Téléphone
Pour les articles homonymes, voir Téléphone (homonymie).
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Dispositif (d), électronique grand public, appareil électrique (en)
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Process engineering device (d), réseau de télécommunications
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Le téléphone est un appareil de communication initialement conçu pour transmettre la voix humaine et pouvoir communiquer à distance.
Pour fonctionner, le téléphone nécessite une infrastructure terrestre ou spatiale : le réseau téléphonique. Après y avoir raccordé son terminal fixe ou avoir allumé son téléphone mobile, l'utilisateur ayant souscrit un abonnement auprès d'un opérateur de télécommunications peut passer un appel téléphonique à un destinataire également raccordé en composant son numéro qui lui est propre, ce qui déclenche généralement la sonnerie du téléphone destinataire. Si la personne appelée accepte l'appel, une conversation téléphonique peut commencer.
Le téléphone a été conçu afin de pouvoir communiquer sur des distances lointaines, et permettre ainsi aux personnes de communiquer instantanément lorsqu’une interaction physique n’était pas possible.
Exception faite des appels d'urgence passés à des numéros spéciaux, les appels passés via un téléphone sont possible grâce à un abonnement souscrit à un opérateur de télécommunications le plus souvent. En dehors du coût des forfaits, le coût des appels est déterminé par des tarifs d'appel établis en fonction de leur durée, du pays de destination du correspondant et de la qualité du numéro. La téléphonie représente ainsi un marché important du secteur des télécommunications.
Histoire
En France, Charles Bourseul, agent de l'administration des télégraphes, posa le principe du téléphone. Il publia un article dans L'Illustration du , sous le titre « Transmission électrique de la parole ».
Un grand nombre d'inventeurs ayant participé de près ou de loin à l'invention et l'amélioration du téléphone, sa paternité fut et est encore l'objet de nombreuses controverses. On notera en particulier :
- Philipp Reis, dans une déclaration à la Société de physique de Francfort-sur-le-Main, prononce le mot « téléphone »1 le . En 1863, son dispositif expérimental aurait permis de transmettre la voix avec une bonne qualité, quoique d'une faible intensité2.
- L'italo-américain Antonio Meucci aurait fabriqué plusieurs dispositifs téléphoniques entre 1849 et 1870, et déposé un brevet descriptif (patent caveat) le . Il aurait confié ses prototypes à Edward B. Grant, vice-président de l'American District Telegraph Company of New York, qui les aurait par la suite perdus dans le laboratoire où travaillait Alexander Graham Bell… Le , la Chambre des représentants des États-Unis a reconnu le rôle d'Antonio Meucci dans l'invention du téléphone, en soulignant que « si Meucci avait été capable de payer les 10 $ de frais pour maintenir la promesse de brevet après 1874, aucun brevet n'aurait pu être délivré à Bell »3.
- Le , Elisha Gray communique, à l'institut américain de la propriété industrielle, une demande de brevet pour une invention concernant « la transmission et la réception électrique de la voix humaine » quelques heures après Graham Bell4. Le brevet de Bell aurait été examiné immédiatement à la demande de son avocat, tandis que celui de Gray ne le fut lui que le lendemain5. Tous les procès intentés par ce dernier pour faire reconnaître sa paternité se soldèrent par un avis en sa défaveur, et la paternité officielle de l'invention fut attribuée à Alexander Graham Bell.
Le téléphone a été exploité commercialement aux États-Unis dès 1877 et, en France dès 1879. En 1912, on compte 12 millions de postes téléphoniques dans le monde dont 8 millions aux États-Unis. Il y avait en cette même année un abonné pour 12 habitants aux États-Unis, 1 pour 71 en Grande-Bretagne et dans l'Empire allemand et 1 pour 183 en France.
Le téléphone de campagne est largement utilisé par les belligérants pendant les deux guerres mondiales. Il est branché soit sur le réseau civil, soit sur des câbles posés spécialement.
Le téléphone manuel
À ses débuts, au XIXe siècle, le réseau téléphonique est entièrement manuel et la liaison entre correspondant entièrement électrique. L'appel d'un correspondant s'effectue par la procédure suivante :
- l'abonné décroche le combiné de son téléphone, cette action provoque la chute d'un volet annonciateur au central, parfois l'allumage d'un voyant,
- une opératrice décroche et répond à l'abonné pour connaitre le numéro du correspondant à appeler :
- si le correspondant dépend du même central, la connexion avec l'abonné se fera en « local »,
- sinon, l'opératrice appelle une autre opératrice chargée du central de rattachement de la personne appelée.
Le « bouton d'appel » a été progressivement remplacé par une « magnéto » (1898). Son rôle est de produire une tension électrique destinée à faire chuter le volet annonciateur du central. L'avantage par rapport au bouton d'appel est la suppression d'une des piles présentes chez l'abonné dont l'entretien était particulièrement coûteux.
Le téléphone automatique
Le téléphone automatique a été inventé par Almon Strowger, aux États-Unis vers 1891. Celui-ci, entrepreneur de pompes funèbres, soupçonnant les opératrices de privilégier son concurrent, voulait éliminer les opérations manuelles lors de l'établissement d'une communication. Le commutateur automatique sera testé en France dès 1912 à Nice.
L'intérêt du téléphone automatique est d'appeler directement un correspondant sans passer par une opératrice. L'usager décroche le combiné de son téléphone puis transmet à une machine, à l'aide d'un cadran mobile, la série de chiffres identifiant son correspondant (son numéro de téléphone).
Lors du passage à l'automatique en région parisienne, un numéro à trois chiffres a été associé à chaque central téléphonique. Les abonnés devaient composer ces trois chiffres, puis le numéro de leur correspondant. Comme les abonnés avaient en mémoire les noms des centraux de leurs correspondants, on écrivit sur les cadrans de numérotation des appareils, quelques lettres de l'alphabet pour chaque chiffre6, ce qui permit de conserver longtemps l'habitude, en donnant son numéro, de donner le nom du central, par exemple DANTON et non le numéro 326 correspondant. Il fallait néanmoins appeler l'opératrice par le 16 pour les relations « interurbaines » et par le 19 pour les relations « internationales ».
La téléphonie mobile
La téléphonie mobile est née dans les années 1950 aux États-Unis. Les premiers réseaux nécessitaient l'allocation d'une fréquence par communication, et les secteurs géographiques étaient larges (peu d'abonnés par unité de surface). Par la suite, les réseaux cellulaires ont permis un usage plus rationnel des fréquences, augmentant ainsi de façon considérable la capacité des réseaux.
Sa fonction d'usage est la communication vocale mais le téléphone mobile permet aussi d'envoyer des messages succincts, appelés « SMS ». Avec l'évolution de l'électronique, le texte a pu être agrémenté d'images, puis de photographies, de sons et de vidéos. Des équipements embarqués associés à des services à distance permettent aussi de :
- lire et rédiger des emails ;
- naviguer sur Internet ;
- jouer ;
- photographier et enregistrer des vidéos ;
- écouter de la musique.
Outre la communication téléphonique classique, le téléphone mobile a développé d'autres fonctionnalités telle que l'accès à internet (Web).
VoIP
Depuis la fin du XXe siècle, la téléphonie se sert souvent d'Internet, s'appuyant sur des protocoles spécifiques, tel que SIP, pour transmettre la voix sur réseau IP (VoIP).
Équipement et installation
Téléphone fixe
Le téléphone se compose historiquement de deux blocs :
- un boîtier contenant les organes de transmission de la parole, très souvent un système de sonnerie pour signaler un appel et un cadran ou un clavier permettant un dialogue avec le central téléphonique. Ce dialogue est effectué en composant le numéro d'un autre abonné. Le commutateur du central y répond en envoyant des tonalités d'acceptation, de refus ou d'acheminement. En France, la tonalité d'acheminement a été supprimée le à 23 heures, en même temps que la numérotation est passée à dix chiffres ;
- un combiné qui permet d'échanger les sons de la voix entre les deux interlocuteurs sur la ligne téléphonique. Le bloc combiné est composé de deux parties : une partie microphone qui se place devant la bouche et une partie haut-parleur qui se place à proximité de l'oreille. Le combiné est une invention relativement récente : dans les premiers temps, l'interlocuteur parlait devant une plaque de bois solidaire du boîtier ou, selon le cas, dans un petit entonnoir, en portant à son oreille l'écouteur relié au boîtier par un fil.
Avec l'évolution de l'électronique HF et des techniques numériques, les téléphones d'intérieur sont désormais sans fil le plus souvent. Un (ou plusieurs) combiné de taille réduite communique par une liaison radio sur une porteuse UHF ou VHF avec une base reliée à la ligne téléphonique. Cette liaison peut être numérique, par exemple pour les postes DECT.
Les téléphones peuvent être dotés d'écrans texte affichant diverses informations.
Ils n'utilisent plus forcément le Réseau téléphonique commuté (RTC), et peuvent se connecter sur les réseaux IPv4 et IPv6.
Fonctionnement
Dans une pièce, les sons se propagent par ondes acoustiques. Pour le téléphone fixe, c'est différent. Les ondes sont recueillies dans un "microphone". À l’intérieur de celui-ci, les vibrations sont transformées en impulsions électriques qui sont transmises par les fils jusqu'au téléphone correspondant. L'appareil cible effectue alors le procédé inverse : les impulsions électriques sont transformées en ondes acoustiques reproduisant la voix de l'interlocuteur. Le message est donc transmis en temps réel, à la vitesse de la propagation du courant électrique7.
Modèles de postes français
Téléphone mobile
Un téléphone mobile est un appareil électronique autonome de dimension réduite permettant initialement de transmettre la voix à l'aide d'ondes radio. Avec l'amélioration des réseaux de télécommunications et la miniaturisation des composants électroniques, le téléphone mobile a évolué pour acquérir au début du XXIe siècle des fonctionnalités proches de celles des PDA.
Fonctionnement et utilisation
Appel téléphonique
Conversation téléphonique
Une conversation téléphonique est le fait qu'un usager parle à un autre grâce à un terminal fixe ou mobile. La conversation entre deux usager commence très souvent par le mots allemand "Allo" (en allemand: "Hallo") qui veut dire en français "Bonjour".
Économie
Abonnements
Chaque opérateur mobile offre un abonnements à ses utilisateurs à payer par mois ou très rarement en année. Chaque Appel téléphonique fait partie d'un Tarifs d'Appel mais minimiser par l'offre à payer pour l'opérateur.
Tarifs d'appel
Opérateur
Un opérateur est une compagnie de télécommunication qui fournit des services mobile. Chaque utilisateurs doit payer un Tarifs d'appel par mois ou par année pour continuer à avoir accès à internet ou à son numéro de téléphone.
Symboles
En Unicode, les symboles sont :
- U+260E ☎ téléphone noir (HTML :
☎
) - U+260F ☏ téléphone blanc (HTML :
☏
) - U+2121 ℡ symbole téléphone (HTML :
℡
) - U+2706 ✆ symbole d'emplacement du téléphone (HTML :
✆
)
Anecdote
En référence au bruit qu'il émet lors de la cuisson du lait, l'anti-monte-lait est surnommé en Moselle francophone par plaisanterie un « téléphone ».
Notes et références
- Définitions lexicographiques [archive] et étymologiques [archive] de « téléphone » dans le Trésor de la langue française informatisé, sur le site du Centre national de ressources textuelles et lexicales.
- (en) Bell 'did not invent telephone' [archive] (BBC news).
- Résolution 269 [archive] de la Chambre des Représentants.
- David Hounshell, « L'invention du téléphone », Les génies de la science, no 27, , p. 16 (lire en ligne [archive], consulté le ).
- A. Edward Evenson, The Telephone Patent Conspiracy of 1876: The Elisha Gray - Alexander Bell Controversy, McFarland, North Carolina, 2000 (ISBN 0-7864-0883-9).
- 2=ABC, 3=DEF, 4=GHI, 5=JKL, 6=MN, 7=PRS, 8=TUV, 9=WXZ, 0=OQ.
- Strange n° 207, mars 1987 (éditions Lug); page 74 : "Comment fonctionne le téléphone?"
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
Téléphone mobile
Pour le film réalisé en 2003 par Feng Xiaogang, voir Téléphone mobile (film).
Pour les articles homonymes, voir GSM.
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Un téléphone mobilenote 1, téléphone portablenote 2 ou téléphone cellulairenote 3 est un appareil électronique de télécommunication, normalement portatif, offrant une fonction de téléphonie mobile et pouvant être utilisé sur de grandes distances sous réserve d'une couverture réseau.
En Belgique, en Nouvelle-Calédonie et à La Réunion, le terme « GSM » (pour Global System for Mobile Communications, un standard de communication de téléphonie mobile) est couramment utilisé pour désigner un téléphone mobile. En Suisse, on parle couramment de Natel (National Telefon, marque de Swisscom, du nom de l'ancien réseau de téléphonie mobile Natel pour les véhicules). Au Canada francophone et en Vallée d'Aoste1, le terme cellulaire est couramment utilisé.
Les études relatives à l’équipement en téléphonie mobile, qu’elles soient internationales2 ou nationales3,4,5, distinguent deux grandes catégories de téléphones mobiles :
- les téléphones mobiles basiques centrés essentiellement sur la fonction téléphonie ;
- les smartphones, ou téléphones multifonctions, plus élaborés, offrant de nombreuses autres possibilités.
Ces études soulignent, toutes, la progression continue de la proportion de smartphones au détriment des téléphones mobiles basiques. Leur utilisation peut être addictive, notamment pour le smartphone, ce pourquoi il existe depuis 2001 une Journée mondiale sans téléphone portable.
Historique
Invention
Le téléphone mobile est le résultat de différentes technologies qui existaient déjà, pour la plupart, dans les années 1970. C'est, entre autres, grâce à l’invention de « la cellule Gamma électrique » par Henry Sampson et George H. Miley, que le « téléphone portable » a pu faire son apparition6. La cellule Gamma électrique permet d’envoyer et de recevoir des signaux audio au moyen d’ondes radio sans fil (brevet déposé le 6 juillet 1971 sous le n°3591860).
L'invention du portable cellulaire est attribuée au docteur Martin Cooper, directeur de la recherche et du développement chez Motorola qui en a fait la démonstration dans les rues de New York le 7. Le premier téléphone mobile commercial, conçu par Motorola est lancé le aux États-Unis : le Motorola DynaTac 80008.
Normes mondiales
Les premiers appareils analogiques étaient, dans les années 1980, aux normes AMPS (DynaTac 80009), NMT ou Radiocom 2000. Ils ont ensuite été remplacés par des appareils utilisant soit les normes numériques américaines D-AMPS ou CDMA, soit celles d'origine européenne GSM et EDGE, ou encore plus récemment celles succédant au GSM (2G) et définies par le regroupement international 3GPP : l'UMTS (3G), puis le LTE (4G). La norme GSM est née au début des années 1980, d'une volonté européenne de disposer d'un système commun paneuropéen de téléphonie mobile, permettant l'itinérance entre pays, afin d'en finir avec des systèmes concurrents et incompatibles s'arrêtant aux frontières. La France et l'Allemagne d'abord, rejoints ensuite par l'Italie et la Grande-Bretagne, ont mené à partir de 1985 les tests de faisabilité technique d'un système numérique, et ont défini les principes de bases. La norme GSM (2G) est le socle de la 3G, 4G et maintenant la 5G. Il est admis que les inventeurs du GSM, au sens technique et politique, sont messieurs Thomas Haug et Philippe Dupuis, respectivement 1er et 2ème présidents du comité GSM. Pour cela, ils ont reçu la médaille 2018 IEEE/RSE James Clerk Maxwell10 des mains du Prince William, duc de Cambridge. Concernant les normes de protection de la santé face à la croissance exponentielle de l'exposition aux radiations non ionisantes des antennes, mobiles, etc., elles sont fixées sur la base des propositions d'une ONG : la commission internationale de protection contre les rayonnements non ionisants.
Selon l'association des opérateurs GSM, la GSMA, les normes GSM, UMTS et LTE sont utilisées en 2018 par 5,1 milliards de personnes11.
Chronologie en France
En , France Télécom lance le premier réseau de téléphonie mobile 2G à la norme GSM : itineris.
L’année 1996 voit apparaitre les premiers forfaits destinés au grand public, puis 1997 fut celle des cartes prépayées. Cette deuxième option a permis de démocratiser le téléphone mobile même pour les personnes ayant un revenu non régulier. Les opérateurs ont essayé de viser la population jeune ceux pour qui il est facile de changer leurs habitudes de vie.
En 2001, Orange (France Télécom) et SFR obtiennent une licence UMTS. Ils ont lancé chacun à leur tour leurs réseaux GPRS, puis EDGE et UMTS. Bouygues Télécom a ensuite fait de même.
En 2002, Bouygues obtient lui aussi une licence UMTS puis lança son réseau 3G.
En 2009, Free Mobile obtient des bandes de fréquence 3G ; cela lui permet de se positionner en tant que 4ème opérateur mobile français. Son intention est de faire baisser les tarifs des offres du moment.
En 2012, Free Mobile lance le 4ème réseau mobile de France avec deux forfaits mobiles sans engagement, l’un à 2€ et le second à 19€99. En lançant ces deux offres il répond à son objectif.
L’année 2012 fut marquée par le lancement de la 4ème génération de réseaux téléphoniques mobiles (4G). La 4G permet de surfer plus rapidement qu’en 3G avec des débits nettement supérieurs. Les temps de téléchargement sont diminués. Les utilisateurs sont de plus en plus gourmands en données mobiles avec les vidéos et les partages de fichiers. La 4G permet de répondre à ce besoin grandissant.
Démocratisation
L'usage du téléphone mobile s'est progressivement démocratisé, notamment vers la fin des années 1990. France Télécom commercialise en 1991 le Bi-Bop, premier téléphone portable en France destiné à un public en mobilité urbaine. Le taux de pénétration du mobile dans le monde à cette époque est de 0,6 abonnement pour 100 habitants. Le nombre d'abonnements en mobile (18 abonnements pour 100 habitants) dépasse celui des lignes fixes en 2002. Lorsqu'Apple lance son iPhone en 2007, ce taux est passé à 51 abonnements pour 100 habitants12.
Depuis les années 2010, la majorité des téléphones mobiles dispose de nombreuses fonctions supplémentaires, rendues possibles grâce à l'intégration d'un système d'exploitation évolué dans le téléphone : ce sont les smartphones. Le nombre d'utilisateurs de téléphones mobiles en République Populaire de Chine atteignait, en 2011, 929,85 millions dont 87,2 millions d'utilisateurs 3G fin , la 4G (LTE) y débute en 201313. En 2013, les ventes annuelles mondiales de smartphones (940 millions) dépassent celle des téléphones basiques (860 millions)14.
Taux de pénétration dans le monde
En 2014, en termes de téléphonie mobile, il y avait dans le monde 7,175 milliards d'habitants et 6,915 milliards d'abonnements téléphoniquesnote 4 aux mobiles selon l'Union internationale des télécommunications, ce qui correspond à un taux de pénétration global du mobile de 96 %15,16. Ces chiffres révèlent d'importantes disparités selon les régions du monde et leur stade de développement (3,5 milliards d'abonnés dans la région Asie-Pacifique avec un taux de pénétration de 89 %, 1 milliard dans les Amériques avec un taux de 109 %, 750 millions en Europe avec un taux de 126 %, 550 millions en Afrique avec un taux de 63 %…). Alors que certains sont souvent "suréquipés" avec en moyenne plusieurs abonnements par personne physique, certaines autres régions en Afrique et en Asie et en Europe ne sont pas couvertes et leurs habitants n'ont pas les moyens de s'offrir un abonnement par personne et partagent un abonnement avec plusieurs personnes.
