Cuisinière à gaz
Une cuisinière à gaz, ou gazinière (néologisme forgé sur gaz et cuisinière) est un appareil utilisé dans les cuisines, permettant la cuisson alimentaire à partir de gaz naturel, de gaz de pétrole (butane, propane) ou gaz de ville.
Fonctionnement
Le gaz est détendu puis est mélangé à l'air par un injecteur et brulé à la sortie en fonction de la quantité d'air envoyé dans le mélange.
Histoire
Les cuisinières apparaissent début XIXe siècle avec les gaz manufacturés. Elles débarrassent les ménagères de la tâche ingrate de maintenir la cuisinière à charbon allumée ce qui en été constituait en plus, une source de chaleur difficilement supportable. Toutefois dans les années 1930-2000 on utilise encore la cuisinière à charbon avec éventuellement en appui un réchaud électrique ou au gaz. Pour les plats plus modestes on utilise le réchaud, pour les plats de choix on maintient la cuisinière à charbon allumée. La réussite de la cuisine nécessite donc le maintien de la chaleur constante dans le four et implique selon le cas de ralentir ou de pousser le feu, soit de surveiller le feu en permanence1.
Le gaz apporte donc un progrès indéniable.
En Angleterre
La découverte, d'un gaz obtenu par distillation de la houille, aux alentours de 1800, et les recherches et inventions conjuguées du Français Philippe Lebon (gaz de bois), de l'Anglais William Murdoch et de l'Allemand Frédéric-Albert Winsor affirmeront le gaz comme moyen d'éclairage industriel, public et ensuite privé. En 1812, Frédéric-Albert Winsor fonde la Gas Light and Coke Company (aussi connue sous le nom de "Westminster Gas Light and Coke Company") qui produit du gaz et du coke. C'est la première compagnie de gaz manufacturé. Le gaz de houille d'abord utilisé pour l'éclairage, servira ensuite pour les turbines et moteurs, la cuisine et le chauffage, souvent fournis aux ménages par un système de distribution par canalisations appartenant aux municipalités.
Les premières gazinières sont apparues dès les années 1820. James Sharp déposa un brevet pour une gazinière à Northampton en Angleterre en 1826 et ouvrit une usine de fabrication en 1836.
Au Crystal Palace à La Great Exhibition of the Works of Industry of all Nations à Londres en 1851, vitrine de la puissance britannique d'époque victorienne, une gazinière fut exposée au public mais ce n'est que dans les années 1880 que la technologie devint un succès commercial. La lenteur du développement du réseau de gaz et la réticence face à l'entrée de la science dans les cuisines peut expliquer pourquoi la gazinière n'a pas obtenu un succès immédiat:
« Parmi les exposants à l'exposition industrielle se trouvait M. James Sharp, de Southampton. Il y a vingt-cinq ans, il a inventé un appareil de cuisson à gaz. Grâce à celle-ci, un dîner peut être cuit de manière parfaite et avec la plus grande précision, sans exiger beaucoup d'attention, ou augmenter la température de l'appartement dans lequel il est placé. Même au prix élevé du gaz à cette époque, le coût de la cuisson par cet appareil était insignifiant comparé à celle de la cuisson par la méthode ordinaire. Un nombre important de personnes prit l'habitude de visiter l'inventeur afin de voir l'appareil en fonctionnement; les témoignages flatteurs qu'il a reçus, les contacts qu'il eut avec des hommes fortunés, le convainquirent d'en entamer la fabrication en grand nombre. M. Sharp parcourut une grande partie du pays, donnant des conférences sur les avantages économiques de la cuisson au gaz, et expliquant les principes scientifiques sur lesquels son appareil a été construit. Un grand nombre furent vendus, et tous ceux qui l'ont essayé n'ont rien trouvé à redire de l'appareil. Toutefois, la méfiance, quant à l'introduction de la science dans la cuisine, le refus des compagnies de gaz d'assurer les approvisionnements en gaz, ont empêché l'adoption plus générale de l'appareil, et les spéculations quant à la fabrication en série ont échoué. D'autres personnes, cependant, récoltent maintenant les bénéfices de l'invention, et la cuisson au gaz est désormais courante dans les hôtels et maisons d'habitation, bien que les appareils actuellement en usage sont inférieurs à l'original(...) Les revues scientifiques exhortent à l'adoption de la cuisson au gaz, sous le rapport du confort et de l'économie.
M. Sharp a maintenant préparé, pour la grande exposition de 1851, un appareil de cuisson à gaz de construction supérieure. Dans les quatre pieds carrés, au rez-de Crystal Palace, il a installé un appareil qui peut cuisiner un dîner pour 100 personnes avec 2 dollars de gaz à son prix actuel. Un enfant peut presque s'en occuper, et par ailleurs la température de l'appareil n'augmente pas alors que la cuisson est en cours3. »
Bientôt un four sera intégré dans la base et la taille sera réduite pour que l'ensemble puisse facilement entrer dans une cuisine.
En 1912, le suédois Gustaf Dalén (Prix Nobel de physique 1912), fondateur de la société AGA a perdu la vue dans une explosion en développant son invention antérieure, un substrat poreux pour stocker des gaz, Agamassan. Contraint de rester à la maison, Dalen découvre que sa femme est épuisée par les travaux de cuisson. Bien qu'aveugle, il entreprend d'élaborer un nouveau poêle facile à utiliser. C'est l'AGA cooker (en:AGA cooker). La cuisinière est introduite en Angleterre en 1929, et sa popularité est telle dans certaines couches sociales de la société anglaise (les propriétaires de moyennes et grandes maisons de campagne, les en:English country house) qu'elle a conduit à la création du terme «AGA Saga» (en:Aga saga) dans les années 1990, se référant à un genre de fiction se passant dans une société de classe moyenne supérieure stéréotypée.
En France
Entre 1785 et 1786, l'ingénieur Philippe Lebon invente le gaz d'éclairage en France. Mais sa tentative d'industrialisation est un échec. En 1816, la compagnie de Winsor arrive à Paris et contribue à l'éclairage de Paris. En 1860, les usines sont au nombre de sept, lesquelles, avec des forces de production différentes, concourent toutes à l'éclairage de Paris4.
De 1860 à 1959, la consommation de gaz passe à Paris de 62 à 716 millions de m3. L’indice de consommation par habitant base 100 en 1860 monte à 828 en 1960. Jusqu’au tournant des deux siècles, le gaz est d’éclairage pour l’essentiel. En 1905, la consommation de gaz de jour s’élève à 43 % des ventes. C’est dire que la force motrice et surtout les usages calorifiques, qu’ils soient domestiques (chauffage de l’eau, cuisson) ou artisanaux, prendront désormais le pas sur la fourniture de lumière5.
Après la Première Guerre mondiale une part importante des abonnés (80 %) est raccordée aux conduites montantes des immeubles qui rentabilisent le réseau. Le gaz développe ses applications domestiques, à la cuisine, pour cuire et chauffer l’eau, ou comme mode de chauffage central. En amont de ce dynamisme commercial, l’action que mène la Société du gaz de Paris dans ses douze magasins d’exposition ou aux salons des arts ménagers est très efficace, de la promotion des appareils à l’organisation de concours culinaires5.
En 1934, la Société du gaz de Paris lance un concours de création d’un modèle spécifique de cuisinière d’où sort avec succès la Gazinière, présentée au Salon des arts ménagers de 19355.
Le gaz naturel
Les premières utilisations modernes du gaz naturel sont apparues aux États-Unis vers 1820 pour l'éclairage public. Depuis la fin de Seconde Guerre mondiale mais surtout à partir des années 1960, l'usage du gaz naturel se répand à travers le monde et supplante progressivement le gaz de houille. Le gaz naturel nécessitera des aménagements particuliers de tout son réseau de distribution, appareils de chauffe et autres, méthode de stockage et de transport. En Europe, c'est la découverte des premiers gisements en France (les gisements de gaz naturel de Lacq) et aux Pays-Bas (champ de gaz de Slochteren) ainsi que la mise au point de méthodes de transport longue distance qui permet l'expansion du gaz naturel6.
Le butane, le propane et le gaz de pétrole liquéfié
Risques et enjeux
Risques écologiques et énergétiques
Les 40 millions de gazinières produisent aux États-Unis autant de gaz à effet de serre que 500 000 voitures à essence. Entre 0,8 et 1,3% du gaz consommé n'est pas brulé et s'échappe donc dans l'atmosphère ce qui contribue aux émissions de méthane qui est un gaz à effet de serre bien plus puissant (pour un même volume) que le CO27′8
Risques sécuritaires
Les cuisinières au gaz peuvent constituer des risques d'explosions et incendie notamment si elles sont mal entretenues9.
Risques sanitaires
La combustion du gaz fossile dégage des oxydes d'azote (NOx) qui contribue à la pollution intérieure. Ces composés chimiques peuvent provoquer des problèmes respiratoires7′8.
Alternatives
Il existe diverses alternatives au gazinière, notamment les plaques à induction dont l'efficacité énergétique est bien meilleure :
Fabricants notables
- AGA firme suédoise fondée en 1912 par le suédois Gustaf Dalén (Prix Nobel de physique.
- Smeg est un fabricant d’électroménager haut de gamme situé à Guastalla, un village de la Province de Reggio d'Émilie en Italie. En 1956, Smeg a introduit l’ « Elizabeth », l’une des premières cuisinières à gaz avec allumage automatique, thermocouple dans le four et programmateur de cuisson.
Notes et références
- Alain Gras, Bernward Joerges, Victor Scardigli. Sociologie des techniques de la vie quotidienne. Éditions L'Harmattan, 1992. Google Books [archive]
- Louis Figuier. Les merveilles de la science, ou Description populaire des inventions modernes Livre numérique Google [archive]
- Eliakim Littell, Robert S. Littell, Making of America Project; The Living age, Volume 28. Littell, son & company, 1851 (Livre numérique Google [archive])
- Charles Adolphe Wurtz, Jules Bouis. Dictionnaire de chimie pure et appliquée: comprenant la chimie organique et inorganique, la chimie appliquée à l'industrie, à l'agriculture et aux arts, la chimie analytique, la chimie physique et la minéralogie, Volume 2. Hachette, 1870(Livre numérique Google [archive])
- Williot Jean-Pierre, « La respiration des gazomètres ou la consommation de gaz manufacturé à Paris de 1860 à 1960 », Flux, 2003/1 n° 51, p. 83-88 sur http://www.cairn.info/revue-flux-2003-1-page-83.htm [archive] cairn.info
- Gérard Sarlos, Pierre-André Haldi, Pierre Verstraete: Systèmes énergétiques: Offre et demande d'énergie : méthodes d'analyse. PPUR presses polytechniques, 2003Livre numérique google [archive]
- « Les gazinières, un danger caché pour la santé et l'environnement » [archive], sur ConsoGlobe, (consulté le )
- LIBERATION, « Mêmes éteintes, les gazinières ont des émissions nocives pour l’environnement et la santé » [archive], sur Libération (consulté le )
- « Les risques liés à une cuisinière au gaz » [archive], sur www.m-habitat.fr (consulté le )
Voir aussi
Articles connexes
- Cuisinière (appareil)
- Gaz manufacturé
- Liste des ustensiles de cuisine
- Plaque chauffante
- Cuisson
- Primus
Plaque électrique
Une plaque électrique est un appareil à base de résistance électrique permettant de chauffer les aliments.
La plaque électrique évite le recours au gaz de ville ou au butane qui présentent des risques particuliers (asphyxie, explosion, etc.) et ne sont pas toujours disponibles facilement.
Fonctionnement
Le courant électrique circulant dans la résistance chauffe celle-ci par effet Joule. Cette chaleur peut être modulée en faisant varier l'intensité du courant électrique. Un thermostat coupe l'alimentation de manière régulière de façon à conserver une température proche de celle désirée. Un voyant lumineux est souvent couplé à ce processus afin que l'utilisateur puisse suivre ces coupures.
La chaleur de la résistance est transmise à la plaque chauffante à proprement parler, qui peut être en fonte ou en divers autres matériaux tel qu'une pierre dans la pierrade. Le matériau absorbe la chaleur et la diffuse vers le récipient ou l'aliment à chauffer.
Caractéristiques
La température des plaques peut aller de 60 à 220 °C1.
Vocabulaire régional
La plaque électrique est :
- la taque électrique ou la taque de cuisson des francophones de Belgique.
Notes et références
- Régime de chauffe des plaques de cuisson [archive], sur deluxe.fr, consulté le .
Voir aussi
Articles connexes
Plaque à induction
Énergie |
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Utilise |
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Les plaques à induction sont des plaques de cuisson fonctionnant à l'électricité et dont le mécanisme de chauffage est basé sur le principe des courants de Foucault et utilise donc le principe d'induction électromagnétique.
Description
Dans ce type de plaque, un inducteur bobiné avec du fil de Litz est placé sous une surface en vitrocéramique. Lorsqu'il est parcouru par un courant électrique alternatif (modulé en fréquence, typiquement aux alentours de 25 kHz), cet inducteur génère un champ magnétique variable qui, à son tour, induit des courants électriques dans le métal du récipient posé sur la plaque. Les pertes par courants de Foucault et par hystérésis produites dans ce métal — qui doit être ferromagnétique, avec une perméabilité magnétique élevée — génèrent l'énergie thermique (chaleur) par effet Joule.
Historique
Avant les années 1980, en France, des tables à induction puissantes (plusieurs kilowatts), existaient déjà à destination des professionnels (cuisiniers, restaurateurs). Leur handicap consistait en un prix et un volume dissuasifs pour le particulier. Des tables à induction plus petites existaient également, au Japon par exemple ; par contre, elles étaient peu puissantes (moins de 1 kW) et uniquement posables (c'est-à-dire non encastrables). Or, le Marché européen de l'électroménager encastrable se développait de façon considérable à cette époque. C'est dans les années 1980 que le département recherche et développement de la CEPEM (Compagnie Européenne de l'Electroménager, 45140, St Jean de la Ruelle, France ; Société du Groupe Thomson), avec les laboratoires électroniques de Thomson à Villingen (Allemagne) releva le défi de développer une table à induction à la fois puissante (3 kW) et encastrable (c'est-à-dire suffisamment mince pour être placée au-dessus d'un four ou d'un tiroir de cuisine). Il fallait également parvenir à un prix public abordable, à un pilotage fin de la puissance (de 50 W à 3 kW), et à une fiabilité et sécurité maximales (détection d'absence de récipient, des températures élevées, limitation des perturbations électro-magnétiques aux abords de la table, etc.). Plus d'une vingtaine de brevets furent pris (entre autres)1,2,3,4,5,6,7,8, et la première plaque à induction encastrable grand public fut commercialisée au début des années 1990 par des marques du Groupe Thomson (Sauter, Thermor...)9,10.
