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Catégorie : Technologies
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Nettoyage

 
 
 
Plusieurs méthodes de nettoyage
Se laver les mains (partie de l'hygiène)
Machine de nettoyage à sec
 
Nettoyage par ultrasons
Nettoyage au dioxyde de carbone dans un environnement aérospatial
 

Le nettoyage est le processus d'élimination des substances indésirables, telles que la saleté, les agents infectieux et autres impuretés, d'un objet ou d'un environnement. Le nettoyage se produit dans de nombreux contextes différents et utilise de nombreuses méthodes différentes. Plusieurs métiers sont consacrés au nettoyage. Le nettoyage a différents objectif dont la propreté et l'hygièneetc.

Contextes

Le nettoyage a lieu dans divers contextes commerciaux, domestiques, personnels et environnementaux, qui diffèrent par leur échelle et leurs exigences.

Méthodes

Le nettoyage est généralement réalisé par une action mécanique et/ou une action de solvant ; de nombreuses méthodes reposent sur les deux processus.

Nettoyage par article

Certains articles et matériaux nécessitent des techniques de nettoyage spécialisées, en raison de leur forme, de leur emplacement ou des propriétés matérielles de l'objet et des contaminants.

Bâtiments et infrastructures

Autres éléments

Emplois du nettoyage et professions impliquant l'entretien et le nettoyage

Plusieurs professions impliquent le nettoyage, soit dans leur intégralité, soit entre autres tâches.

Parmi les métiers du nettoyage, se trouvent notamment :

Voir aussi

Général

Biologie et santé

Autres contextes

 

Éponge (objet)

 
 
 
Éponge
Sponge-viscose.jpg
Type
Outil, matériel de cuisine, article d'hygiène personnelle (d), outil de nettoyage (d)
Caractéristiques
Matériaux
Utilisation
Usage
 
Souvenir en éponge synthétique.
 
Éponge naturelle.

L'éponge est un objet d'origine animale ou synthétique.

Sa structure poreuse (il s'agit d'une mousse solide ouverte) lui confère une forte capacité d'absorption atteignant vingt-deux fois sa masse sèche pour les éponges animales. C'est pourquoi son usage principal est la toilette et le lavage en général.

Les éponges peuvent être d'origine naturelle : animale (éponges de mer) ou végétale (luffa), artificielle : provenant de la transformation d'un polymère naturel comme la cellulose (éponge cellulosique), ou synthétique : éponge en polyuréthane.

Éponges animales

Histoire

Il semble qu'elles aient été exploitées dès deux siècles avant notre ère par les Crétois[réf. nécessaire]. Ces éponges marines sont des squelettes d'animaux marins appelés Porifera.

Traitement chimique moderne

Les différentes étapes du traitement sont :

Éponges végétales

 
Tranche de luffa.

Du fait de la qualité de ses fibres, une section de fruit de Luffa (une cucurbitacée) peut servir d'éponge naturelle.

 

Éponges synthétiques végétales

Histoire

Les éponges synthétiques végétales sont issues des recherches sur la viscose et sont lancées en France en 1935. Bien que possédant un pouvoir absorbant 3 fois inférieur à celui d'une éponge animale, elles restent moins chères et plus résistantes que cette dernière.

Ce type d'éponge représente maintenant 85 % des éponges synthétiques vendues en France1.

Mode de fabrication

Les éponges cellulosiques sont fabriquées de toutes pièces.

On utilise pour cela de la cellulose (extrait de bois, principalement) auquel on ajoute colorants, fibres et du sulfate de sodium, élément permettant de créer les trous de l'éponge2. Le tout est cuit, lavé puis découpé pour donner la base de l'éponge3.

Autres éponges synthétiques

 
Éponge de cuisine moderne.
 
Micro-plastiques bleus découverts dans un saladier lors du rinçage, provenant de la partie abrasive de l’éponge.

Histoire

Les éponges synthétiques sont un substitut encore moins cher et plus résistant aux éponges synthétiques végétales, mais possédant un pouvoir d'absorption encore inférieur[réf. nécessaire]. Elles sont issues de l'industrie pétrochimique, ce qui les rend non biodégradables.

Mode de fabrication

Les éponges synthétiques sont issues d'une réaction chimique entre du benzoate polymérique et un aluminium fin.

D'autres éponges pour des applications avancées sont fabriquées par d'autres méthodes comme des éponges à base de mélamine partiellement carbonisée pour la dépollution des eaux4.

Notes et références

  1. (en) Aude Stolz, Sylvie Le Floch, Laurence Reinert et Stella M. M. Ramos, « Melamine-derived carbon sponges for oil-water separation », Carbon, vol. 107,‎ , p. 198–208 (ISSN 0008-6223, DOI 10.1016/j.carbon.2016.05.059, lire en ligne [archive], consulté le ).

Voir aussi

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Articles connexes

Balai

 
 
 
Balai
Broom (PSF).jpg
Type
Brosse, outil de nettoyage (d)
Caractéristiques
Matériau
Genista bristle (d)
Utilisation
Usage
Sweeping (d)
 
Francisco de Herrera le Vieux - Fabricant de balais (première moitié du XVIIe siècle)

Un balai est un outil de nettoyage des sols composé d'une brosse, d'un faisceau de branchettes ou bien de fibres naturelles ou synthétiques. Y est souvent fixé un long manche permettant à l'utilisateur de s'en servir debout.

Historique

Initialement, les balais étaient de forme ronde et composés de fibres naturelles, paille ou fagots de bois.

Entre la fin du XVIe et le début du XVIIe siècle, selon Béatrice Fontanel1 apparait la propreté des intérieurs.

Jusqu’à la fin du XVIIIe siècle, ces outils de nettoyage, dans leur forme rudimentaire, étaient principalement constitués de branches attachées dans un tas avec un manche fait à partir d’une grosse branche.
« C’est surtout lorsque les sols des fermes, à l’origine en terre battue, ont été revêtus de dalles de pierre ou de carreaux de terre cuite, que les ménagères ont entrepris un ménage plus soigneux. Les balais se perfectionnèrent progressivement car sur un sol dur et lisse, ils devaient être souples pour être efficaces. Ceux en soie de porc étaient les plus recherchés, alors que les plus modestes étaient fabriqués avec des brindilles de bouleau que les artisans réunissaient en faisceau en les maintenant par un lien en baguette de coudrier ou de saule. Le manche, dans la plupart des cas une solide branche de frêne, était fixé à cette extrémité »2.

Aux États-Unis : En 1797, un balai en sorgho est inventé puis commercialisé

2.

Le mot balai est issu du breton balan (genêt)3, lui-même du gaulois balano- « genêt »4.

 
Différents types de balais
au début du XXe siècle. Dictionnaire encyclopédique de l'épicerie 1904

Les fibres utilisées aujourd'hui sont le plus souvent en matière synthétique.

outils dérivés

Balais et sorcières

Les balais ont été longtemps associés aux sorcières, qui sont très souvent représentées à califourchon, volant sur un balai magique (voir aussi balai magique dans Harry Potter).

Mœurs

Les balais sont autant un outil qu'un symbole social. En effet, les tâches ménagères sont souvent déléguées aux classes populaires. Son utilisation peut avoir une connotation négative pour certaines personnes. Les balais sont aussi le symbole de la femme au foyer, stéréotype marquant des siècles précédents.

Notes et références

  1. Philippe Dufieux, « A propos de l'hygiène de Lyon (1800 - 1914) », dans Lyon, centre du monde ! L'exposition internationale urbaine de 1914, p=173.

Annexes

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Articles connexes

Aspirateur

 
 
 
 
Aspirateur.

Un aspirateur, aussi appelé balayeuse au Canada (les deux termes y sont employés indistinctement), est un appareil électroménager muni d’une pompe à air créant une dépression qui provoque l’aspiration de poussière et de petits déchets tombés au sol. Ce type d’outil sert au nettoyage des moquettes et des tapis, ainsi que des parquets et autres surfaces.