D'après la banque mondiale, les pays ayant le plus d'abonnement sont en 2019: Macao (345%), Hong Kong (289%), les Émirats arabes unis (201%). Les autres pays avec un taux supérieur à 160% sont: les îles vierges britanniques, les Seychelles, la partie néerlandaise de Saint-Martin, Antigua-et-Barbuda, la Thaïlande, le Monténégro, le Koweït, le Botswana, la Lituanie, l'Afrique du Sud, la Russie, le Turkménistan et le Costa Rica17. A l'inverse, les territoires ayant les taux d’abonnement les plus faibles sont le Samoa (4% en 2009), la Corée du Nord (15%), l'Érythrée (20%), la Micronésie (21%), les îles Marshall (28%), la république centrafricaine (32%), le Kosovo (32%), le Soudan du Sud (32%), les Îles Mariannes du Nord (36% en 2009) et l'Éthiopie (36%)18.
Dans les grands marchés, les taux sont élevés en 2019: États-Unis (124%), Union européenne (123%) et Chine (120%)18.
Le taux de pénétration du mobile apparaît ainsi comme une conséquence du développement d'un pays mais aussi comme un accélérateur de ce même développement. Ainsi selon une étude en 2008 de la Banque mondiale dans plus de 100 pays, une hausse de 10 % du taux de pénétration du mobile dans un pays s'accompagne d'une hausse de son PIB de 0,8 %19.
En 2018, l'évolution est notable dans les différentes régions du monde : 4,31 milliards d'abonnés dans la région Asie-Pacifique avec un taux de pénétration de 102 %, 1,07 milliard dans les Amériques avec un taux de 106 %, 1,106 milliard en Europe avec un taux de 131 % et 1,04 milliard en Afrique avec un taux de 82 %20.
Jeunesse
Selon l'anthropologue Mizuko Ito, la téléphonie mobile a été une révolution pour la vie privée des jeunes : « Avant l’arrivée du mobile, quand on téléphonait à quelqu’un, il y avait de fortes chances que ce soit un parent, un frère ou une sœur qui réponde. (…) Le mobile a changé la donne et les jeunes l’ont plébiscité car c’était la première fois qu’ils bénéficiaient d’un accès privé inconditionnel à leurs pairs21 ».
Utilisation en France
En 2016, 77 % des Français ont un smartphone, 58 % l'utilisent parfois au volant, 41 % le consultent au milieu de la nuit et 7 % répondent même alors à leurs messages, 84 % l'utilisent en regardant la télévision, 66 % l'utilisent tout en traversant la rue, et 81 % reconnaissent l'utiliser à table en famille ou avec des amis22,23. En 2015, un Français moyen passait déjà plus de temps sur son smartphone que devant la télévision et Flurry Analytics a montré une nette augmentation de l'addiction au mobile (le nombre de personnes utilisant leur mobile plus de 60 fois par jour a augmenté de 59 % en un an (de 2014 à 2015)24 et au niveau mondial le nombre des accros au mobile serait passé de 176 millions en 2014 à 280 millions en 201524.
Utilisation au sein des établissements scolaires
En France, l'utilisation d'un téléphone mobile - ou de tout autre équipement terminal de communications électroniques - par un élève est interdite25 dans les écoles maternelles, les écoles élémentaires et les collèges et pendant toute activité liée à l'enseignement qui se déroule à l'extérieur de leur enceinte. Dans les lycées, le règlement intérieur peut également en interdire l'utilisation par un élève26.
Utilisation lors de la conduite
Afin d'éviter les accidents de la route et les accidents ferroviaires, l'utilisation d'un téléphone est également déconseillée, réglementée ou interdite lors de la conduite d'un véhicule automobile ou ferroviaire.
Fabricants mondiaux
En 2016, les principaux fabricants et marques de téléphones mobiles27 opérant dans le monde sont :
Cartes SIM et USIM
Il faut insérer une carte à puce, appelée carte SIM (de l'anglais Subscriber Identity Module), dans un téléphone mobile GSM, ou un USIM dans les terminaux UMTS et LTE, afin de pouvoir utiliser ses fonctions de téléphonie mobile (ne s'applique pas aux téléphones américains de type CDMA).
La carte SIM (ou l'USIM) contient l’identifiant de l’abonné (numéro IMSI) et de l’opérateur mobile qui a édité la carte (MCC + MNC)28.
Fonctions pouvant être intégrées
Appareils photos
Beaucoup de modèles de téléphones intègrent un appareil photographique ou une caméra numérique, voire plusieurs caméras. Le terme de photophone est parfois employé pour désigner un téléphone mobile capable de prendre des photographies numériques. Certains utilisent le terme de phonéographie pour désigner la prise de photos à l'aide d'un téléphone mobile.
NFC
Depuis 2010, certains téléphones mobiles permettent de réaliser des paiements sans contact, grâce à la norme Near Field Communication (NFC, également appelée « communication en champ proche »)29. Cette norme permet d'autres applications que le paiement sans contact, comme l'envoi au téléphone mobile d'informations sur le lieu où il se trouve par une borne fixe30.
Sonneries personnalisables
L'arrivée de téléphones mobiles permettant de personnaliser leurs sonneries a entrainé la création d'un marché de vente de sonneries. En 2007, le nombre de ventes de sonneries a commencé à baisser dans plusieurs pays d'Europe, mais reste en croissance au niveau mondial31.
Mode avion
Le mode avion permet de désactiver toutes les connexions sans éteindre son mobile. Il est apparu avec les smartphones.
Mode vibreur
Le mode vibreur permet de remplacer ou compléter la sonnerie par une vibration. Il est utilisé pour plus de discrétion.
SMS et MMS
Un téléphone permet d'envoyer et recevoir des SMS et des MMS. Un SMS est un texte, autrement dit un texto, que l'on envoie au destinataire voulu. Un MMS est une image, une photo que l'on peut envoyer par message au destinataire voulu.
Courrier électronique
Un téléphone connecté à l'Internet peut permettre d'envoyer et de recevoir des courriels (e-mails en anglais) à l'aide d'une application spécifique.
Applications
Les premiers smartphones haut de gamme ayant un OS propriétaire utilisaient le langage Java ME pour rajouter des jeux ou des applications car cette forme de programmation très stable demande peu de ressources. Les smartphones actuels prennent parfois ce langage en charge pour élargir leurs options. Contrairement aux téléphones classiques, les smartphones et leurs systèmes d'exploitation (ex: Android, iOS, Windows Phone, Firefox OS, Symbian OS, etc.) permettent d'installer des applications, apportant de nombreuses fonctionnalités non présentes lors de l'achat.
Géolocalisation
Un téléphone mobile peut intégrer une puce GPS permettant un meilleur positionnement que celui permis par triangulation des antennes relais.
Marché de la contrefaçon
En parallèle du marché officiel se développe une offre dans de nombreux pays, notamment en Chine. Il est possible d'y acquérir des contrefaçons de téléphones mobiles. Celles-ci, en plus d'être illégales, sont potentiellement dangereuses pour l'utilisateur à cause de batteries défectueuses qui peuvent exploser32.
Santé et expositions aux ondes
Les téléphones mobiles, du fait de leur fonctionnement, émettent des ondes électromagnétiques qui transportent de l'énergie. Cette énergie est mesurée par le Débit d'absorption spécifique abrégé en DAS.
Normes et contrôles en France
En France, sur la base des directives de l'ICNIRP, le DAS maximum pour un téléphone mobile à la vente est de 2 W/kg. L’État réalise régulièrement des contrôles afin de veiller à ce que les débit affichés par les fabricants soient corrects. En 2013, selon une enquête effectuée par la DGCCRF sur 379 entreprises, 55 % des contrôles ont révélé des anomalies concernant l'absence d'affichage du DAS sur les lieux de vente33. Plus précisément, les anomalies relevaient du non-respect des obligations d'information du consommateur et des informations générales sur les prix et les conditions de vente. Cependant, d'après les tests effectués conjointement avec l'ANFR, aucun des 2729 téléphones mobiles testés ne dépassait le seuil maximum de DAS autorisé par la loi. L'enquête a mené à cinq procès-verbaux et 210 avertissements pour les entreprises concernées.
Recommandations lors de communication de type GSM/GPRS/UMTS
Écologie
Cycle de vie
L’impact environnemental des téléphones mobiles et/ou smartphones s’étend tout au long de leur cycle de vie.
Le cycle de vie de l’appareil s'étend de l’extraction des matériaux qui le composent, à la production de l'appareil en lui-même, à la durée d'usage du téléphone mobile, au recyclage… ou aux filières d’exportation illégales des déchets électriques et électroniques34,35.
Phase de fabrication
L’impact environnemental des smartphones s’étend tout au long de leur cycle de vie. Cependant, les trois trois-quarts de l’empreinte environnementale de ces appareils sont concentrés dans leur phase de fabrication36.
C’est l’extraction des minerais, que l’on retrouve sous la forme de métaux dans les smartphones, qui pose aujourd’hui particulièrement problème. Elle conduit à la destruction d’écosystèmes et à de multiples pollutions, comme sur l’eau en raison de l’usage intensif de procédés d’extraction chimique.
Durée d'usage
La durée d'usage est une question essentielle si l'on souhaite limiter les impacts environnementaux des téléphones mobiles. En 2012, aucun label ne prenait en compte la dimension de la durée d'usage. En pratique, la durée d'usage est conditionnée par les offres commerciales des constructeurs et des distributeurs. Le système de « subventionnement » de l'achat de l'appareil par l'opérateur consiste à facturer au consommateur un forfait (abonnement) qui intègre le coût de l'appareil. Cette méthode ne reflète donc pas le coût réel de l'appareil, ce qui favorise le renouvellement des téléphones37.
Émissions de gaz à effet de serre
Un rapport publié par Les Amis de la Terre en révèle que les émissions de gaz à effet de serre des téléphones mobiles sur l'ensemble du cycle de vie sont globalement en hausse, à cause de l'augmentation de l'intensité d'usage, mais aussi à cause de la commercialisation de nouveaux modèles. Par exemple, les émissions passent de 55 kg pour l'iPhone 4S d'Apple à 75 kg pour l'iPhone 5 du même constructeur, soit une augmentation de 36 %. De même, les émissions augmentent entre le Galaxy S2 et le Galaxy S3 de Samsung38.
Fin de vie, déficit de recyclage
Selon une étude d'Intel, les cartes électroniques contenaient au début des années 2010 plus de 45 métaux, métalloïdes ou terres rares contre une dizaine dans les années 198039. Parmi ces matières stratégiques figurent le lithium, l'or, l'argent, les terres rares, le coltan, le tantale, le platine, le niobium, le cadmium, le plomb, le mercure. La raréfaction générale des métaux montre la nécessité du recyclage et de l'allongement de la durée de vie des produits en général, des téléphones mobiles en particulier40. Une étude de 2008 réalisée par Nokia dans 13 pays révélait que 97 % des téléphones mobiles n'étaient pas recyclés41.
Dès 2008, Bouygues Telecom a proposé un avantage financier de 10 euros aux consommateurs qui rapportaient leurs anciens téléphones mobiles, mais le taux de récupération n’a pas dépassé les 5 %42. En France, à partir de 2010, des programmes de récupération et/ou de rachat des téléphones mobiles ont été lancés par les opérateurs43, incités par la croissance du commerce de ces biens (après recyclage)44,45, qui étaient jusque-là principalement recommercialisés à plus petite échelle via des magasins spécialisés dans le matériel d'occasion. Dans le cadre d'une charte d'engagements volontaires sur le développement durable signée en 46, les opérateurs français se sont d'ailleurs engagés à accroître la collecte des mobiles en proposant aux consommateurs des incitations de différentes formes (financières, sociales, écologiques). Selon le bilan réalisé par la Fédération Française des Télécoms, 835 202 terminaux mobiles ont été collectés en France par les trois opérateurs Bouygues Telecom, Orange et SFR en 2010, soit 50 % de plus qu'en 200947. En 2012, ce chiffre s'élevait à 1 016 622 unités48. Pour sensibiliser les utilisateurs de mobiles sur l'enjeu de rapporter son mobile chez son opérateur, un site d'informations pratiques a été lancé par la Fédération Française des Télécoms en 49.
Différents organismes associatifs pratiquent le recyclage de ces équipements depuis de nombreuses années. Emmaüs France propose même des points de collecte partout en France et depuis 2005, explique le fonctionnement du recyclage des téléphones mobiles jusqu'à leur traitement dans sa structure pilote les Ateliers du Bocage50. Des sociétés ont aussi rapidement fait du recyclage de mobiles leur fonds de commerce : CompaRecycle, Back Market, Magic Recycle ou encore Rebuy proposent le rachat et le reconditionnement de mobiles anciens.
À partir de 2011, il aurait dû y avoir une amélioration de l'écoconception de ces matériels, la Commission européenne ayant imposé en 200951 aux fabricants qu'ils s'accordent sur un chargeur universel52. La compatibilité étant assurée via un connecteur micro-USB ou USB Type-C. Le 7 juin 2022, l’UE et les eurodéputés se sont mis d’accord pour imposer dans l’Union un chargeur filaire universel pour les smartphones, tablettes, consoles et appareils photos numériques d'ici l’automne 2024. Ces appareils devront être équipés d’un port USB Type-C, quel que soit leur fabricant, malgré l'opposition d'Apple qui utilise le connecteur lightning pour ses appareils53.
En 2016, en France, un rapport parlementaire intitulé « 100 millions de téléphones portables usagés : l’urgence d’une stratégie », produit par une « Mission d'information sur l'inventaire et le devenir des matériaux et composants des téléphones mobiles » (mise en place le , et adopté à l'unanimité) confirme que la filière de traitement des DEEE en France est dépassée par le développement du marché de l’occasion des téléphones portables et par la fuite du gisement hors des frontières du pays. 15 % du flux seulement serait valorisé (environ 100 millions d'appareils usagés seraient encore conservés par les particuliers)54 confirme que « la conception des téléphones est délibérément défavorable au réemploi et au recyclage » en raison de leur obsolescence programmée et que le « bilan du dispositif de modulation environnementale des éco-contributions » est « extrêmement faible », invite les industriels à écoconcevoir leur matériel. Il contient cinq orientations déclinées en 27 propositions qui concernent le cycle de vie des portables (fabrication, utilisation, collecte des équipements usagés et valorisation)54.
Au Japon le recyclage systématique des terminaux mobiles se pratique depuis plus de 15 ans, les revendeurs ont tous des cartons pouvant recevoir jusqu'à 400 appareils et se chargent de l'envoi aux centres de recyclage.
Voir aussi
Bibliographie
- Téléphonie mobile, sommes-nous tous des cobayes ?, 2005.
- Les branchés du portable. Sociologie des usages, Francis Jauréguiberry, PUF, 2003.
Filmographie
- Blood in the mobile55 (littéralement, [son] sang dans le mobile), documentaire de Frank Piasecki Poulsen, réalisé en 2010.
Articles connexes
- Radiocommunication
- Téléphonie mobile
- Téléphone mobile basique
- Liste de fabricants de téléphones mobiles par pays
- Liste des opérateurs de réseau mobile en France
- Risques sanitaires des télécommunications
- Nomophobie, peur excessive d'être séparé de son téléphone mobile
- Débit d'absorption spécifique
- Téléphone intelligent
Notes et références
Notes
- Terme le plus générique et international ; recommandé (ainsi que « téléphone cellulaire ») au Québec par l'Office québécois de la langue française. Il n'y a pas encore de recommandation en France.
- Dans le vocabulaire courant, dans certains pays, notamment la France, on emploie souvent le terme « portable », qui peut désigner également un ordinateur portable. « Mobile » prête moins à confusion.
- Ce terme, couramment utilisé au Québec et en Vallée d'Aoste, relève du vocabulaire technique dans les autres régions francophones du globe. Un téléphone cellulaire est un type particulier de téléphone mobile. Cependant, la très grande majorité des téléphones mobiles utilisés étant des téléphones de type cellulaire, les deux mots ont pris la même signification dans le vocabulaire courant.
- contre 960 millions d'abonnements en 2001, 2,2 milliards en 2005.
Références
- Service territorial d’aide sociale pour les personnes âgées - Site officiel de la région autonome Vallée d'Aoste [archive]
- Pew Research Center Global divide on smartphone ownership février 2016 [archive]
- Daniel Forgues et al., « Construction 2..0 - Guide des technologies mobiles Québec » [archive], , p. 13.
- baromètre du numérique 2015 France [archive]
- Pew Research Center Smartphone Ownership Update: September 2012 USA [archive]
- (en) Henry T. Sampson Created the First Cell Phone Back in 1971 [archive] greaterdiversity.com, le 6 octobre 2016
- (en) Inventors and Inventions,Volume 2 [archive], Marshall Cavendish, 2007.
- Nicolas Aguila, « Il était une fois, le téléphone portable » [archive], Tom's Guide, (consulté le )
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- Jean-Christophe Victor, « Téléphone mobile : outil de développement ? », émission Le Dessous des cartes sur Arte, 21 mars 2015, 3 min 20 s.
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- Les Français passent plus de temps sur un smartphone que devant la télé [archive], La Voix du Nord du 04 octobre 2016
- Violaine Morin, « L’Assemblée vote l’interdiction du téléphone portable dans les écoles et les collèges », Le Monde,
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- L’UE va imposer un chargeur unique pour smartphones [archive], 20 minutes (Suisse), 7 juin 2022
- Rapport no 850 (2015-2016) sur l'inventaire et le devenir des matériaux et composants des téléphones mobiles [archive] et synthèse de 4 pages[PDF] [archive], et la version [PDF] [archive], et infographie [archive].
- Portail des télécommunications
Transpondeur
Pour les articles homonymes, voir transpondeur (homonymie).
En télécommunications, un transpondeur, de l'anglais transponder, peut être :
- un appareil automatique qui reçoit, amplifie et retransmet des signaux sur des fréquences différentes ;
- un appareil automatique qui transmet un message prédéterminé en réponse à un signal reçu prédéterminé ;
- un canal exploitant des modulations haute fréquence ; le terme français équivalent est répéteur, utilisé pour les émetteurs et récepteurs / démodulateurs.
En aéronautique
Principe
Le transpondeur d'un aéronef est l'équipement embarqué qui permet aux radars secondaires des stations de contrôle du trafic aérien au sol de déterminer la position — ou géolocalisation — de l'avion dans l'espace surveillé. Il donne également une information de position aux autres avions se trouvant à proximité (40 milles nautiques, 8 700 pieds au-dessus ou en dessous) si ces derniers sont équipés du système TCAS.
Fonctionnement
Le radar secondaire du contrôle aérien émet un signal d'interrogation constitué d'une impulsion codée sur la fréquence 1 030 MHz à laquelle le transpondeur répond par une autre impulsion codée sur la fréquence 1 090 MHz. La réponse décodée apparaît sur l'écran radar au sol sous forme d'un plot, accompagné d'un code octal à quatre chiffres. La fonction ident du transpondeur envoie un code particulier qui fait apparaître en gras l'écho associé sur l'écran radar du contrôleur.
