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Catégorie : Bourses
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HSBC (anglaisHong Kong & Shanghai Banking Corporation; chinois traditionnel : 香港上海滙豐銀行 ; chinois simplifié : 香港上海汇丰银行) est un groupe bancaire international britannique présent dans 84 pays et territoires et rassemblant 60 millions de clients3. Son siège social est à Londres dans le quartier d'affaires de Canary Wharf4.

Son histoire remonte à la The Hongkong and Shanghai Banking Corporation, une banque fondée à Hong Kong par l'Écossais Thomas Sutherland pour financer le commerce dans l'Extrême-Orient en 1865 et, à l'origine, le trafic d'opium5. Avant de déménager son siège social à Londres en 1993 (avant la rétrocession de Hong Kong à la République populaire de Chine en 1997), la banque était basée à Hong Kong6. Elle fut un temps le quatrième groupe bancaire dans le monde après Citigroup, Bank of America et la Banque industrielle et commerciale de Chine7. Elle est, selon le Forbes Global 2000 la sixième entreprise mondiale8 et est l'une des 29 banques systémiques en 2014. En 2015, elle compte 266 000 employés9. HSBC continue de considérer le Royaume-Uni et Hong Kong comme ses « home markets »10.

Le 25 septembre 2009, le groupe annonce que son directeur général s'installera à Hong Kong le 1er février 2010. Le siège social restera toutefois à Londres11.

Histoire

La Tour HSBC à Londres, siège social depuis 1993.
Le précédent siège social de la HSBC à Hong Kong, conçu par Norman Foster.

En 1865, The Hongkong and Shanghai Banking Corporation est fondée par des entrepreneurs britanniques de Hong Kong, notamment l’écossais Thomas Sutherland, pour financer les échanges entre l'Europe, l'Inde et la Chine, en particulier, la soie et l'opium indien revendu en Chine12, à la suite de la victoire britannique dans les guerres de l’opium et la fondation de l'Empire britannique des Indes.

En 1900, HSBC est une institution en Asie, dont le siège est basé à Hong Kong.

En 1920, HSBC s'installe à Bangkok, à Manille et à Shanghai13.

Entre 1980 et 1997, HSBC s'implante aux États-Unis et en Europe. Le conglomérat applique une stratégie de croissance externe en rachetant ses concurrents (Marine Midland Bank (en), Midland Bank)14.

En 1985, un nouveau siège à Hong Kong est inauguré, il a été conçu par l'architecte Norman Foster15. En 1993, le siège social de Hong Kong est transféré à Londres, avant la rétrocession du territoire à la République populaire de Chine en 199716,17.

En 2000, HSBC acquiert le Crédit commercial de France (CCF). Le 9 novembre 2005, le CCF et certaines de ses filiales (Banque Hervet, Banque de Baecque Beau, Banque de Picardie et UBP) changent leurs marques pour apparaître sous la marque HSBC. Au cours du 1er semestre 2008, HSBC revend aux Banques Populaires ses sept banques régionales n'apparaissant pas sous la marque HSBC : SMC, Banque de Savoie, Chaix, Marze, Dupuy de Parseval, Pelletier et CCSO. Le 1er août 2005, l'ex-CCF, la Banque Hervet, la Banque de Baecque Beau, l'UBP et la Banque de Picardie fusionnent juridiquement sous le nom de HSBC France. Les fusions opérationnelles sont réalisées jusqu'au 31 juillet 2009. Le 17 novembre, la fusion opérationnelle de la Banque Hervet et de la Banque de Baecque Beau est effective.

En 2006, HSBC publie un bénéfice avant impôts en hausse de 5 % au titre de 2006, un résultat record mais légèrement inférieur aux attentes du marché en raison d'une importante provision passée pour ses créances douteuses. Le bénéfice imposable du premier groupe bancaire européen a atteint 22,1 milliards de livres sterling (32,3 milliards d'euros), contre 21 milliards de livres en 2005. Le montant provisionné pour les créances douteuses a atteint 10,57 milliards de livres, soit 36 % de plus qu'en 2005. La direction du groupe a justifié cette somme par les difficultés qu'il rencontre actuellement sur certains prêts octroyés aux États-Unis. Les charges d’exploitation ont augmenté de 4 039 millions USD (14 %) par rapport à 2005, pour atteindre 33 553 millions USD. À taux de change et périmètre constants, les charges d’exploitation ont enregistré une progression de 11 %. Le coefficient d’exploitation de HSBC s’établit à 51,3 %, contre 51,2 % en 2005.

