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Catégorie : Films
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Running Man (film)

 
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Running Man
Données clés
Titre québécois
Le Jeu du défi
Titre original
The Running Man
Réalisation
Paul Michael Glaser
Scénario
Steven E. de Souza
Musique
Harold Faltermeyer
Acteurs principaux
Arnold Schwarzenegger
María Conchita Alonso
Yaphet Kotto
Richard Dawson
Sociétés de production
Braveworld Productions
Taft Broadcasting
Pays de production
États-Unis
Genre
action
Durée
101 minutes
Sortie
1987
 
Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution
Running Man ou Le Jeu du défi au Québec (The Running Man) est un film d'action américain réalisé par Paul Michael Glaser et sorti en 1987.

Le film est librement inspiré du roman du même nom de Stephen King (écrit sous le nom de plume de Richard Bachman), publié en 1982.

Synopsis
Dans un futur dystopique entre 2017 et 2019, après un effondrement économique mondial, les États-Unis sont devenus un État policier totalitaire, censurant toute activité culturelle. Le gouvernement américain pacifie la population en diffusant des jeux télévisés où des criminels condamnés se battent pour leur vie.

En 2019, le policier et pilote d'hélicoptère américain Ben Richards est arrêté pour avoir désobéi aux ordres, car il a refusé de tirer sur une foule innocente et affamée de manifestants lors d'une émeute alimentaire à Bakersfield en Californie.

Lorsqu'il s'évade de prison, il est remarqué par un animateur de télévision sans scrupules, Damon Killian, qui veut l'engager contre son gré pour son émission-vedette The Running Man, un jeu télévisé en direct macabre (une sorte de jeu du cirque moderne) dans lequel un homme condamné doit échapper à des tueurs lancés à ses trousses, avec comme récompense l'annulation de sa peine de prison s'il survit à ses poursuivants.

Ben Richards parvient à contrer un à un les tueurs lancés à sa poursuite par Killian, puis retourne sur le plateau de l’émission pour se venger du présentateur.

Fiche technique
Titre original : The Running Man
Titre français : Running Man
Titre québécois : Le Jeu du défi
Réalisateur : Paul Michael Glaser
Scénario : Steven E. de Souza, d'après le roman Running Man de Richard Bachman
Décors : Jack T. Collis
Costumes : Robert Blackman
Photographie : Thomas Del Ruth
Montage : Mark Warner, Edward A. Warschilka et John Wright
Musique : Harold Faltermeyer, avec la participation non créditée de Vassal Benford
Chorégraphie : Paula Abdul
Production : George Linder et Tin Zinnemann
Producteurs délégués : Keith Barish et Rob Cohen
Sociétés de production : Braveworld Productions, Taft Broadcastinget Keith Barish Productions, avec la participation de HBO
Sociétés de distribution : TriStar (États-Unis), Republic Pictures (États-Unis, DVD)
Budget : 27 000 000 de dollars1
Pays d'origine : États-Unis
Langue originale : anglais
Format : couleur – 1.37 : 1 – 35 mm – Dolby
Genre : action, science-fiction, dystopie, anticipation
Durée : 101 minutes
Dates de sortie :États-Unis : 13 novembre 1987
France : 16 mars 1988
Film interdit aux moins de 12 ans lors de sa sortie en salles en France
Distribution
Arnold Schwarzenegger (VF : Pascal Renwick) : Ben Richards
María Conchita Alonso (VF : Michèle Bardollet) : Amber Mendez
Richard Dawson (VF : Serge Bourrier) : Damon Killian
Yaphet Kotto (VF : Pierre Saintons) : William Laughlin
Marvin J. McIntyre (VF : Éric Legrand) : Harold Weiss
Jesse Ventura (VF : Christian Pelissier) : Capitaine Freedom
Mick Fleetwood (VF : René Bériard) : Mic
Jim Brown (VF : Jean Michaud) : Fireball
Erland van Lidth de Jeude (VF : Jean Michaud) : Dynamo
Gus Rethwisch (VF : Mostéfa Stiti) : Buzzsaw
Karen Leigh Hopkins (VF : Anne Kerylen) : Brenda
Kurt Fuller (VF : Hervé Jolly) : Tony
Professeur Toru Tanaka : Professeur Subzero
Sven-Ole Thorsen (VF : Serge Faliu) : Sven
Edward Bunker : Lenny
Dweezil Zappa (VF : Michel Vigné) : Stevie
Thomas Rosales Jr. : Chico
Ken Lerner (VF : Michel Derain) : l'agent artistique de Ben Richards
Kim Pawlik (VF : Annie Balestra) : le journaliste d'ICS
Lin Shaye : l'officier de propagande
Production
Lorsque Rob Cohen acquiert les droits d'adaptation du roman Running Man de Richard Bachman), publié en 1982, le producteur ignore qu'il s'agit d'un nom de plume de Stephen King2. Séduit par Rambo 2 : La Mission, il propose la réalisation du film à George Cosmatos. Mais ce dernier veut ressituer l'intrigue dans un centre commercial, ce qui déplait au producteur. La réalisation est alors proposée à Carl Schenkel, mais ce dernier ne sent pas prêt pour un tel projet. Repéré pour son film Les Pirates de l'île sauvage, Ferdinand Fairfax est ensuite choisi mais il souhaite emmener lui aussi le scénario dans une autre direction. Après avoir visionné Sale temps pour un flic (1985), Rob Cohen engage Andrew Davis. Ce dernier quittera finalement la production huit jours avant le début du tournage. La production fera alors appel en urgence à Paul Michael Glaser2.

