avec w = eB/m la pulsation cyclotron et t = l/v le temps moyen entre collisions (électrons-ions ou ions-ions), où l est le libre parcours moyen, inversement proportionnel à la pression, et v la vitesse moyenne. Un plasma fortement magnétisé où le paramètre de Hall wt >>1 pour les électrons et les ions se comporte comme un diélectrique hyperpolarisable perpendiculairement au champ, dont l’orbitale des " atomes géants " est confinée par le champ magnétique. Pour minimiser la dissipation, on gagnera à ce que la température des ions soit basse, c’est-à-dire à avoir un plasma bi-température. Pour que wt soit grand, les intensités magnétiques sont généralement considérables, surtout à pression atmosphérique. Et on peut combiner le confinement magnétique au coulombien des atomes, afin d’augmenter la résistance diélectrique des gaz fortement excités avec des champs magnétiques dont la forte intensité décroîtra de concert avec la pression. Celle-ci est un autre facteur augmentant le champ-limite E ou résistance diélectrique dans un milieu gazeux. Finalement, se pose la question de savoir comment exciter les atomes. Outre les cascades d’électrons par impulsions de micro-ondes intenses ultra-brèves, il y a la dynamique de la combustion, ou les réactions impliquant des pico-molécules exotiques d’hydrogène à orbitales nucléaires.
La résistance diélectrique augmente donc transversalement à un champ magnétique hyperintense de concert avec lui. Pour tirer profit du phénomène, un champ oscillant B sera additionné d’une composante B continue de façon à ne plus s’annuler quand le champ électrique qu’il induit, temporellement déphasé de 90°, atteint son maximum et menace de créer des décharges; cela va déplacer l’essentiel de la force sur une seule moitié du cycle. L’idée s’applique aux plasmas transversalement figés en diélectriques par un biais magnétique hyperintense, pour l’instant au delà de nos possibilités. Les décharges étant hautement non linéaires, car impliquant des avalanches électroniques, le biais magnétique n’a besoin que d’atteindre le régime de Hall des électrons pour empêcher un gaz excité de devenir plasma. Le procédé s’applique aux propulseurs purement magnétiques, comme la spire oscillante décrite plus bas, ou bien aux schémas à champ électrique additionnel, perpendiculaire au champ magnétique et synchrone, ainsi qu’illustré plus haut ou bien en bas de cette section, à condition de disposer de champs assez intenses, que l’altitude rend plus abordables, puisque t , le temps moyen entre collisions, est inversement proportionnel à la pression. Si l’on réalisait la supraconductivité à plasmons imaginée par le prof Auguste Meessen, l’une de ses applications à l’EMHD serait l’antenne plane spirale, qui fournit le champ électrique transverse de l’onde axiale circulairement polarisée et le dipôle magnétique oscillant hyperintense de l’onde transverse... additionné de l’indispensable biais continu. L’anneau supraconducteur entourant la spirale confine l’énergie électromagnétique du dipôle magnétique axial oscillant et contribue au biais magnétique, hors duquel l’onde ionise l’air, ce qui, de concert avec la baisse soudaine de l’indice de réfraction au-delà, la confine. La force propulsive est parallèle à son plan et dirigée par le déphasage des deux ondes. Près de la source oscillante intense et biaisée, une zone super-diélectrique EMHD ; plus loin une zone de Hall négativement chargée et à conduction ionique ; autour, un plasma traditionnel qui pourrait recevoir la charge positive de la précédente, puis enfin l’extérieur en EMHD à champ résiduel faible.

Enfin, conséquence intéressante du tenseur de conductivité : quand le paramètre de Hall wt est grand pour les électrons seulement, un champ électrique le long de la vitesse vx du fluide conducteur induit un courant de Hall Jy accélérateur, car chargé, en présence d’un champ magnétique Bz. Le convertisseur de Hall exige que Jy se boucle sur lui-même (Ey~0), ce qui est le cas pour tout champ radial, ou normal à une surface de révolution. Quand la vitesse, le champ longitudinal, le paramètre de Hall électronique sont élevés et la pression très basse, l’efficacité atteint 65%. Pourquoi? Parce que le champ magnétique confine les électrons à orbiter dans une sorte de ceinture de Van Allen qui sert de cathode virtuelle, ce qui permet de n’accélérer que les ions, contrairement à l’accélérateur MHD à force de Laplace ou à EHD purement électrostatique. Pas de décharge transverse, de migration, de turbulence de celle-ci ou d’érosion des électrodes. Voilà la Rolls de la propulsion électrodynamique. Et maintenant, revenons à nos moutons.
