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Catégorie : Musiques-Groupes-Chanteur
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Édith Piaf
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Édith Piaf en 1961.
Informations générales
Surnom La Môme Piaf
Nom de naissance Édith Giovanna Gassion
Naissance 19 décembre 1915
ParisDrapeau de la France France
Décès 10 octobre 1963(à 47 ans)
Grasse (Alpes-Maritimes)
Activité principale Chanteuseparolière
Activités annexes actrice
Genre musical Chanson françaisechanson réalistejavaballade
Années actives 19351963
Labels PolydorColumbia
Pathé-Marconi

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Édith Gassiondite Édith Piaf, est une chanteuseparolière et actrice française, née le 19 décembre 1915 à Paris et morte le 10 octobre 1963 à Grasse.

Surnommée à ses débuts « La Môme Piaf », elle est à l'origine de nombreux succès devenus des classiques du répertoire, comme La Vie en roseNon, je ne regrette rienHymne à l'amourMon légionnaireLa FouleMilordMon Dieu ou encore L'Accordéoniste.

Chanteuse à l'interprétation et à la voix saisissantes, elle a inspiré de nombreux compositeurs et a été le mentor de jeunes artistes tels qu'Yves MontandCharles AznavourLes Compagnons de la chansonGeorges Moustaki. Elle acquiert une renommée internationale, mais sa fin de carrière est rendue difficile par de graves problèmes de santé ; elle meurt prématurément à l’âge de 47 ans.

Biographie[modifier | modifier le code]

Famille[modifier | modifier le code]

Plaque apposée au 72, rue de Belleville.

La légende issue de l'imagination d'un journaliste, et entretenue par Piaf, la fait naître le 19 décembre 1915 à Paris, au 72, rue de Belleville, dans le 20e arrondissement, d'après la plaque apposée sur la maison sise à cette adresse1 — certaines sources précisent même qu'elle serait née « sur les marches » de la porte d'entrée de l'immeuble, dans la pèlerine d'un agent de police qui aurait recueilli le bébé au sortir du ventre de sa mère2. Toutefois, selon son acte de naissance à l'état civil de Paris3, Édith Giovanna Gassion est née au 4, rue de la Chine, adresse de l'hôpital Tenon4, qui est effectivement l'un des établissements de santé les plus proches de la rue de Belleville.

Née dans la misère, Édith Piaf est une enfant de la balle dont les ascendants appartenaient au monde du spectacle depuis deux générations5.

Mariage des parents[modifier | modifier le code]

Extrait de l'acte de mariage de ses parents.

Louis Gassion, le père d'Édith Piaf, a rejoint le 89e régiment d'infanterie, basé à la caserne Gémeau à Sens (Yonne), le 11 août 1914. Il aurait bénéficié d'une permission de trois jours pour se marier, le 4 septembre avec Anneta Maillard. De cette union scellée à l’hôtel de ville de Sens, peu d’informations ont été rendues publiques. L’acte de mariage conservé dans les archives municipales indique que la cérémonie s’est déroulée à 10 h 30, le 4 septembre, alors que les combats de la Première Guerre mondiale font rage dans l'est de la France et que les Allemands menacent Paris. L’officier d’état-civil de permanence, ce jour-là, est Alphonse Dupêchez, adjoint au sénateur-maire de Sens, Lucien Cornet, et fils de Sylvain Dupêchez, illustre maire de la cité, de 1872 à 18796.

La présence des parents d’Édith Piaf à Sens s’explique par l’incorporation de son père, le 11 août 1914 au sein du 89e régiment d’infanterie. Ce dernier est cantonné, à l’époque, dans la caserne Gémeau, site aujourd’hui occupé par l’École nationale de police. Dans son ouvrage Piaf, la vérité7, le biographe Emmanuel Bonini confirme que la mobilisation du « seconde classe » Gassion est l’unique attache du couple avec Sens : « Ils s’y sont mariés au cours d’une permission de trois jours, alors qu’ils étaient domiciliés à Paris, rue du Château-des-Rentiers, dans le XIIIe arrondissement. » L’auteur ajoute que « les quatre témoins du mariage — un typographe de Vendôme, un ciseleur parisien, un cultivateur de Wissous et un employé de commerce de Savigny-sur-Orge — étaient certainement tous mobilisés à Sens, avant de rejoindre le front »8.

Origines familiales[modifier | modifier le code]

Louis Alphonse Gassion, né à Falaise, dans le Calvados, le 10 mai 1881 et mort à Paris le 3 mars 1944, est dans le civil un artiste de cirque (contorsionniste et antipodiste). Il est le fils de Victor Alphonse Gassion, un Normand de Falaise, écuyer de cirque, et de Léontine Louise Descamps, dite « Maman Tine », patronne d'une maison close à Bernay, en Normandie.

La mère d'Édith, Annetta Maillard, née à Livourne en Italie le 4 août 1895 et morte le 6 février 1945 à Paris, est une chanteuse de rue connue dont le nom d'artiste est Line Marsa, d'origine kabyle (Berbère de Kabylie, Algérie) ou berbère du Maroc selon les sources ; Kabyle d'après Arletty, qui la connut bien et affirma : « Elle partageait ses repas avec Line Marsa, la mère d’Édith Piaf, Anetta Maillard, de son vrai nom, était la fille d'un directeur de cirque et d'Aicha Ben Mohamed, une Kabyle marocaine, copine de La Goulue »9, et aussi d'après Monique Lange10 qui écrivit : « Elle venait de très loin. Elle venait de Kabylie. La grand-mère d’Édith était Kabyle et, sous le nom d’Aïcha, faisait dans des cirques ambulants un numéro de puces savantes »11. Celle-ci est aussi mentionnée par Claudine Boulanger, auteur d'une biographie intitulée Édith Piaf12.

Albert Bensoussan quant à lui conteste l'origine kabyle d'Edith Piaf, déclarant : « Le bébé sera donc bercé, peut-être, par des chants berbères du Maroc, encore que, là aussi, le récit flirte avec la légende. Car on a souvent présenté cette femme comme une Kabyle, ce qu'elle n'était certainement pas, la Kabylie se trouvant en Algérie », estimant que sa famille maternelle renvoie plus surement aux berbères marocains via son grand-père, Saïd Ben Mohamed13, né à Mogador14.

Elle est la fille d'Auguste Eugène Maillard (1866-1912) et d'Emma Saïd Ben Mohamed, une artiste de cirque née à Soissons le 10 décembre 187615, morte à Paris en 1930, fille de Said Ben Mohammed, un acrobate de cirque marocain, né à Mogador en 1827, mort en 1890 à Montluçon16, et de Marguerite Bracco, d'origine italienne, née à Murazzano en 1830, morte à Paris en 189817,18. Selon Arletty19, sur La Danse mauresque20, l'un des panneaux du Décor de la baraque de la Goulue de Toulouse-Lautrec, Emma Saïd pourrait être la danseuse mauresque assise à droite, derrière La Goulue.

