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Catégorie : Acteurs - Actrices
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Brigitte Bardot
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Brigitte Bardot en 1962.
Données clés
Nom de naissance Brigitte Anne-Marie Bardot
Surnom BB
Naissance 28 septembre 1934 (83 ans)
ParisFrance
Nationalité Drapeau de la France Française
Profession Actrice
Chanteuse
Mannequin
Présidente de la fondation Brigitte Bardot
Films notables Les Grandes Manœuvres (1955)
Et Dieu… créa la femme (1956)
En cas de malheur (1958)
Babette s'en va-t-en guerre (1959)
La Vérité (1960)
Vie privée (1962)
Le Mépris (1963)
Viva Maria ! (1965)
L'Ours et la Poupée (1970)
Site internet

(en) « Site de la Fondation Brigitte Bardot »

Brigitte Bardot Signature.svg
Signature de Brigitte Bardot

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Brigitte Bardot (connue sous les initiales de « BB »), née le 28 septembre 1934 à Paris, est une actrice de cinémamannequinchanteuse et militante de la cause animale française.

Figure féminine des années 1950 et 1960, elle est une star mondiale, l'égérie et la muse de grands artistes de l'époque. Emblème de l'émancipation des femmes et de la liberté sexuelle, elle passe des rôles de femme-enfant à ceux de femme fatale.

Elle tourne avec les plus grands réalisateurs, incarnant des personnages à l'élégante légèreté et à la sensualité photogénique. Elle devient rapidement un sex-symbol et acquiert une renommée internationale. Avec à son actif 45 films et plus de 70 chansons en près de 21 ans de carrière, Brigitte Bardot est une des artistes françaises les plus célèbres au monde.

En 1973, elle met un terme à sa carrière d'actrice et se consacre dès lors à la défense des animaux, notamment en présidant la fondation Brigitte-Bardot. À partir des années 1990, plusieurs de ses déclarations suscitent la controverse, en particulier lorsqu'elle critique les égorgements pratiqués par les musulmans et la montée de l'islam en France.

 

 

Biographie[modifier | modifier le code]

Enfance et adolescence[modifier | modifier le code]

Brigitte Bardot naît à Paris, le 28 septembre 19341,2, au 5, place Violet dans le 15e arrondissement3, dans un milieu bourgeois. Son père Louis Bardot, surnommé « Pilou » (1896-1975), est un industriel originaire de Ligny-en-Barrois en Lorraine4, propriétaire des Usines Bardot (appartenant à Air liquide), dont le siège était rue Vineuse à Paris5. Sa mère Anne-Marie Mucel (1912-1978), dite « Toty », a passé son enfance en Italie. Brigitte et sa sœur cadette Marie-Jeanne (dite Mijanou), née le 5 mai 1938, reçoivent une éducation stricte. Elles souffriront d'un manque criant d'affection de la part de leurs parents, surtout de leur mère.

Dès son plus jeune âge, une amblyopie qui l'empêche de voir de son œil gauche6 est diagnostiquée chez Brigitte. Enfant dissipée, elle souffre de la préférence de ses parents pour sa sœur Marie-Jeanne et se pose alors souvent la question « Pourquoi je vis7 ? ». Elle se passionne pour la danse classique8 et fait ses premiers pas, à sept ans, au cours Bourgat. En 1949, la jeune fille entre au Conservatoire de Paris et y obtient un premier accessit9. Son père, dont un recueil de poèmes a été primé par l'Académie française10, est un passionné de cinéma et adore filmer. Il existe ainsi de nombreux films de Brigitte enfant (fait rare à l'époque). Sa mère aime particulièrement la mode et la danse. Les Bardot, qui font partie de la haute société, fréquentent le Tout-Paris, des directeurs de presse, de théâtre, de cinéma mais aussi des gens de la mode.

Elle étudie à l'Institut de la Tour, un établissement catholique situé au no 86 rue de la Tour (16e arrondissement)11

Hélène Lazareff, directrice de Elle et du Jardin des Modes12, est une grande amie de Madame Bardot ; elle engage Brigitte en 1949 pour présenter la mode « junior ». À 15 ans, l'adolescente devient très vite la « mascotte » du magazine Elle, dont elle fait la couverture dès 194913. Le réalisateur Marc Allégret, voyant les photos, demande à la rencontrer14, mais ses parents s'opposent à ce qu'elle devienne actrice15. Son grand-père, qu'elle surnomme « le Boum », lui fait confiance, et prend sa défense : « Si cette petite doit un jour être une putain, elle le sera avec ou sans le cinéma, si elle ne doit jamais être une putain, ce n'est pas le cinéma qui pourra la changer ! Laissons-lui sa chance, nous n'avons pas le droit de disposer de son destin15. » À l'audition, elle rencontre l'assistant d'Allégret, Roger Vadim15, qui lui donne la réplique pour une scène du film Les lauriers sont coupés16. Le film ne se fait pas, mais ils tombent amoureux17.

Ses parents s'opposent à cette relation. Son père lui annonce un soir qu'elle va poursuivre ses études en Angleterre18 et qu'elle doit prendre le train dès le lendemain matin, pour ne revenir qu'à sa majorité18, cinq ans plus tard19. Effondrée elle refuse, ce soir-là, de les accompagner à un spectacle, prétextant un mal de tête19, et dès leur départ, met sa tête dans le four de la cuisine, le gaz ouvert19. Rentrés plus tôt — le spectacle ayant été annulé — ses parents la trouvent dans le coma avec, à ses côtés, un petit mot expliquant son geste19. Reprenant conscience elle parvient, à force de supplications, à convaincre son père de ne pas l'envoyer en Angleterre. Il accepte, à condition qu'elle n'épouse Vadim qu'à l'âge de dix-huit ans20.

Premiers pas au cinéma[modifier | modifier le code]

Après avoir de nouveau fait la couverture de Elle21, Brigitte Bardot se voit offrir son premier — petit — rôle par le réalisateur Jean Boyer dans Le Trou normand avec Bourvil. La débutante n’est pas enthousiaste, mais accepte pour les 200 000 francs qu'on lui offre22. Elle notera, dans ses mémoires parus en 1996, avoir un souvenir pénible de ce premier tournage22, mais poursuit cependant dans cette voie avec Willy Rozier, qui lui offre son second rôle dans Manina, la fille sans voiles23.

Pour ses 18 ans, son père l’autorise à se marier avec Roger Vadim (la majorité étant à 21 ans à l'époque). Le mariage est célébré à l'église Notre-Dame-de-Grâce-de-Passy (16e arrondissement de Paris), le 21 décembre 195220,24.

En 1953, elle rencontre Olga Horstig, qui devient son agent25Anatole Litvak, metteur en scène américain, lui demande de jouer un petit rôle dans Un acte d'amour avec Kirk Douglas25.

André Barsacq lui propose de reprendre, au théâtre de l'Atelier, le rôle créé par Dany Robin dans L'Invitation au château de Jean Anouilh26. N'ayant aucune expérience théâtrale, elle se trouve « nulle »26. Le soir de la première, les plus grands critiques sont présents27. Peu avant son entrée en scène, Anouilh lui envoie des fleurs et un petit mot : « Ne vous inquiétez pas, je porte chance27 ». Le lendemain, elle reçoit les compliments de Jean-Jacques Gautier et la plupart des critiques sont bonnes27.

Sacha Guitry cherchant une comédienne « pas chère » pour jouer Mademoiselle de Rosille, maîtresse d'un soir de Louis XV interprété par Jean Marais, l'agent de Bardot propose à Brigitte de jouer une scène dans Si Versailles m'était conté...27. Elle accepte alors avec joie27.

La jeune actrice se rend ensuite à Rome, où on lui propose du travail28 et s'y lie d'amitié avec Ursula Andress29, rendue célèbre, quelques années plus tard, par le film James Bond 007 contre Dr No. Bardot décroche un rôle dans un film américain, Hélène de Troie de Robert Wise avec Rossana Podestà. « Mon anglais était minable et mon trac formidable. J'appris mon rôle sur le bout des doigts, je ne savais même pas ce que je disais, mais je le disais avec tant d'assurance que je fus choisie28 ». Encore à Rome, elle tient le rôle principal30 d'une petite30 production italienne, Haine, Amour et Trahison, qu'elle qualifiera plus tard de « mélodrame ridicule ».

De retour en France, son agent lui propose de jouer avec Michèle Morgan et Gérard Philipe dans Les Grandes Manœuvres de René Clair. Son rôle n'est pas important, mais elle préfère « un petit rôle dans un très bon film à un grand rôle dans un mauvais film31 »Marc Allégret la dirige ensuite dans En effeuillant la marguerite qui est un échec32. Elle retourne alors à Rome pour Les Week-ends de Néron, elle devient, pendant le tournage, « capricieuse », selon ses propres termes, exigeant pour une scène de bain qu'une solution d'amidon soit remplacée par du lait... vite transformé en yaourt par la chaleur des projecteurs33.

Vie privée[modifier | modifier le code]

Brigitte Bardot a été mariée quatre fois34.

  1. du 20 décembre 1952 (à la mairie) / 21 décembre 1952 (à l'église de Passy) au 6 décembre 1957 avec Roger Vadim34 ;
  2. du 18 juin 1959 au 30 janvier 1963 avec Jacques Charrier34 ;
  3. du 14 juillet 1966 au 1er octobre 1969 avec Gunter Sachs34 ;
  4. depuis le 16 août 1992 avec Bernard d'Ormale34.

Elle épouse Roger Vadim à l'âge de 18 ans. Lors du tournage de Et Dieu… créa la femme, elle tombe amoureuse de son partenaire Jean-Louis Trintignant35. Ses rapports avec Vadim deviennent ceux d'un frère et d'une sœur35. Le réalisateur réalise avec difficulté les scènes d'amour entre elle et Trintignant35. Marié à Stéphane Audran, Trintignant quitte tout pour aller vivre avec Bardot, qui en fait de même35. Elle dit plus tard : « J'ai vécu avec lui la période la plus belle, la plus intense, la plus heureuse de toute cette époque de ma vie35 ». Il la quitte en 1957, année de son divorce avec Roger Vadim, lorsqu'elle revient de Madrid, où elle a de nouveau tourné sous la direction de Vadim dans Les Bijoutiers du clair de lune, persuadé qu'elle lui a été infidèle36. Elle déclare : « Jean-Lou est parti parce que je ne l'en empêchais pas, parce que je ne savais plus où j'en étais37 ».

Bardot et Sami Frey à Saint-Tropezen 1963.
Brigitte Bardot en 1961 (photographie de Pierluigi Praturlon).

Le 15 mai 1958, Brigitte Bardot achète La Madrague, une maison située sur la route des Canebiers, à Saint-Tropez, pour la somme de 25 millions de francs français38 de l'époque (anciens francs).

Elle connaît de brèves liaisons avec Gilbert Bécaud39 et Sacha Distel. Ensuite, elle se marie pour la deuxième fois, avec Jacques Charrier, qu'elle a rencontré sur le tournage de Babette s'en va-t-en guerre40. Avec lui, elle aura son unique fils, Nicolas Charrier, en 1960. Ils divorcent en 1963, Brigitte ayant une aventure avec Sami Frey depuis La Vérité, en 1960. Elle affirme : « Sami, un être rare, sensible, angoissé et érudit qui resta longtemps l'homme de ma vie41 ». Il met un terme à leur relation l'été 1963, du fait de sa liaison avec le musicien brésilien Bob Zagury.

En mai 1966, elle rencontre Gunter Sachs42. Elle déclare : « J'avais déjà connu bien des hommes, j'avais aimé, vécu des passions, mais ce soir-là, je m'envolais, portée par Gunter dans un monde féerique, que je n'avais jamais connu et que je ne connaîtrais jamais plus43 ». Elle l'épouse en troisièmes noces près de deux mois après cette rencontre. Ils restent ensemble moins d'un an, bien qu'ils ne divorcent que trois ans après leur mariage. Paris Match et Jours de France leur consacrent un numéro spécial et ne cessent de parler d'eux pendant un mois, tout comme les quotidiens internationaux TimeLifeNewsweekLa Stampaou encore Spiegel44. Certains attendent même avec impatience 1973, ayant remarqué qu'elle se marie tous les sept ans44. Pendant leur voyage de noces à Tahiti45, elle est déçue par son attitude, la laissant seule pour partir rejoindre ses amis46. Elle regrette : « À ce moment, j'ai compris que Gunter était un homme qui avait besoin de copains, de traditions, les femmes n'étant dans sa vie que les parures splendides mais artificielles d'une mise en scène théâtrale d'où il ne pouvait tirer la quintessence de son existence46 ». Ils ne se voient que très rarement : « En deux ans de mariage, je dus le voir l'équivalent de trois mois pleins47 ». Alors qu'il rêve de tourner un grand film pour elle, il veut présenter au Festival de Cannes un documentaire animalier« sans aucun intérêt » selon Brigitte48. Il la menace de divorce si elle ne veut pas l'accompagner pour en faire la promotion. « Je haïssais Cannes. [...] Ce n'était pas pour aller présenter son film de merde que je changerais d'avis ! « Madame, me répondit Gunter, si vous n'acceptez pas, je divorce ! - Eh bien, divorcez, monsieur »48. » Même si elle se sait trompée, elle finit par accepter49. Leur relation ne cesse alors de se détériorer.