L’électro-condensation est une source accrue d’efficacité en EMHD atmosphérique, puisque les gouttelettes d’eau ont à la fois une masse et une polarisabilité importantes au-delà de la taille ferroélectrique critique de 50m.
Avantages de l’EMHD: le silence, l’efficacité, la possibilité de fonctionner sur une très large plage de vitesses et d’altitudes en modifiant les paramètres peu critiques de fonctionnement (fréquence, intensité des champs et du rayonnement d’excitation). La source d’alimentation électrique peut être un réacteur thermonucléaire ou une turbine.
Propulseur à champs proches, purement magnétique: le courant (violet) oscillant du câble crée un champ de force. Dans le cas de l’environnement purement diélectrique de l’EMHD, le courant de déplacement associé au champ induit (JD=∂tD = w2(er-1)eoA) est synchrone et parallèle à celui du câble; le champ de force s’y dirigera (centrifuge à l’intérieur d’une spire ou d’un solénoïde, centripète à l’extérieur, vers la normale d’une surface parcourue par une nappe de courant). Quand l’air s’ionise, il forme un secondaire doué d’inductance et de résistance. S’il a une épaisseur grande relativement à la longueur de pénétration, alors le courant induit s’oppose au courant inducteur et le champ de forces éloigne les éléments de courant induit du câble. On est alors en MHD oscillante. En général, un conducteur parcouru par un courant oscillant intense sera attractif sans pertes (EMHD) jusqu’à une certaine distance, répulsif et dissipatif en deçà (courants de Foucault).
En l’entourant d’un conducteur hémisphérique, on obtient une ligne de transmission résonante dont on dirige la force des ventres vers l’ouverture. (Tenir compte de la résistance mécanique du câble, de son réflecteur et de leur lien diélectrique!) S’adapte à l’aspiration/compression en amont d’entrées d’air et à son éjection en aval une fois ionisé. Tubulaire, la spire isole l’hélium liquide qui la parcourt intérieurement des champs intenses en surface. La région à champs élevés sera un diélectrique difficile à dissocier et à ioniser. Mode EMHD typique à pression P [atm] : er >>1, B = 2E/rw ~ 2T P/r , f = 480KHz, E ~ P 3MV/m. Densité de courant et de force : J = w (er-1)eoE = 80P(er -1)A/m3, F = 2(er-1)eoE2/r = (er -1)(P2/r)8.13Kg/m3, qui ne dépend que du rayon r, du seuil d’ionisation E, au-delà duquel on travaille en MHD, et de er qui augmente substantiellement à son voisinage. Le champ-limite E est quasiment proportionnel à la pression P. Avec une forte surpression locale dès une certaine vitesse, la densité de force augmente sensiblement en EMHD atmosphérique, d’autant plus quand er augmente, ce qui est possible en considérant, à l’instar de James Cox, précurseur de l’EMHD, l’hyperpolarisabilité des atomes de Rydberg géants induite par avalanches électroniques, dont les conséquences sont la remarquable efficacité EHD des lifters, inexplicable par le seul vent ionique, la lumière lente et même la foudre en boule. En mode MHD la poussée, certes garantie, dissipe monstrueusement, surtout à basse altitude. Avec un biais hyperintense, l’effet proche serait purement attractif, et le plasma figé devrait être éjecté à travers un blindage magnétique. Plus loin, zone de Hall, puis à plasma conducteur, puis à EMHD diélectrique à champs faibles. Les biais réalisables en régime de Hall permettraient néanmoins d’augmenter substantiellement le champ limite E.
Les champs proches conviennent à l’EMHD en eau douce, qui possède à la fois un champ E élevé et er ~ 80 aux basses fréquences uniquement.