Les ratios de solvabilité du Groupe demeurent solides à 9,4 % pour le Tier 1 et 13,5 % pour le ratio du total des fonds propres au 31 décembre 2006. Au 31 décembre 2006, le total du bilan consolidé du Groupe s’établit à 1 861 milliards USD, en progression de 359 milliards USD, soit 24 %, depuis le 31 décembre 2005.

Le 3 août 2008, HSBC a commencé ses activités de banque en Algérie avec l’ouverture d’une succursale à Alger18,19.

Le 25 septembre 2009, le groupe annonce que son directeur général s'installera à Hong Kong le 1er février 2010. Le siège social restera toutefois à Londres11.

En 2011, la banque annonce la suppression de 10 % de ses effectifs dans le monde d'ici à 2013 (30 000 emplois), afin de réduire les coûts de fonctionnement du groupe de 3,5 milliards USD. Elle se retirera également dans les pays possédant une concurrence accrue20.

En août 2011, Capital One acquiert les opérations de cartes bancaires aux États-Unis d'HSBC pour 2,6 milliards de dollars21,22,23.

En décembre 2012, HSBC paie une amende de 1,92 milliard USD aux États-Unis dans le cadre de sa participation à un réseau de blanchiment d'argent en provenance de trafics de drogues24.

En février 2015 le journal Le Monde en collaboration avec le consortium international des journalistes d'investigation (ICIJ) révèle une liste de 106,500 personnes morales ou physiques client d'HSBC ayant fraudé le fisc25.

Article détaillé : SwissLeaks.

Entre 2011 et 2013, le groupe HSBC a réduit ses effectifs de 50 000 employés et vendu plus de soixante-dix filiales26,27.

En juin 2015, HSBC annonce la suppression d'environ 50 000 postes d'ici 2017 dont la moitié via la vente de ses activités au Brésil et en Turquie, et près de 8 000 postes au Royaume-Uni sur les 48 000 qu'elle compte là-bas, avec une filialisation de ses activités de banques de détail au Royaume-Uni. Cette restructuration se fait en parallèle d'un objectif de développement de ses activités en Asie, d'un possible déplacement du siège social à Hong Kong et d'une réduction de ses activités dans la banque d'investissement28,29,30. En juillet 2015, HSBC vend ses activités en Turquie, qui comprend 300 agences, à ING pour un montant compris entre 700 et 750 millions de dollars31. En août 2015, HSBC vend ses activités au Brésil, qui représentent 854 agences et 21 000 employées, à Bradesco pour l'équivalent de 5,2 milliards de dollars 32.

En avril 2018 HSBC annonce la création d'une structure régionale unique pour sa banque privée en Europe, qui comprend ses activités au Royaume-Uni, dans les îles anglo-normandes, en France, en Allemagne, en Suisse et au Luxembourg. La nouvelle structure, baptisée HSBC Global Private Banking EMEA, est dirigée par Chris Allen, qui a été nommé directeur régional de la banque privée33.

Activités dans le monde

Implantations de HSBC dans le monde en 2013.

HSBC est une banque globale et multi métiers, présente sur les cinq continents, cotée à Londres, New York, Hong Kong et aux Bermudes. HSBC possède des filiales dans 75 pays. Notamment en France, en Allemagne, en Suisse, à Monaco, en Suède, au Canada, aux États-Unis d'Amérique, en Russie, en Algérie, en Chine, en Inde, en Australie, en Arabie Saoudite, au Brésil, en Argentine, en Égypte.

HSBC émet 70 % des billets de banque de Hong Kong (les 30 % restants sont édités par la Bank of China et la Chartered Standard).

Son activité est avant tout financière : banque de détail et d'investissement.

Logo des World Rugby Sevens Series 2015-2016, avec le sponsoring de HSBC.

HSBC est le sponsor officiel des World Rugby Sevens Series et World Rugby Women's Sevens Series, circuit mondial de rugby à sept, depuis la saison 2009-2010. HSBC est aussi le sponsor maillot des Lions britanniques et irlandaisN 1 et du Hong Kong Sevens, tournoi de rugby à sept de Hong Kong, ainsi que des équipes de rugby à XV et à sept de cet état34.

Analyse financière

HSBC Holdings figure parmi les premiers groupes bancaires mondiaux.

Ses activités se répartissent :

Fin 2013, le groupe gère 1 077 milliards d'euros d'encours de dépôts et 784,6 milliards d'euros d'encours de crédits.

Son activité se répartit selon :

Amérique du Nord

Carte des implantations de HSBC aux États-Unis en 2010.