En 1967, elle enregistre, pour le Bardot ShowHarley-Davidson composé par Serge Gainsbourg avec qui elle se sent bien. « Ce fut un amour fou — un amour comme on en rêve — un amour qui restera dans nos mémoires et dans les mémoires50 ». Elle devient sa muse50. Pour essayer néanmoins de sauver son mariage, elle lui demande de ne pas sortir Je t'aime… moi non plus et chante pour lui Bonnie and Clyde ou encore Comic Strip. En mai 1968, alors qu'ils se trouvent à Rome, Gunter lui annonce son départ précipité pour les îles Canaries51. Elle reste néanmoins suspicieuse. C'est la femme de chambre de Gunter, Margaret, qui, par ailleurs ne cesse d'espionner Brigitte52, qui lui remet une lettre de rupture52. Sur les témoignages précis de sa femme de chambre, il lui explique qu'il ne peut plus accepter plus longtemps d'être « trahi dans sa propre demeure, ridiculisé et cocufié ouvertement devant ses amis et collaborateurs, et ses domestiques52! » Elle est atterrée par cette nouvelle, « J'avais déjà trompé Gunter, certes, il me l'avait rendu au centuple, mais cette fois ce n'était pas le cas et pourtant je sentais qu'il me serait impossible de me justifier52,49 ».

Par la suite, elle noue une relation avec Patrick Gilles, qui dure plus de deux ans53, puis avec Christian Kalt, Laurent Vergez, Mirko Brozek et Allain Bougrain Dubourg54. En 1992, lors d'un dîner organisé par son avocat, Jean-Louis Bouguereau, à Saint-Tropez, elle fait la connaissance de Bernard d'Ormale. Elle évoque alors, dans ses mémoires, « un coup de foudre mutuel55 » et prédit qu'« il sera [s]on mari pour le reste de [s]a vie56 ».

Dans sa vie, Brigitte Bardot dit avoir connu 17 hommes56. Certaines liaisons avec des hommes peu médiatisés57.

Consécration[modifier | modifier le code]

Et Dieu… créa la femme (1956)[modifier | modifier le code]

Article détaillé : Et Dieu… créa la femme.
Vue de Saint-Tropez.

En 1956, Roger Vadim écrit avec Raoul Lévy un scénario intitulé Et Dieu… créa la femme58. Aucun producteur ne veut financer le film58. Brigitte Bardot se rend alors au festival de Cannes. Tout le monde parle d'elle et la starlette qu'elle est devenue éclipse Sophia Loren et Gina Lollobrigida, les plus grandes stars de l'époque59. Les flashs des photographes se déclenchent sur son passage et son sex-appeal émeut la Croisette.

C’est finalement grâce à l'approbation de Curd Jürgens, acteur important de cette époque, pour qui Vadim et Lévy ont taillé sur mesure le rôle d'Éric Carradine, qu'ils obtiennent le financement nécessaire60. Le tournage a lieu à Saint-Tropez60. C'est ce film qui lui permet d'entrer dans la légende du cinéma mondial et de devenir un mythe vivant, un modèle social et un sex-symbol international61.

La jeune artiste y joue le rôle de Juliette Hardy, face à Curd Jürgens, Christian Marquand et Jean-Louis Trintignant, avec lequel se noue une liaison35. Un an plus tard, le 6 décembre 1957, elle divorce de Vadim. Celui-ci définit ainsi le personnage qu'elle interprète :

« Je voulais, à travers Brigitte, restituer le climat d'une époque, Juliette est une fille de son temps, qui s'est affranchie de tout sentiment de culpabilité, de tout tabou imposé par la société et dont la sexualité est entièrement libre. Dans la littérature et les films d'avant-guerre, on l'aurait assimilée à une prostituée. C'est dans ce film une très jeune femme, généreuse, parfois désaxée et finalement insaisissable, qui n'a d'autre excuse que sa générosité62. »

À sa sortie en France, le film est accueilli avec une certaine réserve63Les Cahiers du cinéma reprochent la facilité du sujet et le choix des acteurs63. Brigitte Bardot est critiquée sans indulgence pour son verbe traînant et son articulation douteuse63. Paul Reboux dit d'elle qu'elle a « le physique d'une boniche et la façon de parler des illettrés63! » Raoul Lévy et Roger Vadim décident d'exploiter le film à l'étranger en espérant qu'il y sera un succès63. Rebaptisé And God Created Woman, il fait un triomphe aux États-Unis64« C'était un succès extraordinaire, les critiques se montraient dithyrambiques, je devenais soudain la Française la plus connue outre-Atlantique65 » se rappelle Bardot quelques années plus tard. Les Américains inventent même le terme « bardolâtrie »66,10 pour qualifier l'enthousiasme qu'elle suscite. Simone de Beauvoir affirme qu'« [elle] marche lascivement et [qu']un saint vendrait son âme au diable pour la voir danser10 ». Le film ressort alors en France et connaît un triomphe retentissant. Cinémonde écrit : « Le sex-appeal, c'est Marlene Dietrich, le glamour, c'est Ava Gardner, le oomph, c'est Jane Russell, le t'ça, c'est Suzy Delair, le pep, c'est Marilyn Monroe, Brigitte Bardot mélange tous ces ingrédients explosifs, y ajoute un zeste de fantaisie personnelle, elle sera le pschitt67! »

Elle commence alors à recevoir beaucoup de lettres et d'appels téléphoniques de la part d'admirateurs65 et décide de prendre un secrétaire, Alain Carré, qui dévoilera, quelques années plus tard, bon nombre de ses secrets à la presse65. Dès lors, les projets de films s'accumulent. Olga, son agent, et Raoul Lévy lui proposent En cas de malheur que doit réaliser Claude Autant-Lara, le nouveau film de Vadim Les Bijoutiers du clair de luneainsi qu'Une Parisienne et La Femme et le Pantin68. Son favori est En cas de malheur. Néanmoins, elle les accepte tous, mais refuse le film américain qu'on lui propose où Glenn Ford et Doris Day lui demandent d'être leur partenaire : Le Père malgré lui69John Wayne évoque le souhait de jouer à ses côtés en 1960 : « Pour elle, je suis prêt à renoncer à mon chapeau de cow-boy69. »

Son agent lui fait savoir qu'elle est invitée à Londres à la Royal Command Performance, pour le grand gala annuel, et doit être présentée à la reine Élisabeth II68. C'est là qu'elle rencontre Marilyn Monroe. « Je l'adorais, la regardais, fascinée. J'aurais voulu être « Elle », avoir sa personnalité et son caractère70 ».

En 1958, Brigitte Bardot devient l'actrice française la mieux payée du cinéma français. Après Et Dieu… créa la femme, Raoul Lévy lui fait signer un contrat pour quatre films. Douze millions de francs français pour le premier film, quinze millions pour le second, trente millions pour le troisième et quarante-cinq millions pour le quatrième. Elle reçoit cinq pour-cent des recettes pour le film Les Bijoutiers du clair de lune38.

D'Une Parisienne à Babette s'en va-t-en guerre (1957-1959)[modifier | modifier le code]

Rentrée en France, elle tourne dans Une Parisienne de Michel Boisrond avec Henri Vidal et Charles Boyer, qui est pour elle une comédie « fine et spirituelle, pleine d'humour et d'amour71 »« Il fait partie des films dont je suis fière, il n'y en a pas eu beaucoup. Cette réussite me stimula et j'eus envie de continuer à me donner du mal pour mon métier72 ». Le film a en effet un grand succès71.

La jeune actrice se rend ensuite en Espagne pour jouer dans Les Bijoutiers du clair de lune. Le tournage se termine à la suite d'un orage terrible73. Déprimée, elle souhaite rentrer en France74,73. Les dégâts sont tels que la production décide de tout rapatrier, et c’est à Nice, au Studios de la Victorine, dans un décor reconstitué, que la jeune femme termine le film75.

Un soir, sa mère lui téléphone de Saint-Tropez ; elle a trouvé pour elle une maison « les pieds dans l'eau »76. Bardot s'y rend, tombe sous le charme de La Madrague, et l'achète immédiatement76,77. En 196378, l’obtention d’une dérogation exceptionnelle l'autorise à construire des murs se prolongeant sur la plage dans la continuité des clôtures de sa propriété, afin de protéger son intimité des importuns, notamment des paparazzi79.

De retour à Paris, elle commence à tourner dans En cas de malheur avec Edwige Feuillère et Jean Gabin, mais terrorisée à l'idée de jouer un rôle aussi sérieux avec des acteurs si reconnus, elle panique80,81; le réalisateur Claude Autant-Lara, réputé pour être difficile80, s'énerve dès le premier jour car la jeune femme n'arrive pas à dire son texte correctement à chaque prise37. Gabin, sentant son angoisse, sa timidité et son affolement, la voyant au bord de la crise de nerfs, fait « exprès » de se tromper à la prise suivante37. L'atmosphère s’étant détendue, « j'ai enfin pu dire mon texte sans me tromper37 ». Le film, sélectionné au festival de Venise82, est accueilli avec une certaine réserve mais demeure, pour la comédienne, l'un de ses préférés avec La VéritéViva Maria !Et Dieu… créa la femme et L'Ours et la Poupée83. Elle reçoit néanmoins cette année-là, puis jusqu'en 1961, le premier prix de popularité décerné par Ciné Télé Revue83.

Brigitte Bardot en Italie, 1958.

En 1959, elle accepte de jouer dans Babette s'en va-t-en guerre84. À la réception du scénario, ne comprenant pas que ce film, qu'elle imagine charmant, drôle et séduisant, puisse être rendu aussi minable et sans intérêt85, elle le renvoie ; elle a barré chaque page de crayon rouge, et écrit sur la dernière, où sa signature et son approbation devaient être apposées : « Je ne tournerai « jamais » une merde pareille85 »Raoul Lévy fait alors réécrire l'histoire par Gérard Oury qui, entre sa carrière d'acteur et celle de metteur en scène, travaille alors comme scénariste-dialoguiste85. Le scénario est soumis une nouvelle fois à Bardot qui l'accepte avec enthousiasme85. Ses partenaires sont Francis Blanche et Jacques Charrier avec qui la jeune femme a une liaison86. Apprenant, peu après, qu'elle est enceinte., ne désirant pas d'enfant et effrayée à l'idée d'être mère87, elle envisage un avortement88, avant d'avouer la vérité à Jacques Charrier qui est « fou de joie » lorsqu'il l'apprend88. Ils se marient le 18 juin 195989 et, à cette occasion, Bardot lance la mode du vichy à carreaux, des cheveux longs et blonds et des ballerines89. Le 20 septembre 1959 sort Babette s'en va-t-en guerre90. Le film est un succès91 accueilli avec « sympathie par un public attiré par le couple que nous formions, par les acteurs sensationnels tel Francis Blanche, qui nous entouraient et par le côté farfelu et rigolo d'une guerre ironique90 ».

Son agent lui fit alors savoir que Raoul Lévy et Henri-Georges Clouzot lui proposent de tourner à partir de mai 1960 dans La Vérité92. Mais son mari lui refuse la lecture de ce scénario qu’il juge déshonorant pour lui, sa famille et l’enfant à naître, puis jette tout ce qu'elle reçoit et plus particulièrement ce que lui propose Clouzot93. Elle signe néanmoins avec ce dernier dans le plus grand secret94.

Sex-symbol des années 1960[modifier | modifier le code]

La Vérité (1960)[modifier | modifier le code]

Son fils Nicolas nait le 11 janvier 196095 dans son appartement du 71 avenue Paul Doumer dans le 16e arrondissement de Paris. Après un accouchement difficile, « à la limite du supportable96 », elle refuse de voir son enfant qui représente à ses yeux « neuf mois de cauchemar. C'était un peu comme une tumeur qui s'était nourrie de moi, que j'avais portée dans ma chair tuméfiée, n'attendant que le moment béni où l'on m'en débarrasserait enfin97 ». Elle dira même un jour : « J'aurais préféré accoucher d'un chien98. » Dans la rue, la circulation est interrompue par la centaine de photographes et de journalistes95. Un policier est même de garde devant la porte de son appartement95. Exténué par tous ces événements, le jeune couple décide de partir skier, laissant leur fils à la mère et à la grand-mère de Bardot99.

Raoul Lévy téléphone à Brigitte pour lui parler de La Vérité100. La comédienne fait des essais avec plusieurs jeunes acteurs, dont Jean-Paul BelmondoHugues AufrayGérard BlainMarc MichelJean-Pierre Cassel et Sami Frey101 qui est finalement choisi pour lui donner la réplique aux côtés de Charles VanelPaul MeurisseLouis SeignerMarie-Josée Nat et Jacqueline Porel101. Brigitte Bardot vit, à ce moment, une période difficile, son époux est malade, le tournage s’avère éprouvant et elle n'arrive pas à s'occuper de son bébé102. Un appel du directeur d'Ici ParisPierre Lazareff, un ami, lui apprend alors que son secrétaire a vendu ses mémoires pour 50 millions d'anciens francs à France Dimanche, mettant ses secrets et sa vie privée sur la place publique102« Je me retrouvais seule avec un nourrisson, un mari malade, une maison à faire tourner, pas de bonne, un film à réussir. Une situation difficile à équilibrer pour tout être normal, impossible en ce qui me concernait103 ». Après le renvoi de son secrétaire, un accord passé entre les différents magazines103, lui permet de supprimer tout ce qui ne lui convient pas104.

