Vélo de route
Un vélo de route, également appelé vélo de course, est un type de bicyclette destiné à la compétition de cyclisme sur route.
Histoire[modifier | modifier le code]
Description[modifier | modifier le code]
Cadre[modifier | modifier le code]
Les matériaux les plus utilisés pour le cadre sont le carbone, l'aluminium, l'acier, et le titane.
Composants[modifier | modifier le code]
Spécifications UCI[modifier | modifier le code]
L'UCI règlemente les spécifications des vélos de route pour la compétition1.
Notes et références[modifier | modifier le code]
Signalisation et protection des parcours des épreuves cyclistes sur route[modifier | modifier le code]
Tout organisateur d’une épreuve cycliste sur la voie publique doit la priorité à la sécurité que ce soit pour les compétiteurs, les spectateurs et l’environnement.
On appelle épreuve cycliste, une course avec classement et / ou prise de temps, en ligne, en boucle ou circuit, de ville en ville, ou par étapes utilisant en tout ou partie des voies ouvertes à la circulation publique.
Toute épreuve cycliste doit être soumise à autorisation par la préfecture. Les demandes devront être déposées au moins 6 semaines avant la date d’organisation si l’épreuve se déroule sur un seul département et 3 mois avant si l’épreuve traverse plusieurs départements. Un coordinateur sécurité doit être désigné.
Les organisateurs veilleront à joindre un plan détaillé des sites de départ et d’arrivée, ainsi que l’itinéraire précis du parcours emprunté. L’organisateur doit souscrire une assurance responsabilité civile.
Le nombre maximum de participants sur une épreuve est fixé à 200 sauf pour les cyclosportives.
Chaque participant à une épreuve cycliste doit être titulaire d’une licence (FFC, UFOLEP) ou d’un certificat médical (cyclotouristes, non licenciés) en cours de validité. Le port du casque est obligatoire.
La signalisation du parcours doit être efficace et très lisible pour tous les participants. La direction du circuit sera désignée par fléchage et marquage au sol ou aérien.
Les différents points stratégiques, les endroits où il faut rendre la course prioritaire seront sécurisés par la présence de signaleurs.
Les obstacles seront signalés avant le départ de la course en amont sur le circuit à une distance suffisante.
La zone d’arrivée sera protégée par des barrières de part et d’autre de la chaussée.
Un dispositif de secours doit être mis en place. Les moyens humains et matériels seront adaptés à l’importance de la manifestation (nombre et âge des compétiteurs, nombre de spectateurs, nature du parcours).
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Le vélo tout-terrain1, souvent abrégé en VTT, parfois appelé vélo de montagne2 par traduction de l'anglais mountain bike, est un vélo destiné à une utilisation sur terrain accidenté, hors des routes goudronnées. Il sert pour diverses activités de loisirs individuelle et collectives ainsi que pour des pratiques sportives réglementées par l'Union cycliste internationale. Les pratiquants peuvent être nommés « vététistes », enduristes ou « pilotes » en fonction du type de pratique.
Ce type de vélo est apparu aux États-Unis au milieu des années 1970 afin d'organiser des épreuves de descente en montagne. Des championnats du monde sont organisés depuis 1990.
Le cross-country est la pratique majoritaire mais il existe plusieurs autres disciplines : descente, enduro, freeride, trial, etc. Les caractéristiques des VTT employés sont spécifiques à chacune de ces disciplines.
Histoire[modifier | modifier le code]
Avant l'apparition du terme et du concept de vélo tout-terrain, des vélos étaient utilisés pour rouler hors des routes, parfois même de manière structurée au sein de clubs sportifs (par exemple le Vélo Cross Club Parisien dans les années 1950). L'apparition de vélos conçus spécifiquement pour pouvoir rouler en terrain accidenté remonte au milieu des années 1970, aux États-Unis.
Un groupe de passionnés adapte alors des vélos de type cruiser, proches des vélos de plage3, en particulier le modèle Excelsior de la marque américaine Schwinn4 - pour les utiliser dans les montagnes du comté de Marin en Californie. Des descentes chronométrées sont organisées. Elles sont appelées Repack Race, en référence à la nécessité de regraisser les moyeux à tambour qui surchauffent pendant la descente5.
Joe Breeze est reconnu comme le premier artisan à avoir construit un vélo uniquement destiné au tout-terrain6. Mais c'est Tom Ritchey qui lance la première fabrication en série, en créant la marque Fisher MountainBikes en 1979, avec Gary Fisher et Charlie Kelly.
Les premiers championnats du monde officieux de VTT se déroulent à Villard-de-Lans en 1987 (400 compétiteurs venant de 10 pays). 3 ans plus tard, les premiers championnats du monde officiels de VTT, cross-country et descente, se déroulent en 1990 à Durango dans le Colorado.
En France, les premiers VTT, provenant du Canada, font leur apparition à La Plagne en 1983, lors d'une présentation organisée par Stéphane Hauvette, fondateur de l'AFMB (Association Française du Mountain Bike).
La première course de VTT en France est le Roc d'Azur en 1984. Les premiers VTT français datent de cette même année. Ce sont le VTT1 fabriqué par Peugeot et le Tracker de MBK7.
En 1988 l'AFMB devient la commission nationale VTT au sein de la Fédération française de cyclisme.
Le VTT fait sa première apparition aux Jeux Olympiques à Atlanta en 1996 avec la discipline cross-country8.
Le VTT connaît un succès fulgurant durant les années 1990 avec de très nombreux pratiquants[réf. nécessaire], des équipes de compétition dotées de très gros moyens et des innovations techniques à foison.Cet engouement ne dure pas et, après avoir connu une légère crise de popularité au début des années 2000, le VTT est aujourd'hui considéré comme un sport ayant atteint sa maturité mais en perpétuelle évolution technique[réf. nécessaire]. Alors qu'à ses débuts le VTT attirait surtout des cyclistes à la recherche d'un sport nature, il attire aussi maintenant de jeunes pratiquants urbains et péri-urbains amateurs de pratiques acrobatiques sur des terrains aménagés (terrains de bosses, constructions, etc.).
L'association Génération Mountain Bike9 a tenu sa première assemblée générale en 2010.
Le matériel[modifier | modifier le code]
Le cadre est en acier, en aluminium renforcé, en carbone ou en titane.