HSBC a une importante clientèle parmi les communautés sino-canadiennes en particulier à Vancouver et à Toronto. C'est la seule banque canadienne ayant son siège en Colombie-Britannique. Aux États-Unis, HSBC acquit la Midland Bank, anglaise, en 1992, qui incluait les banques Marine Midland basée à Buffalo dans l'État de New York. Après l'acquisition de la Republic New York Corporation en 1999, les bureaux principaux furent déplacés à New York, mais domiciliés dans le Delaware.

Pérou

HSBC est présente à Arequipa, Chiclayo, Trujillo et Lima. La ville principale de HSBC Pérou est Lima.

Suisse

HSBC Private Bank est présente à Genève, Zurich et Lugano. La ville principale de HSBC Suisse est Genève. Il s'agit de la filiale suisse d'HSBC « HSBC Private Bank (Suisse) » principalement impliqué dans le scandale Swissleaks.

Grèce

HSBC Greece a été fondée en 1981 et son siège social est à Athènes.

France

Article détaillé : HSBC France.

HSBC France regroupait l'ensemble des banques de l'ancien groupe CCF racheté en 2000 et renommées en 2005 : UBP, Banque Hervet, Banque de Savoie, Banque Dupuy de Parseval, CCSO, Banque de Picardie, Banque Marze, Banque Pelletier, Banque de Baecque Beau. Elle s'adresse en particulier à une clientèle ayant des revenus substantiels ainsi qu'aux grandes entreprises.

HSBC à Belo Horizonte.

Le 2 juillet 2008, HSBC revend aux Banques populaires les banques régionales françaises dont la Banque de Savoie, la Société marseillaise de crédit, la Banque Dupuy de Parseval, etc. Enfin, le 1er août de cette même année, l'UBP, la Banque Hervet, la Banque de Baecque Beau et la Banque de Picardie fusionnent avec l'ex-CCF pour ne composer qu'une seule banque juridique : HSBC France.

HSBC a sponsorisé de 1997 à 2004 l'ancienne écurie de Formule 1 Stewart Grand Prix/Jaguar Racing.

Algérie

Le 24 mai 2007, le Conseil de la Monnaie et du Crédit a autorisé l’installation par HSBC France d’une succursale de banque dénommée HSBC Algeria disposant d’une dotation en capital de 2 500 000 000 DZD. Le 17 juin 2008, le gouverneur de la Banque d’Algérie a agréé la succursale de banque HSBC Algeria. Le 3 août 2008, cette succursale a démarré ses activités de banque en Algérie avec l’ouverture d’un siège et d’une agence à Alger (Pins Maritimes). Le 23 décembre 2008, le Conseil de la Monnaie et du Crédit a autorisé l’augmentation de la dotation en capital d'HSBC Algeria pour la porter à 3 300 000 000 DZD. Le 18 octobre 2009, le Conseil de la Monnaie et du Crédit a autorisé le transfert de la tutelle d'HSBC Algeria de HSBC France (HBFR) à HSBC Bank Middle East Limited (HBME). Il est attendu que ce transfert assure une meilleure cohérence opérationnelle et de meilleures synergies au sein de la zone Moyen-Orient – Afrique du nord. Le 10 novembre 2009, le Conseil de la Monnaie et du Crédit a autorisé l’augmentation de la dotation en capital d'HSBC Algeria pour la porter à 11 300 000 000 DZD. Le 19 mai 2010, la Banque d’Algérie a autorisé l’ouverture d’une seconde agence dans le quartier de Hydra (Alger). Le 2 septembre 2012, une troisième agence a vu le jour à Oran Seddikia.

Scandales

Le groupe HSBC est cité dans de nombreuses affaires d'ordre divers : blanchiment d’argent de la fraude fiscale ou de la drogue, scandales de manipulation des taux, vente de produits financiers toxiques35.

Violation d'embargo et relations avec les cartels mexicains

En juillet 2012, le Sénat des États-Unis accuse la banque HSBC « d’avoir facilité des opérations de financement des milieux terroristes, d’avoir blanchi des profits tirés du trafic de drogue et d’avoir contrevenu aux sanctions américaines contre l’Iran. » Après un an d'enquête, l’Office of the Comptroller of the Currency (OCC) affirme que 28 000 transactions sont susceptibles d'avoir été exécutées en violation de la loi américaine36.