- En 2017 et en France par exemple, où le taux d'équipement des ménages en plaques de cuisson est de 61 %, la table à induction représente près de 56 % des plaques de cuisson installées11.
Aujourd'hui, les déclinaisons visuelles, utilitaires, et techniques de la plaque à induction, se sont multipliées.
Avantages
Sécurité
La surface de la plaque reste relativement froide : elle n'est chauffée que par le rayonnement et la conduction de la chaleur du récipient qu'elle supporte. Il y a ainsi moins de risques de se brûler en touchant la plaque après retrait de l'ustensile. Les parois du récipient sont aussi moins chauffées, ainsi qu'un éventuel couvercle. D'autre part, il n’y a pas de risques d'explosion, de fuites de gaz, d'intoxication, comme avec la table gaz.
Nettoyage
Le nettoyage de la surface vitrocéramique est facile car, en cas de débordement, les salissures ne brûlent pas sur la plaque qui chauffe peu. D'autre part, la plaque est plate et sans recoins (touches de commandes tactiles souvent).
Efficacité, rendement, coût à l'usage
La chaleur étant produite sans intermédiaire directement dans le fond du récipient, il en découle12 :
- une moindre dispersion énergétique et une moindre dispersion de chaleur dans la cuisine,
- une absence d'inertie thermique (à l'instar du gaz). Pour la cuisine, la puissance de chauffe cesse immédiatement dès que l'alimentation électrique est coupée ou que le récipient est retiré.
Le rendement d'une plaque à induction est de l'ordre de 80 à 90 %. Les pertes proviennent en grande partie de l'effet Joule au sein des bobines des inducteurs dont la chaleur excédentaire est parfois dissipée à l'aide d'un ventilateur. Ce rendement est très supérieur à celui d'une table gaz (dispersion de la chaleur par les flammes dans l'air ambiant, produits de combustion), d'une table vitrocéramique à foyer radiant (à halogènes par exemple ; dispersion de la chaleur par chauffage de la plaque de vitrocéramique), ou d'une table électrique à foyers en fonte (nécessité d'un bon contact entre ustensile et foyer, chauffage de la plaque fonte).
La palette de puissance s'échelonne de 3 kW à quelques dizaines de watts (par découpage de la puissance), donc couvre tous les besoins de la cuisson.
Enfin, l'utilisation judicieuse d'une minuterie permet d'optimiser la cuisson car l'arrêt automatique programmé permet de se passer d'une surveillance.
Environnement
Du fait de leur efficience élevée, les plaques à induction permettent des économies d'énergie. Par ailleurs, leur fonctionnement purement électrique peut être alimenté par une électricité décarbonée. C'est le cas dans certains pays dont la production d'électricité est faiblement carbonée, comme la France (90 gCO2/kWh) ou la Suède (40 gCO2/kWh)13,14.
Autres
La combustion de gaz (méthane, propane, butane) produit de la vapeur d'eau et du CO2. L'humidité dégagée est importante en comparaison avec l'induction, qui ne produit que l'éventuelle vapeur produite par la cuisson des aliments.
Inconvénients
- L'inconvénient rencontré au départ par ses concepteurs, puis par les commerçants, a été l'absence de visibilité de la puissance dégagée (comme avec une taille de flamme, ou un halogène radiant). Cet inconvénient reste encore aujourd'hui un frein pour les utilisateurs plus "conservateurs".
- Un inconvénient pourrait être le surcoût initial dû à la nécessité d'avoir des ustensiles de cuisson adaptés, si l'on veut des récipients de bonne qualité (forte épaisseur par exemple), si l'on veut que ceux-ci soient en acier inoxydable (ferromagnétique dans ce cas) ou en aluminium téflonné (donc dotés d'un fond soudé en inox ferromagnétique, comme chez Tefal). Cependant, la casserolerie la moins chère, soit la tôle émaillée, est tout à fait utilisable.
- Les plaques à induction pourraient causer des dégâts aux appareils électroniques qui se trouvent à proximité très immédiate ou aux objets magnétiques posés sur la plaque allumée (carte bancaire, bande magnétique...). Elles sont déconseillées notamment pour les porteurs de stimulateurs cardiaques15. Par mesure de précaution, certains déconseillent aussi aux porteurs de prothèses électroniques, comme les implants cochléaires de trop s'approcher de ce type de plaques durant leur fonctionnement (moins de 50 cm environ)[réf. souhaitée]. Les effets sont toutefois réduits puisque l'appareil est capable de détecter la présence et la taille de la casserole avant d'alimenter les inducteurs utilisés pour la chauffe et parce que la puissance émise s'arrête lorsqu'on retire la casserole.
- Enfin, la durée de vie d'une table à induction est beaucoup plus courte que celle d'une cuisinière à gaz.
Récipients adaptés
Les ustensiles doivent être constitués d'un matériau ferromagnétique. C'est le cas des récipients à base de fer tels que l'acier ou la fonte (les casseroles en tôle émaillée par exemple). Les récipients en acier inoxydable peuvent convenir s'ils sont en inox ferromagnétique (et non austénitique, comme la plupart des inox), à tester au moyen d'un aimant. Ceux à base de cuivre, d'aluminium ou de verre ne sont pas utilisables sauf si ceux-ci possèdent un double ou triple fond compatible (double fond réalisé en acier inox ferromagnétique notamment). Aujourd'hui, une étiquette indique souvent la compatibilité avec l'induction (symbole de spire horizontale)
Toutes les casseroles ne sont donc pas adaptées aux plaques à induction. De plus, le fond doit être assez épais pour que les différences de température ne le déforment pas. Le fond du récipient doit présenter une surface parfaitement plane : un champ magnétique mal réparti sur la totalité du fond pourrait entraîner une surchauffe partielle du fond qui pourrait, par transmission de chaleur, endommager les composants électroniques de la plaque (capteurs de thermostats en particulier).
À noter qu'il est aussi possible de placer sous le récipient un disque relais permettant en principe de cuisiner avec tout type de métal16. Cependant, le rendement s'en trouve significativement réduit car proche d'une plaque chauffante ordinaire.
Notes et références
- « Dispositif de support des moyens de commande pour appareil ménager » [archive]
- « High efficiency induction cooking-range » [archive]
- « Table à induction (1990) » [archive]
- « Dispositif d'alimentation pour un appareil de chauffage à induction ... » [archive]
- « PROCEDE ET DISPOSITIF POUR LE CHAUFFAGE PAR INDUCTION DE RECIPIENTS DE DIFFERENTES DIMENSIONS » [archive]
- « Procédé et dispositif de commande de puissance pour un circuit comportant un onduleur à résonance » [archive]
- « Power control method and device for a circuit comprising a resonance inverter » [archive]
- « Induction cooking appliance » [archive]
- « SAUTER » [archive]
- « Invention, la table à induction » [archive]
- « GIFAM : tables de cuisson » [archive]
- « Comment connaître la consommation d'une plaque de cuisson ? » [archive]
- « Europe: émissions de CO2 par pays et par kWh électrique - Électricité et énergie nucléaire » [archive], sur econologie.com, Économie, écologie, énergies et société, (consulté le ).
- « Électricité décarbonée : la France figure en bonne place » [archive], sur Association (consulté le ).
- Les stimulateurs cardiaques. Brochure d'information à l'intention du patient offerte par la Fondation Suisse de Cardiologie [lire en ligne [archive]].
Voir aussi
Articles connexes
- Plaque vitrocéramique
- Ferromagnétisme
- Pollution électromagnétique
- Four à induction (fonderie industrielle)
- Portail de l’électricité et de l’électronique
- Alimentation et gastronomie
Barbecue
Le barbecue (BBQ) est un appareil de cuisson d'extérieur possédant une source de chaleur et une grille ou une broche permettant d'y faire cuire les aliments. La nourriture ainsi préparée est aussi appelée « grillade ». La cuisson est en principe réalisée en plein air.
Le mot barbecue peut aussi être utilisé pour désigner un repas, souvent festif, au cours duquel on se sert de cet appareil de cuisson.
Origine
Le terme apparaît dans la langue française dans les années 1950, par emprunt à l'anglais américain barbecue1.
L’étymologie retenue par les linguistes est la suivante : « barbecue » vient, via l'hispano-américain barbacoa, d'un mot arawak désignant une claie en bois servant à rôtir ou fumer la viande2,3. Barbecue est attesté en anglais depuis 1697 (formes anciennes : barbecu, barbacot, barbicue)4.
Catégories de barbecues
Cette section ne cite pas suffisamment ses sources (juin 2018).Il existe plusieurs sortes de barbecues :
- les barbecues à combustion — les aliments sont cuits sur des braises obtenues en brûlant du bois ou du charbon de bois ;
- les barbecues à gaz — les aliments sont cuits à l'aide de la combustion de gaz butane ou propane, directement ou à travers des pierres réfractaires ;
- les barbecues à fumée — la cuisson est réalisée dans une enceinte close où du bois se consume doucement en produisant de la fumée (la cuisson est obtenue par coagulation de l'albumine à des températures variant de 80 °C à 100 °C) ;
- les barbecues électriques ;
- les barbecues jetables, à usage unique ;
- le concept de cuisine de jardin introduit également des appareils de haut de gamme comportant de nombreuses fonctions ;
- les barbecues verticaux Dus à Raymond Garcia, inventeur français du système de retournement de gril pour le barbecue à cuisson verticale5, nommé inventeur de l'année 2007 dans l'émission L'Inventeur de l'année sur M6 et médaille d'or au concours Lépine6.
Techniques d'allumage des barbecues à charbon de bois ou à bois
Les barbecues à gaz et électrique ne présentent aucune difficulté d'allumage, contrairement au barbecue à charbon de bois ou à bois. Plusieurs techniques peuvent être utilisées : papier journal (journal chiffonné, noué ou méthode du puits de combustion qui utilise par exemple une cheminée d'allumage), produit allume-feu (naturel : briquettes de charbon de bois solide, paraffine alimentaire, amadou ; chimique : liquide allume-feu, gel allume-feu sous forme de cubes, de pâte)7,8, allume-barbecue électrique.
Toxicité
La combustion incomplète des graisses animales au contact des flammes de charbon de bois génère des benzopyrènes réputés cancérigènes. Les concentrations en benzopyrène peuvent atteindre 10 μg/kg de viande9. Un steak grillé peut ainsi contenir, en benzopyrène, l'équivalent de 600 cigarettes10.
De plus, il est plus difficile de cuire les aliments à cœur ce qui rend le barbecue inadéquat pour éliminer les éventuels parasites, notamment dans la viande11.
Barbecues dans le monde
Afrique du Sud
En Afrique du Sud, cette façon de cuire des aliments est appelé braai, et fait partie de l'« art de vivre » des Sud-Africains, notamment des blancs.
Amérique du Nord
Le BBQ est un appareil domestique typique des propriétaires de maison nord-américains. Environ 85 % des BBQ vendus sont alimentés au propane12, qui provient généralement d'une bonbonne de 20 livres (9,1 kg).
Le BBQ y est associé à une certaine forme de culture masculine13 avec des figures de proue telles Steven Raichlen14.
Pays arabes
Dans les pays arabes, cette façon de cuire des aliments est appelée chouae et fait partie de l'« art de vivre » des Arabes, notamment des nomades et ruraux.
Argentine
L'Argentine est un pays où l'élevage bovin est très important ; la gastronomie liée à la viande de bœuf fait partie de la culture des Argentins, Uruguayens et des gauchos.
Caucase
En Russie, dans le Caucase et en Asie centrale, le chachlyk est un art de vivre.
France
- Un championnat a été créé par la fédération française de cuisine en extérieur15. Depuis 2013, il a lieu aux Saintes-Maries-de-la-Mer16.
Madagascar
Roumanie
Le barbecue à la roumaine ou gratar est un phénomène social roumain.
En Roumanie, la fête est toujours synonyme de repas, de nourriture… Faire un gratar est synonyme de fête.
Sénégal
Au Sénégal, on a un art de griller la viande au feu de bois, qu'on appelle communément dibi. D'habitude, c'étaient les Maures qui faisaient cela.
Turquie
Chez les Turcs, cette façon de cuire des aliments est appelé mangal, et fait partie de l'« art de vivre » des Turcs.
Aliments à barbecue
- Brochettes
- Chipolatas et merguez
- Côtes et gigot d'agneau
- Poulet et lapin
- Camembert et munster
- Poisson
- Guimauve
- Mititei et côtelette de porc
- Chorizo
- Figatellu
- Côte de bœuf
- Entrecôte
- Faux-filet
- Rumsteck
- Boudin
- Sardine
- Andouillette
- Steak
- Aubergine, tomate, poivron, champignon ou courgette
- Côte de porc
Notes et références
- Voir sur cnrtl.fr. [archive]
- « BARBECUE : Etymologie de BARBECUE » [archive], sur www.cnrtl.fr
- Collectif, Barbecue à l'américaine by Buffalo Grill, EDI8, (ISBN 978-2-412-01581-0, lire en ligne [archive]).
« Les Espagnols, à leur arrivée sur le continent américain, ont adopté le barabicu et l'ont transformé en barbacoa. Le terme a ensuite évolué au fil des migrations vers l'Espagne, la France puis l'Angleterre. »
- Dictionnaire historique de la langue française, sous la direction d’Alain Rey, Le Robert.
- « Barbecue en pierre cuisson verticale – infos barbecue », infos barbecue, (lire en ligne [archive], consulté le ).
- « Raymond Garcia, inventeur de l'année 2007 : "L'émission a changé ma vie" » [archive], sur LExpress.fr (consulté le ).
- Sonia Collomb, Comment dire à un homme que sa braguette est ouverte, Hachette Pratique, , 480 p. (ISBN 978-2-01-230123-8, présentation en ligne [archive]), p. 306. Comment allumer un barbecue.
- Fred Geens, Trucs & Astuces : Comment accélérer l’allumage d’un barbecue au charbon, Les Rois du BBQ, (lire en ligne [archive]).
- « Le benzopyrène » [archive], Santé Canada.
- « Cuisson au barbecue | Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail » [archive], sur anses.fr (consulté le ).