Le rôle de Ben Richards avait été proposé à l'acteur Christopher Reeve mais l'acteur a décliné l'offre. Dolph Lundgren, Patrick Swayze et Don Johnson ont également été un temps envisagés2.

Le tournage a lieu en 1986. Il se déroule en Californie, notamment à Los Angeles (Belmont Tunnel), Culver City (Sony Pictures Studios), Paramount et Fontana3. Des images de King Kong (1976) sont réutilisées pour une scène d'hélicoptère2.

Accueil
Critique
Running Man reçoit un accueil critique mitigé. Sur le site agrégateur de critiques Rotten Tomatoes, le film recueille un score de 64 % de critiques favorables, sur la base de 42 critiques collectées et une note moyenne de 5,57/10 ; le consensus du site indique : « [Running Man] est une satire de science-fiction avec des vêtements ridicules et une direction [d'acteurs] professionnelle »4. Sur Metacritic, le film obtient une note moyenne pondérée de 45 sur 100, sur la base de 12 critiques collectées ; le consensus du site indique : « Avis mitigés ou moyens »5.

Arnold Schwarzenegger se montrera critique envers le film et avoue avoir été très déçu par le choix de Paul Michael Glaser comme réalisateur. Selon lui, Paul Michael Glaser venait de la télévision et n'avait pas assez d'expérience pour un tel film. De plus, engagé à la dernière minute, il n'a pas eu le temps de développer davantage son film, contrairement à ce qu'a connu Arnold Schwarzenegger avec James Cameron pour Terminator (1984). De plus, l'acteur autrichien déplore une mise en scène trop proche de celle d'un téléfilm2.

Box-office
Le film a connu un succès commercial modéré, rapportant environ 38 100 000 $ au box-office en Amérique du Nord pour un budget de 27 000 000 $1. En France, il a réalisé 817 198 entrées6. Avec Kalidor qui a réalisé plus de 740 000 entrées, Running Man est l'un des deux films dans lesquels joue Arnold Schwarzenegger à ne pas franchir le million d'entrées dans les années 1980.

Distinctions
Lors des Saturn Awards 1988, Richard Dawson a reçu le prix du meilleur acteur dans un second rôle. Le film a également été nommé dans les catégories meilleur film de science-fiction et meilleurs costumes. Arnold Schwarzenegger est par ailleurs nommé comme meilleur acteur aux Kids' Choice Awards7.

Accusation de plagiat
Peu après la sortie du film, Yves Boisset porte plainte contre la production de Running Man qu'il juge comme étant un plagiat de son film Le Prix du danger (1983), lui-même basé sur la nouvelle du même nom de l'auteur américain Robert Sheckley. Après 11 ans de procès, en octobre 1988, le tribunal de grande instance de Paris donne raison à Yves Boisset. Ce dernier ne recevra qu'un dédommagement couvrant tout juste les frais de justice8,9,2.