Le VTT[modifier | modifier le code]
Dans leurs premières années d'existence, les VTT étaient tous semblables. Puis la diversification des disciplines a conduit à diversifier et spécialiser le matériel. Historiquement, le VTT est un vélo équipé de roues de 26 pouces de diamètre10, avec des pneus larges et crantés, montées sur un cadre renforcé (souvent en alliage à base d'aluminium, mais aussi en acier, en titane ou en composite avec des fibres de carbone) et équipé d'amortisseurs à l'avant (au niveau de la fourche avec par exemple fourche hydraulique) et souvent aussi à l'arrière (peut être incorporé dans le cadre). Les amortisseurs peuvent être réglés selon le poids du pratiquant. Le cintre, ou guidon, est droit et plutôt large pour améliorer le pilotage dans les virages.
Bien que cette description représente le stéréotype du VTT, elle n'est pas toujours juste. Ainsi, il existe aujourd'hui des VTT équipés de roues de 29 pouces de diamètre ainsi que de 27,5 pouces, compromis entre les deux tailles précédentes. Les pneus deviennent de plus en plus larges, d'où la nouvelle appellation de 29+ et 27,5+, qui correspondent à ces diamètres en largeur de plus de 2,6 pouces. La spécialisation de la pratique engendre des VTT toujours plus spécifiques, des vélos au cadre adapté qui peuvent par exemple accueillir des roues avec pneus de 3,8 pouces de large (96 mm) et plus pour les fatbikes, permettant d'évoluer plus facilement sur des milieux meubles comme le sable ou la neige. Tandis que les VTT de trial sont dépourvus de suspension, et même parfois de selle. En plus des cadres VTT et des roues, le choix de pneus11 permet de varier les pratiques. Comme pour la route, l'assistance électrique est proposée par les fabricants sur les vélos de randonnée : ce sont les VTTAE.
Les unités de mesure du VTT[modifier | modifier le code]
Le système métrique est rarement utilisé dans les appellations commerciales des éléments du VTT. C'est communément en pouces du système de mesure anglais que sont fournies les dimensions des cadres, les diamètres des roues, les sections des pneus, etc. Seuls les angles échappent au système anglo-saxon et sont mesurés en degrés du système sexagésimal international.
Au début des années 2000, les fabricants sont priés d'utiliser le système métrique - normalisé et indiscutable. Cependant, la tendance des fabricants de vélos complets est d'annoncer une taille de VTT estimée (c'est-à-dire approximative et non vérifiable) à partir des unités de mesures de l'industrie textile, selon le principe que la taille idéale d'un VTT équivaut à la taille des vêtements du cycliste : XS, S, M, L, XL, XXL, etc. Le consommateur y gagne en facilité de choix, mais y perd en fiabilité des mesures.
Les mesures des pneus VTT sont aussi le plus souvent données en pouces, mais la référence ETRTO est beaucoup plus précise. Il existe des guides pour trouver le bon pneu VTT12 selon la taille désirée.
L'équipement du cycliste[modifier | modifier le code]
La pratique du VTT implique, outre le vélo, l'utilisation d'un certain nombre d'équipements adaptés. La plupart du temps, le cycliste porte un cuissard et un maillot sauf en descente ou en enduro, où il porte un pantalon ou un short renforcé et un maillot à manches longues.
Les équipements de sécurité[modifier | modifier le code]
Casque[modifier | modifier le code]
Le casque est considéré comme le principal équipement de protection individuelle du cycliste. Il peut soit couvrir uniquement le haut de la tête, soit protéger également le visage avec une mentonnière fixe ou amovible rattachée à la coque du casque. On parle alors de casque intégral. Ce type de casque est souvent utilisé à vélo de descente.
Gants[modifier | modifier le code]
Les gants préviennent les ampoules et protègent les mains en cas de chute. Les gants renforcés intègrent des éléments rigides — en plastique, carbone ou en caoutchouc — qui protègent certaines parties de la main. Dans les pratiques engagées (descente, enduro), les gants sont renforcées avec du carbone ou du caoutchouc sur le dessus de la main. Les mitaines, autrefois prisées en cross-country, ont quasiment disparu. Il existe aussi des protège-mains.
Lunettes[modifier | modifier le code]
Une paire de lunettes claires ou teintées protège les yeux des projections, des insectes, du vent et de la végétation. En descente, on utilise généralement des masques semblables à ceux de ski (meilleure protection que des lunettes) ou de moto (comme pour les casques).
Autres protections[modifier | modifier le code]
Parmi les nombreux équipements de protection du cycliste, citons :
- genouillères ;
- protège-tibias, parfois intégrés aux protège-malléoles ;
- protection dorsale articulée ;
- coudières ;
- veste de protection (buste, épaules, dos) ;
- protections cervicales (« neck-brace »).
Ces protections sont obligatoires dans certaines disciplines (descente, freeride). En compétition, l'UCI impose le port du casque simple (sans mentonnière) en cross-country et trial, et du casque intégral en descente et four-cross.
Les équipements de secours[modifier | modifier le code]
Outillage[modifier | modifier le code]
Pour les outils, le minimum consiste en un kit de réparation de crevaison (une chambre à air, une pompe, des démontes-pneu, de la dissolution et des rustines) et un multi-outils permettant d'intervenir sur les réglages du VTT. Le kit de réparation de crevaison peut dans certains cas être remplacé par une bombe anti-crevaison ou par du liquide préventif (que l'on ajoute lors du montage du pneu). On peut y ajouter quelques colliers rilsan, un dérive-chaîne, une petite burette d'huile, un couteau, un maillon de chaîne supplémentaire, etc.
Trousse de secours[modifier | modifier le code]
Hors compétition, il est conseillé d'emporter avec soi une trousse de premiers secours avec une couverture de survie.
Les équipements de confort[modifier | modifier le code]
Outre les équipements de secours, le cycliste à VTT utilise souvent un sac à dos pour transporter une poche à eau et s'hydrater en roulant, et l'outillage décrit plus haut. Selon le volume du sac, il est possible d'emporter un coupe-vent, de la nourriture, un GPS, des cartes topographiques, etc.
Le récepteur GPS[modifier | modifier le code]
L'utilisation d'un appareil de géo-positionnement à VTT permet de :
- se positionner facilement et de suivre le parcours sur une carte pré-enregistrée ;
- partager des parcours sur des sites internet ;
- étudier un parcours :
- représenter le tracé en deux ou trois dimensions sur un ordinateur,
- calculer durée, distance, dénivelé, vitesse moyenne, vitesse instantanée en chaque point du parcours.
Les disciplines[modifier | modifier le code]
La descente[modifier | modifier le code]
La descente, parfois appelée downhill et notée DH, consiste à descendre des pistes spécialement tracées pour le VTT. Les compétiteurs s'élancent chacun à leur tour sur la piste et le classement s'établit sur base d'un chronométrage.