Normes
L'OACI a adopté différentes normes de transpondeurs aéronautiques :
- transpondeur Mode A : dont le codage ne comprend pas l'identification de l'aéronef mais un code sélectionné depuis la cabine (un code défini par le contrôleur, transmis par radio et qui se situe entre 0000 et 7777, soit : quatre caractères en octal — c'est-à-dire en base 8 — ce qui correspond à 12 bits d'information). Le radar au sol envoie un signal de réveil rythmique, ce qui provoque l’émission de ce codage parmi tous les avions qui se trouvent dans ce secteur du radar. Ceci est indiqué dans la cabine par un clignotement court de la lampe « ident » ;
- transpondeur mode C : Même codage que le Mode A, mais comprenant en plus l'altitude-pression de l'aéronef ;
- transpondeur mode S : (sélectif, obligatoire en France depuis le pour les vols IFR, et depuis 2014 dans certains espaces et sur certains itinéraires pour les vols à vue) dont le codage 56 et 112 bits permet au radar d'interroger chaque aéronef séparément. Beaucoup plus précis (la transmission de l'altitude pouvant se faire par incréments de 25 pieds contre 100 pour le mode C) il permet également la transmission d'autres types de données, comme le numéro de vol de l'aéronef et l'altitude de vol sélectionnée par le pilote. La sélectivité joue un rôle dans les espaces denses, ou le contrôleur peut « interroger » de manière sélective un ensemble d'avions avec son radar secondaire.
Règlementation
L'OACI recommande l'utilisation obligatoire d'un transpondeur pour les vols évoluant en zone de classe D, C, B et A ainsi que pour les vols IFR effectués dans n'importe quelle zone.
En France, le transpondeur est obligatoire à bord des aéronefs volant dans les espaces A, C et D ainsi que dans certaines zones et sur certains itinéraires publiés. Des dérogations sont possibles, si elles sont approuvées par l'autorité compétente. Les aéronefs équipés de transpondeur doivent le mettre en route dès qu'ils sont en mouvement, dans n'importe quel espace, sauf les planeurs qui sont autorisés à le couper pour économiser leurs batteries.
Voir aussi
Articles connexes
- Transpondeur radar
- Racon
- Transpondeur de recherche et sauvetage
- AIS
- Radiocommunication aéronautique
- Puce sous-cutanée
Notes et références
- Portail des transports
- Portail de l’aéronautique
- Portail des télécommunications
iPhone
Pour les articles homonymes, voir IPhone (homonymie).
iPhone Fabricant Foxconn, Pegatron, Wistron Gamme iPhone Année 2007 - Présentation Fin de production [afficher]fin de productionFonctions Écran [afficher]écranCaractéristiques Espace de stockage 4 Go à 1 To Système d'exploitation IOS Batterie Accumulateur lithium-ion Mesures Dimensions [afficher]dimensionsMasse [afficher]poidsmodifier L'iPhone est une gamme de smartphone créée par Apple comprenant plusieurs générations, opérant sur le Système d'exploitation mobile iOS, développé également par Apple. Steve Jobs dévoile le premier iPhone, l'IPhone 2G, le . Chaque année, la firme américaine publie de nouveaux modèles ainsi que des mises à jour du système d'exploitation. Au , plus de 2,2 milliards d'iPhone ont été vendus.
Son interface utilisateur est constituée d'un écran multi-touch. Ce dernier se connecte aux Réseau de téléphonie mobile ou Wi-Fi et les utilisateurs peuvent passer des appels, naviguer sur le web, prendre des photos, écouter de la musique, envoyer et recevoir des e-mails ainsi que des SMS. Depuis son lancement, d'autres fonctionnalités sont ajoutées, notamment des écrans plus grands, la possibilité de filmer des vidéos, l'étanchéité, la possibilité d'installer des applications via l'App Store et de nombreuses fonctions d'accessibilité. Jusqu'en 2017, ils présentaient une conception avec un bouton home sur le panneau avant qui ramenait l'utilisateur à l'écran d'accueil. Depuis, les modèles sont plus coûteux et adoptent un écran frontal presque sans cadre, avec une fonction de changement d'application activée par la reconnaissance des gestes.
Le premier modèle est qualifié de révolutionnaire pour l'industrie de la téléphonie mobile et les modèles suivants suscitent également des appréciations positives. On lui attribue la popularisation du smartphone et du format ardoise, ainsi que la création d'un vaste marché pour les applications smartphone.
Modèles
34 modèles d'iPhone ont été ou sont produits par la firme américaine1,2.
Actuels
- IPhone 11
- IPhone 12
- iPhone 12 Mini
- IPhone 13
- iPhone 13 Mini
- iPhone 13 Pro
- iPhone 13 Pro Max
- iPhone SE 3
Anciens
- IPhone 2G
- iPhone 3G
- iPhone 3GS
- iPhone 4
- iPhone 4S
- iPhone 5
- iPhone 5C
- IPhone 5S
- iPhone 6
- iPhone 6 Plus
- IPhone 6s
- iPhone 6S Plus
- iPhone SE 1
- iPhone 7
- iPhone 7 Plus
- iPhone 8
- iPhone 8 Plus
- iPhone X
- iPhone XR
- iPhone XS
- iPhone XS Max
- iPhone 11 Pro
- iPhone 11 Pro Max
- iPhone SE 2
- iPhone 12 Pro
- iPhone 12 Pro Max
Histoire
Début
Le projet de développement de l'iPhone au sein d'Apple débute en 2004, lorsque Steve Jobs, fondateur de la firme, demande à Tony Fadell, Scott Forstall, ingénieurs, et à Jonathan Ive, ingénieur concepteur, de travailler sur le très confidentiel « Project Purple »3,4,5. Tout en réunissant deux équipes d'ingénieurs dirigées par Fadell et Forstall, Jobs étudie l'utilisation d'appareils à écran tactile et de tablettes informatiques (qui se sont ensuite concrétisées avec l'iPad)6,7. Des emplois sont créés pour promouvoir un appareil à écran tactile qui, comme beaucoup l'ont remarqué, présente des similitudes avec l'Apple Newton8,9. Comme son prédécesseur, l'iPhone est composé d'un écran et d'un bouton. Sa conception est attribuée à Jonathan Ive10.
Jobs est convaincu que les tablettes et les ordinateurs ne sont pas des choix judicieux pour Apple, bien qu'il reçoive de nombreuses demandes pour que la firme crée un autre ordinateur. En 2002, après le lancement de l'iPod, Jobs se rend compte que le chevauchement des téléphones portables et des lecteurs de musique oblige la société à se lancer dans le secteur de la téléphonie mobile. Après avoir vu des millions d'Américains équipés de BlackBerrys, de téléphones et de Baladeur numérique, il estime que les consommateurs préféreront un seul appareil11. Constant que les téléphones portables et les appareils mobiles, qui ne cessent d'accumuler des fonctionnalités, remettent en question l'iPod en tant que lecteur de musique et afin de protéger la nouvelle gamme de produits, qui représente 48 % des revenus au début de 2007, il décide de s'aventurer dans le monde du numérique12. Ainsi, au lieu de se concentrer sur le Newton, Jobs fait en sorte qu'Apple se concentre sur l'iPod. Il demande le développement du logiciel iTunes, qui peut synchroniser le contenu avec les appareils et est commercialisé en 13,14.
La version bêta de l'iPhone est créée en 2004 pour tester l'appareil et ses fonctions. Cette version permet à Apple de développer les capacités du téléphone avant de lancer un produit final. Bien qu'il s'agisse techniquement du premier iPhone qui ait été créé, il n'est pas mis à la disposition du public, de sorte qu'il ne peut être considéré comme tel15.
Le , Apple et Motorola collaborent pour développer le Motorola ROKR E1, le premier téléphone à utiliser iTunes. Jobs est insatisfait du ROKR, qui présente beaucoup de failles. Le micrologiciel du ROKR limite le stockage à seulement 100 chansons pour éviter de concurrencer l'iPod nano16,17. Les achats sur ITunes Store ne peuvent pas être téléchargés directement dans le ROKR et doivent être effectués par le biais d'une synchronisation PC11. Apple décide de développer son propre téléphone, qui intègre les fonctions musicales de l'iPod18.
Le , le premier iPhone est commercialisé19,20.
Présentation
Le , Steve Jobs dévoile le premier iPhone à la convention Macworld, ce qui suscite une grande attention de la part des médias21. Le , la firme américaine annonce, lors de la WWDC, que l'iPhone prend en charge des applications tierces utilisant le moteur de recherche Safari. Les développeurs peuvent créer des applications Web 2.0 qui ressemblent aux applications intégrées dans le smartphone et qui se présentent de la même manière. Les utilisateurs peuvent y accéder via internet22. De nombreuses applications sont apparues avant même la sortie du téléphone ; la première d'entre elles, appelée OneTrip, est un programme destiné à conserver les listes d'achats des utilisateurs23.
Les événements de présentation se déroulent au Steve Jobs Theater au sein même de l'Apple Park à Cupertino en Californie24 sauf pour l'iPhone 5 dont la présentation s'est faite au Yerba Buena Center for the Arts à San Francisco25,26 tandis que pour l'iPhone 6S et l'iPhone 7 les présentations s'effectuent au Bill Graham Civic Auditorium à San Francisco27.
Composition
Écran
L'écran des premières générations d'iPhone sont dotés d'un écran tactile LCD rétro-éclairé par LED, mesurant 3,5 pouces tandis que les dernières générations actuelles, évoluent vers un écran plutôt OLED, dont les mesures varient entre 4,7 pouces et 6,7 pouces28,29.
Les fonctions tactiles et gestuelles sont basées sur une technologie développée à l'origine par FingerWorks. La plupart des gants et des stylets empêchent la conductivité électrique nécessaire, bien que certains stylets puissent être utilisés. Les écrans depuis la sortie de l'iPhone 3GS sont dotés d'un revêtement oléophobe résistant aux traces de doigts30,31.
L'interface utilisateur matérielle est minimale, la plupart des modèles comportent cinq boutons. Le seul bouton de menu physique est situé directement sous l'écran et est appelé bouton d'accueil car sa fonction principale est de fermer l'application active et de naviguer vers l'écran d'accueil de l'interface. Les modèles antérieurs comprennent un carré arrondi, rappelant la forme des icônes de l'écran d'accueil, cependant, les nouveaux modèles incluent la fonction de reconnaissance d'empreintes digitales Touch ID d'Apple, utilisant le bouton d'accueil comme capteur d'empreintes digitales. L'iPhone X et les modèles ultérieurs, à l'exception de l'iPhone SE2, ne disposent pas d'un bouton d'accueil mais de Face ID, une méthode d'authentification par reconnaissance faciale32.
Audio
Au bas d'un iPhone, on trouve un haut-parleur à gauche du connecteur et un microphone à droite. Il y a un haut-parleur supplémentaire au-dessus de l'écran qui sert d'écouteur pendant les appels téléphoniques. L'iPhone 4 comprend un microphone supplémentaire en haut de l'appareil pour la réduction du bruit, et change l'emplacement du microphone et du haut-parleur sur la base de l'appareil33.
La prise jack pour les écouteurs est située dans le coin supérieur gauche de l'appareil pour les cinq premières générations, puis elle est déplacée dans le coin inférieur gauche34. La prise de la première génération est encastrée dans le boîtier, ce qui la rend incompatible avec la plupart des écouteurs sans l'utilisation d'un adaptateur ; les générations suivantes règlent ce problème en utilisant une prise encastrée35. Depuis l'iPhone 7, la prise est supprimée et les écouteurs à fils sont remplacés par des airpods utilisant uniquement la technologie du bluetooth36,37.
Les écouteurs possède un bouton multifonctionnel près du microphone qui permet de lire ou de mettre en pause la musique, de sauter des pistes et de répondre ou de mettre fin à des appels téléphoniques sans toucher l'iPhone38.
Batterie
Les téléphones utilisent uniquement des batteries lithium installées de façon permanente et non remplaçables39. Les smartphones intègrent des batteries rechargeables entre 1 400 mAh et 1 500 mAh, mais depuis l'iPhone 6 (environ 1 810 mAh) et l'iPhone 6 Plus (2 915 mAh), les capacités ont fortement augmenté. Il est recommandé d'utiliser la batterie qu'à des températures comprises entre 0 °C et 35 °C et de ne la stocker qu'entre −20 °C et 45 °C ; toutefois, la température de fonctionnement optimale se situe entre 16 °C et 22 °C40.
La firme américaine effectue des tests sur des unités de préproduction pour déterminer l'autonomie de la batterie. Le site web indique que « l'autonomie de la batterie est conçue pour conserver jusqu'à 80 % de sa capacité initiale après 500 cycles de charge complets »41. L'autonomie des premiers modèles est critiquée par plusieurs journalistes spécialisés dans la technologie, qui la juge insuffisante et inférieure aux affirmations de la firme42. C'est ce qui ressort également d'une enquête de satisfaction des clients réalisée par J. D. Power and Associates, qui attribue à l'aspect batterie de l'iPhone 3G la note la plus basse, soit deux étoiles sur cinq43.
Si la batterie présente un dysfonctionnement, le téléphone peut être retourné et remplacé gratuitement à la firme, tout en restant sous garantie. La garantie dure un an à compter de l'achat et peut être étendue à deux ans grâce au service AppleCare. Le service de remplacement de la batterie et son prix ne sont connus des acheteurs que le jour du lancement du produit ; il est similaire à la manière dont Apple (et des tiers) remplace les batteries des iPods44. La Fondation pour les droits des contribuables et des consommateurs, un groupe de défense des consommateurs, a envoyé une plainte à la firme et AT&T concernant les frais que les consommateurs doivent payer pour faire remplacer la batterie45.
Logiciels
Le système d'exploitation utilisé s'appelle iOS (anciennement « iPhone OS »)46. L'iPhone est livré avec un ensemble d'applications groupées et développées par Apple, et le téléchargement des applications tierces se fait via l'App Store47,48.
Les mises à jour du système d'exploitation sont gratuites et s'effectuent, soit avec le Réseau sans fil, soit via iTunes49. Les mises à jour majeures accompagnent les nouveaux modèles50.
Carte Sim
Tous les smartphones utilisent une carte SIM pour s'identifier au réseau GSM. Elle est insérée sur un plateau, dans une fente située sur le dessus de l'appareil. La carte SIM peut être éjectée à l'aide d'un trombone ou de l'outil d'éjection fourni avec le téléphone51.
Indicateurs de contact liquide
Les indicateurs de l'iPhone sont plus exposés que ceux de certains téléphones mobiles d'autres fabricants, qui les placent dans un endroit protégé, par exemple sous la batterie, derrière la coque. Ces indicateurs peuvent être déclenchés lors d'une utilisation courante, par la sueur de l'utilisateur, la vapeur d'eau dans une salle de bain et d'autres légères humidités environnementales52. Les critiques conduisent la firme à modifier sa politique en matière de contact avec les liquides pour ses produits53.
Éléments inclus
Tous les modèles sont accompagnés d'une documentation écrite et d'un câble avec connecteurs Lightening et USB. Jusqu'à l'iPhone 3GS, les accessoires livrés sont un chiffon de nettoyage, des écouteurs avec microphone et un socle en plastique permettant de maintenir l'appareil en position verticale pendant la charge et la synchronisation. Un outil d'éjection de la carte SIM est également fourni54.
En , lors de l'annonce de l'iPhone 12, Apple annonce retirer l'adaptateur secteur et les écouteurs de l'emballage de l'iPhone sauf en France55. Ce n'est qu'au que les écouteurs sont retirés de leur emballage en France56,57.
Apple Pay
En septembre 2014, lors du lancement de l'iPhone 6, la firme américaine annonce Apple Pay, un système de paiement mobile. Cette fonctionnalité, vise à révolutionner la façon dont les utilisateurs paient, en utilisant une puce NFC, la fonctionnalité Touch ID et/ou Face ID (sur les iPhone X et ultérieurs), l'application Wallet d'Apple et une puce Secure Element afin de crypter les informations de paiement58.
Programme iPhone Upgrade
Le Programme iPhone Upgrade est un système étalé sur 24 mois, conçu pour permettre aux consommateurs d'obtenir le dernier iPhone chaque année, sans avoir à payer le prix total au départ. Le programme consiste en des paiements mensuels réduits, dans le cadre desquels les consommateurs paieront progressivement le smartphone qu'ils possèdent sur une période de 24 mois, avec la possibilité de passer au nouvel iPhone après 12 mois de paiement. Une fois ces mois écoulés, les consommateurs peuvent échanger leur smartphone de la firme actuel contre un nouveau, et les paiements sont transférés de l'ancien appareil vers le nouveau59. Parmi les autres caractéristiques du programme, citons les appareils débloqués, ce qui signifie que les consommateurs sont libres de choisir l'opérateur réseau qu'ils souhaitent, et la protection AppleCare+ pendant deux ans, qui comprend les réparations matérielles, l'assistance logicielle et la couverture de deux incidents maximum de dommages accidentels60.
Production
Jusqu'à l'iPhone 4, tous les modèles sont fabriqués exclusivement par Foxconn, basée à Taïwan61. En 2011, lorsque Tim Cook prend le poste de PDG, la firme américaine modifie sa stratégie, augmentant pour la première fois le nombre de ses partenaires fournisseurs62. L'iPhone 4s est le premier modèle à être fabriqué simultanément par deux entreprises indépendantes : Foxconn et Pegatron, toutes deux basées à Taïwan63,64.
Bien que Foxconn soit toujours responsable de la plus grande part de la production, les commandes de Pegatron sont lentement augmentées, l'entreprise étant chargée de produire une partie de la gamme IPhone 5c en 2013, et 30 % des appareils iPhone 6 en 2014. Le modèle 6 Plus est produit uniquement par Foxconn65.
En 2019, des rapports indiquent que certains des dirigeants de Foxconn utilisent des pièces non conformes pour construire les smartphones, et qu'Apple étudie le problème66. En Inde, la société Wistron, un fabricant taïwanais possède une usine près de Bangalore, pour assembler les smartphones qu'il vend dans la région67.
Ventes
Apple affirme avoir vendu 1 million d'iPhone, 74 jours après la commercialisation de l'IPhone 2G en 200768,69. La société américaine atteint une part de marché mondiale de 1,1 % pour ses téléphones mobiles en 2008 ; sur le marché des smartphones, elle détient une part de 8,2 %70,71. Les ventes du quatrième trimestre 2008 dépassent temporairement celles du BlackBerry de Research In Motion, avec 5,2 millions d'unités, ce qui fait brièvement d'Apple le troisième fabricant de téléphones mobiles en termes de revenus, après Nokia et Samsung (une partie de ces revenus est toutefois différée)72. Les chiffres baissent au cours des premiers trimestres de 2009 jusqu'à ce que le quatrième trimestre dépasse les ventes de l'année précédente73. Les ventes enregistrées augmentent régulièrement, et à la fin de l'année 2010, un total de 73,5 millions d'iPhones sont vendus74. En 2010, l'iPhone détient une part de marché d'à peine 4 % du total des téléphones portables, mais la firme engrange plus de 50 % du bénéfice total généré par les ventes mondiales de smartphones75. 14,1 millions d'iPhones sont vendus au troisième trimestre 2010, ce qui représente une croissance unitaire de 91 % par rapport au trimestre précédent, bien supérieure aux estimations qui prévoient une croissance de 64 % pour le marché mondial des smartphones au cours du dernier trimestre de l'année74. Les ventes d'Apple dépassent celles du Blackberry qui vend 12,1 millions d'unités au cours de son trimestre le plus récent, qui s'est terminé en 76.