Autour du film

 
Cette section « Anecdotes », « Autres détails », « Le saviez-vous ? », « Autour de... », « Divers », ou autres, est peut-être inopportune.
En effet, en tant qu'encyclopédie, Wikipédia vise à présenter une synthèse des connaissances sur un sujet, et non un empilage d'anecdotes, de citations ou d'informations éparses (juin 2021).

 
Cette section ne cite pas suffisamment ses sources (juin 2021). 
Richard Dawson, qui interprète le rôle de l'animateur Damon Killian dans le film, anima longtemps dans la vie réelle le jeu télévisé Family Feud (adapté en France sous le titre Une famille en or). Par ailleurs dans le film, il embrasse une vieille dame assise au premier rang, ce que Dawson faisait avec toutes les candidates dans le jeu télévisé pour leur souhaiter bonne chance.
Ce film marque la dernière apparition de l'acteur Erland van Lidth de Jeude, qui meurt quelques mois plus tard à l'âge de 34 ans.
Deux des acteurs du film sont par la suite devenus gouverneurs des États-Unis : Jesse Ventura (Captain Freedom) fut élu gouverneur du Minnesota en novembre 1998, et Arnold Schwarzenegger (Ben Richards) gouverneur de Californie en octobre 2003. Jesse Ventura a aussi tourné dans Predator aux côtés de Schwarzenegger.
Dans le film, on remarque que chaque traqueur du jeu, possédant une arme spécifique, est vaincu par cette même spécificité peu importe de quelle façon. Ainsi :Subzero, qui utilise une crosse tranchante, se retrouve lui-même la gorge tranchée (Ben Richards lui enroule du fil barbelé autour de son cou puis tire d'un coup sec).
Buzzsaw, armé d'une tronçonneuse, finit lui-même tronçonné entre les jambes (Richards parvient finalement à le maîtriser au corps à corps).
Dynamo, muni d'un équipement électrique, finit lui-même électrocuté (il est aspergé par l'eau d'un système anti-incendie à laquelle son équipement ne résiste pas). C'est par ailleurs le seul traqueur que Ben Richards ne tue pas lui-même. En effet Dynamo se retrouvant coincé dans son véhicule après avoir fait un tonneau, Richards découvre que le gladiateur est sans défense et, par conséquent, refuse de l'achever.
Fireball, se servant d'un lance-flammes, se retrouve lui-même carbonisé (Richards lui arrache le tuyau d'essence et lui balance une fusée éclairante).
À l'avant du char de Dynamo, on peut apercevoir un laser rouge défilant entre les phares. Un clin d'œil évident à la voiture KITT de la série K 2000 qui comportait elle-aussi un laser rouge à l'avant de son capot.
C'est la troisième et dernière fois qu'Arnold Schwarzenegger est doublé en version française par Pascal Renwick. Ce dernier l'a doublé dans un épisode de la série Les Rues de San Francisco et le film Terminator. Dans les films suivants (sauf Jumeaux, où il est doublé par Patrick Floersheim et Président d'un jour où Richard Darbois le double pour la dernière fois), c'est Daniel Beretta qui le double exclusivement pour le reste de la filmographie de l'acteur.
Ce film a inspiré le créateur de jeu vidéo Hideo Kojima pour sa série Metal Gear. En effet, un des personnages du jeu Metal Gear 2: Solid Snake s'appelle Running Man. De plus, le personnage de Jim Brown (Fireball) du film est la source d'inspiration de The Fury, un des membres de l'unité Cobra dans Metal Gear Solid 3: Snake Eater.
Le niveau « The Death Tower Show » du jeu vidéo Flashback est librement inspiré du scénario du film[réf. nécessaire].
Le personnage Subzero a également inspiré un personnage du même nom dans le jeu vidéo Mortal Kombat.
Jeu vidéo
Un jeu vidéo beat them all inspiré du film sort en 1989. Il est développé par Emerald Software et publié par Grandslam Entertainments sur Amiga, Amstrad CPC, Atari ST, Commodore 64 et ZX Spectrum10 Amstrad CPC, Amiga, and Atari ST11.