Trois technologies principales sont utilisées pour piéger la poussière : par passage dans un sac qui fait office de filtre primaire, par passage dans un collecteur démontable rigide à l’aide d’un système de séparation à cyclone, et par bullage dans de l'eau.

Historique

Les ancêtres des aspirateurs sont des balais à tapis. L'ancêtre direct de l'aspirateur était un balai à tapis inventé en 1860 par Daniel Hess. Il fonctionnait à l'aide de soufflets permettant de créer du vide.

Le premier système de nettoyage utilisant le vide pour aspirer la poussière était manuel. Il s'agit du Whirlwind, inventé à Chicago en 1869 par Ives W. McGaffey1. Cette machine légère et compacte était toutefois difficile à utiliser car il fallait tourner une manivelle tout en la poussant sur le sol. Breveté le , cet appareil était vendu pour 25 $, un prix très élevé pour l'époque. On ne sait pas quel fut le succès du Whirlwind, mais la plupart des appareils ayant été vendus à Chicago et à Boston, on peut penser que la plupart ont été perdus dans le grand incendie qui ravagea Chicago en 1871. Seuls deux exemplaires nous sont parvenus, dont l'un se trouve au Hoover Historical Center (en Ohio).

L'aspirateur motorisé a été inventé en 1901 par Hubert Cecil Booth, un ingénieur britannique. Celui-ci avait remarqué que le nettoyage des sièges de trains par époussetage serait avantageusement remplacé par un système qui aspirerait la poussière au lieu de la faire s'envoler ailleurs. Après avoir essayé lui-même d'aspirer la poussière d'un des sièges à travers un mouchoir, il a mis en pratique le procédé dans un appareil connu sous le nom de Puffing Billy. Cet encombrant système avec des tuyaux de 30 m de long devait être tracté par des chevaux devant le bâtiment à nettoyer, la succion étant provoquée par un moteur à essence. Trop contraignante, l'invention de Booth n'a pas connu de réel succès, la compagnie GBooth's Vacuum Cleaner Co Ltd étant poursuivie à plusieurs reprises pour avoir effrayé les chevaux des fiacres dans la rue2.

En 1902, l'Américain David T. Kenney, installe dans un hôtel de New York le premier aspirateur électrique fixe de dépoussiérage mécanique qui utilise exclusivement le vide pour nettoyer3.

En 1905, le Griffith's Improved Vacuum Apparatus for Removing Dust from Carpets (« Appareil à vide amélioré de Griffith pour enlever la poussière des tapis ») est breveté par Walter Griffiths. Il s'agit d'un nouveau système manuel facilement transportable, facile à ranger et qui peut être utilisé par une seule personne. L'opérateur doit presser un système de soufflet qui aspire la poussière via un tuyau flexible et amovible auquel plusieurs embouts peuvent être attachés. Il s'agit du premier aspirateur domestique comparable aux aspirateurs actuels.

Photo ancienne : Une femme en robe et bonnet, debout dans une voiture de chemin de fer à la portière ouverte, nettoie une banquette à l'aide d'un très gros aspirateur à roulettes resté posé sur le quai.
 
Nettoyage des banquettes d'une voiture de chemin de fer, à Londres en 1918.

En 1906, James M. Spangler, concierge de Canton dans l'Ohio, invente un aspirateur électrique à partir d'un ventilateur, d'une boîte et d'une taie d'oreiller. Le modèle de Spangler intègre également une brosse rotative pour décoller plus facilement la poussière. Breveté en 1908, le système est vendu à l'entreprise de son cousin William Hoover : Hoover Harness and Leather Goods Factory, qui le nomme balai à succion mécanique. Hoover reste l'un des leaders mondiaux de l'aspirateur, si bien que le mot est passé dans le langage courant (en Angleterre, on appelle hoover l'aspirateur tandis que « passer l'aspirateur » se dit couramment to hoover).

L'aspirateur, de l'entre-deux-guerres était appelé « électrobonne », un luxe jusque dans les années 1920, avant de se démocratiser après la Seconde Guerre mondiale4. Il s'est aujourd'hui généralisé dans les pays développés.

Des modèles sans sac, à « séparation cyclonique », sont proposés commercialement pour la première fois par FilterQueen en 1939, une marque de Health-Mor Industries, Dyson a présenté un modèle commercial en 1979; des modèles dont un bac à eau remplace filtre et sac existent également. Sont apparus ensuite des robot aspirateurs.

En , la Commission européenne s'attaque à la puissance des aspirateurs en la limitant à 1 600 W. Un objectif de 900 W de consommation a été fixé pour 5. La Commission pense ainsi pouvoir réduire de 20 TWh par an la consommation d'électricité dans l'Union européenne6.

Typologie

On dénombre plusieurs types d'aspirateurs, le plus connu étant l'aspirateur à poussière.

Certains aspirateurs permettent l'aspiration de liquides, et certains permettent d'aspirer eau et poussières (ils sont dits « mixtes »).

Dans certains milieux tels les cinémas, les salles de conférence et les trains, les agents utilisent des aspirateurs dorsaux. Sur batterie ou secteur, ils permettent des déplacements plus rapides.

Citons également l'aspiro-brosseur (aspirateur vertical), muni comme son nom l'indique d'une brosse électrique. Cette dernière permet un nettoyage en profondeur de la moquette. Néanmoins, sur le long terme, elle provoque l'usure du revêtement.

Depuis une dizaine d’années, les aspirateurs sans sac ont fait leur apparition et grignotent peu à peu les parts de marché des modèles traditionnels.

Le tuyau est appelé flexible, le manche est nommé canne et l'embout a pour nom le suceur.

Aspirateur centralisé

L'aspirateur centralisé est un type d'aspirateur encastré dans les murs d'un immeuble ou d'une maison. C'est un système d'aspiration basé sur l'installation de conduits (PVC blanc 50,8 mm2) antistatique à l'intérieur même des murs de l'habitation.

Robot aspirateur

Un robot aspirateur est un aspirateur robotisé, c'est-à-dire capable de réaliser le travail d'un aspirateur de manière autonome, sans intervention d'un être humain. C'est en 2009 que s'ouvre le principal marché de robots domestiques dans le monde.

Aspirateur sans sac

Les aspirateurs portables basés sur le principe de la séparation cyclonique sont devenus populaires dans les années 1990. Ce principe de séparation de la poussière était bien connu et souvent utilisé dans les centrales à videa. Ce brevet lui permit de développer ses aspirateurs FilterQueen7.

En 1979, James Dyson introduit un appareil portatif de séparation cyclonique, adaptation d'un système d'aspiration de sciure qu'il avait découvert dans une scierie industrielle8. Il lance d'abord son aspirateur à cyclone au Japon, dans les années 1980, au coût d'environ US$1800 et, en 1993, il sort son modèle vertical Dyson DC01 au Royaume-Uni au prix de £200. Les critiques s'attendaient à ce que les gens refusent d'acheter un aspirateur pour le double du prix d'un modèle conventionnel, mais le système Dyson est devenu plus tard le système de nettoyage le plus populaire au Royaume-Uni9,10.

Les aspirateurs cycloniques n'utilisent pas de sacs de filtration. La poussière est récoltée dans un récipient cylindrique amovible. L'air et les poussières sont aspirés à haute vitesse dans le récipient de prélèvement, tangentiellement à la paroi, créant ainsi un tourbillon rapide ou vortex. De par la force centrifuge, les particules de poussière et autres débris se rassemblent sur la paroi d'où elles tombent par gravité.

Dans les installations fixes d'aspirateur central, l'air propre du centre du vortex peut être éjecté directement vers l'extérieur, sans besoin de filtration supplémentaire. Dans les modèles cyclonique portables, l'air propre au centre du vortex est expulsé de l'appareil après son passage par une succession de filtres, de plus en plus fins. Le premier filtre est destiné à piéger les particules qui peuvent endommager les filtres plus fins. Les filtres doivent être régulièrement nettoyés ou remplacés afin de continuer à assurer à l'appareil un fonctionnement efficace.