Lors de la commercialisation de l'iPhone 5, la société réalise une vente de 5 millions de smartphones77.
En 2016, la firme américaine vend plus d'1 milliard d'iPhone depuis 2007 tandis qu'en 2021, l'iPhone 12 est le smartphone qui s'est vendu à plus de 100 million d'exemplaires, sept mois après sa commercialisation78,79.
Critiques et controverses
Marque déposée
Au Mexique, la marque iFone est déposée en 2003 par une société de systèmes et de services de communication80. Apple tente de prendre le contrôle de sa marque, mais un tribunal mexicain rejette sa demande. L'affaire commence en 2009, lorsque l'entreprise mexicaine attaque la firme américaine en justice. La Cour suprême du Mexique confirme que iFone est le propriétaire légitime et estime que le nom iPhone constitue une violation de la marque mexicaine81.
Au Brésil, la marque « IPHONE » est enregistrée en 2000 par la société Gradiente Eletrônica S.A. Selon le dépôt, Gradiente prévoit, à l'époque, la révolution de la convergence de la voix et des données sur Internet82. La bataille finale pour le nom de la marque s'est terminée en 2008. Le , la marque brésilienne lance sa propre gamme de smartphones Android sous le nom de marque dont elle a l'exclusivité sur le marché local82. En , l'Office brésilien des brevets et des marques rend une décision selon laquelle Gradiente Eletrônica est propriétaire de la marque au Brésil car le terme est enregistré en 2000, soit sept ans avant la sortie du premier iPhone d'Apple83. En , Apple obtient le droit d'utiliser la marque au Brésil. La décision du tribunal détermine que l'enregistrement ne possède pas de droits exclusifs sur la marque. Bien que la marque brésilienne ait eu l'intention de faire appel, avec la décision, Apple peut utiliser librement la marque sans payer de redevances à la société brésilienne84.
Limitations
Apple contrôle strictement certains aspects de l'iPhone. L'émergence de ces appareils rend l'informatique plus restreinte que les premières versions de Microsoft Windows85. La communauté de pirates informatiques trouve de nombreuses solutions de contournement, dont la plupart ne sont pas autorisées par la firme américaine et rendent difficile, voire impossible, l'obtention d'un service de garantie86. Toutefois, aux États-Unis, Apple ne peut pas annuler les garanties à moins de pouvoir démontrer que le problème ou la défaillance d'un composant est lié à l'installation ou à la mise en place d'un article après-vente tel que des applications non autorisées, d'après la loi de garantie Magnuson-Moss de 1975 de la Federal Trade Commission87.
Écologie, toxicité et danger
Selon Greenpeace en 200788,89, l'iPhone serait un téléphone « toxique ». L'association écologiste a soumis l'iPhone à un laboratoire d'analyses indépendant. Il en ressort que le produit de la firme américaine intégrait un certain nombre de produits toxiques, notamment du PVC, contenu dans les câbles de l'appareil pour les modèles EDGE et 3G, ainsi que de l'arsenic, contenu dans les vitres d'écran. Le téléphone d'Apple recelait des substances et des matériaux nocifs pour l'environnement. Un résultat décevant étant donné que Steve Jobs avait annoncé vouloir faire de son entreprise « une pomme plus verte ». Depuis lors, la société a longuement étudié le phénomène, et propose désormais depuis l'iPhone 4 : combiné sans PVC, écouteurs sans PVC, câble USB sans PVC, plaquettes de circuits imprimés sans brome, écran LCD sans mercure, verre sans arsenic.
Depuis la sortie de l'iPhone, divers dysfonctionnements se sont produits suivant le modèle de l'iPhone : les iPhone 3G et 3GS sont la cible de prétendues explosions « inexpliquées » lors d'une utilisation normale de l'appareil90 (problème fortement sujet à caution91). La cause principale était une chute préalable, couplée à un iPhone que l'on utilisait posé sur une couverture, empêchant une bonne répartition de la chaleur. Les microfissures causées par la chute préalable ont fait gonfler certains écrans, pour les faire éclater.
L'iPhone a été critiqué comme faisant l'objet d'une obsolescence programmée, une politique délibérée ayant pour objectif de réduire sa durée de vie92,93, notamment à travers l'imposition de mises à jour du système d'exploitation iOS, qui devient progressivement trop lourd pour les appareils anciens94. Toutefois, le nombre de mise à jour pour un iPhone peut monter jusqu’à 6 ans avec l’iPhone 5s et 5 ans pour les modèles iPhone 6.
Antenne
Peu après que l'iPhone 4 a été lancé, plusieurs consommateurs ont rapporté que la puissance de l'appareil était fortement diminuée si l'appareil était tenu par le coin gauche inférieur95. Apple a publié un communiqué qui affirme que les utilisateurs ne « doivent pas tenir [le téléphone] par le coin gauche inférieur »trad 1 lorsqu'ils font ou reçoivent un appel téléphonique96.
Le tout accrédite dans l'esprit du grand public l'idée que ce modèle a une réception de moins bonne qualité que ses prédécesseurs, poussant la marque à réagir, devant un marché de l'occasion en pleine expansion.
Le , plusieurs clients d'Apple et AT&T signifient leur intention de les poursuivre pour ce « défaut ». Un bureau d'avocats californiens met en ligne un site pour faciliter leur recrutement visant à entamer une telle poursuite97,98. Plus tard la même journée, Apple émet un communiqué affirmant que ses ingénieurs ont découvert la cause de la « chute dramatique dans les barrestrad 2 »99 : la formule utilisée pour calculer le nombre de barres à afficher était « fautive ». La société promet de corriger ce problème et publie une mise à jour logicielle quelques semaines plus tard. Cette « erreur » est présente depuis le lancement du premier iPhone99,100. Cet « antennagate »note 1 entraîne le départ de Mark Papermaster (senior vice president of Devices Hardware Engineering), débauché un an auparavant d'IBM101.
Consumer Reports rejette les affirmations d'Apple après avoir conduit des expériences en milieu contrôlé et comparé les résultats avec ceux d'iPhone des générations précédentes. Le magazine recommande aux consommateurs qui « veulent un iPhone qui fonctionne bien sans appliquer un correctif temporairetrad 3 » d'acheter plutôt un iPhone 3GS102. Le magazine rapporte également qu'un « Bumper » (coque plastique qui entoure le téléphone) vendu par Apple, lequel empêche un contact direct avec l'antenne, corrige le problème103. CNN a rapporté que le fait de coller un bout de ruban adhésif suffit à corriger ce problème104. Le , Apple annonce qu'elle remettrait gratuitement un étui à tous les propriétaires d'iPhone 4 et qu'elle rembourserait tout propriétaire ayant acquis un Bumper d'Apple. Consumer Reports affirme que la solution proposée est un pas dans la bonne direction, mais n'est pas permanente105. Cependant, Steve Jobs n'ayant publié aucune échéance pour mettre fin au problème et l'offre relative aux étuis et aux cadres métalliques étant temporaire (), PC World retire le produit de sa liste des dix meilleurs téléphones cellulaires106.
Les problèmes relatifs à l'antenne sont surtout détectés aux États-Unis et au Royaume-Uni. À Hong Kong et à Singapour, pratiquement personne n'a signalé un tel problème107. Malgré une couverture médiatique souvent négative relativement à l'antenne, 72 % des utilisateurs de l'iPhone 4 seraient très satisfaits et 21 % assez satisfaits108.
Propriété intellectuelle
En 2016, les autorités chinoises accusent Apple d'avoir violé la propriété intellectuelle de l'entreprise chinoise Shenzhen Baili dans la conception de l'iPhone 6 et 6s en copiant des éléments de design de leur modèle 100C. À la suite de ces accusations, l'autorité de régulation de la propriété intellectuelle de Pékin demande que la vente de ces modèles d'iPhone soit interdite en Chine109.
Sécurité et vie privée
Il s'est avéré, dans le cadre des divulgations de surveillance de masse de 2013, que les agences de renseignement américaines et britanniques, la National Security Agency (NSA) et le Government Communications Headquarters (GCHQ) ont accès aux données des utilisateurs d'iPhone, BlackBerry et téléphones Android, respectivement. Ils peuvent lire presque toutes les informations des smartphones, y compris les SMS, la localisation, les e-mails et les notes110,111. Selon un article du The New York Times, Apple met au point une nouvelle méthode de cryptage pour iOS 8, décrite comme « si profonde qu'Apple ne pourrait plus se conformer aux mandats gouvernementaux demandant l'extraction d'informations sur les clients à partir des appareils »112. Tout au long de l'année 2015, les procureurs américains plaide en faveur de la possibilité pour le gouvernement américain de contraindre le décryptage du contenu des iPhone113,114. Après la fusillade de San Bernardino en 2015, le FBI récupère un iPhone 5c qui est remis à l'un des tireurs par son employeur, ainsi que des sauvegardes iCloud de ce téléphone datant d'un mois et demi avant la fusillade115. (Les tireurs ont détruit leurs téléphones personnels.) Le gouvernement américain tente d'obtenir une ordonnance du tribunal en vertu de l'All Writs Act obligeant Apple à produire un fichier IPSW qui permet aux enquêteurs de forcer le code de l'appareil par force brute. Tim Cook répond sur le site web de la société en expliquant la nécessité du cryptage et en affirmant que si elle produit une porte dérobée pour un appareil, elle sera inévitablement utilisée pour compromettre la vie privée d'autres utilisateurs d'iPhone116. Le , Apple communique aux journalistes que le mot de passe de l'Apple ID du téléphone est modifié moins d'un jour après que le gouvernement l'ait obtenu, ce qui empêche la société de produire une solution de contournement qui ne viserait que les anciens appareils117.
En 2015, l'Electronic Frontier Foundation décerne à la firme américaine la note de cinq étoiles sur cinq, « félicitant Apple pour sa position ferme concernant les droits des utilisateurs, la transparence et la protection de la vie privée »118.
Fin 2015, la politique de confidentialité de la société aborde les demandes d'accès aux données des clients par les agences gouvernementales : « Apple n'a jamais travaillé avec une agence gouvernementale d'un quelconque pays pour créer une porte dérobée dans l'un de nos produits ou services. Nous n'avons jamais autorisé un gouvernement à accéder à nos serveurs. Et nous ne le ferons jamais »119.
Jailbreak
Le système d'exploitation de l'iPhone est conçu pour n'exécuter que des logiciels possédant une signature cryptographique approuvée par Apple120. Cette restriction peut être contournée en débridant le téléphone, ce qui implique de remplacer le microprogramme du smartphone par une version légèrement modifiée qui n'applique pas la vérification de la signature. Cette opération peut constituer un contournement des mesures de protection techniques121. Dans une déclaration faite au United States Copyright Office en réponse aux pressions exercées par l'Electronic Frontier Foundation (EFF), la société américaine avoue que le débridage de l'iPhone constitue une violation du droit d'auteur en raison de la modification nécessaire du logiciel système122. Toutefois, en 2010, le jailbreak est officiellement légal aux États-Unis par le DMCA123. Ces smartphones peuvent être sensibles aux virus informatiques, mais peu d'incidents de ce type sont rapportés124.
En 2007, 2010 et 2011, des développeurs publient une série d'outils appelés JailbreakMe qui utilisent des failles de sécurité dans le moteur de recherche Safari pour jailbreak l'appareil (ce qui permet aux utilisateurs d'installer tout logiciel compatible sur l'appareil sans passer par l'App Store)125. Chacun de ces exploits est rapidement corrigé par les mises à jour iOS. Théoriquement, ces failles peuvent être utilisées à des fins malveillantes126.
En , Apple publie la version iOS 4.3.5 pour corriger une faille de sécurité dans la validation des certificats127.
Après la sortie de l'iPhone 5s, un groupe de hackers allemands appelé Chaos Computer Club annonce le avoir contourné le nouveau capteur d'empreintes digitales Touch ID en utilisant des « moyens simples de tous les jours ». Le groupe explique que le système de sécurité est mis en échec en photographiant une empreinte digitale depuis une surface en verre et en utilisant cette image capturée comme vérification. Le porte-parole du groupe déclare : « Nous espérons que cela met enfin fin aux illusions que les gens se font sur la biométrie des empreintes digitales. Il est tout simplement stupide d'utiliser comme jeton de sécurité quelque chose que l'on ne peut pas changer et que l'on laisse partout tous les jours »128,129.
Notes et références
Citations originales
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Notes
- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « iPhone » (voir la liste des auteurs).
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Voir aussi
Bibliographie
- Bob Weil, Nicki Fitz-Gerald, The Art of iPhone Photography. Creating Great Photos and Art on Your iPhone, Rocky Nook, 2013, (ISBN 978-1937538187).
Articles connexes
- iPhone Dev Team, un groupe de hackers de la communauté iOS qui ont développé plusieurs outils permettant l'utilisation d'applications non autorisées par Apple inc. sur l'iPhone, l'iPod touch et l'iPad, ainsi que l'utilisation de l'iPhone sur des réseaux GSM non contractés par Apple
- Jailbreak d'iOS
- Gestionnaire d'iPod
- iTunes
- Sciphone
- Produits utilisant la même architecture
Liens externes
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Smartphone
SmartphoneType Téléphone mobile, appareil intelligent, appareil de calcul (en), ordinateur mobile (d)Caractéristiques Matériau Un smartphone (également appelé téléphone intelligent1, téléphone multifonction1, mobile multifonction2 ou encore ordiphone1) est un téléphone mobile disposant en général d'un écran tactile, d'un appareil photographique numérique, des fonctions d'un assistant numérique personnel et de certaines fonctions d'un ordinateur portable.
La saisie des données se fait le plus souvent à l'aide d'un écran tactile ou, plus rarement, d'un clavier ou d'un stylet. Selon le principe d'un ordinateur, il peut exécuter divers logiciels/applications grâce à un système d'exploitation spécialement conçu pour mobiles, et donc en particulier fournir des fonctionnalités en plus de celles des téléphones mobiles classiques comme : l'agenda, la télévision, le calendrier, la navigation sur le Web, la consultation et l'envoi de courrier électronique, la géolocalisation, le dictaphone/magnétophone, la calculatrice, la boussole, l'accéléromètre, le gyromètre, la messagerie vocale visuelle, la cartographie numérique, etc. La plupart des appareils bénéficient de la reconnaissance vocale et de la synthèse vocale.
Il est possible de personnaliser son smartphone en y installant des applications additionnelles telles que des jeux ou des utilitaires via un magasin d'applications en ligne différent pour chaque système d'exploitation. Il est nécessaire d'avoir une connexion à Internet par l'intermédiaire d'un réseau de téléphonie mobile ou d'un réseau Wi-Fi pour pouvoir utiliser leur potentiel.
Les précurseurs des smartphones sont apparus à la fin des années 1990a, mais il faut attendre 2007, année de commercialisation de l'iPhone (premier smartphone avec interface tactile multipoint), pour que ce marché s'étende considérablement3 jusqu'à dépasser en quelques années celui des téléphones mobiles basiques4.
En 2014, les ventes mondiales annuelles de smartphones dépassaient le milliard d'unités5. À partir de 2018, des smartphones de plus en plus performants viennent concurrencer sur le plan photographique les appareils photographiques numériques compacts6, bien que le zoom optique soit souvent minimum7.
À l'instar de tous les appareils utilisant des composants électroniques, les smartphones ont un impact important sur l'environnement qui augmente avec leur diffusion. En France, l'ADEME et l'agence France Nature Environnement (FNE) ont publié conjointement un rapport sur l'impact environnemental de ces produits8.
Terminologie
Étymologie
Smartphone est un mot composé anglais, formé de smart (intelligent, élégant, malin, astucieux) et phone (téléphone).
Dénominations
Plusieurs dénominations sont utilisées :
- en France, le smartphone est généralement appelé « portable », ou « mobile »2 ;
- au Canada francophone « téléphone intelligent »1, téléphone cellulaire9.
Le terme officiel en France est « mobile multifonction »2,10. Les termes « terminal de poche »11 et « ordiphone »11 ne sont plus recommandés par la Commission d'enrichissement de la langue française depuis le . Au Québec, « téléphone intelligent » est recommandé avec comme synonymes « téléphone multifonction » et « ordiphone »1.
Le terme de « photophone » est parfois employé pour désigner un smartphone capable de prendre des photographies numériques. Cette pratique est désignée sous le nom de phonéographie.
Pour désigner un téléphone mobile de base (ne disposant pas des fonctionnalités avancées d’un smartphone), au Canada, on suggère le terme « téléphone polyvalent »12.
Histoire
Débuts
Dès 1990, la norme GSM, 2G est développée13. En 1992, le GSM est utilisé dans sept pays de l'Europe13 avec un débit réel de 9,6 kbit/s. Le tout premier smartphone, l'IBM Simon, est conçu en 1992 et commercialisé en . Au début des années 2000, le Edge permet un débit réel de 177 kbit/s13. Dès 2006, la 3G, puis la 3,5 G sont développées, permettant un débit crête en réception de 3,6 Mbit/s13 étendu ensuite à 14 puis 42 Mbit/s (HSPA+).
Les principaux fabricants de téléphones de l'époque se lancent dans l'aventure (comme Nokia, le leader d'alors, LG ou Samsung), ainsi que de nouvelles sociétés spécialisées dans les smartphones (comme BlackBerry avec le BlackBerry). L'OS de référence est alors Symbian utilisé principalement par Nokia et Ericsson.
L'année 2001 a vu le lancement du Mondo de Trium (Mitsubishi) et du WA3050 de Sagem qui furent les premiers à combiner les fonctions d'un téléphone mobile et d'un PDA tactile14. Ils étaient compatibles avec la nouvelle norme de téléphonie mobile de l'époque, le GPRS.
Nokia, avec sa série des Communicator, commercialise des appareils pliants à deux écrans et à clavier mécanique complet, mais fait l'impasse sur l'écran tactile : Nokia 9000 Communicator en 1996, Nokia 9110 en 1998, Nokia 9210 Communicator en 2001, Nokia 9210i en 2002, Nokia 9500 Communicator et Nokia 9300 Communicator en 2005, Nokia E90 Communicator en 2007.
En 2003, Sony Ericsson lance la famille P900, avec clavier rabattable, appareil photo, écran tactile et stylet intégré.
En 2005, HTC est choisi par Microsoft comme partenaire pour le développement de Windows Mobile et a, depuis cette date, toujours proposé des téléphones utilisant ce système d'exploitation.
En , Google rachète la startup Android qui développe un système d'exploitation pour smartphone, qui commence à équiper de nombreux constructeurs (comme Samsung ou HTC) à partir de 200815.
Année 2007 : la révolution tactile
En 2007 Apple lance son premier téléphone, l'iPhone, pionnier des smartphones avec interface tactile multipoint16, sensible aux doigts de l'utilisateur17. L'appareil fonctionne comme un ordinateur avec un système d'exploitation et des applications. L'écran de 3,5 pouces offre 480 × 320 pixels. Son succès commercial est à l'origine de la généralisation des smartphones à écrans tactiles chez tous les fabricants18,19.