- Gwenaël Vourc'h et al., Les zoonoses : Ces maladies qui nous lient aux animaux, Éditions Quæ, coll. « EnjeuxScience », (ISBN 978-2-7592-3270-3, lire en ligne [archive]), Comment se prémunir des zoonoses et vivre avec, « Prévention et traitement à l'échelle de l'individu », p. 115, accès libre.
- « Comment choisir un nouveau barbecue? » [archive]
- « Messieurs, à vos barbecues! » [archive], sur La Presse,
- « StackPath » [archive], sur www.quebecscience.qc.ca
- « Les Saintes-Maries-de-la-Mer accueillent le Championnat de France de barbecue » [archive], sur MidiLibre.fr (consulté le ).
- « Présentation » [archive], sur www.bbqfestival.fr (consulté le ).
Voir aussi
Articles connexes
- Alimentation et gastronomie
-
Assiette (vaisselle)
Caractéristiques Composé de Utilisation Usage Une assiette est une pièce de vaisselle qui permet de contenir et de servir des mets. Elle peut être en verre, en céramique (faïence, porcelaine, grès), en bois, en mélamine ou en métal. Elle est composée d'un fond plat, appelé ombilic ou bassin, et de bords inclinés (talus ou descente) et d'un marli, couronne plus ou moins horizontale ou oblique à contours variés, éventuellement festonné, et à profil droit ou galbé.
Lors de pique-niques on utilise des assiettes jetables en carton glacé, en PLA ou PSM (fabriquées à partir d’amidon de maïs), en pulpe végétale (moulée avec de la bagasse de canne à sucre et de tiges de bambou et de pailles de blé), voire en mousse de polystyrène ou en matière plastique.
Par métonymie, l'assiette peut désigner son contenu (exemple : une assiette de bouillon).
L'assiette anglaise est composée de viandes froides.
Historique
Des vestiges archéologiques d'assiettes en terre cuite, en bois, en métal et même en pâte de verre moulée, sont retrouvés dès l'Antiquité1. La vaisselle de la civilisation gréco-romaine est caractérisée par des récipients dont l'emploi et la forme peuvent être considérés avoir inspiré l'assiette, telle la phiale grecque ou la patère romaine2. Dans la civilisation arabo-andalouse, la pièce de vaisselle qui évoque le plus l'assiette est l'ataifor (es).
L'« assiette » au Moyen Âge désigne une succession de services au cours d'un repas : une assiette de viandes en sauce, une assiette de viande grillée, etc. Les aliments tels les viandes et légumes sont servis sur un tranchoir, appelé aussi tailloir : cette plaque ronde, rectangulaire ou carrée en bois, en verre ou en métal (argent ou or pour les plus riches), est garnie d'une ou de plusieurs épaisses tranches de pain rassis qui absorbent le jus des viandes, la sauce et les graisses3. Cette tranche de pain rassis est nommée progressivement tranchoir par métonymie. Le tranchoir est parfois partagé avec le voisin de table, d'où le terme de compagnon. Ce tranchoir imbibé de sauce est distribué à la fin du repas aux paysans, mendiants ou animaux1. Les tranchoirs à partir du XVe siècle subsistent uniquement sous la forme de cette plaque4. Les potages, bouillons et brouets sont mangés avec une cuillère dans des écuelles.
En Europe, l'assiette comme telle, qui n'est au fond qu'un tranchoir solide à bords relevés5, fait son apparition sur les tables des rois au début du XVIe siècle mais les tranchoirs subsistent jusqu'au début du XVIIe siècle1. Sa forme plate "assise" est à l'origine de son nom.
François Ier en commande en étain, en argent, en or, en faïence. L'engouement pour la porcelaine de Chine au XVIe siècle incite ce pays à produire des modèles décorés à l'occidentale. Elles servent surtout de symboles de richesse, présentées sur des dressoirs. La légende veut que ce soit le cardinal Mazarin qui ramène l'assiette creuse (appelée « mazarine ») d'Italie en 16536.
Pour financer ses nombreuses et ruineuses guerres contre des puissances étrangères, Louis XIV demande que soient fondus tous les objets et meubles en or et en argent du royaume7. Cette décision touche directement les services de table de l'aristocratie, qui se tourne alors vers la faïence8.
Sous le règne de Louis XV, l'industrialisation de la fabrication de pièces de vaisselle en faïence et en porcelaine permet de démocratiser l'utilisation de ces pièces. On retrouve ainsi ces assiettes sur les tables des gens du peuple qui jusque-là mangeaient dans des écuelles d'abord en bois puis en terre et en métal, les gens plus riches se distinguant dès lors par la multiplication d'assiettes selon les services (assiettes à soupe, à dessert)1.
Les assiettes en faïence, notamment celle de Nevers était un cadeau typique au XVIIIe et XIXe siècle6.
Au XXe siècle, le marché de la vaisselle de table propose des assiettes aux formes (la ronde restant la plus répandue), matières (verre, porcelaine, bois, métal, céramique, mélamine, inox, etc.) et couleurs variées1. Au début du XXIe siècle, le marché des assiettes jetables (en mousse de polystyrène, en matière plastique ou en carton) à usage unique qui répondent à un besoin de praticité, connaît des difficultés en raison de la crise économique, d'un manque de merchandising et de valorisation9.
Types
- assiette à dessert ;
- assiette à soupe, également appelée « assiette creuse » en France et « assiette profonde » en Belgique ;
- assiette montée : assiette munie d'un pied et qui est garnie de desserts divers ;
- assiette à bouillie: assiette à double fond rempli d'eau chaude pour maintenir la bouillie à température idéale ;
- assiette plate ;
- soucoupe : assiette de petit format (assiette à beurre, à pain).
Galerie
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Assiette chinoise de la dynastie Ming, période Ming Yongle (1403-1424), Honolulu Academy of Arts. -
Assiette patronymique de 1792,
Musée de la Révolution française. -
Assiette en porcelaine de Sèvres du service du palais de Fontainebleau, 1836, décors d'après Monvoisin, Sèvres - Manufacture et Musée nationaux. -
Assiette avec ses couverts, à la Maison-Blanche. -
Assiettes creuses de chez Marion Graux10
Notes et références
- Assiettes – Définition et historique [archive]
- Didier Viviers et Vinciane Pirenne-Delforge, « Chronique archéologique de la religion grecque », Kernos, no 17, , p. 268-277
- Tailloir [archive]
- L’art de la table du Moyen Age à nos jours [archive]
- Certains tranchoirs avaient déjà une bordure concave afin d'empêcher les sauces de couler
- Jean-Louis Beaucarnot, Entrons chez nos ancêtres, JC Lattès, (lire en ligne [archive]), p. 127
- Edits somptuaires de 1689,1699 et 1709.
- Bernadette Hourtolou, L'Alamanach du Landais 2009, éditions CPE, p. 122
- Marie Lejeune-Piat, « Le marché de la vaisselle jetable n’a guère le vent en poupe » [archive], sur Points de vente,
- « Marion Graux - Accueil » [archive], sur Marion Graux (consulté le )
Sources
Annexes
Articles connexes
Liens externes
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Fourchette
Caractéristiques Composé de Utilisation Usage La fourchette est un couvert de table ou un ustensile de cuisine permettant d'attraper les aliments, sans les toucher directement avec les doigts.
Elle est constituée de deux à quatre extrémités pointues, pour saisir ou ramasser la nourriture, et d'un manche pour être tenue aisément. Elle est faite d'une seule pièce ou sertie dans le manche. Elle peut être en métal, en bois, en plastique, en corne ou dans d'autres matériaux, et parfois jetable.
Historique
La fourchette est une petite fourche. De longues fourchettes pour saisir les aliments existent dans la Rome antique1. Les fourchettes actuelles sont apparues dans l'Empire byzantin, et étaient encore considérées au milieu du XIe siècle comme un raffinement extrême par l'ecclésiastique Pierre Damien2.
En Italie, elles servent à l'origine exclusivement à la consommation des pâtes ou à la découpe de viande par l'écuyer tranchant. Elles existent sur la table médiévale mais elles sont peu utilisées, les personnes prenant les aliments avec les doigts puis, progressivement, avec la pointe du couteau. Elles sont synonymes de luxe car leur manche peut être richement décoré d’ivoire ou de cristal. À la Renaissance, elles servent uniquement pour saisir les viandes dans les plats, le paysan aussi bien que le noble mangeant avec les doigts, dans son écuelle ou sur son tranchoir. Elles se répandent dans le reste de l'Europe à l'époque moderne.
Cependant, son usage est limité : en France, elle apparaît à la cour en 1574 (fourchette à deux dents dans les inventaires royaux)3, elle n'est utilisée au départ que pour consommer des poires cuites. D'après des historiens, Catherine de Médicis et Henri III auraient introduit la fourchette, déjà à la mode en Italie, à la cour royale française4 ; on dispose pourtant de traces historiques prouvant son utilisation antérieure en France : traces écrites depuis le début du XIVe siècle, archéologiques depuis le XVe siècle5. La fourchette ne sera utilisée avec régularité que lentement. Il s'agit plus d'une marque d’excentricité, car elle sert à piquer dans le plat le morceau porté ensuite à sa bouche avec ses doigts, l'usage des doigts semblant privilégié et par crainte de blessures avec les dents de la fourchette. Ainsi, Henri III sera le premier roi de France à en adopter l'usage, à titre personnel, à la suite d'un voyage à Venise où il en observe le maniement.
Le port de la fraise à cette époque va mettre en évidence l'avantage de la fourchette pour porter les aliments à la bouche et ne pas tacher ce col. La fourchette à trois dents sera de mode à la cour des Valois6. Si, à la table du roi de France Louis XIV, au XVIIe siècle, chaque personne avait une fourchette à la gauche de son assiette, on ne l'utilisait pas, car le roi préférait manger avec les doigts qu'il posait sur une serviette humide entre chaque plat. Enfin, le clergé y voyait jusqu'au XVIIIe siècle7 l'« instrument du diable8 », incitant au péché de gourmandise, sa diffusion ne commençant véritablement que dans le siècle des Lumières4.
Matériaux
Usages et coutumes
Cette section ne cite pas suffisamment ses sources (octobre 2020).Lorsque l'on prépare une table pour un repas, en France on place habituellement la fourchette pointes vers le bas. Cette habitude vient de l'époque de la Renaissance, lorsque l'usage de la fourchette est apparu. En effet, les personnes riches et de la haute société faisaient graver leurs armoiries sur le dos du manche de la fourchette. Pour que celles-ci fussent visibles par tous les convives, on mettait donc les fourchettes pointes vers le bas.
En Angleterre, la fourchette est placée dans le sens opposé, c'est-à-dire les pointes vers le haut. Par conséquent, les armoiries anglaises étaient gravées sur la face du manche de la fourchette. On trouve cette habitude également dans certaines familles françaises, notamment dans le Bordelais.
Notons que l'on place la fourchette à gauche de l'assiette, le couteau (le tranchant vers l'assiette) et la cuillère (face retournée également) à droite.
Types de fourchettes
- Fourchette à fondue
- Fourchette à poisson
- Fourchette à salade
- Fourchette de table
- Fruits de mer :
- Fourchette à crustacés, dite parfois « pelle à homard », qui se termine par deux petites dents pointues et légèrement crochues pour extirper la chair de la carapace — apparue du XIXe siècle
- Fourchette à escargots ou fourchette à bigorneaux, semblable à la fourchette à crustacés mais à peu près deux fois plus courte.
- Fourchette à huîtres, à deux ou trois courtes dents pointues dont l'une présente généralement un bord extérieur tranchant pour couper le pied des huîtres — apparue du XIXe siècle9.
- Desserts :
- Ustensiles de cuisine :
Évocation dans la littérature
- Dans son roman Le Nom de la rose, Umberto Eco décrit l'usage de la fourchette comme symbole de la puissance de l'Abbé qui accueille le narrateur et son maître10 :
« Je remarquai que, chose plutôt rare, il disposait aussi d'une fourchette de métal qui dans sa forme me rappelait les verres de mon maître : homme de haut lignage, notre hôte ne voulait pas se souiller les mains avec la nourriture, et même il nous offrit son instrument, au moins pour prendre les viandes du grand plat et les déposer dans nos écuelles. Moi je refusai, mais je vis que Guillaume accepta de bon gré et se servit avec désinvolture de cet ustensile de grands seigneurs, peut-être pour infirmer devant l'Abbé que les franciscains fussent des personnes de peu d'éducation et d'extraction très basse. »
Notes et références
- Denise Galloy et Franz Hayt, Le Monde romain, De Boeck, , p. 39.
- Judith Herrin, Byzantium: The Surprising Life of a Medieval Empire, Princeton University, , 416 p. (ISBN 978-0691143699), p. 203.
- Almanach des Français, Traditions et variations, 1994, p. 49.
- Élisabeth Latrémolière, exposition « Festins de la Renaissance », du 7 juillet au 21 octobre 2012, château royal de Blois.
- « L'étonnante histoire de la fourchette » [archive], sur www.news.uliege.be, (consulté le ).
- Michèle Barrière, « La fourchette », dans Historia, novembre 2011, p. 14.
- Siècle durant lequel son usage reste encore prohibé dans les couvents.
- Marc Lefrançois, Dans l'intimité des Rois et Reines de France, City Edition, , p. 87.
- Ministère de la Culture, Inventaire général des monuments et des richesses artistiques de la France, Principes d'analyse scientifique, Objets civils domestiques, Vocabulaire, Imprimerie nationale, Paris, 1984.
- Umberto Eco (trad. de l'italien par Jean-Noël Schifano), Le Nom de la rose, , Premier jour, « Complies ».
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- « Les différents types de fourchettes » [archive], sur laguiole-attitude.com (consulté le ).
- « L'étonnante histoire de la fourchette » [archive] [Interview de Pierre Leclercq par Sophie Moens], News & Agenda, sur ULiège, (consulté le ).
- Pierre Leclercq, « La vraie histoire de la fourchette, ce symbole de civilisation » [archive], Un jour dans l'histoire, sur rtbf.be, (consulté le ).
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Couteau
Pour les articles homonymes, voir couteau (homonymie).
Caractéristiques Composé de Utilisation Utilisateurs Boucher, cuisinier ou cuisinière, meurtrier (en)Usage Découpage, collection (en), arme d'estoc (d), arme de jetUn couteau est un outil tranchant ou une arme blanche comportant une lame (suffisamment courte pour ne pas être qualifiée de sabre ou de machette) et un manche (ou une partie de la lame réservée à cette fonction) permettant de manier l'outil sans se blesser.