Sur le plateau de La Vérité Henri-Georges Clouzot se montre difficile53« Il me voulait à lui tout seul et régnait sur moi en maître absolu53 ». Le tournage s'avère éprouvant. Dans une scène, alors qu'elle doit pleurer, elle se met à rire, ce qui énerve Clouzot qui la gifle devant toute l'équipe, gifle qu'elle lui retourne53« Il était hébété ! Jamais on ne lui avait fait ça ! Hors de lui, mortifié, humilié devant témoins, il m'écrasa les pieds avec les talons de ses chaussures. J'étais pieds nus, je poussai un hurlement et me mis à pleurer de douleur. Il demanda instantanément le « moteur »profitant de ces larmes bienvenues pour tourner la scène. Mais boitillante et claudicante, je quittais le plateau telle une reine offensée et réintégrais ma loge53 ». Une autre fois, à la fin du film, le scénario a prévu une scène de suicide où son personnage doit avoir avalé des barbituriques53. Lorsqu'elle se plaignit d'un mal de crâne, Clouzot lui apporta deux aspirines105« Je me sentis bizarre, une torpeur m'envahit, mes yeux pesaient une tonne, j'entendais comme à travers du coton... On dut me ramener à la maison portée par deux machinistes. Clouzot m'avait droguée en me faisant absorber deux somnifères puissants. Je mis 48 heures à me réveiller ! Mais la scène était réaliste et on ne peut plus vraie105 ! »

Chaque matin, le réalisateur la met en condition, lui montrant la vie sous son jour le plus désespéré, le plus injuste, le plus cruel106. Le film étant tourné au mois d'août, elle déprime, imaginant qu'elle pourrait être en vacances106, mais finit par se prendre réellement au jeu. Il lui semble que se déroule son propre procès106. Il est question de la mauvaise réputation de son personnage, de sa scandaleuse façon de vivre, de sa légèreté et son absence totale de moralité106. À la fin du film, elle doit dire un monologue long, émouvant et sincère. Ce sont les dernières paroles de son personnage pour tenter d'attendrir les jurés sur le meurtre commis contre son petit ami107.

« On m'attendait au tournant106! Il allait probablement falloir recommencer une dizaine de fois [...] Clouzot vint me voir. Je savais mon texte au rasoir mais si je me trompais, ça n'avait pas d'importance, je devais continuer, inventer, parler avec mes tripes, avec mes mots. [...] Vanel se retourna juste avant le « moteur » et me dit un « merde » plein de tendresse. Il m'aimait bien et voulait que je sois ce qu'il savait que je pouvais être. Il y avait un silence de mort. J'attendis une seconde ou deux. Je les regardais, ceux-là, qui me jugeaient parce que j'osais vivre ! Puis ma voix s'éleva. Cassée, rauque, puissante, je leur dis ce que j'avais à leur dire à tous. Ma force venait de mes entrailles, je vibrais, je jouais ma tête, ma vie, ma liberté. Je pleurais, brisée par les larmes, ma voix hoqueta mais je continuai jusqu'à la fin et tombai assise, la tête entre les mains, en proie à une véritable crise de désespoir. Il y eut un moment de silence puis Clouzot cria « Coupez ! ». Alors, toute la salle du tribunal m'applaudit, les figurants pleuraient, les juges étaient émus, les jurés impressionnés. Ce fut une des plus grandes émotions de ma vie. J'étais vidée, à bout, mais c'était réussi. J'avais gagné. Bien sûr, on ne recommença pas »

— Brigitte Bardot, Initiales B.B.Éditions Grasset, p. 274

Le tournage de La Vérité se révèle pour elle, sur le plan personnel comme professionnel une belle réussite108. Elle dissimule, par respect pour son mari109, la liaison commencée avec Sami Frey110. Mais son mari ne tarde pas à la découvrir111, de même que les journalistes, qui ne cesseront de la harceler112. Madame Bardot, affolée par l'état dépressif de sa fille, l'envoie dans une maison isolée de Menton, en compagnie de Mercedès une amie112.

Tentative de suicide (1960)[modifier | modifier le code]

Le 28 septembre 1960, jour de son anniversaire, elle refuse de se rendre à la soirée organisée par Mercédès et préfère rester seule à la maison. Elle boit du champagne et, à chaque gorgée, avale un comprimé d'Imménoctalnote 1,113. Déterminée à mourir, elle erre dans la campagne. Arrivée près d'une bergerie, elle raconte : « Je m'assis par terre, enfonçais de toutes mes forces la lame d'acier dans mes deux poignets, l'un après l'autre. Ça ne faisait absolument pas mal. Le sang coulait à flots de mes veines. Je m'allongeai, regardai les étoiles au milieu des moutons. J'étais sereine, j'allais me dissoudre dans cette terre que j'ai toujours aimée113 ».

Elle est retrouvée par un enfant, et l'ambulance qui l'emmène à l'hôpital est contrainte de s'arrêter, des photographes, prévenus, peu soucieux de son état alarmant, barrant la route au véhicule110, prennent des photos, puis la laissent repartir vers les urgences110.

À l'hôpital Saint-François de Nice, 48 heures plus tard, elle reprend connaissance, pieds et poings liés à la table de réanimation, des tuyaux traversant son corps de part en part. Elle raconte : « Chaque seconde où je reprenais conscience était un martyre de douleur. [...] Mon retour sur cette terre fut un cauchemar. Prise pour une folle par les médecins, ceux-ci me confièrent à des psychiatres. J'eus droit à une camisole de force113. » Sa tentative de suicide fait les gros titres des journaux comme France Dimanche et Ici Paris114. À sa sortie de l'hôpital, elle doit faire face à la réaction du public. Sa convalescence se passe à Saint-Tropez, où sa mère ne la laisse jamais seule114Sami Frey, réformé, lui demande de venir le retrouver près de Paris115.

Sans nouvelle, Olga, son agent, réussit à la joindre pour lui rappeler l'urgence de faire la synchronisation de La Vérité, ainsi que l'existence du contrat de La Bride sur le cou, le film, mis en scène par Jean Aurel, qu'elle doit commencer en janvier suivant116. Le 2 novembre 1960La Véritésort dans les salles parisiennes. Malgré son absence à la première, le film est bien accueilli par la critique et connaît un énorme succès public116. Il est récompensé dans de nombreux festivals internationaux — le film fut nominé a l’Oscar du meilleur film étranger 1961117 — et Brigitte Bardot y est reconnue comme une actrice à part entière118. À l'étranger, elle est consacrée « meilleure actrice de l'année »118.

« Brigitte Bardot telle qu'elle-même enfin. Clouzot la change. D'abord semblable à son personnage d'enfant gâtée évaporée et boudeuse, elle se métamorphose en femme dans son box de criminelle. Alors, véritablement elle est autre : par sa voix, son regard et ce corps brusquement effacé. Quand elle crie son amour et l'amour de celui qu'elle a tué, elle émeut. Et son regard de bête traquée, la nuit, dans la prison, à l'instant où elle saisit son morceau de miroir, ce regard fait mal... Quelle est la part de fascination du réalisateur dans cette métamorphose ? Il est difficile de le dire mais elle est certainement prépondérante. »

— Jean de Baroncelli, Le Monde.

En janvier 1961, elle commence le tournage de La Bride sur le cou, où Michel Subor est son partenaire. Ce film représente pour Brigitte Bardot une façon de se changer les idées, même si elle le considère comme une « ânerie et désespérant de nullité »119. Face au succès de La Vérité, elle annonce aux producteurs que soit elle arrête de jouer, soit ils changent le réalisateur120. Les producteurs la remplacent par Roger Vadim120,121 en raison de sa « médiocrité » et de sa « banalité »120.

De Vie privée à Le Mépris (1961-1963)[modifier | modifier le code]

Brigitte Bardot dans Vie privée, 1962.

Elle accepte alors de jouer dans Vie privée, adapté de sa propre vie, sous la direction de Louis Malle120. Le tournage a lieu à Genève, en Suisse. Au cours d’une scène avec Marcello Mastroianni, un pot de géraniums tombe à trois centimètres de sa tête122, puis l'équipe est bombardée de tomates, de vieux cageots et de pots pleins d'eau. Bardot est insultée de toutes parts : « La putain, en France. Qu'elle aille chez elle faire ses saloperies. La paix en Suisse. Qu'elle crève. Des ordures pour les ordures. Qu'on rouvre les maisons closes pour la mettre dedans avec une caméra122 ». Meurtrie, elle ne comprend pas l’agressivité des gens à son égard123. La réalisation a ensuite lieu à Paris et à Spolète en Italie sans aucun problème, mis à part les paparazzi qui la guettent nuit et jour124 la pourchassant jusqu'à La Madrague, pendant les vacances qu’elle prend après le tournage. Certains n'hésitent pas à entrer dans sa propriété. « Combien de fois au bord de la crise de nerfs ai-je appelé la police ? J'en ai trouvé dans ma salle de bains, dans mon salon, sur la balancelle du jardin ou tout simplement installés sur les chaises longues au bord de l'eau125 ».

De retour à Paris, elle est peu enthousiaste pour tourner dans le nouveau film de Roger VadimLe Repos du guerrier126, qui doit commencer début 1962. À la même période une lettre de menace de l'OAS exigeant d'elle la somme de 50 000 francs pour soutenir les activistes de l'Algérie française lui parvient127. Bien que « morte de peur », la jeune femme, décide de les affronter, malgré le refus de protection de la police128. Après avoir mis en sécurité son fils en Suisse, elle fait publier en réponse une lettre ouverte où elle dit avoir « porté plainte par l'entremise de mes avocats pour tentative de chantage et d'extorsion de fonds. [...] En tout cas, moi, je ne marche pas parce que je n'ai pas envie de vivre dans un pays nazi128 ».

C’est en 1962 que Brigitte Bardot engage son premier combat pour la cause animale, en militant pour le pistolet d'abattage indolore dans les abattoirs. En effet, après avoir vu des photos montrant les conditions dans lesquelles les animaux étaient abattus, elle décide de devenir pescétarienne« Je ne demande à personne de devenir végétarien, mais peut-être d'essayer de manger moins de viande, morceau d'une chair animale remplie des toxines de la souffrance et de l'angoisse dues à une mort atroce129 ». Elle entame sa première bataille. « Je pleurais longuement sur la photo d'un petit veau qui, les pattes cassées, gisait sanglant la gorge ouverte sur un X de torture, pire qu'aux pires moments du Moyen Âge ! Puisque personne au monde n'avait le courage ou les moyens de dénoncer ces abominables tueries sanglantes moi je le ferais130 ! »À sa demande, Pierre Desgraupes accepte de lui accorder — malgré ses réserves, trouvant qu'un sex-symbol correspondait mal à une séquence aussi dure sur les abattoirs — une interview dans son émission Cinq colonnes à la une130. L’actrice apparaît en direct dans cette émission le 9 janvier 1962131, et montre alors au public qu'un bifteck est le résultat de la mort « abominable d'un animal innocent et martyrisé »132. Suspicieux, Desgraupes lui demande néanmoins si tout cela n’est pas fait pour soigner sa publicité132.

Roger Frey, le ministre de l’intérieur de cette époque, lui accorde une entrevue où elle se rend avec quelques exemples de pistolets d'abattage destinés à assommer le gros bétail, afin que la mort lente et consciente par saignement soit abolie dans la plupart des cas, grâce à la projection d'une flèche dans le cerveau qui paralyserait les centres nerveux133.

Entre-temps, des membres de l'OAS écrivent une lettre à son père où ils menacent de la vitrioler si les 50 000 francs demandés ne sont pas versés132. Ses parents s'efforcent de la faire protéger par la police qui refuse, se disant débordée de demandes de ce genre128. Deux gardes du corps sont alors engagés132.

En février 1962, Bardot retrouve Roger Vadim pour Le Repos du guerrier avec Robert Hossein. Si le film ne lui plait pas beaucoup134, elle garde en revanche un « merveilleux » souvenir de Florence au printemps134.

Pour souhaiter une bonne année 1963 aux téléspectateurs, la comédienne accepte d’interpréter des chansons de divers auteurs et compositeurs, notamment de Gainsbourg — qu'elle vient de rencontrer et qui lui a écrit L'Appareil à sous — ainsi que de Jean-Max Rivière (parolier) et Gérard Bourgeois (compositeur), tout en dansant sur des airs du folklore d'Amérique latine135.

Brigitte Bardot dans le film Chère Brigitte (1965).

Jean-Luc Godard souhaite absolument l'engager dans Le Mépris136 adapté du roman d'Alberto Moravia. Après l’avoir rencontré au début de 1963, elle accepte, bien que ce « genre d'intello cradingue et gauchisant me hérisse136! ». Elle s'envole alors pour Sperlonga, petit village du sud de l'Italie où débutent les prises de vues136. Le tournage l'amuse : c'est « une suite ininterrompue de gags et de farces137, » même si elle décrit Godard comme à la limite du « un coup je te vois un coup je t'ignore. Du reste, il ne fallait pas se presser. Quand on est suisse, il n'y a pas le feu au lac138 ». C'est pendant le tournage qu’a lieu sa séparation d’avec Sami Frey « J'ai eu très mal, car je l'aimais profondément139 ». Mais elle noue une nouvelle idylle avec un Brésilien, Bob Zagury140.