L’année suivante (2008), alors qu'Apple sort l'iPhone 3G (accompagné de l'apparition de l'App Store), les concurrents sortent leurs modèles : RIM sort le Blackberry Storm (en), premier modèle tactile de la marque20. Android fait également ses débuts avec le HTC G1.
En 2009, le Coréen Samsung se lance dans la bataille avec le Samsung Galaxy i7500, lui aussi sous Android. HTC sort le premier Windows Mobile multipoint : le HTC HD2. Cette année est une époque charnière où les téléphones à touches cohabitent avec la progression commerciale des téléphones tactiles, proposés par la plupart des marques. Pour Sony Ericsson c'est le dernier pari sur les téléphones non tactiles avec la sortie du smartphone Walkman W99521, doté d'un objectif photo de 8,1 Mp il rivalise avec les smartphones tactiles de Nokia comme le Nokia 5800 XpressMusic ou le Nokia N86. Sony Ericsson par la suite se consacre uniquement au marché du tactile ; un modèle précurseur de cette tendance sorti en 2009 est le Satio (premier smartphone tactile avec un objectif photo de 12,1 Mp). La commercialisation d'Android 1.5, 1.6 puis 2.1, nouvel OS embarqué adapté au tactile22, contribue à cette tendance en standardisant et en dispensant l'ensemble des acteurs de l'industrie du mobile d’investir dans un OS propriétaire dédié à leurs marques respectives. Par la suite, toutes les marques contraignent l'utilisateur à adopter le tactile ; en arrêtant leurs modèles de qualité haut de gamme ou en limitant les fonctionnalités de leurs modèles à touches.23,24,25,26. Les mobiles à touches restant sur le marché après la cette période, sont qualifiés de « Phone Sénior » par les marques du fait de leur minimalisme volontairement abouti, au détriment des gens n'aimant pas le tactile27.
En 2010 sort l'iPhone 4, plus puissant[réf. nécessaire], équipé d'un nouveau design, d'un meilleur appareil photo, et d'un écran de 960 × 640 pixels. Plusieurs modèles phares sortent sous Android, comme les Nexus One et Nexus S de Google, mais surtout le Samsung Galaxy S, qui reprend plusieurs codes de l'iPhone[réf. nécessaire]. Ce sera un grand succès28. Samsung lance également l'OS Bada avec le Samsung Wave. Microsoft remplace Windows Mobile par un nouvel OS, Windows Phone 7. Des modèles d'entrée de gamme connaissent à leur tour un bon succès, comme le BlackBerry Curve29, ou le Samsung Galaxy Ace en 2011. Ainsi, les smartphones prennent le dessus sur les téléphones classiques30, et une course à la performance se met en place, qui n'est pas sans rappeler celle des PC au tournant du XXe siècle. Les processeurs sont désormais double cœur, voire quatre cœurs, avec des fréquences qui atteignent 1,5 GHz[réf. nécessaire].
L’année 2011 voit l’arrivée du Samsung Galaxy S II, qui grâce à son processeur double cœur est beaucoup plus performant que son prédécesseur. En fin d'année, Samsung sort le Galaxy Note, la première phablette dotée d'un écran de 5,3 pouces (1 280 × 800 p). Nokia se lance sur les Windows Phone avec le Lumia 800. 2012 est marquée par la rivalité entre Samsung Galaxy S III et iPhone 5. Google et LG leur opposent le Nexus 4. La diversité des smartphones augmente toujours, des écrans plus grands côtoyant de plus petits. La résolution (exprimée en pixels par pouce) continue d'augmenter. De façon générale, plus le smartphone a un grand écran, plus la batterie est lourde.
En 2013, alors que les écrans 1 920 × 1 080 pixels se généralisent sur le haut de gamme, on constate un nivellement par le haut sur le haut de gamme sous Android : le Samsung Galaxy S4, le HTC One, le Sony Xperia Z, le LG G2, et le Google Nexus 5 ont des niveaux de performance très proches. L'iPhone se dote d'un lecteur d'empreintes digitales. Wiko devient une référence sur l'entrée de gamme. Google relance Motorola avec les Moto X et Moto G. Et Microsoft rachète Nokia31. Toutefois, à la fin 2013 le marché des smartphones arriverait peu à peu à saturation (baisse de la croissance de la production, concurrence élevée, grande diversité des modèles)32. La 4G est présente dans plus d'une centaine de pays dont la France33.
2014 est l’année de la sortie des iPhone 6 et l'iPhone 6 Plus qui disposent d'écran de 4,7 et 5,5 pouces. Ces produits sont un succès pour Apple34. Dans le même temps, les ventes de Samsung reculent35. Le LG G3 a un écran 5,5 pouces avec 2 560 × 1 440 p. Microsoft relance Windows Phone 8 avec une nouvelle version Denim, et une nouvelle gamme Lumia dont le porte-étendard, le Nokia Lumia 930 est à la hauteur des haut de gamme. La marque Nokia disparaît en fin d'année. Le smartphone le plus fin en est le Gionee Elife S5.5 avec 5,5 mm d'épaisseur36.
En 2015, l'apparence de certains écrans est modifiée par l'absence de bordures sur les quatre côtés de l'appareil ainsi que par l'écran courbé à l'extrémité des deux grands côtés. Cette innovation arrive avec le S6 Edge+ disposant d'un écran de 5,7 pouces. Elle permet de gagner en surface d'affichage en supprimant les bordures du boîtier formant le contour de l'écran, qui au fil du temps sont de plus en plus fines. LG Electronics sort en juin, le LG G4, qui apporte quelques améliorations et évolutions par rapport au précédent modèle37. En septembre, sort l'iPhone 6s, avec quelques changements par rapport à l'iPhone 6.
2016 est marquée par l'arrivée du premier capteur « dual pixel AF » sur le S7 et S7 Edge. Ce type de capteur permet notamment un autofocus beaucoup plus rapide qu'auparavant, Le LG G5 est le premier smartphone modulaire, avec deux capteurs photos à l'arrière38.
En , Samsung Mobile présente le Galaxy Fold, premier smartphone possédant un écran pliant à être commercialisé en masse. De nombreux médias reconnaissent qu'il s'agit du « futur des smartphones », malgré plusieurs problèmes de fragilité qui restent à corriger39,40.
En , le marché des smartphones haut de gamme stagne à cause de caractéristiques très similaires sur les modèles les plus vendus, accentué notamment par la pandémie de coronavirus. Les premiers et deuxièmes trimestres voient une chute de 15 % du nombre d'unités vendues41. Tous les acteurs du mobile se sont standardisés du fait que le niveau de puissance atteint ne représente plus vraiment un atout majeur pour téléphoner. La différenciation du mobile s'anime plutôt par le service ou la qualité du fournisseur opérateur de la ligne; notamment avec la Télévision et les chaînes proposées puis le taux du débit et sa quantité de Go en réception de l'abonnement. Au contraire, les marques de smartphones d'entrée de gamme ou non tactiles connaissent une croissance importante, notamment en Chine ou en Afrique sur les marchés émergents42. Nokia entre en partenariat avec Google pour l'élaboration d'un nouvel Android afin de préparer un nouveau smartphone à touches43,44. Cela est une réponse à une forte demande des personnes n'aimant pas le tactile et aux nouveaux pays émergents moins adeptes du tactile. Ce modèle de Nokia aura les capacités de ses prédécesseurs comme les derniers Sony Ericsson de pouvoir utiliser Internet puis l'A-GPS, ainsi que les capacités des smartphones actuels comme la 4G et l’accès à Google Play.
Photophones
Les smartphones permettent de faire des photos d'aussi bonne qualité que celles d'un appareil photo compact si la luminosité est suffisante. Il existe de nombreuses applications de retouche photos. Dès 2010, l’évolution technique a permis un usage massif de l'appareil photo du smartphone. En particulier, la pratique du selfie (de l'anglais self : soi, soi-même) : les personnes se prennent elles-mêmes en photo, soit dans un miroir avec leur appareil / smartphone dans la main, soit avec un capteur photographique installé du côté de l'écran.
Années 2020 : émergence des smartphones pliants
Les premiers smartphones pliants sont présentés puis commercialisés en 2019, d'abord avec Royole, puis, quelques mois plus tard, Samsung Mobile avec le Galaxy Fold.
Technique
Système d'exploitation
Il existe plusieurs systèmes d’exploitation dédiés aux smartphones.
Ventes mondiales de smartphones par systèmes d’exploitation Système
d’exploitation2009 (1 trimestre) 2010 (1 trimestre45) 2011 (1 trimestre46 ) 2014 (année5) 2015 (année47) Unités Part de marché Unités Part de marché Unités Part de marché Unités Part de marché Unités Part de marché Android 755 900 1,8 % 10 606 100 17,2 % 36 267 800 36 % 1 059 000 000 81,5 % 1 161 000 000 81,0 % iOS 5 325 000 13 % 8 743 000 14,2 % 16 883 200 16,8 % 193 000 000 14,8 % 226 000 000 15,8 % Windows Mobile 3 829 700 9,4 % 3 096 400 5 % 3 658 700 3,6 % 34 000 000 2,6 % 31 300 000 2,2 % BlackBerry OS 7 782 200 19 % 11 228 500 18,2 % 13 004 000 12,9 % 6 000 000 0,5 % NC N/A Symbian Nokia 20 880 800 51 % 25 386 800 41,2 % 27 598 500 27,4 % 0 N/A 0 0 Linux (hors Android) 1 901 100 4,6 % 1 503 100 2,4 % 0 N/A 0 N/A 0 0 Autres 497 100 1,2 % 1 804 800 1,8 % 3 357 200 3,3 % 7 000 000 0,6 % 11 300 000 0,8 % Total 40 971 800 100 % 61 649 100 100 % 100 769 300 100 % 1 297 000 000 100 % 1 432 000 000 100 % Au premier trimestre 2011, 428 millions de téléphones mobiles (dont 23,6 % étaient des smartphones, 101 millions) sont vendus dans le monde, +19 % par rapport à la même période en 2010 (+85 % pour les smartphones). Au troisième trimestre 2011, 117 millions de smartphone sont vendus49.
Fin 2013, la part de marché d'Android atteignait 81 %50.
En France mi 2013, selon l’ARCEP, le nombre d'abonnés actifs à un opérateur de réseau mobile croissait de 6,1 % par rapport à mi-2012, atteignant 72,5 millions (soit 114 % de pénétration). Entre janvier et en France, en comparaison avec l'année précédente, les ventes de non-smartphones ont baissé de 9 % tandis que les ventes de smartphones croissent de 138 %. Au premier trimestre 2011, le taux d’équipement des Français en smartphone est de 31,4 %49.
D’autres systèmes d’exploitation existaient aussi comme :
- MeeGo, développé par Intel et Nokia ;
- Bada, développé par Samsung, abandonné en 2013 ;
- WebOS, développé par Palm, puis HP, puis LG.
Nombre de ces systèmes utilisaient en 2010 le moteur de rendu HTML WebKit intégré dans un navigateur pour l'affichage des sites sur la toile. Il équipait certains Blackberry, Nokia travaillait à son intégration sur Symbian et il était la référence sur Android (jusqu'aux versions 4.x) et iOS51.
Fin 2013, un nouveau système d'exploitation (Ubuntu Touch) basé sur Ubuntu, est créé par Mark Shuttleworth52. Il était déjà fonctionnel en 2013 et est compatible avec, entre autres, le Galaxy Nexus ou le Nexus 4 puis vendu préinstallé sur les terminaux BQ Aquaris E4.5 Ubuntu Edition, BQ Aquaris E5 HD Ubuntu Edition53, Meizu MX4 (en)54 et la tablette BQ Aquaris M10 (en) Ubuntu edition55. Canonical Ltd a abandonné le développement en 56, mais celui-ci a cependant été repris, presque immédiatement, par la communauté (UBports).
Normes de communication haut débit
Les smartphones ont besoin d'une connexion à haut débit vers un réseau de téléphonie mobile pour tirer parti de toutes les fonctionnalités (push mail, VoIp, accès Internet, etc.).
Plusieurs normes de réseaux mobiles coexistent :
La plupart des modèles proposent en plus une connexion Wi-Fi permettant de se connecter à Internet par l'intermédiaire d'un réseau privé, d'une box internet ou d'une borne Wi-Fi.
De plus, la plupart sont équipés d'un système de communication sans fil courte portée (10 m maximum) le Bluetooth permettant les échanges entre smartphones, avec leurs accessoires, avec une voiture (musique, GPS) et avec d'autres équipements informatiques ou domotiques équipés du même système de communication.
Dispositifs techniques annexes
De manière parfois encore expérimentale, des smartphones, ainsi que certaines tablettes57, peuvent maintenant recevoir des optiques ou dispositifs électroniques complémentaires, généralement associés à une application logicielle, pouvant leur ajouter une ou des fonctions supplémentaires (ex : boîte de Petri améliorée58, microscopie59, enregistreur et analyseur de cris de chiroptères60, analyseur biochimique capable de détecter diverses maladies à partir d'une simple goutte de sang61…).
Batteries
Les accumulateurs nickel-cadmium et nickel-hydrure métallique sensibles à l'effet mémoire ont été les principales batteries utilisées dans les smartphones, avant d'être progressivement remplacées dans les années 1990 par celles à lithium-ion sans effet mémoire et beaucoup plus légères, mais plus coûteuses et dont l'autonomie a tendance à baisser face à l'augmentation de la consommation énergétique d'un smartphone62.
Un mobile inintelligent (par exemple, le Nokia 1209 (78 g), BL-5CA, 700 mAh, 3,7 V, 2,6 Wh, 19 g, 100 × 70 pixels, 1,45 pouce, 89 ppp en largeur et 79 ppp en hauteur) a moins d'énergie stockée qu'un téléphone intelligent (iPhone, 3,5 pouces sorti en France fin 2007, 1 400 mAh, 5,2 Wh ou iPhone 6, 5,5 pouces 1280*720 pixels, sorti en France en , 2 915 mAh, 10,8 Wh) (LG G4, 5,5 pouces 2560 × 1440 pixels, sortie en milieu 2015, 3 000 mAh). En effet, un smartphone dont l'écran est allumé, consomme plus d'énergie et le processeur consomme davantage d'énergie. L'écran est le principal consommateur d'énergie d'un smartphone, d'où une augmentation nécessaire de la réserve d'énergie avec l'augmentation des dimensions et résolutions de l'écran. Les téléphones portables basiques (non tactile) ont tous des écrans plus petits et de moindre définition que les écrans de smartphones.
La batterie pèse 45,2 g63 pour le S5 (145 g), 5,1 pouces, sorti en .
L'augmentation de la quantité d’énergie stockée au sein du mobile entre 2006 à 2017, est principalement pour faire face à l'augmentation de la surface d'affichage et du temps d’allumage de l’écran. Du fait des nombreuses fonctionnalités, le temps passé à regarder l'écran d'un smartphone est supérieur à la durée de visionnage de l’écran d'un non smartphone. C'est l'écran qui consomme toujours le plus d'énergie dans un smartphone.
Les batteries sont le composant avec l'espérance de vie la plus courte dans les téléphones mobiles64. Dans certains cas, les constructeurs de smartphones réduisent délibérément les performances de leurs appareils pour augmenter la durée de vie de leurs batteries notamment pour des appareils plus anciens. Cela a été le cas des entreprises Apple et Samsung qui ont été condamnées par les autorités italiennes et l'AGCM (Autorita garanta della concorrenza e del mercato) le pour avoir réduit les capacités de certains de leurs smartphones via une mise à jour sans en justifier explicitement les conséquences65.
Coques
Les téléphones de milieu et d’entrée de gamme ont généralement des coques dorsales et frontales en plastique, à l'exception de l'écran en verre de protection Gorilla Glass, ce châssis est le plus souvent en polycarbonate. Le plastique a l'avantage d'être peu cher et offre une réception réseau optimale tout en rendant invisible l'antenne de l'extérieur mais la conductivité thermique est mauvaise. Le haut de gamme qui existe également avec une coque tout en plastique comme en 2011, le S2 ont plutôt des coques avec des métaux généralement anodisés tels que l'aluminium ou le magnésium et malléables, afin de créer des design plus originaux, à l'esthétique plus valorisée et offrant une meilleure dissipation thermique mais ils sont plus lourds et chers, marquent plus les rayures et ils ont généralement une coque monobloc à batterie inamovible et amoindrissent la réception réseau (cf. antennagate)66.
Il existe des « surcoques » molles ou dures qui s'ajoutent à la coque d'origine et des films transparents pour écran afin d'augmenter la protection contre les chutes et les rayures.
Chargeur
Le chargeur est l'accessoire indispensable pour maintenir la batterie du smartphone chargée. Il existe des modèles adaptés à chaque source électrique : électricité domestique, batterie de véhicule. Le volume du chargeur est le même entre un chargeur pour mobile basique (non tactile) (sortie du chargeur pour Nokia 1209 : 5 V, 350 mAh soit 1,75 Wh) et 5 V, 1 000 mAh, soit 5 Wh pour un smartphone moyenne gamme.
Économie
Marché mondial (2009-2017)
Ventes mondiales de téléphones mobiles selon les fabricants, aux deuxièmes trimestres 2009 et 201045,
au premier trimestre 201167 et au 3e trimestre 2015.Fabricant 2009 2010 2011 2015 (3e trimestre68) Unités Part de marché Unités Part de marché Unités Part de marché Unités Part de marché Nokia (Microsoft) 105 413 400 36,8 % 111 473 800 34,2 % 107 556 100 25,1 % 30 281 000 6,3 % Samsung 55 430 100 19,3 % 65 328 200 20,1 % 68 782 000 16,1 % 102 063 000 21,4 % LG 30 497 000 10,7 % 29 366 700 9 % 23 997 200 5,6 % 18 194 000 3,8 % BlackBerry (BlackBerry) 7 678 900 2,7 % 11 228 800 3,4 % 13 004 000 3 % Sony Ericsson 13 574 300 4,7 % 11 008 500 3,4 % 7 919 400 1,9 % Lenovo/Motorola 15 947 800 5,6 % 9 109 400 2,8 % 8 789 700 2,1 % 17 612 000 5,3 % Apple 5 434 700 1,9 % 8 743 000 2,7 % 16 883 200 3,9 % 46 062 000 9,6 % HTC 2 471 000 0,9 % 5 908 800 1,8 % 9 313 500 2,2 % ZTE 3 697 900 1,3 % 5 545 800 1,7 % 9 826 800 2,3 % 13 682 000 2,9 % Huawei N/A N/A 5 208 600 1,6 % 7 002 900 1,6 % 27 457 000 5,7 % Autres 45 977 200 16,1 % 62 635 200 19,3 % 154 770 900 36,2 % Total 286 122 300 100 % 325 556 800 100 % 427 846 000 100 % 477 898 800 100 % Les ventes annuelles de téléphones mobiles atteignent en 2011 1,6 milliard69.
Au troisième trimestre 2011, Nokia est le premier avec 106,5 millions d'appareils téléphoniques, Samsung 87,2 millions, LG 21,1 millions, ZTE 17,6 millions et le 5e Apple avec 17,1 millions70.
