
    • Orphée, Jean Cocteau, 1950
    • L'Équipée sauvage (The Wild One), Laslo Benedek, 1953
    • La Grande Évasion (The Great Escape), John Sturges, 1963
    • Hells Angels on Wheels, Richard Rush, 1968
    • La Motocyclette, Jack Cardiff, 1968
    • Easy Rider, Dennis Hopper, 1969
    • Continental Circus, documentaire de Jérôme Laperrousaz, 1972
    • L'Agression, Gérard Pirès, 1975
    • Le Cheval de fer, Pierre-William Glenn, 1975
    • Le Gitan, José Giovanni, 1975
    • Mad Max, George Miller, 1979
    • La Boum, Claude Pinoteau, 1980
    • Knightriders, George A. Romero, 1981
    • Tchao Pantin, Claude Berri, 1983
    • Rusty James (Rumble Fish), Francis Ford Coppola, 1984
    • Harley Davidson et l'Homme aux santiags (Harley Davidson and the Marlboro Man), Simon Wincer, 1991
    • Mission impossible 2 (Mission: Impossible II), John Woo, 2000
    • Biker Boyz, Reggie Rock Bythewood, 2003
    • Torque, la route s'enflamme (Torque), Joseph Kahn, 2004
    • Long Way Round, Ewan McGregor et Charley Boorman, de Londres à New York, 2004
    • Burt Munro (The World's Fastest Indian), Roger Donaldson, 2005
    • Race to Dakar, Charley Boorman au rallye Dakar, 2006
    • Long Way Down, Ewan McGregor et Charley Boorman, de John o' Groats à Le Cap (Afrique du Sud), 2007
    • Bande de sauvages (Wild Hogs), Walt Becker, 2007
    • Ghost Rider, Nicolas Cage, 2007
    • Hell Ride (En route pour l'enfer), Larry Bishop, 2008
    • Sons of Anarchy, 2008
    • One Week, 2008
    • Mammuth, Benoît Delépine et Gustave Kervern, 2010

    Tous les ans, Moto Magazine organise la Motostra qui est une invitation à la réalisation de courts métrages concernant la moto.

    Presse spécialisée

    Plusieurs journaux se disputent le marché de la presse moto en France :

    • Moto Journal, un hebdomadaire
    • Moto Revue, un bimensuel
    • Moto Magazine, un mensuel
    • Moto & Motard, un mensuel
    • Moto2
    • L'Essentiel de la moto

    Il existe également différents magazines spécialisés dans une marque ou un type de moto en particulier.

    Télévision

    Émissions télévisuelles françaises :

    • Automoto sur TF1 ;
    • Automag sur la TNT ;
    • les chaînes spécialisées du câble, ADSL et satellite (Eurosport, Motors TV, AB Moteurs, etc.) proposent aussi les championnats de MotoGP, moto-cross, montées impossibles, etc. ;
    • High Side, proposé en ligne par le magazine Moto et Motards pour les trois premières saisons, diffusé début 2017 sur RMC Découverte ;
    • Vintage Mecanic sur RMC Découverte.

    Romans

    • Michel-Aimé Baudouy, Mick et la P 105, 1959, éditions Amitié.
    • Zélia Mendes G., Les brûleurs de gomme… Gazz !!, 2010, éditions Edilivre.com.
    • Sylvain Coher, Carénage, 2013, éditions Actes Sud.
    • Nicolas Grumel, Eaux mortelles, 2011.
    • Virginie Staïano, Re Born, éditions Baudelaire.
    • Bruno Pasqualaggi, Potarement (2006) et Je m'en souviendrai sûrement au dernier moment (2009), éditions du Moto club des Potes.
    • Mathieu Goguel, trilogie Danger public !, Roulez jeunesse ! et Délivre-moi du mal !.

    Bandes dessinées

    • La série Cubitus, dessinée par Dupa, dans laquelle Cubitus et son maître Sémaphore se déplacent en side-car jaune.
    • La série Les fondus de moto, dessinée par Bloz, scénario Cazenove et Richez, qui illustre le quotidien d'ami(e)s motards.
    • Pravda la survireuse (emblématique de la contre-culture post Mai 68, cette BD de Guy Peellaert mêle féminisme, érotisme et moto. L'héroïne chevauche une étrange machine au carénage en forme de panthère noire, toutes griffes dehors).
    • La série Joe Bar Team, dessinée par Bar2 et Fane, raconte les aventures et les déboires d'une bande de motards.
    • Coyote, Litteul Kévin et Mammouth & Piston.
    • La série Même pas peeur…, dessinée par Suyho Sato, qui raconte les histoires de différents motards, tous ami(e)s et leurs déboires avec la gendarmerie.
    • Motomania, dessiné par l'Allemand Aue Holger, Albin Michel.
    • La série Moto râleuses raconte l'histoire de motardes.
    • La série Sam Speed, dessinée par Colman & Batem, raconte l'histoire de Sam, essayeur moto pour le journal Ratomoto, de son collègue photographe et d'autres intervenants.
    • Le dessinateur Frank Margerin a réalisé des albums traitant des motards.
    • Ptiluc a réalisé la série Mémoires d'un motard, une sorte d'autobiographie de sa vie de motard.
    • La série Warm Up de Renaud Garreta, dont le tome 1 est sorti en octobre 2013.
    • Julie Wood.

    Références

    • Motos et scooters, quels-sont les modèles les plus vendus en 2021 ? [archive]
    • « Motobicyclette 1 ½ HP 1902 » [archive], sur caradisiac.com (consulté le 24 mars 2019).
    • « Retour et explications sur les Brevets »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • http://alifer1.aliceblogs.fr/" rel="nofollow" class="external text">Google • Que faire ?) - Déposés par Louis-Guillaume Perreaux.
    • (en) National Museum of American History, « Roper Steam Velocipede, about 1869 » [archive], sur americanhistory.si.edu (consulté le 1er octobre 2021).
    • « Histoire et évolution de la moto » [archive], sur toutsurlamoto.com (consulté le 24 mars 2019).
    • « Définition de moto » [archive], Encyclopædia Universalis (consulté le 22 juillet 2014).
    • Légifrance, Article R221-4 du Code de la route sur les catégories de permis, transcription de la directive européenne 2006/126/CE [archive].
    • Motocycle à deux roues de plus de 50 cm3 (moteur thermique) ou de plus de 4 kW (moteur électrique) [archive].
    • Légifrance, « Article R311-1 du code de la route, modifié par décret no 2014-784 du 8 juillet 2014 - art. 7 » [archive] (consulté le 9 novembre 2015).
    • Arrêté du 13 avril 2016 relatif à la puissance des motocyclettes définies à l'article R. 311-1 du code de la route (lire en ligne [archive])
    • Service-public.fr, « Permis de conduire : ce qui va changer à partir du 19 janvier 2013 » [archive].
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    • « HDT M103M1 : une moto qui roule au kérosène comme au diesel pour l'US Army » [archive], sur Boitier Rouge, 30 avril 2018 (consulté le 24 mars 2019).
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    • Mehdi Bermani, « Motos trails 2017 : grosses, moyennes ou petites cylindrée ? » [archive], sur motoservices.com, 30 décembre 2016 (consulté le 2 octobre 2021).
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    • « Side-car : modèles et prix » [archive], sur Ooreka.fr (consulté le 25 mars 2019).
    • Antoine Dufeu, « Sur trois roues… » [archive], sur Caradisiac.com, 27 février 2011 (consulté le 26 mars 2019).
    • Manuel Pavard, « Annecy : La Lazareth LMV 496, première moto volante au monde capable de rouler et s'envoler » [archive], sur 20 Minutes, 15 janvier 2020 (consulté le 3 février 2020).
    • Rapport final, MAIDS (Motorcycle Accidents In Depth Study), ACEM, version 2.0, avril 2009. [lire en ligne [archive]].
    • Depuis le 20 novembre 2016, port obligatoire de gants certifiés norme CE.
    • « Journée Nationale de la Courtoisie sur la Route » [archive].
    1. ONISR, « La sécurité routière en France - bilan 2017 » [archive], p. 26.

    Annexes

    Articles connexes

    • Construction d'une motocyclette
    • Motard
    • Fédération française des motards en colère (FFMC)
    • Mondial du deux roues de Paris
    • Accident d'un deux-roues motorisé
    • Gisements de sécurité routière : les deux-roues motorisés
    • Moteur à allumage commandé
    • Casque de moto
    • Pilotage de moto
    • Sport motocycliste
    • Motovlog
    • Sécurité active

    Liens externes

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    Il existe une catégorie consacrée à ce sujet : Moto.
     
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    • (en) Association des constructeurs européens de motocycles (ACEM) [archive]
    • (en) Étude approfondie sur les accidents à moto en Europe (MAIDS) [archive] - (fr) Résumé de l'étude en langue française (indisponible) [archive] [PDF]
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    Le mot Bus a différentes signification selon le contexte dans lequel il est utilisé:

    Omnibus

    Bus peut faire référence à l'abréviation omnibus, signifiant « à tous », en latin.

    Dérivés de omnibus

    • Autobus, un moyen de transport en commun motorisé (de automobile omnibus, voiture accessible à tous)
      • Autobus scolaire, un autobus adapté au transport scolaire
    • Bus, ligne partagée par plusieurs appareils ou composants
    • Bus informatique
      • Bus de données: la connexion qui fait transiter les données pour permettre leur traitement ;
      • Northbridge et Southbridge sont les noms des deux bus liés à un microprocesseur permettant de gérer les périphériques internes ou externe à la carte mère
      • Bus PCI d'une carte mère, il permet de gérer les périphériques externes
      • Bus PCI Express, il permet les transferts plus rapides nécessaires à une carte graphique ou à un SSD
      • Universal Serial Bus (USB)
      • Réseau en bus, comme les anciens réseaux Ethernet sur câble coaxial
      • Bus Bluetooth
      • Bus de terrain, les lignes de communication d'appareils de mesure, de capteurs, d'actionneurs, etc.

    Autres

    • Bus logiciel
    • D-Bus, un projet de logiciel libre
    • Effet-bus, un effet de style utilisé au cinéma

    Toponyme

    • Bus, une commune du Pas-de-Calais en France

    Chimie

    • Bus, le symbole du biunseptium, l'élément atomique 217

    Patronyme

    • Bert Bus (1931), un dessinateur de bande dessinée néerlandais
    • César de Bus (1544-1607), un religieux français
    • Schelte J. Bus (1956), un astronome

    Sigle

    BUS peut faire référence à:

    • Boulevard Urbain Sud, un projet de voie urbaine à Marseille;
    • Baie US, une baie des îles Crozet, dans les Terres australes et antarctiques françaises;
    • Bureau universitaire de statistiques, l'ancêtre de l'ONISEP créé en 1933.

    Code

    BUS peut faire référence à:

    • Batoumi, en Géorgie, selon la liste des codes AITA des aéroports.

    Sur les autres projets Wikimedia :

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    Car

     
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    Pour les articles ayant des titres homophones, voir Cars, C.a.R., Cart (homonymie) et Quart.

    Conjonction

    • Car, une conjonction de coordination

    Nom

    Patronyme

    Car est un nom de famille notamment porté par :

    • Nicole Car, chanteuse d'opéra australienne.

    Toponyme

    Car est un nom de lieu notamment porté par :

    • Čar, un village de Serbie situé dans la municipalité de Bujanovac, dans le district de Pčinja ;
    • car, une racine qui signifie « rocher », cette racine est à l'origine de nombreux noms de hauteurs en France (voir Jean-Yves Le Moing, Noms de lieux de Bretagne, Bonneton, 2004 (lire en ligne [archive]), p. 19).

    Autre

    Car peut aussi désigner :

    • car ou autocar, un véhicule motorisé servant au transport en commun de voyageurs, généralement de ville en ville sur de grandes distances ;
    • camping-car, un véhicule habitable ;
    • side-car, une moto munie d'une troisième roue latérale ;
    • car, une langue môn-khmer parlées dans les îles Nicobar dans l'océan Indien  ;
    • car, en marine, la partie inférieure de l'antenne, vergue supportant une voile latine ;
    • câr, un instrument à percussion d'Inde, aussi appelé «dandâ» ;
    • Car, héros éponyme des Cariens, peuple d'Asie mineure.

    Sigle

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      Sigles de 6 caractères
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      Sigles de 8 caractères

    CAR est un sigle de trois lettres qui peut faire référence à :

    • Constitutive androstane receptor, un récepteur nucléaire impliqué dans les mécanismes de détoxification ;
    • Chimeric Antigen Receptor (en français. récepteur antigénique chimérique) ;
    • code autoradio, un code de déblocage des autoradios de véhicules ;
    • Comité d'action de la Résistance ;
    • Comité de l'administration régionale, une structure administrative présidée par les préfets de région en France ;
    • Confédération africaine de rugby, l'ancien nom de Rugby Afrique, une association qui gère le rugby à XV sur le continent africain ;
    • Communauté de l'agglomération rouennaise.

    Code

    CAR est un code qui peut faire référence à :

    • Aéroport municipal de Caribou, dans le Maine aux États-Unis, selon la liste des codes AITA des aéroports.

    Abréviation

    CAR est une abréviation qui peut faire référence à :

    • Carina, Carinae, nom latin et son génitif de la constellation de la Carène ;
    • Carnation, un gène de la drosophile.

    Sur les autres projets Wikimedia :

    • Car, sur le Wiktionnaire

    Voiture

     
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    • voiture, sur le Wiktionnaire

    Le terme voiture possède différentes significations selon le contexte.

    Transports

    Dans les transports, le terme voiture désigne tout type de véhicule, motorisé ou non, destiné au transport de voyageurs, que ce soit sur Terre, sur mer ou dans les airs :

    • une voiture automobile, souvent simplifié en voiture, voire abusivement en automobile, est un véhicule destiné au transport de quelques voyageurs et de leurs bagages, notamment :
      • voiture électrique ou autonome, voiture de transport avec chauffeur, voiture sans permis ou la voiture de sécurité utilisée en cas d’arrêt ou de suspension d'une compétition automobile,
      • voiture volante, qui peut se mouvoir aussi bien sur terre que dans les airs,
      • voiture-balai, servant à baliser la fin d'un groupe de cyclistes et à assister, ou emmener, les retardataires ;
    • une voiture de chemin de fer, véhicule ferroviaire réservé au transport de voyageurs de chemin de fer, notamment :
      • voiture CFF, voiture UIC, voiture standard européenne,
      • voiture-ambulance, voiture-lits, voiture-couchettes, voiture-restaurant, Pullman (voiture) ;
    • une voiture hippomobile ou voiture à cheval, soit divers types de véhicules, tractés par un ou plusieurs chevaux, (carrosse, roulotte, diligence, fiacre, sulky, etc.) ;
    • une voiture d'enfant, appelée aussi poussette ou landau, selon leur forme.

    Patronyme

    • Vincent Voiture, poète français du XVIIe siècle.
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    Camion

     
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    Camion
    Camion
    Un Renault Gamme T avec sa remorque.

    Utilisation
    Utilisation Transport routier de marchandises
    Années Depuis 1896
    Caractéristiques
    Type Poids lourd
    Énergie Principalement diesel
    Poids à vide De 3 500 à 44 000 kg
    modifier Consultez la documentation du modèle

    Un camion est un véhicule automobile destiné au transport routier de marchandises. Anciennement, cela a été un véhicule à bras tiré par des hommes ou des bêtes1.

    Sur le plan technique, le camion se distingue du véhicule léger, principalement par une charge à l'essieu et des dimensions plus importantes.

    Le routier (routière) ou camionneur (camionneuse) a pour tâche de conduire un camion et de surveiller ou de s'occuper du chargement et du déchargement de la marchandise. Il est nécessaire d'avoir le permis de conduire approprié pour manœuvrer le poids lourd. Dans la plupart des pays, la circulation des véhicules lourds (autobus, autocar, trolleybus, tracteur routier munis d'une remorque) est soumise à une réglementation particulière, notamment en ce qui concerne les temps de conduite.

    Étymologie

    C'est dans les domaines linguistiques normands et picards qu'apparaît le mot camion à l'époque médiévale. Il s'agit d'un chariot apte au transport ou charriage lourd, modèle décliné en diverses tailles selon l'emploi, par l'art du charron. Le mot passe tardivement en français au début du XIXe siècle, les dérivés comme le substantif camionnage et le verbe camion(n)er sont seulement attestés entre 1820 et 1830 en français écrit. Pourtant, le conducteur de cet équipage de transport lourd, le cammion(n)eur est déjà connu dès le milieu du XVIe siècle. En réalité, le mot chamion est parfaitement attesté en ancien français vers 13522. Et il est possible de remonter à une forme analogue et expressive, admissible en latin classique, soit carrus magnae rotae ou carrum magnae rotae, c'est-à-dire un « char ou chariot à grandes ou hautes roues »a. Détaillons cette expression romane que l'usage va transformer en carmagnio (forme hypothétique), camion ou chamion. Les mots latins de genre neutre carrus,i ou carrum,i désignent un chariot, le char à quatre roues, le fourgon. C'est un mot emprunté au celtique continental ou langue gauloise. L'expression complète possède un sens proche du mot latin tardif, de genre neutre, carrǎcutium, ii désignant un char à très hautes roues, selon Isidore, apte à la « ruptio », c'est-à-dire à la « route » au sens ancien, précisément là où il n'y a pas de voie aménagéeb. La carruca via n'est qu'une vague trace tout terrain ou un chemin champêtre, en absence de voie correctement aménagée sur un soubassement en dur. On comprend la nécessité de hautes roues ou à défaut, d'une construction robuste.

    Les autorités régissant la langue française n'ont jamais considéré les variantes dialectales du français, héritières de l'ancien français. Il en résulte une grande ignorance de ce terme technique au XIXe siècle. En effet, le mot « camion » est polysémique en français, il apparaît d'abord officiellement pour désigner une « très petite épingle3 ». À partir de sa 6e édition (1832-5), le Dictionnaire de l'Académie française ajoute que camion « se dit aussi d'une espèce de petite charrette, ou de haquet, ordinairement traînée par un cheval ou par deux hommes ».

    Le Littré définit le camion comme une charrette dont les roues ont très peu de hauteur mais aussi comme un « vase de terre servant à délayer le badigeon » ; camion désigne aussi à l'époque une « petite tête de chardon à carder » et, encore, un « sabot d'enfant ». Émile Littré précise que le mot a aussi pu s'écrire « chamion » et « gomion », au XVIe siècle ; il considère l'étymologie du mot comme inconnue, mais le lexique de Corblet estime que camion, ancien dans la langue, est un mot picard passé dans le français. Camion est aussi le nom donné au bac dont se sert le peintre pour tremper son rouleau ou son pinceau.

    Littré fait une approche érudite hasardeuse, rappelant que campolus et camuleus, signifient chariot en bas-latin, et évoquent selon lui le radical cam (peut-être le latin cama ; lit très bas). L'espagnol cama signifiait à la fois un lit bas et le fond d'un chariot. Le chamuleus d'Ammien Marcellin est une sorte de traîneau, de voiture très basse4.

    En 1932, le Dictionnaire de l'Académie française définit avec plus de perspicacité le camion comme « espèce de charrette basse et lourde qui sert au transport des colis, des pierres, des barriques. Camion à chevaux. Camion automobile. Camion de louage » ; « il désigne aussi le char bas sur roues avec lequel les maçons transportent les pierres de taille » et on l'appelle aussi « fardier ».

    Actuellement les linguistes rappellent que cela a été un véhicule à bras tiré par des hommes ou des bêtes1 avant d'être un véhicule automobile.

    Histoire

     
    Daimler, 1896.
    Camion Peugeot au Critérium de Consommation du journal l'Auto (février 1903).
    Camion Peugeot de plus d'une tonne (1904).
     
     
    Camion Citroën des années 1950.
    Article détaillé : Histoire de l'automobile.

    Historiquement dans son sens moderne, c'est le Fardier de Cugnot (le fardier est un chariot qui sert à transporter un « fardeau »), créé en 1769, qui apparaît comme le premier véhicule motorisé capable de transporter plusieurs tonnes de chargement. En 1879 et 1880, Amédée Bollée fabrique une petite série de trains routiers à vapeur de 100 ch et d'une capacité de 100 t, premiers véhicules à moteur de transport de marchandises sur route. Le premier camion moderne serait celui inventé en 1896 par Gottlieb Daimler. À la même époque, le constructeur bordelais Valentin Purrey réalise un camion à vapeur dont les raffineries de sucre Say commandent 34 exemplaires5.

    Plusieurs constructeurs, parmi lesquels Marius Berliet, produisent ensuite ce type de véhicules qui se développe au rythme de nombreuses innovations techniques : roues jumelées en 1908, transmission, freinage, suspensions, sellette d'attelage de remorque, etc.

    Parmi les grandes marques de camions, une grande partie est européenne, comme MAN et Mercedes en Allemagne, Steyr en Autriche, Iveco en Italie, Renault Trucks (anciennement Berliet - Saviem, puis Renault Véhicules Industriels, maintenant part du groupe Volvo) en France, DAF aux Pays-Bas, Volvo et Scania en Suède.

    Aux États-Unis, les principales marques sont Chevrolet, Ford, GMC pour les camions de gamme moyenne, les camions légers et les pick-up trucks ; Freightliner LLC, International, Kenworth, Mack, Peterbilt, Sterling, Volvo et Western Star pour les camions lourds.

    Au Japon, les principales marques sont les suivantes : Hino (Toyota), Isuzu, Mitsubishi et Nissan (camions de moyen tonnage, légers et « pick-up trucks »).

    Description

    Presque tous les camions partagent une structure commune : ils sont constitués d'un châssis, d'une cabine, d'un espace pour charger de la marchandise ou de l'équipement, des essieux, la suspension et des roues, un moteur et une transmission. Des accessoires pneumatiques tels que nacelle ; hydrauliques tels que grue auxiliaire et hayon, multibenne ; des systèmes électriques tels gyrophare, feu de travail, klaxon peuvent également être présents. Ce sont des machines complexes.

    Cabine

    La cabine est un espace clos où le conducteur s'assied. Il peut y avoir en plus un compartiment rattaché à la cabine où le chauffeur peut se reposer pendant qu'un autre conduit ou dans le cas où le(s) chauffeur(s) est (sont) en repos.

    Types de cabines

    Il existe deux types différents de cabines : la « cabine avancée », presque omniprésente en Europe, et la « cabine conventionnelle », bien plus courante aux États-Unis.

    Cabine avancée

     
    Cabine avancée (Renault Magnum).
    Article détaillé : Cab over.

    Une cabine avancée, ou « nez plat », est une cabine où le siège du chauffeur est au-dessus de l'essieu avant ; le moteur se trouvant sous la cabine. Cette conception est presque omniprésente en Europe, où les camions sont strictement réglementés, mais aussi largement utilisée dans le reste du monde. Ils étaient fréquents aux États-Unis, mais ils ont perdu de leur importance à cause de l'extension des voies de circulation, ce qui a conduit à l'utilisation de camions plus grands et à l'autorisation de leur circulation au début des années 1980. Pour accéder au moteur, la cabine entière bascule vers l'avant. Ce type de cabine est particulièrement bien adapté aux conditions de livraison en Europe, où de nombreuses routes suivent le tracé de parcours beaucoup plus anciens et voies de roulement qui exigent une capacité de virage supplémentaire de la cabine. La conception de cabine avancée est due à Viktor Schreckengost (en)6.

     

    Cabine conventionnelle

     
    Cabine conventionnelle (Kenworth).

    Une cabine conventionnelle, ou cabine à capot, ou cabine reculée, est une cabine où le poste de conduite est situé derrière le compartiment moteur et non pas au-dessus de l'essieu avant. Ce type de cabine est beaucoup plus présent aux États-Unis où la longueur des ensembles routiers est moins réglementée qu'en Europe. Ce type de cabine permet de s'affranchir du capot moteur, souvent présent dans les cabines avancées, la partie couchette est -sur les modèles outre-Atlantique les plus anciens- une cellule rapportée, aménageable à volonté et, sur les modèles plus récents, est désormais intégrée au reste de la cabine.

     

    Modèles et configurations

    Les camions se déclinent en de multiples modèles en fonction du type de biens transportés. Ils doivent se conformer à des réglementations très précises. En France, on parle aussi de poids lourd (PTAC supérieur à 3,5 tonnes).

    Il existe plusieurs configurations possibles :

    • un porteur auquel est parfois accroché une remorque ;
    • un tracteur auquel est accrochée une semi-remorque.

    Les camions les plus gros sont appelés en France « convois exceptionnels » lorsqu'ils doivent circuler sur des routes ouvertes à la circulation publique alors qu'ils excèdent les dimensions ou les tonnages autorisés par le code de la route.

    Le plus grand camion au monde, un tombereau, destiné aux mines, est le Liebherr T 282B.

    En Australie circulent des « trains routiers » de 140 tonnes.

    En Suède circulent des eco combis, pouvant transporter 75 % de plus de marchandises (en volume comme en masse) qu'un semi-remorque conventionnel.

    Ils sont actuellement en phase d'essai dans certains pays de l'UE, comme les Pays-Bas ou l'Allemagne.

    Porteur

    Communément appelé « rigide » dans le jargon professionnel, le porteur possède, sur le même châssis, la cabine et un volume de chargement pour transporter les marchandises. Ce volume peut être un plateau, une citerne, une benne, une caisse souple (savoyarde ou PLSC (parois latérales souples coulissantes communément appelé Tautliner)), une caisse rigide (fourgon) ; ces dernières peuvent être amovibles.

    Une remorque peut être attelée pour augmenter la capacité du véhicule mais le tonnage ne doit pas excéder 44 tonnes ; on appelle cette configuration « ensemble routier ».

    Beaucoup de porteurs sont des véhicules de livraison urbaine ou régionale (messagerie, distribution).

    • Diverses carrosseries
    • Un porteur type benne de SNVI (Algérie).

      Un porteur type benne de SNVI (Algérie).

    • Un porteur type fourgon frigorifique de 19 t de PTRA (France).

      Un porteur type fourgon frigorifique de 19 t de PTRA (France).

    • Un porteur type benne (États-Unis).

      Un porteur type benne (États-Unis).

    • Un porteur type benne multi-lift (Russie).

      Un porteur type benne multi-lift (Russie).

    • Un porteur type fourgon bâché (Royaume-Uni).

      Un porteur type fourgon bâché (Royaume-Uni).

    • Un porteur type plateau (Japon).

      Un porteur type plateau (Japon).

    • Un porteur type porte-voitures (Japon).

      Un porteur type porte-voitures (Japon).

    • Un porteur type plateau à grue de levage (Finlande).

      Un porteur type plateau à grue de levage (Finlande).

    • Un porteur type catering en livraison (États-Unis).

      Un porteur type catering en livraison (États-Unis).

    • Un porteur type grumier à grue de levage (Île de La Réunion).

      Un porteur type grumier à grue de levage (Île de La Réunion).

    • Un porteur type citerne (République tchèque).

      Un porteur type citerne (République tchèque).

    • Un porteur type porte-conteneur à grue de levage (Nouvelle-Zélande).

      Un porteur type porte-conteneur à grue de levage (Nouvelle-Zélande).

    • Un porteur type autopompe (Pays-Bas).

      Un porteur type autopompe (Pays-Bas).

    • Un porteur type super-ambulance (Japon).

      Un porteur type super-ambulance (Japon).

    • Un porteur transportant un conteneur qui est visiblement un chargement non approprié aux capacités du véhicule, trop lourd, trop volumineux et par conséquent dangereux (Afghanistan).

      Un porteur transportant un conteneur qui est visiblement un chargement non approprié aux capacités du véhicule, trop lourd, trop volumineux et par conséquent dangereux (Afghanistan).

    • Un porteur de rallye (Rallye Dakar).

      Un porteur de rallye (Rallye Dakar).

    Tracteur et semi-remorque

    Articles détaillés : Tracteur routier, Semi-remorque et Véhicule articulé.

    Le tracteur est la partie motrice, comprenant le châssis le moteur et la cabine, à laquelle on attelle une semi-remorque ; cet ensemble constitue un véhicule articulé, communément appelé « articulé » dans le jargon professionnel.

    Il existe différents types de semi-remorques : citerne, fourgon frigorifique, plateau, bâchée, savoyarde, porte conteneurs, porte verre, etc.

    Le terme Maxicode définit les véhicules homologués par l'administration en tant que véhicules aptes à transporter les charges maximales autorisées par le code de la route. Un tracteur routier ou porteur de petite ou moyenne gamme, tout comme une remorque ou une semi-remorque de petit ou moyen tonnage, n'est pas un véhicule Maxicode. Dans les limites de son homologation, un véhicule Maxicode (tracteur ou semi-remorque) peut servir au transport exceptionnel (convoi exceptionnel) ou de masse indivisible (lourde charge et dimensions supérieures au véhicule standard — voir plus haut).

    On adapte aussi les camions à des activités spécifiques : chargement, déchargement et transport de bois en grumes ou autres matériaux (sables, poudres, liquides, déchets de métaux destinés au retraitement, résidus minéraux ou organiques inertes ou en décomposition). On les équipe alors de grues, de compresseurs ou de pompes pour élever les charges, les aspirer ou les pousser vers leur lieu de stockage ou d'utilisation.

    • Diverses carrosseries
    • Un tracteur SNVI motorisé par un 8-cylindres de 256 ch (Algérie).

      Un tracteur SNVI motorisé par un 8-cylindres de 256 ch (Algérie).

    • Un tracteur de 12 t de PTRA (France).

      Un tracteur de 12 t de PTRA (France).

    • Un tracteur de 44 t de PTRA (France).

      Un tracteur de 44 t de PTRA (France).

    • Un tracteur attelé d'une semi-remorque type fourgon (Royaume-Uni).

      Un tracteur attelé d'une semi-remorque type fourgon (Royaume-Uni).

    • Avec une semi type benne bâchée (Danemark).

      Avec une semi type benne bâchée (Danemark).

    • Une benne à déchargement latéral (Norvège).

      Une benne à déchargement latéral (Norvège).

    • Un tracteur attelé d'une semi type porte-voitures (Russie).

      Un tracteur attelé d'une semi type porte-voitures (Russie).

    • Un Road-train attelé de deux citernes (Nouvelle-Zélande).

      Un Road-train attelé de deux citernes (Nouvelle-Zélande).

    • Un tracteur attelé d'une semi type citerne à pulvérulent.

      Un tracteur attelé d'une semi type citerne à pulvérulent.

    • Un tracteur attelé d'une semi type porte-conteneur (Nouvelle-Zélande).

      Un tracteur attelé d'une semi type porte-conteneur (Nouvelle-Zélande).

    • Un tracteur attelé d'une semi type porte-char à col-de-cygne, convoi exceptionnel (France).

      Un tracteur attelé d'une semi type porte-char à col-de-cygne, convoi exceptionnel (France).

    • Un tracteur attelé d'une semi type porte-char, convoi exceptionnel (États-Unis).

      Un tracteur attelé d'une semi type porte-char, convoi exceptionnel (États-Unis).

    Méga-camions

    Article détaillé : méga-camion.

    Un méga-camion, est un camion qui fait entre 18,75 et 25,25 m, et dont le poids peut atteindre 60 t. Actuellement autorisés dans plusieurs pays de l'Union européenne et courants en Amérique du Nord ou en Australie, leur expérimentation en France est sujette à de vives polémiques7.