Histoire
Origines
Les premiers couteaux faits de pierre, silex ou obsidienne notamment, sous forme d'éclats bruts, sont datés d'il y a environ 25 000 ans. Ils étaient parfois aussi en os. À cette époque, le couteau sert aussi bien d'outil que d'arme. Dès l'âge du bronze, les couteaux sont faits en métal et sont pour la première fois munis d'une poignée.
Les Romains fabriquent les premières lames en acier comme ils fabriquent aussi à partir du Ier siècle les premiers couteaux à lame repliable.
Au XIVe siècle, ils étaient couramment utilisés comme fourchettes et c'est à l'apparition de la fourchette que les couteaux de table prirent un bout rond pour différencier les usages.
Les matériaux utilisés pour fabriquer les couteaux évoluèrent au fur et à mesure de la maîtrise de la métallurgie. Ainsi, les premiers couteaux en acier inoxydable sont produits aux États-Unis en 1921. Les techniques de trempe permettent, comme pour d'autres outils, de rendre le métal plus dur et plus résistant, autorisant des lames plus fines et plus tranchantes.
Petit, facile à fabriquer comme à transporter, il fait partie de l'équipement de base de tous ceux qui peuvent en avoir l'usage, tels les chasseurs, militaires, artisans, cuisiniers, etc.
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Couteau en silex daté de 2 900 ans av. J.-C. trouvé en 2003 à Allensbach en Allemagne, parmi les vestiges d'une habitation sur pilotis près du lac de Constance.
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En chinois, le caractère sigillaire de 刀 (dāo : couteau) est un pictogramme représentant un ancien couteau en bronze.
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Anciens couteaux de table suisses avec un manche en os ou en ivoire.
Lieux de fabrication traditionnels
En France en 1983, environ 70 % des couteaux fabriqués provenaient de Thiers1 dans la région Auvergne-Rhône-Alpes, ville où un musée de la coutellerie ouvre en 1982 pour conserver la mémoire de la coutellerie thiernoise2. En 2017, la ville assure toujours 80 % de la fabrication des couteaux français et d'objets tranchants3.
Classification
Un premier critère de classification des couteaux est leur construction. Sont distingués principalement deux types de couteaux suivant qu'ils sont pourvus d'un étui ou d'une lame escamotable.
Il existe une grande variété de couteaux. Les couteaux peuvent être regroupés suivant les usages auxquels ils sont destinés. La définition de ces catégories est parfois floue.
Couteaux droits (fixes)
Il s'agit de couteaux sans articulation mécanique. Ces couteaux sont généralement pourvus d'un étui pour leur transport.
Dans ce cas, la lame se prolonge dans le manche. La partie de la lame se prolongeant dans le manche est appelée « soie ». La soie peut être fixée au manche : par encastrement, par collage, par matériau injecté ou par vis ou rivets. La soie, elle, peut être traversante, partielle ou plate semelle.
Dans certains cas, le couteau est constitué d'une seule pièce métallique (lame et manche, légendées 1 et 2 sur le schéma), il est question alors de couteau intégral. Ce type de construction est prisé pour les couteaux de table car il est hygiénique (pas d'interstices dans lequel peuvent se loger les saletés).
Le terme « intégral » est également parfois employé pour certains couteaux pour lesquels la lame la soie, les mitres et/ou le pommeau sont réalisés d'une seule pièce (dans ce cas le couteau peut posséder des plaquettes et ou d'autre type de manche).
Couteaux de poche ou pliants
Ces couteaux disposent d'un système permettant de protéger la lame quand le couteau n'est pas utilisé, ils peuvent donc être transportés sans étui, d'où l'appellation « couteaux de poche ». Les couteaux de poche les plus couramment rencontrés sont les couteaux de poche dits « pliants ». La lame est liée au manche par un pivot. Lorsque le couteau n'est pas utilisé la lame est repliée dans le manche. Il existe également d'autres types de mécanismes moins courants : couteau éjectable, balisong (couteau papillon, aussi appelé balisong philippin)... Suivant les modèles, la lame peut bouger librement ou être retenue par différents dispositifs. Les plus courants sont : ressort plat, friction, mécanisme « piémontais » et cran d'arrêt de différents types (mécanisme à pompe, à virole, à lame, à bouton...)
Certains couteaux pliants sont équipés de dispositifs d'ouverture « automatique » qui permettent par l'appui d'un déclencheur le déploiement automatique de la lame, le plus souvent par un ressort. La lame de certains couteaux peut être déployée par inertie/gravité (l'exemple le plus connu étant le couteau de parachutiste allemand). Ce type de mécanisme est appelé « à gravité ». Les balisong sont parfois classés dans cette catégorie (notamment dans le cadre de certaines lois relatives à la détention et au transport des couteaux).
Les systèmes pliants se retrouvent en général sur des couteaux de petite et moyenne taille. Par construction, le système pliant est d'un rangement plus pratique (absence d'étui, dimensions réduites une fois replié) mais en général d'une solidité moindre qu'un couteau fixe de dimensions équivalentes. Le couteau pliant peut être équipé d'une ou plusieurs lames pliantes, ainsi que d'autres outils pliants. L'exemple le plus connu de ce type de couteau est le couteau suisse.
La France est l'une des nations qui compte le plus grand nombre de couteaux pliants, presque chaque région possède son couteau de poche emblématique. Plusieurs coutelleries françaises ont fait la renommée des couteaux français, Chatellerault, Langres, Nontron, Nogent, Thiers… cette dernière se voit souvent attribuer le titre de " capitale mondiale de la coutellerie "4 tant sa production a été et est encore conséquente et diffusée de par le monde. Certains ont essayé de dresser " une liste complète des couteaux régionaux français "5, mais l'exhaustivité ne sera probablement jamais atteinte.
Couteaux utilitaires
Les couteaux sont abondamment utilisés dans le domaine de la cuisine.
Couteaux de cuisine
Les couteaux prennent des formes diverses et variées suivant les pays, voire les régions ou les types de cuisine, considérés. Les différentes traditions culinaires se composent d'une série de couteaux plus ou moins importante. Dans la production mondiale, les traditions les plus diffusées sont la tradition occidentale (originaire d'Europe et notamment codifiée en France) et la tradition japonaise.
La tradition occidentale inclut :
- l'abatte (couteau) : gros couteau de 30 à 40 cm de long, épais et lourd et destiné à couper des os.
- le bec-d'oiseau (couteau) : couteau à lame courte et recourbée destiné à éplucher les légumes et les fruits.
- le couperet : couteau de forme rectangulaire ou triangulaire, lourd et épais et destiné à couper les os.
- le désosseur (couteau à désosser) : couteau à lame courte et rigide qui sert à retirer la chair des aliments et notamment des viandes et des volailles afin de retirer les os.
- l'économe, épluche-légumes, éplucheur : petit couteau destiné à réaliser des épluchures fines à l'aide d'une lame de type rasoir.
- l'éminceur ou « couteau de chef » : couteau de 20 à 30 cm à lame épaisse servant à hacher, ciseler, émincer.
- la Feuille : couteau lourd, rigide et de forme rectangulaire, arrondi à l’extrémité et destiné à couper les os et la chair de la viande.
- le couteau à filet : couteau de 15 à 22 cm à lame très fine, flexible et acérée, servant à « lever » les filets de poisson.
- la lancette ou couteau à huîtres : couteau court, rigide et à lame épaisse, destiné à ouvrir les huîtres.
- le couteau d'office : couteau de 7 à 10 cm à lame épaisse, courte et très pointue, qui sert à éplucher, équeuter, etc.
- le tranchelard (couteau trancheur) : couteau à lame épaisse et acérée, long et pointu, destiné à découper la viande, les jambons, en fines tranches de même épaisseur.
- ainsi que divers couteaux spécialisés (à pain, à jambon, à saumon, etc.).
La tradition japonaise inclut :
- le Santoku hocho : couteau de chef japonais, multiusage.
- le Deba bōchō : couteau à poissons.
- le Gyuto hocho : adaptation du couteau de chef occidental.
- le Nakiri bōchō : couteau à légumes.
- le Yanagiba : couteaux à sashimi.
- le couperet chinois.
Le type de couteau est lié à sa forme et non à son lieu de production : des couteaux de type japonais sont produits en France, et le Japon produit aussi des couteaux de tradition occidentale.
Couteaux de boucherie
Il existe quatre différents types de couteau en boucherie (sans compter la feuille) :
- le trancheur : servant à la découpe.
- le pareur : servant à « parer » les pièces (retirer les veines et cartilages).
- le désosseur : servant à dégager l'os de la chair.
- l'éplucheur : servant à détacher la peau et les nerfs sans abimer la viande.
Autres couteaux utilitaires
De nombreux types de couteaux utilitaires existent notamment dans le domaine de la construction et du bâtiment et de l'agriculture. Ils incluent notamment couteaux de sculpteur, de gravure, à isolation, couteau à lame rétractable (cutter ou exacto) et couteaux de poche utilitaires agricoles divers (suivant les régions).
En musique, les musiciens utilisent un couteau à gratter les anches pour l'opération finale de fabrication artisanale des anches (basson, hautbois...).
Coutellerie de combat ou « tactique »
Si, avec l'avènement des armes à feu, les armes blanches ont beaucoup perdu de leur importance dans l'activité militaire, la plupart des armées distribuent cependant encore des couteaux. L'emploi du terme « tactique » est lié au fait qu'il s'emploie en tant qu'arme au combat, ou qu'il concerne le combat6.
L'emploi du terme « tactique » en lieu et place du terme « militaire » reflète leur emploi par des forces de police et/ou paramilitaires.[réf. nécessaire] Toutefois, en France, le terme tactique n’est pas utilisé dans la législation établie par le décret n° 2013-700 du 30 juillet 2013 portant application de la loi n° 2012-304 du 6 mars 2012 relative à l'établissement d'un contrôle des armes moderne, simplifié et préventif.
Les baïonnettes sont des couteaux ayant la particularité de pouvoir être fixés à l'extrémité des fusils afin de pouvoir utiliser l'ensemble baïonnette-fusil à la manière d'une arme d'hast. Certaines baïonnettes ne disposent pas de tranchant à proprement parler et ne permettent que des coups d'estoc. Le classement de celle-ci comme couteau est discutable.
Les couteaux de combat sont destinés à être portés au combat. La plupart des couteaux de combat actuellement en dotation sont des couteaux conçus pour l'essentiel comme des outils multifonctions pouvant être utilisé pour le combat à l'arme blanche. Les couteaux conçus avant tout comme des armes blanches sont moins courants. Des exemples de couteaux de combat multifonctions contemporains sont le couteau militaire américain Ka-Bar ou le couteau allemand KM2000. Des exemples de couteaux à vocation première d'arme blanche sont la dague anglaise à double tranchant Fairbairn-Skyes (Seconde Guerre mondiale) ou les différents couteaux de tranchée de la Première Guerre mondiale.
Le terme de « couteaux de survie » désignait initialement les couteaux adjoints au bagage de survie distribués aux équipages d'aéronefs militaires et présentant des outils devant permettre aux équipages de survivre en milieu sauvage en cas d'incident. Ces couteaux ont pu prendre des formes très diverses allant des couteaux pliants à de grandes machettes. Les couteaux inclus dans les paquetages de survie ont été des modèles de couteaux de chasse du commerce ou des adaptations de couteaux existants plus souvent que des conceptions spécifiques. Les couteaux de survie ont largement été popularisés dans les années 1980 avec le film Rambo, au point que pour le grand public le terme de « couteau de survie » est pratiquement devenu le synonyme d'un couteau droit de grande taille, avec un manche creux et un dos de lame comprenant une scie.
Coutellerie de sport
La coutellerie de sport regroupe la plupart des couteaux utilisés en extérieur, notamment la coutellerie de chasse. À l'instar du terme générique « couteau », le couteau de chasse recouvre un grand nombre de réalités différentes. De manière générale, les couteaux de chasse doivent servir à :
- tuer le gibier (le plus souvent achever le gibier blessé, ou à la chasse à courre porter le coup de grâce à un gibier immobilisé par les chiens).
- procéder au traitement du gibier tué (écorchage, dépeçage, débitage).
- servir d'outil multifonction durant le déroulement de la chasse (cuisine, petits travaux, débroussaillage, préparation de poste de tir).
Les types les plus courants incluent : les dagues, en général de forte section et à double tranchant, outils spécialisés pour servir (c'est-à-dire « achever ») le gibier. Les dagues peuvent parfois se monter au bout d'un manche pour être utilisées comme épieux ; les couteaux à écorcher qui servent au traitement du gibier, et les couteaux pliants multifonctions essentiellement destinés aux petits travaux et au traitement du gibier.
Couteaux à usages criminels
Au Canada, où la plupart des crimes sont commis sans violence, le couteau est la principale arme utilisé dans les crimes violents7.
Matériaux
Historiquement, les lames de couteaux ont été fabriquées en pierre taillée, en bronze et en acier. Depuis l'âge du fer les aciers se sont largement imposés comme matériaux principaux pour la fabrication de lame de couteaux. La principale évolution a été l'introduction des aciers inoxydables au début du XXe siècle.
La production de couteaux contemporaine est constituée pour l'essentiel d'aciers inoxydables et d'aciers carbones. D'autres matériaux sont également employés – notamment : alliages de titane, céramique, alliages de cobalt, carbure de tungstène – mais ne représentent qu'une part limitée du marché.
Les matériaux de manches sont très variés. Les plus courants sont différents types de bois, divers plastiques, les matériaux composites (fibre de verre, micarta…), la corne, l'os… Lorsque le manche et la lame sont façonnés dans la même pièce d'acier, les couteaux sont dits « de type intégral ». Le scellement de la lame sur le manche est assuré par différentes colles et mastics dont le ciment de coutelier.
Législation
Concernant les armes, la législation française distingue plusieurs notions : l'achat, le port et le transport.
- L’achat consiste en l'acquisition d'une arme dans le cadre d'une transaction.
- Le port d'une arme est le fait d'avoir une arme sur soi utilisable immédiatement8,9.
- Le transport d'une arme est le fait de déplacer une arme en l'ayant auprès de soi et inutilisable immédiatement8,9.