Il s'est vendu 444,5 millions de mobiles au 3e trimestre 201270. Au troisième trimestre 2012, Samsung est premier avec 105,4 millions d'appareils téléphoniques, Nokia 82,9 millions, Apple 26,9 millions, LG 14 millions et le 5e ZTE avec 13,7 millions70.
Part de marché trimestrielle des principaux vendeurs de smartphones 2009-201271 Vendeur Q1 2009 Q2 2009 Q3 2009 Q4 2009 Q1 2010 Q2 2010 Q3 2010 Q4 2010 Q1 2011 Q2 2011 Q3 2011 Q4 2011 Q1 2012 Q2 2012 Samsung 2,6 3 3,3 4,3 5,6 8,9 9,6 10,8 16,2 20 22,8 29,1 32,6 Apple 10,9 12,1 17,3 16,1 15,7 13 17,4 16,1 18,8 19,1 14,5 23,4 24,2 16,9 Nokia 39,3 39,4 38,3 38,6 38,8 37,3 32,7 28 24,3 15,7 14,2 12,4 8,2 6,6 RIM 20,9 18,6 19,9 19,9 19,1 17,4 15,3 14,5 14 11,6 10 8,2 6,7 HTC 4,3 4,9 4,9 4,5 4,9 6,8 7,2 8,5 8,9 11 10,8 6,5 4,8 5,7 Vente trimestrielle en million de smartphones 2009-201271 Vendeur Q1 2009 Q2 2009 Q3 2009 Q4 2009 Q1 2010 Q2 2010 Q3 2010 Q4 2010 Q1 2011 Q2 2011 Q3 2011 Q4 2011 Q1 2012 Q2 2012 Q3 2012 Samsung 1,1 1,3 1,8 2,4 3,6 7,2 9,7 10,8 17,3 28,1 36 42,2 50,2 56,3 Apple 3,8 5,2 7,4 8,7 8,7 8,4 14,1 16,2 18,7 20,3 17,1 37 35,1 26 26,9 Nokia 13,7 16,9 16,4 20,8 21,5 24 26,5 28,3 24,2 17,3 17,8 19,6 11,9 10,2 RIM 7,3 8 8,5 10,7 10,6 11,2 12,4 14,6 13,9 12,4 11,8 13 9,7 Au dernier trimestre 2011, Apple a largement battu son record de ventes depuis que la société existe avec 62 millions d'appareils vendus dont 37 millions de smartphones (premier)72. Le deuxième est Samsung avec 36,5 millions mais sur l'ensemble de l'année 2011, avec une gamme plus large qu'Apple, Samsung a vendu 97,4 millions (19,9 %) de smartphones, pour Apple c'était 93 millions73.
Au troisième trimestre 2012, il s'est vendu 179,7 millions de smartphones, soit une croissance de 45,3 % en un an (123,7 millions au 3e trimestre 2011)70. Durant ce trimestre, les smartphones représentaient 28,8 % des appareils téléphoniques vendus, 624 millions70.
En 2017, le marché mondial global des technologies et services mobiles représente 4,5 % du PIB mondial soit 3 600 milliard de dollars. Le secteur est dominé par trois sociétés, Samsung avec 23,3 % de part de marché, Apple avec 2,2 % er Huawei avec 11,2 %74.
Marché chinois (2011)
Le marché chinois est devenu le premier marché mondial au troisième trimestre 2011, avec 23,9 millions d'unités vendues pendant cette période, contre 23,3 millions aux États-Unis75.
Les grandes marques comme Samsung, Apple ou Nokia sont concurrencées par des entreprises locales telles que Xiaomi, Lenovo, Coolpad (en) ou Huawei. Ce dernier veut imposer ses smartphones en Occident76.
Avec le temps, les industriels chinois ont su améliorer leurs téléphones, auparavant mal accueillis. En les vendant deux fois moins cher qu'un iPhone ou un Samsung, ils se sont peu à peu fait une place sur le marché mondial[réf. nécessaire].
Marché français (2008-2019)
Ventes de mobiles et smartphones en millions d'unités77,78,79 Type 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 Smartphone 1,8 3,6 7,7 11,5 13,3 15,8 18,2 20,0 Mobile 21,7 20 17 12,8 9,2 7,9 5,6 4,6 Total 23,5 23,6 24,7 24,3 22,5 23,7 23,8 24,6 Part des smartphones 7,7 % 15,3 % 31,2 % 47,3 % 59,1 % 66,7 % 76,5 % 81,3 % Les opérateurs de téléphonie Orange, SFR, Bouygues Telecom et Free Mobile proposaient les produits suivants :
En 2016, les ventes de smartphones sont en légère baisse en France pour la première fois80.
En 2019, 77 % de la population française âgée de 12 ans et plus possède un smartphone :
Répartition de la population en fonction du type de téléphone mobile détenu81 Type 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019 Smartphone 17 % 29 % 39 % 46 % 58 % 65 % 73 % 75 % 77 % Mobile 67 % 59 % 50 % 43 % 34 % 28 % 21 % 19 % 18 % Pas de mobile 15 % 12 % 11 % 11 % 8 % 7 % 6 % 6 % 5 % Marché américain (2010-2018)
Le marché du smartphone aux États-Unis était dominé en 2010 / 2011 par trois systèmes d'exploitation principaux : BlackBerry, Google Android et Apple iOS. Mais leurs parts de marché fluctuent rapidement.
En les parts de marché des OS de smartphones en circulation étaient de82 :
- Android : 33 %
- BlackBerry OS : 28,9 %
- iOS : 25,2 %
- Microsoft : 7,7 %
- Palm : 2,8 %
Les firmes Apple et Samsung dominent le marché américain des smartphones. Au quatrième trimestre 2014, les deux versions d'iPhone 6 représentent 50 % des ventes de smartphones ; le Galaxy S5 : 26 %, LG : 11 % et les autres marques : 5 %83.
En 2018, il y a 1,07 milliard d'abonnés mobile aux Amériques avec un taux de pénétration 106 %84.
Marché européen
En 2010, une proportion de 22 % des mobiles vendus sont des smartphones puis 45 % en 85.
Au premier semestre 2013 les ventes de mobiles chutent en Europe : diminution de 4,2 % des ventes (téléphones mobiles et smartphones). Android possède désormais 69 % des parts du marché, alors que les parts du marché iOS ont baissé de 5 % (20 % contre 25 % en 2012)86.
Au premier trimestre 2013, d'après IDC87, Samsung est le constructeur no 1 avec 14,3 millions de smartphones vendus et 45 % de part de marché. Apple no 2 (6,2 millions de smartphones vendus et 20 % de part de marché), et Sony no 3 avec 3,2 millions de smartphones vendus et 10 % de part de marché.
Utilisations
Usages personnels
En 2016 selon une enquête médiamétrie, chaque utilisateur de smartphone dispose, en moyenne, de 28 applications88, ce qui ne préjuge pas de leur réelle utilisation dans le temps : l'utilisation moyenne est d'environ 5 applications par mois. Les applications les plus téléchargées sont les jeux, suivis par les réseaux sociaux, puis les applications pratiques (météo, transports, etc.).
En France, à la suite de la mise en place d'une nouvelle loi votée par le Parlement le , la direction des structures scolaires (écoles maternelles, écoles primaires et les collèges, sauf cas particulier) doivent organiser l'interdiction des portables au sein des établissements89.
Usages professionnels
En entreprise, les smartphones sont utilisés notamment par des dirigeants, des commerciaux itinérants, des fonctions marketing et relation client ainsi que des professions nomades91.
Le président de la commission européenne Jean-Claude Juncker a déclaré en : « Je n'ai toujours pas de smartphone. Par conséquent, je ne pourrais pas devenir premier ministre de l'Estonie, ce serait totalement impossible »92. Ce fait est considéré comme inquiétant par Laurent Alexandre dans son livre La guerre des intelligences, qui indique que la commission réalise avec dix ans de retard qu'il n'y a aucun géant du numérique d'origine européenne, et que le sujet intéresse peu Bruxelles93.
Sur le plan politique, l'usage du smartphone semble pourtant s'installer progressivement. Le président américain Donald Trump, élu en 2016 et le président français Emmanuel Macron, élu en 2017, ne se cachent pas d'utiliser ces appareils en tant que support d'information directe ou indirecte, notamment par l'intermédiaire d'un réseau social tel que Twitter94
Environnement naturel
Les smartphones sont des appareils sophistiqués, dont le bilan environnemental est lourd : usage de métaux rares (plus de 45 métaux dans les cartes électroniques95), création de déchets dangereux et une forte demande en énergie (à la production et durant l'utilisation)96,97 : Leur empreinte environnementale est ainsi supérieure à celle de leurs prédécesseurs. Les écrans tactiles des smartphones nécessitent, pour leur fabrication, de l'indium qui est un métal rare98.
La consommation d'énergie du processeur est fortement influencée par l'utilisation et la fréquence de la CPU. Par exemple, le processeur n'est pas sollicité lors de la recherche de nouveaux réseaux Wi-Fi, en revanche, il est largement utilisé par la plupart des jeux.
Toutefois, la majeure partie de l'électricité consommée par l'utilisation d'un smartphone n'est pas celle du processeur de l'appareil lui-même, mais celle qui fait fonctionner les serveurs à distance dans d'immenses centres de données lorsqu'on l'utilise sur le réseau internet : en effet, selon une étude publiée par Univers Nature, le coût des recharges ne représente que quelques dizaines de centimes sur un an, alors que son utilisation (courriel, vidéo, GPS, téléchargement de musique et films, etc.) génère une consommation électrique globale supérieure à celle d’un réfrigérateur (361 kWh par an en moyenne, contre 322 kWh)99.
Selon l'ADEME qui publie une plaquette en août 2018 dans le but d'informer les usagers, les trois principaux impacts environnementaux des smartphones sont100 :
- l’épuisement des ressources ;
- les atteintes à la biodiversité dues aux rejets toxiques dans l’environnement ;
- l’émission de gaz à effet de serre.
L’empreinte environnementale des smartphones est principalement liée à l’extraction des minerais, tels que le coltan, qui permettent la fabrication de nombreux composants de ces téléphones. L’exploitation des mines conduit notamment à la destruction d’écosystèmes et à de multiples pollutions de l’eau, de l’air et des sols, sans oublier l'impact social et sanitaire sur les populations concernées
La démocratisation massive des smartphones, tout comme le « besoin » de remplacement relativement fréquent, soulève donc des interrogations d'ordre écologique et de soutenabilité du développement. La course à l'innovation et la publicité entraînent en pratique un renouvellement fréquent, qui fait parler d'obsolescence, voire d'obsolescence programmée.
Le dessin animé pédagogique américain L'Histoire des choses (2007) détaille le cycle des produits de consommation tels que les smartphones. Il décrit les multiples conséquences à la fois sur l'environnement naturel, les travailleurs, les consommateurs, l'économie. Un deuxième film a été réalisé par la même association, décrivant plus précisément le secteur de l'électronique grand public (The story of electronics).
Pour éviter la surproduction de déchets électroniques, des sites Internet comme iFixit aux États-Unis et dans toute l'Europe ou SOSav en France, permettent aux utilisateurs de réparer eux-mêmes leur smartphone.
Selon des statistiques communiquées par l'institut Gartner, les ventes de smartphones ont augmenté de 2,7 % durant la décennie entre 2007 et 2017 et ce sont environ de 1,5 milliard de smartphones qui ont été ainsi vendus en 2017. Les trois principales sociétés étant Samsung, Apple et Huawei101.
Selon un site spécialisé, il y aurait en 2018 plus de smartphones actifs soit 7,7 milliards d'unités, que d'habitants sur Terre102.
Protection des données personnelles
Les smartphones, et notamment leurs applications téléchargeables, transmettent en temps réel aux sections marketing des fournisseurs de services des données personnelles des usagers, le plus souvent sans leur consentement103. Ces données sont savamment analysées, mettant ainsi en œuvre un véritable profilage et une segmentation des usagers. « C'est comme ça qu’on peut tout tracer, en regardant quelles sont les applications téléchargées par le mobinaute, leur fréquence d’utilisation ainsi que le temps qu’il y passe »103,104.
Il est de plus impossible de désactiver a posteriori le traçage de l'usager qui ne peut donc exercer aucun droit à l’oubli. Il est aussi impossible d’effacer l'identifiant unique d'un smartphone105,103,106. Une part importante des producteurs d'applications ne fournirait pas de règles de confidentialité : 45 sur 101 applications testées lors d'une enquête du Wall Street journal105,103,106.
Une application sur Android, la publicité ciblée, basée sur le lieu où se trouve l'utilisateur, rapporterait de deux à cinq fois plus que la publicité classique107. Au point que certaines régies publicitaires souhaitent aussi récolter des renseignements comme l'« origine ethnique (voir marketing ethnique), les revenus, l'orientation sexuelle et les opinions politiques103 ».
La protection des données personnelles est un réel enjeu pour les utilisateurs de smartphones. Selon Médiamétrie, en 2012, la France compte près de 24 millions d'utilisateurs de smartphones soit 41,2 % des Français108.
Pour mieux comprendre le comportement des détenteurs de smartphones, la CNIL a demandé en 2011 à Médiamétrie de réaliser une enquête auprès de 2 315 utilisateurs de smartphones109. Il en est ressorti que parmi les personnes interrogées :
- 89 % stockent des données de contact ou des coordonnées ;
- 86 % des données multimédias (photos/vidéos 75 %, agenda 52 %, notes 41 %…) ;
- 40 % des possesseurs de smartphone stockent des données à caractère secret (coordonnées bancaires 7 %, codes secrets 17 %, codes d'accès aux immeubles 17 %, informations médicales 3 %…) ;
- 64 % ne voient pas l'intérêt ou pensent qu'il n'est pas possible d'installer un antivirus sur son smartphone (20 % des personnes équipées Android en ont déjà installé un) ;
- 51 % pensent que les données d'un téléphone mobile ne sont pas enregistrées ni transmises sans leur accord ;
- 46 % que les informations de localisation via le téléphone mobile ne sont pas transmises sans leur accord ;
- près d'une personne sur deux vérifie au moment de télécharger une application, les données auxquelles elle a accès… mais 71 % ne lisent pas ou rarement les conditions d'utilisation.
Les prochaines études de la CNIL seront destinées à analyser et comprendre cet écosystème pour recommander aux constructeurs et développeurs d'application des bonnes pratiques leur permettant d'offrir des produits et services clairs sur leurs conditions d'utilisation et plus respectueux de la vie privée.
L'un de ses objectifs futurs est de sensibiliser les utilisateurs de smartphones pour les aider à mieux sécuriser et maîtriser leurs données personnelles.
Dans les années à venir, la protection des données personnelles va devenir un enjeu majeur pour les utilisateurs de smartphones avec l'arrivée de nouvelles fonctionnalités comme le paiement mobile par la technologie sans-fil NFC.
Problèmes légaux entre fabricants
Le développement de la taille du marché du smartphone associé à la réduction du nombre de fabricants (concentration d'un marché) donne lieu à de gigantesques batailles de brevets :
Espace de stockage interne disponible
Le coût de stockage au Go a une forte tendance à la baisse. Cependant, tout le monde n'a pas les moyens de s'acheter un smartphone avec 128 Go de mémoire. De plus en plus d'utilisateurs couplent ainsi leur stockage interne du smartphone avec du stockage externe en ligne. On parle alors d'« hébergement cloud » pour smartphone afin de libérer de la place sur ce dernier. Il existe différentes solutions pour le stockage de votre smartphone en ligne comme le backup, la synchronisation ou encore le stockage « cold »110.
Impossibilité de mise à niveau du système d'exploitation
En dehors de la fuite en avant pour cause de compétitivité économique, ceci peut s'expliquer par des contraintes techniques, mais laisse toutefois des doutes concernant les objectifs des fabricants, tentés de fidéliser des clients par la contrainte111. La majorité des smartphones premier prix ne permettent même pas la mise à niveau vers la version du système d'exploitation sortie juste après (par exemple d'Android v4.1 vers v4.2). Dans les cas où la technique ne justifie pas de telles impossibilités, on parle d'obsolescence programmée.
Début 2014, Google contraint les fabricants à utiliser des versions d'Android plus récentes112 (voir historique des versions d'Android). Un système d'exploitation alternatif basé sur Android, CyanogenMod, permet de mettre à niveau quelques smartphones vers une version plus récente.
Conditions de fabrication
En , l'émission Cash investigation, diffusée sur France 2 a enquêté sur les dessous « opaques » de la fabrication des téléphones intelligents113. Ainsi, le reportage démontre que les sous-traitants de certains industriels, comme le chinois Huawei, emploient des populations asiatiques pouvant inclure des enfants, dans des conditions de travail difficiles. Elle révèle également qu'au Congo, des enfants travaillent 12 heures par jour pour 5,5 euros, pour l'extraction du tantale des condensateurs114. Enfin, l'enquête dénonce le financement de guerres en Afrique — des entreprises asiatiques achetant de manière illégale des minerais aux rebelles contrôlant les mines — et le rejet dans la nature, du fait de la fabrication de la plupart des téléphones des grands fabricants, de milliers de tonnes de produits toxiques par an, dévastant des villes entières et causant de nombreux cancers115,116,117. Pour Olivier Chicheportiche, c'est « la communication des fabricants qui vole en éclats » au-delà des scandales révélés par l'émission d'investigation118.
Aspects sociaux psychosociaux et sanitaires
Un phénomène de société
Les adolescents ayant grandi durant les deux premières décennies du XXIe siècle ont bénéficié de l'influence de ce qu'on appelle les nouvelles technologies d'information et de communication (NTIC). Les relations sociales sont moins marquées par les origines et les cadres socio-culturels de répartition de la population et les adolescents s’affranchissent dès lors de certaines normes qui ont marqué les générations précédentes. Les générations les plus jeunes passent ainsi de l'existence de groupes sociaux homogènes à des groupes plus hétérogènes, sinon plus étendus, grâce à l'existence de réseaux sociaux tels qu'instagram, snapchat et twitter, le support principal étant le smartphone.[réf. souhaitée]
Il s'agit donc d'un phénomène de mode qui reste très largement imposé aux individus, car celui-ci implique une intégration à une nouvelle forme de vie en groupe, même si l'utilisateur peut être physiquement isolé119.
Les journalistes français Céline Cabourg et Boris Manenti sont les auteurs d'un ouvrage dénommé « Portable, la face cachée des ados ». Ce livre est le constat d'une enquête menée par ces deux journalistes et passant au crible ce qu'ils considèrent comme un « phénomène de société ». Toujours selon ces journalistes, le portable s'est imposé dans la vie des jeunes de plus en plus tôt en raison de « son aspect ludique », notamment à travers des applications interactives promues par de nouveaux réseaux sociaux tels que Snapchat ou Instagram. Céline Cabourg, ajoute également, lors d'une interview, que les smartphones ont aussi un aspect affectif en déclarant : « c'est un peu le nouveau journal intime qu'on utilisait avant. »120.
Depuis les années 2000, des entreprises proposent des téléphones de luxe, couverts de pierres précieuses ou de métaux rares, qui peuvent se vendre plusieurs centaines de milliers de dollars121.
Dépendance et accidents
L'usage de smartphone peut être impliqué dans certains accidents de la route, mais aussi lors d'accidents de trains à crémaillère comme lors de l'accident du train du chemin de fer du Montenvers122,123.