Un système cyclonique bien conçu ne perd de sa capacité d'aspiration que lorsque le récipient de collecte de poussière est presque plein. Ceci contraste avec les systèmes à sac, qui perdent leur capacité d'aspiration lorsque les pores du filtre se bouchent progressivement par la récolte de saleté et de poussière.

Le succès de Dyson a contribué à sensibiliser le public à la séparation cyclonique. Plusieurs autres fabricants ont dès lors introduit des modèles cycloniques. Les fabricants concurrents comprennent Rowenta, Hoover, Bissell, Shark, Eureka, Electrolux, Filter Queen, etc., et les modèles les moins chers ne sont pas plus chers qu'un aspirateur classique.

Entretien

Pour conserver l'efficacité d'un modèle traditionnel, il est conseillé de :

Notes et références

Notes

  1. P. A. Geier, une entreprise de Cleveland, avait obtenu un brevet d'aspirateur cyclonique dès 1928, qui fut vendu en 1939 à Health-Mor

Références

  1. The Origin of Things : Sketches, Models, Prototypes, Rotterdam, NAi Publishers, , te Duits, Thimo éd., 279 p. (ISBN 978-90-5662-318-0)

Voir aussi

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Article connexe

Liens externes

Serpillière

 
 
 
Un morceau de tissu en coton épais blanchâtre agrémenté de fines lignes colorées et une sorte de balais sans poils.
 
Une serpillière et son support de bois.
 
Brevet de T. W. Stewart de 1893.
 
Le balai serpillière, avec son seau muni d'un bac d'essorage.

Une serpillière ou serpillère est un morceau de toile grossière et résistante, de forme plus ou moins régulière et d'environ 50 cm de côté, servant à laver les sols à l'eau savonneuse (ou avec d’autres liquides). On la passe sur les sols durs et résistant à l'eau (ni la moquette, ni la terre battue, etc.) à l'aide d'un balai-brosse. Le lavage exploite le frottement du tissu sur le sol et la mise en suspension (ou, dans une moindre mesure, en solution) de la saleté dans l'eau. L'eau exerce en outre une action de lubrification qui limite l'usure de l'objet. La serpillière retient une grosse quantité d'eau par capillarité, laissant un sol humide mais séchant très rapidement. Toutefois, l'humidité peut a contrario aussi coller la poussière au sol.

On désigne également par serpillière un balai particulier destiné à laver les sols, dont l'extrémité est munie de franges (coton, tissu) ou d'un support à lingettes. Certains balais à serpillière comprennent un dispositif mécanique d'essorage, intégré au balai, ou au seau associé (serpillière « espagnole » par exemple).

Histoire

À l'origine, la serpillière était une toile grosse et claire servant aux marchands à emballer leurs marchandises1. De coût moindre que la toile classique, elle servait aussi de tablier1, de pare-soleil2, de tapis de selle3 ou même de linceul4. La serpillière usée servait alors de torchon2. Ce n'est qu'au cours du XIXe siècle que cette toile semble dévolue au nettoyage du sol5,6 bien qu'on lui préfère parfois, pour des raisons d'économie, les couvertures usées7. À la fin du XIXe siècle, des règlements en préconisent l'usage en lieu et place du balai dans les hôpitaux8 et les casernes9 pour des raisons de meilleure hygiène.

Odeur

L'odeur de vieille serpillière, comme celle de serviette mouillée, provient de la prolifération de bactéries et de levures (notamment de Rhodotorula glutinis (en)) rejetant des acides organiques volatils qui, en présence d'eau, se dissolvent et deviennent alors perceptibles[réf. nécessaire]10.

Variantes régionales

La serpillière est :

Une enquête linguistique récente a permis de cartographier avec précision l'aire géographique de ces différentes dénominations20.

Notes et références

  1. Mathieu Avanzi, « La serpillière 2.0 » [archive], sur Français de nos régions, (consulté le ).

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Eau de Javel

 
 
 
Hypochlorite de sodium
Image illustrative de l’article Eau de Javel
Structure chimique de l'hypochlorite de sodium.
Identification
Nom UICPA hypochlorite de sodium
Synonymes

oxychlorure de sodium

No CAS 7681-52-9
No CE 231-668-3
PubChem 23665760
SMILES
InChI
Apparence solution limpide, jaunâtre, d'odeur caractéristique1
Propriétés chimiques
Formule NaClO
Masse molaire2 74,442 ± 0,002 g/mol
Cl 47,62 %, Na 30,88 %, O 21,49 %,
Propriétés physiques
fusion −24,5 °C (pentahydrate)[réf. souhaitée]
ébullition 111 °C[réf. souhaitée]
Solubilité 94,2 g dans 100 g d'eau
23 °C) (pentahydrate)[réf. souhaitée]
Masse volumique 1,1 g cm−3 (solution aqueuse, 5,5 %),
1,21 g cm−3 (solution aqueuse, 14 %)1
Précautions
SGH
SGH05 : CorrosifSGH07 : Toxique, irritant, sensibilisant, narcotiqueSGH09 : Danger pour le milieu aquatique
Attention
H335
NFPA 704

Symbole NFPA 704.

 
Directive 67/548/EEC
Transport
   1791   
Inhalation Dangereuse, peut être mortelle
Peau Irritant, provoque des brûlures, peut être mortelle
Yeux Irritant, provoque des brûlures
Ingestion Dangereuse, voire mortelle
Autre Intraveineuse : irritant, provoque des infections

Unités du SI et CNTP, sauf indication contraire.

L'eau de Javel (appelée aussi javel ou anciennement eau de Javelle3,4) est une solution liquide oxydante fréquemment utilisée comme désinfectant et comme décolorant.

Étudiée particulièrement à partir de 1775 par le chimiste Claude-Louis Berthollet, dont la manufacture de produits chimiques a été construite dans le quartier de Javel à Paris, elle est composée d'hypochlorite de sodium pur (NaClO), en solution aqueuse avec du sel (NaCl), résiduel du procédé de fabrication.

La réaction de fabrication de l'eau de Javel (NaClO) à partir de dichlore et de soude (NaOH) est : Cl2 + 2 NaOHNaCl + NaClO + H2O.

L'eau de Javel est une solution basique, dont le pH varie en fonction de la concentration (pH = 11,5 pour l'eau de Javel à 2,6 % de chlore actif ; pH = 12,5 pour l'eau de Javel concentrée à 9,6 % de chlore actif)5.

L'eau de Javel contenant des atomes de chlore, on dit souvent par extension que de l'eau javellisée est « chlorée », terme qui est imprécis, car l'acide chlorhydrique est également une solution chlorée, et l'odeur caractéristique de l'eau de Javel n'a rien à voir avec l'odeur du dichlore.

Historique

Le chlore a été découvert en 1774 par le chimiste suédois Scheele. Claude-Louis Berthollet étudie quelques années après les propriétés décolorantes du chlore et en tire un procédé de blanchiment des toiles utilisant une solution de chlorure et d'hypochlorite de potassium : il vient d'inventer la « lessive de Berthollet », bientôt dénommée eau de Javel à la suite de la localisation de son premier site de production6 : la manufacture de produits chimiques construite en 1777 dans le village de Javel, au sud-ouest de Paris, qui donnera son nom au produit.

L'eau de Javel a rapidement connu un vif succès comme décolorant (auparavant, on devait exposer les toiles au soleil pendant des mois pour les blanchir ; la rosée du matin avait aussi ce pouvoir7).

En 1820, le pharmacien Antoine Germain Labarraque étudie les qualités désinfectantes des dérivés chlorés et des hypochlorites de potassium et de sodium. Il met au point une solution de chlorure et d'hypochlorite de sodium qu'il appelle « liqueur de Labarraque »8. En 1900, on appelait eau de Javel l'hypochlorite de potassium, et eau de Labarraque l'hypochlorite de sodium. Plus tard, le procédé de fabrication a remplacé le potassium par le sodium, sans changement de nom.

À partir du XIXe siècle, l'eau de Javel est couramment utilisée comme désinfectant et pour le traitement de l'eau potable (voir verdunisation).