Achat
Le texte définissant actuellement les armes de catégorie D distingue deux cas : celles en vente libre et celles soumises à enregistrement. La catégorie "en vente libre" inclut spécifiquement "tout objet pouvant présenter un danger pour la sécurité publique, comme les armes non à feu camouflées, les poignards, couteaux-poignards, matraques, projecteurs hypodermiques, certaines bombes aérosols incapacitantes ou lacrymogènes, certaines armes à impulsion électrique de contact," et un certain nombre d'armes à feu.L'acquisition de ces couteaux est, comme pour toutes les armes de catégorie D en vente libre, simplement soumise à une condition de majorité (avoir plus de 18 ans).
Port et transport
En 2019 en France, la législation concernant le port et le transport des couteaux peut être perçue comme étant à trois niveaux : loi, jurisprudence, appréciation des forces de l'ordre.
Réglementation
Lors de sa publication, l’article 173 du décret du prévoyait que le port ou le transport des armes en vente libre constituait une contravention de 4e classe punissable d’une amende de 750 €, somme qui pouvait être ramenée à 145 € si l’on payait rapidement (amende forfaitaire). L’article 173 du décret a toutefois été rapidement modifié et un amendement à la loi de 2012 déposé afin de modifier les articles L. 317-8 et L. 317-9 du code de la sécurité intérieure. Selon ces dispositions, toutes les armes de la catégorie D, qu’elles soient en vente libre ou non, ne peuvent être ni portées ni transportées sans motif légitime. En cas d’infraction, il est prévu des peines de 15 000 € d'amende et d'un an de prison. Les peines sont doublées si le transport d’arme de catégorie D est effectué par au moins deux personnes soit en voiture, en moto ou autrement si les personnes opèrent visiblement de concert.Les textes précisent que les délits ne sont pas constitués lorsque les armes « présentent une faible dangerosité et figurent sur une liste fixée par arrêté ». Toutefois l'arrêté du publié au Journal officiel du 3 septembre limite cette liste aux carabines à plombs (simple contravention) ou aux armes de collections démilitarisées (ni délit ni contravention). Les armes blanches n'y figurent pas et leur port, voire leur détention reste donc passible d'une vaste gamme de sanctions.
En complément des dispositions légales, la réglementation locale peut interdire le port de tout objet pointu ou tranchant, par exemple dans les lieux de divertissement, les lieux publics ou les enceintes sportives.
Jurisprudence
Nombre d'affaires ont été portées devant les tribunaux, ce qui a permis de créer une jurisprudence qui précise la loi.
Ainsi, le port d’un couteau Laguiole, d’un Opinel ou d’un couteau suisse de dimension classique, ne doit pas être interprété comme un port d’une arme blanche. Les tribunaux considèrent que ces objets sont a priori des outils faisant partie de la tradition française. Leur port est donc autorisé mais il peut cependant être requalifié en arme blanche par destination, suivant l’emploi ou l’usage qu'il en est fait10.
Appréciation des forces de l'ordre
Le dernier niveau d'appréciation, celui du cas-par-cas sur le terrain, est soumis à l'appréciation des forces de police. Ainsi, porter sur soi un couteau dans le cadre d'un pique-nique en famille ou par des scouts en forêt ne sera pas perçu par les forces de l'ordre de la même manière que le port de ces objets dans un stade ou un aéroport. Un contexte spécifique peut aussi influer sur la perception que la police peut avoir du port d'un couteau, par exemple lors d'une manifestation susceptible d'entraîner des violences, ou la nuit dans un lieu public où l'on consomme de l'alcool10.
Autres noms
Le couteau porte différents noms et surnoms suivant les régions, l'histoire, les dialectes régionaux et les argots. En voici une liste, non exhaustive :
- un eustache : nom donné par antonomase aux XVIIIe et XIXe siècles à plusieurs modèles de couteaux fabriqués à Saint-Étienne, notamment par le maître coutelier et marchand Eustache Dubois (né en 1650, décédé en mai 1721) ;
- un schlass : (de l'allemand « schlass » : homme ivre) désigne d'abord une bouteille brisée tenue par le goulot et par extension n'importe quel couteau ;
- un surin : doublet de l'argot « chourin » (du tsigane « churi » : couteau).
Coutume
D'après le Livre des superstitions, comme tous les objets pointus ou tranchants (ciseaux, aiguille, épingle), offrir un couteau coupe l’amitié ou l’amour à moins de l’« échanger » contre une pièce de monnaie11.
- Coup de couteau dans le dos : expression désignant une trahison perfide.
Notes et références
- Roselyne Lassale, Pays de Thiers : le regard et la mémoire, Thiers, , p. 474.
- « Musée de la coutellerie » [archive], sur ville-thiers.fr (consulté le ).
- « Thiers, capitale mondiale du couteau » [archive], sur France Info.fr, .
- « Thiers, capitale mondiale du couteau » [archive], sur Franceinfo, (consulté le )
- « Quel couteau selon quelle région ? Liste des Couteaux régionaux français » [archive], sur Comptoir du Couteau, (consulté le )
- Définition du mot TACTIQUE [archive] par le Centre national de ressources textuelles et lexicales (CNRTL, https://www.cnrtl.fr [archive], consulté le 13 avril 2019).
- « Le couteau, arme la plus utilisée lors de crimes violents » [archive], statcan.gc.ca, 17 janvier 2018.
- « Code de la sécurité intérieure - Article R311-1 » [archive], sur legifrance.gouv.fr.
- Jean-Jacques BuigneE, « Port et transport d’armes pour chasseur ou tireur sportif » [archive], sur armes-ufa.com.
- « Ai je le droit de porter sur moi un couteau de poche ? » [archive], sur ffcoutellerie.org.
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
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Cuillère
Caractéristiques Composé de Utilisation Usage Une cuillère, ou cuiller, est un ustensile de table ou de cuisine. Elle comporte un cuilleron, extrémité creuse et concave prolongée par un manche plus fin.
Préhistoire et Histoire
Pendant la préhistoire, des coquillages étaient utilisés comme cuillères. Le terme vient d’ailleurs du latin cochlearium, lui-même tiré de cochlea, « escargot », cuillères qui sont supposées avoir servi à manger les escargots. Georges Gougenheim cite le poète satirique latin Martial (Ier siècle) : la cuiller (cochleare) se terminait par une pointe qui servait à vider les escargots ; la pointe était donc l'élément important de la cuillère latine, et ce sens de pointe se retrouve dans diverses techniques (sabotier, marine)1.
La période du Paléolithique a livré des cuillères en os et en bois. Au Néolithique, le matériau céramique est également utilisé2. Dans la Grèce antique, la cuillère en bois était utilisée pour manger les œufs. La Rome antique a connu une grande et une petite cuillère.
Étymologie
Le mot cuillère provient du latin impérial cochlearium (même sens), dérivé de cochlear (même sens), lui-même dérivé de cochlea (« escargot, coquille d'escargot »). Cochlea provient du grec κοχλίας (kokhlias) (même sens), dérivé de κοχλι (kokhlé) (« coquille »)3.
Le mot culier est attesté dès la seconde moitié du XIe siècle. L'objet est désigné sous le nom coller au milieu du siècle suivant ; on trouve ensuite cuillere au XIVe siècle. D'après le grammairien Gilles Ménage (1613-1692), « le petit peuple de Paris prononce « cueillé » et les honnêtes bourgeois y disent « cueillère », que l'usage a écarté dans cette prononciation ». Dans la 1re édition du Dictionnaire de l'Académie française, on trouve les formes cuillier et cuiller ; en 1762, cuillier disparait et cuillère apparait en 1798. Les variantes du mot doivent être mises en relation avec celles de la prononciation4.
Typologie
Les cuillères existent en différentes matières, tailles et formes : elles sont généralement en métal mais peuvent aussi se trouver en plastique, en bois ou composées d'un mélange (par exemple le manche en plastique et le haut en métal).
Cuisine et table
Diverses cuillères de la plus petite à la plus grande :
- Cuillère à moka, utilisée avec les petites tasses type tasses à expresso, manche court et cuilleron de 2 ou 3 ml ;
- Cuillère à caviar de très petite contenance et jamais en métal (sauf l'or et l'argent) car il altère le goût du caviar, mais en nacre, en os, en ivoire, en corne, en cristal, en verre... C'est souvent un objet de luxe. les plus anciennes remontent au XVIIe siècle ;
- Cuillère à œuf pour manger les œufs à la coque , jamais en argent car le jaune d’œuf liquide oxyde l'argent qui devient noir, petit manche et cuilleron de 3 ou 4 ml ;
- Cuillère à café ou petite cuillère d'environ 5 ml;
- Cuillère à cocktail ou à long drink ou a thé glacé ou à mazagran ou à sirop ou à soda, comme une cuillère à café mais avec un long manche pour aller jusqu'au fond du verre ;
- Cuillère à confiture dont le cuilleron est proche de celui de la cuillère à café, mais dont le manche plus long comporte un repli (ou coude) permettant de la faire tenir sur le rebord du pot ;
- Cuillère à sucre, ou à saupoudrer ou saupoudreuse ; c'est une petite cuillère ou un peu plus grande, au cuilleron percé pour saupoudrer le sucre, souvent ouvragé en orfèvrerie (XIXe siècle) ;
- Cuillère à bébé, premier ou deuxième âge : modèle de cuillère apparu au début du XXIe siècle, le plus souvent en matière synthétique, type silicone ou autre matière plastique, parfois en bambou, au design très arrondi, au toucher très doux, au cuilleron petit, voire très petit pour celle destinée au premier âge, au manche très incurvé, conçue pour être plus ergonomique pour l’enfant au regard des critères du début du XXIe siècle ;
- Cuillère à bouillie : cuillère utilisée pour l’apprentissage du repas aux bébés ; au XIXe et au XXe siècle elle a fréquemment été l’objet de cadeau de naissance, offerte généralement dans un écrin, car c’est le plus souvent une pièce d’orfèvrerie d’argent, répandue dans la bourgeoisie au XIXe siècle puis qui s’est popularisée avec des modèles plus simples au XXe siècle. Deux modèles principaux ont été en usage jusque dans les années 1960-1970 : l’un, le plus ancien, est une petite cuillère formée d’un cuilleron ovale en matière qui ne transmet pas la chaleur tels que os, corne, ivoire, ivoirine, bakélite… et dont le grand axe est dans le prolongement du manche d’argent massif ou fourré ou plaqué argent, plus ou moins ouvragé sur lequel il est monté5 ; l’autre modèle, apparu à la fin du XIXe siècle, est une petite cuillère tout en argent (massif, plaqué argent, vermeil ou autre métal moins noble tel l’aluminium ou l’acier inoxydable) dont le cuilleron ovale a son grand axe perpendiculaire au manche et généralement conçu pour un enfant auquel on apprendra à utiliser sa main droite, le petit bout de l’ovale étant celui par lequel l’enfant fait entrer la cuillère dans sa bouche6.Un autre modèle plus rare est une cuillère métallique, tout argent ou même aluminium, au cuilleron plus arrondi dont le manche tourne autour du cuilleron en forme de virgule ou dont le grand axe de l’ovale est oblique par rapport à celui du manche droit7. Les familles ou donateurs faisaient souvent graver par l’orfèvre le manche de ces cuillères à bouillie au prénom ou aux initiales de l’enfant.
- Cuillère à pamplemousse : petite cuillère au manche un peu plus long et au cuilleron plus oblong et dont la pointe et les côtés sont dentés, ce qui facilite la séparation de la pulpe contenue dans les loges de l'endocarpe (ou suprême en cuisine) de chaque quartier des membranes du péricarpe trop épaisses et rigides et amères pour être mangées ;
- Cuillère à dessert ou cuillère à entremets, ou cuillère à compote dont le manche est un peu plus long et le volume du cuilleron double de celui de la petite cuillère soit 10 ml ;
- Cuillère à tiramisu, au bout légèrement spatulé ;
- Cuillère à glace désigne en fait plusieurs objets bien différents : de petites spatules plates de 5 à 7 cm de long en matière plastique au cuilleron tout plat plus carré que rond et vendues avec les petits pots de glace individuels en carton ; cela peut aussi être une cuillère en métal un peu plus grande qu'une cuillère à café et au cuilleron bien plus plat et plus rond servant à déguster une coupe de glace ; enfin cela désigne un cuillère servant à façonner les boules de glace dont le manche solide et épais fait une quinzaine de cm de long et dont le cuilleron en demi-sphère d'environ 4 cm de diamètre enfoncé dans un bac de glace en le tournant permet d'en faire des boules ; certains modèles courants comportent un système à ressort qui permet de faire sortir plus aisément la glace de la demi-sphère ;
- Cuillère à soupe, ou grande cuillère ou cuillère de table, ou cuillère à potage ou cuillère à consommé ou parfois cuillère à bouche, au cuilleron plus large et plus long que celle à café et d'environ 15 ml de volume ;
- Cuillère à soupe chinoise, du même volume approximativement que la précédente, traditionnelle en Chine, en céramique ou en mélamine, plus récemment an acier inoxydable, et dont le cuilleron a les bords très relevés et dont le manche est très court ;
- Cuillère à zakouski : dont le manche est retourné sur lui-même, dont les bords du cuilleron sont plus relevés et dont le volume est plus ou moins celui d'une cuillère à soupe ; elle sert de cuillère à dégustation ou de cuillères de présentation apéritive ;
- Cuillère à olives au cuilleron percé pour égoutter les olives de leur saumure et avec un bord à dents pour attraper plus aisément les olives et dont le manche est souvent recourbé tout au bout pour le faire tenir au bord du pot ou du seau ;
- Cuillère en bois (ou papinette) : cuillère rectiligne de 25 à 30 cm de long souvent en hêtre, avec un long manche à section ronde et un cuilleron épais assez plat, utilisée pour remuer les aliments dans la casserole quand ils sont en train de cuire ;
- cuillère à riz, cuillère en plastique, mélamine, bambou, acier inoxydable au manche court et au cuilleron arrondi large et assez plat pour servir le riz dans la cuisine asiatique ; certains modèles en matière plastique ont leur cuilleron hérissé de picots qui empêche les grains de riz cuits de coller à la cuillère ;
- Cuillère à pot ou cuillère à ragoût, comme une grande cuillère mais bien plus grande avec un cuilleron ovale de 50 à 70 ml environ et un manche de 20 à 30 cm ; sert à cuisiner mais surtout à servir les plats en sauces tels les ragoûts ; dans certaines régions ce mot est synonyme de louche, qui pour la majorité des Français est plutôt une très grande cuillère à cuilleron rond et profond de 150 à 200 ml avec un long manche plat d'environ 25 à 30 cm pour servir les soupes et potages ;
- Cuillère à absinthe : sans volume proprement dit car son cuilleron plat et percé, de forme grossièrement triangulaire, inventée au milieu du XIXe siècle. On pose le cuilleron sur les bords du verre, on y dépose du sucre en morceau, qui fond sous l'action de l'eau que l'on verse très lentement dessus et qui tombe dans le verre où ont été préalablement versés quelques centilitres d'absinthe.