    Dispositifs de sécurité spécifiques

    En France et en Europe :

    • essieux à roues jumelées : à partir d'un certain tonnage, quatre roues par essieu, au lieu de deux pour une automobile ;
    • contrôle technique annuel obligatoire8 ;
    • présence obligatoire d'au-moins un extincteur ;
    • barres anti-encastrement (pare-chocs) à l'avant et à l'arrière ;
    • protections latérales entre les essieux (barres anti-cyclistes) afin d'éviter la chute de deux-roues sous les roues du camion ;
    • rétroviseur(s) spécifique(s) dit(s) « grand angle » afin de réduire les angles morts ; « antéviseur » : rétroviseur situé à l'avant de la cabine pour voir les premiers mètres à l'avant du véhicule ; rétroviseur droit d'accostage bas (villes de Belgique et des Pays-Bas), pour voir vélos et voitures basses9 ;
    • feux de gabarit servant à déterminer la dimension du camion ;
    • temps de conduite en continu limité avec repos obligatoire pour les chauffeurs (loi européenne no 3820/85 du conseil du 20 décembre 1985), contrôlés par un disque enregistreur (chronotachygraphe), et, depuis mars 2006 par un enregistreur numérique sur carte numérique à puce dite « carte conducteur ».
    • Disque de chronotachygraphe clôturé, bien qu'il manque le total kilométrique.

      Disque de chronotachygraphe clôturé, bien qu'il manque le total kilométrique.

    • Côté face d'une carte numérique de conducteur français.

      Côté face d'une carte numérique de conducteur français.

    • Côté pile d'une carte numérique de conducteur français.

      Côté pile d'une carte numérique de conducteur français.

    Économie du transport par camion

    Données générales

    Un camion roule en moyenne 49 256 km par an en France, selon l'INSEE qui se base sur les distances parcourues par des véhicules qui ne sont pas que des camions lourds, ni affectés au transport public de marchandises (statistiques toutes tendances confondues), et inclut également des véhicules qui ne sont pas tous en service (véhicules d'occasion…). Ce kilométrage est assez théorique car un routier moyenne ou longue distance peut effectuer plus de dix mille kilomètres par mois — 120 000 km/an.

    On distingue transport privé et transport pour compte d'autrui. Les transporteurs pour compte d'autrui ont une activité transport généralement plus intense que les sociétés qui exploitent un ou plusieurs camions pour leur propre compte, ce qui rend toute statistiques globales assez difficile à interpréter, dès qu'il s'agit de distance parcourue par un camion.

    En 2019, environ 80 % des marchandises transitent par route, et le nombre de camions en circulation devrait augmenter de 40 % sur les cinq années suivantes. Un tiers des camions roule à vide10.

    Selon plusieurs études, un seul camion de quarante tonnes dégrade autant les routes, sinon plus, que cent mille voitures11.

    Marché

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    Europe

    Répartition, par constructeur, du marché européen des poids lourds de plus de six tonnes, en 201112 :

    • Mercedes (Drapeau de l'Allemagne Allemagne) : 21,1 % du marché ;
    • MAN (Drapeau de l'Allemagne Allemagne) : 16 % ;
    • Iveco (Drapeau de l'Italie Italie): 14,8 % ;
    • DAF (Drapeau des Pays-Bas Pays-Bas) : 12,8 % ;
    • Volvo (Drapeau de la Suède Suède) : 11,8 % ;
    • Scania (Drapeau de la Suède Suède) : 10,5 % ;
    • Renault Trucks (Drapeau de la France France) : 9,6 % ;
    • autres : 3,4 %.

    Salons internationaux

     
    Un Shockwave (en) présenté à l'Alliance Air Show à Fort Worth, Texas en 2014.

    Europe

    France

    • Truck and Bus World Forum à Lyon13.

    Constructeurs

    Voir la catégorie : Constructeur de camions.

    Constructeurs disparus

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    Caterpillar 740.
     
    Camion décoré au Pakistan.
     
    Camion russe Kamaz sur le rallye Paris-Dakar.
      • STAR ; repris par MAN
    • Drapeau de l'Allemagne Allemagne
      • Büssing (), repris par MAN
      • IFA, 1946 - 1956
      • Magirus-Deutz, 1936 ; repris par IVECO en 1975
    • Drapeau des États-Unis États-Unis
      • Brockway Motor, 1851 - 1977
      • Dart Trucks, 1903 ; repris par Terex en 1984
      • ERF, repris par Western Star en 1996 puis par MAN
      • Fageol, 1916 ; devient Peterbilt en 1938
      • Indiana Trucks, 1898 - 1939
      • Mack Trucks, 1893 ; repris par R.V.I. en 1990 puis par Volvo en 2001
      • Pacific Truck and Trailer, 1947 - 1990
      • White, 1859 ; repris par Volvo en 1981
    • Drapeau de la France France
      • Ariès, 1903 - 1938
      • Berliet, 1899 - 1980 (constructeur de voitures particulières jusqu'en 1939)
      • Camions Bernard, 1923 - 1967 (entreprise rachetée par Mack Trucks en 1963)
      • Latil, 1897 - 1993
      • Saviem, 1955 ; repris par R.V.I. en 1980
      • Somua, 1861 ; devient Saviem en 1955
      • Unic, 1893 ; repris par Simca en 1952, Fiat V.I. en 1956, Iveco en 1976 puis absorption totale en 1984
      • Willème, 1919 - 1972
    • Drapeau du Royaume-Uni Royaume-Uni
      • Bedford, 1930 - 1986
    • Drapeau du Japon Japon
      • Nissan Diesel, 1935 (Nihon Diesel Industries Ltd.) ; repris par Volvo en 2006

    Constructeurs qui ont réorganisé leurs activités

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    • Henschel (Drapeau de l'Allemagne Allemagne), vend sa division camion à Mercedes, fabrique maintenant divers équipements industriels.
    • Krupp AG (Drapeau de l'Allemagne Allemagne), vend sa division camion à Mercedes, fusionne avec Thyssen pour devenir ThyssenKrupp AG.
    • Saurer (Drapeau de la Suisse Suisse), vend sa division camion à Mercedes, devient un fabricant de machines de textiles. Le bureau d'études des camions Saurer est resté fidèle à Iveco.
    • Steyr (Drapeau de l'Autriche Autriche), vend sa division camion14 à MAN, devient un fabricant d'équipements motorisés.

    Constructeurs d'automobiles qui ont fabriqué des camions

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    • Drapeau des États-Unis États-Unis
      • Packard, 1899
      • Pierce-Arrow
      • Studebaker, 1852 - 1967
    • Drapeau de la France France
      • Chenard et Walcker, 1899 - 1951
      • Citroën, 1937 - 1975
      • Delahaye, 1845 - 1956
      • De Dion-Bouton, 1882 - 1953
      • Hotchkiss, 1855 - 1969
      • Panhard-Levassor, 1867 - 1967
      • Renault
      • Simca

    Autres constructeurs

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    • Beiben Heavy-Duty Truck Co. Ltd. (Drapeau de la République populaire de Chine Chine), principal constructeur de camions poids lourds du pays ; capacité de production de 100 000 camions par an, dont 50 000 dans la plus longue ligne d'assemblage de camion de la Chine15. Cette société est basée à Baotou (région autonome de la Mongolie-Intérieure). La société a fait un chiffre d'affaires de 7,89 milliards de yuans en sept mois.
    • SNVI (Drapeau de l'Algérie Algérie) Société nationale des véhicules industriels, anciennement « Société nationale de construction mécanique » (SONACOME), est un constructeur de véhicules industriels et de bus créé en 1967 à Alger16.

    Dans la culture

     
    L'art des camions sur la route N-5 National Highway (en) entre Thatta et Karachi au Pakistan. Motifs réalisés par l'artisanat pakistanais (en). Février 2020.

    Au cinéma

    Voir la catégorie : Camion au cinéma.

    Jeux vidéo

    Voir la catégorie : Jeu vidéo de camion.

    Expressions

     
    Un tracteur custom.
    • « Beau comme un camion » est une expression populaire — particulièrement adaptée aux énormes et rutilants trucks américains — qui n'est pas uniquement due à Marguerite Duras.

    Camions, santé et environnement

    La qualité des pneumatiques, un profilé aérodynamique des camions et des assemblages permettent d'économiser un peu de carburant.

    Des pots catalytiques et une motorisation optimisée permettent aussi de réduire, par tonne transportée, les émissions de nombreux types de camions, mais le nombre de véhicules et de kilomètres parcourus a tant augmenté que « la pollution due à la circulation reste nocive pour la santé dans de nombreuses régions d'Europe17 ». Ainsi, en 2013, en Europe, l'AEE estime qu'en termes sanitaires, malgré les progrès de la motorisation, des carburants et des pots catalytique, la pollution des camions coûte environ 45 milliards d’euros par an à la collectivité18. La tarification routière pour les poids lourds pourrait mieux intégrer ces effets, selon l'Agence, avec des taxes plus élevées pour les camions plus polluants, un meilleur report modal et transport intermodal18.

    Normes européennes

    Des normes européennes, dites normes Euro, visent à réduire les émissions polluantes mesurées en « mg/km » (milligramme par kilomètre) par le biais19 de catalyseur à NOx et l'addition d'un produit à base d'urée (AdBlue20) ou d'un pot d'échappement à filtre catalytique.

    Pour les poids lourds automoteurs mis en service au 1er octobre 1990, la norme est « Euro 0 » ; cette norme est régulièrement réévaluée, et la norme actuelle, depuis le 1er janvier 2014, est l'« Euro 6 » ; en plus de la réduction des émissions, cette norme fait aussi économiser de 2 à 6 % de carburant par rapport à l'« Euro 521 ».

    L'échéance de la norme « Euro 7 » n'est pas encore décidée car « les responsables techniques ne voient pas aujourd'hui ce qu'ils vont pouvoir encore réduire22 ».

    Sécurité

    En matière de sécurité, l'Union européenne cherche à réduire la mortalité et les blessures causées par les accidents impliquant des poids lourds23. Par ailleurs, l'UE a commencé à travailler sur une réglementation sécuritaire plus poussée, la General Safety Regulation24, initialement prévue pour 2022. Avec elle, verront les jours des systèmes de détection des usagers vulnérables de la route (piétons, cyclistes, etc.).

     

    Notes et références

    Notes

    • Cela signifie simplement au niveau technique que les roues cerclées de fer sont grandes relativement au châssis ou à la caisse (ou carrosserie), si on veut assurer une vitesse de roulage. Ici la roue ou rōta diffère de la petite roue ou rōtula, ae. Une autre technique est de concevoir des roues larges et épaisses, donc grande en largeur, pour supporter une masse importante. Mais, dans ce dernier cas, il s'agit d'un véhicule lent.
    1. La carrūca désigne alors le carrosse, le mot masculin carrūcārius, ii son conducteur, le cocher.

    Références

    • « Voiture basse à bras ou à chevaux utilisée pour le transport de charges lourdes notamment à l'intérieur des villes » [archive] Site CNRTL (consulté le 28/12/2019).
    • Glossaire de Du Cange.
    • Dictionnaire de l'Académie française, 1798, 5e éd., 189 p.
    • Dictionnaire de la langue française, Émile Littré, 1872-1877.
    • « Histoire du poids lourd »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • http://www.fondationberliet.org/documents/chronologie_poids_lourd.pdf" rel="nofollow" class="external text">Google • Que faire ?) [PDF], sur fondationberliet.org (consulté le 21 août 2014).
    • (en) « Dream of a Viktor Schreckengost museum fades as collection of designer's work lingers in limbo at CSU » [archive], sur cleveland.com, 18 juillet 2014 (consulté le 22 juillet 2014).
    • « Qui a peur des méga-camions ? » [archive], sur lexpress.fr, 7 juillet 2009.
    • « La visite technique périodique » [archive], sur utac-otc.com.
    • « Document traitant des angles morts »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • http://www.ibsr.be/dispatch.wcs?uri=709175144&action=viewStream&language=fr" rel="nofollow" class="external text">Google • Que faire ?) (consulté le 22 août 2014).
    • « Fret, pollution, embouteillages… les dégâts du transport routier diésel en Europe » [archive], sur La Tribune.
    • Owen Jones, « Crédits publics pour le secteur privé britannique. Le socialisme existe, pour les riches », Le Monde diplomatique,‎ 1er décembre 2014 (lire en ligne [archive]).
    • Renault Trucks, cité dans La Tribune, 2 juin 2008, p. 5.
    • (en) « Truck and Bus Worldforum - La sixième édition du Truck & Bus World Forum s’est déroulée les 21 et 22 novembre 2013 au sein du Conseil régional de la région Rhône-Alpes, à Lyon » [archive], sur truckandbusworldforum.com.
    • (es) « Comprendre les camions dans le monde. » [archive], sur P.L.Camions.
    • Mise en service de la plus longue ligne d'assemblage de camion en Chine, le quotidien du peuple en ligne (lire en ligne [archive]).
    • http://snvigroupe.dz/ [archive]
    • « La pollution due à la circulation reste nocive pour la santé dans de nombreuses régions d'Europe » [archive], sur eea.europa.eu, 27 novembre 2012 (consulté le 22 mars 2013).
    • « Réduire les 45 milliards d’euros de coûts sanitaires générés par la pollution atmosphérique causée par les camions » [archive], sur eea.europa.com, 28 février 2013 (consulté le 22 mars 2013).
    • « Des véhicules aux normes pour réduire la pollution de l’air » [archive] [PDF], sur developpement-durable.gouv.fr, mars 2011 (consulté le 21 décembre 2016).
    • « L’AdBlue pour les véhicules poids lourds » [archive], sur infodiesel.fr (consulté le 21 décembre 2016).
    • Hélène Markt, « Comparatif poids lourds Euro 5 et Euro 6 » [archive], sur europe-camions.com, 7 mai 2016 (consulté le 21 décembre 2016).
    • Jean Remerond, « Le Diesel et la santé — Les camions ne sont plus cancérigènes », Les Routiers, no 941,‎ mars 2016, Quid d'Euro 7 ? (lire en ligne [archive], consulté le 21 décembre 2016).
    • (en) European Commission, « Traffic Safety Basic Facts 2017 – Heavy Goods Vehicles and Buses » [archive] [PDF], sur europa.eu, juin 2017 (consulté le 10 octobre 2020).
    1. (en-GB) Daniele D'Onofrio, « New General Safety Regulation (EU) 2019/2144 – CITA International Motor Vehicle Inspection Committee » [archive] (consulté le 2 juin 2020).

    Voir aussi

    Il existe une catégorie consacrée à ce sujet : Camion.
     

    Sur les autres projets Wikimedia :

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    Articles connexes

    • Poids lourd
    • Chauffeur de poids lourd
    • Camion radiocommandé
    • Engin de transport crawler

    Liens externes

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    Tramway

     
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    Le tramway de Vienne
     
    Le tramway de Casablanca
     
    Le tramway de Melbourne
     
    Le tramway de Berlin

    Le tramway (/tʁa.mwɛ/) (mot couramment apocopé en tram), est une forme de transport en commun urbain ou interurbain à roues en acier circulant sur des voies ferrées équipées de rails plats, et qui est soit implanté en site propre, soit encastré à l'aide de rails à gorge dans la voirie routière.

    Étymologie et définition

    Étymologie

    Le mot d’origine anglaise « tramway » provient de la combinaison tram-way composée de tram, « rail plat », et way signifiant « voie ». Le terme « tramway » désigne donc une voie ferrée. Les véhicules qui y circulent, par extension, sont aussi couramment appelés tramways.

    Une interprétation éponyme fait remonter le mot tram à un emprunt, au nom de l'inventeur anglais Benjamin Outram, et ce moyen de transport utilisé dans les mines aurait été à partir de cette époque appelé Outram-roads ou Outram-ways1.

     
    Le célèbre tramway de Santa Teresa à Rio de Janeiro en 2008.

    L'origine étymologique du mot « tram » n'est pas clairement définie. Il s'agirait d'un mot issu d'une culture germanique ancienne, de la région de la Mer du Nord. Le mot apparaît en langage flamand vers 1510, désignant la poutre ou arbre d'une brouette, d'un traîneau, ou encore d'un camion (à cette époque chariots, notamment ceux utilisés dans les mines de charbon), ainsi que dans le vieil écossais de la même époque avec le mot tram, trahame, tramme, désignant également une poutre ou pièce maîtresse d'un navire, d'un chariot, ou d'un traîneau2,3.

    Au Québec, le conducteur d’un tramway était appelé garde-moteur. En France, le terme wattman est tombé en désuétude, au contraire de ce qui s'est passé en Suisse romande. L’appellation traminot est également employée4.

    Définition

    1. Ligne ou réseau de chemin de fer secondaire établi en totalité ou en majeure partie en chaussée ou en accotement de celle-ci au moyen de rails plats sans saillie (rail à ornière/à gorge, système Loubat puis système Broca ) et exploité en conduite à vueDE 1,DE 2.
    2. Véhicule qui circule sur ce type de ligne ou réseau.
    3. Par abus de langage, ligne ou réseau de chemin de fer secondaire.
    4. Par abus de langage, ligne ou réseau de véhicules sur pneumatiques à guidage par rail central.

    Accidents

    Pour le comptage des accidents, les méthodes de comptage du BAAC (Bulletin d'analyse accidents corporels) diffèrent de celles de la SNCF5.

    Les accidents comptabilisés par le BAAC surviennent essentiellement aux abords des stations5.

    En France, en 2016, le BAAC compte 148 accidents impliquant un tramway6. Cette année là, 7 personnes ont été tuées dans un accident avec un tramway : 5 piétons, 1 cycliste et 1 automobiliste. 47 personnes ont été blessées hospitalisées dont 25 piétons et 3 passagers du tramway6.

    L'accident le plus commun arrive lorsqu'un piéton traverse la section et rencontre la première voie du tramway6.

    Histoire

    Premières lignes

     
    Un tramway à cheval à Stockholm en 1867.
     
    L'ancien tramway de Rouen dans les années 1900.
     
    Tramway de Varsovie, 1939
     
    Tramway de Menton à Sospel à la gare de Castillon, vers 1910.
     
    « Chemin-de-fer américain », lors de l’exposition universelle de 1867 à Paris
     
    Le rail en « U » d'Alphonse Loubat était conçu pour être encastré dans la chaussée

    Les premiers tramways sont apparus aux États-Unis durant la première moitié du XIXe siècle, ils sont alors tractés par des animaux, en général des chevaux. Ils circulent en 1832 sur la ligne de New York à Harlem7 et en 1834 à La Nouvelle-Orléans.

    Le premier tramway de France est construit dans le département de la Loire sur la route entre Montrond-les-Bains et Montbrison. Long de 15 kilomètres, il est mis en service dès 18388. Les TVM, tramways pour voyageurs et marchandises, à traction hippomobile ou mécanique, sont institués par la loi de 18809.

    Les premiers rails, en U saillant, créent une gêne importante et provoquent quelques accidents. Ils sont supplantés, à partir de 1850, à New York, par des rails à gorge, puis, en 1852, par des rails dénués de saillant (inventés par le français Alphonse Loubat). Plus tard, en 1853, en prévision de l'exposition universelle de 1855, une ligne d'essai est présentée sur le Cours la Reine, dans le 8e arrondissement de Paris. Lors de l’exposition de 1867, une desserte était effectuée par des tramways à traction hippomobile et était surnommée « chemin-de-fer américain ».

    Le tramway se développe alors dans de nombreuses villes d'Europe (Londres, Berlin, Paris, Milan, etc.). Plus rapides et confortables que les omnibus (circulant sur les voies carrossables), les tramways ont un coût d'exploitation élevé du fait de la traction animale. C'est pourquoi la traction mécanique est rapidement développée : à vapeur dès 1873, à air comprimé (système Mékarski) et à eau surchauffée (système Francq) dès 1878, puis tramways électriques à partir de 1881 (présentation de la traction électrique par Siemens à l'exposition internationale d'Électricité de Paris). Le développement de l'alimentation électrique, complexifiée par l'interdiction des lignes aériennes dans certaines grandes villes, ne prend une véritable ampleur qu'à partir de 1895 à Paris et en région parisienne (tramway de Versailles).

    Aux États-Unis, le premier tramway à vapeur a été utilisé à Philadelphie, en 1875-1876T 1. Ces tramways à vapeur étaient dotés d'une quarantaine de places, pesaient environ seize tonnes et bénéficiaient d'une puissance de traction de 200 à 300 tonnes en penteT 2.

    La modernité technique que représente l'électricité et surtout les faibles nuisances engendrées par celle-ci facilitent son adoption rapide, une fois que les difficultés liées à la production et au transport de l'électricité furent résolues. Le premier tramway électrique circule à Sestroretsk près de Saint-Pétersbourg en Russie en septembre 188010,11 par Fyodor Pirotsky, mais l'expérience ne débouche pas sur un service commercial. Werner von Siemens, qui avait été en communication avec Pirotsky, ouvre une ligne commerciale de tramway électrique à Berlin-Lichterfelde en mai 1881. Le courant y est d'abord alimenté par le rail, puis par caténaire à partir de 1891. En Suisse, la première ligne (Vevey-Montreux-Chillon), sur la Riviera vaudoise, est ouverte en 1888. En France, un tramway électrique circule pour la première fois à Clermont-Ferrand en 189012.

    Aux États-Unis, la longueur des voies et le nombre de voies exploitées avec des tramways électriques dépassent ceux des tramways hippotractés en 1892 et 1893T 3. Les tramways des États-Unis ne sont pas des tramways à impérialeT 1 afin d'améliorer la fluidité d'accès aux voitures.

    Le nombre de voyageurs par véhicule n'y était pas limitéT 4. La tarification y bénéficiait d'un système de classe uniqueT 4 avec un tarif de cinq centimes de dollarT 5.

    L'âge d'or

    Le tramway connaît un essor considérable du début du XXe siècle jusque dans la période de l'entre-deux-guerres, avec la multiplication des lignes et l'accroissement du nombre d'usagers : c'est alors le principal moyen de transport urbain et se développe même en interurbain. En 1930, le tramway de Strasbourg comptait ainsi 234 km de lignes pour 170 000 habitants. Les transports hippomobiles ont quasiment disparu de toutes les villes européennes et américaines autour des années 1910, et les bus sont encore en phase de développement, gagnant en fiabilité mécanique, mais restant en deçà des prestations offertes par le tramway. L'automobile est encore – pour peu de temps – réservée à une clientèle aisée.

    Des villes comme Saïgon étaient parcourues par des lignes de tramway13.

    En Amérique du Nord, Montréal se distingue par l’avant-gardisme de la Compagnie des Tramways de Montréal, qui introduit de nombreuses innovations technologiques et concernant l’exploitation, telles que le premier tramway entièrement en acier, la perception du tarif dès la montée à bord, les premiers tramways articulés, et les premiers tramways panoramiques pour les touristes. À son apogée en 1933, le réseau de tramway montréalais atteignait 510 km.

    Une disparition partielle et temporaire du paysage urbain

     
    Ancienne motrice "701" du tramway de l'agglomération de Lille.
     
    Le dense réseau de trams de Mexico (ici dans les années 194014) a été entièrement démonté après-guerre et ce n'est qu'à partir de 1986 qu'une unique ligne de métro de surface a été mise en plage pour désengorger un trafic automobile devenu ingérable15.
     
    Un tramway de la célèbre ligne 28 à Lisbonne au Portugal (ligne toujours en service)

    Le développement de la vente de véhicules individuels entraîne dans certaines villes la disparition rapide du tramway du paysage urbain à partir des années 1935. Les progrès techniques des autobus les rendant plus fiables, ces derniers deviennent des concurrents sérieux pour le tramway, car ils ne nécessitent pas la mise en place d'une infrastructure onéreuse, mais se contentent d’emprunter la chaussée dont les coûts d’entretien sont difficiles à répercuter sur les divers utilisateurs.

    Alors qu'en 1902, les tramways américains urbains et interurbains véhiculaient annuellement 5 milliards de passagers sur 35 000 kilomètres de lignes électrifiées16, le développement de la voiture individuelle a pour effet de ralentir la circulation des transports collectifs16, dont les finances sont également grevées par des surcoûts d'entretien liés à l'usure plus rapide de la chaussée causée par les transports routiers17. L'absence de réactualisation des termes de la concession pour intégrer la hausse des frais salariaux entraîne un effet de ciseaux pour les compagnies de tramway. Beaucoup sont rachetées à vil prix par un cartel regroupant des entreprises liées à l'automobile (General Motors, Standard Oil, Firestone…) qui ferment la plupart des réseaux au profit de bus16. Le recours plus massif au pétrole permet aussi de réduire la capacité de blocage des syndicats américains des mineurs de charbon16.

    En Europe après 1945, les États-Unis subventionnent largement le pétrole dans le cadre du Plan Marshall afin d'ouvrir de nouveaux marchés à l'automobile, ce qui précipite la disparition de réseaux de tramways encore actifs comme à Rouen en 195316. En France, les pouvoirs publics investissent alors surtout dans la mise en place de réseaux d'autobus, voire dans des infrastructures routières et autoroutières destinées à une automobile désormais perçue comme la marque du progrès. Dans les années 1960, le taux de motorisation double pour passer à 60 % des ménages18.

    Les réseaux de tramways ne sont plus entretenus ni modernisés, ce qui achève de les discréditer aux yeux du public. Les anciennes lignes, considérées comme archaïques, sont alors peu à peu remplacées par des lignes d'autobus.

    Les réseaux de tramways disparaissent presque totalement de France, de Suisse romande, des îles Britanniques et d'Espagne. En revanche, ils sont maintenus – et dans certains cas modernisés – en Allemagne, en Autriche, en Belgique, en Italie, aux Pays-Bas, en Scandinavie, en Suisse alémanique, au Japon et dans toute l'Europe de l'Est. En France et en Suisse romande, seuls les réseaux de Lille, de Saint-Étienne, de Marseille, de Genève et de Neuchâtel survivent à cette période, mais ils sont réduits chacun à une ligne unique. Au Canada, seule la ville de Toronto garde son réseau de tramways au centre-ville, à la suite des pressions de citoyens.

    Renaissance

    En Belgique

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    Articles détaillés : Tramway de Bruxelles, Tramway d'Anvers, Tramway de Gand, Métro léger de Charleroi et Tramway de Liège.

    Pendant la première moitié du vingtième siècle, la Belgique a développé de nombreux réseaux de tramways dans plusieurs grandes villes ainsi que de nombreuses lignes qui reliaient les régions dépourvues de train : les tramways vicinaux de la SNCV. L'apogée de l'extension des réseaux de trams belges eut lieu au cours des années 1948-1950, une partie du réseau ayant été démontée durant la Seconde Guerre mondiale. Dès 1951, les villes de Namur et Bruges expérimentèrent la substitution de l'autobus au tram en milieu urbain. Il y eut un regain d'activité en 1958 à l'occasion de l'Exposition universelle de 1958. Néanmoins, dès le début des années soixante, les services par autorails sur les lignes inter-urbaines non électrifiées avaient été convertis en service par autobus. Les lignes électrifiées connurent progressivement le même sort, le dernier tram vicinal électrique circulant à Bruxelles le 31 juillet 1978. Le seul vestige de ce grand réseau est le tramway de la côte belge, le long de la côte belge, plus précisément de Knokke à la Panne.

    Mais il subsiste également des réseaux urbains dans les villes de Gand, Anvers et Bruxelles. Dans ces deux dernières villes, plusieurs lignes possèdent des tronçons souterrains dits prémétro : le prémétro d'Anvers et le prémétro de Bruxelles. Les lignes de la région de Charleroi ont quant à elles été remplacés par un métro de type léger, techniquement assimilable à un tramway, mais dont l'implantation est en grande partie comparable à celle d'un prémétro. Enfin à Liège, d'où le tram avait totalement disparu, une nouvelle ligne est en construction.

    À Bruxelles, dès qu'un tunnel de prémétro atteint une longueur suffisante, il est exploité en métro lourd avec rehaussement des quais et réorganisation des lignes de tram qui l'empruntaient précédemment. À Anvers et Charleroi par contre, plus aucun métro lourd n'est envisagé.

    Malgré sa quasi-disparition, le tram suscite de nouveau de l'intérêt en Belgique. Cependant, le redéploiement des réseaux de tramways se fait désormais au niveau régional, avec des investissements assez différents entre les régions flamande, wallonne et de Bruxelles-Capitale.

    • Tramways en Belgique
    • Deux rames du tramway de la côte belge à l'arrêt du Coq

      Deux rames du tramway de la côte belge à l'arrêt du Coq

    • Un tram Bombardier Flexity 2 « Albatros » à Anvers

      Un tram Bombardier Flexity 2 « Albatros » à Anvers

    • Un tram à plancher bas (réseau de Gand, 2006)

      Un tram à plancher bas (réseau de Gand, 2006)

    • La station Parvis de Saint-Gilles du prémétro de Bruxelles en 2012

      La station Parvis de Saint-Gilles du prémétro de Bruxelles en 2012

    • Tramway à la station Tirou à Charleroi

      Tramway à la station Tirou à Charleroi

    • Maquette grandeur nature d'un futur tramway de Liège

      Maquette grandeur nature d'un futur tramway de Liège

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    En France

    Article détaillé : Liste des tramways en France.

    Le choc pétrolier de 1973 et les problèmes croissants de congestion urbaine entraînent, en France, une réorientation des politiques de déplacement vers les transports publics de masse.Tandis que le métro est privilégié à Lyon et Marseille qui l’inaugurent en 1978, le renouveau du tramway en France intervient avec le concours lancé par le secrétaire d'État Marcel Cavaillé en 1975. Il s'agit alors d'un concours pour définir le futur tramway standard français devant équiper huit villes : Bordeaux, Grenoble, Nancy, Nice, Rouen, Strasbourg, Toulon et Toulouse. L'industrie française ne se mobilise pas beaucoup pour ce concours reprenant des principes alors considérés comme « vieillots ». C'est Alsthom (aujourd'hui Alstom) qui est retenu et il est alors demandé à 8 villes d'étudier l'implantation du tramway. L’intérêt manifesté est faible, les villes privilégiant alors des systèmes considérés comme « futuristes », comme le système imaginé par Jean Pomagalski pour Grenoble qui sera finalement abandonné en 1979 au profit du tramway.

    Nantes ne faisait pas partie du panel ministériel, mais elle se porte alors spontanément candidate. Le projet est mené à son terme mais non sans heurts : il faut non seulement vaincre le scepticisme de la population mais aussi les retournements politiques. Nantes est néanmoins la première ville française à se doter d’un nouveau réseau en 198519, qui se caractérise essentiellement par une circulation en site propre, un écartement à voie normale et une captation de courant par pantographe et caténaire.

    Le tramway de Grenoble inauguré en 1987 apporte comme innovation majeure le plancher bas à 350 mm du plan de roulement sur une importante partie de la rame, rendant ce mode de transport plus accessible aux personnes à mobilité réduite que celui de Nantes (comportant des marches) sans la nécessité de recourir aux quais hauts, cette dernière solution étant préférée en Amérique du Nord. Ce matériel inaugure le tramway français standard qui est ensuite repris à Rouen en 1994 pour son Métrobus puis sur la Ligne 1 du tramway d'Île-de-France.

    Grenoble est la première ville française à coupler la mise en place du tramway avec un projet de requalification urbaine.

    À Paris et dans sa banlieue, les tramways d'Île-de-France constituaient un important réseau entre 1855 et 1938, et jusqu'en 1957 à Versailles. La première ligne rouverte dans la région est la ligne 1 reliant Saint-Denis et Bobigny en Seine-Saint-Denis en 1992, suivent l'ouverture de 3 autres lignes dans le courant des décennies 1990 et 2000. Le début des années 2010 voit d'importants travaux qui mènent à des lignes de tramway complétant le tour de la ville d'ouest en est par le sud.