Par EMHD, l’anneau médian inducteur HF aspire l’air en amont, le comprime contre lui entre les fentes qui l’entourent. Autour, un anneau secondaire passif; à l’intérieur, une cloche protectrice, tous deux supraconducteurs qui concentrent et confinent le champ. Une fois l’air comprimé autour de la partie supérieure de l’anneau, il s’ionise sur la partie inférieure par combustion/ensemencement et est refoulé à cause des courants de Foucault qui le parcourent. Dans l’eau douce, celle aspirée en haut est rendue conductrice sous l’anneau par injection d’électrolyte. Le facteur 1/r rend le concept adapté à l’entrée d’air d'un statoréacteur.
Et on peut utiliser une succession de champs magnétiques et électriques parallèles et tournants, pointant alternativement hors et vers une surface en mouvement de laquelle ils émanent. Ici, les dipôles ‘roulent’ stationnaires dans le plan du dessin, orientés le long du champ magnétique (et électrique) qui défile. La force de Lorentz s’exerce vers le fond. Les atomes surexcités non seulement sont super-polarisables électriquement, mais magnétiquement, du fait de leurs nombreuses couches internes à moitié vides, du moment magnétique intrinsèque des électrons et même d’EVs orbitaux; de fait les atomes vont prendre la forme de tourbillons magnétiques fortement dipolaires. Le fluide va acquérir les propriétés particulières d’un ferroélectrique et d’un ferromagnétique extrême, une vitesse de la lumière et une agitation thermique aléatoire abaissées, une viscosité interne, une cohésion et une accélération accrues. Si les lignes du champ électrique induit, en bleu ciel dans le plan horizontal, sont potentiellement déstabilisatrices et induisent un couple tourbillonnant transverse, oscillant d’un sens à l’autre sur la trajectoire illustrée, la résultante en est nulle. Ensemble, les champs électriques induit et statique contribuent à exciter le fluide. Les problèmes sont la résistance mécanique de tels assemblages d’aimants, leur poids, leur coût et les fréquences limitées à quelques dizaines de KHz.

Version HF à serpentins supraconducteurs et électrodes HT en squelette de poisson. Seuls les champs avancent et la force verticale coïncide des deux côtés de la chenille si les faces opposées des électrodes ont même polarité. Dans un milieu conducteur, on alimente en continu l’un des serpentins et les électrodes qui s’y trouvent, en tant qu’accélérateur MHD. Sous les mêmes conditions, la force est verticale et parallèle des deux côtés. En aéronautique, tout dépend de er.
Le long d’un cylindre, agit comme un turboréacteur: la future torpille hypersonique ultra-secrète de la marine Suisse pour dominer le Lac Léman!
Fonctionne dans le milieu fortement dipolaire et peu conducteur des lacs et des fleuves d’eau douce, tels ceux qui circulent au fond des océans depuis les régions où les glaces polaires fondent en été. Peut-être que leurs eaux sont déjà infestées de sous-marins militaires à ‘chenilles EMHD’, à l’instar d’Octobre Rouge?
Accélérateurs à cavité

À droite, l’une des antennes pour les ventres magnétiques; en haut, d’autres à polarisation transverse, de phase alternée. À l’intérieur, trois ventres accélérateurs l /2. Le courant de déplacement JD y oscille horizontal et le champ magnétique B à la verticale. Avec P la pression en atmosphères, on a E~P 3MV/m et la densité de force sur le gaz F ~ f(er -1)peo√em E2 ~ 8.29 10-7(er -1)er1/2mr1/2f P2, atteint P2293Kg/m3 à 2.45GHz, pour er -1, mr = 1. (Le taux de compression du flux gazeux dans ce statoréacteur électromagnétique augmente sensiblement P et donc E.) Une polarisabilité er accrue se traduira également en poussée. Au total, cette dernière vaut ~ (er -1)permr fWQlP2/2c2, où W est la puissance, P la pression, Q le coefficient de qualité et l la longueur de la cavité. Antennes et réflecteurs seront des supraconducteurs à haute température et la cavité aura un volume actif de quelques dizaines de m3, ce qui permet les dizaines de tonnes de poussée nécessaires. Sans dissipation résistive ni ionisation, l’efficacité est supérieure à la MHD. Trois unités accélératrices sont illustrées debout, à l’arrière d’un véhicule qui rappelle l’Aurora. Si l’on disposait des supraconducteurs magiques de Meessen, on biaiserait le champ magnétique oscillant, vertical dans la figure ci-dessus et l’on travaillerait sans dissipation, même en ionisation totale. Le biais en régime de Hall permet néanmoins d’augmenter E dans la région centrale et de créer, tout autour, la bulle de plasma qui y confine l’énergie électromagnétique, d’autant mieux que l’indice de réfraction s’y abaisse soudainement vers l’extérieur.