- Cuillère à miel8 : sans volume proprement dit car elle n'a pas de cuilleron ; c'est une cuillère traditionnellement en bois tourné dans un bois dense tels hêtre, buis ou olivier mais aussi en bambou ou en silicone voire en acier inoxydable. Elle est composée d'un manche et d'une tête qui est un empilement de petits disques solidaires par leur centre dans la continuité du manche ; ces disques sont de tailles croissantes puis décroissantes. Ce dispositif permet de servir le miel liquide ou liquéfié avec un moindre risque de coulure du miel qu'avec une cuillère à café ou à confiture.
Autres usages
Outre sa fonction principale de porter à la bouche des aliments, la cuillère peut avoir d'autres fonctions comme mesurer ou peser, verser, doser, transvaser, etc.
Par exemple :- Cuillère à médicament ;
- Cuillère liturgique pour l'encens ;
- Cuillers musicales. Deux cuillères frappées l'une contre l'autre forment un instrument de percussion ;
- Cuillères pour la pêche. Ce sont des leurres à poissons carnassiers, imitant la forme et le comportement de petits poissons ;
- Cuillère à pot : sabre d'abordage muni d'une coquille en forme de cuillère destinée à protéger la main ;
Expressions
- « Avaler, rendre sa cuillère » : mourir
- « Verser sa cuillère au magasin » : mourir, également
- « En deux coups de cuillère à pot » : très rapidement et aisément9
- « Être à ramasser à la (petite) cuillère » : être en mauvais état ou privé de toute énergie
- « Être né(e) avec une cuillère en argent dans la bouche » : être né(e) dans un milieu aisé, fortuné
- « Il faut une longue cuillère pour souper avec le Diable » : il faut se tenir à l'écart des individus douteux ou dangereux
- « Ne pas y aller avec le dos de la cuillère » : agir sans modération
- « (Se) serrer la cuillère » : (se) serrer la main
Arts
La cuillère-pont avec cerise qui enjambe un plan d'eau dans le jardin de sculptures contemporaines du Walker Art Center de Minneapolis est l'un des symboles de cette ville.
Une cuillère est l'accessoire principal du film The Horribly Slow Murderer with the Extremely Inefficient Weapon.
Voir aussi
Articles connexes
- Liste de cuillères
- Cassotte
- Couteau
- Fourchette
- Idiotisme gastronomique
- Louche
- Cuillère à mesure
- Confrérie de la Cuillère, ligue chevaleresque, vers 1527-1536
Liens externes
- Richard Bit, Cuiller & cuillère [archive], article de fond des Bibliothèque et musée de la Gourmandise
- La cuiller à sucre, objet de raffinement [archive]
Notes et références
- Georges Gougenheim, Les mots français dans l'histoire et dans la vie. Éditions A. et J. Picard, 1966 et 2000. 2008, Omnibus, un département de place des éditeurs. (ISBN 978-2-298-02549-1)
- H. Camps-Fabrer, « Cuillers et louches préhistoriques : un nouvel art de vivre », Travaux du LAPMO 1987, , p. 11-46
- Alain Rey, Dictionnaire historique de la langue française, t. 1, Dictionnaires Le Robert, , 1156 p. (ISBN 2-85036-187-9), p. 539.
- ATILF Entrée en ligne [archive]
- « Cuillère à bouillie ancienne en argent et ivoire - Rêve de Brocante » [archive], sur Rêve de Brocante (consulté le ).
- https://www.proantic.com/display.php?mode=obj&id=588576 [archive]
- « Cuillère à bouillie ancienne pour bébé - BROCANT'HIER » [archive], sur Brocanthier.com (consulté le ).
- https://fr.wiktionary.org/wiki/cuillère_à_miel [archive]
- « En deux coups de cuiller à pot - dictionnaire des expressions françaises - définition, origine, étymologie - Expressio par Reverso » [archive], sur Expressio.fr (consulté le ).
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Serviette de table
Caractéristiques Matériaux Forme Utilisation Usage Une serviette de table est une pièce de tissu individuelle, généralement de forme carrée ou rectangulaire, avec laquelle on s'essuie la bouche ou les mains au cours des repas.
Origines
L'usage des serviettes apparaît très tôt dans l'histoire humaine.
Les Romains recouraient ainsi aux serviettes (mappa) mais l'usage voulait que ce soient les convives qui les apportent. Il s'agissait alors le plus souvent d'un simple tissu blanc, parfois brodé de fils d'or, que l’on utilisait pour s’essuyer le visage.
Au début du Moyen Âge, c'est à même la nappe que les commensaux s'essuyaient les doigts et la bouche. Deux options furent tour à tour utilisées : le « doublier » — une pièce de tissu pliée en deux et placée sur une planche à tréteaux — puis la « longuière », qui ne couvrait que les seuls bords de la table.
Vers le XIIIe siècle, des torchons dénommés « touailles » sont pendus au mur. On les utilise aussi bien pour s'essuyer collectivement que pour recouvrir les restes des agapes. Généralement longs de quatre mètres, ils sont pliés en deux sur un bâton.
La serviette de table dans son acception actuelle, personnelle, trouve son origine au XVe siècle, sous le règne de Charles VII. À cette époque, l’usage de la fourchette est marginal et les convives mangent directement avec les doigts. Les serviettes sont par conséquent régulièrement renouvelées durant les repas, dans le respect d’un strict cérémonial faisant successivement intervenir maître d’hôtel, gentilhomme, grand chambellan et officiers de la bouche.
La Renaissance marque un tournant important. Les serviettes en lin damassé, parfumées d’eau de rose ou d’autres essences, commencent à se généraliser : elles sont nouées autour du cou afin de protéger les larges collerettes tuyautées qui sont alors fréquemment portées. La collerette imposante nécessite l'aide d'une personne pour la nouer, acte à l'origine de l'expression « avoir du mal à joindre les deux bouts1 ». Les « arts de la table » naissent au même moment et le pliage des serviettes y occupe rapidement une place importante2.
Au XVIIIe siècle, la serviette de table devient un support d’ostentation : décorée, brodée, colorée, elle exprime le statut social de ses possesseurs et assigne un statut à chacun, donnant tout son sens à l’expression populaire « on ne mélange pas les torchons et les serviettes ».
L’expansion coloniale et le commerce de la Compagnie des Indes font par la suite surgir de nouveaux tissus qui donnent naissance à des usages jusqu’alors inédits, comme les serviettes à café ou à chocolat.
Au XIXe siècle, les serviettes de table intègrent le trousseau constitué à l’occasion d’un mariage. Aux côtés des draps, des nappes et des mouchoirs, elles constituent un véritable patrimoine auxquelles les jeunes filles accordent une importance considérable.
Aujourd’hui
Les serviettes de table en tissu laissent de plus en plus souvent place aux serviettes en papier (de couleur unie ou à motifs), lorsque ce n’est pas au simple « essuie-tout » . Les versions textiles sont moins fréquemment utilisées au quotidien mais davantage pour des repas de fête ou dominicaux.
Restauration
Le maître d'hôtel d'un restaurant, les serveurs et garçons de café portent traditionnellement une serviette appelée liteau sur le bras gauche. Elle est utilisée dans les restaurants à la place du papier gaufré ou de la dentelle pour présenter certains mets.
Savoir-vivre
Les règles de savoir-vivre veulent qu'on utilise sa serviette avant de porter son verre à la bouche, et chaque fois que les lèvres sont marquées par un mets.
On ne noue par ailleurs sa serviette autour du cou que pour manger des fruits de mer à décortiquer.
Notes et références
- « Joindre les deux bouts (expression) » [archive], sur expressio.fr (consulté le ).
- Élisabeth Latrémolière, exposition « Festins de la Renaissance » du 7 juillet au 21 octobre 2012, château Royal de Blois.
Voir aussi
Bibliographie
- Nouveau Larousse illustré, 1898-1907.
- F. de Bonneville, Rêves de blanc. La grande histoire du linge de maison, Paris, Flammarion, .
- Inès Heugel et Christian Sarramon, Dans les armoires de nos grands-mères, Paris, Éditions du Chêne, , 192 p. (ISBN 978-2812300059).
- J.-C. Kaufmann, Le Cœur à l’ouvrage. Théorie de l’action ménagère, Paris, Nathan, coll. « Essais et recherches », .
- « Linge de corps et linge de maison », Ethnologie française, t. 16, no 3, .
Article connexe
Liens externes
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Verre (récipient)
Un verre est un récipient utilisé pour boire, de forme tubulaire, dont les parois sont solidaires et hermétiques, et destiné à recevoir des liquides.
Il est constitué d'une paraison (corps ou contenant du verre), d'une jambe et d'un pied.
Le terme désigne aussi, par métonymie, le contenu de ce récipient : boire un verre d'eau.
Historique
Même si la fabrication du verre remonte à plus de 6 000 ans, c'est la technique du verre soufflé, apparue au Ier siècle av. J.-C. en Syrie, qui permet d'obtenir des récipients creux. Dans la Rome antique, l'usage des verres est réservé aux plus riches. Les autres recourent aux contenants de terre cuite ou de métal.
Au XVe siècle, des verriers inventent à Murano le cristallo, un verre transparent proche du cristal. Dès lors, les formes se raffinent. Des ornements, des pierres précieuses, des filigranes sont ajoutés. Les verres de Venise sont bientôt copiés dans toute l'Europe.
À la fin du XVIe siècle apparaît le cristal de Bohême qui vient concurrencer celui de Murano. À la même époque, Caspar Lehmann (en), orfèvre à Prague, adapte la technique de la gravure à la roue des pierres précieuses à la taille du verre. Les verres s'ornent alors de motifs et de dessins innombrables.
À Londres, en 1676, George Ravenscroft donne naissance au véritable cristal en utilisant du charbon et de l'oxyde de plomb. Les Anglais développent ainsi un véritable monopole du verre de luxe qu’ils conserveront pendant près d'un siècle. Pour les concurrencer, Louis XV approuve la fondation d'une verrerie à Baccarat en 1764, suivie peu après par la Verrerie royale de Saint-Louis. Le premier cristal français voit le jour en 1785.
L'usage des récipients de verre se généralise au XIXe siècle. Coupes, verres, carafes, flûtes, etc. se retrouvent sur toutes les tables et pour tous les usages. Le recours aux récipients de verre se multiplie également pour la conservation d'ingrédients ou la manipulation de produits.
Composition
La plupart du temps, le verre (matériau) est employé à sa fabrication car il s'agit d'une composition traditionnelle[Quoi ?] en Europe. Ce matériau présente le double avantage, d'une part, d'être transparent, ce qui permet de jauger facilement la quantité versée, d'autre part, de très peu réagir avec d'autres espèces chimiques.
Son composant principal est la silice, soit du sable de rivière. Pour obtenir plus facilement de la pâte de verre, on rajoute au mélange de silice et d'autres additifs environ un quart de verre cassé, appelé groisil, d'où l'intérêt des filières de recyclage du verre.
Le verre est un matériau dur mais cassant qui, ne pouvant se dilater facilement, est sensible à la chaleur ; il peut supporter des montées progressives en chaleur mais mal les chocs thermiques (ex. : un verre à température ambiante rempli par un liquide chaud ou au contraire un verre chaud qu'on tente de laver à l'eau froide).
Le type de verre (matériau) le plus répandu est le sodo-calcique (soda-lime en anglais). Le verre boro-silicate est un verre plus résistant à la chaleur, utilisé pour les cafetières et tasses en verre de faible épaisseur, ainsi que les plats à four.
Le cristal est obtenu par addition de 24 % ou plus d'oxyde de plomb (PbO). Cela améliore la brillance, la sonorité et la malléabilité de la pâte de verre. Pour des questions environnementales (et de santé humaine, cela est plus polémique), le cristal est en voie d'être abandonné.
Le cristallin est un matériau verrier de contenance en plomb intermédiaire.
Le verre peut être trempé, un traitement thermique le plus souvent qui ne modifie pas sa composition mais augmente sa résistance aux chocs physiques et thermiques. Le verre trempé sodo-calcique est particulièrement utilisé dans les bars pour sa solidité et aussi par sécurité : si on le casse il se brise en mille morceaux et ne devient pas une arme potentielle.
Le verre est appelé gobelet s'il n'a pas de pied, « forme haute » s'il est plus haut que large, « forme basse » s'il est plus large que haut.
Le verre à pied voit son développement après l'Affaire des Poisons : il oblige les domestiques à porter le verre par la jambe et les empêche ainsi d'approcher discrètement la main du liquide pour y verser un poison1.
Toutefois, l'avènement des matières plastiques a permis la fabrication à grande échelle de gobelets à très bas coût dont la composition peut varier : polystyrène, PVC et plastiques alimentaires. Outre le fait d'être bon marché, les gobelets sont nettement plus solides et légers que les équivalents en verre, et sont plus adaptés à une multitude d'usages. Cependant, leur effet sur la santé n'est pas maitrisé, vu le dégagement de styrène à la chaleur2. D'après l'Agence internationale de recherche sur le cancer, le styrène pourrait être cancérogène pour l'homme. Plusieurs études effectuées sur une population de salariés exposés au styrène ont mis en évidence un risque de leucémie. Des études sur des animaux ont montré que le styrène est faiblement cancérogène par inhalation ou ingestion[réf. nécessaire].
Enfin le bois et les matières telles que la corne restent réservés à des usages précis et ne sont plus guère utilisés en raison des contraintes hygiéniques.
Formes
La forme d’un verre est surtout donnée, peu pour son esthétique, mais plus pour en apprécier son contenu, dont la nature définit la contenance du récipient[pas clair] :
- le ballon : verre de forme sphérique dont la taille et la contenance varient en fonction de la nature du liquide ;
- la tulipe : verre de forme sphérique qui se referme vers le haut ;
- la flûte : verre étroit et haut, plus spécialement destiné au champagne ;
- la coupe : verre large et court pour champagne et autres boissons ;
- la chope : sorte de gobelet muni d’une anse ;
- le tumbler : grand verre à bords droits de 20 à 25 cl, utilisé pour les longs drinks ;
- la pipe à cognac : petit ballon muni d’une pipette ;
- la timbale : verre sans pied, souvent métallique ;
- le gobelet : verre sans pied et sans anse, toutes matières ;
- le quart : petit gobelet de fer blanc contenant 1/4 de litre.