    Strasbourg, après avoir longtemps envisagé le VAL, couple également tramway et requalification urbaine, et la remise en cause de la place accordée à l’automobile en ville. Son tramway, inauguré en 1994, offre de larges baies vitrées, et roule sur un tapis d’herbe. Il est le premier à introduire un matériel à plancher bas intégral, rendu possible grâce à l'installation d'une partie de la motorisation en toiture.

    La première partie du réseau du tramway du Mans datant de 2007 était considérée comme le tramway le moins cher de France au moment de l'inauguration, avec un coût de 302 millions d'euros, pour 15,4 km.

    • Tramways en France
    • En service ininterrompu depuis 1881, le réseau de tramway de Saint-Étienne est le plus ancien de France.

      En service ininterrompu depuis 1881, le réseau de tramway de Saint-Étienne est le plus ancien de France.

    • Le tramway de Nantes, lancé en 1985, est le premier réseau moderne en France.

      Le tramway de Nantes, lancé en 1985, est le premier réseau moderne en France.

    • Le tramway de Tours, ici place Jean Jaurès. Son design très moderne lui donne une esthétique originale.

      Le tramway de Tours, ici place Jean Jaurès. Son design très moderne lui donne une esthétique originale.

    • Lyon : Rame du tramway T1.

      Lyon : Rame du tramway T1.

    • Rame Citadis 302 place de la Bourse à Bordeaux (ligne C).

      Rame Citadis 302 place de la Bourse à Bordeaux (ligne C).

    • Tramway de Strasbourg, place de l'homme de fer.

      Tramway de Strasbourg, place de l'homme de fer.

    • Travaux de construction du tram T9 a Ivry sur Seine.

      Travaux de construction du tram T9 a Ivry sur Seine.

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    En Italie

     
    Le tramway historique de la ligne Trieste-Opicina

    Un tramway historique, construit de 1901 à 1902 par Eugenio Geiringer, relie Trieste à Opicina sur une ligne historique constituant le dernier exemple en Europe de traction mixte (électrique dans les parties normales et funiculaire à crémaillère dans les fortes pentes). Cette ligne est aujourd'hui devenue touristique en montant sur les hauteurs de la ville et offrant un panorama unique sur le golfe.

    En Suisse

    Article détaillé : Tramway en Suisse.

    Une grande partie du réseau de transport ferré suisse construit entre la fin du XIXe et le début du XXe siècle a été maintenu en service et développé jusqu'à nos jours. Mais il n'en a pas été ainsi pour les tramways suisses. Des quinze villes au moins qui possédaient un réseau de tramways, seules les villes de Bâle et de Zurich ont conservé un réseau de tramways très développé. D'autres villes, comme Genève, Lausanne, Saint-Gall ou Lugano, ont toutes démantelé totalement ou partiellement leur réseau dans les années 1930 ou dans la période d'après-guerre.

    Par conséquent, le tramway de Bâle et le tramway de Zurich, tous deux présentant un réseau très dense, sont devenus aujourd'hui un très fort atout dans leur région.

    Du côté de la Suisse romande, Genève possédait, au début du XXe siècle, un réseau de tramways urbain et vicinal extrêmement étendu (118 km), mais qui avait presque entièrement disparu, puisqu'entre 1969 et 1993, il ne restait qu'une seule ligne (la 12) qui est d'ailleurs la plus ancienne d'Europe encore en activité20. Depuis, la reconstruction d'un réseau de tramways est en cours avec une reconstruction probable des prolongements jusqu'au communes françaises d'Annemasse, Saint-Julien, Saint-Genis-Pouilly et Ferney-Voltaire. Toujours en Suisse romande, différents nouveaux projets de tramways sont en cours d'étude à Bienne et à Lausanne. Le réseau de tramway lausannois a existé de 1895 à 1964.

    Il existait aussi des tramways transfrontaliers. Une anecdote intéressante est que le maintien du réseau bâlois a permis à la commune française de Leymen de toujours être desservie par le tramway (ligne 10). Elle possède donc un des rares arrêts de tramway français en service depuis un siècle. Les autres lignes de tramway vers la France (St-Louis et Huningue) et l'Allemagne (Lörrach) ont été démantelées. En décembre 2014, la compagnie des transports publics de Bâle (BVB) rouvre un tronçon avec trois arrêts passant la frontière reliant ainsi Bâle à Weil am Rhein (Allemagne) sur la ligne 8. Un prolongement avec quatre arrêts de la ligne 3 est rouvert depuis décembre 2017 desservant la gare de Saint-Louis (France).

    Évolution de la technique

    À l’origine, les tramways étaient hippomobiles. Ces véhicules étaient d’ailleurs dérailables, le cocher menant ses chevaux dans une direction presque perpendiculaire à la voie, ce qui lui permettait de s’approcher du trottoir pour y embarquer des passagers. Le réenraillement se faisait ensuite tout seul, le cocher menant son tramway vers l’axe de la voie.

    La traction à vapeur fut parfois employée, soit au moyen de petites locomotives dont l’embiellage était le plus souvent dissimulé afin de ne pas effrayer les chevaux, soit au moyen de tramways autonomes munis d’une machine à vapeur21.

    Dans le but d’éliminer les nuisances causées par les fumées et la vapeur, la traction à l'air comprimé eut également droit de cité. Louis Mékarski proposa avec un certain succès la motorisation à air comprimé. Chaque motrice se rechargeait en air comprimé à une station spécifique en bout de ligne. La première mise en exploitation eut lieu en 1879 à Nantes et jusqu'en 1917, plusieurs réseaux utilisèrent ce système très écologique.

    Mais toutes ces technologies s’effacèrent après que la démonstration éclatante de l’électrification par Frank J. Sprague du réseau de tramways de Richmond (Virginie), a prouvé, dès 1887, que la traction électrique était le moyen idéal de propulsion des tramways.

    • Différents types de tramway
    • Tramway hippomobile de la CGO

      Tramway hippomobile de la CGO

    • Tramway à air comprimé, système Mékarski de la CGO (1900)

      Tramway à air comprimé, système Mékarski de la CGO (1900)

    • Locomotive à vapeur du tramway Paris Arpajon

      Locomotive à vapeur du tramway Paris Arpajon

    • Locomotive à vapeur de tramway équipée d'une toiture et d'un mécanisme masqué par des tôles.

      Locomotive à vapeur de tramway équipée d'une toiture et d'un mécanisme masqué par des tôles.

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    Dérivés

     
    Tram-train à Sarrebruck (Allemagne).

    Depuis sa création, diverses variantes ont émergé.

    Tram-train

    Article détaillé : Tram-train.

    Le tram-train est un système qui permet à une même rame de circuler sur des voies de tramway en centre-ville et de relier des stations situées en périphérie, voire au-delà, en circulant sur le réseau ferroviaire régional préexistant.

    Le matériel utilisé doit être compatible avec le chemin de fer classique (signalisation, puissance, résistance). L'offre de ce mode de transport en commun contribue à un maillage plus efficace de l'ensemble du réseau, notamment en cas de combinaison avec le tramway classique. Très développé dans les pays germaniques, et notamment à Karlsruhe (Modèle de Karlsruhe), ce système a été mis partiellement en service en région parisienne (Ligne T4, en réutilisant l'ancienne ligne des Coquetiers entre Bondy et Aulnay-sous-Bois) en 2006. Au sens strict de la définition du tram train, en France, la première ligne ouverte est celle du tram-train Mulhouse-Vallée de la Thur qui depuis le 12 décembre 2010 relie Mulhouse à Thann.

    Tramway interurbain

     
    Montréal & Southern Counties

    En Amérique du Nord, le tram-train avait pris la forme de nombreux interurbains (l'équivalent européen en était — quelque peu... — les chemins de fer vicinaux belges) ; beaucoup exploitaient des trains de marchandises échangés avec les réseaux ferroviaires classiques (de ce fait, ils étaient exploités sous un régime réglementaire identique aux chemins-de-fer où la signalisation latérale et les ordres de marche, plutôt que la marche à vue dictent les évolutions des trains ; de même, les tramways y circulant étaient construits aux mêmes normes anticollisions que les voitures ferroviaires conventionnelles, étant régis par les normes d'échange de wagons de l'AAR).

     
    Le « Fromage Express », nom familier du tramway interurbain Sibiu-Rășinari dans les Carpates, en Roumanie.

    De nos jours, seule la compagnie Chicago, South-Shore & South-Bend subsiste : elle offre un service de banlieue Chicago South-Bend ; ses rames circulent encore au milieu de la rue à quelques endroits.

    Au Québec, on pouvait compter sur le « Québec Railway, Light, Heat & Power » (Québec, Sainte-Anne-de-Beaupré) ainsi que le Montréal & Southern Counties (Montréal, Granby), qui tous deux étaient des filiales de Canadien National. Sur ces deux lignes, trains et tramways circulaient ensemble.

     
    Rame du O-Train à Ottawa.

    Au Canada, le service du O-Train, à Ottawa, est d'une certaine manière un train-tram, parce que le matériel roulant (rames Talent, de Bombardier) est conçu pour du service sur ligne ferroviaire (les rames étaient destinées à la Deutsche Bahn) mais est utilisé en service urbain. Il circule sur une ligne ferroviaire classique comme un train de banlieue et éventuellement, les plans prévoient des rails au centre-ville pour faire une partie de son trajet comme un tramway. Cependant, la signalisation modifiée (balises Indusi et dérailleurs enclenchés) empêche l'intrusion de trains conventionnels lors de sa circulation car les rames Talent ne satisfont pas aux normes nord-américaines de protection passive contre les collisions.

    En Europe existent également des trams interurbains. On peut citer par exemple la ligne du tramway de la côte belge, qui parcourt du nord au sud la côte de ce pays, sur 68 km, et qui joue un rôle touristique de premier plan, qui se rajoute à sa fonction de transport public traditionnelle. Cette ligne est la seule des nombreuses liaisons de tramway vicinaux qui ont existé en Belgique à avoir été maintenue. En France le premier projet récent fut le tram-train de l'Ouest lyonnais, mis en service en 2012. Il est appelé commercialement « tram-train » mais il ne traverse pas la voirie.

    Depuis 2017, le T11 Express relie, en Île-de-France, Le Bourget à Épinay-sur-Seine avant un prolongement non daté vers Sartrouville et Noisy-le-Sec22.

    Tramway sur pneus

     
    Transport léger guidé sur pneus de Nancy (technologie TVR).
     
    Ligne 5 du tramway sur pneus d'Île-de-France (technologie Translohr).
    Article détaillé : Tramway sur pneumatiques.

    Directement inspiré du monorail Larmanjat ayant circulé en 1868 sur le tramway du Raincy à Montfermeil, le tramway sur pneus est guidé par un galet (roulette à double boudin) suivant un rail central (guidage mécanique) ou par une cellule optique suivant un trait tracé sur son chemin (guidage optique).

    Ce système dispose, d'après ses promoteurs, de deux principaux atouts : le coût d'investissement est moindre que celui d'un tramway classique et il peut offrir la possibilité à la rame de quitter ponctuellement son tracé en cas d'incident de parcours, voire de parcourir des sections entières de lignes non équipées de guidage, en mode trolleybus (à condition que le mode de captage de courant soit compatible : perches et ligne de contact doubles) ou bus ; les rames équipées d'un groupe électrogène ou d'une batterie peuvent alors s'affranchir de guidage et de lignes de contact aériennes ; il s'agit alors d'un véhicule hybride. Circulant sur pneus, ces rames sont capables de franchir de fortes pentes (jusqu'à 13 % selon le constructeur) à moindre coût ; techniquement, les tramways classiques peuvent gravir des pentes allant jusqu'à 14 %. Les arguments concernant la déclivité en faveur du mode pneu sont donc peu fondés.

    Malgré les difficultés rencontrées sur les premiers réseaux français actuellement en exploitation – notamment à Nancy et à Caen (définitivement arrêté le 31 décembre 2017) – il est encore trop tôt pour se prononcer sur l'avenir de cette technique. Un système différent (Translohr) est exploité à Clermont-Ferrand, Padoue ou encore Shanghai et en Île-de-France (lignes T5 et T6).

    Alimentation par le sol

    Article détaillé : Alimentation par le sol.
     
    Tramway de Bordeaux : changement d'alimentation LAC/APS près de la station Gaviniès.
     
    Le Tramway d'Angers est équipé de l'APS comme ici sur la Place du Ralliement, dans le centre-ville

    On reproche parfois au tramway l'aspect inesthétique des lignes aériennes de contact (LAC), notamment dans les centres historiques.

    Le réseau des anciens tramways parisiens a fortement pâti de cette exigence en utilisant le procédé des plots d’alimentation (systèmes Claret-Vuilleumier, Védovelli, Diatto et Dolter), puis de l’alimentation par caniveau comme à Washington et dans d'autres villes comme Nice… Le principal avantage était d'ordre esthétique, de par l’absence de fil d’alimentation, mais les inconvénients étaient légion, à la fois pour ce qui concerne la construction, mais aussi l’entretien et l’exploitation.

    Ce souci d’esthétisme explique pourquoi le tramway de Bordeaux, mis en service en 2003, comprend plusieurs sections avec alimentation par le sol (APS) : elle se fait par un troisième rail, situé entre ceux de roulement. Il est divisé en sections isolées les unes des autres et qui sont automatiquement mises sous tension lorsqu'un tramway roule ou se trouve au-dessus. Les réseaux de Reims et d'Angers sont également équipés de cette technologie. Le réseau de la ligne B du Tramway d'Orléans, ouverte en juin 2012, utilise aussi cette technologie pour traverser le centre ancien d'Orléans.

    Batterie

     
    Une rame alimentée par batterie NiMH pour traverser la place Garibaldi à Nice

    À Nice, il a été installé dans le toit du tram une batterie nickel-métal-hydrure, ou NiMH, capable de stocker assez d'énergie pour propulser une rame à 30 km/h sur plusieurs centaines de mètres. Ce système, sans caténaires, a pour avantage de préserver les places Masséna et Garibaldi, ainsi que de ne pas gêner le passage des chars du Carnaval de Nice. La recharge s'effectue automatiquement à chaque station.

    Tramway cargo

     
    CarGoTram, circulant sur les voies du tramway de Dresde, intercalé entre deux rames à voyageurs

    Certains réseaux de tramway se sont dotés de rames fret, permettant la desserte d'usines situées dans les villes. Ainsi, le CarGoTram à Dresde approvisionne depuis 2001 en pièces détachées une usine Volkswagen.

    C'est la reprise d'une pratique qui fut fréquente au début du XXe siècle, où des lignes de chemins de fer secondaires et de tramway avaient une fonction de transport de marchandise plus ou moins affirmée.

    Karlsruhe entend tester les tramways-cargos23.

    Construction d'une ligne de tramway

     
    Travaux importants, ici l'intégration du tramway conduit au recalibrage d'une rivière souterraine (Montpellier– 2e ligne)
     
    Travaux importants (Montpellier – 2e ligne)
     
    Cette section ne cite pas suffisamment ses sources (mai 2010). 

    Coût

    Le coût d'investissement du tramway est élevé, mais il reste abordable pour une ville moyenne. Un kilomètre de tramway représente en général entre le tiers et le cinquième de l'investissement pour un kilomètre d'une ligne de métro[réf. nécessaire], car il n'y a pas à creuser ; il faut cependant refaire la voirie et les réseaux. Mais le surcoût vient en France d'une politique de rénovation urbaine qui consiste lors de la construction de nouvelles lignes à rénover "de façade à façade", refaire la voirie de manière complète, le quartier d'une manière générale, pour densifier les zones desservies et généralement améliorer la mixité sociale. Le coût au km varie de 15 M€24 à 30 M€25,26, hors requalification urbaine. Il serait toutefois supérieur à celui du trolley-bus27,28,29, utilisé dans certaines grandes villes en France, en particulier à Lyon. L'aménagement d'une ligne de trolleybus, est en effet de l'ordre de 230 à 631 millions d'euros32,33 au km. Les supercondensateurs utilisés pour la propulsion, réduiraient au moins de moitié le coût d'exploitation d'un BHNS sans rails ni caténaire, par rapport à celui d'une ligne classique de tramway34,35.

    Les systèmes aériens, comme le monorail, les métros légers (le Skytrain et le VAL – surtout sa version export), obligent à un urbanisme dédié avec des avenues larges et, autant que possible, des immeubles intégrant les stations. Pour les coûts, il est très difficile de les obtenir, donc de les comparer.

    Réaménagement urbain

    Lors de la construction de nouvelles lignes ou de rénovation lourdes, les travaux de mise en place de l'infrastructure nécessaire au tramway permettent de repenser l'aménagement des espaces publics et leur distribution, en priorisant un traitement paysager de l'environnement urbain, ou pacifié par une piétonisation des espaces stratégiques en cœur de ville ou de quartier. La construction d'un réseau de tramway est ainsi souvent couplée à l'extension des secteurs piétonniers avec intégration plus poussée des besoins des handicapés (qui ne subissent plus les indisponibilités imprévisibles des moyens d'accès annexes du métro : ascenseurs et escaliers mécaniques). Ces travaux permettent également une rénovation complète des réseaux souterrains à moindre frais pour les propriétaires ou exploitants (conduites de gaz ou d'eau anciennes remplacées, évacuations des eaux pluviales redimensionnées, égouts remis à niveaux…). Ils permettent aussi d'installer de nouveaux réseaux de communication (câbles et fibres optiques). Le tout étant en partie financé par les travaux du tramway.

    Avantages et inconvénients

     
    Exemple de mobilier sur ligne de tram à Bordeaux.
     
    Rame assurant le service de la ligne 25 du réseau de tramway de Rotterdam.

    Avantages

     
    Cette section ne cite pas suffisamment ses sources (mai 2010). 
    • C'est le mode de déplacement urbain qui consomme le moins d'énergie par kilomètre et par personne36. Sa capacité est équivalente à celle de 3 bus et 177 automobiles. Sa consommation par passager peut être 15 fois moindre que celle d'une voiture37 (hors énergies consommées pour l'entretien et lors de la construction).
    • La place du tramway est là où la fréquentation potentielle est trop importante pour être absorbée par un bus (12 m, 18 m ou 24 m exceptionnellement) et est trop faible pour justifier les coûts élevés d'un métro. De nos jours, les tramways ont souvent une longueur comprise entre 30 et 50 m. À Bruxelles, un T4000 de 43 m de long offre 258 places.
    • Avantages dérivés de la traction électrique
      • En ligne droite, le tramway a un niveau sonore comparable à celui d'un bus électrique.
      • La pollution atmosphérique est déportée vers le lieu de production de l'électricité, et diminuée lorsqu'elle est produite par des sources propres37.
    • Avantage de la mise en site propre
      • Sur les projets récents, les constructeurs privilégient les sites propres (c'est-à-dire excluant les autres modes de circulation) et donnent la priorité aux trams aux carrefours. Cette vitesse le rend attractif et permet d'envisager une nouvelle organisation des déplacements en agglomération. La circulation automobile en centre-ville n'est plus encouragée, et des parkings-relais en connexion avec les lignes de tramway sont répartis en périphérie, afin de capter les flux automobiles se dirigeant vers la ville. La tarification de ces parkings (couplage avec des tickets de transport) les rend plus avantageux que le coût d'une ou deux heures de stationnement en centre-ville. Dans certains cas, ce système de parkings-relais permet même un gain de temps.
    • L'infrastructure du tramway permet, à terme, la réalisation de lignes de tram-train, ce que ne permettent ni les bus et trolleybus, ni les transports guidés sur pneu, ni les métros s'ils sont alimentés par un 3e rail (bien que, potentiellement, si un système ferroviaire est adopté, des liaisons pourraient être faites[Comment ?]).

    Au-delà des avantages techniques et économiques, le tramway procure aussi des avantages en termes d'image de la ville. Une des raisons majeures du succès rencontré depuis les années 1980 est liée à l'idée qu'il propose une nouvelle image des villes qui l'ont choisi. Par son aspect visible, sa présence dans les rues, qui le différencie nettement du métro, le tramway est un vecteur puissant de renouvellement de la représentation des villes. De plus, le tramway (comme d'ailleurs le bus), permet aux voyageurs de rester en contact avec la lumière naturelle, de pouvoir bénéficier des aménagements architecturaux de la ville, de pouvoir visiter les quartiers desservis comme avec un système touristique à moindre frais et éventuellement de pouvoir utiliser leur téléphone portable. C'est la raison pour laquelle les constructeurs proposent des matériels dont l'aspect externe s'adapte aux souhaits des décideurs urbains qui cherchent aussi par ce moyen à agir sur l'image de leur ville, dans une démarche qui peut s'apparenter à du marketing urbain, mais qui peut aussi constituer un moteur pour le renouvellement urbain.

    Inconvénients

     
    Cette section ne cite pas suffisamment ses sources (mai 2010). 
    • Le tracé et les points d'arrêts sont figés et rendent son évolution difficile en fonction de la fréquentation dans l'espace et dans le temps.
    • L'entretien et la maintenance sont lourds du fait d'une infrastructure importante.
    • L'emprise foncière des voies est importante et sans valeur ajoutée pour les citoyens.
    • Un tram ne peut pas contourner les obstacles. Un petit obstacle peut donc bloquer la circulation du tram, et un service de bus doit être mis en place pour le remplacer.
      • En cas de manifestations publiques (défilés politiques, grèves, etc.), le tramway se révèle être une cible de choix à bloquer facilement causant un important désagrément (contrairement aux bus).
    • Le coût d'investissement est élevé par rapport au bus, qui peut également être conçu en site propre.
    • La construction de l'infrastructure nécessite des travaux qui gênent les riverains et la circulation.
    • Les travaux de mise en place de l'infrastructure nécessaire au tramway nécessitent de repenser l'aménagement des espaces publics et sa distribution. L'espace occupé par l'automobile est généralement réduit. Les commerçants du centre-ville peuvent craindre de voir leur clientèle les quitter pour les zones commerciales périphériques, dotées de vastes parkings. En réalité, ces contraintes sont généralement utilisées pour réhabiliter les centres de villes et les rendre plus attractifs et dynamiques.
    • La vitesse est lente par rapport au métro et le débit est inférieur : de l'ordre de 7 000 passagers par heure au maximum contre plus de 12 000 pour le métro.
    • Les rails creux sont dangereux pour les cyclistes lorsqu'ils partagent la même chaussée que le tramway. Cet inconvénient peut être pratiquement éliminé par l’insertion d’une bande élastique dans la gorge (voir Voie).
    • L'impact visuel de l'infrastructure aérienne (notamment caténaire) est important, particulièrement dans les villes où tous les autres fils aériens ont été supprimés. L'alimentation par le sol, comme utilisée sur une partie du réseau de tramway à Bordeaux, peut s'affranchir de ce problème, moyennant un surcoût significatif (néanmoins marginal lorsque l'on considère l'investissement total du système) et une fiabilité plus réduite que celle des caténaires, principalement à cause des aléas climatiques38.
    • Le bruit (grincements, crissements) dans les tournants peut gêner les riverains et nécessite un entretien constant pour être contenu39.

    Description technique

    Voie

     
    Section d'un rail à gorge

    La voie est le plus souvent encastrée dans la chaussée et dans ce cas, fait appel à des rails à gorge comprenant une ornière destinée à accueillir le boudin des roues des véhicules y circulant.

    Jadis, on faisait le plus souvent appel à une pose classique des rails sur traverses en bois traité et semelles, autour desquels on posait les pavés de la chaussée (ou que l'on noyait dans l’asphalte ou le béton), mais avec le temps, des méthodes plus perfectionnées ont été élaborées.

    Certains réseaux, comme ceux d’Amsterdam, ont recours à des rails dont la gorge est remplie d'un polymère élastique qui permet d’éviter que les roues étroites des bicyclettes s’y prennent et causent des accidents. Le polymère est facilement écrasé par les roues des tramways beaucoup plus lourds.

    Du fait de l’exiguïté de l’espace urbain où le tramway évolue le plus souvent, la voie comprend souvent des courbes très prononcées :

    RéseauÉcartementRayon minimum en service commercialRayon minimum en dépôt
    Drapeau de la Belgique Bruxelles40 1 435 mm (standard) 17,5 mètres 15 mètres
    Drapeau du Canada Toronto41 1 495 mm 10,973 m (36 ft) nd.
    Drapeau des États-Unis Boston42 1 435 mm (standard) 12,8 m (42 ft) nd.
    Drapeau des États-Unis La Nouvelle-Orléans43 1 588 mm 15,24 m (50 ft) 8,534 m (28 ft)
    Drapeau des États-Unis Philadelphie44 1 581 mm 10,7 m (35 ft) nd.
    Drapeau des États-Unis San Francisco45 1 435 mm (standard) 13,1 m (43 ft) nd.

    nd. Information non disponible.

    Aiguillages

     
    Grande-Jonction à Toronto.
     
    Pointe d’aiguillage.

    Du fait de la faible vitesse de circulation des tramways et de leur poids minime (comparativement à du matériel ferroviaire dit lourd), les aiguillages peuvent être beaucoup moins élaborés et peuvent ne comporter qu'une lame mobile (dans les peignes des dépôts notamment). Lorsqu'ils sont établis sur des rails à gorge, ils peuvent en outre ne pas comprendre de contre-rail au droit du cœur, la gorge faisant office de contre-rail. Dans ce cas la bavette est rechargée pour garantir la cote de protection du cœur.

    À l’origine actionnés manuellement au moyen d’un levier pointu, les aiguillages les plus utilisés ont rapidement été automatisés au moyen d’un solénoïde commandé par l’appel de courant sur une section isolée de la caténaire (activation de l’aiguillage ou pas, si le tramway tractionne en franchissant la section). Cependant, ils peuvent toujours être actionnés manuellement en cas de panne à l'aide d'un « sabre », appelé « pince » à Bruxelles ou clé d'aiguille à la SNCV.

     
    Principe du soutien par le boudin

    Dans le but de diminuer les nuisances sonores dues au passage des roues sur les lacunes des cœurs d’aiguillage, la surface du rail est souvent abaissée ponctuellement pour que la roue ne porte sur la voie que par son boudin.

    En France c'est l'ornière du rail à gorge qui est relevée afin de surélever les roues du tramway. Ce type de cœurs dit à « ornières porteuses » est choisi généralement pour les traversées obliques à faible tangente. Pour les branchements, le transfert de poids se fait de manière classique comme pour les appareils en rail Vignole.

    Propulsion

    D’abord contrôlée par des couplages série/parallèle assortis de shuntages divers, le contrôle de la traction électrique fut rapidement assuré par des semi-conducteurs de puissance, dès que leur fiabilité fut suffisante pour offrir un service à haute disponibilité.

     
    « Train Léger sur Rail » (TLR) diesel d'Ottawa

    On citera quelques trains-trams à propulsion essence ou diesel. La ville d’Ottawa (Canada) exploite notamment depuis 2001 une ligne de train léger dénommée O-Train au moyen de 3 rames diesel de 72 t « Talent BR643 DMU » (Bombardier), à titre de projet-pilote sur 8 kilomètres (5 stations), avant la mise en construction de 2 lignes complètes. La terminologie ferroviaire n'étant pas une science exacte, les tramways classiques sont également appelés « trains légers » par ce réseau.

    La ville de Lausanne en Suisse exploite une ligne de tramways bi-modes, munis d’un moteur auxiliaire diesel permettant une exploitation minimale en cas de rupture d’alimentation électrique, ainsi que les évolutions au dépôt qui est dépourvu de ligne de contact. Malgré le nom de tramway, il s'agit plutôt d'un métro léger, appelé ligne M1 ou initialement Tramway du Sud-Ouest lausannois dans le plan des transports lausannois.

    On notera également quelques tramways à accumulateurs. Un nouveau système prometteur est en cours d'expérimentation : le stockage d'énergie dans des super condensateurs, permettant d'améliorer considérablement le bilan énergétique, voire de franchir des portions dépourvues d'alimentation (électrique) aérienne, de façon moins onéreuse qu'avec des batteries d'accumulateurs, ou avec l'APS utilisée par la ville de Bordeaux.

    Freinage

    Le freinage fut longtemps assuré par un frein à vis avec ou sans racagnac manipulé par le cocher, puis le machiniste et le wattman (ou garde-moteur). Le poids et les vitesses augmentant, il fut rapidement décidé de faire appel au frein pneumatique, alimenté par un compresseur muni d'un réservoir tampon ou au frein électrique rhéostatique et enfin aux patins magnétiques. La plupart des tramways des années 1930 à 1960 utilisent un frein direct, avec ou sans frein automatique. Le frein automatique sert en cas de rupture d'attelage en immobilisant la motrice et les remorques automatiquement. Avec l'apparition de l'électromécanique et de l'électronique, le frein à air laisse progressivement sa place aux freins électriques. Certains tramways circulant sur des lignes à profil abrupt ont été équipés de freins électriques, soit rhéostatique, soit à récupération (d'énergie), permettant de descendre de longues rampes sans échauffer dangereusement les freins. Le freinage par récupération est de plus en plus utilisé, permettant des économies d'énergie non négligeables. Le freinage à air a peu à peu disparu notamment lors du développement du matériel PCC de seconde génération all-electric (« tout-électrique »), celui-ci reste cependant encore d'usage sur certains matérielsa. Les matériels récents à plancher-bas utilisent également des systèmes hydrauliques pour le freinageb.

    Trams PCC

    Article détaillé : Tramway PCC.
     
    Un tramway PCC à San Francisco.

    La conception des tramways vécut une révolution au cours des années 1930 quand, en 1931, une conférence réunissant plusieurs présidents de compagnies de tramways américaines, l'Electric Railway Presidents Conference Committee élabora les spécifications du tramway PCC, le but étant d’offrir aux voyageurs un moyen de transport confortable susceptible de les détourner de l’automobile.

    Avec la généralisation de l'électronique de puissance, cette technologie n'est plus produite aujourd'hui, mais de nombreuses rames PCC restent utilisées dans le monde.

    Alimentation électrique

    Si les réseaux de tramways utilisent actuellement l'énergie électrique produite par les grands producteurs nationaux, ce n'était pas le cas à la fin du XIXe ou au début du XXe siècle.

    À cette époque, les compagnies produisaient elles-mêmes leur électricité, et revendaient l'éventuel surplus à des abonnés locaux.

    • Différents types d'alimentation électrique
    • Tramway à accumulateur devant son poste de recharge à la station Pont de Puteaux.

      Tramway à accumulateur devant son poste de recharge à la station Pont de Puteaux.

    • Dynamos de l'usine des tramways de l'Est Parisien

      Dynamos de l'usine des tramways de l'Est Parisien

    • tramway parisien à alimentation par batteries, ligne TD Étoile - Villette

      tramway parisien à alimentation par batteries, ligne TD Étoile - Villette

    Information Cliquez sur une vignette pour l’agrandir.

    Alimentation par batterie

    Certains des premiers tramways électriques étaient alimentés par des batteries placées sous la caisse ou dans les banquettes des voyageurs. Cela permettait d'éviter de créer de coûteuses et inesthétiques lignes aériennes, mais impliquait de fréquentes recharges, limitant l'autonomie du véhicule. De plus, les batteries dégageaient des vapeurs acides peu appréciées par les voyageurs...

     

    Alimentation aérienne

     
    La suspension du fil d’alimentation est toute simple (Tramway de Toronto)
     
    Captage par perche et frotteur (Tramway de Toronto)
     
    Détail du frotteur et d’une pince de suspension du fil trolley (Tramway de Toronto)
     
    Au croisement des lignes de trolleybus, des appareils spéciaux sont installés pour permettre le croisement des lignes aériennes de contact des deux systèmes.
    De gauche à droite, l'alimentation électrique des deux voies d'un tramway, et au centre la ligne électrique et les perches d'un trolleybus

    Le premier tramway électrique était alimenté par un chariot courant sur deux fils aériens, et relié au tramway par un câble flexible. Cette méthode fut nommée troller (du mot anglais trawl, signifiant chalut), ce qui donna le mot trolley. Cette méthode n'était pas entièrement satisfaisante, le chariot ayant trop souvent tendance à dérailler.