De par la nécessité de disposer de pistes en descente d'environ 1,5 à 3 km, avec des remontées mécaniques, la descente est surtout pratiquée dans les stations de montagne ou de moyenne montagne. Les VTT de descente sont spécialement conçus pour cette discipline, avec des suspensions à grand débattement, des freins puissants, une géométrie ramassée à grand angle de chasse et sont généralement assez lourds. Ces caractéristiques les rendent uniquement utilisables dans cette discipline.
La descente est une pratique reconnue en compétition par l'Union cycliste internationale (UCI). Les championnats du monde de descente ont lieu chaque année, en même temps que les championnats du monde de cross-country et ceux de four-cross.
La descente marathon[modifier | modifier le code]
La descente marathon est proche de la descente, mais elle se pratique sur des distances beaucoup plus longues. Les descentes marathon se déroulent généralement en montagne, voire en haute-montagne. Elles mesurent plusieurs dizaines de kilomètres et durent plus de trente minutes pour les pilotes les plus rapides. Les courses s'effectuent avec un départ groupé des pilotes.
Ces descentes étant longues, avec parfois des portions de plat ou de montée, les VTT utilisés sont plus polyvalents que ceux de descente. La descente marathon est souvent associée à l'enduro.
La plus célèbre de ces descentes est la Mégavalanche de l'Alpe d'Huez.
Le Freeride[modifier | modifier le code]
Freeride est un terme commercial à l'origine utilisé par les skieurs, recyclé et déposé par la marque américaine Cannondale en 1999 pour promouvoir la déclinaison de son modèle SuperV13. Depuis, l'usage de ce terme a évolué et sa signification reste floue. On considère cependant que le freeride désigne une pratique se rapprochant de la descente de loisir, où l'on recherche une certaine technicité du terrain. Les VTT de freeride sont un compromis entre les vélos de montagne et les vélos de descente, permettant à la fois de descendre rapidement et de grimper dans des conditions correctes.
Le freeride est surtout un concept commercial de loisir, même s'il existe une compétition de freeride appelée red bull rampage où chaque coureur est libre de choisir sa ligne. Le cyclisme de spectacle propose des compétitions utilisant le mot freeride. Ces compétitions se font sur des parcours d'obstacles parfois placés à des hauteurs impressionnantes (passerelles à sauter, parois rocheuses, etc.) et font intervenir un jury chargé de noter la prestation de chaque pilote en fonction de la qualité des trajectoires et du style de pilotage.
L'enduro[modifier | modifier le code]
L'enduro, terme emprunté à la discipline moto, est une discipline située entre la descente et la randonnée. L'enduro se pratique sur des parcours techniques à profil descendant, mais cela n'empêche pas de trouver quelques montées sur ces parcours. On associe généralement l'enduro à la montagne. Les VTT d'enduro doivent être polyvalents, à la fois performants et confortables.
Des compétitions appelées course d'enduro apportent à cette pratique le chronométrage sur des séries de parcours appelées « spéciales », comme en rallye automobile, avec des étapes de liaison plus ou moins longues et souvent en montée.
Le all-mountain (ou Vélo de Montagne)[modifier | modifier le code]
Le all-mountain est une pratique hors compétition, qui s'apparente à de la randonnée sportive en montagne. Les vélos sont suspendus à l'avant et à l'arrière mais restent assez légers (12–13 kg). Ils ont de bons freins et des suspensions de 120 à 160 mm de débattement que l'on peut généralement bloquer, car ils doivent savoir aussi bien grimper des pentes raides que les descendre. C'est une pratique polyvalente, avec des vélos qui peuvent presque tout faire. Il n'est pas rare de pousser ou de porter le vélo dans des itinéraires de montagne quand des portions de ceux-ci ne permettent pas de rouler. Le all-mountain peut aussi avoir la dénomination Vélo de Montagne. Les pratiquants de cette discipline préfèrent généralement les sentiers aux larges pistes d'alpages, donnant à leurs parcours plus d'intérêt au niveau du pilotage.
Le cross-country[modifier | modifier le code]
Le cross-country VTT, parfois noté XC ou X-country, consiste, pour tous les coureurs qui s'élancent en même temps, à effectuer un certain nombre de tours d'un circuit aux terrains variés, le plus vite possible. Le classement s'effectue sur l'ordre de passage sur la ligne d'arrivée. Les épreuves de cross-country pour hommes duraient environ deux heures originellement pour une distance variant autour de 40 km. Les courses pour femmes et jeunes sont plus courtes. L'entrée du VTT comme compétition olympique a profondément modifié la discipline. Les distances de course et les circuits sont de plus en plus courts. La venue de la télévision renforce le processus sur les courses de coupe du monde où les courses sont de plus en plus nerveuses et techniques. Les circuits comportent des ascensions plus courtes ce qui réduit les opportunités de creuser des grands écarts. Après la manche de la coupe du monde de Dalby Forest en 2010, le multiple champion du monde et olympique, Julien Absalon, déclarait que « l'on assiste à la naissance d'un nouveau sport ».
Le cross-country est une discipline reconnue par l'Union cycliste internationale (UCI) et dont les championnats du monde se déroulent chaque année. C'est également une discipline olympique depuis les jeux olympiques d'été de 1996.
Le cross-country peut parfois prendre la forme de courses axées sur l'endurance où la durée devient le facteur déterminant et pouvant se dérouler durant jusqu'à 24 h. Ces compétitions se pratiquent en équipes ou individuellement, avec pour objectif d'effectuer le plus grand nombre de tours d'un circuit dans le temps imparti.
Il est régulièrement organisé des courses nommées « duathlon » qui combinent, dans cet ordre, course à pied puis VTT (les distances généralement rencontrées sont de 10 km de course à pied et 20 km de VTT). Il existe aussi des triathlons tout terrain où les épreuves de cyclisme et de course à pied ont lieu hors-route : VTT et trail.
Les fabricants de VTT cross-country commercialisent, depuis le début des années 2010, des modèles avec assistance électrique. Les premières compétitions avec ce type de VTT ont eu lieu, en 2019, en France.
Le cross-country marathon[modifier | modifier le code]
Le cross-country marathon est proche du cross-country, mais les distances parcourues sont plus longues. D'après la réglementation de l'UCI, une compétition de cross-country marathon doit mesurer au minimum 60 km et au maximum 120 km, et le temps du vainqueur doit être supérieur à quatre heures.
Contrairement au cross-country, le cross-country marathon se court sur des circuits d'une seule boucle.
Le Cross-country éliminator[modifier | modifier le code]
Le cross-country eliminator est un format de course de vélo tout-terrain, qui voit s'affronter quatre coureurs sur un circuit d'environ 1 km. Les deux coureurs les plus rapides peuvent participer à la manche suivante, tandis que les deux derniers sont éliminés. Le XCE est un mélange de Four-cross et de XC.