Les chlorures décolorants, hypochlorites de sodium (eau de Javel) et de calcium (chlorure de chaux), ont été le premier débouché du chlore. Ils étaient obtenus par action du chlore sur les solutions de soude ou sur la chaux éteinte. Le chlore liquide a remplacé peu à peu le chlorure de chaux, qui est un mélange d'hypochlorite de calcium Ca(ClO)2 et de chlorure de calcium CaCl2 utilisé comme agent décolorant actif avant l'eau de Javel (jusqu'en 1925).

Présentation

 
Eau de Javel d'Allemagne (2,6 %).

L'eau de Javel se présente sous forme liquide (en bouteilles ou en berlingots) ou solide (en pastilles). Sous forme liquide diluée (bouteilles), elle se conserve trois ans[réf. souhaitée]. Sous forme concentrée (berlingots), elle ne se conserve pas plus de trois mois9. C'est pourquoi les berlingots doivent être dilués rapidement (à l'eau froide). Si ces délais sont dépassés, le produit ne désinfecte plus. L'eau de Javel doit par ailleurs être conservée à l'abri de la lumière et de la chaleur10.

Pour éviter les accidents, l'eau de Javel et les effluents en contenant sont stockés dans des emballages en matière plastique. L'INRS précise11 que le verre peut être utilisé, mais dans des bonbonnes protégées par une enveloppe métallique convenablement ajustée.

L'eau de Javel est commercialisée sous plusieurs niveaux de dilution. La quantité de chlore est exprimée en pourcentage de chlore actif (c.a.). Ce pourcentage représente la masse de dichlore formée à partir de 100 g d'eau de Javel. On trouve par exemple des bouteilles d'eau de Javel à 2,6 % de chlore actif et des berlingots d'eau de Javel concentrée à 4,8 % de chlore actif.

Le produit commercial change de nom en fonction de la dilution12 :

Les pastilles d'eau de Javel sont en fait des pastilles de dichloroisocyanurate de sodium. Lorsqu'elles sont dissoutes dans l'eau, le dichloroisocyanurate de sodium réagit avec l'eau pour donner de l'hypochlorite de sodium et de l'acide cyanurique.

Aujourd'hui, l'eau de Javel est parfois incorporée dans des détergents pour proposer des produits « 2 en 1 » qui nettoient et désinfectent.

Utilisation

La javellisation est l'utilisation de l'eau de Javel essentiellement comme désinfectant.

L'eau de Javel désinfecte l'eau lors du traitement de l'eau potable. Le chlore a des propriétés rémanentes, ce qui signifie que son action désinfectante est valable sur tout le long du réseau de distribution d'eau.

L'eau de Javel peut être utilisée pour désinfecter les sanitaires, les sols, les éviers et les paillasses. Elle est parfois ajoutée à la lessive pour « blanchir » le linge.

Elle est également utilisée pour désinfecter l'eau des piscines, mais nécessite l'adjonction d'un réducteur de pH (souvent de l'acide sulfurique).

L'eau de Labarraque est le principal composant de la liqueur de Dakin, utilisée comme antiseptique.

Au-delà de l'utilisation comme désinfectant, l'eau de Javel peut être utilisée pour enlever des taches tenaces sur des vêtements en coton blanc.

L'eau de Javel concentrée (36° ou 9 %) est utilisée pour nettoyer les façades murales par élimination des dépôts verts : algues lichens, mousses.

Unités

L'unité officielle est la masse de dichlore produite par une masse donnée de solution, exprimée en % (% de chlore actif ou c.a.). Exemple : 1 g de dichlore produit par 100 g de solution.

Dans les pays francophone, on a utilisé jusqu'en 2001 le degré chlorométrique Gay Lussac, quantité de chlore gazeux, exprimée en litres, nécessaire pour obtenir un litre d’eau de javel13. Un degré chlorométrique correspond à 3,17 g de chlore libre par litre.

L'unité chimique est le nombre de moles de dichlore par litre ou kilogramme de solution.

Rappel : 1 ppm correspond à 1 mg/kg soit 0,001 g/kg, soit 0,000 1 g pour 100 g.

Effets sur la santé et l'environnement

Toxicologie (effets sur la santé)

 

L'eau de Javel est toxique et corrosive. Elle provoque des brûlures sur la peau, les muqueuses (les yeux notamment), surtout sous forme concentrée.

Son inhalation peut provoquer une réaction respiratoire (irritation bronchique, avec œdème dans les cas graves accompagné d'une baisse de la pression partielle de l'oxygène dans le sang) se manifestant par une dyspnée (manque de souffle, sensation d'étouffement) et une toux (qui peut persister plusieurs années)14.

Elle pourrait aussi affecter l'immunité chez les enfants qui sont régulièrement exposés à ses émanations. Une étude15 conduite sur la base d'un questionnaire aux parents de 9 102 enfants de six à douze ans en Espagne, Finlande et aux Pays-Bas, a en effet conclu que paradoxalement et contrairement à ce que laissent entendre les publicités, les infections ORL et respiratoires chez les enfants sont corrélées avec l'utilisation régulière comme nettoyant domestique de l'eau de javel dans leurs foyers : +20 % grippe en plus et +35 % d'amygdalite en plus (en tenant compte d'autres facteurs de risque tels que tabagisme passif, éducation parentale ou présence de spores de moisissures) ; selon les auteurs de l'étude, « les propriétés irritantes des composés générés par l'eau de javel peuvent endommager les parois des voies respiratoires favorisant l'infection de la flore locale. D'autre part, les produits ménagers à base de javel bloquent les réactions immunitaires de l'organisme »15. Selon l’INRS, l'hypochlorite de sodium inhibe l'activité des phagocytes chez la souris, mais non chez le rat et ce phénomène ne semble pas avoir été étudié chez l'Homme16.

Cette étude a aussi montré que la quantité d'eau de Javel utilisée comme désinfectant domestique varie beaucoup selon les pays (72 % des ménages en Espagne et 7 % en Finlande)15.

En outre, l'hypochlorite de sodium réagit avec les substances azotées, dont celles émises par l'homme dans les piscines (sueur et urine) comme elle peut réagir avec les protéines animales et végétales lors des opérations de désinfection de locaux ou des végétaux, ou dans les égouts ou bondes d'évier. Elle produit alors des dérivés chlorés dont certains sont susceptibles de dégazer dans l'air.

Les chloramines produites peuvent irriter les yeux.

Toxicocinétique et métabolisation

 

Les voies d'absorption classiques sont l'ingestion, le passage trans-cutané et l'inhalation.

Chez l'animal, l'ingestion orale induit un taux plasmatique maximal deux heures après (chez le rat à jeun, et après quatre heures chez un animal nourri).

Demi-vie : il faut 44 heures pour diviser par deux le taux sanguin chez le rat à jeun et 88,5 heures s'il est nourri.

Métabolisation : une solution aqueuse de [36CI]-hypochlorite de sodium est métabolisée par le rat en ions chlorure retrouvés (96 heures après en plus grande quantité dans le plasma), puis dans le sang total, mais aussi dans la moelle osseuse, les testicules, les reins et les poumons17.

Une heure seulement après ingestion d'hypochlorite de sodium, le plasma et le contenu intestinal de rats (nourris ou à jeun) contenaient de l'acide trichloroacétique, de l'acide dichloroacétique et du dichloroacétonitrile. Après 96 heures, 51,2 % de la dose initiale seulement était éliminée (à 36,4 % dans l'urine et 14,8 % dans les excréments). Après 120 heures, on trouvait encore chez ces rats des traces significatives du produit ([36CI]-hypochlorite de sodium).

Toxicité aiguë

Sources18,17,19.

La toxicité aiguë est d'abord liée au caractère corrosif de l'hypochlorite de sodium.

Inhalation : chez la souris, la RD50 (dose induisant une diminution de 50 % de la fréquence respiratoire) est de 4,1 ppm pour une atmosphère d'hypochlorite mesurée en chlore libre (chiffre proche de la RD50 du chlore pur, 6,7 ppm).