Dans la cavité coaxiale, les zones à accélération longitudinale opposée alternent par quart d’onde transverse stationnaire. Le gaz occupe la moitié des champs accélérateurs et évite les autres en passant à l’intérieur du conducteur central ou à l’extérieur de la gaine périphérique. On peut ainsi simultanément accélérer deux flux en sens opposé! Pour améliorer l’aérodynamique: accélérer les fronts d’ondes de choc acoustiques issues d’un moteur à détonations en pulsant la RF d’une cavité coaxiale activée par segments successifs. Un câble supraconducteur central crée le biais magnétique.

Faisceaux tracteurs ou éjecteurs radio-soniques
Une onde électromagnétique stationnaire possède, aux intersections de ses ventres électriques et magnétiques, des zones de force longitudinale alternée où ces champs tournent colinéaires pour une polarisation circulaire: parallèles, puis antiparallèles après l/4. On exploite la force sur le courant de déplacement JD = ∂tD, parallèle à A, en choisissant une cavité à limites asymétriques: conductrice côté patch, à couches diélectriques de l’autre, de façon à avoir une zone accélératrice excédentaire dans une direction. Dans un diélectrique gazeux, l’asymétrie s’obtient à l’aide des ondes acoustiques induites. Ici aussi, la performance dépend de la réalisation d’états atomiques excités hyperpolarisables, par exemple en préparant le milieu avec des avalanches électroniques engendrées par de brèves impulsions de micro-ondes ou des réactions exothermiques.

Disposition des champs dans l’onde stationnaire tournante du vecteur A qui les engendre: E = - ∂tA et B = RotA.
Les fronts de haute pression sont sur les ventres électriques.
À haute intensité, ils forment un réseau réflecteur et le faisceau se rétracte.
À Mach 1, un tel faisceau continu s’accompagne d’une onde sonore progressive d’intensité croissante à fs=2vs/l , dont on accélère les fronts de haute pression en éteignant et en décalant périodiquement le faisceau de (2+1)l /4, avant de le ré-enclencher en le déplaçant allumé en sens inverse. Les fronts de haute pression sont excités sur les ventres électriques, ce qui augmente leur susceptibilité diélectrique et leur densité. Au-delà du seuil d’ionisation, ils migrent vers les ventres magnétiques, où ils se désexcitent. Le mouvement sera orienté de façon à obtenir l’accélération voulue. Quand le nombre de Mach moins un, x-1 est un entier ou son inverse, on module l’onde radio à fs=2(x-1)vs/l et on laisse périodiquement filer le train acoustique progressif vers les ventres accélérateurs. On fait de même avec l’onde sonore stationnaire à fs=vs/l quand x est un entier ou son inverse, à la fréquence de modulation radio fs= v/l . Au repos, on module à la fréquence acoustique, et c’est le faisceau qu’on décale périodiquement. On fait de même avec une onde de phase accompagnant le véhicule.
Contrairement à l’EMHD en champs proches, la version radio-sonique permet, en fonction du champ électrique-limite E, une densité de poussée proportionnelle à la fréquence électromagnétique, aussi élevée qu’on le souhaite: B= √em E (équipartition de l’énergie électrique et magnétique d’une onde), avec les densités de courant et de force maximaux J = weo(er-1)E/2, F = weo(er-1)√em E2/2. Au total, la poussée vaut wer(er-1)mrWQP2l/2c2, où W est la puissance, P la pression en atmosphères, Q le coefficient de qualité et l la longueur de la cavité. Le champ E déterminant la permittivité maximale e , la pulsation w gagnera a être aussi élevée que possible. À basse altitude, E~P 3MV/m, et la densité de force maximale (en supposant une onde de choc extrême) atteint F ~ 1.66 10-6(er-1)er1/2mr1/2f P2 où mr , er >1. Elle est substantielle à 1GHz déjà (P2 239Kg/m3), pour mr , er -1=1.