Lors de sa sortie, Le Mépris reçoit un accueil mitigé de la part du public et de la critique. Néanmoins, Jean-Louis Bory écrit :

« Le véritable Et Dieu… créa la femme, c'est Godard qui l'a tourné, et cela s'appelle Le Mépris. [...] Ce que Vadim a imaginé dans son premier film, mais n'a plus été capable de réaliser, ce que Louis Malle a raté dans Vie privée, Godard l'a réussi. Le Mépris est le film de Bardot, parce qu'il est le film de la femme telle que Godard la conçoit et telle que Bardot l'incarne. Si le phénomène Bardot doit représenter plus tard quelque chose dans l'histoire du cinéma, au même titre que Garbo ou Dietrich, c'est dans Le Méprisqu'on le trouvera. Je ne sais dans quelles conditions le tournage a eu lieu ni si Bardot et Godard se sont bien entendus. Le résultat est là : il y a rarement eu entente aussi profonde (consciente ou non-consciente, je suppose, chez Godard) entre une actrice et son metteur en scène141. »

L'avenir donnera raison à l'avis éclairé de Bory, et la scène finale du film, rajoutée pour plaire aux producteurs, deviendra une scène-culte.

Selon Bardot, les producteurs s'arrachent les droits du livre d’ExbrayatUne ravissante idiote, après qu'elle a déclaré l'avoir aimé et trouvé l'histoire « rigolote »139. Le film est finalement produit par Belles Rives ; son partenaire y est Anthony Perkins, qu'elle décrit comme le « rêve impossible de toutes les femmes »142, et le réalisateur Édouard Molinaro.

Après ses vacances à Rio de Janeiro, on lui propose une apparition de deux jours dans un film américain qui lui rend hommage avec James Stewart143. Le film, Chère Brigitte, narre l'histoire d'un enfant de dix ans fou d'elle et qui, à force de supplier son père, finit par la rencontrer dans sa maison de campagne144. Elle accepte à condition que toute l'équipe américaine se déplace en France mais trouve Stewart ennuyeux et a l'impression de jouer face à un « robot qui refait et redit à chaque prise les mêmes gestes et les mêmes mots sans aucune personnalité144 ».

En juin 1964, Joséphine Baker lance un appel pour sauver sa propriété du Périgord, le château des Milandes, dans laquelle elle avait recueilli tous ses enfants144. Émue et bouleversée par la détresse de cette femme, Bardot participe immédiatement à son sauvetage en lui envoyant un chèque important144.

De Viva María ! au festival de Cannes (1964-1967)[modifier | modifier le code]

Pendant ce temps, Louis Malle veut lui faire donner la réplique à Jeanne Moreau dans une parodie de western à grand spectacle et gros budget, tourné au MexiqueViva Maria !145. Son agent lui explique que c'est la chance de sa vie, un moyen de prouver au monde qu'elle est mieux que jolie et très différente de l'image stéréotypée qui circule dans les salles de rédaction146. La décision s'avère difficile à prendre, mais il lui faut relever le défi : accepter d'avoir Jeanne Moreau comme partenaire et réussir à l'égaler dans l'estime du public145,146. Elle se retire quelque temps, préférant partir skier ou faire de la plongée sous-marine.

Le 28 septembre 1964, Brigitte Bardot fête son 30e anniversaire. Paris Match lui envoie un de ses plus illustres reporters et son meilleur photographe146,147. La presse mondiale s'empare de l'événement : « B.B. a 30 ans147 ! »

Elle, pour qui rien n'a changé146, continue les essayages pour Viva María !. Sa rencontre avec Jeanne Moreau, à ses yeux « simple mais sophistiquée, chaleureuse mais dure, séduisante mais redoutable, enfin je la trouvais telle que je l'imaginais, avec son extraordinaire pouvoir de séduction qui dissimulait mal son caractère d'acier trempé. [...] Je comprenais que les hommes en soient fous148 ».

Avant d'aller au Mexique elle part à Noël pour Buzios, un village du Brésil, en compagnie de son petit ami de l'époque, le musicien brésilien Bob Zagury140,149. Dès lors, Buzios connaît le même engouement que Saint-Tropez150,151. On peut entendre à chaque coin de rue la fameuse chanson de Dario Moreno « Brigitte Bardot, Bardot, Brigitte Bejo Bejo150... ». En remerciement, les Brésiliens érigent une statue à son effigie, sculptée par Christina Motta151,152.

Le tournage de Viva María ! débute fin janvier 1965 à Mexico, où, selon Bardot, les plus grands photographes des plus célèbres journaux du monde défilent sur le plateau153. Tous désirent des séances exclusives, des portraits, des reportages intimistes dans leurs maisons. Ce qui déplaît à la comédienne : « J'en avais déjà ras-le-bol de travailler toute la journée, maquillée du matin au soir, chapeautée, coiffée, encorsetée, bottée, crevée et harassée, qu'au moins, le dimanche, je puisse me détendre, me baigner, dormir traînasser ou visiter le pays153,154 ». Un jour, son agent, qu'elle surnomme affectueusement « Mamma Olga »155, arrive sur le plateau, furieuse, et brandit une pile de journaux où Jeanne Moreau figure en couverture154. À l'intérieur, on ne voit et ne parle que d'elle, en anglais, en français, en allemand, en italien et même en japonais154. Sous la pression de son agent, Bardot accepte de lui faire concurrence154« À partir de ce jour, je mis un point d'honneur à gagner le pari que j'avais fait contre moi-même en acceptant de tourner ce film. Si Jeanne avait gagné la première manche, j'emporterais la « belle » au finish, comme au poker. [...] J'en ai fait des photos, le soir, le matin à 5 heures à peine réveillée, le dimanche ! J'ai ouvert mes portes, je me suis livrée, insolente, perverse, souriante ou boudeuse. Sous tous les angles, sur toutes les coutures et de toutes les couleurs154 ». Elle avoue être capricieuse durant le tournage154 mais accepte de grimper sur un train en marche, sautant de toit de wagon en toit de wagon ou de se baigner dans l'embouchure d'un fleuve infesté de requins où un machiniste a perdu une jambe156. Le film sort officiellement à New York et à Los Angeles en 1965157,158,140 et Brigitte Bardot, d’abord hésitante, accepte de le représenter. Son voyage dans ces deux villes n'est qu'une succession ininterrompue d'interviews, de photos, de champagne et de toasts159. Une journaliste lui pose la question « Que mettez-vous pour dormir? » et elle répond « les bras de mon amant », là où Marilyn avait répondu « du No 5 de Chanel160 ».

Brigitte Bardot, 1968.

Le film est un immense succès et la critique est unanime quant à la performance de Bardot. Paris Jour écrit : « Jeanne Moreau est écrasée par Brigitte Bardot161 »L'Avant scène remarque : « Si Jeanne Moreau est remarquable, Brigitte Bardot est tout simplement éblouissante dans son rôle de pétroleuse et il faut bien dire qu'elle vole la vedette à sa collègue162 ».

L'année suivante, elle rencontre le milliardaire allemand Gunter Sachs et l’épouse en troisième noces le 14 juillet 1966. Celui-ci, pour lui déclarer son amour, fait tomber une pluie de pétales de roses rouges sur La Madrague depuis son hélicoptère.

Louis Malle fait de nouveau appel à elle pour le sketch William Wilson tiré des Histoires extraordinaires d'Edgar Allan Poe. Son partenaire est Alain Delon et le tournage a lieu à Rome au printemps 1967163. Sa performance (en perruque brune, fouettée par Delon) est saluée par la critique164.

La star française refuse de tourner le film américain Shalako, un western dont l'action se déroule dans les années 1880, mis en scène par Edward Dmytryk. Le tournage prévu pour le début de 1968, dans le Sud de l'Espagne, avec Sean Connery comme partenaire, doit être impérativement tourné en langue anglaise165. Elle refuse également de jouer une James Bond girl dans Au service secret de Sa Majesté et déclare : « Je trouve les films James Bond excellents, mais sans moi29 ! ». Son agent et son mari la poussent à accepter L'Affaire Thomas Crown avec Steve McQueen, pour lequel on lui propose un million de dollars166. Sur son nouveau refus, le rôle est attribué à Faye Dunaway.

Entre-temps, elle prépare ce qui sera le Bardot Show pour passer de l'année 1967 à 1968167. Plusieurs compositeurs célèbres de l'époque doivent lui écrire des chansons sur mesure qu'elle chantera ou dansera165.

Bien qu'ils ne se voient déjà plus, Gunter Sachs lui demande de présenter Batouk le film qu'il produit, à la soirée de clôture du Festival de Cannes 1967, ou, qu'à défaut, ils cessent définitivement de se voir49. Elle accepte. À Cannes, la foule est hystérique168« J'essayai ce fameux soir de gala à Cannes de me frayer un chemin au milieu d'une foule hystérique qu'hélas je connais trop bien, ballottée, écrasée, malmenée, étouffée, mais souriante, oui souriante169 ». C'est sa dernière apparition officielle dans le monde du cinéma169.

De Serge Gainsbourg à Shalako (1968-1969)[modifier | modifier le code]

Sa relation avec Gunter Sachs se détériore de jour en jour170. Son agent en profite pour lui faire signer le western Shalako avec Sean Connery171, dont elle ne lira jamais le script172. Elle enregistre peu après les chansons Le SoleilHarley-Davidson, puis le cadeau d'amour de Serge GainsbourgJe t'aime… moi non plus50 ainsi que Comic strip et Everybody Loves My Baby (en). Indépendamment de la complicité artistique qui existe entre eux, la comédienne-chanteuse cède au charme singulier de l'homme à la « tête de chou »10« La beauté c'est quelque chose qui peut être séduisant un temps. Ça peut être un moment de séduction. Mais l'intelligence, la profondeur, le talent, la tendresse, c'est bien plus important et ça dure beaucoup plus longtemps », dit-elle plus tard10. Sur les conseils de son agent, pour ne pas faire un scandale mondial qui ternirait son image à cause de Sachs173, elle demande à Serge Gainsbourg de ne pas diffuser Je t'aime… moi non plus et de la remplacer par une autre, Bonnie and Clyde174.

Serge Gainsbourg.

Puis c’est le départ en Espagne pour les besoins de Shalako : dans la chanson Initials B.B. de Serge Gainsbourg, l'héroïne prononce Almería, lieu de leur rupture définitive : Brigitte Bardot part y tourner le film Shalako ; c'est, selon Brigitte Bardot elle-même, l'un des plus mauvais films de sa carrière175. Son peu d’intérêt pour le tournage la fait arriver souvent en retard sur le plateau176, ce qui n'est pas pour plaire au metteur en scène (Edward Dmytryk, figure de Hollywood) qu'elle décrit comme « dur, froid, il avait des exigences militaires177 ». La première mondiale du film a lieu à Hambourg le jour de son anniversaire et elle avoue ne pas comprendre l'histoire, qui n'a selon elle aucun intérêt178, ni l’ovation qu’il reçoit lors de sa première178. Au box-office mondial, le film est cependant un échec179 et les critiques en majorité négatives. Jean de Baroncelli écrit dans Le Monde« On se demande vraiment quelles raisons secrètes ont bien pu pousser Brigitte Bardot à accepter ce rôle (?) qu'elle tient dans Shalako. Si ce fut l'envie de changer d'emploi et d'incarner les héroïnes de western, elle s'est complètement trompée de scénario180,181. »

Elle répond favorablement aux deux projets qu'on lui présente : Les Femmes et L'Ours et la Poupée. Le premier dirigé par Jean Aurel, (qu'elle avait fait remplacer dans La Bride sur le cou « tant il était nul et sans talent182 ! ») est un film à petit budget qui doit se tourner en décors naturels182. Elle le juge « sans intérêt182 ». Mal reçu par la critique, c'est un échec commercial183.

Entre-temps, François Truffaut prépare le tournage de La Sirène du Mississipi, dont elle aimerait avoir le rôle féminin, mais le cinéaste lui préfère Catherine Deneuve. Le film n'est pas un succès et à sa sortie, Bardot déclare : « Je suis ravie que ce soit un tel bide, parce que c'est bien fait. On me l'a piqué d'une manière tellement ignoble. J'étais folle de rage166. ».

De L'Ours et la Poupée aux Pétroleuses (1970-1971)[modifier | modifier le code]

Quant à L'Ours et la Poupée, la préparation en est extrêmement professionnelle184. Un film « magnifique » selon Bardot185« J'ai de très bons souvenirs de ce film. Je m'entendais à merveille avec tout le monde, ce qui est un exploit185 ! » La sortie des deux films se fait à quelques mois près, le second permettant de faire oublier le premier186. Elle déclare : « L'Ours et la Poupée est un peu le Et Dieu… créa la femme des années 1970. J'ai été recréée par Michel Deville187. ».

Son agent, s'inquiètant de ne pas recevoir beaucoup de propositions, lui conseille d'accepter Les Novices, une comédie avec Annie Girardot« C'est vrai que l'idée était bonne, c'est le film qui ne le fut pas ! Mais alors pas du tout188 ! » Bardot trouve l'histoire faible mais améliorable si le metteur en scène, Guy Casaril« avait eu du talent188 ». Ce dernier doit être remplacé. À sa sortie, le film reçoit des critiques mitigées. Certains trouvent le film « amusant189 », d'autres, au contraire écrivent « Rarement le cinéma français est tombé si bas dans l'ignorance190 »191.

Tandis que Claude Chabrol remplace Cazaril à la direction du film pour essayer d'en tirer le meilleur, Robert Enrico prépare Boulevard du rhum, un film sérieux, professionnel, long et difficile, dans lequel Lino Ventura doit jouer192. On propose à Bardot le rôle de Linda Larue, star du milieu des années 1920, idole et amour inaccessible du marin Cornélieus192. Celle-ci accepte, malgré son aversion pour les voyages à l'étranger. Elle y chante Plaisir d'amour en duo avec Guy Marchand et donne sa dernière grande comédie après L'Ours et la Poupée.