    Puis fut développée la perche terminée par une roulette à gorge dans laquelle venait s’encastrer le fil d’alimentation. Certains réseaux ont éventuellement substitué un frotteur à la roulette.

    L’adoption de la perche a forcé les réseaux à recourir au retour du courant de traction par les rails, ce qui introduisit plusieurs inconvénients. Les courants vagabonds entraînent la corrosion galvanique des rails et souvent de structures métalliques à proximité (tuyaux, structures de viaduc, etc.), ainsi que des interférences avec une éventuelle signalisation par circuits de voie. Le danger d’électrocution pour les occupants du tramway lors d’un déraillement, ce dernier voyant ses parties métalliques normalement mises à la masse portées au potentiel de la ligne d’alimentation, ce qui exposait les occupants à l’électrocution s'ils devaient poser simultanément un pied sur la chaussée (à la terre) et l'autre sur une partie métallique du tramway sous tension (normalement à la terre).

    La perche nécessite l’utilisation d’aiguillages aux bifurcations.

    D’autres réseaux européens ont adopté l’archet, qui permet de se passer d’aiguillages sur les fils aériens.

    La perche a progressivement été remplacée par le pantographe. On notera qu'il est difficile de faire cohabiter des tramways avec pantographes et avec perche, le réseau californien de MUNI (San-Francisco) en ayant fait la douloureuse découverte lors de la mise en service de nouveau matériel au début des années 1980. Toutefois, les villes de Bruxelles (ligne de Tervuren, lorsqu'elle fonctionne comme ligne musée, en plus de son exploitation normale) et Lisbonne ont réussi la mixité perche / pantographe, sans soucis notables.

    Dans le cas où cohabitent tramways et trolleybus, il est nécessaire de soigneusement isoler les fils du trolleybus, le retour du courant se faisant par cette voie.

    Alimentation en surface

     
    Rail d'alimentation par le sol du réseau de Bordeaux
     
    Patin de captage d’alimentation sous la caisse d’une motrice (Tr. Romainville, 1896)

    L'alimentation aérienne posant un problème esthétique et pour le passage des convois exceptionnels, il fut à divers moments proposé divers systèmes censés permettre de se passer du fil aérien.

    On notera les divers systèmes de tramways à plots (Diatto, Dolter et Claret-Vuilleumier), où des contacts au ras de la chaussée permettaient à un rail de contact monté sous la caisse d’alimenter le tramway, le circuit électrique n’étant fermé, en principe, qu’au moment du passage du tramway sur le plot. Cela était effectué soit au moyen de relais, de contacteurs mobiles, ou d’un champ magnétique émis par le tramway (qui avait aussi l’avantage de nettoyer la chaussée de tout débris métallique, mais l’inconvénient de provoquer des courts-circuits)… Ces systèmes expérimentés à Paris furent gravement endommagés lors de la crue de la Seine de 1910, et le remplacement de l'alimentation électrique fut effectué par la pose d'une ligne aérienne, autorisée provisoirement… qui dura jusqu'à la suppression du réseau parisien dans les années 1930 !

    Cette méthode fut oubliée pendant près d’un siècle à la suite de l’invention du caniveau souterrain. L'alimentation par le sol utilisée à Bordeaux au début du XXIe siècle s'inspire d'un de ces systèmes (relais alimentant le rail de contact par section, en fonction de l'avancement du tramway situé immédiatement au-dessus).

    Alimentation souterraine

     
    Complexité de la voie à caniveau

    Les villes de Lyon46, Paris, Lille, Bordeaux, Nice, Bruxelles, Londres, Budapest, New York et de Washington ont été équipées de tramways à caniveau.

    Ce système permettait d'amener l’alimentation sous le niveau de la chaussée, dans un caniveau situé soit au centre de la voie, soit à côté de l'un des deux rails. Le courant était capté par une « charrue » suspendue sous le tramway. Dans le cas du caniveau latéral, cette charrue pouvait se déplacer d’un côté à l’autre du tramway.

    Comme elle captait le courant par deux conducteurs situés à l'intérieur du caniveau, cela présentait l'avantage de supprimer les courants vagabonds. Mais la complexité de sa construction ne justifiait son utilisation qu’aux endroits où c’était absolument indispensable, principalement par souci de préserver les centres historiques des villes de la concentration de poteaux et de lignes aériennes peu esthétiques, trouvait-on.

    Le caniveau devant couper le rail aux croisements et aux aiguillages, cela engendrait une usure supplémentaire à ces endroits, et un bruit accru.

    À Bruxelles, il existait en plusieurs endroits des croisements de deux lignes à caniveaux de technologies différentes car exploitées par des concessionnaires différents. Des défauts dans le système d'un exploitant comme la magnétisation des charrues du fait des métaux employés et du frottement contre les rails de contact avaient pour conséquence que ce type de charrue ramassait des débris métalliques, qui tombaient dans le caniveau du concurrent aux croisements. Cela a donné lieu à des « guerres de caniveau » qui obligèrent les exploitants à affecter un agent à chaque croisement pour y placer des planches sur leurs caniveaux lors du passage des trams du concurrent. La suppression de la traction électrique par caniveaux souterrains à Bruxelles date du 5 décembre 1942.

    Par ailleurs, l’utilisation du caniveau était très contraignante. En effet, la charrue ne pouvait être déployée ou retirée qu'au droit des trappes. Ainsi, lors d'un défaut du caniveau à un endroit de la ligne, il fallait déployer un fil aérien sur l'ensemble de la section en caniveau si on ne voulait pas interrompre le service durant la réparation.

    La rigidité d'exploitation de ce système, les contraintes qu'elle engendrait et la lourdeur de sa maintenance entraînèrent sa suppression dans les quelques villes qui s'en étaient dotées.

    Signalisation et priorité aux feux

     
    Signalisation tramway en France
    Article détaillé : Signalisation Tramway.

    Si les premiers réseaux de tramways n'avaient pas nécessairement de signalisation, et fonctionnaient en respectant les horaires officiels de circulation ou en utilisant le système des batons-pilotes sur les sections à voie unique (également utilisés par les chemins de fer), le tramway dispose de nos jours généralement d'une signalisation propre en plus de la signalisation routière qui assure plusieurs rôles : gérer les traversées de carrefour, éviter des accidents ferroviaires ou faciliter leur régulation pour un confort du passager optimal.

    Tramways dans le monde

     
    Réseaux de tramway dans le monde47:
    • Pays avec réseaux de tramway
    • Pays sans réseaux de tramway
    Article détaillé : Liste des tramways du monde.

    En Afrique

    Article détaillé : Liste des tramways en Afrique.

    En Algérie

    Article détaillé : Liste des tramways en Algérie.

    Au Maroc

    • Tramway de Rabat-Salé
      Article détaillé : Tramway de Rabat-Salé.
    • Tramway de Casablanca

    En Europe

    Article détaillé : Liste des tramways en Europe.

    En Belgique

    Articles détaillés : Société nationale des chemins de fer vicinaux, Tramway de la côte belge, Métro léger de Charleroi et Tramway de Liège.
    À Bruxelles
    Article détaillé : Tramway de Bruxelles.
     
    Au premier plan, un T2000 sur la ligne 94 de la STIB

    À Bruxelles, la STIB a procédé de 2011 à 2021 à la réorganisation et au prolongement de ses lignes de tram.

    Quatre grands chantiers ont eu lieu :

    • La mise en service, début 2011, d'un nouveau tronçon Boulevard du Souverain et Boulevard de la Woluwe, prolongeant le tram 94 jusqu'au parc des sources. Le 29 septembre 2018, après de nouveaux travaux, la ligne a été prolongée jusqu'à Roodebeek, et a vu à cette occasion son numéro de ligne devenir le 8. À long terme, certains plans officieux prévoient de continuer les travaux jusqu'à l'Aéroport de Bruxelles-National (Zaventem) via un itinéraire encore indéterminé.
    • L'aménagement d'un site propre boulevard Léopold III et boulevard Lambermont jusqu'à l'avenue de Bâle (ligne 62) ; il a été mis en service fin 2011. Il est également question de prolonger cette nouvelle desserte jusqu'à l'aéroport de Zaventem via la berme centrale de l'autoroute de Bruxelles à Zaventem.
    • La création d'une nouvelle ligne desservant Koekelberg et Laeken, partiellement en site propre : la ligne 9. Le 1er septembre 2018 est inaugurée la section de Simonis (station souterraine) à Arbre Ballon. En 2021, les travaux sont en cours pour prolonger cette ligne vers le plateau du Heysel et l'arrêt de métro Roi Baudouin48.
    • La transformation en métro de l'axe nord-sud du prémétro (future ligne 3 du métro de Bruxelles) qui nécessitera le réaménagement complet des stations Gare du Nord49, Lemonnier50 et Albert51 pour en faire des pôles d'échange entre tram et métro. En conséquence, le parcours des lignes 51 et 55 doit être remanié (la suppression d'une partie de la ligne 55 est ainsi prévue52). La pose du troisième rail et la transformation de la station Albert a déjà commencé en 202053, par conséquent, les trams 51 sont déviés par Vanderkindere et Héros jusqu'en 2022 via une nouvelle liaison créée à Globe.

    En France

    Article détaillé : Liste des tramways de France.

    En Suisse

    Article détaillé : Tramway en Suisse.

    En Roumanie

    Article détaillé : Liste des tramways de Roumanie.
    À Bucarest
    Article détaillé : Tramway de Bucarest.
    À Galati
    Article détaillé : Tramway de Galați.

    Sources et bibliographie

    Dictionnaires et encyclopédies

    • « tramway » [archive], sur larousse.fr
    1. « Tramway, tram » [archive], sur cnrtl.fr

    Ouvrages et articles

    • Daniel Kinnear Clarck et M.O. Chemin, Tramways : construction et exploitation, Dunod, 1880, 462 p. (lire en ligne [archive])
    • Eugène Guillaume, Les tramways : Législation et jurisprudence les concernant, Paris, Éditions Berger-Levrault, 1884, 55 p. (lire en ligne [archive])
    • Henri Tavernier (ouvrage du domaine public), Les tramways aux États-Unis, Paris, Vve C. Dunod et P. Vicq, 1896, 1 vol. (335 p.) + 1 atlas : tableaux ; in-8 + in-fol. (présentation en ligne [archive], lire en ligne [archive])
    • Albert van Dievoet, « Monographies industrielles : Les tramways de Kiew », dans L'expansion belge, revue mensuelle illustrée, n° VII, Bruxelles, août 1908, p. 295 à 298.
    • Jean-Marie Guétat, William Lachenal et Georges Muller, Du Tram au TAG, éditions La Vie du Rail, 206 p., 1987 (ISBN 9782902808274).

    Revues

    • Connaissance du Rail, numéros hors séries sur les tramways de France, de 2006 et 2008.
    • Connaissance du Rail, Les tramways français en 2009, n° spécial double 344-345, décembre 2009.
    • Tram, revue suisse bimensuelle spécialisée sur les transports publics suisses.
    • Strassenbahn Magazine, revue allemande mensuelle spécialisée sur les tramways54.
    • Blickpunkt Strassenbahn, revue allemande, trimestrial, spécialisée sur les tramways55.

    Notes et références

    Notes

    • Matériels métro léger en Allemagne, BN LRV en Belgique, Canadian Light Rail Vehicle et ALRV sur le réseau de Toronto au Canada.
    1. Alstom Citadis, Bombardier Flexity, Siemens Combino.

    Références

    • La Nature, premier semestre 1877, page 343 article très documenté intitulé Les tramways à vapeur de Louis Lucien Baclé.
    • Voir Dictionary of the Older Scottish Tongue (up to 1700) [archive]
    • http://www.etymonline.com/index.php?term=tram [archive].
    • « TRAMINOT : Définition de TRAMINOT » [archive], sur cnrtl.fr (consulté le 20 août 2019)
    • Manuelle Salathé et le Colonel Thierry Rousseau, Observatoire national interministériel, Bilan de l'accidentalité de l'année 2015, Place Beauvau, 75800 PARIS Cedex 08, Observatoire national interministériel de la sécurité routière, 2016, 179 p. (lire en ligne [archive]), p. 77
    • www.securite-routiere.gouv.fr/content/download/37021/353698/version/1/file/Bilan+de+la+s%C3%A9curit%C3%A9+routi%C3%A8re+2016.pdf
    • Les premiers tramways en Amérique [archive].
    • Forezhistoire : Le 1er tramway de France de Montbrison à Montrond [archive].
    • Le siècle des chemins de fer secondaires en France, 1865-1963. Les entreprises, les réseaux, le trafic, par Maurice Wolkowitsch, in Revue d'histoire des chemins de fer, no 30, 2004, p. 24-40, paragraphe 26 et 27 [archive]. Consulté le 25 août 2013.
    • C. N. Pyrgidis. Railway Transportation Systems: Design, Construction and Operation. CRC Press, 2016. P. 156
    • Ye. N. Petrova. St. Petersburg in Focus: Photographers of the Turn of the Century; in Celebration of the Tercentenary of St. Petersburg. Palace Ed., 2003. P. 12
    • AMTUIR - Le tramway électrique de Clermont-Ferrand [archive].
    • Saigon : Guide pratique, renseignements et adresses. Saïgon, Saïgon, J. Aspar, (sans date), 156 p. (lire en ligne [archive]), p. 14, 165, lire en ligne sur Gallica.
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    • Bertrand Rouzies, « Comment les États-Unis ont sabordé leurs réseaux de tramways » [archive], mediapart.fr, 8 avril 2018 (consulté le 8 avril 2018)
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    • www.urbanrail.net [archive] (en)
    • « Bruxelles: les travaux de prolongement du tram 9 débutent ce lundi » [archive], sur RTBF Info, 17 février 2019 (consulté le 7 mai 2021).
    • « Connexion gare du Nord » [archive], sur metro3.be (consulté le 7 mai 2021).
    • « Toots Thielemans » [archive], sur metro3.be (consulté le 7 mai 2021)
    • « Station Albert : un nouveau concept intermodal » [archive], sur metro3.be, 20 septembre 2017 (consulté le 7 mai 2021)
    • « Schaerbeek : un collectif citoyen milite pour le maintien du tram 55 » [archive], sur BX1, 4 mai 2021 (consulté le 7 mai 2021).
    • « Métro 3 : l'avancée des travaux visible depuis des plexiglas dans la station Albert » [archive], sur BX1, 25 mars 2021 (consulté le 7 mai 2021).
    • strassenbahn-magazin.de [archive]
    1. blickpunktstrab.net [archive]
    Les tramways aux États-Unis, Tavernier 1896
    • Tavernier 1896, p. 16.
    • Tavernier 1896, p. 17.
    • Tavernier 1896, p. 14.
    • Tavernier 1896, p. 20.
    1. Tavernier 1896, p. 21.

    Voir aussi

    Sur les autres projets Wikimedia :

    • Tramway, sur Wikimedia Commons
    • tramway, sur le Wiktionnaire
    • Tramway, sur Wikinews

    Articles connexes

    • Charles van de Poele
    • Chemin de fer
    • Chemin de fer secondaire
    • Plan de déplacements urbains
    • Urbanisme
    • Grand scandale des tramways américains
    • Tramway électrique Lichterfelde-Kadettenanstalt (de)

    Liens externes

    • Anciens et nouveau réseaux de tramway sur le site de l'AMTUIR (Association du Musée des Transports Urbains, Interurbains et Ruraux) [archive]
    • (de) Thèse très complète sur le renouveau du tramway en France [archive]
    • Présentation des différents réseaux de tramways en France [archive]
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    Transports en commun
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    Avion

     
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    Page d’aide sur l’homonymie

    Pour les articles homonymes, voir Avion (homonymie).

     
    Le Concorde au jubilé de la reine du Royaume-Uni.
     
    Un North American P-51 Mustang en vol. Photo prise durant un show aérien dans la base de l'Air Force à Langley, en Virginie (États-Unis).

    Un avion1 est un aérodyne (un aéronef plus lourd que l'air), entraîné par un propulseurN 1, dont la portance aérodynamique est obtenue par des surfaces fixes. Lorsque la portance est obtenue (à l'arrêt ou en mouvement) par des surfaces en rotation, l'appareil est alors dit à « voilure tournante » (hélicoptère, autogire, girodyne).

    Un avion équipé d'un dispositif lui permettant de décoller et de se poser sur l'eau (amerrir) est un hydravion. D'autres accessoires permettent l'atterrissage et le décollage sur des surfaces enneigées comme des skis situés sous les roues de l'avion.

    Celui qui le dirige est appelé pilote ou aviateur.

    Histoire

    Article détaillé : Histoire de l'aviation.
     
    Avion A. Deperdussin
     
    Avions au musée national américain de l'air et de l'espace (Smithsonian Institution), à Washington D.C..

    Le mot « aviation » (du latin « avis », qui signifie « oiseau »2, et du suffixe « atio ») a été employé pour la première fois par Gabriel de La Landelle, en 1863, dans le livre Aviation ou navigation aérienne sans ballon, un ouvrage rendant compte des tentatives d'envol de Jean-Marie Le Bris dans un appareil plus lourd que l'air.

    Le substantif masculin3,4,5 « avion » est un dérivé savant du latin avis6. Il est attesté au XIXe siècle3 : d'après le Trésor de la langue française informatisé4, il a peut-être été créé en 1875 mais sa plus ancienne occurrence connue se trouve dans le brevet no BB 205 155, déposé le 19 avril 1890 par Clément Ader7 et relatif à « un appareil ailé pour la navigation aérienne dénommé Avion »8. C'est ainsi qu'Ader a appelé l'appareil baptisé Éole, avec lequel il décolle le 9 octobre 1890 puis rase le sol sur 50 mètres à 20 cm au-dessus de la piste. Cet événement ne sera toutefois pas homologué comme étant un vol : la hauteur atteinte était insuffisante pour le qualifier de tel.

    Le troisième prototype de Clément Ader, l'Avion III, effectue un vol de trois cents mètres devant un comité militaire le 14 octobre 1897 à Satory9. Une autre raison à la non-homologation des vols de Clément Ader est que ces vols étaient soumis au secret militaire.

    À la même époque Otto Lilienthal, grâce à des prototypes qui étaient réalisés à partir de structures de bambou entoilées de coton, pouvait planer jusqu'à 400 mètres en se lançant du haut d'une colline haute d'environ vingt mètres. Le contrôle de la machine se faisait par des déplacements du corps comme pour les deltaplanes pendulaires contemporains.

    Dans les premières années de l'aéronautique, après les vols en planeur des frères Wright de 1902 et leur premier vol motorisé du 17 décembre 190310[source insuffisante], on ne parle pas encore d'avions mais d'aéroplanes. En 1908, Ferber, dans une note de bas de page de son ouvrage L’aviation, ses débuts, son développement11, écrit « Il n'y a pas de mot pour désigner l'aéroplane en particulier ; on pourrait prendre le nom créé par M. Ader ». En 1911, en hommage à Clément Ader, le général Roques, créateur de l'aviation militaire, décide que tous les aéroplanes militaires s'appelleront des avions. Mais ce n'est qu'avec la Première Guerre mondiale que les mots « avion » et « aviation » deviennent communs.

    Alberto Santos Dumont construisit de nombreux ballons à bord desquels il vola et conçut le premier dirigeable pratique. La démonstration de son aéroplane plus-lourd-que-l'air, le 14-bis, eut lieu dans le parc de Bagatelle près de Paris, avec un vol public, homologuant par là même le premier record du monde d'aviation, le 23 octobre 1906.

    Technique

    Configuration

    Article détaillé : Configuration générale d'un avion.

    Un avion est constitué :

    • d'une cellule comprenant, dans la configuration classique « tube et aile » (en anglais, Tube And Wing ou TAW)N 2, le fuselage, la voilure, l'empennage et le train d'atterrissage ;
    • d'un groupe motopropulseur à hélice ou à réaction ;
    • de commandes de vol permettant de transmettre les actions du pilote aux gouvernes ; les éléments mobiles nécessaires au pilotage de l'avion (ailerons et volets) sont situés sur les ailes, les gouvernes de direction et de profondeur sur l'empennage ;
    • de servitudes de bord, ensemble des circuits électriques, hydrauliques, air, carburant, etc. associés au fonctionnement des autres éléments ou permettant la vie à bord ;
    • de commandes et d'instruments de bord permettant le contrôle du pilotage et de la navigation ;
    • de la charge utile, ce sont les éléments associés à la mission ou à la fonction de l'avion. Ils sont le plus souvent situés à l'intérieur du fuselage ou, essentiellement pour les avions d'arme ou de travail aérien, accrochés sur le fuselage ou la voilure. Les servitudes, commandes et instruments liés à la mission ou la fonction sont communes avec celles de l'avion dans le cas d'un équipage réduit mais peuvent être séparées.

    Fonctionnement

    Principe de la portance

     
    Le profil d'une aile d'avion : intrados, extrados, bord d'attaque, bord de fuite

    Un avion vole grâce à l'écoulement de l'air autour de l'aile produisant des forces aérodynamiques :

    • la portance, perpendiculaire au vent relatif, vers le haut. Cette force est engendrée par la différence de pression entre le dessus et le dessous de l'aile .
    • la traînée, parallèle au vent relatif, vers l'arrière.

    Plus l'angle formé entre l'aile et le vent relatif (angle appelé incidence) est important, plus les forces aérodynamiques sont grandes. Ceci reste vrai jusqu'à l'angle de décrochage, où la portance commence à décroître à cause du décollement des filets d'air au-dessus de l'aile (l'extrados).

    Selon la loi de Newton et l'effet Coanda
     
    À gauche : graphique donnant l'évolution du coefficient de portance en fonction de l'angle d'incidence. Le décrochage survient dans ce cas pour un angle d'incidence de 15°
    À droite: influence de l’angle d'incidence sur la portance.

    La force de portance est générée en réaction à la masse d'air qui est défléchie vers le bas. Par réaction l'aile est tirée vers le haut, en vertu de la troisième loi de Newton12 :

    « Tout corps A (l'aile) exerçant une force sur un corps B (l'air) subit une force d'intensité égale, de même direction mais de sens opposé, exercée par le corps B ».

    La masse d'air est défléchie vers le bas, en raison de :

    • la forme de l'aile : pour un profil dissymétrique, la forme bombée de l'aile sur sa face supérieure tend à dévier l'écoulement de l'air vers le bas, selon l'effet Coanda13. La viscosité de l'air « oblige » les filets d'air à rester plaqués sur la surface supérieure de l'aile.
    • l'angle d'incidence (position de la surface de l'aile par rapport aux filets d'air). Plus l'angle d'incidence est élevé et plus la portance est forte, tant que l'incidence de décrochage n'est pas atteinte.
    Selon le théorème de Kutta

    Quand le vent relatif passe au-dessus et au-dessous de l'aile, l'air qui passe sur l'extrados va plus vite que l'air qui passe sur l'intrados, obéissant ainsi à la condition de Kutta. La pression à l'extrados est plus faible que celle à l'intrados. La dépression sur l'extrados et la pression sur l'intrados engendrent une force sur l'aile appelée portance.

    L'équilibre du vol

     
    Forces auxquelles un avion est soumis.

    Un avion subit trois types de forces :

    • la poussée du réacteur ou la traction ou la poussée de l'hélice entraînée par le moteur ;
    • le poids, effet de la gravité terrestre sur la masse de l'appareil ;
    • la résultante des forces aérodynamiques décomposée en portance et en traînée :
      • la portance, créée par le déplacement dans l'air d'une aile profilée,
      • la traînée, somme des résistances aérodynamiques est opposée au mouvement.

    Ces forces sont représentées par quatre vecteurs :

    • la traction vers l'avant s'oppose à la traînée vers l'arrière ;
    • la portance vers le haut s'oppose au poids vers le bas.

    Quand l'avion vole en palier à vitesse constante le poids est équilibré par la portance, la traînée est compensée par la traction.

    À partir de cette position d'équilibre, toute modification de l'un des paramètres entraîne une modification de l'équilibre. Si le pilote réduit les gaz, la traction diminue, la traînée devient prépondérante et la vitesse diminue. Étant proportionnelle au carré de la vitesse, la portance diminue avec la vitesse : l'avion s'inscrit dans une trajectoire descendante, entraîné par son poids. En descendant, l'avion accélère à nouveau : la portance croît à nouveau, égale et dépasse le poids : l'avion remonte. En remontant, la vitesse diminue, et ainsi de suite… Lorsque les oscillations s'amortissent du fait de la stabilité en tangage, l'avion se stabilise en un nouveau point d'équilibre : soit en descente à la même vitesse, soit en palier à une vitesse plus faible suivant son attitude de vol.

    Pilotage

    Article détaillé : Pilotage d'un avion.

    Le pilotage dans le plan vertical (en tangage) consiste à intervenir sur la portance et la traction. Le pilotage dans le plan horizontal (en virage ou en dérapage) consiste à intervenir sur le roulis (inclinaison latérale) et sur le lacet (la direction).

    Propulsion

    Article détaillé : Propulsion des aéronefs.

    Il existe plusieurs modes de propulsion permettant aux avions d'atteindre et de maintenir la vitesse nécessaire au vol, les plus répandus sont :

    • l'hélice, entraînée généralement par un moteur à piston ou une turbine (turbopropulseur),
    • le turboréacteur.

    Performance

    Différents paramètres permettent de caractériser les performances d'un avion :

    • La vitesse maximale en croisière caractérise la capacité d'un avion à rallier son objectif rapidement ;
    • La vitesse minimale, liée au décrochage, caractérise la capacité de l'avion à voler lentement lors des phases d'approche, lui permettant de minimiser sa distance d’atterrissage ;
    • Le facteur de charge maximal, lié à la résistance de la structure, caractérise la manœuvrabilité de l'avion, sa capacité à virer avec un faible rayon de virage ou à réaliser des figures de voltige ;
    • Le plafond représente l'altitude maximum de vol, influant sur la consommation de carburant en croisière ou la capacité à franchir un relief pour les avions légers ;
    • Le taux de montée caractérise la capacité d'un avion à rejoindre rapidement son altitude de croisière ;
    • Le taux de descente caractérise la capacité de l'avion à réaliser une approche à forte pente pour se conformer à la réglementation de certains aéroports visant à limiter les nuisances sonores ou les risques de collisions avec un relief ;
    • La consommation de carburant à l'altitude de croisière influant sur le coût d'exploitation de l'avion ;
    • La charge marchande, particulièrement importante pour les avions de ligne, représentant la masse de fret ou de passager(s) que l'avion peut transporter ;
    • Le rayon d'action d'un avion est la distance franchissable entre le décollage et l’atterrissage. Cette distance dépend de la masse maximale autorisée, de la masse maximale de carburant pouvant être embarquée ainsi que de la charge marchande emportée.

    Impact sur l'environnement

     
    Cette section ne cite pas suffisamment ses sources (janvier 2021). 
    Article détaillé : Nuisance aérienne.
     
    Un Boeing 747-400 au-dessus des habitations, dans le voisinage du London Heathrow Airport.

    Les avions ont un impact local au voisinage des aéroports et un impact global sur le climat. Localement, la rotation des avions dans les aéroports provoque des nuisances sonores et contribue à la pollution de l'air. Les vols d'avions militaires à basse altitude sont également une source de nuisance sonore. Globalement, les émissions des avions contribuent à l'augmentation de l'effet de serre et donc au réchauffement climatique.

    Impact climatique

    Article détaillé : Impact climatique du transport aérien.
     
    Les réacteurs d'avion contribuent de manière importante à l'effet de serre. Cela est dû principalement au CO2 produit par la combustion du kérosène, ainsi qu'aux traînées de condensation et aux nuages d'altitude qu'elles peuvent parfois générer.

    L'impact climatique du transport aérien résulte principalement de la combustion de kérosène dans les réacteurs d'avion. Celle-ci est responsable de l'émission de dioxyde de carbone (CO2), un gaz à effet de serre qui s'accumule dans l'atmosphère et dont les émissions représentent de 3 à 4 % des émissions mondiales, ainsi que d'autres émissions à courte durée de vie, dont la contribution à l'effet de serre n'est pas évaluée avec autant de précision. Il s'agit en particulier des émissions d'oxydes d'azote (NOx), qui provoquent indirectement le réchauffement du climat, et surtout des traînées de condensation et des cirrus artificiels qui se forment dans certaines conditions.

    Pour consolider les effets sur le climat de l'ensemble des émissions anthropiques, le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC) utilise le forçage radiatif qui mesure les conséquences des activités passées et présentes sur la température globale. Il a estimé que le forçage radiatif dû à l'aviation représentait 4,9 % du forçage radiatif total de 1790 à 2005, environ trois fois plus que le seul impact du CO2. Avec la croissance rapide et continue du transport aérien (de 6 à 7 % par an depuis 2015) et l'incapacité du secteur à la compenser au même rythme par des améliorations techniques ou opérationnelles, son impact climatique ne cesse de croître. Selon des projections de la tendance actuelle, la part des émissions de CO2 de l'aviation pourrait monter à 22 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre en 2050.

    Après plus de 15 ans de négociations, un accord mondial visant à réduire l'impact climatique du transport aérien a été conclu le 6 octobre 2016 sous l'égide de l'Organisation de l'aviation civile internationale (OACI). Il vise à combler l'absence de mesures concernant le transport aérien dans l'Accord de Paris de 2015 et à atteindre les objectifs que s'était fixés l'organisation en 2010 : améliorer l'efficacité énergétique de 2 % par an et stabiliser les émissions de CO2 au niveau qu'elles auront atteint en 2020. Il institue pour cela un système de compensation des émissions de CO2 pour la fraction des émissions qui dépasserait le niveau atteint en 2020 malgré un « panier de mesures techniques » adoptées dans le même temps. Ce système se traduira par l’achat de crédits-carbone par les compagnies aériennes auprès d’autres secteurs via une bourse d’échanges, sur volontariat à partir de 2021, puis de manière obligatoire à partir de 2027. De nombreuses voix, en particulier celles d'organisations non gouvernementales environnementales (ONGE), ont dénoncé le manque d'ambition de cet accord.

    Né en Suède en 2018, le sentiment de flygskam (traduit en français par « honte de prendre l'avion ») défie le transport aérien. Des voyageurs sensibilisés à la protection de l'environnement prennent moins l'avion et privilégient le train14,15,16.

    Depuis les premiers jets, la consommation des avions au siège par kilomètre a déjà baissé de 80 %. Mais l'objectif que s'est fixé le transport aérien, de réduire de 50 % ses émissions de gaz à effet de serre d'ici à 2050 (et même de 75 % en Europe), malgré le doublement attendu du trafic, sera difficile à atteindre. Il passera d'abord par l'achat d'avions plus modernes, dont la consommation de carburant est de moins de trois litres par passager pour 100 km et même moins de deux litres pour un A321neo, ainsi que par l'utilisation de biocarburants, de moitié moins polluants, et un recours accru à l'électricité pour actionner les équipements hydrauliques et pneumatiques. De nouveaux modèles d'aéronefs, comme les avions-taxis et les drones de livraison, utiliseront des moteurs électriques. Les perspectives d'une propulsion 100 % électrique sur des avions de ligne sont beaucoup plus lointaines, voire incertaines : les deux obstacles principaux sont le poids des batteries et la difficulté de sécuriser un réseau à plus de 1000 volts à bord de l'avion. Le projet le plus ambitieux de Safran se limite à un avion de 10 à 12 places pour des distances de 400 à 500 km, qui associerait à deux moteurs à hélices turbopropulsés classiques, six petits moteurs électriques, réduisant d'au moins 50 % les émissions de gaz d'un turbopropulseur, lui-même déjà de 40 à 50 % plus vertueux qu'un jet. Il pourrait être lancé dès 2025, avec un marché potentiel de plusieurs milliers d'appareils. L'étape suivante pourrait être la mise au point, vers 2030, d'avions régionaux de 40 sièges, toujours à motorisation hybride. D'autres pistes sont les biocarburants et l'hydrogène17.