La randonnée[modifier | modifier le code]
La randonnée VTT, proche de la randonnée pédestre mais à vélo, est sans doute la pratique la plus populaire du VTT. Il s'agit de se promener de façon plus ou moins sportive sur des chemins variés. Il existe un grand nombre de circuits de randonnée permanents balisés, ainsi que des randonnées ponctuelles organisées par des clubs ou des associations.
Le four cross[modifier | modifier le code]
Le four-cross, parfois noté 4X, consiste à descendre une piste artificielle jalonnée d'obstacles, à quatre coureurs de front. Les courses sont très rapides (entre trente secondes et une minute) et donnent lieu à des affrontements entre les coureurs. Le vainqueur est le premier qui franchit la ligne d'arrivée. Les courses de four-cross se déroulent en plusieurs manches éliminatoires.
En 2012, cette discipline disparaît du calendrier de la coupe du monde de VTT de l'UCI. La fédération internationale a toutefois annoncé que les championnats du monde de 4X seraient conservés.
Le dual slalom[modifier | modifier le code]
Le dual slalom, parfois appelé « boarder cross », est considéré comme l'ancêtre du Four Cross, car il a perdu en popularité pendant la période charnière où le 4X est devenu populaire. Sur une compétition de dual slalom, deux cyclistes concourent simultanément sur deux tracés identiques, parallèles, et avec des trajectoires en slalom. Le dual slalom a été remplacé par le Four Cross par l'UCI pour rendre les compétitions plus spectaculaires.
Le dirt[modifier | modifier le code]
Inspiré du BMX, le dirt biking ou dirt consiste à exécuter diverses figures acrobatiques avec un vélo sur des bosses généralement artificielles, en terre ou en sable. C'est un sport spectaculaire où de nombreuses figures sont possibles. Des compétitions de dirt biking sont organisées, où les pilotes sont notés sur le style, la hauteur et la difficulté de leurs sauts.
Le street[modifier | modifier le code]
Le street ou street biking consiste à utiliser le mobilier urbain, les trottoirs, les murs, les escaliers, pour exécuter des sauts et des figures.
Le trial[modifier | modifier le code]
Le Trial, ou VTT Trial, consiste à franchir des obstacles naturels ou artificiels dans un temps imparti sans utiliser d'autres appuis que les pneus du vélo. Ainsi, une autre partie du corps ou du vélo en contact avec tout obstacles sera pénalisé.
Il existe également des championnats du monde UCI de trial.
Les VTT de trial sont dépourvus de suspensions et parfois de selle. Leur géométrie est conçue pour la maniabilité. Les vélos-trial sont équipés de roue 20 pouces et les VTT de trial de roue 24 pouces de diamètre.
Le slopestyle[modifier | modifier le code]
Le slopestyle est une pratique consistant à réaliser un certain nombre de figures sur des bosses en terre, modules en bois et éléments urbains. Elle s'inspire du dirt et du freeride. Les pilotes utilisent en général des vélos tout suspendus à faible débattement capables d'amortir des chocs importants en conservant de la nervosité. Lors des compétitions, les cyclistes sont notés par un jury sur des critères d'appréciation : difficulté des figures, style, amplitude, précision, progression, etc.
Quelques champions[modifier | modifier le code]
Seuls les athlètes qui ont été au moins trois fois champions du monde ou olympiques sont présentés ici (liste non exhaustive, toutes disciplines confondues)
- Gemma Abant Condal (Espagne)
- Championne du monde de trial 2008, 2010, 2012
- Julien Absalon (France)
- Champion olympique cross-country en 2004 et 2008
- Champion du monde de XC 2004, 2005, 2006, 2007, 2014
- Champion d'Europe de XC 2006, 2013, 2014
- Coupe du monde de XC 2006, 2007, 2008, 2009, 2014
- Rachel Atherton (Royaume-Uni)
- Championne du monde de descente 2008, 2013, 2015, 2016, 2018
- Gagnante de la coupe du monde de descente 2008, 2012, 2013, 2015, 2016, 2018
- Kenny Belaey (Belgique)
- Champion du monde de trial 2002, 2005, 2006
- Julie Bresset (France)
- Championne olympique cross-country en 2012
- Championne du monde de XC 2012, 2013
- Coupe du monde de XC 2011
- Loïc Bruni (France)
- Champion du monde de descente 2015, 2017, 2018, 2019
- Coupe du monde de descente 2019
- Jack Carthy (Royaume-Uni)
- Champion du monde de trial 26 pouces 2016, 2017, 2018
- Anne-Caroline Chausson (France)
- Championne du monde de descente 1996, 1997, 1998, 1999, 2000, 2001, 2002, 2003, 2005
- Championne olympique 2008 en BMX
- Vice championne du monde d'enduro (Enduro World Series) en 2014
- Gilles Coustellier (France)
- Champion du monde de trial 26 pouces 2008, 2009, 2011, 2012, 2014
- Gunn-Rita Dahle Flesjå (Norvège)
- Championne olympique de XC 2004
- Championne du monde de XC 2002, 2004, 2005, 2006
- Henrik Djernis (Danemark)
- Champion du monde de XC 1992, 1993, 1994
- Thomas Frischknecht (Suisse)
- Champion du monde de XC 1996
- Champion du monde de XC marathon 2003, 2005
- Champion d'Europe de XC 1993
- Margarita Fullana (Espagne)
- Championne du monde de XC 1999, 2000, 2008
- Vincent Hermance (France)
- Champion du monde de trial 26 pouces 2007, 2013, 2015
- Sam Hill (Australie)
- Champion du monde 2006, 2007
- Coupe du monde 2007, 2009
- Vainqueur des Enduro World Series 2017
- Marco Hösel (Allemagne)
- Champion du monde de trial 20 pouces 1999, 2002, 2006
- Jill Kintner (États-Unis)
- Championne du monde de four-cross 2005, 2006, 2007
- Brian Lopes (États-Unis)
- Champion du monde de dual-slalom 2001
- Champion du monde de Four-Cross 2002, 2005, 2007
- Greg Minnaar (Afrique du Sud)
- Champion du monde de descente 2003, 2012, 2013
- Coupe du monde de descente 2001, 2004, 2008
- Karin Moor (Suisse)
- Championne du monde de trial 2001, 2002, 2003, 2004, 2005, 2006, 2007
- Abel Mustieles (Espagne)
- Champion du monde de trial 20 pouces 2011, 2012, 2013, 2015, 2016, 2017
- Jolanda Neff (Suisse)
- Championne du monde de XC 2017