Ingestion : des brûlures oropharyngées, œsophagiennes et gastriques sont constatées chez le chien pour 100 ml d'une solution à 5,25 %. Au-dessus de 5 ml/kg, des lésions corrosives apparaissent.

Exposition cutanée : elle induit un épaississement de la peau chez la souris (pour une solution à 1 g/l appliquée dix minutes par jour durant quatre jours). Les cellules basales de l'épiderme sont moins viables chez le cobaye (pour une solution à 0,5 % appliquée sur la peau durant deux semaines).

La peau du lapin est corrodée après quinze à trente minutes d'application d'une solution à 3,5 %. L'irritation augmente avec la dose.

Les muqueuses y sont naturellement plus sensibles ; chez le lapin, une solution à 0,5 % provoque une vive douleur sur l'œil, avec une irritation réversible en 24 heures. À 5 % on constate un obscurcissement passager de la cornée, un œdème de la conjonctive20, qui sont réversibles en 24 heures si l'œil a été rincé à l'eau dans les trente secondes (sinon, les lésions persistent une semaine). Chez le singe, la lésion — à dose identique — est plus rapidement réversible. À 15 %, la douleur est aiguë et — sans lavage oculaire immédiat — s'accompagne d'une hémorragie de la conjonctive et du nez, d'un œdème de la conjonctive. La cornée devient vitreuse, il y a un léger hématome ; la lésion est partiellement réversible en deux à trois semaines (séquelles).

Exposition chronique

 

Jusqu'à 4 000 mg/l, l'hypochlorite de sodium ingérée via l'eau de boisson n'influe pas sur la survie de rats, de souris (jusqu'à 2 754 mg/l) ou de cobaye (50 mg/l) expérimentalement exposés, mais des effets génotoxiques semblent possibles (démontrés chez la souris). Une étude montre aussi que les rats boivent moins d'eau quand elle est assez fortement javellisée, les plus jeunes grossissant légèrement21,18.

D'éventuels effets sur la fertilité sont discutés : il n'a été mesuré aucun effet chez le rat mâle ou femelle, mais chez la souris, à forte dose, l'hypochlorite de sodium induit des anomalies spermatiques (génotoxicité envisagée chez l'homme21,18). Des rats exposés durant deux mois et demi (avant et lors de la gestation) via 100 mg/l dans leur eau de boisson, ont produit des fœtus légèrement moins lourds, et présentent une légère augmentation d'anomalies (squelette et tissus mous). Cependant, une exposition sur sept générations n'a pas montré d'effet sur la croissance ni sur la survie.

Valeur limite

 

En 2006 (source INRS), aucun seuil n'avait été établi pour l'hypochlorite de sodium par l'Union Européenne, ni par la France (ministère chargé du Travail), ni par les États-Unis (ACGIH) ni par l'Allemagne (MAK).

Écotoxicologie

 

L'eau de Javel est un puissant biocide nécessitant des précautions pour sa manipulation et pour éviter les rejets de ce produit dans la nature. Les eaux javellisées et extraits concentrés de Javel oxydent la matière organique qu'elles rencontrent en étant susceptible de produire des organochlorés toxiques et de nombreux produits de dégradation (chlorures) et métabolites lorsqu'elle a été ingérée par des animaux ou autres organismes aquatiques. L'effet toxique sur la faune est donc persistant en se transmettant via la chaîne alimentaire. Ces transformations seraient cancérogènes et mutagènes22. L'eau de Javel, au contact de l'air, se décompose lentement (à température ambiante, plus rapidement au soleil et/ou exposée à la chaleur, ou en contact avec des métaux) en formant des chlorates et du chlorure de sodium, en libérant du dioxygène selon les réactions :

3 NaClONaClO3 + 2 NaCl ;
2 NaClO → 2 NaCl + O2.

De nombreux métaux (dont le cuivre (souvent utilisé pour les tuyauteries), le nickel et leurs alliages) peuvent avoir un effet catalytique et accélérer la décomposition de l'eau de Javel.

L'eau de Javel utilisée pour la désinfection des sols ou des WC est présente via les effluents domestiques des bâtiments tertiaires ou industriels dans les égouts et dans certaines stations d'épuration, où elle perd rapidement son pouvoir oxydant en raison de la grande quantité de matière oxydable qui y est présente, mais elle pourrait contribuer à y sélectionner des organismes chlororésistants ou produire des métabolites indésirables.

En raison de son action corrosive et super-oxydante, tout rejet accidentel ou chronique direct en milieu naturel peut avoir des conséquences écotoxicologiques locales (Le plancton est par exemple très sensible à de faibles doses de chlore). L'incinération de matières organiques contenant de l'eau de Javel active devrait être évitée en raison du risque de production d'organochlorés stables tels que furanes et dioxines.

Précautions d'emploi

 

En cas de projection, rincer longuement et abondamment à l'eau claire.

Les accidents les plus fréquents sont liés à l'ingestion volontaire (tentative de suicide) ou involontaire et aux mélanges avec d'autres produits (elle doit surtout ne pas être mélangée aux acides, qui provoquent un violent dégagement gazeux de dichlore, très toxique.)

Les pastilles doivent être tenues hors de portée des enfants parce qu'elles risquent d'être confondues avec des bonbons.

L'eau de Javel doit être conservée en emballage opaque et au frais, car les ions hypochlorite sont dégradés par les UV solaires et la chaleur. Elle ne doit pas être mélangée à de l'eau chaude, ni mélangée à d'autres biocides ou agents nettoyants (émanations toxiques possibles). Combinée à l'ammoniaque (présent dans certains produits de nettoyage), elle produit des chloramines (avec éventuel dégagement d'azote). Combinée à des acides, par exemple des acides chlorhydrique ou sulfurique ou même des acides doux présents dans certains produits de nettoyage ou décapants, elle réagit violemment en émettant de la vapeur de dichlore, très toxique (du vinaigre ou du jus de citron suffisent à produire ce type de réaction).

L'INRS rapporte aussi qu'appliqué sur des matériaux finement divisés (fibres textiles, papier ou poussière de bois), l'extrait de Javel peut dégager de la vapeur d'eau contenant un peu de chlore, ces matériaux devenant ensuite plus inflammables à l'état sec.

Pour la désinfection des surfaces, elle doit être correctement diluée et uniquement utilisée après nettoyage complet par un détergent suivi d'un rinçage, pour une désinfection efficace et pour ne pas favoriser l'apparition du phénomène de résistance au chlore chez certains microbes et parasites, dont les cryptosporidies (et notamment Cryptosporidium parvum, parasite (protozoaire) qui peut se développer dans les piscines et qui développe rapidement des résistances à de nombreux biocides).

Certaines bactéries se sont montrées également capables après phénomène de sélection naturelle de développer des résistances à des concentrations importantes de chlore. Des tapis de bactéries dites chlororésistantes ont ainsi été trouvés dans l'Aa durant plusieurs années, sur plusieurs kilomètres, à la suite de l'usage de quantités importantes de désinfectants chlorés dans le processus d'une usine riveraine de la rivière.

L'eau de Javel ne doit pas être employée pour nettoyer des ustensiles en aluminium, inox ou argent, qu'elle noircit.

Pour être efficace, une dose ouverte doit être rapidement utilisée, et il convient de respecter la date limite d'utilisation du produit.

Composition

 

L'hypochlorite de sodium NaClO est un sel de sodium de l'acide hypochloreux HClO. En solution, l'hypochlorite de sodium NaClO se décompose en ions sodium Na+ et hypochlorite ClO.

NaClONa+ + ClO.

HClO est un acide faible dont la base conjuguée est l'ion hypochlorite ClO. L'équilibre acido-basique du couple HClO / ClO s'écrit :

HClO    H+ + ClO       (1)

La composition de l'eau de Javel dépend du pH, selon les deux équilibres chimiques suivants :

HClO    H+ + ClO       (1)
HClO + H+ + Cl    Cl2 + H2O       (2)

Propriétés

Propriétés désinfectantes

 

Ce biocide a un large spectre désinfectant. Grâce à son pouvoir oxydant, il est :

  1. Bactéricide (bactéries à Gram positif et Gram négatif) ;
  2. Sporicide ;
  3. Fongicide ;
  4. Virucide (hépatite et VIH (virus de l'immunodéficience humaine)).