    Écobilan

    La fabrication des avions fait appel à des matériaux dont la production est également — en amont — source d'impacts énergétiques, écologiques et sanitaires. Et le traitement des avions en fin de vie pose encore problème, avec un nombre d'avions à démanteler de plus en plus élevé (300 avions par an[réf. nécessaire]), sans compter les épaves déjà stockées à proximité des aéroports dans le monde. Des avions ont été transformés en récifs artificiels, mais avec des controverses sur les impacts de ce type d'opération. Les avions contiennent des matériaux précieux dont la fabrication a causé l'émission d’importantes quantités de gaz à effet de serre et de métaux lourds, mais les carlingues n'ont pas été conçues pour faciliter la récupération de ces matériaux en fin de vie.

    En France, le programme Pamela piloté par Airbus (3,242 millions d'euros aidé par l'Europe), à Tarbes, expérimente des procédés de déconstruction et valorisation ou recyclage des matériaux18.

    Typologie : les différents types d'avions

    Les deux grandes catégories sont les avions civils (commerciaux ou de tourisme) et les avions

    militaires

    Avions civils

     
    L'Airbus A350, un avion de ligne.
    Articles détaillés : Avion civil et Aviation civile.

    Les avions civils peuvent être classés comme ;

    • avions de ligne classés selon leur rayon d'action : court-courrier, moyen-courrier, long-courrier19
    • avions d'affaire ;
    • avions légers ;
    • ultra légers ;
    • Avions modèles réduits :
    Articles détaillés : Modélisme aérien et Micro-modélisme.

    Avions militaires

    Article détaillé : Avion militaire.
     
    Un Sukhoï Su-27.

    Les avions militaires sont généralement classés selon leur emploi :

    • avion de chasse, ou chasseur, conçu pour l'interception et la destruction d'autres avions (Dassault Mirage III, Lockheed Martin F-22 Raptor),
    • bombardier (tactique, stratégique ou nucléaire), dont la mission est de délivrer une ou plusieurs bombes (Boeing B-17 Flying Fortress, Boeing B-52 Stratofortress, Northrop B-2 Spirit),
    • avion d'interception, ou intercepteur, conçu pour abattre les bombardiers ennemis avant que ceux-ci n'atteignent le territoire national (F-106 Delta Dart, Mig-31 Foxhund),
    • avion de transport, chargé de transporter du fret et, ou du personnel (parachutistes par ex.) (Airbus A400M, Lockheed C-130 Hercules, C-160 Transall),
    • avion d'entraînement, avion conçu pour l'entraînement (Alpha Jet, Aero L-39 Albatros) des futurs pilotes militaires,
    • avion de reconnaissance ou de surveillance (U2, Lockheed SR-71 Blackbird), qui doit ramener des informations (électronique, photo, etc.) ou les transmettre en temps réel (Système de détection et de commandement aéroporté (SDCA)),
    • l'avion multirôle (Dassault Rafale), qui doit cumuler plusieurs de ces missions,
    • le drone, avion sans pilote (RQ-1 Predator, Dassault nEUROn),
    • etc.

    Notes et références

    Notes

    • Dans le cas d'un engin sans moteur, on parle de planeur
    1. Une autre configuration est le fuselage intégré (en anglais Blended Wing Body ou BWB), une configuration hybride qui associe les caractéristiques des fuselages classiques et des ailes volantes.

    Références

    • Définition selon la définition officielle de l'Organisation de l'aviation civile internationale (OACI)
    • Définitions lexicographiques [archive] et étymologiques [archive] de « avion » dans le Trésor de la langue française informatisé, sur le site du Centre national de ressources textuelles et lexicales
    • « Avion » [archive], dans le Dictionnaire de l'Académie française, sur Centre national de ressources textuelles et lexicales [consulté le 18 avril 2017].
    • Définitions lexicographiques [archive] et étymologiques [archive] d'« avion » dans le Trésor de la langue française informatisé, sur le site du Centre national de ressources textuelles et lexicales [consulté le 18 avril 2017].
    • Entrée « avion » [archive] des Dictionnaires de français [en ligne], sur le site des éditions Larousse [consulté le 18 avril 2017].
    • Une légende tenace voudrait qu'avion soit l'acronyme d'« appareil volant imitant l'oiseau naturel ». Ce rétroacronyme n'a aucune légitimité et serait apparu vers la fin du XXe siècle. Certaines sources affirment, sans pour autant pouvoir le prouver, que le rétroacronyme aurait été composé par Ader lui-même pour s'amuser.
    • « Et l'homme créa l'avion (1890) » [archive], sur Institut national de la propriété industrielle (consulté le 18 avril 2017).
    • Irina de Chikoff, « 9 octobre 1890 : Ader fait décoller son Éole » [archive], sur Le Figaro, publié et mis à jour le 24 août 2015 (consulté le 18 avril 2017).
    • Aérostèles http://www.aerosteles.net/fiche.php?code=versailles-ader300m&lang=en [archive]
    • « Télégramme d'Orville Wright à Kitty Hawk, en Caroline du Nord, adressé à son père annonçant quatre vols réussis, 17 décembre 1903 » [archive], sur World Digital Library, 17 décembre 1903 (consulté le 21 juillet 2013)
    • F. Ferber, L’aviation - ses débuts : son développement : de crête à crête, de ville à ville, de continent à continent, Berger-Levrault, juillet 1908, 250 p. (lire en ligne [archive]), p. 27
    • (en) Newton's Third Law of Motion [archive] - NASA
    • David Anderson, Fermi National Accelerator Laboratory, and Scott Eberhardt, formerly of the Department of Aeronautics and Astronautics, University of Washington, now at the Boeing Company [1] [archive] ou [2] [archive].
    • Frédéric Faux, « Ces voyageurs qui ont « honte de prendre l’avion » et privilégient le train » [archive], Le Figaro, 18 juin 2019.
    • « Le « flight-shaming » changera-t-il nos habitudes de voyager ? » [archive], sur Les Échos, 3 juillet 2019 (consulté le 27 avril 2020).
    • Ouest-France, « « Flygskam » : en Suède, la honte de prendre l'avion porte désormais un nom... » [archive], sur Ouest-France.fr, 10 avril 2019 (consulté le 24 avril 2020)
    • L'aéronautique poursuit sa longue marche vers le zéro CO2 [archive], Les Échos, 31 mai 2019.
    • Le programme européen LIFE Environnement: Bilan de son application en France [archive] [PDF], Ministère de l’Écologie et du développement durable, mai 2007, p. 83.
    1. Cette dénomination date de l'époque où les avions étaient principalement utilisés pour acheminer les lettres et colis postaux, l'Aéropostale.

    Voir aussi

    Sur les autres projets Wikimedia :

    • Avion, sur Wikimedia Commons
    • avion, sur le Wiktionnaire (thésaurus)
    Il existe une catégorie consacrée à ce sujet : Avion.
     

    Bibliographie

    • François Besse, 100 avions de légende, Éditions Solar, 2004
    • Tom Aubain, Un avion en trop, Éditions Magnum, 1997

    Articles connexes

    • Aviateur
    • Aviation
    • Aviation légère
    • Liste des avions civils
    • Liste d'avions militaires
    • Configuration générale d'un avion
    • Construction amateur d'avion
    • Domaine de vol

    Liens externes

    • Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes
    •  :
      • Encyclopædia Britannica [archive]
      • Encyclopédie Treccani [archive]
      • Gran Enciclopèdia Catalana [archive]
      • Store norske leksikon [archive]
    • Notices d'autorité
    •  :
      • Gemeinsame Normdatei
    • « Avion : ça plane pour moi ! » [archive], Eurêka ! , France Culture, 28 juillet 2022.
    • Schéma détaillé d'un avion de ligne [archive]
    • Fédération française aéronautique [archive]
    • (en) Flight International Actualité - Infos [archive]
    • (en) Airliners • Photos d'avions [archive]
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    Bateau

     
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    Pour les articles ayant des titres homophones, voir Bato et Batho.

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    Pour les articles homonymes, voir Bateau (homonymie).

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    Un bateau est un moyen de transport capable de flotter sur l'eau et de s'y déplacer, dirigé par ses occupants. Il répond aux besoins du transport maritime ou fluvial, et permet diverses activités telles que le transport de personnes ou de marchandises, la guerre sur mer, la pêche, la plaisance, ou d'autres services tels que la sécurité des autres bateaux.

    Les bateaux ont accompagné l'Homme dans son évolution. Indispensables lors des grandes guerres et des conquêtes, et aussi pour la subsistance par la pêche, ils ont été transformés et font maintenant partie intégrante des systèmes commerciaux et militaires modernes : plusieurs millions de bateaux de pêche sont utilisés par quelques dizaines de millions de pêcheurs de par le monde et les guerres modernes font appel à des navires hautement sophistiqués pour transporter et soutenir les forces à terre ; près de 35 000 navires de commerce ont transporté 7,4 milliards de tonnes de marchandises en 20071 (voir détail de ces chiffres plus bas).

    Les bateaux ont également pris part aux grandes explorations, aux découvertes scientifiques et à la propagation des grandes cultures : les navigateurs chinois comme Zheng He ont permis de partager des inventions comme la boussole ou la poudre à canon, tandis que les expéditions en Amérique ont diffusé la culture européenne sur ce continent. Si les bateaux ont été utilisés pour les colonisations et le commerce triangulaire, ils ont aussi servi et servent toujours à la recherche scientifique et au rayonnement culturel des pays.

    Comme l’a démontré Thor Heyerdahl avec le Kon-Tiki, il est possible de faire de longues traversées avec un simple radeau de rondins.

     
    Un doni aux Maldives.
     
    Un bateau de lamanage devant l'étrave d'un porte-conteneurs.
     
    Le Queen Mary 2 en Allemagne.

    Terminologie

    Le mot bateau est attesté pour la première fois en 1138 sous la forme batel « embarcation dont on se sert principalement sur les rivières » (Gaimar, L'Estorie des Engles [histoire des Anglais]). Il est issu de l'anglo-normand bat, lui-même emprunt au vieil anglais bāt (nominatif pluriel bātas) « embarcation, bateau de taille modeste » (> anglais boat, apparenté à l'allemand Boot et au néerlandais boot), procédant tous d'un germanique occidental *baitaz, lui-même d'un proto-germanique *baito- (« briser », « fendre »), dérivé avec le suffixe -ĕllus en latin médiéval (latinisme pour -el en ancien français, devenu -eau(x), normalement diminutif mais étant ici de nature expressive pour donner du corps au monosyllabe)2,3, la forme primitive bat est restée dialectale (normand, gallo), tandis que batel a encore été utilisée jusqu'au XVe siècle4 et a persisté comme radical de mots tels que batellerie.

    Le terme peut concerner n'importe quelle structure flottante pouvant avancer efficacement et être dirigée (contrairement au radeau), mais d'autres appellations sont préférées dans certains cas : on parle d'embarcation pour un bateau de petite taille (de l'ordre de quelques mètres de longueur), de navire pour un bateau maritime ponté de fort tonnage, de vaisseau pour les mêmes navires anciens à voile et de bâtiment pour un navire de guerre ou de commerce.

    La distinction entre « bateau » et « navire » notamment, et même d'autres termes, reste cependant variable selon les usages, le contexte, etc. Juridiquement, « bateau » désigne un bâtiment destiné à la navigation sur les fleuves et canaux, tandis qu'un « navire » est destiné à la navigation maritime5.

    L'emploi est quasiment sans ambiguïté dans certaines expressions consacrées ; on parle par exemple d'un « navire de charge » et d'un « bateau-feu », non de l'inverse ; mais d'autres expressions admettent les deux termes (« navire de pêche » ou « bateau de pêche »).

    La Institution of Naval Architects (RINA) britannique propose6 de fixer une limite à 100 mètres de longueur hors-tout entre « navires » (« ships ») et « bateaux » (« boats »), limite vite démentie par l'utilisation du terme « small ships » (« petits navires ») pour combler les manques de cette définition7.

    En pratique, l'équipage d'un pétrolier pourra appeler (son) « bateau » ce qui serait assez gros pour être appelé navire[réf. nécessaire].

    L'usage du terme « bateau » ou « navire » peut être contesté pour les sous-marins, qui peuvent flotter, mais aussi se déplacer dans les trois dimensions. Les équipages des sous-marins parlent toutefois fréquemment de leur bâtiment comme de leur « bateau »8.

    Cet article traite donc indifféremment des navires et bateaux, en employant chaque terme selon son contexte.

    Histoire

    Article détaillé : Histoire des bateaux.

    Note : l'histoire des bateaux se confond avec celle de la navigation maritime ; on peut également consulter l'article Histoire de la navigation astronomique à ce sujet.

    Les débuts : Préhistoire et Antiquité

     
    Radeau constitué de troncs d'arbre reliés entre eux.

    L'invention du bateau est attestée au Néolithique, comme le montre l'épave d'Uluburun, même si des preuves montrent que l'homme a pris la mer il y a quelque 130 000 ans9 et que le peuplement de la Nouvelle-Guinée par Homo sapiens il y a 40 000 ans pourrait selon Jared Diamond s'être fait par voie maritime. Ces premiers bateaux ont une fonction simple, qui est de pouvoir se déplacer sur l'eau, essentiellement pour la chasse et la pêche. Les plus anciennes pirogues monoxyles découvertes lors de recherches archéologiques sont la plupart du temps taillées dans des arbres résineux, à l'aide de simples outils en pierre. La pirogue de Pesse trouvé aux Pays-Bas est considérée comme étant le plus ancien bateau connu au monde.

    Il y a environ sept mille ans, des bateaux constitués de plaques de fibres végétales et des éléments de calfatage ainsi que de lest en bitume naviguent dans le Golfe persique, témoins des relations qu'entretiennent les populations de la péninsule arabique et de la Mésopotamie. Le plus vieux vestige de bateau de ce type en roseau est retrouvé à As-Sabiya, dans le désert du Koweït10. Il y a environ cinq mille ans, des constructeurs vivant au bord de la rivière Åmose au Danemark inventent le bordage cousu, qui permet progressivement d'augmenter la taille des embarcations. De la pirogue monoxyle, il ne reste bientôt que la quille des bateaux, qui perdure encore aujourd'hui dans les constructions en bois.

    Parallèlement, les premiers navigateurs constatent qu'en déployant une peau de bête ou une toile végétale tressée, tendue au bout d'une perche plus ou moins verticale fixée au fond de l'embarcation, ils peuvent utiliser la force éolienne : la voile est née. C'est ainsi que débute le peuplement de l'Océanie il y a trois mille ans11 sur des pirogues pouvant embarquer jusqu’à une cinquantaine de passagers.

    Les Égyptiens ont une parfaite maîtrise de la construction des voiliers, dont on a retrouvé un exemplaire remarquable, la célèbre barque solaire, devant la pyramide de Gizeh. D'après Hérodote12, les Égyptiens réalisent vers 600 avant notre ère une première circumnavigation autour de l'Afrique. Les Phéniciens et les Grecs achèvent progressivement de maîtriser la navigation en mer à bord des trières, explorent puis colonisent toute la Méditerranée à bord de leurs navires. Vers 340 av. J.-C., Pythéas atteignit Thulé qu'il ne put dépasser, bloqué par la banquise. Les Romains ont peu innové dans la construction navale, à l'exception du système d'abordage du corbeau. Leurs bateaux sont principalement en bordages à clin et à voile carrée13.

    Avant l'introduction de la boussole, la navigation en mer se fait principalement par la navigation astronomique. L'usage de l'aiguille aimantée est mentionné en Chine dès le IIe siècle av. J.-C. et elle y est d'usage pour la navigation entre les IVe et VIe siècles. Cette utilisation est transmise aux Arabes qui, quelques siècles plus tard, la révèlent aux Européens du Moyen Âge.

    Développements : de l'Antiquité à la Renaissance

     
    Une reconstitution de la caraque Santa Maria de Christophe Colomb.

    Jusqu'à la Renaissance, la technologie de la navigation reste primitive, basée sur les acquis techniques des civilisations méditerranéennes de l'Antiquité. L'absence d'avancée technologique importante n'empêche pas certaines civilisations de prospérer grâce à leur maîtrise de la navigation, comme les républiques maritimes de Gênes et de Venise, ou encore la marine byzantine. Les Vikings utilisent leurs knörrs pour explorer l'Amérique du Nord, commercer dans la mer Baltique et envahir ou piller de nombreuses régions côtières d'Europe occidentale.

    Vers la fin du XIVe siècle, des navires comme les cogues commencent à être systématiquement équipés de tours installées sur le pont, à la proue et à la poupe. Ces tours rendent le navire instable, et au XVe siècle, les caraques et les caravelles, les supplantent. Les tours sont progressivement remplacées par des châteaux installés à la proue et à la poupe, comme sur la Santa Maria de Christophe Colomb. L'invention du bordage à franc-bord permet une autre innovation beaucoup plus décisive, celle du sabord, et de l'artillerie qui y est associée.

     
    Jeton de la corporation des planchéeurs, metteurs à port.

    Au XVIe siècle, l'usage du franc-bord et des sabords se généralise sur les galions, ainsi que les ponts multiples, qui permettent d'augmenter le nombre de sabords et donc la puissance de feu. Les Anglais modifient leurs navires en conséquence, et font la preuve de l'efficacité de leur doctrine, en vainquant en 1588 l'Invincible Armada.

    La technique maritime dans la partie asiatique du globe se développe d'une façon assez similaire à celle de l'Europe, en matière d'efficacité et de complexité des bateaux. On peut noter des références d'actions navales japonaises dans les rapports de l'invasion mongole du Japon par la marine de Kubilai Khan en 1281. Il est probable que les Mongols permettent à cette époque le lien entre connaissances technologiques européennes et asiatiques.

     
    Un atakebune japonais du XVIe siècle.

    En Chine, 50 ans avant Christophe Colomb, Zheng He parcourt le monde à la tête d'une armada gigantesque pour l'époque, dont les plus grandes jonques comptent 9 mâts, mesurent 130 mètres de long et 55 mètres de large. L'armada de Zheng He emporte 30 000 hommes à bord de 70 vaisseaux, l'objectif des expéditions se limitant à vanter la gloire de l'empereur chinois.

    Au Japon, au cours de l'époque Sengoku (XVe au XVIIe siècle), les grands féodaux qui luttent pour la suprématie font construire de grandes flottes côtières de plusieurs centaines de bateaux, comme les Atakebune.

    Spécialisation et modernisation

     
    Le Redoutable à Trafalgar (Auguste Mayer)
    1836, 61 × 45 cm, musée national de la Marine, Paris Le HMS Sandwich (à droite - 90 canons, non présent à la bataille) achève le Bucentaure (à gauche - vaisseau de 80 canons, confondu à tort avec le Redoutable, lequel venait de combattre durant 2 heures le HMS Victory, vaisseau de 104 canons de Nelson, ici représenté à l'arrière plan).

    Parallèlement à la spécialisation militaire, on constate entre l'Antiquité et la Renaissance une différenciation de plus en plus nette entre marine de pêche et marine commerciale. La pêche reste, et restera jusqu'à la fin du XIXe siècle, une activité essentiellement côtière, de cabotage, pratiquée par des individus ayant par ailleurs peu de moyens financiers, donc utilisant des bateaux de petite taille. Le commerce maritime, lui, connaît un essor progressif qui pousse à l'emploi de grands navires, tels que les gabares, affrétés par des compagnies maritimes aux moyens financiers importants. Cette activité de commerce reste également associée, en Europe du moins, à l'activité exploratoire, qui s'autofinance par les retombées commerciales de l'exploration.

    Lors de la première moitié du XVIIIe siècle, la marine française met au point un nouveau type de navire, portant soixante-quatorze canons. Ce type de navire devient l'ossature de toutes les flottes de combat européennes. Ces vaisseaux de 56 mètres de long nécessitent chacun plus de 3500 chênes centenaires pour leur construction, ainsi que 40 km de cordage. Ils emportent un équipage de près de 800 marins et soldats.

     
    Un petit bateau de plaisance et un remorqueur à Rotterdam.

    La différenciation des fonctions des navires évolue peu jusqu'à la fin du XIXe siècle. La révolution industrielle et l'arrivée de nouvelles méthodes de propulsion (mécanique) et de construction (métallique) déclenchent par contre une explosion des différenciations. Le besoin d'avoir des bateaux de plus en plus efficaces pour les missions qui leur sont confiées, la fin des conflits systématiques pour la suprématie maritime, l'augmentation des capacités financières des puissances industrielles, engendrent une prolifération de bateaux à usage de plus en plus spécialisé, autant dans les domaines de la pêche et du commerce que dans le domaine militaire. On voit également apparaître des navires très spécialisés dans des fonctions nouvelles, comme les bateaux de sauvetage, les navires scientifiques, les bateaux pompiers.

    On comprend dès lors qu'une classification des bateaux par type ou par fonction est difficile. Soit on se limite aux quatre fonctions historiques : pêche, commerce, militaire, exploration, la classification est très généraliste, et déjà à ce niveau on a des difficultés à classifier la plupart des navires anciens; soit on classifie selon les types de navires spécialisés contemporains, et on ne sait alors vraiment plus comment classer les navires anciens. La difficulté est augmentée par le fait que la désignation de nombre de types de bateaux, comme sloop, frégate… est autant utilisée pour désigner des navires anciens que des bateaux modernes n'ayant parfois pas grand-chose à voir avec leurs prédécesseurs.

    Distinguer les bateaux anciens des bateaux modernes est également difficile, nombreux étant ceux pouvant relever des deux périodes.

    Situation actuelle

     
    Flottille de pêche aux îles Féroé, mêlant chalutiers modernes à l'arrière-plan et embarcations traditionnelles à l'avant-plan.
     
    Bateau de liaison entre les deux rives de l'IJssel, en province de Gueldre (Pays-Bas).

    Actuellement, les bateaux et navires restent des outils essentiels pour le commerce international et local, la sécurité des États ou le rayonnement culturel.

    La flotte de commerce comprenait 34 882 navires de plus de mille tonneaux de jauge brute en 20071, totalisant 1,04 milliard de tonnes de port en lourd ; ils ont transporté 7,4 milliards de tonnes de marchandises en 2006, une somme qui a augmenté de 8 % par rapport à l'année précédente; la flotte de commerce croît au même rythme. Pour ce qui est du tonnage, 37,5 % de ces navires sont des pétroliers, 35,8 % des vraquiers, 10,9 % des porte-conteneurs et 10,3 % des cargos polyvalents.

    En 2002, on comptait 1 240 bâtiments de guerre en activité dans le monde, sans les petites unités comme les corvettes et patrouilleurs. Les États-Unis possédaient 3 millions de tonnes de matériel, la Russie 1,35 million, le Royaume-Uni 504 660 tonnes et la Chine 402 830 tonnes. Si le XXe siècle a vu se passer de nombreux engagements navals lors des deux guerres mondiales, il a aussi été marqué par la guerre froide et la montée en puissance des forces navales des deux blocs. Actuellement, les grandes puissances se servent de leur marine pour la projection de puissance (mener une guerre loin de son territoire, comme le Royaume-Uni aux Malouines ou les États-Unis en Irak) ou pour la défense de leur territoire.

    Il est plus difficile d'estimer le nombre de bateaux de pêche: les plus grands sont comptés comme navires de commerce, les plus petits sont innombrables: on peut en trouver dans la plupart des villages de bord de mer dans le monde, assurant la subsistance de leurs habitants. En 1995, la FAO estimait la flotte de pêche mondiale à quelque 3,8 millions de navires, dont un tiers de navires pontés et deux tiers d'embarcations non pontées d'une longueur généralement inférieure à 10 mètres14. On estime que 132,2 millions de tonnes de poissons et de coquillages ont été produites en 200315. En 1990, 28,6 millions de pêcheurs étaient en activité dans le monde14.

    La flotte de plaisance est encore plus difficile à estimer, puisqu'elle rassemble un grand nombre d'embarcations, de bateaux annexes, etc. Rien qu'en France, 837 182 bateaux de plaisance étaient immatriculés en 2003, dont 75 % de bateaux à moteur.

    Anatomie

     
    Quelques éléments constitutifs d'un bateau ponté : 1- cheminée - 2- arrière, poupe ou "cul" - 3- hélice devant le safran - 4- bordé de la coque - 5- ancre - 6- bulbe d'étrave - 7- avant, proue ou étrave - 8- pont ou gaillard d'avant et 9- superstructure.

    Quelle que soit sa taille, un bateau comprend toujours divers éléments constitutifs. On trouve un flotteur, solide fermé assurant l'étanchéité, constitué principalement de la coque et éventuellement d'un pont la recouvrant. Il dispose d'un système propulsif, souvent d'un appareil à gouverner. Suivant l'utilisation du bateau, on trouve ensuite divers locaux : logement, cale, soute, compartiment machine, et des équipements lui permettant d'assurer sa fonction, comme des grues pour les cargos.

    Flotteur

     
    La coque doit pouvoir supporter les dures conditions de mer : illustration sur un navire frigorifique dans du mauvais temps.

    Le flotteur (la coque) doit avoir pour première caractéristique d'être plus léger que le poids d'eau correspondant à son volume, afin que la poussée d'Archimède lui permette de flotter. La coque peut prendre plusieurs formes, de simples rondins de bois assemblés pour constituer un radeau, aux coques composites des voiliers de compétition. Il peut y avoir une seule coque (monocoque), deux (catamaran), trois (trimaran) mais rarement plus, bien que certaines expériences soient tentées avec des pentamarans comme futurs navires de commerce. Les coques sont en général parallèles les unes aux autres, et reliées par des bras.

    La coque est divisée en plusieurs éléments : l'étrave est la partie la plus à l'avant, le brion est la partie avant sous la flottaison ; la quille ou la ligne de quille le prolonge sur sa longueur ; l'arrière est formé d'un étambot et d'un tableau arrière. La coque comporte souvent des appendices servant à la propulsion (hélice), à la giration (gouvernail), à limiter certains mouvements (quilles de roulis), à l'hydrodynamisme (bulbe d'étrave) ou aux fonctions du navire (apparaux de pêche, dôme sonar). La flottaison sépare les œuvres vives en dessous et les œuvres mortes au-dessus.

    La coque supporte enfin les différentes contraintes : contraintes hydrostatiques puisqu'elle doit supporter le poids du bateau, souvent inégalement réparti ; contraintes hydrodynamiques provenant du choc des vagues ; elle doit aussi prévenir le naufrage en cas de collision ou d'échouement. Elle est ainsi souvent doublée sur les plus gros navires, notamment les pétroliers. La coque est construite en bois pour les navires anciens et certains bateaux de plaisance, en acier pour la majorité des navires de commerce, en aluminium pour les navires rapides, en plastique pour de nombreux bateaux de plaisance et en composite pour les voiliers rapides.

    Appareil propulsif

    Article détaillé : Propulsion maritime.
     
    Voilier de pêche traditionnel du Mozambique.
     
    Moteur Diesel quatre-temps sur un navire de charge.

    Si le système propulseur peut être constitué d'une simple pagaie, on trouve aussi sur les grands cargos, les plus gros moteurs Diesel au monde. La propulsion relève de trois catégories: propulsion humaine, propulsion vélique et propulsion mécanique. La propulsion humaine comprend la perche, encore utilisée en zone marécageuse, l'aviron (sport) utilisé en compétition et historiquement sur les galères, la pagaie, la godille et le pédalo. Actuellement ces systèmes sont réservés aux petites embarcations ou comme propulsion d'appoint sur les petits voiliers.

    La propulsion vélique s'effectue au moyen de voiles dressées sur un ou des mât(s), supportées par des espars et contrôlées par des cordages. Historiquement le système le plus employé jusqu'au XIXe siècle, il est maintenant réservé à la plaisance, aux régates et aux grands voiliers d'apparat. Cependant, des systèmes expérimentaux sont testés afin de réaliser des économies de carburant sur les grands navires, tels que la turbovoile ou le cerf-volant de traction.

    La propulsion mécanique comprend un moteur et un propulseur. Le moteur s'est d'abord développé avec la machine à vapeur, maintenant remplacée dans la plupart des utilisations par des moteurs Diesel deux-temps ou quatre-temps, par un moteur hors-bord à essence sur les petites unités, par une turbine à gaz sur les navires rapides (NGV, frégates…), ou par un groupe diésel-électrique pour des applications avancées. Certaines machines avancées combinent deux systèmes, comme le CODAG pour Combined Diesel and Gas (moteur Diesel et turbine à gaz combinés, sur les bâtiments de guerre). Des moteurs électriques ont parfois été utilisés, par exemple sur des paquebots. Enfin, l'énergie nucléaire est employée sur des navires de guerre et les brise-glaces.

    Le propulseur le plus courant est l'hélice et ses diverses variantes: hélices jumelles, supra-divergentes ou supra-convergentes, à pas variable, en tuyère… un petit bateau possède souvent une seule hélice et un porte-avions jusqu'à quatre, complétées par des propulseurs transversaux, d'étrave ou d'arrière.. La puissance est transmise aux hélices par un arbre d'hélice relié éventuellement à un réducteur. Les hélices peuvent être montées sur des supports externes (arbres porte-hélices) ou (Z-drive, pods) ou remplacées par un système similaire (propulseur Voith-Schneider, hydrojets). Il existe enfin des systèmes expérimentaux (propulsion magnétohydrodynamique, à réaction) dont l'utilisation est réservée aux applications militaires ou aux records de vitesse.

    Appareil à gouverner

    Articles détaillés : Gouvernail et Safran (bateau).
     
    Safran d'un navire en cale sèche au chantier de Remontowa à Gdańsk en Pologne.

    Sur un bateau à propulsion humaine, un système pour contrôler la direction peut ne pas être nécessaire. Il le devient en cas de propulsion mécanique ou vélique. Le dispositif le plus courant est un gouvernail constitué d'un safran, plan immergé à l'arrière de la coque, pouvant être braqué pour générer une force latérale servant à faire tourner le bateau. Le safran est braqué par la barre, actionnée manuellement ou par un pilote automatique. Le gouvernail peut être supprimé quand le propulseur est orientable : moteur hors-bord, pods ou Z-drive.

    En appoint, les propulseurs d'étrave permettent de faire éviter (tourner) le bateau à faible vitesse, par exemple dans les ports ou pour les navires à positionnement dynamique. Les voiles situées aux extrémités d'un voilier ont également un rôle plus directionnel que propulsif.

     

    Cales, locaux et superstructures

     
    Dunette richement décorée sur le trois-mâts Götheborg.
    Articles détaillés : Cale (navire) et Superstructure (bateau).

    Dès qu'il atteint une certaine taille, de l'ordre de huit mètres de longueur, un bateau possède souvent un ou plusieurs ponts fermant la coque et divisant l'espace horizontalement. Le pont principal constitue un élément essentiel de la rigidité de la poutre-navire. Sur un voilier de plaisance, ils serviront à délimiter une cabine pour l'habitation ; sur un bateau plus grand (bateau de pêche ou de commerce), on trouvera une ou plusieurs cales abritant les marchandises, une salle des machines pour l'appareil propulsif, divers locaux permettant le travail, et des cabines pour l'équipage. Des réservoirs permettent de stocker le carburant, l'huile de moteur et l'eau douce. Enfin, des ballasts sont aménagés afin d'équilibrer le navire.