Contenant et contenance
- Eau
- Toutes les formes et généralement de 26 cl.
- Vin :
- Bière :
- le galopin : 12,5 cl,
- le demi ou bock : 25 cl (le nom de « demi » dérive de l'unité de volume d'Ancien Régime demiard[réf. nécessaire]),
- la pinte ou chope : 50 cl.
- la chopine : ½ pinte soit 47,6 cl.
- le mass : 1 l
- le yard glass : 1,4 l.
Appellations et contenances des verres à bière. Selon les pays et les régions les appellations et les contenances des verres changent. Voici un petit récapitulatif pratique pour ne pas se retrouver avec des surprises de tailles de verres au bar !
Contenance France Belgique Autre 12.5 cl Galopin 20 cl Flute, Hollandais Galopin (Suisse) Cana (Espagne)
25 cl Demi, Bock Chope, Pintje (du néerlandais signifiant “petite pinte ”) Cerveza (Espagne) 33 cl Gourde Mini (Luxembourg) 47.3 cl Pint (États-Unis) Pinte (Canada)
50 cl Pinte, Chope, Distingué Demi, Pinte Chope, Canette (Suisse) Pinta (Espagne)
58.8 cl Chopine Pint (Royaume Uni, Irlande) Pinte (Canada)
1 L Formidable, Parfait Litron Mass (Allemagne) Litron, Masse (Suisse)
2 L Sérieux 2.5 L Girafe Botte 6 L Giraffe - Cocktail :
- Verre à shot : petit verre contenant 2 cl, généralement contenant d'un cocktail qui doit se boire d'un trait.
- Trait : terme de mesure représentant de 3 à 5 gouttes.
- Tumbler : grand verre à bords droits de 20 à 25 cL, utilisé pour les longs drinks.
- Verre à cocktail : verre à long pied et à contenant évasé de 7 cL ; double verre à cocktail : verre d'une capacité de 9 cL à long pied et au contenant évasé.
- Vodka, tequila, marc de raisin et autres spiritueux :
- le verre à shot de 3 à 6 cL selon les pays
- Cognac ou armagnac :
- le verre à cognac
- la pipe à cognac petit ballon muni d’une pipette
- Vin de Champagne :
Expressions
- « Se noyer dans un verre d'eau » : ne pas savoir surmonter une petite difficulté.
- « Prendre un verre » : boire.
Bibliographie
Notes et références
- Alain Baraton, Vice et Versailles - Crimes, trahisons et autres empoisonnements au palais du Roi-Soleil, Grasset, 2011, 208 p.
- Agence Locale de l’Énergie de l’agglomération lyonnaise dans sa fiche technique sur le polystyrène expansé
- Larousse Universel 1923, page 591
Annexes
Articles connexes
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Table
La table est un type de meuble composé d'une surface plane et horizontale (le plateau, par exemple de planches de bois assemblées) soutenue par un ou plusieurs supports (pieds, tréteaux...). Dans la culture occidentale elle est notamment mais pas uniquement utilisée pour les repas.
Étymologie
Le mot table en français vient de tabŭla en latin.
Histoire
La table du repas s'entend depuis la fin du Moyen Âge comme l'ensemble de ce « dessus de table » souvent simple planche, et de son piétement qui lui est indispensable (tréteaux en bois de fabrication sommaire ou richement ornés). « Mettre ou dresser la table » est une expression à prendre au sens littéral et l'installation auprès des meubles lourds (coffre, armoire) disparaît le repas terminé car l'usage des pièces est indifférencié1.
Les jours de banquets au Moyen Âge, la table d'honneur (le deis) constituée d'une simple planche de bois sur tréteaux, dressée sur une estrade (en usage du XIIe au XVIe siècle), se tenait au fond de la grande salle d'apparat du château (aula) : les convives se répartissaient dos à la cheminée, pouvant ainsi admirer la vaissellerie exposée sur le dressoir et assister aux divertissements (opérette de bouffons, jongleurs, ménestrels). Cette disposition facilitait aussi le service des plats à table qui se faisait par devant. Une nappe, brodée ou damassée, couvrait le plateau de la table2. Dans les intérieurs paysans, sont dressées des tables roulantes ou coulantes3 sur lesquelles sont encore rares les couverts4.
La Renaissance fait naître un véritable meuble, « la table occidentale », destiné à remplacer le plateau « volant » et ses tréteaux par la voie de la sédentarisation plus forte des occupants dans leur lieu d'habitation car les meubles précédents sont mobiles (étymologie du mot « meuble ») et déplacés au cours des voyages. À cette table fixe sont associées des sièges (bancs à dossier, puis à baldaquins ou podiums pour orner la pièce)5.
À l'apparition de la salle à manger au XVIIIe siècle, le mobilier devient plus important mais la table reste démontable pour que la salle à manger puisse redevenir une galerie. Dans les milieux les plus modestes apparaissent paradoxalement les tables d’ébénisterie. Avec la production en masse industrielle, elle s'uniformise au XXe siècle6.
Aujourd'hui
Meubles d'usage domestique, des lieux de travail et des lieux publics, les tables, utilitaires ou décoratives, sont généralement conçues comme un ensemble avec les chaises appariées, ou les pièces d'un mobilier de salon, de salle-à-manger, de bureau…
Initialement destinées à l'usage domestique, les tables ont pénétré le monde industriel. Ainsi nombre d'entreprises utilisent-elles des tables élévatrices, rectangulaires ou « en U ». Grâce à un système de vérins, ces tables permettent de soulever à plusieurs mètres de haut des charges allant jusqu'à 10 tonnes. Certaines sont munies de roulettes, d'autres ont un plateau basculant, d'autres enfin se replient jusqu'à seulement quelques centimètres d'épaisseur afin de pouvoir y déposer aisément une palette.
Typologies
- Les tables se distinguent par leurs formes :
- Tables carrées (de café, de jeu : équivalence des positions), tables (très) allongées (de repas, de noces, prééminence de l'hôte), tables ovales, tables rondes (équivalence de tous), table violon.
- Les tables se distinguent et sont conçues en fonction de la manière de s'y tenir, assis sur une chaise, allongé sur un divan ou accroupi sur des coussins ou banquettes basses, … ou/et de leur fonction principale (forme et fonction liés univoquement dans chaque style, formant des modèles de meubles).
- table de salon, de salle à manger, de cuisine, de réunion, de café, de restaurant, de terrasse, de travail, de jeu, de billard, de tennis de table (« ping-pong »), de jardin…
- Les tables destinées au travail se distinguent en général par un nom et des accessoires spécifiques :
- table de travail, étal du boucher, table de montage (du graphiste), table à dessin (de l'architecte), table ou bureau de l'écrivain, table de dissection, table d'opération ou billard…
- Les tables de l'ameublement des habitations reçoivent parfois des noms précis selon leurs usages (la table de repas n'a pas de synonymes), en particulier dans l'intérieur bourgeois européen :
- Un guéridon est une petite table à pied unique.
- Une table de chevet (ou table de nuit).
- Une table basse (ou table de salon).
- Une table à langer, généralement mise dans la salle de bains.
- Une desserte (meuble) ou table servante : petite table à roulettes destinée à transporter et à servir les plats à table.
- Une table de jeu intègre un ou plusieurs plateaux.
Technique
Matières et fabrication
Les tables peuvent être fabriquées à base de bois, de verre, de plastique, de roche ou de métal.
Accessoires, équipements de la table
Parmi les accessoires figurent :
- les ajustement en hauteur
- les rallonges escamotables
- les tiroirs sous la table ; caissons formant pied
- les tréteaux ou pieds pliants ; tables légères et pliantes pour être transportées facilement au jardin, en terrasse, au camping ou pour le pique-nique
- les tables rabattables (contre un mur, dans un meuble), table suspendue
- le service de table, : le tapis de table, la nappe, le set de table, le chemin de table, le napperon, etc.
Rites de la table
La table fait l'objet d'usages, rites et coutumes qui rassemblent souvent deux éléments : la tablée (les gens que réunit la table, les fonctions sociales de la table) et le contenu de la table, souvent implicite : les mets, le vin, dans « une bonne table », l'argent dans « le dessous de table », la vérité qui sort de la table dans « se mettre à table », l'invitation dans « (tenir) table ouverte »7…
Ces rites et usages sont fondamentaux dans la plupart des sociétés humaines ; ils sont précédés dans la préhistoire par le cercle du repas, de la danse, de la discussion, de partage…, mais trouvent dans l'objet un groupe de fixations symboliques très fortes qui caractérisent sans doute la plupart des civilisations urbaines ou des communautés religieuses, scolaires, etc. Meuble universel et multiforme répondant à des besoins universels et multiformes. La table, sociologiquement est une manière d'être ensemble.
Les titres qui suivent n'en constituent pas les configurations exhaustives :
- La table dans les milieux populaires et bourgeois, du XIXe siècle à nos jours, en Europe :
La table en dehors de ses usages domestiques est en général vide (débarrasser la table), et peut être protégée d'un verre ou d'une toile, ornée d'un vase, d'une nappe…
Certains objets peuvent être posés de manière plus permanente sur une table, tels que le gramophone, la télévision, l'ordinateur.
Certaines sont décorées en permanence comme de petits autels domestiques, et rassemblent souvenirs, bibelots, vases, photos… - Table de lois, du pouvoir : exemple, Rome antique
- Tables dans l'architecture et les pratiques religieuses
- Tables dans les civilisations anciennes d'Orient, d'Europe et d'Afrique du Nord
- Table au Japon, époque ?
Traditionnellement les tables chabudai sont basses, quelquefois rondes, utilisées pour servir le thé et les repas.
Tables célèbres
- La table de la Cène.
- La Table ronde du cycle arthurien.
- Le nom de l'organisation internationale Mensa est dérivé du nom latin pour table.
Expressions liées
- « Passer à table » ou « se mettre à table » : avouer
- « Jouer cartes sur table » : jouer franc jeu
- « Faire table rase » : repartir à zéro
- « Travailler en dessous de la table » : avoir un emploi dissimulé donc non-déclaré aux organismes sociaux officiels.
- « Traiter des affaires en dessous de table » : versements occultes pour le paiement partiel d'une affaire (dessus : officiels ; dessous : cachés).
Notes et références
- Bruno Laurioux : Manger au Moyen Âge.
- Objets d’art : la table et les couverts, chronique de Bertrand Galimard Flavigny sur Canal Académie, 27 mars 2011.
- Table servant de coffre (garde-manger) ou de maie à pâte (pétrin) dont le plateau supérieur glisse latéralement pour accéder aux victuailles.
- Jean-Louis Beaucarnot, Entrons chez nos ancêtres, JC Lattès, , 320 p. (lire en ligne [archive]).
- « Voyage en Val de Loire »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • http://www.lyc-michelet.ac-aix-marseille.fr/events/loire/06.html" rel="nofollow" class="external text">Google • Que faire ?).
- « L’art de la table du Moyen Age à nos jours »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • http://crdp.ac-bordeaux.fr/cddp64/chateau/Valises_P%E9dagogiques/Arts%20de%20la%20table.pdf" rel="nofollow" class="external text">Google • Que faire ?).
- Pour ces expressions, voir divers sens en 1694 [archive].
Voir aussi
Bibliographie
J. Justin Storck, Le Dictionnaire pratique de menuiserie, ébénisterie et charpente, édition 1900
Articles connexes
Liens externes
-
Chaise
Pour les articles homonymes, voir Chaise (homonymie).
Caractéristiques Matériaux Bois (d), tissu tissé (en), métal, matière plastique, panneau de particules, bois, acierUne chaise est un type de siège, c'est-à-dire de meuble muni d’un dossier et destiné à ce qu’une personne s’assoie dessus. Un siège pour une personne sans dossier ni repose-bras est un tabouret ; pour plus d'une personne c'est un sofa ou un banc.
Le dossier s’élève parfois au-dessus de la hauteur de la tête, et souvent ne s’étend pas jusqu’au siège, permettant une circulation d'air. Le dossier et parfois l'assise sont souvent faits de matériaux poreux ou sont ajourés à fins de décoration et de ventilation, il y a quelquefois des repose-têtes séparés.
La chaise comporte :
- un piètement, composé de quatre pieds, parfois renforcé par une entretoise ;
- une assise, la profondeur d'assise d'une chaise est comprise entre 45 et 55 cm, et sa hauteur est normalement de 45 cm ;
- un dossier.
Elle ne comprend que très rarement des accotoirs (bras) réservés aux fauteuils mais elle peut comporter un accoudoir sur le haut du dossier comme pour le Prie-Dieu ou la chaise ponteuse.
Historique
Les représentations les plus anciennes de chaises se trouvent dans l'art égyptien ancien et dans l'art grec classique1.
Aux débuts de la première dynastie égyptienne (de -3185 à -2925 de notre ère), la charpenterie s'est développée rapidement, probablement aidée par la prolifération d'outils en cuivre. Les résidences les plus aisées ont commencé à être équipées avec des lits, des coffres, des chaises et des tabourets, parfois embellis avec des éléments de cuivre ou d'ivoire. Les pieds des meubles étaient souvent taillées en forme de pattes d'animaux domestiques2.
Au Ve siècle av. J.-C. les grecs inventent le Klismos, une chaise au dossier et aux pattes incurvés. Ces chaises sont omniprésentes dans l'art grec de l'époque, où elles servent de siège à toutes sortes de personnages3.
Dans la Rome antique, les consuls et les personnalités importantes disposaient d'une chaise curule, qui leur était réservée et qu'ils faisaient transporter avec eux dans leurs déplacements. Il s'agissait d'un siège sans dossier, en ivoire ou incrusté en ivoire, assez haut, dont les pieds étaient recourbés et croisés en forme de X.4
En Chine, selon le sinologue Donald Holzman, la chaise a été introduite au début de l'ère chrétienne, autour de 175 apr. J.-C. L'empereur Han Lingdi, amateur des objets provenant d'occident, en instaura la mode. Ces chaises étaient utilisées hors de la maison et sans cérémonie pendant des siècles. Il s'agissait de chaises pliantes, seul véritable siège utilisé par les Chinois (hors divans et tabourets) jusqu'au développement dans le pays des chaises au cadre fixe entre 750 et 9605.