Avantages: la possibilité d’étendre et de déplacer la zone accélératrice et de monter en fréquence jusqu’au domaine millimétrique voire optique, ce qui permet l’auto-excitation des gaz.
Convient aux surfaces coniques ou cylindriques, comme l’extérieur d’un cigare ou la paroi interne d’un cylindre.
Lors d’un voyage vers l’espace, on utilisera d’abord en tant que réflecteurs deux plasmoïdes atmosphériques, dont l’un dans les couches basses et denses de l’atmosphère, où les ondes acoustiques seront créées électromagnétiquement. Ce dernier servira encore, une fois au-delà de cette dernière. Du point de vue énergétique, il est avantageux d’utiliser des plasmoïdes quasi fixes. D’où les atterrissages ou décollages en feuille morte.
L’excellent rendement et la réversibilité de ces faisceaux permet de les utiliser en mode de freinage, l’énergie étant directement récupérée sous forme électromagnétique.
Selon la fréquence utilisée, les miroirs peuvent être le sol, l’océan conducteur, certains plasmas atmosphériques ou en surface, l’ionosphère, voire l’héliosphère, souvent auto-amplificateurs et riches en énergie cinétique propre susceptible d’être concentrée, captée ou dirigée, ce qui étend de façon inattendue le domaine d’application de ce type de propulsion à des effets réactifs intenses dont les causes ne sont pas toujours localement apparentes. D’une part, les photons de tels faisceaux d’ondes accélératrices agissent en entités couplées de spin 2 et, de l’autre, ils se délocalisent en états stationnaires le long du faisceau tout entier tandis que la réaction électromagnétique à l’accélération qu’ils induisent revient se coupler à l’émetteur. En cas de sa mise hors tension dans l’intervalle, la cavité étant toujours présente, la réaction découplée de l’émetteur reviendrait vers les dipôles accélérés pour les décélérer. En cas de disparition soudaine de la cavité, la réaction serait fournie par le système gravitationnel auquel les masses accélérées appartiennent. De fait, les zones accélératrices peuvent s’étendre sur des distances allant de dizaines de mètres à des dizaines de millions de kilomètres, et se coupler à une énergie extérieure.
En dirigeant un faisceau propulseur sur un objet réfléchissant, on exerce une traction ou une pression qui le soulèvera et le déplacera à notre guise. À basse intensité, une sphère métallique sera entourée d’un halo accélérateur s’estompant le long du faisceau incident comme 1/r2. À haute intensité et en impulsions, le faisceau, réfléchi en conjugué vers sa source par le plasma entourant la sphère, sera tout entier accélérateur.
Dans un discoïde, les faisceaux tracteurs peuvent former un cône d’angle variable, vers le plasmoïde ou quelque réflecteur situé sur un mât télescopique sur l’axe central en amont. En aval, on a le principe symétrique de faisceaux éjecteurs qui se rétractent vers des réflecteurs en couronne à l’atterrissage. Antennes et réflecteurs du système à ondes stationnaires sont enfouis dans une substance peu dense servant à dévier le flux gazeux, comme une mousse de polyuréthane recouverte d’une pellicule dure. Pour f=2.45 GHz, W = 100MW, Q = 20, l= 6Km, la poussée maximale w WQl/2c2 vaut 105 tonnes. Quand les faisceaux se replient, l’augmentation de Q compense la diminution de l.
Le gaz aura préalablement été excité à la limite de l’ionisation et transformé en fluide ferroélectrique hyperpolarisable où l’intensité acoustique devient extrême, proche de l’onde de choc. Dans la basse atmosphère dans son état usuel, la polarisabilité étant marginale et l’onde acoustique n’induisant qu’une pression de quelques millièmes d’atmosphères, l’effet propulsif serait minime.
