Le terme Men in Black (litt. « hommes en noir ») désigne notamment :
Littérature
- Men in Black, un comic publié entre 1990 et 1997 et inspiré de personnages du folklore américain : les « Hommes en noir » (Men in Black). Son univers de fiction a lui-même inspiré la série de films-homonymes.
- Cœurs perdus en Atlantide, recueil de nouvelles de Stephen King mettant en scène Ted Brautigan, vieil homme doué de pouvoirs paranormaux pourchassé par des personnages rappelant étroitement les « Hommes en noir ».
Cinéma
- Men in Black, court-métrage américain de Ray McCarey mettant en scène les Trois Stooges sorti en 1934 ;
- Men in Black, série de films de science-fiction américains comprenant :
- Men in Black de Barry Sonnenfeld, sorti en 1997 ;
- Men in Black 2 de Barry Sonnenfeld, sorti en 2002 ;
- Men in Black 3 de Barry Sonnenfeld, sorti en 2012 ;
- Men in Black: International de F. Gary Gray, sorti en 2019.
Télévision
- Men in Black, série télévisée d'animation américaine diffusée de 1997 à 2001 et inspirée du film-homonyme.
- Men in Black, des hommes travaillant pour le syndicat dans la série télévisée X-Files : Aux frontières du réel.
Jeux vidéo
- Men in Black : Les Jeux vidéo, une série de jeux vidéo basée sur le monde imaginaire des films.
- Men in Black: Alien Crisis, est un jeu d'action-aventure développé par FunLabs et édité par Activision.
Chanson
- Meninblack, chanson des Stranglers sur l'album The Raven sorti en 1979 ;
- Men in Black, chanson de Frank Black sur l’album The Cult of Ray sortie en 1996 ;
- Men in Black, chanson « remixée » tirée du film homonyme et interprétée par Will Smith sortie en 1997 ;
- Men in Black 2, chanson du film interprétée par Will Smith sortie en 2002 ;
- Men in Black 3, chanson du film interprétée par Pitbull sortie en 2012.
Autres
- Men in Black: Alien Attack, une attraction du parc Universal Studios Florida inspirée du film de 1997.
Voir aussi
- Femmes en blanc
- Les Hommes en blanc
Agent double
Pour les articles homonymes, voir Agent double (homonymie).
Un agent double est une personne qui travaille pour le compte de deux services de renseignements, à l'insu de l'un des deux. Les agents doubles sont des outils essentiels du contre-espionnage, permettant de découvrir les méthodes, les officiers traitants, et le genre de renseignements recherchés par un service de renseignements adverse1. Ils peuvent aussi être utilisés pour intoxiquer le service de renseignement adverse en lui transmettant de fausses informations, comme c'est notamment fait par le système Double Cross britannique pendant la Seconde Guerre mondiale.
En revanche, un officier d'un service de renseignements qui espionne pour un service de renseignement adverse n'est pas un agent double2,3 mais une « taupe » ou un agent "en place" effectuant une infiltration (agent d'infiltration) d'un service adverse (idée plus commune en anglais : on parlera de penetration par un agent-in-place).
On parle parfois d'agent triple, pour un agent double qui fait semblant d'avoir trahi, mais est en fait loyal à sa première organisation. Il transmet donc de fausses informations à l'organisation qui pense l'avoir retourné, tout en continuant à transmettre des informations exactes au commanditaire original lors de ses rapports. Théoriquement, on peut extrapoler ce raisonnement à l'infini sur le degré d'infiltration : un agent quadruple est un agent triple qui re-trahit de nouveau son commanditaire original pour travailler avec l'espionné original, un agent quintuple est un agent quadruple qui re-trahit une seconde fois l'espionné pour le commanditaire, etc. Cependant, il est plus probable que l'organisation qui se rend compte que l'agent double l'a trahi préfère simplement s'en débarrasser à ce stade.
Exemples
En Occident, il existe plusieurs cas documentés d'agents doubles :
- Mata Hari ;
- Nikolaï Skobline ;
- Christopher Draper (en) ;
- quelques agents doubles travaillant pour le compte du système Double Cross britannique :
- Dušan Popov (TRICYCLE) ;
- Eddie Chapman (ZIGZAG) ;
- Joan Pujol Garcia (GARBO) ;
- Lily Sergueiew (TREASURE) ;
- Roman Czerniawski (BRUTUS) ;
- Mathilde Carré dite « la Chatte »4 ;
- Dieudonné Costes ;
- Boris Morros (en) ;
- Hans Moses, employé civil d'une unité de renseignement de l'US Army, objet d'une tentative de recrutement par un service de renseignement soviétique, qui fut utilisé contre ces derniers par le Counter Intelligence Corps (CIC) puis le Federal Bureau of Investigation (FBI) de 1949 à 19535 ;
- Viktor Grayevsky, journaliste israélien recruté par le KGB, mais en fait travaillant pour le Shin Bet de 1957 à 19716,7 ;
- Katrina Leung, source du Federal Bureau of Investigation accusée d'être un agent double pour la République populaire de Chine ;
- Henri Plagnol ;
- « April Fool » ;
- Humam al-Balawi.