    Au-dessus du pont principal, on trouve diverses superstructures dont la fonction est parfois esthétique. Elles sont en général très basses sur un voilier, entièrement à l'arrière sur un navire de charge, s'étendant sur toute la longueur pour un navire des passagers, ou divisées en plusieurs éléments sur les grands voiliers.

    Équipements

     
    L'ancre à jas est le symbole courant des bateaux et de la navigation.

    Si chaque type de bateau a ses équipements propres (se reporter à chaque article pour les détails), certains équipements sont communs à de nombreux types:

    • Une ou plusieurs ancres à l'avant permet le mouillage et l'immobilisation du bateau en eaux peu profondes. Elle est reliée à une chaîne passant à travers un écubier jusqu'au puits aux chaînes. les chaînes et les ancres ainsi que les apparaux constituent les lignes de mouillages qui sont manœuvrées par un guindeau ou un cabestan.
    • Un mât permet de porter les antennes, feux de navigations, pavillons, radar, corne de brume, etc. conformément à la législation. Sur un voilier, le ou les mâts portent également les voiles; ils sont maintenus par des manœuvres dormantes, tandis que les voiles sont contrôlées par des manœuvres courantes. L'ensemble de la mâture forme le gréement.
    • Divers apparaux tels que cabestans, guindeaux, treuils ou winchs servent à manœuvrer les cordages pour l'amarrage, les voiles ou les grues.
    • Des grues ou des mâts de charge sont utilisés pour charger et décharger des marchandises au travers d'ouvertures pratiquées dans le pont (écoutilles recouvertes de panneaux de cale) ou dans la coque (portelones). Une coupée permet aux personnes de transiter entre le bateau et la terre.
    • L'accastillage comprend enfin les diverses pièces d'équipement nécessaires pour les manœuvres.

    Finalement, à partir d'une certaine taille, tout bateau emporte une embarcation de sauvetage ou un radeau de sauvetage assurant la sécurité des personnes en cas de naufrage.

    Fonctionnement

    Hydrostatique

    Article détaillé : Équilibre du navire.
     
    Catamaran « Tornado » à la gîte : la stabilité est assurée par l'écartement entre les coques.

    La sustentation d'un bateau peut être assurée de différentes façons :

    • pour un bateau « archimédien » ou « à déplacement », le poids de la coque est compensé par la poussée d'Archimède correspondant au poids du volume d'eau déplacé (d'où le terme de déplacement). C'est le cas de tous les gros navires et de la majorité des bateaux « classiques ».
    • pour un bateau à coque « planante », de type hydroptère, la sustentation est hydrodynamique : le bateau flotte à l'arrêt mais la coque se soulève à pleine vitesse grâce à l'action de l'eau sur les surfaces portantes, réduisant d'autant la résistance de l'eau.
    • pour les navires à effet de surface et les aéroglisseurs, la sustentation est assurée de façon aérostatique soit par un coussin d'air, soit par la création d'une poche d'air par effet de surface.

    Le bateau est en équilibre d'une part lorsque les forces sont d'égale grandeur, donc quand l'immersion est suffisante pour que la poussée d'Archimède compense le poids ; d'autre part lorsque les moments sont équilibrés. Le bateau prend ainsi une position d'équilibre. Si les poids sont également répartis, le bateau flotte avec une inclinaison nulle, mais l'action des vagues, du vent et le déplacement des poids (déplacement de l'équipage, du lest, de la cargaison) entraîne une inclinaison par rapport à l'axe longitudinal (gîte) ou transversal (assiette). Si la gîte est prévue sur les voiliers en raison de l'action du vent, elle est évitée autant que possible sur les bateaux à moteur : elle est source d'inconfort et de risques puisqu'une gîte excessive peut mener au chavirage.

    L'équilibre et la stabilité d'un bateau sont donc étudiés d'une part de façon statique (répartition des poids) et dynamique (action des vagues et du vent). Les moyens pour compenser une gîte excessive sont le déplacement de l'équipage sur les petits voiliers, le réglage des voiles selon l'allure, un lest fixe (placé en bas de la quille) ou orientable, ou des ballasts pouvant être remplis d'eau. L'assiette est compensée de la même façon.

    Hydrodynamique

     
    Système de vagues généré par le bateau de pêche Doña Delfina aux formes assez pleines.

    L'avancée d'un bateau est contrariée par la résistance de l'eau. Cette résistance peut être décomposée en plusieurs composants16 dont les principaux sont la friction de l'eau sur la coque et la création de vagues. Pour réduire la résistance et donc accroître la vitesse pour une puissance donnée, il faut réduire la surface immergée et utiliser des formes de coque produisant des vagues d'amplitude moindre. Pour cela, les bateaux rapides sont souvent plus fins, avec des appendices de taille plus réduite ; la friction de l'eau est aussi réduite par un entretien régulier de la coque sur laquelle se déposent des animaux et des algues, en l'enduisant d'un antifouling. La résistance de vague peut être réduite par l'ajout d'un bulbe d'étrave et par des formes régulières et fines.

    Cependant, la résistance à l'avancement grandit très vite pour un navire à déplacement lorsque le nombre de Froude atteint 0,4 ; pour dépasser cette vitesse, il faut soit alléger et affiner la coque soit utiliser une portance dynamique additionnelle permettant à la coque de « déjauger » et de réduire la résistance :

    • coques « planantes ». C'est le cas de dériveurs de course comme les 49ers, des "hors-bords", des vedettes et de certains navires à passagers rapides,
    • catamarans à ailes immergées (foils), hydroptères,
    • portance aérostatique (coussin d'air).
    Article connexe : Navire à grande vitesse.
     
    Mouvements d'un bateau selon les trois axes : 1- pilonnement - 2- embardée - 3- cavalement - 4- lacet - 5- tangage et 6- roulis.

    Pour les grands projets, disposant d'un financement adéquat, la résistance hydrodynamique peut être testée dans un bassin d'essais des carènes ou en utilisant la simulation numérique.

    Le bateau subit également des mouvements dus à son déplacement dans l'eau : ces mouvements peuvent être éprouvants pour les passagers et pour le matériel et doivent être maîtrisés si possible. Le roulis peut être limité par une quille de roulis, par des ailerons stabilisateurs ou par un système de poids ; le tangage est plus difficile à limiter et peut devenir dangereux si l'avant du bateau tape dans les vagues, phénomène appelé tossage. C'est en général au stade de la conception que la forme de coque est optimisée pour cela ; lors de la navigation, c'est le centrage des poids, le matossage, et le changement de route (ou d'allure) qui permet de limiter les mouvements.

     

    Structure

     
    Reconstruction de la frégate Hermione à Rochefort en bois massif.

    La structure absorbe la répartition des masses, le choc des vagues, les efforts dus à l'avancée dans l'eau et à la pression du vent, et les diverses contraintes de la navigation ou du port. La structure est constituée de deux parties : la charpente primaire ou principale qui soutient la structure, et la charpente secondaire plus dense qui est associée au bordé pour le raidir. Cette distinction est claire pour la construction en bois massif ou en métal, mais disparaît sur les constructions à clin ou en sandwich, où la structure est intégrée au bordé. La charpente est complétée par un système de raidisseurs transversaux (des raidisseurs sont ajoutés transversalement, comme les membrures et les barrots) ou longitudinaux (raidisseurs longitudinaux comme les lisses). Des renforts sont ajoutés aux endroits subissant de fortes contraintes : carlingue, base du moteur, support de l'arbre d'hélice, épontilles, pied de mât et cadènes, etc.

    La structure a aussi le rôle d'absorber le bruit et les vibrations qui sont une source d'inconfort et de risque pour la structure elle-même. La structure intègre également des cloisons étanches afin de subdiviser le bateau en zones étanches permettant de garder une stabilité suffisante après avarie (par exemple, le bateau doit pouvoir rester à flot si un compartiment ou deux sont envahis), ainsi que des cloisons anti-feu pour retarder la progression d'un incendie.

     

    Vie d'un bateau

    La vie d'un bateau passe par plusieurs étapes : tout d'abord, son acquisition qui revêt diverses formes selon l'utilité finale (de la commande à un chantier de production en série, au contrat entre armateur, affréteur et chantier) ; puis la phase de conception réalisée par un architecte naval. La construction est ensuite réalisée dans un chantier naval, après quoi le bateau est lancé et peut être utilisé. La fin de vie revêt également différentes formes.

    Conception

    Article détaillé : Architecture navale.
     
    Le plan de formes est un des plans de base et ici pour un cargo polyvalent.

    La conception d'un bateau passe par différentes phases17 : à partir d'un programme ou d'un cahier des charges, l'architecte naval suit une spirale de projet consistant à créer un premier schéma, évaluer les dimensions, les espaces et le déplacement. À partir de là, un avant-projet peut être réalisé incluant la forme de la carène, le profil général et une première estimation de la puissance propulsive. Une fois ces données fixées, le projet en tant que tel peut être défini.

    Un dossier de projet comprend typiquement un plan d'ensemble, une spécification générale décrivant les particularités du bateau et incluant un devis de masses, le plan de formes, divers plans de structure et de construction que le chantier utilisera, dont une coupe au maître présentant les échantillonnages. Selon la taille du bateau et les besoins, on peut encore trouver un plan de voilure, des capacités, électrique, des systèmes de ventilation…

    L'architecte est également soumis aux diverses réglementations ; un rapport de franc-bord et une épure de jauge montre le respect de ces règlements, de même que des schémas d'évacuation en cas de naufrage pour un bateau à passagers ou un schéma de cloisonnement anti-feu.

    Construction

    Article détaillé : Construction navale.
     
    Lancement d'un navire par le côté à Gdansk en Pologne.

    La construction a lieu dans un chantier naval ; elle peut durer de quelques mois pour une unité produite en série, à plusieurs années pour la reconstruction d'un bateau en bois comme la frégate Hermione, voire plus de dix ans pour un porte-avions. Le mode de construction est dicté principalement par le matériau de la coque et par la taille du bateau. La coque d'un voilier de série en plastique est construite à partir d'un moule ; la coque d'un cargo en acier est réalisée en plusieurs blocs soudés les uns aux autres au fur et à mesure qu'ils sont construits.

    De manière générale, la construction commence par la coque (et par la pose de la quille dès que le bateau dépasse une trentaine de mètres), dans une cale sèche ou à terre. Une fois celle-ci assemblée et éventuellement peinte, elle est lancée par le côté ou par l'arrière, ou par submersion si elle se trouve dans une cale inondable ; un petit bateau sera simplement mis à l'eau par une remorque ou une grue. La superstructure est posée et les travaux de finition permettent d'installer les emménagements et équipements.

    Une fois terminé, le bateau est livré au client. Le lancement et la livraison donnent souvent lieu à une cérémonie pour un bateau d'une certaine importance : la cérémonie de baptême est l'occasion de donner un nom au bateau. Le prix typique d'un bateau est de quelques dizaines d'euros pour une petite barque, 1 000 euros pour un hors-bord de petite taille, plusieurs dizaines de milliers d'euros pour un petit voilier de compétition et plus de 2 millions d'euros pour un voilier du Vendée Globe. Un chalutier de 25 mètres peut coûter 2,5 millions d'euros, et un ferry rapide pour 1 000 passagers plus de 50 millions d'euros. Le prix d'un cargo dépend de sa complexité : un petit cargo polyvalent coûte 20 millions de dollars, un vraquier Panamax 35 millions de dollars, un superpétrolier 105 millions de dollars et un grand méthanier près de 200 millions de dollars18. C'est toutefois parmi les navires militaires que l'on trouve les plus coûteux, notamment à cause de l'électronique embarquée : 2 milliards de dollars pour un sous-marin de classe Seawolf, et 3,5 milliards de dollars pour un porte-avions géant.

    Attribution du nom

    Concernant la marine française, durant toute la période de la marine à voile, le genre (masculin-féminin) des noms de baptême des navires était généralement choisi en fonction de leur type. Ainsi les vaisseaux ou bricks portaient le plus souvent un nom masculin, tandis que les frégates, goélettes ou flûtes se voyaient attribuer un nom féminin.

    Pour les désigner, on employait les articles définis « le », « la », « l' » et « les » : le Glorieux, le Soleil Royal, la Boussole, la Belle Poule, l'Étoile ou les États-de-Bourgogne. Au XXe siècle, le noms de baptême de certains navires et sous-marins ont intégré l'article. C'est le cas notamment pour les patrouilleurs des classes La Confiance et P400, sept des treize avisos de la classe Élan et pour les quatre sous-marins nucléaires de la classe Le Triomphant.

    Réparation et conversion

     
    Dock flottant en Pologne servant aux réparations du porte-conteneurs Spirit.
     
    Pêcheurs de Tanzanie débarrassant la coque des algues en les brûlant.

    Lors de son service actif, le bateau connaît des périodes de navigation, des temps d'attente / chargement / déchargement aux ports, et des périodes d'hivernage entre les saisons de navigation. Cependant, le bateau fatigue : une visite en cale sèche est nécessaire à intervalles réguliers (tous les ans pour un paquebot, tous les deux ans et demi pour un navire de charge) afin de débarrasser la coque des animaux incrustés comme les pouces-pieds, de refaire la peinture et de renouveler les zincs, anodes solubles servant à éviter la corrosion de l'hélice, de la coque et du tuyautage eau de mer. À d'autres intervalles, une plus longue visite dans un chantier peut être nécessaire pour changer certaines pièces, notamment de l'appareil propulsif et directionnel qui fatiguent vite. C'est l'occasion de tester la résistance de la structure, le câblage électrique, de mettre à niveau les installations selon les réglementations, etc.

    Si le bateau a subi une avarie et qu'il n'est pas déclaré « perte totale » (auquel cas il est le plus souvent mis à la casse), il entre en chantier pour réparations, ce qui peut parfois se faire à flot. Enfin, les reconversions ont plusieurs buts, comme adapter un navire non rentable à un autre but (un pétrolier en FPSO par exemple) ou sauver ce qui peut l'être après une grosse avarie (conversion en barge d'un navire de charge).

     

    Fin de vie

    Article détaillé : Fin de vie d'un bateau.
     
    Naufrage, de Claude Joseph Vernet, 1759, 96 × 134,5 cm, musée Groeninge de Bruges.

    Un navire de charge a une durée de vie comprise entre vingt et trente ans19 ; un voilier en contreplaqué peut durer entre trente et quarante ans, à peu près comme un bateau en plastique. Les navires en bois bordé sur membrure ont une durée de vie virtuellement infinie, n'importe quelle pièce de leur structure pouvant être remplacée : le plus ancien grand voilier en état est le HMS Victory (lancé en 1765, et mis en cale sèche en 1920), le plus ancien grand voilier encore à flot et navigable est le USS Constitution (lancé en 1797). Les navires en fer peuvent souvent dépasser la centaine d'années (les navires en acier, plus résistants mécaniquement le sont beaucoup moins face à la corrosion) : le plus vieux grand voilier en fer est l'Elissa (lancé en 1877 et naviguant toujours). Avec le vieillissement, la solidité de la coque est compromise par la corrosion (rouille, électrolyse), l'osmose, différentes réactions chimiques dans les résines et colles, la pourriture, ou les xylophages, et il devient trop dangereux de faire naviguer le bateau. Celui-ci peut être sabordé en mer, abandonné comme épave ou mis à la casse pour démolition. Il peut aussi être réutilisé pour former une digue près d'un port ou comme navire musée.

    Un destin prématuré peut l'attendre sous la forme d'une fortune de mer : incendie, collision, échouement ou chavirage peuvent entraîner une perte totale du bateau ou nécessiter d'importantes réparations en cale sèche. D'un autre côté, il peut être préservé notamment s'il a une forte valeur : c'est parfois le cas des grands voiliers ; ces navires représentent leur pays ou région d'origine lors de manifestations nautiques en servant « d'ambassadeurs ».

    Enfin, de nombreux bateaux détruits ou perdus « survivent » tout de même pour les personnes qui y étaient attachés grâce à des maquettes ou des reliques : certains objets symboliques sont conservés, comme une ancre, une plaque d'identification, une pièce d'accastillage ou la cloche du bord.

    Utilisations et classification

    Article détaillé : Liste des types de navires.

    La classification des bateaux est un exercice ardu et on trouve quasiment autant de classifications que d'auteurs ; la raison principale est la quantité de paramètres pouvant être utilisés, qui incluent :

    • le nombre de coque (monocoque, catamaran), leur forme (dériveur, quillard, étrave « brise-glaces »), leur matériau de construction ;
    • le type de propulsion : humaine, mécanique, ou à voiles. Dans ce dernier cas, le type de gréement donne lieu à de nombreuses variations, types et sous-types, en fonction du nombre, de la taille respective et de la position des mâts, ainsi que de la forme des voiles ;
    • l'époque et l'origine géographique : certains bateaux sont typiques d'une région (tels les pinasses du bassin d'Arcachon, les gondoles de Venise ou les jonques chinoises) ou de leur époque (trières de la Grèce antique, Man'o'wars du XVIIIe siècle) ;
    • le constructeur, la série ou la jauge déterminent des « classes » de bateaux dans le domaine militaire, ou de la compétition comme la classe J des années 1930. La « patte » d'un architecte naval peut aussi se reconnaître, notamment pour les voiliers.

    Ces critères sont décrits dans les articles correspondants, notamment gréement. Une autre façon de catégoriser les bateaux est selon leur utilisation, telle que décrite par Dominique Paulet et Dominique Presles17 : bâtiments militaires, navires de commerce et de services, bateaux de pêche, bateaux de plaisance et de compétition. C'est cette classification qui est présentée ci-dessous, en y ajoutant les bateaux fluviaux et les « inclassables ».

    Navires de commerce

    Les navires de commerce comprennent trois grandes catégories : les cargos, les navires à passagers, et les navires de service et spécialisés. Les navires de charge servent au transport de marchandises sèches ou liquides. Les marchandises sèches peuvent être transportées en vrac (vraquiers), emballées (cargos polyvalents), en conteneurs (porte-conteneurs), sur camions (rouliers)… Les marchandises liquides utilisent des navires-citernes tels que les pétroliers ou méthaniers. Certains pétroliers sont aussi les plus grands navires et les plus grandes structures flottantes au monde.

    Les navires à passagers transportent des personnes ; leur taille va du transbordeur fluvial aux grands paquebots et liners. Les navires de servitude servent à apporter leur concours à d'autres bateaux : remorqueurs, bateaux pilote, de sauvetage, etc.

    Enfin, les navires spécialisés ne servent pas au transport mais accomplissent d'autres tâches : pose de câbles sous-marins (câbliers), recherche scientifique (navires océanographiques), dégagement de passages (brise-glaces)…

    La plupart des navires de commerce ont des formes ventrues afin de contenir une cargaison maximale. Leur coque est en acier, voire en aluminium pour les plus rapides ; seuls les petits bateaux de servitude sont en plastique. Ils comprennent un équipage dirigé par un commandant et des officiers spécialisés, ainsi qu'un équipage spécialisé si besoin (par exemple sur un navire scientifique). Ils sont généralement propulsés par une hélice mais parfois deux pour plus de sécurité et être plus manœuvrant entraînées par un moteur Diesel ; les bateaux à grande vitesse emploient des hydrojets et parfois une turbine à gaz.Certains sont propulsés par des pods électriques.

    • Deux porte-conteneurs modernes à San Francisco.

      Deux porte-conteneurs modernes à San Francisco.

    • Ferry à Hong Kong.

      Ferry à Hong Kong.

    • Bateau pilote dans le port de Rotterdam.

      Bateau pilote dans le port de Rotterdam.

    • Le Pourquoi pas ?, navire océanographique à Brest.

      Le Pourquoi pas ?, navire océanographique à Brest.

    Bâtiments militaires

    Les navires de guerre modernes sont divisés en différents types de bâtiments qui correspondent à leurs capacités militaires, leurs déplacements et leurs missions. Les plus courants sont les patrouilleurs, les corvettes, les frégates, les destroyers et les croiseurs. Ils constituent l'« épine dorsale » des flottes modernes. Les porte-aéronefs et les porte-hélicoptères mais surtout les porte-avions ont des dimensions impressionnantes. Les porte-avions peuvent mesurer jusqu'à 330 mètres, déplacer 100 000 tonnes et embarquer plus d'une soixantaine d'appareils. Sous la mer les sous-marins nucléaires d'attaque, les sous-marins nucléaires lanceurs d'engins possèdent une autonomie quasi illimitée, et celle des sous-marins à propulsion conventionnelle Diesel/électrique n'a plus rien à voir avec la faible autonomie des submersibles. Les bâtiments de débarquement peuvent embarquer un état-major, transporter des aéronefs, des troupes, des blindés et des véhicules ainsi que des engins de débarquement, en particulier aéroglisseurs. Ils peuvent avoir une capacité de bateau hôpital.

    D'autres bateaux ne sont pas forcément destinés au combat mais sont utilisés par les forces navales : chasseurs de mines, collecteurs de renseignements, pétroliers-ravitailleurs d'escadres et bâtiments de soutien logistique, bateaux et voiliers pour la formation dans les écoles navales. Dans certains pays, l'État assure aussi des missions scientifiques (hydrographie, océanographie) grâce à des bâtiments armés par sa marine militaire. Enfin, la marine a aussi souvent une mission de surveillance et de protection des frontières maritimes assurée par des bateaux patrouilleurs, dits bâtiments de souveraineté.

    Les bâtiments de combat ont généralement des formes de carènes élancées et des machines alliant une bonne vitesse, une grande souplesse de variations d'allures et un grand rayon d'action. Ils doivent être très manœuvrants. Ils utilisent des systèmes de communication souvent satellitaires, ainsi des systèmes électroniques destinés à la navigation et à la conduite de l'artillerie, des missiles et des torpilles, tout cela embarqué dans un espace restreint avec des équipages de moins en moins nombreux et dont la tendance est à la réduction à bord des futurs bâtiments pour en diminuer le coût de possession.

    • Le porte-avions américain Harry S. Truman et un ravitailleur.

      Le porte-avions américain Harry S. Truman et un ravitailleur.

    • Le cuirassé américain USS Iowa tirant une bordée de ses 3 pièces triples de 406 mm.

      Le cuirassé américain USS Iowa tirant une bordée de ses 3 pièces triples de 406 mm.

    • Chasseurs de mines téléguidés allemands Seehunde.

      Chasseurs de mines téléguidés allemands Seehunde.

    • Le chaland de débarquement d'infanterie et de chars français Rapière.

      Le chaland de débarquement d'infanterie et de chars français Rapière.

    Bateaux de pêche

    Les bateaux de pêche peuvent être assimilés à des navires de commerce, mais leurs dimensions réduites et leur utilisation souvent « artisanale » les font souvent classer à part. Ils sont classés selon plusieurs critères : selon le type de poisson qu'ils pêchent (ainsi les thoniers, sardiniers, crevettiers…) ; selon la méthode de pêche utilisée (d'où les chalutiers, les fileyeurs, les bolincheurs…) ; ou selon leur origine géographique ou caractéristiques techniques tels que le gréement : sinagos, lanches, bisquines…

    Les grands thoniers ou baleiniers peuvent atteindre une longueur d'une centaine de mètres, mais les bateaux de pêche ne dépassent souvent guère plus de 20 à 30 mètres, ventrus pour disposer de cales suffisamment grandes pour une bonne autonomie. Le poisson pêché peut être simplement stocké dans de la glace, ou traité directement à bord pour pouvoir être vendu plus rapidement une fois au port ; on parle alors de navire-usine. Dans leur forme la plus simple pour un canot de pêche, on peut trouver un petit rouf abritant la barre, un pont destiné à accueillir la pêche et divers outils pour mettre à l'eau les filets ou les lignes. Sur un chalutier, on trouvera d'autres apparaux de pêche comme des treuils et des portiques. D'autres dispositifs sont utilisés : rampe inclinée sur un chalutier, skiff sur un thonier senneur, « scoubidou » sur un bateau goémonier…

    • Voilier de pêche à Cap-Haïtien en Haïti.

      Voilier de pêche à Cap-Haïtien en Haïti.

    • Chalutier de Saint-Nazaire.

      Chalutier de Saint-Nazaire.

    • Bateau ostréicole à La Trinité-sur-Mer.

      Bateau ostréicole à La Trinité-sur-Mer.

    • L’Albatun Dos, thonier senneur congélateur à Victoria (Seychelles).

      L’Albatun Dos, thonier senneur congélateur à Victoria (Seychelles).

    Bateaux de loisir

    Les bateaux de plaisance regroupent notamment les voiliers et les yachts qui servent aux loisirs ; ceux-ci incluent le nautisme à voile ou motorisé, la croisière côtière et hauturière, la promenade, voire le simple fait de rester à bord au port. Les voiliers vont de l'Optimist, petit bateau d’initiation de 2,30 m, aux grands yachts de haute mer ; on y trouve des gréements simples (sloops, cotres) ou plus extravagants, des emménagements suffisamment confortables pour accomplir le programme désiré.

    Les bateaux à moteur de plaisance incluent les embarcations pneumatiques dotées de moteurs hors-bord et les runabouts (comme les Rivas), et pour les plus grands les vedettes et cabin cruisers. Les plus grands sont souvent très luxueux, disposant de nombreuses cabines et d'emménagements (salons, piscine, etc.), et sont sources de prestige pour leurs riches propriétaires.

    • Aquarius, ketch de croisière français des années 1950.

      Aquarius, ketch de croisière français des années 1950.

    • Petit pneumatique hors-bord en Norvège.

      Petit pneumatique hors-bord en Norvège.

    • Day-cruiser hollandais.

      Day-cruiser hollandais.

    • Yacht de luxe à Newport Beach.

      Yacht de luxe à Newport Beach.

    Bateaux de compétition

    Les bateaux de compétition sont ceux destinés aux régates et autres compétitions sportives telles que les records de vitesse ou de distance. Parmi les voiliers, les dériveurs et catamarans de sport sont utilisés pour la navigation sportive ou l'initiation à la voile ; on trouve également les planches à voile et les sports similaires tels le kitesurf mais il devient alors difficile de parler de « bateau » en raison de la taille. Les plus grands voiliers participent à des régates côtières ou océaniques, les plus connues étant souvent les plus extrêmes comme le Vendée Globe en solitaire. Certaines courses n'acceptent que les bateaux d'une certaine classe, donnée par une jauge de course, comme la Coupe de l'America. Avec la propulsion humaine, l'aviron (sport) est connu pour ses bateaux extrêmement fins, offrant peu de résistance à l'avancement. Il existe également de nombreuses catégories de vitesse et même d'endurance pour les compétitions de bateaux propulsés par des moteurs, on trouve en motonautisme des catégories « inshore » et « offshore » avec des épreuves nationales et des championnats du monde.

    Cette catégorie peut inclure les bateaux expérimentaux, souvent destinés à améliorer la vitesse pour battre un record ou tester une particularité technique. Il peut arriver qu'un type de bateau expérimental devienne un modèle courant, comme pour les hydroptères.

    • Régate de dériveurs de type 420.

      Régate de dériveurs de type 420.

    • GBR52, Class America : les voiliers les plus avancés.

      GBR52, Class America : les voiliers les plus avancés.

    • Bateau à moteur expérimental aux courses de Mission Bay.

      Bateau à moteur expérimental aux courses de Mission Bay.

    • L'hydroptère, bateau expérimental.

      L'hydroptère, bateau expérimental.

    Bateaux fluviaux

    La navigation fluviale a de tous temps représenté un moyen privilégié pour le déplacement des hommes et des marchandises, avant même le développement de la navigation maritime. Le symbole de la Louisiane est souvent lié à ces célèbres bateaux à fond plat mus par des roues à aube.

    Ce mode de déplacement, notamment à l'aide de péniches, longtemps considéré comme la voie principale de transport terrestre, a connu un déclin récent, datant du début des années 1970, qui s'explique par les évolutions structurelles de l'économie : déclin des industries lourdes traditionnelles et des transports de pondéreux, importance croissante de la rapidité des acheminements, vétusté du réseau et manque d'entretien entraînant des difficultés d'exploitation, rigidité des pratiques professionnelles, obsolescence du cadre législatif et réglementaire, et d'une manière générale, mauvaise insertion technique et commerciale dans les « chaînes logistiques » de l'économie post-industrielle.

    Une autre contrainte intervient dans le fonctionnement de ce mode de transport, qui est l’irrigation des régions en voies navigables. Ce mode de transport représente aux Pays-Bas 42 % du trafic total de marchandises, environ 13 % en Allemagne, et seulement 3 % en France, pays dont les deux tiers des régions ne sont pas irrigués par des voies navigables à grand gabarit20.

    La principale utilisation moderne de la navigation fluviale reste le transport des marchandises et le tourisme fluvial, qui recouvre essentiellement les activités de promenade et de croisière (« transport de passagers ») et les activités de plaisance21.

    • Péniche Temptation sur le Rhin.

      Péniche Temptation sur le Rhin.

    • Bateau fluvial Natchez sur le Mississippi.

      Bateau fluvial Natchez sur le Mississippi.

    • Bateau-omnibus sur la Seine.

      Bateau-omnibus sur la Seine.

    Autres

    Article détaillé : Bateau d'Intérêt Patrimonial.

    Comme toute classification, celle-ci est incomplète même si elle reflète l'essentiel de la production de nouveaux bateaux actuellement. Il faut aussi noter que la différenciation entre les différentes utilisations des navires ne s'est faite que vers le XIXe siècle. Parmi les autres types de bateaux, on peut citer :

    • les anciens voiliers, préservés ou restaurés, dans le but de conserver une partie de l'héritage maritime d'une région ou d'un pays. Ils servent fréquemment « d'ambassadeurs » d'un pays à l'étranger et de navires-école pour les marines nationales ou marchandes. On peut trouver aussi bien des bateaux de dimensions modestes (comme les bisquines) que des navires parmi les plus grands comme le Sedov, ou des navires historiques comme l’Hermione ;
    • les « bateaux-maisons », structures flottantes servant d'habitations ;
    • les bateaux historiques, qui ne sont plus construits de nos jours ou seulement dans un but de restauration et de préservation ;
    • les plates-formes industrielles flottantes (plate-forme pétrolière, champ d'éoliennes offshore flottantes, plate-forme météo ou scientifique…) sont vouées à se développer fortement, et il est parfois difficile de savoir s'il s'agit ou non d'une construction entrant dans la catégorie des bateaux ;
    • les sous-marins, destinés à la navigation et l'exploration subaquatique.
    • Le Dar Pomorza, trois-mâts carré.

      Le Dar Pomorza, trois-mâts carré.

    • La bisquine La Cancalaise et la chaloupe Eulalie.

      La bisquine La Cancalaise et la chaloupe Eulalie.

    • Bateau-maison au Kerala.

      Bateau-maison au Kerala.

    • Plate-forme pétrolière en Norvège.

      Plate-forme pétrolière en Norvège.

    • Bathyscaphe au musée océanographique de Monaco.

      Bathyscaphe au musée océanographique de Monaco.

    Exemples de bateaux notables

    Certains bateaux sont devenus célèbres à la suite d'un évènement spécial ou à cause de leurs caractéristiques. On peut ainsi trouver certains domaines où des bateaux sont devenus célèbres : les naufrages et le monde du sauvetage associé ; les navires ayant des dimensions ou caractéristiques techniques exceptionnelles ; les bateaux associés à un exploit humain ou à un record ; les bateaux associés à une légende ou à une anecdote.