Remarque : en réponse à une infection, le système immunitaire humain peut produire un oxydant fort, l'acide hypochloreux, générée dans les neutrophiles activés par peroxydation myéloperoxydase médiée par des ions chlorure, qui contribue à la destruction des bactéries23,24,25.

Cependant, l'eau de Javel n'est pas un détergent, et ne lave donc pas ; pour désinfecter une surface, il faut d'abord la nettoyer avec un détergent, avant d'appliquer l'eau de Javel sur la surface propre.
L'eau de Javel permet de tuer les bactéries et autres microbes qui entrent en contact avec elle ou avec certains de ses sous-produits (chlore gazeux). Pour cela, il faut que les microbes ne soient pas protégés dans un biofilm, dans un autre organisme qui ferait écran, ou dans un épais mucus.
L'eau de Javel peut être utilisée pour le traitement de l'eau potable. Pour être totalement efficace, l'eau de Javel doit agir au moins un quart d'heure. L'eau de Javel doit toujours être utilisée avec de l'eau froide, car outre que la dilution à l'eau chaude est dangereuse, elle diminue fortement les propriétés désinfectantes de l'eau de Javel.

Réaction avec les acides

 

Dans l'eau de Javel mise en contact avec un acide, c'est-à-dire des ions H+, l'équilibre chimique (2) va être déplacé vers la droite. La réaction suivante va se produire :

HClO + H+ + ClCl2 + H2O.

Il se produit alors un dégagement de dichlore qui est un gaz très toxique. C'est pour cela que l'eau de Javel ne doit jamais être en contact avec des acides, que l'on trouve par exemple dans les produits détartrants ou dans l'urine.

Réaction avec l'ammoniac

 

Lorsqu'ils sont mis en présence, l'acide hypochloreux (HClO) et l'ammoniac (NH3) donnent des chloramines selon les réactions suivantes :

NH3 + HOClNH2Cl + H2O

puis :

NH2Cl + HOClNHCl2 + H2O

et ensuite :

NHCl2 + HOClNCl3 + H2O.

Les chloramines gazeuses sont très irritantes. C'est pour cela qu'il ne faut pas mélanger l'eau de Javel avec de l'ammoniaque.

C'est la même réaction qui a lieu lorsqu'un nageur urine dans l'eau d'une piscine désinfectée au chlore. C'est aussi la raison pour laquelle il ne faut pas nettoyer une litière d'un animal domestique avec de l'eau de Javel. L'urée contenue dans l'urine est un produit azoté. Il va donc se former des chloramines irritantes pour les muqueuses et les yeux.

Propriétés oxydantes

 

L'eau de Javel a des propriétés oxydantes dues à l'ion hypochlorite ClO. L'ion ClO est un oxydant puissant. De ce fait, le degré d'oxydation du chlore est +1 dans HClO pour devenir –1 dans Cl. La demi-réaction redox s'écrit :

HClO + 2 e + H+    Cl + H2O.

Comme exemple de réaction redox avec le HClO, voici un exemple en électrochimie :

« Soit l'équation suivante qui décrit la réaction se déroulant dans une pile électrochimique » :

2 Cr2+(aq) + HClO(aq) + H+ → 2 Cr3+ + Cl + H2O.

Les demi-réactions redox sont :

2 Cr2+ → 2 Cr3+ + 2 e
HClO + 2 e + H+    Cl + H2O.

On peut conclure que cette réaction peut aisément faire fonctionner une pile électrochimique avec le réactif chromé comme électrode positive et le réactif chloré comme électrode négative.

Cet agent actif est à l'origine du pouvoir blanchissant de l'eau de Javel. L'ion Cl est son réducteur conjugué. On définit le couple redox ClO / Cl. La réaction de réduction de l'ion hypochlorite ClO s'écrit :

ClO + 2 H3O+ + 2 eCl + 3 H2O.

La décomposition de l'eau de Javel en ion hypochlorite et acide hypochloreux dépend fortement du pH du milieu : à des pH supérieurs à 8, l'eau de Javel perd de son activité désinfectante car elle ne libère plus que 25 % (environ) d'ion biocide ClO. Il faut alors avoir recours à un complément, le brome par exemple.

Notes et références

  1. (en) Albrich, J. M., C. A. McCarthy et J. K. Hurst, Biological reactivity of hypochlorous acid: Implications for microbicidal mechanisms of leukocyte myeloperoxidase, Proc. Natl. Acad. Sci., États-Unis, 1981, 78:210-214.

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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Ajax (marque)

 
 
 
 
Logo d'Ajax

Ajax est une marque de produits ménagers appartenant au groupe Colgate-Palmolive. Depuis de nombreuses années[Quand ?], le produit n'a pas changé de logo. Divers produits nettoyants existent sous la marque Ajax. La plupart sous forme liquide, mais aussi sous forme de crème ou de poudre.

Références

 

Gel douche

 
 
 
 
Flacons de gel douche.

Un gel douche est une préparation liquide utilisée pour nettoyer le corps lors des douches et bains, dont l'objectif est semblable à celui du savon mais présenté sous forme liquide. Ils ne doivent pas être confondus avec les savons liquides car ils ne contiennent pas d'huile saponifiée. A la place, ils contiennent des détergents tensioactifs synthétiques dérivés soit du pétrole, soit de plantes.

Les deux composants principaux des gels douche sont l'eau (80-90 %), suivi des tensioactifs (5-15 %). Ils ne contiennent pas de savon1. Pour le reste (environ 5 %) on trouve des actifs apaisants, parfums, colorants, agents de texture et des conservateurs indispensables pour limiter la prolifération bactérienne dans ce produit liquide1. Les gels douche ont une valeur de pH neutre, plus faible que celui du savon traditionnel, ce qui assèche moins la peau. Il convient de vérifier si le gel douche contient des ingrédients réputés toxiques, irritants ou allergisants1,2.

Les agents lavants du gel douche dits « de surface » sont de bons agents moussants. Ils produisent une mousse abondante. Ils sont également de bons émulsifiants qui favorisent la stabilité du mélange. Leur propriété détergentes vont lessiver les lipides de la peau (film hydrolipidique), parfois trop, au point de décaper à l’excès l’épiderme1.

Comme tous les produits cosmétiques les gels douche commercialisés dans l'Union européenne doivent répondre à la norme européenne de 2009, régulièrement modifiée3 transposée dans la loi et la réglementation française4,5.

L'Union fédérale des consommateurs-Que Choisir tient à jour un dossier relatif aux ingrédients indésirables dans les cosmétiques. Au un total de 9 978 gels douche différents, présents sur le marché français ont fait l'objet d'une évaluation selon cinq niveaux de risques pour quatre catégories d'usagers différentes1,6.

Références

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Shampooing

 
 
 
 
Trois flacons anciens de shampoing « SHAMPOO » (début XXe siècle).

Le shampooing ou shampoing1 est un produit cosmétique présenté généralement sous forme de liquide, crème, solide ou poudre, formulé à partir de substances tensioactives permettant de nettoyer la chevelure et éventuellement de traiter le cheveu.

Outre la présence de produits chimiques avérés ou suspectés néfastes pour l'environnement, il a été montré que l'utilisation trop fréquente de shampooing a une action décapante sur le sébum, huile naturellement produite par le cuir chevelu.

Étymologie et origine

 

Le mot shampoo date en anglais de 1762, où il avait le sens de « masser ». Le mot était emprunté à l'anglo-indien shampoo, qui venait à son tour du hindi chāmpo (चाँपो /tʃãːpoː/), l'impératif de chāmpnā (चाँपना /tʃãːpnaː/), « huiler, masser les muscles », et qui était dérivé lui-même du mot sanskrit / hindi chāmpnā (चाँपना /tʃãːpnaː/), désignant les fleurs de la plante Michelia champaca (famille des Magnoliaceae) traditionnellement utilisées pour faire des huiles odorantes pour cheveux. Les Indiens s'en servaient pour s'enduire les cheveux et les faire briller.