- Championne du monde de XC marathon 2016
- Vainqueur de la Coupe du monde de XC 2014 et 2015
- Titouan Perrin-Ganier (France)
- Champion du monde de XC eliminator 2017, 2018, 2019
- Champion d'Europe de XC eliminator 2017, 2018
- Michal Prokop (Tchéquie)
- Champion du monde de four-cross 2003, 2006, 2011
- Vainqueur de la coupe du monde de four-cross 2004, 2006
- Nina Reichenbach (Allemagne)
- Championne du monde de trial 2016, 2017, 2018, 2019
- Gagnante de la coupe du monde de trial 2016, 2017, 2018
- Benito Ros (Espagne)
- Champion du monde de trial 20 pouces 2003, 2004, 2005, 2007, 2008, 2009, 2010, 2014
- Champion du monde de trial 26 pouces 2004, 2007, 2008, 2009, 2010, 2012, 2013
- Christoph Sauser (Suisse)
- Champion du monde de XC 2008
- Champion du monde de marathon en 2007, 2011
- Champion d'Europe de XC 2007
- Coupe du monde de XC 2004 et 2005
- Vice-champion du monde XC 2005, 2006, 2007
- Vice-champion d'Europe XC 2006, 2008
- Vice-Champion du monde de marathon en 2008
- Nino Schurter (Suisse)
- Champion olympique de XC 2016
- Champion du monde de XC 2010, 2012, 2013, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019
- Vainqueur de la Coupe du Monde XC 2010, 2012, 2013, 2015, 2017, 2018 et 2019
- Vice-champion olympique de XC 2012
- Vice-champion du monde XC 2011 et 2014
- Médaille de bronze olympique de XC 2008
- Alison Sydor (Canada)
- Championne du monde de XC 1994, 1995, 1996
- Nicolas Vouilloz (France)
- Champion du monde de descente 1995, 1996, 1997, 1998, 1999, 2001, 2002
- Coupe du monde de descente 1995, 1996, 1998, 1999, 2000
- Champion d'Europe de descente 1994, 1997, 1998
Courses célèbres[modifier | modifier le code]
Les compétitions organisées par l'Union cycliste internationale sont les Championnats du monde de VTT cross-country et la Coupe du monde de VTT. Les championnats continentaux (Afrique, Amérique, Asie, Europe, Océanie) sont organisés par les confédérations continentales.
En France[modifier | modifier le code]
- Le Roc d'Azur (Var)
- La Transvésubienne (Alpes-Maritimes)
- La Transmaurienne Vanoise (Savoie)
- Le Raid des Terres Noires (Alpes-de-Haute-Provence)
- La Diagonale du Doubs (Saône, Doubs)
- L' X-Trem-sur-Loue (Ornans, Doubs)
- La Forestière (Ain/Jura)
- L'Hexagonal - Tour de France VTT
- La Jean Racine (Saint-Rémy-lès-Chevreuse, Yvelines)
- 24 heures VTT Crapauds (Moselle)
- 24 heures VTT de Cergy (Val-d'Oise)
- 24 heures VTT de Normandie (Bonsecours)14
- Les Chemins du Soleil (Hautes-Alpes)
- La Pomponnaise (Saint-Pompon, Dordogne)
- Mégavalanche de l'Alpe d'Huez (L'Alpe d'Huez, Oisans, Isère)
- Mégavalanche de La Réunion (La Réunion, Maïdo, Saint-Paul)
- La Mountain of Hell (Les Deux Alpes, Oisans, Isère)
- La MB Race (Haute-Savoie)
La Pyramidale 4H00 VTT
- Les Roc'h des monts d'Arrée qui ont accueilli plus de 6 000 vététistes lors de la 15e édition en 15.
Ailleurs[modifier | modifier le code]
- Sea Otter Classic (Monterey, Californie)
- Red Bull Rampage(Utah, États-Unis)
- Cape Epic (en)
- Nissan Qashqai Challenge
- Grand Raid Cristalp (Suisse)
- Maremma Cup (Italie)
- Nissan Downhill Cup (Belgique)
- Vélirium du Mont Ste-Anne (Québec, Canada)
Notes et références[modifier | modifier le code]
- D'après la graphie des dictionnaires usuels français (Petit Robert, Petit Larousse illustré)
- « vélo de montagne » [archive], Le Grand Dictionnaire terminologique, Office québécois de la langue française (consulté le ).
- Les vélos américains de cette époque avaient des roues de 26", c'est la raison pour laquelle la première génération de VTT ont été équipés avec cette dimension de roues.
- (en) Schwinn Excelsior Klunker [archive], sur le site mombat.org
- (en) The History of Mountain Biking [archive], sur le site mtnbikehalloffame.com
- Interview de Joe Breeze, Vélo Vert n°245, juin 2012, p. 107
- L'histoire du VTT [archive], sur le site users.skynet.be
- (en) Biking Practical Advice [archive], sur le site gorp.away.com
- « Génération Mountain Bike » [archive], sur www.generationmountainbike.com (consulté le )
- (en) Tire Sizing Systems [archive], sur le site sheldonbrown.com
- « Guide pour choisir un pneu VTT » [archive], sur Pumped (consulté le )
- « Trouver son pneu vélo à la bonne taille ETRTO » [archive], sur cycletyres.fr (consulté le )
- Amici Design, VTT en liberté, Seuil, coll. « Chronicle », , 140 p. (ISBN 0-8118-2690-2).
- 24H VTT Normandie [archive].
- « Roc'h des monts d'Arrée.6.000 vététistes au départ » [archive], sur Le Télégramme, (consulté le ).
Annexes[modifier | modifier le code]
Liens externes[modifier | modifier le code]
- Portail du cyclisme
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Vélo électrique
Un vélo électriqueN 1 est un cycle doté de pédales et d'un moteur électrique auxiliaireN 2 et embarquant une source d'énergie, généralement une batterie rechargeable. L'essor de ce produit est récent et certains concepts peuvent varier selon les législations régionales.
Au Canada, un « vélo électrique » ou e-bike est un véhicule à deux ou trois roues doté d'un moteur électrique et d'un pédalier permettant de rouler comme avec un vélo ordinaire ; le moteur, d'une puissance limitée à 500 W, ne doit pouvoir fonctionner que si la vitesse du vélo est comprise entre 3 et 32 km/h.
La Suisse définit le « vélo électrique » comme un vélo animé par un moteur auxiliaire électrique, qui peut fonctionner seul. Contrairement à l'Union européenne, qui définit le cycle à pédalage assisté comme une catégorie spécifique de vélo à assistance électrique, la réglementation suisse ne prévoit pas de catégorie spécifique pour ce type de véhicules.
Les vélos électriques existent depuis les années 1890 ; le premier modèle de série, le EMI/Philips, est commercialisé dans les années 1930. Ils réapparaissent à la fin des années 1970 et connaissent un regain d'intérêt depuis l'an 2000 avec l'amélioration des performances des batteries.