Notes et références
- (en) Nigel West, Historical Dictionary of Cold War Counterintelligence, Lanham, Maryland, Scarecrow, , p. 90.
- (en) Nigel West, Historical Dictionary of International Intelligence, Lanham, Maryland, Scarecrow, , p. 105
- (en) Joseph C. Goulden, The Dictionary of Espionage : Spyspeak into English, New York, Dover, , p. 66-67
- Gordon Young, L’espionne n° 1 : La Chatte, Paris, Éditions J’ai lu, coll. « J’ai lu leur aventure » (no A60), (1re éd. 1957), 192 p., poche
- (en) Hans Moses, « The Case of Major X : From the Double Agent's Viewpoint », Studies in Intelligence, vol. 18, no 1, , p. 1-24 (lire en ligne [archive], consulté le )
- (en) Felix Corley, « Viktor Grayevsky: Journalist and double agent », The Independent, (lire en ligne [archive], consulté le )
- Freddy Eytan, V.G. : agent secret du Shin Beit à Jérusalem, Paris, éditions Alphée-Jean-Paul Bertrand, (ISBN 978-2-7538-0286-5)
Voir aussi
Article connexe
Bibliographie
- Jean-François Muracciole (Professeur Université Paul Valéry (Montpellier)), Histoire de la Résistance en France, Paris, PUF, coll. « Que sais-je ? », , 5e éd. (1re éd. 1993) (ISBN 978-2-13-059299-0)
- Pierre Nord, Mes camarades sont morts : 2 – contre espionnage et intoxications, Paris, Éditions J’ai lu, coll. « J’ai lu leur aventure » (no A114/115), , 381 p.
- (en) F.M. Begoum (pseudonyme de John P. Dimmer, Jr.), « Observations on the Double Agent », Studies in Intelligence, vol. 6, no 1, , p. 57-72 (lire en ligne [archive], consulté le )
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Agent dormant
Un agent dormant, ou en sommeil, dans le domaine du renseignement, est un agent provisoirement et délibérément inactif. Cet état vise généralement à contrer les mesures de détection adverses (contre-espionnage) et se nomme familièrement une taupe.
Description
L'inactivité s'instaure habituellement par l'arrêt des communications entre l'agent dormant et son organisation et par l'arrêt par l'agent de toutes activités illégales ou suspectes.
L'agent dormant pose une difficulté sérieuse pour les services de contre-espionnage puisqu'il peut difficilement être détecté par la surveillance de ses activités, qui ne le distinguent pas d'un individu ordinaire.
La mise en inactivité est réalisée afin de renforcer la couverture d'un agent qui procède à une infiltration ou de renforcer la sécurité d'un agent déjà infiltré à la suite de l'apparition de risques critiques.
Traditionnellement, les agents dormants sont recrutés avant leur infiltration et sont alors spécialement formés par leur organisation, dans des domaines très divers, notamment sur la pratique de la langue du pays infiltré. Ils sont laissés en sommeil, durant des mois ou des années, avant d'être « réveillés » par reprise de contact par un autre agent ou encore par le biais d'un code secret pré-établi.
Si l'infiltration a été particulièrement réussie, l'agent est parvenu à des fonctions ou des emplacements particulièrement utiles pour la puissance qui contrôle cet agent. Il peut aussi avoir préparé des lieux de refuges ou des lieux médicalisés pour d'autres membres de son organisation, avoir collecté des fonds en liquide ou encore avoir préparé une cache d'armes.
Cette taupe peut être « réveillée » à tout moment, en fonction des besoins stratégiques de cette puissance, généralement uniquement dans des cas où le risque de révéler l'emplacement de l'agent dormant est largement compensé par l'intérêt des informations à obtenir.
Exemples
Stay-behind
Dans le cadre de la guerre froide, les cellules stay-behind étaient des réseaux clandestins reliés à l'OTAN. Ces réseaux comprenaient de nombreux agents dormants fidèles à la nation dans laquelle ils résidaient, ces individus n'étant pas donc des défecteurs. Ils auraient été réactivés, en cas d'invasion de leur pays par l'URSS. En France, par exemple, ces cellules furent composées principalement d'anciens résistants non-communistes.
Terrorisme
Dans la guerre contre le terrorisme, le concept d'agent dormant a été étendu aux individus soupçonnés de préparer des actes de terrorisme. Ces suspects sont traités de manière similaire aux agents étrangers par les services de contre-espionnage et de sécurité intérieure.
Articles connexes