En décembre 2012, confrontée aux accusations de complicité de blanchiment d'argent appartenant à des cartels de la drogue au Mexique et de financement du terrorisme au Moyen-Orient, HSBC a accepté de payer une amende d'un montant de 1,9 milliard de dollars. Cette amende devrait mettre fin à plusieurs enquêtes menées par le Trésor, le département américain de la Justice et des agences fédérales37. Le Monde résume ainsi l'issue du procès :

« La banque a tout avoué. Des guichets avaient été ouverts pour blanchir les valises de billets des narco-trafiquants. Puis le cash était convoyé par avions et véhicules blindés jusqu’aux Etats-Unis. Le trafic a duré sept ans, de 2003 à 2010, admis sinon couvert par les dirigeants. Comme ont été aussi tolérés les liens d’affaires avec des organisations suspectées de soutien au terrorisme, dont la banque d’Arabie saoudite Al Rajhi, proche d'Al-Qaïda. L’affaire est très grave. Mais elle se solde par une amende. Une sanction vite payée, vite oubliée donc38 »

En 2013, la sénatrice du Massachusetts Elizabeth Warren, scandalisée par la ridicule amende dont écope HSBC pour son soutien actif aux cartels colombiens, déclare « Combien de milliards de dollars faut-il blanchir, combien d’embargos faut-il violer pour qu’on envisage enfin de fermer une banque comme celle-ci ? »38.

Manipulation des taux

Article détaillé : Libor.

En novembre 2014, après une enquête de la Financial Conduct Authority (Royaume-Uni), de la Finma (Suisse), de la Commodity Futures Trading Commission (États-Unis) et de l'Office of the Comptroller of the Currency (États-Unis), HSBC et plusieurs autres banques sont reconnues coupables de manipulation de taux servant de référence aux activités financières (Libor, Euribor...), et condamnées à payer une amende de 4,2 milliards de dollars39.

Un ancien haut responsable de la banque est arrêté en juin 2017 par la police britannique, accusé de délit d'initié sur le marché des changes. Il est cependant libéré après versement d'une caution40. En octobre 2017, un autre haut dirigeant de la banque, ancien responsable Monde du courtage des devises, est reconnu coupable de fraude après un procès aux États-Unis41.

SwissLeaks : Blanchiment d'argent sale et évasion fiscale

Évasion fiscale organisée

Article détaillé : SwissLeaks.

« SwissLeaks » est le nom donné à la révélation par plusieurs médias dans le monde, en février 2015, d'un système international de fraude fiscale et de blanchiment d'argent mis en place par la banque britannique HSBC à partir de la Suisse42.

Elle étend l'affaire des évadés fiscaux, révélée dès 2008 par l'informaticien Hervé Falciani, pour laquelle il est poursuivi par les autorités suisses pour vol de données43. En février 2014, le journal Le Monde reçoit une clef USB contenant les archives numérisées de la banque entre novembre 2006 et mars 2007, et engage une enquête d'un an, qui mobilise 154 journalistes de 47 pays et d'une soixantaine de médias internationaux, coordonnés par l'ICIJ, consortium de journalistes d’investigation44,45. En Suisse, les journaux Le Temps, Le Matin Dimanche, le Tages-Anzeiger, le SonntagsZeitung et L'Hebdo décident de participer à l'opération46, et mettent en place le site Swissleaks.net [archive].

Le montant de la fraude fiscale orchestrée par HSBC s'élèverait à 180 milliards d'euros, qui ont transité par les comptes HSBC de plus de 100 000 clients à Genève et de 20 000 sociétés offshore42. Les clients impliqués sont notamment des trafiquants d’armes, des chefs d’entreprise, des criminels internationaux, des hommes politiques, des souverains, des sportifs de haut niveau ou encore des stars du show-business42,47.

Dans cette enquête, les journalistes de l'ICIJ révèlent que les documents examinés « mettent aussi fin au mythe selon lequel les banquiers suisses ne savaient rien, ou presque, du statut fiscal des comptes qu’ils géraient » et que « l’argent non déclaré a toujours été au cœur des discussions entre les banques et leurs clients [...]. Tout a été fait pour que les fonds soustraits au fisc le restent. A la demande des clients, mais aussi à l’initiative des banquiers eux-mêmes »47.

Relais financier du terrorisme islamiste

Outre les personnes fortunées soucieuses de dissimuler leur argent au fisc ou à la justice de leur pays, l'affaire SwissLeaks a aussi permis de mettre au jour la complicité de la banque HSBC dans le blanchiment de l'argent finançant le terrorisme islamiste international48. Plusieurs des « sponsors » reconnus d'Oussama Ben Laden figurent ainsi sur la liste des clients d'HSBC, mais la révélation de ce système dès 2002 (à l'issue des enquêtes post-11 septembre) n'avait pas entraîné de réaction de la banque, ces clients se livrant encore à d'importants mouvements de fonds en 2006, à hauteur de plusieurs dizaines de millions de dollars47. La banque se contenta de déclarer aux journalistes que « HSBC Private Bank a accueilli un certain nombre de clients qui n'étaient pas entièrement en règle avec leurs obligations fiscales »47 alors que le quotidien suisse Le Temps affirme que « HSBC ne pouvait ignorer que ces personnalités étaient suspectées de financer le terrorisme »47. Le quotidien suisse Tages Anzeiger explique qu'il existe « au moins trois cas où il s'avère que HSBC a poursuivi la relation bancaire avec des clients soupçonnés publiquement d'avoir financé le terrorisme »49.