Historique[modifier | modifier le code]
Plusieurs brevets déposés aux États-Unis dans les années 1890 portent sur des vélos électriques. Le , Ogden Bolton Jr. s'est vu attribuer le brevet no 5522712 pour un vélo équipé d'une batterie pouvant délivrer 100 A à une tension de 10 V et d'un moteur monté dans la roue arrière.
Deux ans plus tard, Hosea W. Libbey, à Boston, invente un vélo propulsé par un double moteur électrique (brevet no 5962723) logé dans l'axe du pédalier.
Entre 1936 et 1938, EMI/Philips commercialise un modèle de vélo électrique en série4.
L'Allemand Egon Gelhard invente et brevette ce qui peut être considéré comme le principe du vélo électrique en 1982. Il faut attendre près de dix ans pour que le fabricant japonais de motos Yamaha développe le premier vélo électrique et le lance sur le marché en 1993. Convaincre les consommateurs avec un unique produit étant difficile, Yamaha persuade ses concurrents Sanyo, Panasonic, Mitsubishi, Honda, Suzuki et de nombreux autres de se positionner sur ce nouveau marché5.
Un modèle sur la base du brevet de Hosea W. Libbey est par la suite réinventé et imité à la fin des années 1990 par Giant.
La même période voit l'apparition de couplemètres et de contrôleurs de puissance. Une cinquantaine de modèles de vélos électriques sont développés entre 1992 et 1998. Les plus anciens et les plus abordables embarquent des batteries au plomb tandis que les modèles plus évolués sont dotés de batteries au nickel ou au lithium, plus légères.
En 2004, les ventes sur le marché intérieur chinois sont de 7,5 millions d'unités, soit pratiquement le double de l'année précédente, et atteignent 16 millions en 2006. En 2007, en Chine, les vélos électriques constituent jusqu'à 10 à 20 % de l'ensemble des deux-roues en circulation dans plusieurs grands centres urbains. Parallèlement, les exportations pour l'année 2006 se montent à trois millions d'unités6,7. En 2010, la Chine est le premier producteur mondial de vélos électriques.
En Chine, le développement d'une chaîne de valeur autour du vélo électrique est inscrit dans des stratégies planifiées par le gouvernement national et des municipalités (Tianjin) dans le cadre de plans quinquennaux 2011-2015 et 2016-20208.
Fonctionnement[modifier | modifier le code]
afficherCette section ne cite pas suffisamment ses sources (août 2020).Un vélo électrique est un vélo doté d'un moteur électrique, ainsi que d'un pédalier, qui permet également de propulser le véhicule.
Moteurs[modifier | modifier le code]
- Moteur moyeu : simple à installer, il s'insère en lieu et place d'un axe de roue avant ou arrière.
- Moteur déporté : la transmission se fait par une courroie ou une chaîne agissant sur un plateau de transmission placé sur l'axe d'une roue. La position du moteur est libre.
- Moteur pédalier : il agit directement sur l'axe du pédalier du vélo. Il est constitué d'un bloc comprenant tous les composants de la traction électrique : le moteur, les capteurs et l'électronique de commande. Il ne peut être installé que sur un cadre adapté.
- Moteur à friction : moteur à friction par galet sur la bande de roulement du pneumatique avant ou arrière. Il a été utilisé sur le cyclomoteur Solex.
Source d'énergie[modifier | modifier le code]
Afin d'alimenter le moteur électrique, le vélo peut disposer de plusieurs types de source d'énergie en complément de la propulsion humaine.
Batteries[modifier | modifier le code]
Pour les vélos électriques, la batterie au lithium est essentiellement utilisée ; les autres technologies, plomb ou nickel, ont été progressivement abandonnées sur les vélos électriques commercialisés en Europe (presque exclusivement des vélos à assistance électrique).
Le poids de la batterie, longtemps problématique, bénéficie aujourd'hui des améliorations importantes liées aux lithium ion et lithium polymère. Ainsi, une batterie au plomb pèse environ 13 kg, alors qu'une batterie au lithium pèse environ 3 kg pour une tension et une capacité équivalentes.
La charge complète de la batterie demande de 3 à 8 heures selon le type de batterie et de chargeur. Des recharges rapides sont possibles avec des chargeurs et des batteries appropriés. Ces types d'accumulateurs supportent mal les décharges profondes, il est donc conseillé de les recharger le plus souvent possible, voire de rester en charge lors des phases d'inutilisation, les chargeurs modernes étant particulièrement bien étudiés pour ces cas de figure.
La dénomination générique « lithium » recouvre plusieurs technologies aux caractéristiques sensiblement différentes. En 2015, les vélos électriques fonctionnent essentiellement avec des accumulateurs lithium-ion, au lithium polymère (Li-Po) et au lithium-fer-phosphate (LiFePO4). Les deux premières technologies permettent d'obtenir des batteries très légères mais sensibles au froid et aux fortes charges/décharges. Le LiFePO4 est considéré comme plus sûr (moins susceptible de prendre feu), il accepte des courants de charge plus importants (temps de recharge réduit) et surtout il a une durée de vie plus importante (mille cycles et plus).
La batterie d'un vélo électrique est sensible aux différences de température : les fabricants donnent une plage de température idéale afin d'avoir la meilleure autonomie possible9. Elle est également sensible aux chocs : les produits chimiques sont contenus dans des enveloppes fragiles qui peuvent se percer voire s'enflammer.
En outre, le prix de rechange des batteries est très important, plusieurs centaines d'euros pour une batterie au lithium. La batterie reste ainsi un des points faibles du vélo électrique, comme pour les automobiles électriques.
Sur certains vélos à moteur moyeu, la batterie se recharge automatiquement par freinage régénératif. Le freinage est ainsi facilité par le frein moteur.
Pile à combustible[modifier | modifier le code]
Le vélo électrique à hydrogène (dihydrogène sous la forme gazeuse) produit l'électricité nécessaire à sa locomotion grâce à une pile à combustible ; il ne peut être utilisé que dans les villes équipées de bornes de recharge en hydrogène. Inventé à Biarritz et produit par Pragma Industries, l'Alpha 2.0 est le premier vélo au monde utilisant cette technologie10.
Supercondensateur[modifier | modifier le code]
Le groupe français Veloci Industries développe un vélo à assistance électrique équipé d'un supercondensateur au lieu d'une batterie11. Le super condensateur se recharge en pédalant, transformant l'énergie mécanique en énergie électrique12,13. Le supercondensateur est fabriqué à partir d'aluminium et de carbone, pour limiter l'emploi de métaux rares.