Louis Gassion et Annetta Maillard prénomment leur fille Édith en hommage à Edith Cavell, une infirmière anglaise fusillée par les Allemands deux mois plus tôt21.

Après Édith, ils ont un second enfant, Herbert Lucien Gassion, né le 31 août 1918 à Marseille et mort le 22 janvier 1997 à Clichy. À propos de sa mère, Herbert a dit : « Une grande artiste, mais qui n'a pas su forcer sa chance… Elle a chanté au Chat noir, au Mikado, au Monocle… », puis part à la dérive « la dérive, le mot est gentil… »4, et Arletty raconte : « c'était pas la mère qui avait la voix de la fille, c'était la fille qui avait la voix de la mère22. »

Enfance[modifier | modifier le code]

Édith Piaf enfant.

Sa mère, Line Marsa, trop pauvre pour l'élever, la confie très petite à sa grand-mère maternelle, Emma Said Ben Mohammed qui habite rue Rébeval dans le XIXe arrondissement. Sa grand-mère ne se serait pas occupée d'elle, laissant la petite fille dans la saleté, ignorant l'eau et l'hygiène. Ses biberons, selon la légende, se seraient faits au vin rouge. Elle reste 18 mois dans cette pauvre demeure avant que son père en permission de retour du front, ou peut-être sa tante Zéphora23, la confie à sa grand-mère paternelle, patronne d'une maison close à Bernay en Normandie. Édith est choyée par les prostituées de la maison, mangeant pour la première fois à sa faim, portant de jolies robes et buvant du lait de Normandie. Très jeune (un âge de 3 à 8 ans est évoqué selon ses biographies24), elle est atteinte d'une kératite des deux yeux due vraisemblablement au manque de soins et d'hygiène25.

Selon des interviews, des articles dans les revues à grand tirage et des biographies successives26, elle perd la vue, le médecin diagnostiquant une double kératite, jamais soignée. Sa grand-mère, ayant appris la guérison d'une gamine atteinte de la même maladie après qu'on avait prié pour elle sur la tombe de sainte Thérèse Martin à Lisieux, décide d'aller avec ses « filles » y demander la guérison de la petite, ou selon d'autres biographies, y emmène sa petite fille25. On prend le train, on prie sur la tombe de Thérèse, on ramène de la terre qu'on lui applique en bandeau sur les yeux tous les soirs. Après huit jours environ, Édith est guérie. À la suite de cela, elle conservera toute sa vie une dévotion particulière à la « petite Thérèse », dont elle gardera la médaille27 autour du cou sa vie durant28. Sur sa table de nuit trônait un portrait de la sainte29. Il se trouve que Édith et Thérèse Martin sont cousines au 14e degré30. À la suite de cet épisode de cette guérison, Édith devient croyante et va régulièrement dans les églises en dehors des offices pendant ses tournées31. Elle portait une croix autour du cou et priait avant d'entrer en scène[réf. souhaitée]Édith a commencé à chanter sur la scène du théâtre à Bernay en Normandie. Elle y est revenue en mai 1954, sous un chapiteau, après un spectacle de cirque, accompagnée de son mari Jacques Pills32.[réf. insuffisante]

En 1922, son père la reprend avec lui, pour vivre la vie d'artiste de petits cirques itinérants, puis la vie d'artiste de rue indépendant et misérable. C'est, à l'image de sa mère, en chantant des airs populaires dans la rue avec son père qu'Édith révèle son talent et sa voix d'exception. Ils séjourneront à plusieurs reprises dans la petite ville de garnison de Mourmelon-le-Grand où se tenait le music-hall « l'Alcazar ». Selon la légende, elle l'accompagne en chantant d'abord La Marseillaise, la seule chanson qu'elle connaisse33.

En 1930, elle quitte son père et chante en duo dans la rue avec Simone Berteaut, dite Momone, qui deviendra son amie, son alter ego et son « ange maudit »34. En 1932, elle rencontre son premier grand amour, Louis Dupont, garçon-livreur âgé de 18 ans. Tous les deux s'installent à Montmartre et ont une fille, Marcelle, née le 11 février 1933. Édith s'essaye à cette époque à des emplois « normaux », bonne à tout faire, apprentie-crémière, mais reprend vite la chanson avec Momone35, aussi bien dans la rue que dans les casernes et les bars à prostitués33. Louis ne supportant pas qu'Édith chante dans la rue avec sa fille sous le bras ou fasse boire des clients dans des boîtes de Pigalle, il reprend Marcelle avec lui. Deux ans plus tard, l'enfant meurt, sans doute d'une méningite, le 7 juillet 1935. C'est à cette occasion que se situe le seul moment connu — ou avoué — par Édith de prostitution afin de pouvoir payer l'enterrement de sa fille36.

Chanteuse de cabaret[modifier | modifier le code]

À l'automne 1935, Édith Piaf est découverte au coin de l'avenue Mac-Mahon et de la rue Troyon par Louis Leplée, gérant du cabaret Le Gerny's, sur les Champs-Élysées. À cette époque, Piaf fredonne principalement des chansons du répertoire de Fréhel. C'est Leplée qui devient son mentor et son père adoptif et qui, en l'engageant dans son cabaret, lui choisit comme nom d'artiste « la môme Piaf » (un « piaf », familièrement, est un moineau, et « la môme Moineau » existait déjà) en raison de sa petite taille de 1,47 m héritée de son père et de sa silhouette gracile37. Leplée lui fait rencontrer Jacques Bourgeat, philosophe et littéraire qui devient son professeur, son confident voire son confesseur38. Elle rencontre également le tout jeune directeur artistique de Radio CitéJacques Canetti.

En 1936, Jacques Canetti lui propose de lui faire enregistrer son premier disque, Les Mômes de la cloche, chez Polydor, qui connaît un succès public et critique immédiat. Selon la mythologie33, son premier succès a déjà eu lieu dans le cabaret de Leplée qui l'avait engagée initialement une semaine, mais où elle triompha pendant sept mois jusqu'à l'assassinat de Leplée dans son lit. Des petites frappes du milieu de Pigalle, connaissances ou amants de Piaf dont elle donne les noms au cours de sa garde à vue pendant 48 heures, sont évoquées comme les auteurs possibles mais l'affaire est classée faute de preuves39. Cet évènement sera à l'origine d'une vindicte médiatique contre la chanteuse qui risque de la renvoyer d'où elle vient : la rue et les petits cabarets de misère33. Du jour au lendemain, elle n'a plus d'engagements, mais le succès ne tarde pas à revenir40Radio Cité, dirigée par Marcel Bleustein et Jacques Canetti, lui ouvre son antenne. Son talent et sa voix hors normes sont remarqués entre autres par le compositeur Raymond Asso, et par Marguerite Monnot, compositrice et pianiste virtuose, sa future et fidèle grande amie, qui l'accompagnera tout au long de sa carrière et composera les musiques de Mon légionnaireHymne à l'amourMilordLes Amants d'un jour. Elle passe ainsi à Bobino et à L'Européen à la fin du printemps.