« Selon le baromètre annuel de la Fondation Vinci autoroutes, l’inattention causée par un smartphone ou un GPS est citée par 57% des personnes interrogées dans onze pays, contre 52% l’an dernier. »
— Le Soir, avril 2017124
L'écriture de message sur un smartphone lors de la conduite multiplie le risque d'accident par 23 en détournant les yeux cinq secondes125.
Dépendances et addictions
Une partie des utilisateurs reconnait souffrir d'une dépendance au smartphone qui peut être de type dépendance à Internet ou liée à un besoin compulsif de consulter son portable (selon une étude britannique de 2014, chaque utilisateur regarde son smartphone en moyenne 221 fois par jour126,127).
D'après une étude menée par l'Observatoire des pratiques numériques des Français de l'opérateur Bouygues Telecom128, les Français sont effectivement de plus en plus dépendants de leur smartphone, en particulier les jeunes âgés entre 15 et 25 ans. Sur un panel constitué de 2 005 personnes, il apparaît que les Français passent en moyenne 1 h 30 par jour sur leur smartphone. Les 15-25 ans passent quant à eux 2 h 30 par jour sur leur smartphone. 26 % des personnes interrogées dans le cadre de l'étude de Bouygues Telecom avouent utiliser leur smartphone durant les repas de famille. Ce chiffre augmente chez les 15-25 ans ; ils sont en effet 41 % à rester connectés pendant les repas de famille. Tous âges confondus, 43 % des Français n'éteignent jamais leur smartphone, cette proportion grimpe à 57 % chez les 12-25 ans. Chez ces derniers, 84 % avouent être incapables de rester une journée entière sans leur smartphone, contre 62 % tous âges confondus. Par ailleurs, lorsqu'il leur est proposé de faire un choix entre le retrait de leur smartphone durant une semaine et le sacrifice d'une activité, 79 % sont prêts à se passer d'alcool, 66 % se passeraient de sport, 61 % se passeraient de café et 41 % abandonneraient le sexe129.
Risques sanitaires
Outre les pathologies communicationnelles et le risque lié à l'usage des appareils de télécommunication émettant des ondes électromagnétiques à l'instar du Wi-Fi[Lequel ?], ou encore des antenne-relais de téléphonie mobile, le smartphone peut entraîner des troubles au niveau musculo-squelettique généralement au niveau du cou, des épaules, du dos et des mains.
La principale cause de ces troubles est liée à la position de l'utilisateur : pencher sa tête en avant augmente la force de tension exercée sur les muscles postérieurs du cou.
Les douleurs et les autres blessures au niveau des pouces et des poignets sont principalement causées par la surutilisation des touches ou de la manipulation de l'écran tactile130.
Au niveau de la vue, le smartphone peut accélérer ce phénomène dénommé « myopie de l'étudiant », lié à l'usage d'appareils électroniques munis d'écrans. Cette myopie est due au fait que l'utilisation du smartphone implique une contraction répétitive de l'œil. Selon un expert, « Si on inflige (au muscle oculaire) toujours le même mouvement et de façon intensive, la crampe survient ». En fait, à force de solliciter le cristallin, celui-ci risque de rester bombé et la puissance de l'œil reste alors trop importante. Afin de se prémunir, les spécialistes préconisent aux usagers d'utiliser des lunettes de repos de manière préventive131.
Selon plusieurs études, le smartphone pourrait être un facteur de stress132,133.
Smartphone et respect des autres
Yondr est une société américaine qui propose un nouveau produit qui rend impossible l’utilisation d’un smartphone dans un périmètre donné. Il s’agit d’une housse, disponible en trois tailles différentes, équipée d’un système de loquet automatique et dans laquelle l’utilisateur place son téléphone. Cela lui permet de la garder sur lui quand il entre dans la zone où les téléphones sont interdits car la housse se verrouille toute seule. Pour retrouver l'usage de son appareil, il suffit de sortir du périmètre pour qu’elle se débloque134.
Beaucoup d'utilisateurs ont un usage de plus en plus intensif de leur smartphone135, les Américains passent en moyenne 61 jours par an et les Français environ 26 jours[réf. nécessaire]. Les usagers sont donc plus souvent concentrés sur leurs appareils et non sur le respect des autres dans les transports en commun ou même dans la rue136. Les téléphones sont devenus un réel problème de santé les classant de plus en plus sur les causes d'accidents, pour certains mortels.
Pérennité et réutilisation
Réparabilité
Pour améliorer la durée de vie des smartphones, et limiter les risques d'obsolescence programmée il est préférable de choisir un appareil présentant un bon niveau de réparabilité. Deux entreprises évaluent le niveau de réparabilité des smartphones : iFixit137 et SOSav138. Par ailleurs, les smartphones modulaires comme le LG G5 présentent un meilleur niveau de réparabilité139.
En France, le gouvernement français a prévu de mettre en place un indice de réparabilité afin d'aider les usagers à mieux connaitre la durée de vie de leurs smartphones, mais aussi de leurs autres produits électroniques. Brune Poirson, Secrétaire d'État auprès du ministre de la Transition écologique et solidaire, durant le gouvernement d'Édouard Philippe a rappelé que 75 % des clients de certains magasins de la grande distribution souhaitent « mieux connaître la durée de vie des produits ». La secrétaire d'État ajoute ensuite que « ça tombe bien, le gouvernement va mettre en place, à partir du 1er janvier 2020, un indice de réparabilité des produits »140.
La société coréenne Samsung, spécialisée dans la production de matériel de téléphonie mobile a déposé un brevet auprès de l'Organisation mondiale de la propriété intellectuelle pour fabriquer des vitres de smartphones qui se « réparent tout seul ». Ce fabricant pourrait équiper ses derniers appareils de cette nouvelle technologie, susceptible de diminuer la fréquence des réparations. Il s'agirait d'un « revêtement oléophobique auto-régénérateur ». L'article de presse précise que cette découverte serait liée à la sérendipité141,142.
Reconditionnement
Dans le domaine de la vente de téléphones mobiles, il est possible de faire l'acquisition de smartphones reconditionnés permettant d'éviter la surproduction de ces appareils, celle-ci ayant un impact certain sur l'environnement143.
- En France
Des sociétés telles que : Recommerce, Remade et Back Market proposent le rachat et le reconditionnement d'anciens mobiles et d'autres produits électroniques144. Les structures de CompaRecycle et Magic Recycle145 proposent des offres similaires.
Selon une enquête menée par un magazine mensuel français d'association de consommateurs, la différence de prix par rapport à un appareil neuf peut atteindre 30 à 50 %, en fonction de l’âge du smartphone et de son état général144. En France, depuis , une garantie légale de conformité de deux années est imposée aux distributeurs commerciaux de ce type de matériel reconditionné144,146.
Durant l'année 2017 en France, du fait des avantages sur le plan écologique et économique, le marché du reconditionné a représenté 10 % du volume global des ventes de smartphones (soit 2,1 millions d'unités d'après une étude IFOP/Smaaart) et un français sur cinq a déjà acheté un téléphone reconditionné147. Alors que le marché du neuf a baissé en France de 6,5 % en 2018, celui du reconditionné a pris le relais avec un taux de croissance de 7 %147. Les smartphones reconditionnés permettent aussi de créer des emplois : en France, ce marché a fait naître une véritable filière industrielle148.
- En Allemagne
Depuis 2004, l'entreprise de recommerce « reBuy » est spécialisée dans le rachat et le reconditionnement de produits électroniques et de médias149.
Réutilisation pour d'autres usages
Il a été proposé que des smartphones désuets (remplacés avant d'avoir été utilisés pour toutes leurs capacités, mais fonctionnant encore, ou réparés) et/ou leurs divers capteurs (bruit, mouvement/présence/absence, relai émetteur/récepteur, etc.) services soient réutilisés pour d'autres usages que la téléphonie ; au service par exemple :
- de la domotique150 ;
- de l'éducation (en particulier pour des outils éducatifs nécessitant l'accès à l'Internet dans les communautés à faible revenu151) ;
- de surveillance de la qualité de l'eau, de l'air, des sols, d'indices de biodiversité ou de braconnage, etc.151 ;
- de la médecine, avec par exemple la surveillance de la santé, le training, l'aide à des malades Alzheimer, des victimes d'AVC (dont pour réapprendre à marcher), d'infarctus151 ;
- détection et aide à la gestion de catastrophes (naturelles ou technologiques)151, remplacer un réseau internet dont l'infrastructure physique a été détruite, à la suite d'un grave tremblement de terre par exemple)152.
Réparation
La réparation de smartphone s’effectue soit par des professionnels, ou par le client lui-même. Le secteur de la réparation professionnelle est divisé en deux catégories. Premièrement les employés de l’entreprise ou du magasin réparent les anciens smartphones pour les revendre reconditionnés à un nouveau client, cette pratique est connue sous le nom de « refurbishment ». Deuxièmement les réparateurs indépendants qui, sous la forme d’un service rémunéré, remettent en état le téléphone abimé du client.
Bien que possible seul chez-soi, la réparation privée est souvent laborieuse car nécessite le bon outillage et des connaissances sur l’appareil défectueux de la part du consommateur, en plus des pièces détachées de remplacement153. Pour aider les novices dans le domaine, des organisations indépendantes154,155 ou associations telles que les Repair Café se créent dès 2009, comptabilisant dix ans après plus de 1800 adresses répertoriées à travers le monde156. Cela donne une dimension sociale à la réparation où un groupe met en commun ses connaissances techniques ou pratiques dans le but de résoudre gratuitement le problème d’un utilisateur venu réparer son objet. La plupart des tutoriels pour la réparation sont disponibles en ligne, comme sur le site iFixit par exemple.
La réparation peut aussi s’effectuer par des indépendants qui remettent en état des appareils dont d’autres personnes se sont débarrassés, parfois en utilisant d’autres smartphones comme source de pièces détachées157. Leur but est de gagner de l’argent en revendant les objets réparés, récupérés chez les propriétaires ou dans les déchetteries.
Services de réparation
Les services de réparation indépendants peuvent avoir un effet positif sur la durée de vie, car ils ont un effet d'amortissement sur le prix. En revanche les pièces de rechange contrefaites, en particulier les batteries, peuvent être de mauvaise qualité et pourraient être utilisées par des services de réparation indépendants en l'absence de pièces de rechange d'origine.
Des attentes concernant la durée de vie et la qualité des réparations réduisent la volonté de réparer ses appareils. En pensant qu'une réparation soit trop onéreuse, de nombreux consommateurs ne demandent même pas le prix réel de la réparation. En cas de remplacement d'un appareil en raison d'une défaillance technique, une réparation n'est tentée que dans 34 % des cas158.
Coûts de réparation
Le prix moyen de réparation des smartphones est de 135 €, ce qui dépasse pour 26 % des appareils le prix d’un nouveau produit. La réparation des smartphones est coûteuse en raison de la conception miniaturisée du produit, des batteries encollées et du nombre limité de pièces de rechange. De plus, l'achat de nouveaux produits est souvent subventionné par des contrats avec des fournisseurs, ce qui augmente encore le prix relatif des réparations158.
Comportement des utilisateurs envers la réparation
Lorsqu’un smartphone est cassé, la majorité des consommateurs le jettent au lieu de le réparer, notamment en raison des coûts de réparation élevés. Même lorsque les dommages sur l’appareil sont facilement réparables (e.g: écran cassé, batterie hors d’usage), les utilisateurs préfèrent souvent acheter un nouveau modèle plutôt que faire l’effort de réparation. Ce comportement est motivé par l’obsolescence du software et les capacités attrayantes des nouveaux modèles.
Les smartphones ont un court cycle de vie, obtenu en réduisant le temps de développement. Ainsi les nouvelles fonctionnalités déclenchent chez les consommateurs l’envie d’acheter un nouveau modèle, même étant en possession d’un smartphone encore fonctionnel. Les innovations technologiques ne sont parfois que mineures, mais une nouvelle génération d’appareils accroît la pression sur le consommateur pour qu’il ait un appareil plus récent.
Des concepts de produit modulaires permettant des réparations faciles et des mises à niveau fonctionnelles pourraient être un moyen de prolonger l'utilisation des appareils et ainsi réduire l’impact environnemental dû à la phase de production158.
Les critères d'achat relatifs aux smartphones
Les performances, la durabilité et la durée de vie de la batterie sont les critères les plus importants pour les utilisateurs. Une longue autonomie de la batterie est importante pour plus de 80 % des utilisateurs.
Les utilisateurs sont de plus en plus sensibilisés à des aspects tels que la réparabilité et la durabilité, également grâce à des activités telles que le score de réparabilité iFixit. En revanche, la fidélité à la marque et l’apparence restent des aspects majeurs de la décision d’achat. Cela montre que les produits durables ne sont pas pertinents pour tous les types d'utilisateurs158.
Fin de vie (recyclage et élimination)
Environ 1,5 milliard de smartphones sont vendus dans le monde chaque année et ceux-ci arrivent en fin de vie quelques années plus tard159,160.
En 2018, il s'est vendu 1,4 milliard d'appareils dans le monde, valeur en baisse de 4,1 % par rapport à l'année précédente, une tendance qui s'est accentuée au premier trimestre 2019161.
En moyenne au niveau mondial, les smartphones sont remplacés tous les 21 mois (valeur 2017)162. Avant d’être jetés, les appareils sont souvent conservés, sans être utilisés, dans les ménages pendant quelques années. Dans 80 % des cas, les appareils mis hors service sont encore fonctionnels163, de ce fait, la production de déchets de smartphones n’est que marginalement liée à la non-réparabilité ou à la difficulté de les réparer.
Composition
Les appareils devant être éliminés correspondent à environ 200 000 tonnes par année dans le monde (estimation : 1,5 milliard d’appareils de 150 grammes chacun[réf. nécessaire]. Sans compter la batterie, un smartphone typique est composé des matériaux suivants164,165 :
- plastique (environ 60 %) ;
- verre (environ 13 %) ;
- cuivre (environ 14 %) ;
- aluminium (environ 9 %) ;
- acier (environ 3 %) ;
- autres métaux (environ 1 % : zinc, chrome, or, plomb, laiton, nickel…).
Les batteries contiennent du lithium et d'autres métaux toxiques, elles sont dans l’idéal traitées à part.
Métaux précieux
Les déchets électroniques contiennent une quantité de métaux précieux : 1,5 milliard d’appareils contiendraient ainsi plus de 31 tonnes d’or et 325 tonnes d’argent166. Il est cependant très difficile de séparer ces matériaux présents dans de très faibles quantités dans chaque appareil et associés avec d’autres matériaux.
Quantité de déchets et pratiques actuelles
Les smartphones sont récupérés avec les déchets électriques et électroniques, qui forment une quantité supérieure à 10 kg par habitant et par an pour les pays développés166. Une grande partie de ces déchets sont envoyés dans des pays en développement comme le Nigéria et le Ghana, ou encore en Chine, où le recyclage a lieu de manière informelle167. Cette démarche présente des risques liés à la santé des personnes qui travaillent avec les déchets et des problèmes de contamination des sols et de l’eau.
Traitement des déchets dans les pays en développement
Delhi (Inde)
Le recyclage des déchets électroniques est pratiqué par environ 10 000 personnes avec un bas salaire (environ 1 € par jour) et sans sécurité d'emploi. Un pourcentage élevé des déchets est revalorisé, récupéré, recyclé ou parfois réparé. Hélas, certains procédés employés sont nocifs pour l'homme et l'environnement. Par exemple :
- la combustion du plastique dégage des dioxines et furanes ;
- les métaux lourds tels que le plomb sont manipulés dans l'objectif de leur recyclage ;
- des acides sont utilisés pour la récupération de métaux précieux168.
Nigeria
70 000 tonnes de déchets électroniques et électriques sont importés au Nigeria chaque année dont 77 % proviennent d'Europe. Ces déchets arrivent dans le pays comme étant des biens d'occasion. Le traitement de ces déchets est très peu contrôlé. Les déchets sont revendus à des décharges puis en grande partie incinérés. Certains métaux comme le cuivre sont récupérés. Les métaux lourds tels que le plomb ou mercure posent des problèmes de contamination des eaux et du sol169.
Cas de la Suisse
En Suisse, le cadre légal170 oblige les marchands à reprendre les appareils usagés et interdit leur exportation pour un recyclage non contrôlé. La taxe anticipée de Recyclage (TAR) est prélevée lors de l’achat des appareils électroniques pour financer la récolte et la valorisation des déchets électroniques. Pour un téléphone portable, elle est d'environ 0,40 CHF171 (équivalent de 0,35 € en ) dont 0,10 CHF (0,088 €) pour la collecte. Les téléphones sont réduits en miettes et certaines parties fondues. Les batteries sont au préalable enlevées pour qu’elles ne s’enflamment pas dans les machines. Finalement, 40 % de la masse du téléphone portable est recyclée et 50 % est revalorisée énergétiquement (par incinération)172. Les 10 % restants sont enfouis sous terre.
Objectifs au niveau Européen (en termes de récupération)
Les directives Européennes se fixent des objectifs en termes de pourcentage des smartphones devant être récupérés et revalorisés, mais n’indiquent pas précisément les techniques employées pour le recyclage173.
Obstacles à surmonter pour le futur
Le recyclage est limité en raison des deux facteurs suivants :
- d’un point de vue technologique, il manque le savoir faire nécessaire pour arriver à séparer et extraire tous les matériaux de manière rentable, surtout dans le cas d'alliages, de pièces miniaturisées, ou de matériaux encore non-recyclables (lithium)174.
- d’un point de vue social, il manque une conscience forte sur la nécessité de mettre en place un système de recyclage efficace ; il manque aussi le cadre législatif qui obligerait les acteurs économiques à pratiquer un recyclage plus important.
Notes et références
Notes
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- Swiss State Secretariat for Economic Affairs SECO, Development cooperation for e-waste recycling:A Swiss contribution to the implementation of the Basel Convention, 2009.
- (de) Rolf Widmer, e-Waste Projekte in Indien und Afrika, Laboratoire fédéral Suisse d'essai des matériaux et de recherche (EMPA), 2011.
- (en) Rapport de l'ONU : Cornelis Balde, Vanessa Forti, Vanessa Gray, et al., Rapport des Nations Unies: The global e-waste monitor 2017: Quantities, flows and resources. United Nations University, International Telecommunication Union, and International Solid Waste Association, 2017.
- Conseil fédéral Suisse, Ordonnance sur la restitution, la reprise et l’élimination des appareils électriques et électroniques (OREA), 2005.
- SWICO, taxe anticipée de recyclage (TAR), URL: http://www.swicorecycling.ch/fr/administration/tarif-tar [archive]
- Petrecycling, Les téléphones portables, une mine de matières premières, juillet 2017.
- Directive 2012/19/UE du Parlement européen et du Conseil du relative aux déchets d'équipements électriques et électroniques (DEEE) Texte présentant de l'intérêt pour l'EEE, Lois de l’Union Européenne, 2012.
- (en) Rapport de l'ONU: Recycling Rates of Metals, UNEP (United Nations Environment Programme), 2011.
Voir aussi
Bibliographie
- Pierre-Marc de Biasi, Le troisième cerveau. Petite phénoménologie du smartphone, CNRS éditions, 2018 (ISBN 978-2-271-12103-5)
- Francis Brochet, Démocratie smartphone: Le populisme numérique, de Trump à Macron, édition François Bourin, 2017 (ISBN 979-1-025-20357-6)
- Judith Aquien, Peut-on vivre sans smartphone ? (2013), 10 X 18, 2015.