Tornades propulsives et crop circles: une soucoupe économiseuse d’énergie
Les faisceaux radioacoustiques permettent de tirer profit des différences de température entre un sol chaud, conducteur et humide et l’atmosphère plus froide à une certaine altitude ainsi que de la chaleur latente de condensation pour catalyser la formation de mini-tornades et ainsi se sustenter et se propulser à moindre frais en les chevauchant. Le faisceau émanera d’une antenne en réseau de phase et visera un point au sol, voire un plasmoïde induit par un générateur à flamme ou des protons juste au-dessus, ce qui engendrera des ondes stationnaires.
À cause de son assèchement par les micro-ondes, qui diminuent sa conductivité et donc sa réflectivité, le sol aura idéalement été récemment arrosé, enrichi de sels fertilisants pour ensemencer le plasma et le point visé sera mobile. Le moment idéal de la journée est le même que celui où les tornades et orages tendent à se former: entre 14 heures et en début de soirée, après une matinée chaude et bien ensoleillée. L’air chargé d’humidité s’élèvera, attirant à lui celui des alentours, dont la condensation libèrera de la chaleur additionnelle au fur et à mesure qu’il s’élèvera, ce qui lui permettra d’atteindre des altitudes de plusieurs kilomètres. Pour initier une belle tornade, le pinceau ou le foyer du cône devra nécessairement se déplacer en cercle, voire en spirale pour exploiter au maximum une surface donnée. Du fait du mouvement ascensionnel important et de l’aspiration spirale de l’air chaud depuis la surface chaude du sol avoisinant, le faisceau tournant lui-même est le siège d’un vortex, et les blés seront à la fois couchés et torsadés. C’est une façon habile d’exploiter l’énergie solaire: la puissance nécessaire nécessaire à maintenir en l’air un engin de plusieurs tonnes diminue. La modulation du faisceau aux basses fréquences en fait une arme électromagnétique, capable d’induire des modifications de la conscience et des suggestions auditives chez les témoins, tandis que sa directivité lui permet de tracer, en continu ou en impulsions, d’intrigants dessins. Mais plutôt que de vandaliser des cultures afin de déterminer leur efficacité sous divers paramètres, nos amis les militaires feraient mieux de créer des zones artificielles optimisées à cet effet.
Pour avancer, on fait comment?
Historique
Deux chercheurs canadiens de l’Edmonton Electrical Engineering Dept de l’Université d’Alberta, G&GB Walker, publient l’idée générale de l’EMHD en 1974 et 1975, et la résument dans le journal Nature du 30 septembre 1976. James Cox en développe des applications aéronautiques, qu’il présente à Hartford, Connecticut, au AIAA/SAE 16th Joint Propulsion Conference de 1980. Elles constituèrent le sujet de son brevet US#4,663,932 qu’il reçut sept ans plus tard. Quelques-unes des illustrations l’émaillant furent-elles inspirées par les chasseurs futuristes de Star Wars de George Lucas? Malheureusement, les jolis engins des brevets de James Cox ne fonctionneraient pas tels quels, en raison de déphasages impropres.
Les 460 millions de dollars qui financèrent l’Aurora furent détournés à l’insu du congrès américain en 1981 et l’engin fit son premier vol en 1987. Apparemment, l’U.S. Air Force et James Cox doivent quelques royalties à Lucasfilms, du moins pour l’inspiration! Décidément, l’histoire de l’Aurora ne doit pas grand chose au crash de Roswell. Néanmoins, le caractère exhaustif et abouti de l’étude accompagnant son brevet, et son parcours dans plusieurs entreprises du secteur militaro-industriel, suggèrent la synthèse d’idées déjà en développement.
Comment l’axiome fondamental de la haute technologie s’applique-t-il à l’EMHD?
La situation est comparable à celle d’un mode de propulsion exceptionnellement efficace, le moteur électrique dans le transport automobile et aérien aux faibles vitesses et altitudes. Mais il faut l’alimenter, ce qui conduit aux véhicules hybrides. Restés vingt ans à l’état de prototypes, les premiers modèles automobiles aujourd’hui commercialisés par Toyota le furent initialement à perte. Si les réacteurs du Concorde devaient être remplacés par des propulseurs EMHD, il faudrait trouver un endroit où générer l’électricité nécessaire, d’où réduction de la charge utile, complexité et encombrement accrus, etc. Et il y a le rayonnement électromagnétique indésirable. Quelques kilowatts suffisent pour créer des perturbations inacceptables dans un quartier. Or, il s’agit parfois ici de mégawatts! Enfin, il y a la densité de force, limitée par le champ de décharge et les problèmes d’aérodynamique des cavités aux plus hautes fréquences, les plus efficaces.