Quelques disques et un peu de scène ne peuvent néanmoins nourrir une artiste débutante. À la fin de l'été, elle reprend contact avec Raymond Asso, auquel elle avait refusé Mon légionnaire (créé par celle à qui elle devait tant41Marie Dubas en 1935, titre que Piaf reprend début 1937, avec le Fanion de la légion). Après Leplée, Asso devient son nouveau mentor42. Il la prend en main et la fait travailler pour en faire une chanteuse professionnelle de music-hall, à l'instar de ses rivales Renée Lebas et Léo Marjane. À l'automne 1936, elle décroche l'Alhambra. Au printemps 1937, elle est à nouveau à Bobino. Elle continue à enregistrer d'autres disques… Mais, Édith veut plus : l'ABC, le plus prestigieux music-hall parisien.

Vedette de music-hall[modifier | modifier le code]

En mars 1937, Édith Piaf entame sa carrière de music-hall à l'ABC à Paris avec l'appui de l'impresario Émile Audiffred, où elle devient immédiatement une immense vedette de la chanson française, aimée du public et ses chansons sont diffusées à la radio. C'est à cette époque qu'elle rencontre Danielle Bonel, cette dernière deviendra sa secrétaire et confidente tout au long de sa carrière43.

Star de la fin des années 1930, Piaf triomphe à Bobino, ainsi qu'au théâtre en 1940, dans Le Bel Indifférent, une pièce spécialement écrite pour elle par Jean Cocteau et qu'elle interprète avec succès en compagnie de son compagnon du moment, l’acteur Paul Meurisse (rôle muet). Toujours avec Paul comme partenaire, elle joue dans le film Montmartre-sur-Seine de Georges Lacombe (1941). C’est lors du tournage de ce long métrage qu’elle fait la connaissance d'Henri Contet, qui deviendra, à l’instar de Marguerite Monnot, l’un de ses paroliers fétiches.

Pendant l’occupation allemande, Édith, qui a définitivement troqué « La Môme Piaf » contre « Édith Piaf », continue de donner des concerts. Elle se rend à Berlin en août 1943 avec quelques artistes français dont Loulou GastéRaymond SouplexViviane RomanceAlbert Préjean, où elle pose devant la porte de Brandebourg à l'occasion d'un voyage censé promouvoir la chanson française44. En 1942, elle loge dans une maison close « L'Étoile de Kléber », situé 5, rue Villejust, aujourd'hui rue Paul-Valéry, elle en occupe tout le troisième étage45 à deux pas du siège de la Gestapo, 92, rue Lauristonlupanar réservé à la clientèle du quartier le plus chic de Paris, notamment aux officiers nazis et aux collaborateurs46. Elle y croise souvent l'amant de son amie Annie Jean-Claude, Henri Lafont, chef de la Gestapo française, dont elle s’accommode de la présence, de même que des officiers allemands47.

Au printemps 1944, elle se produit au Moulin Rouge où le tout jeune chanteur de music-hall Yves Montand, proposé par son producteur Émile Audiffred, passe en première partie de son spectacle. C'est le coup de foudre et Édith Piaf, déjà célèbre et adulée, entreprend de l'initier aux ficelles du métier et à la vie d'artiste33. Elle va propulser sa carrière en lui présentant des gens importants (et quelquefois de premier plan) dans le monde du spectacle de l'époque : Joseph KosmaHenri CrollaLoulou GastéJean GuigoHenri ContetLouiguyMarguerite MonnotPhilippe-GérardBob CastellaFrancis LemarqueHenri Betti

C'est également cette année-là que le père d'Édith meurt. Elle perdra sa mère l'année suivante.

À la Libération, elle est blanchie par un comité d'épuration grâce au témoignage de sa secrétaire Andrée Bigard, membre de la Résistance qui, d'abord à son insu, l'implique dans ses actions48 et qui déclare que la chanteuse en tournée en Allemagne se serait laissé photographier avec des prisonniers français des stalags et que ces clichés auraient servi, de retour en France, à la fabrication de faux papiers pour faire passer ces prisonniers comme des membres de son orchestre et permettre à 118 d'entre eux de regagner la France en s'évadant46. Ce nombre important de prisonniers sans passer par un réseau de résistants et le fait qu'aucun témoignage n'a jamais confirmé cette histoire font douter les biographes sur sa véracité49. À cette époque, Piaf donne quelques récitals au cabaret, le Club des Cinq. C'est là que Marcel Cerdan l'entend pour la première fois.

En 1945, elle écrit l’un de ses premiers titres, La Vie en rose (qu'elle n'enregistrera qu'en 1946), sa chanson la plus célèbre, désormais devenue un classique. Elle joue également à la Comédie-Française.

Yves Montand devient à son tour une vedette du music-hall. Il débute au cinéma aux côtés de Piaf dans Étoile sans lumière, puis obtient son grand premier rôle dans Les Portes de la nuit, de Marcel Carné. Ils partent en tournée jusqu'en 1946, l'année où ils se séparent.

C'est en 1946 que la chanteuse rencontre Les Compagnons de la chanson, avec lesquels elle interprétera le célèbre morceau Les Trois Cloches de Jean Villard (dit Gilles). Elle part ensuite avec ses protégés donner des concerts en Europe du Nord pendant l’année 1947.

Gloire professionnelle et désastres personnels[modifier | modifier le code]

Édith Piaf en 1951.

De 1946 à 1948, Piaf est la compagne de Jean-Louis Jaubert, le directeur des Compagnons. Mais, en 1948, alors qu'elle est en tournée triomphale à New York, elle vit la grande histoire d'amour de sa vie avec le boxeur Marcel Cerdan, français né à Sidi Bel Abbès en 1916 et qui devient champion du monde de boxe des poids moyens le 21 septembre 1948.

Au début de l'année suivante, elle fait avec lui l'acquisition de sa première maison, un hôtel particulier au 5, rue Gambetta50 à Boulogne-Billancourt acheté dix-neuf millions de francs à un milliardaire ruiné, Gilbert des Crances51. Là, installée avec Simone Berteaut52, elle y compose Hymne à l'amour, chanté sur scène pour la première fois en septembre.

Le 28 octobre 1949, Cerdan meurt dans un accident d'avion. Le vol Paris-New York d'Air France s'écrase aux Açores, alors qu'il venait la rejoindre. Parce qu'il n'y avait plus de place dans cet avion, un couple avait cédé, avec gentillesse, ses places au boxeur. Anéantie par la souffrance morale (ainsi que par un sentiment de culpabilité) et par une polyarthrite aiguë, Édith Piaf prend, pour calmer sa douleur, de fortes doses de morphine. Elle chantera son grand succès, Hymne à l'amour et également Mon Dieu, en sa mémoire. Elle installe dans son hôtel particulier les trois enfants de Marcel Cerdan et leur mère, Marinette52. Son état reste cependant si délabré qu'elle se voit contrainte de refuser des rôles au cinéma53.