    Naufrages et sauvetage

     
    Le naufrage du Titanic, dessiné par Willy Stöwer.
    Articles détaillés : Liste de naufrages célèbres et Liste des principaux déversements pétroliers.

    S'il se produit chaque année plusieurs dizaines de naufrages22, les plus notables sont ceux entraînant une catastrophe humaine ou écologique. La plus grande catastrophe maritime fut le naufrage du Wilhelm Gustloff (paquebot) qui entraîna la mort de plus de 9 000 personnes en 1945, pendant la Seconde Guerre mondiale, suivie par le naufrage du Cap Arcona avec environ 8 000 morts. En temps de paix, la plus grande catastrophe serait celle du Titanic en 1912 (plus de 1 500 morts), largement médiatisée en raison du caractère supposé « insubmersible » du navire. L'Empress of Ireland, qui coula en mai 1914 dans le fleuve Saint-Laurent, entraîna, quant à lui, la mort de 1 012 personnes, ce qui en fit la deuxième plus grande catastrophe maritime hors guerre. Cependant, les tragédies du Joola en 2002 (près de 2 000 victimes) et du Doña Paz en 1987 (1 565 victimes officiellement, 4 000 officieusement) seraient pires.

    Parmi les naufrages notables, on peut encore citer le Lancastria en 1940 avec 5 200 morts au moins, la Blanche-Nef en 1120 qui transportait l'héritier du trône d'Angleterre, la Méduse dont le radeau inspira un tableau célèbre, le Vasa qui coula à son lancement en 1628 car il était surchargé dans sa partie hors d'eau. D'autres naufrages n'ont pas nécessairement causé une catastrophe humaine de grande ampleur mais ont entraîné de profonds changements dans les réglementations maritimes : outre le Titanic qui a entraîné le code Solas, on trouve le Herald of Free Enterprise (portes étanches sur les rouliers), l’Amoco Cadiz (contrat de sauvetage), le MV Derbyshire (structure des vraquiers) ou l’Exxon Valdez (double coque sur les pétroliers).

     
    Le Blue Marlin transportant l’USS Cole.

    Les marées noires causées par le naufrage d'un pétrolier peuvent entraîner de graves dommages écologiques. La plus grande marée noire provenant d'un navire est celle de l’Atlantic Empress en 1979 avec 287 000 tonnes de pétrole. Cependant, les pires catastrophes sont celles qui ont lieu près des côtes, comme pour l’Amoco Cadiz ou l’Erika en France, l’Exxon Valdez aux États-Unis, le Prestige en Espagne ou le Torrey Canyon en Angleterre. Les chimiquiers représentent aussi un grand risque pour l'environnement comme avec le Ievoli Sun en 2004. Enfin, les sous-marins à propulsion nucléaire posent des risques de contamination, comme le Koursk K-141 ou le Komsomolets.

    Les moyens de sauvetage employés peuvent aussi être impressionnants et employer des moyens spécialisés : les bateaux de sauvetage s'attirent souvent l'admiration du public, ainsi que les remorqueurs de haute mer ou de sauvetage, tels l’Abeille Bourbon ou l’Abeille Flandre en France ou le navire semi-submersible Blue Marlin.

     

    Caractéristiques techniques

     
    Comparaison de quelques-uns des plus grands navires : le Knock Nevis, le Emma Mærsk, le Queen Mary 2, le Berge Stahl et le USS Enterprise.
    Article détaillé : Liste des plus grands navires.

    Le navire à la fois le plus long et le plus lourd est le superpétrolier Knock Nevis de 458 m de longueur hors-tout et d'un déplacement de 647 955 tonnes ; puisqu'il ne navigue plus, le plus long navire en activité est le porte-conteneurs Emma Mærsk. Le plus grand pétrolier à double coque est le Hellespont Fairfax de 380 m de long et de 441 585 tpl. Le plus grand vraquier est le Berge Stahl de 343 m de long et de 364 768 tpl. Le plus long paquebot est le Oasis of the Seas de 360 m et de 220 000 tonnes pour environ 6 300 passagers. Le plus long navire de guerre est le porte-avions américain USS Enterprise (342 m) tandis que les plus lourds sont ceux de la classe Nimitz comme l’USS Carl Vinson (104 000 tonnes). Le plus grand yacht motorisé est celui du cheik de Dubaï, le Golden Sun de 160 m. Le plus long voilier jamais construit est le France II, tandis que Royal Clipper est le plus grand naviguant encore. Le Statsraad Lehmkuhl est le plus ancien et le plus grand trois-mâts barque.

    D'autres bateaux sont notables pour leurs avancées techniques : ainsi, le Pyroscaphe est le premier bateau à vapeur en 1783 ; le Nautilus de Robert Fulton est le premier sous-marin en 1800 ; le Great Eastern de 1858 est le premier paquebot géant ; le Dreadnought de 1908 est le premier cuirassé moderne à utiliser des turbines à vapeur et une artillerie mono-calibre ; le contre-torpilleur français Le Terrible a été de longues années bâtiment le plus rapide du monde, filant lors de ses essais en 1935, la vitesse de 45,03 nœuds ; l'USS Nautilus est le premier navire à propulsion nucléaire en 1951. La sustentation dynamique par hydrofoils est utilisée par les hydroptères ; la propulsion assistée par turbo-voiles par certains navires expérimentaux comme l’Alcyone.

    Exploits humains et exploration

     
    Réplique du Victoria, un des navires de Magellan.
    Article détaillé : Voyage d'exploration scientifique.

    Les bateaux d'exploration se distinguent car leur équipage parvient à son but parfois dans des conditions dantesques avec des moyens qui semblent maintenant dérisoires. Christophe Colomb atteint l'Amérique en 1492 à bord de la caraque Santa Maria, aidée par les caravelles La Niña et La Pinta. Le Victoria est le premier navire à accomplir un tour du monde lors de l'expédition de Magellan. Roald Amundsen se rendit en Antarctique avec le Belgica puis le Fram ; Bougainville utilisa La Boudeuse, Dumont d'Urville navigua sur L'Astrolabe, Baudin partit en expédition sur le Géographe, Darwin voyagea sur le HMS Beagle et Charcot utilisa la série des Pourquoi-Pas ?.

    Dans l'histoire américaine, le Mayflower apporta les premiers colons de l'Angleterre en Amérique du Nord, tandis que l’Hermione amena le Marquis de La Fayette aux Amériques lors de la guerre d'indépendance. On peut également noter les exploits de certains navigateurs solitaires, notamment Joshua Slocum qui accomplit le premier tour du monde en solitaire à bord du yacht Spray, Marcel Bardiaux, ou encore le voilier Joshua de Bernard Moitessier qui reste une référence en matière de voilier hauturier.

     
    Pen Duick, plan Fife souvent admiré pour son élégance sous voiles.
     

    Bateaux imaginaires ou historiques

    Article détaillé : Liste de bateaux de fiction.

    Quelques bateaux imaginaires ont marqué la littérature : ils se trouvaient déjà dans les récits religieux et mythologiques comme l'Arche de Noé dans la Bible ou Argo dans la mythologie grecque, ils ont continué à travailler notre imaginaire avec le Hollandais volant dans les récits de pirates, le Péquod dans le roman Moby Dick, Vingilótë dans l'œuvre de Tolkien, ou le Nautilus dans Vingt mille lieues sous les mers de Jules Verne.

    D'autres bateaux ont pris une importance historique : le HMS Bounty est connu pour sa mutinerie, le Grand Saint Antoine pour avoir apporté la peste à Marseille, le Rainbow Warrior de Greenpeace pour son sabotage, Le Renard pour les exploits de son capitaine, Robert Surcouf. De nombreux paquebots ont marqué l'histoire maritime en raison de leur taille ou de leur élégance, tels le Normandie, le Norway (ex-France), le Queen Mary ou le Queen Elizabeth 2. Enfin, certains voiliers ont marqué l'histoire de la course par leurs performances (tels Dorade ou Poulain) ou par leur esthétique (tel Endeavour, un des Classe J), voire les deux (comme la série des Pen Duick d'Éric Tabarly).

    Autour des bateaux

    Si la navigation est l'activité la plus évidente, les bateaux sont présents d'autres façons dans les activités humaines :

    Vie en mer et attachement

     
    Dhow en Mozambique.

    La navigation s'est développée avec les avancées technologies mais aussi avec les capacités de manœuvre des bateaux. Si les navires modernes ont ajouté un certain confort et si les instruments de navigation ont rendu les routes maritimes plus sûres, la vie en mer a longtemps été associée à des conditions spartiates et des dangers omniprésents, la mer rappelant aux Hommes la supériorité de la nature. Tant qu'il n'atteint pas une taille suffisante, un bateau reste un objet soumis aux caprices du vent et des vagues : la vie à bord est alors une lutte constante contre l'humidité, les mouvements brusques ou le mal de mer. Aux débuts de la plaisance, les pêcheurs bretons disaient d'ailleurs :

    Qui va en mer pour son plaisir
    irait en enfer pour passer le temps.23

    Un bateau peut ainsi être qualifié selon ses aptitudes nautiques : sa façon de « tenir la route », de remonter au vent, « d'étaler » un coup de vent, ou de répondre aux sollicitations de son barreur. De nombreux dictons sont associés au comportement des bateaux, tels que « grand rouleur, grand marcheur ». On finit même par prêter des caractères aux bateaux : l'un sera réputé capricieux, l'autre docile à la barre ; les expressions associées au comportement humain ou animal sont aussi employés : tel bateau « se vautre » dans les vagues, tel autre « file doux » à la cape. Jeremy Guiton24 explique le fait que les bateaux soient féminins en anglais par la ressemblance avec le caractère supposé imprévisible des femmes… La vie à bord d'un bateau a enfin légué dans de nombreuses langues des expressions courantes, dont on oublie souvent l'origine en les employant: on se souhaite « bon vent… », untel « a mis les voiles », tel autre « largue les amarres »…

    L'équipage d'un « bon » navire pourra légitimement en être fier et l'on trouve fréquemment des marins attachés sentimentalement à leur bateau, finissant par lui donner un surnom ou refusant sa démolition. À l'inverse, une série d'évènements ou certaines superstitions peuvent donner une mauvaise réputation à un bateau, qui sera supposé « maudit ». L'attachement aux bateaux se retrouve aussi dans le modélisme nautique visant à construire des modèles réduits, mobiles ou non, de navires existants. Les bateaux en bouteille étaient traditionnellement réalisés par les gardiens de phares.

    Symbolique

     
    Le bateau de Gokstad au Musée des bateaux vikings, Oslo, Norvège.

    L'homme a longtemps considéré l'eau comme la frontière vers le royaume de ses dieux, et le bateau est naturellement l'outil qui permet d'aller vers l'au-delà. Les Égyptiens, civilisation résolument fluviale où le Nil occupe la place prépondérante, rejoignent le royaume des morts à bord d'une barque fluviale. La barque solaire en est l'exemple le plus connu. On parle ainsi de bateau tombe lorsqu'il sert à enterrer une personne : les Vikings honorent leurs morts en les enterrant avec leur bateau dans un tumulus. Le bateau de Gokstad en est l'un des exemples les plus célèbres, mais aussi ceux des tombes royales du Vestfold, au bord du golfe d'Oslo, à Tune ou à Oseberg.

    Les noms de bateaux sont aussi chargés de sens : résultant généralement d'une décision du propriétaire, le changer n'est pas forcément bon signe. On trouve ainsi des noms glorieux pour des bateaux de guerre (le Téméraire), des noms de femmes en leur honneur, des références à des personnes illustres, et bien souvent des noms de poissons ou d'oiseaux marins. Plus récemment, le monde de la compétition a vu les noms des bateaux refléter ceux de leurs sponsors. Les navires commerciaux construits en série ont parfois également des noms en série (comme la CMA-CGM qui utilise des noms d'opéras pour ses porte-conteneurs). Le baptême d'un bateau se fait souvent juste avant son lancement, en la présence d'un parrain ou d'une marraine.

    La superstition enfin n'est pas absente de l'univers des bateaux. L'animal à longues oreilles, cousin du lièvre, dont le nom ne doit jamais être prononcé à bord d'un navire en est l'exemple le plus connu.

    Archéologie marine

     
    Chantier de l’Hermione.

    L'archéologie marine consiste à retrouver et restaurer les restes de bateaux que l'on peut retrouver enfouis sur les plages ou à l'état d'épaves au fond de l'eau (on parle alors d'archéologie sous-marine, la branche principale) ; la campagne de 2003 menée sur le site des épaves de La Pérouse25 sur l’île de Vanikoro a fait connaître au grand public cette discipline scientifique. Un navire qui a sombré, sauf s'il a été pillé par des plongeurs clandestins et des chercheurs de trésors, livre une partie de sa structure et, souvent, sa cargaison intacte. Chaque épave est un moment d'histoire échoué au fond des mers. Cette activité archéologique, relativement récente, permet de beaucoup mieux comprendre le riche passé de l’histoire des bateaux, qu’il s’agisse de pirogues préhistoriques ou des grands vaisseaux du XVIIe siècle. L'épave d'un bateau ancien est un microcosme de la technologie et de la culture de son temps.

    C’est en partie grâce à cette activité par exemple que l’association Hermione-La Fayette26 s'est lancée dans la reconstruction de la frégate Hermione, navire qui, en 1780, permit à La Fayette de rejoindre les insurgés américains en lutte pour leur indépendance. D'autre part, les épaves servent aussi de sites privilégiés pour la plongée sous-marine et peuvent aussi servir d'abri à la flore et la faune.

     

    Arts et culture

     
    Bateaux quittant le port, Le Havre, Claude Monet, 1874, 60 × 101 cm, collection privée.
     
    Vingt mille lieues sous les mers. Une des premières éditions de Hetzel.

    Le monde de la navigation a inspiré certains genres artistiques propres comme les chants de marins ou les marines ; mais les bateaux ont également été une source d'inspiration dans d'autres genres. On les retrouve dans de nombreuses disciplines : dans les arts picturaux, le romantisme a fait la part belle aux bateaux et notamment aux naufrages avec Turner, puis l'impressionnisme quand Monet parle de « sa chose » faite au Havre : « Du soleil dans la buée et, au premier plan, quelques mâts de navire pointant. » Plus récemment, la photographie de mer et de bateaux a acquis ses lettres de noblesse lorsque des photographes comme Philip Plisson ont été nommés peintres de la Marine en France.

    Les récits d'exploration, de batailles navales ou de piraterie sont aussi à l'origine d'une riche littérature, remontant à Homère et son Odyssée. Les genres sont nombreux :

    • récits de voyage comme Le Jacques de Jean de Léry ou le Voyage autour du monde de Bougainville
    • romans d'aventures comme L'île au trésor, de Robert Louis Stevenson, Vingt mille lieues sous les mers, Les Enfants du capitaine Grant de Jules Verne, Capitaines courageux de Rudyard Kipling, la série des Horatio Hornblower et l' African Queen de C. S. Forester, Cyclone à la Jamaïque, de Richard Hughes, ou les aventures du capitaine Jack Aubrey de Patrick O'Brian
    • récits plus poétiques comme Moby Dick d'Herman Melville; Le Vieil Homme et la Mer d'Ernest Hemingway; Typhon, Le Nègre du Narcisse, de Joseph Conrad
    • fables et contes comme le Conte du pêcheur et du voyageur de Beaumont.

    Plus récemment, en France, les bandes dessinées telles que H.M.S. (Casterman)27 ou Tramp (Dargaud) reprennent aussi ces thèmes, déjà abordés dans Les Passagers du vent de François Bourgeon, sans oublier Tintin et Le Secret de La Licorne d'Hergé.

    Certains chants de marins ont fini par être connus du grand public francophone, comme Santiano de Hugues Aufray qui chante son « fameux trois-mâts, fin comme un oiseau » ou le nostalgique Maman les p'tits bateaux qui vont sur l'eau de notre enfance ; d'autres navires d'actualité ont inspiré des chanteurs comme le France pendant son désarmement qui inspirera Michel Sardou.

    L'opéra s'inspire d'histoires plus mythiques, comme Le Vaisseau fantôme de Wagner.

    Enfin, le cinéma a abondamment utilisé les histoires de grands navires comme Les Révoltés du Bounty ou Titanic, ou des bateaux imaginaires tel le Black Pearl inspiré de la Marie-Céleste dans le film Pirates des Caraïbes.

     

    La poésie des bateaux

    « Les formes élancées des navires, au gréement compliqué, auxquels la houle imprime des oscillations harmonieuses, servent à entretenir dans l'âme le goût du rythme et de la beauté28. »

    À l’image de Baudelaire, les hommes sont de tout temps fascinés par l’eau. Existe-t-il un poète qui n’ait à un moment évoqué la source de la vie terrestre, admirant et craignant tout à la fois cet élément magique qui lui refuse sa présence ? Sans bateau, point d'évasion sur l'eau !

    Paul Verlaine rêve cette évasion en bateau :

    « Cependant la lune se lève
    Et l'esquif en sa course brève
    File gaîment sur l'eau qui rêve. »

    Vaincre héroïquement la violence de la mer, comme le décrit Victor Hugo dans Les Travailleurs de la mer, reste le désir souvent inassouvi de l’Homme. Platon, bien avant lui, déjà s’émerveille : Il y a les vivants, il y a les morts, et il y a ceux qui vont sur la mer[réf. souhaitée].

    Enfin, Arthur Rimbaud fait s'exprimer son bateau ivre29 en le faisant chanter entre ciel et terre, entre paradis et enfer :

     
    Naufrage du Minotaure, Joseph Mallord William Turner, 1905, musée Calouste-Gulbenkian de Lisbonne.

    « La tempête a béni mes éveils maritimes.
    Plus léger qu'un bouchon j'ai dansé sur les flots
    Qu'on appelle rouleurs éternels de victimes,
    Dix nuits, sans regretter l'œil niais des falots !
    Plus douce qu'aux enfants la chair des pommes sûres,
    L'eau verte pénétra ma coque de sapin
    Et des taches de vins bleus et des vomissures
    Me lava, dispersant gouvernail et grappin.
    …
    Et dès lors, je me suis baigné dans le Poème
    De la Mer, infusé d'astres, et lactescent,
    Dévorant les azurs verts ; où, flottaison blême
    Et ravie, un noyé pensif parfois descend
    …
    J'ai vu des archipels sidéraux ! et des îles
    Dont les cieux délirants sont ouverts au vogueur:
    - Est-ce en ces nuits sans fonds que tu dors et t'exiles,
    Million d'oiseaux d'or, ô future Vigueur ?
    Mais, vrai, j'ai trop pleuré ! Les Aubes sont navrantes.
    Toute lune est atroce et tout soleil amer:
    L'âcre amour m'a gonflé de torpeurs enivrantes.
    Ô que ma quille éclate ! Ô que j'aille à la mer ! »

    Bateau et ses synonymes

    De toutes les constructions humaines capables de flotter et de se déplacer sur l'eau, c'est le terme bateau qui est l'appellation la plus familière. Mais il a de nombreux synonymes30.

    • Le bateau sur lequel le marin est embarqué est le bord. c'est sa « maison » et aussi son outil de travail.
    • Franglais : ship. Un super ship le Duperré, véritable hunter-killer de sous-marins.
    • Militaire : bâtiment. L'escorteur d'escadre D'Estrée a été le premier bâtiment refondu ASM.
    • Nautique : navire. Ce navire étalait bien mieux à la mer que certains marins de son équipage.
    • Critique : baille. Malheur au bel esprit qui aurait qualifié l'Étourdi de baille.
    • Méprisant : rafiot.
    • Emphatique : vaisseau. Vauquelin mon ami, tu es le plus fier vaisseau du Ponant.
    • Railleur : Reine des quais. Toujours à la mer, on ne pouvait pas dire que la Bellatrix était la reine des quais.
    • Administratif : unité. Unité administrative, le Gascon gérait fort bien son personnel.
    • Carriériste : commandement. Bâtiment chef de division, c'était un commandement de « cap de veau » lourd.
    • Culotté : gros cul (feu le bâtiment de ligne). Loin d'être un gros cul, le Colbert n'était pas non plus un mouille cul.
    • Archaïque ou poétique : nef. Duquesne, nef grise qui avec ton poisson blanc labourait l'Iroise…

    Notes et références

    • UNCTAD, Review of Maritime Transport 2007, Nations Unies, Genève, 2007 (ISBN 978-92-1-112725-6) [lire en ligne [archive]].
    • Site du CNRTL : étymologie de bateau [1] [archive].
    • Entrée « (1) bateau » du Dictionnaire historique de la langue française, dictionnaires Le Robert, Paris, 1992.
    • Entrée « bateau (1) » sur le Trésor de la langue française informatisé [archive].
    • Lexique des termes juridiques, Dalloz, 2005, 15e éd. [détail des éditions].
    • « Significant Boats and Small Ships of 2001 », hors-série de The Naval Architect, RINA, 2001.
    • Cependant, les termes « boat » et « ship » ne correspondent pas exactement à « bateau » et « navire » en français : « boat » est souvent plus restrictif.
    • On peut aussi penser au film Das Boot (film) de Wolfgang Petersen.
    • « La Grèce livre la preuve d'une navigation humaine il y a plus de 130 000 ans », sur http://www.google.com [archive], 3 janvier 2011 (consulté le 3 janvier 2011).
    • (en) Robert Carter, « Boat remains and maritime trade in the Persian Gulf during the sixth and fifth millennia BC », Antiquity, vol. 80, no 307,‎ mars 2006, p. 52-63 (DOI 10.1017/S0003598X0009325X).
    • « Vie maritime autrefois », sur tahiti1.com (consulté le 24 octobre 2018).
    • Hérodote, Histoires [détail des éditions] [lire en ligne [archive]], livre 4, § 42.
    • Giulia Boetto, Patrice Pomey et André Tchernia, Batellerie gallo-romaine : pratiques régionales et influences maritimes méditerranéennes, Errance, 2011, 208 p..
    • La situation mondiale des pêches et de l'aquaculture [archive] - Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO), 1998.
    • Source : Quid 2006.
    • Lars Larsson et Rolf E. Eliasson, Principles of Yacht Design [détail des éditions].
    • Dominique Paulet et Dominique Presles, Architecture navale, connaissance et pratique [détail des éditions].
    • Chiffres de 2004, d'après l'UNCTAD et le Lloyd’s Shipping Economist.
    • Michael Stammers, End of Voyages: the Afterlife of a Ship [détail des éditions].
    • Ministère des Transports, Transport fluvial (page archivée d'Internet Archive).
    • Voies navigables de France, site officiel [archive].
    • Joseph N. Gores, Marine Salvage, Newton Abbot, 1972 (ISBN 0-7153-5454-X).
    • Le Guide des Glénans, édition de 1972.
    • Voir par exemple Jeremy Guiton, Aesthetic aspects of ship and yacht design [détail des éditions].
    • http://www.operationlaperouse2005.com/expe4.htm [archive] ; Expédition Vanikoro 2005 sur l’épave présumée de l’expédition de Lapérouse.
    • http://www.hermione.com/index.html [archive] ; site de l’Association Hermione-La Fayette.
    • H.M.S. - His Majesty's Ship [archive] - Casterman.
    • Le Port, in Petits poèmes en prose, Charles Baudelaire, sur Wikisource.
    • Le Bateau ivre, Arthur Rimbaud, sur Wikisource.
    1. Jean Tupet, ACORAM, Tournures et parlures de la marine de l'officier des équipages, éditions du Gerfaut.

    Sources

    • Dominique Paulet et Dominique Presles, Architecture navale, connaissance et pratique [détail des éditions]
    • (en) Klaas van Dokkum, Ship knowledge: a modern encyclopedia [détail des éditions]
    • (en) Article « Transportation », partie « Ships », Encyclopaedia Britannica Macropedia, vol. 26, 15e édition, 1995 (ISBN 0-85229-605-3)

    Annexes

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    Articles connexes

    • Termes similaires : Navire, embarcation, bâtiment ;
    • Listes : Liste illustrée et liste plus complète des types de bateaux ;
    • Techniques : Navigation maritime, manœuvre, matelotage ;
    • Personnes impliquées : marin, équipage, Capitaine de navire, Officier chargé du quart, Chef mécanicien, plaisancier ;
    • Vie d'un bateau : Architecture navale, construction navale, naufrage, démolition navale, Assurance bateau en France;
    • Utilisations : Transport maritime, pêche, marine militaire, plaisance ;
    • Bâtiments militaires : Marine nationale (France), Liste des navires de la marine française.

    Bibliographie

    Ouvrages historiques :

    • Pierre Bouguet, Traité du navire, Paris, Jombert, 1746.
    • F. H. Chapman, Architectura navalis mercatoria, 1768, réédité par Arlard Coles, 1968.
    • Diderot & D'Alembert, Encyclopédie ou dictionnaire raisonné des sciences, des arts et des métiers, article « Marine », 1751-1758.

    Ouvrages modernes en français :

    • Duncan Haws, Les bateaux et la mer, Plantyn, 1976, 240 p.
    • B. Landström, Histoire du voilier, Albin Michel, 1990, 185 p.
    • Louis Le Roc'h Morgère, Navires, mémoire de la mer, Paris, Rempart, coll. « Patrimoine vivant : notre histoire », 1990, 223 p. (ISBN 978-2-904365-08-9 et 2-904-36508-7, OCLC 462069386, BNF 35073245)
    • Jean Merrien, La vie quotidienne des marins au Moyen Âge, des vikings aux galères, Hachette, 1969.
    • Patrice Pomey, La navigation dans l'Antiquite, Aix-en-Provence, Édisud, 1997, 206 p. (ISBN 978-2-85744-799-3 et 2-857-44799-X, OCLC 416950526)
    • François Beaudouin, Le bateau, Esquisse d'une technologie générale du bateau, Cahiers du Musée de la Batellerie, Conflans Sainte Honorine, 1990.
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    Garage

     
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    Le garage (ici pour deux voitures) était souvent une dépendance de la maison.
     
    Aux Etats-Unis en particulier, et dans l'environnement urbain et pavillonnaire en général, la dépendance à la voiture se manifeste par la place croissante prise par le garage dans l'architecture de la maison.
     
    Dans les copropriétés ou sous les immeubles de bureaux, garage, partagé est généralement un parking souterrain, ou constitué de box fermés.

    Un garage désigne un bâtiment généralement fermé, privatif, et destiné à abriter des véhicules. Presque synonyme, un parking peut désigner un espace destiné aux véhicules mais souvent sans immeuble, non fermé, et parfois public.

    Description

    Dans les immeubles d'habitations collectives, le garage se situe souvent en sous-sol et est généralement constitué d'emplacements individuels privatifs entièrement fermés appelés « box » (« box » signifie « boîte » en anglais, comme beaucoup d'autres termes ayant trait à l'automobile, celui-ci vient du vocabulaire équestre d'origine anglophone et désigne originellement le bâtiment fermé abritant les chevaux dans une écurie).

    Ailleurs et notamment dans l'habitat pavillonnaire où les habitants ont une dépendance à l'automobile plus grande, le garage est souvent au Rez de chaussée et intégré à la maison. Aux États-Unis notamment, de simple dépendance de la maison, il y a pris une place croissante en s'y intégrant, souvent alors considéré comme la dernière pièce de la maison.

    Autres usages

    Le garage résidentiel sert souvent aussi de zone complémentaire de rangement, de lieu où entreposer des outils divers, de lieu d'entretien de la voiture (de vélos, motos, etc.) d'atelier de bricolage, voire de lieu de vie, la voiture étant alors garée à l'extérieur.

    Depuis la fin du XXème siècle, on observe une certaine tendance à l'aménagement de garage par leurs utilisateurs au même titre que les autres pièces de l'habitation principale : on réfléchit alors à l'isolation, au revêtement du sol et à des solutions pratiques, mais aussi esthétiques pour le rangement des outils et autres accessoires.

    Annexes

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    Articles connexes

    • Parking
    • Garage Hewlett-Packard, le garage des débuts de l'entreprise
    • Garage Google, le garage des débuts de l'entreprise

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    Parking

     
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    Page d’aide sur l’homonymie

    Pour les articles homonymes, voir Parking (homonymie) et Parc (homonymie).

     
    Exemple de parking souterrain en Allemagne.
     
    Projet d'hôtel à parking intégré (Automobilhotel) à Berlin, Allemagne, 1928.

    Un parking, parc de stationnement, aire de stationnement ou stationneur, est un espace ou un bâtiment spécifiquement aménagé pour le stationnement des véhicules. Il peut être public ou privé, en enclos, en élévation1 ou souterrain. On en trouve le plus souvent à côté des bâtiments publics (gare, aéroport), des lieux de travail, des centres commerciaux ou devant les grandes surfaces pour accueillir les usagers.

    Le symbole signalétique presque universel signifiant « parking » est un « P » majuscule blanc sur un disque ou un carré bleu. En Amérique du Nord par contre, le fond est vert. On le trouve sur des panneaux qui signalent l'abord d'un parking d'ouvrage, d'un parc de stationnement ou de places de stationnement. Il est également repris comme tel sur les cartes routières et les plans de villes. En Amérique du Sud, on trouve le « E » de l'espagnol estacionamiento et du portugais estacionamento (« stationnement, parking »).

    Lorsqu'ils sont expressément autorisés et réservés au stationnement, les emplacements où il est possible de garer un véhicule dans la rue sont parfois, eux aussi, signalés par ce même symbole. Celui-ci figure généralement sur des panneaux ou sur les horodateurs installés à proximité pour délivrer les tickets de paiement aux automobilistes qui viennent stationner là. On ne parle cependant pas de « parking » mais de « zone de stationnement ». On parle aussi de stationnement en voirie. Dans la mesure où l'espace urbain est rare et où le nombre de véhicules ne cesse d'augmenter, l'accès à ces places tend de plus en plus à être réglementé, limité dans la durée, voire payant, généralement en fonction de la durée. Il existe différents moyens de paiement et de contrôle d'accès du stationnement en voirie, qui ne sont pas forcément les mêmes que ceux utilisés dans les parkings. Les parkings sont en général gérés par des opérateurs de stationnement.

    Terminologie

    Le mot « parking » est un emprunt à l'anglais attesté depuis 19262, dérivé des termes parking lot, parking zone ou encore parking bay (« place de stationnement »). Il s'agit aujourd'hui d'un faux-ami car en anglais, le mot ne peut pas référer à un lieu mais seulement à une action (« parcage, stationnement ») ou à un espace indéfini pour se garer3, pas à un parking au sens français du terme. Les termes anglais pour désigner le lieu sont car park4, ou parking lot en Amérique du Nord. Parking dérive de to park (« parquer »), du substantif park, issu lui-même du français « parc »2.

    En France, c'est le terme le plus répandu. La Commission d'enrichissement de la langue française admet le terme « parking »5, au côté de l'équivalent « parc de stationnement ».

    En français canadien, c'est le terme « parc de stationnement »6, ou simplement « stationnement » qui sont les plus couramment utilisés.

    En Suisse et en Belgique, on trouve aussi « aire de parcage »6.

    L'Académie française déconseille l'usage de « parking » au profit de « parc de stationnement »7 ; il est également déconseillé par l'Office québécois de la langue française, qui recommande « parc de stationnement », « stationnement » ou « aire de parcage »6.

    Type de parkings

    En France, on définit un parc de stationnement comme un lieu destiné au stockage des automobiles et remorques en dehors de la voie publique. On distingue les parcs de stationnement dans un immeuble bâti, des parcs de stationnement aménagés sous ou sur le bâtiment8.

    Au sein des parcs de stationnement couverts, la législation française relative au risque d'incendie distingue différentes catégories de parcs, en fonction de leur destination et du nombre de places9.