- Philippe Durand , Pourquoi la photographie mobile nous interpelle, dans : Réponses Photo, n° 218, , p. 40-55.
- Pierre-Marc de Biasi, Le troisième cerveau. Petite phénoménologie du smartphone, CNRS éditions, , 270 p. (lire en ligne [archive])
Articles connexes
Liens externes
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Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes
- Ressource relative à la santé
Tablette tactile
Pour les articles homonymes, voir Tablette.
Ne doit pas être confondu avec Tablette graphique.
Une tablette tactile1, tablette électronique2, tablette numérique3, ou tout simplement tablette, est un assistant personnel ou un ordinateur portable ultraplat qui se présente sous la forme d'un écran tactile sans clavier et qui offre à peu près les mêmes fonctionnalités qu'un ordinateur personnel2,1. Elle permet d'accéder à des contenus multimédias tels que la télévision, la navigation sur le web, la consultation et l'envoi de courrier électronique, l'agenda, le calendrier et la bureautique simple. Il est possible d'installer des applications supplémentaires depuis une boutique d'applications en ligne. En quelque sorte, la tablette tactile est un intermédiaire entre l'ordinateur portable et le smartphone.
Dénominations voisines
En France, la Commission d'enrichissement de la langue française recommande les termes « tablette » et sa forme développée « tablette tactile », publiés au Journal officiel du 1.
Au Québec, le terme « tablette électronique » est proposé par le Grand Dictionnaire terminologique de l'Office québécois de la langue française2.
L'appareil en lui-même peut être désigné sous d'autres termes comme « tablette électronique », « tablette numérique », « ardoise électronique », « ardoise numérique », ou sous les anglicismes « ordinateur tablette », « tablette tactile PC », « tablet PC », « pad ».
Histoire
En 1984, les frères franco-égyptiens Sherif et Adel Danish présentent la tablette tactile Keyport 300 (pour 300 fonctions)5 via une société qu'ils ont monté aux États-Unis, Polytel6.
En 1986, le PBB de Micro-Archi, une société française, est dévoilé : sorte de tablette, elle pèse 500 grammes, a une ROM de 128 ko extensible à 640 ko via des cartouches individuelles de 128 ko de mémoire vive, une pile au lithium et permet de conserver les informations stockées pendant deux ans7.
En 1987, la Linus Write-Top de Linus Technologies, Inc., une société américaine, fait office de révolution en transformant l'écriture manuscrite en caractères numériques à la vitesse de cinq caractères par seconde8. Pesant 4 kg, c'est le premier terminal sans clavier et premier ordinateur portable à écran tactile avec un stylet9,8. Environ 1 500 exemplaires seront vendus aux alentours de 3 000 dollars8.
La première tablette tactile « grand public » remonte à septembre 1989. La GRiDPad (en), conçue par « Grid Systems Corporation » et produite par Samsung, a surtout trouvé preneur dans de larges institutions comme des services de police et l'armée américaine, notamment à cause de son prix, 3 000 $ avec son logiciel. Tournant sur MS-DOS, elle est dotée d'un écran monochrome de 640 × 400 pixels et d'un stylet10.
En , Pen Pad Amstrad sort son premier assistant personnel à écran tactile, le PDA 60011. En août 1993, la firme américaine Apple sort l'Apple Newton (qui avait été présenté au Consumer Electronics Show de Chicago durant l'été 1992 puis à Las Vegas le 12,13), assistant personnel à écran tactile sans clavier et équipé d'un logiciel de reconnaissance de l'écriture manuscrite. Muni d'un écran monochrome piloté avec un stylet, il fonctionne sur le système d'exploitation NewtonOS.
Le terme « tablet PC » a été rendu populaire par un produit annoncé en 2001 par Microsoft, et défini par la société comme étant un stylo-ordinateur compatible et conforme aux spécifications matérielles conçues par Microsoft pour Windows XP Édition Tablet PC, système d'exploitation dérivé de Windows XP. Ces ordinateurs embarquent un système d'exploitation compatible avec la norme X86 définie par Intel. Certains assembleurs proposent des modèles avec GNU/Linux préinstallé ou sans système d'exploitation (Linux peut être installé sur la plupart des modèles). Le système d'exploitation Windows est enrichi de fonctionnalités spécifiques permettant d'exploiter le stylet. Microsoft a qualifié ces versions de Tablet PC Edition (par exemple « Windows XP Édition Tablet PC »). Microsoft a ainsi tiré parti des évolutions technologiques pour remettre au goût du jour un concept qui existait depuis plusieurs années : par exemple, Atari avait dévoilé son ST Pad, un projet non commercialisé, des années auparavant (1991).
En 2007, Apple crée véritablement une mini-tablette numérique avec l'iPhone14, pionnier de l'interface tactile multipoint15, sensible aux doigts de l'utilisateur. Celui-ci sera le précurseur de la tablette iPad, lancée début 201016,17.
Depuis, Google a fait évoluer Android vers la version Honeycomb destinée uniquement aux tablettes, puis Ice Cream Sandwich qui est disponible sur smartphones et tablettes. Sony avec Sony Tablet, Samsung avec la Galaxy Tab, mais aussi Asus avec la Pad Transformer, Lenovo, Toshiba et une dizaine d'autres constructeurs développent des tablettes tactiles. RIM a aussi sorti la BlackBerry PlayBook.
Le système d'exploitation Windows 8 se veut d'assurer une compatibilité avec des tablettes tactiles18. Les tablettes tactiles deviennent ainsi pour Microsoft le fer de lance de sa campagne en 2012 lors de la sortie de Windows 8.
En mars 2010, peu après le lancement de l'iPad, Walter S. Mossberg, le spécialiste américain du Wall Street Journal, pense que la tablette « a le potentiel de changer profondément l'informatique mobile et de menacer l'ordinateur portable »19. En novembre 2011, Jonathan Zittrain, professeur à la faculté de droit de Harvard déclare qu'avec l'arrivée des appareils mobiles (tablettes, smartphones), légers et fonctionnant autour du cloud, « le PC est mort »20. D'ailleurs selon une étude IDC, en 2013, 191 millions de tablettes seront vendues contre 142 millions de PC21. En , le cabinet Gartner publie un rapport confirmant la forte baisse de la vente de PC (-10 % en 2013 par rapport à 2012) au profit des tablettes22.
En 2018, les ventes de tablettes sont globalement en baisse, même si la vente d'iPad est stable23.
Caractéristiques
Une tablette peut se décrire comme la rencontre entre un smartphone et un ordinateur personnel. En effet, on retrouve l'écran tactile, les applications et l'utilisation d'un smartphone d'un côté, et la taille d'écran, les fonctionnalités d'un ordinateur personnel.24
L'écran tactile de la tablette remplace en quelque sorte la souris. Un logiciel interprète le contact et les déplacements des doigts sur l'écran. L'affichage à l'écran peut se faire en mode portrait et paysage en pivotant la tablette.
Elles existent sous deux formes :
- ardoise : la plus courante, sous la forme d'un écran fin qui contient toute l'électronique, avec les doigts ou un stylet pour interagir. Le clavier physique est remplacé par un clavier virtuel ;
- convertible : sous la forme d'un portable traditionnel avec clavier, mais dont l'écran qui contient la majeure partie de l'électronique peut se détacher, de telle sorte que l'écran seul devient une tablette tactile25.
Les tablettes tactiles peuvent être équipées de différents ports (USB, PCMCIA/PC Card, FireWire, Wi-Fi, IrDA, Bluetooth, etc.). Les ports série et parallèle ne sont pas inclus (des adaptateurs sont disponibles en accessoires). Elles sont capables de se connecter à un réseau sans fil grâce à la technologie Wi-Fi. Certaines tablettes proposent des accessoires complémentaires comme un clavier physique, des haut-parleurs, un « dock » ou « station d'accueil ». De nombreux modèles peuvent aussi se connecter directement à l'Internet via un réseau de téléphonie cellulaire 3G ou 4G : UMTS ou LTE.
L'ergonomie et les fonctions des tablettes pourraient encore évoluer pour mieux s'adapter à différents usagers comme les enfants ou les personnes âgées, voire en fonction des lieux d'utilisation. Ainsi, le projet Proxima Mobile, un portail de services aux citoyens sur téléphone mobile, a produit un livre blanc intitulé Seniors et tablettes interactives27.
Taille de l'écran et poids
La diagonale de l'écran varie, selon les modèles, de 5,1 pouces à des écrans beaucoup plus grands que 10,1 pouces. Les deux principaux formats en 2011 étaient le 7 pouces et le 9,7 pouces28. Les tablettes de moins de 7 pouces, vues comme intermédiaires de taille d'affichage entre les tablettes et les smartphones, peuvent être appelées « phablettes » (phablets en anglais).
Le poids des tablettes a diminué entre le début et 2013. Par exemple pour les 9,7 pouces d'affichage, l’iPad 1 25 Wh sortie en 2010 pèse 730 g et l’iPad Air 32,9 Wh sortie en 2013 pèse 478 g. Par exemple pour les 7 pouces, la Nexus 7 de 2012 4 325 mAh pèse 340 g et la Nexus 7 de 2013 3 950 mAh pèse 299 g.
Le poids des phablettes a diminué entre le début et 2013, puis a augmenté. Par exemple le Galaxy Note 5,3 pouces 2 500 mAh sorti en 2011 pèse 178 g et le Galaxy Note 3 5,7 pouces 3 200 mAh pèse 168 g. En 2018, le Galaxy Note 9 6,4 pouces 4 000 mAh pèse 201 g.
En 2018, les définitions suivantes des tablettes et/ou phablettes n’ont jamais encore existé : 3 840 × 1 600 pixels, 5 184 × 2 160 et 6 144 × 2 560. Mais il existe de nombreuses vidéos avec plus que 7 679 px de large. À nombre de pixels équivalents, une phablette consomme énormément moins d'énergie qu'un téléviseur car la surface d'affichage de la phablette est beaucoup plus petite (plus haute densité de pixels) que la TV.
Beaucoup de tablettes pèsent entre 330 à 408 g afin de ne pas avoir mal aux poignets en la portant d’une main pendant des heures de suite. Par exemple, au-dessus de 408 g, c'est mieux d'utiliser les deux mains afin de ne pas avoir mal aux poignets. Comme 365 g par poignet pour la version la plus lourde de la première tablette d’Apple 2010, qui pèse 730 g.
Composants matériels clés
Les composants assurant le fonctionnement de l'appareil sont :
- la carte mère, spécifique, est similaire à celle d'un ordinateur portable ou d'un netbook ;
- un processeur, éventuellement épaulé par un processeur graphique ;
- mémoire vive du haut de gamme, 6 ou 8 Go en 2018 ;
- mémoire de masse : en 2018, de 16 à 512 Go. Extension mémoire par carte microSD : par exemple 200 Go ;
- batterie rechargeable.
Composants assurant l'interface homme-machine et la communication avec d'autres appareils :
- dispositif de pointage : écran tactile et éventuellement un clavier virtuel ;
- connectique sans fil : Wi-Fi, Bluetooth et éventuellement un moyen de télécommunication ;
- connectique physique : ports29 :
- USB standard ou USB OTG, pour connecter le plus souvent un ordinateur, un disque dur portable ou une clé USB. Un port USB standard de type B, mini-B ou micro-B ne permet pas la connexion directe d'une clé USB ou d'un disque dur, pour transférer des fichiers : il faut alors passer par un ordinateur. Un port USB de type micro-B peut par ailleurs être branché à un chargeur par l'intermédiaire d'un câble USB-A/microUSB-B ;
- pour cartes mémoire (SD…) ;
- HDMI, pour connecter, par exemple, un téléviseur.
- audio : haut-parleur(s), sortie casque, entrée microphone ;
- accessoires ajoutant diverses fonctionnalités, tels appareil photo, caméra, GPS ;
- accéléromètre et/ou gyroscope : pour détecter les mouvements physiques et la position de l'appareil dans l'espace.
Systèmes d'exploitation
- Android (Google)
- BlackBerry OS, QNX (Research In Motion)
- Fire OS (dérivé d'Android, Amazon)
- HP webOS (Hewlett Packard, puis LG)
- iPadOS
- MeeGo et projet dérivé MER, puis son évolution Tizen
- Symbian OS (Nokia)
- UBports, projet communautaire, reprenant Ubuntu Touch, de Canonical, abandonné par ce dernier.
- Windows XP Édition Tablet PC, Windows 7, Windows 8 et Windows 10 (Microsoft)
Critiques
Santé
Selon une étude30 menée par des chercheurs américains de l'université Harvard en 2011, « l'utilisation d’une tablette tactile, quelle que soit la configuration et même avec un support, induit une posture moins naturelle que celle d’un ordinateur portable ou de bureau31 », une utilisation prolongée peut induire des douleurs cervicales et avoir des effets sur les bras et les poignets31. Posée sur les genoux, une tablette favorise le torticolis32,33.
L'usage de tablettes tactiles peut occasionner mal au dos, mal aux yeux, mal aux mains, troubles du sommeil34.
Énergie et cycle de vie
Comme pour les autres produits manufacturés d'électronique grand public, le cycle de vie dans le commerce très rapide des tablettes entraîne des questions concernant la prévision de durée de vie d'usage de ces matériels, et leurs possibles oppositions aux principes du développement durable. Par exemple, un article publié en sur le blog écologiste d'Audrey Garric, titré « L'iPad est programmé pour être rapidement obsolète » (par « programmé », comprendre « conçu »), présente une interview d'Anne Bringault, la directrice de l'ONG Les Amis de la Terre, qui considère l'iPad comme le « symbole d'une époque de surconsommation »35.
Story of Stuff Project, une association américaine, milite contre ce cycle de vie jugé trop court de l'électronique grand public et a réalisé un film documentaire animé sur le sujet, L'Histoire des choses (The Story of Stuff), qui a été décliné en The Story of Electronics36.
Début 2013, le site web iFixit publie un classement concernant la facilité de réparation de diverses tablettes, certaines étant plus difficiles que d'autres à démonter37,38. Les tablettes ne sont pas vraiment faites pour être facilement réparées ou recyclées, et dans le contexte de l'émergence du cloud et du streaming, comme les téléphones portables leur large utilisation tend à augmenter l'empreinte écologique et l'empreinte carbone des TIC. En 2013, dans le meilleur des cas, une réduction de 0,5 % de la consommation d'électricité semblait possible, contre + 5 % environ dans le pire scénario envisagé par Corcoran & Andrae39,40.
Cadre d'utilisation
En avion
À cause, entre autres, des ondes émises par ce type d'appareil, l'utilisation de tout type d'appareil électronique lors des phases de décollage et atterrissage était totalement prohibée à bord des vols commerciaux. Le , l’Agence européenne de la sécurité aérienne (AESA), suivant l'agence américaine FAA41, annonçait que l'usage des terminaux mobiles pourrait être autorisé sur les vols des compagnies européennes durant ces phases à partir de 2014, à condition que les fonctions cellulaires soient désactivées (mode « avion » activé)42. L'AESA a ensuite confirmé officiellement cette information le 43. Les tablettes, liseuses électroniques, smartphones, lecteurs MP3, ou encore les consoles de jeux portables, sont concernés par ces annonces.
Tourisme
Certains monuments historiques français se dotent de tablettes numériques tactiles baptisées « HistoPad »44. Il s'agit d'une application intégrée à un iPad mini proposant une interaction en réalité augmentée et virtuelle avec plusieurs pièces de la visite, le visiteur pouvant prendre les commandes de sa visite de façon interactive et personnalisée45.
Utilisation professionnelle pour des secteurs spécifiques
Certains professionnels — par exemple, dans le secteur militaire, du BTP, des experts en assurances, des sauveteurs ou des géomètres — utilisent sur le terrain des modèles de tablettes dites « robustes » capables de résister à des chocs ou à des environnements climatiques extrêmes chauds ou froids, voire « durcies ». De plus, via une connectivité satellite de type Iridium, ce type de tablette, telle que la Thorium X46, peut être utilisée dans des zones blanches.
Notes et références
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- tablette électronique [archive], Grand dictionnaire terminologique de l'Office québécois de la langue française.
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- « The firm has patented keyboard technology on the 11,6 mm thick phone, calling it "multi-touch" […] It is essentially a computer with a blank screen that users configure so they can operate the monitor with their fingers » — (en) Apple's 'magical' iPhone unveiled [archive], BBC News, 9 janvier 2007.
- (en) Beneath the bonnet of the iPhone [archive], BBC News, 10 janvier 2007.
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- Alexandre Laurent, Samsung fournit la première tablette Windows 8 ! [archive], Clubic, 13 septembre 2011.
- (en) Walt Mossberg, Apple iPad Review: Laptop Killer? Pretty Close [archive], The Wall Street Journal, 31 mars 2010
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- Selon IDC 191 millions de tablettes seront vendues en 2013 [archive], Tablette-Tactile.net, 28 mars 2013.
- Sarah Belouezzane, Victime des tablettes, le marché du PC poursuit son déclin [archive], Le Monde, 11 janvier 2014.
- Loïc Nicolay, « Les ventes de tablettes continuent de chuter dans le monde » [archive], Les Numériques, (consulté le ).
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- Acer Iconia Tab W500 : Fiche technique complète [archive], ILoveTablette.com, 17 février 2011.
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- Livre blanc : Seniors et tablettes interactives [archive] [PDF], Délégation aux usages de l'Internet, juillet 2011, 35 p.
- La taille de l’écran [archive], Tom's Guide, 29 juin 2011.
- Certains ports standard sont en version micro ou mini : le branchement d'un adaptateur est alors nécessaire. Un connecteur au format particulier peut être présent (chez Apple, Asus).
- (en) J.G. Young et al., Touch-screen tablet user configurations and case-supported tilt affect head and neck flexion angles [archive] [PDF], 29 novembre 2011
- Tablettes : attention au torticolis ! [archive], LCI, 25 janvier 2012.
- L'engouement pour les tablettes pourrait créer une épidémie de torticolis [archive], Cyberdocteur, 2012.
- Le torticolis, maladie de la tablette tactile [archive], Les Numériques, 26 janvier 2012.
- Torticolis, insomnies, yeux qui piquent… iPad, tu me fais mal ! [archive], L'Expansion, 22 février 2014.
- « L’iPad est programmé pour être rapidement obsolète » [archive], Blog sur le site du journal Le Monde, .
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- L'iPad et Surface Pro, les deux tablettes les moins réparables La suite sur Clubic.com : L'iPad et Surface Pro, les deux tablettes les moins réparables [archive], Clubic, 1er mars 2013.
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- Europe : L'usage des appareils électroniques en avion autorisé pendant toutes les phases du vol [archive], FrAndroid, 13 novembre 2013.
- L’Europe valide l’usage des smartphones et tablettes en avion [archive], Silicon.fr, 11 décembre 2013.
- Myriam Chauvot, La réalité augmentée de l’Histopad révolutionne la Conciergerie [archive], Les Échos, 17 décembre 2016
- Romain Thuret, « Histopad : la réalité virtuelle au service du patrimoine » [archive], sur Les Numériques,
- (en-US) CLS Group, « Thorium X - Rugged Iridium tablet » [archive], Thoriumxtablet.com (consulté le ).
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
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