Sachant à peine de quoi il s'agit, elle donne son accord pour Les Pétroleuses, une comédie de Christian-Jaque tournée en Espagne, que Claudia Cardinale a accepté de jouer à condition de l'avoir comme partenaire193. Brigitte Bardot doit assurer elle-même ses scènes à cheval, qui font éclater de rire Claudia Cardinale. « Claudia était rompue à l'équitation. Je la faisais rire aux larmes dès que, lancée dans un galop effréné par un assistant qui avait envoyé une bourrade dans le cul de mon cheval, je hurlais des « maman, au secours » cramponnée à ma selle ou à la crinière du pauvre animal194 ». Le tournage se poursuit avec le moment de la bagarre mémorable qu'elle doivent se livrer, pour la possession d'un ranch, et qui dure une semaine. Sept jours pendant lesquels elles passent leur temps à s'envoyer des coups de poing d'homme et à mordre la poussière à tour de rôle. « Le plus dur fut d'esquiver, en faisant croire que nous avions reçu le coup ! Deux ou trois fois, je me retrouvai avec la lèvre fendue. La pauvre Claudia eut un début d’œil au beurre noir. Cette bagarre sans pitié nous rapprocha. La scène finie, nous tombions dans les bras l'une de l'autre, nous excusant de nos maladresses mutuelles195 ». Les deux femmes ne se reverront que 23 ans plus tard, lors d'une cérémonie à la Comédie-Wagram organisée par Jacques Chirac en 1994, pour la remise de la médaille de la Ville de Paris196.

Le succès de ses deux derniers films, Boulevard du rhum et Les Pétroleuses197, la laisse indifférente198. Brigitte Bardot est alors choisie pour être le modèle du buste de Marianne199, trônant dans toutes les mairies de France. En acceptant, la célèbre comédienne devient la première actrice à prêter ses traits au symbole français. Le buste est réalisé par le sculpteur Aslan200.

Roger Vadim souhaite faire un nouveau Et Dieu… créa la femme201 en lui proposant d'interpréter le rôle de Don Juan en femme202. Elle signe pour ce film qui fait d'elle, à la fin de sa carrière, « l'actrice la moins appréciée, la plus exposée à l'ingratitude d'un public qui m'avait vénérée pendant vingt ans202 ! ». Ce film est un calvaire pour elle202. Elle le trouve « sans intérêt » malgré tous ses partenaires de talent : Maurice RonetRobert HosseinMathieu Carrière et Jane Birkin201.

Dernier film : Colinot-Trousse Chemise (1973)[modifier | modifier le code]

À Paris, son agent lui soumet le scénario de L'Histoire très bonne et très joyeuse de Colinot trousse-chemiseNina Companeez, que Brigitte Bardot aime bien, en est l'auteur et doit le mettre en scène, avec Francis Huster, dans le rôle de Colinot203. Sa participation, très courte, ne doit durer qu'une semaine et, après l'échec de Don Juan 73, son agent pense que ce projet est bien choisi203. Après avoir lu et apprécié, elle signe et se rend dans le Sud-Ouest.

En attendant, Brigitte Bardot rencontre Jean-Pierre Elkabbach, qui veut qu'elle participe à son émission Actuel 2203. Elle doit être confrontée à quatre journalistes, pendant une heure, en direct. Elle déclare : « C'était un terrible risque à prendre. J'en fus malade de trac huit jours avant et huit jours après, mais je le pris. Après tout, qu'avais-je à perdre ? J'avais tant à y gagner ! Le public ne connaissait pas la vraie Brigitte. Je passais depuis des années pour une ravissante idiote que je n'étais pas. Il était temps de le faire savoir203 ! » Le 9 avril, les Français la découvrent totalement différente de celle qu'ils imaginaient204. Dix millions de téléspectateurs suivent l'émission204.

Sur le tournage de Colinot, elle ne s'estime plus dans son rôle et, se regardant dans un miroir, se trouve « stupide » avec son déguisement205« Tout cela me sembla dérisoire, superflu, ridicule, inutile205 ». C'est à ce moment qu'elle décide d'arrêter définitivement ce métier205. Le soir, elle annonce à Nicole Jolivet, journaliste de France-Soir qui se trouve là par hasard : « J'arrête le cinéma, c'est fini, ce film est le dernier - j'en ai marre205 ! » C'est un raz-de-marée médiatique205. Tous les journaux du monde reprennent l'information205« Je me sentis allégée d'un poids terrible206 ».

Elle n'est jamais revenue sur cette décision, malgré le très grand nombre de propositions « parfois tentantes » qu'a reçu son agent depuis206, comme la proposition de tourner un film avec Marlon Brando, pour un cachet s'élevant à un million de dollars américains207. Néanmoins, elle se montre intéressée par une éventuelle adaptation du roman d'Albert CohenBelle du Seigneur208. Elle déclare même au Monde« Je vais encore faire un film, mais il faut que ce soit quelque chose de fantastique. C'est pourquoi je serai très prudente sur le choix du scénario »209, mais elle annonce néanmoins mettre un terme définitif à sa carrière en 1975209.

La dernière image du dernier plan de son dernier film, le 48e de sa carrière, la montre une colombe à la main, symbole de sa vie future consacrée aux animaux. Le 6 novembre 1973, elle se fait le serment que son nom, sa gloire, sa fortune et sa force lui serviront à les aider jusqu'à sa mort, à se battre pour eux, à les venger, à les aimer et à les faire aimer210.

Nudité dans sa carrière[modifier | modifier le code]

Alors que Et Dieu… créa la femme fait d'elle une star, le Vatican tient, à l'exposition universelle de Bruxelles de 1958, un salon en proposant aux visiteurs un pavillon composé de deux salles : la première est réservée aux miracles du Bien et la seconde, dédiée aux méfaits du Mal, comporte une photo de Brigitte Bardot dansant le mambo dans Et Dieu... créa la femme211. Pour longtemps, l'image et la vie de Brigitte Bardot sont alors associées au « scandale, à l'immoralité, au péché de la chair, au diable cornu, au symbole de la plus grande dépravation »212.

Sa position allongée, nue sur le ventre, dans Et Dieu… créa la femme, est reprise par Vadim dans Le Repos du guerrier en 1962, Jean Aurel dans Les Femmes et Godard dans Le Mépris qui a rajouté de piquants dialogues entre elle et Michel Piccoli :

« — Tu vois mon derrière dans la glace ?
— Oui
— Tu les trouves jolies mes fesses ?
— Oui... très.
— Et mes seins. Tu les aimes ?
— Oui, énormément.
— Qu'est-ce que tu préfères, mes seins, ou la pointe de mes seins ?
— Je sais pas, c'est pareil. »

En 1973, Vadim souhaite de nouveau créer le scandale avec un nouveau Et Dieu… créa la femme, qu'il intitule Don Juan 73. Pour cela, Brigitte Bardot, pour qui le film est un « calvaire202 », tourne une scène d'amour avec Jane Birkin201.

Pour elle, la nudité qu'elle a montrée correspond à de la « petite bière en comparaison de ce que l'on voit aujourd'hui »10.

Engagement dans la défense animale[modifier | modifier le code]

Chasse aux phoques (1973-1978)[modifier | modifier le code]

Un blanchon.

Pendant trois ans, par ses propres moyens, Brigitte Bardot essaie de faire de son mieux pour les animaux213. Elle se fait porte-parole de la SPA et lance des appels en faveur des chiens abandonnés208. Elle se lie à Allain Bougrain-Dubourg.

En 1976, elle rejoint Brian Davis de l'IFAW, et déclenche une vaste campagne internationale pour dénoncer la chasse aux phoques214 après avoir vu un documentaire à ce sujet215. Pratique ancienne des Inuits de la région arctique, qui s'en servent pour maints usages en récupérant la viande, la fourrure, la graisse (ou l'huile) et les os, la chasse permet de nourrir pendant sept mois quelque 15 000 familles de pêcheurs (en hausse)216.

Mais ce sont les méthodes employées qui consternent l'actrice. En effet, les phoques âgés de 15 jours à peine sont assommés à coups de massue, puis dépecés sur place, parfois encore conscients214. Bardot mène alors une manifestation devant l'ambassade de Norvège et de nombreuses interventions médiatiques remuent l'opinion publique mais ne suffisent pas à faire changer d'avis les responsables de la chasse214.

Le 15 mars 1977, le président français Valéry Giscard d'Estaing interdit l'importation de peaux de phoques en France214. Le 20 mars 1977, celle qui est encore une star aux yeux du monde entier se rend au Canada, sur les glaces polaires de Blanc-Sablon, afin d'y dénoncer la chasse aux blanchons pour leur fourrure. Elle entreprend alors un combat qui va changer sa vie10. Son périple dure cinq jours sous une pression médiatique inouïe215. À son arrivée, elle crie aux chasseurs « Canadiens, assassins »215 et déclare lors de sa conférence de presse :

« Si je suis venue ici, ce n'est pas pour faire du tourisme ou pour me faire photographier comme au Festival de Cannes. [...] Nous sommes ici pour trouver une solution au problème qui se pose mondialement et nous supplions, Monsieur Weber et moi, et le monde entier, le gouvernement canadien de trouver une solution à ce problème. De toute façon, quoi qu'il arrive, le phoque est en voie de disparition. […] Il faut que vous vous disiez, même si la chasse au phoque existe depuis 300 ans, que les traditions changent et seuls les imbéciles ne changent pas d'avis. »

— Brigitte Bardot, Conférence de presse au Canada, 1977

Dans son combat, Brigitte Bardot est soutenue par de nombreuses personnalités, telles Isabelle AdjaniKim BasingerTippi HedrenUrsula Andresset Johnny Hallyday217.

Le 28 mars 1983, après une réception de Bardot au Conseil de l'Europe, la Communauté économique européenne, autre institution européenne, interdit l'importation des peaux et de fourrures de bébés phoques harpés (à manteau blanc) et de bébés phoques à capuchon (à dos bleu)214,218. Dès lors, la chasse connaît une forte diminution. En effet, 20 000 phoques sont abattus en 1985 contre 200 000 en 1981218.

Dernière chanson (1980-1988)[modifier | modifier le code]

Pour prolonger l'action qu'elle vient de mener, elle publie en 1978 un livre illustré destiné aux enfants, Noonoah, le petit phoque blanc, racontant la vie d'un bébé phoque sauvé des chasseurs par un Inuit. En 1982, elle reprend à titre exceptionnel le chemin des studios d'enregistrement pour deux dernières chansons, en hommage aux animaux : Toutes les bêtes sont à aimer et La Chasse.

En mars 1980TF1 diffuse un reportage sur les conditions d'abattage des chevaux et révèle que la France est le 2e pays d'Europe à en manger. Scandalisée, Brigitte Bardot réagit le lendemain en demandant aux Français de ne plus le faire :

« Il y a des tas de pays qui ne mangent pas de chevaux et qui ne se portent pas plus mal pour autant. Je trouve ça dégueulasse et puis la façon dont on les transporte que ce soit par bateau ou par train. Ils arrivent dans des conditions abominables. Quand ils ont les pattes cassées, on les jette par-dessus bord, vivants. [...] Les Français n'ont qu'à plus manger de viande de cheval et puis c'est tout. Pourquoi on ne mange pas de chien ou de chat ? Les Français pensent qu'à bouffer. Ils sont gros et gras, et meurent d'un infarctus, et les femmes font des régimes. Qu'ils mangent moins, et qu'ils commencent par arrêter de manger du cheval. C'est dégoûtant219. »

Elle décrit les abattoirs comme « une vision proche de l'enfer213. »

En 1984, Brigitte Bardot apprend qu'elle est atteinte d'un cancer du sein220. Elle refuse dans un premier temps de se faire soigner220, pensant qu'il s'agit de son destin et affirmant « traiter le cancer avec mépris, lui accordant peu d'importance »220,34. Son amie Marina Vlady réussit à la convaincre de commencer un traitement, qui se termine par sa guérison34.

En 1986, dix-neuf ans après son enregistrement, elle propose à Serge Gainsbourg de sortir leur version restée inédite de Je t'aime… moi non plus. La chanson, chantée entretemps par Jane Birkin, connaîtra un succès certain.

Actions conduites avec la fondation Brigitte-Bardot[modifier | modifier le code]

Création de la fondation (1986-1992)[modifier | modifier le code]

En 1986, Bardot crée, à Saint-Tropez, la fondation Brigitte-Bardot, organisme ayant pour objet la protection des animaux. Pour la faire reconnaître d'utilité publique, elle disperse aux enchères les objets de son ancienne gloire : bijoux, effets personnels, robes ou encore des photos et affiches, pour la plupart dédicacées. Elle déclare alors : « J'ai donné ma jeunesse et ma beauté aux hommes. Que je donne ma sagesse et mon expérience et le meilleur de moi-même aux animaux10 ». Elle réussit à obtenir les trois millions de francs nécessaires en grande partie grâce à la vente du diamant que lui avait offert Gunter Sachs207« l'immense diamant qu'il m'avait donné, qui a été une grande part de l'argent que j'ai récupéré. C'est lui qui l'a racheté. Il me l'a pas redonné parce qu'il se serait dit elle va encore le revendre pour les animaux. Mais enfin, il l'a racheté et m'envoie de temps en temps de belles sommes pour la fondation10 ». Cette dernière, dont l'action prend de plus en plus d'ampleur, s'installe d'abord au 45 rue Vineuse à Paris, puis au 28 de la même rue.