    Parking de surface

    Se situe de plain pied, à l'extérieur, sur l'espace public ou privé. Ce type de parking comprend le stationnement en voirie (places le long d'une rue, d'un quai, etc.) et les espaces dégagés à cette fin entre des bâtiments, ou établis sur des anciens champs, des anciens terrains vagues, etc.

    Il comprend aussi le stationnement cyclable et deux-roues motorisés.

    Zone bleue (France)

     
    Modèle de disque de stationnement utilisé en France.

    La « zone bleue » est une zone de stationnement réglementé limité dans la durée. Il ne s'agit pas d'un parking à proprement parler, mais d'une zone où le stationnement en voirie est autorisé. Peuvent s'y garer les automobilistes qui possèdent un disque de stationnement. Cet accessoire se compose d'une pochette cartonnée ou plastifiée contenant un disque cartonné, riveté à la pochette en son centre afin de pouvoir tourner. Depuis le 1er janvier 2012, le nouveau disque européen est obligatoire en zone bleue et il ne comporte plus que la fenêtre avec l'heure d'arrivée10, l'heure de fin de stationnement autorisée doit être extrapolée en fonction des règles locales : en France la durée autorisée apparait en bas du panneau « stationnement réglementé » ou sur un deuxième panneau spécifique apposé à proximité (exemple : « 30 minutes »). L'automobiliste tourne le disque pour faire apparaître son heure d'arrivée en face de la fenêtre découpée à cet effet dans la pochette, et l'appose contre le pare-brise à l'intérieur de son véhicule. Même si on le trouve encore dans certaines petites villes, cet accessoire, qui a connu son heure de gloire en France dans les années 1970 et dont le principe reposait sur la bonne volonté des automobilistes (nombreux sont ceux qui revenaient changer l'heure de leur disque une fois la durée autorisée écoulée), est aujourd'hui[Quand ?] tombé en désuétude[réf. nécessaire], remplacé par l'horodateur. Celui-ci permet de contrôler la durée de stationnement beaucoup plus efficacement et équitablement et surtout de faire payer l'automobiliste, alors que le stationnement au disque reste finalement non payant.

    Le disque fait son retour dans certains centres-villes français11, afin d'éviter d'installer des horodateurs coûteux ou régulièrement en panne ou vandalisés.

     

    Parking fermé ou souterrain

    En ville ou sous les aéroports, sous les bâtiments de certaines zones d'activité, souvent sur plusieurs niveaux, ils permettent d'économiser le foncier. Chaque niveau s'apparente à un parking classique, à la différence que l'air y est plus confiné et pollué12, que le sol n'y est pas lessivé par les pluies, qu'il peut être recouvert d’un revêtement particulier et que l'on y retrouve des piliers à intervalles réguliers pour soutenir la structure. Des rampes permettent de passer d’un niveau à l'autre. Des ascenseurs ou des escaliers permettent aux occupants des véhicules, une fois ceux-ci garés, de remonter à la surface.

    Dans plusieurs pays (dont France), les parkings souterrains sont désormais obligatoires pour toutes les constructions d'immeubles dans certains zonages urbains, avec des prescriptions en matière d'aération, lutte contre l'incendie, sorties de secours, etc.13.

    Santé environnementale

    La pollution de l'air est importante dans ces milieux confinés ; plus que sur les routes (plus même qu'en bordure de voiries), atteignant des niveaux ayant des effets sanitaires bien documentés pour les personnels qui y séjourneraient ou travailleraient (péage, nettoyage...). Les vapeurs de carburants14 sont présentes, mais ne sont pas seules en cause15,16,17,18,19. Certains polluants peuvent ou pourront y être réglementés (au minimum : le monoxyde de carbone (CO) et le dioxyde d'azote (NO2), mais 275 polluants y ont été identifiées comme susceptibles de poser problèmes, : oxydes d'azote (NO et NO2), oxydes de carbone (CO et CO2), particules20 (micro- et nanoparticules éventuellement), composé organique volatil, métaux, HAP et benzène en particulier). Aux heures de pointe, l'air expulsé par les bouches d'aération peut également être très pollué.

    La loi Grenelle I prévoit que ces parkings devront être équipés de prises de courant destinées à recharger les batteries des véhicules électriques, y compris pour les parkings d'entreprise21.

    Polluants attendus dans l'air des parkings souterrains

    • Dioxyde d'azote (NO2)
    • Monoxyde de carbone (CO)
    • Particules en suspension (PM10 et PM2.5)
    • Benzène
    • Toluène
    • Éthylbenzène
    • Xylènes
    • Buta-1,3-diène
    • Méthanal (Formaldéhyde)
    • Éthanal (Acétaldéhyde)
    • Acroléine
    • Naphtalène
    • Acénaphtylène
    • Acénaphtène
    • Phénanthrène
    • Anthracène
    • Fluoranthène
    • Pyrène
    • Benzanthracène
    • Chrysène
    • Benzo(b)fluoranthène
    • Benzo(k)fluoranthène
    • Benzopyrène
    • Dibenzo(ah)antracène
    • Benzo(ghi)pérylène
    • Indéno(1,2,3-cd)pyrène
    • Fluorène
    • Arsenic
    • Baryum
    • Cadmium
    • Chrome
    • Cobalt
    • Cuivre
    • Mercure
    • Manganèse
    • Nickel
    • Plomb
    • Fumée

    Certains de ces polluants sont plus lourds que l'air, ou se fixent (adsorption) sur les particules. Les polluants varient selon les contextes (part de véhicules Diesel, essence, agrocarburants22, hybride... degré de pente des accès, type d'aération / Ventilation23,24, pots catalytiques contenant des platinoïdes25, etc.). L'air situé en hauteur ou au niveau du sol peuvent contenir des teneurs significativement différentes de certains polluants (à prendre en compte dans les lieux où des travailleurs, des enfants, des bébés en poussettes peuvent passer du temps). De l'amiante peut être également parfois présent.

    Selon les données disponibles, ceux qui posent le plus de problème (via l'inhalation) sont le monoxyde de carbone26 (toxique, même pour de courtes exposition), le dioxyde d’azote, le benzène, le formaldéhyde, le benzo(a)pyrène, l'acétaldéhyde, les xylènes, le naphtalène, les particules fines (PM10 et PM2,5), mais au vu des quantités émises et des valeurs toxicologiques de référence, l'acroléine, le 1,3 butadiène et le manganèse sont également jugés préoccupants. Le personnel chargé du nettoyage peut être particulièrement exposé à certains polluants s'ils sont remis en suspension dans l'air (balayage). D'autres facteurs de risques interviennent (par exemple : parkings pour autocars ou camions) ou parc desservant une gare ferroviaire ou situé contre un grand périphérique...).

    Parking à étages

    Un parking à étages, aussi nommé parking silo, est un bâtiment construit en extérieur. Son mode de fonctionnement ressemble beaucoup à celui du parking souterrain à la différence qu’il ne demande pas de lourds travaux de creusement. Là aussi des rampes permettent de monter ou de descendre les étages en voiture, et il y a des ascenseurs et des escaliers pour les piétons. Les parkings silo se prêtent particulièrement bien à un fonctionnement mutualisé27.

    Parking ouvert

    Un parking ouvert est un parking dont la ventilation est assurée par des baies latérales de ventilation. La ventilation y est naturelle, elle permet les échanges d'air extérieur et intérieur sans participation mécanique. On parle également de parking largement ventilé pour les désigner. L'appellation parking ouvert est dépendante du pays. Elle est déterminée par les normes et les arrêtés de ce pays. Un des grands avantages de ce type de parking est l'économie d'énergie électrique en lumières car on profite de la clarté extérieure via les ouvertures en façade. Ce type de parking permet donc un meilleur tarif horaire.

    Parc relais

    Les parcs relais (P+R) se trouvent en périphérie des villes. Ces parkings sont subventionnés par les collectivités, car ils favorisent la mobilité générale dans la mesure où leur emplacement est choisi stratégiquement.

    Les parcs relais sont en effet positionnés à proximité immédiate de gares routières ou ferroviaires, des stations de métro ou de tramway, des arrêts de bus... La logique de cette implantation est de favoriser l'intermodularité (la mixité des moyens de transports) afin de désengorger la circulation dans les centres urbains.

    Au Canada on les nomme « stationnements incitatifs »28 ou, à Québec, « Parc-O-Bus »29.

    Parkings automatiques

    Les parkings automatiques sont généralement des ouvrages souterrains ou en élévation dont les rampes intérieures sont remplacées par des systèmes de levage et de translation des véhicules. Deux grandes catégories se distinguent sur le marché :

    1. Les « norias », sortes de grandes roues verticales où les plateaux se présentent face à l'entrée du véhicule. Ce dernier, une fois laissé sur le plateau est déplacé par rotation de la noria ;
    2. Les « transbordeurs », combinant un ascenseur et une palette qui descendent le véhicule jusqu'à un alvéole puis le remisent par déplacement de la palette le supportant.

    Associant électronique et électromécanique, les parkings automatiques restent l'exception en raison de leur coût d'investissement et d'entretien d'abord, mais aussi en raison du temps nécessaire à récupérer son véhicule (égal ou supérieur à une minute). En France, les quelques exemples connus (Cagnes-sur Mer (1), Nice (3), Saint-Étienne, Paris, rue du Grenier Saint-Lazare, boulevard Heurteloup à Tours, etc.) se sont tous avérés des échecs commerciaux.

    Parking privé contre parking public

    Un parking public est un espace public qui a été équipé pour pouvoir accueillir des véhicules qui y stationneront. Les conducteurs devront généralement s'acquitter d'une contribution financière pour occuper une place de stationnement. La plupart du temps, les parkings publics, du fait de leurs tarifs et de leur réglementation concernant la durée, sont adaptés à un usage de moyenne voire courte durée.

    Les parkings privés se trouvent, comme leur nom l'indique, dans des lieux privés comme les immeubles collectifs ou les résidences. Ils peuvent être utilisés par les résidents ou par des propriétaires ou locataires extérieurs.

    En France, le concept de mutualisation public/privé est mis à profit depuis quelques années dans des opérations immobilières pour concevoir dès l'origine des parcs de stationnement privés accueillant du public30. Il existe des parkings publics appartenant à des collectivités territoriales, qui peuvent être ouverts à tout public ou réservés à des abonnés, et des parkings commerciaux ouverts au public (clientèle horaire ou abonnée) mais appartenant à un opérateur privé.

    Technique

    Dans les parkings souterrains on utilise différentes techniques afin de maximiser la sécurité, d'optimiser la gestion du site et de rendre le parking agréable et simple à utiliser.

    Les systèmes de guidage à la place sont devenus des éléments incontournables pour améliorer la rotation et la gestion des flux dans les parkings et à leurs abords, apporter un réel confort aux usagers, et réduire l'impact sur l'environnement.

    La problématique de la circulation dans les parkings de grande dimension (plusieurs centaines de places) que l'on retrouve dans les hypermarchés et les centres commerciaux est de plus en plus étudiée par les responsables de ces parkings. Cependant, ces problèmes de circulation ne sont que depuis peu étudiés par des bureaux d'études spécialisés.

    Ventilation

    Dans les parkings souterrains, on utilise des capteurs d'air afin d'analyser en temps réel le niveau de CO (monoxyde de carbone) ou CO2 (dioxyde de carbone) et NO (monoxyde d'azote) ou NO2 (dioxyde d'azote). Selon le résultat des mesures, la pulsion et aspiration d'air du parking sont activées. Si malgré l'activation des ventilations, les niveaux ne baissent pas, la vitesse de ventilation est augmentée.

    Enfin, au-dessus d'un certain niveau, des alarmes sont activées.

    Éclairage

    L'éclairage "Des parcs de stationnements non couverts ou semi-couverts" est régi par les dispositions de l'Arrêté du 27 décembre 2018 relatif à la prévention, à la réduction et à la limitation des nuisances lumineuses [archive].

    L'article 2, IV, dispose que Les éclairages des parcs de stationnement annexés à un lieu ou zone d’activité sont allumés au plus tôt au coucher du soleil et sont éteints 2 heures après la cessation de l’activité. Ces éclairages peuvent être rallumés à 7 heures du matin au plus tôt ou 1 heure avant le début de l’activité si celle-ci s’exerce plus tôt.

    De plus, l'article 3 impose des prescriptions techniques.

    L'éclairage est une importante dépense pour l'exploitant du parking. Toutes les technologies disponibles sont donc utilisées pour réduire la consommation d'électricité. Les lampes à décharge sont souvent utilisées, notamment au sodium haute et basse pression (lumière jaune-orangé).

    Les parkings modernes privilégient l'éclairage par lumière blanche. Les halogénures métalliques sont alors une alternative de choix.

    Accès [archive]

    La gestion des accès permet d'augmenter la sécurité et la rentabilité du site. Plusieurs fournisseurs de péages proposent des systèmes de contrôle d'accès.

    Accès des piétons

    Les accès destinés aux piétons répondent à une double problématique :

    • constituer une issue confortable du parking. En France ils ne doivent pas être situés à plus de 40 mètres d'un point quelconque si deux accès sont accessibles, et pas à plus de 25 m si un seul accès est utilisable.
    • protéger les piétons en cas d'incendie. En France, le degré coupe feu des éléments de construction doit être au minimum de trois heures, de façon à assurer la stabilité de l'ouvrage et permettre une évacuation en toute sécurité.

    Les ouvrages récents mettent en œuvre de nombreuses transparences destinées à lutter contre le sentiment d'enfermement (portes vitrées, baies vitrées, etc.) et renforcer l'impression de sécurité.

    Accès des véhicules

     
    Garage souterrain à Cologne, Allemagne.

    Rampes à simple ou double sens, droites ou courbes, contrôlées ou non par des dispositifs électro-mécaniques, les rampes répondent, elles aussi, à différentes normes d'implantation. Leur largeur, leur pente, leur diamètre, sont autant de facteurs à prendre en compte lors de la conception des ouvrages. En centre urbain dense, la position des rampes est, le plus souvent, un exercice compliqué en raison de l'empilement des contraintes (réseaux souterrains, périmètres de protection d'immeubles classés, voies de circulation, éloignement des carrefours, etc.).

    Les pentes admissibles sont 31 :

    • 18 % max. sur l’ensemble de la rampe (pente optimale 11 %).
    • En pied de rampe, une courbure d'un rayon de 15 mètres minimum est requise.
    • En haut de rampe courante, une courbure d'un rayon de 10 mètres minimum est requise.
    • Sur une longueur horizontale de 4 mètres en haut de la rampe débouchant sur la voie publique, la pente ne peut excéder 5 %.

    La largeur des voies de circulations et des rampes entre murs et/ou poteaux est au moins de[réf. nécessaire] :

    • 3 m en partie droite en sens unique (2,80 m pour les parcs de stationnement privés) ;
    • 5,50 m en partie droite à double sens (5 m pour les parcs de stationnement privés) ;
    • 4 m en courbe à en sens unique ;
    • 3,50 m (voie intérieure) / 3 m (voie extérieure) en courbe à double sens.

    Équipement de gestion

     
    Parking souterrain dans l'un des centres commerciaux. Oulan-Oude, Bouriatie, Russie.

    Les équipements de gestion des parkings vont de la simple barrière manuelle aux systèmes les plus sophistiqués avec reconnaissance de plaque minéralogique et gestion technique centralisée. Les principaux équipements sont :

    • Le système de péage, comprenant les barrières d'entrée et de sortie ainsi que les caisses de péage à pieds et l'unité centrale de gestion. Les systèmes modernes acceptent le paiement en espèces, par cartes de crédit, par cartes privatives (compagnies pétrolières, grands magasins, etc., par transpondeurs autoroutiers et accepteront dans un avenir très proche le paiement par téléphone portable ou étiquette RFID.
    • La gestion technique centralisée (GTC) permet le pilotage et la surveillance de l'ensemble des équipements techniques (éclairage, ventilation, détection incendie, détection CO, alarmes, etc.). Constituée d'un réseau de points d'auscultation (plus de 1 000 dans les grands parkings), la GTC est le centre de contrôle opérationnel et retrace l'ensemble des évènements qui affectent le parking.
    • La vidéosurveillance, interfacée ou non avec la GTC, permet le contrôle visuel du parking et la levée de doute en cas d'incident. En France et dans de nombreux pays les conditions d'enregistrement sont réglementées.
    • L'interphonie relie l'ensemble des points névralgiques du parking (ascenseurs, caisses, sorties piétons, barrières, etc.) avec le poste de gestion situé dans l'ouvrage ou déporté dans un PC spécialisé.
    • Les systèmes de détection de présence de véhicules, interfacées avec la GTC ou en boucle fermée avec un système de guidage électronique, permet le guidage des visiteurs dès l'entrée du parking (nombre de places disponibles) et à l'intérieur du parking (nombre de places disponibles par étage et zones de disponibilité) qu'il soit en ouvrage ou en surface32.

    Guidage à la place

     
    Cette section ne cite pas suffisamment ses sources (août 2013). 

    Le guidage à la place est un concept qui permet de trouver immédiatement la place libre de son choix dans un parc de stationnement, même en cas de forte affluence. Le système indique aux automobilistes les places disponibles par zones, par niveaux, et dans les allées de circulation, et apporte à l'exploitant des statistiques très détaillées sur l'occupation du parc.

    Chaque place de stationnement, est équipée d'un capteur qui détecte la présence des véhicules stationnés et la transmet en temps réel au système. Deux systèmes existent actuellement[Où ?] :

    1. Des capteurs à ultrasons (ou, plus rarement, à infra-rouge) placés en hauteur au-dessus ou devant les places avec un voyant lumineux à diodes LED devant chaque place, qui indique aux usagers, en temps réel, les places disponibles (voyant vert), les places disponibles réservées aux handicapés (voyant bleu) et occupées (voyant rouge). Cette technologie reste aujourd'hui de loin la plus fiable dans les parking couverts. Pour que ce système soit efficace pour les usagers, les voyants à LED doivent être à haute luminosité et omnidirectionnels (visibles sur 360°) et pour être bien visibles dans tout le parking. Le montage en hauteur évite aussi tout risque de chocs ou de vandalisme sur les équipements. L'ensemble capteur/voyant peut-être composé de deux blocs (le capteur placé au-dessus de la place et le voyant LED placé devant celle-ci) ou monobloc (capteur et voyant sont regroupés dans un boîtier unique placé devant la place, réduisant ainsi les coûts d'installation).
    2. Dans des cas très particuliers : Des capteurs à induction magnétique placés au sol, qui transmettent l'information par radio-fréquence formant un réseau de capteurs. La technologie RFID sur laquelle repose ce système sans-fil permet un comptage dans les parkings à l'extérieur. Cette solution évite une partie des câblages, mais ne permet pas d'indiquer aux usagers les places libres dans les allées: sa fonction est donc d'indiquer le nombre total des places libres par zone et par allée sur des afficheurs. Mais l’installation de ces afficheurs de comptage en extérieur est complexe et nécessite des travaux de structure importants et onéreux. Enfin le principe de détection de la variation de champ magnétique a une fiabilité limitée car il existe dans les parkings diverses sources de variations de champ magnétique qui créent des perturbations qui génèrent le plus souvent des erreurs de comptage. Il existe depuis peu des capteurs « double technologie » embarquant en plus de la détection magnétique « traditionnelle » un capteur infra-rouge augmentant ainsi de façon significative (supérieure à 98 %) la précision du capteur. Ces capteurs au sol fonctionnent sur piles qu'il faut aussi changer après quelques années. Ils présentent également des risques quant à la fiabilité au niveau de l'étanchéité (nettoyeurs haute pression à proscrire). On utilisera de préférence des capteurs totalement étanches (IP 67) à « autonomie prolongée » (8 /10 ans).

    Il faut tenir compte du coût des installations : VRD, maintenance des afficheurs de comptage soumis aux fortes lumières, aux intempéries et aux variations de températures, etc. Il y a toujours des travaux à prévoir dont les coûts de mise en œuvre sont à évaluer au cas par cas avec les souvent des aléas : pose de caissons et de poteaux, câblages enterrés, etc.

    Un système de guidage dynamique intérieur permet de trouver une place environ quatre fois plus vite que dans un parking intérieur non équipé. Le flux de trafic dans les parcs équipés est fortement réduit, ce qui permet d'augmenter non seulement la rotation mais aussi jusqu'à 12 % le nombre de places dans une structure existante.

    L'investissement d'un tel système est très rentable pour les exploitants car, dans la pratique, un système de guidage performant et bien étudié apporte un surcroît d'occupation qui finance le système sur une période de quelques années au maximum.

    Les systèmes de guidage intérieurs de technologie plus ancienne nécessitent de multiples boîtiers relais et d'alimentation un peu partout dans les parkings, ce qui les rend vulnérables au vandalisme, et complexe à installer et à entretenir. Chaque boitier relais ne peut gérer qu'un nombre limité de places, ce qui contraint à poser de nombreux boîtiers dispersés dans les parkings... Ces systèmes d'ancienne génération sont peu visibles et donc moins efficaces.

    Les systèmes de guidage intérieurs de dernière génération, plus performants, centralisent tous les équipements en un point dans un local technique inaccessible aux usagers, et leurs voyants dans le parking sont hautement visibles sur 360° à plus de 100 mètres. Ils sont basés sur une conception modulaire et bénéficient des techniques de pointe en électronique : ils sont nettement plus fiables, plus esthétiques, plus simples à installer, et donc moins coûteux pour l'exploitant et plus utiles aux usagers.

    Cette dernière génération de systèmes de guidage intérieurs innovants permet de guider les usagers pour chaque type de place, par exemple vers les places « génériques », les places « PMR » (« personnes à mobilité réduite »), les places « famille », les places de rechargement électrique. Ainsi, chaque type d'usager est guidé dès son arrivée vers le type de place qui lui correspond. Pour cela, ce système utilise dans les parkings les techniques de pointe d'afficheurs graphiques à diodes LED : ils permettent d'afficher la disponibilité de chaque type de place (PMR, famille, etc.) sur un seul afficheur. C'est un avantage considérable notamment pour les personnes à mobilité réduite, qui bénéficient ainsi d'un guidage spécifique vers les places qui leur sont réservées dès leur arrivée au parking.

    Sur ces systèmes de dernière génération, les textes des afficheurs du parking sont aussi multilingues, ce qui est très appréciable sur les sites à caractère international (aéroports, gares, sites touristiques, etc.).

    Grâce aux afficheurs graphiques à LED, l'exploitant peut aussi afficher des messages variables, défilants, ou alternants, pour donner des informations générales aux usagers. Ces afficheurs graphiques ont aussi l'avantage d'être très clairs et intuitifs pour les usagers qui les apprécient, car ils permettent de réduire le nombre d'afficheurs installés tout en offrant plus de fonctionnalités.

    Les meilleurs systèmes sont ouverts et évolutifs et permettent même de remplir les zones ou niveaux du parking de manière séquentielle. Ils gèrent les éclairages et la ventilation en fonction de l'occupation des zones du parking, et peuvent même être couplés aux systèmes de sécurité : la baisse des consommations énergétiques du parking est alors spectaculaire. Un avantage de plus très appréciable pour les exploitants et pour l'environnement.

    Dans la pratique, on constate que les usagers s'habituent extrêmement vite au confort33 que les systèmes de guidage performants leur apportent et se fidélisent aux sites équipés : les centres commerciaux dont les parkings sont équipés de guidage à la place voient généralement leur fréquentation augmenter sensiblement après la mise en service d'un système de dernière génération hautement visible.

    Dimensions

    France

    Article détaillé : Marquage du stationnement en France.

    En France, les dimensions des places de parking sont fixées par les normes NF-P 91-100 (Parcs de stationnements accessibles au public) et NF-P 91-120 (parcs de stationnement privés).

    Pour un stationnement dit « en bataille » (places perpendiculaires à la circulation), une largeur minimale de 2,30 mètres est exigée si l'emplacement est libre de tout obstacle latéral. Cette dimension est augmentée en cas d'obstacles latéraux (poteaux, murs...) et peut atteindre 2,60 m dans le cas d'une place présentant des murs de chaque côté et sur toute la longueur. La profondeur minimale d'une place en bataille sera de 5 mètres. Un dégagement libre supérieur ou égal à 5 m est exigé devant chaque place.

    Les allées de circulation sont au minimum de :

    • 3,00 m pour les voies à sens unique (2,80 m pour les parcs de stationnement privés)
    • 5,50 m pour les voies à double sens (5,00 m pour les parcs de stationnement privés).

    Pour les personnes handicapées, la largeur minimale d'une place est de 3,30 mètres.

    Le nombre de places adaptées aux handicapés doit représenter au minimum 2 % du nombre total de places prévues pour les occupants. Il en est de même pour le nombre de places prévues pour les visiteurs qui s'ajoutent aux places des occupants. Dans tous les cas, le nombre minimal de places adaptées est arrondi à l'unité supérieure. Exemple : pour quinze places d'occupants et deux places visiteurs, il convient de prévoir une place accessible aux handicapés pour les occupants et une autre pour les visiteurs.

    Dans le cas de programmes de logements, le nombre minimal de places réservées aux handicapés est porté à 5 % du nombre de places requises arrondi au chiffre supérieur.

    Autres

    Dans d'autres pays, les dimensions résultent soit de normes propres au pays (cas de la Suisse, de l'Allemagne, de l'Espagne, etc.), soit de normes municipales (cas de Moscou en Russie), soit de recommandations (Grande-Bretagne). La logique prévalant à l'établissement de ces normes peut être purement dimensionnelle (c'est le cas de la France) ou tenir compte du parc de véhicules (gamme supérieure, moyenne, ou inférieure) ou bien encore de l'usage (parking de centre commerciaux, de bureaux ou résidentiels).

    Culture

     
    Peinture murale de Dominique Antony, parc de stationnement Broglie à Strasbourg.

    Les parkings sont souvent choisis comme lieu d'action dans les œuvres culturelles telles que les films et les jeux vidéo. Emblèmes d'endroits sordides et dangereux dans les années 1960, les parkings modernes s'attachent à recréer un espace accueillant (peinture, éclairage, transparences, etc.).

    Intervention artistique

    L’approche des problèmes de stationnement, de repérage, d’orientation et de circulation à l’intérieur des parcs passe une sollicitation du regard, s’adresse à la faculté de mémoriser, alliant également logique et agrément.

    La présence d’un évènement artistique, telle qu'une peinture murale sur les murs d’un parc de stationnement contribue à la qualité du cadre de vie. Cette démarche vers l’usager incite très naturellement au respect des lieux ainsi traités.

    Ainsi valorisés, les parcs de stationnement, espaces de transition pour les usagers entre l'automobile et la ville, se transforment et peuvent à bon compte devenir respectables et respectés.

     

    Notes et références

    • « Définitions issues du glossaire du stationnement et de la mobilité » [archive], sur sareco.fr (consulté le 14 novembre 2020).
    • « parking » [archive], Centre national de ressources textuelles et lexicales.
    • (en) « parking » [archive], sur macmillandictionary.com, MacMillan Dictionary (consulté le 16 juillet 2020).
    • (en) « car park » [archive], sur ldoceonline.com, Longman Dictionary of Contemporary English (consulté le 16 juillet 2020).
    • Commission d’enrichissement de la langue française, « parc de stationnement » [archive], FranceTerme, Ministère de la Culture (consulté le 16 juillet 2020).
    • « parc de stationnement » [archive], Le Grand Dictionnaire terminologique, Office québécois de la langue française (consulté le 16 juillet 2020).
    • Académie française, « Termes déconseillés par l’Académie française » [archive], sur academie-francaise.fr (consulté le 16 juillet 2020).
    • Parcs de stationnement couverts - Conception [archive],Techniques de l'Ingénieur, 10 février 2002.
    • Les règlementations : Parcs de stationnement couverts [archive], Madicob.
    • Mairies : préparez vous aux disques de stationnement Européens pour 2011 [archive], Entreprise Environnement, 27 avril 2010.
    • Depuis février 2011 à Fontenay-sous-Bois : La circulation et le stationnement à Fontenay-sous-Bois [archive], site officiel de la ville.
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    • En France, voir : Arrêté du 9 mai 2006 portant approbation de dispositions complétant et modifiant le règlement de sécurité contre les risques d’incendie et de panique dans les établissements recevant du public (parcs de stationnement couverts) [archive], Légifrance.
    • (en) S. Batterman, G. Hatzivasilis et C. Jia, « Concentrations and emissions of gasoline and other vapors from residential vehicle garage », Atmospheric Environment, 2006, 40, pp. 1828-1844
    • Atmosf'Air Bourgogne Centre Nord a mesuré quelques polluants (CO, NO et NO2) dans le parking souterrain d'un Conseil Général à Dijon, mettant en évidence des dépassements fréquents des valeurs guides de l'OMS pour le CO (10 mg/m3 sur 8 h ; sans dépassement des VG OMS sur des durées plus courtes) et le NO2 (200 μg/m3 sur 1 h. Les impacts sanitaires semblent réduits pour ~ 15 minutes/jour, mais préoccupants pour des travailleurs exposés toute la journée
    • Air Pays de La Loire (APL) a étudié l'air de deux parkings souterrains à Angers en juin 2002, et d'octobre à décembre en 2003 ; la valeur guide horaire de l'OMS pour le CO (30 mg/m3) n'était pas dépassée, mais la valeur horaire pour le NO2 de 200 μg/m3 l'était dans la journée dans un des parkings. Idem pour la moyenne horaire des taux de PM10 pour 24 h d'exposition (50 μg/m3)
    • Activités professionnelles et qualité de l'air des parcs de stationnement couverts ; Avis de l'Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail [archive] (ANSES, reprenant des expertises de l'Afsset), Anses – Saisine no 2008-003, 21 juillet 2010, 8 pages [PDF]
    • Recommandations pour la qualité de l‘air dans les parcs de stationnement couverts [archive] ; Afsset, janvier 2007, 240 pages [PDF]
    • Page ANSES Les activités scientifiques > Les agents > Parkings souterrains : activités professionnelles Activités professionnelles et qualité de l'air des parcs couverts de stationnement [archive]
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    • Agence métropolitaine de transports [archive]
    • Réseau de transport de la capitale [archive]
    • Catherine Salvadori, « Des parkings mutualisés en silo : Vers un nouveau modèle urbain ? » [archive] [PDF], Sareco/TEC, avril-juin 2013
    • Norme AFNOR NF P91-120 : Parcs de stationnement à usage privatif - Norme AFNOR NF P91-100 : Parc de stationnement accessible au public
    • SmartGrains - solution de guidage à la place intérieur et extérieur [archive]
    1. Vélizy 2 chouchoute ses 16 millions de clients [archive], Le Parisien, 19 septembre 2011.

    Annexes

    Bibliographie

    • Anne-Catherine Schröter, « Schweizer Parkhäuser. Ein Streifzug durch die Geschichte des Parkhausarchitektur », Art + Architecture, no 2,‎ 2020, p. 14-21 (ISSN 1421-086X).
    • Pierre Belli-Riz, L'Immobilier de l'automobile en France, 1890-2000 : du garage à la ville, Thèse de doctorat, Urbanisme et aménagement, Université de Paris VIII, 2000 (Lille, Atelier national de reproduction des thèses, 2002) [présentation en ligne [archive]]
    • (fr+en) Bernard Chocat, Gilles Lecomte, Fabien Perez, Eric Storaet, et Stéphane Vacherie, Qualité physico-chimique des flux produits par un parking en béton poreux en temps de pluie, Novatech 2013 [lire en ligne [archive]] [PDF]

    Articles connexes

    • Parc relais
    • Garage
    • Stationnement
    • Impact environnemental du transport routier

    Liens externes

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