Kasey Hebert fut le premier producteur connu de shampooing et c'est à lui qu'on en attribue actuellement l'origine. Il vendait son premier shampooing, « Shaempoo » dans les rues de Londres, sa ville natale.

Le terme et le service ont été présentés par Sake Dean Mahomed (en), né à Patna en Inde, qui ouvrit à Brighton en 1814 un bain shampooinant sous le nom de Bains de vapeur indiens de Mahomed2. Ses bains ressemblaient à des bains turcs où les clients recevaient un traitement indien de champi, c'est-à-dire de shampooing, ou des massages thérapeutiques. Son service fut apprécié ; il reçut cette haute distinction d'être fait chirurgien shampouineur de George IV comme de Guillaume IV.

Utilité

La peau est un organe très important qui est chargé de laisser passer la transpiration, tout en empêchant les corps étrangers de pénétrer dans l'organisme. Ces corps étrangers incluent poussières, microbes et molécules toxiques. Le corps étant constitué à 80 % d'eau, la peau doit se prémunir du dessèchement (qui se traduit par des gerçures voire des crevasses). C'est pour cela que la sueur s'accompagne d'une sécrétion d'un corps gras : le sébum. Il permet donc à la peau de maintenir son taux d'humidité, et donc de rester douce, souple et intègre. Malheureusement, comme tout corps gras, le sébum a tendance à s'imprégner des corps étrangers en contact avec la peau. S'il n'est pas évacué, il se forme à la surface de la peau une couche épaisse et noirâtre de sébum mélangé de poussières, de bactéries et de substances plus ou moins toxiques : c'est la crasse. Devenir crasseux pose des problèmes d'hygiène (multiplication des bactéries et odeurs associées), et de salissures des vêtements (cf. cols de chemises).

Au niveau du cuir chevelu, le sébum protège également les cheveux en enduisant les écailles et surtout l'espace entre les écailles d'un film protecteur. Ce film a deux intérêts :

Au fil des jours, le sébum va s'accumuler dans les cheveux, surtout dans les parties proches du cuir chevelu. Les mouvements des cheveux contribuent également à l'étalement de ce sébum. Plus la quantité de sébum augmente, plus le film devient épais. Les cheveux deviennent « gras » et ont tendance à se coller entre eux, s'alourdir, donnant un effet « mouillé » inesthétique. Selon les profils de peau, la production de sébum est plus ou moins abondante.

Utilisation

Shampooing lavant à base de détergent

Le lavage de base se fait à l'eau (solvant). Mais l'eau seule ne se mélangeant pas avec un corps gras, il est nécessaire d'y ajouter un agent dispersant (détergeant), lui permettant de dissoudre le sébum (et les saletés incrustées) des cheveux et du cuir chevelu. Le shampooing s'applique en massant sur les cheveux mouillés, ce qui permet d'augmenter mécaniquement l'efficacité du lavage. On masse le cuir chevelu sans trop frotter les cheveux. Il est inutile d'attendre qu'il agisse et il est déconseillé de faire 2 lavages successifs car l'agression du second lavage sera beaucoup plus forte. Pour faciliter le lavage, il est recommandé d'utiliser de l'eau chaude (augmentation du pouvoir solvant de l'eau), cependant, la chaleur dilatant les pores et stimulant les glandes sébacées, le cuir chevelu peut répondre en produisant davantage de sébum.

Il faut rincer abondamment pour limiter les résidus de shampooing dans les cheveux.

La fréquence normale du lavage des cheveux devrait-être tous les 2 à 3 jours. Pour les cheveux secs ou longs, les lavages devront être espacés (1 fois par semaine), tandis que pour les cheveux gras, augmenter la fréquence risque de stresser davantage le cuir chevelu qui va graisser encore plus vite.3

Inconvénients

Le lavage a deux conséquences : assécher le cheveu et irriter le cuir chevelu.

Le problème de la peau, c'est qu'elle est elle-même constituée de cellules dont la paroi est constituée de lipides. Pour faire une image, si on schématise à l'extrême, nos cellules sont littéralement des bulles de graisses contenant de l'eau. Toute la difficulté réside alors dans la capacité du détergeant à dissoudre le sébum sans dissoudre la paroi cellulaire. Actuellement[Quand ?] aucun détergent n'est parfaitement sélectif. C'est pourquoi tous les détergents des shampooings sont dits irritants : ils altèrent les cellules de l'épiderme en créant des irritations (destruction de cellules ou désolidarisation de cellules) qui deviennent des brèches notamment pour les différents produits chimiques en contact avec la peau. Le rôle du fabricant de shampooing lavant à base de détergent va être de trouver un produit peu irritant, puis de lui ajouter des agents permettant de limiter les potentielles irritations.

C'est pourquoi également, tous les shampooings sont porteur de règles de sécurités en cas de réaction allergiques ou de projection dans les yeux. Il est aussi recommandé de changer régulièrement de marque de shampooing pour varier les produits appliqués et limiter la sensibilisation du cuir chevelu.

Si on enlève trop régulièrement le sébum par des shampooings, le cuir chevelu va se dessécher, conduisant souvent ce dernier à augmenter la production de sébum pour compenser. Outre la présence de produits chimiques avérés ou suspectés néfastes pour l'environnement, il a été montré que l'utilisation fréquente de shampooing a une action décapante sur le sébum, huile naturellement produite par le cuir chevelu. Ceci conduit à une sur-activation des glandes sébacées, ce qui graisse alors plus rapidement les racines des cheveux. Selon Michelle Hanjani, une dermatologue de l'université Columbia, une diminution graduelle de l'utilisation du shampooing permettrait de faire diminuer progressivement la production de sébum et réduirait donc l'aspect graisseux du cuir chevelu4.

Soins complémentaires

Le shampooing est souvent l'étape principale du traitement du cheveu. Il en existe d'autres, complémentaires ou à visées esthétiques :

Autres shampooings

Bien que cette approche paraisse peu attirante dans un premier temps, de plus en plus de personnes tentent l'expérience en utilisant d'autres techniques de lavage5 :

Adaptation aux types de cheveux

Selon les types de cheveux, certaines formulations sont déconseillées et d'autres conseillées. Les informations donnés ici sont à titre indicatif et peuvent être combinées.

Cheveux normaux

Les cheveux normaux sont sains, brillants, sans fourches ou cassures. Les shampooings pour cheveux normaux sont censés être les plus neutres au niveau de la formulation.

Cheveux secs

Les cheveux sont secs car ils ne sont pas assez graissés par le sébum. Trois facteurs peuvent expliquer cela :

Les shampooings pour cheveux secs contiendront donc :

Cependant, l'effet naturellement détergeant du shampooing nécessitera d'appliquer un soin de graissage sous forme de masque pour plus d'efficacité. Ceci est d'autant plus vrai pour les cheveux ondulés et crépus (le masque gras est indispensable).

Cheveux fragiles ou abîmés

Les cheveux fragiles ou abîmés (fourches, cassures, etc.) sont souvent ternes. Les deux causes de cette fragilité sont :

Ces cheveux vont avoir besoin d'une armure de protection qui va les protéger et les lisser. Actuellement[Quand ?] les shampooings les plus efficaces utilisent des formulations à base de silicone et de corps gras, qui va les protéger plus efficacement.

Attention, malgré les formules marketing, il n'existe pas de shampooing réparateur. Toute partie du cheveu endommagée le restera jusqu'à sa coupe. Le but du shampooing est de colmater les brèches (avec du silicone essentiellement).

Cheveux frisés

Les cheveux frisés nécessitent des soins particuliers afin d'entretenir leur volume et leur boucle. L'humidité joue un rôle important dans l'hygiène des chevelures bouclées. Les shampooings dédiés évitent donc le silicone, qui contribue à faire perdre leur naturel aux cheveux bouclés en empêchant leur hydratation naturelle.