Elle accompagne la création de sa fondation d'une série télévisée, S.O.S. Animaux (de 1989 à 1992), qui évoque tour à tour le trafic de l'ivoire, les expériences sur les animaux de laboratoires, les conditions des bêtes d'abattoirs, le transport des chevaux, le trafic des animaux exotiques ou l'abus de la chasse10. Pour toutes ces causes, elle mobilise l'opinion en France et partout dans le monde, sollicitant l'appui de nombreuses personnalités, de chefs d'États, du dalaï-lama et du pape Jean-Paul II10« Je ne peux pas mener cette fondation sans être politique. J'ai vu tous les ministres de l'agriculture. Tous les ministres de l'écologie depuis qu'ils ont été nommés. Tous les ministres de l'intérieur. J'ai vu trois présidents de la république et je suis dans une merde pas possible parce que personne ne m'aide10 ».

Afin d'en augmenter le capital et d'obtenir la reconnaissance d'utilité publique, elle fait don de sa propriété La Madrague à sa fondation218 et celle-ci est finalement déclarée d'utilité publique par le Conseil d’État en 1992218,221. La même année, grâce aux donations, elle fait l’acquisition dans l'Eure d’un domaine de 8 hectaresLa Mare Auzou, afin d’y créer un refuge pour les animaux218.

Combats et hommages (1993-2005)[modifier | modifier le code]

Les activités de la fondation Brigitte-Bardot sont la lutte contre la captivité des animaux sauvages (notamment dans les cirques ou les zoos), le transport des animaux de boucherie, l'hippophagie, la fourrure, les expérimentations animales, les abus de la chasse, les combats d'animaux (tels que les corridas ou les combats de coqs), la chasse aux phoques, la chasse à la baleine, le braconnage ou encore l'abandon d'animaux de compagnie.

Elle est à la fois admirée et critiquée pour ses combats pour la protection des animaux. En 1990, Marlene Dietrich déclare à Paris Match222« Brigitte Bardot est encore une légende vivante mais elle est devenue tellement bizarre qu'il est impossible de lui garder intacte son aura d'autrefois. L'admiration qu'elle voue aux chiens est effarante, quand on pense à l'horreur dans laquelle se bat le monde, face à la mort, la douleur, la misère et au désespoir des enfants malades et affamés223. »

En 1993, la Humane Society of the United States crée à Hollywood le Brigitte Bardot International Award, récompensant chaque année, durant sa cérémonie des Genesis Awards (en), le meilleur reportage animalier non-américain. Très touchée du geste de ces militants américains, elle n'assistera toutefois jamais à la cérémonie.

À Saint-Tropez, en 1994, elle organise une manifestation sur la place des Lices à laquelle se joignent 300 personnes pour protester contre le comité de la mairie où se trouvent des chasseurs du Var. Elle menace également de partir de La Madrague pour s'installer à Paris224.

Brigitte Bardot et Christophe Marie (manifestation à Bruxelles, en février 1995).

La même année, elle demande à Jean-Paul Gaultier de ne plus utiliser de fourrure dans ses créations prétextant qu'il a fallu deux renards pour un des manteaux qu'il a créé225. Le créateur lui répond : « Il n'en a pas fallu deux mais trois225. » Elle fait la même demande à Sophia Loren qui pose en fourrure pour Annabella pour la somme d'un million de dollars américains225, et déclare, lorsque Catherine Deneuveparraine le concours Orylag« Parrainer une peau de lapin pour une ancienne Peau d'âne, quelle tristesse225 ! » La plupart lui répondent qu'elle en a déjà porté. « J'ai porté de la fourrure à une époque où je n'avais pas conscience de ce qu'elle représentait. La fourrure est aujourd'hui le symbole de la vulgarité226. »

Elle parvient à convaincre Philippe Vasseur, ministre de l’Agriculture de la France, de faire interdire la caudectomie (coupe de la queue) des chevaux en 1996218, l'année où elle publie ses mémoires Initiales B.B., retraçant son enfance et toute sa période de star. Ce livre est traduit en 23 langues, vendu à plus d'un million d'exemplaires227 et classé sept semaines en tête des ventes au palmarès de L'Express228. La sortie du livre provoque un nouveau scandale : son ex-époux, Jacques Charrier, lui intente un procès pour « violation de la vie privée », suivi par son fils Nicolas qui s'insurge à son tour contre sa mère pour « atteinte à l’intimité intra-utérine ». Elle est condamnée à payer 150 000 francs au premier et 100 000 francs au second229. Jacques Charrier répond à Initiales B.B. dans son livre Ma réponse à Brigitte Bardot, pour lequel il est condamné à payer à Bardot 50 000 francs. Il écrit : « Pour elle, l'humanité se divise en trois : les êtres humains (race inférieure et méprisable), les animaux (dignes d'être aimés) et elle-même (digne d'être adulée)230. »

Elle revient sur cet épisode dans le documentaire Et Brigitte créa Bardot :

« C'est très triste, parce que j'en ai qu'un. Adulte, nous nous sommes bien retrouvés. Mais c'est à la sortie de mes mémoires, alors que je lui avais fait lire le manuscrit avant... Son père a fait un scandale et a entraîné Nicolas. Et depuis, je n'ai plus aucune nouvellenote 2. Et je ne veux pas en parler10. »

Madonna lui propose trois millions de francs pour adapter Initiales B.B. au cinéma et l'interpréter sur grand écran231. Brigitte Bardot refuse, la chanteuse portant de la fourrure231.

Le Carré de Pluton, le tome 2 de ses mémoires, parait en 1999. Il débute en 1973, date de sa décision d’arrêter sa carrière cinématographique, et se termine en 1996. Dans ce livre, qu’elle présente comme étant son testament, sont recensées toutes ses luttes en faveur de la cause animale232.

En 2001, l'association Pour une éthique dans le traitement des animaux (PETA) lui décerne un prix, le Peta Humanitarian Award, afin de la récompenser pour son combat mené pour les animaux, et notamment contre la chasse aux phoques233.

En 2002, à l'occasion de la coupe du monde de football, elle appelle à un boycott des produits sud-coréens afin de protester contre la consommation de viande de chien et de chat en Corée du Sud. À la suite de cet appel, elle reçoit plusieurs milliers de lettres de menaces de mort. Elle déclare : « J'ai reçu 7 000 menaces de mort. Ils sont furieux de mes critiques et m'ont répondu que cette pratique faisait partie de leur culture. [...] Manger du chien ne fait pas partie de la culture, c'est grotesque. La culture, c'est composer de la musique, comme le faisait Mozart, ou construire des bâtiments234 ».

Brigitte Bardot à Nice, en 2002.

Respectivement en 2003 et en 2006, à la suite de ses interventions auprès des parlementaires, la France fait interdire l'importation, puis le commerce des peaux de chiens et de chats235.

« Nos interventions incessantes auprès de nos ministres et des instances européennes n'auront pas été vaines, je tiens à remercier de tout cœur Messieurs Bussereau et Breton qui ont signé un arrêté remarquable qui permettra à la France de ne plus être complice d'un commerce scandaleux, d'une cruauté inimaginable, inhumaine235. »

En 2007, sa fondation remporte une nouvelle victoire. En effet, les 27 pays membres de l'Union européenneinterdisent l’importation, l’exportation, la vente et la production des peaux de chiens et de chats236. Néanmoins, les gouvernements asiatiques rejettent ses nombreuses sollicitations, et ces animaux y sont encore tués.

Marc-Olivier Fogiel lui rend hommage, en 2003, dans son émission On ne peut pas plaire à tout le monde. Brigitte Bardot y évoque sa gloire passée, reprenant par exemple avec Alain Delon une scène du Mépris237, ainsi que de son combat pour les animaux. Elle vient d'écrire un livre qui doit sortir après l'émission, Un cri dans le silence. L'animateur lui en demande un exemplaire et accepte la demande de Bardot de ne pas parler du livre pendant l'émission. Néanmoins, il ne tient pas sa promesse et l'affronte violemment en citant des extraits du livre, ce à quoi elle répond : « Je dénonce la dégradation d'une société décadente. Je déteste l'humanité, mais j'aime les gens qui me touchent, quelle que soit leur race, je m'en fous de la couleur, ce qui compte est à l'intérieur »238. Le public la soutient contre l'animateur « à 300 %. Fogiel avait été d'une hypocrisie et d'une malhonnêteté redoutables239 ».

En décembre 2005, elle lance, à Genève, avec l'écologiste Franz Weber, une nouvelle campagne pour interdire la chasse aux phoques sur la banquise canadienne240. En cette même année 2005, à l'occasion d'une campagne contre le port de fourrure, elle s'insurge :

« Tout se vend : du lynx, du vison, de la loutre, de la martre, du castor, du renard, de l’écureuil mais aussi du chien et du chat ! On retrouve dans toutes les collections des « grands » couturiers, notamment français, des lambeaux de peaux sur les cols, les poignets, en revers ou en ourlets. Derrière ces étalages provocants de mannequins parées de manteaux de tous poils se cache un commerce juteux et surtout des conditions de capture, de détention et d’abattages ignobles pour les animaux. Il y a longtemps, j'ai porté de la fourrure parce que je ne connaissais rien des coulisses de ce marché. Aujourd’hui, nul ne peut invoquer l'ignorance sinon pour justifier son hypocrisie. Nous sommes à l’heure des prises de conscience et de décision. Décision de refuser d’entrer dans un circuit qui veut se blanchir à grands renforts d’arguments bidons : NON la fourrure n’est pas écologique! NON la fourrure n’est pas plus propre et moins douloureuse parce que d’élevage241 ! »

Dernières actions (depuis 2006)[modifier | modifier le code]

Le 28 septembre 2006, elle célèbre les vingt ans d'existence de sa fondation au théâtre Marigny242. Elle profite de cette occasion pour faire la promotion de son dernier livre, Pourquoi ?, qui retrace les vingt années d'existence de sa fondation. En 2010, sa fondation compte 60 000 donateurs répartis dans plus de vingt pays243. Celle-ci fait ensuite don de sa propriété de plusieurs hectares située à Bazoches-sur-Guyonne, dans les Yvelines, où vivent des animaux rescapés de l'abattage218.

Cette même année, elle continue son combat contre la chasse aux phoques, en repartant près de trente ans après son premier voyage au Canada, à Ottawa, malgré son arthrose à la hanche gauche l'obligeant à se déplacer en béquilles. Le Premier ministre canadien, Stephen Harper, qui affirme l'admirer, refuse cependant de la rencontrer pour des raisons de publicité244. Elle tient néanmoins une conférence de presse en précisant que la chasse industrielle est visée, et par-dessus tout la cruauté avec laquelle ces animaux placides sont abattus245. Très émue, elle déclare, entre autres : « Il faut évoluer dans la vie. Je vous en supplie. Je vous adresse le message qui sort des tripes et du cœur. Je ne suis plus une jeune fille, je ne reviendrai probablement jamais ici. […] Avant ma mort, je veux voir cesser ce massacre245. »

Le président de la République français; Jacques Chirac, apporte son soutien à Bardot, et saisit, à ses côtés, la Commission européenne246. Cette saisine débouche, en 2009, sur une interdiction des importations, des exportations, du transit et de la vente des produits issus de la chasse aux phoques247. Elle reçoit également les soutiens de célébrités telles Paul McCartney248 et Pamela Anderson249.

La sénatrice canadienne Céline Hervieux-Payette, qui soutient la chasse, l'accuse alors de malhonnêteté et se dit insultée de l'image qu'elle donne du Canada250. Elle explique également en quoi la méthode est conforme à l'éthique : « écrasement du crâne, palpation et saignée [...] certifiée sans cruauté »247. Brigitte Bardot lui répond dans une lettre, où elle écrit : « Vos propos diffamatoires sur la chasse aux phoques, malhonnêtes à mon égard, sont à ce point ridicules qu’il me semblait logique de ne pas avoir à y répondre, de traiter par le mépris des paroles d’une politique visiblement en mal de publicité. Mais si votre travail de désinformation systématique plonge les Canadiens dans l’ignorance, sachez que le monde vous regarde, le monde est écœuré par la cruauté, la violence de cette tuerie et le nombre de phoques victimes d’une chasse inhumaine, dégueulasse, révoltante. La mobilisation internationale va s’amplifier, j'y veillerai. Je ne vous dirai pas ce que j'ai écrit à votre Premier ministre, que « seuls les imbéciles ne changent pas d’avis », car je vous crois bien trop atteinte pour espérer la moindre rémission245. »

À l'occasion de l'élection présidentielle américaine de 2008, elle écrit à la colistière de John McCainSarah Palin« scandalisée » par celle-ci et son soutien entre autres à la chasse aérienne des loups en Alaska. Elle l'accuse de mettre « en péril un habitat déjà fragilisé et toute la biodiversitéd'une zone sensible qui doit, absolument, être préservée » mais également d'être « une honte aux femmes » ainsi qu'une « catastrophe écologique » et conclut en lui demandant de ne plus se comparer à « un pitbull avec du rouge à lèvre car, pour bien les connaître, je peux vous assurer qu'aucun pitbull, aucun chien ni aucun autre animal n'est aussi dangereux que vous l'êtes. Je souhaite que vous perdiez les élections, car le monde y gagnera251! » Elle sollicite Barack Obama, élu président des États-Unis, pour la protection des phoques252},}253.

Alain Delon en 2007.