En 1951, le jeune auteur-compositeur-interprète Charles Aznavour devient son homme à tout faireet secrétairechauffeur et confident. Il lui écrit certaines chansons particulièrement notables comme Plus bleu que tes yeux, ou encore Jezebel, dans cet hôtel particulier près du Bois de Boulogne, où elle tient table ouverte53 mais qu'elle revend, avec ses tristes souvenirs, pour s'installer à Paris même, 67, boulevard Lannes52. En contrepartie, Édith Piaf dénicheuse de talents conseille Aznavour, lance sa carrière débutante, lui apprend les ficelles du métier. Lorsque le jeune chanteur lui soumet la chanson Je hais les dimanches qu'il avait composée, Piaf manifeste son désaccord, faisant valoir le fait qu'il y avait suffisamment de travailleurs obligés ce jour-là à une journée de labeur54. En septembre 1951, elle entame avec le cycliste Louis (Toto) Gérardin, qui est marié et habite également au Parc des Princes, à mille mètres de chez elle, une nouvelle relation amoureuse qui tourne court dès février 1952. Passionnément éprise, elle continue une correspondance enfiévrée, jusqu'au 18 septembre 195255 (correspondance qui sera vendue aux enchères en 2009).

Edith Piaf et Marlene Dietrich, 1959. Archives Nationales du Brésil.

Deux jours plus tard, le 20 septembre 195256, elle épouse le chanteur français Jacques Pills en l'église Saint-Vincent-de-Paul de New York57. Son témoin est l'actrice Marlène Dietrich, qui a choisi la robe de mariée58. L'événement est couvert par plus de soixante magazines.

Carrière internationale[modifier | modifier le code]

En 1953, devenue dépendante de la morphine administrée par les médecins après un accident de voiture en juillet 195133, Édith Piaf entame une première cure de désintoxication.

En 1955, après plusieurs cures de désintoxication, elle se sort de son addiction à la morphine mais soigne sa polyarthrite rhumatoïde à hautes doses de cortisone et se réfugie dans l'alcool, qui lui avait permis de noyer son chagrin après la mort de Marcel Cerdan33.

Elle devient à cette époque une immense vedette de music-hall en Occident, notamment aux États-Unis, où elle remporte un triomphe en 1956 au Carnegie Hall de New York, dont elle devient une habituée. Cette même année, elle divorce.

De février 1958 à février 1959, elle connaît une histoire d'amour avec Georges Moustaki, qu'elle lance dans la chanson et avec qui elle a un grave accident de voiture le 6 septembre 1958 sur la nationale 10 à Coignières59, ce qui fait empirer son mauvais état de santé et sa dépendance à la morphine. Elle enregistre la chanson Milord (sur une musique de Marguerite Monnot), dont il est l'auteur, l'un de ses plus grands succès60, et lui inspire Sarah, qui est créée par Serge Reggiani61.

En 1959, la chanteuse s'effondre sur scène durant une tournée à New York. Elle subit de nombreuses opérations chirurgicales (ulcères, hémorragies digestives) et revient à Paris en piteux état et sans Moustaki, qui l'a quittée62,63. Elle est cependant récompensée pour la chanson Milord au cours d'une émission de télévision du nom de TV Award.

En 1960, l'auteur-compositeur-interprète québécois Claude Léveillée vient travailler avec elle à Paris. Édith interprétera quatre de ses chansons : Le Vieux Piano (nouvelle version de sa chanson Les Vieux Pianos), Boulevard du CrimeOuragan et La Voix (ballet)64.

En 1961, à la demande de Bruno Coquatrix, Piaf donne à l'Olympia de Paris, menacé de disparition à cause de problèmes financiers, une série de concerts parmi les plus mémorables et émouvants de sa carrière. C'est dans sa salle de spectacle de prédilection qu'elle interprète Non, je ne regrette rien, une chanson qui lui colle à la peau et que Charles Dumont et Michel Vaucaire viennent d'écrire pour elle. Édith sauve l'Olympia de la faillite, mais a du mal à se tenir debout et à bouger du fait de sa polyarthrite très invalidante, et ne réussit à chanter que grâce à une importante perfusion de morphine.

En duo avec Théo Sarapo en 1962.

Le 9 octobre 1962, âgée de 46 ans, épuisée et malade, elle épouse Théo Sarapo (de son vrai nom, Théophánis Lamboukas), un jeune chanteur âgé de 26 ans. Ils chantent en duo À quoi ça sert l'amour ? écrit par Michel Emer, un de ses fidèles compositeurs.

Début 1963, elle enregistre sa dernière chanson, L'Homme de Berlin, écrite par Francis Lai (un des compositeurs de la fin de sa carrière, la moitié du récital de Nimègue en 1962, par exemple, est composée de ses chansons) et Michèle Vendôme.

Connue pour ses talents d'interprète, elle est également parolière : elle écrit au total 87 chansons, la première Y en a un de trop (1940) et la dernière Le Chant d’amour (1963)65.

Mort[modifier | modifier le code]

Plaque commémorative au, 67 boulevard Lannes, Paris 16e.

Édith Piaf meurt le 10 octobre 1963 à 13 h 10 à Plascassier, un quartier excentré de Grasse, à 47 ans, d'une rupture d'anévrisme due à une insuffisance hépatique4. Elle est usée par les excès, l'alcool, la morphine, la polyarthrite rhumatoïde et les souffrances de toute une vie66. Elle s'éteint dans les bras de Danielle Bonel, sa secrétaire et confidente tout au long de sa carrière43.

Le transport de sa dépouille jusqu'à son appartement du 67, boulevard Lannes, à Paris, est organisé clandestinement et dans l'illégalité. Sa mort est annoncée officiellement le 11 octobre 1963 à Paris grâce à un faux certificat de décès postdaté de son médecin, Claude Bernay de Laval46. Six heures après cette annonce, son ami Jean Cocteau, avec qui Édith entretenait une correspondance suivie, meurt à son tour. Apprenant la nouvelle, il déclare :

« C'est le bateau qui achève de couler. C'est ma dernière journée sur cette Terre67.  » Et il ajoute : « Je n'ai jamais connu d'être moins économe de son âme. Elle ne la dépensait pas, elle la prodiguait, elle en jetait l'or par les fenêtres »68. »

Tombe d'Édith Piaf au cimetière du Père-Lachaise à Paris.