Pressions sur la presse

Au Royaume-Uni la direction de HSBC fait pression sur la presse en la menaçant de couper toutes ses publicités aux journaux qui parlent du scandale. Le journal The Guardian, fer de lance des révélations sur l'affaire SwissLeaks en Grande-Bretagne révèle que HSBC a suspendu ses investissements publicitaires dans ses pages. Le journal The Telegraph qui avait publié des informations sur les comptes offshore de clients de HSBC à Jersey se voit supprimer ses publicités50.

Des journalistes se voient même ordonner de supprimer toutes les informations, tous les courriels, tous les articles en lien direct ou indirect avec HSBC51.

L'éditorialiste en chef du journal Daily Telegraph, Peter Oborne, proteste et claque la porte du journal en accusant la direction de tromperie envers les lecteurs et en leur reprochant de céder à la pression de HSBC50. Peter Oborne, réclame une enquête indépendante, et déclare « Il est anormal de placer les intérêts d'une grande banque internationale au-dessus de son devoir d'informer les lecteurs50. »

Panama Papers

Article détaillé : Panama Papers.

Les « Panama Papers » désignent la fuite de plus de 11,5 millions de documents confidentiels issus du cabinet d'avocats panaméen Mossack Fonseca, détaillant des informations sur plus de 214 000 sociétés offshore servant d'intermédiaires d'évasion fiscale, ainsi que les noms des actionnaires de ces sociétés. Parmi eux se trouvent des hommes politiques, des milliardaires, des sportifs de haut niveau ou des célébrités, mais aussi des banques, notamment la Société Générale et HSBC, cette dernière étant selon Le Monde la banque qui a eu le plus recours à Mossack Fonseca, avec 2 300 entités offshore créées52.

La révélation de ces montages financiers met à mal la crédibilité des déclarations d'HSBC à l'issue de l'affaire SwissLeaks, quand elle déclarait que « HSBC (Suisse) a entamé une transformation radicale en 2008 pour empêcher que ses services soient utilisés pour frauder le fisc ou blanchir l'argent sale »47.

Déforestation

Malaisie

Dans le rapport intitulé "In the Future There Will Be No Forests Left" produit par Global Witness53, la banque est également accusée de soutenir les sept plus grands conglomérats malais responsables de la déforestation rapide dans l'état de Sarawak en Malaisie, sans certification FSC. La banque a refusé de divulguer le nom de ses clients, soulignant la nécessité de la confidentialité commerciale. La banque nie que ses clients violent la politique sur les forêts et les produits forestiers. Pourtant, une nouvelle enquête l'accuse d'ignorer ses propres politiques écologiques54[réf. insuffisante].

Indonésie

Depuis 2012, HSBC a participé à des consortiums qui ont financé à hauteur de 18,3 milliards de dollars six entreprises dans les activités d’exploitation et plantations de palmiers à huile, de zones forestières, et de la page à papier mettant des niches écologiques et populations en danger. Même si HSBC nie les affirmations, Greenpeace a compilé de multiples sources établissant un lien entre l'entreprise et ses clients55. Dans l'émission Cash Investigation du 25 janvier 2017 "Razzia sur le bois [archive]" au tiers centrée sur ce pays, l'implication de la banque est soulignée en fin de l'émission pour des montants en milliards de dollars pour des politiques dévastatrices à très grandes échelle, puis des erreurs graves dans les mesures correctrices se voulant éco-responsables.

Identité visuelle

Notes et références

Notes

  1. Les Lions britanniques et irlandais est une sélection de rugby à XV composée des meilleurs joueurs écossais, gallois, anglais et irlandais. Cette équipe fait une tournée dans un pays de l'hémisphère sud tous les quatre ans.

Références

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  55. https://www.greenpeace.org/archive-international/en/publications/Campaign-reports/Forests-Reports/Dirty-Bankers/?_ga=2.267879117.2108806456.1521751366-472581332.1521751366 [archive]
  56. (en) « Famous Logo » [archive], sur Famouslogo.net (consulté le 23 août 2018)

Annexes

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Articles connexes

Liens externes

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