Pro-véganisme de longue date (bien qu'elle avoue dans le tome 2 de ses mémoires consommer de temps en temps du poisson254), elle écrit à l'ONU la même année, une lettre en faveur du végétarisme pour lutter contre la famineprécisant qu'« une collectivité mondiale responsable ne peut plus se permettre de consacrer de 7 à 16 kilogrammes de grains ou de fèves de soja, jusqu’à 15 500 litres d’eau et 323 m2 de pâturages à la production d’un seul kilogramme de bœuf pour ceux qui ont les moyens d’en acheter. Nous avons désespérément besoin de méthodes plus accessibles et plus durables afin de produire des aliments pour tous »255.

En 2010, Alain Delon lui apporte son soutien en écrivant une lettre à Stephen Harper en lui demandant de « sortir de la barbarie. [...] Face au massacre qui s'opère à nouveau dans votre pays, je tiens à m'associer à mon amie Brigitte Bardot et à dénoncer, avec sa fondation, l'abattage d'environ 400 000 phoques dans des conditions ignobles256 ». Très touchée, elle déclare à l'AFP« Ce qui se passe actuellement au Canada est tellement dégueulasse que le soutien d'Alain Delon me va droit au cœur257 ».

Elle écrit de nouveau à Nicolas Sarkozy pour lui demander de tenir les engagements qu'il avait pris avec elle à propos de l'étourdissement préalable à l'abattage rituel lors de l'Aïd al-Adha« Arrêtons de nous voiler la face : les bêtes crèvent dans une douloureuse agonie258 ».

Un autre de ses engagements est en faveur de la grâce à accorder aux deux éléphantes tuberculeuses du parc de la Tête d'or à Lyon. Dans une lettre ouverte à François Hollande, elle menace de demander la nationalité russe si cette grâce n'est pas accordée, peu après que l'acteur Gérard Depardieu a défrayé la chronique en acquérant la nationalité russe pour exil fiscal259,260. Les éléphantes sont finalement sauvées et recueillies dans l'une des propriétés de la famille Grimaldi, dans les Alpes-Maritimes261.

En janvier 2018, elle publie l'ouvrage Larmes de combat, réalisé avec et sur la proposition d'Anne-Cécile Huprelle. Cet ouvrage est présenté par Brigitte Bardot comme un « bilan de son existence », un ouvrage « testamentaire » devant être le dernier de sa vie.

Popularité[modifier | modifier le code]

Statue de Brigitte Bardot érigée à Búzios au Brésil.

Avec ses cheveux décoiffés, ses pieds nus, ses tenues minimalistes, sa moue boudeuse, ses attitudes nonchalantes, son côté sauvage, sa franchise à toute épreuve, sa nature insoumise et sa sexualité débridée, Bardot a radicalement bouleversé l’image de la femme et est devenue une icône absolue262. Dans les années 1960, elle rapporte autant de devises à la France que la régie Renault132,263.

Elle reste l'une des stars les plus connues dans le monde264. D'ailleurs, en janvier 2008, elle est désignée, d'après un sondage effectué auprès de plus de 8 000 personnes dans le monde, comme étant, internationalement, la deuxième plus belle femme, toutes générations confondues, juste derrière l'actrice Catherine Zeta-Jones264,265.

Elle a également été une icône de la mode avant la lettre. Tout ce qu'elle faisait ou portait était immédiatement imité par des dizaines de millions de femmes. C'est avec Arlette Nastat, la créatrice de Real rencontrée dès 1956, qu'elle trouvera pleinement son style vestimentaire (robe vichy, pantalon corsaire…). Le voyage à New York montre pleinement la richesse de cette collaboration266. Ensemble, elles créeront la ligne de vêtements « La Madrague », dans les années 1970, signant ainsi plus de 20 ans de complicité.

Brigitte Bardot fait également connaître au grand public Saint-Tropez, sur la côte d'Azur, et Buzios, au Brésil. Une statue lui a même été érigée dans cette commune267.

La star est une référence pour les Anglo-Saxons. L'actrice britannique Joan Collins, qui tournait alors La Terre des pharaons à Rome (sorti en 1955), a raconté comment toutes les femmes — y compris elle-même — copiaient son style vichy avant même Et Dieu… créa la femme268, et le scénariste Noël Howard (sur le même tournage) montra à Howard Hawks, qui cherchait des actrices à prendre sous contrat, des essais de la jeune femme ainsi que de sa copine Ursula Andress, mais aucune des deux n'appartenaient au type du réalisateur (découvreur de Lauren Bacall…)269. À la même époque, Kirk Douglas est ébloui par la starlette en bikini et envisage de l'emmener à Hollywood mais sa femme s'y oppose270. Adolescent, Bob Dylan dédie à Bardot la première chanson qu'il crée. Plus tard, il mentionne Brigitte Bardot dans les paroles de I Shall Be Free, un titre de l'album The Freewheelin' Bob Dylan, sorti en 1963« […] It's President Kennedy callin' me up / He said, "My friend, Bob, what do we need to make the country grow" ? / I said, "My friend, John, "Brigitte Bardot, / Anita Ekberg / Sophia Loren" / Country'll grow. […] ». Bardot a été idolâtrée par John Lennon et Paul McCartney271,272. Les Beatles avaient prévu de faire un film avec elle, mais l'idée a cependant été abandonnée273.

Après le passage de la tornade de Et Dieu… créa la femme, Bardot devient la star la plus copiée au monde. Par exemple, Faye Dunaway reconnaît que les producteurs l'ont teinte à ses débuts en « blonde incendiaire façon Bardot »274. Plus étonnant : Robert Evans, grand ami d'Alain Delon, avec la complicité de ce dernier et à l'insu de Bardot, doit le début en fanfare de sa carrière de producteur (Love StoryRosemary's BabyChinatown) à l'annonce du projet bidon d'une biographie de Maurice Chevalier avec Bardot en Mistinguett lors d'une conférence de presse qui fait sensation275.

Pour la scène du mambo dans Et Dieu… créa la femme de Roger Vadim, qui lui avait un jour dit « Tu seras un jour le rêve impossible des hommes mariés276 », elle est nommée 4e star la plus sexy en 2007 par le magazine Empire277.

Retirée à Saint-Tropez depuis 2006, elle accepte rarement les entretiens278. Elle reçoit néanmoins, à La MadragueMichel Drucker et Mireille Dumas, pour leurs émissions respectives, Spécial Vivement Dimanche et Vie privée, vie publique. Cette dernière raconte :

« Nous l’avons filmée dans son cadre, là où elle vit. On découvre un endroit très simple, sans luxe, sans l’ostentation qui accompagne souvent l’argent. C’est une maison chaleureuse et qui lui ressemble. C’est d’ailleurs incroyable de la voir, elle, à la Madrague, alors qu’en face de sa maison mouillent des bateaux de milliardaires où le champagne coule à flots quelle que soit l’heure. Elle exprime d’ailleurs son sentiment sur cette débauche d’argent279. »

Elle continue d'être admirée par les actrices d'aujourd'hui. En 1998, dans un des numéros de Studio magazine, dont elle fait la couverture sous le titre « Le Mythe B.B. : Brigitte Bardot répond », Sharon Stone entre autres lui rend un vibrant hommage. Katherine Heigl a déclaré vouloir l'interpréter sur grand écran280Pamela Anderson dit d'elle : « Brigitte Bardot a toujours été pour moi un modèle. J'aime la femme qu'elle est et j'admire la militante sans compromis qu'elle est devenue, parce que son combat sans relâche relève, selon moi, de l'abnégation »Mélanie Thierrycroit qu'elle a su « traverser le temps et les genres. La plupart de ses films sont devenus cultes et peuvent aussi bien plaire aux gamines qu’aux femmes, aux intellos qu’aux amateurs de comédies grand public281. » Heather Graham fait de même pour la couverture du magazine Esquire en avril 2010, où elle reprend l'une des poses connues de Bardot d'après une séance de Sam Lévin de 1959 en serviette éponge rose281. Lors de plusieurs séances photos, Vanessa Paradis a également repris certaines poses de l'actrice281, tout comme Kylie Minogue pour la pochette de son album Body language282.

La campagne publicitaire de Dior pour son nouveau parfum Miss Dior Chérie en 2008, utilise l'esprit Bardot dans une publicité réalisé par Sofia Coppola avec le mannequin Marina Lynchuk. On y voit cette dernière déambuler dans les rues de Paris dans le style Bardot, accompagnée de la chanson Moi je joue283. La marque réitère en 2012 avec le spot publicitaire pour son parfum Dior Addict tourné à Saint-Tropez, dans lequel la mannequin Daphne Groeneveld se comporte comme Brigitte Bardot dans le film Et Dieu… créa la femme, en dansant sur une table entourée de garçons284,285.

Peinture de Brigitte Bardot à LisbonnePortugal.

Au fil des années, Brigitte Bardot reste un symbole de scandale et c'est elle qui fait la couverture de la première étude des archives de la censure cinématographique en France, couvrant la période 1945-1975, publiée en 2009286,287.

Son combat pour la protection animale est également très apprécié288Michel Serrault déclare à son propos : « Aujourd’hui, Brigitte Bardot consacre sa vie aux animaux. Elle est excessive ? Certainement. Son combat est sincère, passionné, un peu outrancier parfois, mais elle doit faire face à toutes sortes de gens (viandards, transporteurs d’animaux véreux, vivisecteurs), qui ne sont pas l’expression la plus raffinée du genre humain. Pour sa carrière et pour sa croisade animalière, elle mérite le respect »Paul Bocuse se dit « très sensible à la cause que cette star internationale continue de défendre » et Isabelle Adjani décrit les images d'elle sur la banquise comme « des instants d'éternité ».

En 2009, 68 % des Français sondés par l'Ifop déclarent avoir une opinion favorable d'elle, un taux qui monte à 72 % chez les femmes et à 77 % chez les sympathisants de droite288 ; chez les moins de 35 ans, elle recueille 64 % d'opinions favorables, alors qu'elle a pris sa retraite du monde artistique en 1973288. L'institut YouGov indique en 2016 qu'elle est la cinquième personnalité préférée des Français (toute nationalité confondue), malgré les controverses l'entourant et son silence médiatique289.

Prises de position[modifier | modifier le code]

Controverses et condamnations judiciaires[modifier | modifier le code]

Brigitte Bardot est condamnée à cinq reprises à des peines d'amende pour incitation à la haine raciale en raison de critiques envers l'immigration, de l'islam en France, de l'abattage rituel des animaux, du métissage et de quelques aspects de l'homosexualité.

Sur la montée de l'islam en France[modifier | modifier le code]

Dans Le Figaro du 26 avril 1996, à l'occasion de la célébration de la fête de l'Aïd al-Adha, elle rappelle qu'elle dénonce depuis seize ans les conditions d'abattage des moutons par les musulmans lors de cette fête, et fait part de sa crainte de la montée de l'islam en France de la façon suivante290 :

« Voilà que mon pays, la France, ma patrie, ma terre, est de nouveau envahie, avec la bénédiction de nos gouvernements successifs, par une surpopulation étrangère, notamment musulmane, à laquelle nous faisons allégeance. De ce débordement islamique, nous devons subir à nos corps défendant, toutes les traditions. D'année en année, nous voyons fleurir les mosquées un peu partout en France alors que nos clochers d'églises se taisent faute de curés. […] Serai-je obligée de fuir mon pays devenu terre sanglante pour m'expatrier ? »

Poursuivie pour incitation à la haine raciale par des associations anti-racistes (MRAPLICRALDH), elle est condamnée en 1997 à payer une amende. Interrogée lors de son procès, Brigitte Bardot réitère son opposition aux pratiques utilisées lors de l'Aïd al-Adha, rappelant qu'« il existe une loi en France imposant l'étourdissement des animaux avant leur mise à mort »290.

Lors de l'Aïd al-Adha de 1997, elle fait un parallèle entre l'égorgement rituel des moutons et les égorgements d'humains perpétrés en Algérie, ce qui lui vaut d'être condamnée à une amende de 20 000 francs291. En 2000, elle est condamnée à 30 000 francs d'amende pour avoir écrit, dans le deuxième tome de ses Mémoires, Le Carré de Pluton (1999), une « Lettre ouverte à ma France perdue », dans laquelle elle critique le nombre d'immigrés musulmans en France, leurs pratiques d'égorgement des moutons et le nombre croissant de mosquées, alors que dans le même temps « les clochers d'églises se taisent, faute de curés »292.

Dans l'émission Le Droit de savoir, elle s'explique : « Ce que je réprouve profondément, c'est que soi-disant pour une religion, pour un culte, pour un rituel, on en arrive à faire souffrir des animaux dans de telles conditions. C'est ce qui est à la base de tous les procès de racismes que l'on me fait à cause du fait que je m'attaque à une religion293 ». En 2003, elle dénonce « toutes ces ligues et associations qui traînent en justice tout ce qui n'est pas politiquement correct » et qui lui font penser à « l'Inquisition du xxie siècle »294.

Le 3 juin 2008, le tribunal correctionnel de Paris la condamne à 15 000 euros d'amende en raison de propos tenus, dans une lettre publique adressée à Nicolas Sarkozy en 2006, sur l'égorgement rituel des moutons sans étourdissement préalable lors de la fête de l'Aïd al-Adha par les musulmans295,296,297. Elle y déclare notamment qu'« il y en a marre d'être menés par le bout du nez par toute cette population qui nous détruit, détruit notre pays en imposant ses actes298. » Elle se dit écœurée par « le harcèlement des associations » et promet de se taire uniquement « lorsque les étourdissements seront pratiqués »295.