Le Moyen Âge en Europe était une époque dans laquelle les gens communs possédaient très peu de chaises, trop couteuses pour eux. Ils devaient donc s’asseoir sur d'autres éléments, ou sur des bancs1. C'est à la Renaissance que la chaise entre dans les maisons les plus aisées et ce n'est qu'au XVIIIe siècle qu'elle devient un meuble populaire en Europe.
En 1948, lors de l'exposition Low Cost Furniture Design au MoMA de New York, le prototype de la première chaise moulée en plastique en une seule pièce fut présentée par Edgar Kaufman Jr., Robert Lewis et James Prestini6.
Dans les années 1960, à cause de la Guerre du Pacifique, une pénurie en caoutchouc naturel (jusqu'alors importé des Indes néerlandaises et de la Malaisie) survient en Europe et aux États-Unis. Les fabricants de meubles se tournent alors vers des matières artificielles souples, telles que le nylon, le skaï et d'autres sortes de plastiques (ABS, polyester, polypropylène, etc.), qui sont déclinées pour la fabrication de chaises7. Ce changement de matière première, destinée au début à combler une demande grandissante en meubles à cause de l'augmentation de la population, a permis une grande variété de formes, textures et coloris dans les chaises en plastique industrielles.
En 1973, le choc pétrolier et l'augmentation conséquente du prix du pétrole marquent le déclin de la conception de mobilier en plastique par les grands designeurs6. Cependant, les meubles en plastique grand public connaissent un énorme succès, avec par exemple le tabouret Tam Tam (1968), vendu à presque 10 millions d'exemplaires.
Styles historiques de chaises en France
- Louis XIII (1610-1643)
- Bien qu'elle garde son dossier bas comme à la Renaissance, la chaise devient plus confortable grâce à l'apparition d'une garniture de jonc (dit rotin) et à celle des pelotes de crin recouvertes de tissu, de tapisseries ou de cuir.
Le piètement est généralement en bois tourné, en chapelet ou en colonne spiralée, le tout renforcé par une entretoise en H. On voit aussi l'apparition de la console et du balustre sur ces piètements. La chaise ne perd pas encore ses bras, héritiers de l'époque médiévale, mais ils sont en bois tourné et non garni.
- Louis XIV (1661-1715)
- Le dossier est plus haut et l'assise s'élargit. On ajoute de la passementerie à la garniture et le piètement est plus sculpté. Le balustre est encore en vigueur mais le piètement en os de mouton a beaucoup de succès. L'entretoise toujours nécessaire à cette époque passe progressivement d'une forme en H à une forme en X.
- Régence (1715-1723)
- La chaise devient plus légère et la forme plus libre. La forme légèrement cintrée apparaît.
- Le dossier, plus bas et plus arrondi sur ses angles, reste droit, un style particulier apparaît, les formes sont revues et l'influence des matériaux devient primordiale.
- La traverse d'assise est sculptée d'un motif symétrique ; on y voit souvent une coquille.
- Les pieds se cambrent légèrement et l'entretoise disparaît progressivement, annonçant le style Louis XV.
- Louis XV (1723-1774)
- La légèreté des formes amorcée sous la Régence s'accentue encore, entre autres avec l'apparition du dossier concave vers 1730.
- Les pieds et les traverses comportent de fines moulures et des sculptures asymétriques de plus en plus variées, dans le style rocaille ou en forme de fleurs naturelles. Le pied est bien cambré.
- On commence à peindre les meubles dans des tons clairs (bleu, blanc et vert clair).
- Transition (1755-1770)
- La matière est en pierre, la couleur est le gris, la forme est rectangulaire, ses dimensions : 283 x 441 de longueur et largeur, 45 et 55 cm la profondeur.
Types de chaises
- Cathèdre
- Siège d'un évêque dans son église. Vient du grec καθέδρα (kathedra) « siège ». En vieux français « cathéder » c'est siéger. A évidemment donné « cathédrale ».
- Caquetoire ou caqueteuse
- Siège rudimentaire à dossier élevé et droit, assise rectangulaire ou trapézoïdale, utilisé généralement près du feu, c'est l'ancêtre de la chauffeuse.
- Chaise à bascule
- Siège dont les pieds avant et arrière sont reliés par deux bandes latérales incurvées permettant à la personne assise dessus de se balancer d'avant en arrière.
- Chaise d'accouchement
- Siège qui servait à accueillir la parturiente pour l'aider dans le travail de l'accouchement.
- Chaise à bras
- Chaise comportant deux accoudoirs comme les fauteuils.
- Chaise de bureau
- Chaise à roulettes utilisée dans un bureau.
- Chaise de café
- Chaise en rotin typique des cafés parisiens.
- Chaise cantilever
- Chaise qui n’a pas de pieds à l’arrière, elle est donc en porte-à-faux et dépend alors entièrement des propriétés physiques des matériaux dans lesquelles elle est faite. Son inventeur fut Mart Stam en 1926. De nombreux autres designers du XXe siècle se sont emparés du principe.
- Chaise coque
- Chaise dont le dossier et l'assise sont d'un seul bloc généralement moulé dans un matériau synthétique. Le piétement peut être en métal ou en bois.
- Chaise de commodité
- Terme élégant pour désigner la chaise percée. Son assise est composée d'un coffre muni d'un couvercle, qui cachait soit un pot de chambre soit une bassine.
- Chaise de conférence
- Chaise comportant au moins un bras sur lequel est fixée une tablette ou écritoire, le plus souvent pivotant et rabattable.
- Chaise curule
- Siège sans dossier, c'est plutôt une sorte de tabouret formé par deux pieds entrecroisés sur lesquels est tendu un morceau de tissu et sur lesquels siégeaient dans l'Antiquité les principaux magistrats de la République romaine.
- Chaise électrique
- Siège utilisé aux États-Unis pour l'électrocution des condamnés à mort.
- Chaise d'enfant ou chaise haute
- Siège élevé muni de bras et parfois d'un abattant, destiné aux jeunes enfants.
- Chaise ergonomique
- Chaise qui favorise une bonne posture du dos : siège assis-debout, siège-selle, siège assis-genoux.
- Chaise de fer
- Chaise brûlante sur laquelle était attaché un supplicié dépouillé de ses vêtements.
- Chaise gondole
- Siège au dossier arrondi et enveloppant, à montants latéraux cintrés.
- Chaise longue
- Siège à dossier, parfois pliant, sur lequel on peut allonger les jambes.
- Chaise Mullca
- Nom de marque du modèle qui a remporté dans les années 1950 le marché de l’Éducation Nationale et qui a donc meublé toutes les écoles françaises pendant près de 50 ans. Elles sont faites d'un piétement en acier soudé tubulaire qui se prolonge par les montants du dossier ; le dossier lui-même et l'assise sont en bois multiplis courbé.
- Chaise musicale
- Au sens propre, jeu sportif. Au sens figuré c'est une expression péjorative qui désigne la façon dont sont attribués des postes à des candidats qui sont en plus grand nombre que celui des postes à pourvoir, par exemple pour attribuer les portefeuilles ministériels à des hommes politiques.
- Chaise percée
- Voir chaise de commodité dont elle est synonyme.
- Chaise pliante
- Siège avec un système de pliage permettant une fois refermée de stocker la chaise dans un volume réduit.
- Chaise voyeuse ou chaise ponteuse
- Originaire du XVIIIe siècle utilisée autour d'une table de jeu, d'où son nom provenant du terme ponter qui signifie miser. C'est une chaise particulièrement étroite, plus particulièrement à l'arrière de l'assise, avec un haut dossier au sommet duquel se trouve un accoudoir rembourré cachant une boîte de jetons pour miser.
- Chaise à porteurs
- Cabine munie de brancards et portée à bras d'hommes, utilisée pour se déplacer individuellement.
- Chaise à sel
- Coffre avec dossier ou non, pour le stockage clandestin du sel lors de la gabelle du sel. En usage du XIIIe jusqu'au début du XXe siècle pour dissimuler le sel de contrebande lors du contrôle des gabelous.
- Chaise de style
- Chaise dont la fabrication suit les modèles courants à une époque donnée. Il peut s'agir d'une chaise datant réellement de l'époque ou bien d'une copie moderne. Par exemple Chaise Louis XV, Chaise Louis Philippe, Chaise Directoire...
- Chaise Thonet
- Chaise portant le nom de son inventeur dans les années 1850, faite de bois massif courbé. Sa version la plus simple, la plus célèbre, la plus fabriquée porte le numéro 14 à l'origine, 214 actuellement et est formée de 6 pièces dont 5 de bois massif courbé, assemblées entre elles par 12 vis et 2 écrous8.
- Chaise transat
- Chaise de pont ou de bord, genre de chaise longue installée sur le pont d'un navire.
- Chaise Windsor
- Chaise dont le piètement et le dossier sont fixés à travers l'assise en bois sculptée. Le dossier est généralement formé de pièces cintrées et de fines baguettes.
- Chauffeuse
- Siège confortable, bas et rembourré, dépourvu de bras et qui originellement permettait de se chauffer tout près du feu (d'où son étymologie).
- Prie-Dieu
- Il s'agit le plus souvent d'une sorte de chaise très basse (plus rarement d'un banc) dont l'assise ne sert pas à s'asseoir mais à s'agenouiller (agenouilloir) et dont le dossier ne sert pas à s'adosser, mais à s'accouder sur une tablette (accoudoir), à poser son livre de prière (repose-livre) ou à écrire s'il possède un pupitre. Certains prie-Dieu, possèdent une réelle assise, à hauteur normale d'assise, et qui est mobile : selon le sens où l'on tourne le siège et selon que l'on relève ou non l'assise, ce meuble sert de prie-Dieu ou de chaise d'église.
- Tabouret
- Chaise sans dossier.
La fabrication de chaises (Jean-Jacques Lataillade, à Came) *Domaine Savoir-faire Lieu d'inventaire Nouvelle-Aquitaine
Pyrénées-Atlantiques
Camemodifier Fabrication des chaises
Le savoir-faire de la fabrication des chaises sur-mesure est répertorié à l’Inventaire du patrimoine culturel immatériel en France9.
Un fabricant de chaises ne s’occupe que de la base de l’objet, c'est-à-dire les montants en bois composant les pieds, le dos, l’assise. Le reste de la chaise est fabriqué par d’autres corps de métiers : sculpture, rempaillage, tournage sur bois, décoration, vernissage, etc10. Le fabricant doit cependant imaginer auparavant les différents modèles de chaises et réaliser les gabarits. Il suit la plupart du temps les tendances qui reflètent les demandes des clients11.
Le savoir-faire de chaisier a aujourd’hui tendance à disparaitre face à la fabrication industrielle de chaises11. Il a par ailleurs évolué avec le temps. Aujourd’hui, la fabrication ne se fait plus à la main comme au XXe siècle, mais avec des machines de découpe du bois et des tours à bois.
Galerie de photographies
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Chaise à entretoise de style Louis XV, réplique d'un modèle d'époque réalisé par les Ateliers Allot Frères.
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Chaises estampillées Georges Jacob, grand cabinet du Dauphin, château de Versailles.
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Chaise lyre, époque Louis XVI, château de Vaux-le-Vicomte.
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Panton Chair, 1960.
-
Chaise Ant d’origine telle que présentée au Designmuseum Danmark.
-
Chaises Bleues de la Promenade des Anglais à Nice.
Notes et références
- (en) « Better Sit Down For This One: An Exciting Book About The History Of Chairs » [archive], sur NPR, 3 semptembre 2016 (consulté le ).
- (en) Trigger B. G., B. J. Kemp, D. O'Connor et A. B. Lloyd, Ancient Egypt : A Social History, Cambridge University Press, (lire en ligne [archive]).
- (en) Uri Friedman, « A Global History of Sitting Down » [archive], sur The Atlantic, (consulté le ).
- Charles De Pougens, Trésor des origines et dictionnaire grammatical raisonné de la langue française, De l'imprimerie royale, (lire en ligne [archive]), p. 430.
- Donald Holzman, « À propos de l'origine de la chaise en Chine », T'oung Pao, 2e série, no 53, , p. 279-292 (lire en ligne [archive]).
- « Le retour médiatique du plastique : les années 90 » [archive], sur ENSCI - Les Ateliers (consulté le ).
- Anne Beyaert-Geslin, « Les chaises. Prélude à une sémiotique du design », Signata, université de Liège, no 1, , p. 177-206 (lire en ligne [archive]).
- [1] [archive]
- Fiche d’inventaire de « Jean-Jacques Lataillade », fabricant de chaises [archive] au patrimoine culturel immatériel français, sur culturecommunication.gouv.fr (consultée le 12 octobre 2015)
- Jean-Jacques Lataillade, fabricant de chaises, fiche d’inventaire du patrimoine culturel immatériel, 2010, page 2
- Jean-Jacques Lataillade, fabricant de chaises, fiche d’inventaire du patrimoine culturel immatériel, 2010, page 3
Voir aussi
Articles connexes
Bibliographie
- (en) Mel Byars, New chairs: design, technology, and materials, L. King, Londres, 2006, 160 p. (ISBN 978-1-85669-413-1)
- (en) Florence de Dampierre, Chairs: a history, Abrams, New York, 2006, 430 p. (ISBN 978-0-8109-5484-7)
- (en) Charlotte et Peter Fiell, Modern chairs, Taschen, Cologne, Londres, Madrid, 2002, 160 p. (ISBN 2-7434-4323-5)
- (en) Otakar Máčel, 2100 metal tubular chairs: a typology, Van Hezik-Fonds 90 Publishers, Rotterdam, 2006, 253 p. (ISBN 90-73260-18-3)
- Patricia Bueno (dir.), Chaises (trad. Aline Révolte), Atrium, Mexico, New York, Barcelone, 2004, 319 p. (ISBN 84-95692-30-9)
- Robert Little et Michel Forest, Chaises, 400 ans de changements sociaux et stylistiques, Musée des Beaux-Arts, Montréal, 1982, 36 p. (ISBN 2-89192-013-9) (catalogue d'exposition)
- Jean-François Pirson, Le corps et la chaise, Éd. Métaphores, Belgique, 1990, 181 p.
- Jean-Bernard Vuillème, Les assis : regard sur le monde des chaises, Éditions Zoé, Carouge-Genève, 1997, 140 p. (ISBN 2-88182-288-6)
- Eugène Viollet-le-Duc, « Chaise », dans Dictionnaire raisonné du mobilier français de l'époque carlovingienne à la Renaissance, t. I, Paris, Librairie centrale d'architecture, 1873-1874 (OCLC 47996543), p. 41-55 [lire sur Wikisource]