Dispositifs de sécurité[modifier | modifier le code]
En 2020, des chercheurs de l'université de technologie de Delft développent un système d'assistance de direction pour vélo électrique, qui entre en fonctionnement à partir de 4 km/h14.
Législation[modifier | modifier le code]
Union européenne[modifier | modifier le code]
En 1992, la directive 92/61/CEE du , relative à la réception des véhicules prévoit des dérogations pour les cyclomoteurs à performances réduites « munis de pédales, d'un moteur auxiliaire de puissance inférieure ou égale à 1 kilowatt et ayant une vitesse maximale par construction inférieure ou égale à 25 kilomètres par heure »15. Cette catégorie de véhicules est appelée plus tard « vélo à moteur »16.
Le règlement UE 168/2013 distingue deux catégories de « deux-roues motorisés légers » (à l'exclusion des cycles à pédalage assisté, définis par directive de l'Union européenne 2002/24/CE du ) : les « vélos à moteurs » (catégorie L1e-A) et les « cyclomoteurs à deux roues » (catégorie L1e-B)16,17. La définition des vélos à moteurs est moins contraignante que celles des cycles à pédalage assisté de la directive de 2002 : la puissance doit être inférieure ou égale à 1 000 W, et le « but premier » (mais non exclusif) du moteur doit être l'assistance au pédalage :
- le but premier du moteur est l'assistance au pédalage ;
- l'assistance se coupe au-dessus de 25 km/h ;
- moteur d'une puissance inférieure ou égale à 1 000 W (puissance nominale continue).
Un véhicule à trois ou quatre roues (par exemple un triporteur ou un vélo-taxi) qui vérifie les conditions ci-dessus est « considéré comme techniquement équivalent à un véhicule L1e-A à deux roues ».
Les véhicules de la catégorie L1e-B (« cyclomoteurs à deux roues ») sont limités à 4 kW et 45 km/h16.
L'Union européenne définit par ailleurs le « cycle à pédalage assisté », un vélo à assistance électrique répondant à certaines normes.
Canada[modifier | modifier le code]
Au Canada, un vélo ou tricycle électrique doit, pour ne pas être considéré comme un scooter :
- posséder un pédalier ;
- être muni d'un dispositif qui alimente le moteur en électricité lorsque celui-ci atteint une vitesse de 3 km/h et cesse de l'alimenter lorsque celui-ci dépasse 32 km/h ;
- la puissance du moteur ne doit pas excéder 500 W.
Le mouvement peut être assuré par le moteur seul, mais le vélo doit pouvoir aussi être propulsé par l'effort musculaire seul18. On parle alors de « bicyclette assistée ».
L'âge minimal pour conduire un vélo électrique est de 14 ans. De 14 à 17 ans, un permis de classe 6D est nécessaire. Le port d'un casque est obligatoire19.
Quoique le vélo à assistance soit considéré comme un véhicule à moteur électrique, les infractions au code de la sécurité routière sont appliquées de la même manière que pour les usagers à bicyclette. Cependant, si une personne est prise en état d'ébriété éthylique de 0,8 g/l dans le sang sur un vélo à assistance électrique, le code criminel s'applique au même titre que dans le cas de circulation avec une automobile, une tondeuse à gazon autoportée, un camion, etc. Il en va de même pour les personnes handicapées qui circulent en fauteuil motorisé sur la voie publique alors que la limite permise du taux d'alcool est dépassée.[réf. nécessaire]
États-Unis[modifier | modifier le code]
Aux États-Unis, de nombreux États ont établi une différence entre les electric motorcycles et les power-assisted bicycles. Ces derniers doivent être dotés de pédales qui permettent à elles seules d’entraîner l'engin. D'autres critères peuvent s'appliquer selon les États, comme une limite à 20 miles par heure (environ 32 km/h)20.
Suisse[modifier | modifier le code]
À la différence de l'Union européenne, la Suisse ne distingue pas de catégorie spécifique pour les cycles à pédalage assisté, dont le moteur ne fonctionne que si l'utilisateur pédale.
Les vélos électriques sont considérés comme des cyclomoteurs par la réglementation, qui distingue deux catégories21,22,23 :
- les « cyclomoteurs légers », assistance au pédalage jusqu'à 25 km/h, puissance maximale de 500 W ; la conduite est autorisée à partir de 14 ans, avec permis obligatoire jusqu'à 16 ans ;
- les « cyclomoteurs électriques », assistance au pédalage jusqu'à 45 km/h, puissance maximale de 1 000 W ; le port du casque est obligatoire.
L'administration suisse utilise également les appellations « vélo électrique lent » et « vélo électrique rapide »24.
Le concept de vélo électrique en Suisse correspond plus au concept retenu par l'Union européenne pour les vélos à moteur : le pédalage de l'utilisateur n'est pas requis pour que le moteur s'enclenche, mais celui-ci ne peut pas fonctionner seul au-delà de 20 km/h pour les vélos électriques lents (« cyclomoteurs légers »), et au-delà de 30 km/h pour les vélos électriques rapides (« cyclomoteurs électriques »). Par ailleurs, le nombre de roues n'est pas limité pour les modèles lents24.
Une proposition du Conseil fédéral envisage d'étendre l'obligation du port du casque aux vélos électriques lents ; la plupart des membres de l'association Pro Vélo s'opposent à cette mesure25.
Vélos à assistance électrique[modifier | modifier le code]
Un vélo à assistance électrique (VAE) est un vélo électrique dont le moteur joue seulement un rôle d'assistance au pédalage : l'utilisateur doit pédaler pour que le moteur entre en fonction.
Nomenclature commerciale[modifier | modifier le code]
Au sein de la nomenclature commerciale internationale utilisée par presque tous les pays du monde (système harmonisé), les vélos électriques sont identifiés au sein de la position 8711 qui regroupe l'ensemble des motocycles (les cycles non motorisés correspondent quant à eux à la position 8712). La révision 2017 de ce système a introduit une sous-position spécifique pour les motocycles électriques, la sous-position 8711.60. Chaque pays a ensuite la possibilité de définir, au sein de cette sous-position à 6 chiffres, des catégories de produits plus détaillées et propres au pays, appelées lignes tarifaires.
L'Union européenne utilise deux lignes tarifaires26 :
- 8711 60 10 : « cycles, tricycles et quadricycles, à pédalage assisté, équipés d'un moteur auxiliaire électrique d'une puissance nominale continue n'excédant pas 250 W » (les cycles à pédalage assisté) ;
- 8711 60 90 : autres.
Le droit de douane appliqué aux pays tiers (avec lesquels l'Union européenne n'a pas d'accord commercial et n'appartenant pas à la catégorie des pays bénéficiaires du système généralisé de préférences) est de 6 % sur l'ensemble des motocycles électriques, tandis qu'il est de 14 % pour les bicyclettes sans moteur27.