Points de vue exprimés dans Un cri dans le silence[modifier | modifier le code]

En 2003, dans son livre Un cri dans le silence, elle exprime son point de vue sur les musulmans, les femmes, les transgenres, les homosexuels, en prenant à partie la téléréalité299, la restauration rapide300 ou les hommes politiques301. Elle revient également sur son passé d'actrice, glorifiant son époque et fustigeant sévèrement les productions modernes302. Le président du MRAPMouloud Aounit, considère que cet ouvrage « est un véritable appel au racisme, à la discrimination et à la violence303. »

Dans son ouvrage, elle se montre très critique envers l'émergence de l'islam en France :

« Je suis contre l'islamisation de la France. Cette allégeance obligatoire et cette soumission forcée me dégoûtent. Me voici peut-être, encore, fragilisée par l'ombre d'un procès, mais il n'est pas né celui qui m'empêchera de m'exprimer. Nos aïeux, les anciens, nos grands-pères, nos pères ont donné leurs vies depuis des siècles pour chasser de France tous les envahisseurs successifs. Pour faire de notre pays une patrie libre qui n'ait pas à subir le joug d'aucun étranger. Or, depuis une vingtaine d'années, nous nous soumettons à une infiltration souterraine et dangereuse, non contrôlée, qui, non seulement ne se plie pas à nos lois et coutumes, mais encore, au fil des ans, tente de nous imposer les siennes304. »

En 2004, pour ses propos sur l'islam, elle est condamnée à 5 000 euros d'amende305. Elle dénonce alors « une victoire des musulmans »305.

À propos du métissage, elle fait un parallèle avec le monde animal :

« Alors que chez les animaux, la race atteint des sommets de vigilance extrême, les bâtards étant considérés comme des résidus, bons à laisser pourrir dans les fourrières, ou à crever sans compassion d'aucune sorte, nous voilà réduits à tirer une fierté politiquement correcte à nous mélanger, à brasser nos gênes, à faire allégeance de nos souches afin de laisser croiser à jamais nos descendances par des prédominances laïques ou religieuses fanatiquement issues de nos antagonismes les plus viscéraux. C'est extrêmement dommage306. »

Sur les sans-papiers et les sans-abris, elle écrit :

« On n'a plus le droit d'être scandalisés quand des clandestins, ou des gueux, profanent et prennent d'assaut nos églises pour les transformer en porcheries humaines, chiant derrière l'autel, pissant contre les colonnes, étalant leur odeur nauséabonde sous les voûtes sacrées du chœur307. […] Les priorités sont accordées aux immigrés, pour lesquels les gouvernements débloquent des sommes considérables ; les Français, qui sont en grande détresse, ne perçoivent plus que les reliefs, que les restes308. »

En ce qui concerne l'homosexualité, elle déclare : « Certains homosexuels ont toujours eu un goût et un talent plus subtil, une classe, une envergure, une intelligence, un esprit, un esthétisme qui les différenciaient du commun des mortels jusqu’à ce que tout ça dégénère en lopettes de bas étage, travelos de tous poils, phénomènes de foire, tristement stimulés dans cette décadence par la levée d'interdits qui endiguaient les débordements extrêmes309 ». Elle se défend d'être homophobe et fait parvenir une lettre au magazine gay Tribu Move, où elle explique :

« Les homosexuels sont des gens comme les autres avec leurs qualités et leurs défauts et parmi lesquels je trouve mes meilleurs amis. Je trouve dommage pour tous les homos que certains d'entre eux se marginalisent, revendiquant des droits, en ridiculisant et en parodiant lors des Gay pride une préférence sexuelle que personne ne conteste. Personnellement, je trouve le Pacs inutile, mais encore une fois je m'en tamponne. Enfin, je n'ai jamais fait l'amalgame avec la pédophilie, que je condamne sévèrement. Homosexuels, mes amis de toujours, restez tels que vous êtes et continuez de m'accepter telle que je suis, avec mon pire et avec mon meilleur310. »

Elle écrit à propos des femmes : « Et toutes ces femmes ministres du gouvernement, est-ce vraiment leur place311 ? […] Les femmes, si elles savent se servir de leurs atouts, auront toujours le pouvoir de faire plier les hommes à leurs moindres désirs. Point besoin de prendre les places qui ne sont pas les leurs pour arriver à leurs fins311. »

À propos de la prostitution, elle affirme : « Qu'attend-on pour rouvrir les maisons, closes par cette imbécile hypocrite de Marthe Richard ? Toutes les muqueuses offertes bénéficieraient d'une surveillance médicale et sanitaire indispensable à notre époque où toutes les maladies vénériennes nous arrivent portées par ceux et celles qui font commerce de leurs différents trous en contaminant ceux qui les bouchent312. »

Opinions politiques[modifier | modifier le code]

Se définissant comme « conservatrice » sur le plan politique, Brigitte Bardot estime être « française de souche lointaine et fière de l'être ». Elle déclare dans Le Parisien : « Mon meilleur moment politique, ce fut lorsqu’à 24 ans, en 1958 : j’ai voté pour la première fois de ma vie, pour le général de Gaulle », faisant sans doute référence au référendum du 28 septembre établissant la Cinquième République puisque les Français n'élisaient pas encore leur président de la République313,314,315.

Elle est reçue pour la première fois au palais de l'Élysée en novembre 1967. En l'accueillant alors qu'elle est vêtue d'une veste à brandebourgs, le général de Gaulle lance cette formule, restée célèbre : « Chic ! Un militaire »316,317,318.

Lors de la campagne présidentielle de 1974, Brigitte Bardot arbore publiquement le t-shirt des partisans du candidat de centre-droit, Valéry Giscard d'Estaing, qu'elle soutient face au socialiste François Mitterrand319,320. Elle félicite ensuite le président Giscard d'Estaing pour avoir interdit l'importation de peaux de phoque en France, ainsi que l'utilisation de singes dans les test de crash dans les voitures321.

Alors que Charles de Gaulle et Valéry Giscard d'Estaing sont les seuls chefs d'État dont elle apprécie l'action, le magazine Le Point souligne que « peu de présidents ont trouvé grâce aux yeux de la star, et on est plus habitué à ses coups de griffe qu'à des satisfecit »322.

Mariée en 1992 avec Bernard d'Ormale, conseiller de Jean-Marie Le Pen, elle apporte son soutien à Catherine Mégret, candidate FN à la mairie de Vitrolles à l'élection municipale partielle de 1997323. En 1999, Brigitte Bardot affirme « partager certaines idées du FN, notamment contre la forte immigration en France », tout en déclarant réfuter « d'autres choses […], comme l'avortement », pour lequel le Front national veut restreindre l'accès324. Elle déclare être « de droite », mais « pas Front national »293. En 2003, alors qu'elle est poursuivie par des associations antiracistes à la suite de la publication de son livre Un cri dans le silence, Jean-Marie Le Pen la qualifie de « femme courageuse et libre »323,325,326.

Elle critique François MitterrandJacques Chirac (même si celui-ci lui apporte son soutien contre la chasse aux phoques) et Nicolas Sarkozy (à qui elle reproche de pas avoir tenu ses engagements sur le halal et l'égorgement à vif des animaux)327,328. Elle tient cependant à féliciter Carla Bruni-Sarkozy, qui refuse de porter des fourrures d'animaux en tant que première dame329. Après avoir remercié François Hollande pour avoir missionné Nicolas Hulot pour la sauvegarde des éléphants en Afrique centrale, elle considère en 2017 que le président socialiste « n'a rien fait » durant son quinquennat330.

Lors de la campagne présidentielle de 2012, elle prend position en faveur de la candidate du Front national, Marine Le Pen, qu'elle juge « la seule à dénoncer avec force et courage la situation »331. Elle renouvelle son soutien à Marine Le Pen en 2014, déclarant à son propos : « Je souhaite qu'elle sauve la France ; elle est la Jeanne d'Arc du xxie siècle. » En vue de l'élection présidentielle de 2017, elle appelle à voter contre Emmanuel Macron, à qui elle reproche son parti pris en faveur des chasseurs et des éleveurs332. Interrogée en janvier 2018 par Le Monde au sujet de cette « étiquette de frontiste qui a entaché [son] image », elle répond : « Je juge les politiques à l'aune de ce qu'ils proposent pour la cause animale. [...] J'ai eu un espoir insensé quand le Front national a fait des propositions concrètes pour réduire la souffrance animale. [...] Si demain un communiste reprend les propositions de ma fondation, j'applaudis et je vote. Mais je n'accorderai plus mon soutien à personne ! »333.

Vladimir Poutine, président de la Fédération de Russie, suscite son admiration pour avoir « fait plus pour la cause animale que nos présidents successifs »334.

Synthèse de son œuvre[modifier | modifier le code]

Filmographie[modifier | modifier le code]

Article détaillé : Filmographie de Brigitte Bardot.

Théâtre[modifier | modifier le code]

Discographie[modifier | modifier le code]

Mémoires et récits[modifier | modifier le code]

Distinctions[modifier | modifier le code]

Comparée aux autres artistes de son époque et au nombre de films qu'elle a tournés, Brigitte Bardot n'a pas reçu un nombre très important de récompenses cinématographiques :

  • 1957 : Victoire du Cinéma français pour le film Et Dieu... créa la femme.
  • 19581er prix de popularité Ciné-Revue.
  • 19591er prix de popularité Ciné-Revue.
  • 1959 : Victoire du Cinéma français pour le film En cas de malheur.
  • 19601er prix de popularité Ciné-Revue.
  • 1960 : prix Europe bruxellois de la meilleure actrice pour le film La Vérité.
  • 19611er prix de popularité Ciné-Revue.
  • 1961 : prix international Ciné-Revue de la meilleure actrice pour le film La Vérité.
  • 1961 : prix David di Donatello (meilleure actrice étrangère pour le film La Vérité).
  • 1966 : prix Étoile de Cristal par l'Académie du cinéma français (meilleure actrice pour le film Viva Maria !)
  • 1967 : prix Bambi de la Popularité en Allemagne.
  • 1967 : prix Triomphe de la Popularité du Cinéma français.
  • 1969 : prix Triomphe de la Popularité du Cinéma français.

Elle est 66e au classement des « 100 plus grands Français de tous les temps », établi en mars 2005 pour France 2.

Elle est 35e au classement du « top 50 des Français qui comptent » établi en décembre 2017 par Le Parisien/Aujourd'hui en France335.

Pour son combat envers les animaux, elle a reçu différents prix et honneurs :

  • 1980 : Étoile de la paix (grade de chevalier).
  • 1980 : médaille de la ville de Trieste (Italie).
  • 1985 : médaille de la ville de Lille.
  • 1989 : prix de la paix au mérite humanitaire.
  • 1992 : Global 500 (prix du programme des Nations unies pour l'environnement).
  • 1994 : grande médaille de la ville de Paris.
  • 1994 : Love of animals award (Espagne).
  • 1995 : grande médaille de la ville de Saint-Tropez.
  • 1996 : médaille de la ville de La Baule.
  • 1996 : prix Paul Léautaud pour son livre Initiales B.B..
  • 1997 : prix Chianciano (Italie) pour son livre Initiales B.B..
  • 1997 : prix de l'écologie / Club Unesco du Dodécanèse (Grèce).
  • 1997 : médaille de la ville d'Athènes.
  • 2001Peta humanitarian Award (États-Unis).
  • 2002 : prix My Way (Autriche).
  • 2003 : prix des Intellectuels indépendants pour son livre Un cri dans le silence.
  • 2007Free Thinker (Ukraine). Prix spécial du jury de l'International Rights Film Festival pour sa contribution aux droits des animaux et la protection de la nature
  • 2008 : prix Fondation Altarriba (Espagne)

Hommages[modifier | modifier le code]

Dans la fiction[modifier | modifier le code]

Dans le long-métrage d'animation Les Douze Travaux d'Astérix (1976), la déesse romaine Vénus, qui apparaît lors d'une discussion entre les dieux dans l'Olympe, est représenté sous les traits de Brigitte Bardot — caricaturée dans sa fameuse position allongée, nue sur le ventre de Et Dieu… créa la femme.

Dans le film biographique Gainsbourg, vie héroïque (2010) de Joann Sfar, son rôle est interprété par Laetitia Casta.

Le spin-off de la série télévisée espagnoles sur la haute couture Velvet Colección intègre le personnage pendant deux épisodes lors de la première saison. Son rôle est joué par Patricia Conde.

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. L'Imménoctal est un hypnotique barbiturique (voir Antidépresseurs et tranquillisants : des issues de secours [archive] - Actions Traitements
  2. Elle ne voit pratiquement plus ce fils, qui a épousé une fille de diplomate et vit en Norvège, si bien qu'elle ne connaît pas ses deux petites-filles. Cf. Exposition Brigitte Bardot : nature jusqu'au bout [archive] - Brigitte Bardot-Over-blog.net

Références[modifier | modifier le code]

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  6. Lelièvre 2012p. 18
  7. Bardot 1996p. 45
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  9. Singer 2006p. 15
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  11. Brigitte Bardot, interviewée par Caroline Pigozzi, « Bardot s'en va toujours en guerre… pour les animaux », Paris Match, semaine du 18 au 24 janvier 2018, pages 76-83.
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  13. Singer 2006p. 18
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  19. ↑ abc et d Bardot 1996p. 73
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  39. Bardot 1996p. 179
  40. http://www.purepeople.com/article/jacques-charrier-le-pere-du-fils-unique-de-brigitte-bardot-vient-de-se-remarier_a42935/1 [archive]
  41. [[#Bardot1996photo no 43|Bardot et 1996 photo no 43]]
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Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Bibliographie[modifier | modifier le code]

Articles[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Brigitte Bardot