Si s’avérait l’action de l’EMHD sur les courants de déplacement du vide polarisable que l’on supposera couplés au système gravitationnel auquel le vaisseau appartient, les principaux problèmes du voyage spatial, la nécessité d’embarquer une masse importante de fluide éjectable et le faible rendement des fusées ioniques, qui accélèrent fortement des masses minimes, seraient résolus, le propulseur agissant quasi directement sur les masses astronomiques du voisinage.(*) Autre formulation du dipôle gravitationnel que compenserait l’Univers en l’accélérant. L’EMHD étant généralement limitée par le carré du champ électrique maximal avant claquage, atteignant 30MV/m dans le vide contre 3MV/m dans la basse atmosphère, la densité de force en serait multipliée par un facteur de ~100, avec er -1 → er . En conséquence, les désavantages mentionnés concernant le transport aérien seraient compensés par des avantages dans l’espace, décisifs au point d’être révolutionnaires.
Réitérant l’axiome fondamental de la haute technologie, on obtient
3/ L’Électrohydrodynamique
Décline le condensateur asymétrique de Townsend Brown: fine électrode au gradient élevé en amont servant de source d’ions, électrode à grande surface en aval, soumises à un potentiel en dessous du seuil de décharge. Effet important: le vent d’ions. Avec une anode en amont et les autres facteurs négligés, l’impulsion gagnée par les flux électrisés est d( ru) = n+eEdt = n+eEdx/u. Intégrant, on a le taux d’entraînement X = uf /u - 1 = n+e DF/ru2. Le corona positif du lifter crée la densité de charge n+~108cm-3, sous une différence de potentiel DF ~ 40 KV de quoi il ressort que pour que l’entraînement atteigne 1/10, u la vitesse du lifter serait limitée à 2m/sec (AIAA2002-2249; Macheret, Shneider & Miles). Voilà qui n’est guère encourageant! Deux solutions. On multiplie les étages, et avec eux la densité de charge n+ , la différence de potentiel DF effectifs du système; donc la vitesse permise. C’est la micro-EHD. À raison de 50 étages au mètre, nous arrivons à 1000m/sec ou 3’600Km/h pour un système de 10 mètres. Sa disposition en surface travaille surtout sur les flux laminaires lents près des surfaces aérodynamiques, en mode subsonique dans l’onde de choc. Sinon, on augmente l’échelle et donc le potentiel accélérateur total, d’une part, et de l’autre on réalise l’injection directe des charges positives en amont par torche à plasma, ou bien l’ionisation par impulsions brèves de micro-ondes ou Laser suivie de l’absorbtion des charges négatives. Typiquement on atteint n+~1011cm-3 et DF ~ 40 MV , ce qui permet u ~ 2000m/sec ou 7’200Km/h. C’est la macro-EHD. Quand la vitesse u est petite, le taux d’entraînement devient gigantesque, permettant une poussée considérable pour le vol stationnaire, l’atterrissage ou le décollage vertical. À vitesse u élevée, l’ampérage fourni au plasmoïde ⌠en+udV et donc la puissance ⌠en+u DF dV devenant considérables en propulsion primaire, un tel système sera surtout utile pour réduire le nombre de Mach effectif, accélérer la couche limite et les flux laminaires lents à l’intérieur de l’onde de choc, et ainsi réduire la traînée, la vitesse effective ueff restant modeste. Le taux d’entraînement étant inversement proportionnel au carré de la vitesse, la micro- et la macro-EHD peuvent " accrocher " les flux lent et se découpler des flux rapides, réalisant ainsi l’utilisation optimale. D’autres facteurs comme la pression électrostatique du fluide chargé, l’expansion qu’elle y induit en aval d’un gradient et l’électrocondensation améliorent encore le facteur d’entraînement et l’efficacité.