L'organisation des obsèques est encadrée par le préfet de la Seine Louis Amade. Le convoi funèbre du boulevard Lannes jusqu'au cimetière du Père-Lachaise est salué par un demi-million de personnes69. L'inhumation a lieu au Père-Lachaise (division 97). Comme l'artiste a vécu en contradiction avec les valeurs morales du catholicisme, divorcé et mené une vie sexuelle « tumultueuse », l'Église catholique refuse de lui accorder des obsèques religieuses. L'Osservatore Romano, le journal du Vatican, écrit qu'elle a vécu « en état de péché public » et qu'elle était une « idole du bonheur préfabriqué ». Cependant, à titre personnel, l'aumônier du théâtre et de la musique, le père Thouvenin de Villaret, lui accorde une dernière bénédiction au moment de l'enterrement. Au moins 40 000 personnes, dont Marlene Dietrich, viennent lui rendre un dernier hommage au cimetière70. La foule hystérique est telle que le service d'ordre est débordé : des jeunes se hissent sur les mausolées, Bruno Coquatrix, bousculé, tombe dans la fosse71.

Édith Piaf est embaumée avant d'être enterrée. Elle se trouve dans un caveau où reposent également son père, Louis-Alphonse Gassion, mort en 1944, son second mari, Théo Sarapo, tué dans un accident de voiture en 1970 à Panazol près de Limoges, et sa fille Marcelle, morte en 1935, à l'âge de 2 ans.

Discographie[modifier | modifier le code]

Édith Piaf enregistra chez Polydor de 1935 à 1946, puis chez Columbia, label de Pathé-Marconi, de 1946 à 1963. Quelques disques furent également pressés pour Philips à partir de 1956. Dans ses compilations, Sonorama publia des titres de Piaf de 1958 à 1961.

Albums[modifier | modifier le code]

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  • 1935Les Mômes de la cloche, label Polydor, premier 78 tours enregistré par Piaf. Directeur artistique : Jacques Canetti.
  • Édith Piaf : Simple comme bonjour/Le vagabond - Polydor 524.780 (78 tours)
  • Édith Piaf : Browning/C’est toi le plus fort - Polydor 524.356 (78 tours)
  • Édith Piaf : J’ai dansé avec l’amour/C’est un jour de fête - Polydor 524.706 (78 tours)
  • Édith Piaf : Correqu’ et reguyer/Entre Saint-Ouen et Billancourt - Polydor 524.323 (78 tours)
  • Les compagnons de la chanson et Édith Piaf : C'est pour ça/Les yeux de ma mère - Columbia DFX247 (1947)
  • Les compagnons de la chanson et Édith Piaf : Dans les prisons de Nantes/Céline - Columbia DF3053 (78 tours)
  • 1954De l'accordéoniste à Milord
  • 1961Olympia 1961.

Chansons les plus populaires[modifier | modifier le code]

Liste intégrale des chansons interprétées par Édith Piaf[modifier | modifier le code]

(Les dates indiquées correspondent au dépôt des partitions, les enregistrements par Edith Piaf ayant pu être faits plus tard73.)