Cheveux fins

Les cheveux fins une fois lavés créent souvent un effet « manque de volume ». En effet les cheveux en se frottant créent naturellement de l'électricité statique (charges négatives), lors du shampooing, les tensioactifs anioniques vont neutraliser ces charges négatives et les cheveux vont moins se repousser, d'où la perte de volume. La solution est donc de rajouter les agents chargés négativement (notamment sous la forme d'agents cationiques), pour recréer du volume. Les cheveux fins ont également une tendance à se dessécher plus vite, d'où une formulation des shampooings moins intense en silicone. Une autre raison est que le silicone en excès peut alourdir le cheveu, et particulièrement les cheveux fins.

Cheveux gras

Les cheveux gras sont souvent la conséquence d'un excès de sébum. Les shampooings pour cheveux gras auront donc des agents détergents plus puissants (pour éliminer la graisse). Cependant, ces shampooings ont tendance à irriter et dessécher le cuir chevelu… qui va avoir tendance à sécréter encore plus de sébum (cercle vicieux). Ces shampooings vont éviter d'utiliser du silicone (qui empêche le sébum de pénétrer contribuant à rendre le cheveu plus gras).

Cheveux colorés

Les cheveux colorés ont tendance à se ternir (oxydation de la couleur), et ses écailles ont tendance à s'ouvrir (affaiblissant le cheveu et augmentant l'oxydation). Il est donc nécessaire d'avoir un soin qui va :

Pellicules

En cas de pellicules, deux causes peuvent exister :

Poux

Les shampooings anti-poux font partie des solutions médicamenteuses permettant de lutter contre la pédiculose du cuir chevelu.

Pour les animaux

Pour les animaux de compagnie ou de concours, des shampooings spécifiques évitent notamment des irritations et plaques rouges. En effet, la peau des chiens et chats a un pH différent de la peau humaine.

Ingrédients

Histoire

Dans l'Égypte antique, le shampoing était fait d'acide citrique, un peu de savon et de l'eau7.

Des temps anciens à ce jour, les Indiens ont utilisé différentes formules de shampooings en se servant de plantes comme le neem, l'acacia Concinna ou la noix de lavage, le henné, le bael, la bacopa monnieri, le fenugrec, le babeurre, l'amla, l'aloès et l'amande en combinaison avec quelques composantes aromatiques comme le santal, le jasmin, le curcuma, la rose et le musc.

Dans les premiers temps du shampooing, les coiffeurs anglais faisaient bouillir des paillettes de savon dans de l'eau avec des plantes afin de donner lustre et fragrance aux cheveux.

À l'origine, les premiers shampooings étaient à base de savon noir et de cristaux de soude ; tous deux contiennent des tensioactifs (détersifs). Ils laissaient souvent un dépôt blanchâtre. Les cheveux pouvaient rapidement devenir poisseux et emmêlés. Il faudra attendre le shampooing moderne, celui que nous connaissons aujourd'hui, pour régler ces problèmes. Une formule améliorée a d'abord été proposée au cours des années 1930 avec Drene, le premier shampooing synthétique (et non-savonneux). Puis, Eugène Schueller, de L'Oréal lance en 1931 un shampooing à base de matières synthétiques, le Platinosel, qui laisse les cheveux propres et soyeux. En 1934, c'est au tour de Dop, premier shampooing grand public8.

Shampooings professionnels

Les shampooings professionnels diffèrent peu des shampooings grand public. Ils possèdent quelques atouts cependant :

Additifs liés au marketing

Aux agents détergents, le fabricant va ajouter des éléments de conservation (pour éviter que le shampooing ne se dégrade), et des agents « commerciaux », non liés directement au shampooing mais facilitant sa vente (colorants, parfums, texture , etc.).

Les agents détergents utilisés ont une mousse éphémère, il leur est fréquemment ajouté des agents moussants (détergents peu efficaces mais moussant beaucoup) pour que la mousse soit plus généreuse et surtout plus persistante.

Composition des shampooings modernes

La composition des shampooings suit le format définit par l'International Nomenclature of Cosmetic Ingredients (INCI)9.

De nos jours[Quand ?], un shampooing contient :

Inconvénients et polémiques à l'égard des shampooings détergents

Impact environnemental

Les shampooings, en raison de leur concentration en tensioactifs, colorants, parfums et substances biocides sont à éviter dans le milieu naturel.

Impacts sanitaires

Outre l'inconfort en cas de contact avec les yeux10, des personnes développent des allergies aux shampooings ou à certains de leurs composants, en particulier semble-t-il au laurylsulfate de sodium (sodium lauryl sulfate, SDS) dont on sait au moins depuis les années 1990 qu'il est un irritant pouvant causer des dermatites et un prurit11 (plus ou moins selon l'âge et la personne)11,12,13. Et on a récemment (2021) démontré que sous la douche des quantités significatives de microparticules/aérosols de shampooings sont inhalées et peuvent atteindre les poumons, alors que sous cette forme, la toxicité de ces molécules n'a pas été testée14

Selon l'Occupational Safety and Health Administration (OSHA), le NTP (National Toxicology Program, United States Department of Health and Human Services) et le CIRC (Centre International de Recherche sur le Cancer) ainsi que la CTFA (Cosmetic, Toiletry and Fragrance Association), ou encore l'American Cancer Society, le SLES (Sodium lauryl ether sulfate, dénomination INCI : sodium laureth sulfate) n'est pas cancérigène en dépit d'une rumeur qui a circulé à la fin des années 199015.

Le SLES est réputé légèrement moins irritant que le SDS, mais pourrait être dangereux car non métabolisable par le foie[réf. nécessaire].

Au-delà d'une certaine dose, le SDS est facteur d'ulcères aphteux ; référencé dans certains pays comme « rongeur de plaie »16,17, mais certains fabricants pourraient le préférer aux SLES (qui sont moins irritants) en raison d'un moindre coût.

Certaines souches de poux ont développé des résistances aux shampooings antipoux18 et ces derniers pourraient peut-être accroître le risque de leucémie aiguë de l'enfant19.

Polémiques

Les shampooings contiennent des ingrédients qui, s'ils ne sont pas adaptés au cheveu, au cuir chevelu et au mode de vie (fréquence de lavages) de leurs utilisateurs, peuvent avoir des effets indésirables. Ces effets indésirables sont souvent :

Souvent les utilisateurs critiquent ces produits alors que leur usage nominal ne pose pas de problème, apparemment... selon les dires des fabricants (propos polémiques). Les critiques sont aussi formulées par les producteurs « biologiques » pour jouer sur la peur collective (préexistante parmi les consommateurs) quant à l'utilisation des produits chimiques (et donc accroître leur marché). Il faut faire attention car certains produits « biologiques » peuvent être également très agressifs (notamment en cas d'allergie).

Parabènes et isothiazolinones

Les conservateurs sont obligatoires (législation) notamment pour empêcher les shampooings de moisir. Cependant les conservateurs sont agressifs. Il existe actuellement trois familles de conservateurs :

Sulfates

Les sulfates font polémique parce qu'ils sont détergents…, mais c'est aussi la raison qui fait qu'on les emploie. Certains sont plus agressifs. Mais si les lavages ne sont pas trop rapprochés et que le sujet n'est pas trop sensible, ils ne posent pas de problème. Sinon, des formules lavantes moins efficaces, mais sans sulfates arrivent de plus en plus sur le marché pour satisfaire à la demande grandissante.

Mouvement No-poo

Le mouvement no poo (de l'anglais : no shampoo) consiste à arrêter l'utilisation du shampooing dit « chimique » pour le remplacer par des produits naturels, ayant moins de conséquences sur la santé et l'environnement.

Notes et références

  1. H. Collignon et F. Menegaux, Exposition aux pesticides d'usage domestique et risque de leucémie aiguë chez l'enfant, Médecine & enfance, 2006, 26(6), 338-340 (résumé [archive])

Voir aussi

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