Projet de remake
En février 2021, Paramount Pictures annonce un nouveau film, cette fois plus proche du roman original. Edgar Wright est annoncé comme réalisateur et coscénariste avec Michael Bacall12.

Notes et références

Running Man [archive] sur Box Office Mojo.

(en) Trivia [archive] sur l’Internet Movie Database

(en) Locations [archive] sur l’Internet Movie Database

(en) « The Running Man (1987) » [archive], Rotten Tomatoes.com (consulté le 27 octobre 2020).

(en) « The Running Man Reviews » [archive], Metacritic.com (consulté le 27 octobre 2020).

Running Man [archive] sur JP's Box-Office.

(en) Awards [archive] sur l’Internet Movie Database

Secrets de tournage Le prix du danger [archive] - Allociné

« Le prix du danger / Running Man : Plagier n’est pas jouer » [archive], sur Courte focale, 24 février 2021 (consulté le 22 juin 2021)

« Lemon – Commodore 64, C64 Games, Reviews & Music! » [archive], Lemon64.com (consulté le 5 octobre 2011)

« Legends never die! » [archive], Atari Legend (consulté le 5 octobre 2011)

« Running Man : une nouvelle adaptation par Edgar Wright, réalisateur de Shaun of the Dead » [archive], sur Allociné, 22 février 2021 (consulté le 22 juin 2021)
Voir aussi
Articles connexes
Le Prix du danger, nouvelle de Robert Sheckley. Stephen King en a repris le thème dans Running Man.
Le Prix du danger (1983), film d'Yves Boisset, avec Gérard Lanvin et Michel Piccoli. Il s'agit de l'adaptation française de la nouvelle de Robert Sheckley.
La Dixième Victime (1965), film italien d'Elio Petri, adapté d'une autre nouvelle de Robert Sheckley explorant un thème similaire : le meurtre autorisé et réglementé par la loi, dans un contexte fortement médiatisé.
Liens externes
Ressources relatives à l'audiovisuel
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Ciné-Ressources
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(en) AllMovie
(en) American Film Institute
(en) Internet Movie Database
(en) LUMIERE
(en) Movie Review Query Engine
(de) OFDb
(en) Rotten Tomatoes
(mul) The Movie Database
Ressource relative à la littérature
 :(en) The Encyclopedia of Science Fiction
Ressource relative à plusieurs disciplines
 :(en) Metacritic
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Running Man

 
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Running Man
Auteur
Stephen King
Pays
États-Unis
Genre
Roman
Anticipation
Version originale
Langue
Anglais américain
Titre
The Running Man
Éditeur
New American Library
Lieu de parution
New York
Date de parution
4 mai 1982
ISBN
978-0451115089
Version française
Traducteur
Frank Straschitz
Éditeur
Albin Michel
Lieu de parution
Paris
Date de parution
janvier 1987
Type de média
Livre papier
Nombre de pages
258
ISBN
978-2226033819
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Running Man (titre original : The Running Man) est un roman d'anticipation de Stephen King publié en 1982 sous le nom de plume de Richard Bachman. Ce roman dystopique présente des États-Unis à l'économie ruinée et parcourus par une violence omniprésente. Dans cette société en pleine décadence, un jeu télévisé, dans lequel les participants sont traqués à travers tout le pays, fait fureur, et un candidat décide de s'y présenter pour sauver sa fille malade. Le roman a fait l'objet d'une adaptation au cinéma, adaptation qui n'est que très vaguement basée sur le livre.

Résumé
En 2025, dans des États-Unis devenus une dictature, un jeu fait fureur : La Grande Traque. Un participant doit, durant trente jours, échapper aux tueurs qui le poursuivent, tueurs aidés par la population qui est encouragée à donner sa localisation. Pour sauver sa fille de dix-huit mois, malade, et payer le traitement nécessaire, Ben Richards, chômeur, se présente aux sélections pour ce jeu et est accepté après diverses épreuves physiques et psychologiques. Les règles du jeu sont simples : Ben Richards doit échapper aux tueurs lancés à ses trousses un mois durant, chaque heure de vie rapporte de l'argent à sa famille, chaque fonctionnaire de police tué donne droit à une récompense. Sa seule obligation consiste à envoyer régulièrement par courrier à la direction des jeux la preuve en image, par cassette vidéo, qu'il est toujours en vie.