  • 1925
    • Comme un moineau74
  • 1933
    • Entre Saint-Ouen et Clignancourt
  • 1934
    • L'Étranger
  • 1935
    • Mon apéro
    • La Java de Cézigue
    • Fais-moi valser
  • 1936
    • Les Mômes de la cloche
    • Moi j'aime ça !74
    • J'suis mordue
    • Mon légionnaire
    • Le Contrebandier
    • La Fille et le Chien
    • La Julie jolie
    • Va danser
    • Chand d'habits
    • Reste
    • Les Hiboux
    • Quand même (du film La Garçonne)
    • La Petite Boutique
    • Y'avait du soleil
    • Il n'est pas distingué
    • Les Deux Ménétriers
    • Mon amant de la Coloniale
    • C'est toi le plus fort
    • Le Fanion de la Légion
    • J'entends la sirène
    • Ding, din, don
    • Madeleine qu'avait du cœur
    • Les marins, ça fait des voyages
    • Simple comme bonjour
    • Le Mauvais Matelot
    • Celui qui ne savait pas pleurer
  • 1937
    • Le Grand Voyage du pauvre Nègre
    • Un jeune homme chantait
    • Tout fout le camp
    • Ne m'écris pas
    • Partance
    • Dans un bouge du Vieux-Port
    • Mon cœur est au coin d'une rue
  • 1938
    • С'est lui que mon cœur a choisi
    • Paris-Méditerranée
    • La Java en mineur (Acétate enregistré chez Marie Dubas.)
    • Browning
    • Le Chacal
    • Corrèqu' et réguyer
  • 1939
    • Y'en a un de trop
    • Elle fréquentait la rue Pigalle
    • Le Petit Monsieur triste
    • Les Deux Copains
    • Je n'en connais pas la fin
  • 1940
    • Embrasse-moi
    • On danse sur ma chanson
    • Sur une colline
    • C'est la moindre des choses
    • Escale
    • La fille de joie est triste (L'Accordéoniste)
  • 1941
    • Où sont-ils, mes petits copains ?
    • C'était un jour de fête
    • C'est un monsieur très distingué
    • J'ai dansé avec l'Amour (du film Montmartre-sur-Seine)
    • L'Homme des bars
    • Le Vagabond
  • 1942
    • Jimmy, c'est lui
    • Un coin tout bleu (du film Montmartre-sur-Seine)
    • Sans y penser
    • Un monsieur me suit dans la rue
    • Mon amant de Saint-Jean74
  • 1943
    • Tu es partout (du film Montmartre-sur-Seine)
    • J'ai qu'à l'regarder…
    • Le Chasseur de l'hôtel
    • C'était une histoire d'amour
    • Le Brun et le Blond
    • Monsieur Saint-Pierre
    • Coup de grisou
    • De l'autre côté de la rue
    • La Demoiselle du cinquième74
  • 1944
    • Les Deux Rengaines
    • Y'a pas d'printemps
    • Les Histoires de cœur
    • C'est toujours la même histoire
  • 1945
    • Le Disque usé
    • Elle a…74
    • Regarde-moi toujours comme ça
    • Les Gars qui marchaient
    • Il riait
    • Monsieur Ernest a réussi
  • 1946
    • La Vie en rose
    • Les Trois Cloches (avec Les Compagnons de la chanson)
    • Dans ma rue
    • J'm'en fous pas mal
    • C'est merveilleux
    • Adieu mon cœur
    • Le Chant du pirate
    • Céline (avec Les Compagnons de la chanson)
    • Le Petit Homme
    • Le roi a fait battre tambour (avec Les Compagnons de la chanson)
    • Dans les prisons de Nantes (avec Les Compagnons de la chanson)
    • Mariage
    • Un refrain courait dans la rue
    • Miss Otis Regrets
  • 1947
    • C'est pour ça (du film Neuf Garçons, un cœur, avec Les Compagnons de la chanson)
    • Qu'as-tu fait John ?
    • Sophie (du film Neuf Garçons, un cœur)
    • Le Geste
    • Si tu partais
    • Mais qu’est-ce que j’ai ?
    • Une chanson à trois temps
    • Un homme comme les autres
    • Les cloches sonnent
    • Johnny Fedora et Alice Blue Bonnet74 (avec Les Compagnons de la chanson)
    • Le rideau tombe avant la fin
    • Elle avait son sourire
  • 1948
    • Monsieur Lenoble
    • Les Amants de Paris
    • Il a chanté
    • Les Vieux Bateaux
    • Il pleut
    • Cousu de fil blanc
    • Amour du mois de mai
    • Monsieur X
  • 1949
    • Bal dans ma rue
    • Pour moi tout' seule
    • Pleure pas
    • Le Prisonnier de la tour (Si le roi savait ça, Isabelle)
    • L'Orgue des amoureux
    • Dany
    • Paris (du film L'Homme aux mains d'argile)
  • 1950
    • Hymne à l'amour
    • Le Chevalier de Paris
    • Il fait bon t'aimer
    • La P'tite Marie
    • Tous les amoureux chantent
    • Il y avait
    • C'est d'la faute à tes yeux
    • C'est un gars
    • Hymn to Love
    • The Three Bells (Les Trois Cloches)
    • Le ciel est fermé
    • La fête continue
    • Simply a Waltz (en anglais)
    • La Vie en rose (en anglais)
  • 1951
    • Padam… padam…
    • Avant l'heure
    • L'Homme que j'aimerai
    • Du matin jusqu'au soir
    • Demain (Il fera jour)
    • C'est toi (avec Eddie Constantine)
    • Rien de rien
    • Si, si, si, si (avec Eddie Constantine)
    • À l'enseigne de La Fille Sans Cœur
    • Télégramme
    • Une enfant
    • Plus bleu que tes yeux
    • Le Noël de la rue
    • La Valse de l'amour
    • La Rue aux chansons
    • Jezebel
    • Chante-moi (avec M. Jiteau)
    • Chanson de Catherine
    • Chanson bleue
    • Je hais les dimanches
  • 1952
    • Au bal de la chance
    • Elle a dit
    • Notre-Dame de Paris
    • Mon ami m'a donné
    • Je t'ai dans la peau (du film Boum sur Paris)
    • Monsieur et Madame
    • Ça gueule ça, Madame (avec Jacques Pills) (du film Boum sur Paris)
  • 1953
    • Bravo pour le clown
    • Sœur Anne
    • N'y va pas Manuel
    • Les Amants de Venise
    • L'Effet qu'tu m'fais
    • Johnny, tu n'es pas un ange
    • Jean et Martine
    • Et moi…
    • Pour qu'elle soit jolie, ma chanson (avec Jacques Pills) (du film Boum sur Paris)
    • Les Croix
    • Le Bel Indifférent (monologue de Jean Cocteau)
    • Heureuse
  • 1954
    • La Goualante du pauvre Jean
    • Enfin le printemps (Vise, mon Jules…)
    • Retour
    • Mea culpa
    • Ça ira (du film Si Versailles m'était conté…)
    • Avec ce soleil
    • L'Homme au piano
    • Sérénade du pavé (du film French Cancan)
    • Sous le ciel de Paris
  • 1955
    • L'Accordéoniste
    • Un grand amour qui s'achève
    • Miséricorde
    • C'est à Hambourg
    • Légende
    • Le Chemin des forains
  • 1956
    • Heaven Have Mercy (Miséricorde en anglais)
    • One Little Man (Le Petit Homme en anglais)
    • Autumn Leaves (Les Feuilles mortes en anglais)
    • 'Cause I Love You (en anglais)
    • Chante-moi Sing To Me (Chante-moi en anglais))
    • Don't Cry (C'est d'la faute à tes yeux en anglais)
    • I Shouldn't Care (J'men fous pas mal en anglais)
    • My Lost Melody (Je n'en connais pas la fin en anglais)
    • Avant nous
    • Et pourtant
    • Marie la Française
    • Les Amants d'un jour
    • L'Homme à la moto
    • Soudain une vallée
    • Une dame
    • Toi qui sais
  • 1957
    • La Foule
    • Les Prisons du roy
    • Opinion publique
    • Salle d'attente
    • Les Grognards
    • Comme moi
  • 1958
    • C'est un homme terrible
    • Je me souviens d'une chanson
    • Je sais comment
    • Tatave
    • Les Orgues de Barbarie
    • Eden blues
    • Le Gitan et la Fille
    • Fais comme si
    • Le Ballet des cœurs
    • Les Amants de demain
    • Les Neiges de Finlande
    • Tant qu'il y aura des jours
    • Un étranger
    • Mon manège à moi
  • 1959
  • 1960
    • Non, je ne regrette rien
    • La Vie, l'Amour
    • Rue de Siam
    • Jean l'Espagnol
    • La Belle Histoire d'amour
    • La Ville inconnue
    • Non, la vie n'est pas triste
    • Kiosque à journaux
    • Le Métro de Paris
    • Cri du cœur
    • Les Blouses blanches
    • Les Flonflons du bal
    • Les Mots d'amour
    • T'es l'homme qu'il me faut
    • Mon Dieu
    • Boulevard du Crime
    • C'est l'amour
    • Des histoires
    • Ouragan
    • Je suis à toi
    • Les Amants merveilleux
    • Je m'imagine
    • Jérusalem
    • Le Vieux Piano
  • 1961
    • C'est peut-être ça
    • Les Bleuets d'azur
    • Quand tu dors
    • Mon vieux Lucien
    • Le Dénicheur74
    • J'n'attends plus rien
    • J'en ai passé des nuits
    • Exodus
    • Faut pas qu'il se figure
    • Les Amants (avec Charles Dumont)
    • No Regrets (Non, je ne regrette rien en anglais)
    • Le Billard électrique
    • Marie-Trottoir
    • Qu'il était triste cet Anglais
    • Toujours aimer
    • Mon Dieu (en anglais)
    • Le Bruit des villes
    • Dans leurs baisers
  • 1962
    • À quoi ça sert, l'amour ?
    • Le Droit d'aimer
    • À quoi ça sert, l'amour ? (avec Théo Sarapo)
    • Fallait-il
    • Une valse
    • Inconnu excepté de Dieu (avec Charles Dumont)
    • Les Amants de Teruel (du film Les Amants de Teruel, avec Mikis Theodorakis)
    • Quatorze juillet (du film Les Amants de Teruel, avec Mikis Theodorakis)
    • Roulez tambours
    • Musique à tout va
    • Le Rendez-vous
    • Toi, tu l'entends pas !
    • Carmen's Story
    • On cherche un auguste
    • Ça fait drôle
    • Emporte-moi
    • Polichinelle
    • Le Petit Brouillard (Un petit brouillard)
    • Le Diable de la Bastille
    • Elle chantait (avec Théo Sarapo)
  • 1963
    • C'était pas moi
    • Le Chant d'amour
    • Tiens, v'là un marin
    • J'en ai tant vu
    • Traqué
    • Les Gens
    • Margot Cœur Gros
    • Monsieur Incognito
    • Un dimanche à Londres
    • L'Homme de Berlin (Son dernier enregistrement.)
    • Filles d'Israël (Chanson inédite.)
    • Un jour (Chanson inédite.)