La Suisse utilise une seule ligne tarifaire mais a recours à des clés statistiques pour distinguer les produits au sein de la sous-position 8711.60. Celle utilisée pour identifier les vélos électriques est la clé 915. Le droit de douane appliqué aux pays tiers (à l'exception des pays de l'Union européenne) est fonction du poids brut (emballage inclus) du véhicule. Il est de 37 francs par 100 kg brut28.
Sécurité[modifier | modifier le code]
Des données suisses indiquent que les accidents à vélo électrique sont plus graves que ceux à vélo ordinaire29.
Promotion et marché du vélo électrique[modifier | modifier le code]
Union européenne[modifier | modifier le code]
En 2020, 273 900 bicyclettes électriques ont été exportées par l'Union européenne pour une valeur de 427 millions d'euros ; 36 % des bicyclettes électriques exportée hors de l'UE étaient destinées au marché suisse, tandis que 29 % étaient exportées vers le Royaume-Uni. La même année, l'UE a importé 839 100 bicyclettes électriques, pour une valeur de 721 millions d'euros ; les importations extra-communautaires provenaient principalement de Taïwan (53 %), du Vietnam (19 %), de Chine (10 %), de Turquie (7 %) et de Suisse (6 %)30.
Chine[modifier | modifier le code]
Le vélo électrique typique en Chine peut faire jusqu'à 100 km avec une charge, a sa vitesse limitée à 20 km/h (mais certains atteignent 45 km/h), et coûte en moyenne 2 000 yuans, soit plus de 200 €.
En 2006, il y avait 2 700 fabricants licenciés de vélos électriques, sans compter les nombreuses petites boutiques non comptabilisées.
Il y avait déjà 120 millions de vélos électriques en Chine dès 2008, année où 23 millions de vélos électriques ont été vendus dans le monde, dont 90 % en Chine, où le principal fabricant, Xinri, fabriquait 1,6 million de vélos électriques par an.
En 2013, selon l'Electric Bikes Worldwide Report, 32 millions de vélos électriques ont été vendus en Chine31.
Les deux-roues électriques gagnent également en popularité dans les villes, les modèles thermiques étant interdits dans les centres urbains de la plupart des grandes villes32,33. Toutefois, les deux-roues électriques sont à leur tour frappés de mesures de restriction ou d'interdiction dans certaines grandes villes comme Pékin, Shanghai et Canton34.
Suisse[modifier | modifier le code]
La Suisse comptait 250 000 vélos électriques en 201335.
À Genève, l'Association transports et environnement (ATE) milite en faveur du vélo électrique, présenté comme un substitut de la voiture préférable au scooter. L'association a reçu la Bourse cantonale du développement durable en 2007, afin de développer une offre de vélos à assistance électrique à l'intention des entreprises de la région36.
Certaines villes suisses versent quelques centaines de francs aux résidents qui achètent un VAE.
Compétitions[modifier | modifier le code]
Depuis 2019, plusieurs compétitions de cross-country avec des VTT électriques sont organisées, à l'image des World E-Bike Series. Les premiers championnats du monde ont lieu en 2019 à Mont Sainte-Anne, au Canada37.
Notes et références[modifier | modifier le code]
- L'expression e-bike, abréviation anglaise pour electric bicycle (vélo électrique), est parfois employée dans le réseau de vente des deux-roues.
- Le moteur électrique n'est pas la seule source d'énergie disponible : un vélo électrique comprend obligatoirement des pédales qui permettent aussi de propulser le véhicule.
- (en) « Spacelander Bicycle » [archive], sur Brooklyn Museum.
- (en) « Electrical bicycle » [archive], sur patents.google.com (consulté le ), brevet déposé par Ogden Bolton Jr.
- (en) « Electrical bicycle » [archive], sur patents.google.com (consulté le ), brevet déposé par Hosea W. Libbey.
- Charlotte Anfray, « L'audace du vélo électrique », Paris Match, semaine du 29 mars au 4 avril 2018, p. 97-98.
- (en) « Informations about Pedelec » [archive], sur Extraenergy, .
- (en) Peter Fairley, « China's Cyclists Take Charge » [archive], sur IEEE Spectrum, .
- (en) Tim Johnson, « Cheap and green, electric bikes are the rage in China » [archive], sur McClatchy Newspapers, .
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- « Le premier vélo qui carbure à l'hydrogène est français » [archive], sur Détours, (consulté le ).
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- « Un vélo électrique qui se recharge en pédalant sera bientôt commercialisé » [archive], sur 20minutes.fr, .
- « Une start-up française crée un vélo électrique… sans batterie » [archive], sur RTL, .
- Alexis Ferrant, « Un vélo électrique anti-chute » [archive], sur lerepairedesmotards.com, .
- « Directive 92/61/CEE du Conseil, du 30 juin 1992, relative à la réception des véhicules à moteur à deux ou trois roues » [archive].
- « Règlement (UE) no 168/2013 du Parlement européen et du Conseil du 15 janvier 2013 relatif à la réception et à la surveillance du marché des véhicules à deux ou trois roues et des quadricycles » [archive], Journal officiel de l'Union européenne, , Article 4 et Annexe I.
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- Ordonnance concernant les exigences techniques requises pour les véhicules routiers [archive] du , RS 741.41, art. 18 [archive]..
- Département fédéral de l'environnement, des transports, de l'énergie et de la communication, « Prescriptions concernant l’admission et l’utilisation des cyclomoteurs, vélos électriques lents, trottinettes électriques et vélos-taxis électriques (État au 1.02 2019) » [archive].
- Léa Frischknecht, « Le port du casque fait dérailler le débat » [archive], Le Temps, .
- « Règlement d'exécution (UE) 2017/1925 de la Commission du 12 octobre 2017 modifiant l'annexe I du règlement (CEE) no 2658/87 du Conseil relatif à la nomenclature tarifaire et statistique et au tarif douanier commun » [archive], sur Journal officiel de l'Union européenne (consulté le ), rechercher la chaine « 8711 60 ».
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- « Bourse et prix cantonaux du développement durable 2007 » [archive], sur amillo.ch.
- « Succès pour les Championnats du monde de vélo de montagne des Maîtres UCI 2019 au Mont-Sainte-Anne » [archive], sur quebechebdo.com, .
Annexes[modifier | modifier le code]
Articles connexes[modifier | modifier le code]
- Vélo à assistance électrique
- Batterie d'accumulateurs
- Véhicule électrique
- Véhicule propre
- Vélomobile
- Vélo cargo
- Vélo-taxi
- Bicyclette
Liens externes[modifier | modifier le code]