Avant que le jeu ne commence, Ben rencontre le directeur des Jeux, Dan Killian, qui, visiblement intrigué par sa personnalité, lui donne de précieux conseils malgré un mépris clairement affiché. Avant que le jeu ne commence il est présenté sur scène avec des photos truquées affichées à l'écran, ce qui encourage la foule à le haïr immédiatement. La traque débute quelques minutes plus tard dans les rues de Co-Op City, alors que Ben vient de sortir du bâtiment des jeux. Il se procure un déguisement ainsi que de faux papiers et prend l'avion pour New York puis le bus pour Boston où il s'installe dans un YMCA. Ben soupçonne le réseau postal de fournir des informations aux chasseurs et en conclut qu'il ne peut rester longtemps au même endroit. L'attitude de certains passants autour de l'hôtel lui paraissant suspecte, il décide de s'échapper en se rendant dans le sous-sol de l'hôtel où il parvient à se glisser par un conduit d'évacuation alors que les forces de police le talonnent. Il a le temps avant sa fuite de déclencher un incendie qui provoque une explosion, tuant ses poursuivants.

Ben erre dans les égouts avant de remonter à la surface et fait la connaissance d'un jeune noir et de son frère. Bien qu'aussitôt reconnu par le plus âgé, Bradley, il trouve dans la famille des deux noirs un accueil assez inespéré et des réponses à certaines de ses questions : le profit économique à outrance a incité les gouvernants à cacher la vérité sur la pollution de l'air afin de maintenir la population sous contrôle et limiter les révoltes sociales (les filtres à air sont vendus à prix d'or alors qu'ils pourraient être fabriqués pour une somme modique). Après avoir essayé dans ses cassettes de faire passer le message sur la pollution (message évidemment trafiqué par la direction des jeux), Ben se fait transporter clandestinement jusqu'à Manchester, dans le New Hampshire, par Bradley, qui lui fournit aussi le déguisement d'un religieux malvoyant et l'adresse d'un contact à Portland, Elton Parrakis.

Ben voyage jusqu'à Portland mais la mère de Parrakis le reconnaît et le dénonce à la police. Ben fuit en voiture avec Parrakis. Ils sont poursuivis par la police et Parrakis est grièvement blessé dans la fusillade. Ce dernier occupe alors la police le plus longtemps possible pour donner à Ben le temps de fuir. La ruse fonctionne et Ben prend en otage Amelia Williams, une automobiliste qui le reconnaît aussitôt. Celle-ci est terrorisée et refuse de l'écouter. Sans que leurs sentiments réciproques n'évoluent, leurs relations se stabilisent et Ben se fait finalement conduire jusqu'à l'aéroport de Derry.

Ben exige un avion aux réservoirs pleins et des pilotes pour se rendre où il souhaite, faute de quoi il fera tout sauter avec un explosif (qu'il ne possède évidemment pas). Un intense duel psychologique s'engage entre Evan McCone, le chef des « chasseurs », et Ben, le premier voulant à tout prix faire craquer Ben et son otage alors que le second mise tout sur son bluff. Malgré une tension extrême, le bluff semble fonctionner puisque l'avion est finalement prêt à temps et Ben embarque à son bord avec Amelia et McCone. Alors qu'ils sont en l'air, Ben est contacté par Dan Killian, le directeur des Jeux, qui lui révèle que son bluff a été éventé et que sa famille a été tuée peu de temps après le début du jeu. La seule chose qui retienne Dan Killian de faire sauter l'avion tient dans le fait que Ben est le premier candidat à avoir échappé aussi longtemps aux chasseurs. Killian propose alors à Ben de devenir le nouveau chef des chasseurs.

Conscient qu'il peut s'agir d'un nouveau bluff et surtout plein de haine et de rancœur liées à la disparition de sa femme et de sa fille et devant le cynisme de Killian, Ben fait mine d'accepter la proposition. Il tue ensuite l'équipage et échange des coups de feu avec McCone. Ben le tue mais est grièvement blessé. Il a juste la force de se traîner au poste de pilotage après avoir laissé Amelia sauter en parachute, et précipite son avion dans l'immeuble des jeux à l'endroit précis du bureau de Killian.