Imprésarios[modifier | modifier le code]

Plusieurs imprésarios (aujourd'hui appelés agents artistiques) se succédèrent dans la vie d'Édith Piaf :

Hormis Louis Leplée qui la découvrit, Édith Piaf fut soutenue à la scène par Fernand Lumbroso alors directeur du théâtre Mogador puis par Bruno Coquatrix, célèbre patron de l'Olympia.

Filmographie[modifier | modifier le code]

Publications[modifier | modifier le code]

Postérité[modifier | modifier le code]

Influence[modifier | modifier le code]

Personnalité et voix de la chanson française hors du commun, elle reste l'une des chanteuses françaises les plus célèbres au monde et a lancé avec succès la carrière de nombreux chanteurs, comme Yves MontandCharles AznavourGilbert Bécaud ou Georges Moustaki. Son image est associée à son inséparable petite robe noire caractéristique de la chanteuse réaliste.

Hommages[modifier | modifier le code]

Buste d'Édith Piaf à Kielce(Pologne).

Places, rues, monuments[modifier | modifier le code]

Musique[modifier | modifier le code]

Numismatique[modifier | modifier le code]

Au théâtre[modifier | modifier le code]

Au cinéma et à la télévision[modifier | modifier le code]

Documentaires

Festival[modifier | modifier le code]

L’Association d’amitié Pologne-France en collaboration avec l’association parisienne Les Amis d’Édith Piaf organisent depuis 2009, à Cracovie en Pologne, le Festival international de la chanson française Grand Prix Édith Piaf (en polonaisMiedzynarodowy Festiwal Piosenki Francuskiej)81. Ce concours est ouvert à tous, la seule exigence étant de présenter deux chansons françaises, dont au moins une du répertoire d’Édith Piaf. Les participants peuvent remporter le Grand Prix Édith Piaf. En juin 2014, la sixième édition avait pour titre Chanter comme Piaf. Elle a permis d'entendre de jeunes musiciens français (ZazShy’mTalIndilaChristophe Maé, et Amel Bent)82. La Française Laurette Goubelle, sosie vocal d'Édith Piaf, a remporté le prix de la meilleure interprétation83. En juin 2015, la septième édition s'intitulait De Piaf à Zazie84.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Fabien Lecœuvre, Télé 7 jours no 2638, 13 décembre 2010, p. 46.
  2. Anne Sizaire, Édith Piaf : la voix de l'émotion, Desclée de Brouwer, 1996, p. 14.
  3. Registre des actes de naissance du 20e arrondissement de Paris, acte de naissance d'Édith Giovanna Gassion en date du 19 décembre 1915, acte no 2431, état civil de Paris.
  4. ↑ a b et c Pierre Duclos et Georges Martin, PiafÉditions du Seuil, 1995, 544 pages. (ISBN 2-0202-3916-7)
  5. « Les ascendants d'Édith Piaf appartenaient au monde du spectacle depuis deux générations. Son grand-père paternel, Victor Alphonse Gassion, Normand de Falaise, était écuyer de cirque, ainsi que son grand-père maternel, qui épousa une dresseuse de puces. » Population, Institut national d'études démographiques (France), 1984, page 219 - Google Livres [archive].
  6. https://www.lyonne.fr/sens/vie-pratique-consommation/2013/08/28/sylvain-dupechez-une-rue-un-gymnase_1670579.html [archive] / consulté le 30 juillet 2018.
  7. Éd. Pygmalion, 2008.
  8. Frank Morales, « Centenaire de la naissance d'Édith Piaf : ses parents se sont mariés à Sens », l'Yonne Républicaine,‎ 18 décembre 2015.
  9. Michel Souvais, Arletty, confidences à son secrétaire.
  10. https://www.babelio.com/auteur/Monique-Lange/32946 [archive]
  11. Histoire de Piaf, Ramsay, 1979, http://www.ina.fr/video/I00013665 [archive]
  12. https://www.editions-jclattes.fr/edith-piaf-9782709612517 [archive]« Édith est élevée par sa grand-mère kabyle ».
  13. Albert Bensoussan, Edith Piaf, Gallimard, 2012, p. 11 [archive]« Là aussi, le récit flirte avec la légende… La grande famille berbère de la diaspora ne manquera pas de revendiquer Édith Piaf (au même titre que Mouloudji ou qu'Isabelle Adjani) au panthéon des gloires d'outremer données à la France ».
  14. « Saïd Ben Mohamed » [archive]geneanet.org.
  15. Acte de naissance de Emma Saïd Ben Mohamed, A.D. du 02 ; Soissons ; 1876 ; vue 129/386 [archive].
  16. Acte de décès année 1890 Montluçon, no 501, Cote : 2E 191 194.
  17. Généalogie Magazineno 233, p. 30-36.
  18. « Anita Maillard, dite Line Marsa, est chanteuse des rues. Enfant de la balle, d'origine kabyle [indication erronée], elle est la fille d'une artiste de cirque ambulant qui présente un numéro de puces savantes sous le pseudonyme d'Aicha », Édith Piaf, Au bal de la chance, De la Loupe, 2007, p. 22.
  19. Michel Souvais, Arletty, Confidences à son secrétaire, Éditions Publibook, 2007 (ISBN 978-2-7483-3224-7lire en ligne [archive])p. 144.
  20. « La Danse mauresque » [archive].
  21. Jean-Dominique Brierre, Édith Piaf. Sans amour on n'est rien du tout, Place des Éditeurs, 2013, p. 1.
  22. Philippe Ariotti - Philippe de Comes, Arletty, H. Veyrier Éd., 1968.
  23. Anne Sizaire, op. cit.p. 17.
  24. Anne Sizaire, op. cit.p. 18.
  25. ↑ a et b Pierre Pernez, Édith Piaf, une vie vraieCity Edition, 2013, 256 p..
  26. Sylvia Girel, Fabienne Soldini, La Mort et le corps dans les arts aujourd'hui, Éditions L'Harmattan, 2013, p. 447.
  27. Elle en offrira aussi à ses amants. Source : René Laurentin, Thérèse de Lisieux. Mythes et réalité, Éditions Beauchesne, 1997, p. 11.
  28. Site des carmes déchaux [archive].
  29. [PDF] « Livret-jeux - Piaf, Exposition du 14 avril au 23 août 2015 » [archive] (page 4) : photo de Piaf dans son lit, avec sur la table de nuit à côté d'elle le portrait de sainte Thérèse de Lisieux, sur le site de la Bibliothèque nationale de Francebnf.fr (consulté le 15 août 2018).
  30. Beaucarnot Généalogie [archive], parentés inattendues.
  31. Emmanuel Bonini, Piaf, la vérité, Pygmalion, 2008, p. 27.
  32. L'Éveil normand de décembre.
  33. ↑ a b c d e f et g « Le mythe Piaf » [archive], sur Le Point.fr1er février 2007.
  34. Anne Sizaire, op. cit.p. 23.
  35. David Lelait, Sur un air de Piaf, Payot, 2003, p. 29.
  36. Jacques Lorcey, Joëlle Monserrat, Piaf et la chanson, Séguier, 2007, p. 22.
  37. Hugues Vassal, Dans les pas de… Edith Piaf, nivers Poche, 2013, p. 97.
  38. Pierre Pernez, op. cit.p. 4.
  39. Pierre Duclos et Georges Martin, op. cit.p. 31.
  40. Maurice Maillet, Édith Piaf inconnue, Euro-Images, 1970, p. 114
  41. Hommage d'Édith Piaf à Marie Dubas (New York, 1955) [archive].
  42. Marc RobineIl était une fois la chanson française, Fayard, 2004, p. 82.
  43. ↑ a et b Jean-Pierre Francois, « Saint-Antonin-Noble-Val. Mort de Danielle Bonel, la secrétaire et confidente d'Édith Piaf » [archive], sur La Dépêche du Midi, 6 avril 2012.
  44. « La France vue par la propagande nazie » [archive]Rue89, 30 octobre 2010.
  45. « Edith Piaf : la Môme, la vraie » [archive], sur L'Express, 21 août 2013.
  46. ↑ a b et c Robert Belleret, Piaf, un mythe français, Fayard, 2013.
  47. « Les artistes sous l'occupation - L'ombre d'un doute » [archive], sur YouTube, 27 mars 2015.
  48. Myriam Chimènes, Josette Alviset, La vie musicale sous Vichy, Éditions Complexe, 2001, p. 302.
  49. Victor Hache, « Robert Belleret : "Chez Piaf, il y a quelque chose qui donne le frisson" » [archive], sur éditeur=L'Humanité.fr, 11 octobre 2013« Cela ne tient pas debout. Admettons qu’elle donne des faux papiers à quelques gars, mais 118, c’est invraisemblable. ».
  50. « À vendre, le nid d’amour de Piaf et Cerdan » [archive]Le Figaro.fr.
  51. F. Bédoussac, BBI Cultures no 4, p. 33, Archives municipales, Boulogne-Billancourt, avril 2011, BBI Cultures no[PDF] [archive].
  52. ↑ a b et c F. Bédoussac, BBI Cultures no 4, p. 33, Archives municipales, Boulogne-Billancourt, avril 2011.
  53. ↑ a et b L. de Kermadec & J. Diamant-Bergé, Le Cinéma de grand-pèrep. 112, Paris 3e, 1995, Mémoires d'Henri Diamant-Berger[PDF] [archive] transcrites pour le film Le Cinéma de grand-père.
  54. Auguste Le BretonLa Môme Piaf, Hachette, 1980.
  55. Ch. Penot, « Louis Gérardin, l'ordre de sprint… » in La France cycliste, LNC, Rosny sous bois, 2010, Fiche de Louis Gérardin par Christophe Penot sur le site de la LNC[PDF] [archive].
  56. Mention marginale sur l'acte de naissance d'Édith Piaf : « Mariée à New York, État de New York, États-Unis d'Amérique, le vingt septembre mil neuf cent cinquante-deux avec René Victor Ducos. Transcrit au Consulat Général de France à New York le vingt sept septembre mil neuf cent cinquante deux. » État civil de Paris.
  57. New York Times, 21 septembre 1952, article consultable en ligne [archive].
  58. [vidéo] Mariage de Piaf en 1952 [archive] sur YouTube.
  59. « Moustaki avait eu un accident à Coignières » [archive]Le Parisien.fr, 28 mai 2013.
  60. David Lelait, op. cit.p. 330.
  61. « Le jour où… Je suis tombé dans les bras d’Edith Piaf » [archive]Paris-Match.com, interview de mai 2004 reprise le 23 mai 2013.
  62. Seul homme à la quitter alors que c'est toujours elle qui est à l'initiative des ruptures, il ne supporte plus les excès de sa vie.
  63. Frédéric Zeitoun, Toutes les chansons ont une histoire, Ramsay, 2000, p. 35.
  64. Léveillée évoque cet épisode de sa vie dans le film 67 bis, boulevard Lannes de Jean-Claude Labrecque, tourné en 1991.
  65. Claire Pérez, « Édith Piaf, la Môme sans maquillage » [archive], sur evene.fr, 8 octobre 2013.
  66. Pierre Hiégel, Édith Piaf, Sélection du reader's digest, 1975, 65 p., p. 54, La descente en enfer.
  67. « Jean Cocteau et Édith Piaf » [archive]herodote.net.
  68. « Les mariés de la mort » [archive]L'Obs.com.
  69. Jean Jour, Piaf : la môme en noir, Dualpha, 2000, p. 11.
  70. « Les obsèques d'Édith Piaf » [archive], reportage de l'ORTF du 14 octobre 1963, sur INA.fr.
  71. David Lelait, op. cit.p. 13.
  72. Enregistrée le 5 août 1959.
  73. Voir Catalog of copyright entries: Musical compositions, Partie 3Library of CongressCopyright Office, 1934, extraits en ligne [archive].
  74. ↑ a b c d e f et g Cette chanson ne fut jamais enregistrée.
  75. Martel : Gluges n'oublie pas Piaf [archive]La Dépêche, 2 août 2013.
  76. Spectacle musical Piaf le temps d'illuminer [archive], atome77.com, consulté le 15 avril 2013.
  77. « Céline Dion - L'Hymne à L'amour » [archive], sur YouTube(consulté le 28 novembre 2015).
  78. Ginou Richer [archive] sur Ouest-France.fr.
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  81. (en) Venez dans mon royaume ! [archive], sur le site index-medica.pl, 2 mai 2009 : « Thanks to a collaboration with the Paris Association of Les Amis d’Edith Piaf, the Society of Polish-French Friendship has organised the Edith Piaf International Festival of French Song in Kraków (20 and 21 June) ».
  82. (en) 6th International French Song Festival [archive].
  83. Laurette Goubelle, « Notre Môme » [archive]audomaroiseconsacrée à Cracovie, La Voix du Nord du 10/06/2014.
  84. (en) 7th International French Song Festival – Edith Piaf Grand Prix [archive].

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Témoignages[modifier | modifier le code]

Biographies[modifier | modifier le code]

Essais[modifier | modifier le code]

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Chansons Les Mômes de la cloche (1936) · Mon légionnaire (1936) · L'Accordéoniste (1940) · La Vie en rose (1946) ·Mais qu’est-ce que j’ai ? (1947) · Hymne à l'amour (1950) · Padam, padam... (1951) · Sous le ciel de Paris (1954) ·Les Amants d'un jour (1956) · L'Homme à la moto (1956) · La Foule (1957) · Mon manège à moi (1958) · Milord (1959) ·Mon Dieu (1960) · Non, je ne regrette rien (1960) · À quoi ça sert l'amour (1962)
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