Genèse du roman
Stephen King a précisé dans Écriture : Mémoires d'un métier avoir écrit le premier jet de son roman en une semaine1 au début des années 1970. Il l'a envoyé à la maison d'édition Doubleday qui l'a refusé, troisième refus essuyé par l'écrivain après Rage et Blaze2. Le roman n'est donc finalement paru qu'en 1982 sous le pseudonyme de Richard Bachman.

Analyse
Ce roman d'anticipation dystopique a un thème similaire à celui d'une nouvelle de 1958 de Robert Sheckley, Le Prix du danger. Constituant l'une des rares « escapades majeures de King dans la stricte science-fiction », le roman est structuré par des chapitres partant de 100 et égrenant de façon « inexorable » un compte à rebours qui sert de fil conducteur. Cette structure rappelle celle d'un jeu télévisé où « le but à atteindre est choisi afin de créer un maximum de suspense, alors que l'horloge se rapproche des ultimes secondes ». La compression de l'action pousse les lecteurs « vers l'avant, les attire, les aspire sans un temps mort ». Le roman présente des points communs avec les autres écrits sous le pseudonyme de Bachman : dans Rage, Charlie Dekker se révolte contre l'oppression parentale et scolaire alors qu'ici Ben Richards « se dresse contre la pression des médias » ; il passe son temps à courir là où Ray Garraty marche dans Marche ou crève mais le contexte et le résultat sont semblables ; enfin il a perdu sa famille, d'abord psychologiquement et ensuite physiquement, comme Barton Dawes dans Chantier3.

Intertextualité
Certains aspects évoquent 1984 de George Orwell :Le libertel, une télévision que chaque foyer doit posséder, diffuse des jeux en continu (Moulin de la fortune, Grande Traque, etc.). Le libertel, contrairement à ce que son nom semble indiquer est un outil d'aliénation utilisé par « Le réseau » (État autoritaire du livre) pour endoctriner les gens, les détourner de leurs vrais problèmes (dictature, pollution) et leur désigner des boucs émissaires. Le libertel fait évidemment penser au télécran dans 1984 de George Orwell. Le choix même du mot de libertel prouve l'influence d'Orwell. En effet, dans 1984, les mots perdent leur sens (novlangue), cela amène à des contresens acceptés par tous. Le mot libertel désignant un outil d'asservissement rejoint cette volonté totalitaire.
La « Grande Traque » désigne des boucs émissaires remarquables aux citoyens de cet état totalitaire et les candidats sont autant haïs qu’Emmanuel Goldstein dans 1984.
Dans le roman d'Orwell, l'Angsoc utilise le Novlangue comme outil de domination, dans Running Man, le « Réseau » utilise les jeux télévisés.
L'avion que prend Richards dans la dernière partie du roman porte le numéro C1984.
Dazzler, des X-Men, dit dans le volume 5 d’Ultimate X-Men à propos d'un show télévisé dans lequel des mutants étaient traqués et exécutés : « Ça pue le remake de Running Man. Si j'étais Stephen King, je ferais un procès. »
Adaptation
Article détaillé : Running Man.
Une adaptation cinématographique sous le même titre a été réalisée par Paul Michael Glaser en 1987, avec Arnold Schwarzenegger dans le rôle de Ben Richards et Richard Dawson dans celui de Killian. Cette adaptation est cependant très éloignée de l'esprit originel du roman, n'en ayant gardé que l'idée de base du jeu télévisé et l'environnement totalitaire.

Références
Cet article est partiellement ou en totalité issu de l'article intitulé « Libertel » (voir la liste des auteurs).

Stephen King (trad. de l'anglais), Écriture : Mémoires d'un métier, Paris, Le Livre de poche, 2003, 349 p. (ISBN 2-253-15145-9), p. 180

George Beahm (trad. de l'anglais), Stephen King : de A à Z, Issy-les-Moulineaux, Vents d'Ouest, 2000, 276 p. (ISBN 2-86967-903-3), p. 214

George Beahm, Tout sur Stephen King, Lefrancq, 1996 (ISBN 2-87153-337-7), p. 319-322
Liens externes
Ressources relatives à la littérature
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